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Traité élémentaire de chimie, tome 2: Présenté dans un ordre nouveau et d'après les découvertes modernes; avec Figures

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CHAPITRE VIII.

Des Instrumens nécessaires pour opérer sur les corps à de très-hautes températures.


§. PREMIER.

De la Fusion.

Lorsqu'on écarte les unes des autres, par le moyen de l'eau, les molécules d'un sel, cette opération, comme nous l'avons vu plus haut, se nomme solution. Ni le dissolvant, ni le corps tenu en dissolution ne sont décomposés dans cette opération; aussi dès l'instant que la cause qui tenoit les molécules écartées cesse, elles se réunissent, & la substance saline reparoît telle qu'elle étoit ayant la solution.

On opère aussi de véritables solutions par le feu, c'est-à-dire, en introduisant & en accumulant entre les molécules d'un corps une grande quantité de calorique. Cette solution des corps par le feu se nomme fusion.

Les fusions en général se font dans des vases que l'on nomme creusets, & l'une des premières conditions est qu'ils soient moins fusibles que la substance qu'ils doivent contenir. Les Chimistes de tous les âges ont en conséquence attaché une grande importance à se procurer des creusets de matières très-réfractaires, c'est-à-dire, qui eussent la propriété de résister à un très-grand degré de feu. Les meilleurs sont ceux qui sont faits avec de l'argile très-pure ou de la terre à porcelaine. On doit éviter d'employer pour cet usage les argiles mêlangées de silice ou de terre calcaire, parce qu'elles sont trop fusibles. Toutes celles qu'on tire aux environs de Paris sont dans ce cas; aussi les creusets qu'on fabrique dans cette ville fondent-ils à une chaleur assez médiocre, & ne peuvent-ils servir que dans un très-petit nombre d'opérations chimiques. Ceux qui viennent de Hesse sont assez bons, mais on doit préférer ceux de terre de Limoges qui paroissent être absolument infusibles. Il existe en France un grand nombre d'argiles propres à faire des creusets; telle est celle, par exemple, dont on se sert pour les creusets de la glacerie de Saint-Gobin.

On donne aux creusets différentes formes, suivant les opérations auxquelles on se propose de les employer. On a représenté celles qui sont le plus usitées dans les fig. 7, 8, 9 & 10 de la planche VII. Ceux représentés figure 9, qui sont presque fermés par en haut, se nomment tutes.

Quoique la fusion puisse souvent avoir lieu sans que le corps qui y est soumis change de nature & se décompose, cette opération est cependant aussi un des moyens de décomposition & de recomposition que la Chimie emploie. C'est par la fusion qu'on extrait tous les métaux de leurs mines, qu'on les revivifie, qu'on les moule, qu'on les allie les uns aux autres; c'est par elle que l'on combine l'alkali & le sable pour former du verre, que se fabriquent les pierres colorées, les émaux, &c.

Les anciens Chimistes employoient beaucoup plus fréquemment l'action d'un feu violent, que nous ne le faisons aujourd'hui. Depuis qu'on a introduit plus de rigueur dans la manière de faire des expériences, on préfère la voie humide à la voie sèche, & on n'a recours à la fusion que lorsqu'on a épuisé tous les autres moyens d'analyse.

Pour appliquer aux corps l'action du feu, on se sert de fourneaux, & il me reste à décrire ceux qu'on emploie pour les différentes opérations de la Chimie.

§. II.

Des Fourneaux.

Les fourneaux sont les instrumens dont on fait le plus d'usage en Chimie: c'est de leur bonne ou de leur mauvaise construction que dépend le sort d'un grand nombre d'opérations; en sorte qu'il est d'une extrême importance de bien monter un laboratoire en ce genre. Un fourneau est une espèce de tour cylindrique creuse ABCD, quelquefois un peu évasée par le haut, planche XIII, fig. 1. Elle doit avoir au moins deux ouvertures latérales, une supérieure F qui est la porte du foyer, une inférieure G qui est la porte du cendrier.

Dans l'intervalle de ces deux portes le fourneau est partagé en deux par une grille placée horisontalement, qui forme une espèce de diaphragme & qui est destinée à soutenir le charbon. On a indiqué la place de cette grille par la ligne HI. La capacité qui est au-dessus de la grille, c'est-à-dire au-dessus de la ligne HI, se nomme foyer, parce qu'en effet c'est dans cette partie que l'on entretient le feu; la capacité qui est au-dessous porte le nom de cendrier, par la raison que c'est dans cette partie que se rassemblent les cendres à mesure qu'elles se forment.

Le fourneau représenté planche XIII, fig. 1, est le moins compliqué de tous ceux dont on se sert en Chimie, & il peut être employé cependant à un grand nombre d'usages. On peut y placer des creusets, y fondre du plomb, de l'étain, du bismuth, & en général toutes les matières qui n'exigent pas pour être fondues, un degré de feu très-considérable. On peut y faire des calcinations métalliques, placer dessus des bassines, des vaisseaux évaporatoires, des capsules de fer pour former des bains de sable, comme on le voit représenté pl. III, fig. 1 & 2. C'est pour le rendre applicable à ces différentes opérations, qu'on a ménagé dans le haut des échancrures mmmm; autrement la bassine qu'on auroit posée sur le fourneau auroit intercepté tout passage à l'air, & le charbon se seroit éteint. Si ce fourneau ne produit qu'un degré de chaleur médiocre, c'est que la quantité de charbon qu'il peut consommer est limitée par la quantité d'air qui peut passer par l'ouverture G du cendrier. On augmenteroit beaucoup son effet, en aggrandissant cette ouverture; mais le grand courant d'air qui conviendroit dans quelques expériences, auroit de l'inconvénient dans beaucoup d'autres, & c'est ce qui oblige de garnir un laboratoire de fourneaux de différentes formes & construits sous différens points de vue. Il en faut sur-tout plusieurs semblables à celui que je viens de décrire, & de différentes grandeurs.

Une autre espèce de fourneau, peut-être encore plus nécessaire, est le fourneau de réverbère représenté planche XIII, figure 2. Il est composé, comme le fourneau simple, d'un cendrier HIKL dans sa partie inférieure, d'un foyer KLMN, d'un laboratoire MNOP, d'un dôme RSRS; enfin le dôme est surmonté d'un tuyau TTVV, auquel on peut en ajouter plusieurs autres, suivant le genre des expériences.

C'est dans la partie MNOP nommée le laboratoire, que se place la cornue A qu'on a indiquée par une ligne ponctuée; elle y est soutenue sur deux barres de fer qui traversent le fourneau. Son col sort par une échancrure latérale faite partie dans la pièce qui forme le laboratoire, partie dans celle qui forme le dôme. A cette cornue s'adapte un récipient B.

Dans la plupart des fourneaux de réverbère qui se trouvent tout faits chez les potiers de terre à Paris, les ouvertures tant inférieures que supérieures sont beaucoup trop petites; elles ne donnent point passage à un volume d'air assez considérable; & comme la quantité de charbon consommée, ou, ce qui revient au même, comme la quantité de calorique dégagée est à peu près proportionnelle à la quantité d'air qui passe par le fourneau, il en résulte que ces fourneaux ne produisent pas tout l'effet qu'on pourroit desirer dans un grand nombre d'opérations. Pour admettre d'abord par le bas un volume d'air suffisant, il faut, au lieu d'une ouverture G au cendrier, en avoir deux GG: on en condamne une lorsqu'on le juge à propos, & alors on n'obtient plus qu'un degré de feu modéré; on les ouvre au contraire l'une & l'autre, quand on veut donner le plus grand coup de feu que le fourneau puisse produire.

L'ouverture supérieure SS du dôme, ainsi que celle des tuyaux VVXX, doit être aussi beaucoup plus grande qu'on n'a coutume de la faire.

Il est important de ne point employer des cornues trop grosses relativement à la grandeur du fourneau. Il faut qu'il y ait toujours un espace suffisant pour le passage de l'air entre les parois du fourneau & celles du vaisseau qui y est contenu. La cornue A dans la figure 2 est un peu trop petite pour ce fourneau, & je trouve plus facile d'en avertir que de faire rectifier la figure.

Le dôme a pour objet d'obliger la flamme & la chaleur à environner de toutes parts la cornue & de la réverbérer; c'est de-là qu'est venu le nom de fourneau de réverbère. Sans cette réverbération de la chaleur, la cornue ne seroit échauffée que par son fond; les vapeurs qui s'en élèveroient se condenseroient dans la partie supérieure, elles se recohoberoient continuellement sans passer dans le récipient: mais au moyen du dôme, la cornue se trouve échauffée de toutes parts; les vapeurs ne peuvent donc se condenser que dans le col & dans le récipient, & elles sont forcées de sortir de la cornue.

