Bonaparte et les Républiques Italiennes (1796-1799)
Trois procès eurent un grand retentissement: ceux du docteur Cirillo, d'Eleonora Pimentel et de la marquise de San Felice. On voulait sauver Cirillo qui jadis avait été le médecin de la famille royale et dont la réputation était européenne. «Quel âge avez-vous? lui demande Speziale.—Soixante ans.—Quelle est votre profession?—Médecin sous la monarchie, représentant du peuple pendant la République.—Et devant moi qui es-tu?—En ta présence, lâche, je suis un héros.» Condamné à mort, on lui fit entendre que, s'il demandait sa grâce au roi, il l'obtiendrait. Il refusa et marcha bravement à l'échafaud.
Eleonora Pimentel, la directrice du Moniteur Républicain, avait commis la lourde faute de se moquer des mascarades du camp de San Germano. La reine Marie-Caroline ne lui avait pas pardonné ces railleries. Condamnée à mort, elle marcha froidement, demandant à une femme quelques épingles pour rajuster son corsage dérangé par le bourreau, et répétant ce vers: Forsan et hæc olim meminisse juvabit.
La marquise de San Felice avait, pour sauver son amant, dénoncé une conspiration royaliste. Ferdinand avait juré de se venger. L'infortunée était enceinte. L'exécution fut ajournée. Le roi, perdant toute pudeur, adressa par écrit de vifs reproches à la Junte et prétendit que cette grossesse était simulée. Un second examen fut ordonné. Il confirma la grossesse. Le roi ordonna que la San Felice attendrait son accouchement dans les prisons de Palerme et serait ensuite exécutée. La princesse Marie-Clémentine, qui s'intéressait à la prisonnière, supplia le roi son beau-père de lui accorder sa grâce. Ferdinand refusa brutalement et la malheureuse fut exécutée. Voici comment le docteur Marinelli termine sa lugubre énumération: «Aujourd'hui 11 septembre, a été décapitée donna Luisa Molinès San Felice. Cela a mis la place du marché en rumeur. Donna Luisa avait été mise déjà deux fois en chapelle, mais elle en était sortie. Cette fois elle ne l'a point échappé. Avant de marcher au supplice, elle s'était ouvert l'utérus: aussi a-t-il fallu la porter. La hache en tombant, au lieu de la tête, a frappé une épaule. À cause de cela le bourreau a achevé de lui couper la tête avec son couteau.»
Pendant que s'accomplissaient ces abominables tragédies, que devenaient en effet les vainqueurs? La reine Marie-Caroline était restée à Palerme, mais sans cesser un seul instant d'exciter à la vengeance. Ses lettres à lady Hamilton font frémir. Pas un mot de pitié. Pas un sentiment de compassion! «Je vous prie de ne faire aucune faveur particulière, lui écrit-elle[398] le 18 juillet.» Et plus loin[399]: «J'espère que les membres de la Junte feront rase justice, ne se laissant séduire ni par les larmes, ni les protections, ni les richesses des parents des accusés ... Pour Belmonte, silence sur ce point. Si on envoie une centaine à la potence, j'ai calculé que l'on ira jusqu'à lui; mais si l'on n'envoie qu'une cinquantaine, il ne peut être du nombre, ses crimes n'étant pas aussi grands. Je n'en parlerai, ni n'y penserai plus, et je regrette seulement de vous avoir donné le plus petit embarras pour lui.» Quant au roi, jusqu'alors inoffensif, il subit comme un accès de folie furieuse. Surexcité par son entourage, poussé à bout par ses serviteurs, il vit rouge, comme l'écrit un de ses historiens. Voici comment un témoin oculaire, Cuoco[400], l'a dépeint dans la rade de Naples, sur le vaisseau de Nelson, car ce souverain, jadis si fier de ses prérogatives, n'avait pas osé descendre à terre, et continuait à recevoir l'hospitalité anglaise: «Le roi était sur un bâtiment, entouré d'autres bâtiments pleins de personnes arrêtées, qui mouraient sous ses yeux, tués par le resserrement du lieu dans lequel elles se trouvaient entassées, par le manque de nourriture et surtout d'eau, par l'immense quantité d'insectes, par la canicule la plus brûlante ... et il avilissait la majesté royale au point de se promener en leur présence.» Ce n'était plus un roi, mais un mannequin revêtu des ornements royaux!
Ruffo et Nelson, les deux maîtres de la situation, sont assurément les principaux coupables, et c'est sur eux que doit retomber la responsabilité de ces crimes. Ruffo était en effet resté vicaire général, et par conséquent chef du gouvernement. On a parlé de ses bonnes intentions, de son impuissance à calmer la multitude, et à apaiser la vengeance royale; mais, puisqu'on avait abusé de son nom, puisqu'il ne pouvait contenir les passions déchaînées, pourquoi ne se retirait-il pas? Pourquoi laissait-il souiller par de nouveaux crimes sa pourpre cardinalice, déjà salie par les excès de la guerre civile? Ruffo avait soif des honneurs; et, pour en jouir il se déshonora par ces honteuses complaisances: aussi portera-t-il la peine de sa faiblesse et de son ambition aux yeux de la postérité.
Que dire des récompenses dont furent gorgés les acolytes du cardinal? Tous ces bandits, tous ces assassins, tous ces chefs de bande devinrent capitaines ou colonels. On les combla de cadeaux et de pensions. On leur distribua des terres. Tous obtinrent des décorations. La reconnaissance royale s'étendit jusque sur les officiers turcs et russes qui reçurent de grands présents. Quant aux Anglais, ils obtinrent ce qu'ils demandèrent. La reine Marie-Caroline passa au cou de son amie Emma son portrait en miniature suspendu à un collier de diamants dont elle lui fit lire l'exergue: Œterna gratitudine. Elle lui donna encore deux voitures de gala et des diamants pour une valeur de 150,000 guinées. Tous les capitaines anglais reçurent des tabatières, des bagues et des montres enrichies de diamants. Towbridge, le héros d'Ischia, fut nommé baron, et Nelson, le nouveau duc de Bronte, reçut une épée, dont la garde en or massif disparaissait sous les diamants. C'était l'épée remise par Louis XIV à Philippe V lors de son départ pour l'Espagne. Elle aurait dû être sacrée pour un prince de la maison de Bourbon: mais ne fallait-il pas payer le sang versé?
Le châtiment n'était pas éloigné. Quand on apprit les horreurs commises par les Sanfédistes, et les épouvantables vengeances de la Junte royale, ce fut par toute l'Europe comme un cri d'indignation. En France Aréna et Briot dénonceront ces attentats à la tribune des Cinq Cents. En Angleterre, malgré la popularité de Nelson, malgré les services éminents qu'il avait rendus à son pays, on ne put oublier, on n'oublia pas qu'il avait sali le drapeau anglais en violant une capitulation pour plaire à une courtisane royale. Fox et Sheridan écrasèrent de leurs invectives «ce roi insensé et l'amiral anglais qui s'était institué son exécuteur». Leur arrêt restera celui de l'histoire. Rien ne peut justifier ni Nelson, ni ceux qui le poussèrent à cette odieuse réaction; et comme, tôt ou tard, sont punis tous les crimes, n'est-il pas vrai que la justice divine a puni les persécuteurs, et que le petit-fils, et arrière-enfant, dépouillés de leur royaume, exilés, errant de ville en ville, expient aujourd'hui les crimes commis jadis par Ferdinand et Marie-Caroline?
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE PREMIER
FONDATION DE LA RÉPUBLIQUE CISALPINE
La domination autrichienne dans le Milanais, 1. — Le parti national italien, 3. — Fuite de l'archiduc Ferdinand, 4. — Entrée des Français à Milan, 5. — Organisation d'un gouvernement provisoire, 7. — Les premières déceptions, 8. — Les extractions et les réquisitions, 9. — Insurrection de Pavie, 13. — Répression de l'émeute, 16. — Brutalités et pillages, 18. — La guerre aux fournisseurs, 21. — Bonaparte à Mombello, 23. — Les modérés et les exaltés, 26. — Le journalisme et le théâtre, 30. — Le Ballet du Pape, 35. — Les fêtes patriotiques, 37. — Les derniers partisans de l'Autriche, 40. — Bonaparte se prononce en faveur des modérés, 41. — Les théoriciens politiques, 43. — Création de la République Cisalpine, 45. — Formation territoriale, 47. — Annexion de la Valteline, 49. — Prospérité apparente, 51.
CHAPITRE II
LA RÉPUBLIQUE LIGURIENNE
Gênes et la décadence de l'aristocratie, 55. — Politique de neutralité désarmée, 58. — Violations de territoire, 59. — Affaire de la Modeste, 60. — Mission de Bonaparte à Gênes en 1794, 62. — Intrigues de Girola et de Drake, 66. — Affaire des fiefs impériaux, 67. — Les Barbets. 68. — Sac d'Arquata, 69. — Affaire de Santa Margarita. 71. — Ménagements calculés de Bonaparte, 72. — Les démocrates et les aristocrates, 78. — Émeute du 23 mai 1797, 77. — Écrasement des démocrates, 78. — La mission de Lavalette, 81. — Le traité de Mombello, 84. — Les excès des démagogues, 85. — Révolte du 4 septembre, 89. — Batailles d'Albaro et de San Benigno, 90. — Création de la République Ligurienne, 93.
CHAPITRE III
CHUTE ET PARTAGE DE LA RÉPUBLIQUE VÉNITIENNE
Grandeur et décadence de la République vénitienne, 95. — La politique de neutralité désarmée, 99. — Le comte de Lille est expulsé de Vérone, 103. — Violation du territoire vénitien, 104. — Entrée des Français à Vérone, 106. — Le podestat Ottolini, 108. — Ménagements calculés de Bonaparte, 111. — Négociations d'alliance, 115. — Les exigences de Bonaparte, 118. — Préparatifs de guerre, 120. — Les démocrates soulèvent Bergame, Brescia, Salo, mais ils sont écrasés, 123. — Manifeste de Battaglia, 127. — Les préliminaires de Leoben, 131. — Mission de Junot à Venise, 133. — Les Pâques véronaises, 136. — L'assassinat de Laugier, 139. — Mission Donato et Giustiniani, 141. — Punition de Vérone, 145. — Transformation de la République aristocratique en République démocratique, 147. — Traité de Milan, 152. — Les convoitises autrichiennes, 154. — Mission Querini, 155. — Motion Dumolard, 157. — Désorganisation de la nouvelle République, 159. — Pillages, 163. — Négociations de Campo-Formio, 166. — Les instructions du Directoire et les résolutions de Bonaparte, 169. — Traité de Campo-Formio, 173. — Comment est accueillie la nouvelle, 176. — Les scrupules de Villetard, 178. — Les dépouilles de Venise, 185. — Prise de possession par les Autrichiens, 186.
CHAPITRE IV
LA RÉPUBLIQUE ROMAINE
La Papauté et la Révolution, 189. — Affaire Hugon de Basville, 199. — La Convention et le pape Pie VI, 191. — Les théophilanthropes, 192. — Les instructions du Directoire à Bonaparte, 193. — Préparatifs de guerre, 195. — Entrée des Français à Bologne, 197. — Armistice de Bologne, 199. — Prise d'armes des pontificaux, 202. — Mission Mattei, 203. — Affaire de Lugo, 205. — Conférences de Florence, 206. — Seconde prise d'armes des pontificaux, 208. — Bataille du Senio, 210. — Négociations pour la paix, 213. — Paix de Tolentino, 218. — Joseph Bonaparte ambassadeur à Rome, 220. — Les mécontents se groupent autour de lui, 221. — Affaire Provera, 223. — Assassinat de Duphot, 227. — Déclaration de guerre du Directoire, 234. — Berthier est chargé de renverser le gouvernement pontifical, 235. — Proclamation de la République Romaine, 236. — Expulsion de Pie VI, 237. — Organisation de la nouvelle République, 239. — Déprédations et pillages, 241. — Révolte des Français contre leur général Masséna, 243. — Insurrections locales, 245. — Décadence et ruine prochaine de la nouvelle République, 246.
CHAPITRE V
LA RÉPUBLIQUE PARTHÉNOPÉENNE
Les Bourbons de Naples, 247. — Lazzaroni et bourgeois, 249. — Essai de coalition contre la France, 250. — Insulte à Mackau, 253. — La Touche-Tréville dans le golfe de Naples, 254. — Déclaration de guerre à la France, 255. — La reine Marie-Caroline et sa haine de la France, 256. — Armistice accordé par Bonaparte à Pignatelli, 258. — Ménagements stratégiques de Bonaparte, 258. — Nouveaux préparatifs de guerre et paix de Campo-Formio, 261. — Assistance prêtée aux Anglais, 266. — Nouvelle déclaration de guerre à la France, 268. — Mack envahit le territoire romain, 269. — Entrée du roi Ferdinand à Rome, 271. — Championnet et les Français reprennent l'offensive, 273. — Marche contre Naples, 275. — Fuite de la famille royale, 276. — Entrée des Français à Naples et proclamation de la République Parthénopéenne, 279. — Retraite de Macdonald, 281. — Révolte des Abruzzes et de la Calabre, 282. — Buffo et les sanfédistes, 283. — Siège de Naples, 289. — Capitulation de Naples, 287. — Nelson viole la capitulation, 289. — Les massacres et les exécutions juridiques, 291. — Fin de la République Parthénopéenne, 299.
Table des matières 301
Évreux, Imprimerie de Charles Hérissey
Notes
1: Correspondance de Bonaparte, t. I, II, III.—Œuvres de Napoléon à Sainte-Hélène, campagnes d'Italie.—Botta, Histoire d'Italie de 1789 à 1814.—Cantu, Histoire des Italiens (t. XI de la traduction française).—Cusani, Storia di Milano.—Beccatini, Storia del memorabile triennale governo francese e se dicente Cisalpino.—Giornale storico del 1797 al 1806.—Compendio della Storia patria della Republica Cisalpina. (Les 38 volumes du Giornale et les 9 volumes du Compendio se trouvent à la bibliothèque Ambrosienne de Milan.)—Bonfadini. La Republica Cisalpina e il primo regno d'Italia.—G. de Castro. Milano e la Republica Cisalpina giusta la poesie, le caricature ed altre testimonianze dei tempi.—Verri. Storia del invasione dei Francesi nel Milanese. (Rivista cont. di Torino, juillet-août 1850.)
3: L'archiduc Ferdinand était accusé de spéculer sur les grains. Le fameux peintre Gros fit sa caricature sous la forme d'un cochon, dont un soldat français ouvrait le ventre, pour en extraire le grain mal acquis. Il se vendit en un jour vingt mille exemplaires de ce dessin. Voir Stendhal, Chartreuse de Parme, § 1er.
4: On lui avait adjoint le décurion Giuseppe Resta.
