Robert Ier et Raoul de Bourgogne, rois de France (923-936)
FOOTNOTES:
[Footnote 177: Flod., Ann., a. 926. La mort de Roger avait suivi de peu celle de son prédécesseur Raoul de Gouy, fils d'Héluis. Roger était son beau-frère. La succession si rapide de ces décès, dont Herbert chercha à profiter, fait nécessairement songer aux accusations d'empoisonneur lancées contre Herbert, au dire de Flodoard.]
[Footnote 178: Ainsi lorsque, vers 925, l'évêque de Laon Alleaume voulut établir des chanoines à Saint-Vincent, c'est à Raoul qu'il s'adressa pour obtenir confirmation. Recueil des historiens de France, IX, 568 (acte incomplet de la fin).]
[Footnote 179: A. de Barthélemy, Les origines de la maison de France, dans la Revue des questions hist., t. VII, année 1873, p. 123; Lot, Les derniers Carolingiens, p. 359 et 377.]
[Footnote 180: Flod., Ann., a. 927.]
[Footnote 181: Sur cette question de la naissance des sentiments de nationalité au Xe siècle, cf. G. Monod, Du rôle de l'opposition des races et des nationalités dans la dissolution de l'empire carolingien (Annuaire de l'École pratique des hautes études, section des sciences hist. et phil., 1896, p. 5).]
[Footnote 182: Flod., ibid.—Cf. Waitz, Heinrich I, p. 119.]
[Footnote 183: Flod., Ann., a. 927; Chronique de Nantes, éd. R.
Merlet, p. 87-88.]
[Footnote 184: Lippert, p. 60. Tout ce que l'on sait d'Enjeuger, c'est qu'il était mort en combattant les Normands, avant 929. Gesta consul. Andegavor. (Chron. d'Anjou, éd. Marchegay et Salmon, p. 66); Cartul. de Saint-Aubin d'Angers, éd. Bertrand de Broussillon, n° 177; I. Halphen, Le comté d'Anjou au XIe siècle, p. 2.]
[Footnote 185: Il est probable qu'Herbert avait eu aussi en vue la confiscation du fief d'Héloin, soit à son profit personnel, soit au profit de Hugues le Grand, suzerain d'Héloin. Mais il semble avoir échoué sur ce point. Cf. Flod., Ann., a. 927; Hist. eccl. Rem., IV, 21; Richer, I, 52.]
[Footnote 186: Flod., Ann., a. 924; Aimoin, Miracula S. Benedicti, II, 3 (éd. de Certain, p. 99); Eckel, Charles le Simple, pp. 127 et 130.]
[Footnote 187: Recueil des chartes de Cluny, I, 281, n° 285.]
[Footnote 188: Il mourut entre avril et septembre, probablement avant le 3 juin. Cf. Ann. Masciacenses, a. 927 (M.G.h., Scr., III, 169-170); Adémar de Chabannes, Chron., éd. Chavanon, p. 143. Voy. Baluze, Hist. généal. de la maison d'Auvergne, I, 21, II, pr., p. 18; Hist. de Languedoc, nouv. éd., III, 104.]
[Footnote 189: Diplôme de Raoul, de 927, dans Recueil des historiens de France, IX, 570, d'après Besly, Hist. des comtes de Poitou, pr., p. 239. Deux chartes d'Ebbon qui nous sont conservées en copie par les mss. de la Bibl. nat. lat. 12777 (p. 214 et 224), 12820 (fol. 2 et 11) et 6007 (fol. 117) sont datées, l'une de la 20e année du règne de Charles le Simple et l'autre de la 5e année du règne de Raoul. Les documents que nous venons de mentionner (diplôme et chartes) ont été publiés en dernier lieu par Eug. Hubert (Recueil général des chartes intéressant le département de l'Indre, VIe-XIe siècle, extr. de la Revue archéol. du Berry de 1899, p. 106, 112 et 115) qui n'a pas connu tous les manuscrits cités.—Voy. aussi Raynal, Hist. du Berry, t. I, p. 336.]
[Footnote 190: Flod., Ann., a. 927.]
[Footnote 191: Flod., ibid.; Dudon de Saint-Quentin, De moribus, éd. Lair, pp. 77 et 170-181; Ann. anglo-saxon (M.G.h., Scr., XIII, 108).]
[Footnote 192: Flod., Ann., a. 928.]
[Footnote 193: Flod., Ann., a. 928.]
[Footnote 194: Richer, I, c. 54.]
[Footnote 195: Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers (Arch. hist. du Poitou, III), p. 318, n. 1; Mabille, Le royaume d'Aquitaine et ses marches sous les Carolingiens (Toulouse, 1870, in-4), p. 44 et 47; A. Richard, Hist. des comtes de Poitou, I, p. 62, n. 1 et 67; Lot, Fidèles ou vassaux?, p. 54.]
[Footnote 196: Flod., Ann., a. 928. Pâques tombait, en 928, le 13 avril. Le carême commençait donc le 2 mars.]
[Footnote 197: Flod., Ann., a. 928; Hist. eccl. Rem., IV, 21; Richer, I, c. 53.—Le texte des Annales de Flodoard suppose que Rollon vivait encore, et nous l'avons admis malgré l'assertion contraire de Richer (I, 50) qui le fait périr à la prise d'Eu, en 925. Cf. Dudon de Saint-Quentin, De moribus, éd. Lair, p. 77, M. Marion (De Normannorum ducum cum Capetianis pacta ruptaque societate, Paris, 1892, in-8, p. 10) le fait vivre jusqu'en 931. Deville (Dissertation sur la mort de Rollon, Rouen, 1841) place avec plus de raison la mort de Rollon entre les années 928 et 932, sans préciser.]
[Footnote 198: Flod., Ann., a. 928.—Mortagne-Nord, Nord. arr. de
Valenciennes, cant. de Saint-Amand-les-Eaux.]
[Footnote 199: Flod., ibid., et Hist. eccl. Rem., IV, 21; Richer, I, 53 et 35. Cf. Albanès, Gall. christ. noviss., t. I, col. 41-42.]
[Footnote 200: Flod., Ann., a. 928, éd. Lauer, p. 42, n. 5.]
[Footnote 201: Il convient d'observer que Flodoard se sert des termes suivants: «[Boso] venit ad cum eique fidelitatem et pacem regno juramento promittit …», au lieu d'employer le terme qu'il prend généralement pour indiquer l'hommage ou la recommandation féodale: «se committit illi».]
[Footnote 202: Flod., loc. cit.]
[Footnote 203: Une ambassade d'Herbert était revenue de Rome sans succès, apportant la nouvelle de l'emprisonnement du pape Jean X par le marquis de Toscane, Guy, frère utérin de Hugues d'Arles, roi d'Italie. Cf. Flod., loc. cit.; Hist. eccl. Rem., IV, 21; Richer, I, 54; Liudprand, Antap., III, 18, 43 (éd. Dümmler, pp. 61 et 73).]
[Footnote 204: Flod., Ann., a. 928; Hist. eccl. Rem., IV, 22;
Richer, I, 54.]
[Footnote 205: Flod., Ann., a. 928; Poupardin, Le royaume de
Provence, p. 225-227; Le royaume de Bourgogne, p. 59-60; G. de
Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle (Paris, 1908,
in-8), pp. 127 et suiv., 158-159.]
[Footnote 206: En 924, l'archevêché de Reims avait obtenu la restitution de toutes ses possessions légitimes.]
[Footnote 207: Flod., Ann., a. 928; Hist. eccl. Rem., IV, 22;
Richer, I, 55.]
[Footnote 208: Leibniz, Annales imperii, éd. Pertz, II, 388.]
[Footnote 209: «Rodulfus rex … pacem facit cum Karolo …» Ann., a. 928, in fine.]
[Footnote 210: Flod., Ann., a. 929; Hist. Francor. Senon. (M.G. h., Scr., IX, 366) dont dérivent Richard le Poitevin et Orderic Vital; Hugues de Flavigny, Necrol. (ibid., VIII, 287); Folcuin, Gesta abbat. Sith., c. 102 (ibid., XIII, 626), donne la date du 16 septembre. Richer (I, 56): «Karolus post haec tedio et angore deficiens, in machronosiam decidit, humoribusque noxiis vexatus, post multum languorem vita privatus est»; Confin. Regin., a. 925 (Scr., I, 616); Ann. Blandin., Lohiens., Elnon. min., a. 924 (Scr., V, 24, II, 210, V, 19); Aimoin, Miracula S. Bened., II, 5 (éd. de Certain, p. 104), dont dérivent Hugues de Fleury et la Chronique de Saint-Bénigne de Dijon; Chron. Turonense (éd. Salmon, Recueil des chroniques de Touraine, p. 110); Sigebert de Gembloux, Chrori., a. 926 (Scr., VI, 347). Cf. J. Dournel, Hist. gén. de Péronne (1879, in-8), p. 35; Eustache de Sachy, Essais sur l'hist. de Péronne (Paris, 1866, in-8), p. 39-40, et Eckel, p. 134.]
[Footnote 211: Cartulaire du monastère de Gerri, fol. 37, n° 516 (Bibl. nat., Coll. Moreau, vol. V, fol. 75-77). Chron. Nemausense (M.G.h., Scr., III, 219): «Post cujus [Karoli] obitum fuerunt anni septem sine legitimo rege, in quibus regnavit Rodulfus.»]
[Footnote 212: Cartulaire de l'abbaye de Conques, éd. G. Desjardins, nos 6, 91, 200, 208,291.]
CHAPITRE V
LA LUTTE CONTRE HERBERT DE VERMANDOIS APRÈS LA MORT DE CHARLES LE SIMPLE.
Boson venait à peine de se remettre avec Henri Ier que déjà il était mêlé à de nouvelles intrigues. L'abbesse de Chelles, Rohaut, tante de Charles le Simple et belle-mère de Hugues le Grand, mourut le 22 mars 925[213]. C'était déjà à l'occasion de son abbaye, on s'en souvient, que Robert et Hugues s'étaient soulevés contre Haganon en 922. Boson, sans doute d'accord avec son frère Raoul, s'empara tout à coup de ce riche monastère tant convoité, avec toutes ses dépendances, pour faire pièce à Hugues. Il était assez naturel que Raoul pût donner un fief à son frère alors que Hugues le contraignait à en céder un à Herbert. Mais Hugues ne transigeait pas aussi facilement sur ses droits que sur ceux des autres: immédiatement il réclama la restitution de Chelles, et Herbert, son allié, en prit prétexte pour mettre la main sur la principale place forte de Boson, le château de Vitry-en-Perthois. Un armistice fut conclu jusqu'à la fin de mai, puis transformé en paix définitive sur l'intervention du roi de Germanie. L'entreprise de Boson aboutissait, en dernière analyse, à une nouvelle ingérence étrangère en France, défavorable au prestige de Raoul[214].
Hugues et Herbert, de retour d'une conférence avec le roi Henri, allèrent assiéger Montreuil, afin de soumettre le comte Héloin qui affectait des allures d'indépendance. Ils le contraignirent à livrer des otages. Mais bientôt leur union se trouva compromise par le passage d'Héloin au parti de Hugues. Herbert s'en dédommagea en attirant dans son camp Heudoin, vassal de Hugues[215].
Les Normands de la Loire étaient demeurés dans un calme relatif depuis 925. Au commencement de l'année 930, ils envahirent de nouveau l'Aquitaine, pillèrent la Saintonge, l'Angoumois, le Périgord, et pénétrèrent jusqu'en Limousin[216]. Raoul se porta au secours de sujets qui lui étaient fidèles depuis le début de son règne. Il atteignit les pillards au lieu dit Ad Destricios et les anéantit presque totalement[217]. La victoire eut un aussi grand retentissement que jadis celle de Louis III à Saucourt, et, comme il arrive souvent, ce succès en engendra un autre: une partie des Aquitains (les comtes d'Auvergne, de Toulouse et de Rouergue) qui avaient pu juger de l'efficacité de l'intervention royale, firent leur soumission. Cette bataille devint légendaire dans le pays. C'est à elle qu'on rattache les exploits du comte d'Angoulême Guillaume Taillefer[218], et Aimoin y fait allusion lorsqu'il félicite Raoul d'avoir rendu la paix au pays par son triomphe sur les Normands[219].
La défaite normande fut suivie du retour des moines dans leurs couvents. Ceux de Charroux revinrent d'Angoulême où ils avaient cherché refuge. Les reliques de saint Genoul furent rapportées à Estrées, celles de saint Benoît à Saint-Benoît-sur-Loire, qui avait échappé à Rögnvald[220].
Dans le nord, la mésintelligence entre Hugues et Herbert allait croissant. Ernaut de Douai, vassal de Hugues, venait de passer au parti d'Herbert, et des hostilités accompagnées de dévastations en étaient résultées. Raoul quittant la Bourgogne où il était encore, le 23 mars, à Autun[221], s'interposa comme médiateur, réunit plusieurs plaids et parvint à conclure un arrangement. Son frère Boson y fut aussi compris. Herbert devait lui rendre Vitry[222]. On aperçoit ainsi la raison intéressée de l'intervention de Raoul en faveur de Hugues. Herbert le sentait bien et pour s'en venger, il provoqua la défection d'Anseau, vassal de Boson, qui gardait Vitry, lui donnant Coucy comme prix de sa trahison. Les représailles ne se firent pas attendre. Boson, Gilbert et les Lorrains s'entendirent avec Hugues qui leur faisait des avances, et tandis que Raoul retournait en Bourgogne, les alliés ayant opéré leur jonction assiégeaient et prenaient Douai, dont Roger de Laon fut investi par Hugues. Quant à Ernaut, réfugié auprès d'Herbert, il fut dédommagé par la cession de Saint-Quentin. Boson parvint à rentrer dans Vitry. Il enleva même Mouzon par ruse à Herbert, mais celui-ci profita de la première absence de Boson, vers la Noël, pour passer la Meuse à l'improviste et pénétrer dans la place, dont les portes lui furent ouvertes par des amis: la garnison lorraine fut faite prisonnière[223].
Herbert faisait face à tout par des prodiges d'adresse et d'activité, mais sa situation était des plus mauvaises depuis sa rupture avec Hugues. Raoul, au contraire, gagnait tous les jours en autorité. En 930, sa souveraineté s'était étendue en Aquitaine; l'année suivante il affirma à nouveau sa suzeraineté sur l'importante partie du royaume de Provence occupée par lui depuis 928. S'étant rendu avec une escorte en Viennois, il reçut la soumission formelle de son neveu Charles-Constantin, devenu comte de Vienne, au mépris des droits consentis à Eudes de Vermandois[224]. C'était la preuve évidente de sa rupture définitive avec Herbert. De là il se rendit «en pèlerinage» à Saint-Martin de Tours, en réalité auprès de Hugues, dont il se rapprochait de jour en jour davantage. Sa présence nous y est révélée en mars par un diplôme qu'il délivra le 24 de ce mois, en faveur des chanoines de Saint-Martin[225].
Bientôt après, il fut rappelé en Bourgogne par la nécessité de régler de petites difficultés d'ordre intérieur, presque domestique. La reine Emma, dont nous avons eu l'occasion de signaler à maintes reprises les hautes capacités, apportait parfois dans ses actes d'administration la hâte et l'acharnement irréfléchi qui déprécient le mérite de l'énergie.
Pour une raison inconnue, elle enleva le château d'Avallon au comte Gilbert, fils de Manassès, l'ennemi de son père Robert 1er[226]. Elle en fit autant à l'égard du monastère de Saint-Germain d'Auxerre auquel, sous un prétexte futile, elle prit la villa Quinciacum (en Nivernais) pour en gratifier quelqu'un de ses gens. La légende ajoute que saint Germain la punit de sa témérité en lui paralysant la langue, châtiment qui lui fut tout particulièrement pénible. Elle se rendit au monastère avec une escorte nombreuse et, suivant la chronique, obtint la guérison à la suite du don de deux agrafes[227].
Gilbert de Dijon s'allia au comte Richard, fils de Garnier de Sens, et opposa à Raoul une résistance si vive que celui-ci dut renoncer momentanément à la briser, d'autant plus que de nouvelles complications l'appelaient dans le nord[228].
Depuis la dernière expédition contre Herbert, Boson avait eu de nouvelles difficultés avec le duc Gilbert. Pour la seconde fois il y perdit son château de Durofostum, et Herbert en profita pour se rapprocher de Gilbert. Boson quittant alors la suzeraineté du roi Henri, beau-père de Gilbert, appela son frère Raoul, puis il se dédommagea en tournant ses armes contre son voisin, l'évêque de Châlons, Beuves, qui avait exercé des cruautés sur plusieurs de ses gens et se trouvait en relations suivies avec le comte de Vermandois. Châlons fut pris et incendié[229].
A la faveur de l'anarchie générale, le marquis de Flandre Arnoul s'empara de Mortagne, place forte avantageusement située, au préjudice des fils de Roger de Laon qui étaient parvenus à y rentrer. Raoul parut alors dans la France septentrionale, se déclarant ouvertement l'allié de Hugues et l'ennemi d'Herbert. Il enleva à ce dernier sa forteresse de Denain et assiégea ensuite Arras. Herbert accourut avec des renforts lorrains commandés par le duc Gilbert en personne. Raoul et Hugues, d'une part, Herbert et Gilbert, de l'autre, étaient en présence, à la tête de forces considérables. Une grande bataille semblait imminente. Mais avec cet esprit à la fois politique, un peu indécis et humanitaire qui caractérisait les acteurs de ces guerres civiles, on entra en pourparlers pour éviter une effusion de sang inutile, on discuta et on s'entendit pour conclure un armistice jusqu'au 1er octobre[230]. Peut-être aussi Gilbert avait-il été retenu par le scrupule de combattre son ancien suzerain, au moment où il n'existait aucun trouble dans les relations entre celui-ci et Henri de Germanie, son nouveau maître.
A quelque temps de là, la garnison rémoise d'Herbert viola la trêve en allant attaquer et détruire la forteresse de Braisne-sur-la-Vesle[231], que Hugues avait enlevée naguère à l'archevêque de Rouen, Gonthard. Raoul se décida alors à tenter un effort énergique contre la grande cité métropolitaine, véritable centre de la résistance du parti vermandois. Il essaya sans résultat d'entamer des négociations avec le clergé et les habitants de Reims, afin d'obtenir, par leur initiative, la nomination d'un véritable archevêque à la place du jeune expectant Hugues. Ses démarches échouèrent parce qu'Herbert avait réussi à s'attacher les Rémois par d'habiles largesses. Raoul n'hésita plus à se porter en avant, avec toute son armée jointe à celle de Hugues, sur Laon et Reims[232].
A son approche se manifestèrent les défections. Artaud, moine de Saint-Remy, alla trouver Hugues, et par son attitude nettement hostile à Herbert sut gagner ses bonnes grâces, dont il devait un peu plus tard apprécier toute la valeur[233].
Herbert, réduit aux abois, ne trouva d'autre moyen d'échapper à une capitulation désastreuse que de se réclamer de la suzeraineté germanique. Il retourna près du roi Henri, en Lorraine, et lui prêta de nouveau l'hommage. Mais Raoul le surveillait, sachant bien ce dont il était capable. Il se rendit jusqu'à Attigny, d'où il envoya Hugues en ambassade au roi Henri. Le roi de Germanie fut naturellement plus sensible à cette démarche de conciliation d'un rival puissant qu'à celle d'un seigneur discrédité et sans ressources[234]. Il n'était pas disposé à profiter des avances d'un allié douteux, pour tenter une intervention hasardeuse dans les querelles intestines d'un pays dont le souverain ne lui témoignait aucune hostilité. Henri et Raoul se considéraient tous les deux comme «rois des Francs» (reges Francorum) quoique dans leurs diplômes ils ne prissent chacun que le titre de rex[235]. Chacun avait été mis légitimement—selon la conception germanique—à la tête d'une fraction de l'ancien «empire franc» (regnum Francorum) divisé depuis la bataille de Fontenoy. La Lorraine, l'ancien royaume intermédiaire (media Francia) entre la France et la Germanie, n'avait pas réussi à préserver son individualité contre les ambitions des deux nations voisines, ses soeurs, et maintenant on la voyait passer de l'une à l'autre selon les caprices de la politique. Henri et Raoul avaient pu éprouver, l'un et l'autre, qu'ils devaient se borner à enregistrer la volonté de la majorité des grands vassaux lorrains, les interventions à main armée, pour peser sur leurs volontés, amenant le plus souvent des réactions en sens contraire. La Lorraine reconnaissait à ce moment la suzeraineté d'Henri: celui-ci sentait combien sa domination au delà du Rhin était précaire, et c'eût été pour lui se jeter dans une aventure dangereuse que d'ouvrir des hostilités injustifiées contre le roi des «Francs de l'ouest». En 928 déjà, dans une circonstance analogue, il avait refusé à Herbert et à Hugues, alors réunis contre leur suzerain, de les aider effectivement: à plus forte raison devait-il agir de même vis-à-vis d'Herbert seul. On ne voit donc guère pourquoi certains auteurs ont trouvé étrange qu'Henri n'eût pas secouru Herbert devenu son «vassal», et se sont laissé entraîner à supposer une reconnaissance officielle, par le roi de France, de la suzeraineté saxonne en Lorraine, pour expliquer l'attitude amicale d'Henri à l'égard de Raoul dans ces conjonctures[236]. Les chroniqueurs allemands n'eussent pas manqué de rapporter une telle clause. Or, ils sont absolument muets et pour comprendre le cours des événements, il suffit d'observer que la mobilité d'esprit d'Herbert et le mauvais état de ses affaires n'étaient pas de nature à donner confiance à un allié même entreprenant. D'autre part, en fait, la simple abstention de toute intrigue en Lorraine pouvait être acceptée de la part de Raoul, comme une concession précieuse. Il y avait enfin un intérêt supérieur pour les deux rois à ne pas encourager les rébellions de leurs vassaux respectifs.
