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Chroniques de J. Froissart, tome 01/13, 1re partie : $b 1307-1340 (Depuis l'avénement d'Édouard II jusqu'au siége de Tournay)

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CHAPITRE XXXIII.

1340. DÉCLARATION DE GUERRE ET OUVERTURE DES HOSTILITES ENTRE LA FRANCE ET LE HAINAUT: SAC D'HASPRES PAR LES FRANÇAIS ET D'AUBENTON PAR LES HAINUYERS; DÉPART DU COMTE DE HAINAUT POUR L'ANGLETERRE (§§ 93 à 98).

Godemar du Fay tient garnison pour le roi de France à Tournay, Édouard de Beaujeu à Mortagne sur Escaut, Jean de la Roche, sénéchal de Carcassonne, à Saint-Amand, Amé de Poitiers à Douai, Étienne dit le Galois de la Baume, Humbert de Villars, Jean de Lévis maréchal de Mirepoix, Thibaud de Moreuil, les seigneurs de Villers et de Roussillon à Cambrai. Ces chevaliers et leurs gens d'armes n'attendent qu'un signal pour guerroyer en Hainaut afin de piller ce pays et d'y faire du butin. De son côté, Guillaume d'Auxonne, évêque de Cambrai, qui se tient à Paris à la cour de Philippe de Valois, se plaint sans cesse de l'hostilité du comte de Hainaut, qui est de toutes les assemblées des Anglais, et des incursions des Hainuyers qui courent, pillent et brûlent le Cambrésis. Philippe est tellement indisposé contre son neveu qu'il donne congé à la garnison de Cambrai et aux garnisons des forteresses voisines d'envahir le Hainaut et de dévaster ce pays, non pas il est vrai au nom du roi de France, mais sous le couvert du duc de Normandie bailli du Cambrésis. Cinq ou six cents hommes d'armes partent un samedi soir de Cambrai, du Cateau-Cambrésis et de la Malmaison [387] sous les ordres de Thibaud de Moreuil, de Renaud de Trie, de Dreux de Roye, du seigneur de Malincourt [388]; ils arrivent au milieu de la nuit à Haspres [389], ville riche mais dépourvue de fortifications et surprennent les habitants dans leurs lits. Ils font un immense butin et l'entassent sur des charrettes qu'ils ont amenées avec eux; puis ils mettent le feu à Haspres, et l'incendie dévore si complétement les maisons qu'il n'en reste que les murs. On conserve dans l'église d'Haspres les reliques de saint Achaire, saint terrible et qui est bien à redouter [390]; cette église est une prévôté gouvernée par les moines de Saint-Vaast d'Arras. Sans la prévoyance du prévôt qui avait eu soin de faire transporter à Valenciennes la fierté (châsse) du saint, le reliquaire et les plus riches ornements de l'église, tout aurait été perdu, car les ennemis pillent l'abbaye aussi bien que la ville dont ils abattent et brûlent les moulins. P. 193 à 195, 488 à 490.

Les habitants de Valenciennes ne tardent pas à être informés du sac d'Haspres; on court à la Salle et l'on réveille le comte de Hainaut pour lui annoncer cette nouvelle. Guillaume II se lève aussitôt, s'arme et fait armer ses gens. Gérard de Verchin, sénéchal de Hainaut, Henri d'Antoing, Henri d'Houffalize, Thierry de Valcourt, les seigneurs de Potelles, de Floyon, de Roisin, de Gommegnies, de Mastaing, de Vendegies, de Hartaing, de Sars, de Berlaimont, de Wargnies, de Boussu, de Vertaing s'empressent de répondre à l'appel du comte. Sans attendre que ces seigneurs l'aient rejoint, Guillaume II se rend sur la place du Marché et fait sonner la cloche du beffroi à toute volée. A ce signal, Jean de Haussy, alors prévôt de Valenciennes, vient à la tête d'un certain nombre de bourgeois de la ville se ranger sous la bannière du comte qui s'élance par la porte de Cambrai sur la route d'Haspres, impatient de rencontrer ses ennemis. Arrivé entre Maing [391] et Monchaux après avoir chevauché environ une heure, Guillaume II reçoit la nouvelle de la retraite des Français. Il revient alors sur ses pas, et chemin faisant il va rendre visite à sa mère à l'abbaye de Fontenelle [392]. Jeanne de Valois essaye en vain de calmer la colère de son fils en disant que le sac d'Haspres n'est pas le fait du roi de France, mais de l'évêque et des habitants de Cambrai; le comte jure de tirer vengeance de cet acte d'hostilité. P. 195 et 196, 490 et 491.

Avant de prendre un parti, Guillaume II veut consulter ses hommes et convoque à une assemblée qui doit se tenir à Mons les barons, prélats, abbés, chevaliers et conseillers des bonnes villes du Hainaut. Il fait dans le même temps un voyage à Bruxelles et à Gand afin de s'assurer, dans la guerre qu'il veut entreprendre contre Philippe de Valois, le concours du duc de Brabant et des Flamands. Jacques d'Arteveld s'engage à mettre sur pied aux frais des villes de Flandre un corps d'armée auxiliaire de soixante mille combattants. La nouvelle du sac d'Haspres comble de joie Jean de Hainaut qui ne cherche qu'une occasion de se venger du ravage de sa terre de Chimay. Ce seigneur se rend à l'assemblée de Mons; et tandis que les seigneurs d'Enghien, de Barbançon et de Ligne sont d'avis qu'on commence par demander réparation au roi de France et des excuses, le seigneur de Beaumont insiste au contraire pour qu'on envoie immédiatement défier Philippe de Valois, et il réussit à faire triompher son opinion. Seul de tous les chevaliers du Hainaut, le sire de Naast [393] refuse de signer le défi, et pour le punir, le comte confisque les terres du vassal récalcitrant. Thibaud Gignos, abbé de Crespin [394], est chargé de porter ce défi en France. Philippe de Valois n'en fait que rire et dit que son neveu est un fou et un présomptueux. Gui de Châtillon, comte de Blois, vassal du comte de Hainaut, son cousin germain, pour les terres d'Avesnes et de Landrecies, renvoie son hommage au comte pour rester Français et suivre le parti de Philippe de Valois, ce à quoi l'obligeait sa qualité de pair de France. Guillaume II, en revanche, se saisit d'Avesnes, de Landrecies, du château de Sassegnies [395] et y met garnison. Le comte de Hainaut parvient à recruter, tant dans son comté qu'en Hasbaing, en Brabant et en Flandre, une armée de dix mille armures de fer; Jean de Hainaut et Thierry III, sire de Fauquemont, fournissent pour leur part un contingent, le premier de trois cents, le second de deux cents lances. Jean de Looz, sire d'Agimont [396] et le seigneur de Mon-Jardin [397] sont aussi venus servir Guillaume II. De Mons où elle s'est réunie, cette armée prend le chemin de Merbes-lez-Château [398], passe la Sambre, traverse la Fagne [399] de Trélon, les bois de Chimay et vient un soir loger à Chimay et aux environs. L'intention du comte de Hainaut et de Jean de Hainaut son oncle est de s'emparer le lendemain par surprise d'Aubenton, et de ravager la Thiérache et toute la terre de Jean de Coucy, sire de Bosmont [400] et de Vervins, principal auteur de la dévastation de Chimay. P. 196 à 198, 491 à 494.

Aubenton [401] n'a d'autres fortifications que des palissades et de petits fossés; mais sur la demande des habitants qui prévoyaient l'attaque de Jean de Hainaut et du comte son neveu, le grand bailli de Vermandois a mis dans cette place une garnison de trois cents armures de fer sous les ordres de Hue, vidame de Châlons, de Jean de la Bove, de Jean de Bosmont, sire de Vervins, et du seigneur de Grosley. Après avoir brûlé sur leur route à droite et à gauche Signy-l'Abbaye [402], Signy-le-Petit [403], Marcilly [404], Regniowez [405], Maubert-Fontaine [406], le comte de Hainaut et ses gens d'armes arrivent un vendredi matin devant Aubenton, grosse ville et riche où l'on fabrique beaucoup de drap. Les assiégeants livrent un assaut dès le lendemain: ils forment trois corps de bataille. Le comte de Hainaut commande la première bataille, Jean de Hainaut, sire de Beaumont, la seconde; et Thierry III, sire de Fauquemont, est à la tête de la troisième, composée d'hommes d'armes de son pays, d'Allemands et de Brabançons. Ce que voyant, les assiégés se divisent aussi en trois corps pour tenir tête à leurs adversaires. La bataille du comte de Hainaut donne l'assaut à une porte qui est vaillamment défendue par Hue, vidame de Châlons, et trois de ses neveux que leur oncle fait là chevaliers. Jean de Hainaut attaque avec un acharnement tout particulier la porte située du côté de Chimay, parce que Jean de Coucy, sire de Bosmont, et Jean de la Bove, qui gardent cette porte, ont pris part au ravage de la terre de Chimay dont Jean de Hainaut est le seigneur. Thierry III, sire de Fauquemont, avec ses Allemands et ses Brabançons, tourne tous ses efforts contre la troisième porte dont le seigneur de Lor lui dispute l'entrée. Ceux du dedans jettent du haut des portes des planches, des poutres, des vases pleins de chaux vive et font pleuvoir une grêle de pierres et de cailloux sur les assaillants. Le siége dure cinq jours, et les assiégeants livrent des assauts tous les jours; un brave écuyer de Hainaut de la terre de Binche [407], nommé Beaudoin de Beaufort, est grièvement blessé à l'un de ces assauts. P. 198 à 201, 494 à 496.

Le samedi des Brandons [408] au matin (4 mars), Aubenton est pris d'assaut malgré l'héroïque résistance de la garnison; et Jean de Hainaut entre le premier dans la ville, précédé de sa bannière que porte Thierry de Senselles. Hue vidame de Châlons et un certain nombre de chevaliers et d'écuyers se ramassent alors sur la place devant l'abbaye; et ils lèvent là leurs bannières et leurs pennons, bien décidés à prolonger jusqu'au bout la résistance. Mais Jean de Bosmont, sire de Vervins, qui prévoit que sa participation au ravage de la terre de Chimay l'empêchera d'être pris à rançon par Jean de Hainaut, se sauve de toute la vitesse de son cheval, et il est suivi dans sa retraite par Jean de la Bove. A cette nouvelle, Jean de Hainaut s'élance avec ses gens à la poursuite de son ennemi auquel il donne la chasse, sans toutefois parvenir à le ratteindre, jusqu'aux portes du château de Vervins, ville située à deux lieues d'Aubenton. Pendant ce temps, Hue vidame de Châlons et ses trois neveux font des prodiges de valeur. Le vidame, après avoir vu deux de ses neveux périr à ses côtés, est blessé grièvement et fait prisonnier ainsi que le neveu qui lui reste et les seigneurs de Lor, de Vendeuil et de Saint-Martin. Le même sort est réservé aux gens d'armes de la garnison et à bien deux cents habitants d'Aubenton; puis on pille la ville dont les richesses, qui consistent surtout en laines et en drap, sont transportées à Chimay; enfin, on met le feu aux maisons, et l'incendie n'en épargne pas même une seule. Après la destruction d'Aubenton, Jean de Hainaut revient habiter Chimay. Thierry III sire de Fauquemont et Jean de Looz, sire d'Agimont, se dirigent vers Dinant [409]. Le comte Guillaume II, Gérard, sire d'Enghien et les autres chevaliers du Hainaut retournent à Mons. Au retour, tous ces gens d'armes pillent et brûlent Aubencheul-aux-Bois [410] et plus de quarante villages ou hameaux des environs. P. 201 à 204, 495 à 497.

