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Armand de Pontmartin, sa vie et ses oeuvres, 1811-1890

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FOOTNOTES:

[1]Mélanges de philosophie, d’histoire et de littérature, par M. Ch.-M. de Féletz, de l’Académie française, t. II, p. 124.

[2] Aujourd’hui commune de Pujaut, canton de Villeneuve-lès-Avignon (Gard).

[3] Au mot Ferrar.

[4] Commune des Angles, canton de Villeneuve-lès-Avignon.

[5] François-Joseph Double (1776-1842). Membre de l’Académie de médecine et de l’Académie des sciences, il refusa la pairie, en 1839, parce que le Roi y mettait comme condition qu’il renoncerait à exercer la médecine.

[6] Représentée sur le Théâtre-Français le 5 décembre 1823. Le rôle de Danville fut créé par Talma et celui d’Hortense par Mlle Mars.

[7] Voy., sur le chevalier de Grave et sur son Adresse aux citoyens en faveur de Louis XVI, le Journal d’un bourgeois de Paris pendant la Terreur, par Edmond Biré, t. I, p. 337. M. de Grave publia en 1816 un Essai sur l’art de lire.

[8] Voir les Contes d’un planteur de choux.

[9] Mme de Guerry, après la mort de son mari, entra dans la congrégation dite de Picpus, consacrée à l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement sous l’invocation des Saints Cœurs de Jésus et de Marie. Elle y était depuis plus de trente ans, lorsqu’en 1853, à la suite de changements qu’elle considérait comme l’introduction d’une règle nouvelle, elle abandonna la communauté avec soixante de ses compagnes et résolut de porter dans une nouvelle maison l’intégrité des statuts édictés par les fondateurs de la Congrégation. Le pape Pie IX autorisa les religieuses séparées à vivre suivant l’ancienne règle, mais leur défendit de recevoir des novices ou d’admettre à la profession les novices qui les avaient suivies. C’est alors que Mme de Guerry, reprenant son nom, son titre et l’habit du monde, redemanda la fortune qu’elle avait apportée à la communauté de Picpus. Cette fortune était estimée par elle à une somme d’environ 1.200,000 fr. M. Émile Ollivier soutint devant les tribunaux la réclamation de Mme de Guerry, qui fut combattue par M. Berryer au nom de la communauté. Le tribunal de première instance de la Seine donna gain de cause à la communauté; mais Mme de Guerry triompha devant la Cour impériale de Paris (15 février 1858). Avant de mourir, elle s’est réconciliée avec son ordre et lui a rendu la fortune qu’elle avait revendiquée contre lui.—Sur le procès, demeuré célèbre, de la marquise de Guerry contre la Congrégation de Picpus, voir les Œuvres de Berryer, Plaidoyers, t. III, p. 153-310, et l’Empire libéral, par Émile Ollivier, t. IV, p. 35-46.]

[10] Ville d’Avignon. Extrait du Registre des Actes de l’état civil.—«L’an mil huit cent onze et le dix-sept juillet, à neuf heures du matin, par-devant nous Charles-Pierre-Paul Blanchetti, adjoint du maire et d’icelui chargé par délégation des fonctions de l’état civil de cette ville, est comparu en notre bureau Monsieur Castor-Louis-Eugène Ferrar de Pontmartin, propriétaire foncier, domicilié aux Angles (Gard) et demeurant en cette ville d’Avignon, rue Sainte-Praxède, lequel nous a déclaré que Madame Marie-Émilie-Aimée-Augustine-Henriette-Charlotte de Cambis, son épouse, est accouchée le jour d’hier, à une heure et demie d’après-midi, dans sa maison d’habitation, d’un enfant mâle qu’il nous a présenté et auquel il a donné les prénoms d’Armand-Augustin-Joseph-Marie; en présence de M. Joseph-François-Marie Ferrar de Pontmartin, oncle paternel de l’enfant, âgé de vingt-neuf ans, et de M. Augustin-Marie-Jacques-François-Luc de Cambis, âgé de trente ans, oncle maternel de l’enfant, demeurant en cette ville, propriétaires fonciers; et ont signé avec nous après lecture faite, les jour et an susdits.—E. de Pontmartin.J. Pontmartin.Aug. Cambis.—Blanchetti fils, adjoint.»

A noter, dans cet acte, l’absence de tout titre, même pour le marquis de Cambis; cela tient à ce que, sous l’Empire, les titres remontant à l’ancien régime n’avaient pas de valeur légale. Si je fais cette remarque, c’est uniquement pour aller au-devant de tout reproche possible d’usurpation à l’adresse d’Armand de Pontmartin, si éloigné de tout travers de ce genre et qui d’ailleurs, tout en se laissant donner le titre de son grand-père, ne le prit lui-même que très rarement.—Un mot sur ses quatre prénoms: Joseph est celui du parrain, le cher oncle paternel; Augustin, celui de la marraine, Augustine de Grave, dame de Cambis, aïeule maternelle; celui de Marie vient d’un usage pieux, particulièrement en honneur à Avignon; celui d’Armand vient du culte que M. Eugène de Pontmartin et son frère, depuis l’émigration, avaient voué à la famille de Polignac, et surtout au duc Armand, frère aîné du prince Jules, le futur ministre de Charles X.

[11] Dans ses Mémoires (t. I, p. 24), Pontmartin appelle hôtel de Bernis la maison habitée par ses parents jusqu’à leur départ pour Paris, et que je viens de dénommer hôtel de Calvière. Les deux désignations sont exactes, car l’hôtel appartenait indivisément au marquis de Calvière et à sa sœur la comtesse René de Bernis. Chacune de ces deux familles s’était réservé un appartement dans cette immense demeure, et c’est ainsi que Pontmartin fut l’ami d’enfance du fils de M. de Calvière et des deux fils de sa sœur.

[12] Par ordonnance royale parue au Moniteur du 13 février 1820, M. Decazes, président du conseil des ministres, avait été remplacé par le duc de Richelieu.

[13] Mlle de Sombreuil fut-elle forcée par les égorgeurs de l’Abbaye de boire un verre de sang pour racheter la vie de son père? La plupart des historiens n’ont voulu voir là qu’une légende, Pontmartin lui-même n’admettait qu’à demi cette tradition consacrée par Victor Hugo dans une de ses plus belles Odes: «Ce que je crois vrai, dit-il dans ses Mémoires, t. I, p. 24, c’est que le verre de sang lui fut présenté par les massacreurs de Septembre, qu’elle le prit, qu’elle allait le boire, et que, saisis d’un mouvement de pitié ou d’horreur, ces monstres le répandirent à ses pieds.» Ce mouvement de pitié, les massacreurs ne l’ont pas eu. C’est le poète des Odes et Ballades qui est dans le vrai. Comment, en effet, conserver un doute sur la vérité de la tradition, en présence de l’attestation suivante, adressée à M. Adolphe Granier de Cassagnac par le fils de Mlle de Sombreuil:

«Ma mère, Monsieur, n’aimait point à parler de ces tristes et affreux temps. Jamais je ne l’ai interrogée; mais parfois, dans des causeries intimes, il lui arrivait de parler de cette époque de douloureuse mémoire. Alors, je lui ai plusieurs fois entendu dire que, lors de ces massacres, M. de Saint-Mart sortit du tribunal devant son père et fut tué d’un coup qui lui fendit le crâne; qu’alors elle couvrit son père de son corps, lutta longtemps et reçut trois blessures.

«Ses cheveux, qu’elle avait très longs, furent défaits dans la lutte; elle en entoura le bras de son père, et, tirée dans tous les sens, blessée, elle finit par attendrir ces hommes. L’un d’eux, prenant un verre, y versa du sang sorti de la tête de M. de Saint-Mart, y mêla du vin et de la poudre, et dit que si elle buvait CELA à la santé de la nation, elle conserverait son père.

«Elle le fit sans hésiter, et fut alors portée en triomphe par ces mêmes hommes.

«Depuis ce temps, ma mère n’a jamais pu porter les cheveux longs sans éprouver de vives douleurs. Elle se faisait raser la tête. Elle n’a jamais non plus pu approcher du vin rouge de ses lèvres, et, pendant longtemps, la vue seule du vin lui faisait un mal affreux.

«Signé: comte de Villelume-Sombreuil

(Histoire des Girondins et des massacres de Septembre, par A. Granier de Cassagnac, t. II, p. 225.)

[14] Jean-François Périer, évêque d’Avignon, par l’abbé Albert Durand, directeur au petit séminaire de Beaucaire.

[15] Mes Mémoires, par Armand de Pontmartin, 1re série, p. 31-33.

[16] T. I, p. 6-14.

[17] Aujourd’hui rue Bonaparte.

[18] En 1825, Armand de Melun était élève du collège de Sainte-Barbe, dirigé par M. Henri Nicolle, frère de l’abbé Nicolle, recteur de l’Académie de Paris. Intime ami du duc de Richelieu et aussi désintéressé que lui, l’abbé Nicolle n’avait accepté le rectorat qu’à la condition de n’en pas toucher les émoluments.

[19] Le vicomte Armand de Melun, d’après ses Mémoires et sa correspondance, par M. l’abbé Baunard, p. 14.

[20] Après avoir administré cinq ans le collège Saint-Louis, l’abbé Thibault le quitta pour devenir inspecteur de l’Université, en 1825. Il eut pour successeur un prêtre alsacien, l’abbé Ganser. En 1830, un proviseur laïque, M. Liez, fut placé à la tête du collège.

[21] L’abbé Léon Sibour, parent éloigné de Mgr Sibour, archevêque de Paris, avec lequel il était du reste étroitement lié, fut lui-même évêque in partibus de Tripoli. M. Dumarsais devint curé de Saint-François-Xavier et chanoine de Paris.

[22] Ces religieuses furent remplacées plus tard dans le couvent de la rue de Vaugirard par les Dominicains, qui eux-mêmes ont cédé la place à l’Institut catholique.

[23] Ma Carmélite, dans les Souvenirs d’un vieux critique, t. IV, p. 62.

[24] En 1825, un terrible incendie avait dévoré la plus grande partie de la ville de Salins (Jura); elle a été rebâtie sur un plan plus régulier.

[25] Le 19 octobre 1826.

[26] Ce dernier nom cachait un banquier, M. Beudin, et un chef d’institution, M. Goubaux, qui avaient formé des dernières syllabes de leurs deux noms le pseudonyme de Dinaux. La première représentation de Trente ans ou la Vie d’un joueur avait eu lieu le 19 juin 1827.

[27] Chap. 1, p. 1-54.

[28] Voir plus bas le chapitre sur Armand de Pontmartin et l’Académie française.

[29] Charles Alexandre (1797-1870), élève de l’École normale, professeur de rhétorique, proviseur, inspecteur général des études, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, auteur d’un Dictionnaire grec-français, qui est longtemps resté classique.

[30] Mélanges de philosophie, d’histoire et de littérature, par Ch.-M. de Féletz, de l’Académie française, 6 vol. in-8, 1826-1828.

[31] Revue des Deux Mondes, chronique de la quinzaine, 1er janvier 1854.

[32] Nouveaux Lundis, t. II, p. 13.

[33] Annales des concours généraux, par MM. Belin et Roche. Classe de troisième, p. 97, L. Hachette, rue Pierre-Sarrazin, 12, Paris, 1826.

[34] Ancien président, sous l’Empire, de la section de législation au Conseil d’État. Son fils aîné fut vice-président de la République en 1848.

[35] Le marquis Auguste de Cambis-d’Orsan (1781-1860), député de Vaucluse le 15 novembre 1830, réélu le 5 juillet 1831, puis le 21 juin 1834; pair de France le 3 octobre 1837.

[36] Jean-Antoine Renouvier (1777-1863), député de Montpellier de 1827 à 1834; père de M. Jules Renouvier, l’archéologue, et de M. Charles Renouvier, le philosophe.

[37] Plus tard professeur d’histoire au collège Louis-le-Grand, et auteur d’une excellente Histoire du règne de Louis XIV, couronnée par l’Académie française. (Grand prix Gobert.)

[38] Emmanuel Daudé d’Alzon, né en 1811, comme Pontmartin, mort le 21 novembre 1880. Voir sur lui Souvenirs d’un vieux critique, t. I, p. 325-340.

[39] Henri-François-Marie-Auguste, comte de Cambis-d’Orsan, fils du marquis, né le 8 juin 1810; élu député d’Avignon le 13 août 1842, réélu le 1er août 1846. Il mourut le 24 août 1847.

[40] François-Frédéric Poncelet (1790-1843). Il avait publié en 1827 un ouvrage qui se rattachait à ses préoccupations musicales et qui a pour titre: Privilèges de l’Opéra. On lui doit aussi un Cours d’histoire du droit romain et un Précis de l’histoire du droit civil français.

