Les quinze joyes de mariage: Conforme au manuscript de la bibliothèque publique de Rouen
NOTES
[1] En suivant le système adopté par M. Pottier, M. F. Génin a complété l’explication. La messe sans tête donne se. Le monde, formant seulement deux pieds avec la syllabe se, donne mond. Il faudrait lire : Lasale semond, c’est-à-dire enseigne, etc. Voy. Athenæum français, 1854, p. 228.
[2] M. F. Génin, en effet, a traité, dans la préface de son édition de Pathelin, cette question, qui reste encore indécise.
[3] Les Quinze Joyes sont mentionnées dans plusieurs ouvrages anciens, notamment dans les Cent Nouvelles nouvelles, dont Antoine de La Sale fut un des auteurs ; dans la Sylva nuptialis de Nevizan, et dans un Sermon nouveau et fort joyeux auquel est contenu tous les maulx que l’homme a en mariage. Rabelais y fait allusion. Elles faisoient partie de la Bibliothèque de maître Guillaume.
[4] Prison.
[5] Bouter, mettre.
[6] Liens, lians, léans, là ens, là dedans.
[7] Pour prières ni pour argent ne peut sortir.
[8] Spécialement.
[9] Au.
[10] Appéter, désirer.
[11] Ravir.
[12] Massacres, tueries.
[13] Affranchis.
[14] Laisser, abandonner.
[15] Ni.
[16] Voulut, voudroit.
[17] L’on.
[18] Croire.
[19] Sortir.
[20] Engin de pêche, en osier, à deux ouvertures. Lorsqu’il est fermé par l’un de ses bouts, le poisson peut entrer, mais non pas sortir.
[21] Appât.
[22] Deuil.
[23] Nager. L’édition de Treperel porte nagier.
[24] Ce prétendu Valère ressemble fort à Juvénal, sat. VI, vers 30 et suivants. L. D.
[25] Tomber.
[26] Je ne connois ni cet homme ni son livre. L. D. — Cet homme, c’est Mathéolus ; son livre, le livre de Mathéolus, traduit en vers, au XIVe siècle, par Jehan Le Fèvre, faisoit grand bruit à l’époque où les Quinze Joyes de mariage furent écrites. Voyez une très-bonne dissertation de M. François Morand, Mathéolus et son traducteur Jehan le Fèvre, Boulogne-sur-Mer, 1851, in-8.
[27] Les Joyes et douleurs de la Vierge se trouvent à la suite de diverses éditions gothiques des Heures de la Vierge. Elles ont été imprimées séparément. Voy. Brunet, Manuel, II, p. 737.
[28] Jamais.
[29] Misères.
[30] Endurcis.
[31] Charge, fardeau. On dit encore : bête de somme.
[32] Amusé.
[33] Enfermés.
[34] A l’égard.
[35] Intention.
[36] Adverbe affirmatif, qu’il ne faut pas confondre avec la conjonction si.
[37] S’esmoyer, se soucier, se mettre en peine.
[38] Tirer esguillettes. Trier, peut-être choisir. L. D. — Cette explication est singulière. Les aiguillettes étoient des lacets qui attachoient le haut-de-chausses au pourpoint. De là venoit l’expression nouer l’aiguillette, qui se disoit d’un homme qu’on avoit, au moyen de maléfices, rendu impuissant. Tirer l’aiguillette, c’étoit prouver clairement qu’on n’étoit point maléficié.
[39] Plaisirs, amusements.
[40] D’où.
[41] Donnent.
[42] Quoique.
[43] Qui s’amusent, se divertissent.
[44] Tels.
[45] Lui.
[46] De leur garderobe, ou peut-être de leur argent.
[47] Jeunes homs, jeune homme. Nominatif singulier, d’après les règles de notre grammaire primitive. Voy. La préface des Nouvelles françoises en prose du XIIIe siècle, par MM. L. Moland et Ch. d’Héricault.
[48] Tel feur telle vente, tel prix, telle vente ; au cours du marché.
[49] N’avoit coutume de.
[50] Excepté, hormis.
[51] S’amuse. On dit encore se délecter.
[52] Convient, il faut.
[53] Elle.
[54] Octroyer, accorder.
[55] Jouissances.
[56] Il n’est pas besoin, il n’est point nécessaire.
[57] Après.
[58] Fisse.
[59] Les généalogies.
[60] Train, accoutrement.
[61] Il m’est indifférent.
[62] Avoy ! Dieu !
