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Gunnar et Nial: scènes et moeurs de la vieille Islande

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COLLECTION FORMAT GRAND IN-8º.—2e SÉRIE

chaque volume est orné de deux gravures

AGNÈS DE LAUVENS, ou Mémoires de Sœur Saint-Louis, par L. Veuillot.

BERTRAND DU GUESCLIN (HISTOIRE DE), comte de Longueville, connétable de France; d'après Guyard de Berville.

CHARLES VIII, par Maurice Griveau.

CHATELAINES DE ROUSSILLON (LES), par Mme la Csse de la Rochère.

CORSE (HISTOIRE DE LA), par Louis Boell.

CRILLON (VIE DE), par M. H. Garnier, élève de l'École des chartes.

DAHOMÉ (LE), Souvenirs de Voyage et de Mission, par M. l'abbé Laffitte. Carte de la côte des Esclaves et notice par M. Borghero, sup. de la Mission.

DÉTROIT DE MAGELLAN (LE), Scènes, tableaux, récits de l'Amérique australe, par Henri Feuilleret.

DUCHESSE-ANNE (LA), Histoire d'une frégate, par Olivier Le Gall.

ÉTATS-UNIS ET LE CANADA (LES), par M. Xavier Marmier.

GAULOIS NOS AIEUX (LES), par M. Moreau-Christophe, lauréat de l'Institut.

GUNNAR ET NIAL, Scènes et mœurs de la vieille Islande, par J. Gourdault.

ILLUSTRATIONS D'AFRIQUE, par M. le comte de Lambel.

IMPRESSIONS ET SOUVENIRS D'UN VOYAGEUR CHRÉTIEN, par M. Xavier Marmier, de l'Académie française.

JOSEPH HAYDN, Scènes de la vie d'un grand artiste; traduit de Franz Seebourg, par J. de Rochay.

LOUIS XI ET L'UNITÉ FRANÇAISE, par Charles Buet.

LOUIS DE LA TRÉMOILLE, ou Les Frères d'armes, par Théophile Ménard.

MES PRISONS, ou Mémoires de Silvio Pellico, traduction par M. l'abbé J.-J. Bourassé, chanoine de Tours.

MUNGO PARK, sa vie et ses voyages, par Henri Feuilleret.

NAUFRAGÉS AU SPITZBERG (LES), par L. F.

ORPHELINE DE MOSCOU (l'), ou la jeune Institutrice, par Mme Woillez.

PAIENS ET CHRÉTIENS, par le comte Anatole de Ségur.

PANTHÈRE NOIRE (LA), Aventures au milieu des Peaux-Rouges du Far-West; adapté de l'anglais, par Bénédict-Henry Révoil.

PARAGUAY (LE), par M. le comte de Lambel.

PAUL ET VIRGINIE, par Bernardin de Saint-Pierre, édition revue.

PAYS DES NÈGRES (LE) et la côte des Esclaves, par M. l'abbé Laffitte.

PERDUS EN MER, imité de l'anglais, par Mme la Csse Drohojowska.

PROMENADES ET ESCALADES DANS LES PYRÉNÉES: Lourdes,—Luz,—Barèges,—Pic du Midi,—Cirque de Gavarnie,—Cauterets,—Lac de Gaube,—Mont Perdu,—Mont Canigou, par M. Jules Leclercq.

PUPILLE DE SALOMON (LA), par Mlle Marthe Lachèse.

RÉCITS SUR L'HISTOIRE DE LORRAINE, par Auguste Lepage.

ROBINSON CATHOLIQUE (LE), par Marie Guerrier de Haupt.

SAINTE MAISON DE LORETTE (LA), par M. l'abbé A. Grillot.

SAINT VINCENT DE PAUL (VIE DE), par Jean Morel.

SANCTUAIRES DES PYRÉNÉES (LES), Pèlerinages d'un catholique irlandais, traduit de l'anglais de Lawlor. esq., par Mme la Csse L. de L'Écuyer.

SERMENT (LE), ou l'Ambition stérile, épisode de la guerre d'Amérique (1861-1865), imité de l'anglais, par Adam de l'Isle.

VENGEANCE DU FARMER (LA), Souvenirs d'Amérique, par Karl May, traduit par J. de Rochay.

VIE DES BOIS ET DU DÉSERT (LA), Récits de chasse et de pêche, par Bénédict-Henry Révoil, avec deux histoires inédites, par Alex. Dumas père.

VIEUXBOURG, ou la Petite ville; imité de l'anglais, par Adam de l'Isle.