S'étant assuré de la neutralité du roi Henri, Raoul se concerta avec le duc de France, auprès duquel nous le voyons le 21 mars 931, à Tours, confirmant les possessions de Saint-Martin[237]. A la suite de cet entretien, il marcha sur Reims, accompagné de Hugues, de Boson et d'un grand nombre de comtes et d'évêques[238]. Le quartier général des troupes royales était à Cormicy: les hommes d'armes pillaient le pays environnant, et leurs lignes de campement s'étendaient jusqu'à Bouffignereux, près de Laon[239].
Les évêques qui entouraient le roi insistèrent pour mettre fin à cette interminable vacance du siège de Reims. Raoul s'y prêta d'autant plus volontiers qu'il y voyait subordonné l'intérêt de sa politique, et il envoya un message aux Rémois pour les y inviter.
Les membres du clergé et les notables de Reims venus au camp procédèrent à l'élection, après s'être assurés du consentement des assiégés, qui ne fut pas obtenu sans difficulté. Le protégé de Hugues, le moine fugitif de Saint-Remy, Artaud, fut élu. Ce choix d'un humble ecclésiastique s'opposait à celui du seigneur féodal imposé par Herbert: on pouvait être assuré que le nouvel archevêque ne subirait aucune influence dictée par des intérêts de famille. L'élection, approuvée par le pape, était canonique autant que le permettaient les circonstances. Les dissensions entre les habitants et le découragement de la garnison, livrée à ses seules ressources, décidèrent, au bout de trois semaines, de la reddition de Reims. Le nouvel archevêque fit son entrée dans la cité, où il fut consacré solennellement en présence de dix-huit évêques[240].
On procéda ensuite au jugement d'un partisan d'Herbert, Beuves, évêque de Châlons, qui était tombé entre les mains du roi (peut-être au cours d'une sortie): il fut condamné à la destitution. Hugues se chargea de le tenir sous bonne garde, et un religieux appelé Milon le remplaça sur son siège. Le fils d'Herbert fut déclaré déchu de tout droit sur l'archevêché de Reims.
Raoul et ses alliés ne se tinrent pas pour satisfaits de leur rentrée dans la grande cité métropolitaine du nord. Ils se portèrent sur Laon, où s'était enfermé le comte de Vermandois. Se voyant dans l'impossibilité de résister, Herbert sollicita et obtint libre passage pour se retirer; mais à l'exemple de ce qu'avait fait naguère le roi, il laissa sa femme dans la forteresse récemment édifiée par ses soins. Celle-ci, après une belle défense, fut obligée de capituler[241]. La royauté rentrée en possession de ses deux boulevards du nord, Reims et Laon, était assurée par là même d'une nouvelle période de domination effective et incontestée.
Après cet important succès, Raoul se rendit au palais de Compiègne, et le 7 octobre, il y délivra, à la prière de son précieux auxiliaire Hugues, «marquis du royaume», le «très cher abbé», dans la chapelle royale de Saint-Corneille, un diplôme renouvelant les privilèges concédés à l'abbaye de Marmoutier par Charlemagne, Louis le Pieux, Charles le Chauve et Eudes[242]. Il alla ensuite passer l'hiver en Bourgogne, à surveiller les divisions intestines de l'Aquitaine et à guerroyer contre ses vassaux révoltés Gilbert et Richard. Il enleva à ces derniers plusieurs places fortes et les contraignit finalement à se soumettre[243]. Le 28 décembre, étant à Auxerre, il concéda à son fidèle Allard, à la femme et au neveu de celui-ci, Plectrude et Geilon, sur la requête d'Anseïs, évêque de Troyes, et du comte de Nevers, Geoffroy, l'abbaye de Saint-Paul en Sénonais avec des dépendances en Gâtinais[244]. C'est alors pour la première fois qu'Anseïs de Troyes paraît comme archichancelier, à la place d'Abbon de Soissons devenu suspect à cause de ses complaisances pour le fils d'Herbert II, Hugues, qu'il avait protégé a Reims[245]. Bientôt l'affaire de l'évêché de Noyon rappela le roi dans le nord. Au décès de l'évêque Airard, l'abbé de Corbie, Gaubert, avait d'abord été choisi; mais un clerc ambitieux combattit cette élection, et avec l'appui du comte d'Arras, Alleaume, qu'il introduisit traîtreusement dans la cité, il s'appropria la dignité épiscopale[246].
Quelques hommes d'armes chassés brutalement de Noyon incitèrent les habitants des faubourgs a expulser le nouveau prélat. Ils pénétrèrent en ville, les uns en escaladant une fenêtre de la cathédrale, les autres en mettant le feu à la porte. Le comte Alleaume, cherchant un refuge dans la basilique, y fut massacré au pied même de l'autel. Gaubert fut alors consacré par Artaud[247].
À la nouvelle de ces luttes, Raoul craignant de nouvelles complications, avait regagné le nord. Herbert venait d'enlever Ham au frère d'Héloin de Montreuil, Ébrard, qu'il avait fait prisonnier. Raoul commença par se concerter avec Hugues. D'accord avec lui, il rendit à Beuves de Châlons son évêché, puis, mécontent de l'attitude d'Herbert à Noyon et Ham, il se jeta à l'improviste sur l'abbaye de Saint-Médard de Soissons et en prit possession. Le comte de Vermandois sentait à tel point son impuissance qu'il ne fit rien pour essayer d'y pénétrer, une fois Raoul parti[248]. Les préoccupations royales étaient depuis quelque temps dirigées d'un tout autre côté par suite de l'entrée en scène inattendue des seigneurs méridionaux. Trois d'entre eux, parmi les plus considérables, de ceux qui s'étaient toujours tenus à l'écart de Raoul du vivant de Charles le Simple, favorablement impressionnés par la prise de Reims sur le geôlier de l'infortuné souverain, se décidèrent à prêter l'hommage: ce sont le comte de Toulouse, Raimond-Pons III, son oncle le comte de Rouergue, Ermengaud, et enfin le seigneur gascon Loup Aznar[249]. Certains historiens ont cru nécessaire de supposer une expédition de Raoul en Aquitaine, pour expliquer ce revirement si complet, surprenant au premier abord par sa spontanéité[250]. En réalité, la prépondérance politique, que Raoul avait réussi à gagner par son inlassable activité depuis la mort de Charles, suffit à donner la clef de ce brusque changement dans l'attitude des grands vassaux du midi. Ceux-ci devaient, en effet, commencer à redouter de voir se tourner contre eux les armes royales, victorieuses d'Herbert de Vermandois.
A partir de cet acte solennel de soumission, les documents publics et privés de l'Aquitaine et du Languedoc furent datés des années du règne de Raoul, comptées depuis la mort de Charles le Simple. On revenait ainsi implicitement sur le calcul d'un prétendu interrègne qu'on avait fait pendant trois années: c'était la reconnaissance formelle de l'irrégularité du procédé. Seule la Marche d'Espagne, où les comtes avaient usurpé tous les droits régaliens, échappa à la suzeraineté de Raoul; mais elle était située si loin, au delà des Pyrénées, qu'on ne pouvait guère être tenté d'y faire une expédition pour s'assurer une domination illusoire[251].
Il semble que Raimond de Toulouse ait reçu à l'occasion de sa soumission la dignité de duc d'Aquitaine, dont on le voit revêtu par la suite. On ne saurait dire cependant pourquoi cette dignité ne resta pas attachée au comté de Poitiers, car Èbles de Poitiers, fils du duc d'Aquitaine Renoul II, avait toujours été fidèle à Raoul. Il est à supposer que ce changement fut nécessité par des circonstances d'ordre politique, et peut-être même est-ce sur cette base que la soumission de l'Aquitaine avait été négociée[252].
En juin 932, Raoul était en Lyonnais, à Anse, où le 19 de ce mois, il confirmait, à la requête de Dalmace, les possessions de l'abbaye de Montolieu sises dans le pays de Carcassonne, en Narbonnais et en Razès, preuve manifeste de sa domination incontestée dans ces régions[253]. Le 21 juin et le 1er juillet, à la demande de la reine Emma et de son frère Hugues, il fit diverses libéralités au monastère de Cluny, auquel il concéda même le droit de battre monnaie[254]. Plusieurs chartes lyonnaises datées de son règne, en cette même année, prouvent qu'il peut avoir été reconnu dans ce pays avant le traité conclu entre Rodolphe II et Hugues d'Italie[255].
Pendant l'éloignement du roi, Hugues avait poursuivi les hostilités contre Herbert. Avec le secours de plusieurs évêques, il avait assiégé Amiens, occupé par les gens de ce dernier, et il réussit à se faire livrer des otages; puis il marcha droit sur la capitale du Vermandois, Saint-Quentin, et s'en empara au bout de deux mois de siège. Ces succès déterminèrent le duc de Lorraine, Gilbert, à répondre aux ouvertures de Hugues qui lui demandait son aide pour assiéger Péronne. Malheureusement tous les assauts des Lorrains furent repoussés avec pertes, et Gilbert découragé prit le parti de se retirer. Hugues sut lui faire accepter avant son départ une entrevue avec Raoul[256].
Le roi avait coopéré à l'attaque infructueuse de Péronne. Il revint encore en Vermandois, vers la fin de l'année, accompagné de Hugues, pour assiéger Ham, et il força les habitants à livrer des otages. D'autre part le marquis de Flandre, Arnoul, venait de mettre la main sur Arras, en profitant du désarroi causé par la mort du comte Alleaume, à Noyon[257]. Il ne restait plus à Herbert comme derniers réduits que Péronne et Château-Thierry. On prit les mesures nécessaires afin d'empêcher toute tentative de sa part pour rentrer à Laon, à la suite du décès de l'évêque Gosbert (932): Engrand, doyen de Saint-Médard de Soissons, qui dépendait à présent du roi, fut élu immédiatement[258].
La situation du comte de Vermandois était si précaire qu'il essaya de nouveau, comme en 931, d'obtenir l'appui d'Henri de Germanie; mais il n'eut pas plus de succès qu'auparavant, ce souverain étant aux prises avec des difficultés intérieures et engagé dans une guerre contre les Hongrois.
Au milieu de ces circonstances adverses, Herbert eut du moins la satisfaction de voir son ancien partisan, l'évêque de Châlons, Beuves, rétabli sur son siège par la faveur de Hugues, qu'il avait su se concilier pendant sa captivité. Artaud réunit même un synode pour excommunier son remplaçant éphémère, Milon, qui menaçait de troubler la paix du diocèse[259].
L'archevêque de Reims reçut à quelque temps de là, au début de l'année 933, la récompense de cet acte de haute impartialité. Les députés qu'il avait envoyés auprès du pape Jean XI, Gison et Amaury, revinrent de Home, lui rapportant le pallium, l'insigne réservé aux seuls archevêques[260]. Cette reconnaissance formelle par le Saint-Siège lui était infiniment précieuse, car l'intronisation de Hugues se Vermandois avait obtenu jadis l'assentiment du pape Jean X, et au point de vue du droit canon, seule une décision pontificale pouvait en réformer une autre.
Vers 933 Rodolphe II, roi de Bourgogne, obtint de Hugues d'Italie l'abandon de ses droits à la souveraineté sur la Provence, et constitua ainsi le «royaume d'Arles»[261]. Raoul qui prétendait à la suzeraineté sur Vienne, l'ancienne capitale des rois de Provence, Boson et Louis, craignit de se trouver évincé par Rodolphe à la suite de cet accord passé en dehors de lui. Il descendit avec une armée la vallée du Rhône et se fit recevoir comme suzerain dans la cité, où commandait Charles-Constantin[262]. D'autre part son frère Boson, époux de Berthe, nièce de Hugues, en possession des comtés d'Arles et d'Avignon, dominait en Provence depuis que son beau-père était parti chercher fortune en Toscane[263]. Vers cette époque Raoul put s'intituler avec raison, dans ses diplômes, rex Francorum, Aquitanorum et Burgundionum[264]. Le roi de Germanie, Henri 1er, occupé à combattre les Hongrois qu'il finit par écraser cette année même sur les bords de l'Unstrutt (le 15 mars) n'avait pas pu intervenir.
Revenu dans le nord, Raoul obtint enfin la soumission de la Normandie: le jeune «marquis» Guillaume, fils de Rollon, n'étant plus retenu par ses obligations à l'égard de Charles le Simple, se décida à lui prêter hommage. Il reçut en récompense une partie du littoral contigu à la Bretagne, probablement l'Avranchin et le Cotentin[265]. Depuis plusieurs années, déjà, la lutte la plus vive était engagée entre Normands et Bretons. Un soulèvement général, suivi d'un massacre des Normands de Félécan, avait eu lieu en 931[266]. Pris entre les deux colonies scandinaves de la Seine et de la Loire, les Bretons avaient à combattre sans cesse, sur leurs frontières, des envahisseurs obstinés et intrépides, conduits par des chefs comme Ingon, qui paraît avoir succédé à Rögnvald, ou Guillaume Longue-Épée. Ce dernier réussit à avoir le dessus dans les combats livrés aux confins de la Bretagne, mais il ne put jamais étendre sa suzeraineté sur la péninsule elle-même où un peu plus tard le comte Alain Barbe-Torte, aidé par des secours anglo-saxons, parvint à former une unité féodale solidement constituée[267]. Guillaume avait néanmoins intérêt à faire confirmer les droits concédés sur ce pays par Charles le Simple à son père et à faire reconnaître la légitimité de ses dernières conquêtes. Ces raisons se présentent naturellement à l'esprit, quand on cherche à comprendre la cause du changement si considérable et si gros de conséquences qui se produisit dans l'attitude de Guillaume.
Encouragé par ce magnifique succès qui affermissait son pouvoir souverain, Raoul reprit la lutte contre le Vermandois avec une nouvelle ardeur. Accompagné de la reine Emma et d'une armée puissante, composée en partie de milices ecclésiastiques, il alla camper devant Château-Thierry. Les archevêques de Tours et de Reims, Téotolon et Artaud, qui étaient avec lui, profitèrent de la présence de plusieurs de leurs suffragants et de quelques évêques bourguignons pour réunir un synode, où Heudegier fut consacré évêque de Beauvais. Le siège dura six semaines, et la place ne fut prise que grâce à la trahison de son chef Walon, qui consentit à prêter l'hommage à la reine Emma à condition de garder son poste[268].
Ham qui s'était rendu au roi l'année précédente, était retourné au parti d'Herbert. Le fils de ce dernier, Eudes, l'occupa et s'en servit comme base pour aller piller les environs de Soissons et de Noyon. L'abbesse de Notre-Dame de Soissons fut obligée de solliciter la générosité royale, pour trouver un abri aux chanoines de Saint-Pierre dont les habitations et le cloître avaient été détruits par l'incendie[269].
Une tentative hardie d'Herbert sur Saint-Quentin put réussir, mais ce ne fut qu'un succès passager. Les habitants de la ville avaient une certaine répugnance à combattre pour Hugues, leur nouveau maître: ils facilitèrent l'assaut au comte de Vermandois qui y rentra dès le troisième jour du siège. La faible garnison laissée par Hugues obtint de se retirer, en promettant une neutralité absolue pendant la suite des hostilités. Herbert s'éloigna, confiant la garde de la ville, dont il s'exagérait l'attachement, à un très petit nombre des siens. Hugues accourut presque aussitôt, s'empara pour la seconde fois de Saint-Quentin et punit sévèrement la tiédeur des habitants: plusieurs furent mutilés et un clerc noble appelé Treduin, qu'Herbert avait récemment amené, fut pendu[270].
En quittant Saint-Quentin, Hugues, accompagné de l'archevêque Artaud, obtint la reddition de la forteresse de Roye, en Vermandois[271].
Herbert, devant la supériorité numérique de ses ennemis, fit preuve d'une opiniâtreté et d'une activité véritablement prodigieuses. Il parvint à rentrer en possession de Château-Thierry, en gagnant à sa cause quelques-uns de ses anciens partisans préposés par Walon à la garde de la place; mais il se borna à y mettre une garnison, ne voulant pas s'y enfermer lui-même afin de garder toute sa liberté pour agir[272].
A cette nouvelle, Hugues accourut assiéger la ville, malgré la mauvaise saison. Raoul, de retour en France depuis peu[273], vint le rejoindre au début de l'année 934. Ce second siège de Château-Thierry fut encore plus difficile que le premier. Enfin, au bout de quatre mois[274]. Walon le vassal de la reine, qui était avec les assiégeants, trouva moyen, grâce à sa parfaite connaissance des lieux, d'escalader pendant la nuit les murs du faubourg inférieur, au bord de la Marne. La forteresse située sur la hauteur continua néanmoins à résister. De nouveaux assauts réitérés décidèrent enfin les vaillants défenseurs à entamer des pourparlers: ils obtinrent de rester en possession du château moyennant la remise d'otages.
Le comte de Vermandois affecta de n'attacher aucun prix aux garanties données par ses gens. Raoul et Hugues se décidèrent alors à revenir, dès qu'ils le purent, continuer le siège de la citadelle de Château-Thierry. L'intervention du roi de Germanie vint fort à propos apporter le règlement au moins provisoire de cette question. Les victoires d'Henri sur les Hongrois, les Slaves et les Danois lui permettaient de répondre maintenant aux avances jadis faites en vain par Herbert.
Il envoya à son secours Gilbert de Lorraine et Éberhard de Franconie, avec plusieurs évêques lorrains; et ceux-ci réussirent négocier en faveur de leur protégé, un armistice jusqu'au 1er octobre. Mais Raoul ne consentit que moyennant l'abandon de Château-Thierry, à laisser Herbert jouir paisiblement de la possession de Péronne et de Ham pendant la trêve[275].
Cependant, d'une façon très inattendue, Herbert fut en partie dédommagé de ses revers par l'acquisition d'un puissant allié. Le comte ou marquis de Flandre, Arnoul, se décida enfin à épouser Adèle de Vermandois, à laquelle il avait été fiancé antérieurement[276]. Herbert avait déjà apprécié la puissance d'Arnoul lorsque celui-ci avait occupé Arras, en 932. Depuis lors, le même comte était devenu maître de Boulogne et Térouanne et abbé de Saint-Bertin à la mort de son frère Allou. L'alliance d'un tel voisin, si longtemps hostile, était tout à fait inespérée.
Pendant l'armistice, Herbert se hâta d'approvisionner Péronne, et il se vengea en même temps de ses vassaux, partisans de Hugues, en confisquant leurs récoltes. Gilbert, de son côté, s'était préparé à aider de nouveau le comte de Vermandois. La trêve expirée, les Lorrains entrèrent en France, avec l'intention d'enlever Saint-Quentin; Hugues conjura le danger en envoyant des députés à Gilbert, afin de négocier un nouvel armistice. On tomba d'accord pour prolonger la paix jusqu'au 1er mai 935[277].
Vers la fin de l'année, Raoul perdit un précieux auxiliaire en la personne de sa femme, la reine Emma[278]. Quelque blâme que la légende monacale ait pu émettre sur le caractère violent et usurpateur de certains de ses actes, conformes du reste aux moeurs de l'époque, la vaillance et l'activité de cette princesse n'en méritent pas moins l'admiration. Elle avait pris personnellement part aux pénibles luttes soutenues par son mari contre les grands vassaux, et son influence politique méritée nous est encore révélée par les diplômes royaux où on la voit souvent intervenir.
Au printemps de 935, Raoul fit une courte démonstration contre un parti d'Aquitains qui avait pris Viriliacum[279] à Geoffroi de Nevers, son fidèle vassal. Ayant chassé les usurpateurs, il regagna le nord et profita de ses bons rapports avec Geoffroi pour le charger d'une mission délicate auprès du roi de Germanie, Henri Ier. Il s'agissait de négocier les bases d'un accord et de préparer une entrevue[280].
Pendant le séjour du roi à Laon, vers Pâques, une rixe sanglante, heureusement sans conséquences, éclata entre ses gens et ceux de l'évêque. De là, Raoul se transporta à Soissons, où il réunit les grands vassaux (primates regni) en un plaid: une ambassade d'Henri Ier vint l'y trouver. La rencontre des deux souverains fut fixée au mois de juin, et elle eut lieu, en effet, vers le 8, sur les bords de la Chiers[281], aux confins de la Lorraine. Outre les suites nombreuses des deux princes, on vit encore paraître, à la conférence, le roi de Bourgogne Rodolphe II, sans qu'on sache au juste la cause de sa venue; peut-être était-ce en vue de régler la question du Viennois. Herbert de Vermandois se présenta devant Raoul, et, selon l'arrangement intervenu, fit sa soumission. Le roi lui rendit solennellement plusieurs des domaines occupés par Hugues, et il réconcilia les deux adversaires. Henri obtint aussi, de son côté, la soumission de Boson, auquel il rendit à peu prés la totalité de ses domaines Lorrains[282]. Ainsi Raoul avait négocié une paix définitive avec Herbert moyennant quelques concessions, dont Hugues faisait les frais, et il avait assuré la restitution à son frère Boson de ses domaines perdus. Sauf cette dernière clause, onéreuse théoriquement puisqu'elle pouvait engager la question de suzeraineté de la Lorraine, l'arrangement était fort avantageux pour Raoul.