[63] Sorte de drap. Il y en avoit de plusieurs couleurs.
[64] Malines, où se fabriquoient de belles étoffes.
[65] Le fin vert doit être une étoffe, tandis que le bon gris et le menu-ver ou menu-vair sont des fourrures.
[66] Je n’ai aucun renseignement sur les chaperons à grant cruche.
[67] Tissu.
[68] Mode.
[69] J’ai grandi.
[70] De longtemps.
[71] Tomba ; de cheoir.
[72] Plait, procès.
[73] Reprocher, rappeler, remettre devant les yeux.
[74] Laissez-moi en paix.
[75] Accablée de malheur.
[76] A la mienne.
[77] Avoir cure, avoir soin, se soucier.
[78] Touché de pitié.
[79] Tend.
[80] Frapper.
[81] Mauvaise mine, mauvais visage.
[82] De telle sorte.
[83] Dieu m’aide aussi bien que je ne le dis pas pour…
[84] Beaucoup.
[85] Argent, finance.
[86] Argent, avoir, bien, fortune.
[87] En son cœur.
[88] A part soi.
[89] Abattu, fatigué.
[90] Étoffe, de pannus.
[91] A crédit.
[92] Petite monnoie de peu de valeur.
[93] Font vendre ses meubles.
[94] Le créancier avoit en effet le droit de faire excommunier son débiteur à défaut de paiement. Voy. Ducange, Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, nouv. éd., VII, 166.
[95] Engregier, reaggraver une sentence d’excommunication.
[96] A la maison.
[97] Aubes, linges blancs. Dans mes aubes, dans mes langes. L. D.
[98] Jamais.
[99] Élevée.
[100] Maintenant.
[101] Qui n’en peut mais, qui n’a rien fait pour se mettre dans ce cas.
[102] Rassoté.
[103] Entreprend, ou seulement convient, fait le projet.
[104] Quelles dames.
[105] Céans, cians, ciens, ici, ici dedans.
[106] La confiance que j’ai en vous.
[107] Qui.
[108] Commencé, mis en train.
[109] Fêtée.
[110] Gaie, aimant à jaser.
[111] Courage.
[112] Anneau.
[113] Hors de la droite voie, du grand chemin.
[114] Son capital, son bien.
[115] Indifférence.
[116] Après.
[117] Troisième.
[118] Épingle.
[119] Fouler, blesser.
[120] Difficile, capricieuse.
[121] Selon le bon plaisir.
[122] Qui se réuniront chez elle pendant le temps de ses couches, et jusqu’à ses relevailles. Sur l’usage des réunions, voy. les Caquets de l’accouchée (Bibliothèque elzevirienne).
[123] Rient, se gaussent.
[124] Qu’il manque.
[125] Je suis bien étonnée, bien émerveillée.
[126] Il paroît.
[127] Advînt.
[128] Venir à bout, à chef. Se tirer d’affaire.
[129] Méchant.
[130] Fantasque, de mauvaise humeur.
[131] Frappa.
[132] Une folie.
[133] Dernière.
[134] Que vous le lui reprochiez vertement.
[135] Des victuailles.
[136] Grande dépense.
[137] De peur.
[138] Puis, depuis.
[139] Est tombé.
[140] Savantes.
[141] Mauvaise mine.
[142] L’entend.
[143] Depuis longtemps.
[144] Se brûle.
[145] Le reste.
[146] Tripoté toute la journée.
[147] Quand elles sont en couches.
[148] Chèrement.
[149] Relevailles.
[150] Me lever.
[151] Déjà.
[152] Voulut.
[153] Dépensons.
[154] Tourment, embarras, tribulation.
[155] Rideau. Ce mot, qui commençoit à vieillir à la fin du seizième siècle, puisque Rosset a cru devoir l’expliquer, n’est pas encore complétement hors d’usage.
[156] Voici.
[157] Les éditions de Rosset portent à ressie, qu’il explique par collation, goûter. Le Duchat fait venir ce mot de recœnare. Réciner s’emploie encore dans quelques provinces pour goûter.
[158] Caquetant, bavardant, jouant.
[159] Quatrième.
[160] Mauvais jours et mauvaises nuits.
[161] Fatigué.
[162] Difformes, mal faites.
[163] A la vieille mode.
[164] Dans l’édition originale et dans celles de Rosset on lit desgaroté, que Rosset explique par déchiré. L’édition Treperel dit esgarouillié.
