Le Tour du Monde; À travers la Perse Orientale: Journal des voyages et des voyageurs; 2e Sem. 1905
UNE HALTE DANS LES MONTAGNES DU MAKRAN.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Nous partîmes après avoir congédié nos chameaux et engagé quelques guides de Lachar, les plus forts et les meilleurs pour les voyages en montagne. Nous avions à traverser le district inexploré qui nous séparait du Fanoch. Nous remontâmes le lit pierreux du Goung, puis nous pénétrâmes dans le bassin du Sirha, dont les deux rives sont peuplées de nombreux villages. Nous fîmes halte à Malouran, sur un tributaire du Rapch. Les habitants, qui n'avaient apparemment jamais entendu parler d'Européens, nous regardaient avec suspicion; lorsqu'ils furent à portée de notre voix, nous essayâmes du procédé qui nous réussissait d'ordinaire, et qui consistait à donner une roupie à un homme, pour lui montrer que nous entendions payer nos provisions. Cette fois-ci, il manqua son effet. Une discussion animée s'engagea; je cherchai, pour ma part, à expliquer que nous paierions et que nous étions leurs amis; mais le chef de la bande, un coquin d'une apparence particulièrement fâcheuse, s'obstinait à refuser. Finalement, un des hommes de notre troupe sauta sur lui et le jeta dans la rivière, d'où le malandrin ressortit la bouche pleine de boue; aussitôt les approvisionnements arrivèrent. On peut objecter que nous n'avions pas le droit de recourir à la «force majeure»; mais je conseillerai à un de mes contradicteurs de se mettre dans une position semblable, et je voudrais voir ce qu'il ferait. En fin de compte, les gens de Malouran devinrent nos très bons amis pendant la journée que nous passâmes chez eux. Nous constatâmes ce trait remarquable qu'ils sifflaient, talent rare en Orient, où le sifflement passe généralement pour être un «langage diabolique».
BALOUTCHES DU DISTRICT DE SARHAD.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Une marche très rude nous mena jusqu'à la rivière de Fanoch, ou Rapch. De là, nous arrivâmes à Fanoch, par un chemin unique en son genre. Contournant le lit de la rivière, qui coule entre des falaises appartenant au beau massif du Band-i-Linag, ou chaîne Bleue, nous passâmes d'abord devant un superbe rocher rouge sang, au pied duquel est un étang profond; on l'appelle le Giri. Plus loin, les blocs de rochers, dont quelques-uns pesaient des centaines de tonnes, étaient des plus splendides, variant du blanc éclatant au noir de jais; mais le chemin était tuant, et nous dûmes y traîner nos chevaux. Ce fut donc avec une grande satisfaction que nous atteignîmes le sommet de la gorge, et que nous vîmes, à un mille en amont, les dattiers de Fanoch.
Nous fûmes reçus très amicalement dans cet endroit, dont les fils de Chakar Khan étaient gouverneurs. Ils exprimèrent un immense plaisir à voir nos fusils.
Désireux de connaître un peu le pays inexploré qui s'étend à l'ouest, nous montâmes au Kouh-i-Fanoch, ascension laborieuse, qui nous prit quatre heures. Les 150 derniers mètres sont formés par un rocher de calcaire blanc, presque perpendiculaire. Du sommet, nous pûmes aisément remonter jusqu'à leurs sources les cinq rivières séparées qui forment le Fanoch. Nous jouîmes en même temps d'un panorama superbe, qui nous donna ce que nous désirions si vivement, une idée du niveau du pays. À l'ouest, la vue était en partie bornée par de hautes montagnes; mais au nord, nous eûmes un coup d'œil sur le magnifique Kouh-i-Bazman, qui s'élève solitaire jusqu'à 2 700 mètres au-dessus de la plaine (3 400 au-dessus de la mer). À l'est, s'étendaient le massif d'Azabad et le district de Lachar, que nous allions bientôt explorer.
Fanoch, où nous nous reposâmes un jour, pour «manger» notre fatigue, comme disent les Persans, a un aspect beaucoup plus prospère que Geh, plusieurs de ses maisons étant construites en pierre. Il s'y trouve un fort, qui paraît être de grande antiquité; mais, comme c'est le cas ordinaire dans le Baloutchistan, nous ne pûmes avoir aucun renseignement sur son histoire. Les moutons, les volailles, les œufs, le lait, l'orge, le riz et le froment sont en abondance, et les dattes sont fameuses dans tout le Baloutchistan; mais le seul article manufacturé consiste en petites casquettes brodées de soie rouge. Je demandai si Fanoch se trouvait dans le Makran. On me répondit que la frontière est formée par la ligne de faite du Band-i-Linag, au nord de laquelle se trouve la ville: le Bachkird, à l'ouest, n'est pas considéré comme faisant partie du Baloutchistan.
Nous repartîmes par le même chemin par lequel nous étions venus; mais, au delà de Sartab, nous prîmes une direction plus septentrionale, traversant le Sisha à Tehan, village prospère, d'un millier d'habitants.
Revenus à Geh, nous trouvâmes nos compagnons bien reposés. Deux jours après notre retour, comme nous nous préparions à partir pour Fahradj, nous fûmes agréablement surpris par l'arrivée de deux Baloutches, que le gouverneur du Baloutchistan persan avait envoyés pour nous servir de guides: c'étaient Mir-khan-Mohammed, d'Aptar, et Moulla-Bachan.
Nous dûmes encore retourner sur nos pas jusqu'à Ichan, d'où nous suivîmes d'abord le cours d'un affluent du Sirha. Puis nous arrivâmes au fleuve principal, sur le bord duquel il y avait quelques petits lambeaux de culture. Nous campâmes dans le lit même de la rivière, et, le jour suivant, nous trouvâmes la plus affreuse route que j'aie encore jamais vue; en comparaison, les kotals de Bouchi sont des chaussées métalliques. Un mille en amont, la gorge se rétrécissait jusqu'à n'avoir plus que 30 mètres environ de largeur, et nous rencontrions des degrés rocheux, en bas desquels la rivière tombait en cascade. Plus loin, un autre agrément, c'étaient des blocs de rochers de toutes dimensions, de celles d'un omnibus à celles d'une balle de foot-ball. Après quoi vint une mare profonde, qui remplissait toute la largeur de la vallée. Au-dessus, un sentier de chèvres, où il nous parut impossible que nos bêtes chargées pussent monter. Cependant, à ma grande surprise, il n'y eut pas d'accidents.
Nos chevaux étaient éreintés lorsque nous arrivâmes à la source de la rivière, qui se trouve dans le bois de dattiers de Sirha, vaste, mais entièrement négligé. Nous campâmes à une altitude de 990 mètres, et ce fut le premier jour où nous eûmes une température inférieure à 30° centigrades. Le lendemain, le temps était relativement frais; nous montâmes jusqu'à la ligne de faîte du Makran, à 1 100 mètres environ, et de là, nous nous mîmes à descendre, contournant les pentes occidentales de la grande masse de l'Azbag, que nous avions vue du sommet du Kouh-i-Fanoch. Le soir, nous campions à Pip, la capitale du Lachar.
Le gouverneur vint nous saluer. Il se montra d'abord très timide. Son visage ne s'éclaircit que quand nous lui eûmes demandé l'histoire de sa famille. C'était un garçon de seize ans. Pip est un village de deux cents maisons, qui se groupent autour d'un fort, à une certaine distance d'un beau bois de dattiers. Dans le Baloutchistan, les maisons sont toujours construites sur des espaces découverts, probablement parce que le sous-bois des dattiers est employé pour la culture des céréales. Le changement d'atmosphère entre la chaleur sèche du désert et l'humidité relativement fraîche des bois de dattiers est très agréable, mais de nature, probablement, à donner la fièvre. Cependant, après des heures passées dans l'éclat sans pitié de la lumière, l'ombre est si bienvenue que nous campions toujours aussi près que possible des arbres, et, autant que je sache, aucun de nous n'en souffrit.
UN FORTIN SUR LES FRONTIÈRES DU BALOUTCHISTAN.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Mon compagnon et moi, nous étions d'accord pour penser que les Lacharis étaient supérieurs à tous les autres Baloutches que nous avions rencontrés. Beaucoup mieux physiquement, c'étaient des spécimens sauvages de l'humanité; mais nous les trouvâmes toujours gais et virils, ce qui n'est pas le cas de la généralité des Baloutches, qui sont gourmands, vaniteux, peu serviables, et aussi déraisonnables que des chameaux. Il n'est que juste d'ajouter que les Baloutches sont extrêmement honnêtes, et que si on leur confie des valeurs ou des lettres, ils les défendront au péril de leur vie; ils sont aussi très moraux, et traitent leurs femmes à peu près comme leurs égales. Ils ont un code de l'honneur, et y conforment généralement leur vie. On peut citer comme exemple de leur honnêteté le fait que, pour payer les employés du télégraphe, on avait coutume d'envoyer le long de la ligne un sac de roupies, où chacun prenait à son tour ses appointements. Une seule fois, un employé abusa de cette confiance, et il dut quitter son pays, ce qui, pour un Baloutche, est la plus dure des punitions.
DANS LES MONTAGNES DU MAKRAN—À DES COLLINES D'ARGILE SUCCÈDENT DE RUGUEUSES CHAÎNES CALCAIRES (page 326).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Après un jour d'un repos bien gagné, nous continuâmes à descendre la fertile vallée de Pip. À Ispaka, nous étions arrivés dans le district de Fahradj, et nous découvrions les premiers représentants de l'élément persan, si détesté, sous la forme de deux ou trois soldats et d'un sergent. Les Baloutches appellent tous les Persans des Gagar, corruption de Kadjar, nom de la dynastie régnante; comme ils ne voient guère de Persans que les collecteurs de taxes, leur haine envers eux est quelque chose d'extraordinaire. Je crois cependant qu'elle a diminué de violence en ces dernières années.
Le lendemain, nous dirigeant vers la rivière de Bampour, nous atteignions le village de Kasimabad, dont les habitants sont appelés Darzada, nom qui semble indiquer un croisement négro-baloutche. Ils sont attachés à la glèbe: nominalement, ils reçoivent un tiers de la récolte; mais, en fait, il semble qu'ils n'aient que juste de quoi se nourrir.
Ayant traversé la rivière à un gué que les sables mouvants rendaient dangereux, nous atteignîmes Bampour. Cette ancienne capitale du Baloutchistan ne consiste plus qu'en deux centaines de huttes sordides; le fort était presque abandonné, le bois de dattiers réduit presque à rien, et il nous fallut camper sur un tas d'ordures, qui avait dû autrefois être un jardin.
Zein ul-Abidin Khan, le gouverneur ou asad-u-Dola, m'avait écrit qu'il m'attendait à Fahradj, qui se trouve à 4 milles de distance, et qui est beaucoup plus importante, ayant environ deux mille âmes, y compris le garnison. Zein ul-Abidin Khan nous reçut sans trop d'empressement; notre curiosité lui semblait suspecte, comme à beaucoup d'Orientaux; mais, après quelques difficultés, nous finîmes par devenir bons amis.
Comme le Farman Farma ne nous annonçait son arrivée que pour janvier, nous profitâmes du mois que nous avions devant nous pour explorer le district de Sarhad, en partie encore presque inconnu.
Ayant loué un nombre suffisant de chameaux, nous partîmes le 1er décembre. Notre première étape fut Aptar. Nous remontâmes ensuite la vallée du Konar Rud. C'est une région assez agréable; à de fréquents intervalles, des sources jaillissent dans le lit de la rivière, au milieu des hautes herbes. À Soran, nous fûmes retenus quelques jours par une attaque de dysenterie de Brazier Creagh.
Quelques jours après que nous nous fûmes remis en marche, je fis avec deux chameliers l'ascension du Hamant, afin de bien reconnaître le pays. Le Hamant est une montagne de 2 320 mètres, qu'on a, à tort, qualifiée de volcan. C'est une simple crête en dents de scie. La montée fut pénible, et la descente le fut plus encore. Du sommet, nous pûmes voir le district inexploré du Sud, qui apparaissait simplement comme un monotone réseau de montagnes basses; mais, dans toutes les autres directions, le panorama était magnifique, bien qu'à notre regret nous ne pussions voir le grand volcan de Sahrad.
Le surlendemain, nous franchissions, à 1 680 mètres d'altitude, le col de Sar-i-Sabra, qui forme faîte de partage des eaux entre les rivières de Bampour et de Mechkil. Puis nous descendions au village de Magaz, qui a 2 000 habitants environ, et le meilleur climat de tout le Baloutchistan, et, prenant la direction du nord, nous avions un premier coup d'œil sur le volcan du Kouh-i-Taftan, qui, de la distance d'une centaine de milles où nous le voyions, ressemblait à un cône blanc.
Deux jours après, nous entrions dans le district de Sarhad, qui se révéla à nos yeux, du col d'où nous le vîmes pour la première fois, comme une immense étendue de chaînes nues, sans un village, sans même une tente de nomades. Encore deux jours, et nous étions au fort de Kivach, capitale actuelle de la région, à 1 350 mètres d'altitude. Le nom de kivach, qui se lit wacht, signifie «doux» et s'applique à la source d'eau douce, qui jaillit là à 21 degrés. Le fort, où vit une garnison de quatre cent cinquante soldats environ, infanterie et cavalerie, forme toute la capitale avec quelques tentes noires. Il n'y a aucune culture aux alentours.
Cet abandon, comme celui de tout le district, est regrettable. Le Sarhad est la seule région, entre Quetta et la province de Kirman, qui puisse être considérée comme fraîche. Il a été plus peuplé jadis, ainsi qu'en témoignent les restes de kanats qui abondent, et l'on peut espérer qu'au lieu de ne rester habité, comme aujourd'hui, que par quelques milliers de familles nomades, il deviendra un lieu de passage important entre Quetta et la Perse méridionale.
De Kivach, malgré les tentatives de mon hôte pour me dissuader de mon projet, je voulus faire l'ascension du Kouh-i-Taftan. Au bout de deux jours, nous campions, à près de 2 000 mètres d'altitude, au petit hameau de Ouaradji, et, le lendemain, je grimpais au sommet, malheureusement sans Brazier Creagh, qui souffrait d'un ulcère au pied. Les dernières heures de l'ascension furent raides et difficiles: il fallut d'abord escalader de gros blocs de rochers, puis enfoncer, pendant les trois cents derniers mètres, dans une couche épaisse de cendre blanche qui, vue de loin, a fait croire que la montagne était couverte de neiges persistantes. Nous n'atteignîmes le sommet qu'à deux heures de l'après-midi, après huit heures de grimpade presque continue. Le Kouh-i-Taftan se termine par deux cimes: celle du nord, la plus haute, est connue sous le nom de Ziarat-Kouh, ou «mont du Pèlerinage»; celle du sud, appelée Mallar-Kouh, ou «montagne Mère» étant le volcan que nous désirions visiter.
Le cratère, d'où s'échappaient d'aveuglantes colonnes de fumée sulfureuse, a deux ouvertures, chacune d'environ 3 mètres de circonférence, et séparées à la surface par une distance de 1 mètre. On ne voyait aucune coulée de lave récente, et l'on ne mentionne aucune éruption. La vue qu'on avait du sommet était la plus belle que j'aie jamais eue en Perse: tous les pics étaient clairement visibles, dans un rayon de 100 milles.
Le volcan est connu, localement, sous le nom de Kou-i-Chehel-Tan, ou «Montagne des Quarante Êtres», qui visitèrent, dit-on, le volcan, et disparurent depuis lors: Taftan, ou Daftan, signifie «bouillant». La même légende se raconte à Quetta, et elle est commune dans cette partie de l'Asie. Pour autant que j'ai pu le savoir, les habitants de la vallée ont adoré le volcan depuis les temps les plus reculés, et il est probable qu'ils n'ont pensé que plus tard aux Quarante Êtres en l'honneur desquels ils font maintenant des sacrifices. D'après mes guides, ces gens s'appellent musulmans, mais ils ne savent rien des croyances de leur religion.
Nous quittâmes notre camp le jour de l'an, et nous nous rendîmes au village de Bazman, où nos bagages devaient nous rejoindre. La marche fut pénible; notre guide nous avait abandonnés, et nous étions, nous et nos bêtes, au bout de nos provisions.
Notre voyage nous avait montré que le Sarhad est aujourd'hui à peu près inhabité, mais que l'eau y est abondante, et qu'un meilleur gouvernement, ramenant la sécurité, en ferait sans peine un pays prospère.
(À suivre.) Adapté de l'anglais par H. Jacottet.
BUREAU DU TÉLÉGRAPHE SUR LA CÔTE DU MAKRAN.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Droits de traduction et de reproduction réservés.
TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.—29e LIV. No 29.—22 Juillet 1905.
L'OASIS DE DJALSK QUI S'ÉTEND SUR 10 KILOMÈTRES CARRÉS EST REMPLIE DE PALMIERS-DATTIERS ET COMPTE HUIT VILLAGES (page 342).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE[3]
Par le MAJOR PERCY MOLESWORTH SYKES,
Consul-général de S. M. Britannique au Khorassan.
IV. — Délimitation à la frontière perso-baloutche. — De Kirman à la ville-frontière de Kouak. — La Commission de délimitation. — Question de préséance. — L'œuvre de la Commission. — De Kouak à Kelat.
FEMME PARSI DU BALOUTCHISTAN.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
J'étais à Kirman en décembre 1895. Depuis quelques mois, des négociations s'étaient engagées avec le Gouvernement persan, au sujet de la délimitation du tronçon de frontière mal défini qui va de Kouh-i-Malik-Sia à Kouak; mais l'hiver avait commencé sans que l'on fut arrivé à une solution définitive. Cependant, dans les derniers jours de décembre, le commissaire persan Ali-Achraf Khan, qui portait le titre d'Ikticham-u-Nizara, passa par Kirman, et, quelques jours après son départ, on me télégraphiait de Téhéran ma nomination au poste d'assistant-commissaire. Ma sœur, plutôt que de profiter d'une offre que lui fit lady Durand de venir chez elle, préféra braver la fatigue d'un voyage absolument dépourvu de confort.
Les préparatifs furent compliqués: le voyage était long, il fallait prévoir des provisions de fourrage pour la route, des chameaux supplémentaires prêts à le transporter, déterminer les points d'eau, etc. En outre, nos domestiques étaient hostiles à l'idée de voyager dans le Baloutchistan et avaient besoin de beaucoup d'encouragements.
Il faisait déjà très froid à Mahoun, notre première étape; à Hanaka, où le caravansérail est à une altitude de près de 2 400 mètres, la température était véritablement arctique. À Rain, sur le versant méridional de la chaîne du Djoupar, le temps était heureusement moins glacial. De Rain, nous longeâmes la rivière du Sardou, appelé ici «rivière de Bam», et nous traversâmes le district de Tehroud. L'étape suivante nous mena à Abarik; elle fut pénible, car nous eûmes à traverser un terrain très accidenté. Quand nous fûmes descendus dans la région chaude, nous nous trouvâmes las et incapables d'efforts. Abarik, battu des vents, et Tehroud sont célèbres en Perse; dès vers connus leur sont consacrés: «On dit au vent: Où est ta demeure? Il répondit: Ma pauvre demeure est à Tehroud, mais je visite quelquefois Abarik et Sarbistan.» Ce dernier village est situé sur la rive droite de la rivière près de laquelle je fis halte, en 1894, au milieu d'une violente tempête.
