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Poèmes de Walt Whitman

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MANNAHATTA

Je demandais quelque chose de caractéristique et de parfait pour ma ville,
Lorsque, voyez! le nom que lui donnèrent les aborigènes à mes yeux surgit.
Je vois à présent ce que peut contenir un nom, un mot liquide, sain, réfractaire, musical, hautain,
Je vois que le nom qui convient à ma cité est ce mot venu de jadis,
Parce que je vois ce mot appuyé dans les creux des baies, superbe,

Opulent, tout autour ceinturé de voiliers et de vapeurs pressés l’un contre l’autre, je vois une île de vingt-cinq kilomètres de long, avec le plein roc comme base,
Les rues sans nombre avec leurs foules, les hauts végétaux de fer, sveltes, forts et légers, qui jaillissent splendidement de son sol vers les cieux clairs,
Les marées qui affluent rapides et amples, les marées tant aimées de moi, à l’heure où le soleil se couche,
Les courants marins qui s’épanchent, les petites îles, les grandes îles avoisinantes, les hauteurs, les villas,
Les mâts innombrables, les blancs côtiers, les allèges, les bacs, les noirs paquebots aux formes parfaites,
Les rues du bas de la ville, les boutiques des soldeurs, les bureaux des armateurs et des changeurs, les rues qui bordent la Rivière,
Les immigrants qui arrivent, quinze ou vingt mille en une semaine,
Les camions voiturant les marchandises, la mâle race des conducteurs de chevaux, les marins au visage halé,
L’air estival, le soleil qui brille éclatant, et les nuages qui flottent là-haut,
Les neiges de l’hiver, les clochettes des traîneaux, les glaçons dans la Rivière qu’apporte le flux ou qu’emporte le reflux,
Les ouvriers de la ville, les maîtres, aux nobles proportions, au visage magnifique, qui vous regardent bien en face,

Les trottoirs encombrés, les voitures, Broadway, les femmes, les magasins et les curiosités,
Un million d’habitants, aux manières libres et fières, à la voix franche, accueillants—les jeunes gens les plus braves et les plus cordiaux,
Ville des flots précipités et écumants! Ville des faîtes et des mâts!
Ville posée parmi les baies! Ma ville!

TOUT EST VÉRITÉ

O l’homme de foi molle que je fus si longtemps,
Moi qui me suis tenu à l’écart, qui ai si longtemps refusé d’accepter tels détails,
Qui sais seulement aujourd’hui que la vérité est un tout compact et qu’elle est répandue dans tout,
Qui découvre aujourd’hui qu’il n’est pas de mensonge ni de forme de mensonge, et qu’il ne peut y en avoir, qui ne se développe de lui-même aussi fatalement que la vérité d’elle-même,
Ou qu’aucune loi de la terre ou qu’aucun produit naturel de la terre ne se développe.

EXCELSIOR

Quel est celui qui est allé le plus loin? Car je voudrais aller plus loin,
Et quel est celui qui a été le plus juste? Car je voudrais être l’homme le plus juste de la terre,

Et quel est celui qui a été le plus prudent? Car je voudrais être le plus prudent,
Et quel est celui qui a été le plus heureux? O je crois que c’est moi—je crois que personne n’a jamais été plus heureux que moi,
Et quel est celui qui a tout prodigué? Car je prodigue sans cesse ce que j’ai de plus précieux,
Et lequel, le plus fier? Car je crois que j’ai lieu d’être le plus fier fils vivant—car je suis le fils d’une cité où les muscles sont fermes et où les maisons dardent leurs faîtes altiers,
Et lequel, hardi et loyal? Car je voudrais être le vivant le plus hardi et le plus loyal de l’univers,
Et lequel, bienveillant? Car je voudrais montrer plus de bienveillance que tous les autres,
Et quel est celui qui a éprouvé l’affection du plus grand nombre d’amis? Car je sais ce que c’est que d’éprouver l’affection passionnée d’amis nombreux,
Et quel est celui qui possède un corps parfait et énamouré?
Car je ne crois pas que quelqu’un possède un corps plus parfait et plus énamouré que le mien,
Et quel est celui qui pense les plus vastes pensées? Car je voudrais embrasser ces pensées,
Et quel est celui qui a fait des hymnes à la mesure de la terre? Car un désir fou me possède jusqu’à l’extase dévorante de faire des hymnes de joie pour la terre entière.