[41] Souvenirs d’un vieux critique, t. III, p. 70, 1883.

[42] Causerie du 22 août 1887, Souvenirs d’un vieux critique, t. X, p. 104 et 106.

[43] Lamartine, Des Destinées de la poésie.

[44] Jules Janin, Histoire de la littérature française, 1829.

[45] Guillaume Tell a été représenté pour la première fois le 3 août 1829; le More de Venise, le 24 octobre 1829; Fra Diavolo, le 28 janvier 1830; Hernani, le 25 février 1830. Les Orientales et le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo, sont des premiers mois de 1829, ainsi que l’édition complète et définitive des Poèmes d’Alfred de Vigny. Les Orientales parurent au mois de janvier 1829, le Dernier jour d’un condamné au mois de février, les Poèmes de Vigny au mois de mai.

[46] Les Contes d’Espagne et d’Italie furent publiés en janvier 1830, les Consolations en mars, les Harmonies le 14 juin. Les Poésies de Théophile Gautier furent mises en vente dans les derniers jours de juillet; nous les trouvons en effet inscrites sous le no 4270 de la Bibliographie de la France du 31 juillet 1830.

[47] La première édition des Scènes de la vie privée a été publiée au mois d’avril 1830. Les Chouans avaient paru au mois de mars 1829.

[48] Paul Huet était né le 3 octobre 1804. Il mourut le 9 janvier 1869. «Paul Huet, dit Théophile Gautier (Portraits contemporains), représente dans le paysage le rôle romantique, et il a eu son influence au temps de la grande révolution pittoresque de 1830. Sa manière de concevoir le paysage est très poétique et se rapproche un peu des décorations d’opéra par la largeur des masses, la profondeur de la perspective et la magie de la lumière... Nul n’a saisi comme lui la physionomie générale d’un site, et n’en a fait ressortir avec autant d’intelligence l’expression heureuse ou mélancolique.»

[49] T. I, p. 129-149.

[50] Le Correspondant du 12 mars 1830.

[51] Nouveaux Samedis, t. XIII, p. 352.

[52] La population de Paris n’était alors que de 645,698 âmes; le nombre des décès fut donc de plus de 23 par 1000 habitants. Le chiffre de 18,406 s’appliquant aux seuls décès administrativement constatés, le chiffre réel a dû être plus élevé.

[53] Tome I, p. 212-224.

[54] L’Époque sans nom, Esquisses de Paris (1830-1833), par M. A. Bazin, t. II, p. 270.

[55] Père de M. Paul Thureau-Dangin, membre de l’Académie française.

[56] Voir Monsieur Thureau-Dangin, vice-président général de la Société de Saint-Vincent de Paul. Notes et Souvenirs, 1811-1893.—Je lis à la page 8 de cette Notice: «M. Thureau fit son droit et c’est vers cette époque qu’il eut des relations d’amitié avec quatre jeunes gens à peu près de son âge qui ont laissé un nom dans les lettres et dans la politique: Louis Veuillot, Pontmartin, Montalembert et Léon Cornudet.»

[57] Louis-Gabriel-Eugène, baron Pertuis de Montfaucon (1790-1842). Nommé député du premier collège de Vaucluse (Avignon) le 13 juin 1840, il venait d’être réélu le 9 juillet 1842, lorsqu’il mourut (16 juillet) avant d’avoir pu reprendre séance. Il fut remplacé par Henri de Cambis.

[58] Nouveaux Lundis, t. II, p. 2.

[59] Saint-Priest (Emmanuel-Louis Guignard, vicomte de), né à Paris le 6 décembre 1789, mort au château de Lamotte (Hérault), le 27 octobre 1881. Il suivit sa famille à Saint-Pétersbourg lors de l’émigration et, en 1805, entra dans l’armée russe où il servit jusqu’à la chute de Napoléon. Colonel en 1814, il fut fait prisonnier; l’ordre de le fusiller, envoyé par l’Empereur, fut intercepté par les Cosaques. Il s’échappa, servit avec ardeur la cause du gouvernement royal, tenta pendant les Cent-Jours de soulever les populations du Midi, s’embarqua à Marseille à la nouvelle de la capitulation de la Palud, fut pris par un corsaire de Tunis, et, après quelques semaines de captivité, put gagner l’Espagne et rentrer à la seconde Restauration. Il fut alors nommé maréchal de camp, gentilhomme d’honneur du duc d’Angoulême et inspecteur d’infanterie. En 1823, il prit part à la campagne d’Espagne, où sa conduite lui valut le grade de lieutenant général. Ambassadeur à Berlin (1825), puis à Madrid (1827), il négocia le traité par lequel l’Espagne s’engageait à rembourser à la France, par annuités de 4 millions, sa dette de 80 millions. Au mois d’août 1830, il donna sa démission et fut nommé par le roi Ferdinand VII grand d’Espagne et duc d’Almazan. Devenu l’un des conseillers de la duchesse de Berry, il fut l’un des principaux organisateurs de la tentative royaliste de 1832. Après son acquittement, il alla rejoindre MADAME en Italie. Élu en 1849 représentant de l’Hérault à Assemblée législative, il devint l’un des chefs de la majorité. Sous le second Empire, il fut l’un des serviteurs les plus zélés et les plus intelligents du comte de Chambord, qui lui écrivit en 1867, sur la situation politique, une lettre qui eut un grand retentissement.

[60] Voir le chapitre I, p. 16.

[61] M. de Saint-Priest allait, en effet, être traduit en cour d’assises, ainsi que les autres prévenus de l’affaire du Carlo-Alberto, M. de Kergorlay père et le comte de Mesnard, tous les deux anciens pairs de France, M. de Kergorlay fils, M. Adolphe Sala, M. de Bourmont fils, Mlle Mathilde Lebeschu, M. Antoine Ferrari, Génois, subrécargue du Carlo-Alberto. Ils comparurent, le 25 février 1833, devant le jury de Montbrison (Loire). Étaient poursuivis, en même temps qu’eux, les prévenus de «la Conspiration de Marseille», MM. de Bermond, de Candolle, de Lachaud, Layet de Podio, François Esig et Ganail. Les débats se terminèrent, le 15 mars, par l’acquittement de tous les accusés.

[62] Le Caducée. Souvenirs marseillais, provençaux et autres (par M. Cauvière), t. IV, p. 206,—1880.

[63] Henri Abel, né à Aix le 15 juillet 1796, mort à Marseille le 19 novembre 1861. Au milieu de ses travaux de polémiste, il a trouvé le temps de composer une Histoire de France en cinq volumes.

[64] Attaché à la Gazette du Midi dès 1832, Eugène Roux remplaça Henri Abel comme rédacteur en chef et conserva la direction du journal jusqu’à sa mort, en mars 1877.

[65] Laboulie (Joseph-Balthazar-Gustave de) (1800-1867), avocat au barreau d’Aix, député de Marseille de 1834 à 1837, représentant des Bouches-du-Rhône à l’Assemblée constituante et à l’Assemblée législative. Doué d’un rare talent de parole, il obtint de grands succès de tribune, et fut, avec M. de Larcy, le meilleur lieutenant de Berryer.

[66] Maire de Marseille avant 1830; homme bienfaisant et tout dévoué à sa ville; éloge qui, du reste, pour les maires de la Restauration, est presque une banalité.

[67] Esprit Requien, né à Avignon en 1788, mort à Bonifacio dans un voyage d’herborisation le 30 mai 1851. Il a fondé et donné à la ville d’Avignon un Musée d’histoire naturelle qui porte son nom. Sans se mêler aux luttes politiques et tout en ayant des amis dans tous les partis, il a constamment gardé l’attitude et le nom de ce que l’on appelait un vieux blanc.—Voir, sur M. Requien, les Mémoires de Pontmartin, t. II, p. 55 et suivantes et les Nouveaux Samedis, t. X, p. 210 et 371.

[68] Revue des Deux Mondes du 15 août 1834.

[69] Jean-Baptiste-Pierre Lafitte (1796-1879), auteur dramatique et romancier. De ses nombreuses pièces de théâtre, deux surtout eurent du succès, Jeanne Vaubernier (1832) et le Pour et le Contre (1852). Il composa plusieurs romans historiques, dont deux, le Docteur rouge (1844) et le Gantier d’Orléans (1845), furent justement remarqués. Mais ce qui le sauvera de l’oubli, ce sont les Mémoires du comédien Fleury (6 volumes in-8o, 1835-1837), ouvrage spirituel et agréable, dont il fut le rédacteur.

[70] 11, 15, 22, 29 décembre 1836; 9 et 19 mars 1837.

[71] Voy. Jules Janin, Histoire de la littérature dramatique, t. VI, p. 191.

[72] Mes Mémoires, t. II, p. 127.

[73] Messager de Vaucluse, du 22 décembre 1836.

[74] Le 10 février 1829.

[75] Messager de Vaucluse, du 9 mars 1837.

[76] Messager de Vaucluse, 29 juin et 9 juillet 1837.

[77] Messager de Vaucluse, 30 juillet et 6 août 1837.

[78] Joseph Eugène Poncet (1791-1866). Incorporé en 1813 dans le 4e régiment des gardes d’honneur, il se distingua à Leipzig, reçut la croix de la Légion d’honneur et fit la campagne de France en 1814. Sous la Restauration, il se livra au commerce et conquit une situation importante. Après la révolution de Juillet, il devint colonel de la garde nationale, adjoint au maire, président du tribunal de commerce, conseiller général de Vaucluse. Il fut député de 1837 à 1840 et deux fois maire d’Avignon (1843 à 1847 et février à décembre 1852).

[79] M. Charles de Lacombe, dans sa Vie de Berryer, pourtant si complète, n’a rien dit de cette candidature avignonnaise de l’illustre orateur.

[80] Claude-Marie-Charles Deplace, entré dans la Compagnie de Jésus le 7 septembre 1824. Il professa la rhétorique dans plusieurs collèges, notamment à Saint-Acheul en 1828, avant les Ordonnances; puis, en 1833, au Passage, en Espagne. Il quitta l’Ordre vers 1838 et se voua entièrement à la prédication, où il obtint de très grands succès. L’abbé Deplace est mort à Vichy le 19 juillet 1871.

[81] Janvier et novembre 1838.

[82] Février 1838.

[83] Mars 1838.—Les deux voyageurs étaient George Sand et Alfred de Musset. Dans sa pièce, écrite au moment de leur départ pour Venise (décembre 1834), Pontmartin exprimait l’espoir, peut-être un peu naïf, de les voir revenir bientôt «aux croyances religieuses, aux régions certaines et à Celui qui ne trompe pas».

[84] Première esquisse de l’une de ses meilleures nouvelles, les Trois Veuves.—Voir le volume des Contes d’un planteur de choux.

[85] Les Écrivains modernes de la France, par J. Chaudes-Aigues.

[86] Mars 1838.—L’Album d’Avignon, t. I, p. 169 et suivantes.

[87] Joseph Michaud (1767-1839), fondateur de la Quotidienne, auteur du Printemps d’un proscrit et de l’Histoire des Croisades, membre de l’Académie française.

[88] François Poujoulat (1800-1880), rédacteur de la Quotidienne et de l’Union, représentant du peuple de 1848 à 1851, auteur de la Correspondance d’Orient (en collaboration avec Michaud) et d’un grand nombre d’ouvrages historiques justement estimés: Histoire de Jérusalem; Histoire de saint Augustin; le Cardinal Maury; le Père de Ravignan; Vie de Mgr Sibour; Vie du Frère Philippe; Histoire de la Révolution française; Histoire de France depuis 1814 jusqu’à 1865, etc., etc.

[89] Nouveaux Samedis, t. XX. p. 152.

[90] Lettre du 20 octobre 1886.

[91] Au tome II de ses Mémoires, p. 141-153, Pontmartin parle assez longuement de ce duel; seulement il le place, non en 1839, qui est la vraie date, mais en 1834. Il appelle Deretz Fabrice Dervieux et transforme la Mouche en Ruche vauclusienne. Il indique, comme l’un de ses témoins, M. Guy d’Averton; c’est le frère de Guy, Frédéric, ancien officier de la garde royale, qui servit de second à Pontmartin dans ce duel, moins épique assurément que le duel de Roland et d’Olivier en cette même île de la Barthelasse:

Ils sont là tous les deux dans une île du Rhône......

[92] Gazette des Tribunaux du 21 juin 1839.