Une nouvelle marche, très monotone, le long du lit à sec de la rivière, nous conduisit à Darzin. Ce village est fameux dans la légende locale, comme l'endroit où Faramourz, fils de Rustem, fut pendu par Bahman. On nous apprit que le nom véritable était Darzanan, ce qui signifie «érection de potence». Pour montrer quels changements se sont produits dans le pays depuis le XIIe siècle, il suffit de citer ce passage d'Afzal-Kirman: «Nous nous assîmes sur le toit du palais de Darzin, et nous vîmes le grand nombre des villages, tout près de se toucher les uns les autres, et les arbres aux senteurs parfumées. Zein-ed-Din, qui était avec nous, s'écria: On dit généralement que le Fars est un grand et fertile pays, connu comme «la moité du Monde». Je l'ai vu tout entier, et je jure que, dans tout le Fars, je n'ai pas vu un endroit pareil.» Hélas! tout est bien changé, et Darzin s'élève au milieu d'un désert affreux; cependant, on peut déjà aujourd'hui constater quelques progrès: un des anciens kanats a été réparé, et l'on peut croire que l'étendue des cultures s'en accroîtra beaucoup.
À Bam, nous trouvâmes un abri dans une maison nouvellement bâtie, donnant sur un jardin ombragé de palmiers. Bam est, depuis les temps les plus anciens, une ville célèbre en Perse; on trouve ses ruines à un mille du fort actuel. Au temps de la conquête arabe, la ville, connue sous le nom de Nisa, eut une grande importance, et Mansour-ed-Din en fit la capitale de la province tout entière. Quelques années plus tard, Abdoulla Amir fonda le Masdjid-i-Hazrat-Rasoul, qui s'élève dans les faubourgs de la ville moderne. Bam a soutenu des sièges nombreux, et je ne crois pas que, sauf une fois, à l'époque des Seldjoucides, où on manqua la prendre en barrant la rivière, elle ait pu être réduite autrement que par un blocus. La description qu'en donne Edrisi est fort intéressante: «Bam est grande, commerçante et riche; on y cultive la vigne et le palmier; beaucoup de villages en dépendent. Il y a un château dont les fortifications sont réputées les meilleures de toutes celles du Kirman; ses habitants se livrent au négoce et à l'industrie; on y fabrique quantité de belles étoffes de coton, ce qui forme un objet considérable d'exportation».
À l'époque moderne, la ville fut le théâtre de la tragédie qui termina la lutte des Kadjars et des Zand, lorsque Loutf-Ali Khan, fuyant de Kirman, fut bassement livré à son ennemi héréditaire par le gouverneur. Une fois encore, au milieu du XIXe siècle, Bam fut assiégé par des troupes mêlées d'Afghans et de Seistanis. Quand toutes les munitions eurent été dépensées, et qu'il ne resta plus aucun espoir, les femmes de Bam, conduites par Banou-Husein-Fatha, chauffèrent des chaudrons d'eau bouillante et firent aux assaillants une réception si chaude, qu'elles purent tenir jusqu'à ce que l'aide leur fût venue de Kirman.
Quelques années plus tard, Agha Khan s'empara du fort et y fut bloqué pendant la plus grande partie de l'année, jusqu'à ce qu'une épidémie eut éclaté parmi ses soldats, et qu'il se vit contraint de se retirer aux Indes. C'est après cela qu'on commença la construction de la ville moderne. Elle borde les deux côtés de la rivière, et je crois qu'elle serait exposée aux inondations, dans les années de lourdes chutes de neige.
Située à une altitude de 1 100 mètres environ, avec une population de 13 000 habitants, possédant un sol fertile et un climat également favorable à la culture des palmiers et à celle de beaucoup de productions des hautes terres, elle est le centre d'un riche district. La chaleur de l'été y est tempérée par un vent frais du nord, les villages montagneux de la chaîne du Djabal-Bariz sont tout près, et l'importance de la ville est encore accrue par le fait qu'elle est, à l'est de la Perse, le dernier centre commercial avant Quetta. Sa principale richesse lui vient de ce qu'elle est la ville du henné, presque toute cette précieuse plante tinctoriale étant produite dans le district. Les garnisons du Baloutchistan sont composées généralement de soldats venus de ce district, et le gouverneur en est d'ordinaire un Bami.
NOUS CAMPÂMES À FAHRADJ, SUR LA ROUTE DE KOUAK, DANS UNE PALMERAIE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Un voyageur déclare que Bam ressemble à une ville indienne. C'est là une remarque que je n'ai point faite. Peut-être, il y a trente ans, époque de ce voyage, ne voyait-on pas de palmiers, et cette impression s'expliquerait ainsi. Par invitation spéciale, nous visitâmes le fameux fort, et nous constatâmes que l'ancienne ville était encore debout, entourée d'une haute muraille et d'un fossé. Par trois passages et une plate-forme, nous gagnâmes le sommet de la forteresse, qui est la résidence du gouverneur. De là-haut, on jouit d'une vue merveilleuse. Derrière nous, nos regards étaient attirés par le Kouh-i-Hazar, avec son manteau de neige fraîchement tombée, et, de chaque côté de la vallée, les montagnes se détachaient sur le ciel de turquoise. Au sud, la chaîne du Chah-Soouaran n'était pas moins brillante. Au-dessous de nous s'élevaient les bouquets de dattiers de Bam, et nous pouvions suivre la rivière de Bam vers le nord-est: nous voyions aussi indistinctement les taches vertes du Narmachir.
À 4 milles de Bam, une raide descente nous amena entre les deux hameaux qui composent le village de Bora, dont le nom est, dit-on, une corruption de Beravat. Il a une population de 5 000 habitants, et exporte annuellement 120 000 livres de henné, outre des grains et des dattes. Ce n'est pas, d'ailleurs, son seul titre à la réputation. On raconte que, dans le voisinage, il existe une tribu d'hommes à queues: il y en avait deux autrefois, les Dumdar et les Nartigi; ces derniers subsistent seuls. Mes lecteurs ignorent peut-être que, nous autres Anglais, nous fûmes considérés autrefois comme dotés de cet appendice caudal; de la même façon, tous les jeunes garçons chiites sont convaincus que les Sunnites jouissent d'un avantage semblable.
À Vakilabad, où nous arrivâmes en longeant un joli cours d'eau ombragé, nous avions atteint le district de Narmachir: ce mot est peut-être la corruption de Wariman-Chahs, ou la ville de Wariman, arrière-grand-père de Rustem. Avec ses gracieux tamaris et mimosas, le pays semble une tranche détachée du Sind et est beaucoup plus chaud que le district de Bam. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, il était en la possession des Afghans, et ce n'est qu'aujourd'hui qu'il retrouve quelque prospérité.
Après Vakilabad, nous traversâmes un pays bien arrosé et couvert d'arbres véritables, puis une jungle immense, d'où nous sortîmes soudain pour entrer dans le désert; après quoi nous retrouvâmes la jungle, au milieu de laquelle se trouve le village de Rigan. Il fait quelque figure sur la carte, mais il ne consiste en réalité qu'en un fort en pisé, occupé par une garnison de dix soldats, et sa population ne dépasse pas deux cents âmes. À Rigan, nous trouvâmes un message désespéré du commissaire persan, que nous avions presque rattrapé, et qui nous suppliait de ralentir notre marche. Nous n'en tînmes aucun compte.
Entre nous et Bampour s'étendaient 250 kilomètres du désert de Lout. Mais comme une pluie abondante était tombée les deux jours précédents, nous eûmes plus d'eau et de meilleure que ce n'est le cas pour les voyageurs, en général, et nous fîmes cette traversée en neuf jours, presque sans accroc.
À Gazak, aux deux tiers du chemin environ, nous fûmes surpris de voir quelques tentes nomades et un bouquet de palmiers. Finalement, nous atteignîmes la rivière de Bampour à Kouchgardan où j'avais déjà passé. Là nous rencontrâmes un détachement de chameliers armés, et j'ai rarement vu troupe d'aspect plus sauvage et plus irrégulière. Protégés par cette escorte et par notre cavalerie de petits poneys, nous atteignîmes Bampour, et, de là, Fahradj. À cet endroit, nous fûmes reçus avec grande cérémonie; la garnison faisait la haie le long de la route, et la musique jouait l'air national. Le commissaire persan arriva peu après.
Nous louâmes ici trente chameaux baloutches, et il fut convenu que je prendrais une avance d'un jour, pour être présent à la frontière quand arriveraient les Persans. Les jours commençaient à être très chauds. À Soran, un message du colonel Holdich m'apprit qu'il s'approchait du Pandjgour et qu'il espérait atteindre la frontière au milieu de février.
C'EST À KOUAK QUE LES COMMISSAIRES ANGLAIS ET PERSANS S'ÉTAIENT DONNÉ RENDEZ-VOUS (page 341).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
À Isfandak, nous trouvâmes un charmant bois de dattiers, une rivière d'eau cristalline, mais point d'habitants. Le chef du village s'était senti mal à l'aise à l'idée de rencontrer l'Asad-u-Dola, car il avait été mêlé à divers pillages et à d'autres forfaits. En conséquence, lui et ses villageois bivouaquaient dans la montagne, attendant les événements, et, sans doute, accusant la Commission d'être la cause de leur exil.
Nous étions maintenant sur la rive gauche de la rivière Mechked ou Mechkil (c'est la prononciation baloutche). On reconnaît, à son large lit et à ses bords escarpés, que ce fut autrefois un puissant cours d'eau, tandis qu'aujourd'hui, même à l'époque des crues, on le passe facilement à gué après le premier flot. Cependant ce proverbe doit avoir eu sa raison d'être: «Qui s'arrête dans le Mechked pour attacher la courroie de ses souliers est perdu.» Les eaux de la rivière sont bues par le désert, à l'est de Djalsk, et entretiennent en partie des bosquets de dattiers.
Nous n'étions plus qu'à deux étapes de notre corps principal; un messager venait, en effet, de nous annoncer que la Commission britannique était arrivée. Nous fîmes halte au bord d'une mare qui s'étendait dans le lit de la rivière, puis nous dépassâmes Kouak, nous vîmes briller des lumières symétriquement disposées, et enfin nous pûmes serrer la main de compatriotes, après un voyage de près de 1 000 kilomètres, accompli principalement à travers des déserts, dans des conditions de confort très restreintes, ce qui constitue presque un record pour une dame marchant avec une caravane.
Il peut être utile de donner ici quelques détails sur la Commission des frontières perso-baloutches, ou, comme l'Ikticham-u-Nizara la qualifiait plus exactement, sur la Commission perso-kelat.
LE SANCTUAIRE DE MAHOUN, NOTRE PREMIÈRE ÉTAPE SUR LA ROUTE DE KOUAK (page 337).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Il y a plus de trente ans, lorsqu'il était question d'une ligne télégraphique allant aux Indes par le continent, ce pays perdu fut exploré par sir Frederic Goldsmid, et le résultat final de son enquête fut le tracé d'une ligne-frontière de Kouak à l'océan. Kouak, considérée comme une puissante forteresse, était, à cette époque, indépendante et le resta; au nord jusqu'au Seistan, le pays était inexploré, et de souveraineté douteuse; on ne fit donc aucune démarche pour fixer la frontière. La Perse avait la chance, à cette époque, d'avoir un excellent gouverneur, dans la personne d'Ibrahim Khan. Il fit de son mieux pour qu'on s'abstînt de tracer une frontière; mais, n'ayant pas réussi, il s'empara de Kouak aussitôt que le commissaire anglais fut parti. Cet acte ne fut pas reconnu par notre ministère des Affaires étrangères; mais comme, pendant dix ans encore, nous ne prîmes qu'un faible intérêt à notre protectorat sur Kelat, les affaires restèrent en l'état.
Mais lorsque nous eûmes des troupes au Pandjgour, les razzias devenant intolérables, nous suggérâmes à Sa Majesté Nassered-Din que la partie encore flottante de la frontière fût fixée définitivement, en même temps que nous résoudrions la question de Kouak. Il y eut à ce sujet une copieuse correspondance; un instant, les négociations faillirent être interrompues, le Chah ne se souciant guère de faire les frais d'une Commission qui n'aurait pas pour effet d'augmenter ses revenus, lorsque soudain Naoroz, khan de Kharan, occupa les palmeraies du Mechkil, visitées tout récemment par l'Asad-u-Dola, qui avait déclaré qu'elles appartenaient à la Perse. Quand la nouvelle arriva à Kirman, le Farman-Farma m'écrivit une lettre officielle, me demandant de repousser ces envahisseurs du sol persan. Dans ma réponse, je lui fis remarquer que de pareils incidents étaient inévitables jusqu'à ce que la frontière fût fixée, et que, dans l'intervalle, il m'était impossible d'agir. Une copie de cette correspondance fut envoyée par le Farman-Farma, à Téhéran, et Sa Majesté put se rendre compte des dangers de l'inaction. Elle consentit donc promptement à la nomination d'une Commission qui se réunit à Kouak, à la fin de février.
Notre Commission n'était pas très nombreuse: le chef en était le colonel, aujourd'hui sir Thomas Holdich; les commissaires-assistants étaient le capitaine A. C. Kemball et moi-même. Le lieutenant-colonel R. Wahab dirigeait l'expédition topographique, et le lieutenant C. V. Price commandait l'escorte, composée de deux compagnies de fusiliers et de quelques sowars.
Nous étions arrivés à Kouak, quatre jours après la Commission britannique, et le commissaire persan était arrivé le jour suivant; mais, sans notre promptitude, nous n'aurions pu terminer notre travail pendant la saison froide. Même à ce moment, le soleil était beaucoup trop brûlant, après dix heures, pour ne pas être dangereux, et le temps clair, si nécessaire aux levés topographiques, ne dure que jusqu'à la fin de mars et est suivi de six mois de brumes.
Le lendemain de notre arrivée, le commissaire persan et l'Asad-u-Dola arrivèrent, au milieu d'un grand éclat de trompettes, et établirent leur camp de l'autre côté de la rivière. Aussitôt une question délicate se posa: qui devait la première visite? Notre opinion était que, puisque nous étions arrivés les premiers, c'étaient les Persans; mais ceux-ci, en se fondant sur leur étiquette, faisaient le raisonnement inverse. Le colonel Holdich, disaient-ils, n'était que le délégué du vice-roi des Indes, tandis que le commissaire persan représentait le roi des rois lui-même. Le débat aurait pu se prolonger pendant des jours; il fut résolu par le fait que le commissaire persan et le gouverneur du Baloutchistan m'avaient fait visite à Kirman et à Fahradj; à plus forte raison, devaient-ils la même politesse à mon supérieur.
Quand les Persans vinrent, nous leur rendîmes tous les honneurs possibles. Mais nous n'eûmes ensemble qu'une très courte conversation, et cela était dû, en partie, au fait que le persan de l'Inde et celui de l'Iran sont deux langues entièrement différentes. On n'avait pas assez tenu compte de cette différence aux Indes, de sorte que notre interprète ou monnchi, qui recevait pour ses services un salaire élevé, n'était pas même capable de traduire une lettre, et que toute la tâche de l'interprétation retomba sur moi.
Le point de départ des travaux de la Commission fut sur le Mechkil, en face de Kouak; un monticule artificiel fut dressé sur la rive gauche, non sans une légère opposition. Mais pour l'emplacement du second pilier, la discussion fut plus longue. Si ma sœur n'avait pas gravi la colline sur laquelle nous dressâmes le tas de pierres, jamais le gros gouverneur du Baloutchistan n'aurait consenti à faire cette ascension. Une fois là-haut, après avoir repris haleine, il devint revêche et déclara que nous lui enlevions un district précieux et fertile; en réalité il avait bien 20 ares d'étendue. Le fait que les limites avaient déjà été tracées à Téhéran ne comptait pas à ses yeux, et nous laissâmes ses représentants le calmer.
L'infatigable colonel Wahab nous quitta ici afin de jalonner la chaîne du Siahan, et nous lui suggérâmes l'idée de se faire accompagner par Soliman Mirza, le représentant du Farman-Farma. Celui-ci n'y consentit que de très mauvaise grâce. Il escalada pic après pic avec son collègue anglais, qui se trouvait être un montagnard accompli.
Les deux Commissions se rendirent ensuite en deux étapes à Isfandak, et de là à Djalsk, par le col de Bonsaz, au-dessous duquel nous campâmes. Là, nous eûmes un nouvel incident, le commissaire persan ayant fait dire qu'un pilier-frontière avait été élevé à l'ouest du passage, et que cela excitait beaucoup les esprits. Nous nous assurâmes qu'il n'y avait là qu'un signal pour la triangulation, et nous exprimâmes notre regret d'avoir été soupçonnés d'un tel acte, ce qui causa beaucoup de confusion chez les Persans.
COUR INTÉRIEURE DU SANCTUAIRE DE MAHOUN—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Les deux Commissions étaient composées des éléments les plus divers, Anglais, Persans, Baloutches, soldats réguliers et irréguliers; nous avions aussi beaucoup de chameaux, de mules et d'ânes et un troupeau de moutons et de chèvres.
Nous séjournâmes à Djalsk une quinzaine, pendant laquelle on éleva les bornes-frontières qui firent passer les palmeraies de Mechkil à Kelat, ainsi qu'il avait été convenu à Téhéran. Le district situé plus au nord n'était, en somme, qu'un désert, et le colonel Holdich suggéra, pour éviter une nouvelle campagne d'hiver, l'idée d'accepter comme frontière les chaînes courant au sud-est du Kouh-i-Malik-Sia, en se contentant d'envoyer, pour les explorer, une colonne volante.
Le commissaire persan ayant accepté, il ne nous resta plus qu'à décider de la souveraineté sur quelques bouquets de palmiers sans importance. Comme j'en avais entendu parler dans le Sarhad, en 1893, et que j'avais quelques notes sur la question, la besogne fut facile.
L'oasis de Djalsk est d'une étendue considérable, une dizaine de kilomètres carrés. On y trouve partout des palmiers-dattiers, sous lesquels poussent de l'orge, du froment, des lentilles, et l'on trouve dans les jardins des grenadiers, des figuiers et de la vigne. Au centre, se creuse une nala marécageuse, pleine de roseaux, et dans l'oasis sont dispersés huit villages importants. Un phénomène remarquable, observé par le colonel Holdich, est que les palmeraies du Mechkil, situées à une quarantaine de mètres à l'est, sont fécondées par des sources venues de Djalsk et coulant souterrainement jusqu'au bord du hamoun.
Il y a dans l'oasis un certain nombre d'édifices, couverts de dômes, et construits de briques en pisé, dans lesquels se trouvent les tombes d'une race de chefs disparue, connus sous le nom de Maliks Keianiens. Mais c'est là une erreur: ces chefs sont, indubitablement, des membres de la famille des Saffar, qui régna plus de cinq siècles sur le Baloutchistan. Quelques-uns de ces mausolées ne contiennent qu'une chambre; d'autres possèdent une antichambre; une troisième catégorie a deux étages. On trouve des restes de briques, sous le dôme, et, par-ci par-là, quelques grossiers dessins représentant des éléphants et des paons; mais, au point de vue artistique, tout cela était d'un ordre très inférieur.
