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Œuvres complètes de François Villon: Suivies d'un choix des poésies de ses disciples

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NOTES.

(Les chiffres renvoient aux pages du volume. V. signifie vers; Pr., Prompsault; P. L., M. Paul L. Jacob, bibliophile.)

P. 1. Clément Marot aux Lecteurs. Cette préface, avec le huitain qui l'accompagne, est en tête de l'édition de Paris, Galiot du Pré, 1533, la première donnée par Marot.

P. 2, lig. 28. Toutesfoys... Marot dit clairement qu'il n'a pas consulté un seul manuscrit. Il n'a pas non plus eu sous les yeux toutes les éditions du XVe siècle.

P. 4, lig. 5. Après ... Les vers que Marot dit avoir refaits sont au nombre de dix ou douze seulement, et, chose singulière, on les trouve tels quels dans les manuscrits et les anciennes éditions. (P. L.)

P. 7. Le Petit Testament. Ce titre, que Villon n'avait pas eu l'intention de donner à ses lays (voy. p. 50, v. II), se trouve en tête des plus anciennes éditions de ses oeuvres.

P. 8-9. Les huitains IV à IX ont été publiés pour la première fois par Prompsault, d'après un mss. La Monnoye ne les a pas connus.

P. 9, huitain IX. L'invocation par laquelle Villon commence son Testament n'est qu'une affaire de simple formule. Ce n'est pas là qu'il faut chercher la preuve de ses sentiments religieux.

P. 14, huit. XXIII. Ce huitain, publié pour la première fois par Prompsault, se trouve en manuscrit dans l'exemplaire annoté de La Monnoye.

P. 17-19. Les huitains XXXVI-XXXIX, publiés pour la première fois par M. Prompsault, n'étaient pas connus de La Monnoye. C'est une satire du jargon scolastique du temps. Il n'est pas certain que Villon en soit l'auteur. J'ai conservé quelques-unes des corrections introduites dans ce texte par M. P. L.

P. 21. Le Grand Testament. Huit. I. En l'an trentiesme de mon eage... On a conclu de ce vers que Villon n'avait pas trente ans accomplis en 1461. La mesure du vers ne lui permettait pas d'être plus exact; mais dans le Débat du corps et du coeur (p. 113), fait dans la prison de Meung, il dit positivement: «Tu as trente ans.» Il était donc réellement né en 1431.

P. 22, huit. V. La leçon de l'édition Prompsault est meilleure que celle de La Monnoye. La voici:

Si prieray pour lui de bon cueur,

Par l'ame du bon feu Cotard...

C'est-à-dire que Villon jure par l'âme de son procureur Cotard (voy. ce nom au Glossaire-index), de prier Dieu pour Thibault d'Aussigny. La suite nous apprend ce qu'il entend par là.

P. 37-38. On a cru que dans les huitains XLIII-XLV Villon parlait de lui-même; c'est évidemment une erreur. Pour le reconnaître, il suffit de se rappeler qu'il n'avait que trente ans, et n'était pas un «pauvre vieillart.»

P. 45, huit. LIV. Je n'ai pas adopté la correction de La Monnoye, qui termine ainsi ce huitain:

C'est pure vérité decellée:

Pour une joye cent doulours.

P. 56. Les six premiers vers de l'Envoi donnent en acrostiche le nom de Villon, ainsi que M. Nagel l'a remarqué le premier. Il a découvert aussi que le premier huitain de la Ballade de Villon à s'amye, p. 57, donne en acrostiche le nom de Françoys. Le second huitain donne Martheos, sans doute par l'effet du hasard.

P. 90. Lays. Publié pour la première fois par Prompsault. En manuscrit dans La Monnoye. Il en est de même du huitain CLIII, p. 91.

P. 99. «Et je croy bien que pas n'en ment.» Le huitain qui commence par ce vers et le reste de la ballade ont été publiés pour la première fois par Prompsault. Ils existent en manuscrit dans La Monnoye.

P. 101. Poésies diverses. Le titre de plusieurs éditions annonce un Codicille, ce qui a préoccupé quelques éditeurs plus que de raison. L'édition de Pierre Levet, 1489, et une autre édition du XV'siècle (la troisième décrite par M. Brunet), disent ce qu'il faut entendre par là. Dans celle de Pierre Levet on lit: Cy commence le grant Codicille et Testament de maistre François Villon, et dans l'autre: Sensuit le grant Testament et Codicille de maistre François Villon. Le Codicille n'est donc autre chose que le Grand Testament, postérieur de cinq ans au Petit Testament.

Les poésies diverses ont été classées de différentes façons, selon le gré des éditeurs. J'ai cherché à les ranger chronologiquement. Le quatrain et l'épitaphe (p. 101), la Requeste au Parlement (p. 103), la Ballade de l'appel (p. 104), le Dit de la naissance Marie (p. 105) et la Double ballade (p. 107) se rapportent au procès de 1457. Je parlerai des autres pièces plus tard.

P. 105. Le Dit de la naissance Marie. Cette pièce et les deux suivantes se trouvent dans un très-beau manuscrit des Poésies de Charles d'Orléans, conservé à la Bibliothèque impériale. Elles ont été publiées pour la première fois par M. Prompsault.

P. 107. Double ballade. Cette pièce, adressée à Marie d'Orléans, fut composée longtemps après la précédente, et lorsque la princesse était déjà grande, et avait «port assuré, maintien rassis» (p. 109, v. 17).

P. 110. Ballade Villon. Cette pièce est incontestablement de Villon, dont elle porte le nom dans le manuscrit des poésies de Charles d'Orléans. Il n'est pas aussi certain que les deux autres pièces tirées du même manuscrit soient de lui, mais c'est on ne peut plus vraisemblable.

Cette ballade fut composée sur un sujet donné par le duc d'Orléans. On trouve dans le manuscrit de ses poésies celles qui furent composées à la même occasion par onze autres poëtes.

P. 111. Epistre, Cette pièce fut composée dans la prison de Meung. Elle a été publiée pour la première fois par Prompsault, mais elle existe en manuscrit, avec des variantes, dans La Monnoye.

P. 112. Le Débat du cueur et du corps. Composé dans la prison de Meung. Les précédents éditeurs n'ont pas remarqué que le nom de Villon se trouve en acrostiche dans les six vers qui, non compris le refrain, forment l'envoi.

P. 113. La, Requeste à Monseigneur de Bourbon. Prompsault se trompe lorsqu'il dit que Marot a fait le titre de cette ballade. On le trouve dans les éditions du XVe siècle tel qu'il est reproduit ici.

Le duc de Bourbon était Jean II, qui mourut en 1487; ce ne pouvait être Charles Ier, mort en décembre 1456, à l'époque précisément où Villon, peu connu comme poëte, se faisait fouetter publiquement.

P. 119. Ballade des povres housseurs. Cette pièce a été tirée du Jardin de plaisance par Prompsault. Il n'est pas bien prouvé qu'elle soit de Villon. On ne sait pas au juste ce que signifie ce mot housseurs. Cotgrave le traduit par balayeurs, ramoneurs; M. P. L., par batteurs de tapis; Prompsault, par porteurs de housseaux ou de bottes; M. Campeaux, par écoliers portant des housses, comme ceux du collège de Navarre. Son explication me paraît la meilleure, à moins que housseurs ne signifie faiseurs de housseaux. Il y a un rapprochement à faire entre cette supposition et, d'une part, les conjectures de M. Campeaux relativement à la profession du père de Villon; d'autre part, l'affirmation très-nette de la onzième des pièces attribuées à Villon, que je publie, p. 139. «...Mon père est cordouennier.» Malheureusement ce rondeau n'est pas plus certainement de Villon que la Ballade des povres housseurs.

P. 120. Problème ou Ballade. Publié pour la première fois par Prompsault. En manuscrit dans La Monnoye.

P. 121. Ballade contre les mesdisans de la France. Prompsault a cru publier cette pièce pour la première fois; mais il en existe une édition en caractères gothiques, reproduite par M. A. de Montaiglon dans les Anciennes Poésies françoises, t. V, p. 320, qui m'a fourni de bonnes variantes. La Monnoye la connaissait. Elle existe en manuscrit dans son exemplaire annoté, avec le titre qu'elle porte ici.

P. 124. Le Jargon ou Jobelin. Tous les éditeurs de Villon ont reculé devant l'explication de ces ballades en argot. Je suis leur exemple; mais cela ne doit pas décourager ceux qui voudraient tenter l'entreprise. En recueillant avec soin toutes les variantes des anciennes éditions, en rapprochant les ballades de Villon des monuments assez nombreux de ce langage qui nous restent du XVe siècle et du commencement du XVIe, on arriverait probablement à quelque chose de satisfaisant.

P. 133. Poésies attribuées à Villon. J'ai choisi ce titre à cause de son élasticité. Je ne suis pas convaincu que ces pièces soient de notre poëte; mais je n'ai pas voulu, en les donnant comme émanant de ses disciples, lui faire tort de celles qui peuvent lui appartenir.

P. 133-143. Dix-sept pièces choisies parmi celles que M. Campeaux a tirées du Jardin de plaisance. On ne peut, lire son travail sans être tenté d'admettre que plusieurs de ces pièces sont réellement de Villon.

P. 144-146. Les ballades XVIII, XIX et XX ont été réunies pour la première fois aux oeuvres de Villon dans l'édition de 1723. Je ne crois pas qu'elles soient de lui.

P. 147. Ballade joyeuse des taverniers. Cette pièce se trouve dans toutes les éditions de la Chasse et le Départ d'Amours, d'Octavien de Saint-Gelais, dont la première est de 1509. Je dois cette indication à mon ami M. Louis Moland.

P. 150. Monologue du franc archier de Baignollet. Réuni pour la première fois aux oeuvres de Villon en 1532, dans une édition de Galiot du Pré. Il existe de ce monologue une édition gothique, format d'agenda, qui a été reproduite dans l'Ancien théâtre françois, t. II, p. 326. J'en ai tiré quelques variantes.

