Souvenirs de Roustam, mamelouck de Napoléon Ier: Introduction et notes de Paul Cottin
M. Dubois descendit par le petit escalier dérobé qui donnait dans la chambre de l'Impératrice.
L'Empereur sortit du bain précipitamment: à deux, nous lui passâmes ses vêtements. Il courut, de suite, à l'appartement de l'Impératrice, et je l'y suivis, impatient aussi de voir ce qui s'y passait.
Il entra dans la chambre de Sa Majesté. Tous les grands officiers de la Couronne y étaient déjà rendus et se répandaient jusque dans le grand salon, dont les portes étaient ouvertes. Cela ressemblait à un jour de fête. Moi, j'étais dans le boudoir qui donnait dans ce salon et dont la porte était ouverte aussi.
Enfin, l'enfant vint au monde et l'Empereur dit à madame de Montesquiou[105] qui le recevait: «Madame de Montesquiou, qui est-ce que c'est?—Sire, vous le saurez tout à l'heure.» Et l'Empereur le prit dans ses bras avant que d'être arrangé, et le montra à tout le monde.
L'Empereur sortit dans le salon et dit: «Messieurs, dites qu'on tire deux cents coups de canon.»
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L'Empereur aimait beaucoup les enfants; il me demandait souvent des nouvelles de mon fils. Un jour, je le fis descendre avec moi dans la chambre de l'Empereur. Sa Majesté s'y trouvait. Elle lui dit aussitôt: «Eh bien, te voilà, bon sujet!» Il avait, à cette époque, quatre ans, il tutoyait tout le monde, et pas plus de timidité qu'on n'en a ordinairement à son âge. L'Empereur le fit placer dans l'embrasure de la fenêtre, et l'enfant se mit, aussitôt, à toucher à ses ordres et à le questionner sur cela.
L'Empereur lui dit: «On ne donne ces choses-là qu'à ceux qui sont sages. Es-tu sage, toi?» Il ouvre aussitôt de grands yeux et lui dit: «Regarde dans mes yeux, plutôt.—J'y vois qu'Achille est un fier polisson!»
Choqué malgré moi de ce qu'il tutoyait, je cherchai à lui faire signe, mais l'Empereur, s'en apercevant, lui fit me retourner le dos et l'enfant continua son babil mieux que jamais. L'Empereur lui dit: «Sais-tu prier Dieu?—Oui, lui dit-il, je le prie tous les jours.» L'Empereur lui dit: «Comment te nommes-tu?—Je m'appelle Achille Roustam. Et toi?» Je m'approchai et je lui dis: «C'est l'Empereur!—Tiens! c'est toi qui cours la chasse avec papa?»
Sa Majesté me dit: «Est-ce qu'il ne me connaît pas?—Sire, il a vu plus souvent Votre Majesté en habit de chasse; c'est pourquoi il la reconnaît moins, dans celui-ci.»
L'Empereur lui tira les oreilles, lui frotta la tête. L'enfant était enchanté et il semblait qu'il eût toujours beaucoup de choses à lui dire; mais Sa Majesté lui dit: «Il faut que j'aille déjeuner. Tu viendras me revoir.»
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Je couchais dans l'appartement de l'Empereur, dans le salon le plus voisin de sa chambre à coucher. On me dressait, tous les soirs, un lit de sangle. Dans le temps des conspirations, je m'étais imaginé de mettre mon lit en travers de sa porte.
Une nuit, l'Empereur, au lieu de me sonner, vint dans ma chambre et, en ouvrant la porte, se trouva arrêté par mon lit, et se mit à rire beaucoup de ma précaution. Le lendemain, il la raconta à tout le monde et dit: «Si l'on parvient à moi, ce ne sera pas de la faute à Roustam, car il s'est imaginé de barrer ma porte avec son lit!»
Mais, je le répète, ce n'était que dans les temps des conspirations. Ordinairement, je couchais au milieu du salon, lorsque le Grand Maréchal trouva plus convenable d'y faire une armoire contenant mon lit, qui se tirait en ouvrant les deux battants.
Ce fut à Saint-Cloud qu'elle fut construite et, dans un voyage que nous fîmes, le Grand Maréchal me montra cette nouvelle invention, en m'observant que ce serait plus propre et plus commode. Je me rendis à ces raisons et me couchai dans mon nouveau lit.
Le hasard voulut encore que l'Empereur vint me chercher. Ne voyant point de lit, après avoir fait le tour du salon, il vint à mon armoire. Suffoqué de colère, il me réveilla très-vivement. Je ne savais plus où j'étais, et la première pensée fut qu'un malfaiteur avait pénétré jusqu'à lui, et j'allais sauter en bas du lit pour le saisir, lorsque je reconnus l'Empereur qui m'accabla de reproches, disant: «Est-ce ainsi que tu me gardes? On m'abandonne!» Je le suivis dans sa chambre en cherchant à m'expliquer, mais il ne voulut pas m'entendre.
Ce ne fut que le lendemain, lorsqu'en me parlant de cet événement, il se mit à rire en disant qu'il m'avait fait une belle peur: «Il est vrai, Sire, j'en tremble, lorsque j'y pense encore. Je croyais qu'un malfaiteur s'était introduit dans la chambre de Votre Majesté ou qu'il voulait y pénétrer, et j'ai été au moment de vous saisir pour vous défendre.»
Il raconta cette catastrophe à l'Impératrice Joséphine, qui parut me plaindre, en disant: «Ce pauvre Roustam! Il est si attaché, et, depuis hier, tu lui as causé bien du chagrin!» Elle avait une si grande tendresse pour l'Empereur qu'elle affectionnait tous ceux qui lui portaient un véritable attachement. Elle en devenait la protectrice. Elle redressait souvent les injustices et adoucissait l'Empereur dont le caractère était assez violent. Je lui dois de n'avoir pas été parfois éloigné de l'Empereur.
Cependant, on est parvenu à m'empêcher de monter à la parade: je n'étais là d'aucune utilité, il est vrai. Ce n'était, pour ainsi dire, qu'un service d'honneur, mais enfin, depuis tant d'années je l'accompagnais partout et je tenais à ce qu'on n'empiétât pas sur mes droits, de manière que je me plaignis à l'Empereur de ce qu'on ne voulait pas que je montasse à la parade. Il me dit: «Ne les écoute pas et montes-y toujours.» Il donna l'ordre très-impérativement et on ne lutta pas. À quelque temps de là, on me dit qu'il y avait plusieurs chevaux malades, et, ensuite, on me donna à entendre que j'employais inutilement des chevaux. Je dus céder, ne voulant pas importuner l'Empereur par de nouvelles plaintes; d'ailleurs je me flattais qu'il se plaindrait de mon absence, mais il ferma les yeux là-dessus, et ne m'en parla pas.
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On fit les mêmes tentatives au couronnement, mais vainement.
L'Empereur avait commandé deux beaux habits, qui furent exécutés par deux brodeurs différents, et tous deux plus brillants l'un que l'autre. Un soir, il me fit appeler au salon, au milieu de plusieurs grands personnages et me donna un poignard enrichi de brillants. Tout m'annonçait que je devais être du cortège et j'étais loin de penser qu'on cherchât à s'y opposer. J'étais donc dans une parfaite sécurité, lorsqu'un jour j'allai m'informer à M. de Caulaincourt du cheval qu'il me destinait. Il me dit affirmativement que je ne montais pas; que, d'ailleurs, j'aille m'en informer au Grand Maître des Cérémonies[106], qui me répondit qu'il n'y avait pas de place et que je m'adresse à l'Empereur; c'était Sa Majesté qui avait désigné les places.
Je choisis l'heure du dîner pour demander à l'Empereur la permission d'être du cortège. Il me répondit que, sans doute, c'était son intention, et qu'il m'autorisait à aller auprès du Grand Écuyer lui demander un beau cheval, mais il persista à me dire qu'il ne pouvait m'assigner une place. Enfin, je pris le parti d'implorer l'appui de l'Impératrice, craignant de fatiguer l'Empereur. Elle a eu la bonté de me dire qu'elle en parlerait à Sa Majesté et que je me trouve au salon en sortant du dîner. Au moment où l'Empereur prenait son café, je m'y rendis. En m'apercevant, il me dit: «Eh bien? que veux-tu?» L'Impératrice prit la parole et lui dit: «Ce pauvre Roustam a bien du chagrin; on veut l'empêcher de te suivre à Notre-Dame; lui qui a partagé tes dangers, il est bien juste qu'on lui donne cette récompense!»
L'Empereur me dit: «As-tu un beau costume?»
Je lui observai que j'en avais même deux. Il me dit: «Va t'habiller, que je te voie!» Je me rendis, l'instant d'après, à ses ordres, et brillant comme un soleil. Il trouva, ainsi que l'Impératrice, mon costume superbe et fit appeler M. de Caulaincourt, à qui il donna l'ordre de me donner un cheval et, sur l'objection qu'il lui fit qu'on ne pouvait me désigner une place, parce que, dans les anciens cortèges, il n'y avait point de Mameloucks, l'Empereur lui répondit: «Il sera partout.» Et j'eus le bonheur, le lendemain, d'accompagner l'Empereur, plus satisfait encore en raison des obstacles qu'on avait élevés.
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C'est un garçon de garde-robe qui, pendant trois jours, portait, pour les briser, les souliers et les bottes de l'Empereur. Il s'appelle Joseph.
L'Empereur était à Paris (1811). Le cordonnier s'appelait Jacques. L'Empereur était à sa toilette. Son valet de chambre, son médecin étaient là: «Voyez, Monsieur, prenez ma mesure.—Oui, Monsieur, vous serez content.—Combien me faites-vous payer ces souliers?—Douze francs, Monsieur, cela n'est pas cher!—Comment, pas cher? Très-chers, des petits souliers!—Aux autres pratiques treize francs, mais pour conserver votre pratique, douze francs.»
Le cordonnier sort, et l'Empereur dit: «Comment s'appelle ce gaillard-là? C'est un vrai Français.» Les souliers n'allant pas mieux, on eut recours à un garçon de garde-robe qui les brisait.
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Smorgoni[107], ville polonaise en réputation pour apprivoiser les ours, dans la retraite de Russie.
Sa Majesté arriva dans cette ville, appuyé sur un grand bâton. Il faisait un froid épouvantable: les chemins étaient tellement couverts de neige et de glace, qu'on ne pouvait pas se servir de voitures.
Une heure après son arrivée, il me dit: «Roustam, dispose tout dans ma voiture. Nous allons partir. Tu demanderas à Méneval de l'argent autant comme il pourra t'en donner.» M. Méneval me donna 60,000 francs en or, que je plaçai dans le nécessaire de Sa Majesté[108]. Je partageai la somme en trois: un tiers dans un compartiment, un autre tiers dans une chocolatière en vermeil, et le reste en rouleaux dans le double fond. Je fermai le nécessaire, dont je gardai la clef, et je le mis dans la voiture. Durant le voyage, ce fut le Grand Écuyer qui paya la dépense des chevaux. Je mis aussi quelques provisions dans la voiture, mais elles ne nous servirent pas, tout était gelé et les flacons brisés.
Lors de notre départ, tout le monde parut inquiet et me demanda ce que venait de me dire l'Empereur.
Enfin, nous partîmes à neuf heures du soir, escortés de trois escadrons de la Garde[109].
L'Empereur avait, dans sa voiture, le Grand Écuyer. Le maréchal Duroc était dans un traîneau, avec Lobau. Moi, devant la voiture avec Wonsowitch, officier polonais, qui servait d'interprète à l'Empereur. Nous arrivâmes fort tard au premier relais[110]. Un tiers de l'escorte était restée en arrière. Je descendis pour un besoin, j'aperçus une lumière dans une cabane, tout près de moi. J'entre pour allumer ma pipe, je vois quelques personnes couchées sur la paille, je reconnais un officier de la gendarmerie de la Garde, qui parut tout étonné de me voir, et me dit: «Par quel hasard?» Je lui dis que l'Empereur était là: «Quel bonheur, me dit-il, qu'il ne soit pas arrivé plus tôt! Il y a une heure, que les Cosaques étaient ici. Ils ont fait un hourra sur le village.» Je remontai et nous voilà en route, suivis seulement de quelques Polonais, des débris des trois escadrons. Les chevaux tombaient et, par conséquent, les cavaliers avaient été démontés, et au second relais nous n'en avions plus.
Nous gagnâmes Vilna. L'Empereur en traversa les faubourgs. Il y avait une maison à un quart de lieue de cette ville[111], sur la route de France.
L'Empereur s'y arrêta et demanda le duc de Bassano, qui se trouvait en ville. Il arriva un instant après et resta une grande heure avec l'Empereur, qui mangea un morceau, car on n'avait fait aucun usage des provisions qui étaient dans la voiture. M. Maret fit venir six de ses chevaux et son postillon pour conduire Sa Majesté. Nous arrivâmes à Kovno, au point du jour, dans un hôtel tenu par un Français. On fit un grand feu et un bon déjeuner pour l'Empereur. Nous commencions à respirer, mais nous repartîmes bientôt. Le premier endroit où nous nous arrêtâmes fut un petit bourg où l'Empereur déjeuna et fit sa toilette. Je m'étais précautionné de trois rechanges. Je laissai donc le linge sale à l'auberge et le donnai, ne voulant pas m'en charger, à la maîtresse d'hôtel de l'auberge. Aussitôt, tout le monde s'en partagea les morceaux.
Sa Majesté me dit de donner de l'argent à Caulaincourt, et j'allai chercher la chocolatière. Je lui demandai combien il voulait. L'Empereur la prit alors et en versa le contenu dans le chapeau du Grand Écuyer, que je priai de prendre connaissance de la somme. Celui-ci la versa sur une table et la compta.
Nous quittâmes les voitures, que nous laissâmes dans cet endroit, et nous prîmes des traîneaux.
L'Empereur monta dans un traîneau couvert, avec le Grand Écuyer, le maréchal Duroc dans un autre avec l'officier polonais, et moi dans un troisième avec le général Lefebvre-Desnouettes. Celui de l'Empereur allait beaucoup plus vite, et nous restâmes en arrière d'une demi-journée. Mais l'Empereur, à son arrivée, fit écrire, par le Grand Écuyer au Grand Maréchal, pour que, dès la réception de sa lettre, il fit le nécessaire pour faire rejoindre Roustam le plus tôt possible, ainsi que Wonsowitch.
Le Grand Maréchal nous fit alors donner un traîneau plus léger, mais nous ne pûmes quand même arriver que le lendemain à Varsovie, où nous retrouvâmes Sa Majesté. L'Empereur y déjeuna et reçut les autorités, entre autres l'archevêque de Malines.
Nous partîmes, toujours en traîneau, pour Posen. Nous y descendîmes dans un hôtel où l'Empereur reçut de nouveau les autorités.
M'apercevant, le maire me dit: «M. Roustam, vous avez la figure gelée!» Je ne m'en étais pas aperçu. De suite, il envoya chercher un flacon de liqueur qu'il me donna, me conseillant de m'en frotter deux ou trois fois par jour, et d'éviter surtout de m'approcher du feu. J'étais effrayé et en fis usage de suite. Ma peau devint jaune comme du safran, quoique l'eau fût très-claire. Quand je parus devant l'Empereur, Sa Majesté s'écria; «Qu'as-tu donc, Roustam? Quelle horreur!» Je lui dis alors que j'avais eu le visage gelé. Il me recommanda également de ne pas approcher du feu, ajoutant que le nez me tomberait.
L'Empereur fit sa toilette et reçut le roi de Saxe, qui lui fit observer qu'il voyagerait plus confortablement dans ses voitures, mais l'Empereur lui répondit que le traîneau lui permettait de voyager beaucoup plus vite. Le roi ajouta: «Ce pauvre Roustam a la figure toute abîmée!»
Quelques heures après, nous vîmes arriver tous ceux qui étaient restés en arrière, c'est-à-dire le Grand Maréchal, Lefebvre-Desnouettes, l'officier polonais, etc.
