Études sur la flore du Sénégal
| Bull. de la Soc. Bot. de France. | Tome XXIX |
| Les eaux par J. Hansen, le relief par J. Vallot. | Gravé et Imprimé par Erhard. 35bis. Rue Denfert-Rochereau et 8 Rue Nicole Paris. |
TABLEAU GÉOGRAPHIQUE
DES GRANDES RÉGIONS DE L’AFRIQUE TROPICALE
PARCOURUES PAR LES BOTANISTES
| Bromfield. | |||||||
| Cailliaud. | |||||||
| Cienkowski. | |||||||
| Hartmann (Dr). | |||||||
| Kotschy. | |||||||
| Nubie (jusqu’à Khartoum) | Lippi. | ||||||
| Lord. | |||||||
| Nectoux. | |||||||
| Rifaud. | |||||||
| Rüppell (Dr). | |||||||
| Schweinfurth. | |||||||
| Beccari. | |||||||
| Courbon. | |||||||
| Ehrenberg (Dr). | |||||||
| Féret. | |||||||
| Figari. | |||||||
| Galinier. | |||||||
| Hansal. | |||||||
| Hemprich (Dr). | |||||||
| Hildebrandt. | |||||||
| Abyssinie | Lippi. | ||||||
| Nimmo (Dr). | |||||||
| Parkins. | |||||||
| Petit. | |||||||
| Plowden. | |||||||
| Quartin-Dillon. | |||||||
| Rochet d’Héricourt. | |||||||
| Haut Nil | Roth. | ||||||
| Salt. | |||||||
| Schimper. | |||||||
| Stendner. | |||||||
| Hildebrandt. | |||||||
| Somali | Playfair. | ||||||
| Révoil. | |||||||
| Binder. | |||||||
| Brocchi. | |||||||
| Cienkowski. | |||||||
| Colston. | |||||||
| De Heuglin. | |||||||
| Kirk (Dr). | |||||||
| Knoblecher. | |||||||
| Nil Blanc (de Khartoum à Gondokoro) |
Kotschy. | ||||||
| Lippi. | |||||||
| Murie. | |||||||
| Peney (Dr). | |||||||
| Petheric. | |||||||
| Rüppell (Dr). | |||||||
| Sabatier. | |||||||
| Schweinfurth. | |||||||
| Cameron. | |||||||
| Régions des grands lacs | Grant. | ||||||
| Speke. |
| Adanson. | |||||||
| Bacle. | |||||||
| Beaufort. | |||||||
| Boivin. | |||||||
| Bocandé. | |||||||
| Bowdich. | |||||||
| Brunner. | |||||||
| Carrey. | |||||||
| Daniell (Dr). | |||||||
| Derrien. | |||||||
| Dollinger. | |||||||
| Durand. | |||||||
| Sénégal (de Saint-Louis à la Sierra Leone). |
✝ | Franqueville (de). | |||||
| Geoffroy. | |||||||
| Heudelot. | |||||||
| Hussenot. | |||||||
| Ingram. | |||||||
| Jardin. | |||||||
| Leprieur. | |||||||
| Morel. | |||||||
| Morenas. | |||||||
| Perrottet. | |||||||
| Richard. | |||||||
| Roussillon. | |||||||
| Sieber. | |||||||
| Whitfield. | |||||||
| Afzelius. | |||||||
| Barter. | |||||||
| Daniell (Dr). | |||||||
| Don. | |||||||
| Kirk (Dr). | |||||||
| Sierra Leone | Matthews. | ||||||
| Purdie. | |||||||
| Guinée supérieure. | Smeathman. | ||||||
| Turner (Miss). | |||||||
| Vogel (Th.). | |||||||
| Whitfield. | |||||||
| Ansell. | |||||||
| Barter. | |||||||
| Bosman. | |||||||
| Brass. | |||||||
| Chaper. | |||||||
| Ménager. | |||||||
| Cote de
Guinée (de la Sierra Leone au Dahomey). |
Middleton. | ||||||
| Palisot de Beauvois | |||||||
| Schœnlein. | |||||||
| Tedlie. | |||||||
| Thonning. | |||||||
| Vahl. | |||||||
| Vogel (Th.). | |||||||
| Barter. | |||||||
| Burton. | |||||||
| Don. | |||||||
| Irving. | |||||||
| Isert. | |||||||
| Golfe de
Guinée (du Dahomey au Gabon). |
Jardin. | ||||||
| Mann. | |||||||
| Palisot de Beauvois | |||||||
| Robb. | |||||||
| Thomson. | |||||||
| Vogel (Th.). |
| Aubry le Comte. | |||||||
| Curror (Dr). | |||||||
| Gabon | Duparquet (le P.). | ||||||
| Bellay (Griffon du). | |||||||
| Mann. | |||||||
| Jardin. | |||||||
| Congo | Smith. | ||||||
| Guinée inférieure. | Soyaux. | ||||||
| Welwitsch (Dr). | |||||||
| Monteiro. | |||||||
| Angola | Peters (Dr). | ||||||
| Soyaux. | |||||||
| Welwitsch (Dr). | |||||||
| Benguela | Wawra. | ||||||
| Welwitsch (Dr). | |||||||
| Sokoto | Clapperton. | ||||||
| Oudney. | |||||||
| Clapperton. | |||||||
| Denham. | |||||||
| Soudan | Bornou | Oudney. | |||||
| Rohlfs. | |||||||
| Tinné (Mmes). | |||||||
| Vogel (Ed.). | |||||||
| Darfour | Kotschy. | ||||||
| Bocandé. | |||||||
| Bowdich. | |||||||
| Brunner. | |||||||
| Iles du Cap-Vert | ✝ | Geoffroy-Saint-Hilaire. | |||||
| Heudelot. | |||||||
| Rich. | |||||||
| Schmidt (Dr). | |||||||
| Smith. |
LISTE DES
VOYAGEURS
MORTS DANS L’AFRIQUE TROPICALE,
VICTIMES DE LEUR DÉVOUEMENT POUR LA SCIENCE
Lippi a été assassiné en Abyssinie en 1704.
Smith (Christian), victime du climat, est mort sur le Congo en 1816.
Bowdich est mort d’une maladie causée par le climat, à Bathurst, en 1824.
Beaufort (Grout de), victime du climat, est mort à Bakel en 1825.
Hemprich est mort des fatigues de son voyage, à Massaouah, vers 1825.
Brocchi est mort des fatigues de son voyage, à Khartoum, en 1826.
Clapperton est mort de la dysenterie à Sackatou en 1826.
Heudelot, victime du climat, est mort au Sénégal en 1837.
Quartin-Dillon est mort des fièvres en Abyssinie en 1841.
Vogel (Th.) est mort des fièvres à Fernando-Po, en 1841.
Petit a été dévoré par un crocodile en traversant le Nil à la nage en Abyssinie, en 1843.
Vogel (Edw.) a été assassiné dans le Waday vers 1857.
ÉTUDES
SUR LA
FLORE DU SÉNÉGAL
I. RENONCULACÉES
(Ranunculaceæ Juss. p. 231).
1. CLEMATIS L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 3).
1. C. hirsuta Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 1. — C. thunbergii Oliv. Fl. trop. Afr. I, p. 6 (ex parte), (non Steud. ; non Harvey Fl. Cap.).
Fleurit de décembre à mars.
« Crescit rarissima in solo sicco prope Kounoun et Rufisk, promontorii Viridis (cap Vert) suburbia » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Perrottet, Ingram » (Oliver).
Exsiccata[8]. — Village d’Essearr, pays de Kombo, à l’embouchure de la Gambie, Heudelot (no 94) !
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée en dehors du Sénégal.
Observations. — M. Oliver (Fl. trop. Afr.) réunit à tort, selon nous, le C. hirsuta au C. thunbergii. Nous avons comparé les échantillons de la plante sénégalienne au C. thunbergii provenant du Cap, que renferme l’herbier du Muséum, et nous avons pu constater qu’il y a beaucoup moins de rapports entre ces deux espèces qu’entre le C. hirsuta et le C. grata de l’Inde.
Le C. thunbergii, d’après la description du Dr Harvey (Fl. Cap.), comme d’après les échantillons que nous avons examinés, a les boutons et les sépales acuminés et les feuilles presque toujours glabres.
Le C. hirsuta a les boutons et les sépales obtus et les feuilles toujours très pubescentes. Le C. hirsuta se rapprocherait plutôt du C. brachiata Thunb. ; mais il en diffère par ses feuilles très pubescentes, d’un vert noirâtre sur le sec, comme dans le C. grata, et à folioles moins grandes et plus larges, et par ses panicules à une ou deux fleurs, tandis qu’elles sont pluriflores dans le C. brachiata.
Mais c’est surtout du C. grata Wallich que le C. hirsuta paraît se rapprocher. Il s’en distingue par ses pédicelles 1-3-flores, au lieu d’être trichotomes ; par ses sépales velus sur les deux faces, au lieu d’être glabres à l’intérieur ; par ses feuilles plus allongées, surtout celles de la partie inférieure de la tige ; par les lobes de ses feuilles moins profondément dentés et par quelques autres caractères. Nous croyons, avec Perrottet, que la différence de patrie, jointe aux caractères indiqués, nous autorise à regarder le C. hirsuta comme une espèce distincte. Le C. grata habite l’Inde, et, s’il se retrouve en Abyssinie et dans l’Angola, c’est à l’état de variétés si différentes du type, que Richard et Klotzsch n’ont pas hésité à en faire des espèces.
2. ? C. brachiata Thunb. Fl. Cap. p. 441 ; DC. Prodr. I, p. 6. — C. massoniana DC. Prodr. I, p. 3.
Exsiccata. — Sénégal, Heudelot !
Distrib. géogr. — Cette espèce habite surtout le Cap.
Observations. — Il y a dans l’herbier du Muséum plusieurs échantillons que nous avons cru devoir rapporter à cette espèce ; mais, comme ils ne sont qu’en fruit, nous ne donnons cette détermination qu’avec doute. Ces échantillons me paraissent surtout se rapporter au C. massoniana, qui n’est qu’une forme du C. brachiata. Cette espèce ressemble au premier abord au C. glaucescens Fresen., mais elle a les feuilles complètement glabres.
3. C. grandiflora DC. Prodr. I, p. 6 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 7 ; Hook. f. Niger Fl. p. 203. — C. chlorantha Lindl. Bot. Reg. pl. 1234.