5: Lettre de Marmont à son père (Milan, 15 mai 1700) insérée dans les Mémoires du maréchal (t. I, p. 322). «Mon tendre père, nous sommes aujourd'hui à Milan. Hier, nous y avons fait notre entrée triomphale. Elle m'a donné l'idée de l'entrée à Rome des anciens généraux romains, lorsqu'ils avaient bien mérité de la patrie. Je doute que l'ensemble de l'action offrit un coup d'œil, un spectacle plus beau et plus ravissant. Milan est une très grande ville, très belle et très peuplée. Les habitants aiment les Français a la folie, et il est impossible d'exprimer toutes les marques d'attachement qu'il nous ont données.»
6: Verri, cité par Cantu, Histoire des Italiens, t. XI, p. 01. Cf. les premières pages de la Chartreuse de Parme, par Stendhal. Ce n'est qu'un roman, mais qui, par la précision des détails et l'exactitude des descriptions, vaut bien des livres d'histoire.
7: Dans sa Vie de Napoléon (p. 127), Stendhal est revenu sur ce dénuement de l'armée d'Italie. Il raconte que le lieutenant Robert possédait pour toute chaussure des empeignes, mais dépourvues de semelle. Deux officiers n'avaient à eux deux qu'un pantalon de Casimir couleur noisette et une longue redingote croisée sur la poitrine, plus trois chemises, le tout misérablement rapiécé. Ce fut seulement à Plaisance que ces deux officiers, qui venaient de toucher quelques pièces de monnaie sur leur solde arriérée, purent compléter leur garde-robe.—Cf. Moniteur du 7 juin 1796.
8: On citait alors parmi ces Milanaises Mme Visconti, qui inspira à Berthier une passion si persistante, Mme Grassini, qui aima Bonaparte, Mme Lambert, jadis distinguée par l'empereur Joseph II, Mme Monti, la femme du poète, Mme Ruge, femme d'un avocat qui plus tard devint Directeur, Mme Pietra Grua Marini, femme d'un médecin, etc.
9: Il n'y eut qu'un seul homme, un acteur, Marchesi, qui eut le courage de rester fidèle à ses opinions. Il refusa de chanter au théâtre en l'honneur des Français. Voir Alfieri, Miso Gallo, ép. XXIV, note 36. Le général Dupuy lui intima l'ordre de quitter Milan dans les vingt-quatre heures. Par grâce, Berthier lui permit de rester enfermé dans une maison de campagne qui lui appartenait. Pourtant, dès l'année suivante, Marchesi, qui se trouvait alors à Gênes, ne refusa pas, dans l'opéra de Sauli intitulé: Il Trionfo della Liberta, le rôle du dieu Mars combattant pour l'humanité oppressée. Cf. Masi: Parruche e Sanculotti, p. 337. D'après Botta (liv. VI, p. 430): «D'innombrables écrits furent publiés à la louange de Bonaparte bien plus qu'à la louange de la liberté. Il faut le dire, les Italiens se répandirent alors en adulations dégoûtantes. Celui-ci l'appelait Scipion, cet autre Annibal, le républicain Ranza le nommait Jupiter.»
10: Arrêté du 10 mai 1796.
11: La municipalité de Milan comptait seize membres: Visconti, Caccianini, Serbelloni, Lattuada, Bignami, Corbetta, Sopransi, Poro, Verri, Pioltini, Sommariva, Sangiorgio, Crespi, Pelegata, Ciani, Parea.
12: Correspondance, t. I, p. 322 (Milan, 24 mai 1796). Cf. lettre aux municipalités de Milan et de Pavie (Milan, 24 mai 1796. Corresp., t. I, p. 323): «Je désire, Messieurs, que l'Université de Pavie, célèbre à bien des titres, reprenne le cours de ses études. Faites donc connaître aux savants professeurs et aux nombreux écoliers de cette Université que je les invite à se rendre de suite à Pavie, et à me proposer les mesures qu'ils croiront utiles pour activer et redonner une existence plus brillante à la célèbre Université de Pavie.»
13: Correspondance, t. I, p. 286. Milan, 17 mai 1797.
14: Correspondance, t. I, p. 298.
15: Correspondance, t. I, p. 300.
16: Correspondances t. I, p. 292. État des objets de sciences et arts désignés par le général Bonaparte pour être emportés à Paris.
17: Milan, 21 mai 1796. Corresp., t. I, p. 312.
18: Peschiera, 1er juin 1796. Corresp., t. I, p. 346.
19: Cf. Lettre au Directoire (8 mai 1796.—Correspondance, t. I, p. 291). «J'ai fait passer à Torlone pour au moins deux millions de bijoux et d'argent en lingots, provenant de différentes contributions. Ils attendront là jusqu'à ce que vous ayez donné des ordres pour leur destination ultérieure.»
20: Alfieri, Misogallo, épigramme LXI. Traduction inédite d'Hugues.
21: Modène, 17 octobre 1796. Corresp., t. II, p. 58.
22: Correspondance, t. I, p. 295. Lettre de Bonaparte à la municipalité de Milan.
23: Rosa. Il sacco di Pavia, 1797.—Muoni. Binasco, studi storici, 1864.
24: Ces otages, auxquels on joignit ceux de Pavie, furent jetés en voiture, avec escorte de cavalerie, conduits à Tortone, puis à Cuneo, et enfin à Nice. Ils revinrent les uns après les autres, mais après avoir fait très humblement leur soumission. Voir G. de Castro, ouv. cit., t. I, p. 87-88.—Cf. Correspondance, t. I, p. 135. Lettre de Bonaparte au général Despinoy.
25: Proclamation aux habitants de la Lombardie, Milan, 25 mai 1796. Correspondance, t. I, p. 323.
26: Botta (VII, p. 473) reconnaît pour tant que les soldats se contentèrent de voler, de violer et de brûler: ils ne tuèrent pas. «N'oublions pas de dire que, parmi ces violations de la propriété, ces insultes à la chasteté, le sang du moins ne rougit pas les mains du vainqueur, sujet bien digne, je ne dirai pas de surprise, mais des plus grands éloges, puisque le soldat trouvait à la fois impunité et profit.»
27: Lettre au Directoire, 1er juin 1796, Correspondance, t. II, p. 34.—L'ordre avait été donné de respecter les bâtiments de l'Université et les maisons des professeurs. Il fut scrupuleusement exécuté.
28: Lanfrey, Histoire de Napoléon 1er, t. I.
29: Vérone, 9 août 1796. Correspondance, t. I, p. 533.
30: Cusani. Storia di Milano, V, 10.
31: Ordre. Milan, 13 juillet 1797. Correspondance, t. III, p. 179: «Le général en chef, instruit que la tranquillité publique a été un moment troublée à Milan, que l'on n'y a pas vu sans quelque inquiétude des individus vêtus d'habits dits carrés, forme d'habillement signalée dans l'opinion comme tenant à un parti, défend à tout individu tenant à l'armée de porter des habits dits carrés, sous peine d'être arrêté et puni comme perturbateur»
32: Brescia, 30 août 1796. Correspondance, t. I, p. 573.
33: Milan, 12 octobre, 1796. Correspondance, t. II, p. 50.—Cf. lettre du 2 octobre (t. II, p. 29).
34: en outre, ils se donnaient le genre d'être royalistes et affichaient leurs espérances réactionnaires. «Les charrois sont pleins d'émigrés, écrivait Bonaparte. Ils s'appellent Royal-charrois et portent le collet vert sous mes yeux.» Correspondance, t. II, p. 51.
35: Milan. 1er janvier 1797. Correspondance, t. II, p. 219. Lettre à Berthier: «Je demande que ces trois employés soient condamnés à la peine de mort, ne devant pas être considérés comme de simples voleurs, mais comme des hommes qui, tous les jours, atténuent les moyens de l'armée.»
36: Lettre du 12 octobre 1796 (t. II, p. 51): «Diriez-vous que l'on cherche à séduire mes secrétaires jusque dans mon antichambre?»
37: Lettre à Garrau.—Modène, 16 octobre 1796. Correspondance, t. II, p. 56. «De tous côtés, on réclame contre la Compagnie Flachat; tous ses agents sont d'un incivisme si marqué que je suis fondé à croire qu'une grande partie sert d'espions à l'ennemi.»—Cf. Lettre au Directoire, Forli. 3 février 1797 (t. II, p. 303): «Vous ne souffrirez pas que ces voleurs de l'année trouvent leur refuge à Paris ... Si l'on ne trouve pas moyen d'atteindre la friponnerie manifestement reconnue de ces gens-là, il faut renoncer au règne de l'ordre, à l'amélioration de nos finances, et à maintenir une armée aussi considérable en Italie.»
38: Cf. Correspondance, 11 octobre 1796 (t. II, p. 45).—17 octobre 1796 (t. II, p. 59).—11 mai 1797 (t. III, p. 47).
39: Milan, 11 juin 1796. Correspondance, t. I, p. 387.»
40: Cf. Lettre du 8 octobre 1796 (Correspondance, t. II, p. 43) adressée à l'administration générale de la Lombardie: «J'approuve le zèle qui anime le peuple de Lombardie. J'accepte les braves qui veulent venir avec moi participer à notre gloire et mériter l'admiration de la postérité; ils seront reçus par les républicains français comme des frères qu'une même raison arme contre leur ennemi commun. La liberté de la Lombardie, le bonheur de leurs compatriotes, seront la récompense de leurs efforts et le fruit de la victoire.»
41: À l'administration générale de la Lombardie. Lettre écrite de Gratz, le 12 avril 1797. (Correspondance, t. II, p. 483.)
42: Lettre à Lalande, Milan, 5 décembre 1796 (Correspondance, t. II, p. 138). Curieuse dissertation sur les avantages de l'astronomie: «Partager une nuit entre une jolie femme et un beau ciel, le jour à rapprocher ses observations et ses calculs me paraît être le bonheur sur la terre.» Voir une autre lettre de Napoléon à Lalande, directeur de l'Observatoire, qui lui avait recommandé l'astronome Cagnoli: «Mombello, 10 juin 1797. (Corresp., t. III, p. 102): Si le célèbre astronome Cagnoli, ou quelqu'un de ses collègues, avait été froissé par les événements affligeants qui se sont passés dans cette ville (Vérone), je les ferais indemniser. Je saisirai toutes les occasions pour faire quelque chose qui vous soit agréable, et pour vous convaincre de l'estime et de la haute considération que j'ai pour vous. Avant de finir, je dois vous remercier de ce que votre lettre me mettra peut-être à même de réparer un des maux de la guerre, et de protéger des hommes aussi estimables que les savants de Vérone.»
43: Miot. Mémoires, t. I, p. 150.
44: C'est d'eux que Bonaparte parlait quand il écrivait au Directoire (Milan, 20 octobre 1796, t. II, p. 28): «Le peuple de la Lombardie se prononce chaque jour davantage, mais il est une classe très considérable qui désirerait, avant de jeter le gant à l'Empereur, d'y être invitée par une proclamation du gouvernement, qui fût une espèce de garant de l'intérêt que la France prendra à ce pays-ci à la paix générale.»
45: Daru. Histoire de Venise. Pièces justificatives, t. VII, p. 392.
46: Botta. Ouv. cit., liv. XII, p. 46.
47: Bonaparte connaissait parfaitement la situation, si l'on en juge par cette lettre, par lui adressée au Directoire, le 28 décembre 1796: «Il y a en ce moment-ci en Lombardie trois partis: 1o celui qui se laisse conduire par les Français; 2o celui qui voudrait la liberté et montre même son désir avec quelque impatience; 3o le parti ami des Autrichiens et ennemi des Français. Je soutiens et j'encourage le premier, je contiens le second et je réprime le troisième.»
48: Cante. Histoire des Italiens, liv. XI, p. 67.
49: Nozioni democratiche per uso della scuole normali.—Pensieri di un republicano sulla pubblica et privata félicita.—Elementi republicani, par Cavriani.—Dottrina degli antichi sulla liberta.—Della sovranita del popolo.—Un republicano che fu nobile agli ex nobili.
50: Voir B. Giovio. La conversione politica o lettere ai Francesi. Corresp. 1799, let. XIV.—cf. Giovanni de Castro, ouv. cit., p. 129.
51: Beccatini, ouv. cité, I, 23. «Distruggere tutte le religioni existenti nel nostro piccolo globo, rovesciare tutti i troni d'Europa.»
52: Correspondance, II, 132 (25 novembre 1796).
53: Ernesto Masi. Parruche e sanculotti nel secolo XVIII. Milan 1886. Voir pages 271-344. Il teatro Giocobino in Italia.—Cf. Paglici-Brozzi: Sul Teatro giacobino e antigiacobino in Italia, 1796-1805, Milan, 1887.—Marcellin Pellet. Le théâtre de la Cisalpine (Revue politique et littéraire, 21 avril 1888).
54: Il n'est que juste de reconnaître que les partisans de l'ancien régime avaient donné le mauvais exemple. En 1791, avait été représenté à Milan Il Cagliostro, par Natale Boriglio; en 1792, Voltaire muore come un disperato in Parigi par le même; en 1793, la Morte di Luigi XVI, par Tommasso de Terni; en 1794, la Morte di Maria Antonietta d'Austria, par le même, etc.
55: Voici le titre exact de ces rhapsodies, auxquelles Pindemonte n'hésitait pourtant pas à reconnaître une grande valeur. Il les appelait «l'eccellente lezione di morale republicana». 1o E meglio una volta che mai, ossia l'aristocratia vinta della persuasione.—2o Il republicano si conosce alle azioni, ossia lo secolo dei buoni costume.
56: Augusto Aglebert. I primi martiri della liberta italiana. Une complainte fut composée en leur honneur. En voici deux couplets:
O di nostra liberta
Primi martiri ed eroi,
Questo a voi, cantiamo a voi
Inno sacro alla pieta.
L'innocente vostro sangue
Avia, presto, avia vendetta
E tremonte già l'aspette
La Romana crudeltà.
57: I tempi dei Legati e dei Pistrucci, acte III, scène XXIII.—Io, o cielo ... Etieni anche sull Alpi i distruttori dei tiranni? Avanzateei, o Francesi, e vendicate l'offesa umanita.»
58: Il ballo del Papa, ossio il generale Colli a Roma.
59: Giovanni De Castro, ouv. cit., p. 120. Cf. Masi. Parruche e sanculotti, p. 272.
60: Fumagalli. L'ultimà messa celebrata nello chiesa della Rosa, 1851.
61: Cusani. Storia di Milano, V, 54.
62: Scapatto al remo e al tiberin capestro.
63: Milano in uniformo republicano, ossia Ribattezamento delle porte, piazze, contrade, Milan, sans date, cité par de Castro, 129.
64: Cusani. Storia di Milano, V, 54.
65: Giovanni de Castro, ouv. cit., p. 92.
66: Minola, Diario 1796.—Cusani, Storia di Milano, V, 51.
67: Giovanni de Castro, ouv. cit., p. 101.
68: Minola, Diario 1797.