[165] Le Duchat suppose qu’il s’agit ici de la bataille de Rosbecque, en 1382.
[166] Tombent.
[167] Valise, petit coffre.
[168] Au lieu de la bataille de Flandres, l’édition Treperel parle cette fois de la bataille de Chypre, qui eut lieu vers 1395. L’édition originale ne dit pas en cet endroit de quelle bataille il s’agit. Remarquons ici que le mss. et toutes les éditions parlent du bonhomme comme ayant assisté à ces batailles, à l’exception de l’édition Treperel, qui parle de son pere.
[169] L’édition originale dit empesché ; les autres despelicé, desplicé, que Le Duchat explique par plumé, dépouillé de sa fourrure.
[170] De quoi.
[171] A la dévotion.
[172] Rebuté.
[173] De bruit, de querelle.
[174] Gronde.
[175] Crainte.
[176] Cinquième.
[177] Escapade.
[178] Ardeur amoureuse ; calida accolatio. (Édit. de 1857.)
[179] Un peu bien crédule. Ce proverbe suppose que plus le chrême étoit bon, plus celui qui en a été confirmé a de foi. L. D.
[180] Jeunes coqs, coquets. Le patois lorrain appelle jaltré un jouvenceau qui commence seulement à se plaire avec les filles. L. D.
[181] A son gré, comme elle voudroit.
[182] En comparaison.
[183] Mignardises.
[184] Caresses.
[185] Devient mou, indifférent.
[186] Mauvais vin.
[187] vin gâté, sentant le fût.
[188] Mauvais goût qui reste lorsqu’on a bu du vin gâté.
[189] De propos délibéré.
[190] De cette nuit. Signifie ordinairement aujourd’hui.
[191] Et qu’elle dit vrai.
[192] Quoi qu’il en soit.
[193] Nenni, non.
[194] Voudroit.
[195] Ne bouge non plus que.
[196] Le visage.
[197] Qui est avare.
[198] C’étoit le titre qu’on donnoit au fils aîné du roi de France depuis 1349. Louis XI le conserva jusqu’en 1461, époque où il devint roi de France, et où le titre de Dauphin passa à son fils, né en 1459.
[199] En état.
[200] Comparer.
[201] Un peu.
[202] Étoffe grossière.
[203] Auprès, en comparaison.
[204] Aux besoins de qui elle pourvoit.
[205] Quelque.
[206] Qu’il vous souvienne.
[207] Par mon âme.
[208] Jusques à l’autre assise. Cette façon de parler proverbiale semble empruntée de l’ancienne procédure, où un procès apointé à une assise ne pouvoit se terminer qu’à l’assise prochaine. L. D.
[209] Il a les fièvres blanches. Parce que les amoureux transis, comme on parle, sont communément pâles, on dit d’eux proverbialement qu’ils ont les fièvres blanches. L. D.
[210] Tranché d’aimer. Et je juge à sa mine qu’il aimeroit loyalement. Autrefois on disoit dans la même signification taillé d’aimer ; et taillé, en ce sens, se trouve dans la Farce de Pathelin :
L. D.
[211] Que Dieu m’assiste.
[212] Jaloux qui tient sa femme enfermée comme dans une espèce de chartre. On a dit châtre pour chartre, et de là S. Denis de la Châtre, comme quelques-uns prononcent le nom de ce prieuré. L. D.
Le manuscrit porte chutrin. C’est une faute du copiste.
[213] Le supporter, endurer sa conduite.
[214] Je voudrois.
[215] Ne le rebutez pas trop.
[216] Habillée, attifée.
[217] On disoit : payer avant la main pour payer d’avance.
[218] L’accord.
[219] Qu’elle prît.
[220] Aujourd’hui.
[221] Lui manque.
[222] Estorces. Effort, lutte ; en latin extorsio. Édit. de 1837.
Dans le patois du midi, ce mot signifie proprement une lutte, un jeu dans lequel on essaie sa force.
[223] On disoit plus ordinairement : ils accordent leurs flûtes. Quant au sens, on le saisit facilement.
[224] Fin, rusé.
[225] Se cache après être rentré furtivement.
[226] Lui rappelle.
[227] Querelle, dispute.
[228] Sixième.
[229] Quoique, bien que.
[230] Savent bien ce que.
[231] Hucher, appeler quelqu’un en criant. Mot conservé dans le patois.
[232] Invitations.
[233] Il pert, il appert, il paroît.
