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DEUXIÈME LIVRE

PREMIÈRE PARTIE
A TROIS

I

O murs de la maison! Comment rentrer là, comment y habiter après un tel malheur?

Euripide (Alceste).

La nuit, la lune; Georges marchait à grands pas, au hasard, sur les routes, à travers champs, droit devant lui. Depuis combien de temps?

Les premières heures avaient roulé dans un ahurissement stupide, dans une contemplation physique et inconsciente des choses.

Sans le voir, il avait vu le soleil se coucher, et la lune, entre deux collines basses, surgir, rouge et tranchante comme une hache ensanglantée: il l'avait suivie d'un regard creux, puis un frisson d'effroi avait secoué ses épaules.

—Pourquoi ne suis-je point parti?

Longtemps il avait répété cette plate formule d'un regret; et, presque sans pensée, ruminant son reproche, hébété, il avait cent fois redit: «Quel dommage de ne pas être parti plus tôt… Rien ne me retenait… Ah, si j'étais parti!…»

Maintenant, la plaine était toute bleue; les étoiles semblaient heureuses: on n'entendait nul bruit.

… Un instant elle l'avait repoussé; n'avait-elle pas crié: «Je ne veux plus.» Il entendit cette voix comme une prière: trop tard, oh, trop tard! Elle avait dit encore: «Je commençais à t'aimer, à force…» Assez! Il chassa ces souvenirs avec un cri de bête, et se hâta, comme pour fuir plus loin, et laisser derrière lui ce qu'il portait en lui.

L'irrévocable! Il appartenait à la chose accomplie. N'y aurait-il pas moyen de détruire ce passé? Que ce qui était ne fût pas, pas encore!… Etre moins vieux de quelques heures, pour s'arracher la vie, avant! —Avant quoi donc?—Ce n'est pas vrai, je n'ai pas fait cela, non!—Si, tu l'as fait! L'irrévocable!

Il n'osait pas songer à Pierre. Il souffrait trop intensément, pour que sa pensée pût se fixer sur un point quelconque de son crime; peu d'idées, mais des images. Il revoyait le pavillon et les meules de foin, un coin du parc, la chambre où il était monté la veille, le salon, une servante, un autre coin du parc, le Palais des Beaux-Arts, et les meules, toujours les meules! Il rencontrait Pierre et se sauvait… Jeanne!

—Je l'ai donc eue, cette gueuse! Elle a joué de nous comme elle l'a voulu. Je la détestais! Elle le savait. Il n'y eut jamais que la haine entre moi et cette bâtarde maudite! On avait bien besoin de jeter cette pourriture dans notre vie!

Ses regrets et sa haine se soulageaient d'insultes, contre elle, contre lui, et peu à peu tout autre sentiment fit place à la colère.

Il se frappait du poing.

—C'est fait! Entends-tu bien, misérable, ce que cela veut dire: «C'est fait»? Pour toujours! Tes lèvres l'ont baisée, brute! Heuh!

Et il passait sur ses lèvres les doigts crispés de ses deux mains, pour en arracher les baisers morts.

—Mon pauvre Pierre!

C'est la première fois, enfin, qu'il prononçait ce nom, et, comme un charme, ce nom seul épurait son âme. Alors, ce fut le remords grave, profond, immense, le gouffre d'angoisses, la désolation muette, l'amitié naïve et sanglotante, le plus pur de son désespoir.

Il resta sans bouger pendant de longues minutes, abîmé dans l'amour de sa victime…

—Pauvre cher ami bien-aimé! Quand il saura cette horrible chose! Car il faudra qu'il sache, il faudra que je dise! C'est donc moi qui vais te tuer, mon Pierre?… Comment pourrai-je parler? Je ne saurai jamais… Je dirai…

Mais il se vit en face de l'ami trompé, et se reprit à fuir.

—Je ne peux plus le revoir! Il faut que je ne le rencontre plus! J'irai si loin… Mais que vais-je devenir, moi, avec la pensée de cela? Le jour, la nuit, cette pensée!