A peine l'eut-il conclu qu'il fut rappelé en Bourgogne par une invasion hongroise. Les barbares pillèrent et brûlèrent divers monastères, notamment celui de Bèze, et à l'approche du roi, gagnèrent en hâte le midi, puis l'Italie[283]. Raoul profita du moins de sa venue pour assiéger Dijon, dont le comte Boson s'était naguère emparé et que ses gens occupaient encore[284].
FOOTNOTES:
[Footnote 213: Obituaires de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Denis et d'Argenteuil, dans Obituaires de la province de Sens, éd. A. Molinier (Recueil des historiens de France, in-4), t. I, p. xx, 254, 312 et 345.]
[Footnote 214: Flod., Ann., a. 929.]
[Footnote 215: Flod., ibid.]
[Footnote 216: Flod., Ann., a. 930; Adrevald, De miraculis S.
Benedicti, I, C. XXXIII-IV, éd. de Certain, pp. 70-75.]
[Footnote 217: Adémar de Chabannes, III, 20 (éd. Chavanon, p. 139);
Richer, I, 57; Chron. Vezeliac., a. 929 (Rec. des historiens de
France, IX, 89). Marvaud (Hist. des vicomtes de Limoges, 1873, I,
p. 67) a identifié le lieu dit «Ad Destricios» cité par Adémar avec
Estresse, près Beaulieu, dép. de la Corrèze, arr. de Brives.]
[Footnote 218: Adémar, III, 28 (éd. Chavanon, p. 149): «Willelmus …
Sector ferri, qui hoc cognomen indeptus est quia, commisso praelio cum
Normannis et neutro cadenti, postera die pacti causa cum rege eorum
Storm solito conflictu deluctans, ense corto durissimo per media
pectoris secuit simul cum torace una modo percussione …» Cf. J.
Depoin, Les comtes héréditaires d'Angoulême de Vougrin Ier à Audoin
II (extr. du Bulletin de la soc. archéol. et hist. de la Charente,
année 1904), p. 14.]
[Footnote 219: Aimoin, De miraculis S. Benedicti, lib. II, c. III et V (éd. de Certain, p.100). En fait, il n'est plus question, à partir de ce moment, que d'une simple incursion de pillards en Berry (voy. plus loin, p. 75).]
[Footnote 220: Adémar, III, 23, éd. Chavanon, p. 144; Translatio S. Genulfi (Acta SS. ord. S. Benedicti, saec. IV. 2, p. 230). Le monastère de Saint-Benoît eut beaucoup de mal à reprendre sa prospérité antérieure. La discorde se mit chez les moines, et pour mettre fin à cet état de choses lamentable, il fallut que le comte Elisiard, à la mort de l'abbé Lambert, appelât à sa direction le célèbre réformateur Eudes de Cluny. Cf. E. Sackur, Die Cluniacenser, p. 88-89.]
[Footnote 221: Il y donnait un diplôme confirmatif de tous les biens du monastère de Saint-Andoche. Recueil des historiens de France, IX, 573 (à l'année 928); Thiroux, Hist. des comtes d'Autun, p. 121 (à l'année 927); L. Lex Documents originaux antérieurs à l'an mil des archives de Saône-et-Loire, (Mém. de la Soc. d'hist. et d'archéol. de Châlon-sur-Saône, t. VII, 4e partie, 1888, p. 266), n° XIV (au 1er avril 928, d'après une copie). Nous rétablissons ici la date de 930 en supposant une erreur d'indiction et en admettant l'année du règne (VII) comme correcte.]
[Footnote 222: Vitry-en-Perthois ou le Brûlé, dép. de la Marne, arr. de Vitry-le-François.]
[Footnote 223: Flod., Ann., a. 930 et 931; Hist. eccl. Rem., IV, 23.]
[Footnote 224: Flod., Ann., a. 931. Cf. A. Steyert, Hist. de Lyon, t. II (1897), p. 192-194. Voy. plus haut, p. 54-55.]
[Footnote 225: Flod., Ann., a. 931; Recueil des historiens de
France, IX, 573; Mabille, La pancarte noire de Saint-Martin de
Tours, no VI (136).]
[Footnote 226: Flod., ibid. Sur le différend entre Manassès et Robert, voy. plus haut, p. 1.]
[Footnote 227: Appendix Miracul. S. Germani Autissiod. (Bibl. hist. de l'Yonne, II, p. 197-198).]
[Footnote 228: Flod., Ann., a, 931]
[Footnote 229: Flod., Ann., a. 931.]
[Footnote 230: Flod., ibid.]
[Footnote 231: Aisne, arr. de Soissons.]
[Footnote 232: Flod., ibid.; Hist. eccl. Rem., IV, 24; Richer, 1, 59.]
[Footnote 233: Flod., Anna., a. 931; Hist. eccl. Rem., IV, 24, 35;
Richer, I, 61.]
[Footnote 234: Flod., ibid.]
[Footnote 235: Charles le Simple s'était intitulé rex Francorum, après l'acquisition de la Lorraine (largiore hereditate indepta), comme s'il avait été alors réellement à la tête de tout l'ancien regnum Francorum.]
[Footnote 236: Kalckstein, p. 185; Lippert, p. 76-77; cf. Waitz, Heinrich I, 2e éd., p. 141-142. Henri Ier revint encore en Lorraine à la fin de cette année. Il était à Yvoix (Ardennes) le 24 octobre 931, avec le comte Gilbert, observant sans doute les événements de France (M.G.h., Dipl. reg. et imp. Germ., I, p. 65, n° 30).]
[Footnote 237: Mabille, La pancarte noire de Saint-Martin de Tours, n° VI (136); Recueil des historiens de France, IX, p. 573.]
[Footnote 238: Flod., Ann., a. 931; Hist. eccl. Rem., IV, 24 et 35; Richer, I, 59-61.]
[Footnote 239: Flod., Hist. eccl. Rem., I, 20, in fine: «In Vulfiniaco-Rivo, pago Laudunensi, habetur oratorium in honore sancti Remigii dedicatum. In quo, dum Rodulfus rex Heribertum comitem persequeretur, qui episcopatum Remensem a rege sibi commendatum tenebat, homines ipsius villae res suas prepter hostiles incursus recondere studuerunt. At dum rex prefatus ad obsidendam Remensem venisset urbem et in Culmissiaco metatus esset, exercitus ejus vicinas occupavit villas. Quidam vero illorum, qui in prenotata villa, scilicet Vulfiniaco-Rivo, metatum habebant, vinum, quod in ecclesia timoris causa reconditum fuerat, invadit, et quasi tabernam constituens in eadem ecclesia, paribus suis illud vendere coepit. Haec dum ageret, pereussus morbo, repente sensum amisit, ore sibi ad aurem usque pene retorto, vitam finivit. Quod cernentes ceteri, ab hujusmodi sese cohibuere presumptione.»]
[Footnote 240: Flod., Ann., a. 934; Hist. eccl. Rem., IV, 24 et 35; Richer, I, 61.]
[Footnote 241: Flod., ibid.; Richer, I, 62. On a identifié, sans preuve, la forteresse construite à Laon par Herbert avec le Château-Gaillot, actuellement détruit. Cf. Le règne de Louis IV d'Outre-Mer, p. 32, n. 6.]
[Footnote 242: A. Giry, Un diplôme royal interpolé pour l'abbaye de
Marmoutier (Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres, 1898, p. 197).]
[Footnote 243: Flod., Ann., a. 932.]
[Footnote 244: Recueil des historiens de France, IX, 579; Quantin, Cartul. général de l'Yonne, I, 137, n° LXXI.]
[Footnote 245: On peut même se demander si cet «Herbert», dont il avait fait son «notaire» et puis un «chancelier royal» (Recueil des historiens de France, IX, pp. 570, 571 et 573) n'est pas à identifier avec le propre fils d'Herbert II.]
[Footnote 246: Flod., ibid.; Richer, I, 63.]
[Footnote 247: Flod., Ann., a. 932; Richer, loc. cit.]
[Footnote 248: Flod., loc. cit.]
[Footnote 249: Flod., Ann., a. 932; Bicher (I, 64) place l'entrevue sur les bords de la Loire. Cf. Le règne de Louis d'Outre-Mer, p. 219; J. de Jaurgain, La Vasconie (Pau, 1898, in-8), pp. 195 et suiv.; Lot, Hugues Capet, p. 204, n° 2; A. Richard, Hist. des comtes de Poitou, I, p. 68-69. D'après A. Degert, (Le pouvoir royal en Gascogne sous les derniers Carolingiens et les premiers Capétiens, dans Revue des Questions historiques, t. LXXII, année 1902, p. 427). Aznar aurait été un seigneur de Comminges. On peut hésiter pour la date de cette entrevue entre les années 931 et 932; (voy. Les Annales de Flodoard, éd. Lauer, p. 53, n. 9). Nous penchons cependant pour admettre la seconde de ces dates, à cause de la place des Annales où se trouvent rapportés les détails de l'entrevue.—Flodoard a recueilli une anecdote plaisante: le seigneur gascon Loup Aznar avait, paraît-il, raconté aux Bourguignons que son cheval était âgé de plus de cent ans. On ne crut pas cependant le Gascon sur parole, ainsi qu'il ressort du ton même des Annales. Aznar montait probablement l'un de ces petits chevaux tarbes, de race arabe, très efflanqués, l'ancêtre de Rossinante.]
[Footnote 250: Kalckstein, p. 186; Hist. de Languedoc, nouv. éd.,
III, p. 110 et suiv.]
[Footnote 251: Hist. de Languedoc, loc. cit.]
[Footnote 252: Lot, Fidèles ou vassaux?, p. 55.]
[Footnote 253: Hist. de Languedoc, nouv. éd., V, n° 56, Anse est dans le Rhône, arr. de Villefranche.]
[Footnote 254: Recueil des chartes de Cluny, I, nos 396 à 398; bulle de Jean XI faisait allusion à un diplôme perdu de Raoul. Jaffé-Löwenfeld, Regesta pontif. roman., no. 3584.]
[Footnote 255: Recueil des chartes de Cluny, I, nos 239, 255, 258, 411, 442. Cf. Poupardin, Le royaume de Provence, p. 235.]
[Footnote 256: Flod., Ann., a. 932; E. Lemaire, Essai sur l'hist. de la ville de Saint-Quentin (Mém. de la Soc. acad. de Saint-Quentin, 4e série, t. VIII, 1886-7) P. 280-281.]
[Footnote 257: Ann. Elnon. min.; Chron. Tornac., a. 932 (M.G.h., Scr., V, 19, et XV, 2, 1296). Cf. Vanderkindere, Formation territoriale des principautés belges au moyen âge, 2e éd., I, 325.]
[Footnote 258: Flod., loc. cit.]
[Footnote 259: Flod., Ann., a. 933.]
[Footnote 260: Flod., Ann., a. 933. Jaffé-Löwenfeld, Regesta pontif. roman., n° 3591.]
[Footnote 261: Liudprand, Antapodosis, III, 48 (éd. Dümmler, p.76),
Poupardin, Le royaume de Provence, p. 230 et suiv.; Le royaume de
Bourgogne, p. 39-60.]
[Footnote 262: Flod., Ann. 933. Recueil des chartes de Cluny, I, n° 437, 439. Cf. G. de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle, p. 131.]
[Footnote 263: Liudprand, Antapodosis, III, 47, loc. cit.; Hist. de Languedoc, nouv. éd., V, no XCII; Poupardin, Le royaume de Bourgogne, p. 69.]
[Footnote 264: Recueil des historiens de France, IX, 578 et 580. Le titre de rex Aquitanorum est attribué à Raoul dans plusieurs actes de Brioude postérieurs à 926 (Cf. Bruel, Essai sur la chronologie du cartulaire de Brioude, dans Bibl. de l'École des chartes, année 1866, pp. 479-480).]
[Footnote 265: Flod., Ann., a. 933. Cf. Dudon de Saint-Quentin, éd. Lair, préface, p. 71; Longnon, Atlas hist., texte, p. 86; Dümmler, Zur Kritik Dudos von S. Quentin (Forschungen zur Deutschen Geschichte, VI, 375); A. de La Borderie, Hist. de Bretagne, II, p. 378; F. Lot, Fidèles ou vassaux?, p. 184, n. 3.]
[Footnote 266: Flod., Ann., a. 931; Chron. de Nantes, éd. Merlet, introd., pp. XLIII-XLIV; Dudon de Saint-Quentin, éd. Lair, préface, p. 71.]
[Footnote 267: Flod., Ann., a. 933 et 936; Chron. de Nantes, éd.
Merlet, c. XXIX-XXX, pp. 82-83-89; A. de La Borderie, Hist. de
Bretagne, II, 409-410.]
[Footnote 268: Flod., Ann., a. 933.]
[Footnote 269: Diplôme de Raoul du 5 mars 934 (Recueil des historiens de France, IX, 579, d'après Mabillon, De re diplomatica, p. 566).]
[Footnote 270: Flod., Ann., a. 933; E. Lemaire, Essai sur l'hist. de Saint-Quentin, loc. cit., p. 280-281.]
[Footnote 271: Flod., ibid.]
[Footnote 272: Flod., Ann., a. 933.]
[Footnote 273: Il était à Attigny le 13 décembre 933. Mabillon, Ann.
Bened., III, 404; Recueil des historiens de France, IX, 578.]
[Footnote 274: Raoul était à Château-Thierry le 3 mars. Mabillon, De
re diplomatica, n°133, p. 566; Recueil des historiens de France,
IX, 579 (diplôme en faveur des chanoines de Saint-Pierre de
Soissons).]
[Footnote 275: Flod., Ann., a. 934.]
[Footnote 276: Flod., Ann., a. 934; Ann. Elnon. min. (M.G.h., Scr., V, 19); Witger, Geneal. comit. Flandriae (ibid., IX, 303-304); lettre d'Aethelwerd (ibid., X, 439).]
[Footnote 277: Flod., Ann., a. 934.]
[Footnote 278: Flod., Ann., a. 934, in fine.]
[Footnote 279: Sur les difficultés d'identification de cette localité, voy. Les Annales de Flodoard, éd. Lauer, p. 60, n. 6.]
[Footnote 280: Flod., Ann., a. 935.]
[Footnote 281: Flod., ibid.; Widukind, I, 39; diplôme d'Henri l'Oiseleur, du 8 juin 934 (M.G.h., Diplom., I, 73, n° 40); Stumpf, n° 44-47; Waitz, Heinrich I, p. 470.]
[Footnote 282: Flod., Ann., a. 935.]
[Footnote 283: Flod., ibid.; Ann. Floriacenses, a. 936; Ann. Mettenses, a. 934 (M.G.h., Scr., II, 225, III, 133); Chron. Vezetiae.; Chron. Dolense (Rec. des histor. de France, IX, 90); Ann. Besuenses, a. 933 (M.G.h. Scr., II, 246). Cf. Waitz, op. cit., p. 134. Le Chron. Dolense place à cette date de 935 une invasion hongroise en Berry, au cours de laquelle Ebbon de Déols périt. Nous avons expliqué ailleurs (Le règne de Louis d'Outre-Mer, p. 24, II. 1) les raisons pour lesquelles nous considérons ce témoignage comme peu digne de foi et croyons devoir reporter l'épisode de la mort d'Ebbon en l'année 937, où la présence des Hongrois en Berry est attestée par Flodoard. Le système inverse, qui consiste à accorder plus de valeur au Chron. Dolense qu'à Flodoard, a été suivi par Raynal (Hist. du Berry, t. I, p. 336) et par M.E. Chénon dans Un monastère breton à Châteauroux (extr. du I. XVII des Mém. de la Société archéol. d'Ille-et-Vilaine), p. 7.]
[Footnote 284: Flod., ibid. Peut-être faut-il distinguer de Boson, frère du roi, ce comte homonyme qui s'empare de Dijon, bien que Flodoard ne précise pas.]
CHAPITRE VI
LA FIN DU RÈGNE.
Les conditions de l'entente des bords de la Chiers n'étaient pas faciles à réaliser. Hugues refusa, on ne sait pour quelle raison, de restituer Saint-Quentin au comte de Vermandois. Ce dernier en appela à Henri de Germanie. Plusieurs comtes lorrains et saxons vinrent, sous prétexte de médiation, rejoindre Herbert avec une forte armée, et au lieu d'entrer en pourparlers avec Hugues, ils se jetèrent sur Saint-Quentin qu'il retenait, d'après eux, indûment. La ville fut obligée de se rendre. Herbert, craignant de n'être pas en mesure de conserver une si difficile conquête, son ancienne capitale, dont il avait éprouvé à deux reprises l'attachement douteux, n'hésita pas à laisser des étrangers raser la forteresse. Ce succès avait à ce point mis en haleine ses alliés (amici) qu'ils parlaient maintenant d'attaquer Laon. Il fallut l'intervention royale pour les en détourner[285].
Après sa femme, Raoul perdit son frère. Boson avait pris part à l'expédition lorraine contre Hugues. Le 13 septembre, selon un diplôme, il s'était rencontré avec le roi à Attigny[286]. Peu après il mourut et fut enseveli en l'abbaye royale de Saint-Remy de Reims, à laquelle il avait jadis concédé Domrémy[287]. C'était un précieux auxiliaire de Raoul et un utile représentant des intérêts français en Lorraine qui disparaissait.
La paix intérieure, rétablie à grand'peine, faillit être troublée par une nouvelle invasion des Normands de la Loire. Les habitants du Berry et de la Touraine parvinrent heureusement à les arrêter[288]. Vers le même temps, Artaud réunissait un synode de sept évêques à Fismes, en l'église Sainte-Macre, pour aviser aux moyens de faire cesser définitivement les brigandages[289]. L'ère des luttes féodales semblait enfin close. Maintenant le rôle du roi devait être différent. Après douze années d'efforts, Raoul déclare dans un diplôme délivré le 13 septembre 935, à Attigny, qu'il entend désormais se vouer à l'administration paisible de son royaume et qu'il compte maintenir ses sujets dans le devoir par la confiance et non par la force des armes. Ce curieux document renferme en outre une concession du donjon royal d'Uxellodunum, en Quercy, au monastère de Tulle: la forteresse édifiée jadis pour résister aux Normands devait être rasée, afin qu'elle ne pût dorénavant servir à des entreprises hostiles, après la pacification définitive du midi[290].
Il ne fut pas donné à Raoul de gouverner en paix ni de jouir bien longtemps du fruit de ses efforts. Il tomba malade en automne, et retourna souffrant dans son duché[291]. Le 12 décembre, il était à Auxerre où il confirmait diverses concessions du comte Geoffroi de Nevers à son évêque Tedalgrinus[292]: il y expira le 14 ou le 15 janvier suivant[293]. On ignore son âge, mais il devait être encore jeune, quoique épuisé par treize années de luttes presque sans trêve. Conformément à son désir, il fut inhumé à Sainte-Colombe de Sens. Comme l'église venait d'être incendiée au cours de troubles récents, ce ne fut que le 11 juillet que ses restes furent ensevelis au milieu du choeur, auprès de ceux de son père, qui reposaient dans la crypte de Saint-Symphorien, et de ceux du roi Robert, à droite de l'autel[294]. Le roi Louis d'Outre-Mer, couronné le 19 juin, ayant séjourné à Auxerre le 25 et le 26 juillet, semble avoir dû assister avec Hugues le Grand aux funérailles de son prédécesseur. Raoul avait légué au monastère de Sainte-Colombe une partie de sa fortune privée, sa couronne d'or enrichie de pierres précieuses et le superbe mobilier de sa chapelle comprenant des ornements d'autel, des calices, des reliquaires et des manuscrits. Ce trésor fut longtemps l'orgueil de l'abbaye. Malheureusement, en 1147, l'abbé Thibaud emporta la couronne de Raoul à la seconde Croisade, et comme il mourut en Orient, cette magnifique pièce d'orfèvrerie fut irrémédiablement perdue[295].
D'après l'auteur de la Chronique de Saint-Bénigne de Dijon et Aubry de Trois-Fontaines, Raoul aurait eu un fils appelé Louis[296]. Un diplôme de sa mère Adélaïde, daté de 929, où il est question d'un Louis «son petit-fils» (?), Ludovicas repos, paraît bien venir confirmer ces assertions[297]. En tout cas, cet enfant était mort avant son père, puisque le décès de Raoul amena une restauration carolingienne, le rappel d'outre mer du fils de Charles le Simple, nommé lui aussi Louis.
