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Lettres à un ami, 1865-1872

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Je n'ai pas vu G. depuis une quinzaine.

Mai 1869[116].

Mon cher ami.

Je vous annonce secrètement ce qui sera officiel dans huit jours.

Je me marie.

Nous nous aimons—Je suis absolument heureux.

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Je vais passer l'été campé... Je ne m'installe qu'au 15 octobre.—D'ici là, notre existence sera très fantaisiste.

Ne dites rien à personne.

Votre ami.

P.-S. J'ai reçu votre mot.—Soignez-vous.—Je suis comme vous très occupé des élections.—Avez-vous lu l'Homme qui rit... et le Rappel?

Espérons.

Mai 1869.

Cher ami,

Je n'aime pas beaucoup à donner des conseils, mais une fois n'est pas coutume:

À votre place, j'irais me retremper à la campagne; je passerais l'été à me reposer, rêver; je travaillerais peu, je lirais modérément; je laisserais un peu de côté la philosophie et les inconvénients qui en découlent;—et au mois d'octobre ou de novembre ou même de décembre, je viendrais à Paris. Je suis peut-être un peu intéressé à vous conseiller cette combinaison.—Mon père est indisposé, et cette indisposition va peut-être retarder mon mariage de quelques jours. Je pars immédiatement. Je ne vous verrai pas.—Que ferez-vous à Paris en juin? Pas de théâtres, rien d'intéressant... Enfin, cher ami, voyez; mais je vous avoue que quel que soit mon bonheur, je me consolerais difficilement de ne pouvoir profiter de votre voyage.

Écrivez-moi. Qu'allez-vous faire?—En juin, nous nous verrons si peu...

Votre vrai ami.

Octobre 1869, 22, rue de Doual, Paris.

Mon bien cher ami,

La détermination que vous prenez est aussi favorable à votre santé morale qu'à votre santé physique. Ici, tout est troppmannisme, haussmannisme et napoléonisme! Vivez au grand air, cultivez, travaillez et moralisez! Supposez dans chaque département cent agriculteurs de votre trempe, et voyez où nous en serons dans vingt ans.—Ce que vous avez fait n'est pas perdu! Vous vous êtes préparé des jouissances d'autant plus grandes qu'elles contrasteront davantage avec vos occupations ordinaires.—Vos nerfs conserveront leur délicatesse, grâce à la musique, et vos muscles se fortifieront, grâce à l'agriculture. Vous pourrez exercer votre influence sur une certaine quantité d'hommes et vous aurez conscience du bien que vous ferez chaque jour.—Au point de vue du progrès humanitaire, vous ferez cent fois plus que vous n'auriez fait dans cette lutte fatigante, énervante et souvent, hélas, sans issue.

Avec les livres, votre intelligence et un petit séjour à Paris tous les deux ans, vous serez plus avancé que nos chroniqueurs les mieux informés.—À un autre point de vue, celui de la famille (quelque imparfaite que soit cette institution), vous vous ouvrez un avenir qui vous aurait été fermé bien longtemps, toujours, peut-être.

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Vous faites bien de ne pas venir à Paris cet hiver; je vous verrais avec peine renoncer à vos nouveaux projets, car je sens que de leur réalisation dépend votre bonheur. Installez-vous dans vos résolutions; exécutez, et l'air de Paris ne pourra plus vous être nuisible. Vous allez, sans doute, rester un temps assez long sans composer, mais vous y reviendrez, et je serai toujours là, vous le savez.—Je ne serais même pas étonné qu'un grand progrès fût le résultat de votre nouvelle situation.

Donc, mon cher, je suis heureux, content, complètement satisfait de cette grande résolution. Vous faites bien, et mon amitié pour vous ne saurait m'égarer.

Je suis éreinté en ce moment. Nous nous installons, grosse affaire, et je travaille à Noé[117].—J'ai livré deux actes.—Il faut donner le troisième acte le 25 octobre et le quatrième et dernier acte, le 15 novembre.—Je m'y suis engagé par traité et je m'exécute. Mais, par traité aussi, j'ai fait des réserves expresses pour l'interprétation. La basse et la première chanteuse me manquent.—Je ne les vois nulle part, et si je ne les trouve pas, Noé attendra.—Du Locle est de retour depuis deux jours. Nous allons donc enfin finir quelque chose.—Voilà, cher, où en sont mes affaires... Et G., où est-il? À Paris sans doute. Demeure-t-il toujours au même endroit? Dès que j'aurai des chaises, je lui écrirai de venir nous voir.