« Sierra Leone, Afzelius and others » (Oliver).
« Sierra Leone, Don » (Hooker).
« Sierra Leone, Afzelius » (DC.).
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve dans l’Angola.
II. DILLÉNIACÉES
(Dilleniaceæ DC. Ann. Mus. 17, p. 400).
2. TETRACERA L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 12).
4. T. obtusata Planch. in herb. Kew ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 12. — T. alnifolia DC. Syst. veget. I, p. 401, et Prodr. I, p. 68 (non Willd.) ; Hook. f. Niger Fl. p. 204.
Fleurit en décembre.
« Senegambia, Sierra Leone, Don and others » (Oliver).
« Senegambia, Sierra Leone and Guinea, Smeathman, Afzelius, Don, etc. » (Hooker).
« In sylvis Guineæ (Willd.) et Sierræ Leonæ, Afzelius » (DC.).
Exsiccata. — Croît dans les lieux humides et fertiles du rio Nunez, Heudelot (no 643) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les côtes de Guinée.
5. T. alnifolia Willd. Sp. plant. II, 1243 (non DC.) ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 12. — T. senegalensis DC. Syst. veget. I, p. 401 ; DC. Prodr. I, p. 68 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 2 ; Hook. f. Niger Fl. p. 204. — T. obovata DC. Syst. veget. I, p. 401 ; DC. Prodr. I, p. 68.
Var. α. Feuilles glabres, lisses.
Fleurit de mars, avril en juin.
« Crescit in sylvis humidis prope Kounoun et N’ Batal in peninsula promontorii Viridis (cap Vert) ; circa Albredam ad Gambiam » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Whitfield, Sierra Leone, Afzelius and others » (Oliver).
« Senegambia, Sierra Leone and the bight of Benin, Afzelius, Don, etc. » (Hooker).
« In Senegalia, Adanson, Roussillon » (DC.).
Exsiccata. — Cap Vert, Leprieur !
N’ Batal, Leprieur !
Albreda, près de la Gambie, Perrottet !
Casamance, Leprieur !
Dans les lieux élevés du pays de Kombo, à l’embouchure de la Gambie, Heudelot (no 63) !
Sénégal, Perrottet (no 2) ! Leprieur ! Roussillon (no 47) ! Adanson (no 225, A.) !
Distrib. géogr. — Cette espèce habite la côte de Guinée, le golfe de Guinée, le Gabon et l’Angola.
Observations. — D’après M. Oliver (Fl. trop. Afr.), le T. scabra Hook. f. (Niger Fl. p. 203) doit être réuni au T. senegalensis. N’ayant pas pu voir d’échantillon authentique de cette espèce, récoltée sur le Niger, je ne puis la citer avec certitude comme synonyme.
Var. β. Feuilles rugueuses ou pubescentes. — T. rugosa Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 3, pl. 1. — T. guillemini Steud. — T. alnifolia Willd. var. (Oliver).
Fleurit en mars, avril.
« Crescit in sylvis humidis prope Itou ad Casamanciam » (Guill. et Perr.).
Exsiccata. — Itou, près de la Casamance, Perrottet !
Distrib. géogr. — Cette variété a été retrouvée dans les environs des bouches du Niger.
Observations. — Guillemin et Perrottet avaient élevé cette variété au rang d’espèce ; ils avaient même été sur le point d’en faire un genre. Le principal caractère sur lequel ils se fondaient était la forme des étamines. Dans tous les Tetracera, le filet est dilaté au sommet et l’anthère est formée de deux loges divergentes à la partie inférieure, où elles sont séparées par le connectif dilaté. Pour le T. rugosa, Guillemin et Perrottet avaient constaté que les loges étaient adnées et le filet non dilaté, mais ils avaient donné beaucoup trop d’importance à ce caractère. M. Baillon (Adansonia, VI, p. 269 et 278, et Hist. des plantes I, p. 118, note) a fait remarquer que la forme des étamines des Tetracera est très variable. M. Oliver a cité le T. rugosa comme variété du T. senegalensis, mais sans justifier cette réunion. Nous avons étudié attentivement les deux espèces sur des échantillons authentiques nommés par Guillemin, et nous avons pu voir que le caractère dont nous avons parlé n’a pas la constance que lui assignaient Guillemin et Perrottet. Dans le T. senegalensis, les loges sont disposées tantôt sur les côtés, tantôt sur une face du filet dilaté : lorsqu’on rencontre cette dernière disposition, on peut voir, sur la face postérieure, le filet dilaté, tandis qu’il est caché sur la face antérieure par les loges adnées ; le connectif parait donc dilaté ou nul, selon que l’on examine la face postérieure ou la face antérieure de l’étamine. On trouve sur la même fleur des loges adnées et des loges séparées par le connectif. La même disposition se retrouve dans le T. rugosa. Nous avons bien trouvé sur cette variété quelques étamines à connectif non dilaté, comme l’indiquent Guillemin et Perrottet, mais c’est l’exception, et la plupart des anthères ont les loges très écartées ; le connectif est même souvent bifurqué, portant une anthère à l’extrémité de chaque branche. On voit donc qu’on ne peut pas fonder sur un caractère aussi variable une différence spécifique, à plus forte raison une différence générique. Quant aux autres caractères, ils me paraissent aussi trop peu constants. Guillemin a figuré le T. rugosa avec des feuilles sessiles ; elles sont pétiolées dans un échantillon nommé par lui. Quant à la rugosité et à la pubescence des feuilles, elles se retrouvent souvent plus ou moins apparentes dans le T. senegalensis.
III. ANONACÉES
(Anonaceæ Juss. p. 283).
3. ANONA L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 27).
Observations. — Guillemin et Perrottet (Fl. Sénég. p. 4) donnent, dans la description du genre Anona, le caractère suivant : « Antheræ... loculis oblongis filamento interposito discretis. » Ce caractère n’est pas exact, au moins pour les espèces africaines. Dans toutes celles que nous avons pu examiner, les loges ne sont pas séparées par le filet, mais les étamines sont extrorses et les loges placées côte à côte. L’A. squamosa, l’A. Cherimolia, l’A. muricata, l’A. palustris, l’A. senegalensis et l’A. glauca présentent tous la disposition que nous venons d’indiquer.
6. A. squamosa L. ; DC., Prodr. I, p. 85 ; Bot. Mag. pl. 3095 ; Hook. f. Niger Fl. p. 204 ; Brunner, Ergebn. no 21 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 16.
« Sierra Leone (cult.), Vogel » (Hooker).
Exsiccata. — Cultivé au Sénégal, Leprieur ! Richard !
Distrib. géogr. — Cette espèce est cultivée dans l’Afrique tropicale, aux îles du Cap-Vert, dans les Indes et l’Amérique tropicale.
Observations. — D’après la figure du Botanical Magazine, les étamines sont extrorses, les anthères placées côte à côte et le connectif es dilaté au-dessus des loges.
7. A. cherimolia Mill. ; DC. Prodr. I, p. 85 ; Hook. f. Niger Fl. p. 205 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 16.
« Cape Verde and West Africa (cult.) » (Hooker).
Distrib. géogr. — Plante originaire du Pérou, cultivée çà et là dans l’Afrique tropicale et aux îles du Cap-Vert.
Observations. — Etamines extrorses ; anthères à loges longues et étroites, placées côte à côte ; filet très court ; connectif non prolongé en arrière, épaissi à la partie supérieure en une masse plate, peu épaissie, au-dessus des loges.
8. A. muricata L. ; DC. Prodr. I, p. 84 ; Hook. f. Niger Fl. p. 204 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 16.
Fleurit en avril.
« Sierra Leone (cult.), Vogel » (Hooker).
Exsiccata. — Sénégal : Hortis, Leprieur !
Dans les jardins du bas Sénégal. Dakar, Rufisque, Gambie. J’en ai vu à l’état sauvage entre Médine et Bafoulabé, Derrien !
Distrib. géogr. — Plante cultivée, qui croît au Mexique, dans les Antilles, au Brésil, au Pérou, dans les Indes, à Java, sur la côte occidentale de l’Afrique et aux îles du Cap-Vert.
Observations. — Etamines extrorses ; anthères à loges très longues et étroites, placées côte à côte ; filet à peine égal au 1/5e de l’anthère ; connectif non prolongé en arrière, dilaté au sommet en une petite masse tronquée, surmontant et recouvrant les loges, à face supérieure polygonale, inclinée.
9. A. palustris L. ; DC. Prodr. I, p. 84 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 16 ; Bot. Mag. pl. 4226. — A. chrysocarpa Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 6.
Fleurit en avril, mai.
« Crescit in paludibus promontorii Viridis (cap Vert) et in provincia M’Boro, in regno Cayor » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Leprieur » (Oliver).
Exsiccata. — Casamance, Leprieur !
Pays de M’Boro, royaume de Cayor. In paludibus torfosis, Leprieur ! Sénégal, Perrottet !
Distrib. géogr. — Cette espèce a été retrouvée sur la côte de Guinée et au Gabon. Elle est commune dans les Antilles, l’Amérique équatoriale et méridionale.
Observations. — Etamines extrorses, à loges longues et étroites, placées côte à côte ; connectif s’épaississant graduellement vers la partie supérieure et formant au sommet une petite masse recouvrant en partie les loges, tronquée, à face supérieure plane, inclinée, triangulaire.
10. A. senegalensis Pers. ; DC. Prodr. I, p. 86 ; Deless. Ic.-I, pl. 86 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 5 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 16. — A. arenaria Sch. et Th. Guin. Pl. II, p. 31 ; Brunner, Ergebn. no 20.
Fleurit de février en mai.
« Frequens occurrit ad basin collium a provincia M’Boro usque ad Casamanciam » (Guill. et Perr.).
« Sierra Leone, Don, Barter » (Oliver).
« Senegambia, Sierra Leone, Perrottet, Afzelius, Don » (Hooker).
« In Senegalia, Roussillon » (DC.).
Exsiccata. — Terrains sablonneux du cap Vert, Leprieur !
Très commun dans les environs du rio Nunez, Heudelot (no 781) !
Prope Itou, Casamance. Existe-t-il aussi dans le royaume de Cayor ? Leprieur !
M’Boro, Perrottet !
Assez commun dans le haut Sénégal, entre Médine et Kita, Derrien !