Le comte de Hainaut entreprend plusieurs voyages; il visite à Cologne Louis de Bavière empereur d'Allemagne son beau-frère, à Bruxelles Jean III duc de Brabant son beau-père, à Gand sa sœur Philippe reine d'Angleterre et aussi Jacques d'Arteveld chef de la confédération des bonnes villes de Flandre. Le but de ces voyages est d'imprimer une nouvelle activité à la coalition dejà formée contre Philippe de Valois. Bientôt même Guillaume II se décide à passer en Angleterre afin de concerter avec Édouard III le plan d'une nouvelle campagne contre la France. Avant son départ, il tient à Mons une assemblée solennelle où il fait reconnaître Jean de Hainaut son oncle comme régent et gouverneur de Hainaut, Hollande et Zélande en son absence. Sur ces entrefaites, le bruit se répand que le duc de Normandie se prépare à envahir le Hainaut et doit venir assiéger Valenciennes à la tête d'une puissante armée. A cette nouvelle, Jean de Hainaut confie la garde de Valenciennes à quatre chevaliers, Henri d'Antoing, les seigneurs de Wargny [411] et de Gommegnies [412] et Henri d'Houffalize. Il met à Maubeuge Thierry de Valcourt maréchal de Hainaut avec cent lances, au Quesnoy Thierry III sire de Fauquemont avec cent armures de fer, à Landrecies le seigneur de Potelles, à Bouchain les trois Conrard, chevaliers allemands, à Escaudœuvres Gérard de Sassegnies [413], à Avesnes le seigneur de Montignies-Saint-Christophe [414], à Thun-l'Évêque Richard de Limousin, chevalier anglais avec les deux frères Jean et Thierry de Mauny, au château de Rieulay [415], les seigneurs de Raismes [416] et de Goeulzin [417], à Condé-sur-l'Escaut [418] les seigneurs de Blicquy [419] et de Bury [420], à Verchin [421] Gérard de Verchin sénéchal de Hainaut, pour faire frontière contre les Cambrésiens. P. 204 et 205, 497 à 500.

NOTES:

[1] Buchon l'a publié d'après les notes de Dacier, Chroniques, éd. du Panthéon, t. III, p. 376 à 394.

[2] Voyez p. 233 de ce volume. Quand on ne trouvera dans les notes que l'indication de la page, cette indication se rapporte toujours au tome I de la présente édition.

[3] Ce passage manque dans le célèbre manuscrit de Breslau et dans les manuscrits de la même famille désignés A 23 à 29 dans nos variantes, parce que le texte du premier livre a été abrégé dans ces manuscrits.

[4] Les manuscrits de la révision ne deviennent semblables aux autres manuscrits de la rédaction ordinaire qu'à partir du § 11, depuis ces mots: Si singlèrent par mer. Voyez p. 26.

[5] Cette mention se trouve au fo 20 du ms. d'Amiens qui se compose de 208 folios et au fo 42 du ms. de Valenciennes qui compte 123 folios.

[6] P. 349.

[7] Belgique, prov. Hainaut, arr. Thuin, cant. Binche, à 13 kil. de Mons.

[8] La cour de Jeanne et de Wenceslas, par M. Pinchart, p. 68.

[9] P. 7 et 209 à 211.

[10] P. 209.

[11] Voyez p. 210 et cf. la note qui se rapporte à ce passage dans le sommaire du prologue de la première rédaction.

[12] Chroniques de Froissart publiées par Buchon, éd. du Panthéon, t. III, p. 333, col. 2.

[13] Froissart, Étude littéraire sur le quatorzième siècle, par M. Kervyn de Lettenhove, tome Ier, p. 52 et 53. Bruxelles, 1857, 2 vol. in-12.

[14] Nouvelles recherches sur la vie de Froissart et sur les dates de la composition de ses Chroniques, par M. P. Paris, p. 14. Paris, 1860.

[15] Le texte de cette dernière leçon est emprunté au ms. de notre Bibliothèque impériale coté 2655, fo 1 vo.

[16] Les derniers mots sont dans le ms. 2655 et le ms. 131 de sir Thomas Phillipps: esperons encore à nuit, dans les mss. 2641 et 2642: esperons encore. Cf. Chroniques dans Buchon, éd. du Panthéon, t. I, p. 645.

[17] Voyez les notes de Dacier sur les mss. de Froissart conservés à la Bibliothèque du Roi, dans Buchon, t. III, p. 384.

[18] Je dis sans doute, car j'ai fait exprès en 1868 le voyage de Cheltenham pour étudier le ms. 131, et le malheur a voulu que sir Thomas Phillipps n'ait pu le retrouver. C'est par M. Kervyn que j'ai appris quels sont les derniers mots du ms. 131, et je renouvelle ici publiquement au célèbre érudit belge mes remerciments.

[19] M. Pinchart, qui a publié des extraits de ces comptes, est le savant qui aura le plus fait en ce siècle pour la biographie positive de Froissart. Voyez sa brochure intitulée: La cour de Jeanne et de Wenceslas, p. 68.

[20] Chroniques de Froissart dans Buchon, édit. du Panthéon, t. III, p. 369.

[21] P. 15 et 17, 220 et 221.

[22] P. 90 à 100.

[23] P. 114 à 118.

[24] P. 132 à 138.

[25] P. 154 à 156.

[26] P. 190 et 191.

[27] P. 194 à 196.

[28] P. 199 à 204.

[29] P. 77 à 79. Cf. Jean le Bel, Chroniques, éd. Polain, t. I, p. 79 à 81.

[30] P. 126 à 129. Cf. Jean le Bel, t. I, p. 127 à 129.

[31] Il faut lire dans J. de Hemricourt la description du train de vie fastueux que menait le chanoine grand seigneur: «.... Ilh n'alloit onkes les commons jours delle semaine alle eglize qu'ilh n awist sauzo ou vingt personnes quy le conduysoient, tant de ses proymes come de ses maynyes et de cheaz quy estoyent à ses dras. Et quant c'estoit az jours solempnes, chilz quy estoyent à ses dras le venoyent quère en son hosteit et le mynoyent alle eglize. Sy avoit soventfois assy grant rotte après ly com après l'evesque de Liège, car ilh avoit bin chinquante ou de moins quarante parsiwans qui tos demoroient al dineir deleis ly....» Miroir des nobles de la Hasbaye, par Jacques de Hemricourt, éd. de Salbray, p. 158.

[32] P. 211.

[33] Ms. 2655, fo 154. Cf. Froissart de Buchon, éd. du Panthéon, t. I, p. 259.

[34] Ms. 2655, fos 312 et 313. Cf. Froissart de Buchon, t. I, p. 593 à 595.

[35] Bibl. imp., ms. fr. coté 831, fo 161 vo.

[36] Étude sur Froissart, par M. Kervyn de Lettenhove, t. I, p. 242 et 243, en note.

[37] Bibl. imp., ms. fr. no 831, fo 157 vo.

[38] Ms. de Besançon, t. II, fo 201.

[39] Étude littéraire sur Froissart, par M. Kervyn, t. I, ch. XII, p. 242 à 246.

[40] Cf. dans Buchon, t. II, p. 49.

[41] Ms. de Besançon, fo 371 vo. Le manuscrit de notre Bibliothèque impériale coté 2649, reproduction généralement fidèle de celui de Besançon, contient quelques lignes seulement de plus que la partie de ce dernier manuscrit qui correspond au premier livre des autres exemplaires de la première rédaction proprement dite. Le manuscrit 2649 se termine à ces mots: «.... ains passèrent oultre et prindrent.» Cf. Froissart dans Sauvage, édit. de 1559, t. I, p. 457, ligne 11.

[42] Cf. dans Buchon, t. I, p. 717, col. 2, fin du chap. 394.

[43] Cf. dans Buchon, t. II, p. 4, fin de la col. 1.

[44] Selon M. Kervyn, cette version plus originale, particulière aux manuscrits de la première rédaction revisée pour les années 1350 à 1356, serait postérieure à 1388, époque du voyage de Froissart en Béarn: «Elle est postérieure à 1388, dit-il, puisque Froissart y raconte les démêlés du sire d'Albret avec les habitants de Capestang, d'après ce que ceux-ci lui dirent. Je la crois écrite vers 1391.» Froissart, t. I, p. 243 en note. Voici le passage sur lequel s'appuie l'argumentation de M. Kervyn: «Depuis me fu dit qu'ils (il s'agit des habitants de Capestang) laissèrent prendre leurs ostages....» Voyez Buchon, éd. du Panthéon, t. I, p. 317. Froissart ne dit nullement dans ce passage qu'il tient les détails qu'il va raconter de la bouche même des habitants de Capestang; par conséquent il n'y a pas lieu d'en conclure avec M. Kervyn que la version des manuscrits revisés pour les années 1350 à 1356 est postérieure au voyage du chroniqueur en Béarn en 1388 et a été écrite vers 1391.

[45] Voyez p. 26, l. 21. Le texte devient semblable dans les manuscrits des deux branches après ces mots: Si singlèrent par mer.

[46] Les manuscrits désignés simplement par un chiffre appartiennent à notre Bibliothèque impériale. Il faut ajouter à la liste ci-jointe, le bel exemplaire du premier livre conservé dans la bibliothèque du château de Branitz (Prusse). Malheureusement, il ne nous a pas été donné de voir, d'étudier nous-même ce manuscrit; et les renseignements transmis par Son A. le prince de Puckler-Muskau ne nous ont pas permis de le comprendre dans notre classement.

[47] Mon ami, M. A. Castan, a publié une excellente étude sur le ms. de Saint-Vincent de Besançon. Bibl. de l'École des Chartes, t. XXVI, p. 114 à 148. Buchon croyait ce manuscrit égaré si non perdu; M. Castan ne l'a pas seulement retrouvé, il a éclairci toutes les questions qui s'y rattachent.

[48] Sur la manière dont se terminent ces manuscrits, voyez ce qui a été dit plus haut, p. XIII et XIV, XXVII et XXVIII.

[49] Voyez l'édition imprimée par Johnes en son château d Hafod en 1803, formats in-4o et in-8o. Johnes est également l'auteur d'une traduction anglaise des Mémoires de la Curne de Sainte-Palaye sur Froissart, qui parut à Londres en 1801. Notre chroniqueur a su toujours inspirer de belles passions à nos voisins; espérons que Johnes aura des successeurs.