Quelquefois, pour empêcher que le fond de la cornue ne soit échauffé ou refroidi trop brusquement, & pour éviter que ces alternatives de chaud & de froid n'en occasionnent la fracture, on place sur les barres une petite capsule de terre cuite dans laquelle on met un peu de sable, & on pose sur ce sable le fond de la cornue.

Dans beaucoup d'opérations on enduit les cornues de différens luts. Quelques-uns de ces luts n'ont pour objet que de les défendre des alternatives de chaud & de froid; quelquefois ils ont pour objet de contenir le verre, ou plutôt de former une double cornue qui supplée à celle de verre dans les opérations où le degré de feu est assez fort pour le ramollir.

Le premier de ces luts se fait avec de la terre à four à laquelle on joint un peu de bourre ou poil de vache: on fait une pâte de ces matières, & on l'étend sur les cornues de verre ou de grès. Si au lieu de terre à four qui est déjà mêlangée, on n'avoit que de l'argile ou de la glaise pure, il faudroit y ajouter du sable. A l'égard de la bourre, elle est utile pour mieux lier ensemble la terre: elle brûle à la première impression du feu; mais les interstices qu'elle laisse empêchent que l'eau qui est contenue dans la terre, en se vaporisant, ne rompe la continuité du lut & qu'il ne tombe en poussière.

Le second lut est composé d'argile & de fragmens de poteries de grès grossièrement pilés. On en fait une pâte assez ferme, qu'on étend sur les cornues. Ce lut se dessèche & se durcit par le feu, & forme lui-même une véritable cornue supplémentaire, qui contient les matières quand la cornue de verre vient à se ramollir. Mais ce lut n'est d'aucune utilité dans les expériences où on a pour objet de recueillir les gaz, parce qu'il est toujours poreux & que les fluides aériformes passent au travers.

Dans un grand nombre d'opérations, & en général toutes les fois qu'on n'a pas besoin de donner aux corps qu'on traite un degré de chaleur très-violent, le fourneau de réverbère peut servir de fourneau de fusion. On supprime alors le laboratoire MNOP, & on établit à la place le dôme RSRS, comme on le voit représenté planche XIII, fig. 3.

Un fourneau de fusion très-commode est celui représenté figure 4. Il est composé d'un foyer ABCD, d'un cendrier sans porte & d'un dôme ABGH. Il est troué en E pour recevoir le bout d'un soufflet qu'on y lute solidement. Il doit être proportionnellement moins haut qu'il n'est représenté dans la figure. Ce fourneau ne procure pas un degré de feu très-violent; mais il suffit pour toutes les opérations courantes. Il a de plus l'avantage d'être transporté commodément, & de pouvoir être placé dans tel lieu du laboratoire qu'on le juge à propos. Mais ces fourneaux particuliers ne dispensent pas d'avoir dans un laboratoire une forge garnie d'un bon soufflet, & ce qui est encore plus important, un bon fourneau de fusion. Je vais donner la description de celui dont je me sers, & détailler les principes d'après lesquels je l'ai construit.

L'air ne circule dans un fourneau que parce qu'il s'échauffe en passant à travers les charbons: alors il se dilate; devenu plus léger que l'air environnant, il est forcé de monter par la pression des colonnes latérales, & il est remplacé par de nouvel air qui arrive de toutes parts, principalement par-dessous. Cette circulation de l'air a lieu lorsque l'on brûle du charbon même dans un simple réchaut: mais il est aisé de concevoir que la masse d'air qui passe par un fourneau ainsi ouvert de toutes parts, ne peut pas être, toutes choses d'ailleurs égales, aussi grande que celle qui est contrainte de passer par un fourneau formé en tour creuse, comme le sont en général les fourneaux chimiques, & que par conséquent la combustion ne peut pas y être aussi rapide.

Soit supposé, par exemple, un fourneau ABCDEF, planche XIII, figure 5, ouvert par le haut & rempli de charbons ardens; la force avec laquelle l'air sera obligé de passer à travers les charbons, sera mesurée par la différence de pesanteur spécifique de deux colonnes AC, l'une d'air froid pris en-dehors du fourneau, l'autre d'air chaud pris en-dedans. Ce n'est pas qu'il n'y ait encore de l'air échauffé au-dessus de l'ouverture AB du fourneau, & il est certain que son excès de légèreté doit entrer aussi pour quelque chose dans le calcul; mais comme cet air chaud est continuellement refroidi & emporté par l'air extérieur, cette portion ne peut pas faire beaucoup d'effet.

Mais si à ce même fourneau on ajoute un grand tuyau creux de même diamètre que lui GHAB, qui défende l'air qui a été échauffé par les charbons ardens, d'être refroidi, dispersé & emporté par l'air environnant, la différence de pesanteur spécifique en vertu de laquelle s'opérera la circulation de l'air, ne sera plus celle de deux colonnes AC, l'une extérieure, l'autre intérieure; ce sera celle de deux colonnes égales à GC. Or, à chaleur égale, si la colonne GC = 3AC, la circulation de l'air se fera en raison d'une force triple. Il est vrai que je suppose ici que l'air contenu dans la capacité GHCD est autant échauffé que l'étoit l'air contenu dans la capacité ABCD, ce qui n'est pas rigoureusement vrai; car la chaleur doit décroître de AB à GH: mais comme il est évident que l'air de la capacité GHAB est beaucoup plus chaud que l'air extérieur, il en résulte toujours que l'addition de la tour creuse GHAB augmente la rapidité du courant d'air, qu'il en passe plus à travers les charbons, & que par conséquent il y aura plus de combustion.

Conclurons-nous de ces principes qu'il faille augmenter indéfiniment la longueur du tuyau GHAB? Non sans doute; car puisque la chaleur de l'air diminue de AB en GH, ne fût-ce que par le refroidissement causé à cet air par le contact des parois du tuyau, il en résulte que la pesanteur spécifique de l'air qui le traverse diminue graduellement, & que si le tuyau étoit prolongé à un certain point, on arriveroit à un terme où la pesanteur spécifique de l'air seroit égale en-dedans & en-dehors du tuyau; & il est évident qu'alors cet air froid qui ne tendroit plus à monter, seroit une masse à déplacer qui apporteroit une résistance à l'ascension de l'air inférieur. Bien plus, comme cet air est nécessairement mêlé de gaz acide carbonique, & que ce gaz est plus lourd que l'air atmosphérique, il arriveroit, si ce tuyau étoit assez long pour que l'air avant de parvenir à son extrémité pût se rapprocher de la température extérieure, qu'il tendroit à redescendre; d'où il faut conclure que la longueur des tuyaux qu'on ajoute sur les fourneaux est limitée par la nature des choses.

Les conséquences auxquelles nous conduisent ces réflexions, sont 1º. que le premier pied de tuyau qu'on ajoute sur le dôme d'un fourneau, fait plus d'effet que le sixième, par exemple; que le sixième en fait plus que le dixième: mais aucune expérience ne nous a encore fait connoître à quel terme on doit s'arrêter; 2º. que ce terme est d'autant plus éloigné que le tuyau est moins bon conducteur de chaleur, puisque l'air s'y refroidit d'autant moins; en sorte que la terre cuite est beaucoup préférable à la tôle pour faire des tuyaux de fourneaux, & que si même on les formoit d'une double enveloppe, si on remplissoit l'intervalle de charbon pilé, qui est une des substances la moins propre à transmettre la chaleur, on retarderoit le refroidissement de l'air, & on augmenteroit par conséquent la rapidité du courant & la possibilité d'employer un tuyau plus long; 3º. que le foyer du fourneau étant l'endroit le plus chaud & celui par conséquent où l'air qui le traverse est le plus dilaté, cette partie du fourneau doit être aussi la plus volumineuse, & qu'il est nécessaire d'y ménager un renflement considérable. Il est d'une nécessité d'autant plus indispensable de donner beaucoup de capacité à cette partie du fourneau, qu'elle n'est pas seulement destinée au passage de l'air qui doit favoriser, ou pour mieux dire, opérer la combustion; elle doit encore contenir le charbon & le creuset; en sorte qu'on ne peut compter pour le passage de l'air que l'intervalle que laissent entr'eux les charbons.

C'est d'après ces principes que j'ai construit mon fourneau de fusion, & je ne crois pas qu'il en existe aucun qui produise un effet plus violent. Cependant je n'ose pas encore me flatter d'être arrivé à la plus grande intensité de chaleur qu'on puisse produire dans les fourneaux chimiques. On n'a point encore déterminé par des expériences exactes l'augmentation de volume que prend l'air en traversant un fourneau de fusion; en sorte qu'on ne connoît point le rapport qu'on doit observer entre les ouvertures inférieures & supérieures d'un fourneau: on connoît encore moins la grandeur absolue qu'il convient de donner à ces ouvertures. Les données manquent donc, & on ne peut encore arriver au but que par tâtonnement.