Fangalla, Derrien !
Sénégal, Leprieur ! Roussillon (no 69) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les côtes de Guinée, dans la baie de Benin, sur les bords du Niger, du Congo, du Zambèse, dans le Benguela et l’Angola, aux îles du Cap-Vert, au milieu du Soudan dans le Bornou, dans le Sennaar, sur le haut Nil, etc.
Observations. — Les étamines de cette espèce sont semblables à celles de l’A. glauca. L’anthère a été mal représentée sur la planche de Delessert.
On rencontre quelquefois une forme à feuilles glabres. Cette forme se distingue de l’A. glauca par la disposition des nervures. Elle a des pétioles d’un centimètre et les nervures de la même couleur que les feuilles, tandis que l’A. glauca a des pétioles très courts et des nervures presque toujours noirâtres.
11. A. glauca Schum. et Th. Guin. pl. II, p. 33 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég., p. 5 ; Hook. f. Niger Fl. p. 206 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 17. — A. senegalensis var. H. Bn, Adansonia, 8, p. 380.
Fleurit en juin.
« Crescit frequens in collibus arenosis regni Cayor » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Brunner and others » (Oliver), (Hooker).
Exsiccata. — In siccis regni Cayor prope Tielimane, Gatitoye, Leprieur !
Sénégal, Perrottet ! Leprieur ! Boivin (no 421) ! Adanson !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée.
Observations. — Étamines extrorses, à loges longues et étroites, placées côte à côte ; filet très court, à peine égal au 1/5e de l’anthère ; connectif épaissi assez brusquement au sommet, ayant la forme d’une pyramide renversée, tronqué, à face supérieure horizontale, carrée, recouvrant entièrement les loges supérieures, un peu prolongé en corne vers le centre de la fleur.
M. H. Baillon (Adansonia, VIII, p. 380) regarde l’A. glauca comme une variété de l’A. senegalensis. Nous ne croyons pas qu’on puisse donner cette assimilation comme positive.
Dans l’A. senegalensis, la feuille est terminée brusquement à la base, les pétioles sont toujours très distincts, longs d’un centimètre environ. Les nervures et les ramifications sont pubescentes-soyeuses, de la même couleur que la feuille ; les nervures sont parallèles, régulières et nombreuses ; les inférieures forment un angle droit avec la nervure médiane dès leur naissance et sont parallèles au bord inférieur de la feuille. Le fruit est jaune.
Dans l’A. glauca, la feuille est un peu rétrécie en coin, le pétiole est presque nul et ne dépasse jamais 5 millimètres. Les nervures et les ramifications sont glabres, ordinairement noirâtres ; la feuille est entièrement glabre et glauque en dessous. Les nervures sont irrégulières, non parallèles, ordinairement moins nombreuses que dans l’A. senegalensis ; les inférieures suivent d’abord la direction de la nervure médiane ou sont obliques sur cette nervure ; elles ne sont généralement pas parallèles au bord inférieur de la feuille. Le fruit est vert, plus petit que celui de l’A. senegalensis.
Toutefois ces différences, bien visibles sur les plantes du Sénégal, paraissent moins tranchées sur les échantillons recueillis sur le Niger et dans l’Angola, qui pourraient bien être le passage entre les deux espèces, ainsi que la forme glabre qu’on rencontre quelquefois au Sénégal. Je n’ai pas encore pu examiner les échantillons de M. Welwitsch, qui auraient peut-être résolu la difficulté ; mais M. Oliver, qui les a eus entre les mains, a maintenu les deux espèces. Les étamines sont semblables dans les deux plantes.
4. UVARIA L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 23).
12. U. ovata A. DC. Mém. Anon. p. 29 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 21. — Unona ovata Vahl ined., DC. Syst. veget. I, p. 489 ; DC. Prodr. I, p. 89, β. afzeliana DC.
« In Sierra Leona » (DC.).
Distrib. géogr. — Cette espèce a été rapportée par Vahl de la côte de Guinée, mais elle n’a pas été retrouvée depuis.
13. U. gracilis Hook. f. Niger Fl. p. 210 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 22.
« Sierra Leone, Don » (Hook.).
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée.
14. U. chamæ Pal. Beauv. Fl. Ow. et Ben. II, p. 42, pl. 83 ; DC. Prodr. I, p. 88 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 7, pl. 3, fig. 2 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 22. — Unona macrocarpa DC. Syst. veget. I, p. 489 ; DC. Prodr. I, p. 88. — Uvaria cylindrica Schum. et Th. Guin. pl. II, p. 30.
Fleurit en avril, mai.
α. parviflora. — Feuilles petites, ovales-obtuses (de 3 à 6 centimètres de long sur 2 à 3 de large), ordinairement parsemées en dessous de poils étoilés, à nervures et à pédoncules pubescents, obovées, obtuses. Jeunes rameaux pubescents. Boutons petits. Calice urcéolé, à dents très peu apparentes. Fleurs petites, plusieurs ensemble.
« Crescit in sylvis arenosis prope Maloum ad promontorium Rubrum Casamanciæ » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Leprieur » (Oliver).
« In Guinea » (DC.).
Exsiccata. — Habitat in sabulosis prope Maloum, cap Rouge. Pays des Feloupes, Leprieur !
β. media. — Feuilles assez grandes (de 6 à 12 centimètres de long sur 3 à 5 de large), ovales ou ovales-allongées, présentant souvent la plus grande largeur au-dessus du milieu, obtusément acuminées, glabres. Jeunes rameaux, nervures et pédoncules glabres ou finement pubescents. Boutons plus gros que dans la var. α. Calice urcéolé, à dents peu apparentes. Fleurs assez grandes, souvent solitaires.
« Senegambia, Heudelot » (Oliver).
Exsiccata. — Croît dans les lieux fertiles et humides de Karkandy, Heudelot (no 873) !
γ. grandiflora. — Feuilles très grandes (8 à 15 centimètres de long sur 5 à 8 de large), ovales ou ovales-oblongues, obtuses ou obtusément acuminées, à nervures et à pédoncules glabres. Jeunes rameaux ordinairement glabres. Boutons très gros. Calice trilobé, à lobes larges, obtus. Fleurs grandes, souvent solitaires.
Cette dernière variété, trouvée à Nupe, sur le Niger, par M. Barter, n’a pas encore été rencontrée au Sénégal.
Distrib. géogr. — Cette espèce a été retrouvée sur les bords du fleuve San-Iago sur la côte d’Or, à Nupe sur le Niger, et aux environs de Zanzibar sur la côte orientale de l’Afrique.
Observations. — Cette espèce est très variable. Elle est tantôt glabre et tantôt pubescente ; les feuilles varient beaucoup de forme et de dimension. Le calice est ordinairement urcéolé et se déchire souvent en trois parties lors de l’anthèse, mais j’ai vu des fleurs ouvertes dans lesquelles la déchirure n’avait pas eu lieu. D’autres fois le calice est tout à fait trilobé, à lobes arrondis, même dans le bouton. On pourrait être tenté d’établir plusieurs espèces sur ces caractères, mais un examen attentif montre qu’il n’y a là que des formes ou des variétés, car chaque caractère varie séparément, les autres restant semblables, de sorte qu’on peut trouver tous les passages entre les diverses variétés de l’espèce. La fleur, quoique variant en dimension, est toujours semblable, au moins pour ses caractères essentiels ; les étamines ont toujours la même forme dans toutes les variétés et présentent les caractères suivants :
Étamines extrorses ; loges longues et étroites, se touchant presque à la partie inférieure, mais divergeant vers le haut, ce qui les rejette un peu sur le côté ; filet presque nul ; connectif dilaté au-dessus des loges, les recouvrant, à surface supérieure aplatie, polygonale, inclinée, un peu prolongée en corne vers le centre de la fleur.
Le même rameau porte souvent des feuilles de forme et de dimension très différentes, de sorte qu’on rencontre tous les degrés entre la forme à très grandes feuilles et celle à petites feuilles. Nous croyons qu’il y a lieu d’établir les trois variétés que nous venons d’énumérer.
15. U. cristata R. Br. mss. in Herb. Mus. Brit. ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 23.
« Sierra Leone, Purdie » (Oliver).
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée.
5. POPOWIA Endl.
(H. Baillon, Hist. des plantes, I, p. 284).
Observation. — Nous comprenons le genre comme l’a délimité M. Baillon, en réunissant les Clathrospermum (Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, p. 29) aux Popowia (Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, p. 25).
16. P. vogelii H. Bn, Adans. VIII, p. 316. — Clathrospermum vogelii Planch. inéd., Bentham in Linn. Trans. t. XXIII, p. 479 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 25. — Uvaria ? vogelii Hook. f. Niger Fl., p. 208, pl. 17.
« Sierra Leone, Barter » (Oliver).
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les côtes de Guinée et du golfe de Guinée et sur les rives du Niger.
Observations. — Il ne faut pas songer à distinguer cette espèce des deux autres Popowia de la région sans avoir la fleur ou le fruit. Les différences des feuilles sont très légères et ne donnent aucun caractère précis. Dans le P. vogelii, les feuilles sont souvent un peu cordées à la base, tandis qu’elles sont terminées brusquement ou en coin dans les deux autres espèces.
17. P. heudeloti H. Bn, Adans. VIII, p. 320.
Fleurit en avril.
« Crescit in depressis fertilibus ad Karkandy Senegambiæ, Heudelot » (H. Bn).
Exsiccata. — Croît dans les bas-fonds fertiles de Karkandy, Heudelot (no. 878) !
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée ailleurs.
18. P. barteri H. Bn, Adans. VIII, p. 324.
« Crescit in Africa tropica occidentali, ad Sierra Leone, ubi in exped. anglic. ad flum. Nigrum, anno 1857-59, legit Barter » (H. Bn).
Exsiccata. — Sierra Leone, Barter !
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée ailleurs.
Observations. — Cette espèce a toutes les apparences extérieures du P. heudeloti H. Bn. On ne peut l’en distinguer qu’en analysant la fleur pour voir la forme de l’étamine, dont le connectif est en forme de coin dans le P. heudeloti et en forme de pioche dans le P. barteri. Le fruit de cette dernière espèce est encore inconnu.
6. HEXALOBUS A. DC.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 24).
19. H. crispiflorus A. Rich. Fl. Cuba, p. 143. — H. grandiflorus Benth. Linn. Trans. t. XXIII, p. 468, pl. 49 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 27.