69: L'œuvre principale de Pertusati se nomme Meneghin, c'est-à-dire Polichinelle, sott' ai Francesi. M. de Castro en a donné plusieurs extraits dans son Milano e la Republica cisalpina (1879). Sur Pertusati on peut encore consulter: Cenni, sulla vita et sugli scritti del conte F. Pertusati. Milan, 1823.
70: Voir dans la Chartreuse de Parme, de Stendhal, le curieux portrait du comte del Dongo, enfermé dans son château de Grianta.
71: Curieuse lettre de Bonaparte à Talleyrand, 20 septembre 1797 (Correspondance, t. III, p. 342): «Que l'on ne s'exagère pas l'influence des prétendus patriotes Piémontais Cisalpins et Génois; et que l'on se convainque bien que, si nous retirions d'un coup de sifflet notre influence morale et militaire, tous ces prétendus patriotes seraient égorgés par le peuple. Il s'éclaire, il s'éclairera tous les jours davantage, mais il faut le temps et un long temps.»
72: Lettre au Congrès d'État de la Lombardie. (Correspondance, t. II, p. 157.)
73: Miot. Mémoires, t. I, p. 175.
74: Lettre à Talleyrand. Passariano, 10 septembre 1797. Correspondance, t. III, p. 313.
75: Id. Id.
76: Cité par Barante. Histoire du Directoire, t. II, p. 505.
77: Lettre de Bonaparte au Directoire, 8 mai 1797 (Corresp., t. III, p. 30): «Je fais rédiger ici, par quatre comités différents, toutes les lois militaires, civiles, et administratives qui doivent accompagner la Constitution. Je ferai pour la première fois tous les choix, et j'espère que, d'ici à vingt jours, toute la nouvelle République Italienne sera parfaitement organisée, et pourra marcher toute seule.»
78: Curieuse lettre de Bonaparte, au Directoire, 8 mai 1797 (Corresp., t. III, p. 30): «Mon premier acte a été de rappeler tous les hommes qui s'étaient éloignés craignant les suites de la guerre. J'ai engagé l'administration à concilier tous les citoyens et à détruire toute espèce de haine qui pourrait exister. Je refroidis les têtes chaudes et j'échauffe les froides. J'espère que le bien inestimable de la liberté donnera à ce peuple une énergie nouvelle et le mettra dans le cas d'aider puissamment la République française dans les guerres futures que nous pourrons avoir.»
79: Proclamation aux Lombards, Mombello, 29 juin 1797. (Correspondance, t. III, p. 152.)
80: Cf. le très curieux programme d'une fête célébrée plus tard, le 14 juillet 1797. (Correspondance, t. III, p. 179.)
81: On composa sur cette cérémonie divers écrits satiriques: L'imperatore, l'arciduca e il conte di Wilzek (1797). L'arciduca Ferdinando spectatore incognito alla gran festa della federazione e dialogo fra lui e Carpanino(1797).—De nombreux sonnets furent également improvisés. On les conserve à la bibliothèque Ambrosienne. Cf. de Castro, I, 160.
82: Cf. divers ordres de police pour la Cisalpine (Corresp., III, 18) contre les étrangers, même les Français, astreints à se faire inscrire à la police;—contre tous les citoyens non militaires porteurs de cocarde;—contre les Italiens, non Cisalpins, qui porteraient indûment les couleurs italiennes, etc.
83: Lettre de Bonaparte aux chefs des trois ligues Grises. Milan, 11 novembre 1797. Corresp., t. III, p. 433.
84: Proclamation de Bonaparte. Milan, 14 mai 1797 (Correspondance, t. III, p. 47). «C'est à vous qu'il appartient de consolider la liberté de votre pays. C'est le soldat qui fonde les républiques: c'est le soldat qui les maintient. Sans armée, sans force, sans discipline, il n'est ni indépendance politique, ni liberté civile. Quand un peuple entier est armé et veut défendre sa liberté, il est invincible.» Suit le projet d'organisation des gardes nationales.
85: Bonaparte ne se faisait pourtant pas illusion sur son œuvre, si du moins on en juge par cette lettre à Talleyrand (Passariano, 7 octobre 1797, t. III, p. 370): «Je n'ai point eu, depuis que je suis en Italie, pour auxiliaire l'amour des peuples pour la liberté et l'égalité, ou du moins cela a été un auxiliaire très faible. Mais la bonne discipline de notre armée, le grand respect que nous avons tous eu pour la religion, que nous avons porté jusqu'à la cajolerie pour ses ministres; de la justice; surtout une grande activité et promptitude à réprimer les malintentionnés et à punir ceux qui se déclaraient contre nous, tel a été le véritable auxiliaire de l'armée d'Italie. Voilà l'historique. Tout ce qui est bon à dire dans des proclamations, des discours imprimés sont des romans.»
86: Proclamation de Bonaparte au peuple Cisalpin. Milan, 11 novembre 1797. Corresp., t. III, p. 431.
87: Mémoire servant d'instructions pour le citoyen Tilly.—Projet d'une diversion imprévue en Italie et en Allemagne. Ces deux mémoires, conservés aux Archives nationales, ont été analysés par Iung: Bonaparte et son temps, t. I, p. 419.
88: Iung, ouv. cit., t. I, p. 416.
89: «Il s'agit de savoir si la République de Gênes veut ou ne veut point renvoyer de ses États le nommé Tilly et tous les autres agents ou suppôts de la Convention soi-disant nationale ... et la remise des propriétés de la France à Gênes ... sinon le blocus aura lieu, et la destruction du commerce de Gênes sera complète.» Cité par Iung, t. I, 417.
90: C'est sans doute à ce moment et probablement dans les bureaux de Tilly que fut composée, à Gênes, une chanson contre les Anglais, dont M. Boccardi, le savant professeur de l'Université de Gênes, cite le couplet suivant dans ses Imbreviature di Giovanni Scriba:
Les Génois avaient dit entre eux:
Les Anglais sont de f... gueux;
Ne dansons désormais
Aucun pas anglais;
Dansons la Carmagnole,
Vive le son, vive le son!
Vive le son du canon!
91: Lettre citée par Iung, t. I, 433.
92: Instructions de Ricord à Bonaparte (Iung, t. I, 437).
93: Correspondance, I, 110.
94: Id., 10 avril 1796, I, 120. Cf. lettre du 26 avril au Directoire (I, 180): «Quant à Gênes, vous serez le maître de prescrire ce que vous voulez qu'on fasse. Il serait bon, pour l'exemple, que vous exigiez de ces messieurs quelques millions. Ils se sont conduits d'une manière horrible à notre égard.»—Id., 20 avril, t. II, 207.
95: Ces lettres sont remarquables par le ton de confiance et d'intimité qui y règne. Voir notamment lettre du 1er avril 1797, Correspondance, t. I, p. 120.
96: Deux de ces fiefs repoussèrent toutes les ouvertures de Girola. Pour les récompenser, Bonaparte leur accorda une sorte d'immunité. «Il n'y sera frappé aucune réquisition, à moins d'ordres particuliers. Défense sera faite par le général en chef de l'armée d'Italie, aux différents employés de la République française, de donner aucune espèce d'ordre dans ces susdits fiefs.» Tortone, 13 juin 1796. Correspondance, t. I, p. 307.
97: Lettre de Bonaparte au Directoire, le 11 juin 1796. Corresp., I, 415. «Les grands chemins de Gênes à Novi ont été couverts de nos courriers et de nos soldats assassinés. Les assassins, protégés dans la République, se vantaient publiquement ... du nombre d'hommes qu'ils avaient assassinés. On espérait que tant de raisons d'inquiétude ralentiraient notre marche et nous obligeraient à affaiblir notre corps d'armée.»
98: Voir dans la Correspondance un rapport en date de Tortone, 13 juin 1796: «Le général en chef porte plainte à la commission militaire contre le seigneur d'Arquata, M. Augustin Spinola, comme étant le chef de la rébellion qui a eu lieu à Arquata, où il a été assassiné plusieurs soldats, déchiré la cocarde tricolore, pillé les effets de la République, et arboré l'étendard impérial.... Il demande que la commission militaire le juge conformément aux lois militaires....»
99: Lettre de Bonaparte à Faypoult (7 juin 1796). Correspondance, t. I, p. 375: «... Je suis instruit que le ministre de l'Empereur à Gênes excite les paysans à la révolte et leur fait passer de la poudre et de l'argent. Si cela est, mon intention est de le faire arrêter dans Gênes même.»
100: Ordre du jour du 11 juin 1790. Corresp., I, 101. On peut rapprocher du cet ordre du jour la lettre du 16 juin (Correspondance, I, 410) adressée au gouverneur de Novi: «Vous donnez refuge aux brigands, les assassins sont protégés sur votre territoire; il y en a aujourd'hui dans tous les villages. Je vous requiers de faire arrêter tous les habitants des fiefs impériaux qui se trouvent aujourd'hui sur votre territoire. Vous me répondrez de l'exécution de la présente réquisition. Je ferai brûler les villes et les maisons qui donneront refuge aux assassins ou ne les arrêteront pas.»
101: Correspondance, 16 juin 1796, I, 405.
102: Correspondance t. I, p. 453. Roverbella, 5 Juillet 1796: «Si la République de Gênes continue de se conduire comme elle aurait dû ne jamais cesser de le faire, elle évitera les malheurs qui sont prêts à tomber sur elle. Il nous faut quinze millions d'indemnité pour les bâtiments que, depuis cinq ans, elle laisse prendre sur sa côte... Mes troupes sont en marche. Avant cinq jours j'aurai 18,000 hommes sous Gênes.»
103: Voir Correspondance de Bonaparte, II, 33 (2 octobre 1796): «Il est une autre négociation qui devient indispensable: c'est un traité d'alliance avec Gênes.» Id., II, 42—(8 octobre): «Environné de peuples qui fermentent, la prudence veut qu'on se concilie celui de Gênes jusqu'à nouvel ordre.»—Id., II, 46—(11 octobre): «Je reviens à mon principe en vous engageant à traiter avant un mois avec Gênes.»
104: Curieuse lettre du 15 juin 1796, adressée par Bonaparte à Faypoult: «Nous avons établi beaucoup de batteries sur la rivière de Gênes. Il en faudrait vendre aujourd'hui les canons et les munitions aux Génois, afin de ne pas avoir à les garder, et de pouvoir cependant les trouver en cas de besoin.» Est-il possible de traiter avec plus de désinvolture un gouvernement étranger!
105: Correspondance, t. I, p. 421. Consulter, à propos de ces ménagements calculés, le très intéressant article de M. Ludovic Sciout: la République française et la République de Gênes.(Revue des Questions Historiques, janvier 1880.)
106: Correspondance, t. I, p. 472.
107: Malgré ces protestations intéressées, Bonaparte avait déjà sa résolution arrêtée au sujet de Gênes. Voici, en effet, ce qu'il écrivait à Faypoult, dès le 20 juillet 1796, au sujet d'un incident vulgaire, d'une bataille des rues (Correspondance, t. I, p. 487): «Je suis aussi indigné qu'il est possible de la conduite insolente et ridicule de la populace de Gênes. Je ne m'attendais certes pas à un événement aussi extravagant; cela hâtera le moment.... Au reste, peut-être n'est-il pas mauvais que ces gens-là se donnent des torts: ils les paieront tous à la fois.»
108: Correspondance, Lettre à Faypoult, du 11 juillet 1796 (t. I, p. 472): «Faites passer promptement à Tortone tout ce qui se trouve chez M. Balbi. L'intention du Directoire est de réunir tout à Paris pour faire une grande opération financière. J'y ferai passer trente millions.» Cf. lettres du 22 juin 1796 (t. I, p. 421).—Du 17 juin 1796, au général Meynier (t. I, p. 412).
109: Correspondance, Milan, 21 mai 1796. I, 310. Id., I, 311.—Id.
110: Correspondance. Lettre du 6 juillet 1796, datée de Roverbella: «Je pense, comme le ministre Faypoult, qu'il faudrait chasser de Gênes une vingtaine de familles qui, par la constitution même du pays, n'ont pas le droit d'y être, vu qu'elles sont feudataires de l'Empereur ou du roi de Naples; obliger le Sénat à rapporter le décret qui bannit de Gênes huit ou dix familles nobles; ce sont celles qui sont attachées à la France et qui ont, il y a trois ans, empêché la République de Gênes de se coaliser. Par ce moyen-là, le gouvernement de Gênes serait composé de nos amis, et nous pourrions d'autant plus y compter que les nouvelles familles bannies se retireraient chez les coalisés, et dès lors les nouveaux gouvernants de Gênes les craindraient comme nous craignons chez nous le retour des émigrés.»
111: Marcellin Pellet. La Révolution de Gênes en 1797.—Cf. Ach. Neri. Un giornalista della rivoluzione genovese (Illustrazione Italiana, fév. 1887).—Belgrano, Imbreviature di Giovanni Scriba (1882).
112: Lettre citée par Botta, t. II, p. 451.
113: Correspondance, t. III, p. 75. Mombello, 27 mai 1797: «Les puissances de l'Italie se joueront-elles donc toujours de notre sang? Je vous requiers, si, vingt-quatre heures après que mon aide de camp aura lu la présente lettre au Doge, les conditions n'en sont pas remplies dans tous ses détails, de sortir sur-le-champ de Gênes et de vous rendre à Tortone. Je crois qu'il est nécessaire de prévenir les Français établis à Gênes, qui auraient des craintes, qu'ils cherchent à se mettre en sûreté. Puisque l'aristocratie veut nous faire la guerre, il vaut mieux qu'elle se déclare actuellement que dans toute autre circonstance. Elle ne vivra pas dix jours.»—Cf. nouvelle lettre à Faypoult, du 29 mai 1797 (Corresp., III, 80).—Cf. la lettre écrite au Directoire, de Mombello, le 30 mai 1797, pour le mettre au courant de l'émeute du 21-23 mai, et lui annoncer une sévère répression, T. III, p. 81: «Les petites puissances d'Italie sont accoutumées depuis sept ans à vilipender les Français, à les laisser assassiner dans les rues et à n'avoir pour eux aucune espèce de considération ni de justice. Ce ne sera que par des exemples sévères, que par une attention soutenue du Gouvernement français pour faire punir les hommes qui, dans les différents États, prêchent la populace contre nous, que l'on parviendra à revêtir les citoyens français des mêmes égards que l'on a eus pour les sujets des autres puissances.» Lavalette. Mémoires.
114: Correspondance, t. III, p. 75, Mombello, 27 mai 1797.—Cf. t. III, p. 84, Lettre du 1er juin 1797, adressée au Directoire pour lui annoncer qu'il va «faire peur» au Gouvernement génois, et lettre du 3 juin (t. III, p. 90) où il rend compte de la mission de Lavalette.