[93] Pontmartin, au tome II de ses Mémoires, p. 278, dit que les prévenus «eurent pour avocats MM. de Laboulie et Dugabé». M. Dugabé ne plaida point à Avignon; mais l’affaire étant venue en appel, selon la législation alors en vigueur, devant le tribunal correctionnel de Carpentras (8, 9 et 10 août 1839), Me Dugabé prit place cette fois sur le banc des défenseurs, à côté de Me de Laboulie. Il était le premier avocat du barreau de Toulouse, comme Laboulie était le premier avocat du barreau d’Aix. Les électeurs de l’Ariège (Foix) l’envoyèrent à la Chambre des députés, où il siégea du 21 juin 1834 au 24 février 1848.

[94] Gazette des Tribunaux du 4 juillet 1839.

[95] Mes Mémoires, t. II, p. 280.

[96] Chaque livraison de l’Album se terminait par un article qui, sous le titre de Mosaïque, n’était autre chose qu’une causerie littéraire et politique.

[97] Michaud était mort à Passy le 30 septembre 1839.

[98] Le Livre des Orateurs, par Timon (M. de Cormenin), t. II, p. 231.

[99] Notes sur M. Royer-Collard, par son neveu M. Genty de Bussy, député du Morbihan.

[100] Œuvres complètes de Henri Fonfrède, t. X, p. 213.

[101] Lettres de X. Doudan, t. II, p. 346.

[102] Journal des Débats, 16 novembre 1839.

[103] Le cas devait en effet se réaliser. Berryer fut élu le 12 février 1852; il siégeait encore sous la coupole quand M. Cuvillier-Fleury fut nommé le 12 avril 1866.

[104] Provence, par Adolphe Dumas (12 juillet 1840); Peintures d’Eugène Devéria à Avignon (24 juillet 1840); Mathilde, par Eugène Sue; Colomba, par Prosper Mérimée (15 août 1841); Milianah, par Joseph Autran (1er juin 1842), etc., etc.

[105] Le Puff en province (29 octobre 1840); l’Angleterre en France (10 janvier 1841); Euterpe en voyage (19 août 1843), etc., etc.

[106] 4 octobre 1842.

[107] 6 et 7 janvier, 10 et 11 février 1843.

[108] Jean-Toussaint Merle (1785-1852), auteur dramatique et journaliste. Directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin de 1822 à 1826, il fut le mari de Mme Dorval.

[109] Le 25 novembre 1755, le Rhône grossit de dix-huit pieds dans une nuit.

[110] Le vicomte Édouard Walsh était directeur de la Mode depuis le 25 septembre 1835. Il était le fils du vicomte Joseph Walsh, l’auteur des Lettres vendéennes (1825), du Fratricide ou Gilles de Bretagne (1827), du Tableau poétique des Fêtes chrétiennes (1836), des Journées mémorables de la Révolution française (1839-1840), des Souvenirs de Cinquante ans (1844), etc.

[111] Mlle Cécile de Montravel était née, le 16 novembre 1819, au château de la Bastide de Sampzon, près Vallon, arrondissement de Largentière (Ardèche).

[112] Mme de Larochette mourut à 81 ans en 1849. Après sa mort, le Plantier échut à sa fille cadette; M. et Mme de Montravel durent se transporter dans une autre propriété qu’ils avaient achetée dans les environs, un peu au nord d’Annonay. Cette nouvelle résidence s’appelait la Mûre. De 1851 à 1862, Pontmartin y a fait chaque été un séjour de plusieurs semaines; puis deux séjours en 1864 et deux autres en 1868.

[113] Voir sur cette chapelle les pages que lui a consacrées Pontmartin dans son écrit sur le Père Félix (1861), p. 19-21.

[114] Cet hôtel occupait, rue Neuve-Saint-Augustin, les anciens appartements du maréchal de Richelieu.

[115] Correspondance de Lamartine, t. III.

[116] Jules Sandeau était né le 19 février 1811. Il mourut le 24 avril 1883.

[117] Le fils de Jules Sandeau, devenu un brillant officier de marine, rentrait au pays après une campagne dans l’Extrême-Orient, lorsqu’il mourut d’une maladie contractée au service de la France. Son père, en arrivant à Toulon, n’y retrouva plus qu’un cadavre.

[118] Souvenirs d’un vieux critique, t. IV, p. 39.

[119] Voici les titres des principales: en 1846, Clarisse Harlowe, de Jules Janin; Nélida, de Daniel Stern; Passé et Présent, de Charles de Rémusat; la Cousine Bette, de Balzac; Madeleine, de Jules Sandeau. En 1847, Petite Causerie à propos d’une grande Histoire (les Girondins, de Lamartine), etc., etc.

[120] En 1847, Pontmartin fit le Salon (26 mars et 26 avril).

[121] 15 juin 1846.

[122] 26 décembre 1847.

[123] Octobre, novembre et décembre 1847.

[124] Aujourd’hui rue Cambon.

[125] M. Duchâtel.

[126] Le marquis de Cambis.

[127] J’ai eu l’honneur de connaître M. Edmond Leclerc dans ses dernières années. C’était l’esprit le plus fin et le cœur le plus noble, type accompli de l’honnête homme. Il était le beau-frère du vicomte Henri Delaborde, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts.—Voir dans la Correspondance de Louis Veuillot, t. I, ses lettres à M. Edmond Leclerc.

[128] P. 351-354.

[129] Il parut dans la Revue des Deux Mondes (juin-août 1846).

[130] Le Puff. Elle fut représentée le 22 janvier 1848.

[131] On s’étonnera peut-être de ne pas trouver ici le nom de George Sand. Elle avait cessé en 1841 d’écrire à la Revue, et elle ne reprit sa collaboration que dix ans après, en 1851.

[132] M. Victor de Mars, gérant de la Revue.

[133] Nouveaux Samedis, t. XV. p. 279.

[134] Souvenirs d’un vieux critique, t. V, p. 317.

[135] François-Henri-Joseph Blaze, dit Castil-Blaze (1784-1857), était né à Cavaillon (Vaucluse). Sa fille Christine, sœur de Henri Blaze de Bury, avait épousé M. Buloz.

[136] Nouveaux Lundis, t. II, p. 3.

[137] On sait qu’on appelait ainsi, sous la Restauration et sous la monarchie de Juillet, le palais des Tuileries.

[138] Articles des 2 et 7 avril 1848.

[139] 25 septembre 1848.

[140] 25 novembre 1849.

[141] Pages 111-209.

[142] M. de Genoude mourut à Hyères, le 19 avril 1849, âgé de cinquante-sept ans.

[143] Alfred Nettement (1805-1869), le plus fécond et l’un des plus remarquables journalistes du XIXe siècle.—Voir Alfred Nettement, sa vie et ses œuvres, par Edmond Biré. Un volume in-8o, Librairie Victor Lecoffre, 1901.

[144] Théodore Muret (1808-1866), auteur de l’Histoire de l’armée de Condé, de l’Histoire des Guerres de l’Ouest, de l’Histoire par le Théâtre, etc.

[145] Née de la fusion de la France et de l’Écho français avec la Quotidienne, l’Union avait commencé de paraître le 7 février 1847.

[146] Voir l’histoire complète de l’Opinion publique, dans mon volume sur Alfred Nettement, sa vie et ses œuvres, chapitres XIV, XV et XVI.

[147] Théodore Muret, Souvenirs et Causeries d’un journaliste, t. I, p. 198.

[148] Jacques-Honoré Lelarge, baron de Lourdoueix (1787-1860). Il avait été directeur des Beaux-Arts, Sciences et Lettres sous la Restauration, qui le fit baron. Après la mort de M. de Genoude (avril 1849), il quitta l’Opinion publique pour devenir propriétaire et directeur de la Gazette de France.

[149] Anne-Marie-Joseph-Albert, comte de Circourt, né en 1809, avait donné, à la suite de la révolution de 1830, sa démission d’officier de marine. Le 25 juillet 1872, il fut élu par l’Assemblée nationale membre du Conseil d’État. Outre sa grande Histoire des Arabes d’Espagne sous la domination des Chrétiens (trois volumes in-8o, 1845-1848), il a publié, en 1852, Décentralisation et monarchie représentative, et, en 1858, la Bataille d’Hastings.

[150] Alphonse Bernard, vicomte de Calonne (1818-1902). En 1848, avant d’entrer à l’Opinion publique, il avait publié des brochures de circonstance, les Trois journées de Février, le Gouvernement provisoire, histoire anecdotique et politique de ses membres, et il avait été un des rédacteurs du Lampion, journal suspendu par le général Cavaignac (21 août 1848). Il essaya, avec le concours de Xavier de Montépin et de Villemessant, de le remplacer par la Bouche de fer, dont le premier numéro fut saisi le jour de son apparition. En 1850, il fonda une feuille hebdomadaire, le Henri IV, Journal de la réconciliation. Il devint, en 1855, directeur de la Revue contemporaine. Sous le semi-pseudonyme de A. de Bernard, il a publié un assez grand nombre de romans, dont les principaux sont: Pauvre Mathieu, les Frais de la Guerre, le Portrait de la marquise, etc. Devenu le doyen de la presse quotidienne, à quatre-vingt-trois ans il donnait encore au Soleil des articles sur les questions artistiques.

[151] Théodore Muret, op. cit., t. I, p. 201.

[152] L’Opinion publique des 2, 4, 8 et 15 mars 1849.

[153] Ponson du Terrail (Pierre-Alexis, vicomte DE), né près de Grenoble, le 8 juillet 1829, mort à Bordeaux en janvier 1871.

[154] Louis Moland, né à Saint-Omer le 13 avril 1824, érudit et romancier. Ses principaux ouvrages sont: Peuple et roi au XIIIe siècle; Origines littéraires de la France; Molière et la comédie italienne, etc.

[155] Henri de Pène, né à Paris le 25 avril 1830. Il fut en 1868, avec M. E. Tarbé des Sablons, le fondateur du Gaulois. La même année, il créa un autre grand journal politique, Paris, qui devint bientôt Paris-Journal. Ses chroniques forment plusieurs volumes, publiés sous les titres de Paris intime, Paris aventureux, Paris mystérieux, Paris effronté, etc.

[156] L’Opinion publique des 19 décembre 1849 et 17 janvier 1850.

[157] 3 mars 1851.

[158] L’Opinion publique du 20 janvier 1850.

[159] Amédée de Noé, dit Cham (1819-1882). Il était le second fils du comte de Noé, pair de France.

[160] Auguste Lireux, né à Rouen vers 1819, mort à Bougival le 23 mars 1870. Journaliste infatigable, il créa à Rouen le petit journal l’Indiscret; après quelques procès et duels, il vint à Paris, dirigea la Gazette des Théâtres, fonda la Patrie en 1841, écrivit au Courrier français, à la Séance, au Charivari, au Messager des Théâtres, fit de 1850 à 1855 le feuilleton dramatique du Constitutionnel; quitta la littérature pour les affaires, où il s’enrichit. Ses derniers journaux furent la Bourse comique et la Semaine financière. Directeur de l’Odéon, de 1842 à 1845, ce fut lui qui reçut et fit jouer, le 22 avril 1843, la Lucrèce de François Ponsard.

[161] L’Opinion publique du 17 décembre 1849.

[162] 9 avril 1850.

[163] 10 mai 1850.

[164] 13 juin 1850.

[165] 17 décembre 1848.

[166] 1er octobre 1849.

[167] 8 juin 1851.

[168] 23 et 30 mars 1851.

[169] 19 novembre, 19 et 25 décembre 1851.

[170] 16 et 22 février, 2, 9 et 16 mars 1851.

[171] Leur publication y dura deux années, du 21 octobre 1848 au 3 juillet 1850.

[172] Causeries du Lundi, t. I. p. 406, et t. II. p. 138 et 505.

[173] 19, 20, 21, 22, 23 février 1850.

[174] 3 et 4 juin 1851.

[175] La Mode des 5, 15 et 25 décembre 1849, 5 et 15 janvier 1850.

[176] Usine à gaz.

[177] M. Paul Rattier fut décoré pour l’héroïque bravoure qu’il avait montrée en ces terribles journées.

[178] Lamartine prononça cette parole à la Chambre des députés, dans son discours du 10 janvier 1839. «Mil huit cent trente, disait-il, n’a pas su créer son action et trouver son idée. Vous ne pouviez pas faire de légitimité: les ruines de la Restauration étaient sous vos pieds. Vous ne pouviez pas faire de la gloire militaire: l’Empire avait passé et ne vous avait laissé qu’une colonne de bronze sur une place de Paris. Le passé vous était fermé; il vous fallait une idée nouvelle. Il ne faut pas vous figurer, messieurs, parce que nous sommes fatigués des grands mouvements qui ont remué notre siècle et nous, que tout le monde est fatigué comme nous et craint le moindre mouvement. Les générations qui grandissent derrière nous ne sont pas lasses, elles veulent agir et se fatiguer comme nous. Quelle action leur avez-vous donnée? La France est une nation qui s’ennuie!»