Nous partîmes pour Erfurt en passant par Dresde où M. de Saint-Aignan[112] était ambassadeur. L'Empereur lui fit dire de lui envoyer sa voiture à Erfurt, où l'Empereur s'arrêta, fit sa toilette et dîna.
Ensuite, M. de Saint-Aignan vint l'y rejoindre avec sa voiture.
L'Empereur y monta avec le Grand Écuyer, et nous partîmes pour Paris.
À Mayence, nous rencontrâmes M. de Montesquiou, officier d'ordonnance de Sa Majesté. L'Empereur lui dit: «Vous voilà, Montesquiou! Vous ne vous êtes guère dépêché!—Pardon, Sire, mais, par ce froid et le manque de chevaux…—Allons, il n'y a pas de mal à cela, nous voyagerons ensemble.»
À notre arrivée à Meaux, la voiture de Sa Majesté cassa. On prit donc le cabriolet du maître de poste, dans lequel l'Empereur monta avec M. de Caulaincourt, et me recommandant de monter dans une autre voiture, avec tous ses papiers.
Arrivés devant la grille des Tuileries, le factionnaire s'opposa à notre entrée et l'Empereur lui dit: «Comment, coquin, tu ne veux pas me laisser rentrer chez moi?» Il lui tira les oreilles. Enfin, il finit par le reconnaître[113].
Le soir, je déshabillai Sa Majesté. Aucun de ses valets de chambre n'était arrivé; il me dit alors: «Repose-toi quelques jours, Roustam, et dis à ton beau-père de venir près de moi.»
Le lendemain, en faisant sa toilette, Sa Majesté lui dit: «Roustam doit être bien fatigué; il faut qu'il ait une santé de fer!» Deux jours après, je repris mon service et je descendis, le matin, à sa toilette. Corvisart était présent: mon nez était devenu noir comme du charbon.
L'Empereur dit à M. Corvisart de me visiter le nez et lui demanda s'il n'y avait pas de danger. Après un sérieux examen, Corvisart s'écria: «Non, Sire, puis d'ailleurs, s'il tombe, nous le rattacherons!»
V
Ulm.—Nouveau danger couru par l'Empereur.—Mort du colonel Lacuée.—Construction de ponts sur le Danube.—L'île Lobau.—L'Empereur fait sa toilette en plein air.—Essling.—Mort du maréchal Lannes.—Douleur de Napoléon.—Ebersdorf.—Mon turban blanc sert de point de mire à l'ennemi et manque faire tuer l'Empereur à mes côtés.—Les cerfs de l'île Lobau.—Masséna blessé.—Wagram.—La voiture de Masséna traversée par un boulet.—Campagne de Russie: de Moscou à Molodetchno.—Les vivres de l'Empereur pillés par ses soldats.—Mot de lui à ce sujet.—L'Empereur et le maréchal Berthier.
À la bataille d'Ulm, l'Empereur était au milieu des balles et de la mitraille. Il était dans le plus grand danger. Le roi de Naples et le prince Berthier viennent prendre la bride de son cheval pour le faire éloigner du danger, en lui disant: «Sire ce n'est pas la place de Votre Majesté.» L'Empereur dit: «Ma place est partout. Laissez-moi tranquille. Murat, allez faire votre devoir.»
C'est le même soir, avant la bataille, que j'ai vu M. Lacuée[114], que j'ai connu beaucoup. Il avait quelque amitié pour moi.
Lacuée, colonel, était naguère aide-de-camp de l'Empereur. Grand, maigre, sec, figure intéressante. Avait été ami de Moreau et lui faisait des visites. De là sa disgrâce. De là son grade de colonel d'infanterie. C'est le matin de la bataille d'Ulm que Roustam le vit. L'Empereur passa devant le régiment, ne dit rien au colonel. Mais Roustam le regarde et le colonel s'avance: «Eh bien, colonel, vous nous avez quittés?—Mon cher Roustam, je me ferai connaître aujourd'hui à l'Empereur, vu que je me ferai tuer!»
Son régiment, corps d'armée du maréchal Ney. Pont à traverser. La bataille était à peine engagée. Le régiment de Lacuée était à la tête de pont. Le maréchal ordonne que le régiment s'empare du pont. Déjà le pont était traversé (ennemis autrichiens: commandant, le général Mack). À peine le pont passé, Lacuée est atteint d'une balle au milieu du front.
Le lendemain, Mack est blessé. L'Empereur, logé dans une abbaye, veut voir défiler les prisonniers.
Il était à une heure d'Ulm. Il charge Caulaincourt de choisir un paysan pour lui faire connaître le pays en se rendant à Ulm. Le paysan monte, mais un quart d'heure avant d'arriver, on s'aperçoit qu'il est étranger. Fureur de Caulaincourt qui fait administrer vingt-cinq coups de bâton au paysan. Indignation de Duroc, etc.
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L'Empereur arrive à Schoenbrunn. Les ennemis avaient brûlé les ponts de Vienne, sur le Danube. L'Empereur va visiter Ebersdorf, petit bourg sur le Danube. Il donne des ordres pour construire des ponts sur le Danube, en face d'Ebersdorf. L'Empereur, partant de Schoenbrunn, visitait tous les jours les travaux. Deux branches du Danube; deux ponts jetés dessus. Puis, île de Lobau. Puis un petit bras pour gagner la plaine. La bataille était engagée. Les Autrichiens ayant rompu des moulins et jeté à l'eau, ces moulins voguant rompirent nos ponts, et pas la moitié de notre armée était passée!
La veille, deux jours avant la bataille, l'Empereur quitte le quartier général et couche à Ebersdorf. Bataille engagée. L'Empereur était passé en personne avec ses aides-de-camp et faisait partie du tiers de l'armée.
Essling, où était le tiers de l'armée. On vient dire à l'Empereur que le pont est rompu sur le grand bras du Danube. L'ennemi nous repousse à travers les bois, sur la petite branche du Danube. L'Empereur traverse le petit pont et revient dans l'île de Lobau, seul avec ses aides-de-camp.
Tout le long de l'île, formidable artillerie, en cas de défaite (trente pièces).
Arrivé dans l'île, il prend fantaisie à l'Empereur de faire sa toilette en plein air: M. Jardin, son piqueur, portait, derrière son cheval, tout le linge dont l'Empereur pouvait avoir besoin. Il s'asseoit par terre et nous l'habillons complètement. En ce moment, un aide-de-camp du général Dorsenne vient demander des munitions: «Dites-lui que je n'en ai pas. Tout ce qu'il fera sera bien fait.»
Quelques instants après, l'Empereur étant sous un gros arbre, des sapeurs traversent le petit pont, portant le maréchal Lannes, un genou fracassé, l'autre entamé, les bras nus, lui enveloppé dans un manteau. On le pose à cinquante pas du grand arbre. L'Empereur court, et, un genou en terre, se précipite sur son corps, l'embrasse et, sans rien dire, pose sa bouche sur son visage. Le prince de Neuchâtel prend un bras de l'Empereur, le maréchal Duroc, l'autre. On l'arrache de son corps et on le conduit sous l'arbre. (C'était à la brune). On transporte le maréchal Lannes à Ebersdorf; on le met dans un bateau pour traverser le Danube. Le vice-roi était de l'autre côté, à Ebersdorf. L'Empereur, pleurant, disait: «Ah! qu'ils me le paieront cher!»
L'Empereur, seul, avec un escadron polonais. Il avait dit à Dorsenne de tenir ferme.
Le soir, il monte à cheval, il va à la tête du pont brisé qui était sur le grand bras du Danube: arrivé là, tant de blessés sur le rivage, qu'on pouvait à peine passer. L'Empereur passe dans un grand bateau, conduit par les marins de la Garde, et arrive à Ebersdorf. Voilà la nuit. On fait retraite, et l'armée française passe le petit pont et vient prendre position dans l'île Lobau, où étaient les batteries.
L'Empereur va, le lendemain, voir Lannes, qui était à Ebersdorf.
En déjeunant, en dînant, en mangeant sa soupe, les larmes coulaient dans sa cuiller. Il mangeait seul avec Berthier. Nous sommes restés près d'un mois à Ebersdorf.
Pendant cet intervalle, l'Empereur visitait Lannes et un grand hôpital.
Il faisait distribuer un napoléon à chaque soldat et cinq aux officiers.
Plusieurs refusaient. Dans les autres maisons, où étaient des blessés,
Duroc allait porter les mêmes secours.
Le fameux pont était à peu près fait. Il passait à pied. Son entourage d'officiers l'ennuyant, il dit un jour: «Restez, je n'ai besoin que de Roustam et d'une lorgnette.»
Il faisait le tour de l'île, visitait l'armée de Dorsenne, qui attendait que le pont fût fini.
Un jour, à cheval avec l'empereur, dans l'île Lobau, au bord du petit bras du Danube (on avait ôté le petit pont), l'Empereur apercevait les factionnaires autrichiens. Il avait sa petite lorgnette qui était toujours dans sa poche, et regardait les positions de l'ennemi. Une balle siffle et frise les oreilles de l'Empereur: «Morbleu! c'est ton bonnet blanc qui nous trahit! Il faut une autre couleur!» Et comme la sentinelle rechargeait son arme: «C'est assez comme cela, camarade! Il fait chaud ici, partons.» Nous rentrons à Ebersdorf. Je vais à cheval à Vienne, pour acheter un turban de couleur. Depuis cette époque, dans toutes batailles, turban de mousseline obscure.
L'île Lobau pleine de cerfs et de daims. On les chassait, un jour (on faisait le pont): un cerf traverse l'eau et arrive, haletant, à Ebersdorf, dans la cour de la maison de l'Empereur. On le tire. (C'est le corps d'armée de Masséna qui était dans l'île de Lobau).
La veille de la bataille de Wagram, l'Empereur va dans l'île de Lobau, y fait placer sa tente, reçoit un plénipotentiaire, le fait dîner avec lui.
Lui, Berthier, Masséna et l'envoyé autrichien:
«Monsieur l'envoyé, dites à ceux qui vous envoient que, ce soir, à neuf heures (il en était sept), je passerai le Danube.» Au lieu de neuf heures, c'était huit.
L'Empereur avait dit à Masséna: «Vous êtes blessé. Vous resterez ici (il était tombé de cheval). Votre aide-de-camp vous remplacera.—Non, sire, je ne quitte pas mon poste. Je commanderai en calèche.»
On avait fait trois radeaux. À huit heures, commence le passage. Au très petit point du jour, l'Empereur passe, avec son État-major. C'est là qu'il me demanda son petit cordon noir, au bout duquel était un petit coeur en satin noir, qu'il mettait sur son gilet de flanelle, avant sa chemise, grand comme une pièce de trente sous.
Bataille de Wagram.—Au milieu de la journée, le feu était chaud. Masséna était en calèche à quatre chevaux. Ses domestiques n'en étaient pas très contents. Un cheval, derrière sa calèche. Il s'impatiente. Il descend. Au moment même, un boulet la traverse, à l'endroit même où il était assis.
Alors, il monte à cheval. Un étrier étant trop court, il se fâche contre son domestique; il donne un coup de cravache à son domestique, et celui-ci s'éloigne un peu. Un militaire passe. Il dit: «Mon ami, viens raccourcir mes étriers. Pose ton fusil par terre, et dépêche.» Dans ce moment, un boulet enlève l'homme. Et tout le monde de dire: «L'Empereur l'a bien nommé l'Enfant chéri de la victoire!»
* * * * *
14 septembre 1812. entrée à Moscou.—19 octobre, départ de Moscou.—Entré dans Moscou avec 90.000 combattants et 20.000 malades, il en sort avec plus de 100.000 combattants et laisse 1.200 malades.—Le 23 octobre, quartier général à Borowsk.—Le 24, l'Empereur était sur les bords d'un ruisseau et du village Ghorodinia, dans une cabane de tisserand, maison de bois, délabrée, infecte, à une demi-lieue de Malo-Iaroslavetz.—Danger que court l'Empereur: il est attaqué par des Cosaques. Rapp veut l'engager à s'écarter. Il tire son épée et attend les Cosaques.—Le 20 octobre, pleine retraite.—Le 28 octobre, à Mojaïsk.—À quelques lieues de Mojaïsk, la Kolotcha, rivière. Plus loin, la grande abbaye ou l'hôpital de Kolatskoe.—Le soir, la colonne impériale approcha de Gjatz. De Gjatz, l'Empereur gagna Viazma, en deux marches.—6 novembre. Hiver rigoureux. Pleine déroute.—De Gatz à Mikalewska, village entre Dorogobuj et Smolensk, rien de remarquable. On se défait de tout attirail.
Le 3 et le 4 novembre, l'Empereur avait séjourné à Slawkowo.—Le 5, à Dorogobuj.—Le 6, à la hauteur de Mikalewska, l'Empereur apprend la conjuration d'un général, à Paris. L'Empereur ne répond rien et entre dans une maison palissadée, qui avait servi de poste de correspondance.—Le 9 novembre, l'Empereur à Smolensk. Il s'enferme dans une maison de la Place-Neuve, et n'en sortit que le 14, pour continuer sa retraite.—Horrible disette.—Le 11 novembre, à cinq heures du matin, la colonne impériale quitte Smolensk.—Koritnia, à cinq lieues de Smolensk.—Krasnoï, à cinq lieues de Koritnia.—Lyady, à quatre lieues de Krasnoï.
À deux lieues à droite du grand chemin, coule le Borysthène.—L'Empereur à Koritnia, dans une misérable masure.—Le 17, l'Empereur à Lyady, à quatre lieues du champ de bataille.—Le lendemain, on quitte la vieille Russie.—19 novembre, Dombrowna, ville de bois.—20, Orsza. Le Dniéper, fleuve.—D'Orsza à Borizow.—Les 22, 23. Napoléon était dans la Tolotschin.—La Bérésina. C'est le 24 qu'il veut tenter le passage.—Studianka.—27, passage de la Bérésina.—L'Empereur à la tête de sa réserve à Brilowa.—Le 29, l'Empereur quitte les bords de la Bérésina.—L'Empereur arrive à Kamen.—Le 30, à Pleszenicky.—Le 3 décembre, à Molodetchno.—C'est là que l'empereur forme le projet de partir pour Paris.
Une journée après le passage de la Bérésina, le 30 novembre, à Pleszenicky, l'Empereur se disposait à manger, mais les soldats d'un régiment avaient pillé la cantine portée sur le dos de trois mulets qui suivaient toujours, portant, sur des paniers attachés aux selles, le vin et le pain ou le biscuit, et les provisions. Sur le dernier de ces mulets était le petit lit en fer qu'on dressait partout et qui était roulé avec un matelas, au travers d'un mulet.
Ces soldats, affamés par des marches continuelles, aperçoivent cette maigre caravane, qui s'achemine sous la conduite de trois gendarmes et de deux hommes de la bouche.
D'un oeil de convoitise, ils les voient passer. Mais la faim l'emporte, et les voilà pressant le pas en désordre et s'informant d'où viennent ces provisions et à qui elles sont destinées. Ils le savaient, et, de plus, ils pouvaient lire, sur la couverture, la destination de ces vivres… Mais, encore une fois, la faim!
«C'est à l'Empereur. N'y touchez pas!» Et déjà mille mains rapaces assaillaient les paniers: «L'Empereur n'ordonne pas qu'on meure; au surplus, à sa santé!» Et c'en est fait des provisions qui, du reste, ne firent qu'irriter davantage une faim mal assouvie.
L'Empereur excusa ses soldats; toutefois il voulut savoir à quel régiment ils appartenaient: «Un jour viendra qu'ils seront dans l'abondance, je les passerai en revue… Mais non, le reproche serait trop cruel: tel jour, vous voliez le pain de votre Empereur!»