115: Lettre de Bonaparte au Directoire, Mombello, 1er Juin 1797 (Corresp., t. III, p. 81) «Aujourd'hui arrivent à Tortone 3 à 4,000 hommes que j'y ai envoyés. Je les ferai soutenir au besoin par les 8,000 Piémontais qui sont à Novare, comme nous en sommes convenus avec l'envoyé du roi de Sardaigne.»
116: Lettre de Bonaparte au Directoire, Mombello, 3 juin 1797 (Correspondance, t. III, p. 90): «Mon aide de camp Lavalette a trouvé le peuple de Gênes extrêmement divisé. Les charbonniers et les portefaix ameutés, payés et armés par le Sénat, paraissent animés au dernier point contre les Français; le reste du peuple, spécialement les négociants et les marchands, extrêmement bien disposés pour la République Française, dont ils espèrent quelques modifications dans leur gouvernement.»
117: Les conditions en sont énumérées dans la Correspondance, t. III, p. 94.
118: Lettre du 7 juin 1797 adressée au Doge, pour l'avertir que la convention est signée et lui communiquer la liste du gouvernement provisoire de vingt-deux membres (Correspondance, t. III, p. 109). Même date, lettre à Faypoult (III, 102).
119: Voir la relation adressée par un certain Poggi, dans le style emphatique de l'époque, à la Société d'instruction populaire de Milan: «Le peuple entier nageait dans les douceurs réservées aux purs républicains, si l'on en excepte le brutal oligarque qui, accroupi dans un coin secret, mordait peut-être la poussière restée veuve de son or fatal, semé mal à propos. Tout à coup la voix sonore de la Renommée annonce que, dans le quartier du Pré, le peuple dans l'ivresse a planté le premier arbre de liberté. Ce fut une voix créatrice. Dans un instant on vit des arbres se dresser sur chaque place. Gênes parut un bois, car plus de cent furent plantés dans un jour.» Ce morceau ridicule est cité par Cantu: Histoire des Italiens, t. XI, p. 98.
120: Poggi, cité par Cantu (ut supra, p. 69), raconte ainsi, dans son absurde phraséologie, cette cérémonie d'expiation: «Les cendres furent livrées au vent, qui les emporta sur la mer Tyrrhénienne pour les confondre avec celles du livre d'or naguère brûlé sur les lagunes Adriatiques, et là, sur les ailes d'autres vents, elles furent transportées au gouffre profond de l'Achéron!»
121: Correspondance, t. III, p. 134, Mombello, 10 juin 1797. Au gouvernement provisoire de Gênes.—Cf. Giornale Ligustico, an XIV, fas. 3-4 1887. A. N. La statue et une médaille d'André Doria.
122: Cf. La curieuse lettre du 10 juin 1797, adressée au gouvernement provisoire, et renfermant, avec un appel à la concorde, des conseils de modération et de prudence (t. III, p. 131).
123: Correspondance, t. III, p. 270. 9 septembre 1797.
124: Correspondance, t. III, p. 227.
125: Lettre de Bonaparte à Faypoult, datée de Mombello, 27 juin 1797 (t. III, p. 152), à propos de la réunion des fiefs impériaux. L'article 11 du traité secret de Campo-Formio confirme l'annexion des fiefs impériaux: «Sa Majesté l'Empereur ne s'oppose pas à ce que la République française a fait des fiefs impériaux en faveur de la République Ligurienne. Sa Majesté réunira ses bons offices à ceux de la République française pour que l'Empire germanique renonce aux droits de suzeraineté qu'il pourrait avoir en Italie, et spécialement sur les pays qui font partie des Républiques Cisalpine et Ligurienne, ainsi que sur les fiefs impériaux.»
126: Duphot était à Gênes depuis le 12 août. Voir lettres de Bonaparte à Faypoult (Correspondance, t. III, p. 232) et à Berthier (III, 231).
127: Correspondance, t. III, p. 276.—Passariano, 9 septembre 1797.—Cf. Lettre à Faypoult, du 10 septembre (t. III, p. 281) pour se plaindre de la faiblesse du gouvernement provisoire génois, et demander l'envoi d'otages à Milan.—Lettre au gouvernement de Gênes (10 sept.).—Corresp., III, p. 285: «Agissez avec force; faites désarmer les villages rebelles; faites arrêter les principaux coupables; faites remplacer les mauvais prêtres, chassez les curés, ces scélérats qui ont ameuté le peuple et armé le bon paysan contre sa propre cause, etc.»
128: Voir, dans la Correspondance (t. III, p. 284. Passariano, 10 septembre 1797), la curieuse lettre adressée par Bonaparte à l'archevêque de Gênes, pour le remercier d'une pastorale pacifique: «J'ai cru entendre un des douze apôtres. C'est ainsi que parlait saint Paul. Que la religion est respectable lorsqu'elle a des ministres comme vous! Véritable apôtre de l'Évangile, vous inspirez le respect, vous obligez vos ennemis à vous estimer et à vous admirer; vous convertissez même l'incrédule. Pourquoi faut-il qu'une Église qui a un chef comme vous ait de misérables subalternes qui ne sont pas animés par l'esprit de charité, de paix?» et les conseils de modération qu'il adressa quelques jours plus tard (Passariano, 6 octobre, t. III, p. 366) au gouvernement provisoire.
129: Lettre de Bonaparte au président du gouvernement provisoire, 6 octobre 1797. Correspondance, III, 366.—Cf. lettre du 26 septembre (Corresp., III, 344) au comité des relations extérieures de la République Ligurienne: «Étouffez tous les ferments de haine qui commencent à diviser votre gouvernement. Prenez garde de vous désunir. La liberté a déjà assez d'ennemis dans votre pays, sans en accroître le nombre par une défiance mal placée....»
130: Lettre du 11 novembre 1797. Corresp., t. III, p. 420.
131: Consulter Daru, Histoire de Venise, édition 1819, t. V, et surtout t. VII, avec les pièces justificatives;—Napoléon Ier, Correspondance, t. I, II, III;—Tintori, Raccolta chronologica raggionata di documenti inediti che formano la storia diplomatica della rivoluzione e caduta della Republica di Venezia; —Cantu, Histoire des Italiens, trad. Lacombe, t. XI;—Barral, Chute d'une république, Venise, 1885;—Sybel, l'Europe pendant la révolution, trad. Dosquet, t. IV;—Botta, Histoire d'Italie de 1789 à 1814, t. I, II, III.
132: Rapport des agents français au Directoire en 1796 et 1797. Cf. Sybel, Histoire de l'Europe pendant la révolution française, t. IV, p. 190.
133: Sybel, Europe pendant la révolution française, t. IV, p. 191.
134: Botta, ouv. cit., liv. IV, p. 248.
135: Le chevalier Worsley, résident d'Angleterre à Venise, n'avait pas cessé de prêcher l'intervention directe. Toutes les fois qu'un courrier ou qu'un ambassadeur français passait par Venise pour se rendre en Orient, il protestait. Il aurait voulu entraîner tout de suite la République dans la coalition contre la France.
136: Le comte de Lille pourtant n'avait pas fait acte de souverain. Il vivait très retiré dans une maison de campagne appartenant au comte Gazzola. Il avait même poussé le scrupule jusqu'à ne pas faire imprimer à Vérone, ni dater de cette ville, le manifeste qu'il adressa aux Français, lors de son avènement.
137: C'est à ce moment que la Russie, mécontente de cette expulsion, et dans l'espoir de susciter de nouvelles difficultés, attacha à son ambassade à Venise la principal agitateur de l'émigration française, le comte d'Antraigues.
138: D'après Botta (liv. VI, p. 445): «Le Directoire ne désirait-il pas à cet égard un refus plutôt qu'un consentement? Je le croirais volontiers, si je ne savais d'ailleurs que la docilité même de Venise n'eût pas assuré son salut.»
139: Proclamation de Brescia, 29 mai 1796. Correspondance, t. I, p. 332.
140: Correspondance, t. I, p. 311. Lettre à Masséna.
141: Lettres de Foscarini du 31 mai et du 1er juin 1796, citée? par Daru, t. V, p. 214.
142: Lettre de Bonaparte au Directoire, Peschiera, 1er juin 1796 (Correspondance, t. I, p. 346): «Je me suis fort brouillé avec M. le provéditeur général sur ce que la République a laissé occuper par les Impériaux Peschiera, qui est une place forte, mais, grâce à la victoire de Borghetto, nous nous en sommes emparés, et je vous écris aujourd'hui de cette ville.»
143: Botta, liv. VII, p. 19.
144: Id., Vérone, 3 juin (Correspondance, t. I, p. 359): «Je n'ai pas caché aux habitants que, si le roi de France n'eût évacué la ville avant mon passage du Pô, j'aurais mis le feu à une ville assez audacieuse pour se croire la capitale de l'Empire français.»
145: Dès le 2 juillet le doge écrivait à Querini à Paris pour se plaindre de la brutalité de nos soldats, de leurs réquisitions incessantes et surtout «della continua dilatazione di truppe in nuovi puncti delo stato nostro».
146: Rapport du podestat Ottolini (15 juin 1796).
147: Cité par Daru, V, 222.
148: Lettre d'Augereau à Bonaparte (Vérone, 31 août 1796), citée par Daru, VII, p. 260.
149: Dépêche citée par la Raccolta chronologica, etc, «Dans l'impossibilité de déterminer toutes les circonstances et de donner cours dès à présent à une chose si délicate, nous nous bornons à vous charger de manifester aux députés des divers cantons l'approbation du Sénat et la nôtre. Ils en verront un témoignage dans le soin qu'on a pris de leur envoyer le sergent général Noveller, homme de beaucoup d'expérience, qui, de vive voix, fera part à Votre Seigneurie de ses instructions... Il faut surtout éviter tout mouvement prématuré qui serait dangereux, et peut-être même fatal.»
150: Ils se nommaient Battaglia et Erizzo. Le rapport des deux envoyés, daté de Vérone le 5 juin 1796, a été inséré dans le Raccolta chronologica. Il est conforme à la dépêche adressée par Bonaparte au Directoire le 7 juin.
151: Milan, 7 juin 1796 (Correspondance, t. I, p. 372). Cf. dépêche de Roverbella (4 juin) adressée à Lallement (Correspondance, t. I, p. 362): «Il ne faut pas cependant nous brouiller avec une république, dont l'alliance nous est utile.»
152: Dépêche du Directoire à Bonaparte, Daru, VII, 253.
153: Correspondance, t I, p. 362.
154: Id., p. 255.
155: Id., p. 256.
156: Dépêche du 1er août (Daru, VII, 259). «Le Directoire vous autorise à prendre toutes les mesures que vous vous êtes proposées, en attendant que les événements militaires, dont nous attendons l'heureuse issue, déterminent, d'une manière positive, notre conduite à l'égard de cette puissance.»
157: Roverbella, 7 juillet 1796, (Correspondance, t. I, p. 472): «Je reçois plusieurs rapports des assassinats qui ont été commis par les habitants de Ponte San Marco contre les Français. Je ne doute pas que vous n'y mettiez ordre le plus tôt possible; sans quoi ces villages se trouveraient exposés au juste ressentiment de l'armée et je ferai sur eux un exemple terrible. Je me flatte que vous ferez arrêter les coupables, et que vous placerez de nouveaux détachements de troupes dans cette ville pour assurer la communication.»
158: Vérone, 8 juillet, (Correspondance, t. I, p. 463). «Il y a entre les troupes françaises et les Esclavons une animosité que les malveillants se plaisent sans doute à cimenter. Il est indispensable, pour éviter de plus grands malheurs, aussi fâcheux que contraires aux intérêts des deux Républiques, que vous fassiez sortir demain de Vérone, sous les prétextes les plus spécieux, les bataillons d'Esclavons que vous avez dans cette ville.»
159: Castiglione, 21 juillet (Correspondance, t. I, p. 489). Cette question des hôpitaux de Brescia préoccupait Bonaparte. Voir lettres du 28 juillet au provéditeur (Corresp., t. I, p. 499), du 12 août (I, 538), aux représentants de la ville de Brescia, et du 12 août (I, 538) au provéditeur, où il impose des réquisitions et finit par dire: «Il est indispensable que ces fournitures soient faites dans la journée. À défaut de quoi je taxerai la contribution de la ville de Brescia à trois millions, et je serai obligé de faire prendre moi-même ce que vous ne fournirez pas.»
160: Lettre au provéditeur Foscarini, 9 juillet (Correspondance, t. I, p. 465).
161: Ordre au général Guillaume, Brescia, 30 août (Correspondance, t. I. p. 577), «de ramasser dans le lac tous les bâtiments appartenant aux Vénétiens, afin de pouvoir embarquer 3,500 hommes».
162: Lettre au gouverneur de Vérone, 8 août (Correspondance, t. I, p. 532).
Ordre du 13 juillet, à l'adjudant Général Vial (Correspondance, t. I, 473). Cf. lettre curieuse d'Ottolini au doge à propos de cette saisie. Il compare Bonaparte à Cromwell et à Robespierre, et parle avec indignation de ses soldats, questi moderni vandali.
163: Vérone, 12 juillet. Correspondance, t. I, p. 413.
164: Castiglione, 20 juillet. Id., t. I, p. 482. Les termes de cette lettre étaient peut-être exagérés, mais le fond était vrai. Voici comment le général Augereau rendait compte à Bonaparte des véritables sentiments qui animaient alors contre nous la majorité des Vénitiens: «Je m'aperçois et je suis même certain que les Vénitiens, bien loin du vouloir observer la neutralité à notre égard, préparent et fomentent sourdement des actes d'hostilité contre nous. Je ne puis en douter, puisque les hostilités commencent déjà.»
165: Milan, 20 août. Correspondance, t. I, p. 567.
166: Note citée par Daru, t. V, p. 227. Cf. Sybel, ouv. cit., t. IV, p. 192.
167: Daru, VII, p. 258.
168: Lettre de Lallement à Bonaparte, du 20 juillet 1796.
169: Daru, V, p. 246.
170: Barral, ouv. cit. «Che non dovera dargli alcun ombra se il paviglione francese fu piantato sulle mure délia Veneta citta.»
171: Ce fut à ce moment que la Prusse, par l'intermédiaire de son représentant à Paris, baron de Sandoz-Rollin, offrit son alliance à Venise. Cette proposition était intéressée. La Prusse cherchait à contre-balancer l'influence autrichienne et à prendre pied en Italie; mais l'alliance prussienne aurait sans doute sauvé Venise. Le Sénat, toujours par égard pour la neutralité, eu grand tort de la rejeter.
172: Milan, 8 décembre 1796. Correspondance, t. II, p. 149. Cf. lettre analogue, du 10 décembre (t. II, p. 156), adressée au même Battaglia: «Je vous demande seulement que vous vouliez bien engager les gouverneurs qui sont sous vos ordres, lorsqu'ils auront des plaintes à me faire, qu'ils m'indiquent simplement ce qu'ils voudraient que l'on fît, sans le noyer dans un tas de fables.»
173: Confirmation de ce renseignement dans une lettre de Bonaparte au Directoire. Milan, 6 décembre 1796 (Correspondance, t. II, p. 141).