[179] Mgr Sibour.

[180] L’Opinion publique du 18 janvier 1849.

[181] L’Opinion publique du 20 janvier.

[182] Souvenirs d’un vieux critique, t. III, p. 200.

[183] La démission de M. de Falloux fut donnée le 20 octobre 1849. Il avait dû, depuis quelque temps déjà, en raison du très mauvais état de sa santé, remettre l’intérim de son ministère à son collègue M. Victor Lanjuinais, ministre de l’Agriculture.

[184] Henri-Ange-Alfred de Gondrecourt, né à la Guadeloupe, le 22 mars 1816, mort à Albi le 16 novembre 1876. Il devint colonel des chasseurs à cheval de la garde impériale, puis général de brigade. En 1866, il fut nommé commandant de l’École de Saint-Cyr. Son premier roman, les Derniers Kerven, avait paru en 1844. Il en a publié depuis un très grand nombre, parmi lesquels Médine, le Bout de l’oreille, le Chevalier de Pampelonne, le Baron la Gazette, les Mémoires d’un vieux garçon, etc.

[185] Alexandre Cadot, 17, rue Serpente, fut l’éditeur de Balzac, de Dumas père, de Mme Sand, de Frédéric Soulié, des premiers romans de Dumas fils, du marquis de Foudras, de Roger de Beauvoir, et enfin du colonel de Gondrecourt.

[186] Épisodes littéraires, par A. de Pontmartin, p. 262 et suiv.

[187] Elles eurent lieu le 13 mai 1849.

[188] Louis Veuillot a publié, dans la Revue des Deux Mondes, le Lendemain de la Victoire, scènes socialistes, 15 juillet et 1er août 1849; Une Samaritaine, dialogue, 1er novembre 1850.

[189] M. de Falloux a publié, dans la Revue des Deux Mondes, Les Républicains et les Monarchistes depuis la Révolution de février, 1er février 1851.

[190] Léopold de Gaillard-Lavaldène, né à Bollène (Vaucluse) le 20 avril 1820. Au lendemain du 24 février 1848, il avait fondé à Avignon, avec son ami Raousset-Boulbon, une feuille catholique et royaliste, la Commune. Après avoir été successivement rédacteur à l’Assemblée nationale et directeur de la Gazette de Lyon, il devint le chroniqueur politique et le directeur du Correspondant. Le 26 juillet 1872, il fut nommé par l’Assemblée nationale conseiller d’État. Outre diverses brochures et deux volumes: Questions italiennes, voyage, histoire, politique (1860); les Étapes de l’opinion (1873), il a laissé un important travail historique, l’Expédition de Rome en 1849, avec pièces justificatives et documents inédits (1861). M. Léopold de Gaillard est mort à Bollène le 8 juin 1893.

[191] Raousset-Boulbon (Gaston Raoulx, comte DE), né à Avignon le 2 décembre 1817. Dans son héroïque aventure au Mexique, il fit la conquête de la Sonora; mais, écrasé bientôt par des forces supérieures, il fut, le 12 août 1854, fusillé à Guaymas. Il laissait un très remarquable roman, qui avait dû paraître d’abord dans l’Opinion publique, et qui parut dans la Presse, en 1835, sous ce titre: Une Conversion.

[192] Pour l’Assemblée constituante.

[193] C’est sous ce nom que Pontmartin, dans la Semaine des Familles, désignait M. Buloz. On connaît le vers de Veuillot:

Buloz, qui d’un seul œil peut éclairer deux mondes...

[194] Les Angles sont situés dans le département du Gard.

[195] La Semaine des Familles, du 2 juin 1860.

[196] Le chiffre exact fut de 23 voix pour l’adoption du vœu, et 13 contre. (Procès-verbaux des séances du conseil général du Gard, Session de septembre 1851.)

[197] Charles-Paulin-Roger de Saubert, baron de Larcy (1805-1882); député de Montpellier de 1839 à 1846; représentant du peuple de 1848 à 1852; membre de l’Assemblée nationale de 1871. Ministre des Travaux-Publics dans le ministère de conciliation du 19 février, il reprit ce portefeuille dans le cabinet du duc de Broglie (26 novembre 1873-16 mai 1874), et fut élu sénateur inamovible le 4 décembre 1877. Par son talent, son courage et sa droiture, il marqua sa place au premier rang dans nos assemblées délibérantes. Il fut l’un des meilleurs amis d’Armand de Pontmartin. Voir sur lui les Souvenirs d’un vieux critique, t. III, p. 217-247.

[198] Souvenirs d’un vieux critique, t. III, p. 228.

[199] Henri de Pontmartin, né à Avignon le 21 novembre 1844.

[200] Ces trois articles sur Béranger terminaient les Lettres d’un sédentaire (Lettres XIV, XV et XVI).

[201] Il était sorti, depuis quelques jours, de la prison de Vincennes, où il avait été transféré le 8 décembre. «Dans la nuit du 13 au 14 décembre, on vint réveiller Alfred Nettement, et on le fit s’habiller, sans vouloir lui apprendre ce qu’on allait faire; puis, on le conduisit dehors, en lui disant: Vous êtes libre. Il était à ce moment deux heures du matin. Trouver une voiture n’était pas chose facile. Il était cinq heures lorsqu’il sonna à sa porte. Ce fut Mme Nettement, toujours sur le qui-vive, qui entendit le premier coup de sonnette et qui vint lui ouvrir.» Alfred Nettement, sa vie et ses œuvres, par Edmond Biré, p. 416.

[202] Cette page était extraite de l’Essai sur les principes générateurs des Constitutions politiques et des autres institutions humaines.

[203] Voir la 73e Conférence de Notre-Dame de Paris.

[204] Louis-Charles de Belleval, marquis de Belleval, né à Abbeville (Somme) le 16 mars 1814; mort à Paris le 6 juin 1875.

[205] Voir, dans les Épisodes littéraires, p. 209 et suiv., le chapitre sur la Naissance d’une Revue.

[206] Sa collaboration à la Revue des Deux Mondes, suspendue le 15 mars 1852, ne devait reprendre que le 1er janvier 1854, pour s’interrompre le 1er février 1855. Il y eut encore deux courtes réapparitions, en 1861 et en 1866.

[207] L’article sur Louis XVII et ceux sur Autran et sur Ponsard ont été recueillis par Pontmartin dans le tome I de ses Causeries littéraires.

[208] Adrien, comte de La Valette, né à Paris en 1814. Sous le second Empire, il prit part, non sans succès, au mouvement industriel et principalement à la construction, en Suisse, d’une ligne de chemin de fer, dite la ligne d’Italie, parce qu’elle devait y aboutir par le percement du Simplon. Il a fait la partie valaisane de la ligne, celle qui remonte le Rhône depuis le lac de Genève jusqu’à Brigue; il échoua pour le percement: l’heure n’en avait pas encore sonné.—L’Assemblée nationale reparut, sous sa direction, en septembre 1877.

[209] Ses bureaux étaient situés rue Bergère, 20, près le boulevard Montmartre.

[210] Vie de Berryer, par Charles de Lacombe, t. III, p. 96.

[211] C’est la nouvelle qui avait paru dans la Revue des Deux Mondes, le 15 février 1847, sous le titre d’Octave.

[212] Ces quatre nouvelles de Balzac font partie des Scènes de la vie privée.

[213] Le marquis Auguste de Cambis, qui habitait à 11 kilomètres des Angles, le château de Sauveterre, commune de ce nom, canton de Roquemaure (Gard).

[214] Allevarrès était l’anagramme et le pseudonyme de M. Jules de Serravalle.

[215] Moniteur du 6 février 1865.

[216] Georgette, par Mme Th. Bentzon, Revue des Deux Mondes des 1er et 15 octobre, 1er et 15 novembre 1879.

[217] Nouveaux Samedis, t. XX, p. 32.

[218] Nouveaux Lundis, t. II, p. 18. Article du 3 février 1862.

[219] Après avoir commencé la série de ses Lundis au Constitutionnel en octobre 1849 et après être passé au Moniteur à la fin de 1852, Sainte-Beuve était rentré au Constitutionnel en septembre 1861.

[220] Nouveaux Lundis, t. II. p. 26.

[221] Revue de Bretagne et de Vendée, février 1862.

[222] Nouveaux Lundis, t. II, p. 25.

[223] Nouveaux Lundis, t. III, p. 44.

[224] Père de l’admirable abbé Perreyve.

[225] Le Correspondant du 10 septembre 1888.—Souvenirs d’un vieux critique, t. X, p. 342.

[226] Mélanges de Louis Veuillot, 3e série, t. II, p. 209-233.—L’article est du 4 avril 1854.

[227] Voir ci-dessus, page 116.

[228] La Mode du 28 mars 1847.

[229] Paul-Louis Courier définissait Béranger: «L’homme qui a fait de jolies chansons

[230] Mélanges de Louis Veuillot, 1re série, t. VI, p. 338, 342.—Avril 1855.

[231] Voir dans les Mélanges, 1re série, t. VI, p. 538 à 574.

[232] Louis Veuillot avait cinq filles. Deux venaient de mourir, l’une à Reichshoffen, le 18 juin 1855, au château de M. de Bussières, et l’autre, le 3 juillet, à Versailles, chez sa grand’mère maternelle. Une troisième, Madeleine, devait mourir à son tour, peu de temps après, à Paris, le 2 août.

[233] Correspondance de Louis Veuillot, t. I, p. 355.—Cette lettre porte pour suscription: A M. le comte A. de Pontmartin, à Serrières (Ardennes). Il faut lire: A Serrières (Ardèche). Pontmartin était alors chez sa belle-mère, au château de la Mûre, à 8 kilometres du bourg de Serrières, qui était le chef-lieu de canton et le bureau de poste. Comme le nom de la Mûre avait souvent donné lieu à des confusions avec deux petites villes de l’Isère et du Rhône et entraîné de grands retards dans l’arrivée des lettres, la consigne de la famille était de mettre simplement sur l’adresse: Serrières (Ardèche).

[234] Souvenirs d’un vieux critique, t. X, p. 167.

[235] Voir, dans la biographie de Montalembert, par le P. Lecanuet, le chapitre VI du tome III.

[236] La première livraison du nouveau Correspondant—celui de Montalembert, de M. de Falloux et du prince Albert de Broglie—parut le 25 octobre 1855.

[237] Le dernier article de Pontmartin dans le Correspondant parut le 10 mai 1890. Il avait pour titre: Le Suicide d’un journal, L’Assemblée nationale. Voir Épisodes littéraires, p. 254-321.

[238] Épisodes littéraires, p. 253.

[239] 25 décembre 1856.

[240] A propos des romans de M. Edmond About et de M. Gustave Flaubert.—25 juin 1857.

[241] Causeries du Samedi, t. I, p. 134-135.

[242] Édouard Thierry, né à Paris le 14 septembre 1813. Après avoir été longtemps un de nos meilleurs critiques dramatiques, il devint, en octobre 1859, administrateur de la Comédie-Française, fonctions qu’il abandonna en 1871. Il fut alors nommé conservateur-administrateur de la Bibliothèque de l’Arsenal.

[243] Le Fils naturel, comédie en cinq actes et en prose, d’Alexandre Dumas fils, jouée sur le Théâtre du Gymnase, le 16 janvier 1858.

[244] La Jeunesse, comédie en cinq actes et en vers, d’Émile Augier, jouée sur le Théâtre de l’Odéon, le 6 février 1858.

[245] Lettre à Alfred Nettement, du 12 juin 1858.

[246] Le Correspondant du 25 février 1857.

[247] 25 décembre 1859.

[248] 25 novembre 1860.

[249] 25 avril 1861.

[250] 25 décembre 1861.

[251] 25 décembre 1863.

[252] 25 février 1866.

[253] 25 mars 1866.

[254] Ce fut Michel Lévy qui, voulant faire entrer le volume dans une nouvelle collection à 2 francs, imagina de l’appeler les Brûleurs de Temples, ce qui contraria beaucoup Pontmartin, surtout au point de vue de la loyauté envers l’acheteur.

[255] L’Enseignement mutuel ou Un bien averti en vaut deux, dans le volume des Contes et Nouvelles.

[256] Voir Causeries du Samedi, t. II, p. 378.

[257] Voir ci-dessus page 209.

[258] Sur le vicomte Eugène-Melchior de Vogüé, voir Nouveaux Samedis, tomes XV et XX; Souvenirs d’un Vieux critique, tomes V, VII, VIII et IX; Derniers Samedis, tomes I et II.

