Œuvres complètes de Guy de Maupassant - volume 19
VARIANTES
D’APRÈS LE MANUSCRIT ORIGINAL.
Page 2, ligne 27, Roland prit la manne...
Page 3, ligne 10, il demanda:...
Page 3, ligne 26, enroulé le fil...
Page 5, ligne 11, deux nourrissaient le...
Page 5, ligne 24, autre bête plus petite...
Page 7, ligne 4, cours, d’origine anglaise, mort à la mer l’année d’avant.
Page 9, ligne 10, de l’inoculer, de faire des croyants comme un prêtre, s’écria...
Page 10, ligne 1, rien, quand le...
Page 10, ligne 9, puis déjeuné, puis...
Page 10, ligne 13, que le poisson ne mordait plus...
Page 10, ligne 23, leurs lignes, les...
Page 11, ligne 1, Pas de vent,...
Page 11, ligne 3, bras tendu vers...
Page 13, ligne 12, peu, si peu, son...
Page 15, ligne 18, Jean gros et...
Page 17, ligne 5, chaque élan du...
Page 18, ligne 18, avaient sortis du port, demeuraient...
Page 21, ligne 3, navires suivi par...
Page 21, ligne 21, serait très triste.
Page 22, ligne 6, Normande, dans le quartier d’Ingouville.
Page 24, ligne 11, peu rêvassière, et...
Page 26, ligne 15, précède tous les noms de notaires...
Page 31, ligne 23, pas très sûre...
Page 32, ligne 9, à trois heures...
Page 32, ligne 14, posa la main...
Page 34, ligne 2, à trois heures...
Page 34, ligne 3, demain, trois heures...
Page 35, ligne 19, rare, très rare par...
Page 36, ligne 8, fut seul avec...
Page 37, ligne 14, Et madame...
Page 47, ligne 21, bourgeois de son...
Page 48, ligne 5, allongées sur une autre...
Page 49, ligne 8, une ponne liqueur, très ponne, très ponne...
Page 49, ligne 21, un pon sirop ou une ponne liqueur...
Page 50, ligne 23, très pon, très pon: «joli rupis»...
Page 51, ligne 20, effet? Sur qui cela ne ferait-il pas un bon effet? Quel...
Page 54, ligne 3, pouvait se faire cent...
Page 56, ligne 16, Il s’assit...
Page 56, ligne 22, laisser au moins dans...
Page 58, ligne 16, être bien jobard...
Page 60, ligne 7, de fort joli: un grand rez-de-chaussée avec...
Page 61, ligne 1, de sa fortune.
Page 61, ligne 18, lever jusqu’au déjeuner, du déjeuner jusqu’au dîner, et du dîner jusqu’au...
Page 63, ligne 22, sens, de bon sens vulgaire...
Page 65, ligne 3, sur une banquette...
Page 66, ligne 25, a rudement de...
Page 67, ligne 9, instants comme avait fait Marowsko la veille au soir, puis...
Page 67, ligne 13, étonnant s’il te...
Page 70, ligne 10, il vit Madame...
Page 72, ligne 15, bouquet plein de...
Page 73, ligne 10, déjeuner sur l’herbe dont...
Page 74, ligne 5, lune, avec une mimique si plaisante...
Page 74, ligne 21, plus morne, répondit...
Page 79, ligne 2, membres. Elle se...
Page 79, ligne 10, leva pour porter...
Page 79, ligne 27, moi et pour mon...
Page 80, ligne 4, rien à dire.
Page 81, ligne 11, maison presque tous...
Page 81, ligne 23, il s’était couché, vers minuit, l’esprit confus et la tête lourde. Et il avait dormi comme...
Page 89, ligne 15, Lorsqu’il entra dans...
Page 92, ligne 27, premier, puisqu’il fut...
Page 97, ligne 19, à un meuglement de taureau...
Page 97, ligne 26, poussé lui-même...
Page 100, ligne 11, tendre avec...
Page 103, ligne 2, avait laissé toute sa fortune à l’autre enfant.
Page 103, ligne 16, le voir rien...
Page 107, ligne 5, le hurlement de...
Page 107, ligne 7, recula à pas rapides jusqu’au...
Page 108, ligne 6, les lieux. Oh!...
Page 109, ligne 9, par s’endormir.
Page 110, ligne 1, Pierre dormit peu d’un sommeil troublé. Quand...