* * * * *
Deux jours avant d'arriver à Smorgoni, à Molodetchno, l'Empereur, qui avait battu en retraite avec l'armée, résolut de la quitter. Il passait la nuit dans un misérable village à Molodetchno. J'étais dans la pièce voisine. J'entendis parler haut. C'était l'Empereur, gourmandant très-haut Berthier qui voulait le suivre: «Je vais en France parce que ma présence est indispensable.—Sire, depuis longtemps, Votre Majesté sait que je veux quitter le service: je suis vieux, emmenez-moi.—Vous resterez, avec Eugène et Murat.» Il insistait: «Vous êtes un ingrat… Vous êtes un lâche! Je vous ferai fusiller, à la tête de l'armée!» Et l'autre sanglotait.
Cette scène eut lieu le 3 décembre. Le lendemain, Berthier se résigna.
APPENDICES
QUELQUES PAGES DE L'ORTHOGRAPHE DE ROUSTAM
Il est né à Tiplise, à la capital de la Gorgi, fis de sier R… Honan, négotien, né le… (sic).
Deux ans après, sa néconce a été transporté à Aperkan, un assez fort ville en Herménien, païye natalle de son père. Onze anné après, il a été promené dans un des bien de son père, avec plusier cé camarade, qui été ataqué par plusier Tartare, pour amener avec eu dans leur paiy, et surrement pou le vendres. Plusier de cé camarade été prie par de cé brigand, et lui été échapé dans leur mens. R. R. été perdu, dans cet journé-là, six heure dans les bois, sans pouvoir trouvoire la route pour aller rejoindre sa mère, qu'il émé bien tendrement.
Au même moment, a rencontra un bûcheron dans les bois, qui a bien voulue de conduire auprès de sa mère, qui été dans un inquiétude mortelle, et il ne pas manquet le bucheron de recevoir un bons recompance de la par de sa mère.
Le nombres de famille de sieur R. Honan, est de deux fille et quatres garçons. R. R. été la cadette. Son père a fait un voyage avec cé deux fis, pou son commerce a Gonje, provance de Malique Magolume. Quelque moi après, l'empereur de Persanne a déclaré la guerre contres Abrahim-Kane, qui a été gouverneur de la province de Herménie.
Voilà la cause que R. R. a perdu tout sa famille.
Depuis ce temps là, pour les affairs d'intéré, mon père voulé de c'éloigner de Gonje, et amener avec lui mes deux frère Avack et Séiran et moi, mais j'été trop ataché à ma mère pour m'éloigner d'elle.
Quelque jours après, il acheta un voiture pour son voyage. Le mème jour, nous étions à diné, nous a questiona si nous somme contan de faire cest voyage. Mes frère disé que oui, moi je lui dit que non. Il m'a beaucoup questiona pour que je ne veux pas lui suivres. Je lui dit: «Quand j'été pitite, maman m'a bien soigné: elle ma randu toujours bien houreux. Comme je commance, à présent, êtres grand, je disire de mes tourner auprès d'elle pour lui consoler et la randres heureux, si je peu.»
Il a été fore mescontan que je voulées de quiter. Enfin, il n'a pas peut rien gagné sur moi, pour m'amener avec lui.
Il obliger de partir, avec mes deux frère, et il me lessa tout seul dans la ville de Gonje, sans paran et sans fortune.
La ville de Gonje, c'est un trais bons ville et bian riches. Cé là où on fait le pus grand commerce de sois et de caschemire de Perse.
Trois mois après, Abrahim-Kane a déclaré la guerres contre Malique Magolum, où je me trouvé dans la forreteresse de Gonje. Les peuples de la ville sont obliger de rantrer dans la forteresse. Je reste jusqu'à la dernier moment sans pourvoir de sortir dans la forreteresse. On rentrais bien, mais on lessé sortire personnes. Un jours où les mulés de Malique Mugolum sorté pour chercher les provision, je me suis fouré dans les gambe des mulés et je me suis sortie de force, de cest manierre-là, sans aucun dangé.
Quand j'été or la porte, je rencontrais deux personne de mon pay, et même ville. Je leur demandé si je pourais trouverre un aucasion pour m'en tourner auprès de ma mère. Il me dit oui, je conné plusier personnes qui von partier à deux houre de matin pour Aperkan, où j'avais lessé ma pauvres mère et mes deux seure, Mariane et Begzada.
Cé deux bons messier il me montrés la maison où son les voyagers. Je me suis rendue sur le champ; il mon trais bien aceuillies. Enfin, tout été convenue de partir à deux houre du matin. En atandant de la nuit, j'été dans un gardans, à côté de la ville, pour chercher quelque lagume pour ma nourriture, car j'avais rien à manger depuis quelque jours. Jai apersu, au lointin un troupeaux de mouton. J'été à la rancontres, pour demander un peut de lais ou de fromage, enfin je me suis aprocher du berger. Il me dit: «Qui tu veux?—Ce que vous vousdrois: un peut de lais ou de fromage, car voilà plusier jours que j'ai rien mangé.»
Il m'a beaucoup examina, en me demandan le nom de mon pay et celle de mes paran. Je lui dit mon nom et celui de mon père. Apresa m'a prie dans sé bras, m'a ambrasé du bons coeur, en me disan: «Je suis votres oncle! Voilà quinze anné que j'ai quité le pay.»
Je me trouvais, dans ce moment-là, bien houreux d'avoir trouvair un protecteur. Enfin, je lui demandé quelque provision, pour mon voyage que je devais faire à deux houre du matin. Il m'a donné deux gros pen et un quantité de rotie. J'ai mis tout sa dans un sac pour rejoindre la maison où été mes compagnon de voyage.
Mon oncle m'a demandé si je voulé rester avec lui jusque je soit plus grand, et j'irais rejoindre ma mère. Je lui dit: «Non, je vous le merci. Jé quité mon père et mes frère, pour rejoindre ma mère. Vous voyé bien que je ne puisse rester avec vous. Je suis sûre ma mère et bien inquète de moi, en particulier, car j'été son enfant gâtés, beaucoup plus que les autres.» Il a bien vu que je ne voulé pas rester avec lui. Il m'ambrasa. Je lui fait mes adieux, et je me suis rendu sur-le-champ, à la rondez-vous de voyagers, le coeur contan en espéran voir ma mère quelque jours après.
DOCUMENTS SUR LE CORPS DES MAMELOUCKS
Paris, le 21 Vendémiaire an X (13 octobre 1801).
Les Consuls de la République arrêtent:
Article premier.—Il sera formé un escadron de deux cent quarante
Mameloucks, de ceux venant d'Égypte.
Art. II.—L'aide de camp chef de brigade Rapp en aura le commandement. Il se rendra, à cet effet, à Marseille, pour l'organisation de cet escadron.
Art. III.—Le ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Le premier Consul.
Signé BONAPARTE.
Par le premier Consul, le Secrétaire d'État. Signé HUGUES B. MARET.
* * * * *
Paris, le 17 Nivôse an X (7 janvier 1802).
Au nom du peuple français.
Bonaparte, premier Consul de la République, arrête:
Article premier.—Il sera formé un escadron de cent cinquante
Mameloucks.
Art. II.—Cet escadron sera organisé comme un escadron de hussards. Il sera commandé par le chef de Brigade Rapp.
Art. III.—Les soldats et officiers seront tous pris parmi les Mameloucks, Syriens et Cophtes venant de l'armée d'Orient et qui ont fait la guerre avec l'armée française.
Art. IV.—Il y aura deux officiers français dont l'un sera chargé de l'administration de l'habillement, l'autre de la police et de l'instruction du corps; un quartier-maître français et deux secrétaires interprètes, un par compagnie, qui auront le traitement de caporal fourrier.
Art. V.—Leur solde et leurs masses seront réglées de manière à ce qu'ils ne coûtent pas davantage qu'un escadron de chasseurs de la Garde. À cet effet, on diminuera leur solde pour augmenter leur masse d'habillement.
Art. VI.—Il leur sera donné le même uniforme que portent les Mameloucks, et pour marque de récompense de leur fidélité à l'armée française, ils porteront le turban vert.
Art. VII.—Le Ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Le premier Consul. Signé BONAPARTE.
Par le premier Consul. Le secrétaire d'Etat. Signé HUGUES B.
MARET.
Le Ministre de la Guerre. Signé ALEXANDRE BERTHIER.
* * * * *
Paris, le 11 Germinal an X (1er avril 1802).
Les Consuls de la République arrêtent:
Il sera fourni, par les magasins d'armes de la République, à chaque sous-officier et cavalier de l'escadron des Mameloucks, un armement complet composé ainsi qu'il suit, savoir:
1 carabine.
1 tromblon.
2 paires de pistolets, dont une de ceinture.
1 sabre à la Mamelouck.
1 poignard.
1 masse d'armes.
1 lance pour une compagnie de lanciers non encore déterminée.
1 poire à poudre en corne pour amorcer, avec une baguette de fer.
Le Ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Le premier Consul.
Signe BONAPARTE.
Par le premier Consul, le Secrétaire d'État.
Signé HUGUES B. MARET.
Le Ministre de la Guerre.
Signé ALEXANDRE BERTHIER.
* * * * *
Paris, le 25 Germinal an X (15 avril 1802).
Les Consuls de la République arrêtent ce qui suit:
Article I.—Le corps des Mameloucks, créé par arrêté du 17 Nivôse dernier, sera composé d'un état-major d'officiers, sous-officiers ou artistes français de deux compagnies formant un escadron de Mameloucks.
Art. II.—L'état-major et les compagnies seront composés ainsi qu'il suit:
ÉTAT-MAJOR
Un chef de brigade.
Un capitaine chargé de l'administration de l'habillement
et police du corps.
Un quartier-maître.
Un officier de santé de 1re classe.
Un lieutenant instructeur.
Un adjudant sous-officier.
Un artiste vétérinaire.
Un trompette brigadier.
Un maître sellier.
Un maître tailleur.
Un maître bottier.
Un maître armurier.
Total: 5 officiers, 7 sous-officiers, artistes ou ouvriers.
COMPAGNIE
Un capitaine.
Un lieutenant en premier.
Un lieutenant en second.
Un sous-lieutenant.
Un maréchal des logis chef.
Quatre maréchaux des logis.
Un fourrier-interprète.
Huit brigadiers.
Deux trompettes.
Cinquante-neuf Mameloucks.
Un maréchal ferrant.
Total: 4 officiers, 76 sous-officiers ou Mameloucks.
Art. III.—L'habillement et l'armement du corps des Mameloucks seront ceux qu'ils portaient en Égypte. Ils seront montés comme les troupes légères, et pour marque de récompense de leur fidélité à l'armée française, ils porteront le cahouck vert et le turban blanc.
Art. IV.—Il sera payé, pour la première mise des officiers compris dans l'organisation ci-dessus, la somme de dix-huit cents francs, et celle de mille francs à chaque sous-officier et Mamelouck.
Art. V.—Il sera fourni, à chaque officier nouveau, deux chevaux, et un à chaque sous-officier et Mamelouck, du prix de six cents francs chacun.
Art. VI.—La solde et les masses seront payées à l'effectif d'après les revues de l'inspecteur et dans les proportions suivantes:
SOLDE
Au chef de brigade. 9600 fr.
Au capitaine chargé de l'habillement
et de la police. 4000 »
Au quartier-maître capitaine. 4000 »
À l'officier de santé. 3600 »
Au lieutenant instructeur. 2700 »
À l'adjudant sous-officier. 1200 »
À l'artiste vétérinaire. 1800 »
Au trompette brigadier. 700 »
À chaque maître ouvrier. 800 »
À chaque capitaine. 4000 »
À chaque lieutenant en premier. 2700 »
À chaque lieutenant en second. 2000 »
À chaque maréchal des logis chef. 1000 »
À chaque maréchal des logis ou fourrier 900 »
À chaque brigadier. 700 »
À chaque trompette ou maréchal ferrant. 650 »
À chaque Mamelouck. 450 »
MASSES
De boulangerie. 68 fr. 40 De chauffage, à quatre centimes par jour d'été, à huit centimes par jour d'hiver. Le double pour les sous-officiers. D'hôpital. 24 » De casernement. 24 » D'habillement. Deux cent soixante francs quarante centimes par sous-officier et Mamelouck. 260 fr. 40 À trois cent un francs quatre vingt quinze centimes par trompette. 301 fr. 95 D'entretien. 30 » De ferrage. 500 fr. 40 De remonte. 100 » De ferrage. 29 fr. 70
Art. VII.—Il sera, en outre, admis à la solde, les vieillards, femmes et enfants de familles mameloucks qui ont suivi, en France, leur parents formant les deux compagnies ci-dessus, dont l'état nominatif avec le tarif et leur solde est annexé au présent arrêté. Les enfants mâles feront le service de Mameloucks, lorsqu'ils auront atteint l'âge de seize ans, prescrit par l'arrêté du 7 thermidor an VIII. Alors ils recevront la première mise mentionnée dans l'Art. 3.
…………………..
Art. XVI.—Le nombre de chevaux du corps des Mameloucks qui auront droit aux masses de fourrages, remontes et ferrage, est réglé ainsi qu'il suit, savoir:
Pour le chef de brigade, 8.
Au capitaine chargé de l'administration, et de la police, 4.
À chacun des autres capitaines et lieutenants instructeurs, 3.
À chaque lieutenant, sous-lieutenant et officier de santé, 2.
À chaque sous-officier ou Mamelouck, 1.
Les maîtres tailleur, bottier et armurier ne seront point montés, ainsi que les enfants et les réfugiés.
Art. XVII.—Le Ministre de la Guerre donnera des ordres pour qu'il soit fourni, des arsenaux de la République, l'armement prescrit, aux sous-officiers et Mameloucks. Il en donnera aussi pour l'établissement des casernes et des corps de garde qu'ils doivent occuper.
…………………..
Art. XX.—Le ministre de la Guerre, le directeur de l'administration de la Guerre et du Trésor public sont chargés de l'exécution du présent arrêté.
Le premier Consul. Signé BONAPARTE.
Par le premier Consul, le secrétaire d'État. Signé HUGUES B.
MARET.
Le Ministre de la Guerre. Signé BERTHIER.
* * * * *
Du 25 Germinal an X (15 avril 1802).
Bonaparte, Premier Consul de la République.
Arrête que les officiers ci-dessous dénommés seront employés, chacun dans son grade, à l'escadron des Mameloucks.
PREMIÈRE COMPAGNIE
Ibrahim, capitaine.
Jean Renno, lieutenant.
Chahin, lieutenant en second.
Soliman, sous-lieutenant.
DEUXIÈME COMPAGNIE
Saloume Sahahoubé, capitaine.
Daoud Habaïby, lieutenant.
Elias Messad, lieutenant en second.
Abdallah Dasbonne, sous-lieutenant.
Les trois officiers composant l'état-major de l'escadron, sont:
Charles Delaitre, capitaine quartier-maître.
Édouard Colbert, capitaine adjudant-major.
Mareschal, lieutenant instructeur.
Mauban, officier de santé de 1re classe.
Le Ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Signé BONAPARTE.
* * * * *
Les Consuls de la République arrêtent:
Article premier.—Il sera accordé une somme de seize cents francs à chaque sous-officier et cavalier mamelouck, pour son équipement, habillement, harnachement, y compris l'achat du cheval.
Art. II.—Cette somme sera payée à l'effectif des hommes composant l'escadron, et d'après la revue de l'Inspecteur.
Art. III.—Les Ministres de la Guerre, des Finances et du Trésor public, sont chargés de l'exécution du présent arrêté.
Le premier Consul.
Signé BONAPARTE.
* * * * *
Les Consuls de la République arrêtent:
Article premier.—Il sera accordé une gratification de dix-huit cents francs à chacun des officiers de l'escadron des mameloucks.
Art. II.—Cette somme sera payée à l'effectif, d'après la revue de l'Inspecteur.
Art. III.—Les Ministres de la Guerre, des Finances et du Trésor public sont chargés de l'exécution du présent arrêté.
Le premier Consul.
Signé BONAPARTE.
* * * * *
MINISTÈRE DE LA GUERRE
Dépôt des réfugiés. Récapitulation de l'effectif au 1er avril 1811.