Fleurit en avril.
« Crescit in ripis fluminorum Senegambiæ, Heudelot » (Richard).
Exsiccata. — Croît près des ruisseaux du Fouta-Djallon, Heudelot (no 865) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les côtes du golfe de Guinée.
Observations. — A. Richard avait publié cette espèce en 1845, dans la Flore de Cuba, d’après les échantillons recueillis par Heudelot au Sénégal. Il avait donné la diagnose suivante :
« Hexalobus crispiflorus. — H. fol. elliptico-lanceolatis, acuminatis, acutissimis, integris, coriaceis, superne glabris, subtus ferrugineis ; fl. maximis axillaribus ; corolla gamopetala regulari, sexpartita, campanulata, lobis lanceolatis margine sinuosis. Crescit in ripis fluminorum Senegambiæ. Arbor procera. »
M. Bentham a publié la même espèce en 1862, dans son mémoire sur les Anonacées africaines, d’après les échantillons rapportés par MM. Mann et Barter de la côte de Guinée, et lui a donné le nom de H. grandiflorus. Il n’avait pas vu la plante de Heudelot, car il ne la cite pas dans son mémoire, mais il devait connaître la diagnose donnée par Richard, quoiqu’elle fût égarée dans la Flore de Cuba, car il cite ce dernier ouvrage à propos des Xylopia. Il est probable qu’il n’aura pas osé identifier sa plante avec une simple diagnose. La comparaison des échantillons authentiques de Heudelot avec la plante de Mann, et la description et l’excellente figure du mémoire de M. Bentham, nous permettent de réunir les deux espèces avec certitude. Le nom donné par Richard, étant plus ancien, doit être conservé.
Ajoutons que M. Bentham aurait été bien pardonnable s’il n’avait pas connu les diagnoses d’un Hexalobus et d’un Xylopia du Sénégal isolées au milieu d’une flore des Antilles. On ne saurait trop blâmer cette habitude qu’ont quelques auteurs de donner dans une flore la description de plantes appartenant à une flore très différente. Ces descriptions sont presque perdues pour la science, puisque ce n’est que le hasard qui peut les faire rencontrer. M. A. de Candolle condamne les différents genres de publicité qu’il appelle publicité incomplète, dans lesquels il comprend une note sur les plantes d’Afrique dans une flore américaine (A. DC. Phytogr. p. 21). C’est bien le cas qui se présente ici, et il est probable que M. de Candolle a eu en vue précisément l’exemple que nous venons de citer.
20. H. senegalensis A. DC. Mém. Anon. p. 37 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 27. — Uvaria monopetala Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 8, pl. 2.
Fleurit de février en mai.
« Crescit in montosis saxosis regionis Galam et ad basim collium prope Joal » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Leprieur et Perrottet, Heudelot ; Gambia, Whitfield » (Oliver).
Exsiccata. — Croît dans le Woolli, Saloum, Baol, Heudelot (no 360) ! Sénégal, Leprieur ! Perrottet !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les bords du Niger et dans la région du haut Nil.
7. XYLOPIA L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 28).
21. X. æthiopica A. Rich. Fl. Cuba, p. 53 (en note) ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 30. — Unona æthiopica Dun. Anon. p. 113 ; DC. Syst. veget. I, p. 496 ; DC. Prodr. I, p. 91. — Uvaria æthiopica Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 9. — Habzelia æthiopica A. DC. Mém. Anon. p. 31. — Hablitzia æthiopica Hook. f. Niger Fl. p. 206. — Xylopia undulata (fruit seulement) P. de Beauv. Fl. Ow. et Ben. I, pl. 16. — Unona ? undulata (fruit seulement) Dunal, DC. Syst. veget. I, p. 494 ; DC. Prodr. I, p. 9).
Fleurit en novembre et décembre.
« Crescit frequentissime hoc arbor elegans in Palmarum sylvis Senegambiæ » (Guill. et Perr.).
« Sénégambie, Leprieur, Perrottet, Ingram ; Sierra Leone, Afzelius, Dr Daniell » (Oliver).
« In Sierra Leone » (DC.).
Exsiccata. — Crescit frequentissime hæc arbor elegans in Palmarum silvis Senegambiæ, Perrottet !
Sénégal, Adanson (no 197, A.) ! Perrottet (no 9) ! Heudelot (no 566) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée, dan le golfe de Guinée, sur les bords du Niger et au Gabon.
Observations. — On sait que la figure de Palisot de Beauvois avait été faite d’après deux échantillons d’espèces différentes et attribués à tort à la même espèce. Le fruit appartient au Xylopia æthiopica, et la fleur est celle du Monodora myristica Dunal.
22. X. parviflora Vallot (non Benth.) (non Oliver). — Uvaria parviflora Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 9, pl. 3, fig. 1. — Cœlocline parviflora A. DC. Mém. Anon. p. 33 ; Hook. f. Niger Fl. p. 207. — X. acutiflora Benth. Linn. Trans. t. XXIII, p. 478 (non A. Rich.) ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 32 (non A. Rich.). — X. acutiflora (fruit seulement) Dunal, Anon. p. 116, pl. 22. — Barter, Exsicc. no 426 et no 1035.
Feuilles alternes, ovales-oblongues, obtuses, obtusément acuminées ou rétuses, coriaces, glabres en dessus, glabres ou pubescentes en dessous, petites (2,5 à 6 cent. de long sur 1 à 3 cent. de large) ; pétioles très courts (2 à 3 mill.). Fleurs petites (de 5 à 15 mill. de long), longuement acuminées, axillaires, 1 à 3 ensemble, sur de longs pédoncules (de 8 à 12 mill.) portant 2 ou 3 bractéoles squamiformes espacées, alternes. Calice trilobé, à lobes aigus. Pétales longuement acuminés, linéaires, soyeux. Fruits formés d’un petit nombre de baies subsessiles, oblongues, épaisses, deux fois plus longues que larges, de la grosseur d’une olive.
Fruits en mars et avril.
« Crescit ad oram sylvarum et in locis siccis riparum Casamanciæ prope Maloum » (Guill. et Perr.).
Exsiccata. — Crescit frequens ad oram sylvarum et in locis siccis riparum Casamanciæ prope Maloum, Perrottet (no 7) !
Casamance, Perrottet !
In sabulosis prope Maloum. Cap Rouge ; pays des Feloupes, Leprieur !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée, sur les rives du Niger et au Congo.
Observations. — Nous avons cru devoir donner une description abrégée de cette espèce, qui a été méconnue par M. Bentham et décrite par cet auteur sous le nom de X. acutiflora A. Rich. (voyez les observations au X. acutiflora.)
23. X. dunaliana Vallot. — Unona acutiflora (fr. exclus.) Dun. Anon. p. 116, pl. 22 ; DC. Syst. veget. I, p. 498 ; DC. Prodr. I, p. 92. — Cœlocline acutiflora (fr. exclus.) A. DC. Mém. Anon. p. 32, pl. 5, C. — Xylopia acutiflora (fr. exclus.) A. Rich. Fl. Cuba, p. 55 (en note), (non Benth. Linn. Trans. t. XXIII, p. 478), (non Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 32). — Xylopia parviflora (fr. exclus.) Benth. Linn. Trans. t. XXIII, p. 479 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 31. — Unona oxypetala DC. Syst. veget. I, p. 496 (ex descriptione) ; DC. Prodr. I, p. 91 (ex descript.). — Cœlocline ? oxypetala A. DC. Mém. Anon. p. 33 (ex descript.). — Mann, Exsicc. no 914.
Feuilles ovales-lancéolées, aiguës ou acuminées, raides, glabres, petites (de 5 à 8 cent. de long sur 1,5 à 2,5 cent. de large) ; pétioles très courts (2 à 3 mill.). Fleurs variables (de 0,5 à 2 cent. de long), tantôt allongées et acuminées, tantôt brusquement coniques et très courtes, axillaires, solitaires, presque sessiles ; pédicelles très courts, à peine de la longueur du pétiole, recouvert par de petites bractées alternes, imbriquées. Calice trilobé, à lobes aigus. Pétales soyeux, allongés acuminés, ou courts triangulaires. Fruit inconnu.
« In Sierra Leona, Smeathman, Afzelius » (DC.).
« Sénégambie, Perrottet » (H. Baillon).
Distrib. géogr. — Cette espèce a été retrouvée sur les côtes du golfe de Guinée et sur les bords du Niger.
Observations. — Nous avons donné une description abrégée de cette plante à cause des confusions dont elle a été l’objet.
1o Cette espèce, qui est en partie l’Unona acutiflora de Dunal, a été l’objet de plusieurs erreurs. M. Bentham la donne sous le nom de X. parviflora, tandis qu’il décrit cette dernière espèce en la nommant X. acutiflora. Du reste, M. Bentham, qui, je crois, n’a pas eu l’occasion de consulter les types du X. parviflora recueillis par Perrottet, n’était pas certain d’avoir bien déterminé ces deux plantes, comme il le fait remarquer dans son mémoire : « I do not feel at all confident... in my having correctly identified our specimens. » La description qu’il donne du X. acutiflora est en complet désaccord avec celle de Dunal.
Nous mettons ici en parallèle les caractères les plus distinctifs des deux espèces controversées :
Unona acutiflora Dun. (d’après la description et la figure de Dunal). — Fleurs axillaires, presque sessiles, solitaires ; pédoncules très courts, à peine de la longueur des pétioles (2 millim. envir.), recouverts par les bractéoles imbriquées. Fleurs tantôt allongées et acuminées, tantôt brusquement coniques et très courtes, variant ainsi de 0,5 à 2 centimètres.
Uvaria parviflora Guill. et Perr. (d’après la description, la figure et les échantillons de Perrottet). — Fleurs axillaires, pédonculées, réunies par 1-3 ; pédoncules de 8 à 12 millim. de long, portant 2 ou 3 bractéoles courtes, espacées. Baies peu nombreuses, grosses et courtes, en forme d’olive.
La forme des feuilles est variable et ne peut guère servir, dans une description, à distinguer les deux espèces. Les feuilles sont aiguës, obtuses ou un peu acuminées dans l’Unona parviflora ; elles sont aiguës ou longuement acuminées dans l’Uvaria acutiflora.
