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Les Divins Oracles de Zoroastre, ancien Philosophe Grec, Interpretez en Rime Françoise, par François Habert de Berry; Avec un Commentaire moral sur ledit Zoroastre, en Poesie Françoise, et Latine.

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Celluy qui du Laurier pernassien fut digne,
Et qui avoit l'amour de moy & de mes Seurs,
Ce noble Bouchetel, le Mecenas insigne
De tous ceux qui aymoient Poetiques douceurs,
La memoire de soy delaisse aux successeurs
Avecques son corps mis en ceste sepulture,
Mais O vous viateurs, soyez certains et seurs
Que son renon n'est pas subject à pourriture.
Melpomené apres ce quatrain composa,
Et dessus le Tombeau par ordre l'apposa.

L'epitaphe de mondict Seigneur Bouchetel par La Muse Melpomené.

Soubs un petit cercueil est la chair inhumee
D'un serviteur Royal, c'estoit Jean Bouchetel,
Mais de ses grands vertus ne meurt la Renommee
Qui à ses successeurs le rendent immortel.
Ce quatrain fut escript, adoncques Terpsicore
Decora le Tombeau de ces six vers encore.

L'epitaphe dudict Seigneur par la Muse Terpsicore.

Celluy qui sans cesser de noz honeurs cupide,
Espandoit nostre nom par ce grand univers,
Et qui a triomphé sur le Grec Euripide
Translatant en Francois ses beaux Tragiques vers,
Delaisse un corps mortel au funebre tombeau,
Pour au divin repos voir un Regne plus beau.
Clio lors ensuivant en poetique Metre
Ainsi de ce defunct les louanges va mettre.

Epitaphe dudict Seigneur par la Muse Clio.

Par les mains de Pallas la plume fut taillee
Pour en servir deux Roys de France heureusement,
Et par elle à celluy Bouchetel fut baillee
Qui par sa Mort au Ciel vit eternellement.
Lors que Clio eut faict ainsi son Epitaphe,
Thalie feit le sien, avec telle ortographe.

L'epitaphe dudict Seigneur par la Muse Thalie.

Celluy qui par sa plume et par son grand Scavoir
Feit service à deux Roys, dont la vie est mortelle,
Heureusement au Ciel le Roy des Roys va voir
Qui à tous ses esleus donne vie immortelle.
Desque Thalie eut mis à son Escrit la fin,
Erato meit ces vers dessus le Marbre fin.

L'epitaphe dudict Seigneur par la Muse Erato.

O Viateur, veux tu scavoir qui gist ici?
C'est le corps d'un qui eut tant de graces infuses,
C'est le bon Bouchetel, le Seigneur de Saci,
La fleur, le bruict, l'honeur des vertus et des Muses.
Lors que par Erato le Tombeau fut orné,
Son Epitaphe ainsi Euterpe a ordonné.

L'epitaphe dudict Seigneur par la Muse Euterpe.

Celluy qui tant jadis vertu a faict florir,
Laisse son corps mortel au Tombeau lamentable,
Helas, c'est Bouchetel, mais son honeur mourir
On ne verra jamais, car il est perdurable.
Euterpe avoit ja mis ces vers portans l'honeur
Du noble Bouchetel, de Saci le Seigneur,
Alors que Polymnie en son honeur aussi
Apposa au Tombeau ces quatre vers ici.

L'epitaphe dudict Seigneur, par la Muse Polymnie.

Bourges, tu as esté ville bien fort heureuse
D'avoir mis sur la Terre un homme si scavant,
Qui ne meurt par la Mort, la gloire plantureuse
De sa perfection, le rend aux Cieux Vivant.
Quand ces vers eut escrit la Muse Polymnie,
L'epitaphe dernier fut tel par uranie:

L'epitaphe dudict Seigneur par la Muse Euranie.