[234] Quoique.
[235] Réparer. Encore usité au jeu de trictrac. On dit aussi radouber un navire.
[236] Touailles, serviettes. Mot encore en usage dans le midi.
[237] Vaudroit.
[238] A la lessive.
[239] En despence, de la pièce qui est en perce, de laquelle on tire le vin pour la consommation journalière.
[240] Vrille, vilebrequin. Ce petit outil étoit nécessaire au bonhomme pour percer une autre pièce de vin.
[241] Autrefois on appeloit pages même les valets d’écurie. L. D.
[242] Draps de lit. Encore en usage dans ce sens, mais plus encore dans celui de drap mortuaire.
[243] Parce que les clefs sont perdues.
[244] Qu’ils n’y reviendront pas de longtemps.
[245] La porte.
[246] Pourvu que.
[247] Il dépérit.
[248] Entièrement.
[249] Bonne commère, qui aime à galler, à gaudir, c’est-à-dire à se réjouir, et peut-être un peu mieux, comme le fait entendre l’auteur lorsqu’il dit qu’elle ne refuseroit jamais raison. On disoit dans le même sens un bon Gaultier. Voy. dans le Livre du Chevalier de la Tour (Bibl. Elzevir.), pages 241-44, le curieux chapitre des Galois et des Galoises.
[250] Gai, vif comme un jeune coq. On disoit dans le même sens un coquart.
[251] S’amuser.
[252] Grossesse.
[253] Non plus, rien plus.
[254] Toute la journée.
[255] Chercher.
[256] Maigre et chétif.
[257] S’amollit.
[258] Dont la mesure est la portion ordinaire du cheval. L. D.
[259] Qu’elle ne peut avoir à son plaisir.
[260] A la dérobée, comme un cheval bauffre une goulée de feuilles en passant près d’un arbre en temps d’été. L. D.
[261] De peu de valeur au combat amoureux.
[262] Qui sont beaucoup plus vaillants en amour.
[263] Est en défaut, souffre une exception.
[264] Tant d’agrément.
[265] Elle se tirera bien d’affaires, viendra facilement à bout de la difficulté.
[266] Il y a déjà longtemps.
[267] Fait le signe de la croix.
[268] Nous brouiller, me faire mal venir de vous.
[269] Avec vous. Plus loin on trouvera o ses commères, etc.
[270] Brûle.
[271] Tout ce que…
[272] Tombera.
[273] Le rebuteront.
[274] Courre et corner, ou sonner du cor, sont deux choses qu’un postillon ne sauroit faire ensemble. L. D.
Le manuscrit porte : Courre et tourner, ce qui est une faute.
[275] Accidents, mauvaises chances.
[276] Grossesse.
[277] Rochemadour. Notre-Dame de Roc-Amadour, en Quercy.
[279] Se rétablit, reprend ses forces.
[280] S’amuser, se réjouir.
[281] Partie de plaisir, débauche
[282] En particulier.
[283] Je crois.
[284] J’aimerois mieux me priver d’autre chose.
[285] Privation, disette.
[286] Quasimodo, c’est le dimanche après Pâques. Or s’approuche Quasimodo, qu’il fault aller oïr les oiseaux, c’est le commencement ou le refrain de quelque chanson que je ne connois point.
[287] Qu’il trouve de l’argent pour acheter des chevaux.
[288] Une robe pour aller à cheval.
[289] Étrier.
[290] Il a… de bons repoux. Il est coudoyé, bousculé, repoussé. Nous allons trouver le même mot avec un sens tout différent.
[291] Jais.
[292] Aimeaulx. Ce mot se trouve ainsi écrit dans le manuscrit, et peut-être avec raison, car il peut fort bien être question d’images de piété en émail. Les éditions de Rosset portent anneaux. Les autres sont tronquées en cet endroit, et ne disent rien du séjour au lieu du pèlerinage.
[293] Se fatiguera et ne pourra plus aller.
[294] Toujours auprès de sa femme.
[296] Voyages.
[297] Enfermé.
[298] Cherché.
[299] Sous la dépendance de ses domestiques, ou bien est privé de leurs services. Le mot dangier a ces deux sens et beaucoup d’autres.
[300] Que c’est pour ses péchés qu’il souffre. L. D.
Cette explication est peut-être un peu trop mystique ; la femme reprocheroit plutôt à son mari que les maux qu’il souffre sont une suite de ses débauches.
[301] Arguant, grondeuse, qui trouve à redire à tout. L. D.