LE KHAN DE KELAT ET SA COUR.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Le jour de l'an persan (21 mars) survint, d'une façon malencontreuse, juste avant que se terminât notre travail. Le commissaire britannique voulut faire une visite à son collègue persan, en sa qualité de représentant du chah; mais l'Asad-u-Dola ayant dit: «Quelle est ma place?» Nassoulla Khan se trouva de nouveau balancé entre nous deux, et, comme il était inévitable, nous offensâmes le gouverneur du Baloutchistan, en lui disant que le commissaire persan était, à nos yeux, le représentant du chah, mais que, s'il le désirait, lui-même aurait plus tard une visite. Ce fut malheureusement sans grand profit que nous brandîmes ainsi le rameau d'olivier. Il était heureux que nos travaux fussent si promptement terminés, car la brouille entre l'Asad-u-Dola et l'Ihticham-u-Nizara allait augmentant tous les jours. À la fin, le premier menaça de laisser le second sans vivres dans le désert, s'il acceptait la demande du colonel Holdich, que le Gouvernement persan fût responsable des incursions de la tribu des Yarahmadzai. Ainsi les négociations étaient arrivées à une impasse. Nous nous en tirâmes heureusement, en concluant un arrangement secret, qui fut signé dans ma tente par les deux commissaires, et en ne mentionnant, dans la réunion solennelle, que les différentes bornes-frontières. L'Asad-u-Dola triomphait, ignorant de notre ruse, et j'affectai d'avoir l'air ennuyé.
Le jour avant notre séparation, on organisa des jeux athlétiques, qui, commencés par une course de chameaux, allèrent convenablement jusqu'aux exercices de lutte. Mais alors il se produisit des désordres que nous eûmes beaucoup de peine à calmer. La foule envahit l'arène, et se mit à maltraiter les champions malheureux, et pendant un moment, on se battit à coups de bâton et de pierres. À la fin, le tumulte s'apaisa, grâce à l'intervention du colonel Holdich.—Les Baloutches avaient cru sérieusement que la guerre était déclarée, et ils s'assemblaient en grand nombre, pour nous aider, disaient-ils.
Un incident assez amusant suivit: l'Asad-u-Dola annonça son intention de bâtonner tout le monde. En conséquence, mes tentes, dressées un peu à l'écart du camp, furent envahies par tout le régiment persan, qui venait y chercher asile. L'Asad-u-Dola harangua ses hommes, mais en vain, puis fit appel à mon assistance. Finalement, sur la suggestion du colonel Holdich, on décida qu'on punirait le principal délinquant de chaque parti.
JARDINS DU SANCTUAIRE DE MAHOUN.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Nous donnâmes un grand banquet pour célébrer le mémorable événement de la fixation, opérée en un mois, de plus de 300 kilomètres de frontières. Cela fait, plus que des volumes, l'éloge du plan adopté par les commissaires en chef. À cette occasion, je mentionne un petit épisode raconté dans le livre de ma sœur, Through Persia on a Side Saddle: «Fat-Hadji Khan, l'interprète du commissaire persan, s'avança vers nous, et se mit soudain à chanter le Highland Laddie, qu'il avait appris, nous dit-il, d'une dame anglaise à laquelle il s'était tendrement attaché durant son séjour à Londres».
Le lendemain, de bonne heure, nous partions de Kouak, après le plus cordial des adieux. Ainsi se terminèrent les travaux de la Commission des frontières perso-baloutches.
Nous avions à traverser, jusqu'à Quetta, le Baloutchistan britannique. Ce pays jusqu'ici n'a pas eu d'historien, bien que les matériaux de son histoire soient tout prêts. Géographiquement, sa partie occidentale consiste, au nord, en un désert qui s'étend jusqu'au Helmand, et, au centre et au sud, en vallées longues et étroites, se dirigeant, avec la plus grande régularité, du nord-est au sud-ouest. Plus à l'est on entre dans les montagnes baloutches, rameaux du puissant Hindou-Kouch, et c'est sur le grand plateau qu'elle supporte que sont situés Kelat et Quetta. Comme on peut le penser, le climat de la partie occidentale du pays est à peu près le même que celui du Baloutchistan persan, et l'on trouve à Pandjgour des dattes qui sont parmi les meilleures du monde entier; mais entre Kelat et Quetta, le froid est parfois intense, et je me rappelle que le colonel Wahab me montra un endroit où son expédition avait été surprise par une tempête. Dans l'obscurité, ils avaient posé leurs tentes à l'abri d'un monticule, qui se trouva, le lendemain, être composé de bœufs achetés par le commissariat et morts gelés. Les populations du Baloutchistan britannique sont fort diverses. Le Kharan est peuplé de Nochirouanis et de diverses races sujettes, le Pandjgour de Gichkis, le Kelat d'une population mêlée de Brahouis, de Rinds, d'Afghans, d'esclaves Dehwar et d'Hindous.
DANS LA VALLÉE DE KALAGAN, PRÈS DE L'OASIS DE DJALSK.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
On ignore généralement que le premier représentant de la Grande-Bretagne apparut à Pandjgour, il y a moins de vingt ans, dans la personne de ce grand officier de frontières, sir Robert Sandeman. Le Gouvernement des Indes, ne voulant pas faire une grosse dépense inutile, commença par envoyer pendant plusieurs hivers un officier en expédition dans le pays; mais les Baloutches n'attendaient que son départ pour recommencer leurs querelles. En 1891, le major Muir, qui rendait la justice à distance de sa garde, ordonna imprudemment l'arrestation de Mir Chahdad, un brigand notoire. Il résista, avec ses hommes; un domestique sans armes fut tué, et le major Muir lui-même grièvement blessé, tandis que Chahdad réussissait à prendre la fuite. Mais, inquiet de ma présence à Kirman, il finit par se soumettre à Kemball, lorsque celui-ci fit son voyage de 1894 à 1895. Après cet outrage, on maintint, pour un an ou deux, une petite garnison à Pandjgour, mais elle fut retirée en 1896, le pays s'étant pacifié, dans une certaine mesure, quoique, on le verra plus tard, la lutte contre les restrictions que la civilisation apporte à la vie n'y fût pas encore terminée.
À quelques kilomètres de Kouak, la monotonie du voyage fut agréablement variée par l'apparition de deux ours, les premiers que j'eusse vus dans le Baloutchistan; ils mirent en fuite Tumbull, qui les avait rencontrés. Nous partîmes pour leur donner la chasse, mais nous ne pûmes que les entrevoir. Les ours doivent être très rares dans le pays, et je n'en ai vu des traces qu'une seule fois, outre celle-ci.
Nous traversâmes le Mechkil, dont les flots, d'un pied de profondeur à peine, étaient couleur de café, et nous entrâmes dans la vallée du Rakchan. Elle est large et peu profonde, et s'étend vers l'est-nord-est, sur 200 kilomètres. À la seconde étape, nous n'eûmes que de l'eau salée, que les plus endurcis de nos soldats trouvaient imbuvable, et nous regrettâmes fort un baril de bière que nous avions donné à nos collègues persans. Notre farine, d'autre part, était moisie et immangeable.
Le lendemain nous conduisit à Pandjgour, ou les «Cinq Tombes», ainsi nommée de ses cinq chefs tués à l'époque de la conquête arabe. C'est une charmante oasis, qui renferme quelques hameaux et des bois de dattiers étendus, dont les fruits sont excellents. Cependant, le district avait à ce moment une fâcheuse réputation; car, l'année précédente, un ghazi y avait attaqué, de sang-froid et de la façon la plus perfide, le lieutenant Parker, qui commandait une section de batterie de montagne. Le lâche assassin semblait désireux de montrer l'allure de son cheval; il demanda à Parker de galoper devant lui, et le poignarda dans le dos. Heureusement, il fut promptement capturé par les canonniers, puis jugé et pendu, et son cadavre fut brûlé. Kemball ayant fait fonction de juge, à cette occasion, il était très probable qu'on chercherait à se venger de lui; c'est pourquoi on nous avait interdit de sortir sans escorte, et nous avions pris la précaution supplémentaire d'être toujours armés de fusils, qui imposaient aux ghazis plus de respect que des revolvers.
Nous fîmes halte le dimanche de Pâques; le jour suivant nous dépassâmes les tentes désertes, occupées jadis par des soldats d'infanterie du même régiment que celui qui composait notre escorte.
Nous nous élevions constamment, comme le montraient nos baromètres anéroïdes. Les marches étaient d'une monotonie intense, les jours succédaient aux jours sans qu'on aperçût nulle part un signe de vie. Cependant nous trouvions un certain intérêt à spéculer sur les causes qui avaient fait fuir la population de cette vallée, dont les versants étaient disposés en terrasses sur des milles, tandis que ça et là s'élevaient des monticules bourrés de débris de poterie. Sans doute, la guerre y avait été pour beaucoup, mais en outre, dans ce district comme dans les districts voisins, un déboisement inexorable avait amené une diminution dans la quantité de pluie tombée, tari les sources, et finalement mis en fuite la population.
Cependant il est possible de se procurer de l'eau, et des puits artésiens rendraient sans doute de grands services; mais ce qui me frappa particulièrement, c'est que le pays par où nous passions était excellent pour l'élève du chameau. Partout le sol était recouvert des fourrés les plus épais, tandis que le climat rappelait celui de différentes parties de l'Afghanistan. Les chameaux qui seraient élevés là supporteraient le service au delà des frontières, ce qui n'est pas le cas pour ceux élevés dans les plaines. Même dans la dernière guerre afghane, la méconnaissance de cette question a causé, dit-on, la mort de trente-six mille chameaux, et non seulement cette perte disloqua le service des transports, mais elle occasionna encore les plus terribles maladies. Mais, même si l'on adoptait de meilleures méthodes, il n'en serait pas moins déplorable qu'on ne pût faire aucun usage de ce pays désert, où nous ne vîmes pas signe de vie sur 320 kilomètres.
OASIS DE DJALSK: DES ÉDIFICES EN BRIQUES ABRITENT LES TOMBES D'UNE RACE DE CHEFS DISPARUS (page 342).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
À Nagha Kelat, où nous restâmes deux jours, pour laisser reposer nos chameaux, nous mîmes ce temps à profit pour voir les ruines immenses qui s'y trouvent. Les plus intéressantes étaient celles des grands réservoirs appelés, dans le Baloutchistan, gorbasta. Après cette halte, nous arrivâmes bientôt dans le haut pays baloutche. Là, les terres plates n'étaient qu'une masse de fleurs, et, grâce à la plus grande altitude, il n'était plus nécessaire de marcher de nuit.
Vers la fin d'avril, nous atteignîmes Kelat, capitale du Baloutchistan, qui se trouve à l'altitude considérable de 2 100 mètres. Un des grands souverains de cette province fut Nasir Khan, qui accompagna Nadir Chah à Delhi. En revenant à Kelat, il trouva que les procédés tyranniques de son frère avaient ruiné le pays, et que les Hindous avaient fui en masse, pour sauver leurs biens; Nasir Khan tua son frère, Hadji Mohammed Khan, et reçut de Nadir Chah, qui évidemment approuvait ses actes, le titre de Beglerbagi. En quelques années, il ramena la prospérité dans le Baloutchistan, et l'on rapporte que de Pandjgour à Kasarkand tous les chefs se soumirent à lui et lui payèrent tribut.
INDIGÈNES DE L'OASIS DE PANDJGOUR À L'EST DE KOUAK (page 345)—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Quand Nadir Chah eut été assassiné, il s'opposa à Ahmed Chah, et d'abord avec succès. Mais il fut ensuite défait et forcé de se retirer à Kelat, où il fut de nouveau battu.
Après que deux assauts eurent été repoussés, la paix fut conclue, et Nasir Khan s'engagea à fournir des troupes dès qu'on l'exigerait. En échange, on le dispensa de payer le tribut.
Peu de temps après, il vint en aide à Ahmed Chah contre la Perse, et se mit à la tête de ses Baloutches, dans une charge désespérée qui décida du sort d'une bataille livrée près de Mechhed. Une autre fois, à Tabas, il tailla en pièces l'armée persane dans une embuscade qu'il avait préparée. Il revint chez lui en triomphe, son royaume s'étendit jusqu'à Karatchi, et le Baloutchistan entra dans une période de prospérité qu'il ne devait pas retrouver plus tard.
Kelat a une population de près de 50 000 habitants, qui varie, il est vrai, selon les saisons: au milieu de l'hiver, la ville est à peu près déserte. Ses bazars sont très médiocres, et l'on voit, de toutes façons, que le peuple qui habite ici est très inférieur aux Persans dans les arts de la civilisation. À ce qu'on m'apprit, sa forteresse est principalement l'œuvre de Nadir Chah. À l'époque de sa construction, elle doit avoir été imprenable.
Il semble que ce soit aux Baloutches que nous devions le jeu, aujourd'hui populaire, du tent-pegging, dans lequel un cavalier, lancé au galop, doit enlever d'un coup de lance un piquet planté en terre. Ce jeu est mentionné dans le voyage de Pottinger.
Nasir Khan mourut en 1795, et ce fut pendant le règne de son successeur que Pottinger visita le pays. Son successeur, Mahmoud Khan, était un ivrogne. Il mourut en 1819, et fut remplacé par son fils Mehrab Khan, sous le règne duquel le pays de Kelat entra en contact avec le Gouvernement de l'Inde.
En 1838, lors de la première guerre d'Afghanistan, des officiers britanniques furent envoyés à Kelat, afin d'assurer la coopération du Khan, dont les territoires furent traversés dans la marche sur Kandahar. On eut quelques soupçons de trahison, et, en novembre 1839, une force britannique attaqua et prit d'assaut Kelat. Mehrab Khan fut tué, et les papiers qu'on découvrit sur lui montrèrent qu'il était innocent de toute déloyauté, mais qu'il était victime d'une intrigue. Son successeur fut assassiné, quelques années plus tard, en même temps que le représentant britannique, et l'on nomma chef un second Nasir Khan, qui fut remplacé, en 1857, par Mir-Khoudahad Khan.
Sa carrière fut assez traversée. Pendant vingt ans, il fut en guerre avec ses sardars. En 1877, le Gouvernement britannique fit l'achat de Quetta, et, dans la guerre afghane qui suivit, Khoudahad rendit des services avec ses milices. Plus tard ses actes provoquèrent du mécontentement; comme il avait tué le vizir et sa famille d'une manière assez atroce, il fut déposé, et les troupes britanniques occupèrent de nouveau Kelat.
À cette occasion, le trésor immense qui fut saisi fut placé à intérêt, et il est dépensé aujourd'hui pour toutes sortes d'améliorations. La confiscation de ces caisses de roupies fit grand bruit en Perse, à cette époque, et le Khan fut vivement plaint. Cette histoire me rappelle un Arménien, qui se trouvait dans un consulat à l'époque des massacres; il avait entendu, sans émotion apparente, raconter que ses parents et amis avaient été massacrés. Un peu plus tard, d'autres messages lui apprirent que le pacha avait saisi tout l'argent d'une des victimes, et c'est alors, mais seulement alors, que mon ami s'arracha les cheveux et se lamenta sur les calamités qui avaient frappé sa nation.
Le fils de Khoudahad Khan, Mahmoud Khan, fut nommé pour lui succéder. Il est maintenant khan de Kelat et beglerbegi du Baloutchistan.
Je reprends mon récit. Nous franchîmes un passage peu élevé dans les montagnes, et nous arrivâmes en vue d'un fort, pittoresquement situé, où les commissaires britanniques furent rejoints par le frère du Khan et par quelques lanciers, récemment levés. Notre bivouac fut établi près des bâtiments, d'aspect misérable, où réside l'agent politique; mais nous n'avions pas de raisons de murmurer, car le jardin nous fournit les premiers légumes que nous eussions goûtés depuis Djalsk, où nous avions savouré un unique plat de lentilles. Nous étions de nouveau sur la ligne du télégraphe, que nous avions quittée à Kharan, et deux étapes plus loin, par delà la délicieuse vallée de Mastang, nous atteignîmes la route de Kelat, en construction alors, et qui n'a jamais été terminée.
À notre dernier campement, nous pûmes voir le chemin de fer, presque complètement achevé, du passage de Bolan. Nos domestiques persans, pour faire étalage de leurs connaissances, vinrent nous dire ce que c'était. Nos chevaux se reposèrent sans plaisir dans ces cantonnements, et prirent presque le mors aux dents en voyant d'abord un wagonnet, puis la gare. Quant à nous, nous étions enchantés de ces vertes avenues, et quand nous eûmes enfin atteint l'agence de Quetta, nous nous sentîmes enclins à nous écrier, comme Sadi à Chiraz: «Ceci est vraiment le paradis!»
L'aimable accueil de sir James Brown, sa jolie maison d'aspect britannique, et toute pleine d'un luxe inaccoutumé, terminèrent dignement ce voyage très réussi; et ma sœur put justement réclamer ce titre, d'avoir été la première femme qui soit allée à cheval de la Caspienne aux Indes, sur une distance de plus de 3 000 kilomètres.
(À suivre.) Adapté de l'anglais par H. Jacottet.
CAMP DE LA COMMISSION DE DÉLIMITATION SUR LA FRONTIÈRE PERSO-BALOUTCHE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Droits de traduction et de reproduction réservés.
TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.—30e LIV. No 30.—29 Juillet 1905.
CAMPEMENT DE LA COMMISSION DES FRONTIÈRES PERSO-BALOUTCHES.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE[4]
Par le MAJOR PERCY MOLESWORTH SYKES,
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.
V. — Le Seistan: son histoire. — Le delta du Helmand. — Comparaison du Seistan et de l'Égypte. — Excursions dans le Helmand. — Retour par Yezd à Kirman.
PARSI DE YEZD.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Une nouvelle campagne de délimitation était nécessaire pour compléter l'œuvre de la Commission anglo-persane, entre l'Afghanistan, le Baloutchistan et la Perse. Le 2 janvier 1899, nous étions arrivés à Robat-Kélat, tout près de l'angle sud-ouest de l'Afghanistan, et nous allions entrer dans le Seistan. Sans recommencer le récit des travaux de délimitation, je désire faire connaître un peu la géographie de ce pays si mal étudié jusqu'à présent.
Dans le Chah-Nanieh, le Seistan est la patrie de la fameuse famille de guerriers qui assit la dynastie keianienne sur le trône de Perse. Son rejeton le plus brillant fut Rustem, dont les actions incomparables forment le sujet de la grande épopée de Firdousi, et qui est aujourd'hui encore, comme il y a mille ans, le héros national de la Perse. Tout ce qu'on ne comprend pas lui est attribué; ainsi, par exemple, les sculptures sassanides sur les rochers, à Persépolis.