Dunal a décrit les feuilles de l’Unona acutiflora comme aiguës, mais M. A. de Candolle, qui décrit la plante d’après le même échantillon, les donne comme acuminées. Du reste, dans la figure de Dunal, les feuilles supérieures sont aiguës et les inférieures longuement acuminées.
Ces éléments posés, nous allons aborder la discussion des espèces de M. Bentham.
2o La plante recueillie par M. Mann à Bagroo river, décrite par M. Bentham sous le nom de X. parviflora et que j’ai pu examiner au Muséum, a les feuilles longuement acuminées ; les fleurs sont presque sessiles et variables, les unes allongées, les autres très courtes, grosses et coniques, comme on en voit dans la figure de l’Unona acutiflora de Dunal et comme les décrit M. Bentham, « petalis brevioribus crassioribus », au X. parviflora. On voit que cette plante est très différente de l’Uvaria parviflora de Perrottet, qui a de longs pédoncules et des feuilles obtuses, aiguës ou rarement brièvement acuminées, tandis qu’elle s’accorde précisément avec la description de l’Unona acutiflora de Dunal. Le Xylopia parviflora Benth. doit donc être rapporté à l’Unona acutiflora Dunal, c’est-à-dire au Xylopia dunaliana Vallot.
3o M. Bentham donne, pour le X. acutiflora, les caractères suivants : « ... Pedicelli calyce longiores... Baccæ paucæ, 1-1 1/2 poll. longæ, 1/2 poll. crassæ. » La longueur des pédicelles et la forme du fruit suffisent à montrer que cette description s’applique à l’Uvaria parviflora Guill. et Perr., et non à l’Unona acutiflora Dun. M. Bentham a décrit cette espèce d’après les échantillons récoltés par Barter sur le Niger. Nous avons examiné la plante de Barter au Muséum, nous l’avons comparée aux échantillons authentiques de Perrottet, et nous avons pu nous convaincre de l’identité des deux plantes. On retrouve dans la plante de Barter, outre le même facies, les fleurs souvent agrégées par 2 ou 3 à l’aisselle des feuilles, les pédoncules longs et ne portant que 2 ou 3 petites bractées espacées, que l’on voit sur les échantillons en fruit de Perrottet. Le Xylopia acutiflora Bentham doit donc être rapporté à l’Uvaria parviflora Guill. et Perr., qui est aujourd’hui le Xylopia parviflora Richard.
4o Dunal a représenté le fruit de l’Unona acutiflora pourvu d’un pédoncule de 3 centimètres de long. Des doutes ont été émis par A. Richard sur l’authenticité de ce fruit, qui pourrait bien avoir été joint à l’Unona acutiflora par suite d’une erreur d’herbier.
On sait que dans certaines Anonacées les pédoncules s’allongent à mesure que le fruit mûrit ; il faut donc, pour pouvoir trancher la question, chercher si cet allongement existe et est considérable dans les espèces voisines de celle que nous considérons.
Perrottet ne connaissait pas la fleur de l’Unona parviflora, mais on trouve sur ses échantillons des fruits à tous les états d’avancement, depuis le moment où la corolle vient de tomber, jusqu’à la maturité complète du fruit. En examinant les échantillons et les comparant à ceux en fleur et en fruit de Barter, nous avons pu nous convaincre que le pédicelle grossit presque sans s’allonger, à mesure que le fruit mûrit. De même, dans le Xylopia æthiopica, le pédoncule s’allonge très peu et le fruit est presque sessile, comme la fleur.
Il n’est donc pas probable que l’Unona acutiflora Dun., dont les fleurs sont presque sessiles et assez semblables à celles du X. æthiopica, s’éloigne assez des espèces voisines pour avoir un fruit dont le pédoncule s’allonge énormément et deviendrait aussi long que celui du X. parviflora dont les fleurs sont longuement pédonculées. De plus, la figure donnée par Dunal semble avoir été faite pour représenter un fruit de X. parviflora que nous avons sous les yeux. Nous croyons donc que le fruit de l’Unona acutiflora Dun. est encore inconnu, et que la figure de Dunal représente le fruit du X. parviflora, joint par erreur à l’échantillon de l’Unona acutiflora.
Le nom d’Unona acutiflora s’applique dès lors à la description de la fleur d’une espèce et du fruit d’une autre espèce ; il ne peut donc subsister. Nous proposons de donner à cette espèce le nom de Dunal, qui l’avait décrite le premier, et, la rétablissant dans le genre Xylopia, nous l’appellerons Xylopia dunaliana.
5o L’Unona oxypetala DC. a été signalé par plusieurs auteurs comme très voisin de l’Unona acutiflora Dun. D’après de Candolle, il n’en est guère différent que par ses feuilles, aiguës dans l’Unona acutiflora et acuminées dans l’Unona oxypetala, et par la forme de son fruit. Nous avons vu que l’Unona acutiflora a souvent les feuilles acuminées ; il n’y a donc que le fruit qui diffère. Le fruit de l’Unona oxypetala est inconnu, mais les cicatrices du torus montrent qu’il doit être composé de 15 à 20 carpelles, comme dans le Xylopia æthiopica. C’est ce grand nombre de carpelles qui empêchait de réunir l’Unona oxypetala. à l’U. acutiflora. Mais comme nous avons vu que le fruit pauci-carpellé figuré par Dunal n’appartient pas à sa plante, nous croyons pouvoir réunir l’Unona oxypetala à l’U. acutiflora, c’est-à-dire au Xylopia dunaliana.
Ajoutons, en terminant, que le X. dunaliana est une espèce très variable, ne se distinguant guère du X. æthiopica, aussi très variable, qu’en ce qu’elle est plus petite dans toutes ses parties. Certains échantillons des deux plantes sont tellement voisins, que nous ne serions pas étonné qu’on ne fût un jour obligé de les réunir en une seule espèce. Mais il faudrait pour cela avoir un plus grand nombre d’échantillons intermédiaires et connaître le fruit du X. dunaliana.
24. X. ? polycarpa Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 32. — Anona ? polycarpa DC. Syst. veget. I, p. 499 ; DC. Prodr. I, p. 92. — Cœlocline polycarpa A. DC. Mém. Anon. p. 33. — Melodorum ? polycarpum Benth. Linn. Trans. t. XXIII, p. 477.
« In Sierra Leona, Afzelius » (DC.).
« Sierra Leone, Afzelius, Daniell » (Oliver).
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas été retrouvée en dehors de la Sierra Leone.
8. MONODORA Dunal
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 26).
25. M. tenuifolia Benth. Linn. Trans. t. XXIII, p. 475 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 38.
Fruits en avril.
Exsiccata. — Croît dans les lieux ombragés de Karkandy, Heudelot (no 872) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les côtes du golfe de Guinée, sur les rives du Niger et à Fernando-Po.
Observations. — On observe sur cette espèce un curieux phénomène de déviation du rameau florifère : « La fleur est portée sur le côté d’un rameau de l’année, mais elle est seule à ce niveau et placée bien au-dessous de la première des feuilles que porte ce jeune rameau. Plus tard le pédoncule s’allonge et s’épaissit, et c’est le rameau florifère qui, déjeté et relativement peu volumineux, a l’air d’être inséré sur le côté du pédoncule. » (H. Baillon, Hist. des plantes, I, p. 249.)
IV. MÉNISPERMACÉES
(Menispermeæ Juss. p. 284).
9. TINOSPORA Miers
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 34).
26. T. bakis Miers in Ann. nat. Hist. ser. 2, t. VII, p. 38 ; Oliver Fl. trop. Afr. I, p. 43. — Cocculus bakis Rich. Fl. Sénég. p. 12 pl. 4.
« Crescit in collibus arenosis ad sylvarum oras et ad sepes regni Cayor, et prope Lamsar in regno Walo » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Leprieur ad Heudelot » (Oliver).
Exsiccata. — Lamsar, Walo, Perrottet !
Ad sepes Albreda, Gambie !
Sénégal, Heudelot ! Richard !
Distrib. géogr. — Cette espèce a été retrouvée dans le Sennaar (Nubie).
10. COCCULUS DC.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 36).
27. C. læeba DC. Syst. veget. I, p. 529 ; DC. Prodr. I, p. 99 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 13 ; Schmidt, Fl. Cap Verd. p. 259 ; Hook. f. Niger Fl. I, p. 97 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 44. — Læeba Forsk. Fl. Ægypt. p. 172 ; Juss. Gen. p. 285. — Menispermum læeba Delile, Fl. Ægypt. p. 140, pl. 51, fig. 2 et 3. — Menispermum ellipticum Poiret, Suppl. III, p. 657. — Cocculus ellipticus DC. Syst. veget. I, p. 526 ; DC. Prodr. I, p. 99. — Epibatherium pendulum Forst. Gen. pl. 54. — Cocculus epibatherium DC. Syst. veget. I, p. 530 ; DC. Prodr. I, p. 100. — Menispermum edule Vahl, Symb. I, p. 80. — Cocculus cebatha DC. Syst. veget. I, p. 527 ; DC. Prodr. I, p. 99 ; Hook. f. Niger Fl. p. 215.
Fleurit en septembre et octobre et de nouveau en février et mars.
« Crescit frequentissimus ubique in sabulosis Senegambiæ » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Perrottet, Heudelot » (Oliver).
« In Senegalia » (DC.).
Exsiccata. — Croît dans les sables du Walo, Heudelot (no 529) !
Sénégal, Perrottet (no 11) ! Leprieur ! Richard ! Geoffroy !
Distrib. géogr. — Cette espèce occupe une aire très vaste. On la retrouve aux îles du Cap-Vert, dans l’Angola, dans le Bornou (Soudan), en Egypte, en Abyssinie, en Arabie et jusque dans les Indes et l’Afghanistan.
