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Le Tour du Monde; Perse: Journal des voyages et des voyageurs; 2. sem. 1860

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1. Vase à rafraîchir.—2. Debeh (poudrière)—3. Vase à rafraîchir.—4. Petit couteau.—5. Agrafe.—6. Kamah (petit sabre).—7 et 9. Negare (baguettes et tambour).—8. Kandjar.—10. Debeh (poudrière).—11. Gâteau.—12. Cuiller.—13. Vase.—14. Verre.—15. Vase et plat.
CHOIX D'ARMES, D'INSTRUMENTS ET OBJETS DIVERS PERSANS.—Dessin de M. Jules Laurens.

Enfin, après l'épuisement de cette question, il y a un moment de silence, et le maître de la maison y met fin en observant d'une façon générale qu'il est à remarquer que le temps médiocrement beau la veille est subitement devenu admirable, ce qui ne saurait s'attribuer qu'à la fortune étonnante de Votre Excellence. Les assistants ne manquent pas de relever la profonde vérité de cette observation, et quelqu'un se trouvera là pour dire que ce qui est excellent rend excellent tout ce qui l'approche ou l'entoure; que l'homme éminent en perfection doit être également entouré de perfections éminentes, et que partout où paraît Votre Excellence on ne saurait s'étonner de voir aussitôt régner l'équilibre complet des choses et le dernier degré du bien. Cette proposition soulève encore plus d'assentiments, et ce serait malheur qu'elle ne fût pas appuyée par une citation de quelque poëte.

On peut se confondre en démonstrations d'humilité, et il n'y a pas d'inconvénient à le faire. Mais il est mieux de répliquer que le temps ne s'est vraiment mis au beau que du moment où votre hôte a accepté votre visite, que ce n'est donc pas votre fortune, mais bien la sienne qui montre ici son ascendant, et, d'autant mieux, qu'un peu souffrant en montant à cheval, vous ne l'avez pas plutôt aperçu que vous vous êtes trouvé admirablement bien. Là-dessus, profitant du brouhaha qui s'élève pour applaudir au tour que vous avez donné à la conversation, vous amenez une anecdote qui ne manque jamais de porter les heureuses dispositions de l'assemblée à son comble. Votre hôte vous serre la main avec gratitude, vous lui serrez les mains avec tendresse, puis le kalian, le thé, le café, les sorbets circulent.

Je ne veux pas absolument faire l'éloge de cette manière excessive de comprendre la politesse; mais j'ai cru m'apercevoir que, spirituels comme sont les Persans, ils savaient facilement donner à tous ces compliments un peu exubérants une tournure qui allait à la plaisanterie; que de proche en proche, de ce terrain d'exagération, il sortait assez souvent des saillies et des mots qui ne manquaient ni de finesse ni d'agrément, qu'à force de subtiliser sur des absurdités, on rencontrait parfois des choses très-spirituelles, et enfin que, dans les occasions et avec des gens qui rendaient difficile ou impossible un entretien raisonnable, toutes ces occasions-là étaient, en définitive, moins plates, beaucoup plus animées et plus gaies que la conversation qu'on appelle chez nous de la pluie et du beau temps, bien que le fond en soit le même. Le plus grand mérite consiste donc dans la broderie, toute extravagante qu'elle soit, et peut-être parce qu'elle l'est.

Je n'ai pas besoin d'ajouter qu'entre personnes qui ont quelque chose à se dire, ces formules se simplifient tout de suite; cependant, même d'ami à ami l'extrême courtoisie subsiste toujours, et cela dans toutes les classes de la société. J'ai vu des portefaix et des paysans se parler avec des égards qui semblaient bizarres pour nous. Les nomades seuls s'en dispensent. Aussi les Tadjyks les considèrent-ils comme des gens grossiers et indignes de vivre. Mais, je le répète, si, dans une réunion d'amis qui s'assemblent pour se réjouir, on ne se fait pas de ces interminables compliments, celui qui vous parle est toujours votre esclave; s'il a un bel habit ce jour-là, c'est toujours par l'effet de votre bonté, et s'il dit quelque chose qui plaise à la société, c'est par suite de votre miséricorde.

La peinture et la calligraphie persanes. — Les chansons royales. Les conteurs d'histoires. — Les spectacles: drames historiques.

La peinture est extrêmement déchue en Perse. Le roi Mohammed-Schah avait envoyé à Rome un artiste pour qu'il s'introduisît dans les secrets et les procédés de l'art européen, que les Persans reconnaissent volontiers comme très-supérieur au leur. Malheureusement le choix de l'étudiant ne paraît pas avoir été heureux. Le peintre n'a été frappé de rien et n'a rien compris. Le seul résultat de son voyage a été de rapporter une copie de «la Vierge à la chaise» qui a fait fortune, et est aujourd'hui reproduite partout.