À cette époque, le nom de Sagistan (c'était la forme de Seistan) désignait le bas pays à l'ouest de Kandahar, le haut pays étant appelé le Zaboulistan. Si l'on remonte à l'ancienne histoire de la Perse, on trouve que les Sarangiens, mentionnés par Hérodote comme appartenant à la 14e satrapie, occupaient le Seistan sous le règne de Darius. Les historiens grecs, qui racontèrent les conquêtes d'Alexandre le Grand, donnèrent le nom de Drangiane à ce qui est maintenant, en gros, l'Afghanistan méridional. Le conquérant la traversa dans sa marche sur la Bactriane, et son lieutenant Krateros y passa à son tour, en allant de Karatchi en Karamanie. Mais le plus ancien voyageur qui ait visité et décrit ces provinces, bien que très brièvement, est Isidore de Charax.
Le temps des dynasties des Parthes et des Sassanides n'est marqué dans la province par aucun événement notable, mais les conquérants arabes sont peut-être responsables—ceci n'est pourtant qu'une conjecture—de la destruction finale des très anciennes cités de Keikobad et de Garchap, et de la fondation de villes arabes à leur place.
Ce fut du Seistan que la dynastie Saffar sortit pour conquérir un empire. La contrée est décrite par le grand voyageur Istakhri, qui donne une description détaillée du Zaranj ou Zirra, province très forte à cette époque.
En 1362, celui qui devait être le célèbre Timour envahit la province en fugitif et s'empara de nombreux villages, mais il fut finalement battu et dut se retirer sur le Makran. C'est dans cette campagne qu'il reçut la blessure au pied qui lui valut le surnom de lang ou «le boiteux», Timour-Lang, Tamerlan. Il reparut, vingt et un ans plus tard, mais en conquérant et en massacreur, et s'empara du Zirra, puis de Zalidan, alors probablement la capitale de la province: la garnison tout entière de la ville fut passée au fil de l'épée, et ses ruines livrées aux chacals, qui l'habitent encore aujourd'hui. Pour compléter la catastrophe, le grand barrage, alors connu sous le nom de Band-i-Rustem, fut détruit par Timour, ou, si l'on accepte la légende locale, par son fils Chah-Roukh.
Cette destruction changea totalement les conditions matérielles de la province. Le Seistan, c'est-à-dire, en somme, le lac et le delta formés par le Helmand et d'autres rivières, était, à une époque très ancienne, un vaste lac. Les alluvions des rivières formèrent des terres au nord du lac, mais cette partie du pays est maintenant déserte, tandis que le Seistan habité a été formé par l'assèchement du lac lui-même, en suite de la diminution du volume de la rivière et, peut-être, du captage des eaux pour l'irrigation.
UNE SÉANCE D'ARPENTAGE DANS LE SEISTAN.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Évidemment, la marche d'Alexandre à travers ces pays, avec une grande armée, tend à prouver que l'Asie n'était pas, à cette époque, aussi aride qu'aujourd'hui. J'ai vu dans le Seistan des nalas desséchées, dont les bords s'élèvent à plus de 60 mètres.
M. de Khamkoff a été particulièrement frappé du fait que la rivière de Birjand, ou plutôt son lit desséché, est tracée en travers du Lout, ce qui prouve que la chute des pluies était alors beaucoup plus considérable. Actuellement, il n'atteint même pas le désert en temps de crue.
Le Seistan d'aujourd'hui a de l'eau de trois côtés: le Helmand forme sa frontière orientale, tandis qu'au nord et à l'ouest s'étend le hamoun, la lagune dont je parlerai tout à l'heure. Au sud-est du Seistan habité, se trouve le Gand-i-Zirra ou «Trou de Zirra», dans lequel les eaux de la lagune sont portées par le Chelag, un cours d'eau de 350 mètres de largeur, avec des rives hautes de 15 mètres, là où je le traversai. Le grand bassin lui-même a au moins 160 kilomètres de longueur et 50 de largeur; il devait recevoir toute l'eau qu'on trouve actuellement dans le lac, ou du moins tout l'excédent de ses anciennes crues; sans cela, il serait impossible d'expliquer sa vaste étendue. Quand le lac a beaucoup d'eau, le Chelag forme un fleuve salé, qui coule parallèlement au Helmand, dont le séparent des dunes de sable, mais dans une direction opposée. En général, il n'y a guère plus qu'un marais dans la dépression la plus basse et même, au printemps, les eaux ne couvrent pas le dixième de sa superficie. D'après Istakhri, le Helmand ou Hilmend s'écoulait dans le lac Zirra.
Avant l'arrivée de Tamerlan, le Helmand était barré par le Band-i-Aok ou Akoa. De ce barrage, partait le Roud-Hauzdar, un canal large et profond, destiné à irriguer le district au sud du Seistan encore habité aujourd'hui, et où l'on ne trouve plus que les débris de grandes villes. La plus importante était Hauzdar, l'endroit où, d'après la légende, le fils de Rustem, Faramurz, fut empalé par Bahram.
LES COMMISSAIRES PERSANS DE LA DÉLIMITATION DES FRONTIÈRES PERSO-BALOUTCHES.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
La branche principale du delta coulait alors, au nord-nord-ouest, par Chahristan et Zahidan. Mais lorsque, après la catastrophe de l'invasion tartare, Chah-Roukh eut détruit le grand barrage, le district du Hauzdar perdit son approvisionnement d'eau, et bien que le Roud-Nasrou restât la rivière principale, un nouveau canal se forma près du barrage moderne, entourant les trois collines de Sehkouha, ville alors inhabitée, mais qui devait devenir la capitale du Seistan.
Pour autant que nous pouvons le savoir, il n'y eut pas de changement important, jusqu'à ce que, il y a de cela une soixantaine d'années, d'après Conolly, qui visita le pays peu après, les eaux renversèrent le barrage moderne et s'unirent pour former un canal à l'ouest de Nad-i-Ali. En conséquence, le Seistan fut laissé sans eau. Prises de désespoir, toutes les classes de la population s'unirent pour construire un barrage, mais la rivière s'en détourna. Plus tard, entre 1840 et 1850, on construisit le présent barrage et l'on creusa le Madar-Ab, ce qui ne fut point une tâche facile.
Lorsque sir Frederic Goldsmid eut été désigné comme arbitre entre la Perse et l'Afghanistan, il fixa la frontière à la rivière, dont le cours n'avait pas changé. Mais il y a huit ans, sans doute par suite du dépôt d'alluvions, elle se fraya un passage à l'ouest, et, à l'époque de notre visite, la branche principale du Helmand coulait, sous le nom de Roud-Perian, à l'est et parallèlement au Roud-Nasrou, ayant détruit Djahanabad, Ibrahimabad et Djalalabad, le berceau de la dynastie keianienne. On s'attend à ce que le fleuve, ne rencontrant pas d'obstacles, reprenne son cours originaire, et, dès maintenant, les Afghans peuvent justement se plaindre d'être laissés à sec, la branche du Nad-i-Ali n'ayant que peu d'eau.
Pour en revenir à l'histoire, le pays fut gouverné, après Tamerlan, par la tribu des Keianiens, qui prétend descendre de la famille royale des Akhéménides. Son chef fut parfois indépendant, mais lorsque la dynastie des Saffar fut à son zénith, il dut se soumettre et reconnut naturellement la suzeraineté de la Perse.
Lorsque Ispahan eut été assiégée par les Afghans, Malik-Mahmoud, le prince régnant, vint à la rescousse avec 10 000 soldats; mais les envahisseurs lui ayant promis la possession du Khorassan, il laissa la cité royale à son sort. Peu après, il fut pris à Mechhed par Nadir, qui commençait à se pousser à la première place, et ses héritiers, deux frères, soutinrent un siège de sept ans sur le Kouh-i-Khoya, mais ils furent finalement réconciliés et soumis.
À la mort de Nadir Chah, le royaume d'Afghanistan fut fondé par Chah Ahmed, qui possédait toute la Perse orientale, y compris le Kain et le Seistan, provinces administrées de Hérat. La tribu des Keiani disparaissait graduellement; à la fin du XVIIe siècle, la tribu des Nahroui, du Baloutchistan, fut invitée à s'établir dans le Seistan, pour faire contrepoids aux Chahrekis et aux Sarbandis.
Vers 1850, Ali Khan, le chef des Sarbandis, fit acte d'allégeance envers la Perse, et reçut la main de la fille de Bahram-Marza, un parent du chah. Mais il fut vaincu et tué par un de ses neveux, Tadj-Mohammed. Celui-ci fut d'abord reconnu chef, mais ayant été convoqué par le chah à Mechhed, il fut mis en prison, puis, échappa, et mena dès lors une existence errante, qui se termina à Quetta.
Après cela, le Gouvernement persan prit graduellement possession du Seistan et commença à occuper des forts de l'autre côté du Helmand. Mais Chir-Ali, qui, dans l'intervalle, s'était affermi sur le trône d'Afghanistan, était de force à s'opposer à ces tentatives d'absorption. Pour éviter une guerre perso-afghane, le Gouvernement britannique consentit à faire acte d'arbitre, conformément au traité de Paris, et il envoya sur les lieux la mission du Seistan, dont le voyage est raconté dans le volume Eastern Persia du général Goldsmid.
La situation était difficile; l'arbitre avait non pas à décider entre des prétentions opposées, mais à fixer le véritable statu quo. Or, l'émir de Kain s'imagina que le Gouvernement britannique essayait de prendre le plus de territoire possible pour son Gouvernement—car en Perse on regarde l'Afghanistan comme une province de l'empire des Indes,—et comme le commissaire persan ne songeait qu'à battre monnaie, il comprit qu'en le confirmant dans son idée, il avancerait ses propres intérêts.
SCULPTURES SASSANIDES DE PERSÉPOLIS (page 349).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Le général Goldsmid, voyant l'impossibilité de procéder à une enquête complète, s'en revint à Téhéran et rendit sa décision, par laquelle, comme je l'ai dit, le Helmand devint la frontière; et la Perse acquit toute la partie capable de rapporter un revenu. Mais les deux parties firent appel, et la décision fut suspendue.
On perdit un peu le Seistan de vue. Mais l'ouverture de la route Quetta—Nouchki—Khorassan, qui fut l'un des résultats de la mission des frontières perso-afghanes, ramena l'attention sur lui, et le capitaine Webb Ware le visita, en 1897. Un vice-consul russe y fut nommé, en automne 1898, et, à la même époque, je reçus l'ordre d'y fonder un consulat britannique, et cela explique ma présence dans la région.
Je reprends le récit de notre voyage. Nous arrivâmes à la colline noire et basse de Kouh-i-Malik-Sia, qui n'a d'intérêt que d'être le point où les empires de Grande-Bretagne et de Perse touchent à l'Afghanistan.
UN GOUVERNEUR PERSAN ET SON ÉTAT-MAJOR.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Je rencontrai Wood et son expédition à la station d'Hourmak, la dernière où nous dussions trouver de l'eau fraîche jusqu'au Helmand. Au delà, l'interminable succession de nalas desséchées, où nous avions marché pendant des jours nombreux, cessait brusquement, et nous entrions dans une plaine unie, en apparence sans bornes, dont la vue était tout à fait oppressante. Elle produisait sur nous un sentiment tout semblable à celui qu'on éprouve en débarquant après un long voyage sur mer.
Le lendemain, nous arrivions sur les bords de la Chelag, qui formait de larges étangs d'eau salée, où s'ébattaient quelques canards. Traversant en diagonale le lit large et profond de la rivière, nous prîmes la rive gauche et nous aperçûmes les premières ruines. Nous établîmes notre camp à Girdi-Chah, où je devais bientôt installer mon poste, près des ruines de Ramroud, dont les maisons en pisé, depuis si longtemps abandonnées, sont encore presque habitables. Girdi-Chah, le seul endroit où l'on trouve de l'eau potable, à plusieurs milles à la ronde, est un point de relâche nécessaire pour les caravanes venant de Perse et d'Afghanistan. Mes sowars y ont semé un peu de grain et nettoyé les sources, de sorte que plus tard un village y pourra naître, qui sera le plus grand bienfait pour les caravanes.
L'étape suivante nous fit traverser un terrain plein encore de villes et de villages abandonnés. Nous passâmes par les ruines de Koundar et de Hauzdar, et nous campâmes à Asak-Chah, où nous trouvâmes quelques sources d'une eau médiocre, avec de grands troupeaux de moutons dans le voisinage. Nous étions tout près du Seistan habité.
Chevauchant à travers une plaine de gazon, nous atteignîmes bientôt le premier canal d'irrigation, qui a 4 mètres environ d'élévation, et une cinquantaine de centimètres de profondeur. Nos chevaux, à la fin, se sentirent heureux; ils burent avidement jusqu'à ce que, par humanité, nous fûmes forcés de les éloigner. Longeant les falaises usées par les eaux, nous entrâmes bientôt dans Varmal, un grand village, peuplé d'un millier d'habitants. En arrivant à notre camp, nous eûmes la surprise d'y trouver des sacs d'orge et de farine: nous étions de nouveau dans un pays d'abondance.
J'ai été très frappé par la ressemblance qu'il y a entre le Seistan et l'Égypte, d'un côté, le Sarhad et la Palestine, de l'autre. Le Seistan dépend tout à fait du Helmand, comme l'Égypte du Nil, et les deux districts sont les greniers des tribus environnantes. De même, au Sarhad comme en Palestine, la sécheresse rend le pays inhabitable; les troupeaux de moutons et de chèvres meurent faute de nourriture. Quand, dans le Sarhad, je m'enquérais d'une tribu absente, la réponse invariable était: «Elle est allée au Seistan.»
Ainsi qu'Abraham et Jacob furent contraints de se rendre en Égypte pour assurer l'existence à leurs familles, ainsi les nomades se rassemblent dans le Seistan et aux alentours. Cependant les squelettes que nous rencontrâmes nous prouvèrent que bien des vies s'étaient perdues en route. Pour compléter la comparaison: de même que le voyageur en Égypte traversait le désert arabe, partiellement en vue de la Méditerranée, ainsi les bergers en proie à la famine poussent péniblement à travers le désert jusqu'au Seistan, et voient le grand hamoun et le brillant Helmand qui, comme le Nil, garantit le berger errant et ses troupeaux de la mort par la faim.
Notre première visite au lac nous montra une grande étendue d'eau, tout à fait libre et couverte de myriades d'oiseaux sauvages. Ils faisaient, en s'envolant, un bruit exactement semblable à celui de la houle battant sur une côte rocheuse. Ils étaient hors de la portée de nos fusils, et nous n'avions aucun bateau pour les atteindre.
Revenus au camp, nous y trouvâmes un fonctionnaire que le gouverneur avait envoyé pour nous escorter jusqu'à sa résidence, Nasratabad. Pendant la marche, plusieurs de nos chameaux tombèrent, avec leurs charges, dans les canaux d'irrigation. Rien n'est pitoyable comme de voir dans l'eau le pauvre «vaisseau du désert».
À 6 kilomètres de Nasratabad, nous fûmes rejoints par Mir-Masum Khan, le gouverneur. Mais après quelques salutations et quelque musique, comme c'était la nuit qui précède le Ramadan, on nous laissa dans notre camp.
Le fort de Nasratabad, autrefois Nasirabad, a été construit par l'émir de Kain, il y a une trentaine d'années, à l'époque où la Perse s'établit dans le Seistan, à proximité immédiate de Husseinabad, village important, peuplé de vingt mille âmes. Il consiste en un espace clos, d'un peu plus de 50 hectares de superficie, entouré de murs de 9 mètres de haut, et d'une épaisseur considérable, que des tours surmontent, à des intervalles très rapprochés. Tout autour règne un chemin couvert, percé de meurtrières, avec un fossé profond, qui est quelquefois plein d'eau.
À l'intérieur, il y a de cinquante à cent boutiques, occupées principalement par des soldats qui s'adonnent au commerce, durant leur séjour dans le Seistan. On voit aussi, par-ci par-là, quelques petits champs cultivés, et partout des ânes. À l'angle nord-ouest, se trouve l'Ark, ou «réduit». Il a, autant que j'en puis juger, un profil semblable à celui du fort, mais le sujet étant sans importance, je ne fis aucune question, sûr que j'étais d'éveiller les soupçons, la plus médiocre tour en pisé étant aussi jalousement gardée que le Mont-Valérien.
LA PASSE DE BUZI.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
La garnison de Nasratabad consiste en deux régiments, armés des inutiles djezail, bien qu'il y ait à Birjand, si j'ai bien compris, un approvisionnement de fusils Wernld. Les canonniers viennent de Tabris, et sont plus considérés; ils profitent de cette considération pour faire de l'usure et prêtent à 500 pour 100 au minimum.
Mir-Masum Khan, le gouverneur, est un jeune homme de dix-neuf ans, auquel, à première vue, j'en donnai vingt-cinq, peut-être, en partie, parce qu'il portait des lunettes bleues. Nous allâmes le voir le lendemain de notre arrivée. Il est le fils d'Hichmat-oul-Moulk, lui-même fils aîné de l'ancien émir, et il était gouverneur du Seistan, depuis six ans, sous la direction d'un vizir. Il avait le teint blême et l'air assez mal portant. Je le trouvai assez ignorant et légèrement vaniteux, ayant été toute sa vie entouré de courtisans. À ce moment, il était en délicatesse avec Hichmat oul-Moulk, à cause de l'assassinat d'Abd-ou-Ouahab, son oncle, qui avait eu lieu peu auparavant; il avait été invité à quitter le Seistan, mais il s'y refusait. Il devait cependant se soumettre un peu plus tard.
LES GYPSIES DU SUD-EST PERSAN.
Après avoir passé quatre jours à Nasratabad, nous retournâmes à Varmal, où j'avais rendez-vous avec la mission Webb Ware. Deux jours après, elle nous quittait. Pour me distraire du sentiment de ma solitude, je résolus d'aller visiter le Kouh-i-Khoya.
Le Kouh-i-Khoya, seule montagne du Seistan, a joué un grand rôle dans la période héroïque de la Perse, dont ce pays fut le centre. C'est une montagne basse, au sommet plat, que l'on appellerait sûrement «la montagne de la Table», si les Persans avaient des tables. Généralement, la montagne est plus ou moins une île. Pour y arriver, nous dûmes naviguer dans des toutin, ou radeaux faits de roseaux, qui ressemblent à des moitiés de cigares et qui se tiennent assez bien en équilibre.
Le Kouh-i-Khoya, qui s'appelait aussi autrefois Kouh-i-Zor ou Kouh-i-Rustem, s'élève à 120 mètres au-dessus de la plaine, et n'est accessible que par le sud et le sud-est. Il est rond comme une pomme, avec un diamètre d'un kilomètre et demi environ, quoiqu'il ait généralement sur les cartes une forme oblongue, avec son grand axe du nord au sud. Nous abordâmes près des ruines de la ville de Kakkar, bâtie sur la falaise, et très fortifiée. Une muraille extérieure est flanquée de bastions et forme encore un ouvrage formidable. Une route était construite autrefois sur le devant de la falaise, au sommet de laquelle se trouve un autre ouvrage, appelé Kouk, véritable clef de la position. Ce fut le théâtre du premier exploit de Rustem, lorsque, n'étant qu'un jeune garçon, il s'empara du fort et tua le roi Kouk. Plus loin, une gorge mène au sommet, que commande un petit fort. La colline est principalement composée de basalte noir, et, par son absolue stérilité et son manque d'eau, elle rappelle un peu l'île d'Hormuz.
