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Le règne du silence : $b poème
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ÉPILOGUE
C’est l’automne, la pluie et la mort de l’année !
La mort de la jeunesse et du seul noble effort
Auquel nous songerons à l’heure de la mort :
L’effort de se survivre en l’Œuvre terminée.
Mais c’est la fin de cet espoir, du grand espoir,
Et c’est la fin d’un rêve aussi vain que les autres :
Le nom du dieu s’efface aux lèvres des apôtres
Et le plus vigilant trahit avant le soir.
Guirlandes de la gloire, ah ! vaines, toujours vaines !
Mais c’est triste pourtant quand on avait rêvé
De ne pas trop périr et d’être un peu sauvé
Et de laisser de soi dans les barques humaines.
Las ! le rose de moi je le sens défleurir,
Je le sens qui se fane et je sens qu’on le cueille !
Mon sang ne coule pas ; on dirait qu’il s’effeuille…
Et puisque la nuit vient, — j’ai sommeil de mourir !
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