Écrivez-moi toujours souvent. Je vous aime de tout mon cœur, vous le savez, et vos lettres me font grand bien.

Toujours, mon cher Edmond, votre ami dévoué.

Juin 1870.

Mon cher ami,

Au galop un mot. Je pars. Je vais à Barbizon passer quatre mois. J'emporte une charmante pièce de Sardou (pressée) et puis Calendal et Clarisse Harlowe etc.

Que de besogne.

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Je vous renvoie vos manuscrits dans lesquels j'ai trouvé de bonnes choses. Je n'ai pas vu G. depuis deux mois.

Écrivez-moi à Paris. On m'envoie mes lettres.

Votre ami.

Août 1870.

Mon cher ami,

J'espère bien que votre santé un peu délicate vous évitera le service actif. Ne négligez rien dans ce but. Ce pauvre G. doit être pris hélas! Je pense que le prix de Rome sauvera Guiraud.—Je rentre à Paris demain matin. La garde nationale sédentaire me réclame.—Eh bien... les 7 300 000 doivent être contents!... Voilà la tranquillité, l'ordre, la paix! Aujourd'hui, il s'agit de sauver le pays! Mais après?...

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Et notre pauvre philosophie, et nos rêves de paix universelle, de fraternité cosmopolite, d'association humaine!... Au lieu de tout cela, des larmes, du sang, des monceaux de chair, des crimes sans nombre, sans fin!

Je ne puis vous dire, mon cher ami, dans quelle tristesse me plongent toutes ces horreurs. Je suis Français, je m'en souviens, mais je ne puis tout à fait oublier que je suis un homme.—Cette guerre coûtera à l'humanité cinq cent mille existences. Quant à la France, elle y laissera tout!...

Écrivez-moi à Paris, mon cher ami, dites-moi votre situation, car nous sommes inquiets de vous.

Votre ami dévoué.

Août 1870.

Mon cher ami,

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On crie dans la rue la mort du prince Frédéric-Charles, mais ce n'est pas officiel, je crois.—Les choses vont mieux. Le langage de Trochu me plaît. Palikao dit: «J'ai nommé: j'ai envoyé», et l'autre voyage en 3e classe. Il a bu un verre d'vin avec le chef de gare de Verdun.

Quelle fin!...

Votre ami qui vous aime de tout cœur.

Guiraud ne part pas. Prix de Rome exempte. Je crois comme vous que la loi n'atteindra que les anciens soldats à moins de défaites nouvelles.—Deux cent mille hommes passent le Rhin. Berlin et les forteresses vont être dégarnis. Dans huit jours nous aurons de quatre à cinq cent mille Prussiens à quarante lieues de Paris; mais c'est le suprême effort. Si cette masse est rompue, la Prusse sera ce que la France voudra qu'elle soit! Espérons!

Paris, 26 février 1871.

Cher ami, Paris débloqué, j'ai dû me rendre à Bordeaux pour affaires de famille. Je rentre et trouve votre bonne lettre..............................nous nous retrouvons debout, vivants, ou à peu près, sur les ruines de cette pauvre France, si coupable mais aussi bien malheureuse. Ce que coûtent les Napoléons, nous ne vivrons peut-être pas assez pour le savoir!

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Je voudrais cet été terminer Clarisse Harlowe et Griselidis. Griselidis est très avancée. Sardou veut changer le dernier acte. Dès qu'il sera rentré à Paris, je vais le prier d'en finir afin que j'en puisse faire autant. Quant à Clarisse, c'est à peine commencé.

Avez-vous des nouvelles de G.? Écrivez-moi bientôt, cher ami, rétablissons notre correspondance, n'est-ce pas? et croyez à la vive affection de...

Juin 1871.