Les terreurs égoïstes revinrent sur la pitié; Jeanne reparut, et derrière elle, la rage. Il aurait voulu rencontrer quelqu'un qui l'insultât, pour se battre, se venger, assommer, car il fallait de la mort ici!

La mort! Et soudain, une idée lui traversa l'esprit, soulageante, exquise, belle comme un rêve, une idée de délivrance qui résolvait et finissait tout, une idée qui l'emplit d'une joie pareille à celle du condamné dont la grâce arrive sur les degrés de l'échafaud: «Je vais me tuer.»

Il vit dans le suicide sa propre libération, et un châtiment qui prouverait son remords. Il ne considéra pas qu'il y eût quelque chose à regretter dans la vie; il écrirait à son ami pour lui dire la vérité entière, faire son adieu, demander son pardon…

Il s'assit.

Il regarda le ciel, qu'il ne verrait plus demain. Savoir qu'on va ne plus souffrir! Vraiment, il n'était pas à plaindre! L'existence l'avait toujours un peu gâté, et, pour une fois qu'il fallait en pâtir, il s'en allait! En somme c'est bien commode, la vie, puisque rien n'oblige à la garder! Pourquoi s'en plaindre, quand il est si aisé de mettre un terme aux maux qu'elle peut amener? Dès qu'elle n'est plus à notre guise, on la jette!

Il reconquit dès lors une sorte de calme.

La résolution d'agir soulage comme l'exécution même; il semble que ce devant quoi on reculait soit déjà accompli, parce qu'on est enfin déterminé à l'accomplir: en se débarrassant de l'irrésolution, l'homme se débarrasse de la crainte, pire que le danger, puisqu'elle est le danger grandi.

Il tira sa montre.

—C'est merveilleux, je n'ai pas faim… mais j'ai bien soif, en revanche.

Il arrachait des herbes et en mâchait bestialement la tige amère.

—Où diable pourrait-on boire?

Il inspecta l'horizon, puis, se couchant sur son coude:

—Bah! Demain je n'aurai faim ni soif… Ma foi, que d'autres pleurent, si cela les amuse: moi, je serai bien tranquille…

Il répétait avec une insouciance presque gaie: «Les autres…» Mais il se souvint que Pierre allait être dans ceux-là, seul, avec sa vie empoisonnée, seul face à face avec le désespoir, la jalousie, la honte, la rancune au bonheur qui mentait, avec tout l'enfer, seul!

—Et tu oserais mourir, lâche, après avoir fait cela! Lève-toi donc et va-t'en souffrir, Caïn! Je te défends de devenir mort, entends-tu! Allons, debout et rentre à la maison! Tu en as pris pour toute sa vie et toute la tienne, garde ta part!

Il se leva, et résolument, il revint en arrière; il avançait, les yeux au sol, en regardant la pointe de ses pieds.

Sa propre condamnation à ne pas mourir lui paraissait une justice si sévère, un châtiment si cruel, qu'il en arriva presque à se considérer comme la plus pitoyable victime de son forfait. Il contemplait sa vie à venir avec désolation, il l'admirait dans son horreur, la détaillait dans toutes ses tortures, croyant ainsi se punir par avance; mais, en réalité, son effort à souffrir n'était ici qu'un leurre d'égoïsme: l'égoïsme d'un homme en travail pour amplifier devant lui sa misère, et gémir sur lui-même, davantage encore.

La fatigue commençait à l'engourdir et son pas le berçait.

Il évoqua le tableau de son retour à ce foyer où tant de rêves heureux avaient cherché asile: il se vit montant les marches du perron, et entrant sous ces murs dont le poids l'écrasait; il étouffa; il parut devant Pierre, et comme Adam devant le Seigneur, il voulut se cacher. Il sentit que le courage lui manquait, il lutta; mais sa force se dissolvait de plus en plus, sa marche s'alentissait. Tout à coup, sans hésiter, il rebroussa. «Je ne peux pas! C'est trop! A quoi bon essayer, puisque je ne peux pas!»

