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Des bonnes moeurs et honnestes contenances que doit garder un jeune homme, tant à table qu'ailleurs, avec autres notables enseignemens: Oeuvre composé premierement en latin par M. Jean Sulpice de Saint-Alban, dit Verulan. Et
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Premier livre des bonnes mœurs & honnestes contenances qu'on doit tenir à table & ailleurs: avecques autres notables enseignemens.
J'ay grand desir mon enfant jeune & tendre
De t'enseigner, & te donner entendre
Certains precepts & doctrine notable
Des bonnes moeurs qu'on doit garder à table:
Ayant de toy opinion certaine
Qu'en te monstrant je ne perdray ma peine:
Mais garderas à la table & ailleurs
Mes mots dorez, qui sont par trop meilleurs
En tous bons lieux que thresor ne chevance,
Ayant tousjours honneste contenance:
En quoy faisant tu auras double fruit
D'estre à vertu comme aux lettres instruit.
Au premier donc que t'en faire lecture,
Bien cognoissant ta docile nature
Je te requiers les vouloir observer,
Pour ton honneur sans tache conserver,
Et les gardant estre tant curieux
Que sans cesser il soient devant tes yeux.
Premierement avant que t'en venir
A table asseoir il te doit souvenir
De regarder des pieds jusques à la teste
Ton vestement s'il est bel & honneste,
Robbe, sayon, pourpoint, chausses bonnet,
Chemise & tout soit sans tache bien net:
Prens garde aussi par singuliere usage
Qu'il n'y ait point maculle en ton visage.
Apres avoir pensé ou vestement,
Tu laveras tes mains honnestement
Et les desseche en façon honnorable,
Puis t'asseoirras en place convenable.
Sur toutes chose admonester te veux
Que tu n'aye point le nez ord ne morveux,
Car trop serois à moquer & reprendre
S'on te voioit distiller ou descendre
Du nez en bas la roupie ou morveau,
Qui te feroit estre estimé pour veau.
Et ne te faut ton sens tant esloigner,
Que tu oublie à tes ongles roigner,
Qu'ils ne soient longs & le doigt surpassans,
Mais les tiens netz comme plein de bon sens.
Souvent pigner tes cheveux te souvienne,
De l'oublier garde qu'il ne t'advienne,
Car s'on y voit attachez paille ou plume,
On cuidera que se soit ta coustume
D'ainsi tenir mal pignez tes cheveux,
Et dira l'on que tu és paresseux.
Ne plus ne moins dit on des escoliers,
Qui portent ords & mal nets leurs souliers:
Frotte tes tiens & les netty' souvent,
Qu'il n'y soit veu crotte d'oren-avant,
Bourbe, sablon, poudre, ny autre terre,
Mais les tien nets & polis comme un verre.
Un autre point maintenant je te touche,
C'est qu'il te faut souvent laver ta bouche
A celle fin qu'à la langue n'aux dens
Ne soit trouvé par succession d'ans
Du jaune roüill', ou autre telle ordure,
Qui tient illec de nature aspre & dure:
Car sans mentir parlant à peu de plaid
On trouveroit cela infame & laid.
D'un autre point aussi je t'admoneste,
Garde toy bien de te gratter la teste
Devant les gens tant qu'à table seras:
Puces & poux aussi ne chasseras
Ny autre beste, ou meschante vermine,
Quoy qu'en ton doz ou en ton col chemine.
Et ne t'advienne à chercher les cirons,
Poignes crever, grater aux environs,
Ne faire cas de semblable inconstance:
Car ce faisant tous ceux de l'assistance,
Soient ils a table ou servans par la salle,
S'en moqueroient comme d'un ord & sale,
Si tu venois à tousser ou cracher,
Esternuer ou bien à te moucher,
Ou à jetter de quelque autre excrement,
Par bouche ou nez, à table ou autrement,
Devant les gens en aucune maniere,
Souvienne toy te tourner en derriere,
A celle fin que faisant en ce point,
Les assistans ne s'apperçoivent point
Que de ton corps vienne par grand laidure,
Dedans le plat crachat ou pourriture.