PENSÉES

Je songe à l’opinion publique,
Au commandement tôt ou tard prononcé d’une voix calme et froide, (combien impassible! combien sûr et final!)
Au Président, le visage pâle, se demandant en secret: Que dira le peuple à la fin?
Aux Juges frivoles, aux Parlementaires, aux Gouverneurs, aux Maires corrompus—à tous ces gens se voyant un jour impuissants et à découvert,
Aux prêtres marmonnant et pleurnichant, (bientôt, bientôt abandonnés de tous),
Au déclin, d’une année à l’autre, du respect religieux, et des sentences émanées des fonctionnaires, des codes, des écoles,
A la montée toujours plus haute et plus forte et plus large des intuitions des hommes et des femmes, à la montée du sentiment de la haute Estime de Soi-même et de la Personnalité;
Je songe au vrai Nouveau Monde—aux Démocraties resplendissantes dans leur totalité,
A la politique, aux armées, aux marines se conformant à elles,
A leur rayonnement solaire—à leur lumière inhérente, supérieure à toutes les autres,
A l’enveloppement de toute chose par elles, d’où toute chose émanera.

INTERMÉDIAIRES

Ils surgiront en ces Etats,
Ils traduiront la Nature, les lois, la vie du corps et le bonheur,
Ils illustreront la Démocratie et le Cosmos,
Ils absorberont les nourritures, ils aimeront, ils recevront l’impression des choses,
Ils seront des femmes et des hommes complets, ils seront souples et musclés dans leur attitude, l’eau sera leur breuvage, pur et limpide sera leur sang,
Ils aimeront immensément les matérialités et la vue des produits, ils aimeront à voir les quartiers de bœuf, le bois de construction, les farines de Chicago, la grande cité,
Ils s’entraîneront à paraître en public pour devenir des orateurs et des oratrices,
Fortes et douces seront leurs paroles, des poèmes et des matériaux de poèmes découleront de leurs vies, ils seront des créateurs et des découvreurs,
D’eux et de leurs ouvrages sortiront de divins messagers pour communiquer des évangiles,
Les personnes, les événements, les souvenirs seront communiqués en des évangiles, les arbres, les animaux, les eaux le seront également,
La mort, l’avenir, la foi invisible, tout sera communiqué.

ESPRIT QUI AS FAÇONNÉ CETTE NATURE

(Ecrit à Platte Cañon, Colorado)

Esprit qui as façonné cette nature,
Ces farouches et rouges entassements de rocs éboulés,
Ces pics téméraires aspirant à escalader le ciel,
Ces gorges, ces ruisseaux clairs et turbulents, cette fraîcheur nue,
Cette ordonnance barbare et chaotique, dictée par des raisons qui sont en elle,
Je te connais, esprit sauvage—nous avons intimement conversé ensemble,
Car en moi aussi apparaît cette même ordonnance barbare, dictée par des raisons qui sont en elle;
N’a-t-on pas porté contre mes poèmes l’accusation qu’ils avaient négligé l’art?
Qu’ils ne s’étaient pas souciés de fondre en eux-mêmes ses règles précises et sa délicatesse?
Qu’ils avaient oublié la cadence des lyriques, la grâce du temple ouvragé à l’infini, avec ses colonnes et ses arceaux polis?
Mais toi qui te révèles ici—esprit qui as façonné cette nature,
Mes chants ne t’ont pas oublié.

AU SOLEIL COUCHANT

Splendeur du jour qui s’achève, splendeur qui me porte et m’emplit,
Heure prophétique, heure ressuscitant le passé,
Moment qui m’enfle la gorge, pour que toi, divine moyenne,
Vous, terre et vie, jusqu’à ce que le dernier rayon luise, je vous chante.
La bouche entr’ouverte de mon âme publie le bonheur,
Les yeux de mon âme contemplent la perfection,
La vie naturelle de mon être loue fidèlement les choses,
Confirme à jamais le triomphe des choses.