Ce fourneau est représenté pl. XIII, fig. 6. Je lui ai donné, d'après les principes que je viens d'exposer, la forme d'un sphéroïde elliptique ABCD, dont les deux bouts sont coupés par un plan qui passeroit par chacun des foyers perpendiculairement au grand axe. Au moyen du renflement qui résulte de cette figure, le fourneau peut tenir une masse de charbon considérable, & il reste encore dans l'intervalle assez d'espace pour le passage du courant d'air.

Pour que rien ne s'oppose au libre accès de l'air extérieur, je l'ai laissé entièrement ouvert par-dessous, à l'exemple de M. Macquer, qui avoit déjà pris cette même précaution pour son fourneau de fusion, & je l'ai posé sur un trépied. La grille dont je me sers est à claire-voie & en fer méplat; & pour que les barreaux opposent moins d'obstacle au passage de l'air, je les ai fait poser non sur leur côté plat, mais sur le côté le plus étroit, comme on le voit figure 7. Enfin j'ai ajouté à la partie supérieure AB un tuyau de 18 pieds de long en terre cuite, & dont le diamètre intérieur est presque de moitié de celui du fourneau. Quoique j'obtienne déjà avec ce fourneau un feu supérieur à celui qu'aucun Chimiste se soit encore procuré jusqu'ici, je le crois susceptible d'être sensiblement augmenté par les moyens simples que j'ai indiqués & dont le principal consiste à rendre le tuyau FGAB le moins bon conducteur de chaleur qu'il soit possible.

Il me reste à dire un mot du fourneau de coupelle ou fourneau d'essai. Lorsqu'on veut connoître si du plomb contient de l'or ou de l'argent, on le chauffe à grand feu dans de petites capsules faites avec des os calcinés, & qui, en termes d'essai, se nomment coupelles. Le plomb s'oxide, il devient susceptible de se vitrifier, il s'imbibe & s'incorpore avec la coupelle. On conçoit que le plomb ne peut s'oxider qu'avec le contact de l'air; ce ne peut donc être, ni dans un creuset où le libre accès de l'air extérieur est interdit, ni même au milieu d'un fourneau à travers les charbons ardens, puisque l'air de l'intérieur d'un fourneau altéré par la combustion & réduit pour la plus grande partie à l'état de gaz azote & de gaz acide carbonique, n'est plus propre à la calcination & à l'oxidation des métaux. Il a donc fallu imaginer un appareil particulier où le métal fût en même tems exposé à la grande violence du feu, & garanti du contact de l'air devenu incombustible par son passage à travers les charbons. Le fourneau destiné à remplir ce double objet, a été nommé, dans les arts, fourneau de coupelle. Il est communément de forme quarrée, ainsi qu'il est représenté planche XIII, fig. 8. Voyez, aussi sa coupe, fig. 10. Comme tous les fourneaux, bien construits, il doit avoir un cendrier AABB, un foyer BBCC, un laboratoire CCDD, un dôme DDEE.

C'est dans le laboratoire qu'on place ce qu'on nomme la mouffle. C'est une espèce de petit four GH, figures 9 & 10, fait de terre cuite & fermé par le fond. On le pose sur des barres qui traversent le fourneau, il s'ajuste avec l'ouverture G de la porte, & on l'y lute avec de l'argile délayée avec de l'eau. C'est dans cette espèce de four que se placent les coupelles. On met du charbon dessus & dessous la mouffle par les portes du dôme & du foyer: l'air qui est entré par les ouvertures du cendrier, après avoir servi à la combustion, s'échappe par l'ouverture supérieure EE. A l'égard de la mouffle, l'air extérieur y pénètre par la porte GG, & il y entretient la calcination métallique.

En réfléchissant sur cette construction, on s'apperçoit aisément combien elle est vicieuse. Elle a deux inconvéniens principaux: quand la porte GG est fermée, l'oxidation se fait lentement & difficilement à défaut d'air pour l'entretenir; lorsqu'elle est ouverte, le courant d'air froid qui s'introduit fait figer le métal & suspend l'opération. Il ne seroit pas difficile de remédier à ces inconvéniens, en construisant la mouffle & le fourneau de manière qu'il y eût un courant d'air extérieur toujours renouvellé qui rasât la surface du métal. On feroit passer cet air à travers un tuyau de terre qui seroit entretenu rouge par le feu même du fourneau, afin que l'intérieur de la mouffle ne fût jamais refroidi; & on feroit en quelques minutes ce qui demande souvent un tems considérable.

M. Sage a été conduit par d'autres principes à de semblables conséquences. Il place la coupelle qui contient le plomb allié de fin dans un fourneau ordinaire à travers les charbons; il la recouvre avec une petite mouffle de porcelaine, & quand le tout est suffisamment chaud, il dirige sur le métal le courant d'air d'un soufflet ordinaire à main: la coupellation de cette manière se fait avec une grande facilité, & à ce qu'il paroît, avec beaucoup d'exactitude.

§. III.

Des moyens d'augmenter considérablement l'action du feu, en substituant le gaz oxygène à l'air de l'atmosphère.

On a obtenu avec les grands verres ardens qui ont été construits jusqu'à ce jour, tels que ceux de Tchirnausen & celui de M. de Trudaine, une intensité de chaleur un peu plus grande que celle qui a lieu dans les fourneaux chimiques, & même dans les fours où l'on cuit la porcelaine dure. Mais ces instrumens sont extrêmement chers, & ils ne vont pas même jusqu'à fondre la platine brute; en sorte que leur avantage, relativement à l'effet qu'ils produisent, n'est presque d'aucune considération, & qu'il est plus que compensé par la difficulté de se les procurer & même d'en faire usage.

Les miroirs concaves à diamètre égal font un peu plus d'effet que les verres ardens; on en a la preuve par les expériences faites par MM. Macquer & Baumé, avec le miroir de M. l'Abbé Bouriot: mais comme la direction des rayons réfléchis est de bas en haut, il faut opérer en l'air & sans support; ce qui rend absolument impossible le plus grand nombre des expériences chimiques.

Ces considérations m'avoient déterminé d'abord à essayer de remplir de grandes vessies de gaz oxygène, à y adapter un tube susceptible d'être fermé par un robinet, & à m'en servir pour animer avec ce gaz le feu des charbons allumés. L'intensité de chaleur fut telle, même dans mes premières tentatives, que je parvins à fondre une petite quantité de platine brute avec assez de facilité.

C'est à ce premier succès que je dois l'idée du gazomètre dont j'ai donné la description, page 346 & suivantes. Je l'ai substitué aux vessies; & comme on peut donner au gaz oxygène le degré de pression qu'on juge à propos, on peut non-seulement s'en procurer un écoulement continu, mais lui donner même un grand degré de vitesse.

Le seul appareil dont on ait besoin pour ce genre d'expériences, consiste en une petite table ABCD, pl. XII, fig. 15, percée d'un trou en F, à travers lequel on fait passer un tube de cuivre ou d'argent FG, terminé en G par une très-petite ouverture qu'on peut ouvrir ou fermer par le moyen du robinet H. Ce tube se continue par dessous la table en lmno, & va s'adapter au gazomètre avec l'intérieur duquel il communique. Lorsqu'on veut opérer, on commence à faire avec le tourne-vis KI un creux de quelques lignes de profondeur dans un gros charbon noir. On place dans ce creux le corps que l'on veut fondre: on allume ensuite le charbon avec un chalumeau de verre, à la flamme d'une chandelle ou d'une bougie; après quoi on l'expose au courant de gaz oxygène qui sort avec rapidité par le bec ou extrémité G du tube FG.

Cette manière d'opérer ne peut être employée que pour les corps qui peuvent être mis sans inconvénient en contact avec les charbons, tels que les métaux, les terres simples, &c. A l'égard des corps dont les principes ont de l'affinité avec le charbon & que cette substance décompose, comme les sulfates, les phosphates, & en général presque tous les sels neutres, les verres métalliques, les émaux, &c. on se sert de la lampe d'émailleur, à travers de laquelle on fait passer un courant de gaz oxygène. Alors, au lieu de l'ajutage recourbé EG, on se sert de celui coudé ST, qu'on visse à la place & qui dirige le courant de gaz oxygène à travers la flamme de la lampe. L'intensité de chaleur que donne ce second moyen n'est pas aussi forte que celle qu'on obtient par le premier, & ce n'est qu'avec beaucoup de peine qu'on parvient à fondre la platine.