[50] Dans ce tableau, comme dans le précédent, les manuscrits désignés par un simple chiffre appartiennent à notre Bibliothèque impériale.

[51] Ce manuscrit, qui provient du fonds de Gaignières, est toujours appelé dans les variantes du texte de ce volume: Ms. de Gaignières. Dans les volumes suivants, il sera désigné sous la rubrique B3, le ms. 6477 à 6479 sous la rubrique B1, le ms. de Mouchy-Noailles sous la rubrique B4.

[52] Voyez le chapitre I de la seconde partie de cette introduction.

[53] Sur la manière dont se termine le premier livre dans les divers manuscrits de la première rédaction revisée, voyez plus haut la fin du § 2, p. XIII et XIV, XXVII et XXVIII.

[54] Le copiste doit avoir oublié un C. Ces mots: que Dieu absol ne peuvent se rapporter qu'à Philippe le Bon, duc de Bourgogne, mort à Bruges le 14 juin 1467.

[55] Notre édition est la seule où l'on ait utilisé ce précieux abrégé.

[56] Grand in-fol. vélin de 208 feuillets. Le texte est disposé sur deux colonnes dont chacune a soixante lignes. Ecriture de la première moitié du quinzième siècle.

[57] In-4o papier de 123 feuillets. Le texte est disposé sur une seule colonne. Écriture de la fin du quinzième siècle.

[58] P. 425 à 427 de ce volume.

[59] Voyez la note de la p. 329.

[60] P. 244, dernière ligne, 264, 277, 281, 297, 308, 383, etc. Le manuscrit 6477-6479, auquel nous avons emprunté le texte du premier livre et où l'empreinte wallonne est aussi très marquée, offre parfois la même particularité. Voyez p. 19, l. 17.

[61] «.... si qu'ilz ne seurent dedens deux jours leur il estoient.» fo 9 vo.—«.... liiez sur une esquielle leur tout le peuple le veoient.» fo 12 vo.

[62] P. 253.

[63] p. 277.

[64] Ms. de Valenciennes, fo 12 vo.

[65] Ibid. , fo 18 vo.

[66] P. 446.

[67] p. 485 et 490.

[68] p. 445.

[69] p. 490.

[70] p. 485.

[71] P. 221: «.... acquerre et pourchachier amis et confortans....» Pourchachier est une forme wallonne du français actuel pourchasser.

[72] P. 333: «.... il chouchièrent grant foison d'arbres et de bois....» Chouchier est une forme vraiment étrange qui pourrait bien être l'équivalent de couchier.

[73] En attendant le glossaire qui doit être joint à cette édition, c'est ici l'occasion de signaler aux philologues le mot kecke dans le passage suivant du ms. d'Amiens: «.... chiaux de se kecke ensanglantés....» Voyez page 264. M. Kervyn a lu: sieute. Œuvres de Froissart, Chroniques, t. II, p. 123. C'est bien le sens, mais sieute n'est pas dans le manuscrit.

[74] Voyez chap. I, § 1, p. VII à IX.

[75] P. 349.

[76] P. 349, en note.

[77] Voyez nos variante, p. 211, 213, 217, etc. Les lacunes du manuscrit d'Amiens ont été comblées à l'aide du texte de Valenciennes.

[78] P. 211, l. 14.

[79] Mémoire sur le manuscrit de Froissart de la ville d'Amiens et en particulier sur le récit de la bataille de Crécy, par M. Rigollot, dans le t. III des Mémoires de la société des antiquaires de Picardie, p. 133, en note.

[80] Études sur l'histoire des arts au moyen âge, par Pinchart, p. 17 et 18.

[81] Un extrait des comptes du receveur de Binche, publié par M. Pinchart, constate que, le 25 juillet 1382, le duc de Brabant fit don d'une somme de dix francs valant douze livres dix sous «à messire Jehan Froissard, curet de Lestinnez ou Mont, pour un livre qu'il fist pour monseigneur.» Qui sait si ce livre n'était pas un exemplaire de la seconde rédaction du premier livre?

[82] Les mots: Carles de Blois que le copiste n'avait sans doute pas pu lire ont été laissés en blanc dans le manuscrit d'Amiens, mais nous les avons restitués à l'aide du manuscrit de Valenciennes.

[83] Ms. de Besançon, t. II, fo 333. Les premiers mots omis dans le ms. de Besançon ont été restitués à l'aide des mss. de notre Bibliothèque impériale, qui appartiennent à la même famille.

[84] La forme Lestinnes, qui paraît être une abréviation de les Estinnes, est seule usitée dans les documents du quatorzième siècle.

[85] Nous devons l'indication détaillée de cet acte, conservé aux Archives du Nord, dans le fonds de la Chambre des Comptes, carton B744, à l'obligeance de MM. Desplanque, Mannier et Losfeld. Voyez l'Inventaire sommaire des archives du Nord, t. I, p. 130 et 131.

[86] Lessines, Belgique, prov. Hainaut, arr. Thuin, chef-lieu de canton.

[87] En vertu d'une transaction datée du 13 mai 1363, une rente de deux mille livres fut donnée par le comte de Hainaut à titre d'apports d'Elisabeth de Hainaut, mariée à Robert de Namur en 1354; et cette rente fut constituée «sur les terres d'Estrew (Estreux), de Chièvre et de Lessine.» Hist. généal., par le P. Anselme, t. II, p. 748.

[88] Histoire de la maison de Chastillon-sur-Marne, par André du Chesne, p. 166 et 167. Paris, 1621, in-fol.

[89] Bibl. imp., ms. fr. 831, fo 157 vo.

[90] Étude littéraire sur Froissart, par M. Kervyn, t. I, p. 101.

[91] Ms. d'Amiens, fo 93 vo.

[92] Ibid.

[93] Miroir des nobles de la Hasbaye, éd. de Salbray, p. 158.

[94] Les vrayes chroniques de messire Jehan le Bel, publiées par M. L. Polain, t. II, p. 89.

[95] Mémoires de la société des antiquaires de Picardie, t. III, p. 132 à 184. A la dissertation de M. Rigollot est joint un très-bon travail de M. de Cayrol.

[96] P. 103 à 114.

[97] P. 313 à 315, 316 à 319, 321, 322, 329 à 336, 341 à 352.

[98] P. 377 à 388.

[99] P. 126 à 129.

[100] P. 395 et 396.

[101] P. 388 à 393.

[102] P. 394 et 395.

[103] Ms. d'Amiens, fo 46 vo.

[104] Ms. d'Amiens, fo 52.

[105] Ms. d'Amiens, fo 83 vo.

[106] P. 210.

[107] P. 209.

[108] On lit: «le roine», fo 5 ro; «le fille», fo 21 vo; «le bataille de Cassiel», fo 25 vo; «le mort dou conte», fo 26 ro; «le chevallerie dou conte Guillaume», fo 40 ro; «le bataille de Gagant», fo 41 ro, «le bataille de Crechy», fo 117 vo.

[109] P. 234 de ce volume.

[110] P. 236.

[111] P. 239.

[112] P. 243.

[113] P. 245.

[114] P. 247.

[115] P. 239 et 240.

[116] P. 471.

[117] P. 269.

[118] P. 247.

[119] P. 257.

[120] Froissart se donne à la fin du prologue de la première rédaction revisée (voyez p. 7) le titre de sire; il semble toutefois reconnaître implicitement qu'il n'y avait pas droit, car il ajoute aussitôt ce correctif: qui tant me voet honnerer. On sait en effet que la qualification de sire ou messire, appliquée parfois aux clercs à titre gracieux, était plus particulièrement réservée aux gentilshommes; mais il y a une noblesse innée, personnelle, qui s'impose en dépit de toutes les conventions sociales: qui posséda jamais cette noblesse à un plus haut degré que le chroniqueur de Valenciennes?

[121] P. 304.

[122] P. 214.

[123] P. 224.

[124] P. 243.

[125] P. 249.

[126] P. 294.

[127] P. 306.

[128] P. 307, 319 et 327.

[129] P. 312.

[130] P. 321.

[131] P. 337.

[132] P. 338.

[133] Voyez p. 286 de ce volume en quels termes touchants Froissart parle de Philippe de Hainaut: «Et tant comme elle vesqui, li roiaulmes d'Engleterre eut grasce, prosperité, honnour et toutes bonnes aventures; ne onques famine ne chier temps de son resgne n'i demorèrent.» Ce passage appartient à la troisième rédaction, et Froissart était chanoine de Chimay lorsqu'il écrivit ce bel éloge de sa bienfaitrice.

[134] Froissart avait toujours eu des tendances aristocratiques; mais nulle part il ne les accuse avec plus de force que dans la troisième rédaction, où le dédain pour les vilains est parfois poussé jusqu'à l'injustice et même jusqu'à l'insulte. Il dit des Flamands qui combattirent à Cassel (voyez p. 300): «Toutes fois Dieus ne volt pas consentir que li signeur fuissent là desconfi de tel merdaille.» Il faut plaindre Froissart d'avoir qualifié avec une telle grossièreté ces braves communiers flamands qui se firent tuer avec tant de courage. Lorsqu'il écrivit ces lignes, les excès de la populace anglaise étaient sans doute présents à sa pensée et ne lui inspiraient que du dégoût pour ce peuple dont il était pourtant sorti, comme Jeanne d'Arc allait bientôt en sortir. C'est l'éternelle histoire: on fait expier au peuple les fautes et les crimes de la populace.

[135] P. 289 de ce volume. Froissart, qui ne tenait pas de première main le récit de cette admirable scène, n'a pas atteint la grandeur simple du chanoine de Liége, comme on le verra en comparant la première rédaction (p. 79 à 81), reproduction pure et simple du texte de Jean le Bel, à la narration originale qui lui a été substituée dans la troisième (p. 289).

[136] Le premier livre des Chroniques de Jehan Froissart, préface, p. XII et XIII. Bruxelles, 1863, 2 vol. in-8o.

[137] [OE]uvres de Froissart, publiées sous les auspices de l'Académie royale de Belgique. Chroniques, t. V, p. 87 et 88. Bruxelles, 1868 in-8o.

[138] Les passages soulignés sont ceux qui manquent dans l'édition de M. Kervyn.

[139] Œuvres de Froissart, t. V, p. 104.

[140] Ibid., p. 106.

[141] [OE]uvres de Froissart, t. V, p. 111.

[142] Ibid., p. 116.

[143] Œuvres de Froissart, t. V, p. 122.

[144] Ibid., p. 141.

[145] Ce manuscrit, chef-d'œuvre de la calligraphie de la fin du quatorzième siècle, semble avoir appartenu à quelque membre de la famille flamande des Berthout, seigneurs de Grammene, dont on voit les armes: D'ARGENT à trois pals de gueules, sur le feuillet de garde placé en tête du premier volume. Sur les armes des Berthout, seigneurs de Grammene, voyez Butkens, Trophées de Brabant, édit. de 1724, t. I, p. 319. Les Berthout de Grammene étaient une branche cadette de l'illustre et puissante famille des Berthout, avoués de Malines, qui portaient: D'OR à trois pals de gueules. On peut lire sur ces derniers le beau mémoire de M. Félix van den Branden de Reeth, couronné par l'Académie de Belgique, 1844, in-4o de 195 pages.