VOYAGE AU PAYS DES KANGAROUS, adapté de l'anglais, par B.-H. Révoil.

17386.—Tours, Impr. Mame.

NOTES:

[1] Island, Eis-Land, Ice-Land.

[2] Ainsi surnommé des amas de vapeurs qui enveloppent son front.

[3] Ou plutôt le Havamal, sorte de livre sacré des proverbes attribué par les Scandinaves à Odin lui-même.

[4] On appelle fiords ces golfes allongés et ramifiés qui entaillent profondément les côtes scandinaves et communiquent avec la mer par un goulet plus ou moins étroit. Certains d'entre eux, encadrés de hautes rives à pic, forment un labyrinthe presque inextricable de canaux et de détroits où le soleil ne pénètre qu'à peine.

[5] Pour les Islandais, comme pour toutes les populations voisines du pôle, l'année se divise en deux périodes: la nuit d'hiver, où le soleil ne paraît pas sur l'horizon; et l'été, où le crépuscule rejoint l'aurore.

[6] Ces comices populaires ont duré huit cents ans. Une ordonnance du roi de Danemark les a supprimés en 1800. Actuellement le parlement national, qui a gardé son vieux nom d'alting, siège à Reykiavik.

[7] Aujourd'hui encore les paysans islandais, isolés tout l'hiver dans leurs bœrs, se donnent rendez-vous chaque année à de grandes foires d'été où se règlent toutes les affaires et où se fait l'échange des nouvelles.

[8] Ting, le lieu de réunion; alting (le ting de tous), la réunion même.

[9] Le Havamal, déjà cité, dit ceci: «Ne fais jamais un pas sans emporter tes armes. Qui sait si, le long du chemin, tu n'auras pas besoin de tirer l'épée?» Et encore: «Avant d'entrer dans une maison, regarde à toutes les fenêtres, regarde de tous côtés: car qui sait si tes ennemis ne sont pas là?»

[10] Paradis de la mythologie scandinave, dont Odin et son fils aîné Thor étaient les principaux dieux.

[11] On appelait skaldes dans le Nord des espèces de bardes, des poètes d'occasion, improvisateurs inspirés, qui chantaient aux fêtes et aux festins, célébrant de préférence les faits de guerre auxquels ils avaient eux-mêmes assisté.

[12] Les païens du Nord croyaient que chacun avait son esprit gardien qui le précédait ou le suivait sous la forme d'un animal.

[13] Les Islandais, retirés aux confins du monde, ont eu de tout temps une telle passion pour les récits des navigateurs, que dès qu'un bateau touchait à leur île, la foule se pressait vers les débarquants. On raconte qu'un jour le peuple était réuni à l'alting, en train de discuter une affaire des plus graves; les parties plaidaient avec acharnement l'une contre l'autre, quand tout à coup, au plus fort de la joute oratoire, on annonce que l'évêque Magnussen arrive de Norwège. À l'instant même voilà tout le peuple qui, à l'instar des Athéniens, oublie l'affaire qui l'occupait et court demander au prélat le récit de son voyage.

[14] Nriklagard, comme l'appelaient les gens du Nord. Disons en passant que les empereurs grecs de Constantinople avaient alors une garde du corps exclusivement composée d'Islandais, de Danois et de Norwégiens, qui, sous le nom collectif de Varangiens, les accompagnaient dans toutes leurs expéditions.

[15] Le dieu blanc, le Christ blanc, c'était ainsi que les païens de Scandinavie désignaient ordinairement Jésus-Christ.

[16] Les Islandais nommaient ainsi toutes les contrées sises à l'orient de leur île sur la mer Glaciale, jusqu'à la terre de Garderige (Russie actuelle) y comprise.

[17] C'est-à-dire des nègres.

[18] Pour les Scandinaves, la terre, Mitgard, était entourée par le fleuve Ifing (Océan).

[19] La Baltique, Ost-See (mer de l'Est), comme elle s'appelle encore aujourd'hui.

[20] Province méridionale de la Suède actuelle.

[21] La côte de Kœnigsberg.

[22] Île de la Baltique, au sud de la Suède.

[23] Balder, fils d'Odin et de Frigg, était le dieu de la paix ou du soleil.

[24] C'est sous ce nom qu'on désignait primitivement les moines en Norwège.

[25] Fête du dieu Thor, au solstice d'hiver, dont la date correspond à notre Noël.

[26] C'est-à-dire au prochain renouveau: varonn, en islandais, travaux du printemps; heyonn, travaux d'été.