Les supports dont on se sert dans cette seconde manière d'opérer, sont ou des coupelles d'os calcinés, ou de petites capsules de porcelaine, ou même des capsules ou cuillers métalliques. Pourvu que ces dernières ne soient pas trop petites, elles ne fondent pas, attendu que les métaux sont bons conducteurs de chaleur, que le calorique se répartit en conséquence promptement & facilement dans toute la masse, & n'en échauffe que médiocrement chacune des parties.

On peut voir dans les volumes de l'Académie, année 1782, page 476, & 1783, page 573, la suite d'expériences que j'ai faites avec cet appareil. Il en résulte, 1o. que le cristal de roche, c'est-à-dire la terre siliceuse pure, est infusible; mais qu'elle devient susceptible de ramollissement & de fusion, dès qu'elle est mélangée.

2o. Que la chaux, la magnésie & la baryte ne sont fusibles ni seules, ni combinées ensemble; mais qu'elles facilitent, sur-tout la chaux, la fusion de toutes les autres substances.

3o. Que l'alumine est complètement fusible seule, & qu'il résulte de sa fusion une substance vitreuse opaque très-dure, qui raye le verre comme les pierres précieuses.

4o. Que toutes les terres & pierres composées se fondent avec beaucoup de facilité, & forment un verre brun.

5o. Que toutes les substances salines, même l'alkali fixe, se volatilisent en peu d'instans.

6o. Que l'or, l'argent, etc. & probablement la platine, se volatilisent lentement à ce degré de feu, & se dissipent sans aucune circonstance particulière.

7o. Que toutes les autres substances métalliques, à l'exception du mercure, s'oxident quoique placées sur un charbon; qu'elles y brûlent avec une flamme plus ou moins grande & diversement colorée, & finissent par se dissiper entièrement.

8o. Que les oxides métalliques brûlent également tous avec flamme; ce qui semble établir un caractère distinctif de ces substances, ce qui me porte à croire, comme Bergman l'avoit soupçonné, que la baryte est un oxide métallique, quoiqu'on ne soit pas encore parvenu à en obtenir le métal dans son état de pureté.

9o. Que parmi les pierres précieuses, les unes, comme le rubis, sont susceptibles de se ramollir et de se souder, sans que leur couleur & même que leur poids soient altérés; que d'autres, comme l'hyacinthe dont la fixité est presque égale à celle du rubis, perdent facilement leur couleur; que la topase de Saxe, la topase & le rubis du Bresil non-seulement se décolorent promptement à ce degré de feu, mais qu'ils perdent même un cinquième de leur poids, & qu'il reste, lorsqu'ils ont subi cette altération, une terre blanche semblable en apparence à du quartz blanc ou à du biscuit de porcelaine; enfin que l'émeraude, la chrysolite & le grenat fondent presque sur-le-champ en un verre opaque & coloré.

10o. Qu'à l'égard du diamant, il présente une propriété qui lui est toute particulière, celle de se brûler à la manière des corps combustibles & de se dissiper entièrement.

Il est un autre moyen dont je n'ai point encore fait usage, pour augmenter encore davantage l'activité du feu par le moyen du gaz oxygène; c'est de l'employer à souffler un feu de forge. M. Achard en a eu la première idée; mais les procédés qu'il a employés & au moyen desquels il croyoit déphlogistiquer l'air de l'atmosphère, ne l'ont conduit à rien de satisfaisant. L'appareil que je me propose de faire construire, sera très-simple: il consistera dans un fourneau ou espèce de forge d'une terre extrêmement réfractaire; sa figure sera à peu près semblable à celle du fourneau représenté planche XIII, figure 4; il sera seulement moins élevé & en général construit sur de plus petites dimensions. Il aura deux ouvertures, l'une en E à laquelle s'adaptera le bout d'un soufflet, & une seconde toute semblable à laquelle s'ajustera un tuyau qui communiquera avec le gazomètre. Je pousserai d'abord le feu aussi loin qu'il sera possible par le vent du soufflet; & quand je serai parvenu à ce point, je remplirai entièrement le fourneau de charbons embrasés; puis interceptant tout-à-coup le vent du soufflet, je donnerai par l'ouverture d'un robinet accès au gaz oxygène du gazomètre, & je le ferai arriver avec quatre ou cinq pouces de pression. Je puis réunir ainsi le gaz oxygène de plusieurs gazomètres, de manière à en faire passer jusqu'à huit à neuf pieds cubes à travers le fourneau, & je produirai une intensité de chaleur certainement très-supérieure à tout ce que nous connoissons. J'aurai soin de tenir l'ouverture supérieure du fourneau très-grande, afin que le calorique ait une libre issue, & qu'une expansion trop rapide de ce fluide si éminemment élastique ne produise point une explosion.

FIN.

TABLES
A L'USAGE DES CHIMISTES.

No. I.

Table pour convertir les onces, gros & grains en fractions décimales de livre, poids de marc.

Table pour les grains.
Grains poids de marc. Fractions décimales de livre correspondantes.   Grains poids de marc. Fractions décimales de livre correspondantes.
  livre.   livre.
1 0,000108507 13 0,001410591
2 0,000217014 14 0,001519098
3 0,000325521 15 0,001627605
4 0,000434028 16 0,001736112
5 0,000542535 17 0,001844619
6 0,000651042 18 0,001953125
7 0,000759549 19 0,002061633
8 0,000868056 20 0,002170140
9 0,000976563 21 0,002278647
10 0,001085070 22 0,002387154
11 0,001193577 23 0,002495661
12 0,001302084 24 0,002604168

Grains poids de marc. Fractions décimales de livre correspondantes.   Grains poids de marc. Fractions décimales de livre correspondantes.
  livre.   livre.
25 0,002712675 51 0,005533857
26 0,002821182 52 0,005642364
27 0,002929689 53 0,005750871
28 0,003038196 54 0,005859378
29 0,003146703 55 0,005967885
30 0,003255210 56 0,006076372
31 0,003363717 57 0,006184899
32 0,003472224 58 0,006293406
33 0,003580731 59 0,006401913
34 0,003689238 60 0,006510420
35 0,003797745 61 0,006618927
36 0,003906252 62 0,006727434
37 0,004014759 63 0,006835941
38 0,004123266 64 0,006944448
39 0,004231773 65 0,007052955
40 0,004340280 66 0,007161462
41 0,004448787 67 0,007269969
42 0,004557294 68 0,007378456
43 0,004665801 69 0,007486983
44 0,004774308 70 0,007595490
45 0,004882815 71 0,007703997
46 0,004991322 72 0,007812504
47 0,005099829 73 0,007921011
48 0,005208336 74 0,008029518
49 0,005316843 75 0,008138025
50 0,005425350 76 0,008246532

Grains poids de marc. Fractions décimales de livre correspondantes.   Grains poids de marc. Fractions décimales de livre correspondantes.
  livre.   livre.
77 0,008355039 89 0,009657123
78 0,008463546 90 0,009765630
79 0,008572053 91 0,009874137
80 0,008680560 92 0,009982644
81 0,008789067 93 0,010091151
82 0,008897574 94 0,010199658
83 0,009006081 95 0,010308165
84 0,009114588 96 0,010416672
85 0,009223095 97 0,010525179
86 0,009331602 98 0,010633686
87 0,009440109 99 0,010742193
88 0,009548616 100 0,010850700
Pour les Gros.   Pour les Onces.
gros. livre. onces. livre.
1 0,0078125 1 0,0625000
2 0,0156250 2 0,1250000
3 0,0234375 3 0,1875000
4 0,0312500 4 0,2500000
5 0,0390625 5 0,3125000
6 0,0468750 6 0,3750000
7 0,0546875 7 0,4375000
8 0,0625000 8 0,5000000
9 0,0703125 9 0,5625000
10 0,0781250 10 0,6250000
11 0,0859375 11 0,6875000
12 0,0937500 12 0,7500000
13 0,1015625 13 0,8125000
14 0,1093750 14 0,8750000
15 0,1171875 15 0,9375000
16 0,1250000 16 1,0000000

No. II.

Table pour convertir les fractions décimales de livre en fractions vulgaires.