Alors, pour excuser sa lâcheté, il trouva des raisons spécieuses: une lettre dirait bien mieux; son retour ne servirait à rien, car en présence de Pierre il n'oserait parler et garderait sur le bord de ses lèvres le poison du hideux secret: puis, se retrouver en face de cette femme, et ne pas avouer, augmenter son crime!

Car il ne toucha pas un seul instant l'hypothèse d'un silence volontaire. Non point qu'il raisonnât son aveu! Mais, sous le coup des trop fortes épreuves, notre imagination va tout droit son chemin dans la voie qui s'est offerte la première, et n'en sait plus broncher dès qu'elle l'a choisie, à cause de l'impuissance où nous sommes de discuter le faux et le vrai, de discerner le mal du pire. S'il eût d'abord songé à ne rien confesser, sans doute il en fût resté là, pour cette nuit du moins. Mais on imagine toujours que la faute dont nous sommes écrasé ne restera pas ignorée; et n'y a-t-il pas aussi dans l'homme un instinct qui le pousse à s'éprendre de tout ce qui peut aggraver sa douleur, l'envenimer, la rendre inguérissable?

Cependant, il avait peur: peur du mal qu'il allait causer encore, peur de sa honte, peur pour l'autre et pour lui…

La femme? Il ne la comptait même pas! Eux seuls! Il adviendrait d'elle ce qui plairait au hasard. Il se souvint d'avoir, pendant toute sa vie, mis en pratique cet axiome qu'un galant homme ne doit pas trahir le don d'une femme. Il s'agissait bien ici de galanterie et de conventions mondaines! Il eût tout avoué devant elle, pour la punir au moins par un instant de confusion, la souffleter avec l'ignominie de son rôle… Car ce n'était qu'un rôle! Il ne pouvait penser à elle sans que la colère remontât aussitôt sur tous les autres sentiments, et son mépris hargneux revenait d'elle à lui. Il s'inspirait à lui-même une telle répugnance, qu'il croyait commettre encore une profanation, en osant permettre à sa mémoire souillée le souvenir du noble ami. Ne suffit-il pas de repousser une pensée pour qu'elle nous obsède? Georges ne songea bientôt plus qu'à Pierre. Il assista à la lecture de la lettre fatale.

—Qui donc le consolera, puisque je ne serai plus auprès de lui? Avec qui pourra-t-il pleurer, lui qui n'avait que moi?…

Il s'arrêta encore, puis s'accroupit à terre.

La marche, en beaucoup d'hommes, active la pensée, exalte le sentiment. Dès qu'ils se reposent, tout se repose en eux. Desreynes était rompu de lassitude. Quand le corps demande grâce, l'âme parfois entend la prière.

—Où suis-je?

Il ne reconnut point cette route; il n'était jamais venu là, sans doute. Où trouver la gare la plus proche? A quelle heure rencontrer un train?

Le ciel s'embrumait.

—Et mes bagages, qui sont là-bas? Quels tourments ne va pas lui donner ma disparition, jusqu'au jour où viendra la lettre! Je suis trop lâche! Monstre d'égoïsme et de couardise! Il faut des nuits pareilles pour savoir combien on se doit de dégoût… Il trouverait son devoir et le ferait, lui, s'il était… A ma place, pauvre ami, oh, pardon, voilà que je t'insulte encore…

Il se cacha la tête dans les mains et crut qu'il allait pleurer. Il s'allongea sur le sol humide, dont le froid doux pénétra tout son être, et, pour se rafraîchir, il plongea son visage dans la rosée des herbes.

—Les seules larmes dont je sois capable, dit-il…

Un frisson de fièvre l'agita.

Il contemplait les tiges bleues qui se balançaient sur la terre brune, dans la brise de nuit.