Réfugiés: 8 de 1re classe. — 18 de 2e — — 108 de 3e — — 297 de 4e — —- Réfugiés: 431 payés à Marseille. — 27 payés à Paris (1 à Corfou). —- Effectif: 458 ===
* * * * *
État nominatif des vieillards, femmes et enfants de familles mameloucks, réfugiées en France, avec le tarif du traitement qui leur est accordé.
10 mai 1811.
1. Abou Kralil, 1800. 2. Samain Ibrahim, 1800. 3. Couroulous, 900. 4. Anna Cousty, 900. 5. Abon Ebbé Ramalaoué, 900. 6. Joseph Caphtini, 900. 7. Ibrahim Samain, 900. 8. Ouardé, femme du capitaine Saloume, 900. 9. Marianna, femme du capitaine Ibrahim, 900. 10. Sarra, femme du lieutenant Daoud, 900. 11. Enné, femme de Samain Ibrahim, 900. 12. Sadda, femme d'Ibrahim Samain, 900. 13. Alloÿ, femme de Couroulous, 900. 14. Almas, femme d'Ibrahim Habaïby. 900. 15. Lucie, femme de Seliman, 900. 16. Marie-Anne, femme de Guirguès Elbateloy, 900. 17. Angélique, femme de Guirguès Koury, 900. 18. Marie, femme d'Anna Selladar, 900. 19. Madelaine, femme de Pierre Gayardelle, 900. 20. Zarra, mère d'Antoine et Pètre Ayache, 900. 21. Anna, femme de Joseph Hermany, 900. 22. Maria, négresse, 900. 23. Ouardé, fille d'Enné, 900. 24. Catherine, fille de Madelaine, 900. 25. Maria, fille de Tannos Zoumero, 450. 26. Céleste, fille de Madelaine, 900. 27. Maria, petite fille de Pillador, 450. 28. Michel, garçon d'Anna, 450. 29. Baptiste, garçon de Madeleine, 450. 30. Raol, garçon d'Ibrahim, 450. 31. Joseph, garçon d'Almas, 450. 32. lbrahim, garçon du chef d'escadrons Hamaouy, 450. 33. Habaïby, garçon du chef de brigade. 34. Ouardé, fille du chef d'escadron Hamaouy. 35. Chanine, fille du chef de brigade. 36. Mazonne, fille du même.
Résultat:
2 vieillards à 1.800 3.600 5 autres à 900 4.500 15 femmes à 900 13.500 2 filles à 900 1.800 3 autres à 450 1.350 4 garçons à 450 1.800 2 autres. 3 filles. ———- Total 26.550
Certifié conforme. Le Secrétaire d'État, Signé: HUGUES B. MARET.
Le ministre de la Guerre, Signé: ALEX. BERTHIER.
État nominatif des réfugiés égyptiens qui réclament la bienveillance du Premier Consul pour être compris à la suite de l'escadron des Mameloucks, avec le traitement qu'il voudra bien désigner ci-après.
Marie Solon, femme de Petro Sera, Mamelouck, mariée le 1er Nivôse an XI, n'a touché aucun traitement depuis son arrivée en France, 1 fr. 50.
Joseph Ibrahim, fils du capitaine Ibrahim, porté à la dernière solde, né à Melun le 20 nivôse an XI. 0 fr. 62-1/2.
Joseph, fils de Lucie, femme égyptienne réfugiée, portée à la demi-solde, né à Melun le 11 vendémiaire an XI, 0 fr. 62-1/2.
Hélène Baraka, égyptienne, femme du citoyen Dargevel. Elle réclame le traitement accordé aux autres femmes; elle n'en a touché aucun depuis son arrivée en France, pour elle ni pour son fils Théodore Baraka, 2 fr. 50.
Joubran Hamaouy, fils du chef d'escadron Hamaouy. Venant en France, il ne touchera son traitement que lors de sa présence à Melun. 1 fr. 50.
Izakarus, prêtre grec réfugié, ayant rendu d'importants services à l'armée française et ayant sauvé plusieurs militaires de cette nation, lors de l'insurrection de Naples. Il est porteur de certificats qui attestent ses droits à la bienveillance du gouvernement, 2 fr. 50.
Hélène Renno, mère de Jouane Renno, lieutenant dans l'escadron de Mameloucks. Hélène Renno a été forcée de quitter Saint-Jean d'Acre après la mort de son mari, récemment massacré par Djezzar Pacha, dont il était médecin. Elle est à Marseille. Son fils réclame pour elle une pension, comme réfugiée égyptienne, 2 fr. 50.
Anna Kassis, prêtre grec employé momentanément à la commission des Arts. Il ne jouira de son traitement qu'au moment où il cessera d'être employé à cette commission et qu'il sera présent à Melun, 1 fr. 50.
Michel Abeyde, négociant syrien de Saint-Jean d'Acre. N'ayant point été en Égypte, obligé de quitter Naples où tous ses biens ont été confisqués sur le soupçon d'être agent secret du gouvernement français, il réclame un traitement pour subsister. Les pièces à l'appui de la demande ont été présentées au Conseil d'administration du corps et attestent suffisamment ses droits, 1 fr. 25.
Jouanne, fils du lieutenant Daoud, né le 21 messidor an XI, pour lequel on réclame la demi-solde, 0 fr. 62-1/2.
Marie, fille de Séraphine, brigadier mamelouck, née le 4 Thermidor an
XI, pour laquelle on réclame la demi-solde, 0 fr. 62-1/2.
Marianne Aflisa, mingrélienne, ci-devant esclave d'Ibrahim bey, revenue avec la veuve du général de brigade Galbaut, n'a perçu aucun traitement depuis son arrivée en France. Elle ne jouira de celui qui lui sera accordé que lors de sa présence à Melun, 1 fr. 62-1/2.
Ayoubé, fils du chef de brigade Jacob, né le 6 fructidor an XI, pour lequel il réclame la demi-solde, 0 fr. 62-1/2.
Anne, fille du capitaine Ibrahim, née le 2 frimaire an XII, pour laquelle il réclame la demi-solde, 0 fr. 62-1/2.
Hélène, fille de Barthélemy, Mamelouck, née le 17 frimaire an XII, pour laquelle il réclame la demi-solde, 0 fr. 62-1/2.
Constantin, fils d'Ibrahim, Marie, fille de Joseph Riche, enfants nés du 1er au 16 pluviôse an XII, 0 fr. 62-1/2.
Vu, bon à faire solder conformément au présent tableau.
Paris, le 13 pluviôse an XII de la République (3 février 1804.)
Le Premier Consul.
Signé BONAPARTE.
Par le premier Consul, le secrétaire d'État.
Signé HUGUES B. MARET.
Le Ministre de la Guerre.
Signé ALEX. BERTHIER.
* * * * *
Bonaparte, premier consul de la République, arrête:
Le citoyen Rapp, chef de brigade, est nommé chef de brigade du 7e régiment de hussards, en remplacement du citoyen Marisy, nommé général de brigade.
Le citoyen Dupas, adjudant supérieur du palais, est nommé chef de brigade de l'escadron des Mameloucks. en remplacement du citoyen Rapp.
Le Ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Signé BONAPARTE.
* * * * *
GARDE DES CONSULS. CONTRÔLE.
CORPS DES MAMELOUCKS
État-major.
Dupas, commandant.
Colbert, capitaine adjudant major.
Delaitre, capitaine quartier-maître.
Maréchal, lieutenant instructeur.
Mauban, officier de santé de 1re classe.
Compagnies.
Capitaines: 1re compagnie, Ibrahim. 2e compagnie, Saloume Sahahoubé.
Lieutenants en premier: 1re compagnie, Renno. 2e compagnie, Habaïby.
Lieutenants en second: 1re compagnie, Chahin, 2e compagnie, Massad.
Sous-lieutenants: 1re compagnie, Soliman. 2e compagnie, Abdallah.
* * * * *
3 Nivôse an XII (25 décembre 1803).
Bonaparte, premier Consul de la République, arrête:
Article premier.—L'escadron des Mameloucks ne formera plus qu'une compagnie qui sera sous les ordres du colonel des Chasseurs à cheval de la Garde.
Art. II.—Cette compagnie sera composée de:
1 capitaine commandant, 1 adjudant sous-lieutenant, 1 chirurgien-major, 1 artiste vétérinaire, 1 maître sellier, 1 maître tailleur, 1 maître bottier, 1 maître armurier, français.
2 capitaines, 2 lieutenants en premier, 2 lieutenants en second, 2 sous-lieutenants mameloucks.
1 maréchal des logis chef français, 8 maréchaux des logis, dont 2 français, 1 fourrier français, 10 brigadiers dont 2 français, 2 trompettes, 2 maréchaux-ferrants, 85 mameloucks français.
Art. III.—Les vieillards, les femmes et enfants de la même nation, réfugiés près de cette compagnie, recevront, sur la revue de l'Inspecteur aux revues de la Garde, les secours qui leur ont été accordés, et dont l'état nominatif sera arrêté par le premier Consul.
Art. IV.—Tous les hommes hors d'état de service qui se trouvent dans l'escadron, seront portés sur le tableau des réfugiés et traités comme eux.
Les uns et les autres recevront, en outre, la masse d'hôpital.
Art. V.—Le Conseil d'administration des Chasseurs à cheval est chargé de la comptabilité de cette compagnie.
Art. VI.—Les masses et la solde des Mameloucks seront les mêmes.
Art. VII.—Les fonds provenant de l'ancienne administration des Mameloucks seront versés dans la caisse des Chasseurs à cheval, et tous les registres et papiers appartenant à cet escadron seront remis entre les mains du quartier-maître, trésorier, après que la comptabilité aura été vérifiée par l'Inspecteur aux revues.
Art. VIII.—Les officiers français de cette compagnie pourront porter l'uniforme bleu, avec l'aiguillette, quand ils ne seront point de service, ou à la tête de leur troupe, tel qu'il leur a déjà été permis de le porter.
Art. IX.—Le citoyen Maréchal, adjudant major, instructeur de l'escadron des Mameloucks, sera employé dans la ligne, ou dans un des états-majors de l'armée.
Art. X.—Le citoyen Delaitre, capitaine de l'escadron des Mameloucks, est nommé capitaine commandant la nouvelle compagnie.
Art. XI.—Le citoyen Rouyer, adjudant sous-officier des Mameloucks, est nommé adjudant sous-lieutenant.
Art. XII.—Le Ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Le premier Consul.
Signé BONAPARTE.
* * * * *
15 avril 1806.
Art. I.—La Garde impériale sera composée de:
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Art. XIII.—Il y aura une compagnie de Mameloucks attachée au régiment des Chasseurs à cheval de la Garde.
Les réfugiés Mameloucks qui sont à Melun seront envoyés à Marseille, où ils jouiront des mêmes avantages et seront payés de la même manière que par le passé.
Cette compagnie de Mameloucks sera composée de:
1 chef d'escadrons, commandant. | 1 capitaine instructeur | 1 adjudant lieutenant en second | 1 porte-étendard lieutenant en second | 1 chirurgien-major | 1 artiste vétérinaire | français. 1 maître sellier | 1 maître armurier | 1 maître bottier | 1 maître tailleur | 1 brigadier trompette | 2 capitaines. 2 lieutenants en premier. 4 lieutenants en second. 1 maréchal des logis chef, français. 8 maréchaux des logis, dont 2 français. 1 fourrier français. 4 porte-queue. 12 brigadiers, dont 2 français. 109 Mameloucks. 4 trompettes français. 2 maréchaux-ferrants français.
* * * * *
Au palais des Tuileries, le 29 janvier 1813
Napoléon, empereur des Français, etc.
Nous avons décrété et décrétons ce qui suit:
Article premier.—Le cadre actuel de la compagnie des Mameloucks de notre Garde formera celui d'un escadron de même arme, et au complet de 250 hommes.
Art. 2.—L'escadron sera porté au complet par des hommes désignés à cet effet sur le dixième de ceux offerts par les départements de l'Empire, et qui doivent être choisis pour le recrutement des Chasseurs à cheval de notre Garde.
Art. 3.—Tous les Mameloucks qui font actuellement partie de la compagnie, et ceux ayant les qualités requises qui seront choisis dans la cavalerie de l'armée, pour le recrutement, jouiront de la solde actuelle des Mameloucks et seront désignés sous le nom de premiers Mameloucks.
Art. 4.—Les Mameloucks provenant du recrutement offert par les départements seront désignés sous le nom de seconds Mameloucks. Ils ne toucheront que la solde de la cavalerie de la ligne, avec le supplément accordé aux troupes de la garnison de Paris.
Art. 5.—Notre ministre de la Guerre est chargé du présent décret.
Signé: NAPOLÉON.
Par l'Empereur, le Ministre Secrétaire d'État.
Signé: Comte DARU.
Le ministre de la Guerre,
Signé: Duc de FELTRE.
* * * * *
AN 1813. GARDE IMPÉRIALE. MAMELOUCKS
Tarif des matières employées à la confection des effets d'habillement, d'équipement, etc., à fournir à chaque Mamelouck, lors de son admission au corps, avec l'indication du prix et la durée de chacun de ces effets.
Yaleck de drap.—Drap de diverses couleurs, seconde qualité (première qualité pour sous-officier). Toile blondine. Boutons à grelots. Soutache en laine (en laine et or pour sous-officier et trompette). Tresse plate (Idem). Ganse carrée (Idem). Façon: 41 fr. 33.
On emploie, en plus, 1m,38 en or de dix lignes pour sous-officier chef, 0m,65 idem pour sous-officier ordinaire, 0m,48 idem pour maréchal ferrant, 1m,38 idem en laine pour brigadier.—Durée: trois ans.
Fermelet.—Drap écarlate, 1re qualité, blicourt de diverses couleurs, ganse carrée en laine (en or et laine pour sous-officier et trompette), soutache idem (22m,52 en or et laine pour sous-officier et trompette), bouton à grelots, façon: 29 fr. 02.—Durée: trois ans.
Charoual.—Drap amarante de seconde qualité, toile écrue, basane rouge, tresse de 0m,054 pour coulisse, ganse carrée en laine (en or et laine pour sous-officier et trompette), tresse plate en laine (Idem), façon: 75 fr. 85.—Durée: trois ans.
Bonnet de police.—Drap bleu impérial troisième qualité (deuxième qualité pour sous-officier, bleu de ciel troisième qualité pour trompette), drap cramoisi deuxième qualité (première qualité pour sous-officier), toile écrue (0m,24 toile blondine pour sous-officier), galon en laine de 0m,034 (en or de dix lignes pour sous-officier), croissant (en or pour sous-officier), cordonnet rond en laine (en or et laine pour sous-officier), gland en laine (en or et laine pour sous-officier), façon: 8 fr.14.—Durée: dix-huit mois.
Pantalon d'écurie.—Drap gris de quatrième qualité, toile écrue, boutons d'os, basane noire, façon: 16 fr. 93-1/3.—Durée: dix-huit mois.
Gilet d'écurie.—Drap bleu de troisième qualité (bleu de ciel pour trompette), toile écrue, gros boutons, façon: 25 fr. 40.—Durée: dix-huit mois.
Manteau.—Drap gris de quatrième qualité, garnitures de brandebourgs, ruban gris, toile forte d'Abbeville, façon et trois agrafes: 78 fr. 42.—Durée: six ans.
Pantalon de treillis.—Toile écrue, treillis de trois quarts, boutons d'os, peau de veau pour sous-pieds, façon: 7 fr. 64.—Durée: dix-huit mois.
Ceinture.—Ray de castor bleu ou maroc, frange bleue, façon: 11 fr. 61.—Durée: dix-huit mois.
1 cahouk garni, 27 fr. Durée: trois ans.
1 schal blanc compris dans le cahouk, 4 fr. 50. Durée: dix-huit mois.
1 schal de couleur, 4fr. 50. Durée: dix-huit mois.
1 plumet, compris dans le cahouk, 1 fr. 50. Durée: dix-huit mois.
1 étui de plumet, compris dans le cahouk, 0 fr. 50. Durée: dix-huit mois.