Pour les dixiemes de livre.   Pour les milliemes de livre.
Fractions décimales de livre. Fractions vulgaires de livre correspondantes. Fractions décimales de livre. Fractions vulgaires de livre correspondantes.
livre. onces. gros. grains. livre. onces. gros. grains.
0,1 1 4 57,60 0,001 » » 9,22
0,2 3 1 43,20 0,002 » » 18,43
0,3 4 6 28,80 0,003 » » 27,65
0,4 6 3 14,40 0,004 » » 36,86
0,5 8 8 0 0,005 » » 46,08
0,6 9 4 57,60 0,006 » » 55,30
0,7 11 1 43,20 0,007 » » 64,51
0,8 12 6 28,80 0,008 » 1 1,73
0,9 14 3 14,40 0,009 » 1 10,94
1, 16 0 0 0,010 » 1 20,16
Pour les centiemes de livre.   Pour les dix milliemes de livre.
livre. onces. gros. grains. livre. grains.
0,01 » 1 20,16 0,0001 0,92
0,02 » 2 40,32 0,0002 1,84
0,03 » 3 60,48 0,0003 2,76
0,04 » 5 8,64 0,0004 3,69
0,05 » 6 28,80 0,0005 4,61
0,06 » 7 48,96 0,0006 5,53
0,07 1 0 69,12 0,0007 6,45
0,08 1 2 17,28 0,0008 7,37
0,09 1 3 37,44 0,0009 8,29
0,10 1 4 57,60 0,0010 9,22

Pour les cent milliemes de livre.   Pour les millioniemes de livre.
Fractions décimales de livre. Fractions vulgaires de livre correspondantes. Fractions décimales de livre. Fractions vulgaires de livre correspondantes.
livre. grains. livre. grains.
0,00001 0,09 0,000001 0,01
0,00002 0,18 0,000002 0,02
0,00003 0,28 0,000003 0,03
0,00004 0,37 0,000004 0,04
0,00005 0,46 0,000005 0,05
0,00006 0,55 0,000006 0,06
0,00007 0,64 0,000007 0,07
0,00008 0,74 0,000008 0,08
0,00009 0,83 0,000009 0,09
0,00010 0,92 0,000010 0,10

No. III.

Table du nombre de Pouces cubes correspondans à un poids déterminé d'eau.

Table pour les grains.
Grains d'eau, poids de marc. Nombre de pouces cubes correspondans   Grains d'eau, poids de marc. Nombre de pouces cubes correspondans.
1 0,003 23 0,062
2 0,005 24 0,065
3 0,008 25 0,067
4 0,011 26 0,070
5 0,013 27 0,073
6 0,016 28 0,076
7 0,019 29 0,078
8 0,022 30 0,081
9 0,024 31 0,084
10 0,027 32 0,086
11 0,030 33 0,089
12 0,032 34 0,092
13 0,035 35 0,094
14 0,038 36 0,097
15 0,040 37 0,100
16 0,043 38 0,103
17 0,046 39 0,105
18 0,049 40 0,108
19 0,051 41 0,111
20 0,054 42 0,113
21 0,057 43 0,116
22 0,059 44 0,119

Grains d'eau, poids de marc. Nombre de pouces cubes correspondans   Grains d'eau, poids de marc. Nombre de pouces cubes correspondans.
45 0,121 59 0,159
46 0,124 60 0,162
47 0,127 61 0,165
48 0,130 62 0,167
49 0,132 63 0,170
50 0,135 64 0,173
51 0,138 65 0,175
52 0,140 66 0,178
53 0,143 67 0,181
54 0,146 68 0,184
55 0,148 69 0,186
56 0,151 70 0,189
57 0,154 71 0,192
58 0,157 72 0,194
Table pour les Gros.   Table pour les Onces.
  pouces. cubes.   pouces. cubes.
1 0,193 1 1,543
2 0,386 2 3,086
3 0,579 3 4,629
4 0,772 4 6,172
5 0,965 5 7,715
6 1,158 6 9,258
7 1,351 7 10,801
8 1,543 8 12,344
    9 13,887
    10 15,430
    11 16,973
    12 18,516
    13 20,059
    14 21,602
    15 23,145
    16 24,687

Table pour les Livres.
Livres d'eau, poids de marc. Nombre de pouces cubes correspondans   Livres d'eau, poids de marc. Nombre de pouces cubes correspondans.
  pouces. cubes.   pouces. cubes.
1 24,687 20 493,740
2 49,374 21 518,427
3 74,061 22 543,114
4 98,748 23 567,801
5 123,420 24 592,448
6 148,122 25 617,175
7 172,809 26 641,862
8 197,496 27 666,549
9 222,180 28 691,236
10 246,870 29 715,923
11 271,557 30 740,610
12 296,244 40 987,480
13 320,931 50 1234,200
14 345,618 60 1481,220
15 370,305 70 1728,000
16 394,992 80 1974,960
17 419,676 90 2221,800
18 444,360 100 2328,700
19 469,050    

No. IV.

Table pour convertir les lignes & fractions de lignes en fractions décimales de pouce.

Table pour les fractions de ligne.   Table pour les lignes.
Douzièmes de lignes. Fractions décimales de pouce correspondantes. Lignes. Fractions décimales de pouce correspondantes.
  pouces.   pouces.
1 0,00694 1 0,08333
2 0,01389 2 0,16667
3 0,02083 3 0,25000
4 0,02778 4 0,33333
5 0,03472 5 0,41667
6 0,04167 6 0,50000
7 0,04861 7 0,58333
8 0,05556 8 0,66667
9 0,06250 9 0,75000
10 0,06944 10 0,83333
11 0,07639 11 0,91667
12 0,08333 12 1,00000

No. V.

Table pour convertir les hauteurs d'eau observées dans les cloches ou jarres, en hauteurs correspondantes de mercure exprimées en fractions décimales de pouce.

Hauteur de l'eau exprimée en lignes. Hauteur correspondante du mercure exprimée en fractions décimales de pouce.   Hauteur de l'eau exprimée en lignes. Hauteur correspondante du mercure exprimée en fractions décimales de pouce.
lignes. pouces. pouces. lignes. pouces.
1 0,00614   20 0,12284
2 0,01228   21 0,12898
3 0,01843   22 0,13512
4 0,02457   23 0,14126
5 0,03071 2   0,14741
6 0,03685 3   0,22111
7 0,04299 4   0,29481
8 0,04914 5   0,36852
9 0,05528 6   0,44222
10 0,06142 7   0,51593
11 0,06756 8   0,58963
12 0,07370 9   0,66333
13 0,07985 10   0,73704
14 0,08599 11   0,81074
15 0,09213 12   0,88444
16 0,09827 13   0,95815
17 0,10441 14   1,03185
18 0,11055 15   1,10556
19 0,11670 16   1,17926

No. VI.

Table des quantités de pouces cubiques françois correspondans à une once, mesure de M. Priestley.

Onces, mesure de M. Priestley. Pouces cubiques françois correspondans.   Onces, mesure de M. Priestley. Pouces cubiques françois correspondans.
1 1,567 20 31,340
2 3,134 30 47,010
3 4,701 40 62,680
4 6,268 50 78,350
5 7,835 60 94,020
6 9,402 70 109,690
7 10,969 80 125,360
8 12,536 90 141,030
9 14,103 100 156,700
10 15,670 200 313,400
11 17,237 300 470,100
12 18,804 400 626,800
13 20,371 500 783,500
14 21,938 600 940,200
15 23,505 700 1096,900
16 25,072 800 1253,600
17 26,639 900 1410,300
18 28,206 1000 1567,000
19 29,773    

No. VII.

Table des pesanteurs des différens gaz à 28 pouces de pression & à 10 degrés du thermomètre.

Noms des airs ou gaz. Poids du pouce cube. Poids du pied cube. Observations.
  grains. onces. gros. grains.  
Air atmosphérique. 0,46005 1 3 3,00 D'après mes expér.
Gaz azote. 0,44444 1 2 48,00 D'après mes expér.
Gaz oxigène. 0,50694 1 4 12,00 D'après mes expér.
Gaz hydrogène. 0,03539 » » 61,15 D'après mes expér.
Gaz acide carbonique. 0,68985 2 » 40,00 D'après mes expér.
Gaz nitreux. 0,54690 1 5 9,04 D'après M. Kirwan.
Gaz ammoniaque. 0,27488 » 6 43,00 D'après M. Kirwan.
Gaz acide sulfureux. 1,03820 3 » 66,00 D'après M. Kirwan.

No. VIII.

Table des Pesanteurs spécifiques des substances minérales, extraite de l'ouvrage de M. Brisson.