Depuis longtemps on copie des gravures et des lithographies européennes.

Les Persans ont un goût singulier qui tient en quelque sorte aux arts du dessin, et qu'ils poussent jusqu'à la frénésie: c'est celui des beaux modèles de calligraphie. On donne cinq cents francs et au delà pour une ligne de la main d'un maître ancien, comme Émyry le derviche ou d'autres. Mais Émyry est le plus célèbre. Les maîtres modernes se payent naturellement moins cher, et sont cependant fort admirés. Tout le monde, d'ailleurs, tombe d'accord qu'on n'écrit plus aujourd'hui avec la même perfection et la même élégance que dans les siècles passés. Le style a changé. J'ai vu faire des folies pour des oeuvres anciennes, qui, en effet, étaient fort belles.

Les chansons jouissent d'une grande faveur, mais il faut qu'elles soient nouvelles, et les dernières connues ont surtout la vogue. Beaucoup sont satiriques et souvent politiques. Parmi celles qui ne traitent que des charmes de l'amour et du vin, un grand nombre a la plus auguste origine. Le roi, sa mère et les dames de l'endéroun royal en produisent sans cesse, qui sont aussitôt répétées dans le bazar et dans les autres endérouns. Mais si l'on change les paroles, il est rare que l'on fasse de nouveaux airs, et c'est pourquoi, au dire des personnes compétentes, la musique est entrée dans une phase de décadence. Peu de gens en savent la théorie, et on se contente d'apprendre par cœur certaines séries de chants qui permettent pleinement de se tenir au courant des nouveautés.

Dans toutes les rues, on rencontre des conteurs d'histoires ambulants. Autrefois, les cafés leur servaient surtout de théâtre, comme en Turquie. Mais les cafés, invention toute récente en Perse, ont été supprimés par l'Emyr-Nyzam, parce qu'on y parlait politique et qu'on y faisait trop d'opposition. Ils n'ont pas été rétablis depuis. Dans un emplacement assez vaste, près du Marché-Vert, on a construit une sorte de hangar en planches, ouvert de tous côtés et garni de gradins, de façon à pouvoir contenir deux ou trois cents personnes accroupies sur leurs talons. Au fond du hangar, s'étend une estrade. C'est là que depuis le matin jusqu'au soir se succèdent et les conteurs et les auditeurs. Les Mille et une Nuits sont considérées comme un recueil classique, fort beau assurément, mais vieilli. On leur préfère les Secrets de Hame, vaste collection en sept volumes in-folio, contenant les récits les plus bariolés, tous à la gloire des Imans. C'est la source où l'on puise de préférence. Mais on recherche aussi beaucoup les anecdotes plaisantes, les répliques ingénieuses, les récits qui contiennent quelques mauvais propos sur les moullahs et les femmes, le tout entremêlé de vers et quelquefois de chant. La population passe en grande partie sa vie à entendre ces récitations, qui ne coûtent pas cher aux oisifs, quand elles leur coûtent quelque chose.

Toutefois le charme qu'elles peuvent avoir, si grand qu'il soit, le cède complétement à celui des représentations théâtrales, avec lequel rien ne peut rivaliser. C'est une furie dans toute la nation; hommes, femmes et enfants ont les mêmes entraînements sous ce rapport, et un spectacle fait courir toute la ville. Dans tous les quartiers et sur toutes les places, se trouve une sorte d'auvent plus ou moins vaste destiné à cet usage. C'est là que se mettent certains personnages du drame, mais l'action se passe sur la place même, de plain-pied avec les spectateurs. Les femmes sont réunies en foule d'un côté et les hommes de l'autre, sans que ces deux parties de l'assemblée soient cependant très-rigoureusement séparées. Le spectacle est toujours un drame emprunté à la vie des Persans, l'histoire d'une persécution des califes abbassides. La plus célèbre de ces compositions est celle que l'on représente au mois de Moharrem et qui a pour sujet la mort des fils d'Aly et de leurs familles dans les plaines de Kerbela. Cette déclamation dure dix jours, et pendant trois ou quatre heures chaque fois. Ce sont des morceaux lyriques souvent fort beaux et très-pathétiques, ajustés les uns au bout des autres et récités avec passion. On n'y craint pas les longueurs, et les Persans n'ont jamais assez de la peinture détaillée des souffrances, des malheurs, des angoisses, des terreurs de leurs saints favoris. Toute l'assemblée sanglote à qui mieux mieux et pousse des cris de désolation. Chez le plus grand nombre ces démonstrations sont sincères, car il est difficile, en effet, de ne pas être ému, et j'ai vu des Européens saisis de tristesse; mais, pour quelques-uns, il y a affectation évidente, et ce ne sont pas ceux qui gémissent le moins haut.