174: Milan, 2 octobre 1796.
175: Lettre au Directoire, Milan, 28 décembre (Corresp., t. II, p. 204): «Les Vénitiens ayant accablé de soins l'armée du général Allvintzy, j'ai cru devoir prendre une nouvelle précaution en m'emparant du château de Bergame, qui domine la ville de ce nom et empêcherait les partisans ennemis de venir gêner notre communication entre l'Adda et l'Adige.»
176: Lettre à Battaglia, du 1er janvier 1797 (t. II, p. 221).
177: Même lettre: «Engagez le provéditeur à être un peu plus modeste, plus réservé et un peu moins fanfaron, lorsque les troupes françaises sont éloignées de lui. Engagez-le à être un peu moins pusillanime, à se laisser un peu moins dominer par la peur à la vue du premier peloton français.» Par contre, grands éloges à l'évêque de Bergame.
178: Lettre à Battaglia, Vérone, 26 janvier 1797 (Correspondance, t. II, p. 281).
179: Mantoue, 6 mars (Corresp., t. II, p. 367). Cf. lettre du 24 mars (t. II, p. 415). Bonaparte, qui est alors engagé dans les défilés de l'Allemagne, ne cherche qu'à gagner du temps, et il le dit expressément.
180: Bassano, 10 mars 1797 (Corresp., t. II, p. 373).
181: Goritz, 21 mars 1797 (Corresp., t. II, p. 406).
182: Lettre de Goritz, 21 mais 1797 (Corresp., t. II, p. 415): «Le grand point dans tout ceci est de gagner du temps.»
183: Lettre citée par Daru, t. VII, p. 267.
184: Voir le rapport d'un émissaire, Stephani, envoyé à Milan par Ottolini (10 mars 1797).
185: Ce rapport, qui a été conservé, est fort curieux. On y accuse Bonaparte d'une ambition effrénée: il aurait, paraît-il, «voler esse il Cromwell della Italia».
186: Leurs dépêches au Sénat ont été publiées par Daru, t. V, p. 303-313. Cf. lettre de Bonaparte au Directoire (Correspondance, t. II, p. 415). «J'ai dit à M. Pesaro que le Directoire exécutif n'oubliait pas que la République de Venise était l'ancienne alliée de la France, que nous avions un désir bien formel de la protéger de tout notre pouvoir... que nous ne soutenions pas les insurgés; qu'au contraire je favoriserais les démarches que ferait le gouvernement.»
187: Rapport d'Antonio Turini, syndic du Val-Sabbia (4 avril 1797).
188: Déclaration du Doge: «Le Sénat n'a pas appris sans surprise et sans indignation qu'un acte signé du nom du provéditeur Battaglia, essentiellement faux et contenant des principes en tout contraires à ceux que le gouvernement vénitien professe pour le gouvernement français, était colporté partout. Il entendait le démentir et le proclamait une embûche opposée aux tendances continues de la Seigneurie.»
189: Lettre de Schetting, Corresp., t. II, 458.
190: Id., id.
191: Id., id. «Mon intention est qu'il n'y ait aucune espèce de trouble ni de mouvements de guerre, et je prendrai toutes les mesures pour maintenir la tranquillité sur les derrières de l'armée. Les troupes françaises continueront de vivre avec le peuple dans le même esprit de neutralité et de bonne intelligence, et je désire, dans toutes les occasions, vous donner des preuves de l'estime que j'ai pour vous.»
192: Lettre de Bonaparte au Directoire, Leoben, 16 avril. Corresp., t. II, p. 489.
193: Articles secrets des préliminaires. Id., II, 497. Lettre de Bonaparte au Directoire (II, 489).
194: Lettre de Bonaparte au Directoire. Leoben, 19 avril 1707. Corresp., t. II, p. 501.
195: Correspondance, t. II, p. 474.
196: Id., id.
197: Id., p. 477.
198: Id., p. 476.—Cf. lettre du 11 avril au général Baraguey d'Hilliers (Correspondance, t. II, p. 479).
199: Correspondance, II, p. 498. Cf. la curieuse lettre adressée par Bonaparte à Pesaro, le 11 avril (Correspondances, t. II, p. 483). «Il serait singulier que le Sénat de Venise nous obligeât à lui faire la guerre, dans le moment où nous sommes en paix avec tout le continent.»
200: Rapport de Junot à Bonaparte, cité par Daru, t. VII, p. 302.
201: Corresp., t. II, p. 473.
202: La lettre du Doge a été donnée par Daru, t. V, p. 335-338.
203: D'après le rapport du provéditeur et du podestat (daté de Vienne, 18 avril): «il était à peu près quatre heures du soir lorsque, sans que rien nous en eût fait connaître la cause, on entendit partir du fort le plus élevé au-dessus de la ville, trois coups de canon à poudre qui paraissaient un signal.» D'après les relations françaises, Balland n'aurait ouvert le feu, qu'en apprenant les premiers assassinats. Les relations françaises ont été imprimées dans le recueil de pièces relatives aux affaires de Venise, du 22 floréal an V.
204: Rapport du général Chabran daté de Croce-Bianca.
205: Rapports adressés par Kilmaine à Bonaparte, Mantoue, 22 avril, et Vérone, 27 avril. Rapport du général Balland, Vérone, 27 avril.
206: Sur l'affaire de Laugier, voir la protestation du ministre Lallement. Elle a été insérée par Daru dans les pièces justificatives de son Histoire de Venise, t. VII, p. 309. Cf. lettre de Bonaparte au Directoire (Trieste, 30 avril. Correspondance, t. III, p. 12).
207: Le rapport de l'officier vénitien a été cité par Daru, t. V, p. 356. Cf. la relation envoyée par le Sénat à son ambassadeur à Paris, le 26 avril 1797.
208: «Lorsqu'une révolution aussi fatale qu'imprévue a éclaté dans les villes au delà du Mincio, les sentiments unanimes de nos peuple leur ont fait prendre spontanément les armes dans la seule intention de comprimer la révolte et de repousser la violence des insurgés... Si, dans une confusion aussi grande, quelques malheurs sont arrivés, il ne faut les attribuer qu'à la confusion même et nullement à la volonté du Sénat. Empressé de satisfaire à votre demande, le Sénat fait rechercher pour les consigner en vos mains ceux qui ont osé commettre des assassinats sur les individus de l'armée française. Les mesures les plus efficaces sont prises pour en découvrir les auteurs, afin qu'ils subissent le châtiment qu'ils méritent.» Document cité par Barral, p. 269.]
209: Eggen-Wald, 22 avril 1797 (Correspondance, t. III, p. 1).
210: Trieste, 30 avril (Corresp., t. III, p. 11). Cf. seconde lettre du même jour: «Si le sang français doit être respecté en Europe, si vous voulez qu'on ne s'en joue pas. Il faut que l'exemple de Venise soit terrible. Il nous faut du sang.»
211: Voir le rapport de Dona et Giustiniani, en date du 28 avril. Il est cité par Daru, t. V, p. 367.
212: Lettre citée par Daru, t. V, p. 378.
213: Trieste, 30 avril. Correspondance, t. III, p. 13.
214: Rapport des envoyés vénitiens en date du 1er mai. Il est cité par Daru, t. V, p. 379.
215: Palmanova, 30 avril 1797. Correspondance, t. III, p. 14.
216: Lettres à Augereau, Milan, 5 mai (Corresp., III, 21). Ordre général du 6 mai (III, 27). Ordre du 8 mai (III, 31).
217: Manifeste de Palmanova (Corresp., t. III, p. 16).
218: Lettre de Palmanova, 3 mai 1797 (Corresp., t. III, p. 21).
219: Arrêté de Milan, 6 mai 1797 (Corresp., t. III, p. 23).
220: Lettre du 8 mai au Directoire (Corresp., t. III, p. 29): «Je ne suis éloigné actuellement que d'une petite lieue de Venise, et je fais les préparatifs pour pouvoir y entrer de force, si les choses ne s'arrangent pas. J'ai chassé de la terre ferme tous les Vénitiens, et nous en sommes en ce moment exclusivement les maîtres. Il n'existe plus de lion de Saint-Marc.»
221: Voici le texte de la délibération: «Vu le malheur des circonstances et le péril imminent de la patrie, le Sénat ayant, dans sa prudence, jugé nécessaire d'envoyer deux députés auprès du général en chef Bonaparte, pour tâcher d'éviter la ruine dont la République et cette capitale sont menacées, et ayant autorisé ces deux citoyens et l'amiral des lagunes à entrer en négociation, le Grand Conseil juge nécessaire d'étendre leurs pouvoirs jusqu'à traiter, même sur des objets qui sont de la compétence de son autorité souveraine, sous la réserve cependant de sa ratification.»
222: Voir le rapport des commissaires (Daru, V, 399): «Il a ajouté que dans quinze jours il serait maître de Venise, que les nobles Vénitiens ne se déroberaient plus à la mort qu'en se dispersant pour aller errer sur la terre, comme les émigrés français; que leurs biens dans les provinces déjà conquises allaient être confisqués; que les lagunes ne l'épouvantaient pas; qu'il les trouvait conformes à l'idée qu'il s'en était faite, et sur laquelle il avait arrêté ses plans. Tous nos arguments furent inutiles.» Cf. lettre transmise par Berthier aux députés Dona et Giustiniani, et confirmant tous les détails de l'entrevue (Corresp., t. III, p. 16). Lettre datée de Mestre, 2 mai 1797.
223: Aussi Bonaparte n'hésitait-il pas à écrire au Directoire (Milan, 8 mai 1797, Correspondance, t. III, p. 29): «Le Grand Conseil a déclaré qu'il allait abdiquer sa souveraineté et établir la forme de gouvernement qui me paraîtrait la plus convenable. Il compte d'après cela y établir une démocratie, et même faire rentrer dans Venise 3 à 4000 hommes de troupes. Je crois qu'il devient indispensable que vous renvoyiez M. Querini.»
224: C'est ce que constatait Bonaparte dans une dépêche au Directoire: Milan, 13 mai 1797 (Corresp. t. III, p. 41). «Les affaires marchent à grands pas dans Venise même, où l'emprisonnement des Inquisiteurs et l'effervescence populaire rendront les propriétés incertaines sans la présence d'une force française.»
225: Il est probable que Villetard avait des instructions secrètes. Cf. lettre de Bonaparte à Haller (Mombello, 21 mai 1797, Corresp., t. III, p. 61): «Villetard, qui part à l'instant pour Venise, a eu de moi diverses instructions verbales pour la conduite politique qu'il doit y tenir.»
226: L'ultimatum de Villetard, ou du moins attribué à Villetard, a été inséré tout au long dans l'ouvrage de Daru, t. V, p. 412, 415.
227: Bonaparte tenait à ce licenciement des Esclavons. Ce qui semblerait indiquer qu'il connaissait à l'avance l'ultimatum présenté par Villetard ou du moins par ses amis, au Grand Conseil, c'est que, dès le 14 mai, c'est-à-dire au surlendemain de la révolution démocratique, il réclamait l'exécution d'une des conditions qui figuraient dans cet ultimatum. Voir lettre aux Vénitiens, datée de Milan (Correspondance, t. III, p. 34): «Si vingt-quatre heures après la publication du présent ordre, les Esclavons n'ont pas, conformément à l'ordre qui leur a été donné par les magistrats de Venise, quitté cette ville pour se rendre en Dalmatie, les officiers et les aumôniers des différentes compagnies d'Esclavons seront arrêtés, traités comme rebelles, et leurs biens en Dalmatie confisqués.»
228: Art. II du traité. Voir Correspondance, t. III, p. 49.
229: Mombello, 26 mai 1797 (Correspondance, t. III, p. 70).
230: Id., id., t. III, p. 74. On peut rapprocher de cette lettre l'article qui parut dans le Moniteur du 29 mai: «Voici ce qu'on lit dans plusieurs journaux. Les chants joyeux de la paix se font entendre de toutes parts. Bientôt toute l'Europe, tout le globe en va retentir. L'Angleterre et Venise seules restent sur le champ de bataille, mais ne tarderont pas l'une à renoncer à ses projets ambitieux et destructeurs, l'autre à expier ses imprudentes perfidies.»
231: Ce projet de traité se trouve dans la Correspondance (t. II, p. 267).
232: Les dépêches de Querini, toutes rédigées de sa main, et faisant partie de sa collection, ont été léguées à Venise par son fils et sa fille. C'est à Venise que les a consultées M. Barral, qui en a tiré un excellent parti dans son Histoire de la chute de Venise.
233: Dépêche du 8 avril 1797. «Che forse si protrebbe ottener cosi essenziali oggeti con qualche sacrifizio in danare che dall'Eccelentissimo Senato fosse ancora per forsi... Di penetrare che sei o sette millioni di franchi sarebbero sufficienti.»
234: Dépêche du 17 avril: «E che era venuto da me per veder se voleva far un qualque sacrifizio; che in tal caso m'assicurava che la questione sarebbe stata decisa a favor del mio governo.»
235: Dépêche du Doge à Querini, à la date du 20 avril.
236: Lettre présumée de Mombello, 30 juin 1797 (Correspondance, t. III, p. 151).
237: Note sur les événements de Venise, présumée de Mombello, 30 juin 1797 (Correspondance, t. III, p. 156).
238: Cantu, liv. XI, p. 87.
239: Daru, ouv. cit., t. VII, p. 373.
240: Daru, id., 396. «Les provinces qui gémissaient sous le joug des Vénitiens, représentées par leurs députés réunis dans un congrès central, réclament de vous leur liberté et leur réunion à la République Cisalpine.» Cf. lettre de Joubert à Bonaparte, Bassano, 14 mai 1797 (Daru, VII, p. 315). Id., Vicence, 9 août 1797 (VII, p. 396).
241: Arnault écrivait à Bonaparte, le 5 juin 1797: «La municipalité, faible et divisée, ne se regarde pas comme suffisamment constituée; les opérations se ressentent de ce manque de confiance. Composée d'un grand nombre d'hommes timides et de quelques hommes trop hardis, elle donne peu à espérer et beaucoup à craindre. Livrée à elle-même, elle passerait facilement de son inaction actuelle aux plus terribles abus de l'autorité révolutionnaire.»
242: Mombello, 3 juillet 1797. Corresp. III, 167.
243: Le même jour, l'arbre de la Liberté était planté dans toutes les villes du territoire vénitien, sauf à Udine où Bernadotte, qui connaissait les projets de Bonaparte, ne voulut pas se prêter à une indigne comédie, et aima mieux préparer les habitants à la pensée de leur prochain abandon.
244: Marmont, Mémoires, t. I, p. 293.
245: Passariano, 6 octobre 1797, Correspondance, t. III, p. 368.
246: Passariano, 6 septembre. Lettre de Bonaparte au ministre des relations extérieures. Corresp., t. III, p. 205.