P. 164. Dialogue de messieurs de Mallepaye et de Baillevent. De même que le Monologue du franc archer, cette pièce fut réunie pour la première fois aux oeuvres de Villon dans l'édition de Galiot du Pré, 1532. Elle est écrite, comme l'a remarqué le premier M. A. de Montaiglon, «en strophes de six vers sur deux rimes, qui s'enchaînent de telle façon que la rime placée dans une strophe au troisième et au sixième vers se répète, dans la strophe suivante, aux quatre autres vers, c'est-à-dire au premier, au second, au quatrième et au cinquième.» Je l'ai divisée selon ces indications, et l'on conviendra qu'elle y a beaucoup gagné.

Deux strophes sont incomplètes, l'une d'un vers, p. 172, et l'autre de deux, p. 177.

P. 178. Les Repeues franches. Ce recueil fut imprimé plusieurs fois dans le XVe siècle et la première moitié du XVIe. Il n'est pas de Villon; mais le poëte y joue un tel rôle qu'on ne peut se dispenser de le joindre à ses oeuvres, ce qu'on fait, du reste, depuis plus de trois cents ans. Il est écrit presque tout entier en strophes de huit vers, ce que les précédents éditeurs n'avaient pas assez remarqué, comme l'a dit M. A. de Montaiglon. Il y a vers la fin quelques strophes que je n'ai pu compléter, bien que j'aie consulté plusieurs éditions anciennes, y compris celle de Jean Trepperel, que je crois la première.

P. 187. La Manière d'avoir du poisson. Le moyen employé par Villon pour se débarrasser du porte-pannier rappelle le fabliau des Trois Avugles de Compiengne, par Cortebarbe. Voir aussi les Aventures de Til Ulespiègle, chap. LXXI (Nouvelle collection Jannet); Morlini, nouv. XIII; les Facétieuses Nuits de Straparole, édition Jannet, Paris, 1857, t. Ier, p. liv.

P. 190. La Manière d'avoir des trippes. Voir un expédient analogue dans les Aventures de Til Ulespiègle, édition citée, chap. LXXII.

P. 191. La Manière d'avoir du pain. Imité par l'auteur des Aventures de Til Ulespiègle, chap. VI.

P. 192. La Manière d'avoir du vin. Se retrouve dans Til Ulespiègle, chap. LVII.

P. 206. La Repeue franche du Souffreteux. Imité par l'auteur de Til Ulespiègle, chap. LXI, et par Bonaventure Des Périers. Voy. l'édition de M. Louis Lacour, 1856. In-16, p. 122.




GLOSSAIRE-INDEX.

————— A —————

A, avec. P. 34, v. 18; p. 158, v. 12.

A coup, vite, tout de suite.

A tout, avec.

Abandonné, libéral, prodigue. 172.

Abayer, aboyer.

Aboluz, absolu, absous. 55.

Aboy (en), aux abois, abaissé.—«Trois poulx rampans en aboy», c'est-à-dire descendant le long de la chemise, telles sont les armoiries que le seigneur de Mallepaye assigne à son ami Baillevent, P. 168.

ABSALON, 121, 122.

Absoluz, absolz, absous.

Abusion, peine inutile, fait de quelqu'un qui s'abuse. (P. 35, v. 2.)

Acabit, accident (?). 175.

Accollèe, acollée, accolade.

Accouter, appuyer, accoter. 47, 136.

Acherin, acéré, d'acier.

Achoison, achoyson, occasion, feinte, ruse.

Acongnoistre, connaître. 195.

Accueillir, tenir. 145.

Acquester, acquérir.

Acreuz, acquis, augmentés. 165.

Acteur (l'), l'auteur. 182.

Adextre, adroit, habile.

Adirer, absenter, supprimer. 135.

Admenez (en) (?), P. 38, v. 25.

Adonc, adoncques, alors.

Advantaige, voy. avantaige.

Affier, assurer, certifier.

Affiques, affiquets. 185.

Affoler, blesser. 152.

Affuyt, suit.

Aguet (aller d'), marcher avec précaution et sans bruit, c'est ce que faisaient sans doute les soldats de police à pied dont parle Villon, p. 13, v. 21.

Aherdre, p. 52, se trouve dans Cotgrave avec le sens de toucher, prendre.

Ahonti, déshonore, couvert de honte. 142.

Aid, aide, assiste «Ainsi m'aid Dieux!» P. 26, v. 6.

Aignel, agneau. 107.

Ainçoys, avant.

Ains, avant.

Aist, aide. «Ainsi m'aist Dieux!» 107.

Aiz, planche. 84.

ALENÇON. 151. Cette ville fut prise et reprise plusieurs fois par les Anglais et les Français pendant les guerres du XVe siècle. C'est en 1448 que Charles VII l'assiégea pour la dernière fois; il s'en empara, ainsi que de toutes les autres places fortes de la Normandie. (P. L.)—Le bon feu duc d'Alençon dont parle Villon (p. 36) serait, selon M. Pr., Jean Ier, tué à la bataille d'Azincourt, en 1415.

ALEXANDRE, p. 26. Cette anecdote d'Alexandre et du pirare Diomédès est, suivant Formey, rapportée par Cicéron, dans un fragment du traité De Republica, liv. III, que nous a conservé Nonius Marcellus. Le nom du pirare ne s'y trouve pas. Voy. 121.

ALLEMANSES, allemandes, 80.

Alleure (bonne), promptement.

ALLYS (p. 34, v. 19), Alix de Champagne, mariée en 1160 à Louis le Jeune, roi de France, et morte en 1216. (Pr.)

Alouer (s'), s'attacher, se dévouer. 108.

ALPHASAR, p. 121. Arphaxad, roi des Mèdes.

ALPHONSE, le roy d'Aragon. Alphonse V, dit le Sage, mort en 1458.

Amant, 165, amendement.

Amathiste, améthyste. 35.

Ambagoys, ambages, finesses. 192.

Ambesas, doubleas. P. 48.

Ameçons, hameçons. Employé au figuré, p. 185.

AMIRAL (l'), p. 152. M. P. L. suppose que c'est Prégent, seigneur de Coetivy et de Retz, créé amiral en 1439, et tué en 1450, au siège de Cherbourg.

AMMON, fils de David. Plaisant récit de son amour pour sa soeur Thamar. (P. 46, v. 15.)

Amoureux, agréable, bon. 195, v. 1.

Amys, amicts. 36.

Ance, anse. 15.

ANCENYS, 151.

Ançoys, avant.

Ancre, encre.

Andoilles, andouilles. 64.

Ange, Angelot, (p. 70), étaient des monnaies d'or. Deux angelots valaient un grand ange. Villon veut que le jeune merle agisse consciencieusement, ce qui n'était sans doute pas dans ses habitudes. (Pr.)

ANGELOT L'HERBIER (l'herboriste), 85.

ANGIERS, 9. Le Lyon d'Angiers (153) était sans doute l'enseigne d'une hôtellerie.

ANGLAIS, p. 151.

ANGLESCHES, anglaises, p.81, v. 3.

Angoisseux, plein d'angoisse.

ANGOULEVENT, p. 176. Un Prince des Sots nommé Angoulevent vivait à la fin du XVIe siècle et se fit connaître par un procès qu'il soutint pour défendre les privilèges de sa principauté. Mais ce passage prouve que le nom d'Angoulevent était générique parmi les gueux et les aventuriers dès le XVe siècle. (P. L.)

ANJOU, 157.

Antan, l'an passé.

Ante, tante. 82.

Apasteler, nourrir.

Apostoles, pape (p. 36), et, par extension, évêque, et peut-être prêtre.

Appaillardir, appauvrir, mettre sur la paille 172.

Appeau, appel. 197.

Appoinct, à point. 73.

Appointé, convenu.

Appoinctement, accord.

Aprins, appris.

Arain, airain, cuivre. 48

Arbrynceaux, arbrisseaux.

ARCHIPIADA, 34, vraisemblablement Archippa, l'amante de Sophocle. Pr.)

ARCHITRICLIN (p. 69). Le maître d'hôtel des noces de Cana, qui conseilla de boire le bon vin le premier.

Ardiz, brûlai. 121, v. 2.

Ardre, brûler.

Argeutis, arguties. 18.

ARISTOTE, 18, 25.

Armarie (montrer l'), p. 146, paraître armé dans un tournoi. (P. L)

Arquemie, alchimie. «Faire l'arquemie aux dens» (p. 182 et 186), c'est vivre de vent, n'avoir rien à manger.

Arraisonner, interroger.

Arrons, aurons.

Ars> brûlé. 17.

Arsure. brûlure. 76.

Art de la pinse et du croc, l'art des voleurs. P. 2.

Art de mémoire, 11. Probablement l'Ars memorativa, ouvrage didactique souvent réimprimé au XVe s. avec des figures singulières. (P. L.)

ARTUS, le duc de Bretaigne (p. 35, v. 10) est Artus III, le Justicier, mort en 1458.

Asçavoir-mon, c'est à savoir.

ASNE ROUGE, 60. Est-ce une enseigne?

Assier, acier. 9.

Assouvir, calmer, satisfaire, accomplir. 29, 89, 90, 94, 110.

Atout, avec.

Attaine, III. Atteigne, blesse. (P. L.)

Attaintée, 78, bien parée (Pr.),-fardée (P. L.).

Attendue, attente, retard.

Attente, intention. 49.

Aubade, peur. 199.

Aucun, aucune, quelque. 30, 120.

Aucunement, en quelque façon.

Auditeux, auditeurs.

AUGER LE DANOIS, 91.

Aulmoire, armoire.

AULNIS (vin d'), 60.

AUSSIGNY (Thibault d'), 21.

AUVERGNE (p. 36). Le dernier Dauphin de la branche héréditaire fut Beraud III, qui mourut en 1428. (P. L.)

Avaller, descendre, précipiter en bas.

Avantage (vivre d'), vivre aux dépens d'autrui. 206, 208, etc.

Avenir, advenir.

AVERROYS, Averrhoès. 25.

Avoyé, en voie, bien venu. 196.

Ayser (s'), se mettre à son aise, se servir librement. P. 78, v. 21.

————— B —————

BABYLOINE, Babylone. 79.

Bachelette, jeune fille. 47.

Bachelier, jeune galant, amoureux. 47.

Bague, bagage, arme.