De temps en temps, le moullah, qui est assis en face sur un siége élevé, prend la parole pour faire mieux comprendre à la foule combien les Imans ont souffert. Il entre dans les détails de leurs tourments, il paraphrase le drame, il maudit les califes oppresseurs et il entonne des prières. Aussitôt les auditeurs, et principalement les femmes, commencent à se frapper violemment la poitrine en cadence en chantant une sorte d'antienne et en répétant sans fin, avec des cris furieux: «Husseyn, Hassan!» Puis, l'entr'acte terminé, la pièce reprend. Bien que le fond soit le même depuis bien des années, on y change toujours quelque chose, et généralement on amplifie et développe les morceaux les plus pathétiques. Il n'est pas mal que les acteurs qui remplissent les rôles odieux fondent en larmes comme les spectateurs à l'idée de leur propre scélératesse. J'en ai vu un qui remplissait le rôle abominable du calife Yézyd et qui était tellement indigné de lui-même, qu'en proférant les menaces les plus atroces contre les saints Hassan et Husseyn, il pleurait au point de pouvoir à peine parler, ce qui portait à son comble l'émotion de la foule. Je ne sais si ces gens-là traitent une œuvre d'après les principes de Longin et autres critiques, mais il n'est pas possible de nier qu'ils produisent sur le public des effets dont nos plus beaux chefs-d'œuvre tragiques n'approchent pas. C'est le théâtre compris un peu à la manière des anciens Grecs.

Nous avons l'honneur, nous autres Français, de jouer un très-beau rôle dans la représentation de la mort des Imans, fils d'Aly. Un ambassadeur du roi Jean (quel roi Jean[7]? C'est ce qu'il n'est pas très-facile d'expliquer) se trouvait à la cour du calife Yézyd quand on lui annonça la famille sainte faite prisonnière à Kerbela. Il chercha à émouvoir le tyran en faveur de ces femmes et de ces enfants. N'ayant pu y réussir, et transporté d'indignation et de douleur, il se déclara musulman et schyyte et fut martyrisé.

J'ai parlé ailleurs des farces, ou saynètes. Je n'y reviendrai donc pas.

Épilogue. — Le Démavend. — L'enfant qui cherche un trésor.

J'ai passé quatre mois campé dans le désert au pied du volcan du Démavend. Nos tentes s'appuyaient à la jolie rivière de Lâr. Un tapis de hautes herbes et de fleurs agrestes s'étendait sous nos pieds. Des pics élancés touchaient le ciel de toutes parts. Nous n'avions d'autres visiteurs dans cette solitude profonde que des nomades qui, de temps en temps, passaient près de nous, dressaient leurs camps loin du nôtre et demeuraient là une ou deux semaines. Un jour des Alavends, tribu turque, vinrent planter trois ou quatre de leurs tentes noires de l'autre côté du ruisseau. Tandis que les hommes allaient chasser et que les femmes s'occupaient des travaux domestiques, un enfant de dix à douze ans, maigre, noirci par le soleil, à demi nu, ayant la figure la plus intéressante et la plus triste, s'approchait de la rive opposée à la nôtre. Il ne nous regardait pas, et tous les jours il revenait de même et ne nous regarda jamais. Il ramassait des pierres sur le bord, les tenait dans la main, et les considérait avec attention, puis les rejetait dans l'eau loin de lui. Quelquefois il examinait plus longtemps un de ces cailloux et, le mettant à part, il reprenait son travail et continuait à chercher. Le soleil torride, la pluie, le vent, le froid, rien ne le chassait, rien n'arrêtait son ardeur fiévreuse, et tant que le jour durait il ne se reposait pas. Il n'aurait pas cessé même la nuit, si une femme, sa mère sans doute, ou si son père n'était venu le chercher. On l'emmenait avec un peu de contrainte et il suivait à regret. Ce petit infortuné avait été frappé du soleil, et il avait perdu la raison; cet accident arrive fréquemment chez les nomades. Il ne songeait plus qu'à chercher un trésor de la nature duquel il ne pouvait rendre compte, mais pour lequel il oubliait tout ce qui au monde est réel.

Le Démavend.—Dessin de M. Jules Laurens.

J'oserai dire que cet enfant me représente un peu le génie dominant de l'Asie; dès l'aurore des âges, moins occupé de la vie positive et des choses matérielles que d'obéir à un élan qui le pousse d'une force merveilleuse vers l'inconnu. Il a sans doute ramassé dans le cours des ruisseaux bien des cailloux sans valeur, quelques-uns par hasard d'une merveilleuse beauté, mais plus souvent encore il a ramassé des monceaux de pierres auxquels il sentait qu'il ne devait pas s'attacher. Il a persévéré toujours, et toujours il persévère, et c'est là une puissance dont le reste du monde devrait être reconnaissant, puisqu'il lui doit, en somme, tout ce qu'il possède et a possédé jamais du haut domaine intellectuel[8],

Cte A. de Gobineau.