Si vous voulez (Lecteurs) avoir perfection
En ce Monde terrien, ou vanité abonde,
A folles voluptez n'ayez affection,
Mais tous cherchez au Ciel le thresor pur et monde,
Comme ce Bouchetel, quand il vivoit au Monde,
Qui par son bon Esprit acquit auctorité,
Dont à present tiré hors de la Terre immonde,
Il contemple à loisir les lieux d'Eternité.
Quand ces belles neuf Seurs (dont l'honeur point ne tombe
Dedans le lac d'oubly) sur la Marbrine Tombe
Eurent gravé ces vers, avec un ordre tel
Eternisant le nom du noble Bouchetel,
Elles s'en vont voler sur leur mont de Pernasse
Qui de sublimité les Nues outrepasse,
Ou sans fin leur viendra de ce défunct memoire,
Et de sa Progenie ou gist honeur et gloire.

Fin.

Les Epigrammes.

A Monseigneur Davanson, President du grand Conseil.

J'ay des neuf Seurs eu quelque fois faveur
(Noble Seigneur, prudent et honorable)
Qu'ayez trouvé en mes Escrits saveur
Qui sont sacrez à ce Roy venerable,
Mais le Scavoir qui vous rend admirable,
Meritoit bien stile plus doux coulant
Que n'est le mien, pour d'oeuvre perdurable
Magnifier vostre nom excellant.
Si doy je bien me monstrer vigilant
A honorer par humble obeissance
Vostre Scavoir des vertus distillant,
Dont noblement vous avez jouissance,
Combien que j'aye entiere cognoissance
Que vous ayez un fruict plus savoureux
De l'Olivier plein de resjouissance,
Duquel seroit Apollon amoureux.
Quand toutefois de ce fruict bien heureux
De l'Olivier, qui pres de vous fleuronne,
Vous aurez pris le plaisir plantureux,
En luy offrant du Laurier la Couronne,
Qui dignement son front sainct environne,
Je vous supply un peu baisser voz yeux
Sur les Escritz qu'humblement je vous donne,
Vous soubhétant toute faveur des Cieux.

A Monseigneur M. Jean Bertrand Lieutenant Criminel de Paris.

La Prophetique Escriture
Ordonne judicature
D'hommes puissans, non pollus,
Craignans Dieu, loing d'avarice,
Pour administrer Justice,
Comme estans de Dieu eslus.
Ceste grand Divinité
Qui est une en trinité,
Pour l'heur de la Republique
Juge à Paris vous debvoit,
Ou droict aller on vous voyt
Sans chercher la voye oblique.
Et avec vostre prudence
Joincte à la Jurisprudence
Dont voz sens sont penetrez,
Vostre grand perfection
Conjoinct la dilection
Des lettres, et des lettrez.
Voyla pourquoy ma Minerve
Un los Eternel reservé
Aux excellentes vertus,
Dont par un don admirable
De Dieu aux bons favorable
Vous avez les sens vestus.
Pour la grand felicité
De la plus noble Cité
Dont nous ayons cognoissance,
Ceux qui vivent sagement
Desirent fort longuement
Vous voir en convalescence.
De ma part, sachant combien
Merite d'honeur et bien
Vostre constance immobile,
Je pry ce divin Recteur
Qu'il vous soit distributeur
De l'age de la Sibylle.

A Monseigneur de Frelu General de Lyon.

Sachant combien ce Thresorier illustre
Du Bourg, cognoist vostre perfection
D'hommes rassis au rang avoir grand lustre,
Et cognoissant la grand dilection
De vos deux cueurs par ferme affection,
Ne doy je pas orner mon escriture
Des dons exquis par admiration
Qu'avez receus par graces de Nature?
Certes ouy, car si l'architecture
Des grands Palais Royaux est belle à voir,
De vostre Esprit (O noble Creature)
En plus grand pris fault la science avoir.
Royaux Palais peuvent fin recevoir,
Mais vostre Esprit est d'une vigueur telle,
Que de la Mort l'audacieux pouvoir
N'abolira vostre grace immortelle.

A Monseigneur Godefroy, Conseiller du Roy, au Chastellet de Paris.

Sonnet.