BAIGNEUX, 193

BAIGNOLET, 150.

Bailler, donner.

BAILLY, 3.

Bandon (à), à l'abandon.

Barat, tromperie.

Barbiers, étaient les chirurgiens du temps. 77.

Barguigner, marchander, hésiter.

Barre (p 63), pièce du blason qui indique la bâtardise. Au lieu de cela, Villon donne au bâtard de La Barre trois dés pipés pour mettre dans son écusson.

BASANYER, 74.

Bas mestier, acte amoureux.

Baston, 156. Nom des armes portatives en général. On a dit plus tard «baston à feu».

Batture, action de battre. 71, 115.

BAULDE (frère). 67.

Baulde, réjouie. 67.

Bauldray, donnerai.

Bave, bavardage. 180.

Baver, bavarder.

Baverie, bavardage, vaines promesses.

Baye, ouverte. 165.

BEAULNE. 193, 207.

Beffray, beffroi.

BÉGUINES, 66.

Béjaulne, niais. 193.

Belin, mouton. 70.

BELLEFAYE (Martin), p. 96, à qui Villon donne le titre de lieutenant criminel, était conseiller au Parlement de Paris.

BELLET, 118.

Benoist, béni.

Benoistier, bénitier.

Bergeronnette, chanson rustique. 91.

Berlan, brelan. 87.

BERTHE au grand pied (p. 34, v. 19) fut mère de Charlemagne.

Besongner, travailler. 118.

Besongnettes, affaires d'amour.

Betourner, dompter, abattre. 108.

Bière (en), mort, enseveli.

BIETRIS (p. 34, v. 19), Béatrix de Provence, mariée à Charles de France, fils de Louis VIII. (Pr.)

BIETRIX, 118.

Billart, bâton recourbé avec lequel on jouait à la crosse.

BILLY (la tour de), 73.

Bisagüe, besaiguë.

Bise, brune. 79.

Blanc, 15, 48, monnaie d'argent qui, du temps de Villon, valait douze deniers.

BLANCHE. Prompsault dit que la reine Blanche dont il est question p. 34, v. 17, était Blanche de Bourbon, mariée en 1352 à Pierre le Cruel. M. P. L. pense qu'il s'agit plutôt de Blanche de Castille, mère de saint Louis.

BLANCHE LA SAVETIÈRE, 42.

Blason, conversation, beau parler. 189, 196.

Blasonner, vanter, bavarder, se moquer. 201, 206.

Bloquer, donner de l'argent. 175.

BOESMES, p. 118. «La faute des Boesmes», c'était l'hérésie des Bohémiens, sectateurs de Jean Hus et de Jérôme de Prague.

Boillon, p. 54. Le boullon ou bouillon est l'endroit de la rivière où l'eau forme un tournant. On dit encore, dans le langage trivial, boire un bouillon, c'est à dire: courir le risque d'être englouti dans une mauvaise affaire. (P. L.)

Boiture, boisson 52.

Bonne. «Cy suspendy et cy mis bonne», p.17. Prompsault interprète bonne par borne. M P. Lacroix suppose que cette expression équivaut à mettre en panne.

Bonne alleure, promptement.

Bordeaulx, lieux de prostitution. 77.

Bort, bordure. 136.

Bouffé, soufflé, emporté par un souffle. (P. 36, v. 19.)

Bouges, chausses, culottes.

Bouhourder, lutter à armes courtoises. 119.

Boullon, bouillon, tourbillon.

Boulluz, bouillis. 56.

BOULOGNE, 9.

BOURBON. Le gracieux duc de Bourbon (p. 55 v. 9) est Jean Ier, mort en 1456. Voy. p. 115, et notes.

Bourde, mensonge, 111.

Bourder, mentir.

BOURG-LA-ROYNE, 65.

BOURGES, 68, 76.

BOURGUIGNON (Pierre), 60.

BOURGUYGNONS. 171.

Bourreletz, sorte de coiffure. 33.

Bourse. «Les bourses des dix-et-huit clers» (p. 72). Le collège des Dix-huit, où l'on recevait les étudiants trop pauvres pour pourvoir à leurs besoins, était situé, suivant M. P. L, devant le collège de Clugny, sur l'emplacement actuel de l'église de la Sorbonne.

Bouter, mettre. 146, 148, 193.—frapper, pousser. 161. Bouter soubz le nez, p.37, manger et boire.

Boyser, travailler le bois. 64.

Bracquemart, épée courte et large.

Braire, crier. 198.

Brairie, cris. 152.

Branc, sorte d'épée.

Brayes, chausses, culottes.

Brelare Bigod (p. 82), sorte de juron en allemand corrompu: Verloren, bey Gott!

BREAAOIRE, Bressuire. 52.

BRETAIGNE, 62.

BRETONS, 153, 154, 157.

Brettes, Bretonnes. 80.

Brief, brièvement. 196.

Broiller, p. 87 M. P. L. dit que cela signifiait jouer des imbroglios, des scènes comiques.

Broillerie, désordre.

Broises, brossillons, broussailles. 99.

Brouaille, 148, me paraît synonyme de brodier, broudier, anus.

Brouillez, en désordre, embrouillés. 2

Broust, nourriture, subsistance. 174.

Brouter, manger. 63.

BROYER à moustarde, mortier. 17.

BRUCIENNES, Prussiennes. 80.

BRUNBAU (Philip), 97.

Bruire, faire du bruit.

Bruit, bruyt, renommée, réputation 9, 176.

BRUYÈRES (Mlle de), 79.

BUEIL, p. 152. Selon M. P. L., c'est Jean de Beuil, comte de Sanceire, qui succéda comme amiral à Prégent de Coëtivy.

Buffe, soufflet. 194.

Bulle (Carmeliste), 10 Voy. DÉCRET. Les porteurs de bulles (p. 87) étaient des ecclésiastiques ou des officiers du Saint-Siège, qui venaient quêter et vendre des indulgences au nom du pape dans les pays catholiques. Mais ils ne pouvaient plus être admis en France sans un ordre du roi; les privilèges de l'Église gallicane ou de la Pragmatique-Sanction s'opposaient à ces collectes papales, qui avaient tant appauvri la chrétienté an moyen âge. (P.L.)

Bureaux, vêtements de bure. 32.

BURIDAN, 34. C'était une tradition bien établie parmi les écoliers de l'Université de Paris, qu'une reine de France avoit fait de la Tour de Nesle, située au bas de la Seine, sur l'emplacement du palais de l'Institut, le théâtre de ses débauches nocturnes. Elle attirait chez elle tous les passants, et surtout les écoliers, qui lui plaisaient; puis, son caprice satisfait, elle les faisait tuer et jeter dans la rivière. Buridan eut le bonheur d'échapper à la mort, et il inventa ce fameux sophisme, qui devait être sa vengeance et sa justification: «Il est permis de tuer une reine si c'est nécessaire.» Villon est le plus ancien auteur qui ait parlé de cette tradition. Gaguin, dans son Compendium des Annales de France, l'a rapportée ensuite avec plus de détail. Quoi qu'il en soit, les trois brus de Philippe le Bel furent accusées d'adultère, et l'une d'elles, Marguerite de Bourgogne, femme de Louis le Hutin, fut étranglée dans sa prison, en 1314, par ordre du roi. Quant à Buridan, il devint un des plus célèbres professeurs de l'Université de Paris, et fut exilé de France comme disciple d'Ockan. Il se retira en Autriche, où il continua de professer la philosophie nominaliste. (P. L.)

Butor, p. 122. Espèce de héron, oiseau aquatique. On croyait au moyen âge qu'il restait enfoui dans la vase, au fond de l'eau, durant l'hiver. (P. L.)

————— C —————

Caquetoeres, caqueteuses, bavardes. 80.

Cadès, juge, cadi. 26.

Caige-vert, 67. Pr. suppose que c'était un nom donné aux filles publiques M. P. L. rappelle, à l'appui de cette opinion, qu'une célèbre maison de débauche, à Toulouse, était appelée Châtel-vert.

CALIXTE (te tiers), 35. Calixte III, élu pape le 8 avril 1455, siégea trois ans et quatre mois. (Pr.)

CALLAISIENNES, 8l.

Canceler, 93. Barrer, annuler. (Pr). Authentiquer, légaliser. (P. L.)

Canettes, canes. Ferrer les oies et les canes (p. 92) est quelque chose comme «mener les poules pisser.»

Capitaine du Pont à Billon, 179. Les crocheteurs, gueux et mendiants qui se mettaient sur le pont au Change, le nommaient alors le pont à Billon. (Pr.)

Cappel, chapeau. 105.

CARDON (Jacques), 91.

CARMES, 175.

CARMES (l'hostel des), 67.

Carre, dimension. «Trois detz plombez de bonne carre.» (P. 63, v. 27.)

CARTAIGE, Carthage, 120.

CARTES à jouer, 63.

CASSANDRE, 110.

CASTELLANES, Castillanes, 80.

CATON, 109.

Caut, habile, prudent. 172.

Caver, creuser. 102.

Caymant, mendiant. 60.

Céans, ici dedans.

Ceau, seau. 15.

CECILLE, Sicile. 74.

Ceincture, virginité. 68.

CELESTINS, 30, 82, 98.

Celle, cette. 104.

Cendal, 68. Etoffe de soie orientale, ordinairement rouge. (P. L.)

Ceps, 13. Fers qu'on mettait aux pieds des prisonniers.

CERBERUS, Cerbère, le chien qui garde la porte des enfers. 46.

Cervoise, 48.

CÉSAR (Jules), 120.

Chaille (ne leur), qu'ils ne s'en inquiètent pas. P. 73.

Chambres, privés. 204.

CHAMBRE AUX DENIERS, 89.

CHAMP-TOURCÉ, 151. Chantocé ou Champtocé, village du département de Maine-et-Loire.

Chandeaux, vers louangeurs (?). 112.

CHANGON, voy. moutonnier.

Chapeau de laurier, couronne. 2.

CHAPPELAIN (le), p. 93, était quelque ami de Villon qui portait ce surnom. Villon lui lègue sa chapelle à simple tonsure (p. 93, v. 2). Le bénéfice à simple tonsure, selon Pr., était destiné à des clercs étudiants, et n'exigeait pas beaucoup d'instruction.