Cher ami,

Enfin! C'est fini! C'est au nom de la République, au nom de la liberté, au nom de l'humanité que ces drôles ont assassiné des républicains comme mon pauvre Chaudey! Pauvre France! N'est-il donc pas de terme moyen entre ces fous, ces brigands et la réaction? C'est à désespérer! Nous sommes navrés, tous mes amis et moi.—Malheureusement, les récits n'ont rien d'exagéré! C'est l'assassinat et l'incendie élevés au rang de système politique! C'est infâme. Maintenant, que va-t-on faire? Allons-nous retomber dans la vieille légitimité?... Ce sera une trêve, et la révolution à l'horizon!... Hélas!...

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Adressez vos lettres, 8, route des Cultures, au Vésinet, par Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise.

Donnez-moi de vos nouvelles à fond. Parlez moi de G.

Depuis six semaines j'ai beaucoup erré. J'ai été obligé de quitter Paris au galop.

Mille amitiés de votre toujours affectionné.

Juin 1871.

Cher ami,

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Je vois que votre mariage, comme le mien, ne fait pas tort au travail.

Je finis mes deux opéras. Je lis beaucoup. Je n'ai pas un plan d'études aussi réglé que le vôtre, mais je commence à connaître une assez grande quantité de choses. Le malheur est que le désir de savoir vient en apprenant, mais pourquoi le malheur? Je vivrai, mourrai sans que ma curiosité soit satisfaite; mais plus je vais, et plus les systèmes philosophiques me semblent de purs enfantillages.

Mille amitiés de votre toujours mille fois dévoué.

Septembre 1871.

Mon cher ami,

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...Je vais rentrer à Paris demain ou après. Écrivez-moi donc rue de Douai, 22. Rien de très nouveau, si ce n'est que je vais prendre probablement le 1er novembre, la position de chef du chant à l'Opéra. C'est une situation que n'ont dédaignée ni Hérold ni Halévy. Je ne serai pas fort occupé, et les appointements sont relativement bons: cinq ou six mille, et, de plus, des arrangements de partitions, etc.—Les directeurs de l'Opéra-Comique, ne voulant pas risquer de grandes pièces cette année, m'ont demandé d'écrire la partition d'une Namouna assez intéressante. La chose était pressée, et l'on m'a mis l'épée dans les reins; mais aujourd'hui, ces messieurs donnent tous leurs soins au Fantasio de Jacques Offenbach, et mes exigences légitimes de distribution retardent la chose. Je publie en ce moment chez Durand (ancienne maison Flaxland) un recueil de dix morceaux à quatre mains intitulé: Jeux d'enfants. J'en suis assez content.—Du reste, je me fais chaque jour plus fort contre les petites émotions de la vie. Ce n'est pas à proprement parler de la philosophie, mais c'est un immense dédain, un souverain mépris qui en tiennent lieu* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Trouvez deux minutes à donner à votre ami dévoué.

Janvier 1872.

Cher ami,

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L'élection Vautrain[118] nous laisse espérer un prochain retour de l'Assemblée...

Rien de nouveau.—On m'a écrit hier de l'Opéra-Comique pour la mise en répétitions de Namouna; mais j'ai des exigences qui empêcheront probablement l'affaire d'aboutir.

Mille amitiés de votre tendrement dévoué.

17 juin 1872.

Mon cher ami,

Vous devez m'en vouloir, mais si vous saviez quel hiver écrasant j'ai eu à passer, vous me plaindriez sincèrement.—Mille francs de leçons par mois, Djamileh à faire répéter et à orchestrer, et tous les ennuis ordinaires de la vie de Paris qui dévorent la meilleure partie de l'existence* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Djamileh n'est pas un succès. Le poème est vraiment antithéâtral, et ma chanteuse a été au-dessus de toutes mes craintes. Pourtant, je suis extrêmement satisfait du résultat obtenu. La presse a été très intéressante, et jamais opéra-comique en un acte n'a été plus sérieusement, et, je puis le dire, plus passionnément discuté[119]. La rengaine Wagner continue. Reyer (les Débats), Weber (le Temps), Guillemot (Journal de Paris), Joncières (la Liberté) (c'est-à-dire plus de la moitié du tirage de la presse quotidienne) ont été très chauds.—De Saint-Victor, Jouvin, etc., ont été bons en ce sens qu'ils constatent inspiration, talent, etc., le tout gâté par l'influence de Wagner.—Quatre ou cinq folliculaires ont éreinté l'ouvrage; mais les feuilles qu'ils ont à leur disposition ne leur donnent aucune importance.—Ce qui me satisfait plus que l'opinion de tous ces messieurs, c'est la certitude absolue d'avoir trouvé ma voie. Je sais ce que je fais.—On vient de me commander trois actes à l'Opéra-Comique.—Meilhac et Halévy font ma pièce.—Ce sera gai, mais d'une gaieté qui permet le style.—J'ai aussi des projets symphoniques, mais mon baby va me déranger bien agréablement.