Si quelque fois la grand maturité
Des Loix & Droicts, ou vostre estat s'applique
Pour l'entretien d'une grand Republique,
Donne repos à vostre auctorité,
Je vous supply par la benignité
Qui tant vous rend humain et pacifique,
De voir un peu mon oeuvre Poetique,
C'est Zoroastre ou gist divinité.
En le lisant, s'il vous plaist en gré prendre
L'humilité, laquelle je doy rendre
A voz vertus, d'un cueur obeissant,
J'ay bon espoir que vous verrez autre oeuvre
Par cy apres, qui publie et descueuvre
Aux successeurs vostre nom florissant.

A Monseigneur Hector Maniquet, Secretaire de ma Dame la Duchesse de sainct Paul.

Minerve un jour visitoit les fontaines
Que de ses piedz feit le cheval volant,
Ou les neuf Seurs, doctes, sainctes, haultaines,
Faisoient chapeaux de Laurier excellant.
Pallas leur dict, O Troupeau vigilant
Incessament à toute chose bonne,
Je vous supply que vostre main ordonne
A mon Hector le Chapeau de hault pris,
Cela fut faict, du Laurier la Couronne
Sur vostre front des lors son siege a pris.

A Monseigneur de Luce, Secretaire de Monseigneur le Prince de Ferrare.

Résusciter il faudroict Apelles
Pour paindre au vif vostre magnificence,
Ou l'excellant graveur Praxiteles
Pour à jamais graver vostre excellence
En Marbre fin, car la supresme Essence
Vous a donné telle perfection
(Trescher Seigneur) que la mettre en silence,
N'est au Scavoir porter dilection.

A Monseigneur Garnier Parisien, Receveur des Tailles.

Comme les grains sont gardez au Grenier
Pour des humains estre la nourriture,
En vous ainsi (noble Seigneur Garnier)
Sont conservez plusieurs dons de Nature.
Telle saveur portez à l'Escriture
En rejectant les thresors d'avarice,
Que ceux qui ont des lettres l'exercice,
Doibvent trop mieux graver qu'en Marbre fin
Les dons divins, qui sont en vous sans vice,
Et qui par Mort ne peuvent prendre fin.

A Monseigneur de Fontenay Secretaire du Roy de Navarre.

Bien sainctement nous a faict à scavoir
Celluy Caton qui l'Esprit endoctrine,
Qu'en nous de Mort une image on peut voir,
Si nostre Esprit demeure sans Doctrine.
Celluy qui seul aveugles illumine,
De hault Scavoir vous a tant exorné,
Que vous estiez du tout predestiné
A faict fruict d'escriture honorable
En la maison de ce Roy tant bien né
Des Navarroys, d'honeur incomparable.

A Monseigneur Lopin, Conseiller en la Court de Parlement.

Sonnet.

Comme au matin la rubiconde Aurore
Donne splendeur au Monde spacieux,
Comme au Printemps le Soleil gracieux,
De rayons d'Or cest univers decore,
La grand douceur qui les prudens honore
Vostre renom faict voler jusqu'aux Cieux,
Et au Senat vous rend plus precieux
Que l'Argent pur, ne que l'Or fin encore.
Tels Senateurs que vous, ou grace abonde,
Sont estimez une perle en ce Monde,
Loing d'avarice, et pres de charité,
Aussi celluy qui recompensera
Le bien et mal, vostre ame poulsera
Au sainct repos du lieu de Verité.

A Monseigneur Carles, Secretaire de Monseigneur le Prince de Condé.

Sonnet.

Celluy qui peut toutes choses donner,
Vous a pourveu d'une telle sagesse,
D'un tel esprit, d'une telle largesse,
De tant de dons qui me font m'estonner,
Que je ne puis par escrit ordonner
Si hault honeur, que meritez sans cesse,
Representant tout acte de Noblesse,
Qui faict par tout vostre nom résonner.
Si l'Orateur dont l'Arpine se vente
Vivoit encor, par sa bouche éloquente
Il ne pourroit réciter voz valeurs,
Parquoy bien plus on trouveroit estrange.
Si je pouvois paindre vostre louange
(Comme il convient) de bien vifves couleurs.

A Monseigneur, Francois Charpillet, Lyonnois.