—Comme il ferait bon n'être que cela! Une plante! Une pierre! Rien!

Il les caressait du doigt, les frêles tiges bleues.

—Pauvres petites, l'homme vous méprise, et vous vous vengez en étant plus heureuses. Écoutez: celui qui est couché sur vous est un misérable, un voleur, un assassin, un traître…

Phrases voulues! L'épuisement de son esprit et de son corps lui faisait un besoin, physique en quelque sorte, d'atténuer sa faute et sa misère. Las d'exacerber ses émotions, il revenait un peu à sa nature normale.

—L'ai-je vraiment trompé, puisque je n'aime que lui et ne veux rien lui cacher? Je n'ai été que la victime d'un entraînement. La bête! Un crime involontaire! Je ne l'ai pas prise, elle m'a pris! J'aurais dû résister; mais, qu'est-ce qu'une étreinte qu'on n'a pas convoitée? Un acte, un fait, honteux, triste, plein de rancunes, un pauvre fait!… La chair sans l'âme! Est-ce l'amour, cela? On se paye de préjugés qui nous rendent bien malheureux… Un Musulman ne se croirait pas moins coupable pour l'avoir seulement contemplée. Pourquoi ne défend-on pas aussi bien de toucher la main des épouses?… Mme de Warens avait raison: ce n'est qu'un jeu banal, et nos conventions seules en font l'importance…

C'est la première fois, sans doute, qu'un paradoxe le soulageait, et ce fut, pour des heures, sa dernière pensée.

Il se redressa sur son poing. Son front était pesant comme celui d'un homme ivre.

Un autre frisson le prit à la nuque, et comme un éclair descendit sur son dos.

—J'ai froid, allons-nous-en…

Mais il resta sur place; il vit ses vêtements tachés de terre, et se mit à les nettoyer avec une lenteur automatique.

Il demeura inerte, appuyé sur ses mains, la tête penchée vers ses genoux que la fièvre faisait danser. Enfin, il se leva, et reprit machinalement la direction du Merizet: il se rappelait avoir eu tantôt des arguments pour revenir, mais il ne savait plus lesquels: il semblait obéir à un ordre de sa mémoire.

Il allait. Il s'égara dans des chemins inconnus. Superstitieux comme le deviennent les plus sceptiques lorsqu'ils ont trop souffert, il se demanda si le ciel ne voulait pas s'opposer à son retour. Pourtant il avança encore.

La lune descendait de l'autre côté du zénith.

Georges s'arrêtait parfois contre un arbre, pour se reposer un instant, et contemplait en l'air les feuilles remuant sous les branches. Tout lui paraissait fantastique. Il rencontra un chien qui trottait sur la route d'une allure affairée, et il se retourna pour le suivre des yeux, aussi longtemps qu'il put voir cette tache sombre et vivante qui arpentait la nuit.

—Ah, chien comme un homme! Parce que tu vas vers une chose, es-tu bien sûr d'avoir un but? Néant, néant! Le destin joue avec ses poupées…

Au loin, il distingua dans la brume la silhouette d'une longue rangée d'arbres qui bordait quelque route, et la prit pour un aqueduc noir dont nul n'avait jamais parlé. Il se crut condamné pour sa vie à errer ainsi sous l'ombre et le hasard. Ses pieds râclaient la terre. Un reste de raison l'empêcha de s'étendre au revers d'un fossé pour dormir.

—J'ai froid.

Il cheminait toujours. Quand il se sentait grelotter, il hâtait le pas et se serrait dans ses vêtements.

Eut-il plus de joie ou d'effroi, quand il reconnut brusquement la colline où s'adossait la maison d'Arsemar, et découvrit, par-dessus les tilleuls, la pente grise du toit? Sur une plaque de verre ou d'acier, un reflet de lune luisait ainsi qu'une étoile. L'étoile a guidé les bergers, l'étoile rédemptrice. Georges s'en vint vers elle et demandait pardon.