Et si la toux asprement te pressoit,
Et du crachat en ta bouche croissoit,
Tourne ton doz, & a peu bruit le crache
Sans l'avaler: car on t'en tiendroit lasche.
En te mouchant ne sois point tant nouveau
De ta main nue empoigner le morveau,
Mais le prendras plus convenablement,
D'un linge blanc pour faire honnestement.
Si de roter te venoit appetit
Ferme ta bouche, & te tourne un petit,
Faisant couler ce vent ord & nuisible,
A peu de bruit, ou nul s'il est possible.
Mais de peter garde qu'il ne t'eschappe,
Retien ce vent & en dedans l'atrappe,
Ferme le trou, joins les fesses ensemble,
Et serre fort encores qu'il te semble
Que la douleur te deust tant tourmenter
Comme une femme approchant d'enfanter:
Car pour un pet ord puant & infame
Fait à la table, il n'est homme ne femme
Qui ne te dist que tu es à outrance
L'un des plus grands archevilains de France.
J'en dy autant sur ce propos icy
Si tu avoit ocultement vessi:
» Car quelque cas que die le Stoique
» Le rot, le pet, & la vesse impudique
» Sont reprouvez en bonne compagnie:
Il n'est celuy qui sans honte le nie.
Avecques ce quiconque à toy assiste
Estant à table il te faut estre miste,
Et ton maintien honnestement renger,
Soit à trancher à servir ou manger:
Car si tu veux ne tomber en opprobre,
Certainement il te faut estre sobre,
Net & quillet en ce que mangeras,
Et que pour toy ou autre trancheras,
Servant à ceux qui aupres toy seront,
Qui d'estre miste assez t'estimeront,
Là ou pour vray si tu és desonneste
Blasmé seras de tous ceux de la feste,
Et pource donc evite saleté
A ton pouvoir gardant honnesteté.
Je ne dy pas qu'en mangeant ou servant,
Et mes precepts que j'ay dit observant,
Tu sois en rien facheux ou singulier
En controuvant de mines un milieu
Plus qu'il ne faut par curiosité,
Sentans leur gloire en singularité,
Dont on pourroit te nommer fantastique,
Ou inventeur de nouvelle pratique:
Car toy estant trop supersticieux
On te pourroit nommer sot glorieux:
Tu garderas donc mediocrité,
Laquelle tient de grand' civilité.
Voyla comment il te faut contenir
Et belle geste à la table tenir,
Si tu veux faire estimez ta personne,
Et que chacun loz & honneur te donne.
L'autheur enseigne les vertus de l'esprit dont on doit user en compagnie, & quels vices on doit eviter.
Encor' ay-je ce grand precept à dire
Que tu ne dois d'aucun absent mesdire,
Mais si quelcun d'aventure en mesdit
Tu luy feras en douceur contredit,
Luy remonstrant par langage amiable
Qu'autruy blasmer n'est chose convenable.
Et s'il trouvoit par colere odieuse
Ta remonstrance aucunement fascheuse,
En respondant quelque mot à travers
Qui fust facheux mal sonant & pervers
Dont tu serois à courroux provoqué,
Tel prompt courroux soit soudain revoqué,
Et ne sois pas legier à contester,
Dont tu pourrois les oyans infester.
Constant seras non contumelieux,
Ne tance point par mots injurieux
Mais plein de sens en prudence rassis
Te contiendras tant debout comme assis:
Serre tes dens, mors ta langue insensée
Ne declairant plus avant ta pensée:
Car il est laid & chose reprochable
Tenir propos de controverse à table:
Et se pourront quelques ung arrester
Que tel caquet vient par trop beuveter:
Et parce donc garde que de ta bouche
Ne sorte mot que l'honneur d'autruy touche,
D'aucune sale ou vilaine parolle,
Dont on te peust estimer teste folle:
Car on ne tient aucun pour gueres sage,
S'il est noysif & hautain en langage:
Un mesdisant, eslevé, colerique,
En produisant toute parolle inique,
Comme arrogant & fol presomptueux:
Mais au contraire on le tient vertueux
S'il est honteux & sçait faire silence,
Oyant quelcun qui feroit petulance.