Que faites-vous? Comment allez-vous? Écrivez-moi. Je n'ai plus vu G., mais on l'a vu à Djamileh.—Je suis donc rassuré sur son compte* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Mille amitiés de votre fidèle et dévoué.

FIN


Paris.—Imp. L. POCHY, 52. rue du Château.—1294-4-09.

NOTES:

[1] Le premier ouvrage de M. Guiraud, Sylvie, opéra-comique en un acte a été joué en 1864. Le second, le Kobold, également en un acte, ne l'avait pas encore été au moment dont je parle. Il ne le fut qu'en 1870.

[2] Hugues Imbert, Portraits et Études, suivies de Lettres inédites de Bizet. Paris. Fischbacher, 1894.

[3] Voir sa lettre dans le volume de Marmontel, Symphonistes et Virtuoses. Voir aussi sa correspondance avec sa mère. Lettres de Georges Bizet, pp. 108, 117-118.

[4] C'est la pièce IV du livre sixième des Contemplations.

[5] Dans une lettre à M. Paul Lacombe, il loue «les trois grandes sociétés belges» de Bruxelles, d'Anvers et de Liége. Il y a là une indication précieuse. Voir Hugues Imbert, Portraits et Études, p. 176.

[6] Dans des fragments de ses lettres.

[7] Elle a été reproduite par M. Pigot dans son volume Georges Bizet et son œuvre, p. 113.

[8] Inséré en tête du deuxième recueil de Mélodies de Bizet.

[9] Symphonistes et Virtuoses, p. 248.

[10] P. 255.

[11] Voir ci-dessus 8-10.

[12] P. 256.

[13] Symphonistes et Virtuoses, p. 261.

[14] Lettre de juin 1867. Voir p. 119.

[15] Lettre de janvier 1868. Voir p. 133.

[16] Lettre de mars 1869. Voir p. 182-183.

[18] Nº du 1er janvier 1905, p. 8, col. 2.

[19] P. XIII.

[20] P. 10, col. 2.

[21] Année 1903, p. 53.

[22] Pp. 90, 92-95.

[23] Pp. 93-94.

[24] Cette introduction était composée quand a paru le volume des Lettres de Georges Bizet. On y trouve encore une preuve de ce que je viens de rapporter sur son caractère. Il avait envoyé de Rome un Te Deum pour le concours Rodrigues et fait part plusieurs fois à sa mère des projets qu'il réaliserait s'il obtenait le prix. Ce prix, il ne l'eut pas, et quand il en fut informé, voici ce qu'il écrivit: «J'apprends à l'instant que Barthe a le prix Rodrigues. Est-ce bien vrai? Voilà qui me dérange fort!! Enfin, je n'en mourrai pas.» Voir Lettres de Georges Bizet, pp. 24, 30, 39, 42, 45, 52, 56, 57, 60, 61-62, 67, 72, 74, 81, 83, 87, 93, 95, 99-100.

[25] Sur les lettres et leurs dates, voir l'introduction p. 3.

[26] Sur le cours de contre-point et de fugue, voir l'introduction p. 4.

[27] La personne qui nous avait mis en relations.

[28] Écrite en marge de la dernière page du second devoir de contre-point.

[29] Bajazet et le Joueur de flûte, cantate donnée au concours de 1859 pour le prix de Rome remporté cette année-là par Ernest Guiraud. Voir l'introduction p. 1.

[30] Écrite au bas de la sixième page d'un devoir de composition pour orchestre, l'introduction de Bajazet et le Joueur de flûte. Voir la note précédente.

