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Fleurs du désert
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II. — FEUILLES AU VENT
à Pierre Louys
I
Les vers que mon orgueil volontaire dénude
Sont un désert où rien ne prend le voyageur.
Pas un oiseau ne chante en cette solitude.
Ce sol dur de cailloux ne donne pas de fleur.
Mais le sable est brûlant sous le pied qui le presse,
Comme un front douloureux sous la main qui l’étreint,
Et, dans la nudité d’une longue détresse,
Quelquefois l’eau d’un puits se montre au pèlerin.
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