GRAVURES.

  • Dessinateurs.
  • Chapelle de Sainte-Rosalie (près Palerme). Rouargue.
  • Types et costumes siciliens. Rouargue.
  • Ruines à Girgenti (Agrigente). Rouargue.
  • Vue de Syracuse. Rouargue.
  • Taormine et l'Etna. Rouargue.
  • La Marine à Messine. Rouargue.
  • Rocher de Scylla. Rouargue.
  • Stromboli. Rouargue.
  • Pigeonnier près d'Ispahan. Jules Laurens.
  • Pont d'Allah-Verdi-Khan sur le Zend-è-Roud, à Ispahan. Jules Laurens.
  • Collége de la Mère du roi, à Ispahan. Jules Laurens.
  • Une peinture indienne dans le palais des Quarante-Colonnes, à Ispahan. Jules Laurens.
  • Entrée de Kaschan. Jules Laurens.
  • Une caravane persane au repos. Jules Laurens.
  • Types persans. Jules Laurens.
  • Faubourg de Téhéran. Jules Laurens.
  • La porte de Schah-Abdoulazim. Jules Laurens.
  • Dans une cour, à Téhéran. Jules Laurens.
  • Types et portraits persans. Jules Laurens.
  • Groupe de Persans. Jules Laurens.
  • Dans l'Enderoun (appartement intérieur — Costumes d'intérieur et de sortie). Jules Laurens.
  • Choix d'armes, d'instruments et objets divers persans. Jules Laurens.
  • Le Démavend. Jules Laurens.
  • Vue de l'île Saint-Thomas. de Bérard.
  • Saint-Pierre, à la Martinique. de Bérard.
  • Cataracte de Weinachts (Guyane anglaise). de Bérard.
  • Une sucrerie à la Guadeloupe. de Bérard.
  • La Pointe-à-Pître, à la Guadeloupe. de Bérard.
  • Le port d'Espagne, à la Trinidad. de Bérard.
  • La baie de Panama. de Bérard.
  • Vue des Bermudes. de Bérard.
  • Costumes norvégiens d'Hitterdal. Pelcoq.
  • La vallée de Bolkesjö. Doré.
  • Costumes du Télémark. Pelcoq.
  • La vallée de Vestfjordal. Doré.
  • Intérieur d'auberge à Bolkesjö. Lancelot.
  • Église d'Hitterdal. Wormser.
  • Le Rjukandfoss. Doré.
  • Un chalet à Bamble. Lancelot.
  • Vue du lac Bandak. Doré.
  • Le lac Flatdal. Doré.
  • Fjord de Gudvangen. Doré.
  • Église de Bakke. Doré.
  • Route de Stalheim. Doré.
  • Le Vöringfoss. Doré.
  • Vallée de l'Heimdal. Doré.
  • Femme du Sogn. Pelcoq.
  • Une noce en Norvége. Pelcoq.
  • Le marché aux grains (Suez). Karl Girardet.
  • Port de Suez. Karl Girardet.
  • Cimetière européen à Suez. Karl Girardet.
  • Qosséir. Karl Girardet.
  • Djeddah. Karl Girardet.
  • Port de Souakin. Karl Girardet.
  • Mosquée de Salonique. Karl Girardet.
  • Femmes albanaises, près d'un arabas, à Vasilika. Villevieille.
  • Un Juif de Salonique. Bida.
  • Une Juive de Salonique. Bida.
  • Sceau du monastère de Kariès.
  • Vue générale de mont Athos. Villevieille.
  • Le Conseil des Épistates au mont Athos. Boulanger.
  • Saint Georges (fresque de Panselinos dans le Catholicon de Kariès). Pelcoq.
  • Monastère d'Iveron. Karl Girardet.
  • L'higoumène d'Iveron. Pelcoq.
  • La Phiale ou le Baptistère du couvent de Lavra. Lancelot.
  • Croix sculptée en bois dans le trésor de Kariès. Thérond.
  • Coffret dans le trésor de Kariès. Thérond.
  • Peinture de la trapeza de Lavra: les trois patriarches. Thérond.
  • La confession. Bida.
  • Bas-relief du couvent de Vatopédi. A. Proust.
  • Albanais, soldat de la garde des Épistates. Villevieille.
  • Vue du couvent d'Esphigmenou. Karl Girardet.
  • Intérieur de la cour principale du couvent slave de Kiliandari. Lancelot.
  • La récolte des noisettes au mont Athos. Villevieille.
  • L'île Chatam, dans l'archipel Galapagos. E. de Bérard.
  • Baie de la Poste, dans l'île Floriana (archipel Galapagos). E. de Bérard.
  • L'île Charles, dans l'archipel Galapagos. E. de Bérard.
  • Aiguade de l'île Charles (archipel Galapagos). E. de Bérard.
  • Oiseaux et reptile (archipel Galapagos). Rouyer.
  • Côtes de l'île Albermale, dans l'archipel Galapagos. E. de Bérard.
  • Oeno, dans l'archipel Pomotou (îles à coraux). E. de Bérard.