Page 114, ligne 6, et s’attristaient ensemble...
Page 114, ligne 20, ressemblances qui révèlent deux corps faits de la même chair, une de ces...
Page 122, ligne 21, c’était l’heure du...
Page 128, ligne 11, s’agit du caractère...
Page 129, ligne 11, lui ressemblait pas, ne lui...
Page 130, ligne 12, l’avait sorti de...
Page 130, ligne 16, l’as tiré d’un tiroir...
Page 132, ligne 22, un petit cadre...
Page 135, ligne 2, mettait presque toujours...
Page 136, ligne 21, fut découverte, et...
Page 138, ligne 1, survint dans la famille Roland...
Page 138, ligne 8, d’enterrement depuis quelque temps? Le docteur répondit...
Page 140, ligne 25, trouver mal. Elle balbutiait en faisant un effort énergique pour respirer et reprendre ses sens. Non, non...
Page 145, ligne 24, voiture qui roulait au...
Page 146, ligne 19, appelle encore la belle Alphonsine, en souvenir des jours anciens, s’en vint...
Page 147, ligne 12, monde même les dames passerait...
Page 156, ligne 1, prendre, à cause de la...
Page 156, ligne 4, et saisissant entre...
Page 166, ligne 10, afin de jouir de la surprise quand...
Page 166, ligne 13, Quand on fut dans le...
Page 171, ligne 17, se retourna vers...
Page 171, ligne 20, Jean aussi s’était...
Page 173, ligne 10, qu’il tenait l’arme empoisonnée...
Page 173, ligne 21, qui sentait porter...
Page 174, ligne 13, jaloux! tu rends la maison inhabitable parce que tu es jaloux, tu cherches...
Page 176, ligne 5, douleur par ce que j’ai deviné d’abord et ce que je sais...
Page 179, ligne 27, et, comme il ne voyait rien, il...
Page 180, ligne 22, plein de larmes et un fils...
Page 183, ligne 4, rien, plus rien pour...
Page 184, ligne 21, Non, mon enfant.
—Si maman.
Puis s’écartant un peu, mais toujours à genoux devant elle:
—«Écoute, je te jure, moi, que, pas une fois je ne penserai à ce que tu m’as dit tout à l’heure.
—Tu ne pourrais pas?
—Je pourrai. Et puis... et puis... et puis je t’aime plus que tu ne crois. Jure.
—Non.
—Écoute, maman, permets-moi...
Page 187, ligne 7, impossible de te faire comprendre.
Page 187, ligne 8, parlait d’une voix...
Page 187, ligne 12,—Laisse-moi parler.—Eh bien, mon enfant, malgré cela, malgré tout ce que je viens d’endurer depuis le jour où tu as hérité de cet argent jusqu’à ce soir, et ce soir surtout... ce soir,... tu comprends... malgré cela je ne regrette rien de ce que j’ai fait... Tu veux que je reste. Je resterai si tu me le dis encore quand tu m’auras écouté jusqu’au bout...
Je ne regrette rien. Si tu m’aimes assez pour me garder, il faut que tu gardes avec moi le souvenir et l’amour de ton père, de ton vrai père... et que tu acceptes d’être son fils comme j’accepte, moi, d’avoir été sa maîtresse... Laisse-moi parler... Si je t’aime tant,... toi... toi... toi... plus que ton frère... c’est que tu es son fils, à lui... Écoute... j’ai épousé un homme dont je ne voulais pas, parce que mon père et ma mère m’y ont forcée... j’ai dormi dans son lit et pleuré de dégoût dans ses bras... Et je serais morte sans avoir goûté un instant de bonheur, et je ne t’aurais pas, toi, si je n’avais point rencontré ton père. Tout ce que j’ai eu de bon, de doux, de cher, de chaud, mes pauvres rêves, les quelques jours clairs de mon existence, c’est à lui que je les dois. Je lui dois. Je lui dois tout, d’avoir pensé, d’avoir aimé, même d’avoir pleuré et d’avoir souffert. Et je l’aime encore, tout mort qu’il est, je l’aime presque autant que toi, mon petit Jean. Comprends-tu, dis, comprends-tu? On m’avait donnée à quelqu’un... Est-ce que je savais? Je me suis reprise et donnée à un autre, et je ne veux pas le renier, même aujourd’hui. Toi, maintenant, tu es tout ce qui me reste de lui, et si je t’aime tant, c’est pour ça.