247: Correspondance, 13 septembre, III, 295.
248: Dépêche de Grimani, du 29 avril. «Il mio spirito non cessa di cercare vie a penetrare l'arcano de segnati preliminari di pace.»
249: Document cité par Daru, ouv. cit., t. VII, p. 331.
250: Daru, VII, 379.
251: Id., VII, 399: «Le principal de ces objets est d'éloigner l'Empereur de l'Italie et d'insister sur ce qu'il s'étende en Allemagne. Vous concevez sans peine l'intérêt que nous y avons. Nous réduisons sa puissance maritime; nous le mettons en contact avec son ancien rival, le roi de Prusse, et nous l'écartons des frontières de la république, notre alliée, qui, dénuée de forces militaires, et située entre les états du grand-duc de Toscane et ceux de l'Empereur, serait bientôt influencée et subjuguée par la maison d'Autriche.»
252: Daru, VII, 411.
253: Id., VII, 420.
254: Id., VII, 422.
255: Passariano, 19 septembre. Correspondance, t. III, p. 309. Cf. lettre du même jour adressée au ministre des affaires étrangères, Id., III, 308.
256: Correspondance III, 345.
257: Lettre au ministre des affaires étrangères, 7 octobre 1797. Corresp., t. III, p. 360.
258: Passariano, 25 sept. 1797, t. III, p. 337.
259: Daru, VII, 425, donne le mot substituée. La Correspondance (t. III, p. 425) a corrigé et mis suppléé. On se demande pourquoi ce changement?
260: Daru, VII, 427.
261: Passariano, Correspondance, III, 376.
262: Passariano, Id., III, 390.
263: Œuvres de Napoléon à Sainte-Hélène. Édition de la Correspondance, t. XXIX, p. 355.
264: Correspondance, t. XXIX, p. 355.
265: Un des admirateurs de Napoléon, Stendhal, n'est-il pas dans le vrai, lorsqu'il écrit dans sa curieuse Histoire de Napoléon (p. 270): «À l'occupation de Venise finit la partie poétique et parfaitement noble de la vie de Napoléon. Désormais, pour sa conservation personnelle, il dut se résigner à des mesures et à des démarches, sans doute fort légitimes, mais qui ne peuvent plus être l'objet d'un enthousiasme passionné.»
266: Il nous faut pourtant signaler une exception. Les Milanais, sans doute par ressentiment héréditaire, ne témoignèrent que peu de sympathies à Venise. Une presse, probablement vendue, se permit même contre l'infortunée République de cruelles attaques. C'est à Milan que furent publiés divers factums très violents: Testamento del leone Adriatico, Trame degli oligarchi Venedi, I delitti della Veneta aristocratia, etc. À Milan furent aussi composées et gravées de nombreuses caricatures. L'une d'entre elles intitulée I funeralli della republica Adricatica, figure le lion de Saint-Marc, jambes liées et tête en bas, porté, comme un trophée de chasse, par des soldats français. Une autre caricature est intitulée: Il faut danser, et, en effet, le Vénitien Pantalon danse d'une façon grotesque, mais c'est un soldat fiançais qui lui tire la barbe.
267: Alfieri, Conclusion du Miso Gallo. Traduction inédite d'Hugues.
268: Correspondance, t. III, p. 395.
269: Voir les belles lettres d'Ugo Foscolo dans Jacopo Ortis. Lettre du 11 octobre 1797: «Le sacrifice de notre patrie est consommé: tout est perdu; et la vie, si l'on daigne nous la laisser, ne nous servira plus qu'à déplorer nos malheurs et notre infamie. Mon nom est sur la liste de proscription, je le sais: mais veux-tu donc que, pour me soustraire à mes oppresseurs, je me livre à des traîtres? Console ma mère: Vaincu par ses larmes, je lui ai obéi, et j'ai quitté Venise pour éviter les premières persécutions qui sont toujours les plus cruelles.» Lettre du 13 octobre: «Dans quel lieu chercherai-je un asile? Sera-ce dans l'Italie, cette terre prostituée qui devient sans cesse le prix de la victoire? Pourrais-je voir devant mes yeux ces hommes qui nous ont dépouillés, insultés, vendus, et ne pas répandre des larmes de colère? Dévastateurs des peuples, ils se servent de la liberté, comme les papes se servaient des croisades... Et ces autres misérables, ils ont acheté notre esclavage et reconquis, au prix de l'or, ce qu'ils avaient lâchement perdu par les armes. Ah! pourquoi nous faire voir et sentir la liberté, pour nous la ravir ensuite pour toujours et avec tant d'infamie!»
270: Le discours de Villetard est rapporté par Botta, liv. XII.
271: Mémoires de Marmont, t. I, p. 307.
272: Elle a été conservée par Botta, liv. XII.
273: Correspondance, III, 399.
274: Lettre conservée par Botta, liv. XII, p. 101.
275: Cf. Minutelli, Dernières cinquante années, p. 226. Avec le catalogue des objets d'art enlevés à Venise.
276: Lettre du 5 juin 1797 citée par Daru (Histoire de Venise), t. VII, p. 370.
277: D'après une indication de Cantu, on comptait 5.293 canons, dont 1.518 en bronze à l'arsenal, et dans les forts 4.478 canons dont 1.925 en bronze.
278: Lettre de Bonaparte à Villetard, Milan, 2 novembre 1797. Correspondance, t. III, p. 402. «Je donne ordre au général Sérurier de se concerter avec la municipalité pour que tout reste tranquille à Venise, d'employer tous les moyens pour cela, et de fermer même la société d'instruction publique s'il le juge nécessaire.»
279: Gaffarel, La France aux îles Ioniennes. Nouvelle Revue, 1880.
280: Daru, t. V, p. 442.
281: Botta, ouv., cit., liv. XII.
282: L'affaire Basville a été étudiée et racontée avec de minutieux détails par Fr. Masson. Voir ses trois ouvrages: Le cardinal de Bernis depuis son ministère. Le département des affaires pendant la Révolution. Les Diplomates de la Révolution. On peut également consulter: Monti. In morte di Ugo Bassville, cantica. Vicchi. Saggio d'un libro intitulato: Vincenzo Monti, le lettere e la politica in Italia dal 1750 al 1830 (1879).
283: Annibale Mariotti.—Parlata intorno ad alcune imputazioni che si credino (juin 1800).
284: Quadro storico-morali dell'Italia nazione seguita nel 1796, e del portentoso e contemporaneo aperimente d'occhi della sagra imagine di Maria santissima venerata nella cattedrale di Ancona.
285: Abominal razza di antisociali e misantropi, se dicenti filosofi rigeneratori.
286: Milizia était né à Oria, près d'Otrante, en 1725. Il vécut dans la familiarité des artistes les plus célèbres et du ministre espagnol Azara. Il a composé un Dictionnaire biographique des architectes, des Éléments d'architecture, etc. Les lettres de Milizia ont été publiées dans les Mémoires de Ricci, traduction de Potter.
287: Bologne, 20 juin 1796. Corresp., I, 413.
288: Milan, 7 juin 1796, Corresp., I, 377.
289: Id., I, p. 421.
290: Cf. la curieuse lettre écrite par Marmont, alors aide de camp de Bonaparte, à son père (Mémoires du Maréchal, t. I, p. 327): «Enfin, la voix de la raison a été entendue, et le gouvernement renonce à une expédition aussi ridicule que dangereuse par ses suites. Nous n'irons pas à Rome. Notre armée n'était pas assez forte pour la diviser ainsi, et les dix mille hommes jetés au fond de la botte n'entraîneront point la grande armée dans des malheurs incalculables. Le plan sage, si bien conçu, de Bonaparte est adopté. Nous reprendrons incessamment l'offensive. Car c'est le moyen le plus sûr de triompher.»
291: Armistice entre la République française et le Pape (Correspondance, I, 426). Bonaparte avait, dès le 7 juin, résolu les conditions de cet armistice. Curieuse lettre au Directoire (Correspondance, t. I, p. 371).
292: Lettre de Bonaparte au Directoire, Pistoïa, 26 juin 1796. Corresp., I, 431: «Cette manière de négocier à trois est absolument préjudiciable aux intérêts de la République, parce qu'un homme habile se retourne, va chercher chez l'un ce qu'il ne peut obtenir chez l'autre... Azara, voyant qu'il ne pouvait obtenir de diminution, s'est tourné du côté des commissaires du gouvernement et il a si bien fait, qu'il leur a arraché notre secret, c'est-à-dire l'impossibilité où nous étions d'aller sur Rome. Alors il n'a été possible d'en tirer vingt millions qu'en faisant la nuit une marche sur Ravenne.»
293: Id. Id. «La légation de Bologne est une des parties les plus riches des États du Pape. On ne se fait pas une idée de la haine que cette ville a pour la domination papale.»
294: Id. Id. «Si jamais vous pensez qu'il est de votre intérêt de garder à perpétuité Ancône, je vous engage à y envoyer un ingénieur, afin d'accroître ses moyens de défense.»
295: Lettre au Directoire, Bologne, 21 juin. (Correspondance, t. Ier, p. 121.)
296: Lire dans la Correspondance (I. 451) une lettre de Bonaparte à Miot (Bologne, 2 juillet 1796) pour le féliciter d'avoir accepté une mission à Rome, et le presser de partir.—L'autre commissaire était Cacault. Voir dans la Correspondance deux lettres en date du 21 juillet 1796 (t. I, p. 490-491) pour l'accréditer auprès du cardinal Zélada, et préciser ses instructions au sujet de l'exécution de l'armistice de Bologne.
297: Miot. Mémoires, t. I, p. 112.
298: Curieuse lettre de Milizia. «Le premier jour d'août, au matin, le fiscal Barberini est nommé dictateur, ne quid detrimenti res publica capiat, et monsignor Consalvi magister equitum. Le soir, aux armes! Les places, les ponts, les rues, tout est encombré du soldats. Le palais de Montecavallo est mis en état de siège. On ne voit que canons, caissons, escadrons, cuirassiers et chevau-légers armés de carabines, troupes de ligne et gardes nationaux. Qui va ci? qui va là? En arrière! On ne passe pas. Le général Giustiniani, le général Sinibaldi, tous les généraux enfin font pendant la nuit la veillée qui ne fut pas celles des capacités.»
299: Lettre de Milizia à Lami.
300: Lettre de Bonaparte à Cacault (I, 450). Brescia, 12 août 1796: «Le Pape a envoyé un cardinal légat à Ferrare, dans le temps qu'il croyait sans doute les Français perdus. Cela est-il conforme au traité d'armistice que nous avons signé?... Je viens de donner l'ordre à ce cardinal de se rendre sur-le-champ au quartier général.» Cf. lettres au Directoire du 13 et du 26 août (I, 544-569).
301: Lettre de Milizia à Lami: «Si Bonaparte avait encore demandé une douzaine de cardinaux et six douzaines de prélats et douze douzaines d'abbés, le tout avec plusieurs autres musiciens de tout sexe, il aurait fallu qu'ils fussent tous allés se prosterner devant lui. Oh! Quanto abbiamo daridere!»
302: Brescia, 17 août 1796 (Correspondance, t. I, p. 541). «On m'assure que la cour de Rome vous a demandé de lui prouver que la France était érigée en République. Ou m'assure que Rome ne veut plus accorder de bénédictions aux Ferrarais et aux Bolonais, mais bien à ceux de Lugo. Joignez à cela le légat envoyé à Ferrare, et le retard de l'exécution de l'armistice, et le roi votre maître se convaincra de la mauvaise foi d'un gouvernement dont l'imbécillité égale la faiblesse.»
303: Lettre du 8 juillet 1796, citée par A. de Montor. Pie VI, t. I, p. 20.
304: Sur l'affaire de Lugo on peut consulter deux lettres de Bonaparte au Directoire (14 juillet, t. I, p. 477) et à d'Azara contre Capelletti (12 août, t. I, p. 541).
305: Milan, 26 septembre 1796 (Correspondance, t. II, p. 13). Cf. lettre du 5 octobre (t. II, p. 37).
306: Curieuse lettre de Bonaparte au Directoire, en date de Milan, 28 décembre 1796 (Correspondance, II, 205).
307: Lettre du 12 janvier 1707.
308: Lettre du 6 mars 1797.—Cf. lettre du 7 janvier, adressée par le cardinal Busca au cardinal Albani alors à Vienne: «Je vois que les propositions du prince du la Paix avaient pour objet de nous intimider, et que, si l'on n'avait pas pour but de dépouiller le Pape de sa puissance temporelle, au moins voulait-on lui en retrancher une bonne partie. La reine d'Espagne a le plus grand désir d'agrandir les États de l'infant de Parme, mari de sa fille, et fera tout pour le contenter. Le chevalier Azira, mécontent de nous, ne laisse pas de souiller, mais je ne crois pas que la cour de Vienne puisse voir tranquillement les Espagnols maîtres des meilleures parties de l'Italie.»
309: Lettre de Milizia: «Messieurs les Romains se présentent la bourse à la main pour fournir des dons gratuits en faveur des armées pontificales, qui feront monts et merveilles. Les femmes aussi, même celles qui n'ont rien, donnent gratis ce qu'elles savent donner. Vous seriez-vous jamais attendu à voir les troupes du Pape monter à 50.000 hommes?»
310: Castro, Ouv. cité, t. II, p. 18.
311: Lettre du 3 février 1797. Cf. les lettres de Milizia.
312: Cf. Correspondance. t. II. p. 291.—Lettre de Bonaparte à Cacault, en date du 22 janvier 1797 (Corresp., II, 265): «Vous aurez la complaisance de partir de Rome six heures après la réception de cette lettre, et vous viendrez à Bologne. On vous a abreuvé d'humiliations à Rome et on a mis tout en usage pour vous en faire sortir. Aujourd'hui résistez à toutes les instances: partez.»
313: Lettre de Bonaparte au Directoire (3 février). Correspondance, II, 301.
314: Mémoires de Marmont, I, 259.
315: Arrêtés pris à Forli (4 février), à Pesaro (7 février), à Macerata (15 février). Voir Correspondance, II, 308, 313, 335.
316: Lettre au Directoire (Correspondance, II, 332): «Ils sont très misérables; les trois quarts pleurent quand ils voient un Français. D'ailleurs, à force d'en faire des battues, on les force à se réfugier en France. Comme ici, nous ne touchons en aucune manière à la religion, il vaut beaucoup mieux qu'ils y restent. Si vous approuvez cette mesure, et qu'elle ne contrarie pas les principes généraux, je tirerai de ces gens-là un grand parti en Italie.» Cf. Proclamation de Macerata, du 15 février 1797, t. II, p. 334.
317: Ferrare, 21 octobre (Corresp., II, 66). Il est vrai que Bonaparte, tout en affectant une grande confiance à l'égard du cardinal, ne cherchait au fond qu'à utiliser ses services. N'écrivait-il pas au Directoire, à la date du 24 octobre (Corresp., II, 68): «Je l'ai envoyé à Rome sous prétexte de négocier, mais dans la réalité pour m'en débarrasser.»