  • Village de Vanou, dans l'île de Vanikoro (îles à coraux). E. de Bérard.
  • Baie de Manevai, dans l'île de Vanikoro (îles à coraux). E. de Bérard.
  • Récifs et piton de l'île de Borabora (îles à coraux). E. de Bérard.
  • Rade et pic de l'île de Borabora (îles à coraux). E. de Bérard.
  • Île de Whitsunday, dans l'archipel Pomotou (îles à coraux). E. de Bérard.
  • Brun-Rollet. Fath.
  • Traîneau yakoute. Victor Adam.
  • Une sorcière tongouse. Victor Adam.
  • Port d'Okhotsk. Victor Adam.
  • Bazar de Nertchinsk. Victor Adam.
  • Colonie ou village yakoute. Victor Adam.
  • Voyageur russe en Sibérie. Victor Adam.
  • Argali (mouton sauvage). Victor Adam.
  • Campement de Tongouses. Victor Adam.
  • Chamans yakoutes. Victor Adam.
  • Femme yakoute. Victor Adam.
  • Poteaux des frontières du pays des Yakoutes et de la Chine. Victor Adam.
  • Types indigènes (Australie du Sud). G. Fath.
  • Sépultures australiennes dans les bois. Lancelot.
  • Sépulture australienne au désert. Doré.
  • Restes d'un voyageur retrouvés par ses compagnons dans les déserts du lac Torrens. Doré.
  • Oasis d'Éderi (Fezzan). Rouargue.
  • Mourzouk (capitale du Fezzan). Rouargue.
  • Gorge d'Agueri. Lancelot.
  • Vallée d'Auderaz. Rouargue.
  • Vue d'Agadez. Lancelot.
  • Vue de Kano (entrepôt du Soudan central). Lancelot.
  • Dendal ou boulevard de Kouka (capitale du Bornou). Lancelot.
  • Vue du lac Tchad. Rouargue.
  • Village marghi. Rouargue.
  • Halte dans une forêt du Marghi. Rouargue.
  • Village mosgou. Rouargue.
  • Chef mosgovien. Rouargue.
  • Intérieur d'une habitation mosgovienne. Rouargue.
  • Chef kanembou. Rouargue.
  • Entrée du sultan de Baghirmi dans Maséna (sa capitale). Rouargue.
  • Une razzia à Barea (Mosgou). Rouargue.
  • Vue du marché de Sokoto. Hadamard.
  • Bac sur le Niger, à Say. Rouargue.
  • Vue des monts Homboris. Lancelot.
  • Village sonray. Lancelot.
  • Vue de Kabra (port de Tembouctou). Rouargue.
  • Camp touareg. Lancelot.
  • Arrivée à Tembouctou. Lancelot.
  • Vue générale de Tembouctou. Lancelot.
  • Portrait en pied du baron de Wogan en costume de voyage. J. Pelcoq.
  • Grass-Valley. J. Pelcoq.
  • Un claim ou atelier de mineur. J. Pelcoq.
  • Forêt de taxodium giganteum ou pins géants. Lancelot.
  • Un cañon ou passage de la Sierra-Wah. Lancelot.
  • La case du jugement. J. Pelcoq.
  • Le poteau de la guerre. J. Pelcoq.
  • Types d'Indiennes du Rio-Colorado. J. Pelcoq.
  • Grande pagode de Rangoun. Français.
  • Bateau à voile sur l'Irawady. Cliché anglais.
  • Canot de parade. Cliché anglais.
  • Bateau de commerce. Cliché anglais.
  • Birmans dans une forêt. J. Pelcoq.
  • Pattshaing ou tambour-harmonica. Cliché anglais.
  • Pattshaing à baguettes. Cliché anglais.
  • Harpe birmane. Cliché anglais.
  • Harmonica birman. Cliché anglais.
  • Pagode à Pagán. Cliché anglais.
  • Représentation théâtrale dans le royaume d'Ava. Hadamard.
  • Dagobah ou pagode en forme de cloche. Cliché anglais.
  • Intérieur d'une pagode. Cliché anglais.
  • Maison de l'ambassade à Amarapoura. Cliché anglais.
  • Vallée des puits de bitume. Karl Girardet.
  • Types de grands seigneurs et hauts fonctionnaires birmans. Morin.
  • Le palais du roi et l'éléphant blanc. Navlet.
  • Sculptures comiques dans le monastère royal à Amarapoura. Lancelot.
  • Vue du Maha-Toolut-Boungyo (monastère royal à Amarapoura). Lancelot.
  • Détails intérieurs du Maha-comiye-peima à Amarapoura. Navlet.
  • Une porte à Amarapoura. Cliché anglais.
  • Canon birman. Cliché anglais.
  • Danse des éléphants. Cliché anglais.
  • Canal d'irrigation dans le royaume d'Ava. Cliché anglais.
  • Jeunes dames birmanes. Morin.
  • Le temple du Dragon. Lancelot.
  • Rives de l'Irawady (près des mines de rubis). Cliché anglais.
