← Retour

Champlain

16px
100%

L'ŒUVRE
DU COMITÉ FRANCE-AMÉRIQUE

Le Comité France-Amérique, sous les auspices duquel s'est préparée la manifestation en l'honneur de Champlain, a été fondé à la fin de 1909 par un grand nombre de personnalités; elles ont lancé l'appel suivant, qui résume le programme du Comité:

Les Français qui signent cet appel viennent de fonder une institution qui se consacre à une œuvre urgente de rapprochement et de sympathie entre la France et les nations américaines; c'est le Comité France-Amérique.

Travailler au développement des relations économiques, intellectuelles, artistiques, etc., entre les nations du Nouveau Monde et la nation française; fonder une Revue mensuelle et y coordonner les renseignements les plus complets sur la vie économique et intellectuelle des peuples américains; attirer en France des étudiants et des voyageurs des deux Amériques, et leur préparer un accueil cordial; encourager toute œuvre ou toute action qui fera connaître l'Amérique en France ou la France en Amérique, telle sera la direction donnée à nos efforts.

Les soussignés font appel au concours généreux et au dévouement actif de ceux qui, en France, s'intéressent aux Amériques et de ceux qui, dans les Amériques, s'intéressent à la France.

Le Comité s'est consacré, depuis lors, à une œuvre urgente de rapprochement et de sympathie mieux éclairée entre la France et l'Amérique; son nom résume la pensée qui a présidé à sa fondation.

Unir de plus en plus les deux pays, faire mieux connaître l'Amérique à la France et la France à l'Amérique, tel est son programme, et nous aurions dû dire, tout de suite, pour ne laisser aucun doute: les deux Amériques. Car, si l'Amérique du Nord offre un champ plus vaste, l'Amérique du Sud nous invite à une sympathie étroite en raison de la race et de la culture générale à tendance latine plus accusée. Cette tendance est, il est vrai, répandue sur tout le continent: du Canada au détroit de Magellan, par le Mexique et les républiques centrales, partout, une forte mixture de sang latin se retrouve dans les artères des races neuves. Mais, c'est surtout à l'Amérique du Sud que s'applique le fameux proverbe américain: «Du sang ce n'est pas de l'eau.»

Donc, les deux Amériques sollicitent, à des titres divers, l'attention du Comité. Quoique le champ soit vaste, jusqu'à en être effrayant, il n'en retranche aucune partie. L'heure n'est pas venue de restreindre et de spécialiser. Rien n'existe; il faut créer d'abord. L'avenir se débrouillera.

Il ne peut s'agir, bien entendu, de pénétration ou d'expansion, mais bien de collaboration et d'accord. Nous avons à emprunter de l'Amérique, autant qu'à lui apporter. Si notre civilisation plus ancienne est plus raffinée, comment ne se retournerait-elle pas vers les exemples de vigueur, de réalisme et d'énergie, qui lui sont donnés par le jeune continent? Nos vieilles villes ont leurs cathédrales et leurs donjons; ses villes récentes ont leurs usines et leurs gratte-ciels. Nous suons l'histoire, ils respirent l'avenir; toutes les grandeurs ont leur efficacité et leur poésie.

La première pensée fut de grouper, en France, les hommes qui s'intéressent aux Amériques, dans l'espoir de grouper, un jour, aux Amériques, les hommes qui s'intéressent à la France, et, si c'était possible, de réunir ces bonnes volontés dispersées en un faisceau qui, par le simple rapprochement, deviendrait une force.

Les concours que le Comité a recueillis ont été si nombreux que, dès 1911, le nombre de ses membres actifs et de ses adhérents approchait du millier. Après avoir organisé ainsi en France une base solide, il a fondé des comités correspondants en Amérique; les premiers se sont fondés à Montréal et à la Nouvelle-Orléans; d'autres sont créés ou en voie de formation à New-York, Sao-Paolo, Rio de Janeiro, La Havane, Montévidéo, Buenos-Ayres et Santiago.

D'autre part, une section de propagande organise, depuis le 1erjanvier 1912, un service de renseignements en Amérique sur le tourisme en France, l'enseignement français et les produits de l'industrie française. Enfin depuis le mois de mars 1912 des sections nationales ont été fondées; celle des États-Unis a comme membres de son bureau le général Brugère, M. E. Tuck, le président de la Chambre de commerce américaine, M. Boutroux et M. d'Estournelles de Constant.

Le Comité central de Paris, qui a son siège social, 21, rue Cassette, se compose d'un bureau, d'un conseil de direction, de membres actifs et d'adhérents. Le bureau est actuellement formé des personnes suivantes:

Président: M. Gabriel HANOTAUX, de l'Académie française, ancien ministre des Affaires étrangères.

Vice-présidents: MM. le général BRUGÈRE; Anatole LEROY-BEAULIEU, de l'Institut, directeur de l'École des Sciences Politiques; HEURTEAU, délégué général du Conseil d'administration de la Compagnie d'Orléans; Vicomte Robert DE CAIX DE SAINT-AYMOUR.

Trésorier: M. le Comte R. DE VOGÜÉ.

Secrétaire général: M. Gabriel-Louis JARAY, auditeur au Conseil d'État.

Le Comité publie depuis le 1er janvier 1910, une revue mensuelle, France-Amérique, qui est la propriété du Comité [4].

Siège social: 21, rue Cassette, Paris, VIe; spécimen sur demande. Cette revue étudie la vie des nations américaines dans toutes leurs manifestations, politiques, nationales, économiques, financières, sociales, intellectuelles, artistiques, etc... Elle a publié régulièrement des articles et chroniques des auteurs les plus connus et les plus compétents. C'est une revue de luxe, qui paraît sur 92 pages de grand format, publie chaque mois des gravures ou cartes en planche hors texte sur papier couché et a un supplément mensuel consacré au Canada.

En 1912, cette revue a offert à ses lecteurs deux séries d'articles sur les chemins de fer en Amérique et sur les relations des ports et centres commerciaux en France avec l'Amérique. Enfin, pour faire de plus en plus de cette Revue le grand périodique américain de langue française, le Comité développe les chroniques mensuelles, en les groupant sous trois rubriques: la vie économique, commerciale et financière; la vie politique et internationale; la vie intellectuelle, sociale et artistique. Désormais ses lecteurs trouvent soit mensuellement, soit périodiquement, à côté des chroniques spéciales à chaque pays d'Amérique, les chroniques générales suivantes: Finances publiques: budget, dette et circulation monétaire, par M. F. Lefort; Chronique commerciale: produits, changes et frets d'Amérique, par M. P. Gebhard; Propriété industrielle, littéraire et artistique, par M. Georges Chabaud, avocat à la Cour d'appel; Actes et faits internationaux, par M. Georges Salle, professeur à l'Université de Lille; Cartographie américaine, par M. le capitaine Périer, du service géographique de l'armée; Antiquités américaines, par le docteur Rivet, assistant au Muséum, etc.

France-Amérique est la revue d'un Comité dont l'œuvre est faite de dévouement désintéressé, de souci patriotique, d'amitié franco-américaine et de conciliation des intérêts de pays américains et de la France.

78

Chargement de la publicité...