1 couvre cahouk, compris dans le cahouk, 3 fr. 75. Durée: dix-huit mois.
2 paires de bottes, 36 fr. Durée: un an.
1 cordon de sabre, 12 fr. Durée: deux ans.
1 kobourg avec son cordon, 15 fr. Durée: quatre ans.
1 paire de gants de daim, 3 fr. 75, (3 fr. en mouton façon de daim). Durée: dix-huit mois.
1 porte-carabine garni, 7 fr. Durée: quatre ans.
1 porte-giberne, 4 fr. 50. Durée, quatre ans.
1 giberne, 4 fr. 50. Durée: quatre ans.
1 couvre-platine, 3 fr. Durée: trois ans.
2 paires d'éperons, 5 fr. Durée: trois ans.
1 cordon de pistolets, 3 fr. Durée: deux ans.
1 selle garnie et équipée, 78 fr. 70. Durée: six ans.
1 paire d'étriers, 24 fr. Durée: six ans.
1 bride et ses rênes. 9 fr. Durée: six ans.
1 filet en cuir, 3 fr. Durée: six ans.
1 filet en laine, 5 fr. Durée six ans.
1 licol de parade et longe, 4 fr. 50, Durée: quatre ans.
1 licol d'écurie et longe, 5 fr. Durée: trois ans,
1 surfaix en cuir, 6 fr. Durée: quatre ans.
1 martingale, 1 fr. 30, Durée: trois ans.
1 mors de bride, 9 fr. Durée: six ans.
1 caveçon, 7 fr. Durée: trois ans.
1 montant de caveçon, 1 fr. Durée: trois ans.
1 bridon d'abreuvoir, 3 fr. 50. Durée: trois ans.
1 botte de carabine, 2 fr. 50. Durée: quatre ans.
1 couverture de laine, 10 fr. Durée: six ans.
1 sac à avoine, 3 fr. 14. (Première mise).
1 musette complète, 6 fr. 45. (Première mise; on remplace celle qui a servi à panser un cheval farcineux).
2 mouchoirs de poche, 1 fr. 50. (Idem).
1 baguette de carabine en fer et à grenadière, 1 fr. 75. Durée: quatre ans.
1 sabre, 1 carabine, 1 paire de pistolets d'arçon, 1 paire de pistolets de ceinture, 1 hache, 1 masse, 1 poignard, 1 maillet, 1 dragonne en cuir, fournis par le gouvernement.
Pelisse de sous-officier.—Drap bleu impérial seconde qualité, toile blondine, toile écrue, toile forte, flanelle pour doublure, gros boutons (2 douzaines), moyens boutons (6 douzaines), olive en laine jaune, ganse carrée id., cordon id., soutache id., tresse plate id., bordure noire (en agneau), galon en or de 0m,023, façon, 73 fr. 46. Durée: trois ans.
Pantalon en matelot.—Drap bleu impérial 2e qualité, toile blondine, façon, 42 fr. 08. Durée: trois ans.
Habit à la française.—Drap bleu impérial 2e qualité, serge blanche, toile blondine, toile écrue, toile forte, galon en laine de 0m,009, tresse plate, or et laine pour sous-officier et trompette, gros boutons, petits boutons, aiguillette et trèfle (en or et laine pour sous-officier et trompette), garniture de croissant (en or pour sous-officier), façon, 67 fr. 53. Durée: deux ans.
Gilet rouge uni.—Drap cramoisi, 1re qualité, tricot écru, serge blanche, toile écrue, petits boutons, façon, 24 fr. 91. Durée: deux ans.
Hongroise unie.—Drap bleu impérial 2e qualité, toile blondine, façon, 33 fr. 20. Durée: dix-huit mois.
Pantalon garni en basane.—Drap bleu impérial 2e qualité, drap cramoisi 2e qualité, toile écrue, boutons massifs, basane noire, façon, 45 fr. 04. Durée: dix-huit mois.
Redingote de sous-officier.—Drap bleu impérial 2e qualité, toile blondine, galon en or de 0m,023, gros boutons sur bois, petits boutons sur bois, façon, toile forte, 85 fr. 33. Durée: deux ans.
Porte-manteau.—Drap cramoisi, drap bleu 3e qualité, treillis de trois quarts de large, galon vert de 0m,027, façon et cache-éperons, 22 fr. 66. Durée: quatre ans.
Housse de drap.—Drap bleu 3e qualité, treillis de trois quarts, galon cramoisi de 0m,034, frange idem, façon et entre-jambes, 43 fr. Durée: trois ans.
Prix total par effet: 1050 fr. 03.
Additions.
Trompette, 39 fr. (l'embouchure seule coûte 3 fr.).
Cordon de trompette, 17 fr.
Totaux généraux: 1106 fr. 03.
Arrêté par nous, membres composant le conseil d'administration en séance.
À Paris, le quinze décembre mil huit cent douze.
PERRIER, MENEBACQ, BLANDIN.
Vu par le sous-inspecteur aux revues.
Paris, le 30 septembre 1817.
LASALLE.
* * * * *
LISTE DES MAMELOUCKS DE LA GARDE
ORIGINAIRES D'ORIENT
Le «Registre matricule» des Mameloucks de la Garde impériale, conservé aux Archives administratives de la Guerre, ne contient pas moins de 582 noms. La liste en a été dressée en 1816 et close à Paris, le 25 mai de la même année, par le sous-inspecteur aux revues, Lasalle.
Nous en avons extrait les noms et états de services des Mameloucks nés en Orient, laissant de coté les Européens qui, d'ailleurs, n'ont guère commencé à faire partie de ce corps qu'en 1809.
Comme, à peu d'exceptions près, elle ne contient que des noms de soldats, de brigadiers et de sous-officiers, nous avons dû recourir aux dossiers personnels des officiers, pour y trouver leurs états de services.
Même ainsi, nous ne pouvions nous flatter d'avoir dressé une liste complète des Mameloucks d'Orient, et nous avons dû consulter d'autres documents pour combler, au moins en partie, les lacunes du registre.
Chaque fois qu'il a été possible de le faire, nous avons reproduit en abrégé: 1° La date de naissance; 2° Le lieu de naissance; 3° La date de l'entrée au service, ou celle de l'admission dans le corps des Mameloucks; 4° Les campagnes; 5° Les blessures; 6° Les promotions et décorations; 7° La date de la mort ou de l'admission aux réfugiés de Marseille.
N. B.—Nous avons imprimé, avec l'orthographe du registre, les noms des villes qu'il ne nous a pas été possible d'identifier.
Abdalker.—Né en 1788. Darfour (Afrique). Admis 1810[115]. Marseille, 1813[116].
Abdallah (Abel).—Benout (Égypte). Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1813.
Abdallah Mansour.—1774. Jaffa (Syrie). An VIII. Marseille, an XII[117].
Abdallah, nègre.—Darfour (Afrique). Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1813. Mort à Mayence, 1813.
Abdallah Dasbonne.—1776. Bethléem. Guide interprète à l'état-major de l'armée d'Orient, an VI; sous-lieutenant, an X; lieutenant, an XIV; capitaine instructeur, 1811; chef d'escadrons au corps des chevau-légers lanciers, 1814; officier d'ordonnance du général Boyer à Oran, 1831; commandant de la place d'Arzew, 1833; retraité, 1835. Campagnes: Ans VI, VII, VIII, IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814, 1830 (comme interprète), 1831, 1832, 1833. Blessé à Héliopolis, an VII; à Eylau (1807); à Altenbourg, d'un coup de lance à la poitrine en sauvant la vie au colonel Kirmann; à Weimar (1813); à Hanau (1813). Chevalier de la légion d'honneur, 1804; officier, 1832; chevalier de Saint-Louis, 1815. Doté de 500 francs, 1808.
Abdé Faraggie.—An VIII. Aux réfugiés, an X.
Abdelmalek Assat.—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Abdelmalek (Ibrahim).—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811.
Abou Embar.—1779. Chefa-Omar (Syrie). An VIII. Brigadier, an X. Mort à
Varsovie, 1807.
Abou Sahoud.—1780. Le Caire. Entré au service, an X. Aux réfugiés, 1806.
Abouagini (Anna).—1777. Nazareth (Syrie). An VII. Campagnes: Ans VII,
VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808. 1809, 1810, 1811. Aux réfugiés, 1813.
Abouguine (Anna).—1777. Saïd (Égypte). Admis, 1809. Campagnes: 1810, 1811. Marseille, 1813.
Aboukas (Guirguès).
Abouranem Asef.—1777. Biscant. An VIII. Marseille, an XII.
Abouskaus (Guirguès).—1775. Bethléem. An VIII. Marseille, an XII.
Akaoui Boulous.—1776. An VIII. Marseille, an XII.
Akel. (François).—1761. Damann (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Akel (François).—1761. Marseille, 1806. Maréchal des logis.
Alabi (Abdallah).—1766. Alep (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Alabi (Antoine).—1778. Siout (Égypte). An X. Campagnes: An XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. D'après le jugement du tribunal de première instance de Melun du 22 octobre 1812, ce militaire se nomme Avad (Antoine), fils d'Antoine Avad et dame Hannoné, ne le 15 août 1781, dans la Haute-Égypte. Brigadier, 1807. Marseille, 1811.
Alabi (Guirguès).—1783. Alep (Syrie). An VIII. Marseille, an XII.
Alabi (Michel).—1781. Latakieh (Syrie). Entré au service le 4 ventôse, an X. Aux réfugiés, 1806.
Alak (Pétrus).—1775. Jérusalem. An VIII. Mort à Madrid, le 24 janvier 1809.
Ali.—An VIII. Campagnes: Ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807. Rayé pour longue absence, 1813.
Ali Alchéri.
Ali Assenne.—Le Caire. Admis, 1808. Marseille, 1811.
Ali, nègre.—1778. Darfour (Afrique). Admis, an X. Campagnes: An XIV, 1806, 1807. Blessé à Eylau (1807). Marseille, 1813.
Amont (Anna).—1742. Bethléem. An VIII. Réformé, an X.
Amont (Guirguès).—1776. Bethléem. An VIII. Réformé, an X.
Amont Issa.—1789. Bethléem. An VIII. Marseille, an XII.
Amont Issa.—Bethléem. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. Congédié, 1814.
Anastaci Angély.—1781. Le Caire. Admis, an X, Campagnes: An XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813. Prisonnier à Leipsig (1813). Maréchal des logis, 1813. Rayé le 31 décembre 1813, pour longue absence.
Anastaci Jouanny.—1777. Lunemoussy (Asie). Admis, an X. Campagnes: An
XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Porte-queue[118], 1809.
Congédié, 1814.
Angély (Michel).—Alep (Syrie). Admis, 1808. Campagnes: Ans VII, VIII,
IX, X, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814. Blessé deux fois en Égypte.
Brigadier, 1813.
Annanagar Géorgie.—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1812.
Prisonnier, 11 octobre 1812.
Annette.—1776. Salihieh (Égypte). Admis, 1813.
Arménie Bogdassar.—1775. En Arménie. An VIII. Campagnes: Ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Porte-queue. Brigadier le 12 avril 1811.
Arménie (Jacob).—1776. En Arménie. An VIII. Mort à l'hôpital de Melun, le 30 thermidor, an XII.
Arménie (Joseph).—1759. En Arménie. An VIII. Réformé, an X.
Arménie (Joseph, le petit).—1781. En Arménie. An VIII. Marseille, 1808.
Arménie Ouannis.—1781. Suchue (Arménie)[119]. An VII. Campagnes: Ans VIII, IX, X, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Blessé d'un coup de lance, le 29 ventôse, an VIII, à la bataille de Matarieh; d'un coup de feu à la tête, le 11 frimaire, an XIV, à Austerlitz; de quatre coups de sabre sur la tête, le 29 décembre 1808, à l'affaire de Benavente (Espagne). Légionnaire, du 14 mars 1806. Maréchal des logis, 1809. Marseille, 1813.
Arménie Ouannis, le grand.—1778. En Arménie. An VIII. Marseille, an
XII.
Arménie Ouannis, le petit.—1782. En Arménie. An VIII. Marseille, 1808.
Arménie Tunis.—1781. Chuchi[120] (Arménie). Campagnes: Ans VIII, IX,
XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. En arrière à la retraite de
Moscou (1812). Légionnaire, du 14 mars 1806. Maréchal des logis.
Assiouti (Ibrahim).—Siout (Égypte). Admis, 1808. Marseille, 1809.
Ataya (Joseph).—1779. Damas (Syrie). An VIII. Réformé, an XIII.
Atoulis Kralil.—1778. Jossa (Syrie). An VIII. Campagnes: Ans VIII, IX,
XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810. Tué en Espagne, le 3 mars 1810.
Atte-Hiry (Ali).—1781. Damiette. An X. Marseille, an XII.
Ayache (Antoine).—1784. Alexandrie (Égypte). An VIII. Campagnes: Ans
VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Congédié, 1814.
Ayache (Pietro).—1790. Alexandrie (Égypte). An VIII. Réformé, an X.
Ayache (Pietro).—1790. Alexandrie (Égypte). Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. Congédié, 1814.
Ayoub (Gaspard-Joseph).—1791. Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1812, 1813, 1814, 1815. Blessé d'un coup de feu et d'un coup de lance à l'affaire de Pradanos (Espagne). Passé au dépôt, 1814. Maréchal des logis, 1814.
Ayoub (George).—1781. Marseille, 1806.
Ayoub (Jacques).—Admis, 1809. Marseille, 1809.
Ayoubé.—1782. Romeh (Syrie). Admis, An XI. Marseille, an XII.
Azaria, le grand.—1782. Théplis[121] (Arménie). An VIII. Campagnes: Ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809,1810, 1811, 1813, 1814. Blessé d'un coup de feu qui lui a traversé le corps. Maréchal des logis, 1807.
Azaria, le petit.—1787. Karabak (Géorgie). An VIII. Campagnes: Ans
VIII, IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808. Légionnaire, 1806.
Lieutenant, 1807. Tué à Benavente, 1808. Doté de 500 francs, 1808.
Babagenni Constanti.
Bagdoune Moustapha.—1777. Bagdad (Arménie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1813. Tué à l'affaire de Dresde, le 27 août 1813.
Bagdoune (Séraphin).—1784. Saint-Jean d'Acre. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809,1810, 1811, 1812, 1813, 1814, 1815. Cassé brigadier, an XIII. Réintégré, an XIV. Maréchal des logis, 1806. Lieutenant de Jeune Garde, 1813. Légionnaire du 14 mars 1806[122].
Baraka (Adrien).—1788. Darfour (Afrique). Admis par décision du
Ministre de la Guerre, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Baraka Boulous.—1786. Alexandrie (Égypte). An VII. Campagnes: ans VII, VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812. Blessé d'un coup de sabre à la main droite, à Eylau; d'un coup de baïonnette à la poitrine, à Wagram; a perdu cinq doigts du pied gauche par la congélation, en Russie (1812). Marseille, 1812.
Barbarie. (Michel).—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1812.
Congédié, 1814.
Baroume (Guirguès).—1775. Ramleh (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Barouti Elias.—1769. Barouti (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX,
XIV, 1806. Marseille, 1808. Brigadier.
Barré Géorgie.—Le Caire. Admis, 1808. Marseille, 1809.
Barsoum Saad.—1770. Le Caire (Égypte). An VIII. Marseille, an XII.
Captini (Joseph).—1761. Marseille, 1806.
Carme Dahoud.—1771. Coiftre (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1810, 1811. Porté déserteur le 1er janvier 1809. Rentré à la Réole, le 11 janvier 1810, réintégré ledit jour. Ce militaire s'était égaré en Espagne, depuis le 1er janvier 1809, jusqu'au 11 janvier 1810, époque qu'un détachement de son corps passa à la Réole.