Un trait psychologique est intéressant à relever: c'est la persistance avec laquelle, même dans les régions où l'on avait le plus longtemps refusé de reconnaître la suzeraineté de Raoul, on continua pendant plusieurs mois à dater les actes en prenant pour point de départ le jour de sa mort. On ignora ainsi volontairement la restauration du jeune rejeton de cette dynastie carolingienne, à l'égard de laquelle on avait affecté jadis une si inébranlable fidélité, parce que la fiction d'un interrègne semblait à présent le meilleur prétexte aux revendications d'indépendance. On conçoit qu'en face d'un tel état d'esprit, conséquence directe du mouvement féodal, et après avoir eu sous les yeux l'exemple des extraordinaires difficultés du règne de Raoul, Hugues le Grand n'ait pas osé briguer la succession du roi défunt et qu'il ait préféré se mettre à la tête du parti qui rappela le jeune Louis, son propre neveu par alliance.
CONCLUSION
Sur Robert il est impossible de formuler aucune opinion, tant sa carrière a été promptement brisée. Nous nous bornerons à enregistrer qu'après avoir été très sévèrement jugé par ses contemporains, il est devenu un héros épique sous le nom de Robert de Montdidier[298]. Les appréciations qu'on a formulées au sujet de Raoul ne sont pas toutes concordantes. Pour les uns c'est un usurpateur, et par suite l'universalité de ses actes est comprise dans la même réprobation générale. Pour les autres, au contraire, ses qualités personnelles en font une figure sympathique à tous les égards. Il est incontestable que sa valeur militaire suffit à le mettre hors de pair. Dans les nombreuses luttes qu'il eut à soutenir, il paya toujours de sa personne, et il fut grièvement blessé en combattant les Normands. Il semble même, à dire vrai, que son audace soit allée souvent jusqu'à la témérité, et que son instinct guerrier une fois déchaîné ne fût pas exempt d'une certaine cruauté.
S'il se montra d'une bravoure accomplie en un siècle où la vaillance était la première des vertus, il n'en posséda pas moins à un haut degré les qualités nécessaires pour gouverner. Il était versé dans les lettres[299]. Les chroniqueurs contemporains ont loué sa dévotion et sa générosité envers les églises, ce qui, sous la plume d'écrivains ecclésiastiques, signifie qu'il sut faire des largesses utiles à son influence et comprit les nécessités matérielles de son temps. Les abbayes de Sainte-Colombe de Sens et de Saint-Germain d'Auxerre, dont il était avoué, les églises d'Autun, d'Auxerre[300] et d'Orléans[301], les abbayes de Saint-Martin de Tours[302], de Saint-Benoît-sur-Loire[303], de Tulle[304] et de Cluny[305] furent comblées de ses dons. Il se montra toujours protecteur de la justice et de l'ordre, suivant les traditions de son père Richard, qu'on a précisément surnommé le «Justicier»[306]. Aussi est-ce à lui que s'adressa le pape Jean X pour faire restituer à l'abbaye de Cluny les domaines occupés par Guy, abbé de Gigny, en violation du testament de Bernon[307].
Toujours prêt à combattre contre des difficultés sans cesse renaissantes, il déploya une admirable activité, pendant les douze années que dura son règne. Sa fermeté, sa constance et aussi son savoir-faire se trouvent amplement décelés par les circonstances de sa vie. Il est loin d'égaler le politique sans scrupule qu'est Herbert de Vermandois; mais il sait se tracer une ligne de conduite et exécuter, malgré les obstacles, un plan arrêté à l'avance. La manière dont il se servit de son frère Boson, en Lorraine et en Provence, et les phases diverses de sa lutte contre Herbert, admirablement menée après quelques hésitations au début, en apportent la démonstration la plus limpide.
On a très justement mis en parallèle Raoul avec ses contemporains, les souverains allemands Conrad de Franconie et Henri de Saxe, et on a observé que la comparaison ne lui était en rien défavorable[308]. S'il fut moins heureux que le second, dont le fils Otton le Grand put recueillir l'héritage et l'accroître, du moins arriva-t-il à faire reconnaître partout sa souveraineté, ce à quoi le premier ne put jamais parvenir.
L'oeuvre de Raoul fut difficile principalement à cause du régime social de son royaume, où la féodalité en se constituant avait déterminé l'anarchie. Les intérêts particularistes des seigneurs, opposés les uns aux autres, rendaient extrêmement ingrate la tâche d'un roi féodal, dont l'autorité dépendait du concours des grands vassaux. La soif d'accroissement d'Herbert de Vermandois amena sa rupture avec Raoul. Le fils de Robert Ier, Hugues, fut d'abord entraîné par lui contre un suzerain trop peu docile qu'il regretta naturellement très vite de s'être donné; il ne se rapprocha de Raoul que lorsqu'il le vit suffisamment affaibli et qu'Herbert devint dangereux pour lui-même. Les grands avaient espéré, en créant roi le duc de Bourgogne, régner à sa place et s'en servir comme d'auxiliaire contre les Normands, et ils se heurtèrent à la volonté d'un homme autoritaire et actif qui entendait gouverner autrement que de nom. Ils s'aperçurent qu'ils s'étaient donné un maître et ils éprouvèrent bien vite que le pouvoir royal entre les mains d'un roi élu par eux était devenu plus fort qu'entre celles d'un dynaste affaibli. Toutefois à un point de vue plus élevé, le choix de Raoul avait été excellent au moment où s'ouvraient les successions de Lorraine et de Provence, puisqu'il était allié aux familles royales de ces pays, que son frère Boson y était possessionné et épousa même la petite-fille de Lothaire II de Lorraine, nièce de Hugues de Provence.
La difficulté de la tâche de Raoul était encore accrue par la rivalité du roi de Germanie en Lorraine. Celui-ci avait affaire à une féodalité moins développée et, partant, plus aisée à dominer. En dehors des grands feudataires laïques et ecclésiastiques, il ne semble pas qu'il y ait eu alors en Germanie le même esprit d'indépendance dans cette classe turbulente des comtes et vicomtes désireux de s'accroître, qui empêcha même un moment Raoul d'être assuré de la soumission de son propre duché. Il est vrai que pour satisfaire les goûts belliqueux et les appétits insatiables de tous ces féodaux, Raoul ne disposait pas, comme Henri l'Oiseleur, de nouveaux territoires conquis sur les Slaves. Il n'avait que les rares débris d'un domaine royal tellement ébréché par ses prédécesseurs qu'il comprit la nécessité de le sauvegarder à tout prix.
C'était la troisième fois qu'un roi désigné par une élection véritable parvenait au trône de France. Cette royauté féodale naissante nous est en somme très mal connue, faute de documents. Il semble qu'elle puisse être ainsi définie: un suzerain choisi par l'élection des grands et consacré par l'onction religieuse, qui est le seigneur des seigneurs et dont tous les sujets sont considérés comme les vassaux. Elle paraît dépouillée de presque toutes les prérogatives de la souveraineté. Les mesures générales prises par le roi, levées d'hommes ou d'argent, ont un caractère exceptionnel et transitoire. Il n'y a plus d'armée royale, plus d'impôts, plus de dîmes, plus de justice royale. Nous assistons à l'abandon successif du droit régalien de battre monnaie en faveur des grands feudataires laïques et ecclésiastiques. Enfin il n'existe plus de législation royale édictée par des capitulaires: depuis Carloman, on trouve trace uniquement de mesures d'ordre privé, prises par de simples diplômes. Néanmoins telle était la force des souvenirs récents de la puissance d'un Charlemagne ou d'un Charles le Chauve, que le principe de l'unité monarchique, contre-poids nécessaire au morcellement féodal, prévalut sur le système des anciens partages germaniques, dont Louis le Bègue avait encore fait l'application. Cette royauté apparaissait comme un élément stable, dans l'anarchie issue de la décomposition d'un ancien organisme en ruines et conséquence naturelle des nouveaux phénomènes sociaux[309].
Des bords de l'Escaut jusqu'en Navarre, Raoul parvint à faire reconnaître sa suzeraineté, grâce â son habile politique et à son ascendant moral, fruit de ses victoires sur les Normands qu'il tailla en pièces en de rudes batailles, à Chalmont, Estresse, Eu et Fauquembergue. Il donnait des actes relatifs au comté de Tournai[310], et le seigneur gascon Loup Aznar qui vint lui prêter hommage, du fond de la Gascogne, sur sa «rossinante» était, semble-t-il, le propre beau-père de Sanche-Garcie[311]. Enfin des monnaies au nom de Raoul étaient frappées notamment à Angoulême, Beauvais, Bourges, Château-Gaillard, Château-Landon, Châteaubleau, Châteaudun, Chartres, Compiègne, Dreux, Etampes, Langres, Laon, au Mans, au Puy, à Meaux, Nogent, Nevers, Orléans, Paris, Poissy, Saint-Denis, Sens, Soissons, peut-être à Lyon[312].
Le passage de Raoul au pouvoir eut cependant, on ne peut le nier, deux résultats fâcheux: la perte de la Lorraine et la reprise des hostilités par les Normands. S'il réussit à forcer ces derniers à la paix, et s'il parvint à étendre sa suzeraineté sur le Viennois, Raoul ne rentra néanmoins en possession de la Lorraine que temporairement et ne fut jamais reconnu dans la Marche d'Espagne[313]. Ainsi la France se trouva amoindrie, en passant des mains du Carolingien réputé «simple», en celles d'un roi féodal choisi par les grands à cause de ses brillantes qualités et de sa redoutable puissance matérielle. La cause en remonte principalement, il convient de le reconnaître, aux perpétuelles intrigues des grands eux-mêmes, surtout à celles d'Herbert de Vermandois, homme néfaste qui, toute sa vie, fut le mauvais génie de son pays et qui assume, en grande partie, devant l'histoire, la responsabilité d'avoir rendu impossible une domination française durable en Lorraine ou en Provence[314].
APPENDICE
FRAGMENTS INEDITS DE L'ANONYME DE LAON, CONCERNANT HERBERT II, CONTE DE VERMANDOIS.
MM. Alexandre Cartellieri et Wolf Stechele viennent de publier une excellente édition du texte de la partie de la Chronique universelle de l'Anonyme de Laon, concernant les années 1151 à 1219[315]. Bien que ce soit là le morceau capital et vraiment original de l'ouvrage, il ne faudrait pas dédaigner systématiquement tout ce qui précède. Divers passages peuvent présenter de l'intérêt sinon au point de vue purement historique, du moins au point de vue légendaire. En voici un exemple. Ce sont deux extraits relatifs à Herbert II, comte de Vermandois, renfermant une quantité de détails précis qu'on ne trouve pas ailleurs. On y relève déjà la fameuse anecdote de la pendaison d'Herbert, que j'ai signalée ailleurs[316] dans la partie inédite de la Chronique de Guillaume de Nangis, dont il est à présumer que l'Anonyme est la source. Il est impossible, en l'état des choses, de formuler une hypothèse motivée sur la façon dont l'Anonyme a pu réunir les renseignements qu'il fournit: en tout cas il paraît bien difficile d'admettre qu'il n'ait puisé qu'à la tradition orale.
BIBL. NAT., MS. LAT. 5011, FOL. 104[317]:
«Karolus rex Francorum Robertum, fratrem Odonis, sibi congressum juxta Suessionem cum multis suorum interfecit auxilio Lotharingorum.—Anno II [regni Henrici]. Hic est annus XXI Karoli qui dictus est Simplex, quod (sic) omnes proceres regni regem habent exosum propter quemdam Haganonem obscure natum, quem rex habuit consiliarium; qui cum injuriatus fuisset Herberto comiti Viromandensium, cui suberat omnis terra ab Alhamarla usque Namucum[318], nec rex eidem justiciam fecisset, conquestus est cunctis baronibus repli. Postea cum interfuisset idem comes curie Aquisgrani, inperator volens ei addere terram a Namuco usque Renum, insuper fecit eum prothospatarium inperii ut laboraret id perficere, quod rex inperatori faceret hominium. Tunc fertur Herbertum respondisse se ista lion debere, presertim cum ipsum regem licet sibi exosum non efesticaverat[319]. Inducias querit, regem adit, conqueritur nec ei emendatur, set magis ei conviciis injuriatur, unde magis contra regem exasperatur. Rediit comes ad imperatorem. Congregatur exercitus; non latuit regem neque barones regni. Comes vero Tiebaldus Blesensis non odiosi regis amore set regni affuit regi; et cunctis tocius regni navibus et naviculis Parisius adductis, ne transitus fluviorum hostibus pateret[320], et tradito sibi sigillo regio, scripsit comes memoratus cunctis regni proceribus sigillatim ne in tali articulo deessent corone, quod fieret eis et eorum posteris obprobrium sempiternum. Quid multa? Aderant[321] omnes, sed interim inperator Parisius venit. Fit colloquium inter comites Herbertum et Theobaldum, et dato Herberto signo utrum Francorum excercitus venturus esset necne, quisque ad suum regem revertitur. Statuto vero die et hora fuit uterque in loco sibi ante prefixo, Secane fluvio interfluente. Tunc comes Theobaldus, secundum signum quod inter se fecerant, erecta virga, quam manu portabat in altum, deinde submissam viriliter fregit et frustra in Secanam projecit. Tunc cogito exercitus et baronum adventu, Herbertus sucgesit inperatori ut recederet. Inperatore reverso, obsedit rex Herbertum infra Peronam, qui locus Cignorum Mons vocabatur[322], quem pro tutiori loco tocius terre sue habebat, obi proceres suos cum rebus sibi caris adesse fecerat. Obsidione per aliquot dies perdurante, diffidunt obsessi de viribus suis et ciborum penuria. Rex vero, procerum [fol. 104, v°] consilio cummunicato, Herbertum nec salvo ejus honore nec ad misericordiam, sicut se obtulerat, recipere volens, obtulit se ad regis voluntatem, quod rex cura suis principibus annuit gratanter. Tunc Herbertus, quia res promta ei erat, subtili et versuto dolo usus est: «Mi, inquit, rex pro meis baronibus, qui in nullo tuam offenderunt majestatem, rogo ne vulgi manibus tradantur. Est enim servorum condicio semper nobilitati contraria. Benefaciens principibus tuis donativa hec tam grata, pro inpensa libi gratia et eorum laboribus recompensa.» Tunc principes, hac pollicitatione cecati, collaudant viri consilium. Eliguntur de primoribus usque ad quinquaginta qui cum rege municionem ad dividenda inter se spolia intraverunt. Set Herbertus, non immemor doli a se excogitati, armatorum manum de abditis exire jussit et regem cum omnibus castrum ingressis cepit et custodire mancipavit. Que res cum innotuisset exercitui qui foris regressum suorum precelabatur, velut grex bestiarum sine pastore collectis sarcinulis suis nimio neglectis discedunt. Fuerunt cum rege sublimes principes [Willelmus][323] dux Normannie, [Conanus][324] dux Britannie, [Willelmus][325] dux Aquitanie, [Amphusus][326] dux Narbonensis provincie, [Odo][327] dux Burgundie, comites [Fulco][328] Cenomannensis, [Galfridus][329] Andegavensis, [Arnaldus][330] Engolismensis, Hugo[331] Campanensis, Richardus[332] Pontuensis, Hugo[333] Parisiensis, Theobaldus[334] Blesensis. Barones vero erant cum rege quamplurimi. Hos omnes allocutus est Herbertus, cum esset sub ejus custodia, dicens se nullum rancorem ad eos tenere, set tamen adversus regem, et, si vellent se ei prestare caucionem juratoriam quod super hoc facto de cetero contra eum arma non producerent nec ferri facerent, muneratos eos ad propria remitteret. Juraverunt omnes arma contra eum nunquam conrepturos, ad propria sunt restituti.
Solus vero sub custodia tenebatur rex simplex. Argrina[335] vero, cum Ludovico filio vix quinquenni, ad patrem suum reversa est in Angliam. Radulfus quidam, assencientibus sibi quibusdam de primoribus regni, coronatur. Interca rex de custodia elapsus, ad lapidem qui usque hodie extra Peronam erectus servatur ob memoriam[336] veniens, cepit deliberare quo se verteret, sciens se nullum fidum habere amicum. Tandem cogitante illo quod per neminem alium tam de facili posset regnum recuperare quam per Herbertum, [fol. 105] si vellet ejus misereri, reversus est ad custodes a quibus evaserat. Illi recognito, de vita sua timentes si forte iterato evaderet, mandaverunt ut alios regi provideret custodes. Comes autem adveniens, de evasione regis furens, ipsum enervavit. Rex autem pre dolore nimio infra breve tempus mortuus est Perone exul et martir.»
FOL. 105, v°-106.
«Ludovicus, rex Francorum, omnibus modis laboravit gratiam principum regni Francorum obtinere et maxime Hereberti, comitis Viromandorum. Hic, primo anno Ottonis imperatoris, curiam quam sollempnem apud Laudunum tenuit. Cui ad mandatum et ad preces regis omnes proceres regni interfuerunt, exceptis paucis qui se litteris suis excusaverunt. Cumque omnes cum rege una essent in loco, ecce quidam brevigerulus in modum cursoris apte aptatus, sicut rex ipse elam aliis ordinaverat. Is ingeniculatus ad pedes regis, palam omnibus, quasi de Anglia tunc advenisset, regem ex parte avi sui regis Anglorum[337] salutavit. Rex vero ex nomine nuncium resalutavit. Erat ei nomen Galopinus[338], et data regi epistola et a cancellario lecta subrisit rex, dicens: «Revera dubium non est Anglos sensu esse pueriles et fatuo, nec id mirum cum extra mundum conversentur[339]!» Tunc principibus de re querentibus, ait rex: «Avus meus rex hec mandat: Quidam rurestris homo dominum suum invitavit ad epulas et eum infra domum suam morte ignobili jugulavit. Querit igitur per vos, o proceres Francie, quod sit mortis genus ceteris magis probrosum, quo moriatur qui hoc fecit.» Comes vero Theobaldus Blesensis, ceteris sensu et in dandis consiliis clarior, rogatus sic ait: «Non est, meo judicio, inter mortes, que magis heredibus et amicis in obprobrium vertatur sempiternum, quam interire suspendio.» Hanc vero comitis sentenciam cum omnes et ipse comes Herebertus approbassent, prosilientes armati qui aderant a rege ordinati, arreptum eum in monte quodam, jubente rege, suspenderunt, sic dicente rege ad eum: «Tu dominum tuum patrem meum rege[m] invitasti, et infra domum tuam ignominiose occidisti, nunc recipe quod meruisti.» Mons vero, in quo suspensus interiit, usque in hodiernum diem Mons Herberti appellatur.»
FOOTNOTES:
[Footnote 285: Flod., Ann., a. 935; E. Lemaire, Essai sur l'hist. de Saint-Quentin, loc. cit., p. 281.]
[Footnote 286: Recueil des historiens de France, IX, 580.]
[Footnote 287: Flod., loc. cit.; Varin, Archives législatives de
Reims, II, 1, p. 169, note.]
[Footnote 288: Flod., Ann., a. 935. Cette invasion normande en Berry a pu être confondue par l'auteur du Chron. Dolense avec l'invasion hongroise qui eut lieu deux ans après dans la même région. Voy. ci-dessus, p. 75, n. 4.]
[Footnote 289: Flod., ibid. et Hist. eccl. Rem., IV, 25.]
[Footnote 290: Recueil des historiens de France, IX, 580; Justel, Hist. de la maison de Turenne, pr., P. 16, Ce document d'une forme assez insolite n'est connu que par une copie.]
[Footnote 291: Flod. Ann., a. 935.]
[Footnote 292: Recueil des historiens de France, IX, 581; R. de
Lespinasse, Le Nirvernois et les comtes de Nevers, t. I, p. 174.]
[Footnote 293: Flod., Ann., a. 936; Hist. eccl. Rem., IV, 24; Richer, I, 65; Adon, Contin. altera, au 14 Janvier; Ann. Floriae., a. 936; Hist. Francor. Senon., au 15 janvier; Ann. S. Germani Paris., a. 942, S. Medardi Suession. S. Quintin. Veromand., a. 936 (M.G.h., Scr., II, 326, 255; IX, 366; III, 168; XXVI, 520; XVI, 507); Ann. S. Columbae Senon., au 14 janvier (Duru, Bibl. hist. de l'Yonne, I, 205); nécrologe de Nevers, au 15 janvier et nécrologe d'Auxerre au 14 janvier (Lebeuf, Mém. concernant l'hist. d Auxerre, II, p. 48 et pr., p. 274; nouv. éd., III, 48 et IV, 9); Clarius, Chron. S. Petri Viri Senon., au 13 janvier (Rec. des histor. de France, IX, 34); L'obituaire de Sainte-Colombe de Sens fournit la date du 12 janvier qui est moins vraisemblable (Obituaires de la province de Sens, éd. A. Molinier, P. 15): «11 id. jan. Depositio domni Rodulfi regis. Hic debet thesaurarius pitantiam sollempnem conventui».]
[Footnote 294:Append. Miracut. S. Germ. Autiss. (Bibl. hist. de l'Yonne, II, 198). Le Psautier de la reine Emma (Mabillon, De re dipl., p. 200) donne le 11 juillet: «Depositio Rodulfi ineliti regis v. idus julii.»—Sur le lieu de sépulture, voy. Quesvers et Stein, Inscriptions de l'ancien diocèse de Sens, t. II (Paris, 1900, in-4), p. 46-47, et Bibl. nat., Coll. de Champagne, vol. 43, fol. 114 verso.]
[Footnote 295: Ann. S. Columbae, Senon., a. 1148; Contin. Adon. alt. (M.G.h., Scr., I, 107; II, 326).]