Toute la surface est creusée de fossés, restes de mines, citernes pour l'eau des pluies, ou bien est couverte de tombeaux formés, soit de blocs grossièrement assemblés, soit de dômes en pisé, soit de cairns avec piliers.
À l'extrémité nord, se trouve le sanctuaire de Khoya-Galtoun, un dôme de construction grossière, dans lequel le saint repose, sous une tombe formée de briques séchées au soleil, et de 6 mètres de long. À l'entrée, se trouvent deux poids en pierre. Quand quelqu'un adresse une demande au Khoya, il doit s'endormir sur les degrés de la porte; si sa prière est exaucée, il sera jeté à quelques mètres de distance par une force surnaturelle; sans cela, rien n'est fait. À l'équinoxe du printemps, des courses à pied ont lieu près du sanctuaire.
SUR LA LAGUNE DU HELMAND (page 354).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Du Kouh-i-Khoya, je me décidai à gagner Band-i-Seistan sur le Helmand. À Dolatabad, quartier général des Sarbandi, les environs avaient été inondés, et le village transformé en île. Tous les villages du Seistan sont bâtis sur des monticules de fumier, et en temps d'inondations, ils forment autant d'îlots. Imaginez une collection de huttes en pisé misérables, en forme de dômes, avec, devant la porte, un tas d'immondices et un âne, et vous saisirez le type d'un village du Seistan. On voit aussi des enclos à murs bas, avec des plants de vignes, des mûriers et des grenadiers, mais ces arbres sont encore tout jeunes, et le Seistan, à l'ouest du Helmand, est encore aussi dépourvu d'arbres que lorsqu'il fut visité par Conolly.
De Dolatabad, nous arrivâmes à Sehkouha, dont les cartes font encore la capitale du Seistan. Mais aujourd'hui sa population n'est pas même de vingt mille habitants, y compris cinquante soldats. Au delà de Sehkouha, nous eûmes à traverser le canal du Roud-Seistan, ce qui nous prit la plus grande partie de la journée. À Khodja-Amad, il avait 40 mètres de largeur, et, sur certains points, près de 2 mètres de profondeur.
Nous fîmes plus d'une visite au Helmand, l'Etymander de la géographie classique. C'est une belle rivière, paraissant aussi large que la Tamise devant la Tour de Londres, et, après plusieurs mois de voyage à travers les déserts, elle offrait une vue singulièrement réconfortante.
COUPLE BALOUTCHE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Le barrage du Band-i-Seistan paraît très peu solide. Mais sa force est peut-être dans sa faiblesse, car on le répare facilement, tandis qu'un barrage en pierres, construit à cet endroit, pourrait déterminer un changement du cours de la rivière. À l'époque de la mission du Seistan, voici quelles étaient ses dimensions: longueur totale 220 mètres, plus grande largeur 33 mètres, hauteur 5 mètres et demi. Au moment de ma visite, sa largeur et sa hauteur avaient beaucoup diminué, et quoique les eaux fussent basses, elles filtraient au travers, ou passaient par-dessus. Le seul bois employé était celui du tamaris; des pieux, d'une faible épaisseur, étaient plantés dans le lit de la rivière, et de petites branches enroulées autour. Pour consolider la construction, on ajoute des fascines, grossièrement construites, qui sont détruites chaque année. Ainsi le Seistan est, par le fait, dépourvu d'eau, lorsque les flots provenant de la fonte des neiges des monts Berbers se sont écoulés, et il faut que des milliers de villageois se mettent à la réparation du barrage.
On dit que le Helmand renferme une excellente espèce de poisson; mais ceux que nous prîmes se trouvèrent être, pour la plupart, insipides. Les rives du Madar-Ab (Mère des eaux), ainsi qu'on appelle ce canal, sont couvertes d'une épaisse végétation de tamaris; c'est l'une des rares jungles que j'aie vues en Perse.
Nous allâmes chasser dans les environs la bécassine et le canard. La chasse ne fut point mauvaise, mais nous marchions constamment dans l'eau, et c'était un travail pénible. Tout ce pays, couvert maintenant de tamaris et de hauts roseaux, était cultivé, il n'y a que quelques années.
C'est là que se trouvent les ruines de Chahristan, de Zahidan et d'autres villes. Les plus intéressantes sont celles d'une tour, construite en briques cuites, et d'environ 20 mètres de hauteur. Une large brèche, sur la face sud, menace sa stabilité, et il est à craindre qu'elle ne s'écroule bientôt. Cette tour, sur laquelle on lit deux inscriptions koufiques, était évidemment un minaret appartenant à une mosquée aujourd'hui ruinée.
Après être revenu passer quelques jours au camp de Nasratabad, j'en repartis pour une nouvelle excursion, dans laquelle je me proposais de visiter la lagune. Autour du village de Hadimi, habite, sur ses rives, la tribu des Saiads, ou oiseleurs, qui m'intéressèrent, comme étant peut-être une population aborigène. C'est du moins ce qu'ils disent, et leur aspect semble pareillement l'indiquer. Près d'eux, mais s'en distinguant absolument, sont les Gaudars, ou gardeurs de vaches, dont les troupeaux paissent les jeunes roseaux dans la lagune. Les vaches du Seistan sont, d'ailleurs, renommées.
Les Saiads, d'après leur dire, sont les seuls véritables Seistanis, et cela est possible, car eux seuls peuvent avoir échappé en corps aux hordes mongoles, en prenant des provisions à bord de leurs radeaux, et en se cachant dans les herbes. La tribu compte environ quatre cents familles. Leur principal commerce est celui des plumes dont on rembourre les oreillers. Deux familles seulement ont pour métier la pêche.
Les oiseaux sont pris au moyen de filets, qu'on amarre à des pieux, et dans lesquels ils sont conduits par des avenues pratiquées dans les roseaux; parfois aussi ces filets sont étendus sur des pieux plantés dans l'eau libre.
Nous fîmes une excursion de chasse à bord d'un toutin. On nous mena dans une série de lagunes qui s'ouvrent les unes sur les autres. Nous tuâmes quelques canards et nous rencontrâmes un pécheur, qui s'en revenait avec plus de vingt poissons, récemment péchés. Quelques-uns pesaient de 3 à 4 livres et ressemblaient à des barbeaux.
Dans la soirée, nous vîmes des radeaux, poussés par de tout petits garçons, n'ayant pas 3 pieds de haut, et rapportant à la maison les roseaux nécessaires à la construction d'un autre bateau. L'oiseleur qui nous guidait se trouvait être très communicatif. Il me raconta, entre autres faits, que des passagers se rendaient à l'occasion par cette route à Lach Djouvaïn, en territoire afghan, et que la traversée du hamoun exigeait vingt-quatre heures.
À Gazbar, notre prochaine étape, le lac était tout à fait libre de roseaux, et sur les bancs de boue, on voyait de grands vols d'oies sauvages, sur lesquelles nous tirions avec nos carabines, d'une distance de 400 mètres. Chaque volée en abattait trois ou quatre.
Ayant appris que le canal appelé Roud-Perian grossissait, je me décidai à le traverser sans plus tarder; sans cela, j'aurais dû m'abstenir de visiter le district qui s'étend entre ce canal et le vieil Helmand, et qui est connu sous le nom de Mian-Kangi.
Nous traversâmes Djalalabad, jadis propriété de la tribu des Keians, mais aujourd'hui localité sans importance. Le nouveau cours de la rivière a épargné le village, mais détruit toute la zone cultivée. Nous visitâmes les ruines qui bordent le Roud-Nasrou. On trouve là des débris de maisons construites en briques cuites, qui appartiennent toutes à un type d'architecture plus élevé que les dômes de pisé ordinaires aujourd'hui. Il est indubitable que Timour et Chah-Rouk portèrent un coup durable à la civilisation persane, un coup qui a changé le cours de l'histoire.
Une pluie abondante, qui nous avait menacés deux ou trois jours, nous atteignit au moment où nous étions sur un sol argileux, à peu près imperméable, et transforma notre camp en lac. Pendant tout un jour, les chameaux furent empêchés d'avancer. Nous traversâmes quelques canaux peu profonds, puis le cours d'eau principal, qui a environ 400 mètres de largeur et 120 centimètres de profondeur.
Nous abordâmes dans un marais de tamaris. Mais nous découvrîmes bientôt que ce n'était qu'une île, au delà de laquelle coulait une autre branche de la rivière; elle n'avait qu'une soixantaine de mètres de largeur, mais elle était presque aussi profonde que la rivière principale.
VUE DE YEZD, PAR OÙ NOUS PASSÂMES POUR RENTRER À KIRMAN (page 360).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Le pays de Mian-Kiangi (nom qui équivaut à celui de Mésopotamie) est une jungle épaisse de tamaris, de quelque 20 mètres de hauteur, qui s'étend entre le Roud-Perian et le Helmand; les villages s'y élèvent dans des clairières. Le Helmand est, à cet endroit, très peu profond; son lit était même presque à sec au moment où nous y passâmes. Il est certain que la rivière, avant d'atteindre d'un cours lent le hamoun, déposait ses alluvions le long de la masse des roseaux et des tamaris, qu'elles ont progressivement recouverts, et maintenant tout ce qui reste pour marquer la frontière est ce cours d'eau sec et insignifiant, connu aujourd'hui sous le nom de Roud-Achoukan. De l'autre côté, près de l'embouchure, se trouve une colline basse, le Tapa-i-Tilai, ou mont d'Or, du sommet duquel on n'apercevait pas un point d'eau; les yeux erraient à travers un sol desséché, couvert de racines de roseaux. Quelques nomades de la tribu des Bouzi, qui sont des Persans, habitent ce désert, qui s'étend jusqu'à Chakansour, et abreuvent leurs troupeaux à quelques sources; sans cela la tranquillité de la mort plane sur ce pays.
Les étapes suivantes devaient nous mener à Milak, point où le Roud-Perian se divise en deux branches. À 3 kilomètres au sud-sud-est de notre camp, nous rencontrâmes des ruines étendues, désignées sous le nom de Tackht-i-Poul ou «Plate-forme du pont». On nous montra trois petites arches en briques cuites, qui étaient, nous dit-on, les restes d'un pont jeté sur le Helmand, mais leurs petites dimensions suffisaient à montrer l'absurdité de cette supposition.
LA COLONNE DE NADIR S'ÉLÈVE COMME UN PHARE DANS LE DÉSERT.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
À Siadak, le chef du village était récemment revenu de Quetta, où il avait vu l'agent du gouverneur général. Son voyage lui avait été profitable, car il se proposait de faire un autre voyage, dès qu'il aurait assez de laine et de beurre clarifié, principal objet d'exportation du Seistan.
Près de Milak, on est en vue du Nad-i-Ali, colline remarquable, entourée de murs, de l'autre côté du vieux Helmand. Il s'y trouve une garnison d'une centaine de réguliers de Caboul. L'ancienne ville est située, dit-on, au sud. Deux autres collines, au sud, Sufidak et Surkhdak, sont actuellement sans occupants.
Le gouverneur du district, connu sous le titre d'Akhoundzada, réside à Kala-Kang, au sud de Chakansour. On nous dit que la place où peuvent se faire les plus belles découvertes de monnaies et de sceaux est Amiran, un peu au sud du Nad-i-Ali.
Empêchés de marcher par la masse épaisse des tamaris, nous eûmes à choisir pour route le Helmand, toujours très peu profond. Nous entendîmes plus d'un récit sur la tyrannie afghane, très dure, comparée à la domination persane. Du côté afghan, on ne cultive point de melons, car ils seraient tous saisis par une soldatesque rapace; même le thé et le sucre sont presque inconnus, et ne sont transportés par contrebande qu'en petites quantités. Dans ces conditions, le commerce est littéralement jugulé, et il n'y a pratiquement aucune communication avec Kandahar.
Les écrivains venus d'Europe ou des Indes sont, en général, et à mon humble avis, beaucoup trop sévères en jugeant de l'état de la Perse. Pour ne parler que du Seistan, avant que le Gouvernement persan en prît possession, la vie d'aucun voyageur n'était sûre, comme M. Ferrier en témoigne dans ses Caravan Journeys. Or, déjà à l'époque de la mission du Seistan, le changement était considérable: aucune tentative de spoliation ou de violence n'avait été faite du côté persan, et aujourd'hui, abstraction faite d'escarmouches de l'autre côté de la frontière, le district est aussi sûr que la plupart des pays d'Europe. Une immigration constante vient de l'Afghanistan, et ainsi s'accroît la superficie cultivée du pays, qui a quadruplé sous la domination du chah.
Nous eûmes ensuite à traverser, avec beaucoup de difficultés, le Roud-Perian, grossi par des pluies récentes et devenu un torrent écumeux de 300 mètres de largeur, dont peut-être 40 à 50 guéables; les chevaux et les mules pouvaient passer à la nage; quant à nos chameaux, débâtés et munis de six gourdes à la place de leurs charges, ils étaient littéralement toués par deux hommes, assis, l'un à la tête et l'autre à la queue.
Cela nous prit tout un jour d'accomplir ce passage, et nous revînmes à Nasratabad, en passant à travers les ruines de Zahidan, au milieu d'une tempête qui remuait fort désagréablement des colonnes de sable.
Le temps était devenu chaud, 35 degrés à l'ombre à midi, et nous commencions à subir la peste des mouches et des moustiques. Le 1er avril, nous rencontrâmes le premier serpent, ce héraut du printemps, et nous nous trouvâmes très heureux de quitter le Seistan pour la province plus élevée de Kain, par où nous devions revenir à Yezd et à Kirman.
Mes deux excursions m'avaient fait voir le Seistan tout entier, et je puis en parler avec quelque connaissance de cause. Il se divise, comme je l'ai montré, en deux parties, la région sans arbres et la jungle. Dans toutes les deux, le sol est semblable, et il paraît consister généralement en une argile légère. Dans quelques régions, on trouve des kilomètres carrés de collines de sable, qui pourraient, il est vrai, être cultivées. Autour de Nasratabad, la terre est salée et percée de trous innombrables. On trouve en particulier de nombreux étangs, peu profonds, qui doivent être d'excellents bouillons de culture pour les moustiques et les microbes. De fait, sans le vent de cent vingt jours que l'on appelle le Bad-i-Sad-u-Bist-Ruz, le Seistan serait à peine habitable. Ce vent providentiel souffle d'avril à juin sur le district; il est chaud et désagréable, mais il emporte l'atmosphère de malaria. Quand il tombe, la masse des habitants, qui me parut être une race maladive, souffre terriblement de la fièvre. Cependant si l'on prend les précautions nécessaires, le climat du Seistan, malgré les températures de 45 degrés sous la tente, en été, peut se comparer favorablement avec celui de diverses régions du Bengale, et ses brèves périodes de temps froid sont aussi hygiéniques qu'on peut le désirer.
Lord Curzon, dans son livre sur la Perse, traite complètement la question du Seistan, au point de vue politique. Je me borne à en parler au point de vue géographique. On a déjà remarqué que c'était une petite Égypte, un grenier pour les tribus avoisinantes. Ce caractère est encore accentué par la situation du pays, à mi-chemin entre le territoire russe et le golfe Persique, avec une population très clairsemée des deux côtés; c'est aussi le seul district cultivé entre Quetta et la province de Kirman. D'autre part, le Seistan cultivable, avec une population qui ne compte guère que 100 000 habitants, y compris environ 7 000 nomades, ne consiste, au fond, que dans le delta du Helmand. Je ne crois pas que les grandes quantités d'eau, qui se perdent actuellement, puissent être utilisées par une autre puissance que celle qui tient aujourd'hui le cours supérieur de cette rivière, et la zone de culture, dans des conditions aussi étroitement limitées, ne peut pas s'étendre beaucoup[5].
Adapté de l'anglais par H. Jacottet.
MOSQUÉE DE YEZD.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Droits de traduction et de reproduction réservés.
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TABLE DES GRAVURES ET CARTES
L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par Mme F. MICHEL
En «rickshaw» sur la route du mont Abou. (D'après une photographie.) 1
L'éléphant du touriste à Djaïpour. 1
Petit sanctuaire latéral dans l'un des temples djaïns du mont Abou. (D'après une photographie.) 2
Pont de cordes sur le Djhilam, près de Garhi. (Dessin de Massias, d'après une photographie.) 3
Les «Karévas» ou plateaux alluviaux formés par les érosions du Djhilam. (D'après une photographie.) 4
«Ekkas» et «Tongas» sur la route du Kachmir: vue prise au relais de Rampour. (D'après une photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 5
Le vieux fort Sikh et les gorges du Djhilam à Ouri. (D'après une photographie.) 6
Shèr-Garhi ou la «Maison du Lion», palais du Maharadja à Srinagar. (Photographie Bourne et Sheperd, à Calcutta.) 7
L'entrée du Tchinar-Bagh, ou Bois des Platanes, au-dessus de Srinagar; au premier plan une «dounga», au fond le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 7
Ruines du temple de Brankoutri. (D'après une photographie.) 8
Types de Pandis ou Brahmanes Kachmirs. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 9
Le quai de la Résidence; au fond, le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 10
La porte du Kachmir et la sortie du Djhilam à Baramoula. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 11
Nos tentes à Lahore. (D'après une photographie.) 12
«Dounga» ou bateau de passagers au Kachmir. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 13
Vichnou porté par Garouda, idole vénérée près du temple de Vidja-Broer (hauteur 1m 40.) 13
Enfants de bateliers jouant à cache-cache dans le creux d'un vieux platane. (D'après une photographie.) 14
Batelières du Kachmir décortiquant du riz, près d'une rangée de peupliers. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 15
Campement près de Palhallan: tentes et doungas. (D'après une photographie.) 16
Troisième pont de Srinagar et mosquée de Shah Hamadan; au fond, le fort de Hari-Paryat. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 17
Le temple inondé de Pandrethan. (D'après une photographie.) 18
Femme musulmane du Kachmir. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 19
Pandit Narayan assis sur le seuil du temple de Narasthan. (D'après une photographie.) 20
Pont et bourg de Vidjabroer. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 21
Ziarat de Cheik Nasr-oud-Din, à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 22
Le temple de Panyech: à gauche, un brahmane; à droite, un musulman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 23
Temple hindou moderne à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 24
Brahmanes en visite au Naga ou source sacrée de Valtongou. (D'après une photographie.) 25
Gargouille ancienne, de style hindou, dans le mur d'une mosquée, à Houtamourou, près de Bhavan. 25
Temple ruiné, à Khotair. (D'après une photographie.) 26
Naga ou source sacrée de Kothair. (D'après une photographie.) 27
Ver-Nag: le bungalow au-dessus de la source. (D'après une photographie.) 28
Temple rustique de Voutanar. (D'après une photographie.) 29
Autel du temple de Voutanar et accessoires du culte. (D'après une photographie.) 30
Noce musulmane, à Rozlou: les musiciens et le fiancé. (D'après une photographie.) 31
Sacrifice bhramanique, à Bhavan. (D'après une photographie.) 31
Intérieur de temple de Martand: le repos des coolies employés au déblaiement. (D'après une photographie.) 32
Ruines de Martand: façade postérieure et vue latérale du temple. (D'après des photographies.) 33
Place du campement sous les platanes, à Bhavan. (D'après une photographie.) 34
La Ziarat de Zaïn-oud-Din, à Eichmakam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 35
Naga ou source sacrée de Brar, entre Bhavan et Eichmakar. (D'après une photographie.) 36
Maisons de bois, à Palgam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 37
Palanquin et porteurs. 37
Ganech-Bal sur le Lidar: le village hindou et la roche miraculeuse. (D'après une photographie.) 38
Le massif du Kolahoi et la bifurcation de la vallée du Lidar au-dessus de Palgam, vue prise de Ganeth-Bal. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 39
Vallée d'Amarnath: vue prise de la grotte. (D'après une photographie.) 40
Pondjtarni et le camp des pèlerins: au fond, la passe du Mahagounas. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 41
Cascade sortant de dessous un pont de neige entre Tannin et Zodji-Pal. (D'après une photographie.) 42
Le Koh-i-Nour et les glaciers au-dessus du lac Çecra-Nag. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
Grotte d'Amarnath. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
Astan-Marg: la prairie et les bouleaux. (D'après une photographie.) 44
Campement de Goudjars à Astan-Marg. (D'après une photographie.) 45
Le bain des pèlerins à Amarnath. (D'après une photographie.) 46
Pèlerins d'Amarnath: le Sadhou de Patiala; par derrière, des brahmanes, et à droite, des musulmans du Kachmir. (D'après une photographie.) 47
Mosquée de village au Kachmir. (D'après une photographie.) 48
Brodeurs Kachmiris sur toile. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 49
Mendiant musulman. (D'après une photographie.) 49
Le Brahma Sar et le camp des pèlerins au pied de l'Haramouk. (D'après une photographie.) 50
Lac Gangabal au pied du massif de l'Haramouk. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 51
Le Noun-Kol, au pied de l'Haramouk, et le bain des pèlerins. (D'après une photographie.) 52
Femmes musulmanes du Kachmir avec leurs «houkas» (pipes) et leur «hangri» (chaufferette). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 53
Temples ruinés à Vangath. (D'après une photographie.) 54
«Mêla» ou foire religieuse à Hazarat-Bal. (En haut, photographie par l'auteur; en bas, photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 55
La villa de Cheik Safai-Bagh, au sud du lac de Srinagar. (D'après une photographie.) 56
Nishat-Bagh et le bord oriental du lac de Srinagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 57
Le canal de Mar à Sridagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 58
La mosquée de Shah Hamadan à Srinagar (rive droite). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 59
Spécimens de l'art du Kachmir. (D'après une photographie.) 60
SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
Par le docteur LAMY
Médecin-major des troupes coloniales.