[27] Rappelons qu'au commencement des croisades ce fut avec ces sortes de vaisseaux que les rois, princes et comtes des pays nord-ouest de l'Europe descendirent le long des côtes d'Allemagne, de France et d'Espagne jusqu'au détroit de Gibraltar, où ils entrèrent dans la Méditerranée.

[28] Le golfe actuel de Christiania, qu'on appelait alors la Baie tout court, Vigen.

[29] L'île que nous nommons Fionie, et où se trouve Odensée, jadis la cité d'Odin.

[30] Génies malfaisants de la mythologie scandinave.

[31] Jarl (prononcez iarl), gouverneur de province au nom du roi.

[32] Les Scandinaves croyaient que cela portait malheur de donner de l'acier nu à un ami; une arme ainsi offerte et acceptée était censée couper l'amitié, à moins que le donneur n'eût soin préalablement de se tirer avec ce fer un peu de son propre sang.

[33] Suède méridionale.

[34] Loki était le dieu du mal dans la mythologie scandinave.

[35] Saillie en rabat du chapeau d'acier que portaient ordinairement les vikings.

[36] Thor était, chez les Scandinaves, le dieu du tonnerre. Jeudi, en suédois, se dit Thorstag, jour de Thor, et en allemand Donnerstag, jour du tonnerre.

[37] C'était comme le logis d'attente où, dans les idées des païens du Nord, les morts séjournaient pendant trois jours jusqu'à ce qu'on eût fait le triage de ceux qui avaient mérité d'aller dans la Wahalla; les autres, les non élus, demeuraient avec ladite Héla dans l'enfer scandinave.

[38] L'Islande se divisait en quatre grands districts, distingués d'après les points cardinaux. L'Eyfirdinga était au nord, et le Borge au sud.

[39] Disons une fois pour toutes au lecteur qu'à cette époque la monnaie était rare. L'argent se versait le plus souvent au poids, par once et par mark. En Islande particulièrement, une once d'argent ordinaire, cyrir, équivalait au prix d'une vache au marché; un mark d'argent pur représentait soixante onces, et le mark d'or pur huit fois soixante onces.

[40] Les godes, à la fois magistrats et pontifes, étaient chargés, chacun dans leur district, de rendre la justice, de convoquer le peuple en assemblée locale, de veiller à la paix du pays, et de tarifer les marchandises sur les marchés. C'était parmi eux qu'étaient élus les juges à chaque session de l'alting. La goderie était une charge qui s'achetait, et le ressort en était très flottant, car tout homme libre, en Islande, avait le droit de choisir le cercle de juridiction qui lui convenait et de le quitter aussi à son gré.

[41] Allusion à la légende du nain scandinave qui, métamorphosé en serpent, était censé devoir rester jusqu'à la fin des temps à veiller sur des monceaux d'or sous-marins.

[42] On appelait ainsi une résidence princière près de laquelle on emmagasinait toutes les provisions de bouche nécessaires; les monarques et jarls avaient d'ordinaire plusieurs logis de ce genre. Hakon, par exemple, en possédait une autre plus au sud, à Skuggi, près de la moderne ville de Bergen.

[43] Les fenêtres alors étaient généralement garnies de vessies ou de corne, en place de verre et de talc.

[44] C'est-à-dire de la vallée du même nom, sise un peu plus au sud.

[45] Ou encore, signé du premier signe. C'était le premier pas vers le baptême, mais non le baptême lui-même. Beaucoup de gens, même en Danemark et en Norwège, où la lutte continuait assez vive contre les deux religions rivales, se contentaient de ce demi-christianisme. Ceux qui se trouvaient dans cet état étaient admis de leur vivant à la société des chrétiens; mais, quand ils mouraient, on les enterrait sur les confins du cimetière sans qu'il fût récité de prières sur leurs corps.

[46] Dans la mythologie scandinave, géant ennemi des dieux et des hommes.

[47] C'est-à-dire: le rude Hédin.

[48] Voyez ci-dessus, p. 169.

[49] En effet, nombre des hommes condamnés à l'exil par l'alting préféraient s'enfuir dans les districts sauvages du centre de l'île, et là, sous le nom d'outlaws, ils menaient une vraie existence de brigands.

[50] Il s'agit ici du jokul de l'Ouest, un des plus hauts sommets de l'île. On appelle en Islande jokul (par opposition à fell, montagne moins élevée), toute cime qui reste l'année entière couverte de neige et de névés.


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