[Footnote 296: Chron. S. Benigni Dirion. (Rec. des histor. de
France, VIII, 243); Hugues de Flavigny, Chron.; Aubry de
Trois-Fontaines, Chron., (M.G.h., Scr., VIII, 359; XXIII, 757).]
[Footnote 297: Recueil des chartes de Cluny, I, p. 358, n° 379 (donation de Romainmoutier à Cluny, en 929): «… pro annua germani et dulcissimi mei domini Rodulfi regis, harum videlicet rerum largiloris, tum vero pro requie domini mei piae memoriae principis Richardi ac pro Vuella regina, dehinc pro me et domino Rodulfo rege, filio meo, iitem (sic) Rodulfo rege nepote meo, pro aliis quoque filiis meis Hugone, Bosone, et Ludovico nepote scilicet et pro coeteris consanguineis nostris atque his qui nostro servitio adherent, pro genitore etiam ac genitrice mea et domino Hugone, insigni abbate, seu ceteris nostris utriusque sexus propinquis … »]
[Footnote 298: F. Lot, Études sur le règne de Hugues Capet, p. 305, 307 et 327.]
[Footnote 299: Richer (I, 47): «virum strenuum et litteris liberalibus non mediocriter instructum».]
[Footnote 300: Gesta pontificum Autissiodor., c. 41 et 43 (Bibl. hist. de l'Yonne, I, p. 362, 378 et 379).]
[Footnote 301: Diplôme royal perdu mentionné dans une bulle de Léon VII du 9 janvier 938. Jaffé-Löwenfeld, Regesta pontif. roman., n° 3607.]
[Footnote 302: Bibl. nat., Coll. Baluze, vol. 390, n° 508. Cf.
Mabille, La pancarte noire de Saint-Martin de Tours, n° VI (136).]
[Footnote 303: Vila S. Odonis, I. III, c. 8: «Per illud tempus vir Elisiardus, qui tune erat comes illustris nunc vero in monastico degit habitu, audiens infamiam horum monachorum, proedictam abbatiam a Rodulfo rege petiit et accepit, acceptamque patri nostro tradidit» (Mabillon, Acta SS. ord. S. Bened., saec. V, p. 182). D'après Aimoin, De miraculis S. Benedicti, II, c. III (éd. de Certain, p. 100), Raoul tua même de sa main l'usurpateur d'un domaine (Dyé, dans l'Yonne, arr. de Tonnerre) dépendant de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire.]
[Footnote 304: Recueil des historiens de France, IX, 578 (diplôme de
Raoul faisant allusion à un autre diplôme aujourd'hui perdu).]
[Footnote 305: Bruel, Recueil des chartes de Cluny, I, loc. cit., et n° 408 (charte des moines de Cluny faisant allusion à un diplôme de Raoul qui semble perdu).]
[Footnote 306: Chron. S. Benigni Divion.: «Et hoc post mortem
Richardi ducis qui ab executione justitiae cognomen accepit» (éd.
Bougaud et Garnier, p. 280).]
[Footnote 307: Jaffé-Löwenfeld, Regesta, n° 3578; Recueil des historiens de France, IX, 217 et 718; cf. E. Sackur, Die Cluniacenser, p. 67.]
[Footnote 308: Lippert, p. 99.]
[Footnote 309: C. Rayel, C. Plister et A. Kleinclausz, Le christianisme, Les Barbares, Mérovingiens et Carolingiens (t. III de Lavisse, Hist. de France, Paris, 1903, in-8), p. 121 et 437-438; P. Viollet, Hist. des instit. polit. et admin. de la France, II, p. 22; Fustel de Coulanges, Hist. des instit. pol. de l'anc. France. Les transformations de la royauté pendant l'époque carolingienne, pp. 697-698. Sur la royauté féodale constituée, voy. Plister, Robert le Pieux, p. 86-179, et A. Luchaire, Hist. des instit. monarchiques, 2e éd., 1, p. 84, 43 et suiv., Manuel des instit. franç., p. 457; Glasson, Hist. du droit et des instit. de la France IV, p. 487 et suiv., V, p. 282; Esmein, Cours élém. d'hist. du droit français, p. 484.]
[Footnote 310: Wauters, Tabl. chronol. des chartes et diplômes impr. concernant l'hist. de la Belgique, I. 1, p. 338.]
[Footnote 311: J.-F. Bladé, Origine du duché de Gascogne (Agen, 1897, in-8), p. 37.]
[Footnote 312: Gariel, Les monnaies royales de France sous la race carlovingienne (Strasbourg, 1883, in-4.) p. 299 et suiv.]
[Footnote 313: Marca Hispanica, col. 386, et Append., col. 846-847. Le seul acte où le nom de Raoul apparaisse, concerne le Roussillon: il est tiré du cartulaire d'Elne (loc. cit., no LXXII). Chron. Barcinonense (Marca Hisp., Append., col. 738): «Karolus rex post obitum Odonis XXIII annos, III menses. Post cujus obitum non habuerunt regem per annos octo.» (Voy. aussi Espana sagrada, t. XXIX, p. 199, et XLIII, p. 125 et 400, no XVII: Charte du comte d'Urgel Suniaire, datée de 934, sixième année après la mort du roi Charles); Bofarull y Mascaro, Los condes de Barcelona rindicados, t. 1 (Barcelone, 1836, in-8) p. 49. Eckel (p. 147) a montré par les dates du Cartulaire d'Elne que Raoul ne fut reconnu en Roussillon qu'en 932 et que l'on comptait ses années de règne à partir de la mort de Charles le Simple (929).]
[Footnote 314: M. Flach, dans Les origines de l'ancienne France, t. III (Paris, 1904), p. 397, a très exactement caractérisé la politique d'Herbert II.]
[Footnote 315: Chronicon universale Anonymi Landunensis, von 1154 bis zum Schluss (1219), éd. Alexander Cartellieri et Wolf Slechele. Leipzig-Paris, 1909, in-8, 87 pages.]
[Footnote 316: Le règne de Louis IV d'Outre-Mer, pp. 296-298. M. Longuon vient de fournir tout dernièrement une date de jour pour la mort d'Herbert II, le 23 février 943, d'après les obituaires de Reims (Nouvelles recherches sur Raoul de Cambrai, dans Romania, XXXVIII, p. 229).]
[Footnote 317: Le même passage se retrouve dans le ms. de Berlin
Phillipps 144, fol. 99 et suiv.]
[Footnote 318: Il s'agit d'Aumale (Seine-Inférieure, arr. de
Neufchâtel-en-Bray) et de Namur (Belgique).]
[Footnote 319: Pour effestucaverat, abandonner selon la forme juridique de la festuca. Cf. le passage fourni par le ms. C² de la Chronique d'Adémar de Chabannes, 1. III, c. 22(éd. Chavanon, p. 142), déjà cité plus haut, p. 9, n. 2.]
[Footnote 320: Ce trait est un souvenir de ce que fit Hugues le Grand lors de l'expédition d'Otton Ier, en France, en 946. Richer, II, c. 57; Cf. Louis d'Outre-Mer, p. 151. Il y a là une confusion bizarre entre l'expédition d'Otton Ier de 946 et l'aide prêtée par les Lorrains à Charles le Simple.]
[Footnote 321: Ou accesserant. Le manuscrit porte «acerant» (sic).]
[Footnote 322: Il n'existe pas de lieu dit «Mont-des-Cygnes», à Péronne, mais dans les Virtutes Furesei abbatis Latiniacensis (M.G.h., Scr. rer. Merov., IV, pp. 444 et 447) on trouve les passages suivants: «praeparabo montem Cygnopum qui Perrona noncupatur» et «deduxerunt sanctum corpus ad montent Cygnophum». Sur cette dénomination de la colline de Péronne, voy. F.-J. Martel, Essai hist. et chronol. sur la ville de Péronne (Péronne, 1860), pp. 3-4 et 9-10; Eustache de Sachy, Essais sur l'hist. de Péronne, p. 1-2; J. Dournel, Hist. gén. de Péronne, p. 1. Ce siège de Péronne est un souvenir de la lutte entre Raoul et Herbert, de 932 à 935, au cours de laquelle Péronne fut assiégée par Hugues le Grand et Gilbert de Lorraine.]
[Footnote 323: Il s'agit ici probablement de Guillaume Ier Longue-Épée. Les noms propres mis entre crochets ont été biffés sur le manuscrit à une date qui semble de peu postérieure à l'époque de la transcription. On y remarquera de nombreux anachronismes.]
[Footnote 324: Conan Ier le Tort, comte de Rennes (m. 992).]
[Footnote 325: Peut-être Guillaume tête d'Étoupe, comte de Poitiers, ou Guillaume le pieux, comte d'Auvergne.]
[Footnote 326: Pour Alphonsus, réminiscence d'Alphonse-Jourdain, comte de Toulouse et vicomte de Narbonne (1134-1143).]
[Footnote 327: Ce nom paraît provenir d'une confusion entre Otton de
Bourgogne (956-965) et Eudes Ier (1078-1102).]
[Footnote 328: Foulques Ier ou Foulques II, comte d'Anjou. Le qualificatif de «comte du Mans» qui lui est appliqué est un surnom épique.]
[Footnote 329: Geoffroy Ier Grisegonelle devenu de bonne heure, comme on sait, un héros épique, qui succéda précisément à Foulques II d'Anjou.]
[Footnote 330: Arnaud Bouration, comte de Périgord et d'Angoulême (962-975), ou Arnaud Manzer, bâtard de Guillaume Taillefer, qui lui succéda (975-1001).]
[Footnote 331: Hugues Ier comte de Champagne (vers 1093-1123).]
[Footnote 332: Il n'y a jamais eu de comte de Ponthieu de ce nom. Ce doit être une confusion avec Roger ou Raoul.]
[Footnote 333: Hugues le Grand.]
[Footnote 334: Thibaud le Tricheur, comte de Blois.]
[Footnote 335: Forme fautive pour Aedgiva.]
[Footnote 336: Il se pourrait que toute la légende rapportée ici fût née à l'occasion de cette pierre, comme il est arrivé parfois dans des cas analogues.]
[Footnote 337: Édouard Ier l'Ancien, père de la reine-mère Ogive, mort avant l'avènement de Louis IV.]
[Footnote 338: Le même nom se retrouve dans Guillaume de Nangis. Il signifie précisément «messager».]
[Footnote 339: Sur l'opinion peu favorable que les Français se faisaient des Anglais au moyen âge, cf. Ch.-V. Langlois, Les Anglais au moyen âge d'après les sources françaises (Revue historique, t. LII, pp. 298-315).]
TABLE ANALYTIQUE
A
ABBON, évêque de Soissons, chancelier de Robert Ier, partisan de Raoul;—à Autun, chancelier de Raoul;—accompagne le roi Raoul;—soutient Herbert II de Vermandois; sollicite à Rome l'approbation de Jean X pour les actes d'Herbert II;—devenu archichancelier royal, perd le vicariat du diocèse de Reims;—remplacé comme archichancelier royal, par Anseïs de Troyes.
Aefredus, voy. AFFRÉ.
Acinarius, voy. LOUP AZNAR.
Ad Destricios. Lieu dit où les Normands sont anéantis par Raoul.
ADÈLE DE VERMANDOIS, fille d'Herbert II, épouse Arnoul de Flandre.
ADÉLAÏDE, seconde femme de Louis le Bègue;—mère de Charles le
Simple.
ADÉLAÏDE, fille de Conrad d'Auxerre, épouse Richard le
Justicier;—mère de Raoul, roi de France;—charte;—intervient en
faveur de Saint-Symphorien d'Autun.
Adelelmus. Charte pour Sainte-Radegonde de Poitiers.
ADÉMAR, vicomte de Turenne. Fait approuver son testament par Raoul.
ADÉMAR DE CHABANNES. Son récit des exploits de Guillaume Taillefer.
ADSON, impétrant d'un diplôme en faveur de Saint-Symphorien d'Autun.
Aedgiva, voy. OGIVE.
AFFRÉ ou EFFROI, frère de Guillaume II d'Aquitaine, avoué de l'abbaye de Brioude;—occupe Nevers;—succède à Guillaume II, duc d'Aquitaine;—sa mort.
AIMOIN, chroniqueur. Explication du choix de Raoul;—vante le
triomphe de Raoul sur les Normands.
AIMOIN (Continuateur d'). Son récit du pillage de
Saint-Benoît-sur-Loire, par Rögnvald.
AIRARD, évêque de Noyon. Sa mort.
AISNE, riv. Charles le Simple la traverse.
AIX-EN-PROVENCE. Odalric, archevêque.
AIX-LA-CHAPELLE;—le procès de Bernard d'Italie y est jugé.
ALAIN BARBE-TORTE, duc de Bretagne;—aidé par les Anglo-Saxons, constitue une principauté féodale en Bretagne.
Albamarla, voy. AUMALE.
ALDRIC, fidèle de Raoul.
ALLARD, évêque du Puy, accompagne Guillaume d'Aquitaine près Raoul.
ALLEAUME, comte d'Arras. Repousse les Normands;—s'empare de Noyon;
il est tué dans la basilique;—à sa mort, Arnoul de Flandre prend
Arras.
ALLEAUME, évêque de Laon. Établit des chanoines à Saint-Vincent de
Laon.
ALLOU, comte de Boulogne-Térouanne;—opère avec Raoul contre les
Normands;—frère d'Arnoul de Flandre, abbé de Saint-Bertin.
ALPES. Les Hongrois y sont un instant cernés par Rodolphe II et
Hugues de Provence.
ALPHONSE-JOURDAIN, comte de Toulouse, et vicomte de Narbonne, à la
cour royale.
ALSACE. Charles le Simple et Robert y séjournent.—Voy. SAVERNE.
AMAURY, rapporte de Rome le pallium à Artaud.
AMIÉNOIS, pays envahi par les Normands.
AMIENS. Raoul y est reconnu roi;—menacé par les Normands; dévoré par un incendie;—assiégé par Hugues le Grand qui reçoit des otages de la garnison d'Herbert II.
ANGERS. Raoul y est reconnu;—Cathédrale et Saint-Aubin, cartulaires.
ANGLAIS. Opinion des Français sur leur caractère.
ANGLETERRE. La reine Ogive s'y réfugie avec son fils Louis.
ANGLO-SAXONS.
ANGOULÊME. Guillaume Taillefer, comte; les moines de Charroux s'y réfugient;—monnaie de Raoul;—comté.
ANGOUMOIS, pillé par les Normands.
ANJOU. Comté.
ANNALES. Voy. au nom d'auteur ou de provenance et les notes au
texte.
ANONYME DE LAON. Fragments inédits de sa chronique relatifs à
Herbert II de Vermandois.
ANSE, en Lyonnais. Raoul y séjourne.
ANSEAU, vassal de Boson, châtelain de Vitry, reçoit Coucy d'Herbert
II.
ANSEÏS, évêque de Troyes, à Autun, près de Raoul;—lutte coutre
Rögnvald;—blessé à Chalmont;—dans un diplôme pour
Montiéramey;—intervient dans un diplôme de Raoul comme
archichancelier.
ANSELME, évêque d'Autun. Acte de donation approuvé par Raoul.
ANSGARDE, première femme de Louis de Bégue.
AQUITAINE. Duché;—soumise à Charles;—tactique des seigneurs de ce pays à l'égard de la royauté;—transfert du titre de duc à la maison de Poitiers; pillée par les Normands;—reconnaît Raoul comme roi.
ARCIAT, sur la Saône, Raoul s'y arrête.
ARCY (Saône-et-Loire).
ARGENTEUIL. (Seine-et-Oise) Obituaire.
ARGENTEUIL, en Tonnerrois. Défaite des Normands.
Argrina, forme fautive pour Aedgiva. Ogive, femme de Charles le Simple.
ARLES. Comté. Appartient à Boson, du chef de sa femme Berthe.
ARLES (Royaume d'). Son origine;—Rodolphe II, roi.
ARNAUD BOURATION, comte de Périgord et d'Angoulême, à la cour royale.
ARNAUD MANZIER, bâtard de Guillaume Taillefer, à la cour royale.
ARNOUL, marquis de Flandre. Opère avec Raoul contre les Normands;—les Normands veulent s'en venger;—enlève Mortagne à Roger de Lion;—s'empare d'Arras;—épouse Adèle de Vermandois; occupe Arras; entre en possession de Boulogne et Térouanne et devient abbé de Saint-Bertin, à la mort d'Allou.
ARRAS. Le comte Alleaume repousse les Normands;—menacé par les Normands;—assiégé par Raoul;—Arnoul, marquis de Flandre, s'en empare à la mort du comte Alleaume;—pris par Arnoul de Flandre.
ARSONCOURT.
ARTAUD, élu archévèque de Reims;—réunit un synode pour excommunier
Milon de Châlons;—moine de Saint-Remy, se rend auprès de Hugues le
Grand;—archevêque de Reims, accompagne Raoul au siège de
Château-Thierry et Hugues le Grand à la prise de Roye;—réunit un
synode à Fismes.
ARTOIS, pays envahi par les Normands.
ATHELSTAN, oncle de Louis IV, le reçoit à sa cour.
ATTIGNY. Charles le Simple s'y rend;—résidence royale;—plaid décidant une expédition en Lorraine;—fisc royal, rendu par Raoul à Charles le Simple;—Raoul s'y rend et envoie de là Hugues le Grand en ambassade auprès d'Henri 1er;—Raoul y réside;—Raoul y donne un diplôme.
AUBRY DE TROIS-FONTAINES. Sa chronique—attribue un fils à Raoul.
AUMALE, Albamarla, limite des domaines d'Herbert II.
AURILLAC. Charte de Frolard pour cette ville.
AUTUN. Église, chartes de Raoul;—Walon, évêque;—comté de Raoul, début de son règne;—Saint-Martin, abbaye; Eimon abbé; dépendances en Viennois et Provence; ses privilèges;—Saint-Symphorien, Hermoud prévot;—Raoul y séjourne;—Saint-Andoche.
AUVERGNE. Maison comtale;—a pour dépendances le Velay et le
Gévaudan;—reconnaît la suzeraineté de Raoul;—comté.
AUXERRE. Relations de ses vicomtes avec le duc de Bourgogne;—Rainard vicomte;—monastère Saint-Germain: la reine, Emma lui enlève la villa Quinciacum;—Raoul y donne un diplôme à son fidèle Allard;—Raoul y confirme des concessions de Geoffroi de Nevers à l'évêque Tedalyrinus;—Louis IV y séjourne avec Hugues le Grand;—monastère de Saint-Germain, Raoul en est avoué.
AVALLON. Comté de Raoul;—château, enlevé au comte Gilbert par la reine Emma.
AVIGNON, Comté. Appartient à Boson, du chef de sa femme, Berthe.
AVRANCHIN, pays cédé par Raoul aux Normands.
AZNAR, voy. Loup Aznar.
BAUDOIN II LE CHAUVE. Ses fils;—hostile à Herbert II.
BEAULIEU. Cartulaire;—chartes datées des années de Raoul.
BEAUVAIS. Heudegier, évêque;—monnaie de Raoul.
BEAUVAISIS, pays envahi par les Normands.
BÉATRICE DE VERMANDOIS, mère de Hugues le Grand.
BENNON, évêque de Metz, successeur de Guerri.
BENOÎT (Saint) Miracles;—son apparition à Rögnvald;—reliques
portées à Saint-Benoît-sur-Loire pendant l'invasion normande.
BÉRENGER, empereur. Son intervention sollicitée en faveur de
Charles le simple; sa mort.
BÉRENGER, comte du pagus Lommensis. Se brouille avec Gilbert, son
beau-frère.
BERNARD, comte (de Senlis?), cousin d'Herbert II de
Vermandois;—aurait été de bonne foi en trompant le roi Charles.
BERNARD D'ITALIE, aïeul d'Herbert II de Vermandois;—sa révolte
contre Louis le Pieux et sa mort.
BERNOIN, évêque de Verdun, neveu de Dadon.
BERNON, abbé de Cluny. Testament.
BERRY. Raoul y est reconnu;—pays restitué par Raoul à Guillaume II d'Aquitaine;—invasion hongroise;—les habitants repoussent les Normands.
BERTHE, comtesse d'Arles et d'Avignon, nièce de Hugues de Provence;
épouse Boson, frère de Raoul.
BESSIN, pays cédé par Hugues le Grand aux Normands;—les habitants
attaquent les Normands de la Seine;—habitants.
BEUVES, évêque de Châlons. Soutient Herbert II;—chassé par
Boson;—condamné à la destitution;—rétabli sur son siège par la
faveur de Hugues le Grand;—Raoul lui rend son évêché d'accord avec
Hugues le Grand.
BÉZIERS. Chartes y constatant l'interrègne.
BLANDIGNY. Annales.
BLOIS. Raoul y est reconnu:—Saint-Lomer, monastère, reçoit de
Raoul l'église Saint-Lubin;—comté.
BONN (Traité de), entre Charles le Simple et Henri l'Oiseleur.