La barre de Grand-Bassam nécessite un grand déploiement de force pour la mise à l'eau d'une pirogue. (D'après une photographie.) 61
Le féminisme à Adokoï: un médecin concurrent de l'auteur. (D'après une photographie.) 61
«Travail et Maternité» ou «Comment vivent les femmes de Petit-Alépé». (D'après une photographie.) 62
À Motéso: soins maternels. (D'après une photographie.) 63
Installation de notre campement dans une clairière débroussaillée. (D'après une photographie.) 64
Environs de Grand-Alépé: des hangars dans une palmeraie, et une douzaine de grands mortiers destinés à la préparation de l'huile de palme. (D'après une photographie.) 65
Dans le sentier étroit, montant, il faut marcher en file indienne. (D'après une photographie.) 66
Nous utilisons le fût renversé d'un arbre pour traverser la Mé. (D'après une photographie.) 67
La popote dans un admirable champ de bananiers. (D'après une photographie.) 68
Indigènes coupant un acajou. (D'après une photographie.) 69
La côte d'Ivoire. — Le pays Attié. 70
Ce fut un sauve-qui-peut général quand je braquai sur les indigènes mon appareil photographique. (Dessin de J. Lavée, d'après une photographie.) 71
La rue principale de Grand-Alépé. (D'après une photographie.) 72
Les Trois Graces de Mopé (pays Attié). (D'après une photographie.) 73
Femme du pays Attié portant son enfant en groupe. (D'après une photographie.) 73
Une clairière près de Mopé. (D'après une photographie.) 74
La garnison de Mopé se porte à notre rencontre. (D'après une photographie.) 75
Femme de Mopé fabriquant son savon à base d'huile de palme et de cendres de peaux de bananes. (D'après une photographie.) 76
Danse exécutée aux funérailles du prince héritier de Mopé. (D'après une photographie.) 77
Toilette et embaumement du défunt. (D'après une photographie.) 78
Jeune femme et jeune fille de Mopé. (D'après une photographie.) 79
Route, dans la forêt tropicale, de Malamalasso à Daboissué. (D'après une photographie.) 80
Benié Coamé, roi de Bettié et autres lieux, entouré de ses femmes et de ses hauts dignitaires. (D'après une photographie.) 81
Chute du Mala-Mala, affluent du Comoé, à Malamalasso. (D'après une photographie.) 82
La vallée du Comoé à Malamalasso. (D'après une photographie.) 83
Tam-tam de guerre à Mopé. (D'après une photographie.) 84
Piroguiers de la côte d'Ivoire pagayant. (D'après une photographie.) 85
Allou, le boy du docteur Lamy. (D'après une photographie.) 85
La forêt tropicale à la côte d'Ivoire. (D'après une photographie.) 86
Le débitage des arbres. (D'après une photographie.) 87
Les lianes sur la rive du Comoé. (D'après une photographie.) 88
Les occupations les plus fréquentes au village: discussions et farniente Attié. (D'après une photographie.) 89
Un incendie à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 90
La danse indigène est caractérisée par des poses et des gestes qui rappellent une pantomime. (D'après une photographie.) 91
Une inondation à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 92
Un campement sanitaire à Abidjean. (D'après une photographie.) 93
Une rue de Jackville, sur le golfe de Guinée. (D'après une photographie.) 94
Grand-Bassam: cases détruites après une épidémie de fièvre jaune. (D'après une photographie.) 95
Grand-Bassam: le boulevard Treich-Laplène. (D'après une photographie.) 96
L'ÎLE D'ELBE
Par M. PAUL GRUYER
L'île d'Elbe se découpe sur l'horizon, abrupte, montagneuse et violâtre. 97
Une jeune fille elboise, au regard énergique, à la peau d'une blancheur de lait et aux beaux cheveux noirs. 97
Les rues de Porto-Ferraio sont toutes un escalier (page 100). 98
Porto-Ferraio: à l'entrée du port, une vieille tour génoise, trapue, bizarre de forme, se mire dans les flots. 99
Porto-Ferraio: la porte de terre, par laquelle sortait Napoléon pour se rendre à sa maison de campagne de San Martino. 100
Porto-Ferraio: la porte de mer, où aborda Napoléon. 101
La «teste» de Napoléon (page 100). 102
Porto-Ferraio s'échelonne avec ses toits plats et ses façades scintillantes de clarté (page 99). 103
Porto-Ferraio: les remparts découpent sur le ciel d'un bleu sombre leur profil anguleux (page 99). 103
La façade extérieure du «Palais» des Mulini où habitait Napoléon à Porto-Ferraio (page 101). 104
Le jardin impérial et la terrasse de la maison des Mulini (page 102). 105
La Via Napoleone, qui monte au «Palais» des Mulini. 106
La salle du conseil à Porto-Ferraio, avec le portrait de la dernière grande-duchesse de Toscane et celui de Napoléon, d'après le tableau de Gérard. 107
La grande salle des Mulini aujourd'hui abandonnée, avec ses volets clos et les peintures décoratives qu'y fit faire l'empereur (page 101). 107
Une paysanne elboise avec son vaste chapeau qui la protège du soleil. 108
Les mille mètres du Monte Capanna et de son voisin, le Monte Giove, dévalent dans les flots de toute leur hauteur. 109
Un enfant elbois. 109
Marciana Alta et ses ruelles étroites. 110
Marciana Marina avec ses maisons rangées autour du rivage et ses embarcations tirées sur la grève. 111
Les châtaigniers dans le brouillard, sur le faite du Monte Giove. 112
... Et voici au-dessus de moi Marciana Alta surgir des nuées (page 111). 113
La «Seda di Napoleone» sur le Monte Giove où l'empereur s'asseyait pour découvrir la Corse. 114
La blanche chapelle de Monserrat au centre d'un amphithéâtre de rochers est entourée de sveltes cyprès (page 117). 115
Voici Rio Montagne dont les maisons régulières et cubiques ont l'air de dominos empilés... (page 118). 115
J'aperçois Poggio, un autre village perdu aussi dans les nuées. 116
Une des trois chambres de l'ermitage. 117
L'ermitage du Marciana où l'empereur reçut la visite de la comtesse Walewska, le 3 Septembre 1814. 117
Le petit port de Porto-Longone dominé par la vieille citadelle espagnole (page 117). 118
La maison de Madame Mère à Marciana Alta. — «Bastia, signor!» — La chapelle de la Madone sur le Monte Giove. 119
Le coucher du soleil sur le Monte Giove. 120
Porto-Ferraio et son golfe vus des jardins de San Martino. 121
L'arrivée de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 121
Le drapeau de Napoléon roi de l'île d'Elbe: fond blanc, bande orangé-rouge et trois abeilles jadis dorées. 122
La salle de bains de San Martino a conservé sa baignoire de pierre. 123
La chambre de Napoléon à San Martino. 123
La cour de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 124
Une femme du village de Marciana Alta. 125
Le plafond de San Martino et les deux colombes symboliques représentant Napoléon et Marie-Louise. 126
San Martino rappelle par son aspect une de ces maisonnettes à la Jean-Jacques Rousseau, agrestes et paisibles (page 123). 126
Rideau du théâtre de Porto-Ferraio représentant Napoléon sous la figure d'Apollon gardant ses troupeaux chez Admète. 127
La salle égyptienne de San Martino est demeurée intacte avec ses peintures murales et son bassin à sec. 127
Broderies de soie du couvre-lit et du baldaquin du lit de Napoléon aux Mulini, dont on a fait le trône épiscopal de l'évêque d'Ajaccio. 128
La signorina Squarci dans la robe de satin blanc que son aïeule portait à la cour des Mulini. 129
Éventail de Pauline Borghèse, en ivoire sculpté, envoyé en souvenir d'elle à la signora Traditi, femme du maire de Porto-Ferraio. 130
Le lit de Madame Mère, qu'elle s'était fait envoyer de Paris à l'île d'Elbe. 130
Le vieil aveugle Soldani, fils d'un soldat de Waterloo, chauffait, à un petit brasero de terre jaune, ses mains osseuses. 131
L'entrée du goulet de Porto-Ferraio par où sortit la flottille impériale, le 26 février 1815. 132
D'ALEXANDRETTE
AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par M. VICTOR CHAPOT
membre de l'École française d'Athènes.
Dans une sorte de cirque se dressent les pans de muraille du Ksar-el-Benat (page 142). (D'après une photographie.) 133
Le canal de Séleucie est, par endroits, un tunnel (page 140). 133
Vers le coude de l'Euphrate: la pensée de relever les traces de vie antique a dicté l'itinéraire. 134
L'Antioche moderne: de l'ancienne Antioche il ne reste que l'enceinte, aux flancs du Silpios (page 137). 135
Les rues d'Antioche sont étroites et tortueuses; parfois, au milieu, se creuse en fossé. (D'après une photographie.) 136
Le tout-Antioche inonde les promenades. (D'après une photographie.) 137
Les crêtes des collines sont couronnées de chapelles ruinées (page 142). 138
Alep est une ville militaire. (D'après une photographie.) 139
La citadelle d'Alep se détache des quartiers qui l'avoisinent (page 143). (D'après une photographie.) 139
Les parois du canal de Séleucie s'élèvent jusqu'à 40 mètres. (D'après une photographie.) 140
Les tombeaux de Séleucie s'étageaient sur le Kasios. (D'après une photographie.) 141
À Alep une seule mosquée peut presque passer pour une œuvre d'art. (D'après une photographie.) 142
Tout alentour d'Alep la campagne est déserte. (D'après une photographie.) 143
Le Kasr-el-Benat, ancien couvent fortifié. 144
Balkis éveille, de loin et de haut, l'idée d'une taupinière (page 147). (D'après une photographie.) 145
Stèle Hittite. L'artiste n'a exécuté qu'un premier ravalement (page 148). 145
Église arménienne de Nisib; le plan en est masqué au dehors. (D'après une photographie.) 146
Tell-Erfat est peuplé d'Yazides; on le reconnaît à la forme des habitations. (D'après une photographie.) 147
La rive droite de l'Euphrate était couverte de stations romaines et byzantines. (D'après une photographie.) 148
Biredjik vu de la citadelle: la plaine s'allonge indéfiniment (page 148). (D'après une photographie.) 149
Sérésat: village mixte d'Yazides et de Bédouins (page 146). (D'après une photographie.) 150
Les Tcherkesses diffèrent des autres musulmans; sur leur personne, pas de haillons (page 152). (D'après une photographie.) 151
Ras-el-Aïn. Deux jours se passent, mélancoliques, en négociations (page 155). (D'après une photographie.) 152
J'ai laissé ma tente hors les murs devant Orfa. (D'après une photographie.) 153
Environs d'Orfa: les vignes, basses, courent sur le sol. (D'après une photographie.) 154
Vue générale d'Orfa. (D'après une photographie.) 155
Porte arabe à Rakka (page 152). (D'après une photographie.) 156
Passage de l'Euphrate: les chevaux apeurés sont portés dans le bac à force de bras (page 159). (D'après une photographie.) 157
Bédouin. (D'après une photographie.) 157
Citadelle d'Orfa: deux puissantes colonnes sont restées debout. (D'après une photographie.) 158
Orfa: mosquée Ibrahim-Djami; les promeneurs flânent dans la cour et devant la piscine (page 157). (D'après une photographie.) 159
Pont byzantin et arabe (page 159). (D'après une photographie.) 160
Mausolée d'Alif, orné d'une frise de têtes sculptées (page 160). (D'après une photographie.) 161
Mausolée de Théodoret, selon la légende, près de Cyrrhus. (D'après une photographie.) 162
Kara-Moughara: au sommet se voit une grotte taillée (page 165). (D'après une photographie.) 163
L'Euphrate en amont de Roum-Kaleh; sur la falaise campait un petit corps de légionnaires romains (page 160). (D'après une photographie.) 163
Trappe de Checkhlé: un grand édifice en pierres a remplacé les premières habitations (page 166). 164
Trappe de Checkhlé: la chapelle (page 166). (D'après une photographie.) 165
Père Maronite (page 168). (D'après une photographie.) 166
Acbès est situé au fond d'un grand cirque montagneux (page 166). (D'après une photographie.) 167
Trappe de Checkhlé: premières habitations des trappistes (page 166). (D'après une photographie.) 168
LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL
Indigènes hébridais de l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 169
Le petit personnel d'un colon de Malli-Colo. (D'après une photographie.) 169
Le quai de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté. (D'après une photographie.) 170
Une case de l'île de Spiritu-Santo et ses habitants. (D'après une photographie.) 171
Le port de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté, présente une rade magnifique. (D'après une photographie.) 172
C'est à Port-Vila ou Franceville, dans l'île Vaté, que la France a un résident. (D'après une photographie.) 173
Dieux indigènes ou Tabous. (D'après une photographie.) 174
Les indigènes hébridais de l'île Mallicolo ont un costume et une physionomie moins sauvages que ceux de l'île Pentecôte. (D'après des photographies.) 175
Pirogues de l'île Vao. (D'après une photographie.) 176
Indigènes employés au service d'un bateau. (D'après une photographie.) 177
Un sous-bois dans l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 178
Un banquet de Français à Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179
La colonie française de Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179
La rivière de Luganville. (D'après une photographie.) 180
LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par M. ALBERT THOMAS
Les enfants russes, aux grosses joues pales, devant l'isba (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 181
La reine des cloches «Tsar Kolokol» (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 181
Les chariots de transport que l'on rencontre en longues files dans les rues de Moscou (page 183). 182
Les paysannes en pèlerinage arrivées enfin à Moscou, la cité sainte (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 183
Une chapelle où les passants entrent adorer les icônes (page 183). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 184
La porte du Sauveur que nul ne peut franchir sans se découvrir (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 185
Une porte du Kreml (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 186
Les moines du couvent de Saint-Serge, un des couvents qui entourent la cité sainte (page 185). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 187
Deux villes dans le Kreml: celle du xve siècle, celle d'Ivan, et la ville moderne, que symbolise ici le petit palais (page 190). 188
Le mur d'enceinte du Kreml, avec ses créneaux, ses tours aux toits aigus (page 183). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189
Tout près de l'Assomption, les deux églises-sœurs se dressent: les Saints-Archanges et l'Annonciation (page 186). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189
À l'extrémité de la place Rouge, Saint-Basile dresse le fouillis de ses clochers (page 184). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 190
Du haut de l'Ivan Véliki, la ville immense se découvre (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 191
Un des isvotchiks qui nous mènent grand train à travers les rues de Moscou (page 182). 192
Il fait bon errer parmi la foule pittoresque des marchés moscovites, entre les petits marchands, artisans ou paysans qui apportent là leurs produits (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193
L'isvotchik a revêtu son long manteau bleu (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193
Itinéraire de Moscou à Tomsk. 194
À côté d'une épicerie, une des petites boutiques où l'on vend le kvass, le cidre russe (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 195
Et des Tatars offraient des étoffes étalées sur leurs bras (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 196
Patients, résignés, les cochers attendent sous le soleil de midi (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 197
Une cour du quartier ouvrier, avec l'icône protectrice (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 198
Sur le flanc de la colline de Nijni, au pied de la route qui relie la vieille ville à la nouvelle, la citadelle au marché (page 204). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 199
Le marché étincelait dans son fouillis (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 200
Déjà la grande industrie pénètre: on rencontre à Moscou des ouvriers modernes (page 195). (D'après une photographie.) 201
Sur l'Oka, un large pont de bois barrait les eaux (page 204). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 202
Dans le quartier ouvrier, les familles s'entassent, à tous les étages, autour de grandes cours (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 203
Le char funèbre était blanc et doré (page 194). (D'après une photographie.) 204
À Nijni, toutes les races se rencontrent, Grands-Russiens, Tatars, Tcherkesses (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 205
Une femme tatare de Kazan dans l'enveloppement de son grand châle (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 205
Nous avons traversé le grand pont qui mène à la foire (page 205). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 206
Au dehors, la vie de chaque jour s'étalait, pêle-mêle, à l'orientale (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 207
Les galeries couvertes, devant les boutiques de Nijni (page 206). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 208
Dans les rues, les petits marchands étaient innombrables (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 209
Dans une rue, c'étaient des coffres de toutes dimensions, peints de couleurs vives (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 210
Près de l'asile, nous sommes allés au marché aux cloches (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
Plus loin, sous un abri, des balances gigantesques étaient pendues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
Dans une autre rue, les charrons avaient accumulé leurs roues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 212
Paysannes russes, de celles qu'on rencontre aux petits marchés des débarcadères ou des stations (page 215). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 213
Le Kreml de Kazan. C'est là que sont les églises et les administrations (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 214
Sur la berge, des tarantass étaient rangées (page 216). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 215
Partout sur la Volga d'immenses paquebots et des remorqueurs (page 213). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 216
À presque toutes les gares il se forme spontanément un petit marché (page 222). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 217
Dans la plaine (page 221). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 217
Un petit fumoir, vitré de tous côtés, termine le train (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 218
Les émigrants étaient là, pêle-mêle, parmi leurs misérables bagages (page 226). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 219
Les petits garçons du wagon-restaurant s'approvisionnent (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 220
Émigrants prenant leur maigre repas pendant l'arrêt de leur train (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 221
L'ameublement du wagon-restaurant était simple, avec un bel air d'aisance (page 218). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 222
Les gendarmes qui assurent la police des gares du Transsibérien. (Photographie de M. Thiébeaux.) 223
L'église, près de la gare de Tchéliabinsk, ne diffère des isbas neuves que par son clocheton (page 225). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 224
Un train de constructeurs était remisé là, avec son wagon-chapelle (page 225). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 225
Vue De Stretensk: la gare est sur la rive gauche, la ville sur la rive droite. (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 226
Un point d'émigration (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 227
