← Retour

L'Instruction Théorique du Soldat par lui-même (1914)

16px
100%

Construction et utilisation d'une tranchée par deux camarades de combat

75. Exemples d'aménagements individuels établis derrière des arbres, arbustes ou branchages

1o Tronc, fagot ou branchages ne dépassant pas 30 centimètres au-dessus du sol.

Utilisation du couvert sans aménagement
Amélioration progressive du couvert: 1re période
2e période

2o Tronc, fagot ou branchages dépassant 30 centimètres au-dessus du sol.

1re période. Organiser un masque de terre à droite et contre le couvert

Amélioration progressive du couvert:
2e période
3e période

76. Exemples d'aménagements individuels derrière des pierres

1o Amas de pierres ne dépassant pas 30 centimètres au-dessus du sol.

1re période
2e période

2o Pierres isolées, bornes ou tas de pierres ayant plus de 30 centimètres de hauteur.

Aménagement pour tirer à droite du couvert.
(Passer par l'aménagement progressif)
Aménagement pour tirer par-dessus le couvert 1re période
2e période

Observation générale à toute manœuvre.

Dans toute manœuvre et dans toute opération, un des premiers devoirs des gradés et de tout soldat isolé ou à une aile est de rester en communication constante avec le chef en arrière, puis de se mettre en relation, par un contact réel, avec les fractions placées à droite et à gauche.

Les soldats doivent toujours songer à mettre en pratique ces prescriptions lorsqu'il y a lieu, et être rompus à la communication et à la transmission des ordres.

Malgré leur dispersion, les hommes et les troupes, coopérant à une même manœuvre, doivent faire un tout absolument articulé. Les transmissions et les contacts doivent se faire avec rapidité et exactement.

77. Exemple d'exécution d'une tranchée par deux camarades de combat

Légende. s Sacs.
f Fusil du camarade de combat prêt à tirer.
A B Emplacement d'un des camarades de combat.
C D Idem.
F F' F'' Fouilles.
Conduite du travail
1re Période.—Le tireur A B, étendu derrière son sac, creuse avec sa bêche à sa droite en F et rejette les terres entre son sac et celui de son camarade C D, qui, couché, est prêt à tirer.
2e Période.—Le tireur A B se couche dans son excavation F et reste prêt à tirer pendant que son camarade C D creuse à son tour à sa droite en F et prolonge la masque de terre commencé.
3e Période.—Le tireur A B travaille à nouveau, creuse le sol en F'' entre F et F' et épaissit le masque de terre. Pendant ce temps, le camarade C D est prêt à tirer dans son excavation F', ayant rapproché son sac de son côté.
4e période et suivantes.—Les deux camarades de combat travaillent et tirent alternativement; ils se redressent peu à peu à mesure que l'abri, donné par le masque de terre et le trou de la fouille, augmente de hauteur.

78. Modèles de tranchées faites par un groupe de soldats

Tranchée pour tireur assis

Tranchée pour tireur à genoux.

Observation pour le tirailleur.—Les camarades de combat doivent toujours rester l'un près de l'autre.

Au combat, il faut toujours viser, employer la hausse convenable et ne pas gaspiller ses cartouches.

La poudre sans fumée, qui permet d'atteindre l'ennemi sans se laisser voir, assure au tirailleur qui sait utiliser le terrain des effets de démoralisation très puissants sur son adversaire.

Défenses accessoires.—Elles ont pour but: 1o de barrer certains passages à l'ennemi; 2o de retarder sa marche, pendant qu'il est sous le feu, par des obstacles, tels que réseaux de fil de fer, abatis d'arbres et de branches reliées entre elles, barricades, inondations, rupture de ponts, etc.

Terrain fortifié—Utilisation de la tranchée.

X—Services divers.
Convois.

79. À quoi servent les convois en campagne?

Ils ont pour objet le transport des cartouches, des outils, de l'argent, des subsistances, des effets d'habillement et d'armement, des malades, des prisonniers, etc.

80. Quelles sont les voitures employées à ces transports?

Un régiment d'infanterie de campagne, c'est-à-dire de trois bataillons, a: 14 voitures à vivres et à bagages; 12 voitures à munitions; 13 voitures-cuisines roulantes[33]; 1 voiture-forge; 3 voitures à viande; 3 médicales; 2 voitures légères d'outils; 13 fourgons à vivres.

L'ensemble des voitures d'un corps de troupe d'infanterie se subdivise en train de combat et train régimentaire.