[146] [OE]uvres de Froissart, publiées sous les auspices de l'Académie de Belgique, par M. le baron Kervyn de Lettenhove, Chroniques, t. II, p. 223.

[147] Chroniques de Froissart, édit. de Dacier, p. 50. Buchon a suivi Dacier ici comme partout. Voyez l'édition du Panthéon, t. I, p. 40.

[148] Froissart et les autres chroniqueurs du quatorzième siècle ont singulièrement exagéré les pertes des Flamands à Cassel. Notre ami, M. Mannier a publié les noms des victimes dont le nombre ne dépassa guère 3000. Voyez Les Flamands à la bataille de Cassel. Paris, A Aubry, 1863.

[149] P. 217.

[150] Voyez la première partie de cette Introduction, chap. I, § 4,, p. XXXIV.

[151] Une note de Dacier relative à ce passage prévient le lecteur que la leçon «huit» est, non une restitution pure et simple, mais une correction de l'éditeur. L'édition de Dacier dont il s'agit ici, commencée avant 1789, était en cours de publication lorsque la Révolution vint l'interrompre, et elle ne fut jamais reprise par son auteur; il n'en reste que des bonnes feuilles dont le beau caractère fait le plus grand honneur aux presses de l'Imprimerie royale. Notre exemplaire compte 632 pages, et il a été acheté à la vente du cabinet de feu Champollion-Figeac.

[152] Le lecteur voudra bien remarquer qu'on s'est abstenu dans le cours de l'édition de signaler les fautes commises par les précédents éditeurs. Ici, force nous était de critiquer les autres, si nous ne voulions laisser croire qu'un certain nombre de variantes véritablement historiques ont été omises dans notre relevé. Il n'en est pas moins vrai que nous n'avons aucun goût, Dieu merci, pour ce genre de besogne. Qui sait d'ailleurs si notre paresse n'y trouve pas son compte?

[153] La distinction capitale que nous essayons de marquer ici s'applique, du moins dans une certaine mesure, aux ouvrages de la décadence grecque et latine aussi bien qu'à ceux qui représentent la décomposition de l'ancien français. On n'a pas tenu peut-être un compte suffisant de cette distinction lorsqu'on a publié, au seizième siècle et même de nos jours, certains auteurs de la basse latinité ou de la basse grécité. C'est surtout en matière de langage, ce perpétuel devenir, que la méthode naturaliste et scientifique, propre à notre siècle, doit remplacer l'abus du dogmatisme classique.

[154] Voyez p. 168, lignes 16 et 28.

[155] On peut citer notamment le manuscrit de la Bibl. imp., coté 6477 à 6479 = B1 d'après lequel a été établi le texte du premier livre et où la fin de chaque phrase est marquée par des points.

[156] Cf. la page 221 des variantes, lignes 1 à 14 avec la p. 18, lignes 24 à 30 du texte.

[157] Ms. 6477, fo 187 vo.

[158] Ms. d'Amiens, fo 93.

[159] Il est curieux de comparer sous ce rapport Froissart aux chroniqueurs des siècles précédents: le curé des Estinnes, le chanoine de Chimay, est beaucoup plus dégagé des préoccupations ecclésiastiques qu'un Villehardouin ou un Joinville, par exemple; il a davantage ce qu'on peut appeler l'esprit laïque, cet esprit qui a dispensé la France au seizième siècle de se faire protestante, et auquel la Révolution française doit ce qu'elle a de sain, la partie malsaine ayant été recueillie dans l'héritage de la centralisation monarchique. Il faut juger l'arbre par ses fruits: la France, animée de cet esprit large, qui est l'une des faces de son génie, a joui de la liberté religieuse dans les mœurs aussi bien que dans les lois avant les pays de l'Europe qui ont embrassé la Réforme.

[160] P. 151, 161, 437, 438. Cf. Jean le Bel, éd. de M. Polain, t. I, p. 149 et 150.

[161] Voyez plus haut, p. LIV.

[162] Justice a été rendue à Richard II par un digne compatriote de Froissart, M. H. Wallon dans son beau livre intitulé: Richard II, Épisode de la rivalité de la France et de l'Angleterre. Paris, Hachette, 1864, 2 vol. in-8o. Un art discret est mis dans cet ouvrage au service d'une science approfondie, d'une conviction pleine de chaleur contenue; le passé y est étudié pour lui-même, et l'on n'y trouve aucune de ces allusions par où les partisans déguisés en historiens mettent ce qu'ils appellent l'amorce aux passions de leurs contemporains. Aussi le livre de M. Wallon a-t-il échappé à la mode, mais en revanche il ne se fanera pas.

[163] P. 395, 437, 449. On retrouvera des passages analogues et plus significatifs encore dans tous les volumes de cette édition.

[164] Voyez Jean le Bel, édit. Polain, t. I, p. 122, 125, 133.

[165] Voyez la seconde partie de cette Introduction, chap. III, p. XCVIII.

[166] P. 1 et 2.

[167] Voyez Jean le Bel, Chroniques, édit. Polain, t. I, p. 46. Cf. Froissart, t. I de notre édition, p. 50.

[168] Jean le Bel, t. I, p. 80. Cf. Froissart, t. I, p. 78.

[169] Jean le Bel, p. 135. Cf. Froissart, t. I, p. 151.

[170] Ibid., t. I, p. 95. Cf. Froissart, t. I, p. 105.

[171] Ibid., p. 127. Cf. Froissart, t. I, p. 127.

[172] P. 316 à 352 de ce volume.

[173] P. 377 à 388.

[174] P. 385.

[175] P. 214.

[176] Froissart n'a parfois besoin que d'un coup de crayon pour donner la vie à ses figures. Il dit, par exemple, p. 219 de ce volume, en parlant de la reine Isabelle, mère d'Édouard III: «Si estoit elle très belle dame et feminine et doucement enlangagie.» Voilà bien cette heureuse simplicité, ce naturel aimable jusque dans sa négligence que goûtait tant Fénelon. Et deux pages plus loin, à propos du séjour d'Isabelle et de son jeune fils Édouard à la cour de Charles de Valois: «Et les veoit li rois volentiers et prendoit à la fois grant plaisance ou jone Edouwart, car il estoit biaus fils et rians; et s'esbatoit li rois, qui estoit son oncle, en ses jonèces.» P. 221. N'y-a-t-il pas ici comme un rayon de cette grâce suave et légère qui est l'atticisme de la France?

[177] M. le duc de Mouchy, en consentant avec tant de bonne grâce à me prêter son précieux manuscrit, a rendu à la Société de l'histoire de France et à son éditeur un service de premier ordre.

[178] Les manuscrits de la première rédaction sont désignés dans les variantes sous la rubrique Mss. A. Comme les prologues méritent une attention toute spéciale à divers points de vue, notre analyse sommaire devient presque une traduction, toutes les fois que l'importance du texte semble l'exiger.

[179] Mss. A 7 à 19, 23, 30 à 36 à rimer et à ditter. Fo 1 vo.—Mss. A 1 à 6, 20 à 22, 24 à 29: à dittier et à rimer. 19 mss., qui appartiennent à sept familles différentes, donnent la première leçon, tandis qu'on ne trouve la seconde que dans 13 mss. répartis entre trois familles seulement, dont les deux dernières sont un simple abrégé de la première. On doit donc, du moins au point de vue de la critique diplomatique, donner la préférence à la première leçon sur la seconde.

[180] Les manuscrits de la première rédaction revisée sont désignés dans les variantes sous la rubrique Mss. B.

[181] La seconde rédaction est représentée par les manuscrits d'Amiens et de Valenciennes.

[182] Ceci est une traduction à peu près littérale du prologue du ms. d'Amiens dont le prologue du ms. de Valenciennes ne diffère que par des variantes insignifiantes.

[183] Froissart se désigne ainsi dans le prologue des mss. A: «Pour tous nobles cuers encouragier et eulx monstrer exemple et matière d'onneur, je Jehan Froissart commence à parler après la relation faicte par monseigneur Jehan le Bel.» Ms. A 1, fo 2. On voit que Froissart parle ici de lui-même sur un ton beaucoup plus modeste; mais ce qui est surtout remarquable, c'est qu'il ne fait pas suivre encore son nom de la mention de la qualité de prêtre. On lit dans les mss. A 18, 19, 23 à 36: «Je, sire Jehan Froissart.» Fo 1 vo.

[184] La troisième rédaction n'est représentée que par le manuscrit de Rome.

[185] Pays de Liége.

[186] Hugues de Fagnolles.

[187] Gérard d'Enghien, sire de Havré.

[188] Jean, dit Sausses, sire de Boussoit.

[189] Guillaume de Jauche, sire de Gommegnies.

[190] Guillaume, sire de Potelles.

[191] Guillaume, sire de Wargnies.

[192] Eustache, sire de Vertain.

[193] Jean de Halluin, fils d'Olivier, sire de Heitserot, petit-fils de Roland. Ce Jean mourut au combat de Cadsand en 1337.

[194] Henri Berthout IV, sire de Duffel.

[195] Gavere est en Flandre (à 19 kil. de Gand); mais Raes (équivalent flamand d'Erasme) van Gavere relevait plusieurs fiefs du duché de Brabant, notamment ceux de Liedekerke (à 22 kil. de Bruxelles) et de Hérinnes (Hérinnes-lez-Enghien, à 30 kil. de Bruxelles).

[196] La seigneurie de Gaesbeek appartenait en 1327 à damoiselle Béatrix de Louvain, qui avait succédé en 1324 à son frère Jean, mort sans enfants, et qui fit hommage en 1325 pour la seigneurie de Gaesbeek à Jean III, duc de Brabant (voyez la belle publication de M. L. Galesloot, Livre des feudataires de Jean III, p. 26). Guillaume de Hornes, dit de Gaesbeek, succéda vers 1339 à Béatrix, sa cousine germaine, dans la seigneurie de Gaesbeek. Jean de Gaesbeek m'est inconnu. Serait-ce Jean de Kesterbeke appelé Casterbeke dans le Livre des feudataires, p. 143?

[197] La forme du texte: Quaderebbe a été assimilée à Quarouble, Nord, arrondissement et canton de Valenciennes.

[198] Harlebeke est dans la Flandre occidentale (à 15 kil. de Courtrai), et cette seigneurie appartenait à la branche aînée de la famille de Halluin: Gautier de Halluin II du nom, sire de Roosebeke, vicomte de Harlebeke, mourut à Harlebeke en 1338; mais ses petits-fils, Gautier, Roger et Thierry, fils de Daniel, dont on ignore trop la date de naissance pour les assimiler sûrement aux trois frères de Harlebeke de Froissart, pouvaient relever, comme Raes van Gavere, certains fiefs du duché de Brabant, à moins que Jean le Bel et notre chroniqueur n'aient confondu Arnoul, Renier, Jean ou Adam de Holsbeek en Brabant (à 33 kil. de Bruxelles) avec les seigneurs de Harlebeke. Voyez Galesloot, Livre des feudataires, p. 38, 245, 227, 232, 296.