  • Petite pagode à Mengoun. Cliché anglais.
  • Grand temple de Mengoun (depuis le tremblement de terre de 1839). Karl Girardet.
  • Vallée de l'Irawady au confluent du Myit-Nge. Paul Huet.
  • Temple ruiné à Pagán. Lancelot.
  • Salces ou volcans de boue à Membo. Cliché anglais.
  • Cônes volcaniques dans la plaine de Membo. Cliché anglais.
  • Paysans birmans en voyage. Cliché anglais.
  • Statue gigantesque de Bouddha à Amarapoura. Lancelot.
  • Zanzibar vue de la mer. E. de Bérard.
  • Portrait de feu l'iman de Zanzibar. E. de Bérard.
  • Pont de la ville de Zanzibar. E. de Bérard.
  • Un village de la Mrima. Lavieille.
  • Jihoué la Mkoa ou la roche ronde. Cliché anglais.
  • La fontaine qui bout (source thermale dans le Khoutou). Cliché anglais.
  • Sycomore africain. Cliché anglais.
  • L'Ougogo. Cliché anglais.
  • Burton et ses compagnons en marche. Lavieille.
  • Chaîne côtière de l'Afrique occidentale. Lavieille.
  • Passe dans l'Ousagara. Lavieille.
  • Paysage dans l'Ounyamouézi. Lavieille.
  • Noirs de l'Ousumboua. G. Boulanger.
  • Huttes à Mséné. Lavieille.
  • Nègres porteurs. G. Boulanger.
  • Noir de l'Ouganda. G. Boulanger.
  • Habitation de Snay ben Amir à Kazeh. Lavieille.
  • Jeunes dames à Kazeh. G. Boulanger.
  • Coiffures des indigènes de l'Ounyanyembé. Cliché anglais.
  • Coiffures des indigènes de l'Oujiji. Cliché anglais.
  • Maison des étrangers à Kaouélé. Lavieille.
  • Navigation sur le lac Tanganyika. Lavieille.
  • Le capitaine Burton sur le lac Tanganyika. Lavieille.
  • Habitation au bord du lac Tanganyika. Lavieille.
  • Le bassin du Maroro. Lavieille.
  • Instruments et ustensiles des Ouajiji. Cliché anglais.
  • Riverains du Tanganyika (côté ouest). Cliché anglais.
  • Riverains du Tanganyika (côté sud). Cliché anglais.
  • Le bassin du Kisanga. Lavieille.
  • Végétation de l'Ougogi. Lavieille.
  • Passe de l'Ouzagara. Cliché anglais.
  • Rocher de l'Éléphant près du cap Gardafui. Cliché anglais.
  • Dernier établissement égyptien dans le Fazogl. Lancelot.
  • Contrée des Shelouks sur le Saubat. Lancelot.
  • Bélénia (village bari sur le fleuve Blanc). Lancelot.
  • Habitants de la Havane. Potin.
  • Coolies chinois à Cuba. Pelcoq.
  • Vue générale de la Havane (capitale de Cuba). Lancelot.
  • Avenue de palmiers devant une habitation de Cuba. E. de Bérard.
  • Cathédrale de la Havane. Navlet.
  • La volante (voiture de la Havane). Victor Adam.
  • Vue de Matanzas. Lancelot.
  • Paysage dans l'île de Cuba: Loma (coteau) de Candela. Paul Huet.
  • Paysage dans l'île de Cuba (Loma de la Givora). Paul Huet.
  • Grenoble et les Alpes dauphinoises. Karl Girardet.
  • Les Grands Goulets. Karl Girardet.
  • Pont-en-Royans. Doré.
  • Sainte-Croix et les ruines du château de Quint. Karl Girardet.
  • Die et la vallée de Roumeyer (vue prise des hauteurs de Saint-Justin). Français.
  • Le Mont-Aiguille (vu de Clelles). Daubigny.
  • Pontaix. Karl Girardet.
  • Roumeyer et le mont Glandaz. Français.
  • Entrée de la vallée de Roumeyer. Karl Girardet.
  • La vallée de Léoncel. Karl Girardet.
  • La vallée de la Véoure et de la plaine du Rhône (vue prise des hauteurs de la Vacherie). Karl Girardet.
  • Beaufort. Français.
  • La forêt de Saou. Sabatier.
  • Poët-Cellard. Karl Girardet.
  • Bourdeaux. Karl Girardet.
  • Le Velan et Plan-de-Baix (vue des sources du Ruïdoux). Karl Girardet.
  • Cascade de la Druïse. Karl Girardet.
  • La gorge de Trente-Pas. Karl Girardet.
  • Le mont Viso. Sabatier.
  • Le pont du Diable. Sabatier.
  • Le lac de l'Échauda. Sabatier.
  • Le Pelvoux. Sabatier.
  • Le mont Aurouze. Français.
  • Les montagnes du Devoluy. Karl Girardet.
  • Ruines de la Chartreuse de Durbon. Karl Girardet.