Chappin, savate (?). 61.

CHARLEMAGNE, 35.

CHARLES (le grand), Charlemagne. 24.

CHARLES VII, roi de France, mort en 146l, pendant le séjour de Villon dans la prison de Meung, p. 35.

CHARRUAU (Guillaume), 61.

CHARTIER (Alain), 91.

CHARTREUX, 31, 82, 98.

Chascun Poicdenaire, 171. Personnification de tous ceux qui n'ont pas d'argent.

Chastoy, correction, châtiment. 85, 142.

Chat «qui hayt pescher», qui a horreur de l'eau. P. 76.

Chault (il ne m'en), je m'en moque. 56, 157.

Chef, tête. 94.

Chenu, vieux, blanchi par l'âge. 40.

Cheoir, tomber. 111.

Chère, chière, mine, visage. — Chère lye, 187, mine joyeuse.—Chère marrie, 194, air de mauvaise humeur.—Chère meslée, 169, visage renfrogné.—Chère rebourse, mine refrognée.

Cherme, charme, 58.

Chet, tombe. 117.

Cheu, tombé.

CHEVAL BLANC, enseigne(?), 60.

CHEVALIER DU GUET. 92.

Chevance, avoir, argent, capital. 28, 89.

Chevaulcher, faire l'acte amoureux. 16.

Chevaucheur, celui qui va à cheval. 47.

Chevir, venir à bout, se tirer d'affaire. 184.

Chière, voy. Chère.

Chiet, tombe.

CHOLLET, 64.

Chosettes, petites choses, caresses amoureuses.

CHYPRE. Le roi de Chypre mentionné p. 36, v. 17, serait, selon Le Duchat, Pierre de Lusignan, qui vivait dans le XIVe siècle. Pr. croit qu'il s'agit plutôt de Guy de Lusignan, mort en 1194.

Cil, celui, 95, 111.

Clamer, appeler, crier. 102.

Claqdent, 176. Pays des gueux, à qui le froid fait claquer les dents. Plus tard on y fit voyager les malades qu'on traitait par le mercure. Leur itinéraire obligé était par Surie, Bavière et Claquedent.

CLAQUIN, le bon Breton (p. 36), Bertrand Du Guésclin, mort en 1380.

Clercs, clers, savants, hommes instruits. 71, 120.—écoliers, étudiants, 15, 86;—garçons de divers métiers. Les clers Eolus, p. 123, sont les vents. Les garçons d'hôtellerie sont appelés clercs, p. 207. Quand on dit de nos jours un clerc de perruquier, par exemple, on fait une plaisanterie qui n'est pas nouvelle.

Cler, clair, pur. 56, 106.

Clergeon, écolier, petit clerc d'homme de loi. 11, 71

Cliquepatins, 98, traîne-savates. (LeDuchat.)

Clorre, clore, fermer.

CLOTAIRE, 105.

CLOVIS, 106.

Coettes, lits de plume (p. 64). Ce mot paraît être employé ici dans un autre sens.

Coing, le coin qui sert à battre monnaie. 8.

Cointe, jolie, gentille. 147.

COLIN DE CAYEULX, 86.

COLIN GALERNE, 85.

Collatérales (espèces), 18. Termes d'école, qui signifient les facultés dépendantes de la mémoire. (P. L.)

COLOMBEL, 96.

Com, comme.

Combien que, bien que, quoique.

COMBRAYE (le seigneur de). 199.

Commander, recommander. 163.

Commens, Commentaires. 25.

Compaings, compagnons.

Compasser (?). 171.

Complaindre (se), se plaindre, se lamenter. 120, 140.

Conclure, vaincre dans la dispute, mettre à bout d'arguments. 8l, v. 2.

Congnoistre (soy), se reconnaître 160.

Conjoindre, réunir. 64.

Conseiller, agir avec prudence. P. 7, v. 5.

CONSTANTINOBLES. L'empereur de Constantinople, aux poings dorez, dont parle Villon (p. 36, v. 22), serait, selon M. Pr., l'empereur Basile, souverain très-libéral.

Conte, comte. 135.

Contemplation, employé dans un sens équivoque. 66.

Contendre, disputer. 78.

Contraict, déformé, recourbé, contracté. 41.

Contregarder, garder. 203.

Contrepoint (entendre le), être habile. 196.

Convenir, falloir. 38, 185.

Convint, couvent. 37.

Convoyer, convier. 197.

Coquart, coq. 49.

Corbillon, panier. 113.

CORDELIERS, 175, 179.

Cordoen, cuir. 23, 139.

Cordouennier, ouvrier en cuir, cordonnier.

CORNU (Jean), 59.

COTARD (Jehan), 22, 68. Le procureur en cour d'Église qui défendit Villon lors de son premier procès, en 1456.

Cotteret, cotret. 207.

Coucher, mettre au jeu. «Qui pour si peu couche tel gage.» P. 86.

Couiltart, coulart, canon à main, long et mince. Employé dans un sens équivoque. 153.

Coullon, p. 99, rime avec vermillon, carillon, Villon, ce qui donne assez clairement le sens du mot et la façon dont se prononçait le nom du poëte.

Courage, coeur. P. 107, v. 18.

COURAULT (Jehan), 77.

Courre, courir. P. 65.

Coursé, fâché, courroucé. 37, 151.

Courtault, 154. Canon portatif. Employé dans un sens équivoque.

Courtissain, courtisan. 173.

Coustelez, 171. M. P. L. traduit ce mot par armés.

Coute, coude. 135.

Coutel, couteau.

CRAON, 152.

Créance, croyance, opinion. 114.

Crepelle, coupelle. «Argent de crepelle» (p. 48), argent épuré.

CRÈTE, 46.

Creu, grandi, accru. 70.

Croire, faire crédit, prendre à crédit, parfois en donnant un gage. P. 159, v. 26-27.

Croix, argent. Ce que Villon appelle irrévérencieusement la vraie croix (p. 115-116), c'était la marque empreinte sur la plupart des monnaies du temps, et qui a été depuis remplacée par l'effigie du prince. Pile désignait le revers. On joue encore à pile ou face. «Sans croix ne pile», sans argent.

Croppetons (à), accroupi. 41.

CROSSE (la), 15. M. Prompsault croit qu'il s'agit d'une potence.

Crostes, croûtes. 98.

Cry, 168, cri d'armes.

CUEUR (Jacques), 32.

Cuider, croire.

CULDOU (Michault), 72.

Curatez, curés. 180.

Cure, soin, souci.

CURES, 152.

Cuveaulx, cuviers, baquets. 77

Cuyder, croire.

Cuyderaulx d'amours, 98, jeunes vaniteux, selon Pr.; M. P. L. rapproche de cette locution celle de «cuydeurs de vendanges», employée par Rabelais (Gargantua, ch. 25).

Cy, ici.

Cy pris, cy mis, donnant, donnant. 191.

Cymballer, jouer des cymbales. 87.

————— D —————

Damoiselin, de damoiseau.

Danger 119. «A danger emprunter argent», c'était, si je ne me trompe, emprunter à dix pour cent.

Dangier, danger, péril. 8.

DAUPHIN (le), 24. Joachim de France, fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, sa seconde femme, mourut en bas âge.

DAULPHIN de Vienne et de Grenobles (p. 37). Le Dauphin de Viennois résidait à Grenoble. (Pr.)

DAVID (p. 46, v. 11). Jolie allusion à son amour pour Bethsabée.

Dea! exclamation: Dame!

Débouté, rebuté. 110.

Debteur, débiteur. 96. Villon, comme on le fait encore souvent, emploie ce mot dans le sens de créancier.

Debuer, laver, lessiver. 102.

Déchasse, banni, chassé, 10.

DÉCRET Omnis utriusque sexus, 10. Ce décret a été porté par le quatrième concile de Latran, tenu en 1215. Il ordonne à tous les chrétiens de l'un et de l'autre sexe de confesser leurs péchés à leur propre pasteur, au moins une fois l'an. En 1489, les religieux mendiants obtinrent de Nicolas V une bulle datée de Pisé, 2 octobre, qui leur donnait le pouvoir de confesser, au préjudice des droits des curés, établis par le canon que nous venons de citer. L'Université se leva contre, tint plusieurs assemblées, dans l'une desquelles les Mendiants furent exclus de son sein. Les évêques de France se joignirent à elle. Des députés furent envoyés à Rome, et en rapportèrent une bulle de Calixte III qui révoquait celle de Nicolas V. Cette affaire était à peine terminée, ou même ne l'était pas encore, quand Villon composait son Petit Testament. Témoin du zèle chaleureux des curés de Paris, il leur lègue le canon Omnis pour le remettre en vigueur. (Pr.)

DEDALUS, Dédale. Sa «court» (p. 122, v. 7) était son célèbre labyrinthe, où il fut enfermé lui-même.

Dedans, d'ici à... «Dedans ces Pasques.» (P. 12, V. 4.)

Dédié, consacré. «Et à bonnes moeurs dédié» (p. 29, v. 5).

Deffaçon, ruine, destruction. 8, 58.

Deffuyr, éviter, négliger. 84.

Dejeter, retirer. 54.

Delivre, quitte, libéré. 181.

Demener, mener, faire, gouverner, 32, 83, 109.

Demonstrance, démonstration. 186.

Demourant (le) le reste.

Demourée, retard, séjour. 191.

Demourra, restera. 32.

Demourroit, resterait. 121.

Demy-ceinct, p. 33 «Ceinture d'argent avec des pendants auxquels on attachait la bourse, les clefs, etc.» (P. L.)

De par, au nom de. 9.

Departir, départ. P. 100, v. 8.

Departir, partir, se séparer. 9, 142, 196, 204, 205.

Departir, donner en partie, accorder une part. 9, v. 3.

Deporter (se), cesser, renoncer. 109.

Desbriser, maltraiter, martyriser. 7.

Deschaulx, nu-pieds. P. 92

Desclos, ouvert.

Desconfire, ruiner, détruire. 103, 106.

Descrier, décrier, 42, est dit des monnaies dont on interdisait la circulation par un cri public.

Descrire, écrire, rapporter. 146.