Comme l'amoureuse Abeille
Du doux Miel qu'elle appareille
Nous donne un goust savoureux,
Et comme d'Atlas les Filles
En leurs beaux jardins fertiles
Recueillent l'Or plantureux,
Ainsi de vostre clemence
S'espand par tout la semence,
Et de vostre Esprit gentil,
Dont pour louer voz merites,
Il me faudroit des Carites
Avoir stile plus subtil.
Si est ce que les neuf Seurs
Qui ont tesmoignages seurs
De vostre tant noble zele,
Feront poetiques vers
Deubs à voz honeurs divers
Avec louange éternelle.

A monsieur M. Guillaume Oger, Procureur au Chastellet de Paris.

Doy je effacer de silence
De voz graces l'excellence,
O sage et prudent Oger,
Qui exerceant la pratique,
Loing de dol et fraude inique
Faictes les proces juger?
Vostre nature n'est telle
De chercher faulse cautelle,
Et toute déception,
Car selon jurisprudence
Vous monstrez vostre prudence
En vostre vocation.
Oultre vous aymez les Muses
Qui voz louanges diffuses,
Et ce qu'avez merité
Par mes vers annonceront,
Et vostre nom laisseront
Aux yeux de posterité.

A monseigneur l'Enfant, Secretaire de monseigneur le Cardinal de Lorraine.

Sonnet.

Esprit bien né, aux lettres florissant,
Si autrefois vostre benigne grace,
A pris en gré tous mes sermons d'Horace,
Ovide aussi voué au Roy puissant,
Je vous supply, de vostre obeissant
Voir le labeur, qui ses autres efface,
Bien humblement il s'offre à vostre face,
C'est un labeur d'un Philosophe yssant.
Long temps y à que debteur je me sens
A vostre Esprit tant noble entre cinq cens,
Et le Scavoir qui vous monstre honorable,
Merite bien que je vous soys donneur
De quelque escrit, qui rendra vostre honeur
Aux successeurs dignement perdurable.

A monseigneur Bertrand Thresorier du Roy.

On dict bien vray que l'oeuvre est couronné
De bonne fin, pour la fin de mon livre
J'ay ce petit Epigramme ordonné
En vostre nom digne de tousjours vivre:
Car l'Eternel qui ses graces vous livre,
Au rang heureux des hommes non pollus,
Le sainct Nectar qui mect l'ame à delivre,
Ja vous prepare avec tous ses Eslus.

Aux Compaignons de l'imprimerie.

Le boys tortu croissant parmy la vigne
Duquel Bacchus a esté plantateur,
Et dont on boyt aussi droict qu'une ligne,
Faict parler l'homme ainsi qu'un Orateur.
O mes amys, je suis vostre debteur,
Pour le travail que prenez à ceste heure,
Buvez à moy, soulageans le labeur,
Si qu'une goutte en voz Pots ne demeure.

A monseigneur, Claude de Granval, maistre d'hostel de ma dame la Duchesse d'Aumale.

Que n'ay je du Grec Pindare
L'eloquence Riche et rare
Pour mieux chanter vostre nom,
Cher Seigneur, duquel la grace
Tant de merites ambrace
Par un immortel renom?
Que n'ay je la plume exquise
De Ciceron tant requise
Au facond stile latin,
Pour, au desir qui me presse,
Chanter de vostre maistresse
La grandeur, soir et matin?
Ou que ne suis je à Mauni
Avec vous d'un cueur uni
Dessoubs la fresche Ramee,
Pour escrire la beauté,
La douceur, la privauté
De ceste Duchesse aymee?
Je dy de ceste Duchesse
Loise, dont la Richesse
Fondee en toute vertu
Monstre l'honeur admirable
De la grace incomparable
Dont son Esprit est vestu.
Si ay je bien ceste envie
Que quelque jour de ma vie
A Mauni vous me voyez,
Et que la sur la verdure
Alors que le Printemps dure
Mes joyeux Sonnetz oyez.
Ce sont Sonnetz Poetiques,
Et sentences heroiques,
Pour tout courroux appaiser,
Ou gist l'honeur de ma Dame,
Dont le nom tourné, sans blasme
Contient: Loy de se baiser.
Ce ne sera sans escrire
Quelque chose, pour bien rire,
Avec tous voz alliez,
De Boyssay tant estimable,
Et des Houlles honorable
N'y seront point oubliez.
Tandis celluy qui domine
Terre et Ciel, et illumine
Les Espris des ignorans
Permette à vostre noblesse
Que vous passiez en liesse
Du Facond Nestor les ans.