CARTES ET PLANS.

  • Carte de la Sicile, par M. A. Vuillemin.
  • Carte de la Perse, par M. A. Vuillemin.
  • Carte des grandes et petites Antilles, par M. A. Vuillemin.
  • Carte du haut Télémark (Norvége méridionale), d'après M. Paul Riant.
  • Carte de la presqu'île de Bergen, d'après M. Paul Riant.
  • Carte de la Chalcidique, par M. A. Vuillemin.
  • Partie du gouvernement d'Yakoutsk, par Piadischeff.
  • Carte de l'Australie, par M. A. Vuillemin.
  • Carte des voyages du docteur Henri Barth en Afrique (partie orientale) d'après M. de Lanoye.
  • Voyage du docteur Barth (Itinéraire de Sokoto à Tembouctou), par M. A. Vuillemin.
  • Carte du cours inférieur de l'Irawady comprenant les possessions britanniques et la partie sud du royaume d'Ava, d'après le capitaine H. Yule.
  • Plan d'Amarapoura et de sa banlieue, d'après les relevés du major Grant Allan.
  • Carte du cours supérieur de l'Irawady et partie nord du royaume d'Ava, d'après le cap. Yule.
  • Carte du voyage de Burton et Speke aux grands lacs de l'Afrique orientale (Itinéraire de Zanzibar à Kazeh).
  • Carte du voyage de Burton et Speke aux grands lacs de l'Afrique orientale (2e partie).
  • Carte de l'île de Cuba, par M. A. Vuillemin.
  • Carte du Dauphiné (partie occidentale: Isère et Drôme), par M. A. Vuillemin.
  • Carte du Dauphiné (partie orientale: Isère et Hautes-Alpes), par M. A. Vuillemin.

ERRATA.

I. Sous le titre Voyage d'un naturaliste, pages 139 et 146, on a imprimé: (1858.—INÉDIT).—Cette date et cette qualification ne peuvent s'appliquer qu'à la traduction.

La note qui commence la page 139 donne la date du voyage (1838) et avertit les lecteurs que le texte a été publié en anglais.

II. Dans un certain nombre d'exemplaires, le voyage du capitaine Burton aux grands lacs de l'Afrique orientale, 1re partie, 46e livraison, le mot ORIENTALE se trouve remplacé par celui d'OCCIDENTALE.

III. On a omis, sous les titres de Juif et Juive de Salonique, dessins de Bida, pages 108 et 109, la mention suivante: d'après M. A. Proust.

IV. On a également omis de donner, à la page 146, la description des oiseaux et du reptile de l'archipel des Galapagos représentés sur la page 145. Nous réparons cette omission:

Tanagra Darwinii, variété du genre des Tanagras très-nombreux en Amérique. Ces oiseaux ne diffèrent de nos moineaux, dont ils ont à peu près les habitudes, que par la brillante diversité des couleurs et par les échancrures de la mandibule supérieure de leur bec.

Cactornis assimilis: Darwin le nomme Tisseim des Galapagos, où l'on peut le voir souvent grimper autour des fleurs du grand cactus. Il appartient particulièrement à l'île Saint-Charles. Des treize espèces du genre pinson, que le naturaliste trouva dans cet archipel, chacune semble affectée à une île en particulier.

Pyrocephalus nanus, très-joli petit oiseau du sous-genre muscicapa, gobe-mouches, tyrans ou moucherolles. Le mâle de cette variété a une tête de feu. Il hante à la fois les bois humides des plus hautes parties des îles Galapagos et les districts arides et rocailleux.

Sylvicola aureola. Ce charmant oiseau, d'un jaune d'or, appartient aux îles Galapagos.

5º Le Leiocephalus grayii est l'une des nombreuses nouveautés rapportées par les navigateurs du Beagle. Dans le pays on le nomme holotropis, et moins curieux peut-être que l'amblyrhinchus, il est cependant remarquable en ce que c'est un des plus beaux sauriens, sinon le plus beau saurien qui existe.

Le saurien amblyrhinchus cristatus, que nous reproduisons ici, est décrit dans le texte, page 147.

Iguane.

Amblyrhinchus cristatus, iguane des îles Galapagos.