Faut-il rester, ou faut-il partir? Je ferai ce que tu voudras.
Il dit, d’une voix douce:
—Reste, maman.
—Alors, tu veux bien être son fils?
Il ne répondit pas et l’embrassa.
Elle l’étreignit longtemps. Puis, redevenue soudain la femme d’ordre et de chiffres qu’elle avait été toute sa vie:
—Écoute, puisque tu veux bien—je pense à tout—puisque tu veux bien, tu garderas ton héritage, n’est-ce pas?
Il fit un mouvement de révolte, n’ayant point prévu cette conséquence.
Elle reprit avec angoisse: «Oui, tu le garderas, puisque tu es son fils, ça n’est pas possible autrement. Et qu’est-ce qu’on dirait maintenant, si tu le refusais? Et puis, comment le refuserais-tu, puisque tu es son fils, et que tu le sais, et que tu veux bien?
Il répondit pour la calmer:
—Nous parlerons de ça plus tard.
Elle ne voulait pas.
—Non... non... aujourd’hui, tout de suite.
Et, avec un entêtement tout féminin, acharnée à cette idée nouvelle, réglant comme une question d’intérêt commercial, par une combinaison ingénieuse, cette délicate affaire d’intérêt sentimental, elle raisonna tendrement.
—Voici, mon petit Jean. Comprends-moi bien. Maintenant que tu connais ton père, tu ne voudrais rien accepter de M. Roland, n’est-ce pas, ni aujourd’hui, ni plus tard? Donc tu n’aurais rien, jamais, puisqu’on ne m’a pas donné de dot, à moi. Alors je dirai à mon mari de laisser toute notre fortune à Pierre en faisant valoir que tu n’en as pas besoin, toi, puisque tu es riche de ton côté. Et ce sera très juste ainsi. Ton frère aura l’argent de son père et toi l’argent du tien.
Elle trouvait cela très juste: et c’était très juste en effet, et Jean fut sans réponse, sans arguments et sans résistance.
Il reprit après un court silence:
—Comme tu vas souffrir en te retrouvant en face de Pierre?
Elle répondit en l’embrassant:
—Oh, maintenant, puisque tu m’aimes!
Mais il comprit avec un sentiment plus précis de la réalité qu’elle ne pouvait, tous les jours, affronter le regard et les allusions terribles du fils aîné.
—Non, non, dit-il, il faut trouver quelque chose. Mets ton chapeau, je vais te reconduire, et nous parlerons de cela, demain.
Une volonté énergique, née soudain en lui, du besoin de secourir sa mère, et une résolution d’agir sans tarder et sans hésiter.
—Je ferai ce que tu voudras, dit-elle avec un abandon enfantin, tendre et reconnaissant, et elle essaya de se lever.
Mais la secousse...
Page 192, ligne 14, entendue rentrer.
Page 193, ligne 1, VIII. Roland entra à l’heure ordinaire, le lendemain, dans la salle à manger pour déjeuner. Le couvert était mis, mais personne ne paraissait.
Il s’assit et attendit, puis, au bout de cinq minutes, furieux de ce retard, il ouvrit la porte et cria:
—On ne mange donc...
Page 199, ligne 3, est au salon avec...
Page 199, ligne 6, Louise? Au bout d’une demi-minute, Mme Roland répondit:—Quoi? mon ami...
Page 199, ligne 12, ami, nous descendons. Et elle parut presque aussitôt, suivie de Jean. Roland s’écria: «Tiens...
Page 199, ligne 20, Jean s’avança...
Page 200, ligne 8, Et le jeune homme sortit.
Il ne s’était point couché, et n’avait pas dormi. Après avoir quitté sa mère, quand son âme se fut calmée, quand sa pensée se fut éclaircie ainsi qu’une eau battue et remuée, il accepta la situation nouvelle qu’on venait de lui révéler. Le choc reçu par sa sensibilité avait été si fort qu’il emportait, dans un irrésistible attendrissement, tous les préjugés établis et toutes les revendications de la morale naturelle. D’ailleurs, il n’était pas un homme de longue résistance; il n’aimait lutter contre personne, et encore moins contre lui-même, il se résigna donc et, par un penchant instinctif, par un amour inné du repos, de la vie douce et tranquille, il s’inquiéta aussitôt des perturbations qui allaient surgir autour de lui et l’atteindre du même coup. Il les pressentait inévitables et terribles, et pour les écarter il se décida à des efforts surhumains d’énergie et d’activité. Il fallait que tout de suite, dès le lendemain, la difficulté fût tranchée, car il avait aussi, par instants, ce besoin impérieux des solutions immédiates qui constitue toute la force des faibles, incapables de vouloir longtemps. Son esprit d’avocat, habitué d’ailleurs à démêler et à étudier les situations compliquées, les questions d’ordre intime dans les familles troublées, découvrit immédiatement toutes les conséquences prochaines de l’état d’âme de son frère.