BOSON, frère cadet de Raoul;—son partisan;—prête l'hommage à Raoul;—tue Ricoin malade, pour s'emparer de Verdun;—épouse Berthe, comtesse d'Arles et d'Avignon;—ennemi d'Otton, fils de Ricoin;—obligé de reconnaître la suzeraineté d'Henri Ier;—conclut la paix avec Henri Ier; se réconcilie avec Gilbert de Lorraine;—s'empare de domaines des évêchés de Verdun et Metz; assiégé dans Durofostum par Henri Ier;—s'empare de Chelles;—rentre dans Vitry, et prend Monzon; s'allie à Gilbert de Lorraine et à Hugues le Grand contre Herbert II; a pour vassal Anseau de Vitry; compris dans un accord entre Hugues le Grand et Herbert II;—se brouille avec Gilbert de Lorraine qui lui prend Durofostum;—se soustrait à la suzeraineté d'Henri Ier beau-père de Gilbert;—accompagne Raoul au siège de Reims;—époux de Berthe, nièce de Hugues, possède Arles et Avignon;—se soumet à Henri Ier qui lui rend presque tous ses domaines;—prend part a l'expédition lorraine contre Hugues le Grand; se rencontre avec Raoul à Attigny; concède Domrémy à Saint-Remy de Reims; y est enseveli;—sa femme est petite-fille de Lothaire II de Lorraine, nièce de Hugues de Provence.
BOSON, roi de Provence. Oncle de Raoul, roi de France;—fils de
Thierry d'Autun;—son royaume.
BOUFFIGNEREUX, près de Laon. Les troupes royales y campent.
BOULOGNE.—Généalogie des comtes;—occupé par Arnoul de Flandre.
BOULONNAIS. Littoral ravagé par la flotte normande.
BOURGES. Pris par Raoul de Bourgogne;—monnaie de Raoul.
BOURGOGNE. Duché;—maison ducale; alliée à Robert;—royaume indépendant sous Rodolphe Ier;—les moines de Montiérender s'y réfugient;—Raoul y est reconnu roi—pouvoir ducal de Raoul;—Raoul y séjourne;—Herbert II s'y rend;—faveurs de Raoul pour les abbayes de ce pays;—échappe aux pillages normands;—des contingents en sortent pour rallier l'armée de Raoul.
BOURGUIGNONS. Luttent contre les Normands à Chalmont.
BRAISNE-SUR-LA-VESLE. Enlevé par Hugues à l'archevêque de Rouen,
Gonthard; pris et détruit par Herbert II.
BRÊLE, fl. côtier.
BRETAGNE. Indépendante sous Alain;—soumise à Charles;—dans l'anarchie;—cession faite par Robert à Rögnvald non exécutée.
BRIARE. Raoul y confirme les privilèges de Cluny.
BRIE. Comté. Raoul y est reconnu.
BRIOUDE. Abbaye Saint-Julien; Affré en est avoué;—dates des chartes;—cartulaire.
C
CAHORS. Frotard vicomte;—chartes datées des années de Raoul, 50.
CALAIS (Saint). Translation de ses reliques à Saint-Lomer de Blois.
CAMBRAI. Évêques;—Isaac comte;—Gilbert de Lorraine y tient un
plaid.
CARCASSÈS. Possessions de l'abbaye de Montolieu situées dans ce
pays.
CARLOMAN, roi de France;—sa mort;—le dernier capitulaire date de
son règne.
Carolingicae domus genealogia.
CHALMONT (Seine-et-Marne). Défaite des Normands.
CHÂLON-SUR-SAÔNE. (comté). Début du règne de Raoul;—Bernard d'Italie s'y rencontre avec Louis le Pieux;—Raoul y séjourne avec toute sa cour;—diplômes de Raoul datés de cette ville.
CHALONNAIS. Dépendances de Tournus, sises dans ce pays.
CHÂLONS-SUR-MARNE. Cartulaire.
CHAMPAGNE. Comté.
CHARLEMAGNE. S'associe son second fils Louis le Pieux;—diplôme pour Marmoutier;—son souvenir.
CHARLES-CONSTANTIN, bâtard de Louis l'Aveugle, comte de Vienne.—Rentre en possession de Vienne;—comte de Vienne au mépris des droits d'Eudes de Vermandois; se soumet à Raoul;—reçoit Raoul comme suzerain à Vienne.
CHARLES LE CHAUVE. Oncle de Raoul;—épouse Richilde; aïeul des comtes de Flandre;—diplôme pour Marmoutier;—son souvenir.
CHARLES LE GROS, empereur.
CHARLES LE SIMPLE. Fils de Louis le Bègue.—parrain de Raoul de Bourgogne; né en 879;—son diplôme en faveur de l'abbaye de Prüm;—prescrit à Étienne, abbé de Saint-Martial de Limoges, de construire deux tours pour résister à Guillaume d'Aquitaine;—fils posthume de Louis le Bègue;—concession à Rollon; signe le traité de Bonn;—s'enfuit en Lorraine; en revient avec des troupes; sa défaite à Laon; assiège Chièvremont, repoussé par Hugues le Grand;—lutte à Soissons contre Robert; envoie des messagers à Herbert II et à Séulf;—appelle les Normands à son aide;—reconnu en Normandie, Bretagne et Aquitaine;—délivre des diplômes à Guy de Girone;—reconnu dans le Midi;—fait des démarches inutiles auprès de Séulf;—reconnu en Poitou;—reconnu longtemps dans la Marche d'Espagne;—ses domaines;—envoie des reliques de saint Denis à Henri Ier, avec une ambassade; négocie avec Henri Ier de Germanie;—sa captivité; enfermé à Château-Thierry; se rend à Saint-Quentin avec la députation d'Herbert II;—ses enfants légitimes et naturels;—donation aux Normands de la Seine;—enfermé au donjon de Château-Thierry, puis à Péronne; tiré de sa prison par Herbert II;—Rome intervient en sa faveur;—retourne en prison;—captif à Reims, reçoit la visite de Raoul;—sa mort en captivité à Péronne; enseveli à Saint-Fursy;—a pour tante Rohaut;—sa mort décide le Midi à reconnaître Raoul comme roi.
CHARROUX, abbaye. Pérégrinations des moines.
CHARTRES. Défaite des Normands;—Saint-Père, cartulaire;—Raoul y est reconnu;—monnaie de Raoul.
CHÂTEAUBLEAU. Monnaie de Raoul.
CHÂTEAUDUN. Monnaie de Raoul.
CHÂTEAU-GAILLARD. Monnaie de Raoul.
CHÂTEAU-GAILLOT, à Laon.
CHÂTEAU-LANDON. Monnaie de Raoul.
CHÂTEAU-THIERRY. Charles le Simple y est enfermé;—incendie du
donjon;—un des derniers réduits d'Herbert II, avec
Péronne;—assiégé par Raoul et les archevêques Téotolon et
Artaud;—Herbert II y rentre; assiégé à deux reprises par Raoul et
Hugues le Grand; abandonné par Herbert II.
CHELLES, abbaye. Enlevée à Rohaut et concédée par Charles le Simple
à Haganon;—occupée par Boson à la mort de l'abbesse Rohaut.
CHIERS, riv. Henri Ier se rencontre sur ses bords avec Raoul.
CHIÈVREMONT. Assiégé par Charles, débloqué par Hugues le Grand.
CHRONIQUE de Saint-Bénigne de Dijon. Attribue un fils à Raoul.
Cignorum Mons, à Péronne.
CLERGÉ, maltraité par Herbert II à Reims.
CLUNY, abbaye. Chartes concernant les comtés de Mâcon, Châlon et Autun;—diplômes de Raoul en faveur de ce monastère; son droit de battre monnaie; abbaye dotée par Raoul.
COLOGNE. L'archevêque s'abstient de reconnaître Raoul.
COMMINGES. Loup Aznar en aurait été seigneur.
COMPIÈGNE. Résidence royale;—Raoul s'y rend avec ses troupes;—Raoul y convoque Herbert II;—Raoul y délivre un diplôme, à Saint-Corneille, en faveur de Marmoutier;—monnaie de Raoul.
CONAN Ier LE TORT, comte de Rennes; à la cour royale.
CONQUES, en Rouergue, abbaye. Cartulaire; chartes constatant l'interrègne;—actes datés des années du règne de Raoul.
CONRAD, comte d'Auxerre.
CONRAD DE FRANCONIE, mis en parallèle avec le roi Raoul.
CONRAD LE PACIFIQUE, fils de Rodolphe II, roi d'Arles. Épouse
Mathilde, fille de Louis d'Outre-Mer.
CORMICY. Quartier général des troupes royales lors de
l'investissement de Reims.
COTENTIN. Les possessions de Rollon s'y seraient étendues;—cédé
par Raoul aux Normands.
COUCY, dépendance de l'église de Reims. Environs ravagés par la
garnison royale de Laon;—donné à Anseau de Vitry par Herbert II.
COURONNE de Raoul. Son histoire.
Cygnophum, lieu dit à Péronne.
D
DADON, évêque de Verdun;—sa mort.
DALMACE. Intervient dans un diplôme de Raoul pour Montolieu.
DENAIN. Enlevé à Herbert II par Raoul.
DENIS (S.). Reliques envoyées par Charles le Simple à Henri Ier de
Germanie.
DÉOLS, monastère. Obtient de Raoul l'immunité, à la requête
d'Ebbon.
Destricios (Ad), Voy. Ad Destricios.
DIJON. Saint-Bénigne;—relations de ses vicomtes avec le duc de
Bourgogne;—Manassès, comte;—pris par le comte Boson; assiégé par
Raoul.
DOUAI, repris par Hugues le Grand à Herbert II et concédé par lui à
Roger de Laon.
DREUX. Monnaie de Raoul.
DUDON DE SAINT-QUENTIN;—prête à Bernard de Senlis un rôle de
diplomate.
Durofostum, château sur la Meuse. Boson y est assiégé par Henri
Ier;—pris par Gilbert de Lorraine.
Dux Francorum, titre.
DYÉ (Yonne). Domaine de Saint-Benoît-sur-Loire, restitué à l'abbaye par Raoul.
E
EADHILD, fille d'Édouard Ier l'Ancien, roi des Anglo-Saxons. Épouse
Hugues le Grand.
ERBON, seigneur de Déols. Obtient de Raoul l'immunité pour le
monastère fondé par lui;—sa mort.
EBERHARD de Franconie. Intervient en faveur d'Herbert II.
ÈBLES MANZER, comte de Poitiers. Charte pour l'abbaye de Noaillé;—fils de Renoul II, duc d'Aquitaine;—ne porte pas le titre de duc d'Aquitaine.
EBRARD, frère d'Héloin de Montreuil. Herbert lui enlève Ham et le fait prisonnier.
ÉCOLE riv., affl. de la Seine. Les Normands campent auprès.
ÉDOUARD Ier l'Ancien, roi des Anglo-Saxons, père de la reine
Ogive;—son prétendu messager envoyé à Louis IV.
Effestucare, sens de ce mot.
EFFROI, voy. AFFRÉ.
ÉGLISE, alliée à Charles le Simple.
EIMON, abbé de Saint-Martin d'Autun.
EINSIEDELN, monastère. Annales.
ELISIARD, comte. Appelle Eudes de Cluny à
Saint-Benoît-sur-Loire;—intervient auprès de Raoul en faveur de
Cluny.
ELNE. Chartes y constatant l'interrègne;—Wadaldus
évêque;—cartulaire, acte daté du règne de Raoul.
EMMA, fille de Robert Ier, femme de Raoul;—haute valeur de cette princesse;—son rôle dans l'élection de Raoul;—rejoint Raoul à Autun;—déshéritée par Raoul en faveur de Saint-Remy;—souscrit une précaire de Saint-Martin de Tours;—son courage; elle défend Laon;—abandonne Laon;—enlève le château d'Avallon au comte Gilbert, fils de Manassès de Dijon;—enlève la villa Quinciacum à Saint-Germain d'Auxerre;—intervient dans un diplôme de Raoul en faveur de Cluny;—accompagne Raoul au siège de Château-Thierry;—son psautier;—sa mort, rôle joué par elle.
ENGRAND, doyen de Saint-Médard de Soissons, élu évêque de Laon.
ENJEUGER, fils de Foulques d'Anjou. Sa mort.
ENJORREN DE LEUZE. Combat les Normands.
EPTE, riv. traversée par Raoul.
ERMENGAUD, comte de Rouergue, ne reconnaît Raoul qu'en 932;—prête
l'hommage à Raoul.
ERMENJART, impératrice, femme de Louis le Pieux. Son ambassade à
Bernard d'Italie.
ERMENJART, soeur de Raoul de Bourgogne; femme de Gilbert de Dijon.
ERMENTRUDE, femme de Charles le Chauve.
ERNAUT de Douai, vassal de Hugues. Passe au parti d'Herbert
II;—dépossédé reçoit d'Herbert II Saint-Quentin.
ESCAUT, fl. Limite septentrionale de la France.
ESPAGNE. Marche; Charles le Simple y est longtemps reconnu;—n'accepte pas la suzeraineté de Raoul.
ESTRÉES. Les reliques de saint Genoul y sont déposées. ESTRESSE, près de Beaulieu (Corrèze). Identifié avec Ad Destricios, où Raoul battit les Normands.
ÉTAMPES. Monnaie de Raoul.
ÉTIENNE, abbé de Saint-Martial de Limoges. Fortifie l'abbaye.
ÉTIENNE, évêque de Cambrai. Différend avec le comte Isaac.
EU. Garnison renforcée;—enlevé aux Normands par les
Français;—entrevue de Rollon et Guillaume Longue-Épée avec Herbert
II;—victoire de Raoul sur les Normands.
EUDES, roi de France. Frère de Robert Ier;—son accord avec Charles le Simple;—fils de Robert le Fort, élu roi;—couronné par Gautier, archevêque de Sens;—oncle de Hugues le Grand—chartes datées à partir de son décès et;—diplôme pour Marmoutier.
EUDES Ier DE BOURGOGNE, à la cour royale.
EUDES DE CLUNY. Appelé à Saint-Benoît-sur-Loire.
EUDES DE VERMANDOIS, fils d'Herbert II, candidat au comté de
Laon;—donné en otage à Rollon;—renvoyé par Rollon;—obtient la
Viennoise; semble n'y avoir jamais exercé la moindre autorité.
F
FAUQUEMBERGUE. Raoul y est blessé en luttant contre les Normands.
FÉLÉCAN, chef normand massacré avec ses compagnons par les Bretons.
FÉODALITÉ. Son développement;—son caractère en France et en
Germanie à cette époque.
FÉTU. Abandon de Charles le Simple «par jet de fétu».
FISC. Sa diminution.
FISMES, église Sainte-Macre. Artaud y réunit un synode.
FLANDRE.—Maison comtale; ses bons rapports avec Robert Ier.
FLODOARD, annaliste; perd la prébende reçue de l'archevêque de
Reims Hervé.
Floriacum, voy. SAINT-BENOÎT-SUR-LOIRE.
FOLCUIN, chroniqueur. Élection de Raoul;—récit de la capture de
Charles le Simple;—date qu'il assigne à la mort de Charles le
Simple.
FOUBERT, comte, porte-enseigne de Charles le Simple. Tue Robert
Ier.
FOULQUES Ier, comte d'Anjou. Charte;—à la cour royale.
FRANCE. Duché.
Francia.
FRÉJUS, possession de Saint-Martin d'Autun.
FRÉRONE, seconde femme de Charles le Simple. Ses quatre filles.
FROTARD, vicomte de Cahors. Charte pour Aurillac.
FROTIER II, évêque de Poitiers, reconnaît Raoul.
Fulbertus voy. FOUBERT.
G
GARNIER, comte de Sens. Lutte contre Rögnvald;—sa mort à Chalmont.
GALOPIN, prétendu messager envoyé par Édouard Ier l'Ancien à Louis
IV.
GASCOGNE. Raoul n'y est reconnu qu'en 932.
GÂTINAIS, pays.—Les dépendances de l'abbaye de Saint-Paul situées
dans ce pays données à Allard par le roi Raoul.
GAUBERT, abbé de Corbie, élu évêque de Noyon; chassé puis
réinstallé et consacré par Artaud.
GAUTIER, archevêque de Sens. Couronne Eudes puis Robert
Ier;—couronne Raoul.
GEILON, neveu d'Allard, fidèle de Raoul.
GENOUL. (S.). Reliques portées à Estrées, pendant l'invasion normande.
GEOFFROY, comte de Nevers. Intervient dans un diplôme de Raoul;—perd Viriliacum, secouru par Raoul contre les Aquitains; chargé de négocier une entrevue avec Henri Ier de Germanie;—ses concessions à l'évêque Tedalgrinus.
GEOFFROY Ier GRISEGONELLE, comte d'Anjou; à la cour royale.
GERRI, monastère. Cartulaire.
GÉVAUDAN. Comté; suit la politique du duc d'Aquitaine.
GIGNY, abbaye. Guy abbé, usurpateur des biens de Cluny.
GILBERT, comte de Dijon, fils de Manassès. À Autun, près
Raoul;—neveu de Rainard d'Auxerre, assiège ce dernier à
Mont-Saint-Jean;—s'allie au comte Richard, fils de Garnier de
Sens; le château d'Avallon lui est enlevé.
GILBERT, duc de Lorraine, partisan de Robert.—Son attitude à l'égard de Raoul;—refuse de se soumettre à Raoul;—appelle Henri Ier de Germanie en Lorraine;—se brouille avec son beau-frère Bérenger et son frère Renier; lutte contre Isaac de Cambrai; se rapproche de Raoul;—son caractère inconstant; son échec auprès de Raoul;—entre en pourparlers avec les seigneurs français;—prête l'hommage à Raoul;—fils de Renier Ier, duc de Lorraine;—s'allie à Boson et à Hugues le Grand contre Herbert II;—enlève le château de Durofostum à Boson;—vient aider Herbert II contre Raoul; il conclut un armistice avec ce dernier;—coopère avec Hugues le Grand et Raoul au siège de Péronne;—intervient en faveur d'Herbert II;—intervient de nouveau en faveur d'Herbert II, et fait conclure un nouvel armistice.
GILBERT, vassal de Raoul, révolté contre lui et châtié.
GIRONE, en Catalogne.
GISON, rapporte de Rome le pallium à Artaud.
GONTHARD, archevêque de Rouen. Perd la forteresse de
Braisne-sur-la-Vesle.
GORZE, abbaye. Cartulaire;—chartes.
GOSBERT, évêque de Laon. Sa mort.
GOTHIE, pays envahi par les Hongrois.
GUERRI, évêque de Metz. Décide Raoul à assiéger Saverne;—s'empare de Saverne et en fait raser le château-fort;—sa mort.
GUILLAUME Ier LE PIEUX, d'Aquitaine, oncle de Guillaume II.
GUILLAUME II D'AQUITAINE, neveu de Guillaume Ier d'Aquitaine. S'empare de Bourges; reçoit le Berry de Raoul moyennant l'hommage;—d'abord hostile à Raoul finit par se soumettre;—prend aussi le titre de comte d'Auvergne;—sur la Loire; se rend au camp de Raoul et lui prête l'hommage;—accompagné par l'évêque du Puy, Allard;—comte de Velay, intercède auprès de Raoul en faveur de l'évêque du Puy;—négocie avec Rögnvald;—fait défection;—sa mort.
GUILLAUME DE NANGIS. Passage de sa Chronique en rapport avec l'Anonyme de Laon.
GUILLAUME LONGUE-ÉPÉE, associé à son père Rollon, l'accompagne à Eu près d'Herbert II de Vermandois;—prête l'hommage à Charles le Simple;—prête l'hommage à Raoul, et reçoit le littoral contigu à la Bretagne;—à la cour royale.
GUILLAUME TAILLEFER, comte d'Angoulême. Exploits contre les
Normands;—a pour successeur son bâtard Arnaud Manzer.
GUILLAUME TÊTE D'ÉTOUPE. Autorise une libéralité de l'évêque
Frotier II en faveur de Saint-Cyprien;—fils d'Èbles, duc
d'Aquitaine et comte d'Auvergne;—comte de Poitiers.
GUY, abbé de Gigny. Restitue à Cluny les domaines qu'il avait
usurpés.
GUY DE GIRONE, Diplôme en sa faveur.
GUY DE SPOLÈTE. Tient le pape Jean X prisonnier.
H
HAGANON, favori de Charles le Simple;—accompagne Charles le Simple en Lorraine.
HAM. Enlevé par Herbert II à Héloin de Montreuil;—assiégé par
Raoul et Hugues le Grand, livre des otages;—retourne au parti
d'Herbert II qui y établit son fils Eudes.
HELGAUD, comte de Ponthieu.—Harcèle les Normands;—opère avec
Raoul contre les Normands;—les Normands cherchent à s'en
venger;—à la bataille de Fauquembergue;—père d'Héloin.
HÉLOIN DE MONTREUIL, fils d'Helgaud de Ponthieu. Condamné pour
bigamie à Trosly;—assiégé par Herbert II et Hugues le Grand; se
réconcilie avec ce dernier;—a pour frère Ébrard.
HÉLUIS, père de Raoul de Gouy.