IMPRIMERIE GÉNÉRALE DE CH. LAHURE
Rue de Fleurus, 9, à Paris


Note 1: M. le Cte A. de Gobineau, premier secrétaire de la dernière ambassade française en Perse, est auteur d'un volume intitulé: Trois ans en Asie (de 1855 à 1858) (Paris, Hachette). C'est à cet ouvrage estimé que nous empruntons, avec l'autorisation de M. de Gobineau, les pages qui suivent.—Nous croyons devoir rappeler que MM. Eugène Flandin et Pascal Coste ont publié depuis 1851: un Voyage en Perse (fait en 1840 et 1841); les Monuments de la Perse ancienne et les Vues pittoresques de la Perse moderne (Paris, Gide et Baudry).[Retour au Texte Principale]

Note 2: M. Jules Laurens, attaché par les ministères de l'intérieur et de l'instruction publique, comme peintre, à la mission en Orient de feu X. Hommaire de Hell, est parti de France pour l'Italie, la Grèce, la Turquie, les principautés danubiennes, et la Russie méridionale, en mai 1846; il a voyagé en Perse depuis le 6 novembre 1847 jusqu'au 15 mars 1849, et est rentré en France en juillet 1849.[Retour au Texte Principale]

Note 3: M. de Gobineau dit ailleurs que le groupe européen se composait, sans parler de sa famille et de lui, «du ministre, de deux secrétaires de la mission, d'un attaché, de deux drogmans, d'un peintre, d'une femme de chambre tourangelle, de cinq domestiques.»[Retour au Texte Principale]

Note 4: Personnage chargé par le gouvernement persan d'escorter ambassade pour lui faire honneur.[Retour au Texte Principale]

Note 5: Louty, Baktyary, noms de tribus; ils désignent habituellement des espèces de nomades assez mal famés.[Retour au Texte Principale]

Note 6: Suite et fin.—Voy. p. 17.[Retour au Texte Principale]

Note 7: Il est probable qu'il s'agit, non d'un roi français, mais du fameux prêtre Jean, prince tartare, suivant quelques auteurs, le grand lama suivant d'autres. On trouve une discussion remarquable sur ce mystérieux personnage dans l'introduction que le savant M. d'Avezac a mise en tête de la relation des Mongols et des Tartares, par le frère Jean du Plan de Carpin.[Retour au Texte Principale]

Note 8: «La Perse n'a fourni, en 1859, qu'un faible contingent de relations et de notices. C'est un pays qui a déjà été trop exploré pour donner lieu à des voyages de découvertes proprement dits, mais il n'est pas encore assez connu pour qu'il ne reste pas à en étudier la topographie, l'état économique, les institutions et les ressources. Une expédition russe, qui le parcourt en ce moment, promet une moisson plus riche que celle qu'avaient recueillie les précédents voyageurs. La grande échelle sur laquelle elle a été organisée, le mérite des hommes qui la composent ont permis un ensemble d'investigations auxquelles ne pouvait suffire un voyageur isolé. À la fin de septembre 1858, l'expédition avait atteint Hérat; elle avait jusqu'alors trouvé près du gouvernement persan le plus favorable accueil. À Hérat et aux environs, les voyageurs ont rencontré de nombreux restes d'antiquités. Partout se présentaient sur leur route des fragments de marbre et de serpentine travaillés, des briques émaillées et des vestiges d'inscriptions. Pendant le séjour de M. de Khanikoff à Téhéran, quelques-uns de ses compagnons avaient été faire dans les environs d'Astérabad une course qui n'a pas été sans profit pour l'histoire naturelle. Une partie de Mazandéran fut explorée, tant sous le rapport topographique que sous le rapport botanique et zoologique. On dressa, par des opérations géodésiques, un itinéraire détaillé d'Astérabad à Téhéran, en passant par Scharoud. Pendant leur séjour à Mechhed, les membres de l'expédition en étudièrent avec soin les monuments et explorèrent la riche bibliothèque de manuscrits que Iman Riza y a réunis. Tout le monde a entendu parler des célèbres mines de turquoises du Khoraçan. M. Gœbel y est descendu et s'y est livré à une exploration attentive du minerai qui fournit ces pierres précieuses. Le même naturaliste a visité Turbet, Cheïdari, Turmis, Kuchimisch, Sebswar et Kudjan ou Kabujan. Nous ne connaissons encore que d'une manière sommaire les richesses recueillies par l'expédition, mais ce qu'on nous en rapporte ne permet pas de douter que l'histoire naturelle n'ait beaucoup à gagner du voyage de M. de Khanikoff.» (Rapport de M. Alfred Maure sur le progrès des sciences géographiques pendant l'année 1859, lu à la grande assemblée générale annuelle de la Société de géographie de Paris.)[Retour au Texte Principale]

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