Chahin.—1776. Tiflis (Géorgie). Lieutenant dans la compagnie des Mameloucks formée en Égypte par le général Bonaparte, an VIII; capitaine, 1813. Campagnes: ans IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813. A reçu 35 blessures, dont deux coups de feu, à Héliopolis; un coup de feu à Eylau; un coup de feu à la retraite de Madrid. A pris une pièce de canon et sauvé le général Rapp à Austerlitz et le chef d'escadrons Daumenée, à la retraite de Madrid. Chevalier de la légion d'honneur, An XII; officier, 1806; doté de 500 francs. 1808. Mort à Melun, 1838.
Chama Abdallah.—1770. Jaffa. An VIII. Marseille, an XII.
Chamé (Antoine).—1784. Le Caire (Égypte). An VIII. Blessé le 2 mai 1808, à la révolution de Madrid, et mort le 16.
Chamé Ayoub.—1779. Saint-Jean d'Acre (Syrie). An VIII. Campagnes: ans
VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Légionnaire, 1806.
Marseille, 1813.
Chamé (Joseph).—1789. Jaffa (Syrie). An VIII. Congédié, 1814.
Charaf Moussa.—1789. Le Caire. Admis, 1809. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Cherkès (George).—1780. Marseille, 1809.
Cherkès Ouessain.—1787. En Circassie. An VIII. Marseille, an XII.
Chiré (Joseph).—1782. Malte. Admis, 1809. Campagnes: 1810, 1811.
Déserté à l'ennemi en Espagne, le 12 juin 1811, avec armes et bagages.
Chiré (Michel).—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1812, 1813, 1814. Déserté, 1814.
Chirkoury (George).—1777. Constantinople. Admis, an X. Aux réfugiés, 1806. Brigadier.
Choki (Joseph).—1772. Ramleh. An VIII. Marseille, an XII. Brigadier.
Choukralla (Gabriel).—Le Caire. Admis, 1808. Aux réfugiés, 1813.
Choukralla Talout. Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Copthi Assat.—1781. Le Caire (Égypte). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, du 15 novembre 1812.
Copthi Bradzous.—1784. Le Caire (Égypte). An VIII. Réformé, an X, et mis au rang des réfugiés.
Couroulous.—1776. Marseille, 1806.
Cova Manoli.—Toumba (Macédoine). Admis, 1808. Marseille. 1809.
Daboussy (Joseph).—Le Caire. Admis, 1811. Congédié, 1814.
Daboussy (Nicolas).—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière, décembre 1812.
Daoud.—V. Habaïby Daoud.
Dayan (Isaac).—1799. Tunis. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1812.
En arrière sans nouvelles, 1812.
Demiky Manoly.—1777. Morée (Grèce). An VIII. Campagnes: Ans VIII, IX,
XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1814. Congédié, 1814.
Brigadier.
Dimetry Youanny.—1771. Leydza (Archipel). Admis, 1806. Blessé à Eylau (1807). Tué à Benavente, 1808.
El-Akim (Antoine).—1762. Saint-Jean d'Acre (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Elbachi (Guirguès).—1757. Damas (Syrie). An VIII. Réformé, An X, et mis au rang des réfugiés.
Elbadjaly Aïd.—1776. Betzala. An VIII. Campagnes: Ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809. Marseille, 1811. Brigadier, 1807.
Elfael Ratasse—1779. Chefa Omar. An VIII. Blessé d'un coup de feu au bras à Eylau, le 8 février 1807. Mort à l'armée le 3 mai 1807. Porte-queue, 1807.
El-Fara (Nicolas).—1781. Le Caire (Égypte). An VIII. Marseille, an XII.
Elias Massad.—1776. Ramleh (Égypte). Entré au service en qualité de lieutenant dans la 2e compagnie de Syriens formée par le général Bonaparte, an VIII. Lieutenant en second dans les Mameloucks de la Garde, an X. Lieutenant en 1er, 1807. Passé aux réfugiés égyptiens, 1815. Capitaine au 2e chasseurs d'Afrique, 1831. Retraité, 1833. Campagnes: Ans VIII, IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814, 1815, 1832. Blessé, en Égypte, de deux coups de lance pendant une patrouille, An VIII; d'un éclat d'obus en 1813. Chevalier de la légion d'honneur, An XII; officier, 1814. Doté de 500 francs, 1808. Retraité à Melun. 1815.
Elias Moussa.—Ramleh. An VIII. Marseille, an XII.
El-Kaouas Kralil.—1761. Bethléem. An VIII. Aux réfugiés, 1806.
Emmanuel.—1777. Ramleh (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806. Marseille, 1808. Brigadier. 1807.
Ergueri (Ibrahim).—1784. Le Caire (Égypte). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1813. Prisonnier le 22 mai 1813; rentré le 24 avril 1815.
Farabeb (Joseph).—1778. Damas. An VIII. Marseille, an XII.
Faraje Sera.—Darfour (Afrique). Admis, 1808. Marseille, 1809.
Faragie, nègre.—1787. Laneck (Arabie). Admis, an X. Marseille, an XII.
Fessal. (Guirguès).—1742. Barouti (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Fetal Riscalla.—Admis, an X. Chef tailleur.
Francis Bouchera.—1781. Le Caire. An VIII. Marseille, an XII.
Gabrianne, nègre.—1780. En Abyssinie. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, du 12 décembre 1812.
Gayardel.—1772. Rabonsunove. An VIII. Aux réfugiés, 1806.
Géorgie Cherkès.—1781. Tiflis (Géorgie). Admis, an X. Marseille, 1809.
Maréchal des logis.
Géorgie Moussaha.—1781. Négrélie. Admis, an X. Mort, an XIII.
Géorgie (Nicole).—1778. Larmn (Natolie). Admis, an X. Campagnes: ans XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Congédié, 1814. Brigadier, 1809.
Géorgie Roustan.—1781. Tiflis (Géorgie). Admis, an X. Marseille, 1807.
Maréchal des logis.
Gourgui Daoud.—1720. Tiflis (Géorgie). An VIII. Réformé, an X.
Goury Elias.—1775. Laské (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX,
XIV, 1806, 1807,1808, 1809. Marseille, 1811.
Grec (Nicolas).—Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Guirbanne Ouannis.—1779. En Circassie. An VIII. Mort à Varsovie, le 13 janvier 1807.
Habaïby (Antoine).
Habaïby Daoud.—1777. Chefa-Omar (Syrie). Sous-lieutenant dans la 1re compagnie de Syriens formée en Égypte par le général Bonaparte, an VII. Lieutenant en premier, an VIII. Lieutenant en premier dans la compagnie des Mameloucks, an X. Capitaine, 1807. Campagnes: ans VII, VIII, IX, 1806, 1807, 1808, 1809. Blessé une fois à Austerlitz et deux fois à Eylau; trois fois à Benavente (Espagne, 1808). Chevalier de la Légion d'honneur, an XII; officier, 1810. Doté de 1.000 francs, 1808. Retiré à Melun, 1er avril 1814. Mort à Paris, en 1824.
Habaïby (Ibrahim).—1767. Chefa-Omar. (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Habaïby (Jacob).—1767. Chefa-Omar (Syrie). Campagnes: ans VIII, IX, 1813, 1814, 1815, 1831. Blessé d'une balle qui lui a traversé le corps, à la bataille du Monte-Thabor, cet officier, qui était sheik de Chefa-Omar, près Saint-Jean d'Acre, a donné des preuves de son dévouement à la cause des Français en créant spontanément, et en majeure partie à ses frais, une compagnie de janissaires syriens qu'il offrit au général Bonaparte. Capitaine, 22 vendémiaire, an VIII; chef d'escadrons, 1er messidor, an VIII; chef de brigade, an IX; passé aux réfugiés avec retraite de 4.000 francs, an X; reprend du service en qualité de chef d'escadrons, 1813; colonel d'état-major, 23 novembre 1814; commandant de la place de Melun, 5 juin 1815; commandant la 1re division militaire, 27 juin 1815; mis en non activité, 1er août 1816; naturalisé français, 1817; retraité, 1829; mis à la disposition du maréchal Clauzel, commandant l'armée d'Afrique, 1831; retraité à 3.200 francs, 1833. Chevalier de la légion d'honneur, 17 mars 1814. Chevalier de Saint-Louis, 1821. Décédé à Paris, 1824. Doté de 1.000 francs, 1808.
Habbié (Guirguès).
Hamaouy (Joseph).—1772. Damas (Syrie). Nommé capitaine des syriens janissaires, An VI. Chef d'escadrons. An VIII. Commandant du dépôt des réfugiés égyptiens à Melun, An X. Colonel, le 4 avril 1814, confirmé le 8 mai 1816. Campagnes d'Aboukir, Salhié, Balbès. Haute Égypte, Assioute, Monfaloute, siège du Caire. Chevalier de Saint-Louis, 1819[123].
Hassan.—1785. Mégralie (Géorgie). An VIII. Campagnes: ans VII, VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810,1811. Porte-queue, 1809. Congédié, 1814.
Helou (Michel).—1761. Marseille, 1806.
Hialek (Antoine).—1760. Jérusalem (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Hibrahim.—1776. Delkamar (Syrie). Entré comme capitaine dans la compagnie des Mamelouks formée en Égypte par le général Bonaparte, le 1er messidor, an VIII. Confirmé dans son grade le 25 germinal, an X. Campagnes an VIII et IX. Légionnaire, an XII. Marseille, 1806.
Honadié (Ibrahim).—1757. Chefa Omar (Syrie). An VIII. Mort à l'hôpital de Marseille, le 14 ventôse, an X. Brigadier.
Hongrois (Michel).—1780. Bigor (Hongrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1813, 1814. Blessé d'un coup de sabre sur le cou et un sur l'épaule à Altenbourg (1813); reçu un coup de baton sur la tête en prenant une pièce de canon à l'affaire du 25 novembre 1806, à Rusileck; un coup de feu à la même affaire. Congédié, 1814.
Hongrois Mustapha.—1760. Maréchal des logis. Marseille 1808.
Houassef (Joseph).—1783. Le Caire. An VIII. Réformé, an X.
Iadalla.—1759. Le Caire (Égypte). An VIII. Réformé, an X.
Ibrahim.—V. Hibrahim.
Ibrahim (Charles-Victor).—1786. Le Caire. Admis, 1810. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Ibrahim, nègre.—1782. Siout (Égypte). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. En arrière sans nouvelles. 1812.
Ioaric Drisse.—1779. En Abyssinie. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Légionnaire. 1807. Mort le 4 octobre 1812.
Jacob.—1789. Salmas (Perse). Admis d'ordre de M. le général Ornano, commandant la Garde impériale. 1814. Rayé, 1814, pour longue absence.
Jaffaony Mitry.—1780. Jaffa (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809. En arriére sans nouvelles, du 9 décembre 1812.
Jannas Joanny[124].—1777 Chismez (Grèce). An VIII. Marseille, an XII.
Brigadier.
Jaure (Antoine).—An X. Campagnes: an XIV, 1806, 1807. Légionnaire, 1807. Congédié avec retraite, 1809. Trompette.
Joseph (Anna).—1784. Le Caire (Égypte). An VIII. Aux réfugiés, 1808.
Joseph, nègre. Darfour (Afrique). Admis, 1808. Mort à l'hôpital de la
Garde, 1809.
Kaouam[125] (Michel).—1772. Tablet (Syrie). Admis, an X. Aux réfugiés, an XII.
Kaouasse Kralil.—1734. Marseille, 1806.
Karkou Mansour.—1780. Berouty. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1813, 1814. Délégué auprès du général Maison, le 6 juin 1814, rayé ledit jour, admis à la solde des réfugiés égyptiens ledit jour. Brigadier, 1809.
Kassalgui Jouanna.—1752. Le Caire. An VIII. Réformé, an X.
Kassis (Anna).—1770. Jérusalem. An VIII. Mort le 7 frimaire, an XI.
Kosmas Stephani.—1777, Smyrne (Grèce). An VIII, époque de
l'organisation de la légion grecque en Égypte. Légionnaire, 1806.
Maréchal des logis, le… (sic); cassé, 1809; réintégré, 1810. Tué à
Bautzen le 22 mai 1813.
Kosta (Moustapha).—1777. Chefa-Omar (Syrie). An VIII. Marseille, an
XII. Brigadier.
Kosta (Jacques).—1784. Chefa-Omar (Syrie). Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814. Rayé, par suite de longue absence, 1813. Porte-queue, 1809.
Kosta Kralil.—1784. Chefa-Omar (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII,
IX, XIV, 1806, 1807. 1808, 1809. Marseille, 1811.
Koubroussy (Anna).—1781. Nazareth (Syrie). An VIII. Blessé deux fois à Eylau. Légionnaire du 14 avril 1807. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809. Mort à Melun, le 24 janvier 1812, d'une maladie languissante de quinze mois. Maréchal des logis.
Kourgy Dahoud. Marseille. 1807.
Koury (Gabriel).—Admis, 1808. Campagnes 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, 1812.
Koury (Guirguès).—1752. Jaffa (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Koutcy (Anna).—1736. Marseille, 1806.
Koutcy (Joseph).—1774. Jaffa (Syrie). Campagnes: ans VII, VIII, IX,
XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. A perdu l'oeil droit par suite
d'un coup de feu le 10 thermidor, an VII, à la prise d'Aboukir.
Marseille. 1813.
Koutcy Samarand.—1755. Jérusalem. An VIII. Réformé, an X.
Koutcy Samann.—1776. Jérusalem. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809. Marseille, 1811.
Koutcy Zacharie.—1760. Jérusalem. An VIII. Marseille, an XII.
Kouzy (Guirguès).—1756. Marseille, 1806.
Kralil Grec.—1786. Le Caire. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Congédié, 1814. Brigadier, 1809.
Kruchon (Guirguès).—1779. Alep (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, du 9 décembre 1812.
Lafleur Amza.—1781. Crimée (Moscovie). An VIII Campagnes: ans VIII, IX,
XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Congédié, 1814.
Lambre (George).—1777. Ile de Seit (Archipel). An VIII. Campagnes: ans
VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Marseille, 1813.
Brigadier.
Lepetit (Ouannis Arménie).—1782. Marseille, 1808.
Magnati (Nicole-Athanase).—1774. Romélie (Morée). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806. 1807, 1808, 1809. Aux réfugiés, 1811.
Mahamet, nègre.—1776. En Abyssinie. An VIII. Déserté le 15 octobre 1807.
Mainotry Démétry.—1774. Credemony (Morée). An VIII. Marseille, an XII.
Malati (Michel).—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811, 1812, 1813. Rayé pour longue absence, 1813.
Malte (Anna).—1780. Ile de Malte. An VIII. Marseille, 1807. Brigadier.
Mansour, dit Gaix de Mansour.—Le Caire. Admis, 1808. Déserté. 1809.
Mardiros (Jean).—1786. En Arménie. An VIII. Marseille, an XII.
Massahat.—1762. Ramleh (Syrie). An VIII. Marseille, an XII. Maréchal des logis chef.
Masserie (Abdallah).—1789. Le Caire (Égypte). An VIII. Marseille, an
XII.
Masserie Achmet.—1783. Le Caire. An VIII. Rayé des cadres le 21 avril 1807, pour cause de trop longue absence; était à l'hôpital de Vienne, en Autriche, du 2 nivôse, an XIV. Légionnaire du 14 mars 1806.
Masserie Ismain.—1780. Le Caire. An VIII. Déserté, 7 janvier 1809.
Masserie (Guirguès).—1792 (sic). An VIII. Réformé, an X.
Masserie (Guirguès).—1792. Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Masserie Mikael.—1786. Le Caire. Campagnes: an VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1813, 1814. Blessé d'un coup de sabre à Eylau, 1807. Rayé des contrôles, 20 avril 1814. Parti avec l'Empereur ledit jour.
Masserie (Thomas).—1787. Le Caire. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX,
XIV, 1806,1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Blessé d'un coup de sabre en
Espagne, le 5 septembre 1810. Marseille, 1813.
Messate Kralil.—Maréchal des logis.
Michalouat Ayous.—1775. Nazareth. An VIII. Blessé d'un coup de feu au cou à Eylau (1807); tué le 2 mai 1808 à la bataille de Madrid.