11. CISSAMPELOS L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 37).
28. C. pareira L. ; Lamk, Illustr. pl. 830 ; DC. Syst. veget. I, p. 533 ; DC. Prodr. I, p. 100 ; Hook. et Th. Fl. Ind. I, p. 198 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 45. — C. caapeba DC. Syst. veget. I, p. 536 ; DC. Prodr. I, p. 101. — C. convolvulacea Willd. ; DC. Syst. veget. I, p. 536 ; DC. Prodr. I, p. 101. — C. mauritiana Thouars ; DC. Syst. veget. I, p. 535 ; DC. Prodr. I, p. 101. — C. orbiculata DC. Syst. veget. I, p. 537 ; DC. Prodr. I, p. 101. — C. hirsuta, C. tomentosa DC. Syst. veget. I, p. 535 ; DC. Prodr. I, p. 101. — C. microcarpa DC. Syst. veget. I, p. 534 ; Prodr. I, p. 101. — C. mucronata A. Rich. Fl. Sénég. p. 11. — C. comata Miers in Hook. f. Niger Fl. p. 215. — C. vogelii Miers in Hook. f. Niger Fl. p. 214 (quoad pl. masc.). — Menispermum orbiculatum L. — Cocculus orbiculatus DC. Syst. veget. ; DC. Prodr. I, p. 98.
Fleurit en septembre et octobre.
« Crescit frequens in sylvulis regni Walo » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Heudelot, etc. » (Oliver).
Exsiccata. — In sylvis Dagana, Ouallo, Sénégal, Leprieur !
In sylvis Gambiæ. Albreda, Leprieur !
Pays de Kombo (embouchure de la Gambie).
Dans les champs cultivés de l’île Sainte-Marie, Hudelot (no 66) !
Croît dans toute la Sénégambie, Heudelot (no 569) !
Sénégal, Walo, Perrottet !
Sénégal, Perrottet (no 332) ! Morenas ! Heudelot ! Boivin (no 420) !
Distrib. géogr. — Cette espèce occupe une aire très vaste. Elle se trouve dans toute la région tropicale, en Afrique, en Asie et en Amérique.
12. TRICLISIA Benth.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 39).
29. T ? patens Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 49.
Fleurit en Janvier.
Exsiccata. — Croît au bord des eaux vives du Fouta-Djallon, Heudelot (no 740) !
Distrib. géogr. — Cette espèce a été trouvée à Bagroo river, sur la côte de Guinée.
Observations. — Les échantillons de Heudelot que j’ai pu consulter ne renferment que des inflorescences mâles, nées sur le vieux bois, sans tiges ni feuilles. Mais la forme de ces inflorescences et celle des fleurs, comparées à celles des échantillons complets de M. Mann, ne laissent aucun doute sur l’identité de cette curieuse espèce. On ne connaît pas les fleurs femelles des Triclisia.
V. NYMPHÉACÉES
(Nympheaceæ DC. Syst. II, p. 39).
13. NYMPHÆA L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 46).
30. N. lotus L.
β. ortgiesiana Planch. Nymph. (Ann. sc. nat. sér. 3, XIX, p. 41). — N. lotus L. ; DC. Syst. veget. II, p. 53 ; DC. Prodr. I, p. 115 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 14 ; Palis. Beauv. Fl. Ow. et Ben. ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 52. — N. lotus β. pubescens Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 14. — N. dentata Sch. et Thon. Guin. pl. II, p. 23 ; Planch. in Van Houtte Fl. des serres, t. 6. — N. ortgiesiana Planch. ibid. t. 8.
Fleurit en septembre, octobre, etc.
« Crescit in paludosis provinciæ Walo Senegaliæ ad ripas fluminis » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Perrottet, Brunner » (Oliver).
« Sierra Leone, Whitfield ; Sénégambie, Roger, Brunner » (Planchon).
Exsiccata. — Isle Saint-Louis au Sénégal, Richard !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les côtes de la Guinée et du golfe de Guinée, au Congo, dans le Soudan, en Egypte, dans la région des grands lacs, à Madagascar et jusque dans les Indes.
31. N. cærulea Savign. Décad. Ægypt. III, p. 74, et Ann. Mus. par. I, p. 366, pl. 25 ; Herb. amat. pl. 338 ; DC. Syst. veget. II, p. 50 ; DC. Prodr. I, p. 144 ; Delile, Ill. Fl. Ægypt., pl. 62, f. 2 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 15 ; Planch. in Van Houtte, Fl. des serres, t. 7, pl. 653 ; Planch. Nymph. (Ann. sc. nat. sér. 3, t. XIX, p. 41). — N. cyanea Hortul. plurim. (non Roxb.). — N. maculata Sch. et Th. Guin. pl. (ex descr.). — N. rufescens Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 15. — N. micrantha Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 16. — N. stellata Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 52 (non Willd.).
Fleurit de septembre en janvier et presque toute l’année.
« Crescit in paludosis provinciæ Walo et ubique in Senegalia » (Guill. et Perr.).
« Crescit in paludosis provinciæ Walo Senegaliæ » (Guill. et Perr. sub N. rufescens).
« Crescit in paludosis peninsulæ promontorii Viridis prope N’Batal ; in regione Galam ; in Cayor, etc. » (Guill. et Perr. sub N. micrantha).
Exsiccata. — Marais, Sénégal, Morel !
Marais du Carbango, Leprieur !
Decanbango, Leprieur !
N’Batal, cap Vert, Perrottet !
Sénégal, Perrottet (no 13) ! (no 115), etc.
Sénégal, Adanson (no 135, B.) !
Distr. géogr. — Cette espèce habite l’Afrique septentrionale et occidentale, tropicale et subtropicale.
Observations. — Cette espèce a été réunie au N. stellata par M. Oliver. Après avoir étudié les nombreux échantillons de l’herbier du Muséum, nous nous rangeons à l’opinion de M. Planchon, qui conserve les deux espèces. Le N. stellata est normalement plus petit dans toutes ses parties ; le N. cærulea présente quelquefois des formes appauvries, à petites fleurs et à petites feuilles (N. micrantha Guill. et Perr.), mais ces formes sont rares et ne sont jamais absolument semblables au N. stellata. Le principal caractère qui servira à distinguer le N. cærulea réside dans le stigmate, qui est pourvu de 16 rayons au moins, tandis qu’il n’en a que 8-12 dans le N. stellata. Le N. stellata a les feuilles presque toujours dentées : c’est une plante des Indes, qui ne se retrouve pas en Afrique.
32. N. heudeloti Planch. Nymph. (Ann. sc. nat. sér. 3, t. XIX, p. 41). — N. stellata Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 52 (non Willd.).
« Senegambia, in rivulis haud altis ditionis Fouta-Dhiallon, Heudelot no 844 » (Planchon).
Exsiccata. — Croît dans les eaux courantes peu profondes du Fouta-Djallon, Heudelot (no 844) !
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas été retrouvée ailleurs.
Observations. — Nous ne croyons pas qu’on puisse réunir cette espèce au N. stellata, auquel elle ressemble par sa petite taille et par le petit nombre de ses pétales et des rayons de son stigmate. Elle en diffère surtout par ses graines absolument lisses, tandis qu’elles sont pourvues de côtes longitudinales dans le N. stellata. Le même caractère sépare le N. heudeloti de la forme à petites fleurs du N. cærulea et du N. abbreviata. Il diffère aussi de ces deux espèces par son stigmate à 8-10 rayons, au lieu de 16-20, et ses fleurs à 5-8 pétales, au lieu de 10 ou un plus grand nombre.
33. N. abbreviata Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 16 ; Planchon, Nymph. — N. stellata Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 52 (non Willd.).
Fleurit en mars et avril.
« Habitat in aquis stagnantibus Casamanciæ ad Kounoun, in peninsula promontorii Viridis » (Guill. et Perr.).
« Sénégal » (Planchon).
Exsiccata. — Kounoun, cap Vert, Perrottet !
Sénégambie, Perrottet !
Distrib. géogr. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée ailleurs.
Observations. — Cette espèce, très différente du N. stellata par le nombre plus grand des rayons du stigmate (15 au lieu de 8-12), peut être facilement distinguée du N. cærulea par ses graines, tout à fait globuleuses et munies de côtes plus saillantes.
VI. PAPAVÉRACÉES
(Papaveraceæ Juss. p. 236).
14. ARGEMONE L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 52).
34. A. mexicana L. ; DC. Syst. veget. II, p. 85 ; DC. Prodr. I, p. 120 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 18 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 54 ; Lamk Dict. pl. 252.
« Crescit in sabulosis promontorii Viridis et inter rupes insularum adjacentium » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Leprieur » (Oliver).
Exsiccata. — In cultis. Cayor, Leprieur !
Toute l’année, sur les bords du fleuve. Entre Bakel et Fangalla, Carrey (no 60) !
Distrib. géogr. — Cette espèce est très répandue dans la région tropicale, en Afrique, en Amérique, en Asie et en Océanie. Elle se trouve aussi au Cap.
VII. CRUCIFÈRES
(Cruciferæ Juss. p. 237).
15. NASTURTIUM Br.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 59).
35. N. humifusum Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 19 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 58.
Fleurit de novembre à mars.
« Crescit copiose in inundatis argillosis prope la Sénégalaise et circa rivum dictum Marigot de N’ghiang, in regno Walo » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Heudelot, Perrottet » (Oliver).
Exsiccata. — Terrains inondés du Walo, Leprieur !
Marigot de N’ghiang (Walo), Perrottet !
Crescit in inundis prope la Sénégalaise, Perrottet !
Croît dans les ravins du Bondou après la retraite des eaux, Heudelot
Distrib. géogr. — Cette espèce a été retrouvée dans l’Angola.
VIII. CAPPARIDÉES
(Capparideæ Juss. p. 474).
16. CLEOME L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 105).
36. C. monophylla L. ; DC. Prodr. I, p. 239 ; Guill. et Perr., Fl. Sénég. p. 21. — C. subcordata Steud. in Schimper, Pl. Abyss. — C. cordata Burch. Catal. no 2374 ; DC. Prodr. I, p. 239.
Fleurit en août, septembre et octobre.
« Crescit in collibus siccis prope Dagana in Walo » (Guil. et Perr.).
« Senegambia, Perrottet » (Oliver).
Exsiccata. — Croît sur les hauteurs de Kouma, Heudelot (no 425) !
Croît dans les lieux humides du pays de Galam, Heudelot (no 125) !
Sénégal, Perrottet (no 28) !
Distrib. géogr. — Cette espèce est répandue dans toute l’Afrique tropicale et méridionale. Elle se retrouve dans les Indes.
37. C. tenella L. f. ; DC. Prodr. I, p. 240 ; Oliver Fl. trop. Afr. I, p. 78. — C. angustifolia Forsk. Ægypt. p. 120 ; DC. Prodr. I, p. 241 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 21. — C. filifolia Vahl, Symb. I, p. 48.
Fleurit de septembre à mars.