Enfants d'émigrants (page 228). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 228
Un petit marché dans une gare du Transsibérien. (Photographie de M. Legras.) 229
La cloche luisait, immobile, sous un petit toit isolé (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 229
Nous sommes passés près d'une église à clochetons verts (page 230). (Photographie de M. Thiébeaux.) 230
Tomsk a groupé dans la vallée ses maisons grises et ses toits verts (page 230). (Photographie de M. Brocherel.) 231
Après la débâcle de la Tome, près de Tomsk (page 230). (D'après une photographie de M. Legras.) 232
Le chef de police demande quelques explications sur les passeports (page 232). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 233
La cathédrale de la Trinité à Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 234
Tomsk: en revenant de l'église (page 234). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 235
Tomsk n'était encore qu'un campement, sur la route de l'émigration (page 231). (D'après une photographie.) 236
Une rue de Tomsk, définie seulement par les maisons qui la bordent (page 231). (Photographie de M. Brocherel.) 237
Les cliniques de l'Université de Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 238
Les longs bâtiments blancs où s'abrite l'Université (page 237). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 239
La voiture de l'icône stationnait parfois (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 240
Flâneurs à la gare de Petropavlosk (page 242). (D'après une photographie de M. Legras.) 241
Dans les vallées de l'Oural, habitent encore des Bachkirs (page 245). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 241
Un taillis de bouleaux entourait une petite mare. (D'après une photographie.) 242
Les rivières roulaient une eau claire (page 244). (D'après une photographie.) 243
La ligne suit la vallée des rivières (page 243). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 244
Comme toute l'activité commerciale semble frêle en face des eaux puissantes de la Volga! (page 248.) (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 245
Bachkirs sculpteurs. (D'après une photographie de M. Paul Labbé.) 246
À la gare de Tchéliabinsk, toujours des émigrants (page 242). (D'après une photographie de M. J. Legras.) 247
Une bonne d'enfants, avec son costume traditionnel (page 251). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 248
Joie naïve de vivre, et mélancolie. — un petit marché du sud (page 250). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 249
Un russe dans son vêtement d'hiver (page 249). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 250
Dans tous les villages russes, une activité humble, pauvre de moyens. — Marchands de poteries (page 248). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 251
Là, au passage, un Kirghize sur son petit cheval (page 242). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 252
LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par M. GERSPACH
Lugano: les quais offrent aux touristes une merveilleuse promenade. (Photographie Alinari.) 253
Porte de la cathédrale Saint-Laurent de Lugano (page 256). (Photographie Alinari.) 253
Le lac de Lugano dont les deux bras enserrent le promontoire de San Salvatore. (D'après une photographie.) 254
La ville de Lugano descend en amphithéâtre jusqu'aux rives de son lac. (Photographie Alinari.) 255
Lugano: faubourg de Castagnola. (D'après une photographie.) 256
La cathédrale de Saint-Laurent: sa façade est décorée de figures de prophètes et de médaillons d'apôtres (page 256). (Photographie Alinari.) 257
Saint-Roch: détail de la fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges (Photographie Alinari.) 258
La passion: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari) 259
Saint Sébastien: détail de la grande fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges. (Photographie Alinari.) 260
La madone, l'enfant Jésus et Saint Jean, par Luini, église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari.) 261
La Scène: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). 262
Lugano: le quai et le faubourg Paradiso. (Photographie Alinari.) 263
lac de Lugano: viaduc du chemin de fer du Saint-Gothard. (D'après une photographie.) 264
SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS
Les quais sont animés par la population grouillante des Chinois (page 266). (D'après une photographie.) 265
Acteurs du théâtre chinois. (D'après une photographie.) 265
Plan de Shanghaï. 266
Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse, montrent une boue noire et mal odorante. (Photographie de Mlle Hélène de Harven.) 267
Panorama de Shanghaï. (D'après une photographie.) 268
Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux, qui débitent en plein vent des marchandises ou des légendes extraordinaires. (D'après une photographie.) 269
Le poste de l'Ouest, un des quatre postes où s'abrite la milice de la Concession française (page 272). (D'après une photographie.) 270
La population ordinaire qui grouille dans les rues de la ville chinoise de Shanghaï (page 268). 271
Les coolies conducteurs de brouettes attendent nonchalamment l'arrivée du client (page 266). (Photographies de Mlle H. de Harven.) 271
Une maison de thé dans la cité chinoise. (D'après une photographie.) 272
Les brouettes, qui transportent marchandises ou indigènes, ne peuvent circuler que dans les larges avenues des concessions (page 270). (D'après une photographie.) 273
La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une grande cage, à forts barreaux de fer. (D'après une photographie.) 274
Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu de réunion très fréquenté. (D'après une photographie.) 275
Les murs de la cité chinoise, du côté de la Concession française. (D'après une photographie.) 276
La navigation des sampans sur le Ouang-Pô. (D'après une photographie.) 277
Aiguille de la pagode de Long-Hoa. (D'après une photographie.) 277
Rickshaws et brouettes sillonnent les ponts du Yang King-Pang. (D'après une photographie.) 278
Dans Broadway, les boutiques alternent avec des magasins de belle apparence (page 282). 279
Les jeunes Chinois flânent au soleil dans leur Cité. (Photographies de Mlle H. de Harven.) 279
Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des bâtiments, banques ou clubs, qui n'ont rien de chinois. (D'après une photographie.) 280
Le quai de la Concession française présente, à toute heure du jour, la plus grande animation. (D'après une photographie.) 281
Hong-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la pagode. (D'après une photographie.) 282
«L'omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait du deux à l'heure et coûte quelques centimes seulement. (D'après une photographie.) 283
Une station de brouettes sur le Yang-King-Pang. (D'après une photographie.) 284
Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le quai chinois de Tou-Ka-Dou. (D'après une photographie.) 285
Chinoises de Shanghaï. (D'après une photographie.) 286
Village chinois aux environs de Shanghaï. (D'après une photographie.) 287
Le charnier des enfants trouvés (page 280). (D'après une photographie.) 288
L'ÉDUCATION DES NÈGRES
AUX ÉTATS-UNIS
Par M. BARGY
L'école maternelle de Hampton accueille et occupe les négrillons des deux sexes. (D'après une photographie.) 289
Institut Hampton: cours de travail manuel. (D'après une photographie.) 289
Booker T. Washington, le leader de l'éducation des nègres aux États-Unis, fondateur de l'école de Tuskegee, en costume universitaire. (D'après une photographie.) 290
Institut Hampton: le cours de maçonnerie. (D'après une photographie.) 291
Institut Hampton: le cours de laiterie. (D'après une photographie.) 292
Institut Hampton: le cours d'électricité. (D'après une photographie.) 293
Institut Hampton: le cours de menuiserie. (D'après une photographie.) 294
Le salut au drapeau exécuté par les négrillons de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 295
Institut Hampton: le cours de chimie. (D'après une photographie.) 296
Le basket ball dans les jardins de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 297
Institut Hampton: le cours de cosmographie. (D'après une photographie.) 298
Institut Hampton: le cours de botanique. (D'après une photographie.) 299
Institut Hampton: le cours de mécanique. (D'après une photographie.) 300
À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par le Major PERCY MOLESWORTH SYKES
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.
Une foule curieuse nous attendait sur les places de Mechhed. (D'après une photographie.) 301
Un poney persan et sa charge ordinaire. (D'après une photographie.) 301
Le plateau de l'Iran. Carte pour suivre le voyage de l'auteur, d'Astrabad à Kirman. 302
Les femmes persanes s'enveloppent la tête et le corps d'amples étoffes. (D'après une photographie.) 303
Paysage du Khorassan: un sol rocailleux et ravagé, une rivière presque à sec; au fond, des constructions à l'aspect de fortins. (D'après une photographie.) 304
Le sanctuaire de Mechhed est parmi les plus riches et les plus visités de l'Asie. (D'après une photographie.) 305
La cour principale du sanctuaire de Mechhed. (D'après une photographie.) 306
Enfants nomades de la Perse orientale. (D'après une photographie.) 307
Jeunes filles kurdes des bords de la mer Caspienne. (D'après une photographie.) 308
Les préparatifs d'un campement dans le désert de Lout. (D'après une photographie.) 309
Le désert de Lout n'est surpassé, en aridité, par aucun autre de l'Asie. (D'après une photographie.) 310
Avant d'arriver à Kirman, nous avions à traverser la chaîne de Kouhpaia. (D'après une photographie.) 311
Rien n'égale la désolation du désert de Lout. (D'après une photographie.) 312
La communauté Zoroastrienne de Kirman vint, en chemin, nous souhaiter la bienvenue. (D'après une photographie.) 313
Un marchand de Kirman. (D'après une photographie.) 313
Le «Dôme de Djabalia», ruine des environs de Kirman, ancien sanctuaire ou ancien tombeau. (D'après une photographie.) 314
À Kirman: le jardin qui est loué par le Consulat, se trouve à un mille au delà des remparts. (D'après une photographie.) 315
Une avenue dans la partie ouest de Kirman. (D'après une photographie.) 316
Les gardes indigènes du Consulat anglais de Kirman. (D'après une photographie.) 317
La plus ancienne mosquée de Kirman est celle dite Masdjid-i-Malik. (D'après une photographie.) 318
Membres des cheikhis, secte qui en compte 7 000 dans la province de Kirman. (D'après une photographie.) 319
La Masdjid Djami, construite en 1349, une des quatre-vingt-dix mosquées de Kirman. (D'après une photographie.) 320
Dans la partie ouest de Kirman se trouve le Bagh-i-Zirisf, terrain de plaisance occupé par des jardins. (D'après une photographie.) 321
Les environs de Kirman comptent quelques maisons de thé. (D'après une photographie.) 322
Une «tour de la mort», où les Zoroastriens exposent les cadavres. (D'après une photographie.) 323
Le fort dit Kala-i-Dukhtar ou fort de la Vierge, aux portes de Kirman. (D'après une photographie.) 324
Le «Farma Farma». (D'après une photographie.) 325
Indigènes du bourg d'Aptar, Baloutchistan. (D'après une photographie.) 325
Carte du Makran. 326
Baloutches de Pip, village de deux cents maisons groupées autour d'un fort. (D'après une photographie.) 327
Des forts abandonnés rappellent l'ancienne puissance du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 328
Chameliers brahmanes du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 329
La passe de Fanoch, faisant communiquer la vallée du même nom et la vallée de Lachar. (D'après une photographie.) 330
Musiciens ambulants du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 331
Une halte dans les montagnes du Makran. (D'après une photographie.) 332
Baloutches du district de Sarhad. (D'après une photographie.) 333
Un fortin sur les frontières du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 334
Dans les montagnes du Makran: À des collines d'argile succèdent de rugueuses chaînes calcaires. (D'après une photographie.) 335
Bureau du télégraphe sur la côte du Makran. (D'après une photographie.) 336
L'oasis de Djalsk, qui s'étend sur 10 kilomètres carrés, est remplie de palmiers-dattiers, et compte huit villages. (D'après une photographie.) 337
Femme Parsi du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 337
Carte pour suivre les délimitations de la frontière perso-baloutche. 338
Nous campâmes à Fahradj, sur la route de Kouak, dans une palmeraie. (D'après une photographie.) 339
C'est à Kouak que les commissaires anglais et persans s'étaient donné rendez-vous. (D'après une photographie.) 340
Le sanctuaire de Mahoun, notre première étape sur la route de Kouak. (D'après une photographie.) 341
Cour intérieure du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 342
Le khan de Kelat et sa cour. (D'après une photographie.) 343
Jardins du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 344
Dans la vallée de Kalagan, près de l'oasis de Djalsk. (D'après une photographie.) 345
Oasis de Djalsk: Des édifices en briques abritent les tombes d'une race de chefs disparue. (D'après une photographie.) 346
Indigènes de l'oasis de Pandjgour, à l'est de Kouak. (D'après une photographie.) 347
Camp de la commission de délimitation sur la frontière perso-baloutche. (D'après une photographie.) 348
Campement de la commission des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 349
Parsi de Yezd. (D'après une photographie.) 349
Une séance d'arpentage dans le Seistan. (D'après une photographie.) 350
Les commissaires persans de la délimitation des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 351
Le delta du Helmand. 352
Sculptures sassanides de Persépolis. (D'après une photographie.) 352
Un gouverneur persan et son état-major. (D'après une photographie.) 353
La passe de Buzi. (D'après une photographie.) 354
Le Gypsies du sud-est persan. 355
Sur la lagune du Helmand. (D'après une photographie.) 356
Couple baloutche. (D'après une photographie.) 357
Vue de Yezd, par où nous passâmes pour rentrer à Kirman. (D'après une photographie.) 358
La colonne de Nadir s'élève comme un phare dans le désert. (D'après une photographie.) 359
Mosquée de Yezd. (D'après une photographie.) 360
AUX RUINES D'ANGKOR
Par M. le Vicomte De MIRAMON-FARGUES
Entre le sanctuaire et la seconde enceinte qui abrite sous ses voûtes un peuple de divinités de pierre.... (D'après une photographie.) 361
Emblème décoratif (art khmer). (D'après une photographie.) 361
Porte d'entrée de la cité royale d'Angkor-Tom, dans la forêt. (D'après une photographie.) 362
Ce grand village, c'est Siem-Réap, capitale de la province. (D'après une photographie) 363
Une chaussée de pierre s'avance au milieu des étangs. (D'après une photographie.) 364
Par des escaliers invraisemblablement raides, on gravit la montagne sacrée. (D'après une photographie.) 365
Colonnades et galeries couvertes de bas-reliefs. (D'après une photographie.) 366
La plus grande des deux enceintes mesure 2 kilomètres de tour; c'est un long cloître. (D'après une photographie.) 367
Trois dômes hérissent superbement la masse formidable du temple d'Angkor-Wat. (D'après une photographie.) 367
Bas-relief du temple d'Angkor. (D'après une photographie.) 368
La forêt a envahi le second étage d'un palais khmer. (D'après une photographie.) 369
Le gouverneur réquisitionne pour nous des charrettes à bœufs. (D'après une photographie.) 370
La jonque du deuxième roi, qui a, l'an dernier, succédé à Norodom. (D'après une photographie.) 371
Le palais du roi, à Oudong-la-Superbe. (D'après une photographie.) 371
Sculptures de l'art khmer. (D'après une photographie.) 372
EN ROUMANIE
Par M. Th. HEBBELYNCK
La petite ville de Petrozeny n'est guère originale; elle a, de plus, un aspect malpropre. (D'après une photographie.) 373
Paysan des environs de Petrozeny et son fils. (D'après une photographie.) 373
Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de l'auteur. 374
Vendeuses au marché de Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 375
La nouvelle route de Valachie traverse les Carpathes et aboutit à Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 376
C'est aux environs d'Arad que pour la première fois nous voyons des buffles domestiques. (D'après une photographie.) 377
Montagnard roumain endimanché. (Cliché Anerlich.) 378
Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation modeste. (D'après une photographie.) 379
Nous croisons des paysans roumains. (D'après une photographie.) 379
Costume national de gala, roumain. (Cliché Cavallar.) 380
Dans les vicissitudes de leur triste existence, les tziganes ont conservé leur type et leurs mœurs. (Photographie Anerlich.) 381
Un rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de bœufs. (D'après une photographie.) 382
Les femmes de Targu-Jiul ont des traits rudes et sévères, sous le linge blanc. (D'après une photographie.) 383
En Roumanie, on ne voyage qu'en victoria. (D'après une photographie.) 384
Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes sont décorées de paillettes multicolores. 385
Dans le village de Slanic. (D'après une photographie.) 385
Roumaine du défilé de la Tour-Rouge. (D'après une photographie.) 386
La petite ville d'Horezu est charmante et animée. (D'après une photographie.) 387
La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche, scintillante sous ses coupoles dorées. (D'après une photographie.) 388
Une ferme près du monastère de Bistritza. (D'après une photographie.) 389
Entrée de l'église de Curtea. (D'après une photographie.) 390
Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même costume que les moines. (D'après une photographie.) 391
Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de Curtea. (D'après une photographie.) 392
Au marché de Campolung. (D'après une photographie.) 393
L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé d'un séjour à Campolung. (D'après une photographie.) 394
Dans le défilé de Dimboviciora. (D'après des photographies.) 395
Dans les jardins du monastère de Curtea. 396
Sinaïa: le château royal, Castel Pelés, sur la montagne du même nom. (D'après une photographie.) 397
Un enfant des Carpathes. (D'après une photographie.) 397
Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village de Campina. (D'après une photographie.) 398
Vue intérieure des mines de sel de Slanic. (D'après une photographie.) 399
Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des plus poétiques. (D'après une photographie.) 400
Un coin de Campina. (D'après une photographie.) 401
Les villas de Sinaïa. (D'après une photographie.) 402
Vues de Bucarest: le boulevard Coltei. — L'église du Spiritou Nou. — Les constructions nouvelles du boulevard Coltei. — L'église métropolitaine. — L'Université. — Le palais Stourdza. — Un vieux couvent. — (D'après des photographies.) 403
Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et les hôtels de la ville. (D'après une photographie.) 404
Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa. (D'après une photographie.) 405
Une demeure princière de Sinaïa. (D'après une photographie.) 406
Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour les habitants de Sinaïa. (D'après une photographie.) 407
Slanic: un wagon de sel. (D'après une photographie.) 408
CROQUIS HOLLANDAIS
Par M. Lud. GEORGES HAMÖN
Photographies de l'auteur.