Mihina Hissa.—1757, Chefa Omar (Syrie). An VIII. Mort le 25 thermidor, an XI. Maréchal des logis.
Mikael Ellon.—1753. Alep (Syrie). An VIII. Marseille, an XII.
Mikael (Ibrahim).—1779. Le Caire (Égypte). An VIII. Marseille, 1807.
Mikael (Joseph).—1781. Souples (Égypte)[126]. An X. Marseille, an XII.
Mirza le grand.—1782. En Arménie. An VIII. Mort le 17 pluviôse, an
XIII.
Mirza le grand (Daniel).—1784. Chusue[127] (Arménie). An VIII.
Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811.
Lieutenant, 1811. Lieutenant au 2e corps des lanciers, 5 août 1814. Doté
de 500 francs. Légionnaire du 14 mars 1806.
Mouskou Soliman.—1760. Crimée (Petite Tartarie). An VII. Campagnes: ans VII, VIII, IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808. Blessé de deux coups de feu, le 7 germinal, an VIII, à la reprise de Damiette; d'un coup de sabre à l'affaire de Benavente en Espagne le 29 décembre 1808, où il fut fait prisonnier. Porté mal à propos déserteur. Évadé des prisons de l'ennemi et rentré en France le 30 septembre 1810. Maréchal des logis, an X. Légionnaire du 14 mars 1806. Marseille 1813.
Mouty Nathan.—Admis, 1808. Campagnes: 1810. 1811. Congédié, 1814.
Nadar Houabé.—1757. Jaffa (Syrie). An VIII. Réformé, an X, et mis au rang des réfugiés.
Nassar (Francis).—1781. Nazareth. Admis, an X. Campagnes: an XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1813, 1814. Tué le 28 janvier 1814. Brigadier, 1809.
Nia (Anna).—En Géorgie. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Nicodemoeus.—1769. An VIII. Aux réfugiés, 1806. Maréchal des logis.
Ouadie (Joseph).—1781. Chefa-Omar (Syrie). An VIII. Reformé, an X.
Ouannis (Antoine).—1759. Jaffa (Syrie). An VIII. Marseille, an XII.
Ouasef (Joseph).—1787. Le Caire. Admis, 1808. Marseille, 1809.
Panayanny (Constantin).—1777. Ile d'Amorgo (Archipel). An VIII.
Papaouglou (Nicole).—1786. Chismé (Natolie). Admis, an X. Campagnes: ans XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814. Légionnaire. 1806. Rayé de l'effectif le 20 avril 1814. Parti avec l'Empereur ledit jour. Maréchal des logis.
Paskalis.—1782. Ghirgheh (Égypte). An VIII. Campagnes: VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808. Tué en 1808, à la révolte de Madrid.
Pelatti (Antoine).—1774. Ile de Rhodes (Archipel). An VIII. Marseille, an XII.
Pétrous.—1765. Ouerakem (Arménie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807. Rayé des contrôles, le 11 mars 1808, pour passer au service du vice-roi d'Italie.
Quisse Achmet.—1781. Le Caire. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1813, 1814. Blessé de cinq coups de bayonnette à Austerlitz et d'un coup de sabre à Altenbourg. Congédié, 1814.
Rabagenni Constanti.
Ramlaoui Abou Ebel.—1751. Marseille, 1806.
Ramlaoui (Christophe).—1779. Ramleh (Syrie). An VIII. Aux réfugiés, 1806.
Ramlaoui Joubrance.—1780. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810. Brigadier, 1813. Congédié, 1814.
Renno (Jean).—1777. Saint-Jean d'Acre (Syrie). Ans VI, VII, VIII, IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814, 1815. Blessé de deux coups de baïonnette à Austerlitz, d'un coup de feu à la révolte de Madrid (1808); d'un éclat d'obus à Waterloo (1815). Le 24 mai 1809, à l'affaire de Pradamesen (Espagne), fit, dans une charge, 100 prisonniers espagnols; à Courtray (1814), eut un cheval tué sous lui en enlevant, avec un petit nombre de Mameloucks, une pièce de canon à 130 cuirassiers saxons; chargea un pelolon de 180 cavaliers prussiens, les ramena à plus d'une lieue, fit des prisonniers et mit beaucoup d'hommes hors de combat. Sous-lieutenant à l'armée d'Italie, an VI; sous-lieutenant interprète à l'armée d'Égypte; lieutenant en 1er aux Mameloucks, an X; capitaine, 1807; chef d'escadrons de chevau-légers lanciers, 5 août 1814; chevalier de la Légion d'honneur, an XII; officier, 1806; doté de 1.000 francs, 1808. Chevalier de Saint-Louis, 27 février 1815. Licencié avec demi-solde, 22 décembre 1815. Mort à Melun, 1818.
Riscalla, nègre.—1785. Darfour (Afrique). Admis, an XI. Aux réfugiés, 1806.
Rosette Mikael.—1776. Rosette (Égypte). An VIII. Marseille, 1808.
Roustam Raza.—Tiflis (Géorgie). Signalement: taille 1m,74, visage rond, front ordinaire, yeux roux, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, cheveux et sourcils châtains. Admis le 2 germinal an X. Congédié le 25 août 1806.
Rudjéri (Pietro).—1781. Tinos (Archipel). Admis, an X. Campagnes: an XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813. Prisonnier le 5 mars 1813. Rentré, 4 mars 1814. Rayé de l'effectif le 20 avril 1814; parti avec l'Empereur ledit jour. Maréchal des logis, 1814. Lieutenant en second de Chasseurs à cheval, 30 avril 1815. Retraité à Melun, 1815.
Saboubé (Nicolas).—1780. Damas (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII,
IX, XIII, XIV, 1806, 1807. Marseille, 1808.
Sacre (Anna).—1775. Damas (Syrie). An VIII. Marseille, an XII. Maréchal des logis.
Sacre (Joseph).—1757. Damas (Svrie). An VIII. Marseille, an XII.
Saka (Joseph).—1779. Bethléem, an VIII. Marseille, an XII.
Saladar (Anna).—1758. Damiette (Égypte). An VIII. Mort le 5 germinal an
XI.
Salam Achmet.—1777. Siout (Égypte). An VIII. Marseille, 1806.
Salem.—1781. Haganiée (Égypte). Admis, 1813. Campagnes: ans VII (au 21e d'infanterie légère), VIII, IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1812, 1813, 1814. Congédié, 1814.
Salek Chaoud.—1779. Chefa-Omar (Syrie). An VIII. Marseille, an XII.
Salek (Ibrahim).—Le Caire. Admis, 1808. Marseille, 1809.
Saloume.—1751. Chefa-Omar (Syrie). Nommé lieutenant dans la 1re compagnie des Syriens, an VII. Capitaine, an VIII. Admis avec son grade, an X. Campagnes: ans VII, VIII, IX. Légionnaire, an XII. Marseille 1806.
Saloume Daoud.—1768. Saint-Jean d'Acre (Syrie). An VIII. Marseille, an
XII. Brigadier.
Samain (Ibrahim)[128].
Samanne (Anna).—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811,
Marseille, 1811.
Sarage Soliman.—1771. Druse (Syrie). Admis, an X. Campagnes: an XIV, 1806, 1807, 1808, 1809. Aux réfugiés, 1811. Brigadier, an X.
Scipion, nègre.—1787. Chaloume (Arabie). An VIII. Réformé, an X.
Seimen (Ibrahim). V. Samain (Ibrahim).
Sélim, nègre. 1781. Dartous (Arabie). Admis, an X. Mort, 1808.
Sélim, nègre.—1784. Darfour (Afrique). Admis, an XI. Mort, an XII.
Sera Faraje, nègre.—1780. En Abyssinie. Rayé des contrôles, le 1er juin 1806.
Sera (Joseph).—1790. En Arménie. An VIII. Marseille, an XII.
Sera (Joseph).—1791. En Géorgie. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811.
Prisonnier à Moscou le 16 octobre 1812.
Sera (Petrus).—1777.
Sera (Pierre).—1776. Ile de Chio (Archipel). An X. Marseille, an XII.
Soliman Moufta.—Darfour (Afrique). Admis, 1808. Renvoyé au bataillon colonial à Marseille, 1810.
Soliman Salamé.—1777. Bethléem. Entré au service de l'état-major de l'armée d'Égypte, an VI. Campagnes: ans VII, VIII, IX, XII, XIII, XIV, 1806, 1807, 1808, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814, 1815. Blessé à Héliopolis; à la révolution de Madrid. Maréchal des logis, an VIII; sous-lieutenant, an X; lieutenant en second, an XIV; en premier, 1813; capitaine lieutenant en premier dans les Chasseurs royaux de France, 16 décembre 1814; attaché, comme interprète, à l'armée d'Afrique, 1830. Légionnaire, an XII. Doté de 500 francs, 1808. Retraité à Melun, 1815.
Soubé (Joseph).—1785. Chefa-Omar. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX,
XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. Mort à l'hôpital des
Trinitaires de Vilna 1814, par suite de blessure.
Stati (Andréa).—1777. Brebison. An VIII. Déserté, 1807. Brigadier.
Taieb (Jacob).—Tunis. Admis, 1811. Congédié, 1814.
Talami Moussa.—1764. Bethléem. An VIII. Marseille, an XII.
Taloute Abdel, nègre. 1781. En Abyssinie. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809. En arrière sans nouvelles, du 12 décembre 1812.
Taloute Farage.—Le Caire. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre 1812.
Targha (Joseph).—1767. Jaffa (Syrie). An VIII. Marseille, an XII.
Thomas.—1790. Salmas (Perse). Admis, d'ordre de M. le général Ornano, commandant la Garde impériale, 1814. Rayé, 1814, pour longue absence.
Tubiané (David).—Tunis. Admis, 1808. Campagnes: 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, décembre, 1812.
Vassily (Paul).—1779. Tayrindroff (Russie). Admis, 1809. Campagnes: 1810, 1811. Déserté avec armes et bagages en Espagne, 1811.
Vidal (Nicolas).—1778. Smyrne. An VIII. Rayé, 1806.
Youdi Salem.—1789. Le Caire. An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813, 1814. Congédié, 1814.
Zarubé (Nicole).—1780. Marseille, 1808.
Zalaouy (Joseph).—1762. Zala (Syrie). An VIII. Campagnes: ans VIII, IX, XIV, 1806, 1807, 1808, 1809, 1810, 1811. En arrière sans nouvelles, le 9 décembre 1812. Rentré des prisons de l'ennemi, 1814.
Zaoué (Anna).—1783. Jérusalem (Syrie). An VIII. Marseille, 1808.
Zoumero Bannans.—1765. Jaffa (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Zoumero Moussa.—1792 (sic). Jaffa (Syrie). An VIII. Réformé, an X.
Zoumero Moussa.—1789. Saint-Jean d'Acre (Syrie). Admis trompette dans les Mameloucks en Égypte, le 4 mai 1799. Campagnes: 1810, 1811. Brigadier, 1814.
ACTE DE DÉCÈS DE ROUSTAM
MAIRIE DE DOURDAN (SEINE-ET-OISE)
Extrait du registre des actes de décès de la commune de Dourdan (année 1845).
Du dimanche sept décembre mil huit cent quarante-cinq, à dix heures du matin.
Acte de décès de sieur Roustam Raza, âgé de soixante-quatre ans, ancien Mameluck de l'empereur Napoléon, né à Tiflis, en Géorgie, rentier domicilié à Dourdan, où il est décédé aujourd'hui, à cinq heures et demie du matin, époux de dame Alexandrine-Marie-Marguerite Douville, actuellement sa veuve, demeurante à Dourdan.
Les témoins ont été: 1º M. François-Valentin Mazure, âgé de cinquante-deux ans; 2º M. François-Joseph Baulot, âgé de cinquante-six ans, tous deux propriétaires, demeurans à Dourdan, amis du défunt—lesquels ont signé avec nous, deuxième adjoint, délégué de M. le Maire de la ville de Dourdan, après lecture, le décès constaté conformément à la loi.
Signé au registre V. MAZURE, BAULOT, MÉNARD.
* * * * *
ICI GÎT
ROUSTAM RAZA
ANCIEN MAMELUCK DE L'EMPEREUR NAPOLÉON
Né à Tiflis en Géorgie, mort à Dourdan à l'âge de 64 ans.
Il a emporté avec lui les regrets d'une famille dont il était bien justement chéri—Qu'il repose en paix parmi ceux qui l'ont apprécié et aimé.
* * * * *
ICI REPOSE
A. M. M. DOUVILLE
VEUVE ROUSTAM RAZA
née à Paris le 21 janvier 1789 décédée à Versailles le 21 juillet 1857
regrettée de ses enfants et de ses amis.
NOTES
[1: Le mot mamluck, en arabe, signifie esclave.]
[2: V. Napoléon et la Garde impériale, par E. Fiévée.]
[3: Voici le certificat que lui délivra, le 12 septembre 1803, le baron Larrey, chirurgien en chef de l'armée d'Égypte:
«C'est pendant la campagne de Syrie que Jacob nous a donné, surtout, des preuves de zèle, de dévouement et d'humanité. À Chefa-Omar, il a prodigué aux blessés de l'hôpital que nous y avions, des soins attentifs et une partie de ses revenus. Il les a garantis plusieurs fois de l'attaque des Arabes du désert. C'est à lui que le chirurgien-major de cet hôpital, Wadellenk, dut son salut: il l'arracha des mains des Arabes qui l'avaient attaqué dans son passage pour se rendre au quartier général, pansa ses blessures et lui donna l'hospitalité jusqu'au moment où son état lui permit de se faire transporter au camp devant Acre.
«Je l'ai vu plusieurs fois, ce brave Sheik, partager nos périls et nos fatigues, avec un courage et une constance peu communs. Enfin, pendant deux années que j'ai été à portée de le voir, je lui ai toujours connu les sentiments bien prononcés d'un véritable ami des Français, et de l'honnête citoyen.»]
[4: Voir Toulon et les Anglais en 1793, d'après des documents inédits, par Paul Cottin.]
[5: En 1815, les Mameloucks réfugiés à Marseille devinrent les victimes de la Terreur blanche: leurs femmes, leurs enfants, poursuivis par la populace, furent tués à coups de fusils dans les rues et sur le port, où ils s'étaient enfuis.]
[6: Il obtint son congé le 25 août 1806. Voir ce qu'il dit à ce sujet, chapitre IV.]
[7: Voir leurs noms aux appendices.]
[8: Arrêté du 25 décembre 1803 et décret du 29 juillet 1804.]
[9: Voir ces noms dans notre liste des Mameloucks, à l'appendice.
Il faut y ajouter ceux de Henry Dayet, maréchal des logis chef, Étienne
Erard et Jean Rocher, mais ils n'étaient point orientaux.]
[10: Décret du 21 mars 1815.]
[11: Bien qu'originaire de Hongrie, ce mamelouck n'en avait pas moins fait partie de la compagnie de Janissaires formée en l'an VIII.]
[12: Voir ces noms à la liste alphabétique des Mameloucks.]
[13: Napoléon Ier et la Garde impériale, texte par Eugène Fiévée, des Archives de la Guerre, dessins par Raffet. Paris, 1859.]
[14: Voir Frédéric Masson, Napoléon chez lui.]
[15: V. Vieux papiers, vieilles maisons, par Georges Lenôtre (4e série, 1910).]
[16: Voir les Souvenirs de jeunesse de Francisque Sarcey. Cette maison existe encore, au coin de la rue de la Poterie et de la route d'Étampes, et sert d'école communale. Seule, l'entrée a été modifiée: la porte qui donne sur la route d'Étampes et l'avenue de tilleuls a été remplacée par une grille.
Nous devons ce renseignement à M. le docteur Gillard, l'érudit médecin de Suresnes. Il le tient de M. Denizet, son parent, qui habite Dourdan, et qui a eu l'obligeance de faire lui-même, dans le pays, une enquête à ce sujet.]
[17: On trouvera, dans ce livre, les fac-similés de sa tombe et de sa maison. Nous devons ces photographies à M. Marcel Houy, secrétaire de la mairie de Dourdan, auquel nous en adressons nos remerciements.]
