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Dictionnaire érotique Latin-Français

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[220] Le nombre n'y fait rien, mais la bonne qualité en fait le mérite.

UPUPA, ae, f. Plaut. Fille de joie; fille de plaisir; fille de commodité; belle commode; courtisane; fille apprivoisée; fille de Vénus; fille d'amour.

UXORCULO, are. Plaut. Efféminer; rendre efféminé.

V

VALEO, ere. Être vigoureux en amour.

VANNO, are. Lucil. Jouer du croupion; remuer amoureusement les fesses.

VASATUS BENE. Riche des dons de la Nature; bien pourvu de ce qui fait plaisir aux dames. Voy. MUTONIATUS.

VELITARI PRAELIIS VENERIS. Apul. S'entre-agacer amoureusement; faire les approches amoureuses; escarmoucher amoureusement. Ou: tâcher de n'avoir pas le dernier au combat d'amour.

VELLERE CUNNUM. Arracher la barbe au capucin; s'épiler dans un endroit secret. C'est une petite coquetterie de femme qui veut passer pour jeune encore et près de la puberté. Les femmes Turques se rasent en cet endroit, ce qui rend le jeu plus plaisant.

VENA TENTA. Marteau d'Amour. Voy. MENTULA.

VENEREAE RES. Cic. Les plaisirs de Vénus; les délices d'Amour; les voluptés amoureuses.

VENEREUM ARVUM. Apul. Le champ de Vénus; le terrain amoureux; le territoire d'Amour.

VENERIPETA, ae, m. f. Qui recherche les plaisirs de Vénus.

VENERIS PER RES JUNGI. Lucr. Être unis par les liens les plus étroits du corps; être joints par les liens d'amour.

VENERIS MODUM IN ALIQUA SIBI FACERE. Ovid. S'acquérir le fonds des bonnes grâces d'une aimable personne; être le tenant chez une belle; trouver ses nécessités amoureuses chez une belle.

VENEREM VENDERE. Suet. Vendre des plaisirs qui ne le sont véritablement que lorsqu'ils sont donnés; faire trafic des faveurs amoureuses221.

[221] Voici le conseil d'Ovide sur ce point:

Parcite, formosae, pretium pro nocte pacisci;
Non habet eventus sordida praeda bonos.

Plaute nous donne le portrait du véritable amour dans une jeune fille qui préfère un baiser de son amant à tous les honneurs et à toutes les richesses de la terre.

VENEREM IN ALIAM HABERE. Apul. Être sectatrice de Sapho; prendre des plaisirs à la Lesbienne; vouloir passer pour homme près d'une personne de son sexe; tribader; contrefaire les fonctions de l'homme auprès de celles de son sexe.

VENERIVAGUS, a, um. Varr. Aventurier d'Amour; qui court le bord en amour; qui courtiserait jusqu'aux chèvres coiffées; coureur de belles apprivoisées.

VENUS, eris, f. Vénus, la déesse de la beauté; la mère des Amours; la fontaine des plaisirs. Venus Coa: Vénus libertine: in triclinio Coa, in cubiculo Nola; voy. NOLANI. Venus ebria: Vénus crapuleuse.

... Quid enim Venus ebria curat?
Inguinis et capitis quae sint discrimina nescit.
(Juven.)

Quieta Venus: Vénus tranquille ou qui aime ses aises. Il y a un mot plus énergique.

VENUS FOEMINEA. Ovid. Le plus grand plaisir que l'on puisse prendre avec les femmes; le plus doux plaisir que les belles peuvent causer; le déduit.

VENUS FURTIVA. Ovid. Les plaisirs que l'on dérobe en amour.

VEPENIS, is, m. Mart. Une courte; une guigi; une margot. Ou: un pauvre engin; un faible outil.

VERETILLA, ae, f. Sorte de coquille de mer qui a une figure Priapique.

VERETILLUM, i, n. Apul. Diminutif de veretrum.