AU MOMENT OU ILS TIRENT A LEUR FIN

Au moment où ils tirent à leur fin,
Je songe à ce que renferment, en leurs dessous, les poèmes qui précèdent—à ce à quoi j’ai visé en eux,
A la graine que j’ai cherché à planter en eux,
A la joie, la joie délicieuse, qu’à travers maintes années j’ai mise en eux,
(C’est pour eux, oui, pour eux que j’ai vécu, c’est en eux que ma tâche est accomplie),
Je songe à maintes aspirations chéries, à maints rêves et projets:
A travers l’Espace et le Temps fondus en un chant, à travers l’identité éternelle s’écoulant comme un flot,
A la Nature qui, dans sa circonférence, les embrasse, qui embrasse Dieu, au tout joyeux, électrique,
A la compréhension de la Mort, et à l’acceptation exultante de la Mort à son tour autant que de la vie,
De chanter l’accession de l’homme;
De vous unir, vous, existences diverses et séparées,
D’établir la concordance des montagnes et des rocs et des eaux,
Et des vents du septentrion et des forêts de chêne et de sapin,
Avec toi, ô âme.

ADIEU!

Pour conclure, j’annonce ce qui viendra après moi.
Je me rappelle ce que j’ai dit avant que mes feuilles ne jaillissent,
Que je voulais élever ma voix joyeuse et forte par rapport aux fins.
Quand l’Amérique fera ce qui a été promis,
Quand à travers ces Etats marcheront cent millions de superbes individus,
Quand les autres s’ouvriront pour donner naissance à des individus superbes et y collaborer,
Quand des rejetons sortis des mères les plus accomplies caractériseront l’Amérique,
Alors pour moi et mes poèmes sera réalisée notre attente, comme elle le doit.
J’ai poussé en avant de mon propre chef,
J’ai chanté le corps et l’âme, j’ai chanté la guerre et la paix, et les hymnes de la vie et de la mort,
Et les hymnes de la naissance, et j’ai montré que multiples étaient les naissances.

HAUTAINES TES LÈVRES, RAUQUE TA VOIX, O MER

Hautaines tes lèvres, rauque ta voix, ô mer, qui te confies à moi!
Jour et nuit je parcours ta plage battue par les vagues,
Représentant à mon esprit tes suggestions étranges, variées,
(Car ici je te vois et t’entends clairement bavarder et confabuler),
Tes troupes de coursiers à la crinière blanche galopant vers le but de leur course,
Ton visage ample et souriant, éclaboussé par le soleil qui le marque de fossettes scintillantes,
Ta méditation farouche et sombre—tes ouragans déchaînés,
Ton insoumission, tes caprices, ton entêtement;
Grande comme tu l’es, d’une grandeur qui t’élèves au-dessus de tout le reste, tu as tes larmes abondantes—il est quelque chose qui, de toute éternité, manque à ton contentement,
(Il a fallu les plus énormes luttes, injustices, défaites, pour faire de toi la plus grande—il n’a pas fallu moins),
Tu es esseulée—il est quelque chose que tu cherches toujours, toujours à atteindre, et que tu n’atteins jamais,
Sûrement quelque droit te fut dénié—il y a, dans ta
fureur colossale et monotone, la voix d’un libertaire enfermé,
Un vaste cœur, comme celui d’une planète, s’irrite d’être enchaîné et se débat parmi ces lames;
Et par cette houle qui s’allonge et ce spasme et ce souffle haletant,
Ce grattement rythmique de tes sables et de tes vagues,
Ces sifflements de serpent et ces sauvages éclats de rire,
Et ces murmures comme un rugissement de lion dans le lointain,
(Qui retentissent, jettent leur appel à la sourde oreille des cieux, mais qui à cette heure se trouvent en correspondance,
Car un fantôme dans la nuit est cette fois ton confident),
La confession première et ultime du globe,
S’enfle et déborde, murmure du fond des abîmes de ton âme,
Et c’est l’histoire de la passion cosmique élémentaire,
Que tu racontes à une âme parente.