Deshait, 83, dispute, désappointement.

Desmarcher, reculer. 158.

Desnué, dépouillé. 14, 208.

Despartir (se), se séparer. 44.

Despendre, dépenser.

Despendu, dépensé. 28.

Desperance, désespoir. 122.

Despiter, défier. 48.

Despiteux, querelleur, hargneux. 31.

Despourveu, dépourvu. 14.

Desprins, dépourvu, 15.

Despriser, déprécier. 116.

Desplaisance, déplaisir.

Desroquer, 175, pour dérocher, terme de fauconnerie, qui signifie forcer la bête. (P. L.)

Dessaisiner (se), se dessaisir. 72.

Dessiré, déchiré. 148.

Destaindre, éteindre. 167.

Destourbier, trouble, embarras. 16.

Destre, droit. 198.

Desveillé, réveillé, ravivé. 18.

Desvier, dévier. 91.

Desvoyé, 156, égaré, écarté de votre bannière. (P. L.)

Detrayner, maltraiter. 40.

Détrenché, coupé, haché. 143.

Detterrer (se), perdre ses terres. 185.

Detz, doigts. 26.

Detz, dés. 63.

Deul, chagrin, deuil. 108.

Deul (je me), je me plains. 8.

Devaller, descendre 185.

Devant, ci-devant. P. 7, v. 9.

Dévier, sortir de sa voie, mourir. 59, 110.

Dextre, droit, droite.

DIDO, Didon. 86, 110.

Die, dise. 103.

Diffame, déshonneur. 44, 86.

Diffinir, définir, expliquer. 93.

DIJON, 37.

Dilation, retard, délai. 179.

DIOMEDÈS, 26

Discordez, désunis. 106.

Ditz, propos, discours. 43.

Diviser, causer, parler. 169.

DIX ET HUICT (les), 72, voy. Bourse.

Doint, donne.

Doller, travailler de la dojoire. 64.

Doncques, donc.

D'ond, d'où. 114, 156.

DONNAIT 70. On appelait Donat, ou Donet, la grammaire d'Aelius Donatus, intitulée De octo partibus orationis, laquelle était en usage dans toutes les universités de l'Europe, et surtout dans celles de France. (P. L.)

DOUAY, 22.

Doubtance, doute. 201.

Double, supposition, crainte. 43, 204.

Doubler, craindre, redouter. 97.

Doulche, douce. 134.

Doulouser (se), se plaindre, se lamenter. 32, 140.

Douver, faire des douves. 64.

Douzain, petite monnaie. 173.

DOUZE (sergent des), 62. Douze sergents étaient particulièrement attachés au prévôt de Paris et lui tenaient lieu de garde. (Pr.)

Doye, doive. 141.

Drapel, linge. 104.

Drapelle, linge, habits. 48.

Drapilles, linge, hardes. 88.

DU BOYS. 64.

DU RU (Guillaume). 97.

Du tout, entièrement, complètement. 16, 21.

————— E —————

ECHO, nymphe, 34, 110.

Edit, adresse, invention. 192.

Effimère, éphémère. 53.

Efforcer, contraindre. 104.

Effroyé, 156, effarouché, avec un air menaçant. (Pr.)

EGIPTE, Egypte. 120.

EGYPTIENNE (l'), Ste Marie l'Egyptienne, 15.

El, elle. 9, 84.

Embattre (s'), s'abattre. 75.

Embesongné, occupé, affairé. 204.

Embler, voler. 159, 161. Se dérober, 211.

Embroché (vin), mis en perce. 30.

Emmy, au milieu de.

Empescher, 71, occuper, embarrasser.

Emperier, empereur. 36.

Emperière, impératrice, souveraine. 55.

Empire (ciel), l'empyrée. 103.

Emprès, auprès de.

Emprise, entreprise.

Enchanter, ensorceler. 117.

Encliner (s'), avoir de l'inclination. 72.

Enclos, enfermé. 106.

Encombrement, tristesse, ennuis. 144.

ENFANS PERDUZ 85, 86. Jeunes compagnons de Villon.

ENFANS-TROUVEZ, 85.

Enferma, infirmes. 91.

Enfondu, 16. Creux et décharnez, dit Marot.— Ne pouvant se soutenir. (Pr.)

Engigner, tromper. 68.

Engin, esprit, intellect. 196.— Invention, tour d'adresse. 171.

Engrillonné, attaché avec des menottes. 26.

Enhort, exhortation. 25.

Enhorter, exhorter.

Enmouflé, chaussé de moufles ou pantoufles, selon Pr. et M. P. L, Je croirais que cela signifie plutôt emmitouflé.

Enné (p. 82), sorte de juron, parent de enda, parmanenda (par mon âme).

Ennuyt, aujourd'hui, ce soir. 193, 204.

Enquerir, rechercher. 35.

Enserré, enfermé. 15.

Ensuyvre, suivre, imiter. 2.

Entandiz, pendant ce temps. 112, 121.

Entendre, connaître, savoir: «J'entends que ma mère mourra.» (P. 32, v. 25.)

Entente, intention, projet. 49.

Entour, autour de.

Entrepreneur, survenant qui se mêle des affaires de quelqu'un, qui l'entreprend. 194.

Entr'oeil, espace entre les deux yeux. 40.

Envers, à l'envers, renversé. 111, v. 5.

Envys, malgré soi. 70.

EOLUS. 123. Les «clerc Eolus» sont les sujets de ce dieu, les vents.

ERACE, père de Villon, 31.

Erre, voie, chemin. 57, v. 17.—Grand erre, promptement, tout de suite. 53.A son erre, en train, en voie. 95.

Ès, aux, dans les.

ESBAILURT, Abailard. 34.

Esbatans, joyeux, aimant à s'amuser, à s'ébattre. 72.

Esbatement, amusement. 119.

Esbaudiz, privés de joie. 164.

Escaché, écrasé. 67.

Escarbouillé, écrasé. 148.

Eschec et mac (être), échec et mat. Terme du jeu d'échecs. 205.

Eschever, éviter. 88.

Eschoicte, échéance, héritage, 111.

Esclat, 83, bâton, échalas.

Esclin, 169. Escalin, petite monnaie allemande (schilling).

Escollier, étudiant, jeune homme qui suit les cours de l'Université.

Escondire, refuser. 104.

ESCOSSOYS, 68.

Escourgeon, sorte de fouet. 13.

Escoutans, auditeurs. 183.

Escouvillon, balai de four. 19.

Escovette, balai, du latin scopa. Les «chevaucheurs d'escovettes» (p. 47, v. 4) sont les sorciers, qui vont au sabbat à cheval sur un balai.

Escreuz, 165. Bien faits, selon Pr.

Escriptures, écrits, ouvrages. 2.

Escuz, écus, monnaies d'or ou d'argent, de valeurs diverses, p. 56, 70, 145, 147.—Prendre écus pour douzains, p. 173, c'est ne pas regarder à l'argent.—«Escuz telz que prince les donne,» p. 17, peut s'entendre des armoiries.

Esgrun, 166, Amer, du bas latin egrunum. (P. L.)

Esguière, vase à mettre de l'eau. 198.

Esguilletez (pourpoinctz), 88, pourpoints garnis d'aiguillettes.

Esguisé, aiguisé. «Esguisez comme une pelote» (p. 25, v. 4), obtus.

Esjouir, esjoir, réjouir.

Esles, ailes, 153.

Eslocher, ébranler. 103.

ESMAUS (les pèlerins d'), 25.Voy. Evangile selon S. Luc, chap. XXIV.

Esme, 23, pour estime, estimation, intention. (P. L.)

Esmerillon, 100. L'émérillon est le plus petit des oiseaux de proie qu'on dressait pour la chasse au vol. (P. L.)

Esmérillonné, gai, vif. 170.

Esmolu, émoulu, aiguisé. 147.

Esmorcher, nettoyer, purifier. 76.

Esmoyer (s'), s'inquiéter.

ESPAGNE. Il serait difficile de dire quel est ce valeureux roi d'Espagne (p. 35. v. 18), dont le poëte ne savait pas le nom. (Pr.) M. P. L. suppose que c'est Jean II, roi de Castille et de Léon, qui régna jusqu'en 1454.

Espani, épanoui. 58.

Espasmie, pamée. 147.

Espartir, épandre, répartir, 18.

Especiaulx, 169. D'un mérite tout particulier. (P. L.)

Esperviers (gens à porter), 62. Gentilshommes ayant le droit de chasser au vol. M. P. L. remarque que l'épervier est aussi un filet de braconnier.

Espie, espion, guetteur. «Aux champs debout comme ung espie» (p. 105), veut dire pendu.

Espoindre, piquer, exciter. 100.

Espoir (j'), j'espère, 110.

Espois, épais. 112.

Essoine, essoyne, embarras, tourment, 15, 34.

Estaux, étaux. 16.

Estable, stable. 24.

Establis, étaux des marchands. 13.

Estaing, étain. 9.

Estamine, étoffe claire.

Estan, étang. 34.

Estature, stature, portrait. 94.

Estoeuf, éteuf. 49.

Estomac d'alouette (?). 168.

ESTRADER, battre l'estrade, escarmoucher. 154.

Estradeur, batteur d'estrade, coureur de fortune. 174.

Estrange, étranger. 70, v. 15; 103, 184.

Estranger, éloigner. 43, v. 15.

Estre, demeure, hôtel. 191.

Estre, état, existence, manière d'être. 42, 157.En estre, p. 73, en état.

Estrenes, étrennes (p. 37, v. 23). Villon, qui se dit mercerot de Rennes, se compare à un marchand qui désire étrenner avant de fermer boutique. (P. L.)

Estrif, estry, débat, querelle, dispute, 15, 178.

Exaucer, élever, monter. 183.

Estimative, qui juge, qui apprécie. 18

Extrace, extraction, lignée. 31.

————— F —————

Fable, mensonge. 76.

Faictisses, jolies, bien faites. 40.,

Faille, faute. 153.

Faillent, manquent. 8.

Faillir, manquer.

Failly, découragé, abattu. 28.

Fainctes, 87. Momeries ou mascarades, H. L.

Faintis, trompeur, 87.