[31] Écrite au bas de la dernière page du troisième devoir de contre-point suivi d'une mélodie pour piano.

[32] Iwan le Terrible, opéra en cinq actes reçu au théâtre Lyrique. Voir l'introduction p. 16.

[33] Il s'agit d'un devoir de composition, des premières scènes de Bajazet et le Joueur de flûte qui furent perdues à la poste. Voir p. 6, notes 1 et 2.

[34] Écrite en marge de la dernière page du quatrième devoir de contre-point.

[35] Le premier mot est illisible.

[36] Écrite en marge d'un devoir de composition, un quatuor pour instruments à cordes.

[37] Écrite en marge de la dernière page du cinquième devoir de contre-point.

[38] Il n'habitait Paris que l'hiver. Voir l'introduction pp. 6-8.

[39] Il écrivait ceci sous l'impression des nouvelles de la bataille de Sadowa, livrée le 3 juillet 1866.

[40] Un jeune homme qui désirait faire de la littérature et cherchait un emploi à Paris.

[41] Il écrivait du Vésinet.

[42] Son ami, le compositeur Ernest Guiraud.

[43] Le traité avec la direction du Théâtre-Lyrique pour la représentation de la Jolie Fille de Perth.

[44] Roma. Voir l'introduction, pp. 22-24.

[45] Je reçus, plus tard, en effet, trois mélodies éditées séparément chez Choudens et qui ont été placées ensuite dans le premier recueil: Douce Mer, Après l'Hiver et les Adieux de l'Hôtesse Arabe.

[46] Il y a fermière dans le texte.

[47] Deux mots illisibles.

[48] Je lui avais demandé cette date.

[49] Catherine.

[50] Smith.

[51] Il était au Vésinet où il passait ordinairement avec son père la belle saison. Voir l'introduction pp. 6-8.

[52] Voir la note p. 74.

[53] Sans doute celle du duc de Rothsay au deuxième acte de la Jolie Fille de Perth.

[54] Auteur dramatique, directeur de l'Administration des Théâtres depuis 1863.

[55] Un quatuor pour instruments à cordes, devoir de composition.

[56] Bizet entendait par là le progrès purement industriel et purement économique.

[57] Un mot illisible.

[58] Un mot illisible.

[59] Un mot illisible.

[60] J'ignore si cela est bien exact. Voir l'introduction, p. 10.

[61] Le peintre, qui fût directeur de l'Académie de France à Rome.

[62] Abréviations: suj., sujet; rép. r., réponse; c. suj., c. s. contre-sujet; mod. min., mode mineur; div., divertissement; sous dom., sous-dominante.

[63] J'avais mieux que le plan: il m'avait, en effet, donné au printemps de 1866 une fugue à deux parties qu'il avait écrite pour moi et devant moi au Vésinet.

[64] Voir ci-dessus, p. 96, première lettre de décembre 1866, la note 2 et l'introduction, p. 10.

[65] Voir ci-dessus, p. 96, première lettre de décembre 1866, la note 2 et l'introduction, p. 10.

[66] Idem.

[67] Écrite à la suite du quinzième devoir. C'était la fugue dont le sujet avait été envoyé dans la lettre précédente.

[68] Contre-sujets.

[69] Mot illisible, Trévise, probablement. Saint-Georges y logeait en 1849, au numéro 6. Voir une lettre de Berlioz dans sa Correspondance inédite, deuxième édition, p. 176.

[70] Voir ci-dessus, p. 96, première lettre de décembre 1866, la note 2 et l'introduction, p. 10.

[71] Deux mots illisibles (la sourdine?).

[72] Feuilles d'album, le recueil de six mélodies éditées chez Heugel et les trois mélodies publiées chez Choudens dont il a été question dans la première lettre de juillet 1866: Douce Mer, Après l'Hiver et les Adieux de l'Hôtesse Arabe.

[73] Écrite sur du papier réglé.

[74] Écrite à la quatrième page du dix-septième devoir. C'était la fugue dont il m'avait donné le sujet dans la lettre précédente.

[75] Le ténor Massy qui créa le rôle de Smith.

[76] L'ancien régisseur général de l'Opéra.

[77] Mot illisible.

[78] Trois mots illisibles.