[302] D’être arrangé de cette sorte. Je ne connois pas d’autre exemple de ce mot.
[303] Se comportent.
[304] Oignez vilain il vous poindra, dit un autre proverbe, assez semblable à celui-ci. L. D.
[305] Dorénavant.
[306] Si l’on n’y pourvoit.
[307] Le mot chartre a servi à désigner diverses maladies. Être en la chartre nostre Seigneur se disoit peut-être des hommes tombés en enfance ; peut-être la dame dit-elle tout simplement qu’elle a fait mettre le bonhomme dans un hôpital, une prison de fous qui auroit porté ce nom.
[308] Tout ce qu’il.
[309] Langueur.
[310] Ne sortira.
[311] La forme. Les filets à prendre des canards et autres oiseaux de rivière doivent être tendus dans des endroits où il y ait assez d’eau pour que puissent y nager ces femelles privées, attachées par un pied, qui doivent attirer dans le piége les mâles sauvages de leur espèce ; et ce sont ces endroits aquatiques qui sont appelés formes, et ici, et livre III, chap. 25 et 26 du traité des Ruses innocentes. Du latin forma, que les écrivains du onzième siècle ont employé dans la signification de ces fosses, et autres endroits où il s’est fait des amas d’eaux croupies, comme sont les grèves et les prairies inondées. Formæ dictæ quævis fossæ aquas continentes, aquarum receptacula, δοχεῖα, dit Du Cange. L. D.
[312] Apprivoisés, dressés pour la chasse. Terme de vénerie
[313] Envoustemens, carathemens. Sortes de maléfices qui se font avec des images faites à la ressemblance de la personne à qui on veut du mal… L. D.
[314] Qu’elle sent comme des piqûres d’aiguilles.
[315] Les mauvaises querelles qu’il lui fait.
[316] Quand elle a bien suffisamment pris ses ébats avec son amant.
[317] si elle n’étoit point d’une vertu à toute épreuve.
[318] Leur font boire des philtres afin d’être maîtresses, de porter la culotte, comme on dit encore vulgairement. Les Évangiles des quenouilles (Bibl. elzev.) indiquent la composition de diverses sortes de philtres.
[319] Qui a perdu toute retenue. Le mot affoler est pris ici dans un sens figuré, et se rapporte à l’honneur de la dame.
[320] Jeune, inexpérimenté, comme un jeune oiseau qui a encore le bec bordé de jaune.
[321] Qui lui a fait des propositions d’amour.
[322] Y mettra bon ordre, y pourvoira.
[323] Méprisée, offensée, trompée.
[324] A s’en venger.
[325] Expression proverbiale, qui marque la grande expérience d’une personne. L. D.
[326] Commencer à vivre. L. D.
[327] Un anneau.
[328] Riche, pourvu d’héritages.
[329] On écrivoit baudroy, brodier, broudier. L’édition originale donne la traduction : Sçaint par le cul.
Rabelais connoissoit bien ce proverbe, et s’en est servi dans le Nouveau Prologue de son IVe livre, à propos de quoi Le Duchat donne cette explication : « Martin et Martine sont les noms qu’on a donnés à deux figures qui, chacune avec un marteau dont elles frappent les heures, servent de Jaquemars à l’horloge de Cambray. Et comme celle de Martin représente un paysan en jaquette et armé, qui porte sur les reins une ceinture qui le serre bien fort, de là vient que d’un homme ridiculement serré de sa ceinture sur ses habits on dit proverbialement qu’il est ceint sur le cul comme Martin de Cambray. »
[330] Mériter.
[331] De tout le jour il n’a cessé de me prier (d’amour). L. D.
[332] Treilles.
[333] Sans formalités. C’est une allusion de bans à bancs, comme, dans Rabelais, liv. III, chap. 26, celle-ci de frère Jean à Panurge, qui le consultoit sur son mariage : Dès huy au soir fais en crier les bancs et le challit. L. D.
[334] Qu’il la tienne.
[335] Instruit.
[336] Guicher est un mot patois dont le sens est assez difficile à rendre en françois. Il signifie glisser vivement, comme une anguille qui s’échappe des mains de celui qui la tient. Ce mot ne se trouve que dans le manuscrit. Les anciennes éditions ne disent rien. Celles de Rosset portent guinche, que Le Duchat explique par gauchir.
[337] Tout à coup.
[338] Qu’il eut bien du bonheur.