HENRI Ier L'OISELEUR, roi de Germanie. Signe le traité de Bonn;—reçoit des envoyés de Charles le Simple;—sa garnison de Saverne capitule;—appelé par Gilbert et l'archevêque de Trèves, passe le Rhin; conclut un armistice avec les Lorrains, emmenant troupeaux et otages en Germanie;—reconnu à Toul entre le 16 octobre 923 et le 14 octobre 924;—malade sur la frontière slave;—passe le Rhin, enlève Zülpich à Gilbert de Lorraine;—Herbert II se rend auprès de lui avec Hugues le Grand;—donne l'évêché de Metz à Bennon;—assiège Boson à Durofostum, et conclut la paix avec lui;—refuse à Herbert II d'agir en faveur de Charles le Simple;—intervient en France et fait signer un armistice entre Boson et Herbert II;—Herbert II lui prête l'hommage;—son appui sollicité par Herbert II; aux prises avec des difficultés intérieures et la guerre hongroise;—écrase les Hongrois sur les bords de l'Unstrutt;—vainqueur des Hongrois, des Slaves et des Danois, envoie Gilbert de Lorraine et Éberhard de Franconie au secours d'Herbert II;—envoie une ambassade à Raoul, à Soissons; se rencontre: avec lui sur les bords de la Chiers;—envoie une armée aider Herbert II à reprendre Saint-Quentin;—parallèle avec Raoul;—domine mieux la féodalité de son pays que Raoul.
HERBERT Ier, comte de Vermandois, fils de Pépin, petit-fils de
Bernard d'Italie.
HERBERT II, comte de Vermandois. Aurait épousé sa nièce, fille de Robert Ier;—met en déroute les Lorrains à Soissons; reçoit des messagers de Charles le Simple;—descendant de Bernard d'Italie;—empêche Séulf de répondre aux démarches de Charles le Simple;—envoie une députation à Charles le Simple;—aurait caché ses desseins â ses envoyés auprès du roi Charles;—sa conduite sévèrement jugée par ses contemporains; essai d'explication;—sa prétendue tentative pour s'emparer de Louis, fils de Charles le Simple;—ses vassaux infligent un échec aux Normands; se rend en Bourgogne après la capture du roi Charles;—fournit des contingents contre les Normands;—défend la ligne de l'Oise contre les Normands; conclut un armistice avec eux;—à Autun, près de Raoul;—reçoit Péronne du Raoul;—chargé par Raoul de négocier la paix avec les Normands;—fait condamner le comte de Cambrai Isaac au synode de Trosly;—à l'arrière-garde des troupes françaises, prêt à tirer parti des événements;—réussit à gagner Hugues le Grand;—apparaît sur les rives de l'Oise pour arrêter les Normands;—amène les vassaux de l'église de Reims à Raoul;—accusé d'empoisonnement;—fait élire archevêque de Reims son fils Hugues;—accompagne Raoul au siège de Nevers;—s'empare de Péronne et de Reims; se brouille avec Raoul;—lutte contre les Normands de la Loire et leur abandonne le comté de Nantes; réunit le synode de Trosly malgré Raoul;—oppose Charles le Simple à Raoul; tente un coup de main sur Laon;—conclut une alliance avec les Normands à Eu;—sa lettre au pape Jean X; se rend à Reims et y rédige une lettre à Jean X; conclut un accord avec Raoul, et donne des otages;—se rencontre avec Raoul; amène Hugues le Grand à une entrevue auprès de Rollon; entre à Laon;—échoue auprès d'Henri Ier; donne Saint-Timothée et une prébende de chanoine à Odalric d'Aix;—ayant échoué avec la restauration de Charles, prête l'hommage à Raoul qui lui concède Laon;—obtient la Viennoise pour son fils Eudes; s'empare du château de Vitry-en-Perthois; assiège Héloin dans Montreuil; attire à son parti Heudoin, vassal de Hugues le Grand;—rend Vitry à Boson; concède Saint-Quentin à Ernaut de Douai; conclut un accord avec Hugues le Grand; péril et reprend Mouzon;—se rapproche de Gilbert de Lorraine; sa rupture avec Raoul;—enlève Braisne-sur-la-Vesle à Hugues le Grand et détruit la place;—prête l'hommage à Hugues le Grand;—assiégé par Raoul à Laon; obtient d'en sortir en y laissant sa femme;—enlève Ham à Ébrard, frère d'Héloin de Montreuil;—sa situation précaire; recherche sans succès l'appui d'Henri Ier de Germanie;—recouvre Ham puis Saint-Quentin, mais reperd vite cette dernière ville;—reprend Château-Thierry; obtient, grâce à la médiation lorraine, un armistice moyennant l'abandon de Château-Thierry, reste en possession de Péronne et de Ham;—acquiert l'alliance d'Arnoul de Flandre; approvisionne Péronne; enlève les récoltes des partisans de Hugues le Grand;—fait sa soumission â l'entrevue des bords de la Chiers; il reçoit divers domaines occupés par Hugues le Grand, et se réconcilie avec lui;—sa lutte avec Raoul;—sa cupidité;—son rôle néfaste;—jour de sa mort;—amène une invasion en France;—se rend au roi de France;—s'empare de Charles le Simple, le fait mutiler et mourir en prison;—sa prétendue pendaison par ordre de Louis IV.
HERBERT DE VERMANDOIS, fils d'Herbert II, notaire ou chancelier royal (?).
HERMOUD, prévôt de Saint-Symphorien d'Autun.
HERVÉ, abbé de Tournus.
HERVÉ, archevêque de Reims.—Partisan de Robert;—dépouillé de domaines épiscopaux sis en Lyonnais;—sa mort.
HEUDEGIER, évêque de Beauvais.
HEUDOIN, vassal de Hugues le Grand. Passe au parti d'Herbert II.
HILDUIN, évêque élu de Liège.
HONGROIS. Pillent l'Italie, Brûlent Pavie; en Provence, en Gothie; achevés par Raimond-Pons III;—pillent le pays de Voncq;—quittent la France, puis font un retour offensif;—pillent la Bourgogne, brûlent le monastère de Bèze, s'enfuient devant Raoul et gagnent l'Italie.
HUGUES LE GRAND, fils de Robert Ier. A pour belle-mère Rohaut;—force Charles à lever le siège de Chièvremont;—met en déroute les Lorrains à Soissons;—neveu du roi Eudes, éclipsé par son père;—candidat éventuel à la couronne;—ses domaines;—aurait capturé le roi Charles d'après Widukind;—adversaire du roi Charles à cause de la mort de Robert à Soissons;—confondu avec Herbert II par Richer dans le récit de la capture de Charles le Simple;—sollicite l'assistance de Raoul coutre les Normands;—défend la ligne de l'Oise contre les Normands; conclut un armistice avec eux;—à Autun, près de Raoul;—reçoit le Mans de Raoul;—frère de Raoul, chargé par Raoul du siège de Mont-Saint-Jean;—chargé par Raoul de négocier avec les Normands, leur cède le Maine et le Bessin;—négocie avec Rögnvald;—campe sur les rives de la Seine, en face des Normands;—gagné par Herbert II;—ses vassaux attaquent les Normands;—campe en Beauvaisis;—sa rivalité avec la Flandre;—épouse Eadhild; souscrit une précaire de Saint-Martin de Tours;—neveu d'Herbert II; modification de son attitude;—lutte contre les Normands de la Loire et leur abandonne le comté de Nantes;—intervient auprès de Raoul et l'accompagne jusque sur les rives de l'Oise; médiateur entre Raoul et Herbert II;—prête l'hommage à Charles le Simple en présence de Rollon et d'Herbert II;—échoue avec Herbert II auprès d'Henri Ier;—assiège Héloin dans Montreuil; a pour belle-mère Rohaut;—s'allie à Boson et à Gilbert contre Herbert II et lui reprend Douai; conclut un accord avec Herbert II; a pour vassal Ernaut de Douai;—enlève Braisne à l'archevêque de Rouen Gonthard; s'allie à Raoul contre Herbert II;—envoyé par Raoul en ambassade auprès d'Henri Ier pour contrebalancer l'influence d'Herbert II;—accompagne Raoul au siège de Reims;—chargé de garder Beuves de Châlons prisonnier;—s'entend avec Raoul au sujet de Beuves de Châlons;—assiège Amiens occupé par Herbert II; s'empare de Saint-Quentin; s'entend avec Gilbert de Lorraine pour assiéger Péronne, mais échoue; se fait livrer des otages à Ham;—perd puis reprend Saint-Quentin et en châtie cruellement les habitants; s'empare de Roye avec Artaud;—assiège deux fois, avec Raoul, Château-Thierry;—se réconcilie avec Herbert II sur l'intervention de Raoul, et lui rend divers domaines;—refuse de restituer Saint-Quentin à Herbert II;—semble avoir assisté aux funérailles de Raoul;—son attitude à la mort de Raoul;—sa politique;—à la cour royale.
HUGUES LE NOIR, frère cadet de Raoul de Bourgogne.—Assiste Robert dans sa lutte contre Charles le Simple;—auprès de Raoul, à Autun;—intervient dans un diplôme en faveur de Cluny.
HUGUES DE PROVENCE, régent du royaume de Provence; auprès de Raoul; sa nièce Berthe, comtesse d'Arles et Avignon, épouse Boson;—harcèle les Hongrois dans les Alpes;—roi d'Italie, se rend en Provence pour y fortifier son autorité, à la mort de Louis l'Aveugle, et rencontre Raoul à Vienne;—son traité avec Rodolphe II de Bourgogne; conséquences en Lyonnais;—abandonne ses droits sur la Provence à Rodolphe II; a pour nièce Berthe, femme de Boson, frère de Raoul;—sa nièce épouse Boson, frère de Raoul.
HUGUES Ier, comte de Champagne; à la cour royale.
HUGUES, évêque de Verdun. Choisi par le roi Raoul pour succéder à
Dadon.
HUGUES DE VERMANDOIS, fils d'Herbert II.—Déclaré déchu de tout
droit sur l'archevêché de Reims;—protégé par Abbon, évêque de
Soissons.
HUGUES DE FLAVIGNV. Chronique.
HUGUES DE FLEURY. Modernorum regum actus.
I-K
INGELHEIM. Concile de 948; discours de Louis IV.
INGON, chef normand; paraît avoir succédé à Rögnvald.
ISAAC, comte de Cambrai. En lutte avec Gilbert;—différend avec son évêque Étienne.
ITALIE, pillée par les Hongrois.
JEAN X, pape. Intervient en faveur de Charles le Simple;—approuve les actes d'Herbert II;—lettre d'Herbert II à lui adressée; prisonnier de Guy de Spolète;—emprisonné par Guy de Toscane;—fait restituer à Cluny des domaines occupés par Guy, abbé de Gigny.
JEAN XI, pape. Bulle faisant allusion à un diplôme perdu de
Raoul;—envoie le pallium à Artaud.
Jocundus. Sa Translatio S. Servatii.
JOSSELIN, évêque de Langres.—Lutte contre Rögnvald.
JOSSELIN, évêque de Toul. Charte datée du règne de Raoul.
JUGEMENT de Dieu. Conception médiévale.
JUHEL-BÉRENGER, duc de Bretagne.
Karolorum genealogiae.
L
LAMBERT, abbé de Saint-Benoît-sur-Loire.
LANGRES.—Diplôme de Raoul pour cette ville.
LANGUEDOC. Sa soumission à Raoul en 932.
LAON. Charles le Simple y est battu;—évêque;—le comte Roger partisan de Raoul;—palais royal;—la reine Emma y est couronnée; Raoul y rentre;—environs pillés par les Hongrois;—Saint-Vincent, chanoines;—comté vacant par le décès de Roger;—abandonné difficilement par Emma, est occupé par Herbert II;—concédé à Herbert II par Raoul;—investi par Raoul;—Herbert II y est assiégé par Raoul; obtient d'en sortir en y laissant sa femme qui finit par capituler;—Engrand succède à Gosbert comme évêque;—Raoul y séjourne; rixe entre ses gens et ceux de, l'évêque;—menacé par les comtes lorrains et saxons alliés d'Herbert II;—monnaie de Raoul;—Louis IV y tient une cour plénière.
LAONNAIS. Opérations militaires dans ce pays.
LASSOIS. Comté de Raoul.
LEIBNIZ. Son opinion sur l'entrevue de Raoul et de Charles le
Simple à Reims.
LE MANS. Cédé par Raoul à Hugues le Grand;—monnaie de
Raoul;—Foulques comte.
LE PUY. Allard, évêque;—comté et monnaie de la ville concédés par
Raoul à l'évêque;—chartes datées des années de Raoul;—monnaie de
Raoul.
LÉON VI, pape. Se désintéresse du sort de Charles le Simple.
LÉON VII, pape. Bulle.
LIÈGE. Évêché, son occupation en 921;—annales.
LIMOGES. Saint-Martial;—Saint-Étienne, cartulaire.
LIMOUSIN, pays hésitant entre Charles le Simple et Raoul;—pillé par les Normands.
LOBBES, monastère. Annales.
LOIRE, fl. Estuaire occupé par les Normands;—cours remonté par
Rögnvald.
Lommensis pagus. Bérenger comte.
LORRAINE. Acquise par Charles le Simple;—Charles le Simple s'y réfugie;—Charles y lève des recrues;—luttes féodales;—sa soumission effective au roi de France;—sous la suzeraineté germanique;—la question lorraine au Xe siècle;—perdue temporairement sous Raoul.
LORRAINS. Prêtent l'hommage à Raoul;—offrent leur soumission à
Raoul;—acceptent la souveraineté bourguignonne.
LOTHAIRE, roi de France.
LOTHAIRE II, roi de Lorraine. Sa petite-fille épouse Boson, frère
de Raoul.
LOUIS LE PIEUX. Ses humiliations; sa cruauté à l'égard de Bernard
d'Italie;—diplôme pour Marmoutier.
LOUIS II LE BÈGUE, fils de Charles le Chauve et d'Ermentrude.
Épouse successivement Ansgarde et Adélaïde;—père de Charles le
Simple;—applique encore l'ancien système des partages.
LOUIS III, roi de France;—vainqueur de Saucourt. Sa mort.
LOUIS IV D'OUTRE-MER. Sa fille Mathilde épouse Conrad le Pacifique;—fils de Charles le Simple, échappe à Herbert II à la faveur d'une ruse;—désigné fictivement comme roi dans les chartes du Midi, après la mort de Charles le Simple;—séjourne à Auxerre; assiste peut-être aux funérailles de Raoul;—emmené en Angleterre par sa mère Ogive; tient une cour plénière à Laon.
LOUIS L'AVEUGLE;—empereur, a pour régent en Provence
Hugues;—cousin germain de Raoul; sa mort.
LOUIS, prétendu fils de Raoul.
LOUP AZNAR, seigneur gascon. Prête l'hommage à Raoul en 932;—aurait été seigneur de Comminges;—reconnaît le roi Raoul.
LYON. Monnaie de Raoul.
LYONNAIS. Domaines de l'évêché de Reims;—chartes de cette région montrant que Raoul peut y avoir été reconnu.
M
MABILLE, historien. Son opinion sur le transfert du duché d'Aquitaine à la maison de Poitiers.
MABILLON. Expertise faite par lui.
MÂCON. Comté; début du règne de Raoul dans ce pays;—Saint-Vincent,
cartulaire.
MAINE, pays cédé par Hugues le Grand aux Normands; appartenait à
Robert Ier;—pays disputé entre l'Anjou et la Normandie.
MANASSÈS, comte de Dijon;—père de Gilbert et Walon;—frère de
Rainard, vicomte d'Auxerre;—lutte contre Rögnvald;—a pour fils
Gilbert; ennemi du roi Robert Ier.
MANS (LE), voy. LE MANS.
MARCHE D'ESPAGNE. Voy. ESPAGNE.
MARMOUTIER, abbaye. Diplôme de Raoul en sa faveur, confirmant ceux de Charlemagne, Louis le Pieux, Charles le Chauve et Eudes.
MATHILDE, fille de Louis d'Outre-Mer. Épouse Conrad le Pacifique.
MEAUX. Monnaie de Raoul.
METZ. Reconnaît Raoul;—l'évêque Guerri décide Raoul à marcher sur
Saverne;—Witger, évêque;—évêché donné par Henri Ier à Bennon.
MONTIÉRAMEY, abbaye. Cartulaire.
MEUSE, fl.;—traversée par Charles le Simple;—Raoul s'avance jusque sur ses bords.
MILON, évêque de Châlons;—excommunié par Artaud.
MOISSAC, abbaye. Chartes.
MONNAIES de Raoul. Mons Calaus, lieu identifié avec Chalmont
(Seine-et-Marne, arr. de Melun, comm. de Fleury-en-Bière).
Mons Herberti, voy. MONT-HÉBERT.
MONTDIDIER, voy. ROBERT DE MONTDIDIER.
MONT-HÉBERT, lieu dit près de Laon. Herbert II de Vermandois y aurait été pendu.
MONTIÉRENDER, monastère;—moines en fuite.
MONTOLIEU, abbaye. Diplôme de Raoul en sa faveur.
MONTREUIL-SUR-MER. Héloin y est assiégé par Hugues le Grand et
Herbert II;—voy. HÉLOIN DE MONTREUIL.
MONT-SAINT-JEAN, forteresse prise par Rainard, vicomte d'Auxerre,
puis reprise par Raoul.
MONTAGNE-NORD, château des comtes de Laon. Pris et détruit par
Herbert II;—Roger de Laon y rentre;—Arnoul de Flandre l'en
dépouille.
MOUZON. Pris par Boson; repris par Herbert II.
N
NAMUR, Belgique. Limite des domaines d'Herbert II
NANTES, Comté. Cession faite par Robert à Rögnvald et aux Normands
de la Loire non exécutée.
NARBONNAIS. Possessions de l'abbaye de Montolieu situées dans ce
pays.
NARBONNE. Chartes constatant l'interrègne;—vicomté.
NAVARRE. Limite de la France, au sud.
NEVERS. Assiégé par Raoul, livre des otages; occupé par
Affré;—Geoffroy comte;—monnaie de Raoul.
NÎMES. Chartes constatant l'interrègne;—chronique.
NOAILLÉ. Abbaye.
NOGENT. Monnaie de Raoul.
NORMANDIE. Reste soumise à Charles;—envahie par Raoul.
NORMANDS. Assiègent Tours;—ceux de la Loire obtiennent une partie de la Bretagne et le pays de Nantes;—battus à Argenteuil par Richard le Justicier;—fidèles à Charles le Simple;—répondent à l'appel de ce dernier—ceux de la Seine donnent des otages et concèdent la paix moyennant un tribut;—les mêmes aidés par ceux de la Loire; avantages obtenus par eux;—leur lutte contre les troupes de Raoul et les Bourguignons à Chalmont;—rompent le traité de 924; rappelés par une diversion à la défense de leurs foyers; poursuivis et harcelés par Helgaud de Ponthieu;—Raoul prend sa revanche contre eux;—concluent un accord avec Hugues le Grand;—leur défaite à Eu;—ravagent le Porcien; leur flotte ravage les côtes du Boulonnais; envahissent l'Artois;—se font acheter la paix;—envahissent l'Aquitaine, pénètrent en Limousin, nattas par Raoul au lieu dit Ad Destricios;—en lutte contre les Bretons; massacrés par ceux-ci avec leur chef Félécan;—ceux de la Loire repoussés par les habitants du Berry et de la Touraine;—vaincus par Raoul.
NOYON. Évêque;—résiste aux attaques des Normands;—la mort de
l'évêque Airard, suivie de la brise de la ville par le comte
Alleaume; sa délivrance; Gaubert évêque;—environs pillés par
Eudes, fils d'Herbert II.
O
ODALRIC, archévêque d'Aix-en-Provence. Chassé de son siège par les Sarrasins, devient vicaire du diocèse de Reims et reçoit l'abbaye de Saint-Timothée avec une prébende de chanoine.
ODIN, dieu scandinave.
ODORAN. Chronique. OGIVE, reine de France, fille d'Édouard Ier l'Ancien et femme de Charles le Simple;—passe directement de Lorraine en Angleterre.
OISE, riv. Les grands campent sur ses bords;—traversée par les Normands en 923;—ses rives défendues par Hugues et Herbert II contre les Normands;—Herbert II campe sur ses bords;—sur ses rives un accord est conclu entre Herbert II et Raoul.
ORLÉANS. Forêt traversée par Rögnvald;—églises dotées par
Raoul;—monnaie de Raoul.
OTTON Ier, roi de Germanie. Succède à son père Henri
Ier;—synchronisme de son règne.
OTTON, fils de Ricoin, ennemi personnel de Raoul, passe du côté
d'Henri Ier de Germanie;—jure fidélité à Raoul.
OTTON DE BOURGOGNE, à la cour royale.
P
PARIS. Raoul y est reconnu;—sa flotte doit coopérer à l'attaque du camp normand;—Hugues y séjourne;—monnaie de Raoul;—comté.
PARISIS, pays. Les habitants attaquent les Normands de la Seine.
PARTAGES germaniques, encore appliqués sous Louis le Bègue.
PAVIE. Brûlé par les Hongrois.
Pecunia collaticia. Impôt levé en France pour acheter la paix aux Normands.
PÉPIN, fils de Bernard d'Italie, père d'Herbert Ier de Vermandois.
PÉRIGORD, Comté;—pillé par les Normands.