« Crescit frequens in sabulosis Walo » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Perrottet, Hussenot » (Oliver).
Exsiccata. — Terrains sablonneux du bas Sénégal, Leprieur !
In cultis sabulosis prope Dagana (Walo), Leprieur !
Sénégal (Walo), Perrottet !
Sénégal, Richard ! Leprieur ! Perrottet (no 29), (no 131) ! Heudelot (no 429) ! Adanson (no 19, A.) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve en Éthiopie, sur la côte de Zanzibar et dans les Indes.
38. C. ciliata Sch. et Th. Guin. pl. II, p. 68 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 78. — C. guineensis Hook. f. Niger Fl. p. 218. — C. triphylla L. (pro parte). — Gynandropsis triphylla DC. Prodr. I, p. 237 (pro parte).
Fleurit d’octobre en janvier.
« In Senegalia » (DC.).
« Sierra Leone, Vogel ; Senegal » (Hooker).
« Senegambia, Sierra Leone, T. Vogel » (Oliver).
Exsiccata. — Sénégal, Perrottet !
Croît aux environs du rio Nunez, Heudelot (no 625) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée et du golfe de Guinée, sur les rives du Niger, au Gabon, dans l’Angola et aux îles du Cap-Vert.
39. C. viscosa L. ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 80. — Polanisia viscosa DC. Prodr. I, p. 242. — Cleome icosandra L. — Polanisia icosandra Wight et Arn. Prodr. fl. penins. Ind. or. I, p. 22, pl. 2. — P. orthocarpa Hochst. in Webb Fragm. Æth. p. 23.
Fleurit de juillet à octobre.
Exsiccata. — In arvis Walo, Leprieur !
Sur les hauteurs derrière Kouma, Heudelot (no 426) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve dans le Soudan, la Nubie, le Kordofan et à l’île Bourbon. Elle est commune dans les Indes et s’étend jusqu’à la Chine et l’Australie.
17. GYNANDROPSIS DC.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 106).
40. G. pentaphylla DC. Prodr. I, p. 238 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 82. — Cleome pentaphylla L. Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 20 ; Bot. Mag. pl. 1681. — C. denticulata DC. Prodr. I, p. 238. — C. acuta Sch. et Th. Guin. pl. II, p. 67.
Fleurit eu septembre, octobre, etc.
« Crescit ubique in Senegalia » (Guill. et Perr.).
« Senegambia ; Sierra Leone, E. Vogel » (Oliver).
« Sierra Leone, Vogel » (Hooker).
Exsiccata. — Sénégal, Perrottet !
Distrib. géogr. — Cette espèce est largement répandue dans presque toute l’Afrique et dans les Indes.
18. MÆRUA Forsk.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 108). — Niebuhria DC. ; Benth. et Hook. f. Gen. pl. 107).
41. M. oblongifolia Rich. Fl. Abyss. I, p. 32, pl. 6 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 85. — Capparis oblongifolia Forsk. Descr. p. 99. — Niebuhria oblongifolia DC. Prodr. I, p. 244. — Cratæva oblongifolia Spr. 1748,7. — Streblocarpus oblongifolius Arnott. — Mærua angustifolia Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 29, pl. 8. — Streblocarpus angustifolius Arnott.
Fleurit de février en avril.
« Crescit in locis arenosis secus lacum vulgo dictum Panier-Foul, non procul a pago Nié in Senegalia interiori » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Perrottet » (Oliver).
Exsiccata. — Rive droite (du Sénégal). Terrains secs inondés dans la saison humide. Entre Bakel et Fangalla, Carrey (no 48) !
Faraba, village au S. O. de Kita, plaine du Bakoy, 300 mètres, Derrien !
Sénégal, Lelièvre !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve dans le Sennaar, l’Abyssinie, la région du Nil Blanc et l’Arabie.
42. M. angolensis DC. Prodr. I, p. 254 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 27 ; Deless. Ic. select. III, pl. 13 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 86. — M. retusa Hochst. in Schimper Fl. Abyss. — M. lucida Hochst. l. c.
Fleurit de janvier en avril.
« Crescit in collibus sabulosis regnorum Cayor et Walo, et in montosis circa Galam » (Guill. et Perr.).
« Senegambia, Heudelot, Perrottet » (Oliver).
Exsiccata. — Sénégal (Cayor et Walo), Perrottet !
Croît dans les environs et sur l’île Mac Carthy (embouchure de la Gambie), Heudelot (no 352) !
Kita, 345 mètres, Derrien !
Sénégal, Perrottet (no 24), (no 156) ! Leprieur !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les bords du Niger, dans l’Angola, dans le Sennaar et l’Abyssinie et sur les bords du Nil Blanc.
43. M. senegalensis R. Br. in Denh. and Clapp. App. p. 21 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 28, pl. 7.
Fleurit en février, mars.
« Crescit in Senegambia » (Guill. et Perr.).
Exsiccata. — In collibus sabulosis. Dagana, Walo, Leprieur !
Sénégal, Perrottet (no 23) !
Distrib. géogr. — Cette espèce est-elle localisée au Sénégal ?
Observations. — Cette plante est très voisine du M. rigida, dont elle pourrait bien n’être qu’une forme. Nous n’avons pas d’assez bons échantillons pour pouvoir trancher la question.
M. Oliver a réuni le M. senegalensis au M. angolensis. Ces plantes sont pourtant bien différentes, ainsi que nous avons pu nous en assurer en comparant les échantillons authentiques de Perrottet. Voici les principaux caractères distinctifs.
M. angolensis. — Plante glabre. Feuilles longuement pétiolées, obovées, presque toujours arrondies à la base, en coin au sommet, assez grandes.
M. senegalensis. — Plante pubescente. Feuilles à pétioles courts ; feuilles subspatulées, en coin à la base, arrondies au sommet, petites.
44. M. rigida R. Br. in Denh. and Clapp. App. p. 21 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 29 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 86.
Fleurit de janvier à mars.
« Crescit in collibus arenosis regni Walo » (Guill. et Perr.).
« Senegambia (ex Rich.) » (Oliver).
Exsiccata. — In collibus sabulosis Dagana, Walo, Leprieur !
Sénégal, Perrottet (no 166) ! Heudelot !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve dans l’Angola, le Soudan et peut-être en Arabie.
Observations. — Cette plante nous paraît assez voisine du M. senegalensis. On peut les distinguer par les caractères suivants :
M. senegalensis. — Fleur de 2 à 3 cent. de diamètre ; torus dépassant de 2 ou 3 millim. le tube du calice. Feuilles alternes. Plante rameuse.
M. rigida. — Fleur d’un centimètre de diamètre ; torus ne dépassant pas le cube du calice. Fleurs presque toujours fasciculées. Plante très raide, peu rameuse.
Ces caractères ne nous paraissent pas absolument constants, comme nous l’avons dit plus haut.
19. COURBONIA A. Brongn.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 969).
45. C. virgata A. Brongn. Bull. Soc. bot. de France, VII, p. 901 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 88. — Saheria virgata Fenzl in Schweinf. Fl. Æth. p. 74. — Mærua virgata Decsn. mss.
Fleurit en décembre.
« Senegambia, Heudelot » (Oliver).
Exsiccata. — Croît dans les lieux arides du Ferlo, Heudelot (no 158) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve dans la Nubie, le Sennaar et l’Abyssinie.
20. CADABA Forsk.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 108).
46. C. farinosa Forsk. Descr. p. 68 ; DC. Prodr. I, p. 244 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 21 ; Deless. Ic. select. III, pl. 8 (dessiné avec 6 étamines) ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 89. — Strœmia farinosa Vahl, Symb. I, p. 20. — Cadaba dubia DC. Prodr. I, p. 244.
Fleurit de mars à mai et en octobre.
« Crescit in locis elevatis secus flumen Senegal, frequens in regno Walo » (Guill. et Perr.).
« In Senegalia » (DC.).
Senegal, Heudelot, Perrottet » (Oliver).
Exsiccata. — Ubique in sylvis ad flumen Senegal, Leprieur !
Sénégal. Terrains sablonneux, Morel !
Galam, Heudelot (no 282) !
Sénégal, Perrottet ! E. Robert ! Adanson (no 45) ! Geoffroy !
Distrib. géogr. — Cette espèce croît dans le Soudan, la Nubie, l’Abyssinie, la région du Nil Blanc, l’Arabie et l’Inde.
Observations. — Cette plante présente de grandes différences de forme. Tantôt les feuilles sont très petites, très farineuses, fasciculées ; les rameaux sont très raides, divariqués, buissonnants. Tantôt les feuilles sont très petites, les unes solitaires, les autres fasciculées, plus ou moins farineuses, ou vertes ; les rameaux sont raides. Tantôt les feuilles sont très grandes (4-5 cent.), solitaires, vertes ; alors rien n’est farineux dans la plante, sauf les fleurs et les pédoncules ; les rameaux ne sont plus raides. Ces formes passent de l’une à l’autre d’une manière si insensible, qu’il est difficile d’établir des variétés caractérisées. Même dans les formes à feuilles très grandes et vertes, non farineuses, on rencontre de petites feuilles ou des bractées farineuses. Les pédoncules et les fleurs sont toujours farineux extérieurement dans toutes les formes.
21. EUADENIA Oliv.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 969).
47. E. trifoliata Oliv. Fl. trop. Afr. I, p. 91. — Strœmia trifoliata Sch. et Thon. Guin. pl. I, p. 134.
Fleurit en mai.
Exsiccata. — Sénégal, Heudelot (no 712, b.) !
Distrib. géogr. — Cette espèce, qui habite la côte et le golfe de Guinée, se retrouve dans l’Inde.
22. BOSCIA Lamk
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 108).
48. B. senegalensis Lamk. Ill. pl. 395 ; DC. Prodr. I, p. 244 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 25 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 92. — Podoria senegalensis Pers. Syn. II, p. 5. — Boscia octandra Hochst. in Kotschy, Pl. Nub.
Fleurit en février.
« Crescit frequens in locis siccis Senegambiæ » (Guill. et Perr.).
« In Senegalia » (DC.).
Exsiccata. — Sénégal. Cet arbrisseau devient commun en remontant le Sénégal, Morenas !
Forêts sablonneuses de la Sénégambie, Leprieur !