[199] Nous avons assimilé la forme Hoteberge du texte à Huldenbergh, village et seigneurie du Brabant (à 20 kil. de Bruxelles).

[200] Du pays de Liége.

[201] Ce Jean le Bel n'est autre que le chanoine de Liége, le célèbre chroniqueur qui a servi de modèle à Froissart pour toute la partie du premier livre comprise entre 1325 et 1356.

[202] Le nom de ce chevalier est défiguré dans toutes les rédactions et tous les mss. du premier livre des Chroniques. Comme Froissart reproduit ici littéralement Jean le Bel, nous avons restitué même dans le texte le nom véritable d'après la chronique du chanoine de Liége. Lambert III de Dammartin de Warfusée, dit d'Oupeye, maréchal de l'évêque de Liége, mourut le 1er janvier 1345. Voyez J. de Hemricourt, Miroir des nobles de la Hesbaye, édit. de Jalheau, p. 55. La famille de Dammartin, à laquelle appartenait ce chevalier, fut transplantée, au douzième siècle, de France d'où elle est originaire, dans le pays de Liége. Cette incomparable famille, qui, dès le temps de Hemricourt, ne comptait pas moins de cent seize branches, a couvert de ses innombrables rameaux toute la France de la Meuse; et encore aujourd'hui il n'y a guère en ce pays de famille ancienne qui ne se rattache au tronc puissant et français des Dammartin.

[203] Sans doute Carlisle, qui est, non sur la Tyne, comme le dit Froissart, d'après Jean le Bel, mais sur l'Éden, non en Galles, ainsi que l'affirment aussi les deux chroniqueurs, mais à quelque distance du Galloway. Luguvallum, l'ancien nom de Carlisle au temps des Romains et au moyen âge, a pu se contracter en luel, qui, par l'addition de caer, bourg, ville, aurait donné Carluel ou Carduel.

[204] Cet écuyer est appelé Thomas de Rokesby dans une charte d'Édouard III, datée de Lincoln le 28 septembre 1327. Voyez Rymer, vol. II, part. II, p. 717. Du reste il n'est pas absolument impossible que ces deux noms Housagre ou Whittaker et Rokesby, désignent le même personnage dont Whittaker peut avoir été le nom patronymique ou le surnom, et Rokesby le nom de fief.

[205] Dès le 27 août 1326, Isabelle, reine d'Angleterre, s'était engagée à ne rien négliger pour faire accomplir dans le délai de deux ans le mariage projeté entre Édouard duc de Guyenne et Philippe de Hainaut. (Orig. parch., aux Archives du Nord.)

[206] Gui Ier de Châtillon, père de Louis Ier de Châtillon et grand-père de Gui II, le protecteur de Froissart.

[207] Philippe de Valois, la veille de son sacre, avait fait chevalier le comte de Flandre. De Camps, portef. 83, fo 141 vo.

[208] Ferri IV, dit le Lutteur, fut tué à la bataille de Cassel.

[209] La Saint-Barthélemy tombe le 24 août.

[210] Lor, Aisne, ar. Laon, c. Neufchâtel.

[211] Robersart, Nord, ar. Avesnes, c. Landrecies. Alard de Robersart, fils de Gérard, dit le Borgne, est mentionné en 1325.

[212] Ce chiffre est très-exagéré. Du côté des Flamands, le nombre des victimes, d'après un relevé officiel et nominal, dressé dans les diverses paroisses complices de la révolte, ne fut que de 3192, auxquels il faut ajouter les morts de Cassel non compris dans le relevé exécuté pour la chambre des comptes. Voyez Mannier, Les Flamands à la bataille de Cassel, p. 15.

[213] Tous les biens des rebelles ayant été confisqués, Cassel composa pour 4800 livres parisis, Bergues pour 10 000 livres bons parisis forts, Bailleul pour 500 livres. (Arch. de l'empire, JJ 66, p. 1479, 1432, 1477.) Par un don verbal fait à Lille «en retournant de la bataille devant Cassel», Philippe de Valois accorda au comte de Flandre le tiers des biens meubles confisqués sur les rebelles, lequel don fut confirmé en mars 1330 (v. st.). (Arch. de l'empire, JJ 66, p. 709, fo 287.)

[214] Jeanne de Kent, surnommée la belle vierge de Kent, mariée en à Édouard, prince de Galles, le fameux Prince Noir, mère de l'infortuné Richard II.

[215] Castle Rising dans le comté de Norfolk.

[216] Mon ami et collègue M. Henri Lot a bien voulu faire des recherches d'où il résulte que Simon d'Orléans et Pierre de Maizières ne figurent pas sur la liste des conseillers au Parlement pour l'année 1329 (voyez U 497, fo 113), ni sur celle des avocats; mais leurs noms ont pu être omis, car il s'en faut que ces listes soient complètes.

[217] Peut-être le souvenir de cette localité s'est-il conservé à Londres dans Colebrook-row, l'une des rues du quartier d'Islington.

[218] Pierre de Chappes, fait cardinal en 1327, fut évêque de Chartres de 1326 à 1336.

[219] Jean Ier, frère du célèbre Enguerrand de Marigny, fut évêque de Beauvais de 1313 à 1347, année où il fut promu à l'archevêché de Rouen.

[220] Froissart désigne ce seigneur par le titre de comte de Tancarville, mais ce titre ne fut conféré à Jean de Melun qu'en 1352.

[221] En mai 1332, Philippe de Valois donne à son fils Jean, duc de Normandie, comte d'Anjou et du Maine, «.... la maison qui fu Robert d'Artoys et toutes les appertenances d'icelle assise à Paris en la rue de Saint-Germain des Prés devant l'ostel de Navarre» confisquée ainsi que tous les biens du dit Robert par arrêt du Parlement. (Arch. de l'Empire, JJ 66, p. 659, fo 275.)

[222] Mémoires de l'Académie des inscriptions, t. X, p. 622.

[223] Sans doute Leeuw-Saint-Pierre, Belgique, province de Brabant, à 13 kilomètres de Bruxelles.

[224] Ce prénom est encore porté aujourd'hui et s'est conservé dans l'onomastique française sous la forme Archambaud ou Archambauld.

[225] Froissart appelle cette localité Urcol. Arcot, avec lequel nous identifions Urcol, est un village situé dans le sud du Northumberland, au nord de Newcastle, à peu de distance de l'ancienne route de Londres à Edimbourg, qui passait par Newcastle et par Percy ou Alnwick. Cette identification serait à peu prés sûre, s'il était établi qu'il y avait à Arcot un château su quatorzième siècle. Il appartient aux savants anglais de nous renseigner sur ce point.

[226] Ces mots de Noire Rivière désignent sans doute la Blackadder, un des affluents de la Tweed. L'abbaye de bénédictins dont parle Froissart était peut-être l'un des deux monastères dont on voit encore aujourd'hui les ruines sur le Herrit's Dykke près de Greenlaw.

[227] Peut-être Jean des Athol-îles ou Jean d'Athol, suivant une conjecture un peu hardie, mais ingénieuse, de Buchon.

[228] L'ancien nom de Jedburgh est Jedweorth ou Jedwarth. On voit encore sur les bords de la Jed, rivière qui a donné son nom à Jedburgh, des grottes à trois compartiments qu'on suppose avoir servi de refuge aux habitants du pays durant les invasions des Anglais.

[229] Il y a lieu de croire que Froissart ajoute ici une confusion de nom aux autres erreurs dont ce récit abonde: Brancepeth, près de Durham, semble avoir toujours appartenu aux Nevill, non aux Percy.

[230] Peut-être, puisque Froissart avertit qu'il donne le nom local, la White ou la Blanche, aujourd'hui Whiteadder, petite rivière située au N. O. de Berwick, qui, après avoir fait sa jonction avec la Blackadder, vient se jeter dans la Tweed. Froissart a dû écrire le nom de cette rivière, tel qu'il l'a entendu prononcer par les habitants du pays: Voee ou Boée, Vethe ou Bethe.

[231] Quoique la rectification des erreurs historiques de Froissart doive faire l'objet d'une publication spéciale, la méprise commise ici est tellement grossière qu'il est impossible de ne la pas relever. Notre chroniqueur paraît avoir confondu dans ce passage la naissance d'Édouard, depuis prince de Galles, qui eut lieu le 16 juin 1330, avec celle de Guillaume, que la reine Philippe mit au monde à Hatfield en 1336, pendant la guerre d'Écosse.

[232] Au lieu du roi d'Aragon, le manuscrit de Rome nomme le roi Robert de Naples, comte de Provence, qui serait venu exprès de Sicile et de Pouille pour se rencontrer avec le roi de France; et un autre manuscrit ajoute le roi de Majorque.

[233] En novembre 1339, Philippe de Valois fit don à son amé et féal conseiller Charles Grimaldi, chevalier, de 1000 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle sur la claverie (douane) d'Aigues-Mortes. (Arch. de l'Empire, JJ 74, p. 70, fo 41.)

[234] Marie, fille de Philippe de Valois et de Jeanne de Bourgogne, mariée à Jean de Brabant, duc de Limbourg.

[235] Les hostilités sourdes commencèrent entre le roi de France et le roi d'Angleterre dès le mois de juin 1337. (V. de Camps, portef. 83, fo 190.) Par un mandement en date du 24 août 1337, Philippe de Valois enjoint à Gérard de Picquigny, à Bernard de Moreuil et à Renaud d'Aubigny de convoquer les gens d'armes de l'Amiénois dans la quinzaine de la Nativité pour repousser les ennemis qui inquiètent les frontières sans avoir déclaré la guerre (de Camps, portef. 83, fo 156). Par acte donné à Gisors le 7 mai 1337, Philippe de Valois décide que tous les bourgeois, marchands ou non marchands domiciliés en la ville et les faubourgs de Paris, «nous feront en ceste présente année, en nostre host que nous entendons à avoir à l'ayde de Dieu, ayde de quatre cens hommes de cheval par l'espace de six mois, se nous alons ou dit host en nostre propre personne, ou par l'espace de quatre mois, se nous n'y alons et la guerre estoit,» laquelle aide cesserait «se il avenoit par aventure que il convenist que le commun des gens de la dicte ville alast ou dit host par manière de arrère ban ou autrement.» Arch. de l'Empire, JJ 70, p. 371, fo 179.

[236] Un échange fut fait à Paris, en août 1337 «pour le profit de Jehan de France, duc de Normandie, du chastel et de la chastellenie de Chauny-sur-Oise appartenant au roy de France contre les chastiaus de Crievecuer et de Alleus et la chastellenie de Cambrai avecques leurs appartenances appartenant à nostre chère et feale cousine Beatrix de Saint-Pol, dame de Neele.» (Arch. de l'Empire JJ 70, p. 322, fo 146.) Béatrix de Saint-Pol était mariée à Jean de Nesles, sire d'Offémont.