[259] Le baron Pougeard-Dulimbert.

[260] Son fils Henri qui suivait les cours du lycée Bonaparte.

[261] Théophile Gautier avait publié en 1856 un conte intitulé: Avatar.

[262] Je dois de pouvoir publier cette lettre et toutes les autres lettres à Autran qui vont suivre, à la gracieuse obligeance de la fille et du gendre du poète, M. et Mme Jacques Normand.

[263] P. 206-209.

[264] Le tome II des Causeries du Samedi, qui venait de paraître.

[265] Cette lettre de Louis Veuillot ne figure pas dans sa Correspondance.

[266] Voir Joseph Autran, Œuvres complètes, t. II, p. 342.

[267] Elles paraissaient le mardi, tous les quinze jours, à la troisième page du journal, sous le titre: Variétés. Comme elles avaient un très vif succès, M. de Riancey insista auprès de Pontmartin pour qu’il lui donnât non plus deux mais quatre articles par mois. On lit dans l’Union du 28 décembre 1858: «A dater du 1er janvier 1859, les Causeries littéraires de M. Armand de Pontmartin deviendront hebdomadaires; elles paraîtront régulièrement le samedi de chaque semaine dans le feuilleton du journal.»

[268] Le dernier secrétaire de Sainte-Beuve, M. Jules Troubat, a recueilli ces articles en 1876 sous le titre de Chroniques parisiennes. Un vol. in-18, Calmann-Lévy, éditeur.

[269] Cf. l’article de Sainte-Beuve sur la Vie de Rancé, par Chateaubriand, dans la Revue des Deux Mondes du 15 mai 1844, et le chapitre LVIII des Chroniques parisiennes, du 4 juin 1844.

[270] Célestin-Joseph Félix, membre de la Compagnie de Jésus, né à Neuville-sur-l’Escaut, près Valenciennes, le 29 juin 1810, mort le 6 juillet 1891 à Lille. Ses Conférences de Notre-Dame sur le Progrès par le Christianisme, prononcées de 1853 à 1872, forment dix-neuf volumes in-8.

[271] Un vol. in-32. C. Dillet, éditeur, rue de Sèvres, 15.

[272] Voir, au tome II des Derniers Samedis, p. 117, le chapitre sur le R. P. Félix. «Je me souviens, écrit Pontmartin, de l’époque où j’avais le bonheur de l’entendre à Notre-Dame..... Que de fois j’ai entendu M. Cousin, auditeur attentif et assidu de ces conférences, me dire, au sortir de l’église, avec son exubérance habituelle de parole et de pantomime: «Je n’ai pas d’objection! je n’ai pas d’objection!»

[273] Les bureaux du Correspondant étaient alors rue de Tournon, 29, à la librairie Ch. Douniol.

[274] Déjà, à la fin de 1857, Pontmartin s’était, encore une fois, rapatrié avec Buloz. Seulement, ce dernier voulait qu’il redébutât par un article de critique, et Pontmartin voyait à cela plus d’un inconvénient. Il écrivait à Autran, le 16 janvier 1858: «Tout le monde ici, à commencer par ma femme, me dit que j’ai pris, depuis trois ans, une situation trop accentuée dans la critique, pour que ma rentrée à la Revue puisse s’effectuer sans inconvénient. Buloz, il faut l’avouer, est plus anti-chrétien que jamais. Il est homme à se lever la nuit, une veille de numéro, pour changer, supprimer ou ajouter, dans un de mes articles, de quoi me faire passer pour un déserteur ou un capitulateur en religion ou en politique. Il n’en faudrait pas davantage pour me faire fusiller, sur toute la ligne, depuis les Barbey du Réveil et les Jouvin du Figaro, jusqu’aux Alloury et aux Rigaud des Débats. Et cette fois, ce serait sur des points plus graves que ce qui touche à la vanité littéraire. Il en résulte, de mon côté, des hésitations, des alternatives, des lenteurs, qui, se combinant avec toutes les aspérités de Buloz, amènent le résultat négatif que vous voyez. Mon désir serait de débuter par l’Écu de six francs, Buloz voudrait, au contraire, me faire commencer par un article de critique et ce petit tiraillement intérieur a encore tout ajourné.»—Pontmartin tenait bon pour sa Nouvelle; Buloz, naturellement, exigeait une refonte générale de l’Écu de six francs. Pontmartin se résigne, et, le 5 février, il écrit: «Je corrige à satiété, avec une docilité d’élève de quatrième, les dernières pages de ma Nouvelle, qui avait dû paraître irrévocablement le 15 janvier, puis le 1er février et qui me semble maintenant ajournée au 1er mars.»

Le 1er mars, rien ne paraît, et, le 4, Pontmartin écrit de nouveau à Autran: «Le 25 février, lorsque les 42 pages de ma Nouvelle étaient composées, corrigées par de Mars et par moi, lorsque le bon à tirer était donné, M. Buloz a déclaré que de Mars m’avait égaré, que ma première donnée était la bonne, qu’il fallait y revenir, mais que nous n’avions plus le temps pour le 1er mars. Ce n’était là qu’une façon de prévenir mon irritation du premier moment. Hier, nous avons eu une longue conversation, et il m’a demandé de tels changements qu’il serait beaucoup plus court et plus simple d’écrire une œuvre toute nouvelle. Pourtant, dans ce naufrage, j’ai eu au moins un bonheur: je ne me suis pas emporté une seule minute; nous nous sommes quittés sans orage, et s’il y a séparation, il n’y aura pas rupture.»

Et puisque j’ai rouvert ces lettres de Pontmartin à Autran, je détacherai de celle du 15 décembre 1857 un mot typique de M. Buloz, qui avait perdu, le 13 décembre, son beau-père, M. Castil-Blaze, le très spirituel critique musical du Journal des Débats, où il signait: X. X. X. «Adieu, cher! écrivait Pontmartin; j’attends ma femme après-demain et j’aurai alors un peu plus de liberté. J’en profiterai pour aller recueillir çà et là quelques-unes de ces nouvelles que je ne vous donne pas aujourd’hui: ce que je sais de plus intéressant, ce sont deux enterrements: Castil-Blaze et Lefèvre-Deumier. Voici l’oraison funèbre de C. Blaze, adressée par Buloz à sa femme: «Votre père s’est toujours plu à me contrarier: le voilà qui meurt l’avant-veille d’un numéro!»—C’est tout ce qu’on a pu tirer du Reviewer quand même

[275] Revue des Deux Mondes, 1er août 1861.

[276] 1er octobre 1861.

[277] 1er décembre 1861.

[278] M. Victor Fournel.

[279] Lundi 3 février 1862, Nouveaux Lundis, t. II, p. 1.

[280] Le Correspondant du 25 décembre 1856.—Causeries du Samedi, t. Ier, ch. II.

[281] Le Correspondant du 25 mai 1856.—Causeries du Samedi, t. Ier, ch. III.

[282] L’Assemblée nationale.

[283] M. Henry de Riancey, directeur de l’Union, où Pontmartin, depuis la suppression de l’Assemblée nationale, publiait ses Causeries littéraires.

[284] Pontmartin venait de publier dans l’Union trois articles sur le tome Ier des Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps, par M. Guizot. Voy. ces articles au tome II des Causeries du Samedi.

[285] Souvenirs de la Restauration, par Alfred Nettement. Un vol. in-18, 1858.

[286] Le pseudonyme de Curtius cachait le nom d’un sous-directeur du Timbre, M. Charles Bouglé: il avait publié autrefois dans la Mode, d’abord sous le titre des Leçons de Neuilly, puis sous celui de l’Enfant terrible, des dialogues extrêmement piquants et qui avaient eu leur quart d’heure de célébrité.

[287] Alfred Nettement, dans la Semaine des Familles, ne prenait pas moins de trois pseudonymes: Félix-Henry, Nathaniel et René, si bien qu’il y avait souvent, dans la même livraison, sous trois ou quatre noms différents, trois ou quatre articles du directeur.

[288] Le Réveil était un recueil hebdomadaire, dirigé par A. Granier de Cassagnac, avec la collaboration de Louis Veuillot, Barbey d’Aurevilly, Ernest Hello, etc.

[289] Lettre du 22 septembre 1887.

[290] Livraison du 15 janvier 1859.

[291] Semaine des Familles du 12 février 1859.

[292] Livraison du 26 novembre 1859.

[293] Voir ci-dessus notre chapitre VII, pages 161 et suivantes.

[294] La Madelène (Jules-François-Ézéar de), né en 1820, à Versailles, d’une famille originaire de Carpentras, mort en 1859. Ses œuvres principales sont, avec le Marquis des Saffras, Brigitte et le Comte Alighiera.—Son frère Henry, auteur également de plusieurs romans remarquables, parmi lesquels je citerai en première ligne la Fin du marquisat d’Aurel (1879), a publié, en 1856, le Comte Gaston de Raousset-Boulbon, sa vie et ses aventures, d’après sa correspondance.

[295] Semaine des Familles du 16 juin 1860.

[296] Nouveaux Lundis, t. III, p. 35.

[297] Lettres à l’Étrangère, p. 303, 8 mars 1836.

[298] Historique du procès auquel a donné lieu «le Lys dans la vallée». Mai 1836. Balzac, Œuvres complètes, t. XXII, p. 436.

[299] Nouveaux Lundis, t. III, p. 36.

[300] Nouveaux Lundis, t. III, p. 42.

[301] Voir ci-dessus, chapitre VIII, p. 187.

[302] Nouveaux Lundis, t. III, p. 41.

[303] Les Jeudis de Madame Charbonneau, p. 65.

[304] Tome IV, p. 45.

[305] M. Buloz était alors commissaire du roi près le Théâtre-Français, en même temps que directeur de la Revue des Deux Mondes.

[306] Revue des Deux Mondes, 15 novembre 1891.

[307] Correspondance de Jules Janin, p. 224.

[308] Le Correspondant des 25 juillet et 25 août 1862.—Semaines littéraires, t. II, p. 1-92.

[309] Aujourd’hui no 18.

[310] Souvenirs d’un vieux critique, t. II. p. 252.

[311] Frédéric Béchard était né à Nimes en novembre 1824. Journaliste, il a collaboré à l’Artiste, à la Mode nouvelle, à la Patrie, à la Revue de Paris, à la Gazette de France, etc. Romancier, il a publié les Existences déclassées (1859), et Jambe d’argent, scènes de la grande chouannerie (1865). Auteur dramatique, il a fait jouer à l’Odéon les Tribulations d’un grand homme (1847) et le Passé d’une femme (1859), et au Vaudeville les Déclassés (1856). Il était fils de Ferdinand Béchard (1799-1870), l’un des meilleurs lieutenants de Berryer, député de la droite de 1842 à 1846, puis représentant du Gard aux Assemblées de 1848 et 1849.

[312] Amable Escande, né à Castres (Tarn) en 1810. De 1834 à 1848, il écrivit dans la Gazette de France, la Mode et l’Union. Après le 24 février, il alla prendre la direction de l’Écho du Midi, à Montpellier. Un de ses articles fut l’occasion d’un duel fameux entre M. Aristide Ollivier, rédacteur en chef du Suffrage universel, et le comte de Ginestous. M. Ollivier, frère du futur ministre de l’Empire libéral, fut tué sur le coup, et M. de Ginestous grièvement blessé. A la suite de cette malheureuse affaire, Escande revint à Paris (1851) et rentra à l’Union, puis à la Gazette de France, dont il ne se sépara, après une longue et très active collaboration, que pour devenir directeur de la Gazette du Languedoc à Toulouse.

[313] M. Gustave Janicot était, depuis 1861, directeur de la Gazette de France, où il avait succédé à M. de Lourdoueix, et où il défend encore aujourd’hui avec un talent toujours jeune et une inlassable vaillance la cause de la monarchie et celle de l’Église.

[314] Janvier 1863.—Semaines littéraires, t. II, p. 233.

[315] Lettre du 7 avril 1863.—Le comte Achille Treilhard, petit-fils du conventionnel, était depuis le 28 août 1862 directeur de la presse.

[316] Le Correspondant du 25 septembre 1863.

[317] Lettre du 11 mai 1866.

[318] Pages 146-150. Les Odeurs de Paris parurent en novembre 1866.

[319] Auteur d’une Histoire de Christophe Colomb. Voir sur lui les Causeries du Samedi, t. II, p. 312-323.

[320] M. Challemel-Lacour fut, pendant quelques mois, gérant de la Revue des Deux Mondes, après la mort de M. V. de Mars.

[321] Lettre pastorale sur les Malheurs et les Signes du temps.

[322] Lettre du 1er juillet 1867.