Ad illustrissimum virum dominum voscum Regium, supplicum libellorum magistrum de viris huiusce tempestatis illustribus, doctissimisque oratoribus, et clarissimis Philosophie professoribus, ac Poetis.

Epistola.

Nisi prudens illa ac optimis moribus instituta vetustas, virorum illustrium memoriam doctissimis scriptis commendasset, vir ornatissime, Platonis Philosophiam, Marci Tullii inimitabilem phrasim, Titi Livii ubertatem, Demosthenis fulmen in dicendo, atque alios complures gravissimos authores ignoraremus, quorum disciplina multum frugis, multúmque ornamenti posteris reliquit, Neque Deus optimus maximus Gallos adeo esse infelices concessit, ut illi clarissimis oratoribus, ac eloquentissimis Philosophie professoribus carerent, Inter quos Guilelmus Budeus à Francisco Galliarum Rege generosissimo educatus, perpetuum nominis sui splendorem posteritati commendavit, adeo claris codicibus in lucem emissis, ut eorum eruditionem nulla unquam etas deletura sit: Nunc vero sub invictissimo Francorum Principe Henrico, tanti nominis Rhetores, Poete ac Philosophi elucescunt, ut antiquioribus cedere nullo modo debeant. Quo sit honore afficiendus illustrissimus ille Gallandius, testatur magno cum applausu universa Lutetie civitas, Petrum Ramum, Regium eloquentie ac Philosophie Professorem ad Coelum effert eadem urbs, in qua supremus Regis Senatus constitutus est. Carpentarius, gymnasiarcha Burgundianus, erudictissimus vetustissimum Collegium suum ab omni Barbarie vindicat, ac admirabili eloquentia illustrissimum reddit, Salligneus in Hebraica Lingua, Greca, Latináque perfectissimus, quid sibi aliud nisi apud posteros immortale decus pollicetur? Omitto brevitatis caussa, multos Senatores doctissimos, qui iurisprudentie humaniores litteras maximo cum honore, coniunxerunt, Quod si de aulicis scribero licet, cuius existimationis esse debet Danesius ille Episcopus, Delphini Regis excellentissimus Preceptor, cuius orationes Ciceroniane elocutioni non cedunt? Neque cuiquam postponendum arbitror eruditissimum illum virum Hectorem, Lotharingi Principis Pedagogum, in quo non solum eloquentie claritas, sed syncere pietatis studium relucet, unde generosissimus Princeps optimum iudicium, maturúmque Consilium à teneris annis haurire affatin possit. Sed cum ii omnes veteribus eloquentie professoribus postponendi non sint, non video cur et Gallici Poete antiquis cedere debeant. Perpetuum splendoris sui specimen posteris reliquit Clemens Marotus, Sangelasius, Petrus Ronsardus, Ioachinus Bellaius, Olivarius Magnius, Maronis gravitatem, Nasonis eloquentiam, Petrarche inventionem redolent, Quod si divinum ingenium illorum, sacre scripture argumentum sibi aliquando proponat, ex eorum scriptis fructus Deo hominibúsque suavis, atque acceptissimus proditurus est, Te vero, vir optime, quo encomio efferam qui cum iurisprudentia eloquentiam coniunxisti? Nulla erit etas que virtutum tuarum splendorem delere possit, Neque unquam tua erga me merita ingrato silentio sum abrogaturus.

Bene vale.

Notes sur la transcription

La transcription conserve à l'identique l'orthographe de l'original; on a toutefois résolu les abréviations conventionnelles et introduit la distinction entre les lettres i/j et u/v selon l'usage.

La mention des "traicts nouveaux d'une Francoise letre" fait allusion au fait que l'original est l'un des premiers ouvrages imprimés en caractères de civilité.

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