318: Correspondance, t. II, p. 264.
319: Id., t. II, p. 329.
320: Miot. Mémoires, I, p. 121. Voici les conclusions de sa réponse au Directoire: «Une révolution complète en Italie est, selon moi, impossible. Si cela pouvait avoir lieu dans l'état actuel des esprits, elle serait terrible par les excès auxquels se porteraient des hommes féroces et sans principes. Elle serait sans avantages pour l'humanité et le bonheur de la société, parce qu'elle serait l'ouvrage du fanatisme et de la vengeance.»
321: On s'attendait à Rome à la prochaine arrivée de Bonaparte. Le club des Amis de la Liberté lui avait même écrit pour l'inviter à assister à l'inauguration d'une statue en son honneur. L'inscription avait même été rédigée à l'avance: Alexandre Boneparti, duci Gallorum invictissimo, quod senatum populumque Romanum, a Pontificibus maximis vi et metu conculcatum, in pristinum splendorem et auctoritatem restituent.» Cf. Barral, Histoire de la chute de Venise, p. 213.
322: Lettre du 1er février 1797 (Corresp., t. II, p. 271): «Ne pourrait-on pas donner Rome à l'Espagne? Alors nous pourrions restituer à l'Empereur le Milanais, le Mantouan et le duché de Parme, au cas où nous fussions obligés d'en passer par là afin d'accélérer la paix dont nous avons besoin.»
323: Correspondance, t. II, p. 69.
324: Vérone, 28 octobre 1796. Correspondance, t. II, p. 79.
325: Bologne, 1er février 1797. Corresp., II, 289.
326: Cette lettre du 13 février (Correspondance, II, 329) est bien curieuse: Bonaparte annonce au Directoire qu'il est partisan de la paix: «1o parce que cela m'évitera une discussion qui peut être très sérieuse avec le roi de Naples; 2o parce que le Pape et tous les princes se sauvant de Rome, je ne pourrai jamais en tirer ce que je demande; 3o parce que Rome ne peut pas exister longtemps, dépouillée de ses belles provinces, une révolution s'y fera toute seule; 4o enfin, la cour de Rome nous cédant tous ses droits sur ce pays, on ne pourra pas, à la paix générale, regarder cela comme un succès momentané, puisque ce sera une chose très finie.»
327: Article 18 du traité. Indemnité de 300,000 fr. à répartir entre tous ceux qui avaient souffert de l'attentat.
328: Lettre citée par Sybel, IV, 395.
329: Réclamations présentées à Bonaparte par le marquis Massimi. Voir Correspondance, Goritz, 25 mars 1797, t. II, p. 419. En effet, on ordonne de rendre les marchandises appartenant à des négociants romains, de lever le séquestre mis en Romagne sur des bénéfices dont les propriétaires résident à Rome, de restituer les biens et bénéfices appartenant à des princes romains. Lettres de Bonaparte à Pie VI (t. II, p. 418) et à Massimi (t. II, p. 419) pour leur annoncer ces mesures gracieuses.
330: Correspondance, t. II, p. 238.
331: Id., t. II, p. 347.
332: Id., t. II, p. 342.
333: Joseph n'avait pas été le seul à recevoir un bon accueil. Voir Mémoires de Marmont (I, 263) que Bonaparte avait envoyé à Rome pour veiller à l'exécution du traité.
334: On a conservé les noms de quelques-uns de ces libéraux: Sogetti, docteur Lucci, docteur Giavasetti, Bambocci, Pietro Succi, Zamboni, Borghe, Tomessani, Forne, Alessio Succi, etc. Cf. Mémoires de Joseph (I) et Correspondance, t. II, p. 448, 2 juillet 1796.
335: Correspondance, t. III, p. 254. Cf. Lettre du 3 août 1797 (III, 218): «Le Pape pensera peut-être qu'il est digne de sa sagesse, et de la plus sainte des religions, de faire une bulle ou mandement qui ordonne aux prêtres de prêcher l'obéissance au gouvernement, et de faire tout ce qui sera en leur pouvoir pont consolider la constitution établie.»
336: Correspondance, p. 255.
337: Correspondance, t. III, p. 255. Lettre à Joseph: «Il est indispensable que, tout en cherchant à maintenir une bonne amitié entre la République française et la cour de Rome, vous réprimiez cependant cette fureur, qui semble animer plusieurs ministres de cette cour, d'opprimer les hommes qui ont accueilli nos artistes ou servi nos ambassadeurs.»
338: Mémoires de Joseph. Lettre écrite de Passariano, 29 sept. 1797. Cf. Correspondance, t. III, p. 351.
339: En réalité, Provera avait été trois fois pris: à Cosseria, à la Favorite et à Mantoue.
340: Cf. Lettre écrite dans le même sens au cardinal Mattei (Milan, 14 novembre 1797, t. III, p. 242): «La cour de Rome commence à se mal conduire. Je crains bien que les maux que vous avez en partie épargnés à votre patrie ne tombent sur elle. Souvenez-vous des conseils que vous avez donnés au Pape à votre départ de Ferrare. Faites entendre à Sa Sainteté que, si elle continue à se laisser mener par le conseiller Busca et d'autres intrigants, cela finira mal pour nous».
341: Doellinger, Église et État, p. 546, cité par Sybel. Europe pendant la Révolution française, t. IV, p. 375.
342: Tacite. Annales III, 53.
343: Grellmann. Situation de l'État papal, Helmstadt, 1792. Silvagni. La Corte et la societa Romana nei secoli XVIII et XIX. Firenze, 1881.
344: On peut consulter sur la création de la République romaine: Artaud de Montor, Histoire du pontificat de Pie VI.—Abbé Baldassari (traduction Lacouture), Vie de Pie VI.—Abbé Blanchard, Vie de Pie VI.—Poncet, Pie VI à Valence (1868).—Duppa, Relation abrégée de la destruction du gouvernement papal, en 1798.—Abbé Barruel, Histoire de Pie VI.—Abbé Bertrand, Le pontificat de Pie VI et l'athéisme révolutionnaire.—Brancadoro (traduction d'Auribeau), Oraison funèbre de Pie VI, prononcée à Venise le 31 octobre 1799.—Bourgoing, Mémoires historiques sur Pie VI et son pontificat jusqu'à sa retraite en Toscane.—Ludovic Sciout, Le Directoire et la République romaine (Revue des questions historiques, janvier 1886).—Silvagni, La Corte e la societa Romana nei secoli XVIII et XIX (1881). En outre, il existe à la Bibliothèque nationale (Lb. 620) un recueil factice en deux tomes (297 pièces dans le premier et 241 dans le second) intitulé: Collezione della stampe publicale dal di 22 piovoso fino a tutto l'anno VI dell ere repub., con l'indice in principio cronologico analitico delle med, ed attro in fine alfabetico delle materie spellanti o relative al ministre delle finanze. Voici l'indication des principales pièces de ces deux volumes:
T. I: 2. Proclamation de Berthier pour le respect du culte, des ambassadeurs et des étrangers.—5. Ordre du trésorier général romain G. Della Porta pour la déclaration des effets en marchandises appartenant aux nations en guerre avec la Rép. française.—9. Proclamation de la République romaine.—11. Ordonnance de Berthier sur l'exclusion des émigrés français.—13. Suppression du droit d'asile et de juridiction des ambassadeurs.—15. Affectation d'une partie des biens religieux à l'extinction du papier monnaie.—27. Programme de la fête funèbre en l'honneur du général Duphot.—31. Avis du ministre de l'intérieur, Ennio Visconti, pour calmer les inquiétudes des habitants des campagnes et les engager à reprendre leurs travaux.—34. Proclamation des consuls au peuple et au clergé, au sujet du fanatisme religieux.—35. Id. au sujet de l'insurrection des Transtévérins, du 7 ventôse.—53. Ordre aux Transtévérins de déposer leurs armes.—68. Proclamation du ministre de la police, Giuseppe Toriglioni, relative aux armes de la République romaine à poser sur tous les édifices publics.—76. Proclamation d'Ennio Visconti pour procurer des vêtements aux soldats.—87. Police des théâtres.—90. Ordonnance du général Vial, commandant la place de Rome, contre les excitations hostiles de quelques prédicateurs.—101. Programme de la fête de la Fédération.—105. Arrêté de Toriglioni déclarant ennemis de la République ceux qui refuseraient de recevoir le papier monnaie.—122. Ministre de l'intérieur, Camille Corona, annonce distribution des secours aux pauvres.—126. Ordre de Toriglioni aux marchands d'étoffes de tenir leurs magasins ouverts.—139. Id. à tous les marchands de comestibles.—110. Ordre à tous les étrangers non domiciliés de sortir de Rome.—149. Vente de biens nationaux.—169. Décret des consuls pour l'organisation de la garde nationale.—197. Défense aux Français d'acheter du savon sans être munis d'un ordre du commandant de place.—202. Défense d'exporter les dentées nécessaires à l'alimentation.—203. Défense de recevoir des novices dans les couvents.—205. Défense de loger les étrangers sans autorisation.—209. Ordre d'arrêter tous les prêtres des communes où pourraient éclater des insurrections.—215. Suspension de toutes les permissions de chasse.—225. Ministre des finances, Bufalini, annonce prohibition des marchandises anglaises, russes et portugaises à la foire de Sinigaglia.—227. Décret des consuls ordonnant aux citoyens de livrer la moitié de leur argenterie à titre de prêt forcé.—233. Organisation judiciaire.—238. Réduction du nombre des fêtes.—249. Décret de Gouvion Saint-Cyr portant défense aux citoyens de porter le plumet tricolore ou des habits garnis de galons d'or et d'argent.—254. Condamnation de Pierre Borga, accusé de propos séditieux.—264. État des personnes qui ont payé l'amende de trois piastres pour ne pas avoir illuminé leurs fenêtres.—273. Ordre à tous les Français non fonctionnaires de sortir de Rome.—291. Avis des grands édiles, Maggi, Franchi et Laute aux paysans contre les instigations antirépublicaines.
T. II: 4. Indication des objets que peuvent emporter de leur couvent les religieuses qui renoncent à la vie monastique.—9. Fixation du revenu des évêques.—10. Suppression de toutes les corporations et associations laïques.—12. Aliénation de biens nationaux pour les fournitures de l'armée française.—13. Secours aux agriculteurs pauvres.—16. Dissolution du cercle dit constitutionnel.—23. Avis des membres du tribunal d'appel pour engager les défenseurs à ne jamais s'écarter des règles de la décence et de la modération.—30. Ordonnance de Gouvion de Saint-Cyr pour la suppression des clubs.—31. Ordonnance des consuls pour interdire aux fonctionnaires de recevoir ou laisser leurs domestiques exiger aucun pot-de-vin.—40. Introduction du calendrier républicain.—60. Soumission des Juifs à la loi commune.—73. Ordonnance des grands édiles relative aux aqueducs et fontaines publiques de Rome.—97. Décret de Macdonald contre les membres de la compagnie de la Foi-de-Jésus.—100. Répression des troubles dans le département de Circeo.—103. Arrêté Bufalini enjoignant aux propriétaires de déclarer leur revenu, afin d'assurer l'exécution de la loi sur l'emprunt forcé.—106. Décret de Macdonald contre les auteurs et instigateurs de troubles.—125. Ordre à tous les propriétaires de grains récoltés dans la saison courante de donner aux autorités le détail de ce qu'ils en possèdent.—136. Décret de Macdonald contre attroupements séditieux.—140, 141, 142. Condamnation de Belardini, Trina, Patughelli.—166. Décret de Macdonald sur les biens des établissements laïques supprimés, qui passeront aux hôpitaux.—168. Proclamation de Duport, Florent et Bertolio, au sujet des bruits malveillants répandus contre l'expédition d'Égypte.—186. Règlement de la poste aux lettres et de la poste aux chevaux.—200. Proclamation Duport et Bertolio contre les prévaricateurs et les ennemis de la République.—206. Décret de Macdonald supprimant plusieurs monastères à Rome.—221. Id. contre les émigrés.—227. Proclamation des consuls au sujet des victoires en Égypte, et ordre d'illuminer.—229. Décret de Macdonald acceptant démission des consuls Reppi, Angelucci, Matheis, et destituant consuls Panazzi et Visconti.—231. Nomination de nouveaux consuls.—236. Grande fête pour célébrer l'anniversaire de la fondation de la République française.
345: Voir dans les Mémoires de Joseph la longue et intéressante dépêche qu'il adressa à Talleyrand, le 30 décembre 1797, et la réponse de ce dernier.—Cf. Lettre de l'abbé Masi à Ricci (Potter, III, 243), en date du 20 décembre 1797, où est raconté tout au long l'attentat. Voir également le rapport, rédigé en français, afin d'être communiqué à l'ambassadeur, du chef de la patrouille romaine. Ce rapport, daté du 28 décembre 1798, a été inséré par Artaud de Montor dans son Histoire de Pie VII, t. I, p. 41.
«La patrouille de ronde de la caserne Pont-Sixte, composée du chef Macchiola et de six soldats, était sortie vers les vingt-deux heures et demie et se trouva poursuivie d'une multitude de peuple armé, dont le plus grand nombre portait la cocarde nationale. Le chef de ladite patrouille ayant été averti par les citadins de se retirer, parce qu'il y avoit un projet de le désarmer, le susdit chef, d'après cet avis et vu l'inégalité des forces qui le mettoit dans l'impossibilité de se défendre, jugea à propos de se retirer dans son quartier pour y prendre les mesures convenables.
Dans sa retraite, il fut insulté par les cris et les sifflets du peuple dont la fureur le poursuivit même jusqu'à son quartier. Le tumulte fit penser aux officiers de la compagnie qu'il était à propos de faire armer tous les individus qui la composoient et de leur distribuer les postes de défense, pour lesquels ils avoient été rangés par pelotons en ordre de bataille au dedans des palissades. Aussitôt s'avance une phalange de peuple armés la plupart d'armes blanches et aussi tirent plusieurs coups de fusil par les palissades, qui en conservent encore des marques irrécusables. À la tête du peuple étoient deux Français vêtus de bleu, avec cocarde et le sabre nu, criant: Égalité! Liberté! Près de ceux-ci étoit un autre Français, avec un drapeau tricolore. Après des coups de fusil tirés à la barrière, nous ne pouvions plus retenir les soldats, et les bourgeois nous crioient du dehors: «Si vous ne sortez pas pour nous défendre, nous forcerons les palissades et nous nous défendrons avec vos armes.»