REMERCIEMENTS DANS MA VIEILLESSE

Des remerciements dans ma vieillesse—des remerciements avant que je m’en aille,
Pour la santé, le soleil de midi, l’air impalpable—pour la vie et rien autre,

Pour les précieux souvenirs qui toujours me hantent, (souvenirs de vous, ma mère chérie—de vous, mon père, de vous, frères, sœurs, amis),
Pour tous les jours de mon existence—non seulement les jours de paix—les jours de guerre pareillement,
Pour les douces paroles, les marques d’affection, les présents venus de pays étrangers,
Pour l’abri, le pain et la viande—pour les suaves témoignages d’appréciation,
(Vous, lecteurs bien-aimés—lointains, inconnus, perdus dans l’ombre—jeunes ou vieux—lecteurs innombrables, non spécifiés,
Nous ne nous sommes jamais vus et nous ne nous verrons jamais,—et pourtant nos âmes longuement s’étreignent, étroitement et longuement);
Des remerciements pour les êtres, les groupes, l’affection, les actes, les paroles, les livres—pour les couleurs et les formes,
Pour tous les hommes vigoureux et braves—les hommes dévoués et audacieux—ceux qui ont bondi au secours de la liberté dans tous les siècles et dans tous les pays,
Pour d’autres hommes, plus vigoureux encore, plus braves, plus dévoués—(des lauriers spéciaux, avant que je disparaisse, aux élus des batailles de la vie,
Les canonniers de la poésie et de la pensée—les grands artilleurs—la tête de l’avant-garde, les capitaines de l’âme);

Et comme un soldat revenu d’une guerre terminée—comme un voyageur parmi des myriades d’autres voyageurs, je dis à la longue procession passée:
Merci—joyeux merci!—le merci d’un soldat, d’un voyageur.

VOUS N’ÊTES PAS, O MES CHANTS,
QUE DE MAIGRES RAMEAUX

Vous n’êtes pas, ô mes chants, que de maigres rameaux où la vie subsiste, latente, (chants écailleux et nus, comme des serres d’aigle),
Mais peut-être bien qu’en quelque jour de soleil (qui sait?), en quelque printemps futur, en quelque été, vous éclaterez,
Vous vous couvrirez de feuilles verdoyantes, vous verserez une ombre où l’on s’abritera—vous donnerez des fruits nourrissants,
Des pommes et des raisins—et les branches d’arbre sortiront vigoureuses—dans le plein air, libre et pur,
Et l’amour et la foi s’épanouiront, telles des roses parfumées.

APRÈS LE SOUPER ET LA CAUSERIE

Après le souper et la causerie—après la journée finie,
Me voici comme un ami qui prolonge le moment où il lui faut quitter pour la dernière fois ses amis,
Qui dit Adieu et encore Adieu de ses lèvres émues,
(Il est si dur pour sa main de lâcher ces mains—jamais plus ils ne se reverront,
Jamais plus pour communier dans la douleur et la joie, jeunes et vieux,
Un immense voyage l’attend, d’où il ne reviendra plus),
Qui fuit, qui recule l’instant de la séparation—qui cherche à différer si peu que ce soit le dernier mot,
Qui, même à la porte de la rue, se retourne—revient sur des recommandations superflues—qui, même lorsqu’il descend les marches du perron,
Cherche quelque chose pour allonger d’une minute son adieu—tandis que les ombres du soir s’épaississent,
Que les adieux, les mots échangés diminuent—et que le visage et la silhouette du partant de plus en plus se fondent,
Pour bientôt se perdre à jamais dans la nuit—du partant à qui il en coûte, ô tellement! de s’en aller,
Qui bavarde jusqu’au suprême instant.

A LA BRISE DU COUCHANT

Ah! tu m’apportes quelque chose encore, chuchoteuse, invisible,
En ce jour fiévreux où, tard, tu entres par ma fenêtre, par ma porte,
Toi qui viens tout baigner, adoucir, qui viens rafraîchir, tendrement revivifier
L’homme vieux, solitaire, malade, débile, fondu de sueur que je suis;
Toi qui contre moi te serres, qui m’enveloppes étroitement d’une étreinte ferme et cependant molle, tu es une compagne meilleure que la causerie, les livres ou l’art,
(Tu as, ô Nature! vous avez, ô éléments! un langage qui me va au cœur plus que tous les autres—et ceci en fait partie),
Si suave est ton goût primitif que j’aspire au dedans de moi—si doux tes doigts balsamiques sur mon visage et mes mains,
Toi, magique messagère, tu apportes des réconforts étranges à mon corps et à mon esprit,
(Les distances sont vaincues—d’occultes remèdes me pénètrent de la tête aux pieds),
Je sens, comme s’ils me touchaient, le ciel, les prairies vastes—je sens les grands lacs du Nord,
Je sens l’océan et la forêt—je sens en quelque sorte le globe lui-même glissant rapide dans l’espace;