[237] Un traité d'alliance offensive et défensive fut conclu en l'abbaye du Moncel lez Pont Sainte-Maxence, le 16 août 1337 entre Philippe de Valois et Louis, comte de Flandre, de Nevers et de Réthel, «considerans la bonne voulenté qu'il (le comte de Flandre) a nous servir en nostre presente guerre qui est en apparent encontre le roy d'Engleterre, le Bavaire (l'empereur Louis de Bavière), leurs complices et leurs adherens.» Arch. de l'Empire, JJ 70, p. 337 et p. 207.

[238] Jeanne, mariée à Jean de Varenne, comte de Sussex, sœur d'Édouard Ier, comte de Bar, mort dans l'île de Chypre à Famagouste en 1337.

[239] Voyez plus haut, p. cxc.

[240] Louis et Hugues de Tournon servirent en Gascogne de 1338 à 1340; mais il s'agit sans doute ici de Gilles, sire de Tournon. De Camps, portef. 83, fo 224 vo.

[241] Il est sans doute question ici d'Aymar de Poitiers, cinquième fils d'Aymar IV du nom, comte de Valentinois, et de Sibille de Baux. Aymar, nommé aussi parfois Amé ou Aymaret, porta d'abord le titre de seigneur de Chalançon, puis celui de seigneur de Veyne. D'un autre côté, Jean Eynard, seigneur de Chalançon, est mentionné comme servant en Guyenne dans le parti anglais, le 1er juillet 1337. Voyez Rymer, Fœdera, t. II, pars II, p. 981.

[242] Penne, Lot-et-Garonne, arrondissement de Villeneuve-sur-Lot, sur la rive gauche du Lot. Par acte daté de la Penne en Agenais le 1er avril 1339 confirmé en mai de la même année, le Galois de la Baume, maître des arbalétriers, capitaine et gouverneur ès parties de Gascogne, donne au comte de Foix, pour le récompenser et le dédommager des frais et dépenses de la présente guerre, notamment en la prise de la ville et château de la Penne, la ville et château de Sorde (Landes, arr. Dax, canton Peyrehorade) sur la frontière de sa terre de Béarn. (Arch. de l'Empire, JJ 71, p. 238.)

[243] Par acte donné à la Penne d'Agenais (auj. Penne) le 3 janvier 1339 (n. st.), Gaston, comte de Foix, vicomte de Béarn, délivre des lettres de quittance générale à Raymond Foucaut, jadis procureur du roi en la sénéchaussée de Carcassonne et de Béziers, qui est au service royal depuis environ quarante ans, et qui, après avoir exercé le dit office de procureur pendant vingt-deux ans, est trop brisé par la fatigue et par l'âge pour continuer de le remplir. Ces lettres de quittance furent confirmées à Melun-sur-Seine le 27 avril 1339 et au bois de Vincennes, en décembre de la même année. (Arch. de l'Empire, JJ 73, p. 73, fo 57.)

[244] Sainte-Bazeille, Lot-et-Garonne, arrondissement et canton de Marmande, sur la rive droite de la Garonne. Sainte-Bazeille est surtout célèbre par le siége que la garnison anglo-gasconne qui occupait ce château soutint contre Jean de Marigny, évêque de Beauvais, lieutenant du roi de France ès parties de langue d'oc et de Saintonge. Ce siége mémorable dura au moins depuis le 20 août 1342 (Arch. de l'Empire, JJ 74, p. 143) jusqu'au 14 décembre de la même année (JJ 74, p. 125).

[245] Saint-Macaire, Gironde, arrondissement de la Réole, sur la rive droite de la Garonne. Par une lettre datée du 20 mars 1337, Édouard remercie les habitants de Saint-Macaire de leur fidélité et les félicite du courage qu'ils déploient dans la défense de leur ville contre les Français. Rymer, Fœdera, t. II, pars 2, p. 963. Autre lettre d'Édouard III au châtelain et aux jurés de Saint-Macaire, datée du 25 juin 1337. Rymer, p. 976.

[246] Une charte datée du 15 avril 1339 mentionne un écuyer nommé Jean de Pons, seigneur de Saint-Aubin de Cadelech, de Lubersac et co-seigneur de Sadillac (Dordogne, arr. Bergerac, canton Eymet). Fait prisonnier par les Anglais en combattant pour le roi de France, ce malheureux écuyer fut réduit pour se racheter à vendre à Hélie de la Roche, sous forme d'échange, les belles seigneuries de Sadillac et de Saint-Aubin dans le diocèse de Sarlat, limitées par le Drot, la seigneurie d'Eymet, la Gordonète, la seigneurie de Puyguilhem, celle de Castillonnès et enfin celle de Roquepine. (Arch. de l'Empire, JJ 73, p. 201). Ce Jean de Pons, seigneur de Sadillac, pourrait bien être le seigneur de Zedulach de Froissart.

[247] Probablement Civrac-de-Dordogne, Gironde, arrondissement de Libourne, canton de Pujols, sur la rive gauche de la Dordogne. Le Sebilach de Froissart devait être situé sur un des affluents de la Garonne, puisque les assiégeants purent se faire ravitailler de Bordeaux par eau; en outre, cette forteresse, après avoir été prise par les Français sur les Anglais, fut reprise par les Anglais sur les Français. Or, ces deux circonstances conviennent à la localité appelée tantôt Sievrac (Arch. de l'Empire, JJ 72, p. 212), tantôt Syorac sur Dourdonne (JJ 72, p. 566), à cause de sa situation sur la rive gauche de la Dordogne. Cette place forte, après avoir été emportée d'assaut vers la fin de 1337 par les Français que commandait Raoul, comte d'Eu, connétable de France, retomba au pouvoir des Anglais à une date que l'on ne saurait préciser, mais certainement entre 1337 et 1340.

[248] Par acte daté du 20 mars 1337, Édouard III recommande à Olivier de Ingham, son sénéchal de Gascogne, d'employer Berard de Labret à la défense du château de Blaye, sauf à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en sûreté les biens du dit chevalier. Rymer, t. II, pars 2, p. 963.

[249] Par acte daté de Compiègne en septembre 1339, Philippe de Valois donne à Jean de Melun, sire de Tancarville, chambellan de Normandie et à ses frères, «depuis que noz gens prindrent par force d'armes le chastel et la ville de Blaive,» le dit château et la dite ville avec toute la châtellenie qui appartient au dit Jean et à ses frères de droit héritage, comme il a été déclaré «contre le roy d'Engleterre par arrest de nostre parlement.» (Arch. de l'Empire, JJ 73, fo 15.) Les frères de Melun vendirent Blaye à Renaud de Pons, seigneur de Ribérac.

[250] Miramont ou Miremont, selon l'orthographe ancienne, canton de Lauzun, arrondissement de Marmande, Lot-et-Garonne, sur la Dourdoine, petit ruisseau qui se jette dans le Drot lequel est lui-même un des affluents de la Garonne, à droite de ce fleuve.

[251] Le récit qui va suivre est la reproduction littérale du texte de Jean le Bel, du moins dans la première rédaction. Froissart a maintenu ce récit dans la seconde rédaction des Chroniques, en y ajoutant seulement par-ci par-là quelques traits nouveaux que nous mettons entre parenthèses pour les distinguer du reste.

[252] Cette variante est fournie par un abrégé du premier livre des Chroniques, rédigé en 1477 et désigné sous la rubrique B6 dans les variantes de cette édition.

[253] Le récit du manuscrit de Valenciennes contient quelques variantes et même certaines additions intéressantes que nous intercalons dans ce sommaire, en les mettant entre parenthèses.

[254] Troisième rédaction: l'évêque de Durham.

[255] L'exécution de Sohier de Courtrai, arrêté à la suite du voyage des ambassadeurs anglais en Flandre, n'eut lieu que le 21 mars 1338.

[256] Le comté de Juliers fut érigé en marquisat et principauté par Louis de Bavière en faveur de Guillaume V en 1336.

[257] L'évêque de Lincoln dont il s'agit ici est le célèbre Henri de Burghersh, mort à Gand en 1340, dont la passion pour la chasse a donné lieu à une légende populaire.

[258] Troisième rédaction: à Anvers. P. 407.

[259] Robert de Wavrin, sire de Saint-Venant, sénéchal de Flandre. Au mois de novembre 1336, Louis comte de Flandre avait donné à ce chevalier et à son héritier mâle la sénéchaussée de Flandre avec une somme de 500 livres une fois payée. (Arch. du Nord, Invent. de la Chambre des Comptes, t. I, p. 130.)

[260] Godemar du Fay fut en effet nommé en 1337 gouverneur de Tournai et des frontières avec 120 hommes d'armes sous ses ordres. De Camps, portef. 83, fo 217.

[261] Philippe de Valois, ayant vu ses propositions d'alliance repoussées par les Flamands, fit défense d'exporter hors du royaume «vivres, armeures ne quelconques autres choses des quelles noz anemis pourroient estre confortez, par les bailliages d'Amiens, de Vermendois, de Vitry et de Chaumont.» Le 22 janvier 1340, une enquête fut ordonnée contre Jehan de Kievresis et Jehan de Tiergeville, députés à la garde des dits bailliages et accusés «d'avoir laissé passer par corruption, faveurs ou negligance, vins, blés et autres choses hors de nostre royaume, les quèles choses nous desplaisent moult forment.» (Arch. de l'Empire, JJ 72, p. 285, fo 207.)

[262] Ile située entre la ville de l'Écluse et l'île de Walcheren en Zélande.

[263] L'importante assemblée de gens d'armes qui eut lieu à Boulogne-sur-Mer à la fin d'octobre 1337, fut sans doute provoquée par l'expédition anglaise dirigée contre Cadsand. De Camps, portef. 83, fo 214 vo à 217.

[264] Le chevalier appelé ici le duckere (seigneur) de Halluin est Jean de Halluin fils d'Olivier de Halluin, seigneur de Henserode et de Lacken, et de Marguerite, fille de Colart de Pruines. Voyez le P. Anselme, t. III, p. 919.

[265] Seconde rédaction: à Diest.

[266] Fauquemont est la traduction française de Valkenburg, localité qui fait partie aujourd'hui de la Hollande et qui est située près de Maestricht.

[267] Ces expressions de Froissart: la rue de la Riole, désignent peut-être le Strand.

[268] Nous écrivons voyages au pluriel, parce que, s'il paraît bien établi que l'arrivée de David Bruce en France remonte à 1332, un voyage de ce prince en Écosse, avant l'ouverture des hostilités entre la France et l'Angleterre, n'a rien que de conforme à la vraisemblance. Certains détails de la seconde et de la troisième rédaction, notamment la rencontre des Écossais et des écumeurs normands, font supposer que ce second voyage, s'il a existé réellement, a dû avoir lieu en 1338.