À ce moment, arriva une patrouille de quatre dragons qui sollicita vivement la compagnie de sortir, qu'autrement elle seroit perdue. Alors les soldats forcèrent les palissades, et, se portant avec l'escorte de dragons vers Santa Dorotea, ils firent feu pour les déloger de Longara, d'où étoit venue cette multitude armée. Ils tinrent bon sous la porte Settimiana, où un officier de milice remit le poste au caporal Marinelli. Quand les soldats y furent établis, une grande multitude portant cocarde française s'y porta de nouveau; elle avoit à sa tête deux François, sabres nus, cocarde en main. Un d'eux invitoit les troupes du Pape, en criant: «Avancez! Allons, courage! Vive la Liberté! Je suis votre général.» La troupe répondit, en couchant en joue: «N'approchez pas!» Et ceux-ci, sans y faire attention, s'approchèrent toujours davantage et répétoient, en sautant, ces mêmes paroles: «Vive la Liberté! Courage! Je suis votre général!» Mais les soldats se virent très exposés pour avoir trop laissé approcher les François, ainsi que cette multitude armée; un d'eux touchoit de son sabre la baïonnette du caporal Marinelli. Ce caporal, après les avoir plusieurs fois invités à mettre bas les armes, voyant que ceux-ci approchoient davantage leurs sabres des fusils, fit faire feu et en renversa quelques-uns, du nombre desquels étoit celui qui le menaçoit du sabre. Ils se retirèrent alors et le tumulte cessa pour le moment. Le caporal n'avoit pas quitté son poste, et, peu de temps après, une autre troupe du peuple ayant fait feu, le caporal fut contraint de poursuivre son feu. Repoussé par le grand nombre, il fut obligé ensuite de se replier sur la place de la caserne, auprès desdits seigneurs officiers, ayant laissé d'autres soldats pour apaiser les nouveaux troubles survenus dans les places voisines et dans les petites rues de Transtevere.»
346: Lettre de Milizia, en date du 2 février 1798: «Nous avons un carnaval continuel de processions, en signe de pénitence, pour la découverte de certaines reliques qu'on a tirées du sanctum sanctorum, et qui sont accompagnées de prophéties qui promettent des miracles de miracles. En attendant, les armées françaises ont occupé Urin, la Marche, l'Ombrie, et l'invasion de Rome est imminente.»
347: Le Directoire avait pris ses précautions pour empêcher l'intervention napolitaine. Lettre amère à Berthier (Arch. nationales AF3, C85): «Si vous n'aviez à craindre que les papistes, la moitié des forces que le Directoire désire que vous réunissiez à Ancône vous suffirait; mais il faut que vous soyez dans une position qui puisse en imposer au roi de Naples ... Il faut d'abord l'amadouer, gagner du temps, etc ... Si le roi de Naples intervenait avec des forces importantes, alors vous feriez votre traité avec le Pape ...»
348: Consulter à ce propos la curieuse correspondance échangée entre l'évêque réformateur Ricci et le chef des jansénistes français, Grégoire. Le premier, dans une lettre de Pontremoli (17 février 1798) ne cache pas sa joie de la chute du Pape. D'après lui, il doit en résulter pour l'Église un bien inappréciable, et il ajoute: «Ecco finalmente abbolito l'obbrobrioso nome di corte; ecco annichilata la superba monarchia». Grégoire, de son côté, lui répond (Paris, 20 germinal an VI): «Voilà enfin la République romaine établie. Combien je l'avais désiré! Combien j'en suis réjoui! Je respecte dans Pie VI le chef de l'Église, mais je ne puis m'empêcher de dire qu'il nous a fait bien du mal. D'un mot, d'un seul mot, il aurait pu calmer les troubles qui déchiraient l'église anglicane; ce mot eût empêché le sang de couler, il ne l'a pas fait».
349: Miot, Mémoires, t. I, p. 203.
350: À propos du serment civique imposé aux Romains, consulter: Abbé Mastrofini. Honnêteté du serment civique imposé par l'article 367 de la Constitution romaine.—Bolgeni. Jugement de Bolgeni, bibliothécaire du collège romain, sur le serment civique prescrit par la République romaine aux professeurs et aux fonctionnaires publics.—Métamorphoses du docteur Jean Marchetti changé de pénitencier en pénitent, exposé par Vincent Bolgeni, théologien de la sainte pénitencerie catholique.
351: Ils furent dénommés Cinino, Circeo, Clitumno, Metauro, Musone, Tevere, Trasimène, Trento.
352: Cité par Sciout, p. 177. La lettre des commissaires se trouve aux Archives nationales (A. F. 3,77).
353: Cf. lettre de Florent au Directoire: «Nous sommes enlacés dans des filets qui partent des bureaux de Paris. On y a semé l'or à pleines mains pour consolider le système de rapines et de dilapidations qui fait la base de toutes les entreprises et de toutes les dilapidations de l'armée d'Italie.»
354: Voir lettre des consuls romains aux commissaires du Directoire (6 brumaire an VII): «Comment concevra-t-on l'espoir d'un crédit solide, tant qu'on verra partout un pillage scandaleux, des dilapidations qui effrayeraient même des brigands vulgaires, tant qu'on n'aura pas arraché le maniement des deniers publics et des fournitures à ce tas de déprédateurs qui ne connaissent la République que par les trésors qu'ils volent?»
355: Lettre curieuse de Faypoult au Directoire (Arch. nat. A. F. 3, 77): «Depuis un certain temps il s'est répandu dans tous les corps militaires de l'armée, dans toute l'Italie, des impressions défavorables au citoyen Masséna; elles sont tellement généralisées que le soulèvement de tous les officiers contre son autorité n'a d'étonnant que l'irrégularité, l'illégalité de ce mouvement. Une multitude de guerriers remarquables par leurs longs et continuels services ont dit et répété hautement qu'ils mourront, quand vous l'ordonnerez, pour la patrie, mais qu'ils mourront aussi plutôt que de servir sous Masséna.»
356: L'insurrection de l'armée a été racontée avec détail par le général Koch. Cf. Garden, Histoire générale des traités de paix, t. VI, p. 385-489.
357: Rapport de Daunou et Monge (Archiv. nat. A. F. 3, 78).
358: Voir dans l'ouvrage de Potter (Mémoires de Ricci) une lettre de Ricci (10 mars 1798) et une lettre du prêtre Palmieri (Gênes, 12 mai).
359: Sciout, ouvrage cité, p. 177.—Mémoires du général Thiebaut, t. II.
360: Cuoco. Saggio storico sulla rivoluzione di Napoli. Milano, an IX.—Pepe. Mémoires.—Lomonaco. Rapport fait au citoyen Carnot, ministre de la guerre, sur les causes secrètes et les principaux événements de la catastrophe napolitaine, sur le caractère du roi, de la reine et du fameux Acton.—Forgues. Vie de Nelson.—Michelet. Histoire du XIXe siècle.—Coletta. Histoire de Naples de 1734 à 1825. Traduction B. et Lefebvre, 1840.—Maresca. Correspondance de la reine Marie-Caroline avec le cardinal Ruffo. 58 lettres de février à octobre 1799 (Archivio storico per la provincie napoletane, 5e année, fasc. 2).—Nelson. Despatches and letters, 1844.—SACCHINELLI. Vie du cardinal Ruffo.—HARRISON'S. Life of Nelson.—PIETRO ULLOA. Marie Caroline d'Autriche. Paris, 1872.—HELFERT. Konigin Carolina von Neapel and Sicilien in Kampf gegen die franzosischen Welterschaft, 1790-1804. Vienne, 1878.—HUFFER. Die Napoletanische Republick des Jahres1799; 1885.—G. FORTUNATO. I Napoletani del 1799. Florence, 1884.—DIOMEDE MARINELLI. Manuscrit sur les évènements de 1799, t. IX. Bibliothèque nationale de Naples.—PALUMBO. Maria Carolina di Napoli. Lettres autographes appartenant au British Museum, 1866. Volumes 1615, 1616, 1618, 1619, 1620, 1621 de la Bib. Eg.—GAGNIÈRE. La reine Marie-Caroline de Naples d'après les documents nouveaux, 1886.—BOGHETTI, Nelson alla corte di Maria-Carolina di Napoli. (Nuova antologia, 16 mai 1886).—GEORGES ANNESLEY, VICOMTE DE VALENTIA. Private journal of the affairs of Sicily. (British-Museum, manuscrit 19426).—GÉNÉRAL THIÉBAUT, Mémoires, T. II.
361: Gagnière. Ouvrage cité.
362: Louis XVII.
363: Gagnière, p. 43.
364: Gagnière, p. 44.
365: Lettres au Directoire du 2 mai 1796 (Bosco), du 6 mai (Tortone) et du 1er juin (Peschiera), Corresp., I, 218, 236, 345.
366: Milan, 7 juin. Lettre au Directoire. (Corresp., t. I, p. 373.)
367: Miot. Mémoires, t. I, p. 88.
368: Conditions d'une suspension d'hostilités entre les troupes françaises et les troupes napolitaines. Brescia, 5 juin 1796. (Corresp., t. I, p. 363.)
369: Milan, 7 juin, t. I, p. 373.
370: Lettres du 7 juin et du 20 juin. Correspondance, t. I, 374.—Id., p. 433.
371: Lettre du 26 juin (I, 434) au Directoire. «Le prince Pignatelli part demain pour Paris en passant par Bâle. Je lui ai signifié l'ordre d'être rendu dans cette première ville avant quinze jours. Il paraît disposé à s'y conformer.»
372: Lettres du 13 août (Correspondance, t. I, p. 544) et du 26 août (Id., t. I, p. 568).
373: Lettre du 6 septembre 1796. T. I, p. 598. Cf. lettre du 2 octobre (I, II, p. 33).
374: Correspondance, t. II, p. 322. Lettre d'Ancône, 12 février 1707.
375: Lettre de Bonaparte à Pignatelli, 13 février 1797. Corresp., t. II, p. 318.
376: Lettres du 26 mai 1797, t. III, p. 65 et 72.
377: Correspondances, t. III, p. 352.
378: Gagnière, p. 46.
379: Gagnière, p. 46.
380: Gagnière, p. 50.
381: Gagnière, p. 50, 51.
382: Lettre de Nelson à sa femme: «Sir William et lady Hamilton vinrent au-devant de moi, accompagnés d'une multitude de barges et de canots chargés d'emblèmes et décorés de banderoles. L'un et l'autre étaient convalescents ... Milady de s'élancer et de tomber inanimée devant moi: je la crus morte. Ses larmes heureusement se firent un passage et elle parut aussitôt soulagée. Le roi arrivait. Cette seconde scène, dans son genre, fut des plus attendrissantes. Sa Majesté daigna me tendre la main, en m'appelant son libérateur, et en me donnant tous les autres noms qu'ait jamais inventés la reconnaissance. Enfin, même Naples, je crois, m'a proclamé son libérateur.»
383: Le prince Belmonte Pignatelli avait écrit à ce propos au ministre piémontais Priocca une lettre, qui fut interceptée, et qui prouve à quel point d'aveuglement et de passion était arrivée la cour napolitaine. «Nous savons que, dans le conseil de votre roi, plusieurs ministres circonspects, pour ne pas dire timides, frémissent à l'idée de parjure et de meurtre, comme si le dernier traité d'alliance entre la France et la Sardaigne était un acte politique à respecter. N'a-t-il pas été dicté par la force oppressive du vainqueur? De pareils traités ne sont que des injustices du plus fort à l'égard de l'opprimé qui, en les violant, s'en dédommage à la première occasion que lui offre la faveur de la fortune.» Lettre citée par Coletta, t. II, p. 46 de la Traduction française.
384: Cette incroyable bravade, d'une longueur démesurée, est reproduite in extenso dans le rapport adressé par Lomonaco à Carnot.
385: Gagnière, p. 81.
386: Gagnière, p. 84.
387: Id., p. 85.
388: Coletta, Histoire de Naples, t. II, p. 56.
389: Lire au sujet de ces préparatifs les curieuses lettres adressées par la reine à Emma Hamilton. En voici quelques extraits (Gagnière, p. 94): «Je brûle de vous envoyer ce soir tout notre argent d'Espagne, du roi et le mien. Ils sont [Montant illisible]: Voilà tout notre avoir, mais nous n'avons jamais thésaurisé. Les diamants de toute la famille, hommes et femmes, arriveront demain soir pour être tout consigné au respectable amiral lord Nelson.» Id., p. 96. 18 décembre: «Voici encore trois malles et une petite caisse. Dans les trois premières, il y a un peu de lingerie pour tous mes enfants, pour servir à bord et quelques habits dans la caisse. J'espère ne pas être indiscrète en vous les envoyant. Le reste de ce qui pourra aller ira sur un bâtiment sicilien.» Id. 19 décembre: «J'abuse de votre bonté et de celle de notre cher amiral. Les caisses grandes, faites-les déposer à fond de cale, et petites plus à portée de la main. C'est que j'ai malheureusement une nombreuse famille. Je suis dans le comble de la désolation et des larmes ... Adieu, ma chère. L'horrible ruine abrège deux tiers de notre pure existence. Je m'en remettrai à la divine Providence et m'en ferai une raison.» Id. p. 97. 19 décembre: «Voyez les bijoux de toute une malheureuse famille, le paquet de notre personnelle et un peu d'argent, et une caisse avec des chemises et hardes en cas de besoin sur le bord. Demain, j'enverrai des autres pour mes enfants, étant douze personnes de famille ...»
390: Coletta, ouv. cit., t. II, f. 77.
391: Un contemporain, Cuoco, l'a traité bien sévèrement, t. III, § 44. «C'était un scélérat ambitieux, sans principes d'honneur et de morale. Il avait toujours mille expédients pour réussir dans ses projets. Suo Ruffo ad onta dello porposa onde apparivo rivestito, non ero che un capo di brianti.»
392: Liv. III, p. 239. Chi scrive lo ha vedute egli stesso beversi il sangue suo, dopo essersi valassate, e cerca con avidita quelli degli altri scolassati che erano con lui; beveva in un cranio.
393: Aussi comprend-on et partage-on l'indignation du napolitain Cuoco. (Liv. III, p. 216): «E voi, Inglesi, voi che vi chiamate i piu colti, piu buoni tra popoli: voi stessi permetteste, voi vedeste, voi anche eccitaste tali orrori!»
394: La trahison de Méjean n'est que trop prouvée. Lire le rapport accablant de Lomonaco à Carnot, et surtout les deux lettres de Marie-Caroline à Emma, en date du 7 et du 18 juillet 1799 (Gagnière, p. 171): «Je vous conjure, que l'on ne paye pas un sou à Méjean. Après une si obstinée défense, ce serait réellement être dupé et me faire croire que c'est parce que le généralissime (de l'armée) cisalpine la veut partager avec Méjean.»—«Je relève tout ce que vous me dites de Méjean. Je désire beaucoup que cette affaire soit mise entièrement au clair et que tout soit découvert pour n'avoir plus avec vous aucune sorte de traîtres ...»
395: Gagnière, p. 187.
396: Gagnière, p. 208.
397: Coletta. Ouv. cit., t. II, p. 221.
398: Gagnière, p. 237.
399: Id., p. 233.
400: T. III, p. 9-10.