Faitard, paresseux, 22, 69.

Fantasie, imagination. 18.

Farcer, faire ou jouer des farces. 87.

Fardelet, 114, petit fardeau. Saturne préparait le fardeau que chaque mortel devait porter pendant sa vie.

Fastée (la). Je ne sais pas ce que signifie ce vers: «faire ung soir pour soy la fastée» (p. 91). D'autres éditions portent la saffée, ce que je ne comprends pas davantage.

Faulse, méchante. 57.

Fault, faut, manque.

Faussart, fauchard, sorte de hallebarde.

Fausserie, fausseté, fausse accusation. 105.

Feautre, feutre, 48, 63.

Fenestres. Les fenêtres servaient de montre aux marchands pour étaler leurs marchandises. «Et pain ne voient qu'aux fenêtres» (p. 30, v. 12) est dit des pauvres gallans qui n'avaient pas de quoi manger.—Clorre fenestre, 42. Fermer boutique.

Ferir, frapper.

Fictions, feintes, tours de finesse. 184.

Fière, frappe. 39.

Fiert, frappe.

Filetz, bouts de fil, 29.

Finablement, finalement, enfin. 2

Finer, finir, achever. 18, 143.—Obtenir. «De feu je n'eusse pu finer» (p. 18, v. 28).

Fix, fics, terme de médecine. 77.

Flambans, enflammés. 76.

Flambe, flamme, 155.

Flans, sorte de patisserie. 71.

FLORA, 34. Il y a eu plusieurs courtisanes romaines de ce nom. La plus célèbre est la plus ancienne, à qui l'on attribue Pinstitution des florales. Une autre Flora fut maîtresse du grand Pompée. (P. L.)

Flou, mince, fluet. 64.

Flours, fleurs. 145.

Foleur, folie. 58, 113, 114.

Foncer, donner de l'argent, des fonds. 174.

Font, fontaine, source. 105.

Forclorre, délivrer, mettre hors. «Pour forclorre d'adversité», p. 15.

Formative (faculté), faculté d'inventer. 12.

Fors, excepté, hormis.

Fort (au), au fond, après tout. 161, 170.

Fouir, fuir. 8.

FOURNIER, 6l, le procureur de Villon, qui lui avait «sauvé maintes causes justes».

Fourrer le poignet à la bourse, tirer de l'argent. 136.

Fouterre, voy. MICHAULT.

Fouyr, fuir. 141.—Creuser. 120.

FRANC-GONTIER, 78. M. Paul Lacroix a publié récemment, à la suite des Testaments de Villon, le Banquet du Bois, qu'il regarde comme la pièce contre laquelle sont dirigés les Contredictz de Franc-Gontier, et qu'il croit une oeuvre de la jeunesse de Villon.

FRANCE, 36, 121. Le très noble roi de France, «sur tous autres roys decorez», dont parle Villon (p. 36, v. 23), était, selon M. Pr., saint Louis.

Franchise, puissance, domination (p. 39, v. 9).

Franchy, affranchi, délivré. 23.

FRANÇOIS, promoteur de la vaquerie. 68.

FREMIN, 51.

Frez, frais. 85.

Friquet, élégant, fringant. 169.

Fromentée, sorte de gâteau dont Baillevent donne la recette. 90.

Fruiction, bénéfice, profit. 166.

Fruire, profiter, tirer avantage. 166.

Fume, fumée. 75.

Fumer (se), se mettre en colère, s'emporter.

Fuste, bateau, petit navire, de fustis, bois. 26.

————— G —————

Gallans, jeunes gens, joyeux compagnons.

Gallans sans souci, p. 212. Ce sont peut-être les Enfants sans souci, écoliers et basochiens, qui s'étaient mis en société à la fin du XVe siècle pour jouer des farces et des soties. Clément Marot fit partie de cette bande joyeuse. (P. L.)

Galles, plaisir, jouissances, gaies parties.

Galler, se réjouir, mener joyeuse vie, se gaudir. 27.

GARNIER, 104.

Gastaneaux, 112. Prompsault a lu Gastaveaux, qu'il traduit par grelots. J'ai suivi la leçon de La Monnoye.

Gaudisseur, plaisant, farceur. 194.

Gect, 118. Jetons servant à compter.

Gehaine, instrument de torture. 144.

Gendarme, genderme, soldat, homme d'armes.

GENEVOIS, 73.

Genoillon (à), à genoux. 54.

Geu, couché. 89.

Gippon, jupon, robe. 117.

GIRARD (Perrot). 65.

Gisans, ceux qui sont couchez. 16.

Glic, jeu de cartes qu'on appelait aussi la chance. P. 87.

GLOCUS, 123. La forêt où règne Glaucus, c'est la mer. (P. L.)

Gluyons de feurre, bottes de paille. 14, 50.

Godet de grève, 6l. Grand pot de grès à mettre du vin. (P. L.) Je crois qu'il s'agit plutôt de quelque abreuvoir situé place de Grève.

Gogo, 84. «Il semblerait que gogo ait été synonyme de rufien dans les mauvais lieux. On a dit de là vivre à gogo, du latin gaudium, dont on avait fait gogue. Le mot goguette est resté.» (P. L.)

Gonne, vêtement de moine, tunique, froc. 118.

Gorgerin, 68. C'était une pièce de l'armure destinée à protéger la gorge de l'homme d'armes. Nous croyons que Villon appelle gorgerin d'Escossoys la corde d'une potence. (P. L.)

Gorgias, élégant, richement vêtu. 168, 169, 172.

Gorriers, gorrières, 179, hommes et femmes élégants, vêtus richement et à la mode.

Gourt (être à son), p. 201, être à son affaire, être content.

GOUVIEULX, voy. RONSEVILLE.

Goyères, sorte de gâteaux. 81.

Grâce (par qui), par la grâce de qui. 9.

Grafignier, déchirer avec les ongles. (Pr.)

Gramment, beaucoup, grandement. 156, 199.

GRAND-TURC, 122.

Grat, action de gratter la terre pour trouver quelque chose, comme les poules. «Au grat, la terre est dégelée!» P. 177.

Greigneur, plus grand, grandior, 58.

GRENOBLE, 37.

Grève, jambe. 61.

Grever, charger, blesser. 94, 134, 155, 161.

Grez, 60, pierre à aiguiser. (Pr.)

Grez, gré. «Prendre en gré», avoir agréable, savoir se contenter (p. 88).

GRIGNY, 73.

Grille, prison. 84.

Gris blanc, gris perdu, p. 168, sortes de fourrures.

Grivelé, marqueté, moucheté comme les grives. 41.

Groiselles, groseilles. «Mascher des groiselles (p. 46, v. 26), c'est ce qu'on appelle maintenant avaler la pilule.»

Grongnée sur l'oeil, emplâtre ou meurtrissure. 16.

GROS VALLET, 155. C'était un des servants de l'homme d'armes. Il faisait partie de ce qu'on appelait une lance fournie, c'est-à-dire les trois ou quatre combattants qui devaient accompagner un homme d'armes et marcher à ses côtés dans la bataille. (P. L.)

Guerdonner, récompenser.

Guermenter (se), 32. Se lamenter, se plaindre. Voy. Cotgrave.

Guerrier, guerroyer. 119.

GUESDRY GUILLAUME (p. 72). Le même que Guillaume Gueuldry, p. 15. M. P. L. pense que «la maison Guesdry Guillaume» était le pilori ou la maison du bourreau.

Guet (chevalier du), 92. On donnait le titre de chevalier au capitaine du guet, parce qu'il était resté peut-être seul en possession de l'ordre de l'Etoile, créé par le roi Jean. (Pr.)

GUILLEMETTE la tapissière. 42.

GUILLEMIN, 153.

GUILLOT GUEULDRY, p. 15. V. GUESDRY.

Guin d'oeil, regard, clin d'oeil. 168.

Guisarme, guysarme, 67, 147. espèce de hache à deux tranchants. (P. L.)

Guise, mode, façon, manière. 139, 168.

————— H —————

Habité, 170, ayant maison, habitation.

Habitué (bien), ayant de belles manières. 196.

Hahay! exclamation. 139.

Haict (de bon), de bon coeur, avec plaisir, avec empressement. p. 83.

Hamée (?), 121.

HANNIBAL, Annibal. 120.

Hardis, p. 172, v. 24, liards. Petite monnaie qui avait cours sous Philippe le Hardi.

HAREMBOURGES (p. 34, v. 20), Eremburges, fille et unique héritière d'Elie de la Flèche, comte du Maine, mort en 1110. (Pr.)

Harier, tracasser. 102.

Hasles, hâle. 88.

Havée, poignée, poignée de main. 61, 169.

Haiet, 60, croc. (Pr.)

Hayneurs, qui détestent. 90.

Hayter, profiter, réussir. «Riens ne hayt que persévérance.» (P. 25, v. 14.)

Heaulmière, marchande de heaumes. 39.

Hébergement, accueil.

HECTOR, 74.

HÉLÈNE, HELEINE, 53, 112.

HELOïS, Héloïse, nièce de Fulbert, amante d'Abailard

HENRY (maistre), 85-«Henri Cousin était alors bourreau et tourmenteur-juré de la prévôté de Paris.» (P. L.)

HERODE (p. 46) fit décapiter saint Jean Baptiste, sur la demande de la danseuse Hérodiade.

Herroit, haïrait. 59.

HESSELIN (Denys). 60.

Hez, hais. 138.

Histoire, ornement. «Sans autre histoire», 94. Au quinzième siècle et au commencement du seizième, on appelait histoires les gravures dont les livres étaient ornés.

Ho! assez! halte là! P. 71, v. 9.

Hober, remuer, bouger.

Hohecte (y) 63. Si ce n'est une sorte d'exclamation, c'est incompréhensible.

Hoirs, héritiers.

HOLOFERNES, 121.

Hom, homme, on. 18, 120.

Hostel, maison. 82.

HOTEL-DIEU de Paris, 85.

Houseaulx, houses. Sorte de chaussure. 14, 73, 76, 158.

Housseurs, 119. Voy. Notes,

Houx, houssine, baguette. Les muguets portaient des houssines ou cravaches à la main, pour montrer qu'ils avaient des chevaux à l'écurie. (P. L.)