Sénégal, Perrottet (no 31) ! Leprieur ! Richard ! Boivin (no 424) ! Geoffroy ! Adanson (no 147, A.) !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve dans le Soudan, la Nubie, le Sennaar, le Kordofan et la région du Nil Blanc.
Observations. — Cette espèce n’a pas toujours un fruit monosperme. J’en ai vu plusieurs qui renfermaient 2 et même 3 graines.
On rencontre quelquefois une forme à feuilles lancéolées-étroites, qu’il ne faut pas confondre avec le B. angustifolia Rich.
49. B. angustifolia Rich. in Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 26, pl. 6 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 92. — B. reticulata Hochst. in Schimper, Fl. Abyss. — B. intermedia Hochst. (ex Rich.).
Fruits en mars et avril.
« Crescit in insula vulgo dicta île des Chiens, non procul ab urbe Sancta-Maria ad Gambiam » (Guill. et Perr.).
« Sénégambie » (Oliver).
Exsiccata. — Croît dans les montagnes ferrugineuses du Bondou et du Wolli, Heudelot (no 361) !
Sénégal, Perrottet !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur les bords du Niger, dans l’Angola, dans l’Abyssinie, le Kordofan et la région du Zambèse.
Observations. — La figure de Richard ne représente que la forme rare à feuilles alternes. La forme la plus commune, tant au Sénégal qu’en Abyssinie, a les feuilles fasciculées, ne présentant des feuilles alternes qu’aux extrémités des jeunes rameaux. Les feuilles passent insensiblement du glauque au jaune et de la forme lancéolée à la forme ovale spatulée. Le fruit est invariable dans toutes les formes, glabre, creusé de fossettes entourées de petits polygones noirs, formant un réseau assez régulier.
23. CAPPARIS L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 108).
50. C. aphylla Roth. Nov. pl. sp. p. 238 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 95. — C. sodada R. Br. in Denh. and Clapp. App. p. 20. — Sodada decidua Forsk. Fl. Ægypt. p. 81 ; Delile Fl. Ægypt. p. 74, pl. 26 ; DC. Prodr. I, p. 245.
Fleurit en septembre et octobre.
Exsiccata. — Croît dans le Zahara, à la hauteur de Saldey, Heudelot !
Distrib. géogr. — Cette espèce croît dans le Sahara, le Soudan, la haute et basse Égypte, la Nubie, l’Abyssinie, l’Arabie et l’Inde.
Observations. — Nous donnons cette espèce, quoiqu’elle ne soit pas réellement sénégalienne, puisqu’elle n’a été récoltée que sur la rive droite du Sénégal. Dès qu’on traverse le fleuve, on trouve la flore désertique ; néanmoins nous ne pensons pas devoir exclure le petit nombre de plantes recueillies par Heudelot sur cette rive et dans le voisinage immédiat du fleuve.
51. C. tomentosa Lamk Dict. I, p. 606 ; DC. Prodr. I, p. 246 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 23 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 96 (pro parte). — C. puberula DC. Prodr. I, p. 248 (ex Oliver).
Fleurit de décembre en mai.
« Crescit frequens in locis siccis secus flumen Senegal » (Guill. et Perr.).
« In Senegal » (DC.).
Exsiccata. — Habite les plaines souvent argileuses et les berges sèches des pays situés sur les rives du Sénégal, Perrottet !
In argillosis, Senegal, Perrottet !
Richardtoll (Sénégal), Leprieur !
Senegal, ubique, Leprieur !
Croît dans les environs du fleuve de Gambie, Heudelot (no 370) !
Sénégal, Adanson (n. 41) ! Perrottet (n. 20), (n. 80) !
Distrib. géogr. — Cette espèce croît dans le Soudan, le Sennaar, le Kordofan, l’Abyssinie et la région du Nil Blanc.
Observations. — M. Oliver ayant réuni le C. polymorpha au C. tomentosa, nous n’avons pas pu citer les localités qu’il indique, faute de pouvoir discerner à laquelle des deux espèces elles s’appliquent.
52. C. polymorpha Rich. in Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 24, pl. 5. — C. floribunda Leprieur mss. — C. tomentosa Oliver (non Lamk) Fl. trop. Afr. I, p. 96 (ex parte). — C. persicifolia Rich. Fl. Abyss. I, p. 31. — C. corymbosa in herb. Juss.
Fleurit en mars.
« Crescit frequens in udis provinciæ M’Boro, et in sylvis Gambiæ vicinis » (Guill. et Perr.).
Exsiccata. — Sénégambie, M’Boro, Perrottet !
Sénégal, Adanson (no 41, A.) ! Roussillon (no 58) ! Leprieur ! Perrottet (no 21) ! Lépine !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve dans l’Angola, le Sennaar, la Nubie et l’Abyssinie.
Observations. — Nous n’avons pu, de même que pour le C. tomentosa, citer les localités indiquées par M. Oliver, à cause de la réunion des deux espèces.
Le C. tomentosa, C. polymorpha et C. corymbosa sont quelquefois difficiles à distinguer, mais pourtant, comme nous n’avons pas trouvé de formes vraiment intermédiaires, nous avons cru devoir maintenir les trois espèces. Le C. corymbosa diffère des deux autres par ses fleurs beaucoup plus petites, glabres, ainsi que les pédoncules, et réunies en petites inflorescences ombelliformes caractéristiques. Ses feuilles sont glabres.
Le C. tomentosa a le port du C. corymbosa ; il ressemble au C. polymorpha par ses fleurs et au C. corymbosa par ses feuilles, qui sont obovées-allongées, arrondies à la base, se rétrécissant au sommet, brièvement tomenteuses. Les fleurs sont souvent presque glabres.
Le C. polymorpha a les feuilles spatulées ou ovales, plus ou moins en coin à la base, mais jamais arrondies, tantôt très velues, tantôt absolument glabres.
53. C. corymbosa Lamk Dict. I, p. 605 ; DC. Prodr. I, p. 247 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 23. — C. fascicularis DC. Prodr. I, p. 248 (ex Oliver).
Fleurit d’octobre à mai.
« Crescit in ripis fluvii Senegal » (Guill. et Perr.).
« In Senegalia » (DC.).
« Senegambia, Perrottet » (Oliver).
Exsiccata. — In sabulosis prope Dagana, Leprieur !
Rives du Sénégal, Perrottet !
Sénégal, Leprieur ! Lelièvre !
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée (Cape-Coast), dans l’Angola, le Soudan, le Sennaar et l’Abyssinie.
54. C. thonningii Sch. et Thon. Guin. pl. p. 236 (ex Oliver) ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 97. — C. linearifolia Hook. Niger Fl. p. 217.
« Sierra Leone » (Hooker).
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée et sur les bords du Niger.
Observations. — Je n’ai pas pu voir le C. linearifolia récolté à la Sierra Leone, ni le C. thonningii. Je donne donc la synonymie d’après l’ouvrage de M. Oliver.
55. C. erythrocarpa Isert Berl. natur. IX, p. 339, pl. 9 ; DC. Prodr. I, p. 246 ; Hook. f. Niger Fl. p. 217. — C. afzelii DC. Prodr. I, p. 246 (ex Oliver).
« Sierra Leone, Afzelius ; Gambie, Whitfield » (Oliver).
Distrib. géogr. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée, au Congo et dans l’Angola.
24. CRATÆVA L.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 110).
56. C. religiosa Forst. Prodr. p. 203 ; DC. Prodr. I, p. 243 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 99. — C. adansonii DC. Prodr. I, p. 243 ; Guill. et Perr. Fl. Sénég. p. 25. — C. tapia Adanson (non L.) in herb. Juss. — C. læta DC. Prodr. I, p. 243. — C. guineensis Sch. et Thon. Guin. pl. II, p. 14.
Fleurit souvent en novembre, mais ordinairement en mai et juin et presque toute l’année.
« Crescit frequens in ripis fluvii Senegal, toto fere anno florifera » (Guill. et Perr.).
« In Senegalia » (DC.).
« Sénégal, Sieber, Hussenot » (Oliver).
Exsiccata. — Arbre très commun sur les terrains bas, humides et inondés des bords du Sénégal et des marigots qui l’avoisinent, Perrottet !
Richardtoll, Sénégal, Perrottet !
Sur la hauteur de Lamsar, Walo. Sénégal, Leprieur !
Dagana (Walo). Ad rip. flum. Senegal, Leprieur !
Bords du Sénégal, Leprieur !
Sénégal, Perrottet (no 33), (no 96) ! Morenas ! Lelièvre ! Adanson (no 62, A.) !
Distrib. géogr. — Cette espèce croît sur la côte de Guinée, aux îles du Cap-Vert, sur les rives du Niger, dans le Soudan, dans la Nubie, l’Abyssinie, le Kordofan, dans la région du Nil Blanc et des grands lacs, à Madagascar et dans les Indes.
25. RITCHIEA R. Br.
(Benth. et Hook. f. Gen. pl. I, 110).
57. R. fragrans R. Brown in Denh. and Clapp. App. p. 20 ; Oliver, Fl. trop. Afr. I, p. 100. — Cratæva fragrans Sims, Bot. Mag. pl. 596 ; DC. Prodr. I, p. 243. — R. erecta Hook. f. Niger Fl. p. 216, pl. 19 et 20. — Cratæva capparoides Andr. Bot. Rep. pl. 176.
Fleurit en mars, avril.
« In Sierra Leona. » (DC.)
« Sierra Leone, Afzelius, Dr Kirk » (Oliver).
Exsiccata. — Croît près des bords du rio Nunez, Heudelot (no 819) !
Distrib. géogr. — Cette espèce croît sur la côte de Guinée et du golfe de Guinée, et dans l’Angola.
Observations. — Le fruit et les graines étaient inconnus jusqu’ici dans toutes les espèces du genre Ritchiea. Nous donnerons ici la description du fruit et des graines du Ritchiea fragrans, que nous avons eu l’occasion d’étudier sur les échantillons de Heudelot.
Le fruit est une baie à péricarpe coriace, de la grosseur d’une olive, rétréci à la base, apiculé au sommet, complètement divisé dans sa longueur en quatre ou cinq loges superposées, renfermant chacune une graine. Ce fruit est porté sur un gynophore de 4 centimètres ; le pédoncule atteint 5 centimètres. L’enveloppe membraneuse de la graine renferme un embryon à cotylédons incombants, équitants et enroulés, à radicule conique, courbée.