[79] Sur cet hymne, cette cantate et tout ce qui suit, voir l'introduction, pp. 26-28.

[80] Voir l'introduction, pp. 26-27.

[81] Ces deux lignes de points n'indiquent pas une suppression; elles se trouvent dans la lettre.

[82] Voir l'introduction, pp. 16-18.

[83] La créatrice du rôle de Catherine.

[84] Le créateur du rôle de Smith.

[85] Un mot illisible (vous?).

[86] Voir l'introduction, p. 27.

[87] Opéra-bouffe laissé inachevé par Mozart et représenté à Paris le 6 juin 1867, au théâtre des Fantaisies-Parisiennes.

[88] Crépet venait de quitter la direction de la Revue Nationale.

[89] Garibaldi avait organisé un corps de volontaires pour envahir le territoire pontifical. Le gouvernement italien s'était borné d'abord à le blâmer officiellement, puis, sous la pression du gouvernement français, il le faisait arrêter au moment où il était en route pour prendre le commandement de l'expédition, et l'internait chez lui, dans l'île de Caprera.

[90] Écrite en marge du vingt-cinquième devoir, sujets, réponses et contre-sujets.

[91] Un mot illisible (etc.?).

[92] Le chanteur qui venait de créer le rôle du duc de Rothsay dans la Jolie Fille de Perth.

[93] Deux mots illisibles.

[94] Sur tout ce qui se rapporte à la Coupe du Roi de Thulé, voir l'introduction, p. 28. Guiraud se préparait à concourir. Je ne sais s'il y renonça comme Bizet.

[95] Deux mots illisibles (est pour?).

[96] Émile Perrin, alors directeur de l'Opéra.

[97] Dans une discussion au Sénat, les cardinaux et archevêques sénateurs avaient dénoncé comme matérialiste l'enseignement de la Faculté de médecine de Paris. Or, les témoins, sur les propos desquels les prélats prétendaient fonder leurs accusations, protestèrent, et, dit Ch. de Mazade dans la chronique politique de la Revue des Deux Mondes, livraison du 1er juin 1868, p. 765, «le seul qui avait cru entendre finit par n'avoir plus rien entendu du tout».

[98] Un mot illisible.

[99] Voici cette ébauche, comme il l'appelle, et l'observation qui est écrite en marge. Le morceau est en sol mineur.

[100] On comprend facilement dans quel sens Bizet employait ce mot et qu'il voulait dire par là de la vraie musique, de la musique ayant une valeur.

[101] Le livret de Leroy pour l'Opéra dont il a été question dans les lettres précédentes. Voir plus haut, pp. 137-138, 140.

[102] Voir l'introduction, p. 29.

[103] Il y avait, on l'a déjà vu plus haut, p. 121, trois concours à la même époque: un à l'Opéra, un autre à l'Opéra-Comique, et un troisième au Théâtre-Lyrique.

[104] Napoléon le Petit.

[105] On sait que le fils du général Cavaignac, lauréat au concours général, refusa de monter sur l'estrade pour aller recevoir son prix des mains du prince impérial.

[106] Un mot illisible.

[107] Il s'agit de la situation politique à la fin du second Empire.

[108] Un mot illisible.

[109] Gevaert était alors directeur de la musique à l'Opéra.

[110] La préface de 1868 à l'Histoire de la Révolution.

[111] Le livret imprimé de la Coupe du Roi de Thulé qu'il fallait rendre au ministère des Beaux-Arts si l'on renonçait à concourir.

[112] Le livre de Ténot qui faisait sensation: Paris en décembre 1851.

[113] Un mot illisible.

[114] Lapsus calami. Il voulait écrire: baisser. C'est la fin de l'acte.

[115] Un mot illisible.

[116] Pour les raisons que j'ai exposées dans l'introduction, p. 3, j'ai déjà fait quelques suppressions, et je vais, maintenant, en faire de plus longues et de plus nombreuses. Je ne crois pas, cependant, manquer aux convenances en donnant des fragments de cette lettre.

[117] Voir l'introduction, pp. 27-28.

[118] L'Assemblée nationale refusait de quitter Versailles, et on avait pensé que le choix d'un modéré la déciderait à transférer son siège à Paris.

[119] Voir l'introduction, p. 35.

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