Roland Furieux, tome 3 : $b Traduction nouvelle par Francisque Reynard
NOTES DU TOME TROISIÈME
CHANT XXVI.
[1] Page 13, ligne 30. — On lisait le nom d’un Bernard… Le cardinal Bernard Divizio, da Bilriena, qui écrivit une comédie intitulée la Calandra.
[2] Page 22, ligne 7. — Telle devait être Pentésilée… Pentésilée était reine des Amazones. Elle était accourue au secours des Troyens assiégés par les Grecs, et combattit souvent contre Achille.
[3] Page 26, ligne 25. — Le jour où il fut victorieux dans le château où il courut de si grands périls. Voir Boïardo, Orlando innamorato, livre III, chant II.
CHANT XXVII.
[4] Page 49, lignes 12 et 13. — C’est ainsi que le Thermodon dut voir autrefois Hippolyte et ses compagnes… Fleuve de Cappadoce qui se jetait dans le Pont-Euxin, et sur les bords duquel habitaient les Amazones. C’est probablement celui que les cartes modernes désignent sous le nom de Thermeh.
[5] Page 54, ligne 8. — Brunel le lui avait volé devant Albraca. Voir Boïardo, Orlando innamorato, livre II, chant V.
CHANT XXIX.
[6] Page 103, ligne 2. — Invulnérable comme furent autrefois Cignus et Achille. Cignus, personnage mythologique. Il était fils de Neptune, et invulnérable comme Achille.
[7] Page 105, ligne 27. — Nouveau Bréhus sans pitié. Personnage des romans de la Table-Ronde, surnommé sans pitié.
CHANT XXX.
[8] Page 129, ligne 10. — L’oiseau blanc qui soutient Jupiter dans les airs, l’aigle. Arioste qualifie l’aigle d’oiseau blanc, parce que l’aigle qui figure sur les armoiries de la maison d’Este est blanc.
CHANT XXXI.
[9] Page 147, lignes 25 et 26. — Jusqu’à ce que le paresseux Arthur eût accompli son évolution. Une des étoiles voisines du pôle arctique. Le poète la traite de paresseuse, parce qu’elle se meut autour de l’horizon, avec plus de lenteur que les autres étoiles plus éloignées du pôle.
CHANT XXXII.
[10] Page 171, lignes 25 et 26. — Elle pensait souvent que Ethon et Piroïs étaient devenus boiteux. Noms de deux des quatre chevaux attelés au char du soleil.
[11] Page 191, lignes 10 et 11. — La potion enchantée qu’il avait bue jadis ne lui permettait d’aimer qu’elle. La mère d’Yseult avait préparé une boisson enchantée, afin que sa fille fût aimée de Mark, roi de Cornouailles, à qui elle l’avait destinée pour femme. Pendant que Tristan conduisait Yseult à son futur mari, il but par inadvertance, ainsi que la jeune fille, le philtre amoureux, et tous deux tombèrent éperdument amoureux l’un de l’autre. (Tristan, roman de la Table-Ronde.)
[12] Page 224, lignes 7 et 8. — Nous le nommons, nous, Presto ou Presteanni. Voici d’où provenait cette appellation : Marco Polo, et quelques autres anciens voyageurs, avaient écrit qu’il existait en Asie un empire dont le souverain s’appelait Preteianni et professait le christianisme. Jean II, roi de Portugal, ayant envoyé plusieurs personnes à la recherche du susdit empire, un de ses ambassadeurs s’arrêta sur la côte occidentale de la mer Rouge, et entendit parler de l’empereur d’Abyssinie. Comme on lui affirma qu’il était chrétien, qu’il portait la croix en main, et que tous les empereurs de cet État devaient prendre les ordres sacrés avant de monter sur le trône, l’envoyé du roi de Portugal crut avoir trouvé le Preteianni qu’il avait ordre de chercher en Asie. Sa relation passa pour vraie, et c’est depuis lors qu’on tenait l’empereur d’Abyssinie pour le véritable Preteianni, et qu’on regardait celui d’Asie comme n’existant pas.
CHANT XXXIV.
[13] Page 231, ligne 1. — Qui ressemblent par le courage à Calaïs et à Zéthès. Calaïs et Zéthès étaient fils de Borée et d’Oritie. Ils chassèrent jusqu’aux Strophades les Harpies qui souillaient les tables de Phinée, roi de Thrace.
CHANT XXXVI.
[14] Page 275, lignes 7 et 8. — Dans cette guerre où vous ornâtes nos églises de drapeaux enlevés aux ennemis. Arioste parle de la guerre entre Venise et les seigneurs d’Este, en 1509, dans laquelle le cardinal Hippolyte remporta la victoire du 22 décembre, dont il a déjà été question au Chant III. Après la bataille, Hippolyte fit suspendre dans l’église de Ferrare les drapeaux enlevés aux ennemis.
FIN DES NOTES DU TOME TROISIÈME