Malgré lui, il envisageait les suites d’un point de vue presque professionnel, comme s’il eût réglé les relations possibles de clients après une catastrophe d’ordre moral. Certes, un contact continuel avec Pierre lui devenait impossible. Il l’éviterait facilement en restant chez lui, mais il était encore plus inadmissible que leur mère continuât à demeurer sous le même toit que son fils aîné. (Transposition.)
Et longtemps il marcha de long en large dans son salon, imaginant et rejetant des combinaisons, ne trouvant rien qui pût le satisfaire, car au fond de son cœur, une autre préoccupation secrète était cachée qu’il ne s’avouait pas à lui-même, celle de ne pas compromettre son mariage.
Il faisait grand jour quand il trouva ce moyen si longtemps cherché. Il se leva, s’habilla, sortit pour s’assurer que l’exécution en était possible; et maintenant il allait sonder adroitement les intentions de son frère, en déjeunant.
Il montait l’escalier, avec la résolution...
Page 203, ligne 4, Ah! ah! Qui ça?
Page 203, ligne 24, tard, très, très utiles parmi...
Page 204, ligne 6, six mille, et le médecin reçoit cinq mille de fixe.
Page 206, ligne 23, recommandations médiocres.
Page 209, ligne 1, Comment veux-tu, j’y...
Page 209, ligne 4, Oh! maintenant c’est impossible, j’ai fait trop de mal à mon pauvre Pierre. Elle se tut...
Page 210, ligne 2, d’émotion reçue la...
Page 210, ligne 19, mobilier de son salon...
Page 210, ligne 22, achetés, sur sa demande, par...
Page 215, ligne 23, ayant peur de sa maison maintenant.
Page 216, ligne 20, droit, elle murmura:—Mon enfant, je te l’ai apporté, tu le cacheras bien et tu le regarderas de temps en temps.
Et de l’autre main elle lui offrait un petit objet.
Page 216, ligne 25, Qu’est-ce que c’est?
Elle répondit tout bas: «Tu le verras quand je ne serai plus ici.
Alors il comprit en reconnaissant la forme du cadre.
Page 217, ligne 1, Mais avant de lui remettre le portrait de son père, dont elle se séparait pour toujours, elle posa sur l’enveloppe un long baiser d’adieu, car elle avait dramatisé cette rupture en se jurant, comme on fait pour briser un lien d’amour, de ne plus revoir jamais la figure peinte de son ami.
Lorsque son fils eut enfermé cette image à double tour dans le tiroir de son bureau, elle essuya...
Page 218, ligne 14, La lettre qui l’en...
Page 220, ligne 12, Il se rendit après...
Page 221, ligne 3, la puissante rumeur des...
Page 227, ligne 21, temps de causer aujourd’hui.
Page 228, ligne 6, vers le port. En...
Page 229, ligne 19, qui lui dit d’une voix...
Page 230, ligne 18, Roland répéta:—Mais oui, mais oui certainement. N’est-ce...
Page 231, ligne 12, était couché dans...
Page 233, ligne 15, planches ou grouillant...
Page 236, ligne 7, et il déclara:
Page 236, ligne 20, lui prit le bras...
Page 238, ligne 14, Mme Roland tira son mouchoir de sa...
Page 239, ligne 24, elle va passer.
Page 240, ligne 11, des baisers.
Page 241, ligne 21, trop troublée pour prendre des précautions de langage, elle ajouta: «Tu sais qu’il va épouser Mme Rosémilly». Le bonhomme fut stupéfait.—Ah bah! mais vous ne m’en avez rien dit.—Non, Jean voulait être sûr d’être accepté.—Ah! très bien, c’est une bonne idée qu’il a eue là; moi, je l’approuve tout à fait. Comme ils allaient quitter le quai et prendre le boulevard François-Ier, elle se retourna...
Page 242, ligne 16, légère qu’elle semblait un nuage.