Or tasche donc tant qu'il sera possible:
D'estre courtois, humain, doux, & paisible:
Non point folastre, esventé ne volage
Comme seroit un pitaut de village:
Tant que chacun clairement te cognoisse
Estre nourry entre gens de noblesse.
N'obeis point au ventre aucunement:
Ne sois friand, yvrogne ne gourmant:
Car si tu es noté de friandise,
De lecherie, yvresse & gourmandise,
Tu n'en auras que blasme & deshonneur,
Fusses tu fils d'un Prince ou Gouverneur:
Soit dont en ce constant & resolu,
Que tu ne sois estimé dissolu.
Prend garde aussi au peché de luxure
Qui maint jeune homme a mis à la frissure,
Au chauderon de la grosse verole,
Qui ses suppots traite mal & affole:
Fuis folle femme à elle ne t'atache,
Car il en vient trop dangereuse tache.
Aussi fuiras le peché d'avarice,
Qui est le fond, & source de tout vice.
Souvienne toy moderer ta colere
Ne par courroux ou ire ne t'altere:
Car tel fureur qui est soudain & prompt,
Esmeut le sang, qui puis tost se corrompt,
Et si surprend le sens si tres-avant
Qu'on ne cognoist Dieu ny homme vivant.
Tu ne seras envieux ne hautain,
Enflé d'orgueil: car tien pour tout certain
Qu'il n'est à Dieu chose plus desplaisante:
Et pource donc de tout orgueil t'absente,
Et te gouverne ainsi modestement
Qu'on ne te puisse hayr aucunement.
Comme non plus tu ne porteras haine
A qui que soit heure, jour ne semaine:
Et si par cas le courroux t'escarmouche,
Chasse le tost que le Soleil n'y couche.
Sois diligent non paresseux en somme,
C'est un peché mal seant au jeune homme:
Prens mon conseil pour en fuir la lice
Occupe toy en honneste exercice.
Tous autres cas meschans & reprouvez
Qui sans honneur te sembleront trouvez,
Tous jeux facheux, tout passetemps infame,
Dont tu ne peux acquerir fors que blasme,
Et qui revient au desplaisir d'autruy,
Retire t'en, ne t'en mesle meshuy.
Et s'il t'advient par cas inopiné,
De rencontrer un mal moriginé,
Un mesdisant coustumier de mal faire,
Un scandaleux ou mutin ordinaire,
Ou autrement homme de deshonneur,
Tant que tu veux parvenir à bon heur
Separe toy loing de sa compagnie,
Fuy t'en de luy: car nul est qui te nie
Qu'il vaudroit mieux t'acointer de la peste,
Que d'un tel homme, odieux & moleste.
Quand tu auras quelque chose promis,
Garde ta foy pour acquerir amys:
Car cela sent toute virilité,
Qu'un jeune enfant garde fidelité.
Tu peux bien estre hardy entrepreneur
De chose honneste ou n'a que tout honneur,
Aventureux par moyenne mesure,
Sans trop surtout: car si par adventure
Par arrogance on te voit entreprendre
Chose impossible à ta jeunesse tendre,
On te pourra nommer fol temeraire:
Et croy aussi qu'on ne se pourra taire
De te nommer des bons esprits minime,
Si l'on te voit par trop pusillanime,
Honteux, craintif, sans faire aucun devoir
De te monstrer devant gens de sçavoir,
Lors qu'il est temps de se mettre en avant,
Et de monstrer ce peu qu'on est sçavant,
Si tu es tel on te dira nigaut,
Sot, & niays, homme qui rien ne vaut,
Doncques fault il par mediocrité
Estre hardy hors de temerité
Sans estre aussi entre gens trop timide,
Mais en ces deux prens raison pour ta guide.