À la kermesse. 409
Ces anciens, pour la plupart, ont une maigreur de bon aloi. 409
Des «boerin» bien prises en leurs justins marchent en roulant, un joug sur les épaules. 410
Par intervalles une femme sort avec des seaux; elle lave sa demeure de haut en bas. 410
Emplettes familiales. 411
Les ménagères sont là, également calmes, lentes, avec leurs grosses jupes. 411
Jeune métayère de Middelburg. 412
Middelburg: le faubourg qui prend le chemin du marché conduit à un pont. 412
Une mère, songeuse, promenait son petit garçon. 413
Une famille hollandaise au marché de Middelburg. 414
Le marché de Middelburg: considérations sur la grosseur des betteraves. 415
Des groupes d'anciens en culottes courtes, chapeaux marmites. 416
Un septuagénaire appuyé sur son petit-fils me sourit bonassement. 417
Roux en le décor roux, l'éclusier fumait sa pipe. 417
Le village de Zoutelande. 418
Les grandes voitures en forme de nacelle, recouvertes de bâches blanches. 419
Aussi comme on l'aime, ce home. 420
Les filles de l'hôtelier de Wemeldingen. 421
Il se campe près de son cheval. 421
Je rencontre à l'orée du village un couple minuscule. 422
La campagne hollandaise. 423
Environs de Westkapelle: deux femmes reviennent du «molen». 423
Par tous les sentiers, des marmots se juchèrent. 424
Le père Kick symbolisait les générations des Néerlandais défunts. 425
Wemeldingen: un moulin colossal domine les digues. 426
L'une entonna une chanson. 427
Les moutons broutent avec ardeur le long des canaux. 428
Famille hollandaise en voyage. 429
Ah! les moulins; leur nombre déroute l'esprit. 429
Les chariots enfoncés dans les champs marécageux sont enlevés par de forts chevaux. 430
La digue de Westkapelle. 431
Les écluses ouvertes. 432
Les petits garçons rôdent par bandes, à grand bruit de sabots sonores.... 433
Jeune mère à Marken. 433
Volendam, sur les bords du Zuiderzee, est le rendez-vous des peintres de tous les pays. 434
Avec leurs figures rondes, épanouies de contentement, les petites filles de Volendam font plaisir à voir. 435
Aux jours de lessive, les linges multicolores flottent partout. 436
Les jeunes filles de Volendam sont coiffées du casque en dentelle, à forme de «salade» renversée. 437
Deux pêcheurs accroupis au soleil, à Volendam. 438
Une lessive consciencieuse. 439
Il y a des couples d'enfants ravissants, d'un type expressif. 440
Les femmes de Volendam sont moins claquemurées en leur logis. 441
Vêtu d'un pantalon démesuré, le pêcheur de Volendam a une allure personnelle. 442
Un commencement d'idylle à Marken. 443
Les petites filles sont charmantes. 444
ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par M. E. AMELINEAU
Le lac sacré d'Osiris, situé au sud-est de son temple, qui a été détruit. (D'après une photographie.) 445
Séti Ier présentant des offrandes de pain, légumes, etc. (D'après une photographie.) 445
Une rue d'Abydos. (D'après une photographie.) 446
Maison d'Abydos habitée par l'auteur, pendant les trois premières années. (D'après une photographie.) 447
Le prêtre-roi rendant hommage à Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 448
Thot présentant le signe de la vie aux narines du roi Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 449
Le dieu Thot purifiant le roi Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris, mur sud). (D'après une photographie.) 450
Vue intérieure du temple de Ramsès II. (D'après une photographie.) 451
Perspective de la seconde salle hypostyle du temple de Séti Ier. (D'après une photographie.) 451
Temple de Séti Ier, mur est, pris du mur nord. Salle due à Ramsès II. (D'après une photographie.) 452
Temple de Séti Ier, mur est, montrant des scènes diverses du culte. (D'après une photographie.) 453
Table des rois Séti Ier et Ramsès II, faisant des offrandes aux rois leurs prédécesseurs. (D'après une photographie.) 454
Vue générale du temple de Séti Ier, prise de l'entrée. (D'après une photographie.) 455
Procession des victimes amenées au sacrifice (temple de Ramsès II). (D'après une photographie.) 456
VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE
AUX MONTS CÉLESTES
Par M. JULES BROCHEREL
Le bazar de Tackhent s'étale dans un quartier vieux et fétide. (D'après une photographie.) 457
Un Kozaque de Djarghess. (D'après une photographie.) 457
Itinéraire de Tachkent à Prjevalsk. 458
Les marchands de pain de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 459
Un des trente-deux quartiers du bazar de Tachkent. (D'après une photographie.) 460
Un contrefort montagneux borde la rive droite du «tchou». (D'après une photographie.) 461
Le bazar de Prjevalsk, principale étape des caravaniers de Viernyi et de Kachgar. (D'après une photographie.) 462
Couple russe de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 463
Arrivée d'une caravane à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 464
Le chef des Kirghizes et sa petite famille. (D'après une photographie.) 465
Notre djighite, sorte de garde et de policier. (D'après une photographie.) 466
Le monument de Prjevalsky, à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 467
Des têtes humaines, grossièrement sculptées, monuments funéraires des Nestoriens... (D'après une photographie.) 467
Enfants kozaques sur des bœufs. (D'après une photographie.) 468
Un de nos campements dans la montagne. (D'après une photographie.) 469
Montée du col de Tomghent. (D'après une photographie.) 469
Dans la vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 470
Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 470
La carabine de Zurbriggen intriguait fort les indigènes. (D'après une photographie.) 471
Au sud du col s'élevait une blanche pyramide de glace. (D'après une photographie.) 472
La vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 473
Le col de Karaguer, vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 474
Sur le col de Tomghent. (D'après une photographie.) 475
J'étais enchanté des aptitudes alpinistes de nos coursiers. (D'après une photographie.) 475
Le plateau de Saridjass, peu tourmenté, est pourvu d'une herbe suffisante pour les chevaux. (D'après une photographie.) 476
Nous passons à gué le Kizil-Sou. (D'après des photographies.) 477
Panorama du massif du Khan-Tengri. (D'après une photographie.) 478
Entrée de la vallée de Kachkateur. (D'après une photographie.) 479
Nous baptisâmes Kachkateur-Tao, la pointe de 4 250 mètres que nous avions escaladée. (D'après une photographie.) 479
La vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 480
Des Kirghizes d'Oustchiar étaient venus à notre rencontre. (D'après une photographie.) 481
Kirghize joueur de flûte. (D'après une photographie.) 481
Le massif du Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 482
Région des Monts Célestes. 482
Les Kirghizes mènent au village une vie peu occupée. (D'après une photographie.) 483
Notre petite troupe s'aventure audacieusement sur la pente glacée. (D'après une photographie.) 484
Vallée supérieure d'Inghiltchik. (D'après une photographie.) 485
Vallée de Kaende: l'eau d'un lac s'écoulait au milieu d'une prairie émaillée de fleurs. (D'après une photographie.) 486
Les femmes kirghizes d'Oustchiar se rangèrent, avec leurs enfants, sur notre passage. (D'après une photographie.) 487
Le chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 488
Nous saluâmes la vallée de Kaende comme un coin de la terre des Alpes. (D'après une photographie.) 489
Femmes mariées de la vallée de Kaende, avec leur progéniture. (D'après une photographie.) 490
L'élément mâle de la colonie vint tout l'après-midi voisiner dans notre campement. (D'après une photographie.) 491
Un «aoul» kirghize. 492
Yeux bridés, pommettes saillantes, nez épaté, les femmes de Kaende sont de vilaines Kirghizes. (D'après une photographie.) 493
Enfant kirghize. (D'après une photographie.) 493
Kirghize dressant un aigle. (D'après une photographie.) 494
Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 494
Nous rencontrâmes sur la route d'Oustchiar un berger et son troupeau. (D'après une photographie.) 495
Je photographiai les Kirghizes de Kaende, qui s'étaient, pour nous recevoir, assemblés sur une éminence. (D'après une photographie.) 496
Le glacier de Kaende. (D'après une photographie.) 497
L'aiguille d'Oustchiar vue de Kaende. 498
Notre cabane au pied de l'aiguille d'Oustchiar. (D'après des photographies.) 498
Kirghizes de Kaende. (D'après une photographie.) 499
Le pic de Kaende s'élève à 6 000 mètres. (D'après une photographie.) 500
La fille du chirtaï (chef) de Kaende, fiancée au kaltchè de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 501
Le kaltchè (chef) de la vallée d'Irtach, l'heureux fiancé de la fille du chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 502
Le glacier de Kaende. 503
Cheval kirghize au repos sur les flancs du Kaende. (D'après des photographies.) 503
Retour des champs. (D'après une photographie.) 504
Femmes kirghizes de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505
Un chef de district dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505
Le pic du Kara-tach, vu d'Irtach, prend vaguement l'aspect d'une pyramide. (D'après une photographie.) 506
Les caravaniers passent leur vie dans les Monts Célestes, emmenant leur famille avec leurs marchandises. (D'après une photographie.) 507
La vallée de Zououka, par où transitent les caravaniers de Viernyi à Kachgar. (D'après une photographie.) 508
Le massif du Djoukoutchiak; au pied, le dangereux col du même nom, fréquenté par les nomades qui se rendent à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 509
Le chaos des pics dans le Kara-Tao. (D'après une photographie.) 510
Étalon kirghize de la vallée d'Irtach et son cavalier. (D'après une photographie.) 511
Véhicule kirghize employé dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 511
Les roches plissées des environs de Slifkina, sur la route de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 512
Campement kirghize, près de Slifkina. (D'après une photographie.) 513
Femme kirghize tannant une peau. (D'après une photographie.) 514
Les glaciers du Djoukoutchiak-Tao. (D'après une photographie.) 515
Tombeau kirghize. (D'après une photographie.) 516
L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par Mlle ANNA SEE
«L'espoir des Feroé» se rendant à l'école. (D'après une photographie.) 517
Les enfants transportent la tourbe dans des hottes en bois. (D'après une photographie.) 517
Thorshavn apparut, construite en amphithéâtre au fond d'un petit golfe. 518
Les fermiers de Kirkebœ en habits de fête. (D'après une photographie.) 519
Les poneys feroïens et leurs caisses à transporter la tourbe. (D'après une photographie.) 520
Les dénicheurs d'oiseaux se suspendent à des cordes armées d'un crampon. (D'après une photographie.) 521
Des îlots isolés, des falaises de basalte ruinées par le heurt des vagues. (D'après des photographies.) 522
On pousse vers la plage les cadavres des dauphins, qui ont environ 6 mètres. (D'après une photographie.) 523
Les femmes feroïennes préparent la laine.... (D'après une photographie.) 524
On sale les morues. (D'après une photographie.) 525
Feroïen en costume de travail. (D'après une photographie.) 526
Les femmes portent une robe en flanelle tissée avec la laine qu'elles ont cardée et filée. (D'après une photographie.) 527
Déjà mélancolique!... (D'après une photographie.) 528
PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par M. G. VERSCHUUR
Groupe de Brahmanes électeurs français. (D'après une photographie.) 529
Musicien indien de Pondichéry. (D'après une photographie.) 529
Les enfants ont une bonne petite figure et un costume peu compliqué. (D'après une photographie.) 530
La visite du marché est toujours une distraction utile pour le voyageur. (D'après une photographie.) 531
Indienne en costume de fête. (D'après une photographie.) 532
Groupe de Brahmanes français. (D'après une photographie.) 533
La pagode de Villenour, à quelques kilomètres de Pondichéry. (D'après une photographie.) 534
Intérieur de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 535
La Fontaine aux Bayadères. (D'après une photographie.) 536
Plusieurs rues de Pondichéry sont larges et bien bâties. (D'après une photographie.) 537
Étang de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 538
Brahmanes français attendant la clientèle dans un bazar. (D'après une photographie.) 539
La statue de Dupleix à Pondichéry. (D'après une photographie.) 540
UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ
Les populations souhaitent la bienvenue à l'étranger. (D'après une photographie.) 541
Femme d'Ankarimbelo. (D'après une photographie.) 541
Carte du pays des Tanala. 542
Les femmes tanala sont sveltes, élancées. (D'après une photographie.) 543
Panorama de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 544
Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisihy. (D'après une photographie.) 545
Un partisan tanala tirant à la cible à Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 546
Enfants tanala. (D'après une photographie.) 547
Les hommes, tous armés de la hache. (D'après une photographie.) 548
Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et recouverts d'un drap. (D'après une photographie.) 549
Le battage du riz. (D'après une photographie.) 550
Une halte de partisans dans la forêt. (D'après une photographie.) 551
Femmes des environs de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 552
Les Tanala au repos perdent toute leur élégance naturelle. (D'après une photographie.) 553
Une jeune beauté tanala. (D'après une photographie.) 553
Le Tanala, maniant une sagaie, a le geste élégant et souple. (D'après une photographie.) 554
Le chant du «e manenina», à Iaborano. (D'après une photographie.) 555
La rue principale à Sahasinaka. (D'après une photographie.) 556
La danse est exécutée par des hommes, quelquefois par des femmes. (D'après une photographie.) 557
Un danseur botomaro. (D'après une photographie.) 558
La danse, chez les Tanala, est expressive au plus haut degré. (D'après des photographies.) 559
Tapant à coups redoublés sur un long bambou, les Tanala en tirent une musique étrange. (D'après une photographie.) 560
Femmes tanala tissant un lamba. (D'après une photographie.) 561
Le village et le fort de Sahasinaka s'élèvent sur les hauteurs qui bordent le Faraony. (D'après une photographie.) 562
Un détachement d'infanterie coloniale traverse le Rienana. (D'après une photographie.) 563
Profil et face de femmes tanala. (D'après une photographie.) 564
LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par M. Ch. MAUMENÉ
Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra.... (D'après une photographie.) 565
Salem, le domestique arabe de l'auteur. (D'après une photographie.) 565
Carte de la région du Bou Hedma (sud tunisien). 566
Les sources chaudes de l'oued Hadedj sont sulfureuses. (D'après une photographie.) 567
L'oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la fièvre. (D'après une photographie.) 568
Le cirque du Bou Hedma. (D'après une photographie.) 569
L'oued Hadedj sort d'une étroite crevasse de la montagne. (D'après une photographie.) 570
Manoubia est une petite paysanne d'une douzaine d'années. (D'après une photographie.) 571
Un puits dans le défilé de Touninn. (D'après une photographie.) 571
Le ksar de Sakket abrite les Ouled bou Saad Sédentaires, qui cultivent oliviers et figuiers. (D'après une photographie.) 572
De temps en temps la forêt de gommiers se révèle par un arbre. (D'après une photographie.) 573
Le village de Mech; dans l'arrière-plan, le Bou Hedma. (D'après une photographie.) 574
Le Khrangat Touninn (défile de Touninn), que traverse le chemin de Bir Saad à Sakket. (D'après une photographie.) 575
Le puits de Bordj Saad. (D'après une photographie.) 576
DE TOLÈDE À GRENADE
Par Mme JANE DIEULAFOY
Après avoir croisé des bœufs superbes.... (D'après une photographie.) 577
Femme castillane. (D'après une photographie.) 577
On chemine à travers l'inextricable réseau des ruelles silencieuses. (D après une photographie.) 578
La rue du Commerce, à Tolède. (D'après une photographie.) 579
Un représentant de la foule innombrable des mendiants de Tolède. (D'après une photographie.) 580
Dans des rues tortueuses s'ouvrent les entrées monumentales d'anciens palais, tel que celui de la Sainte Hermandad. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 581
Porte du vieux palais de Tolède. (D'après une photographie.) 582
Fière et isolée comme un arc de triomphe, s'élève la merveilleuse Puerta del Sol. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 583
Détail de sculpture mudejar dans le Transito. (D'après une photographie.) 584
Ancienne sinagogue connue sous le nom de Santa Maria la Blanca. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 585
Madrilène. (D'après une photographie.) 586
La porte de Visagra, construction massive remontant à l'époque de Charles Quint. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 587
Tympan mudejar. (D'après une photographie.) 588
Des familles d'ouvriers ont établi leurs demeures près de murailles solides. (D'après une photographie.) 589
Castillane et Sévillane. (D'après une photographie.) 589
Isabelle de Portugal, par le Titien (Musée du Prado). (Photographie Lacoste, à Madrid.) 590
Le palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 591
Statue polychrome du prophète Élie, dans l'église de Santo Tomé (auteur inconnu). (D'après une photographie.) 592
Porte du palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 593
Portrait d'homme, par le Greco. (Photographie Hauser y Menet, à Madrid.) 594
La cathédrale de Tolède. 595
Enterrement du comte d'Orgaz, par le Greco (église Santo Tomé). (D'après une photographie.) 596
Le couvent de Santo Tomé conserve une tour en forme de minaret. (D'après une photographie.) 597
Les évêques Mendoza et Ximénès. (D'après une photographie.) 598
Salon de la prieure, au couvent de San Juan de la Penitencia. (D'après une photographie.) 599
Prise de Melilla (cathédrale de Tolède). (D'après une photographie.) 600
C'est dans cette pauvre demeure que vécut Cervantès pendant son séjour à Tolède. (D'après une photographie.) 601
Saint François d'Assise, par Alonzo Cano, cathédrale de Tolède. 601
Porte des Lions. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 602
Le cloître de San Juan de los Reyes apparaît comme le morceau le plus précieux et le plus fleuri de l'architecture gothique espagnole. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 603
Ornements d'église, à Madrid. (D'après une photographie.) 604
Porte due au ciseau de Berruguete, dans le cloître de la cathédrale de Tolède. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 605
Une torea. (D'après une photographie.) 606
Vue intérieure de l'église de San Juan de Los Reyes. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 607
Une rue de Tolède. (D'après une photographie.) 608
Porte de l'hôpital de Santa Cruz. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 609
Sur les bords du Tage. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 610
Escalier de l'hôpital de Santa Cruz. (D'après une photographie.) 611
Détail du plafond de la cathédrale. (D'après une photographie) 612
Pont Saint-Martin à Tolède. (D'après une photographie.) 613
Guitariste castillane. (D'après une photographie.) 613
La «Casa consistorial», hôtel de ville. (D'après une photographie.) 614
Le «patio» des Templiers. (D'après une photographie.) 615
Jeune femme de Cordoue avec la mantille en chenille légère. (D'après une photographie.) 616
Un coin de la Mosquée de Cordoue. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 617
Chapelle de San Fernando, de style mudejar, élevée au centre de la Mosquée de Cordoue. (D'après une photographie.) 618
La mosquée qui fait la célébrité de Cordoue, avec ses dix-neuf galeries hypostyles, orientées vers la Mecque. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 619
Détail de la chapelle de San Fernando. (D'après une photographie.) 620
Vue extérieure de la Mosquée de Cordoue, avec l'église catholique élevée en 1523, malgré les protestations des Cordouans. (D'après une photographie.) 621
Statue de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 622
Statue de doña Maria Manrique, femme de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 623
Détail d'une porte de la mosquée. (D'après une photographie.) 624
Note 1: Suite. Voyez page 301.[Retour au texte principal]
Note 2: Suite. Voyez pages 301 et 313.[Retour au texte principal]
Note 3: Suite. Voyez pages 301, 313 et 325.[Retour au texte principal]
Note 4: Suite. Voyez pages 301, 313, 325 et 337.[Retour au texte principal]