[323] Situé dans la commune de Cabriès, canton de Gardanne, arrondissement d’Aix (Bouches-du-Rhône).

[324] Le château de Pradine, commune de Grambois, canton de Pertuis, arrondissement d’Apt (Vaucluse).

[325] Voir, dans les Souvenirs d’un vieux mélomane, le chapitre XVII, une Partie de boules, Souvenirs des vacances de 1866. Pontmartin y a placé une très exacte description de La Malle: «Sur l’ancienne route royale d’Aix à Marseille, à une distance à peu près égale entre la vieille capitale du Parlement et la nouvelle capitale de la Méditerranée, à deux portées de fusil du Pin, autrefois relais de la poste aux chevaux, aujourd’hui bureau de la poste aux lettres, on voit une jolie maison de campagne, qui a l’esprit de n’être ni un château, ni une villa, ni une bastide. De grands arbres, presque aussi vieux, mais beaucoup plus beaux que des académiciens, d’élégants massifs de marguerites, de dahlias et de chrysanthèmes, des allées plantées de sycomores et de saphoras, une gracieuse façade se tournant à demi du côté des champs et des collines, comme pour éviter les regards indiscrets ou la poussière du grand chemin: entre la maison et la route un quinconce d’ormeaux séculaires sur une terrasse séparée des passants par une grille.»

[326] Joseph-Louis d’Ortigue, né à Cavaillon (Vaucluse) le 22 mai 1802, mort à Paris le 20 novembre 1866. Il a fait la critique musicale dans la Quotidienne, l’Ère nouvelle, l’Opinion publique, le Journal des Débats, et publié plusieurs volumes de littérature et d’histoire musicales: la Sainte-Baume, le Balcon de l’Opéra, la Musique à l’église, la Musique au théâtre, etc.

[327] Nouveaux Samedis, t. IV, p. 148.

[328] Aurélien Scholl (1833-1902), auteur dramatique et journaliste. Il a, pendant un demi-siècle, alimenté de ses chroniques une vingtaine de journaux, et il a créé une nuée de petites feuilles, la Silhouette, le Nain Jaune, le Club, le Jockey, le Lorgnon, etc., etc.

[329] Paul Parfait, né à Paris le 23 octobre 1841, journaliste et romancier. Il fut le secrétaire d’Alexandre Dumas père, qu’il accompagna en Italie, écrivit au Charivari, au Rappel, au National, à la République française, et publia plusieurs romans, l’Assassin du bel Antoine, la Seconde vie de Marius Robert, l’Agent secret, les Audaces de Ludovic, etc.

[330] Ce fut M. Challemel-Lacour qui rendit compte de la pièce dans la livraison du 1er avril 1867.

[331] Autran souffrait alors d’une affection de la vue qui devait le conduire, dans les dernières années de sa vie, à une cécité presque complète.

[332] Lettre du 14 avril 1867.

[333] De Pontmartin (Note du Père Félix).

[334] Le Progrès par le christianisme, Conférences de Notre-Dame de Paris. Année 1867, page 237.

[335] Arthur de Boissieu, né en 1835, mort à trente-huit ans le 29 mars 1873. Il avait débuté, sous le voile de l’anonyme, par les Lettres de Colombine, qui eurent une grande vogue dans le Figaro et dont le mystère fut longtemps si bien gardé. Ses Lettres d’un Passant, publiées dans la Gazette de France de 1865 à 1873, forment cinq volumes (1868-1875).

[336] Lettres d’un Passant, t. II, p. 137.—Juin 1867.

[337] Les bureaux du Figaro étaient alors rue Rossini, 3. C’est seulement en 1874 que le journal de Villemessant se transporta rue Drouot, no 26.

[338] Les corbeaux le diront.

[339] Pierre-Eugène Basté, dit Grangé, né à Paris en 1812. Il a composé un grand nombre de vaudevilles, de comédies et de drames, dont les principaux sont: Les Premiers beaux jours (1847), Fualdès (1848), les Domestiques (1861), la Boîte au lait (1862), le Supplice d’un homme (1865), la Voleuse d’enfants (1865), la Bergère d’Ivry (1866), un Voyage autour du demi-monde (1868).

[340] Du nouveau sur Joubert, par l’abbé G. Pailhès, p. 46 et suiv.

[341] Séance du 2 décembre 1867.

[342] Les Lettres d’un Passant, d’Arthur de Boissieu, paraissaient le vendredi dans la Gazette de France.

[343] Voir, dans les Lettres d’un Passant, t. II, p. 147-169, la Lettre d’un Japonais à sa fiancée.

[344] Aujourd’hui rue Joseph-Autran.

[345] M. Guizot avait jusque-là voté contre Autran.

[346] Lettre à M. Jules Claretie, du 26 mai 1868.

[347] Lettre à M. Jules Claretie.

[348] Aux Angles.

[349] M. le Vte de Salvador, au Mas d’Auphan, par Raphèle, près Arles.

[350] Célestin Crevel, l’un des principaux personnages de la Cousine Bette. Il figure également dans César Birotteau et dans le Cousin Pons.

[351] Autran avait alors en préparation un nouveau volume de poésies.

[352] Mlle Rachel s’était refusée à jouer le rôle de Méganire dans la Fille d’Eschyle, de Joseph Autran.

[353] Lettre du 20 novembre 1868.

[354] Nouveaux Samedis, t. IV, p. 240-270.

[355] Ces deux articles sur Lamartine, celui de l’Illustration et celui de la Gazette, se trouvent au tome VII des Nouveaux Samedis.

[356] Christine Nilsson, cantatrice suédoise, née en 1843. Après avoir débuté à Paris, au Théâtre-Lyrique, le 27 octobre 1864, dans le rôle de Violette de la Traviata, de Verdi, elle fut engagée au Grand-Opéra, le 15 novembre 1867, pour créer le rôle d’Ophélie dans l’Hamlet de M. Ambroise Thomas, et joua en 1869, dans le Faust de Gounod, le rôle de Marguerite. Après son mariage à Londres, en 1872, avec un Français, M. Auguste Rouzeaud, fils d’un riche négociant de Jonzac, elle ne joua plus à Paris et ne fit que de courtes apparitions sur les scènes lyriques de la province et de l’étranger.

[357] Le tome VI des Nouveaux Samedis.

[358] Berryer était mort le 29 novembre 1868. L’étude de Pontmartin parut le 31 décembre 1868.

[359] Victor Hugo et la Restauration, par Edmond Biré. Un volume in-18; 1869.

[360] Pontmartin n’a pas consacré à Lamartine moins de neuf Causeries.

[361] Nouveaux Samedis, t. XIV, p. 225.—Quelques jours après la mort de Sainte-Beuve, Pontmartin écrivait, des Angles, à M. Jules Claretie: «En fait de rappel, il me semble que la littérature n’est pas épargnée par le tambour voilé de crêpe. Lamartine et Sainte-Beuve dans la même année, c’est trop!... Étranges natures que les natures littéraires qui pourraient se dédoubler de manière à produire un méchant et un bonhomme sous une même calotte de velours! Depuis deux ans, si j’avais osé, je serais allé dix fois lui serrer la main, à ce pauvre Sainte-Beuve, et je faisais des vœux bien sincères pour que ce maître, ce modèle, nous fût conservé encore quelques années. J’ai appris sa mort, et les détails de sa mort avec une douloureuse émotion.» (Lettre du 30 octobre 1869.)

[362] Nouveaux Samedis, t. VII, p. 342.

[363] Le 10 novembre 1869.

[364] L’élection eut lieu le 7 avril 1870. M. Émile Ollivier réunit 26 voix sur 28 votants.

[365] Henri Chevreau (1823-1903). Préfet de l’Ardèche à 26 ans, conseiller d’État et préfet de Lyon depuis 1864, il avait été nommé préfet de la Seine, le 5 janvier 1870, en remplacement du baron Haussmann. Le 10 août suivant, il fut appelé à prendre, dans le ministère Palikao, le portefeuille de l’Intérieur.

[366] M. Villemain était mort le 8 mai 1870.

[367] Prosper Mérimée mourut, en effet, peu de temps après, au mois de septembre 1870. Prévost-Paradol, hélas! était mort avant lui, à Washington, le 11 juillet.

[368] Le plébiscite du 8 mai 1870.

[369] M. Émile Ollivier, M. Chevandier de Valdrôme et leurs collègues furent renversés le 10 août 1870, et remplacés par le cabinet Palikao.

[370] Journal d’un voyageur pendant la guerre, avril 1871.

[371] Le mot est du républicain Lanfrey, Moniteur de Seine-et-Oise, Décembre 1870.

[372] Lettre du 12 octobre 1870.

[373] Victor Cousin et Prosper Mérimée étaient morts tous les deux à Cannes, le premier le 13 janvier 1867; le second le 23 septembre 1870.

[374] Voir dans le Correspondant des 10 août et 10 septembre 1871, Cent jours à Cannes pendant les deux sièges, et dans la Mandarine, p. 195-309.—Dans son récit, Pontmartin parle avec reconnaissance des personnes qu’il voyait pendant ce séjour à Cannes et dont l’amitié le soutint dans cette épreuve; mais il ne les désigne que par des initiales: «M. Ernest L...d, élégant et poétique traducteur des sonnets de Shakespeare, de Pétrarque, de Lope de Vega; l’abbé C...; M. Dubois d’A.; M. X., un des avocats les plus distingués de Paris; Mme Justin D...».—Voici les vrais noms: M. Ernest Lafond; l’abbé Chaix, du clergé de Cannes; M. Duboys d’Angers, premier président de la Cour d’appel d’Orléans à la fin de l’Empire; M. Grandmanche de Beaulieu; Mme Justin Durand, née de Zagarriga, femme de l’ancien député des Pyrénées-Orientales au Corps législatif, qui, à la veille de la guerre, exerçait une vraie royauté dans toute la région de Perpignan et de Montpellier. Pontmartin, qui sait encore sourire au milieu de ses larmes, parle d’elle en ces termes: «Madame Justin D..., type de charité, de grâce et de bienveillance, à qui j’ai vu faire quelque chose de bien plus extraordinaire qu’une aumône de cent mille écus ou une souscription de trois millions: chiffres qui n’eussent pas été en désaccord avec son immense fortune et les inspirations de son cœur généreux. En plein siège de Paris, elle trouva moyen de se procurer tous mes ouvrages, et je crois même, Dieu me pardonne, qu’elle les lut!»

[375] Alors directeur de la Décentralisation, de Lyon, après avoir appartenu à la rédaction de la Gazette de France. De Lyon il passa à Marseille, où il dirigea la Gazette du Midi et où il est mort en 1899.

[376] John Martin, peintre anglais, 1789-1854. Ses meilleures toiles sont: la Chute de Babylone, le Festin de Balthazar, la Destruction d’Herculanum, la Chute de Ninive.

[377] L’article parut le 10 juillet 1871, dans le Correspondant, sous ce titre: la Critique en 1871.—Voir Nouveaux Samedis, t. VIII, p. 1-51.

[378] Voir, au sujet de cet épisode, l’éloquent écrit de M. Émile Ollivier: M. Thiers à l’Académie et dans l’histoire (1880).

[379] Trois ans plus tard, le 4 octobre 1874, une brillante revanche fut prise pour ce même siège au Conseil général par Louis-Numa Baragnon, qui déploya dans la lutte, sur ce petit théâtre, un merveilleux talent. Pontmartin avait été le principal patron de sa candidature; il eut les joies de la victoire, sans en avoir les embarras.

[380] Voir ci-dessus chapitre XII, p. 317.

[381] Le Filleul de Beaumarchais a paru dans le Correspondant des 25 décembre 1871, 10 et 25 janvier 1872.

[382] Joseph-Othenin-Bernard de Cléron, comte d’Haussonville (1809-1884), membre de l’Académie française, auteur de l’Histoire de la réunion de la Lorraine à la France, de l’Église romaine et le premier Empire, etc.

[383] Arthur-Marie Bucheron (1834-1902), connu sous le pseudonyme de Saint-Genest. Ses articles du Figaro ont eu un grand retentissement. La plupart ont été réunis en volume: La Politique d’un soldat (1872); Lettres d’un soldat (1873), etc.—Voir sur lui Nouveaux Samedis, t. VIII, p. 140; tome XI, p. 178; t. XIV, p. 289.

[384] Pontmartin ne devait pas tarder à quitter le no 20 de la rue Laffitte pour prendre, au no 2 de la même rue, un petit appartement meublé dans l’immense immeuble qui était alors la propriété de sir Richard Wallace.

[385] Nouveaux Samedis, t. VIII, p. 52.