Substances métalliques.
Noms des substances métalliques. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Or. Or à 24 karats, fondu & non forgé. 192581 12 3 62 1348 1 0 41
Le même fondu & forgé. 193617 12 4 28 1355 5 0 60
Or au titre de Paris, ou à 22 karats, fondu & non forgé. 174863 11 2 48 1224 0 5 18
Le même fondu & forgé. 175894 11 3 15 1231 4 1 2
Or au titre de la monoie de France, ou à 21 22/32 karats, fondu & non forgé. 174022 11 2 17 1218 2 3 51
Le même monoyé. 176474 11 3 36 1235 5 0 51
Or au titre des bijoux, ou à 20 karats, fondu & non forgé. 157090 10 1 33 1099 10 0 46
Le même, fondu & forgé. 157746 10 1 57 1104 3 4 30
Argent. Argent à 12 deniers fondu & non forgé. 104743 6 6 22 733 3 1 52
Le même fondu & forgé. 105107 6 6 36 735 11 7 43
Argent au titre de Paris, ou à 11 deniers 10 grains, fondu & non forgé. 101752 6 4 55 712 4 1 57
Le même, fondu & forgé. 103765 6 5 58 726 5 5 32
Argent au titre de la monoie de France, ou à 10 deniers 21 grains, fondu & non forgé. 100476 6 4 7 703 5 2 36
Le même monoyé. 104077 6 5 70 728 8 4 71
Platine. Platine brut en grenailles. 156017 10 0 65 1092 1 7 17
Le même décapé, par l'acide muriatique. 167521 10 6 62 1172 10 2 59
Platine purifié fondu. 195000 12 5 8 1365 0 0 0
Platine purifié forgé. 203366 13 1 32 1423 8 7 67
Platine purifié, passé par la filiere. 210417 13 5 8 1472 14 5 46
Platine purifié passé au laminoir. 220690 14 2 31 1544 13 2 17
Cuivre. Cuivre rouge fondu & non forgé. 77880 5 0 28 545 2 4 35
Le même fondu & passé à la filiere. 88785 5 6 3 621 7 7 26
Cuivre jaune fondu & non forgé. 83958 5 3 38 587 11 2 26
Le même fondu & passé à la filiere. 85441 5 4 22 598 1 3 10
Fer. Fer fondu. 72070 4 5 27 504 7 6 52
Fer forgé en barre, écroui ou non écroui. 77880 5 0 28 545 2 4 35
Acier ni trempé, ni écroui. 78331 5 0 44 548 5 0 41
Le même écroui & non trempé. 78404 5 0 47 548 13 1 71
Le même écroui & ensuite trempé. 78180 5 0 39 547 4 1 20
Le même trempé & non écroui. 78163 5 0 38 547 2 2 3
Etain. Etain pur de Cornouailles, fondu & non écroui. 72914 4 5 58 510 6 2 68
Le même fondu & écroui. 72994 4 5 61 510 15 2 45
Etain de Mélac, fondu & non écroui. 72963 4 5 60 510 11 6 61
Le même fondu & écroui. 73065 4 5 64 511 7 2 17
Plomb.   Plomb fondu. 113523 7 2 62 794 10 4 44
Zinc.   Zinc fondu. 71908 4 5 21 503 5 5 41
Bismuth.   Bismuth fondu. 98227 6 2 67 687 9 3 28
Cobalt.   Cobalt fondu. 78119 5 0 36 546 13 2 45
Antimoine. Antimoine fondu. 67021 4 2 54 469 2 2 59
Antimoine crud. 40643 2 5 5 284 8 0 9
Verre d'antimoine. 49464 3 1 47 346 3 7 64
Arsenic.   Arsenic fondu. 57633 3 5 64 403 6 7 12
Nickel.   Nickel fondu. 78070 5 0 35 546 7 6 52
Molybdène.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47385 3 0 41 331 11 1 69
Tungstène.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60665 3 7 33 424 10 3 60
Mercure.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135681 8 6 25 949 12 2 13
Pierres précieuses.
Noms des pierres précieuses. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Diamant. Diamant Oriental blanc. 35212 2 2 19 246 7 5 69
Diamant Oriental couleur de rose. 35310 2 2 22 247 2 5 55
Rubis. Rubis Oriental. 42833 2 6 15 299 13 2 26
Rubis Spinelle. 37600 2 3 36 263 3 1 43
Rubis Balai. 36458 2 2 65 255 3 2 26
Rubis du Brésil. 35311 2 2 22 247 2 6 47
Topaze. Topaze Orientale. 40106 2 4 57 280 11 6 70
Topaze-pistache Orientale. 40615 2 5 4 284 4 7 3
Topaze du Brésil. 35365 2 2 24 247 8 7 3
Topaze de Saxe. 35640 2 2 35 249 7 5 32
Topaze blanche de Saxe. 35535 2 2 31 248 11 7 26
Saphir. Saphir Oriental. 39941 2 4 51 279 9 3 10
Saphir Oriental blanc. 39911 2 4 50 279 6 0 18
Saphir du Puy. 40769 2 5 10 285 6 1 2
Saphir du Brésil. 31307 2 0 17 219 2 3 5
Girasol.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40000 2 4 53 280 0 0 0
Jargon.   Jargon de Ceylan. 44161 2 6 65 309 2 0 18
Hyacinthe.   Hyacinthe commune. 36873 2 3 9 258 1 5 22
Vermeille.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42299 2 5 67 296 1 3 65
Grenat. Grenat de Bohême. 41888 2 5 52 293 3 3 47
Grenat en cristal dodécaèdre. 40627 2 5 5 284 6 1 57
Grenat en cristal à 24 faces, volcanisé. 24684 1 4 58 172 12 4 62
Grenat Syrien. 40000 2 4 53 280 0 0 0
Emeraude.   Emeraude du Pérou. 27755 1 6 28 194 4 4 35
Chrysolite. Chrysolite des Joailliers. 27821 1 6 31 194 11 7 44
Chrysolite du Brésil. 26923 1 5 69 188 7 3 1
Aigue-marine. Aigue-marine Orientale ou Béril. 35489 2 2 29 248 6 6 10
Aigue-marine Occidentale. 27227 1 6 8 190 9 3 28
Pierres siliceuses.
Noms des pierres siliceuses. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Cristal de Roche. Cristal de Roche limpide de Madagascar. 26530 1 5 54 185 11 2 64
Cristal de Roche du Brésil. 26526 1 5 54 185 10 7 21
Cristal de Roche gélatineux ou d'Europe. 26548 1 5 55 185 13 3 1
Quartz. Quartz cristallisé. 26546 1 5 55 185 13 1 16
Quartz en masse. 26471 1 5 52 185 4 6 1
Grès. Grès des Paveurs. 24158 1 4 38 169 1 5 41
Grès des Rémouleurs. 21429 1 3 8 150 0 0 28
Grès des Couteliers. 21113 1 2 68 147 12 5 18
Grès luisant de Fontainebleau. 25616 1 5 20 179 4 7 67
Pierre à faux à grain moyen d'Auvergne.. 25638 1 5 21 179 7 3 47
Pierre à faux de Lorraine. 25298 1 5 8 177 1 3 1
Agathe. Agathe Orientale. 25901 1 5 31 181 4 7 21
Agathe Onix. 26375 1 5 49 184 10 0 0
Calcédoine.   Calcédoine limpide. 26640 1 5 59 186 7 5 32
Cornaline.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26137 1 5 40 182 15 2 54
Sardoine.   Sardoine pure. 26025 1 5 36 182 2 6 39
Prase.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25805 1 5 27 180 10 1 20
Pierre à fusil. Pierre à fusil blonde. 25941 1 5 32 181 9 3 10
Pierre à fusil noirâtre. 25817 1 5 28 180 11 4 2
Caillou. Caillou Onix. 26644 1 5 59 186 8 1 2
Caillou de Rennes. 26538 1 5 55 185 12 2 3
Pierre meuliere.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24835 1 4 63 173 13 4 12
Jade. Jade blanc. 29502 1 7 21 206 8 1 57
Jade verd. 29660 1 7 27 207 9 7 26
Jaspe. Jaspe rouge. 26612 1 5 58 186 4 4 25
Jaspe brun. 26911 1 5 69 188 6 0 18
Jaspe jaune. 27101 1 6 4 189 11 2 36
Jaspe violet. 27111 1 6 4 189 12 3 33
Jaspe gris. 27640 1 6 24 193 7 5 32
Jaspe Onix ou rubanné. 28160 1 6 43 197 1 7 26
Schorl. Schorl noir, prismatique hexaèdre. 33636 2 1 32 235 7 1 62
Schorl noir spathique. 33852 2 1 40 236 15 3 28
Schorl noir en masse, dit Basalte noir antique. 29225 1 7 11 204 9 1 43
Pierres argileuses ou alumineuses.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Serpentine.   Serpentine opaque verte d'Italie, dite Gabro des Florentins. 24295 1 4 43 170 1 0 23
Stéatite. Craie de Briançon grossiere. 27274 1 6 10 190 14 5 56
Craie d'Espagne. 27902 1 6 34 195 5 0 14
Pierre ollaire feuilletée du Dauphiné. 27687 1 6 26 193 12 7 40
Pierre ollaire feuilletée de Suéde. 28531 1 6 57 199 11 3 56
Talc. Talc de Moscovie. 27917 1 6 34 195 6 5 46
Mica noir. 29004 1 7 3 203 0 3 42
Schiste. Schiste commun. 26718 1 5 61 187 0 3 24
Ardoise neuve. 28535 1 6 57 199 11 7 26
Pierre à rasoir blanche. 28763 1 6 66 201 5 3 47
Pierre à rasoir noire & blanche. 31311 2 0 17 219 2 6 47
Pierres calcaires
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Spath calcaire. Spath calcaire rhomboïdal dit Cristal d'Islande. 27151 1 6 6 190 0 7 21
Spath calcaire pyramidal, dit Dent de cochon. 27141 1 6 5 189 15 6 24
Albâtre.   Albâtre Oriental blanc antique. 27302 1 6 11 191 2 6 42
Marbre. Marbre campan vert. 27417 1 6 16 191 14 5 46
Marbre campan rouge. 27242 1 6 9 190 11 0 60
Marbre blanc de Carare. 27168 1 6 6 190 2 6 38
Marbre blanc de Paros. 28376 1 6 51 198 10 0 65
Pierres calcaires à bâtir. Pierre de S. Leu, de la carriere de S. Leu. 16593 1 0 43 116 2 3 24
Pierre de S. Leu, de la carriere de Notre Dame. 18094 1 1 28 126 10 4 16
Pierre de Vergelet, du plus gros grain. 16542 1 0 42 115 12 5 46
Pierre d'Arcueil. 20605 1 2 49 144 3 6 6
Pierre de Liais du fond de Bagneux, de la carriere de Mad. Ricateau. 20778 1 2 56 145 7 1 6
Pierre de Liais du fond de Bagneux, de la carriere de M. Ory. 23902 1 4 28 167 5 0 14
Pierre des carrieres de Bouré. 13864 0 7 14 97 1 6 10
Pierre de Passy près Tonnerre. 23340 1 4 7 163 6 0 46
Spaths.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Spath pesant, ou Sulfate de baryte.   Spath pesant blanc. 44300   6 70 310 1 4 58
Spath fluor, ou Fluate de chaux. Spath fluor blanc. 31555 2 0 26 220 14 1 20
Spath fluor rouge. 31911 2 0 39 223 6 0 18
Spath fluor vert. 31817 2 0 36 222 11 2 17
Spath fluor bleu. 31688 2 0 31 221 13 0 32
Spath fluor violet. 31757 2 0 34 222 4 6 20