[269] Cette expédition dut avoir lieu en 1335. Au mois d'avril 1343, Philippe de Valois donna au comte d'Eu mille livres tournois de rente sur le Trésor à Paris «comme dès l'an de grâce mil CCC trente et cinq nous eussions ordenné à Chastelheraut de envoier en Escoce nostre amé et feal cousin le comte de Eu, connestable de France, en l'aide du roy d'Escoce contre le roy d'Engleterre; et pour ce que nostre dit cousin, qui tenoit en Engleterre et en Yrlande certaine terre en fié du roy d'Engleterre, ne devoit ne voloit aler encontre li sanz avant li renvoier son hommage, par nostre volenté et ordenance li renvoya de lors l'ommage de la dite terre, laquelle vaut quatre mille livres tournois par années communes....» (Arch. de l'Empire, JJ 74, p. 74, fo 44.)

[270] Hue Quieret, chevalier et conseiller du roi, son amiral en mer, fut capitaine de Douai du 28 octobre au 6 décembre 1339 (Bibl. imp., De Camps, portef. 83, fo 311). Parmi les chevaliers qui servirent sur les frontières de Flandre en 1339 et 1340, on voit figurer Hue Quieret avec un écuyer «venu de Roust-lès-Fresnemontiers» (auj. Fresmontiers, Somme, arr. Amiens, canton Conty). Le 24 avril 1340, Hue Quieret, écuyer, fils de feu Guérard Quieret, chevalier, vendit aux chapelains de Notre-Dame d'Amiens tout le fief dit de Gueraville, tenu de Gaucher de Châtillon, seigneur de la Ferté en Ponthieu et de Marie de Toutecourt sa femme et situé à Doins (auj. Doingt-Flamicourt, Somme, arr. et canton Péronne). Arch. de l'Empire, JJ 72, p. 555.

[271] Éclusier-Vaux, Somme, arr. Péronne, c. Bray.

[272] Lihons, Somme, arr. Péronne, c. Chaulnes.

[273] Canny-sur-Matz, Oise, arr. Compiègne, c. Lassigny.

[274] Ressons-sur-Matz, Oise, arr. Compiègne.

[275] Luzarches, Seine-et-Oise, arr. Pontoise.

[276] D'après l'abrégé de 1477 ou ms. B6, l'entrevue eut lieu à Coblenz, non entre des délégués du roi d'Angleterre, mais entre le roi d'Angleterre lui-même et l'empereur d'Allemagne. Cette version est la seule qui soit de tout point conforme à la vérité historique.

[277] D'après la première et aussi d'après la troisième rédaction, l'entrevue se tint à Floreberg; mais Floreberg ou Florenberg semble provenir de quelque méprise de copiste et probablement d'une mauvaise lecture.

[278] Otton, sire de Cuyk, fils de Jean, marié à Jeanne dame de Heverlé, puis en 1333 à Jeanne de Flandre, fille du sire de Tenremonde. Otton mourut sans enfants peu après 1350. Cuyk fait aujourd'hui partie de la Hollande.

[279] Un véritable traité d'alliance fut conclu en novembre 1339 entre Philippe de Valois et la cité de Cambrai. Entre autres priviléges qui furent accordés aux habitants de la dite ville, le roi de France prit l'engagement d'entretenir à ses frais 300 hommes d'armes et 300 arbalétriers pour défendre Cambrai contre tous, excepté contre l'empereur de Rome, roi d'Allemagne. (Arch. de l'Empire, JJ 73, p. 244, fo 191.)

[280] Troisième rédaction: Herck en Hesbaing (pays de Liége).—C'est aujourd'hui Herck-la-Ville, prov. de Limbourg, à 12 k. de Hasselt.

[281] Abrégé de 1477 ou ms. B6: Louis de Granchon.

[282] Nicolas Behuchet ou Beuchet, d'origine normande, était chevalier, trésorier et conseiller du roi (Arch. de l'Empire, JJ 74, p. 154).

[283] Pietro Barbavera, qualifié «sergent d'armes» était de Gênes. Le 19 décembre 1337, Philippe de Valois fit don «à son bien amé et féal sergent d'armes Pierre dit Berbevaire» de 100 livres tournois à prendre sur les émoluments de la prévôté de la Rochelle. Une seconde donation de 100 autres livres tournois de rente fut faite le 12 janvier 1341 au dit Pietro Barbavera, à la condition de «faire venir des parties de Jane (Gênes) en nostre dit royaume sa fame et ses enfanz pour y converser d'ores en avant et faire leur perpétuel residence.» (Arch. de l'Empire, JJ 74, p. 233.)

[284] Édouard de Beaujeu.

[285] Robert de Wavrin, sire de Saint-Venant. Robert de Wavrin, sire de la ville de Saint-Venant, chevalier banneret, servit sur les frontières de Flandre du 30 octobre 1339 au 27 septembre 1340 avec 1 bachelier et 40 écuyers. (Bibl. imp., De Camps, portef. 83, fo 314 vo.)

[286] Renaud de Bazentin était venu avec 11 écuyers de Pimprez-lez-Noyon (Oise, arr. Compiègne, c. Ribecourt). De Camps, portef. 83, fo 338 vo.

[287] Bernard d'Aubigny.

[288] Jean de Roye.

[289] Jean de Fosseux, banneret, servit en Flandre et en Hainaut de 1337 à 1389 avec 3 chevaliers et 25 écuyers. (De Camps, portef. 83, fo 317 vo.)

[290] Enguerrand, sire de Coucy, banneret, servit sur les frontières de Flandre et de Hainaut à partir du 2 mars 1339 avec 1 autre chevalier banneret, 2 bacheliers et écuyers. (De Camps, portef. 83, fo 322 vo.)

[291] Louis de Neufchâtel.

[292] Jean de Lévis, maréchal de Mirepoix.

[293] Raoul de Raineval.

[294] Aisne, arr. Saint-Quentin, ch.-l. de c.

[295] Ce château situé dans la commune d'Ors, arr. de Cambrai, appartenait aux évêques de cette ville et fut démoli sous l'épiscopat de Jean de Lens en 1428.

[296] Nord, arr. Cambrai, cant. Marcoing.

[297] Nord, arr. Douai, ch.-l. de c.

[298] Robert, sire de Clari, servit avec 3 écuyers à Douai sous Hue Quieret en 1339. (De Camps, portef. 83, fo 311 vo).

[299] D'après l'abrégé de 1477, l'entrevue définitive d'Édouard III et des seigneurs d'Allemagne se tint à Anvers. P. 443. D'après la Troisième rédaction, cette entrevue eut lieu d'abord à Vilvorde même, puis à Malines. P. 440 et 448.

[300] Partie orientale de la Hollande.

[301] Blankenheim ou Blankenham fait aujourd'hui partie de la Hollande, arr. Zwolle, c. Vollenhove.

[302] Voyez sur le Château-Fétu et la rue du Tiroir, situés dans le voisinage de la rue Saint-Honoré et de la rue de l'Arbre-Sec, la Topographie historique du vieux Paris, par Berty, t. I, p. 48 à 51.

[303] Abrégé de 1477: Gand. Seconde rédaction: Anvers.—Troisième rédaction: Vilvorde. Nous adoptons cette dernière version comme la plus vraisemblable.

[304] Blaton, Belgique, prov. de Hainaut, à 26 k. de Tournay.

[305] Briffœuil, Belgique, dép. de Wasmes-Audemez, prov. de Hainaut, à 17 k. de Tournay.

[306] Wiers, Belgique, prov. de Hainaut, à 17 k. de Tournay.

[307] Mortagne, Nord, arr. Valenciennes, c. St-Amand.

[308] Condé, Nord, arr. Valenciennes.

[309] Denain, Nord, arr. Valenciennes, c. Bouchain, autrefois siége d'un chapitre noble de chanoinesses, fondé en 764. D'après la Troisième rédaction, G. de Mauny dîne à l'abbaye de Vicogne (dép. de Raismes, c. St-Amand), et, après avoir traversé de nuit les bois de Wallers, il entre en Ostrevant et passe la Sensée entre Douai et Cambrai. P. 446 et 447.

[310] Thun-l'Évêque, Nord, arr. et c. Cambrai.

[311] Première rédaction. Vilvorde.

[312] Guillaume d'Auxonne répondit à cette sommation en lançant l'interdit contre le comte de Hainaut. Au mois d'octobre 1339, appel fut fait au Saint-Siége par Guillaume, comte de Hainaut, de l'interdit lancé contre lui par Guillaume d'Auxonne, évêque de Cambrai, à la suite de l'entrée à main armée du comte en Cambrésis. (Arch. du Nord, 4e cartulaire de Hainaut, p. 20.)

[313] Naves, Iwuy et Cagnoncles sont des communes limitrophes situées dans le dép. du Nord, arr. et c. de Cambrai.

[314] Nord, arr. et c. Valenciennes. Jean de Hordain était châtelain d'Oisy en 1339 et 1340. Voyez De Camps, portef. 83, fo 346 vo. Le château et la châtellenie d'Oisy appartenaient à Enguerrand de Coucy, fils de Guillaume, sire de Coucy, d'Oisy et de Montmirail. En 1342, le sire de Coucy fit assiette de 600 livres de terre dues à son oncle Enguerrand, vicomte de Meaux, en la terre de Cambresis, en la chastellerie d'Oisi,... sur ses bois d'Havraincourt (Havrincourt). (Arch. de l'Empire, JJ 74, p. 663.)

[315] «Josseran, sire de Saint-Disier,» figure dans l'établie des frontières de Flandre et de Hainaut sous Mahieu de Trie du 28 juin au 27 octobre 1339. (Bibl. imp., De Camps, portef. 83, fo 445 vo.)

[316] Aisne, arr. Saint-Quentin, c. le Câtelet, c. Gouy, Abbaye de Prémontrés au diocèse de Cambrai.

[317] Aujourd'hui hameau de Crèvecœur, arr. de Cambrai. Abbaye de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Cambrai.

[318] Louis de Châtillon Ier du nom, comte de Blois.

[319] Charles de Trie, comte de Dammartin.

[320] Enguerrand, sire de Coucy.

[321] Charles, sire de Montmorency.

[322] Rogue, sire de Hangest.

[323] Raoul le Flamand, sire de Canny.

[324] Gilles, sire de Saucourt.

[325] Nord, arr. Cambrai, c. Marcoing. Abbaye de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Cambrai.

[326] Gautier de Thourotte, seigneur d'Honnecourt, était capitaine de par le roi de France, pour la garde dudit château, avec 2 bacheliers et 27 écuyers, pendant les années 1338 et 1339. (Bibl. imp., De Camps, portef. 83, fo 346 vo.)

[327] Érard, sire de Jaucourt, bachelier, sert en 1339 et 1340 avec 5 écuyers; venu de Jaucourt lez Bar-sur-Aube. (De Camps, portef. 83, fo 345 vo.)

[328] Jean, sire de Walincourt.

[329] Raimbaud Creton, sire d'Estourmel, fils de Watier et père de Jean.

[330] Aisne, arr. Saint-Quentin, c. le Catelet.

[331] Somme, arr. Péronne, c. Roisel.