[386] Le 9 juin 1872, des élections partielles avaient eu lieu dans le Nord, dans la Somme et dans l’Yonne. MM. Deregnaucourt, Barni et Paul Bert, tous les trois républicains avancés, avaient été nommés.

[387] Nouveaux Samedis, t. VIII, p. 203.

[388] Canton de Châteaurenard, commune de Barbentane (Bouches-du-Rhône).

[389] Le général marquis Léon d’Andigné pair de France, sénateur de Maine-et-Loire, fils du comte Auguste d’Andigné, l’auteur des Mémoires; il était le gendre du marquis de Barbentane. Il s’était conduit en héros à Reichshoffen et à Sedan. Dans la journée du 1er septembre 1870, il avait été laissé pour mort sur le champ de bataille. Deux chevaux tués sous lui, ses deux jambes traversées, son bras droit fracassé par des balles, attestaient l’acharnement de la lutte soutenue.

[390] Lis Isclo d’or, par Frédéric Mistral, 1875.

[391] Nouveaux Samedis, t. IX, p. 68 et suiv.

[392] Gazette de France du 13 octobre 1872.—Nouveaux Samedis, t. IX, p. 69.

[393] Edmond Tarbé des Sablons (1838-1902), critique musical, romancier et auteur dramatique. Le 5 juillet 1868, il avait fondé, avec Henri de Pène, le journal le Gaulois, dont il resta, l’année suivante, l’unique directeur et qu’il ne quitta qu’en juillet 1879.

[394] Nouveaux Samedis, t. X, p. 296-343.

[395] La Mandarine avait paru dans le Correspondant du 10 juin 1870. Cette nouvelle, primitivement destinée à la Revue des Deux Mondes, avait dû s’appeler tout d’abord le Feu de sarments.

[396] Nouveaux Samedis, t. X, p. 111.

[397] Ce fut Ledru-Rollin qui l’emporta. Il fut élu le 1er mars.

[398] Le Correspondant du 10 janvier 1874.

[399] Le Correspondant du 25 mars 1874.

[400] Voici le passage auquel fait allusion Joseph Autran: «M. de Pontmartin n’a eu de rival, comme critique, que Sainte-Beuve, à qui son talent n’avait rien à envier, et qui lui a, plus d’une fois, envié devant moi sa foi chrétienne et monarchique.» Le Figaro du 25 mars 1874. Article signé François Duclos, pseudonyme qui cachait un des plus spirituels écrivains du temps.

[401] Jules Janin mourut le 19 juin 1874.

[402] Le Chancelier de fer, qui aimait à maximer ses pratiques, disait volontiers: Beati possidentes! C’était aussi l’un des mots favoris de son maître Frédéric II.

[403] Lettre du 4 avril 1875.

[404] Souvenirs d’un vieux critique, t. VII, p. 251.

[405] Edmond Rostand, l’auteur de Cyrano de Bergerac, des Romanesques et de l’Aiglon.

[406] Académie française, séance du 4 juin 1903.

[407] C’était le titre sous lequel paraissaient, dans la Gazette de France, ses articles du samedi.

[408] Nouveaux Samedis, t. XIV, p. 366.

[409] Chez Baudouin frères, Pollet et Barba, rue de Vaugirard, no 17, rue du Temple, no 36, et au Palais-Royal.

[410] Le Théâtre du Gymnase, dont Eugène Scribe était le principal fournisseur et que la duchesse de Berry avait pris sous sa protection, porta, depuis le 8 septembre 1834 et jusqu’à la révolution de Juillet, le nom de Théâtre de Son Altesse Royale Madame.

[411] La Chambre des députés et le Sénat siégeaient encore à Versailles.

[412] Pontmartin eut beaucoup d’amis. J’en ai nommé plusieurs. Je me reprocherais de ne pas citer ici les trois amis d’enfance, de jeunesse et de toujours, avec lesquels il eut peut-être la plus constante intimité: Alphonse d’Archimbaud (1811-1865), fils du marquis d’Archimbaud, député de la Chambre introuvable, dont les réceptions cordiales et paternelles dans son château de Vérone, près Nyons (Drôme), avaient laissé à Pontmartin de tels souvenirs qu’il aimait à les évoquer sans cesse, surtout dans ses dernières années;—Isidore d’Athénosy (1806-1872), fils d’un haut fonctionnaire de l’administration pontificale à Avignon, un homme d’étude et de science, un royaliste militant, un catholique des anciens temps;—Eugène de Baciocchi (1807-1884), fils d’un officier corse marié à Avignon, authentiquement cousin des parents de Napoléon III, peut-être même cousin de l’Empereur. Il n’aurait eu qu’un mot à dire pour obtenir une préfecture ou tout autre haut emploi, que sa grande intelligence et son vaste savoir l’eussent rendu apte à remplir; mais ce mot, par fidélité royaliste et quoiqu’il fût pauvre, il ne voulut jamais le prononcer.

[413] M. Amédée de Jonquières, qui devait entrer, en novembre 1878, au noviciat de la Compagnie de Jésus, devenir profès de cette Compagnie le 15 août 1897 et avoir, en 1901, les honneurs de la proscription.

[414] Sur le tome XIV des Nouveaux Samedis.

[415] Le 23 juin 1877.

[416] M. Thiers était mort le 3 septembre 1877.

[417] M. Léon Lavedan était alors directeur de la presse au ministère de l’Intérieur.

[418] Vie de Mgr Dupanloup, par l’abbé F. Lagrange, t. III, p. 450.

[419] Vie de Mgr Dupanloup, t. III, p. 452.

[420] Voir ces trois récits dans les Souvenirs d’un vieux Mélomane.

[421] Nouveaux Samedis, t. X, p. 334.

[422] Le Correspondant du 10 juin et du 25 juin 1878.

[423] Salon de 1850.

[424] Salon de 1863.

[425] Le Correspondant du 25 décembre 1878. Article de M. Henri Lavedan.

[426] M. Villemain.

[427] Nouveaux Samedis, t. I, p. 164.

[428] Les Jeudis de Madame Charbonneau, p. 71.

[429] Montalembert était mort le 13 mars 1870; Villemain, le 8 mai; Prévost-Paradol, le 11 juillet; Prosper Mérimée, le 23 septembre.

[430] Au printemps de 1870 (les 7 avril et 19 mai), il y avait eu, non pas un triple, mais un quadruple scrutin; MM. Emile Ollivier, Jules Janin, Xavier Marmier et Duvergier de Hauranne avaient été élus en remplacement de Lamartine, de Sainte-Beuve, de M. de Pongerville et du duc Victor de Broglie. Pontmartin n’avait posé sa candidature à aucun des quatre fauteuils.

[431] Sur ce voyage de M. de Falloux à Versailles, au mois d’août 1871, voy. les Mémoires d’un royaliste, t. II, p. 469-511.

[432] Il venait d’être battu, comme candidat au Conseil général, dans le canton de Villeneuve-lès-Avignon, par un petit avocat d’Uzès, ex-sous-préfet gambettiste. J’extrais de sa lettre du 6 novembre ce menu détail: «Les mêmes électeurs qui m’ont repoussé comme trop aristocrate, trop féodal, c’est-à-dire, j’imagine, trop peu libéral, ont voté comme un seul homme, pendant la phase impériale, pour un chambellan qu’ils n’avaient jamais vu: voilà le suffrage universel!» Voir, sur ce petit épisode électoral, le chapitre XIII, p. 339.

[433] Vie de Mgr Dupanloup, évêque d’Orléans, par M. l’abbé F. Lagrange, t. III, p. 245.

[434] M. Thiers avait été le patron et le principal agent de l’élection de M. Littré.

[435] M. Duvergier de Hauranne, élu le 19 mai 1870, en remplacement du duc Victor de Broglie, n’avait pas encore pris séance; il ne le devait faire que le 29 février 1872.

[436] C’est, on le sait, le titre d’un des meilleurs recueils de Laprade.

[437] Le tome IX de ses Nouveaux Samedis.

[438] Taine n’avait pas encore publié le premier volume de son admirable ouvrage sur les Origines de la France contemporaine, qui parut seulement en 1876, et dans lequel il prenait si courageusement parti pour l’histoire contre la légende.

[439] L’élection en remplacement de M. de Ségur. Elle eut lieu le 1er mai 1873.

[440] Voir, ci-dessus, chapitre XIII, p. 352 et suivantes.

[441] M. Pierre Lebrun était décédé subitement le 27 mai 1873.

[442] Voir, ci-dessus, chapitre XIII, p. 352.—Sous le pseudonyme de M. Bourgarel et sous le titre de Fantaisies et Variations sur le temps présent, Pontmartin avait inséré, dans son neuvième volume des Nouveaux Samedis, trois ou quatre chapitres humoristiques publiés au mois d’octobre 1872 et dont le premier était intitulé: «M. Gambetta, membre de l’Académie française.» Le discours du récipiendaire est écrit dans une langue si... gambettiste, qu’après l’avoir entendu, cinq quarts d’heure durant, les académiciens prodiguent des marques de l’aliénation mentale la mieux caractérisée: «M. Pingard danse la pyrrhique; M. de Laprade crie: Vive l’Empereur! M. le duc de Broglie donne un croc-en-jambe à Mgr le duc d’Aumale; M. Duvergier de Hauranne se croit métamorphosé en pain de sucre, et en offre un morceau à M. Guizot; M. Dufaure s’habille en Apollon du Belvédère et marivaude avec les trois Grâces; M. Lebrun demande une valse à Mme Mohl; M. Jules Favre calcule tout haut combien il entre de pouces cubes dans un moellon, et s’écrie en éclatant de rire: «Pas un!»—M. de Sacy risque trois calembours indécents; M. Littré dit: JE CROIS EN DIEU! en quatorze langues différentes; M. Patin fait une déclaration d’amour à Mme Mathusalem; M. Saint-Marc Girardin ôte sa cravate pour y tailler deux paires de draps; le duc de Noailles jure comme un charretier. A la fin, M. Cuvillier-Fleury, seul maître de ses sens, propose à l’Académie de lui lire Alexandre, tragédie inédite de feu M. Viennet. Cette proposition insidieuse met tout le monde en fuite et les immortels se réveillent sur le pont des Arts, comme s’ils sortaient d’un mauvais rêve.» (Nouveaux Samedis, t. IX, p. 73.)

[443] Ce volume de Pontmartin avait paru au mois d’avril 1872.—Voir chapitre XIII, p. 347.

[444] Le château de Pradine, commune de Grambois (Vaucluse).

[445] L’élection eut lieu le 29 janvier 1874. Le fauteuil de M. Lebrun fut attribué à Dumas fils; celui de Saint-Marc Girardin, à M. Mézières; et celui de Vitet, à M. Caro.

[446] M. Guizot était mort le 12 octobre 1874.

[447] Voir ci-dessus chapitre XIV, p. 376.

[448] L’élection au fauteuil de M. de Loménie eut lieu le 14 novembre 1878. Taine, devenu le candidat de la droite de l’Académie, fut élu par 20 voix sur 26.

[449] Le château de la Combe de Lancey, appartenant à M. Albert du Boys.

[450] Mes Mémoires, tome II, chapitre 1.

[451] Depuis le printemps de 1888, un des deux canapés a cédé la place au très beau buste en marbre du Maître par Antoine Bastet.

[452] Souvenirs d’un vieux critique, t. VII, p. 240. 1886.

[453] M. Edme Cade, docteur en médecine à Avignon. Bulletin de l’Association amicale des anciens élèves de l’Ecole libre Saint-Joseph d’Avignon. Juin 1890.

[454] François-Nicolas-Xavier-Louis Besson (1821-1888), évêque de Nîmes de 1875 à 1888. Ses Sermons, Conférences, Panégyriques et Oraisons funèbres ne forment pas moins de quinze volumes. On lui doit en outre la Vie de Mgr Cart, évêque de Nîmes, la Vie de M. l’abbé Besson, ancien secrétaire général des Affaires ecclésiastiques, Montalembert en Franche-Comté, la Vie du Cardinal Mathieu, la Vie de Mgr Paulinier, archevêque de Besançon, etc., etc. Sur Mgr Besson, voir Nouveaux Samedis, tome XX, et Souvenirs d’un vieux critique, tomes III et VIII.—Mgr Besson avait succédé sur le siège de Nîmes à Mgr Plantier, évêque de 1855 à 1875, qui avait, lui aussi, comblé Pontmartin de prévenances et de marques de vraie amitié, et en qui l’auteur des Samedis saluait un causeur encore plus remarquable que l’orateur et l’écrivain.

[455] Article du 12 octobre 1887.—Souvenirs d’un vieux critique, t. X, p. 278.

[456] Lettre du 12 janvier 1881.