[339] Cela doit s’entendre des singes proprement dits, plus gros que les autres, et qui, dit-on, n’ont effectivement point de queue… L. D.
[340] Minuit.
[341] Rappelle.
[342] Pour si adverbe.
[343] Son fuseau.
[344] Traouiller est un mot patois qui signifie mettre le fil en écheveaux. Cette opération ne se fait que lorsqu’on a un certain nombre de fuseaux chargés de fil, chaque samedi, par exemple. Nous entrons dans ces détails parce que ce passage, écrit de diverses manières, a grandement embarrassé les commentateurs.
Les éditions de Rosset disent : quand elle taille, ce que Le Duchat explique avec assez de bonheur par dévider, tout en cherchant dans ce mot l’étymologie de touaille, qui n’est certainement pas là.
L’édition de Tréperel porte : quand elle trouille. L’éditeur de 1837 a déployé une grande érudition : il fait intervenir Roquefort et le philosophe Trouillogan, et conclut en disant que cela signifie faire la lessive, ou plutôt filer. Dans l’édition originale on lit : quand elle desvuide. Cette expression n’est pas tout à fait juste : dévider, c’est mettre en pelotons le fil qui, après avoir été mis en écheveaux, a subi les opérations nécessaires à son blanchiment.
[345] Surgit.
[346] Se retire.
[347] Éviter.
[348] Trousser et empaqueter le bagage. L. D.
[349] Prendre sa revanche.
[350] S’il avoit le malheur de songer à résister.
[351] Ce mot se trouve dans le Roman du Renart, t. III, p. 51, avec le sens de vaincu.
[352] Tout ce que.
[353] Tiré, arraché.
[354] Ce qui est à transporter, à charroyer.
[355] Fief.
[356] Bientôt.
[357] Largement, en abondance. On disoit ordinairement à bandon.
[358] Peine, supplice. Voy. Ducange.
[359] Se bat en duel.
[360] Tué.
[361] Vanité, ostentation.
[362] A qui des deux baisera la première la Paix dans l’église. Ce fut entre l’ambassadeur de France et celui d’Espagne, au concile de Trente, le sujet d’un grand démêlé, que les légats crurent assoupir en faisant apporter dans l’église une seconde Paix, laquelle, avec la première, fut en un même instant présentée à ces deux ministres. L. D.
[363] Contestations, différends.
[364] Désespoir.
[365] Déploie.
[366] Peut-être faut-il lire chevaiché. Le sens n’est pas douteux : l’ours a la tête prise dans un caveçon, qu’on appeloit chevesce, chevesche, cheveçure, chaveçure, chaveçon, etc.
[367] Emprisonné, enchaîné, attaché.
[368] Délicatesse.
[369] Gourmande, gloutonne.
[370] Sentant le fût.
[371] Arrière-goût.
[372] De colère.
[373] Hors de sens.
[374] Bien vite.
[375] Visage.
[376] Je vais.
[377] Elles s’asseoient dehors sur l’herbe verte, ou bien plutôt dans la maison, sur la paille, l’herbe ou les fleurs dont on jonchoit les salles en été.
[378] Si elles sont bien éveillées. Pendant nos guerres avec les Anglois, auxquelles il est souvent fait allusion dans ce livre, les soldats placés en sentinelle annonçoient l’approche de l’ennemi, de l’Anglois, en sonnant du cor.
[379] Dont il m’accusa.
[380] Malheureux, ayant mauvaise chance.
[381] Par la porte de derrière.
[382] Couteau.
[383] Se tenir tranquille.
[384] Des sanglots.
[385] Niaiseries.
[386] Loyalement.
[387] Après.
[388] Vous désunir, vous séparer.
[389] Malheureuse, infortunée.
[390] Entaché.
[391] En gage.
[392] S’entendront avec elle.
[393] On dit aujourd’hui qu’un cheval est dur de la bouche.
[394] Entendra.
[395] Se plaignent, sont dolentes
[396] Mauvais gré.
[397] A la charge.
[398] L’édition in-8 ajoute ici : « Que n’y trouvissions quelque mensonge : car se le mary ne l’a faict que entrevoir, ou si il eust voulu aprehender et n’eust peu, et pour sa vieillesse ou foiblesse, on lui fera accroire que c’est un esperit, et lui demandera l’en de quel abillement il estoit vestu, et ne saura que dire ne que respondre. Et prendra la commère ou voisine la charge de venir parler à son compère. »