PÉRONNE. Charles le Simple y est enfermé;—remis par Raoul à Herbert II;—pris par Herbert II;—Charles le Simple y est transféré de Saint-Quentin;—Charles le Simple y meurt captif; est enseveli à Saint-Fursy;—attaqué sans succès par Raoul, Hugues le Grand et Gilbert de Lorraine;—reste en la possession d'Herbert II;—approvisionné par Herbert II;—assiégé par le roi de France; le Cignorum Mons, Cygnophum, Mont-des-Cygnes, Saint-Fursy;—Charles le Simple y meurt.
PFEDDERSHEIM, dans le pays de Worms.
PLECTRUDE, femme d'Allard, fidèle de Raoul.
POISSY. Monnaie de Raoul.
POITIERS. L'évêque Frotier II reconnaît Raoul;—Saint-Hilaire;—Saint-Cyprien, cartulaire;—Sainte-Radegonde;—le comte Èbles, fils de Renoul II, n'hérite pas de son père, du titre de duc d'Aquitaine;—comté.
POITOU, pays hésitant entre Charles le Simple et Raoul.
PONTHIEU. Comté.—Le comte Helgaud harcèle les Normands.
PONTHION-SUR-L'ORNAIN, fisc royal, rendu par Raoul à Charles le
Simple.
PORCIEN, pays ravagé par les Normands.
POUILLY, localité en Bourgogne.
PROVENCE. Boson, roi;—indépendante sous Boson;—Hugues, régent pour Louis l'Aveugle; Raoul y confirme les biens de Saint-Martin d'Autun;—Hugues d'Italie y fortifie son autorité;—Hugues d'Italie cède à Rodolphe II ses droits sur ce pays; Boson y domine à cause des comtés d'Arles et d'Avignon.
PROVINS. Comté; Raoul y est reconnu.
PRÜM, abbaye. Diplôme de Charles le Simple;—annales.
PUY (LE), voy. LE PUY.
Q-R
QUERCY, pays.
QUIERSY-SUR-OISE. Capitulaire.
Quinciacum, villa dépendant de Saint-Germain d'Auxerre, enlevée par la reine Emma.
RAIMOND-PONS III, comte de Toulouse; reconnaît Raoul en 932;—disperse les Hongrois;—duc d'Aquitaine;—prête l'hommage à Raoul;—devient duc d'Aquitaine.
RAINARD, notaire du roi Raoul.
RAINARD, vicomte d'Auxerre, frère de Manassès de Dijon.
RAOUL, roi de France. Fils de Richard le Justicier; neveu de Rodolphe Ier, roi de Bourgogne jurane; neveu de Charles le Chauve; neveu de Boson, roi de Provence;—épouse Emma, fille de Robert Ier;—souscrit divers actes du vivant de son père; témoin dans un acte de 901; charte en faveur de l'église d'Autun;—s'intitule comte;—attiré par Robert dans le parti des révoltés contre Charles le Simple;—entre en France avec une puissante armée;—élu et couronné à Soissons;—diplômes pour Autun, Châlon et Langres;—reçoit l'hommage d'une partie des Lorrains;—flétri comme usurpateur dans des chartes de Brioude;—son pouvoir ducal, sa royauté;—reçoit Herbert II en Bourgogne, après la capture de Charles;—pénètre en Normandie;—menace d'envahir la Lorraine et force ainsi Henri Ier à se retirer;—reconnu roi à Toul;—reçoit l'hommage de Guillaume II d'Aquitaine et lui restitue le Berry;—confirme les biens d'un monastère en Viennois et Provence; ses prétentions possibles sur ces pays;—sa maladie; son pèlerinage à Saint-Remy; se rend à Soissons puis en Bourgogne;—confirme les donations faites par ses prédécesseurs à l'abbaye de Saint-Amand;—dirige le siège d'Eu;—concède à Herbert II l'administration intérimaire du temporel de l'archevêché de Reims;—grièvement blessé à Fauquembergue, regagne Laon;—se rend en Viennois;—son entrevue avec Charles le Simple;—sa victoire sur les Normands à Estresse;—prend Denain;—assiège et prend Reims;—reprend Laon;—prend Saint-Médard de Soissons; reçoit l'hommage de Raimond-Pons III, comte de Toulouse;—reconnu en Viennois et en Normandie;—sa mort;—son caractère.—Voy. pour le détail aux noms des matières.
RAOUL DE GOUY. Combat les Normands;—fils d'Héluis; sa mort.
RAOUL GLABER OU LE CHAUVE. Récit de l'élection de Raoul;—récit de la capture de Charles le Simple.
RATISBONNE. Saint-Emmeran; reliques de saint Denis.
RAZÈS. Possessions de l'abbaye de Montolieu situées dans ce pays.
REDON, abbaye. Cartulaire.
RÉGINON, chroniqueur;—son continuateur qualifie Robert de sacrilège.
REIMS. Archevêché.—Saint-Remy; Robert y est couronné;—synode réuni par Séulf prescrit pénitence aux vainqueurs de Soissons;—archevêché sous la dépendance d'Herbert II de Vermandois; Raoul est reconnu;—palais royal;—Raoul fait un pèlerinage à Saint-Remy et lui lègue presque tous ses biens;—vassaux de l'église, réunis par le roi;—église, archevêché;—les reliques de saint Remy et de sainte Vaubourg d'Attigny y sont apportées;—pris par Herbert II;—l'église a pour dépendance Coucy;—Herbert II s'y rend;—l'archevêché a des dépendances bourguignonnes;—Raoul y visite Charles le Simple;—Raoul essaie en vain de négocier avec les habitants, et finalement investit la place;—assiégé par Raoul, Hugues le Grand et Boson;—se rend à Raoul; Artaud y est consacré solennellement;—obituaires.
RÉMOIS. Opérations militaires dans ce pays;—Charles le Simple y séjourne.
REMY D'AUXERRE. A pour disciple Séulf.
RENNES. Comté.
RENIER Ier de Lorraine, père de Gilbert.
RENIER II DE HAINAUT, frère de Gilbert de Lorraine, se brouille
avec lui;—se réconcilie avec Gilbert.
RENOUL II, comte de Poitiers. Est en même temps duc
d'Aquitaine;—père d'Èbles Manzer.
RHIN, fl. Passé par Henri Ier.
RHÔNE, fl. Passé par les Hongrois.
RICHARD LE JUSTICIER, comte d'Autun, puis duc de Bourgogne. Victorieux des Normands à Argenteuil;—fils de Thierry d'Autun; épouse Adélaïde;—arrêt concernant Saint-Bénigne de Dijon;—sa mort;—son oeuvre;—son surnom.
RICHARD, comte, fils de Garnier de Sens, s'allie à Gilbert de
Dijon;—comte de Troyes, paraît dans un diplôme pour
Montiéramey;—en lutte contre Raoul.
RICHARD, prétendu comte de Ponthieu, à la cour royale.
RICHARD LE POITEVIN.—Son récit de la mort de Charles le Simple dérive de Flodoard.
RICHER, abbé de Prüm. Devient évêque de Liège.
RICHER, chroniqueur. Récit de la capture de Charles le Simple;—son récit de la fuite de Louis IV en Angleterre;—fait périr Rollon au siège d'Eu.
RICHILDE, impératrice, soeur de Richard le Justicier;—fille de
Thierry d'Autun; épouse Charles le Chauve.
RICOIN, tué à Verdun par Boson, frère de Raoul;—père d'Otton de
Verdun.
ROBERT LE FORT, père de Robert Ier, roi de France;—père
d'Eudes;—grand-père de Hugues le Grand.
ROBERT Ier, duc puis roi de France, fils de Robert le Fort; succède à Eudes et prête l'hommage à Charles le Simple; quitte la cour de Charles le Simple; paraît comme impétrant dans les diplômes de Charles le Simple;—ennemi de Manassès de Dijon;—parrain de Rollon;—cède la Bretagne et Nantes aux Normands;—beau-père de Raoul de Bourgogne;—aide Raoul à s'emparer de Bourges;—marquis de France; chef des révoltés contre Charles le Simple;—a une entrevue avec Henri Ier sur la Boer; obtient un armistice des Lorrains; rentre en France et congédie les Bourguignons; élu roi à Reims; couronné à Saint-Remy; ses partisans;—séjourne à Soissons; surpris par Charles le Simple, sa mort à la bataille de Soissons;—père de Hugues;—acte daté de son règne;—a pour chancelier Abbon de Soissons;—sa mort à Soissons;—conséquences de sa mort;—souvenir de sa mort.
ROBERT DE MONTDIDIER, nom épique de Robert Ier.
RODEZ. Chartes constatant l'interrègne.
RODOLPHE Ier, roi de Bourgogne.
RODOLPHE II, roi de Bourgogne puis d'Arles;—harcèle les Hongrois dans les Alpes;—obtient de Hugues d'Italie l'abandon de ses droits sur la Provence, et constitue ainsi le royaume d'Arles;—assiste à l'entrevue de Raoul avec Henri Ier sur les bords de la Chiers.
ROGER, archevêque de Trèves, refuse de reconnaître Raoul.
ROGER, comte de Laon. Partisan de Raoul;—intercède auprès de Raoul pour l'abbaye de Saint-Amand;—sa mort;—ses fils gardent fidèlement leur cité au roi.
ROGER DE LAON, fils du précédent. Son château de Mortagne assiégé et détruit par Herbert II;—investi de Douai par Hugues le Grand.
RÖGNVALD, viking, chef des Normands de la Loire. Appelé par Charles le Simple;—mécontent des promesses illusoires de Robert Ier; appelé par le roi Charles; se joint aux Normands de la Seine et passe l'Oise;—aide les Normands de la Seine; promesses de cession du comté de Nantes et de la Bretagne non réalisées;—exclu des négociations par les seigneurs français; cherche vengeance contre Raoul; son expédition en Bourgogne; parvient à traverser les lignes françaises et à s'échapper;—légende de son passage à Saint-Benoît-sur-Loire.
ROHAUT, tante de Charles le Simple, belle-mère de Hugues le Grand, abbesse de Chelles;—sa mort.
ROLLON. Son établissement en Neustrie;—se joint à Rögnvald et passe l'Oise;—négocie un armistice avec Hugues le Grand et Herbert II et concède la paix moyennant une indemnité;—prend des mesures pour défendre Eu;—sa conquête est menacée; sa mort à Eu d'après Richer;—prête l'hommage à Charles le Simple à Eu et y conclut une alliance avec Herbert II;—rend à Herbert II son fils Eudes; son entrevue avec Herbert II, Hugues le Grand et Charles le Simple.
Rothildis, voy. ROHAUT.
ROUEN.
ROUERGUE. Comté. Le comte Ermengaud ne reconnaît Raoul qu'en 932;—reconnaît la suzeraineté de Raoul;—Ermengaud prête l'hommage à Raoul. ROUMOIS, pays incendié par les Parisiens.
ROUSSILLON. Raoul y est reconnu.
ROYAUTÉ féodale. Son caractère.
ROME, ville;—forteresse prise par Hugues le Grand et Artaud.
S
SAINT-AMAND. Annales.
SAINT-BENOÎT-SUR-LOIRE. Raoul y est reconnu;—annales;—les Normands y pénètrent;—église;—les reliques de saint Benoît y sont déposées;—abbaye dotée par Raoul.
SAINT-BERCHAIRE, monastère.
SAINT-BERTIN, abbaye. Annales;—Arnoul de Flandre en devient abbé à
la mort de son frère Allou.
SAINT-CYPRIEN DE POITIERS, abbaye. Reçoit une donation de l'évêque
de Poitiers, Frotier II.
SAINT-DENIS, abbaye. Diplôme de Charles le
simple;—obituaire;—monnaie de Raoul.
SAINT-EMMERAN DE RATISBONNE, voy. RATISBONNE.
SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS. Diplôme de Charles le Simple;—obituaire.
SAINT-LOMER DE BLOIS, monastère. Reçoit de Raoul l'église
Saint-Lubin.
SAINT-LUBIN. Église concédée par Raoul à Saint-Lomer de Blois.
SAINT-MAIXENT.
SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS, monastère.
SAINT-PAUL, en Sénonais. Abbaye concédée par Raoul à son fidèle
Allard.
SAINT-QUENTIN. Charles s'y rend avec la députation d'Herbert II;—annales;—Charles le simple y est installé comme roi par Herbert II;—concédé par Herbert II à Ernaut de Douai dépossédé;—pris par Hugues le Grand;—Herbert reprend cette ville, mais Hugues le Grand la lui enlève presque aussitôt;—Gilbert se propose de reprendre la ville, mais y renonce;—Hugues le Grand refuse de restituer la ville à Herbert II; elle est prise et rasée par les comtes lorrains et saxons alliés d'Herbert II.
SAINT-REMY, monastère fortifié par Séulf.—Voy. REIMS.
SAINT-TIMOTHÉE, abbaye donnée par Herbert II à l'archevêque Odalric d'Aix.
SAINT-VAST, abbaye. Annales.
SAINTE-RADEGONDE, voy. POITIERS.
SAINTONGE, pays pillé par les Normands.
SANCHE-GARCIE, duc de Gascogne, paraît être beau-père de Loup
Aznar.
SARRASINS. Chassent l'archevêque d'Aix, Odalric, de son siège.
SAUCOURT. Victoire de Louis III sur les Normands.
SAUXILLANGES. Cartulaire.
SAVERNE, en Alsace. Raoul y assiège la garnison laissée par Henri Ier;—pris par Guerri, évêque de Metz, qui en détruit le château fort.
SAXE. Invasion hongroise dans ce pays.
SCARPE, riv.
SEINE, fl.—Son estuaire occupé par les Normands.
SENLIS. Évêque.
SENS.—Sainte-Colombe;—archevêché;—Gautier
archevêque;—l'archevêque Gautier couronne Raoul;—Historia
Francorum Senonensis;—Raoul y séjourne;—Raoul est enseveli à
Sainte-Colombe, auprès de son père et du roi Robert
Ier;—Sainte-Colombe hérite du trésor de Raoul;—Raoul est avoué de
Sainte-Colombe;—monnaie de Raoul.
SERVAIS (S.). Translation.
SÉULF. Devient archevêque de Reims;—reçoit des messagers de Charles le Simple;—archevêque de Reims; réunit un synode à Reims;—ne répond pas aux démarches de Charles;—fournit des contingents pour combattre les Normands;—couronne la reine Emma à Laon;—confère la prêtrise à Hugues de Verdun;—aide Hugues et Herbert II à défendre la ligne de l'Oise contre les Normands;—à Autun, près de Raoul;—obtient de Hugues de Provence la restitution de domaines épiscopaux sis en Lyonnais;—chargé par Raoul de négocier la paix avec les Normands;—disciple de Remy d'Auxerre; fortifie Saint-Remy de Reims;—sa mort.
SOISSONNAIS. Opérations militaires dans ce pays.
SOISSONS.—Robert y séjourne;—abbaye de Saint-Médard;—Raoul est couronné à Saint-Médard;—l'évêque Abbon, chancelier de Robert Ier, partisan de Raoul;—Abbon, évêque;—Raoul s'y rend;—Saint-Médard occupé par Raoul;—Saint-Médard a pour doyen Engrand qui devient évêque de Laon;—environs pillés par Eudes, fils d'Herbert II; Notre-Dame, abbesse; Saint-Pierre, chanoines;—Raoul y tient un plaid; une ambassade d'Henri Ier vient l'y trouver;—monnaie de Raoul;—bataille.
STAVELOT-MALMÉDY, abbaye. Chartes.
SUNIAIRE ou SUNIER, comte d'Urgel. Charte.
T
TAILLEFER, voy. GUILLAUME-TAILLEFER.
Tedalgrinus, évêque de Nevers. Reçoit des concessions du comte
Geoffroi de Nevers.
TÉOTOLON, archevêque de Tours. Accompagne Raoul au siège de
Château-Thierry.
TÉROUANNE ou THÉROUANNE;—occupé par Arnoul de Flandre.
THIBAUD, abbé de Sainte-Colombe de Sens. Emporte la couronne de
Raoul à la seconde croisade, et meurt en Orient.
THIBAUD LE TRICHEUR, comte de Blois. Paraît dans un diplôme de
Raoul;—son rôle lors de l'arrivée de l'empereur à Paris;—à la
cour royale;—sa prétendue autorité dans le conseil du roi Louis
IV.
THIERRY, comte d'Autun.
THIETMAR, historien.
THION, vicomte de Paris.—Charte.
TITRE de rex Francorum, Aquitanorum et Burgundionum pris par
Raoul dans ses diplômes.
TOSCANE, pays.
TOUL. Raoul y est reconnu roi, puis Henri Ier, en octobre 923.
TOULOUSE. Le comte Raimond-Pons III ne reconnaît Raoul qu'en 932;—comté; la suzeraineté de Raoul y est reconnue.
TOURAINE. Les habitants de ce pays repoussent les Normands.
TOURNAI. Comté. Acte de Raoul concernant ce pays;—Chroniques.
TOURNUS, abbaye. Hervé abbé;—obtient confirmation de ses dépendances sises en Chalonnais.
TOURS. Assiégé par les Normands;—chroniques;—Raoul y est reconnu et y séjourne;—Téotolon archevêque;—Saint-Martin: diplôme de Charles le Simple;—pancarte noire;—précaire souscrite par Hugues le Grand et la reine Emma;—Raoul s'y rend en pèlerinage; diplôme;—Raoul confirme ses possessions et privilèges.
TREDUIN, clerc noble, partisan d'Herbert II, pris et pendu à
Saint-Quentin par Hugues le Grand.
TRÈVES. L'archevêque Roger refuse de reconnaître
Raoul;—Saint-Maximin, annales;—l'archevêque appelle Henri Ier, en
Lorraine;—l'archevêque s'abstient de reconnaître
Raoul;—Saint-Maximin, charte.
TROSLY. Synode, affaire d'Isaac de Cambrai;—synode réuni par
Herbert II, malgré Raoul.
TROYES.—Raoul y est reconnu;—Anseïs évêque.
TULLE. Saint-Martin, abbaye réformée; Raoul y est reconnu;—chartes datées des années de Raoul;—le monastère reçoit le donjon royal d'Uxellodunum;—diplôme de Raoul pour cette abbaye.
TURENNE. Adémar vicomte fait approuver son testament par
Raoul;—maison.
U-Z
UNIZON, vassal de Raoul. Intervient en faveur de Saint-Symphorien
d'Autun.
UNSTRUTT, riv. Les Hongrois sont battus sur ses bords par Henri
III.
URGEL. Comté.
Uxellodunum, en Quercy. Concession du donjon royal au monastère de Tulle.
VABRES. Chartes constatant l'interrègne.
VAISON. Domaine de Saint-Martin d'Autun.
VARAIS, pays. Adélaïde de Bourgogne y possède des biens.
VELAY. Comté. Suit la politique du duc d'Aquitaine.
VENGEANCE privée, Droit en vigueur jusqu'au XVe siècle.
VERDUN. Partage;—reconnaît Raoul;—l'évêque Hugues succède à
Dadon;—Ricoin y est tué par Boson;—l'évêque Hugues remplacé par
Bernoin.
VERGY. Maison.
VERMANDOIS. Maison; alliée à Robert;—Raoul y est reconnu;—son hégémonie.
VEXIN normand. Pillé et incendié par les Parisiens.
VIENNE. Comté. Possédé par Charles-Constantin; Hugues d'Italie s'y
rencontre avec Raoul;—sous la domination de son archevêque puis de
Charles-Constantin; Raoul y est reçu comme suzerain par
Charles-Constantin.
VIENNOIS, pays. Raoul y confirme les biens de Saint-Martin
d'Autun;—sous la suzeraineté de Raoul;—Raoul s'y rend;—peut-être
en fut-il question à l'entrevue des bords de la Chiers;—acquis par
Raoul.
Viriliacum, localité enlevée par des Aquitains à Geoffroi de
Nevers; reprise par Raoul.
VITRY-EN-PERTHOIS, château de Boson. Pris par Herbert II;—rendu
par Herbert II a Boson;—repris par Boson.
VIVANT (S.). Vie.
VONCQ (Pays de). Pillé par les Normands.
Wadaldus, évêque d'Elne. Charte datée du décès de Charles le
Simple.
WALON ou GALON, châtelain de Château-Thierry; prête l'hommage à la
reine Emma;—sa conduite au second siège de Château-Thierry.
WALON, comte, fils de Manassès de Dijon. À Autun, près
Raoul;—neveu de Rainard d'Auxerre, assiège ce dernier dans
Mont-Saint-Jean.
WALON, évêque d'Autun.
WAULSORT. Chronique.
WIDUKIND, chroniqueur. Attribue à Hugues la capture de Charles.
WITGER, évêque de Metz.
WORMS (Pays de).
YVOIX. Henri Ier y séjourne.
ZÜLPICH, pris par Gilbert de Lorraine.
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS
CHAPITRE PREMIER. Robert duc de France et Raoul duc de Bourgogne.
CHAPITRE II. Les élections de Robert et de Raoul.
CHAPITRE III. La captivité de Charles le Simple, la guerre normande et la perte de la Lorraine.
CHAPITRE IV. La lutte contre Herbert de Vermandois. Première période.
CHAPITRE V. La lutte contre Herbert de Vermandois après la mort de
Charles le Simple.
CHAPITRE VI. La fin du règne.
CONCLUSION.
APPENDICE
Fragments inédits de l'Anonyme de Laon, concernant Herbert II, comte de Vermandois.