Et pour autant qu'en prenant maint repas,
Le plus souvent silence n'y est pas,
Il ne te faut du tout estre muet,
Mais parler peu, que ne sois dict huet:
Car lors qu'on voit quelque sot en ce point
Presque muet, ou qui ne parle point,
On le renvoye au lit prendre repos,
Ou l'on ne doit tenir aucun propos.
Si ne faut il pourtant trop babiller,
Comme jangleurs qui ne font que railler:
Car quand on a telles gens remarché
On les envoye railler au marché,
Ou au Palais à la babillerie,
Ou les plaideurs font mainte janglerie,
Faisans effors à leurs causes plaider,
Fouler le pauvre & le milourd ayder,
En soustenant le tort & le travers,
Si que souvent bon droit gist à l'envers:
De ces deux points le moyen soit tenu
Si tu veux estre à sage retenu.
En tous endroits garde mansuetude,
Monstre toy doux, non insolent ne rude.
L'acteur fait une petite disgression sur la civilité qu'on doit garder au lit.
Et quand viendra que tu seras au lit
Apres soupper pour prendre le delit
D'humain repos, avecques plaisant somme,
Si au pres de toy est couché quelque homme,
Tien doucement tous tes membres à droit,
Alonge toy, & garde à son endroit
De le facher alors aucunement,
Pour te mouvoir ou tourner rudement:
Par toy ne soient ces membres descouvers
Te remuant ou faisant tours divers:
Et si tu sens qu'il soit ja sommeillé
Fay que par toy il ne soit esveillé.
S'on te rapporte ou dit aucune chose,
Ouvre l'oreille, & tien la bouche close,
Et ne croy pas pourtant trop de legier
Chose dont puisse advenir du dangier:
Car le dessein de legiere creance
Te monstreroit despourveu de prudence:
» Parquoy on dit & il est evident,
» Que croire tard est signe de prudent.
Mais quand ainsi tels propos ouyras
Prudentement les examineras,
A sçavoir mon s'ils pourroient estre fables,
Ou s'ils seront pour le moins vray-semblables:
Ou bien s'ils sont du tout dignes à croyre:
Car tien pour seur comme chose notoyre,
» Que de prudence est un grand argument,
» Quand on ne croit par trop legerement.
Je ne dis pas qu'il faille estre retif
De croyre aussi, s'on a quelque motif
» De verité: car non moindre macule
» Seroit en toy d'estre trop incredule.
Or de par Dieu, quoy qu'on te face ou die,
N'en fay, ne croy rien à teste estourdie,
Mais te souvienne & sur tout tu dois craindre
De faire cas, je dis de tous le moindre
Dont ton honneur pourroit estre blasmé,
Et le bon bruit de ta race entamé:
Ainsi vaincras le meschant blasonneur,
Vray ennemy de vertu & d'honneur.
Et si te prie avoyr en preference,
Les gens de bien de vertu & science,
D'aucuns propos ne doys estre inventeur,
Legier parleur, encores moins menteur:
Aussi ne sois à part toy tant severe,
Que aucunes fois aux autres tu n'adhere,
En reboutant par opinion forte
Tout ce qu'aucun te faict dit & raporte,
Sinon les cas que tout notoirement
Tu ne pourrois nier honnestement,
Car ce faisant tu aurois merité
D'estre noté de singularité.
Sois en tous temps courtois, doux & affable,
Hardy donneur, liberal & traitable.
Ayme ton Dieu le priant à mains jointes,
Sans oublier sa mere, saints, ne sainctes,
A ce qu'en fin tes mesfaits & mesdits
Soient pardonnez & livré Paradis.
Tu donneras honneur & reverence
A pere & mere, avec obeyssance,
Sans l'un ne l'autre à courroux inciter,
S'en terre veux longuement habiter.