[457] L’article de M. Emile, Zola avait paru dans le Figaro du 27 décembre 1880, sous ce titre: MONSIEUR LE COMTE. Voyez la réponse de Pontmartin au tome I des Souvenirs d’un vieux critique, p. 355 et suivantes. J’en détache seulement ces lignes, où il répond au triomphant auteur de Nana qui le raillait d’être «un vaincu».

«Oui, vous êtes un vainqueur; moi, je suis un vaincu, vaincu depuis cinquante ans, et je m’en fais gloire; vaincu, avec la justice, avec la vérité, avec le droit, avec l’honneur, avec la lumière, avec la liberté, avec l’Alsace, avec la Lorraine, avec la France;—je ne dis pas avec la Religion, plus victorieuse dans ses défaites que dans ses triomphes; vaincu en bien bonne compagnie, avec les nobles femmes condamnées à l’amende pour avoir protesté contre des effractions sacrilèges; vaincu avec les ordres religieux que l’on disperse, avec les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul que l’on expulse, avec les images sacrées que l’on déchire ou que l’on décroche, avec les Frères de la doctrine chrétienne que les médecins les moins dévots saluaient comme des héros pendant le siège et la guerre; vaincu avec les zouaves de Lamoricière et les zouaves de Charette, avec tout ce qu’il y a, dans notre malheureux pays, d’honnête, de loyal, de généreux, d’éloquent, d’illustre, de libéral, de fidèle aux lois immortelles du beau, du vrai et du bien!»

[458] Souvenirs d’un vieux critique, t. V, p. 220,. 1884.

[459] Cette lettre n’est pas de la main d’Armand de Pontmartin; elle fut dictée par lui à son fils. Il en sera de même, à partir de ce moment, pour la plupart des lettres qu’il m’adressera.

[460] Le premier volume des Mémoires, avec ce sous-titre: Enfance et Jeunesse, parut dans le Correspondant des 10 et 25 septembre, 25 octobre, 25 novembre et 25 décembre 1881.

[461] Ce second volume parut dans le Correspondant des 25 novembre, 10 et 25 décembre 1885, 10 janvier, 10 et 25 février 1886.

[462] Voir ci-dessus, chapitre IV, p. 82, et chapitre V, p. 98.

[463] Voir ci-dessus chapitre XII, p. 312.

[464] Mes Mémoires, t. II, p. 218.

[465] Correspondance de Jules Janin, p. 265.

[466] Livraison du 25 décembre 1885.

[467] Dans le Correspondant du 10 janvier 1886.

[468] Le Correspondant du 10 septembre 1888.

[469] Derniers Samedis, t. III, p. 55.

[470] Le numéro mille des Samedis de la Gazette de France, qui eux-mêmes faisaient suite aux Semaines littéraires de l’Assemblée nationale, du Spectateur et de l’Union.

[471] Il avait pour sujet la publication de Mme Charles Lenormant: Le temps passé. Mélanges de Critique littéraire et de Morale par M. et Mme Guizot. Pontmartin ne l’a pas recueilli dans ses volumes de Causeries.

[472] Joseph Roumanille (1818-1891), né à Saint-Rémy de Provence d’une famille de jardiniers, mort libraire à Avignon. Catholique et royaliste, il a publié, sous la seconde République, en langue provençale, de merveilleux dialogues en prose pour la défense religieuse et sociale, le Choléra, les Clubs, un Rouge et un Blanc, les Partageux, la Férigoulo (c’est-à-dire le thym, emblème du parti rouge), les Prêtres, etc. Plus tard, sous la troisième République, il a fait, dans le même genre, les Enterre-Chiens; l’apostolat est resté identique; mais la verve a baissé. A la même époque que les premiers dialogues appartiennent les poésies, les Marguerites, les Songeuses, la Part du bon Dieu, les Fleurs de songe, et aussi un recueil de Noëls, œuvres exquises de sentiment, simples de forme, et qui conservent absolument la note populaire, quoique l’auteur soit un vrai lettré et même un humaniste.

[473] Augustin Canron (1829-1888), né et mort à Avignon, n’a guère vécu ailleurs et se serait senti dépaysé partout, sauf dans les deux Romes, celle du Rhône et celle du Tibre. Il était le principal rédacteur de l’Union de Vaucluse. Son instruction était grande en toutes choses, mais, en histoire locale, elle était prodigieuse. Il avait déchiffré et classé tous les manuscrits de la région. Sa verve était à la hauteur de sa science, et quelquefois même elle lui nuisait: on l’accusait, à l’occasion, d’avoir inventé ce qu’il avait véritablement découvert. Catholique ardent, liturgiste consommé, sa piété très italienne n’excluait pas une grande liberté de langage quand il s’agissait de juger les évêques et les curés dans leurs rapports avec le pouvoir civil. En somme, personnage très intéressant, et peut-être encore plus amusant. Il avait le mérite de conserver une inaltérable gaieté au milieu d’une existence qui n’était qu’une lutte contre la pauvreté. Peu d’hommes ont plus honoré que lui, par son talent, son désintéressement et sa fidélité, la presse monarchique de province.

[474] Voir l’Appendice, à la fin du volume.

[475] Le P. Victor Delaporte, né le 6 novembre 1846 à Saint-Vandrille (Orne). Ses deux volumes de Récits et légendes ont eu onze éditions. Une troisième série, A travers les âges, a obtenu un égal succès. On lui doit aussi des drames en vers, Loc’h Maria, Saint Louis, Tolbiac, Pour l’Honneur, Patria, etc., ainsi que plusieurs volumes de critique littéraire: Du Merveilleux dans la littérature française sous le règne de Louis XIV; L’Art poétique de Boileau, commenté par Boileau et ses contemporains; les Études et Causeries littéraires, etc.

[476] Causeries littéraires, 3 volumes; Causeries du Samedi, 3 vol.; Semaines littéraires, 3 vol.; Nouveaux Samedis, 20 vol.; Souvenirs d’un vieux critique, 8 volumes.

[477] Souvenirs d’un vieux critique, tomes IX et X; Derniers Samedis, 3 volumes.

[478] Notice sur Armand de Pontmartin, en tête des Épisodes littéraires.

[479] Nouveaux Samedis, t. IX, p. 317.

[480] Souvenirs d’un vieux critique, t. V, p. 178.

[481] Souvenirs d’un vieux critique, t. X, p. 197.

[482] La comtesse Diane de Beausacq.

[483] Souvenirs d’un vieux critique, t. V, p. 132.

[484] Nouveaux Samedis, t. IV, p. 211.

[485] Souvenirs d’un vieux critique, t. II, p. 296.

[486] Semaines littéraires, t. II, p. 333.

[487] Nouveaux Samedis, t. VIII, p. 330.

[488] Nouveaux Samedis, t. XVII, p. 155.

[489] Nouveaux Samedis, t. XIX, p. 362.

[490] Nouveaux Samedis, t. XX, p. 1.

[491] Nouveaux Samedis, t. XIX. p. 227.

[492] Nouveaux Samedis, t. XII, p. 1.

[493] Nouveaux Samedis, t. XVII, p. 279.

[494] Souvenirs d’un vieux critique, t. VIII, p. 1.

[495] Nouveaux Samedis, t. III, p. 267.

[496] Causeries littéraires.Semaines littéraires.Nouveaux Samedis.

[497] Voir ci-dessus, page 369.

[498] Géorgiques, livre IV.

[499] Le livre fut saisi, et, pour arrêter les poursuites, il ne fallut rien moins que l’intervention de Gambetta. Je lis, à ce sujet, dans une lettre de Pontmartin à M. Jules Claretie, du 3 janvier 1875: «Que dites-vous de l’ami Barbey? Cette fois, c’est trop fort. Quand je conseillais la tolérance à ce fougueux absolutiste, je ne m’attendais pas à le voir conduire Joseph de Maistre dans une de ces maisons qui empruntent leur sous-titre à la plus belle des vertus chrétiennes. C’est dommage, car à ne juger son livre qu’en artiste, avec le dilettantisme impassible qu’on apporterait, par exemple, au musée secret de Naples, ce diable d’homme—66 ans—n’avait jamais rien fait de si fort. Le Rideau cramoisi, Une Vengeance de femme, et surtout Un Dîner d’Athées, sont trois magnifiques cantharides. Figurez-vous qu’au moment où j’ai appris la saisie, j’allais en parler, et je comptais plaider la Possession, comme on l’entendait au Moyen Age.»

[500] Pontmartin m’écrivait, des Angles, le 4 décembre 1879: «A peine avais-je fait partir ma dernière lettre, que je me suis reproché de vous avoir parlé de M. Barbey d’Aurevilly avec cette amertume et de ce ton tranchant qui me va si mal. Royalistes et catholiques, la charité chrétienne est pour nous, en pareil cas, non seulement une vertu, mais une habileté, en face de tant d’ennemis acharnés contre nos croyances. Mes bonnes résolutions ont persisté... 24 heures. Un de mes amis avignonnais, vieux, spirituel et lettré, est venu me voir, levant les yeux au ciel, agitant un journal au-dessus de sa tête, se livrant à une pantomime qui traduisait le: «Où allons-nous?» de J. Prudhomme. C’était un no de Paris-Journal (21 novembre), renfermant un feuilleton de B. d’Aur... sur le Mariage de Figaro. Mon ami, après m’avoir demandé une tasse de tilleul pour calmer ses nerfs, m’a lu le passage suivant: «En regardant Mlle Reichenberg, en voyant, à genoux, aux pieds de la comtesse, ces jambes de femme qui ont leur sexe, je pensais aux jambes sans sexe qu’il faudrait (je ne note que des indigences) à cette charmante et incertaine créature d’entre les deux sexes, qui s’appelle Chérubin; je songeais à ces jambes si voluptueusement hermaphrodites(!!) que Raphaël donne à ses archanges, et que montre en ce moment à tout Paris cette merveille d’Emma Juteau, l’acrobate du Cirque.» Pas de commentaires, cher ami; mais encore un remerciement et une cordialissime poignée de main.»—Ce jour-là, on le pense bien, je n’essayai même pas de plaider les circonstances atténuantes en faveur de Barbey d’Aurevilly.

[501] Lettre du 24 octobre 1879.

[502] François-Victor Fournel (1829-1894), érudit, critique et romancier; ses principaux ouvrages sont: les Contemporains de Molière, la Littérature indépendante, les Rues du vieux Paris, l’Ancêtre, le Roman d’un père, Esquisses et croquis parisiens.

[503] Lettre du 1er novembre 1865.

[504] Cuvillier-Fleury demeurait à Passy, avenue Raphaël, 4.

[505] Journal des Débats du 28 novembre 1897.

[506] Parce qu’il était Nimois et aussi parce qu’il a beaucoup de talent et qu’il est un parfait galant homme, M. Gaston Boissier est un des écrivains dont Pontmartin a toujours parlé avec le plus de sympathie. Voy. Nouveaux Samedis, t. III.

[507] Voici les titres des sept nouvelles qui composent ce volume: les Feux de paille; le Point d’orgue tragique; l’Impasse; English Spoken; la Veillée; la Véritable auberge des Adrets; Rachel à trois époques.

[508] Lettre du 11 novembre 1886.

[509] Les Épisodes littéraires ont paru dans le Correspondant des 25 octobre, 10 et 25 novembre, 10 et 25 décembre 1889, 10 janvier et 10 mai 1890.

[510] Ci-dessus chapitre VII, p. 130.

[511] Il fut publié dans la Gazette de France du 23 mars.—Au moment de sa mort (29 mars), Pontmartin avait dix-huit articles d’avance aux bureaux de la Gazette. Ils parurent sans interruption pendant quatre mois. Le dernier, publié le 2 août 1890, est consacré au volume de M. Henry Houssaye sur Aspasie, Cléopâtre, Théodora. On le trouvera au tome I des Derniers Samedis; il est daté du 8 mars 1890.]

[512] Derniers Samedis, t. II, p. 372.

[513] Nouveaux Samedis, t. I, p. 114.

[514] Notice sur Armand de Pontmartin.

[515] Le R. P. Elie Bonnet, de la Compagnie de Jésus. Il avait été aumônier militaire en Algérie, puis à Avignon pendant les cinq ou six ans où nos garnisons eurent des aumôniers. Il est mort au collège de Mongré (Rhône) en mars 1895.

[516] Le 19 mars.—Joseph était l’un de ses prénoms, et aussi celui de l’oncle qui l’avait tant aimé.

[517] Bulletin de l’Association amicale des anciens élèves de l’École libre de Saint-Joseph d’Avignon. Juin 1890.

[518] 28 mars.

[519] Lettre du 2 avril 1890.

[520] Ci-dessus, page 458.

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