Arrivé devant la grille du parc, il n'osa plus entrer, et quoiqu'il fût harassé, il commença à se promener de long en large, de large en long, et s'assit sur la borne.

Ce n'était plus le remords, mais une humiliation d'enfant: tout ce que pouvaient ses forces épuisées.

Il pénétra sans l'avoir décidé; il tourna le bosquet, comme au matin de son arrivée, déboucha sur les pelouses à l'endroit même d'où il l'avait aperçue ce jour-là, droite dans son peignoir rose.

Il entendait le sable crier sous ses talons, et, alors seulement, il remarqua combien la nuit était silencieuse.

La lune brouillée éclairait la façade du château, et, avec un recueillement placide, la muraille lisse étendait, sur le bleu gris de l'atmosphère, sa grande tache d'un jaune tendre: les fenêtres étaient pareilles à des yeux, profonds, inquiétants, qui le regardaient venir: cette tranquillité d'un mur devait rester, dans sa mémoire, le visible fantôme du remords. En avançant, il tournait la tête de gauche et de droite, comme pour quêter un refuge, tel qu'un lévrier sous la menace du fouet.

Un moment vint où il ne put avancer davantage; ses jambes flageolaient. Il balbutia: «Pierre…» Il aurait voulu qu'Arsemar descendît, et tomber à ses pieds, et raconter…

Il rassembla tout son courage pour porter ses regards sur les fenêtres de leur chambre: les volets étaient clos; la paix claire de ce logis lui causa une insupportable douleur.

—Derrière ce mur, de l'autre côté de ces pierres, il y a ceci; le crime, la confiance… Elle est couchée près de lui. Elle dort sur son épaule!

Il se sauva.

Il gravit le perron; quand ses doigts touchèrent le bouton de la sonnette, il comprit que tout cela lui était impossible.

Il s'affaissa sur les marches, et pour se soutenir, il prit dans sa main droite une branche de la rampe. Il posa le front sur son poing.

Au-dessus de lui, à lents intervalles, l'eau des brouillards amassée aux pentes du toit claquait en s'écrasant sur le verre de la marquise: ce bruit lui résonnait dans les oreilles et vibrait dans son corps entier.

Ses paupières étaient lourdes et sèches.

Il ne souffrait plus, il ne pouvait plus.

Il s'habitua même au tintement des gouttes.

Sa gorge était desséchée: le froid des pierres le glaçait jusqu'au cœur. Accoté à cette rampe de fer, il dormit, noir, informe, et pendant son sommeil, la fièvre le remuait comme une loque mouillée qui brandille dans la brise.

Lorsqu'il se réveilla, il avisa dans le ciel une grande nappe verte et rose qui montait en éteignant les astres. La goutte d'eau tapait toujours. Il vit qu'il avait la tête nue et eut peur d'être surpris là. Plié en deux, faible à penser qu'il allait choir sur tous ses pas, il s'enfuit vers le bois.

Là, d'autres gouttes tombaient des branches. Il crut que le sang de son crime pleuvait autour de lui. Il mendiait aux arbres, aux buissons, un coin où se cacher. Il était venu jusqu'au seuil du pavillon. Mais il s'échappa en courant comme si cette maison eût tendu des griffes pour l'accrocher.

Dans les sentiers, les ramilles lui secouaient sur la face et la nuque une pluie de rosée.

Ses dents claquaient; il sortit du bois.

Il rencontra la serre et y entra. La tiédeur du lieu le pénétra délicieusement; il se possédait encore assez pour se réjouir d'un si heureux abri. Il ferma la porte avec un grand soin et vint se blottir dans un angle, contre une natte de paille, les genoux joints, les bras croisés sur la poitrine.

—Qu'on est bien là!

Il ne pouvait s'endormir, parce que ses dents claquaient trop fort. A la fin pourtant, il s'assoupit: d'une voix perceptible à peine, il répétait ce seul mot, ainsi qu'une dévote marmonne: «Pardon… pardon… pardon…»

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