[18: Nous en devons la communication à MM. Léon Hennet et J.-B. Marleix, les savants conservateurs des Archives Administratives du Ministère de la Guerre, auxquels nous sommes heureux d'en exprimer ici notre bien vive gratitude.]
[19: Le titre de ces Souvenirs porte, dans le texte original: La vie privée de sier (sic) R.-R., jusqu'à 1814. Le manuscrit est, pour la plus grande partie, autographe. Nous signalerons les pages écrites sous la dictée de Roustam.]
[20: Son nom était Boudchi-Vari; elle était de Tiflis. (Note du ms.)
Cette note est, ainsi que les suivantes du manuscrit, d'une autre main que celle de Roustam.]
[21: Malek-Majeloun, gouverneur de Gandja, forteresse dépendant de la Perse. (Note du ms.)
Cette ville de Gandja, ou Iélisavetpol, appartient aujourd'hui à la
Russie. À 170 kilomètres au sud-est de Tiflis.]
[22: À Choucha, forteresse, capitale de la province de Karabagh. (Note du ms.)
Choucha, qui fait partie du gouvernement d'Iélisavetpol, est située sur un affluent du fleuve Kour.]
[23: Alors elle était à Choucha, dans la forteresse, pour sa sûreté. (Note du ms.)]
[24: L'Arménie. (Note du ms.)]
[25: Ibrahim-Khan, gouverneur de Choucha (guerre entre l'Arménie et les Persans). (Note du ms.)]
[26: Artakan, qui allait contre Ibrahim-Khan. (Note du ms.)]
[27: À sept ans. (Note du ms.)]
[28: À trente lieues de Gandja, entre Tiflis et le Caucase (Note du ms.)
Il s'agit probablement de Ksarka, au nord de Tiflis, sur le fleuve
Kour.]
[29: Il m'a fait donner un verre de bière. (Note du ms.)]
[30: Commissionnaire. (Note du ms.)]
[31: J'étais resté une heure absent. (Note du ms.)]
[32: Je tiens ces détails de ma soeur. (Note du ms.)]
[33: Mon père adoptif, trompeur, me faisait donner le signalement de ma mère. (Note du ms.)]
[34: Giarra. (Note du ms.)]
[35: Le Lesghistan, ou pays des Lesghis, peuple nomade du Caucase oriental, très répandu dans le Daghestan.]
[36: À Giarra. (Note du ms.)]
[37: Ville de la province de Térek (Russie méridionale), sur le Térek, et à 55 kilomètres de la mer Caspienne.]
[38: 1.800 francs. (Note du ms.)]
[39: Quarantaine. (Note du ms.)]
[40: Rachide, nom égyptien de Rosette.]
[41: Les Français n'étaient pas encore en Égypte. (Note du ms.)]
[42: Le voyage a duré deux mois. Cinq cents Mameloucks et leurs femmes avec eux sur des chameaux. (Note du ms.)]
[43: (Gizeh). Bataille des Pyramides. (Note du ms.)]
[44: Parce que le Grand Caire était occupé par les Français. Il avait avec lui huit cents Mameloucks. (Note du ms.)]
[45: Sheik El Bekri, chef du civil. Espion de Bonaparte, très dévoué. C'était pour cela qu'il avait des Mameloucks. (Note du ms.)]
[46: Gâteaux. (Note du ms.)]
[47: Il était avec ses Mameloucks dans le désert. (Note du ms.)]
[48: Je vis pour la première fois Bonaparte quand il revint de Saint-Jean d'Acre. El Bekri va au-devant de lui avec ses Mameloucks. Tous les grands personnages avec nous. Cheval noir magnifique, tout équipé à la mamelouck. Effet de la première vue: couvert de poussière, haletant. Bottes à retroussis. Culottes blanches casimir. Habit de général. Visage basané. Cheveux poudrés longs et la queue. Pas de favoris. (Note du ms.)]
[49: Je l'ai vu chez El Bekri. Je servais avec mes camarades: Potage. Riz cuit dans du bouillon de poulet Porcelaine de Chine. Pour Bonaparte, une timbale d'argent. On fit venir du vin de Chambertin. Les Turcs boivent à même la bouteille. Vu passer la bouteille, en disant: «Fellah, à vous!» L'empereur et son état-major accroupi à la mamelouck, sur un double coussin. (Note du ms.)]
[50: Eugène de Beauharnais. Roustam écrit Ugène.]
[51: Elias Massad, lieutenant de la seconde compagnie des Syriens, formée en l'an VIII par le général Bonaparte.]
[52: Hébert, plus tard concierge à Rambouillet, avec pension de 1.200 livres sur la cassette particulière, outre ses gages.]
[53: Je suis resté six jours avec lui. (Note du ms.)]
[54: Il s'était embarqué à Boulak. (Note du ms.)]
[55: Fischer, maître d'hôtel contrôleur, est pris d'un accès de folie furieuse le jour du combat de Landshut (1809). Renvoyé en France, il est placé dans une maison de santé. Néanmoins, l'Empereur lui continue son traitement de 12.000 francs pendant quatre ans, dans l'espoir qu'il guérira. Il est alors mis à la retraite avec une pension de 6.000 francs (V. Frédéric Masson, Napoléon chez lui.)]
[56: P. Amédée-Émilien-Probe Jaubert (1779-1847), orientaliste, premier secrétaire interprète de Bonaparte, en Égypte, membre de l'Institut en 1830.]
[57: On avait désigné un homme pour conduire les chevaux à Alexandrie. (Note du ms.)]
[58: Ali, mamelouck ramené d'Égypte par Bonaparte, et par lui donné à Joséphine. Laid, méchant, dangereux. On finit par l'envoyer à Fontainebleau, comme garçon d'appartement.
L'Empereur le remplaça par Louis-Étienne Denis, né à Versailles. On l'appela Ali. Il accompagna l'Empereur à l'île d'Elbe et à Sainte-Hélène (V. Frédéric Masson, Napoléon chez lui.)]
[59: Il était parti dans un autre canot que le mien; j'étais bien inquiet. J'avais dix-sept ans et demi. (Note du ms.)]
[60: Sur la frégate de Bonaparte, deux chèvres pour le café à la crème. M. Fischer déjeunait toujours avec une grande jatte. Je me fâche. L'Empereur m'entend. Il veut que je déjeune avec du café.
Une tempête sur les côtes barbaresques, en allant en Corse. L'Empereur dînait gaiement avec Lavalette et plusieurs autres. Un coup de vent fait renverser Lavalette, et l'Empereur de rire: «Ses jambes sont si courtes! Il boulotte!» Une autre fois, il lisait devant sa lanterne de papier. Le feu prend. Bonaparte arrache et jette à la mer. (Note du ms.)]
[61: À Ajaccio. (Note du ms.)]
[62: Gérard-Christophe-Michel Duroc (1772-1813), futur Grand Maréchal du palais, était alors chef de bataillon d'artillerie et aide de camp de Bonaparte.]
[63: Mon poignard en jade. (Note du ms.)]
[64: En voiture.—M. Hébert, valet de chambre, Danger, chef de cuisine. (Note du ms.)]
[65: Dans leur voiture. (Note du ms.)]
[66: Elle allait s'établir. (Note du ms.)]
[67: Chefs de cuisine de Bonaparte. Le premier, qui faillit trouver la mort dans cette aventure, fut retraité avec la place de garde des bouches, à Fontainebleau (V. Frédéric Masson, Napoléon chez lui).]
[68: Caroline, Pauline étaient en pension chez Mme Campan. Hortense, fille de Joséphine, épousa Louis. (Note du ms.)]
[69: À son arrivée à Paris, jalousie: un nommé Rible l'appelle esclave. Fureur. Il se plaint: «N'avais-tu pas ton poignard?» Puis se ravisant: «ou, du moins, des coups de bâton? Toi, esclave! Suis-je un Bey ou un Pacha?» (Note du ms.)]
[70: Suë, médecin en chef de l'hôpital de la Garde, établi au Gros-Caillou.]
[71: Il partait pour l'Italie, Marengo. (Note du ms.)]
[72: Ce portrait, exécuté à la demande de Madame Campan, lui fut donné. Voir la Correspondance de Madame Campan avec la reine Hortense.]
[73: Surveillante de l'infirmerie. (Note du ms.)]
[74: Voir, aux pièces justificatives ci-après, le détail des effets d'habillement délivrés à chaque Mamelouck, après son admission au Corps.]
[75: Boutet, directeur de la manufacture d'armes de Versailles.]
[76: Jean-Noël Lerebours (1762-1840), opticien, membre du bureau des Longitudes en 1824.]
[77: Un des chefs de cuisine de l'Empereur.]
[78: Ancien grec. (Note du ms.)]
[79: Il venait de Saint-Cloud. (Note du ms.)]
[80: À minuit. Il logeait au château. (Note du ms.)]
[81: J'étais chargé de ses armes de guerre. (Note du ms.)]
[82: M. Méneval. (Note du ms.)]
[83: On a dit à tort que le portrait de Roustam se trouvait sur l'aquarelle d'Isabey représentant l'Escalier du Louvre. Le Mamelouk peint n'est pas Roustam.]
[84: Saint-Cloud. (Note du ms.)]
[85: Mot italien signifiant filon, mine, argent.]
[86: M. Frédéric Masson nous a communiqué, d'après le manuscrit des comptes de la Petite Cassette, la note de ce que l'Empereur a donné à Roustam, de nivôse an XIII à janvier 1814:
An XIII. 1er nivôse.—Acheté pour Roustan 500 francs de rente sur le
Grand-Livre: 5.804 francs.
1806.—12 février.—Pour le dîner de noces de Roustan: 1.341 francs.
1810.—1er février.—Gratification de cent louis (une année de gages): 2,000 francs.
—31 décembre.—À Roustan: 3.000 francs.
1811.—25 novembre.—À Roustan, gratification: 4.000 francs.
1813.—7 janvier.—À Roustan, mameluck, gratification: 6.000 francs.
1814.—2 janvier.—Gratification à Roustan: 6.000 francs.]
[87: Pierre Mérat, né à Versailles le 29 juillet 1776, entré au service en 1793. Maréchal des logis chef, puis lieutenant en second, porte-étendard de la compagnie des Mameloucks. Légionnaire.]
[88: Le baron Delaitre, chef d'escadrons, commandant la compagnie de Mameloucks en 1807.]
[89: Joseph-Barthélemy Clair, baron de Bongars (1762-1833), colonel en 1812, était lieutenant de la vénerie en 1805, sous les ordres de Murat, Grand Veneur.]
[90: Sans doute possible, il s'agit de M. de Tournon, chambellan et officier d'ordonnance de l'Empereur, membre de la Légion d'honneur le 14 février 1807.]
[91: Ce jour, pendant que l'Empereur consultait sa carte avec Mirza, mamelouck de Bessières, je m'éloigne pour manger de l'oseille sauvage, un boulet ricoche et manque me tuer. (Note du ms.)
On trouvera deux Mirza, dans la liste générale des Mameloucks, publiée dans nos Appendices: l'un, Mirza, dit le grand, était mort depuis 1805, et l'autre, Daniel Mirza, dit le petit, ancien Janissaire, brigadier en 1805, décoré en 1806, maréchal des logis en 1807, était lieutenant depuis 1811. Mais peut-être fut-il officier d'ordonnance de Bessières.]
[92: Armand-Augustin-Louis, marquis de Caulaincourt, duc de Vicence (1772-1827), général de division depuis 1805, Grand Écuyer de l'Empereur.]
[93: Après Wagram. (Note du ms.)]
[94: Il finirait par y trouver une mine. (Note du ms.)]
[95: Il s'agit évidemment du général Guyot; mais l'anecdote est en contradiction avec ses états de services qui sont des plus brillants. Claude-Étienne Guyot (1768-1837) fut créé comte en 1813.]
[96: Bizouard, caissier de recettes à la Banque de France.]
[97: Le docteur Lanefranque devint médecin par quartier de l'Empereur.]
[98: À partir de cet endroit, l'écriture n'est plus de la main de Roustam.]
[99: On sait que le comte de Lavalette était directeur général des postes depuis 1802.]
[100: Claude-François, baron de Méneval (1778-1850), secrétaire de l'Empereur.]
[101: Il était intéressé et trichait; enfin, on disait de lui: «Il jouerait des haricots qu'il tricherait encore!» (Note du ms.)]
[102: Voilà ce que j'ai su depuis. (Note du ms.)]
[103: Le baron de la Bouillerie, trésorier général de la Couronne.]
[104: Le baron Dubois, chirurgien-accoucheur de l'Impératrice.]
[105: La comtesse de Montesquiou, gouvernante des Enfants de France.]
[106: Le Grand Maître des Cérémonies était le comte Louis-Philippe de Ségur (1753-1830), auteur des célèbres Mémoires, sénateur en 1813.]
[107: Deux journées avant Smorgoni-Molodetchno. Adieux de l'Empereur à l'armée.—C'est là que fut rédigé secrètement le 29e et dernier bulletin de la Grande-Armée. (Note du ms.)]
[108: M. Frédéric Masson nous communique une rectification de ce passage, d'après le Livret de la petite cassette, tenu par Méneval:
«5 décembre, à Smorgoni, à Constant, pour le nécessaire de Sa Majesté, 14.000.»
Donc, c'est à Constant, et non à Roustam, que l'argent fut remis. Il n'y a pas eu de confusion de noms, car, en suite de la note de Méneval, se trouve l'arrêté de compte authentique, de la main de l'Empereur, daté du 5 décembre et paraphé avec soin.]
[109: Des Polonais et ensuite des Napolitains de la Garde Royale. (Note du ms.)]
[110: À Compranoï, d'autres disent Osmiania. (Note du ms.)]
[111: Miedniki. Il envoie Maret au-devant de Murat pour lui dire que Vilna était approvisionné. Ici s'arrête la relation de Ségur concernant Napoléon, qu'il fait arriver à Paris sans transition. (Note du ms.)]
[112: Le baron de Saint-Aignan, écuyer de l'Empereur, ministre plénipotentiaire près les Maisons ducales de Saxe.]
[113: Il arriva soudainement à Paris le 19 décembre, deux jours après la publication, à Paris, de son vingt-neuvième bulletin. (Note du ms.)]
[114: Gérard Lacuée, colonel du 19e de ligne, tué à Gunzbourg, le 5 octobre 1805. Il était neveu de Jean-Gérard Lacuée, le général de division, membre de l'Institut.]
[115: C'est à dire «admis au corps des Mameloucks, en 1810.»]
[116: C'est-à-dire «admis aux réfugiés de Marseille en 1813».]
[117: Il faut lire: «Né en 1774, à Jaffa (Syrie). Entré au service le 1er messidor an VIII, époque de l'organisation en Égypte, des compagnies de Janissaires. Admis au nombre des réfugiés de Marseille en l'an XII.»]
[118: C'est-à-dire porte-étendard. On sait que, dans le drapeau des Mameloucks, figurait une queue de cheval.]
[119: Choucha (?).]
[120: Choucha (?).]
[121: Tiflis (Géorgie?).]
[122: D'après une lettre de Séraphin Baddon (sic), son fils, cet officier aurait reçu de nombreuses blessures dans ses campagnes et fait partie du bataillon qui suivit l'Empereur à l'île d'Elbe.]
[123: Ces états de services ont été fournis par Hamaouy lui-même, sous la Restauration, époque où il multipliait ses démarches pour être nommé membre de la Légion d'honneur, ce que, du reste, il ne put obtenir. Il affirmait avoir rendu des services signalés aux Français en Égypte comme «grand Douanier du Caire» et avancé de fortes sommes à sa compagnie, lors de son retour en France, mais son dossier ne contient pas les preuves de ses allégations.]
[124: Nom orthographié ailleurs Joanny Janien.]
[125: Nom orthographié ailleurs Kaonain.]
[126: Siout (?).]
[127: Choucha (?).]
[128: Nom orthographié ailleurs Seimen.]