Hucher, crier, appeler à haute voix. 70.

Hucque, 12, camail à capuchon, que les hommes de toute condition portaient au XVe siècle (P. L.)

HUE CAPET, Hugues Capet. 104.

Humblesse, humilité. 205.

Hutin, bruit, bataille. 98, 162.

Hutinet, bruit, brouillerie. 64.

Huy, aujourd'huy. 38.

Huys, porte.

————— I —————

Icelle, cette.

Idolatryer, tomber dans l'idolâtrie. 45.

Ilce, cela. P. 62, v. 16.

Istroit, sortirait, 145.

Ils, ilz, elles. «S'ils n'ayment fors que pour l'argent.» (P. 43, v. 19).

Impartir, accorder, donner. 9, 55.

Impêtrer, obtenir. 42.

Impourveu, pauvre, qui n'est pas pourvu de biens. 14.

Informé, instruit. «Informez en meurs» (p. 71), bien élevés.

INNOCENS (les), cimetière de Paris, 89.

Inventaire, compte fait.

ISABEAU, 82.

ISLE (L'). Lille en Flandre, p. 45.

————— J —————

Jà, déjà, certainement.

Jacobins, glaires, flegmes. 49.

Jacobines (soupes), bonnes soupes grasses. 66.

JACOPINS, Jacobins. 13, 82, 179.

Jacques (p. 158). Les Francs Archiers portaient des jacques ou cottes de mailles sous leur hoqueton ou casaque. (P. L.) Il y avait des jacques de toutes sortes d'étoffes. Nous disons encore jaquette.

JACQUELINE, 82.

Jalet, galet, caillou. 114.

Jambot, p. 84. Petite jambe, membre viril.

JAMES, (Jacques), 92, 97.

Jargon jobelin, argot, 179.

Jargonner, p. 118. «Je congnois quand pipeur jargonne», veut dire: je connais l'artifice du chasseur à la pipée.

Jasoit, quoique, 138.

JASON, Jazon, 121.

JEHAN de CALAYS, 93.

JEHAN LAURENS, p. 180. Personnification du peuple, qui apportait de l'argent aux pardons, ou peut-être un nom donné aux pardonneurs.

JEHANNE, 173.

JEHANNE DE BRETAIGNE, 84.

JEHANNE, la bonne Lorraine (p. 34, v. 21), Jeanne d'Arc.

JEHANNETON, 49.

JEHANNETON la Chaperonnière, 42.

Jengleresse, menteuse, 55.

Jeu d'asne (p. 82), jeu d'amours. M. P. L. suppose qu'on devrait lire le jeu de dame. C'est la même chose.

Jeux, pièces dramatiques, 87.

JOB, 29, 122.

Jobelin, argot. 169, 179.

Joinctes, jointures, articulations 33.

JONAS, 122.

Joncherie, plaisanterie, raillerie, friponnerie. 104, 189, 190.

JOUVENEL (Michel) (p. 96), huitième fils de Jean Jouvenel des Ursins, fut bailli de Troyes, et mourut en 1470.

JUDAS, 122.

JUDIC, Judith. 110, 121.

JUIFS, 103.

JUNO, Junon. 122.

Jus, bas, à bas. 76, 136, 159.

JUSQU'IL, jusqu'à ce qu'il.

————— K —————

KATHERINE la Bouchière, 42.

KATHERINE DE VAUSELLES, 46.

————— L —————

L'en, on, l'on.

Là sus, là haut. 103.

LA BARRE, 50, 57, 63.

Labit, 175, décadence, de labes (P.L.).

Labour, travail, labeur. 88.

Laboureux mestier, état de laboureur. 79.

LA GARDE (Jean de). 17, 73, 96.

LA HIRE. 155. Étienne Vignoles, dit La Hire, fut un des plus braves capitaines de Charles VII. Il se distingua dans les guerres contre les Anglais, et mourut à Montauban en 1442. (P.L.)

Laidanger, injurier, railler. 43.

L'AIGLE, 152.

Lairra, laissera.

Lairray, laisseray.

Lait, laid.

Laiz, laïques. 33.

Lame, pierre tumulaire. «Quant est du corps, il gyst soubz lame» (32, v. 23).

LAMESOU (le seigneur de), 200.

LANCELOT, le roi de Behaigne (p. 36, v.6). Pr. a cru voir dans ce personnage Ladislas V, prince d'une rare bravoure, tué à la bataille de Varnes en 1444, et qui régnait sur la Pologne, la Bohème et la Hongrie. M. P L. remarque avec raison que Lancelot ne ressemble guère à Ladislas.

LANTRIQUER, nom breton de la ville de Trequier. 157.

Laqs, filets, pièges. 78.

Larmoyer, pleurer, verser des larmes. 141.

LA ROCHE, 155. Le seigneur de La Roche était un des bons capitaines de Charles VII. Il s'attacha à la personne du Dauphin Louis, et le suivit dans ses révoltes contre son père. On le voit figurer parmi les familiers du Dauphin dans les Cent nouvelles du bon roy Louis XI, où il est toujours nommé «monseigneur de La Roche». (P. L.)

LA ROCHEFOUCAULD, 152. Ce ne peut être que Foucauld, 3e du nom seigneur de La Rochefoucauld, de Marsillac. etc., conseiller et chambellan de Charles VII, fait chevalier sur le champ de bataille, en 1461. (P. L.)

Las, lacs, filets. 47.

Lasse! hélas. 32.

Lassus, là haut. 91.

Latin, langage, parler quelconque. «Je n'entends point vostre latin.» 202.

LAURENS (Jehan), 68.

Lavaille, eau qui a servi à laver. 76.

Lay, laïque 44.

Lay, pièce de vers. «Ce lay contenant des vers dix.» P. 59, v. 4.

Lays est employé, dans la préface de Marot et dans les deux Testaments, dans le sens de legs.

, large «Tant qu'il a de long et de lé» (23, v. 22).

Lealle, loyale. 134.

Léans, là dedans.

LE CAMUS SENESCHAL, 92.

Lectry, lutrin, 15.

Légèrement, vivement, promptement.

LE LOU (Jehan), 64.

Lembroysé, lambrissé, 68.

Lermes, larmes.

Lerz, loirs. 72.

Leschier, rechercher les bons morceaux se livrer à sa gourmandise. 28.

Lettres, savoir, connaissances. «Sans plus grandes lettres chercher» (p. 71, v. 7).

Lez auprès, à côté de.

Lians, liens. 106.

Librairie, bibliothèque. 54.

Lice, lisière, laisse. 171, v. 21.

Lit de parement, 89. C'était un grand lit d'honneur, avec dosseret, dais et courtines, chevet, couvre-pied, marchepied, chaire d'attente, prie-dieu, etc. (P. L.)

Ligne, 69, lignée, race.

Linget, mince, délié. 64.

Lisse, chienne, p. 171, v. 20

LOMBART, 50. Synonyme de juif ou usurier. (P. L.) Plusieurs banquiers, juifs d'origine, lombards de nation, vinrent s'établir à Paris dans la rue qui porte leur nom. Comme ils prêtaient à gros intérêts, le peuple donna le nom de lombards aux usuriers et prêteurs sur gages. (Pr.)—Art lombard, 171, art d'attraper de l'argent.

LOMER, 91.

LORRAINES, 8l.

Los, lot. 134.

LOTH, 69.

LOUVIERS (Nicolas de) ou de Louvieulx, 17, 62. Prompsault croit qu'il s'agit d'un bourgeois de Paris qui concourut à remettre la ville de Paris entre les mains de Charles VII, et qui fut fait conseiller à la Chambre des comptes par Louis XI.

Loyaument, loyalement.

Loyer, récompense. 45.

LOYS, le bon roi de France Louis XI, p. 23.

Loz, louange. 109.

Lubres (p. 95, v. 3), sombres et tristes, dit Pr.

LUCRESSE. Lucrèce. 118.

Lunettes, yeux, vue. Samson fut livré par Dalila aux Philistins, qui lui crevèrent les yeux. C'est ce que Villon rapporte ainsi p. 45, 2. 21: «Samson en perdit ses lunettes.»

Lutter, faire le métier de baladin. 87.

Luz, luths. 55.

Ly, le, les. 36.

LYMOUSINS, 185, 199, 202.

LYSLE EN FLANDRE, Lille. 22.

Lysses, lices, luttes: «à tenir amoureuses lysses» (p. 40, v. 29).

————— M —————

M', mon, ma. «Par m'ame.» 73.

MACÉE d'Orléans. 68.

Macher, manger. 187.

MACQUAIRE, 76.

MACROBE, 81.

MAGDELAINE (la), 122.

Maignan, chaudronnier. 119.

Maille, petite pièce de monnaie. 86, 180, 208.

Maille, pas du tout. «Je ne vous crains pas maille», 151.

Mailler, battre à coups de marteau, de maillet. 116.

Maillon, maillot. 54.

Main mise, 52. «Dieu nous garde de la main mise», nous préserve d'être pris.

MAIREBEUF. 17, 62.

Mais, plus. «Il n'a mais qu'un peu de billon.» (P. 19, v. 9.)

Mais que, pourvu que.

Maistre des testament, 97. Je ne sais ce que c'était.

Maistrie, domination. 102.

Mal, male, mauvais, mauvaise.

MALCHUS, 199. Servir Malchus, c'était, selon M. P. L., servir un homme d'épée à la guerre, porter un épieu, une guisarme ou un coutelas, appelé Malchus, du nom de celui à qui saint Pierre coupa une oreille.

Mal gré, disgrâce. 58.

Malheureté, infortune, malheur, misère.

Mallement, méchamment, durement.

MALPENSÉ, 11. Personnage imaginaire, aux idées peu nettes.

Maltalent, méchanceté, colère. 36.

Mander, envoyer. 77.

Manna, manne. 107.

Manne. «Venir de manne» (73), venir du ciel, comme la manne.

Marché au filè (?), 80.

Marché (hault et bas), 195, toutes sortes d'affaires, y compris les affaires d'amour.

Marchesens (?), 175.

MARGOT (la grosse), 82, 83.

MARIE (d'Orléans), 105.