Zéolite.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Zéolite. Zéolite étincelante rouge d'Œdelfors. 24868 1 4 64 174 1 1 52
Zéolite étincelante blanche. 20739 1 2 54 145 2 6 10
Zéolite cristallisée. 20833 1 2 58 145 13 2 26
Peischtein ou Pierre de poix.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Pierres de poix. Pierre de poix noire. 20499 1 2 45 143 7 7 7
Pierre de poix jaune. 20860 1 2 59 146 0 2 40
Pierre de poix rouge. 26695 1 5 61 186 13 6 52
Pierre de poix noirâtre. 23191 1 4 2 162 5 3 10
Pierres Mélangées.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Porphire. Porphire rouge. 27651 1 6 24 193 8 7 21
Porphire rouge du Dauphiné. 27933 1 6 35 195 8 3 70
Serpentin. Serpentin vert. 28960 1 7 1 202 11 4 12
Serpentin noir dit variolite du Dauphiné. 29339 1 7 15 205 5 7 54
Serpentin vert du Dauphiné. 29883 1 7 36 209 2 7 12
Ophite.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29722 1 7 30 208 0 6 66
Granitelle.    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30626 1 7 63 214 6 0 65
Granit. Granit rouge d'Egypte. 26541 1 5 55 185 12 4 53
Granit d'un beau rouge. 27609 1 6 23 193 4 1 48
Granit de la Vallée de Girardmas dans les Vosges. 27163 1 6 6 190 2 2 3

Pierres de volcans.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Pierres de volcans. Pierre-ponce. 9145 » 4 53 64 0 1 66
Lave pleine de Volcans, dite Pierre obsidienne. 23480 1 4 13 164 5 6 6
Pierre de Volvic. 23205 1 4 2 162 6 7 49
Basalte de la chaussée des Géans. 28642 1 6 61 200 7 7 17
Basalte prismatique d'Auvergne. 24215 1 4 40 169 8 0 46
Basalte, dit pierre de touche. 24153 1 4 38 169 1 1 6
Vitrifications artificielles.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Verres. Laitier des forges. 28548 1 6 58 199 13 3 1
Verre des bouteilles. 27325 1 6 12 191 4 3 14
Verre vert ou commun des vitres. 26423 1 5 50 184 15 3 1
Verre blanc ou cristal de France. 28922 1 7 0 202 7 2 8
Cristal des glaces de S. Gobin. 24882 1 4 65 174 2 6 20
Cristal d'Angleterre, dit Flint-glass. 33293 2 1 19 233 0 6 38
Verre de borax. 26070 1 5 37 182 7 6 52
Porcelaines. Porcelaine dure du Roi, ou de Sèves. 21457 1 3 9 150 3 1 34
Porcelaine de Limoges. 23410 1 4 10 163 13 7 26
Porcelaine de la Chine. 23847 1 4 26 166 14 6 66

Matières inflammables.
Noms des pierres. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Soufre. Soufre natif. 20332 1 2 39 142 5 1 34
Soufre fondu. 19907 1 2 23 139 5 3 56
Bitumes. Charbon de terre compacte. 13292 0 6 64 93 0 5 46
Ambre gris. 9263 0 4 58 64 13 3 47
Ambre jaune ou Succin transparent. 10780 0 5 42 75 7 2 63

Table des Pesanteurs spécifiques des Fluides.

Eaux.
Especes. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        on. g. grai. liv. on. g. gr.
Eaux. Eau distillée. 10000 0 5 13 1/3 70 0 0 0
Eau de pluie. 10000 0 5 13 1/3 70 0 0 0
Eau de la Seine filtrée. 10001,5 0 5 13,4 70 0 1 25
Eau d'Arcueil. 10004,6 0 5 13,5 70 0 4 9
Eau de Ville-d'Avray. 10004,3 0 5 13,5 70 0 3 61
Eau de mer. 10263 0 5 23 71 13 3 47
Eau du lac Asphaltite, ou de la Mer morte. 12403 0 6 31 86 13 1 6
Liqueurs spiritueuses.
Especes. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        on. g. gra. liv. on. g. gr.
Vins. Vin de Bourgogne. 9915 0 5 10 69 6 3 60
Vin de Bordeaux. 9939 0 5 11 69 9 1 25
Vin de Malvoisie de Madère. 10382 0 5 28 72 10 6 20
Bierre rouge. 10338 0 5 26 72 5 6 61
Bierre blanche. 10231 0 5 22 71 9 6 70
Cidre. 10181 0 5 20 71 4 2 13
Esprit-de-vin, ou alkool. Alkool du commerce. 8371 0 4 25 68 9 3 30
Alkool très-rectifié. 8293 0 4 22 58 0 6 38
  Alkool mêlé d'eau.                
  Alkool. Eau.                
  parties. parties.                
  15 1 8527 0 4 30 59 11 0 14
  14 2 8674 0 4 36 60 11 4 3
  13 3 8815 0 4 41 61 11 2 17
  12 4 8947 0 4 46 62 10 0 37
  11 5 9075 0 4 51 63 8 3 14
  10 6 9199 0 4 55 64 6 2 22
  9 7 9317 0 4 60 65 3 4 2
  8 8 9427 0 4 64 65 15 6 43
  7 9 9519 0 4 67 66 10 1 2
  6 10 9598 0 4 70 67 2 7 58
  5 11 9674 0 5 1 67 11 3 66
  4 12 9733 0 5 3 68 2 0 55
  3 13 9791 0 5 6 68 8 4 53
  2 14 9852 0 5 8 68 15 3 28
  1 15 9919 0 5 10 69 6 7 31
Ethers. Ether sulfurique. 7396 0 3 60 51 12 2 59
Ether nitrique. 9088 0 4 51 63 9 6 61
Ether muriatique. 7296 0 3 56 51 1 1 16
Ether acétique. 8664 0 4 35 60 10 2 68
Liqueurs acides.
Especes. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
        on. g. gr. liv. on. g. gr.
Acides minéraux. Acide sulfurique. 18409 1 1 39 128 13 6 33
Acide nitrique. 12715 » 6 43 89 0 0 46
Acide muriatique. 11940 » 6 14 83 9 2 17
Acides végétaux. Acide acéteux rouge. 10251 0 5 23 71 12 0 65
Acide acéteux blanc. 10135 0 5 18 70 15 0 69
Acide acéteux distillé. 10095 0 5 17 70 10 5 9
Acide acétique. 10626 0 5 37 74 6 0 65
Acides animaux.   Acide formique. 9942 0 5 11 69 9 6 2
Alkali volatil ou Ammoniaque.
Especes. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
      on. g. gr. livres. on. g. gr.
Ammoniaque. Ammoniaque en liqueur. 8970 0 4 47 62 12 5 9