VERETILLUM ET VIRGINAL QUAERERE. Apul. S'escrimer en amour et d'estoc et de taille; en vouloir amoureusement aux deux sexes; aimer les grandes filles et les petits garçons; greffer (en amour) en fente et en écusson; s'attaquer à Priape et à Vénus.

VERETRUM MULIEBRE. Tert. Le clitoris.

VERPA, ae, f. Catull. Le sceptre humain222. Voy. MENTULA.

[222] Ce mot s'adapte aux instruments naturels dont on a circoncis le prépuce; c'est pourquoi les Juifs par excellence peuvent être appelés verpae, verpi. Il paraît que les Romains se moquaient des circoncis.

VERPULENTUS, a, um. V. MENTULATUS.

VERPUS, i, m. Catull. Le doigt du milieu du corps. Ou (Juv.): un circoncis.

VERRETRUM, i, n. Voy. VERETRUM.

VESTA, ae, f. Déesse du feu, ou le feu lui-même. Comme le feu se combine sous mille formes, son culte devait être varié.

VESTALIS, is, f. Prêtresse de Vesta. L'auteur de l'Errotika Biblion assure que le collège des Vestales peut être regardé comme le plus fameux sérail de tribades qui ait jamais existé; que certaines parties de leur culte les appelaient à des idées voluptueuses bien difficiles à concilier avec le vœu de virginité qu'elles prononçaient. Les Vestales, dit-il, sacrifiaient au dieu Fascinus; elles attachaient l'image de ce dieu aux chars des triomphateurs (voy. FASCINUS); ainsi le feu sacré qu'elles entretenaient était censé se propager dans l'Empire par les voies véritablement vivifiantes. Il est certain que plusieurs des mystères de la religion des Anciens n'étaient autres que les mystères de la Nature, qui se célébraient en secret par les initiés.

VIR, i, m. Catull. La partie qui fait l'homme; le sceptre de Cupidon.

[223] Ce mot se prend aussi pour toute la partie indicative du sexe féminin.

VIRGINAL CONCRETUM. Solin. VIRGINAL INTACTUM. Prud. Pucelage en son entier, qui n'est point entamé.

VIRGINALE, is, n. Voy. VIRGINAL.

VIRILE, is, n. Ovid. Le membre viril.

VIRILIA, ium, n. Plin. Les parties qui marquent la virilité.

VIRILIORES, ium, m. Ceux qui sont les mieux fournis pour l'amour; ceux qui ont de plus grands talents pour le service des belles.

VIRILITAS, atis, f. Tac. La virilité; les parties viriles; ce qui fait homme l'homme.

VIROSUS, a, um. Passionné pour les hommes. Cela n'est point obscène dans une femme.

VIRUS, i, n. Se prend, en bonne et en mauvaise part, pour la liqueur qui s'écoule par l'excès du plaisir ou du mal d'amour.

VULVA, ae, f. Juv. Le chemin qui conduit à la matrice; le canal qui mène au plaisir amoureux; le conduit des délices d'amour; la galerie de Vénus. Selon Pline: la matrice.

X

[224] Et la rendent en effet. La base principale de leur triomphe sur les hommes.

Z

ZONAM SOLVERE. Catull.225. Dépuceler; avoir les gants d'une belle; prendre les premières faveurs226.

[225] Dénouer la ceinture d'une fille.

[226] Catulle et Agathemerus l'appellent zonula: voyez celui-ci dans son Hymne à Priape. Vossius nous dit que les jeunes filles Romaines emprisonnaient leur virginité au moyen d'une ceinture faite de cuir, de peau ou de métal, afin qu'elle fût moins fragile; et que la partie qui touchait la peau était garnie d'une étoffe de laine. On empêchait aussi par de semblables moyens les jeunes garçons d'abuser de leur corps. Mais, avec le temps et l'adresse, toutes ces précautions devenaient inutiles, et chaque partie reprenait les fonctions qui leur sont naturelles. C'est pourquoi zonam ou fibulam solvere signifient mettre les jeunes gens à leur aise, les émanciper.

FIN
Paris.—Charles Unsinger, imprimeur, 83, rue du Bac.
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