[332] Jean de Fosseux, chevalier banneret du comté d'Artois, servit sur les frontières de Hainaut de 1337 à 1340.

[333] Somme, arr. Péronne, c. Chaulnes.

[334] Nous identifions «le comte de Mons» de Froissart avec le comte de Berg. Berg faisait autrefois partie du banc de Vétéravie, dans le comté de Zutphen.

[335] «Le comte des Eles» de Froissart est peut-être Arnoul, seigneur d'Elle en Westphalie, feudataire du duc de Brabant. Voyez le Livre des feudataires, publié par M. Galesloot, Bruxelles, 1865. P. 12.

[336] Le comte de Meurs, dont le comté était enclavé dans le diocèse de Cologne, figure aussi parmi les feudataires de Jean III, duc de Brabant. Livre des feudataires, p. 30.

[337] Abbaye de femmes de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Noyon.

[338] Aisne, arr. et c. Saint-Quentin.

[339] Aujourd'hui Vadencourt-et-Bohéries, Aisne, arr. Vervins, c. Guise. Abbaye d'hommes de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Laon.

[340] Vermand, Aisne, arr. Saint-Quentin. Abbaye de Prémontrés au diocèse de Noyon. Vermand n'est pas situé sur la Somme, comme Froissart semble le croire, mais sur l'Omignon, affluent de la rive droite de la Somme.

[341] Bernot, Aisne, arr. Vervins, c. Guise.

[342] Aisne, arr. Saint-Quentin, c. Ribemont. Abbaye de femmes de l'ordre de Saint-Benoît au diocèse de Laon. Par une charte donnée au bois de Vincennes le mercredi avant Noël 1339, «considerans les granz dommages et aianz compassion des habitanz du dit lieu et communalté et de leur estat...., comme la communalté de la fille de Origny Sainte-Benoite ait esté arse et destruite naguères par noz ennemis,» Philippe de Valois fait remise auxdits habitants de quarante livres parisis de rente annuelle en quoi ils étaient tenus envers le roi de France, à la condition que chaque feu payera à l'avenir douze deniers parisis chaque année. (Arch. de l'Empire, JJ 72, p. 87.)

[343] Moy ou Moy-de-l'Aisne, Aisne, arr. Saint-Quentin.

[344] Aisne, arr. Saint-Quentin, c. Moy.

[345] Saint-Lambert, commune Fourdrain, Aisne, arr. Laon, c. la Fère.

[346] Nizy-le-Comte, Aisne, arr. Laon, c. Sissonne.

[347] Coucy-le-Château, Aisne, arr. Laon.

[348] Aujourd'hui Bruyères-et-Montbérault, Aisne, arr. et c. Laon.

[349] Aujourd'hui Nouvion-et-Catillon ou Nouvion-l'Abbesse, Aisne, arr. Laon, c. Crécy-sur-Serre. La seigneurie de Pont à Nouvion appartenait à Jean de Nesles, sire d'Offémont, qui l'assigna en dot à son fils Gui de Nesles en 1342. (Arch. de l'Empire, JJ 74, p. 315.)

[350] Aisne, arr. Laon.

[351] Aujourd'hui Montreux, hameau de Lesquielle-Saint-Germain.

[352] Aujourd'hui Lesquielle-Saint-Germain, Aisne, arr. Vervins, canton Guise.

[353] Auj. Fesmy, Aisne, arr. Vervins, c. Nouvion. Abbaye de l'ordre de St-Benoît au diocèse de Cambrai.

[354] Aisne, arr. Vervins, c. la Capelle.

[355] Ibid.

[356] Aisne, arr. Vervins, c. Wassigny.

[357] Jean de Tupigny, chevalier banneret, fut commis par le roi de France en la garde de son château en 1338 et 1339 avec 17 écuyers. Voyez De Camps, portef. 83, fo 346.

[358] Aisne, arr. Vervins.

[359] Aisne, arr. Vervins, c. Nouvion.

[360] Le Nouvion, Aisne, arr. Vervins. Ce Nouvion ne doit pas être confondu avec Nouvion près Laon.

[361] Otton, sire de Cuyk. Cuyk fait aujourd'hui partie de la Hollande, prov. de Noord-Brabant.

[362] En 1340, la seigneurie de Bergh devait appartenir à Jean, sire de Fauquemont, du chef de sa femme Jeanne, dame de Voirne et de Bergh, fille et héritière de Mathilde de Wesemaele et d'Albert de Voirne.

[363] La seigneurie de Breda appartenait alors au richissime Guillaume, sire de Duvenvoorde, déjà nommé parmi les chevaliers allemands. Jean III, duc de Brabant, après avoir acheté en 1326 ladite seigneurie de Gérard, sire de Rassegem et de Lens, et d'Alix, dame de Lidekerke et de Breda, sa femme, fut obligé d'en laisser l'usufruit à Guillaume de Duvenvoorde, son créancier. La seigneurie de Breda fut revendue en 1350 à Jean, sire de Polaenen et de le Lecke. Voyez Butkens, t. I, p. 396 à 399.

[364] Jean, sire de Rotselaer.

[365] Gérard, sire de Vorsselaer.

[366] Henri, sire de Bautersem.

[367] Renaud de Schoonvorst, sire de Monjoie.

[368] Jean de Corsselaer, sire de Witham.

[369] Jean d'Arschot de Schoonhoven.

[370] Est-ce Jean de Becquevoort ou Adam, fils de Jean?

[371] Guillaume de Gaesbeek.

[372] Henri Berthout IV, sire de Duffel.

[373] Voyez chap. IV, p. CXLVI.

[374] Ibid. (CXLVI)

[375] Ibid. (CXLVI)

[376] Sans doute Gautier, II du nom, fils de Roland, seigneur de Halluin et de Tronchiennes.

[377] Jean de la Gruthuse.

[378] Murendon est peut-être pour Montredon (Tarn, arr. Castres), seigneurie qui appartenait aux vicomtes de Lautrec. Amauri ou Amalric, vicomte de Lautrec, seigneur de Montredon, mourut vers 1341.

[379] Froissart donne à ce chevalier le prénom de Gérard; mais les montres de l'armée de Buironfosse mentionnent Gaucher, non Gérard de Lor.

[380] Lor, Aisne, arr. Laon, c. Neufchâtel.

[381] Locq, Aisne, arr. Laon, commune Anizy-le-Château.

[382] La plaine de Chimay s'est longtemps appelée le sart, parce qu'elle s'est formée aux dépens de la forêt de ce nom, dont on a défriché de bonne heure une grande partie pour la mettre en culture.

[383] Toutes les localités dont les noms suivent, à l'exception de Wallers, sont situées en Belgique, dans la province de Hainaut et le canton de Chimay. On a essayé sans succès d'identifier sûrement Ébrètres.

[384] Wallers, Nord, arr. Avesnes, c. Trélon.

[385] Relenghes, lieu dit de la commune d'Escaudœuvres, Nord, arr. et c. de Cambrai.

[386] Guillaume le Marchand est ainsi mentionné sur la liste des gens d'armes qui servirent à Cambrai, par lettres du 28 octobre 1339, sous Humbert de Cholay, capitaine de ladite ville: «Guillaume le Marchant, chanoine de Cambray, pour 13 escuiers.» De Camps, portef. 83, p. 314.

[387] La Malmaison, lieu dit de la comm. d'Ors, Nord, arr. Cambrai, c. le Cateau.

[388] Nord, arr. Cambrai, c. Clary. Ce village servait d'apanage à un cadet de la maison de Walincourt.

[389] Nord, arr. Valenciennes, c. Bouchain.

[390] Les reliques de saint Achaire passaient pour guérir la folie.

[391] Maing et Monchaux, Nord, arr. et c. Valenciennes.

[392] Abbaye de femmes de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Cambrai, commune de Maing.

[393] Naast, Belgique, prov. Hainaut, arr. et c. Soignies. Ce seigneur est sans doute Godefroi de Naast, qui servit en 1339 sur les frontières de Hainaut et qui est ainsi mentionné dans une montre: «Godefroi de Nast bann. 1 bach. et 7 esc; venu de Brugny en Champagne.» De Camps, 83, fo 322 vo. Dans les premiers mois de l'année 1340, Tristan d'Oisy, Pierre Maubuisson, le seigneur de Naast, Jean, vicomte de Melun, chambellan de France, Jean, sire de Walincourt et le seigneur de Ham renvoyèrent à Guillaume, comte de Hainaut, les hommages qu'ils tenaient de lui pour se mettre au service du roi de France contre ledit comte. Invent. de la chambre des Comptes de Lille, t. I, p. 137.

[394] Abbaye de bénédictins au diocèse de Cambrai, comm. Crespin, Nord, arr. Valenciennes, c. Condé.

[395] Nord, arr. Avesnes, c. Berlaimont.

[396] Belgique, prov. Namur, arr. Philippeville, c. Florennes.

[397] Mon-Jardin, lieu dit de la comm. d'Aywaille, Belgique, prov. et arr. Liége, c. Louveigné.

[398] Belgique, prov. Hainaut, arr. Thuin.

[399] La Fagne de Trélon, lieu dit de la comm. de Trélon, Nord, arr. Avesnes. Ce lieu dit désigne un bois, reste de l'immense forêt qui couvrait autrefois le pays et en occupe encore aujourd'hui une grande partie. Le nom de Fagne, dont la racine est le latin fagus, a sans doute été donné à ce bois, parce que le hêtre y était l'essence dominante.

[400] Bosmont, Aisne, arr. Laon, c. Marle.

[401] Aisne, arr. Vervins, ch.-l. de c.

[402] Ardennes, arr. Mézières.

[403] Ardennes, arr. Rocroi.

[404] Marcilly, lieu dit de la comm. de Barzy-Courtemont, Aisne, arr. Vervins, c. Nouvion.

[405] Ardennes, arr. et c. Rocroi.

[406] Ibid.

[407] Belgique, prov. Hainaut, arr. Thuin, à 17 k. de Mons.

[408] Le premier dimanche de carême.

[409] Belgique, prov. Namur.

[410] Aisne, arr. Saint-Quentin, c. le Catelet.

[411] Jean de Wargny.

[412] Gérard, sire de Gommegnies en 1340.

[413] Ce seigneur fut décapité en 1340 pour crime de haute trahison. «Guerart de Sasseignies» servit dans le parti français sous Godemar du Fay, du 18 octobre 1339 au 1er octobre 1340, avec trois écuyers. Voyez De Camps, portef. 83, fo 309 vo.

[414] Belgique, prov. Hainaut, arr. Thuin, c. Merbes-le-Château.

[415] Nord, arr. Douai, c. Marchiennes.

[416] Nord, arr. Valenciennes, c. Saint-Amand-les-Eaux.

[417] Nord, arr. Douai, c. Arleux.

[418] Nord, arr. Valenciennes.

[419] Belgique, prov. Hainaut, arr. Ath, c. Chièvres.

[420] Belgique, prov. Hainaut, arr. Tournay, c. Péruwelz.

[421] Verchin ou Verchain-Maugré, Nord, arr. et c. Valenciennes.

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