MARION LA PEAU TARDE, 91.

MARION L'YDOLLE, 84, 86.

MARIONNETTE, titre ou refrain de chanson. P. 91.

Mariottes, femmes mariées (?), 98.

MARQUET. 92.

MARTIN GALLANT, 185.

MASCHECROUE (la). Prompsault croit que c'est le nom d'une tavernière. M. P. L. pense qu'il s'agit des plaines arrosées par la Crou, petite rivière qui passe à Gonesse et à Saint-Denis.

Maschouère, mâchoire, 52.

Mate chère, triste mine. 52.

Mathelins (l'ordre des), 70, l'ordre des fous, des insensés. Peut-être la confrérie des Sots ou de Mère-Sotte, cette société joyeuse de poëtes et de comédiens, qui était alors la rivale de la Confrérie dramatique de la Passion. (P. L.)

Mathelineux, fou.

MATHIEU, p. 66. M. B. L. suppose qu'il s'agit de Mathieu de Gand, trouvère du XIIIe siècle, qui a écrit contre les moines.

Mathon, fromage mou. (P. L.)

MATHUSALÉ, Mathusalem, 23.

Mau, mauvais, 65, 84.

MAUBUAY, p. 63. La fontaine Maubuée (c'est-à-dire malpropre) était située à l'entrée de la rue de ce nom, qui n'avait alors que des filles et des mauvais garçons pour habitants (P. L.). Villon envoie Jean Raguyer boire à la fontaine Maubuée, 1.

Mauffez, le diable. Villon dit assez irrespectueusement que le prêtre, exorcisant les possédés, prend le diable par le col avec son étole (p. 36).

Mauldite, injuriée avec blasphème. (P. L.)

Maulgré, malgré. 158.

Maulx, mauvais. 106, v. 12.

MAUTAINCT, 74.

MEHUN, 24, 84.

MEHUN (Jehan de), continuateur du Roman de la Rose, 66.

Meins, moins. 154.

Meist, mit. 60.

MENDIANS (frères), 66, 98.

Menestrier, musicien. 45.

Menroit, mènerait. 201.

Mercerot, petit mercier. «Moy, pauvre mercerot de Rennes» (p. 37, v. 21), signifie gueux comme un mercelot, c'est-à-dire comme ces merciers ou porte-balles qui couraient le pays, et qui étaient affiliés aux bandes de gueux et de bohémiens.

Merciz, miséricorde.

Mereaulx, jetons qui servaient à faire les comptes.

Mérencolie, mélancolie, folie. 188.

Merir, mériter. 55, v. 8.

Merit, mérite. 52, v. 1.

MERLE, 70.

Meschance, misère, malheur.

Meschief, malheur, accident, 141.

Meschoir, arriver du mal.

Mescompter (se), s'exposer à des mécomptes. 7.

Mesdire, mentir. «Je le dys et ne croys mesdire.» (P. 28, v. 20.)

Meseaulx, lépreux. 76.

Meshaigné, blessé, en mauvais état. 152.

Meshaing, peine. 98.

Meshuy, p. 150. «C'est à meshuy!» C'est maintenant, pour le coup!—Aujourd'hui. 157.

Mesprendre, mal agir, 27, 42, 133.

Masprins, mal agi, 8.

Messaigières, entremetteuses. P. 80, v. 9.

Messe (seiche), 93, messe sans consécration.

Mestier, besoin. 6l, 197, 200.

Mestier (bas), affaires d'amour.

MEUNG, p. 146. C'est le continuateur du Roman de la Rose, Jehan de Meung. Voy. MEHUN.

Meurdri, meurtri. 16.

Meure, mûre, fruit de la ronce. «Plus noir que meure.» (P. 28, v. 9.)

Meurté, maturité. 26.

MICHAULT DU FOUR, 63.

MICHAULT le bon fouterre, 57. Il y a dans le recueil publié par Barbazan un fabliau du Foteor; mais le héros du conte n'est pas nommé.

Mie, pas du tout. 62.

Miege, mégissier. 65.

Mignon, favori. 196.

Mignotte, jolie, mignonne. 41, 98.

Mineur, petit. «Haro, haro, le grand et le mineur!» (p 58, v 11.) A l'aide, grands et petits!

Mirlificques, 185. Merveilles, pour mirifiques. (P. L.)

Misericors, indulgent, miséricordieux 22.

Miste, joli, aimable. 196.

Mitaines. L'avant-dernier vers de la page 46 fait allusion à l'usage, qui n'est pas encore complètement perdu, de donner des gants aux convives d'une noce.

Mitaines de fer, gantelets. 152.

Mocque, moquerie. 175.

Mol mollet. 61.

MONFAULCON, 215.

Monopolles, cabales, complots. 205.

Monstier, couvent.

MONTMARTRE, 8l.

MONTPIPPEAU, 86.

MONT-VALÉRIEN, 81.

Moralitez (p. 87), pièces dramatiques dont les vertus, les vices, etc., sont les personnages.

MOREAU, 50.

Morillon (vin), p. 100. Vin rouge

Mors, mordu. 143, v. 18.

Mort. «Aller de mort à vie», p. 91, est un jeu de mots, l'inverse d'aller de vie à trépas.

MORTELLERIE (Rue de la), à Paris. 200.

Morteux, mortels. 159.

MORTIER D'OR. Paraît avoir été l'enseigne de Jehan de la Garde, l'épicier. (P. 17, v. 1.)

Moulier, femme, 46.

Moult, très, beaucoup.

Mouse, museau. 63.

Mousse, p. 173, v. 21. Vin On dit encore moût dans le sens de vin nouveau. (P. L.) Je crois qu'il s'agit plutôt des frais faits pour paraître, pour se faire mousser.

Moustarde (aller à la), 91, faire grand bruit d'une chose, s'en vanter, en parler à tout propos.

Moutonnier, 12. M. P. L. croit que Changon était un mouton ou faux compagnon que Villon avait rencontré dans les prisons, pour son malheur. C'est assez vraisemblable.

Muer, changer. 27.

Muguelias, muglias, 204. Sorte de parfum.

MULLE, 60, probablement une enseigne.

Musars, fainéants, 98.

Muser, s'amuser, perdre son temps. 79

Musser, cacher. 58.

Mye, point, pas du tout. 202.

————— N —————

N', ni 108.

NABUGODONOZOR, 122.

NANCY. P. 171. Ce souvenir du siège et de la bataille de Nancy, où les Suisses défirent le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, prouve, ainsi que l'a remarqué M. P. L., que le Dialogue de Mallepaye et Baillevent a été composé après l'année 1477.

Naquet, 169, jeune garçon, d'où laquais (P. L.). On appelait particulièrement naquets les garçons des jeux de paume.

NARCISSUS, Narcisse, 46, 122.

Natté, garni de nattes, suivant l'usage du temps. «En chambre bien nattée», 78.

Naveau, navet. 48.

Navrer, blesser.

Ne, ni.

Ne que, pas plus que.

Nectelet, 169. Propret, bien vêtu.

Nennil, nenny, non.

Noailleux, noueux. 155.

NOÉ, 69.

NOÉ LE JOLYS, 46, 85. Probablement un ancien compagnon de Villon, qui le chargea dans son premier procès pour se disculper lui-même, et ne fut condamné qu'au tiers de la peine infligée à Villon. Celui-ci lui en gardait encore rancune lorsqu'il écrivit le grand Testament. (Huitain CXLII.)

Noise, bruit, querelle.

Nombrer, compter. 118.

NOTRE-DAME-DE-PARIS, 187.

Nourri, élevé, 2.

Noyse, bruyt, querelle.

Noysier, faire du bruit, quereller. 79.

Nully, nul, aucun, personne. 213.

Nuyctée, durée de la nuit. 78.

Nuysance, préjudice. 144.

————— O —————

O, avec. 69, 79.

Obstant, malgré, nonobstant.

OCTOVIEN, 122. Prompsault croit qu'il s'agit de Caius Julius Caesar Octavianus, qui fut empereur sous le nom d'Auguste.

Oës, oies. 92.

Onc, oncques, jamais.

Oppresse, oppression. 26.

Ord, sale.

Orbes, 115, aveugles, selon M.P.L.

Ores, maintenant.

Orfaverie, orfèvrerie, bijoux, ornements en or. 68, 146.

ORLÉANS, 66.

ORPHEUS, Orphée, 45.

Orrez, entendrez.

Ost, armée.

Ostade, étoffe précieuse. 196.

Ot, entend, 51.—Eut, 46.

Ou, au. 29, v. 4; 106, v. 17.

Oubliance, oubli. 18.

Oultraige, courage intempestif, outrecuidance. 152, 154.

Oultrement, beaucoup, plus que de raison, 1.

Ouquel, auquel, dans lequel.

Ouvrer, travailler. 87.

Ouvrez vostre huys, Guillemette; refrain ou commencement de chanson. 91.

Oy, entends, 113.

Oystres, huîtres. 30.

Oyt, entend. 64, 68.

————— P —————

Paillart, gueux. 194.

Palais (le), à Paris, 185, 206.

Pallus, palux, marais. 55, 122.

Panon de Bissac (p. 155), pennon ou bannière de toile grise (P. L.).

Paour, peur.

Paouvre, pauvre. 9.

Papaliste, papauté. 35.

Papier (p. 51, v. 12), respirer, souffler.

Par tel, de telle façon. Peut-être le vers 22 de la page 181 devrait être ainsi: «Par tel si, qui veue ne l'aura.»

Pardoint, pardonne. 153.

Pardons, 180. Prières publiques, processions et autres pratiques pieuses auxquelles étaient attachées des indulgences particulières. (P. L.)

Pardonneurs, vendeurs d'indulgences, de pardons. 174, 180.

Parfaict, achevé. 188.

Parfond, profond.

PARIS, 33.

PARIS, 66, 80, 88, 101, 184, 199 et passim.

Parit, engendra, 51, v. 20.

Parmi, avec. 50.—Au milieu de, dans. 153.—A travers. 104.

Partement, départ.

PAS. Il est question, p. 74, v. 13 et suiv., d'un pas d'armes tenu par René d'Anjou, qui prenait le titre de roi de Sicile.

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