Toi, soufflée de lèvres chéries de moi, à présent disparues—peut-être d’une réserve sans fin, toi, que Dieu m’envoie,
(Car tu es spirituelle, Divine, surtout perçue par mon sens),
Ministre qui viens prononcer pour moi, ici et à cette heure, ce que les mots n’ont jamais pu dire et ne peuvent dire,
N’es-tu pas l’essence de l’universel concret? le suprême raffinement de la Loi, de toute Harmonie des astres?
N’as-tu pas une âme? Ne puis-je te connaître, t’identifier?

L’ORDINAIRE

Je chante l’ordinaire;
Comme peu dispendieuse est la santé! comme peu dispendieuse est la noblesse!
La sobriété, ni mensonge, ni voracité, ni convoitise;
Je chante le plein air, la liberté, la tolérance,
(Recevez ici la leçon capitale—cherchez-la moins dans les livres—moins dans les écoles),
Le jour et la nuit communs à tous—la terre et l’eau communes à tous,
Votre ferme—votre ouvrage, votre métier, votre emploi,
La sagesse démocratique en-dessous, comme un terrain solide pour tous.

TABLE

Note du Traducteur 1
Mon Legs 3
En commençant mes études 5
En tournées a travers les États 5
J’entends chanter l’Amérique 6
Ne me fermez pas vos portes 7
Une femme m’attend 8
Sortie de la foule, océan qui roule 11
Combien de temps fumes-nous trompés nous deux 12
Je vous ai entendus, doux et solennels chants de l’orgue 14
Pour toi, o Démocratie 14
Chroniqueurs des âges futurs 15
Vous ne trouverez ici que des racines 16
Cité d’orgies 17
A un étranger 18
En ce moment ou je suis seul 19
En fendant de la main l’herbe des prairies 20
Débordant de vie a cette heure 21
Sur le bac de Brooklyn 22
Un chant de joies 33
A vous 45
A la frégate 49
Aux riches qui donnent 50
Cité des vaisseaux 51
L’étrange veillée qu’une nuit j’ai passée sur le champ de bataille 52
Le panseur de plaies 54
Donnez-moi le splendide soleil silencieux 59
O gars des prairies au visage tanné 63
Réconciliation 63
Il y avait une fois un enfant qui sortait chaque jour 67
La morgue 67
Cet engrais 68
A un révolutionnaire d’Europe vaincu 72
De derrière ce masque 74
La voix 76
A celui qui fut crucifié 78
A une fille publique 79
Miracles 80
Que suis-je, après tout 81
Cosmos 82
Qui veut apprendre ma leçon entière? 83
Toujours cette musique autour de moi 85
Oh toujours vivre et toujours mourir 86
A quelqu’un qui va bientot mourir 87
L’invocation suprême 88
Toi, globe la-haut 89
Visages 91
A une locomotive en hiver 97
Mannahatta 99
Tout est vérité 101
Excelsior 102
Pensées 104
Intermédiaires 105
Esprit qui as façonné cette nature
(ecrit à platte cañon, colorado)
106
Au soleil couchant 107
Au moment ou ils tirent a leur fin 111
Adieu! 112
Hautaines tes lèvres, rauque ta voix, o mer 117
Remerciements dans ma vieillesse 118
Vous n’êtes pas, o mes chants, que de maigres rameaux 120
Après le souper et la causerie 121
A la brise du couchant 122
L’ordinaire 123

ACHEVÉ D’IMPRIMER
EN JUIN MIL NEUF CENT QUATORZE
POUR LES ÉDITIONS DE L’EFFORT LIBRE
PAR G. SUPOT, A ALENÇON


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