Liqueurs huileuses.
Especes. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
      on. g. gr. livres. on. g. gr.
Huiles volatiles, ou essentielles. Huile essentielle de térébenthine. 8697 0 4 37 60 14 0 37
Térébenthine liquide. 9910 0 5 10 69 5 7 26
Huile essentielle de Lavande. 8938 0 4 46 62 9 0 32
Huile essentielle de Gérofle. 10363 0 5 27 72 8 5 18
Canelle. 10439 0 5 30 73 1 1 25
Huiles fixes, ou grasses. Huile d'olives. 9153 0 4 54 64 1 1 6
Huile d'amande douce. 9170 0 4 54 64 3 0 23
Huile de lin. 9403 0 4 63 65 13 1 6
Huile de pavot. 9288 0 4 57 64 10 5 18
Huile de faîne. 9176 0 4 55 64 3 5 50
Huile de baleine. 9233 0 4 57 64 10 0 55
Liqueurs animales.
Especes. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
      on. g. gr. livres. on. g. gr.
Liqueurs animales. Lait de femme. 10203 0 5 21 71 6 5 64
Lait de jument. 10346 0 5 26 72 6 6 1
Lait d'ânesse. 10355 0 5 27 72 7 6 6
Lait de chèvre. 10341 0 5 26 72 6 1 39
Lait de brebis. 10409 0 5 29 72 13 6 33
Lait de vache. 10324 0 5 25 72 4 2 22
Petit-lait de vache clarifié. 10193 0 5 20 71 5 4 67
Urine humaine. 10106 0 5 17 70 1 6 70

Table des Pesanteurs spécifiques de quelques substances végétales & animales

Especes. Variétés. Pesanteur spécifique. Poids du pouce cube. Poids du pied cube.
      onc. g. gr. livres. on. g. gr.
Résines. Résines jaune ou blanche du pin. 10727   5 40 75 1 3 28
Arcançon 10857   5 45 75 15 7 63
Galipot. 10819   5 54 75 11 5 59
Baras. 10441   5 30 73 1 3 10
Sandaraque. 10920   5 48 76 7 0 23
Mastic. 10742   5 41 75 3 0 60
Storax. 11098   5 54 77 10 7 58
Résine ou gomme copale opaque. 11398   5 28 72 12 4 44
Gomme copale transparente. 10452   5 30 73 2 4 71
Gomme copale de Madagascar. 10600   5 36 74 3 1 43
Gomme copale de la Chine. 10628   5 37 74 6 2 50
Résine ou Gomme Elémi. 10182   5 20 71 4 3 5
Résine ou gomme animée d'Orient. 10284   5 24 71 15 6 33
Résine ou gomme animée d'Occident. 10426   5 29 72 15 5 50
Labdanum. 11862   6 11 83 0 4 25
Labdanum in tortis. 24933 1 4 67 174 8 3 70
Résine ou gomme de gayac. 12289   6 27 86 0 2 68
Résine de jalap. 12185   6 23 85 4 5 55
Sang-dragon. 12045   6 18 84 5 0 23
Résine ou gomme-laque. 11390   5 65 79 11 5 32
Résine tacamaque. 10463   5 31 73 3 6 61
Benjoin. 10924   5 48 76 7 3 65
Résine ou gomme alouchi. 10604   5 36 74 3 5 13
Résine ou gomme caragne. 11244   5 60 78 11 2 45
Résine ou gomme élastique. 9335   4 61 65 5 4 12
Camphre 9887   5 9 69 3 2 54
Gommes-résines. Gomme ammoniaque. 12071   6 19 84 7 7 44
Gomme séraphique. 12008   6 16 84 0 7 12
Gomme de lierre, ou hédérée. 12948   6 51 90 10 1 29
Gomme gutte. 12216   6 24 85 8 1 39
Euphorbe. 11244   6 60 78 11 2 45
Oliban ou encens. 11732   6 6 82 1 7 63
Mirrhe. 13600   7 4 95 3 1 43
Bdelium. 13717   5 65 79 10 1 57
Scammonée d'Alep. 12354   6 29 86 7 5 13
Scammonée de Smyrne. 12743   6 44 89 3 1 52
Galbanum. 12120   6 20 84 13 3 37
Assa fœtida. 13275   6 64 92 14 6 29
Sarcocolle. 12684   6 42 88 12 4 62
Opopanax. 16226 1 0 30 113 9 2 36
Gommes. Gomme commune, ou de Païs. 14817 0 7 49 103 11 4 2
Gomme arabique. 14523   7 38 101 10 4 44
Gomme adraganthe. 13161   6 59 92 2 0 18
Gomme de Bassora. 14346   7 32 100 6 6 1
Gomme d'Acajou. 14456   7 36 101 3 0 41
Gomme monbain. 14206   7 26 99 7 0 41
Sucs épaissis. Suc de réglisse. 17228 1 0 67 120 9 4 21
Suc d'acacia. 15153   7 62 106 1 1 6
Suc d'arec. 14573   7 40 102 0 1 29
Cachou. 13980   7 18 97 13 6 6
Aloès hépatique. 13586   7 3 95 1 5 4
Aloès socotrin. 13795   7 11 96 9 0 23
Hypociste. 15263   7 66 106 13 3 47
Opium. 13366   6 67 93 8 7 3
Fécules. Indigo. 7690 0 3 71 53 13 2 17
Roucou. 5956 0 3 6 41 11 0 41
Cires & graisses. Cire jaune. 9648   5 0 67 8 4 44
Cire blanche. 9686   5 2 67 12 6 47
Cire d'ouarouchi. 8970   4 47 62 12 5 9
Beurre de cacao. 8916   4 45 62 6 4 53
Blanc de baleine. 9433   4 64 66 0 3 70
Graisse de bœuf. 9232   4 57 64 9 7 63
Graisse de veau. 9341   4 61 65 6 1 39
Graisse de mouton. 9235   4 57 64 10 2 40
Suif. 9419   4 64 65 14 7 31
Graisse de cochon. 9368   4 62 65 9 1 52
Lard. 9478   4 66 66 5 4 21
Beurre. 9423   4 64 65 15 3 1
Bois. Chêne de 60 ans: le cœur. 11700   6 5 81 14 3 14
Liège. 2400   1 18 16 12 6 29
Orme: le tronc. 6710   3 35 46 15 4 12
Fresne: le tronc. 8450   4 27 59 2 3 14
Hêtre. 8520   4 30 59 10 1 66
Aune. 8000   4 11 56 0 0 0
Erable. 7550   3 66 52 13 4 58
Noyer de France. 6710   3 35 46 15 4 12
Saule. 5850   3 2 40 15 1 43
Tilleul. 6040   3 9 42 4 3 60
Sapin mâle. 5500   2 61 38 8 0 0
Sapin femelle. 4980   2 42 34 13 6 6
Peuplier. 3830   1 71 26 12 7 49
Peuplier blanc d'Espagne. 5294   2 54 37 0 7 31
Pommier. 7930   4 8 55 8 1 20
Poirier. 6610   3 31 46 4 2 40
Coignassier. 7050   3 47 49 5 4 58
Nefflier. 9440   4 64 66 1 2 17
Prunier. 7850   4 5 54 15 1 43
Olivier. 9270   4 58 64 14 1 66
Cerisier. 7150   3 51 50 0 6 29
Coudrier ou noisetier. 6000   3 8 42 0 0 0
Buis de France. 9120   4 52 63 13 3 37
Buis de Hollande. 13280   6 64 92 15 2 63
If de Hollande. 7880   4 6 55 2 4 35
If d'Espagne. 8070   4 13 56 7 6 52
Cyprès d'Espagne. 6440   3 24 45 1 2 17
Thuya. 5608   2 65 39 4 0 55
Grenadier. 13540   7 1 94 12 3 60
Mûrier d'Espagne. 8970   4 47 62 12 5 9
Gayac. 13330   6 66 93 4 7 49
Oranger. 7050   3 47 49 5 4 58

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