A nul vivant feras tort ou dommage,
Soit par effet, ou par meschant langage:
Et ne fay rien à l'autruy en effect,
Sinon ce que tu voudrois t'estre faict.
Ne prens non plus par furt aucunement
Chose que soit au prochain detriment,
Dieu en seroit grandement irrité,
Et tu serois au gibet invité.
Car un enfant des qu'il prent appetit
De consentir à un larcin petit,
Facilement vient en accoustumance:
Ceste coustume est de si grand meschance
Que peu à peu il devient obstiné:
Ainsi faisant te voyla destiné
Estre pasture aux gros oyseaux de proye,
Haut au gibet là ou chacun te voye:
Garde toy bien de devenir yvroigne,
Combien qu'aucun contre Caton tesmoigne,
Que luy estant en prudence divin
Fut quelquefois trouvé surprins du vin:
» Ce qui est bon de luy faut retenir:
» Mais de trop boyre il s'en faut abstenir.
Mets donc au vin moytié, tiers, ou quart d'eau,
Qu'on ne t'estime un friant coquardeau.
Ne sois moqueur, par amour je t'en prie,
C'est un peché trop grand que moquerie:
» Car sage & fol sont tous subjects à vice,
» Et n'est cheval si ferré qui ne glisse:
» Si tu ne veux doncques estre moqué,
Autre n'en soit de par toy provoqué:
» Car au moqueur sera son droit salaire,
» D'estre mocqué pour tant qu'il sache faire.
Tu ne seras dormart ne paresseux,
Mais vigilant, diligent & soigneux,
Tousjours debout comme un coq esveillé,
Qui n'est jamais ne las ne sommeillé:
Car les dormeurs & lasches de courage
Seront chetifs tout le temps de leur aage:
Et au contraire un bien diligent homme,
Pourra serrer d'escus une grand somme.
S'il advenoit qu'on eust à toy refuge
Pour exercer un office de Juge,
Rends à chacun ce que par droit est sien,
Et tu seras trouvé homme de bien.
Munera evertunt justitiam & excecant oculos sapientum & mutant verba justorum: Deute. 16 & Exod. 23. Acceptatio munerum prevaricatio veritatis est. text. in c. qui rectè xi. q. iii.
Donne toy garde aussi par le contraire
Qu'on ne te puisse à corruption attraire
Pour prononcer quelque faux jugement
Par dons d'argent, promesse ou autrement.
Ne prens jamais quelque don qu'on te face,
Ny aux presens ne divertis ta face:
Car le plus juste aveugle en deviendroit,
Et le faux tort contre droit soustiendroit,
Prevaricant justice & verité,
Et preferant larcin à charité:
Dont tu serois puny de mort cruelle,
Pour offenser justice temporelle.
J'en dy autant & n'en cuyde pas moins
S'on t'appelloit au nombre des tesmoins,
Et que par toy & ton faux tesmoignage,
Ton prochain eust receu perte ou dommage:
Car pour certain je t'en cuiderois quite
Pour souffrir mort trop honteuse & despite.
Nul ne soit donc juge, ne tesmoin faux
Qu'il ne descende aux tourmens infernaux,
Pour recevoir aux eternelles umbres
Le merité loyer de tels encombres.
Encor' te prie & de coeur t'admoneste
Que tousjours sois en modestie honneste,
En souhaitant de bon coeur sans qu'il change
D'avoir bon bruit & notable loüange.
Car sans mentir c'est loüable avarice
D'embler vertu & delaisser le vice.
Toute equité par les bons demandee
Te soit tousjours pour bien recommandee.
Ayant desir en toute place & lieu
De faire bien, & vivre selon Dieu:
Ainsi faisant & gardant mes preceptes,
Que cy dessus t'ay baillé par receptes,
Il n'est celuy du grand jusqu'à l'infime,
Qui en vertu des plus grands ne t'estime,
Et qui ne soit bien prest en diligence
Te faire honneur par grand benevolence,
Comme à celuy qui est homme notable,
Digne de biens entre tous honnorable.
Fin du premier livre.
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