Le train de combat suit immédiatement le corps et comprend les:

Voitures à munitions;

Voitures à vivres et bagages;

Cuisines roulantes[33] (avec voitures à viande);

Voitures médicales;

Caissons à munitions des sections de mitrailleuses (type mixte);

Mulets porteurs de munitions des sections de mitrailleuses (type alpin);

Voitures légères d'outils.

Nota.—Les autres voitures forment le train régimentaire qui marche plus en arrière (13 fourgons à vivres et 1 forge).

81. Quels sont les chargements des voitures à vivres et à bagages et des voitures de munitions?

1o Voiture à vivres et à bagages.—On y place: les vestes ou vareuses contenues dans 16 enveloppes, 1 jour de vivres de réserve pour officiers et troupe, 1 jour d'avoine de réserve et l'avoine du jour, 1 jour d'eau-de-vie, les caisses à bagages (ou ballots) d'officiers et adjudants, 1 cantine à vivres pour officiers, 16 baguettes en laiton, trousses pour tailleurs et cordonniers, boîtes à livrets et comptabilité, musette de pansage et ferrures de réserve, l'arme et le sac du conducteur, les sacs de l'infirmier, du cycliste, téléphoniste.

2o Voitures à munitions.—Elle porte 32 cartouches par homme de la compagnie, plus 16.384 cartouches et 200 musettes à bretelles pour le transport des cartouches sur la ligne de feu.

Service de santé.

82. Comment est assuré le service de santé en campagne et sur le champ de bataille?

Il est assuré d'abord par les médecins des corps, assistés des infirmiers (1 par compagnie) et des brancardiers (4 par compagnie): ils établissent des postes de secours sur le champ de bataille[34]. Viennent ensuite les ambulances, les hôpitaux de campagne et les transports d'évacuation. Les aumôniers des cultes marchent avec les ambulances.

Convention de Genève.

83. Les établissements où sont soignés les militaires, les voitures d'ambulance et le personnel du service de santé sont neutralisés. Le personnel a le brassard blanc à croix rouge, les voitures et établissements un drapeau blanc à croix rouge et le drapeau national.

Services divers.

84. La trésorerie, les postes et les télégraphes fonctionnent aux armées par les soins des agents ordinaires de ces services qui sont mobilisés et organisés en sections.

La direction générale des chemins de fer est sous l'autorité de l'État-major général de l'armée.

CHAPITRE X
TRANSPORT DES TROUPES PAR LES VOIES FERRÉES

85. Quelle est l'importance pour les troupes des exercices d'embarquement en chemin de fer?

En cas de mobilisation, presque toutes les troupes auront à faire usage des chemins de fer pour être transportées sur les points de concentration des armées; il faudra à ce moment beaucoup d'ordre et de rapidité, c'est pourquoi l'instruction donnée à ce sujet est importante.

86. Comment voyagent les troupes en temps de guerre ou de manœuvre?

Les troupes voyagent ordinairement dans des trains spéciaux comprenant un effectif variable de 1.000 à 1.200 hommes environ, avec les chevaux et les voitures du détachement.

87. Quelles sont les voitures dans lesquelles sont embarqués les hommes et quelles sont les contenances déterminées?

On emploie pour le transport des hommes soit des voitures à voyageurs, soit des wagons à marchandises aménagés avec des bancs mobiles spécialement préparés pour cet usage.

Dans les voitures à voyageurs, on place 8 hommes par compartiment au lieu de 10, les deux places restantes étant destinées au rangement des armes, des sacs et des effets.

Les wagons aménagés comprennent 32, 36 ou 40 hommes suivant la longueur du wagon.

En cas de nécessité, on peut faire usage de tous les wagons disponibles, de quelque nature qu'ils soient, aménagés ou non.

Wagon à voyageurs.

88. Comment fractionne-t-on la troupe?

Avant d'arriver sur l'emplacement du train, on fractionne la troupe par wagon, selon la contenance de chaque voiture. Tout le monde rentre dans le rang et on conserve les places des hommes de l'escouade qui rejoindront (tambours, clairons, ordonnances, équipe d'embarquement, etc.).

La troupe est ensuite conduite par quatre devant les wagons, où le sous-officier chef de wagon fait le fractionnement par compartiment et désigne les chefs de compartiments.

89. Comment se fait l'embarquement dans les voitures à voyageurs?

Le fractionnement se fait par 8 hommes par compartiment (2 files de 4 hommes); le chef de compartiment et l'autre chef de file montent sans sac et sans fusil; ils reçoivent d'abord les huit fusils, qui sont placés dans les filets s'il en existe; sinon, contre la paroi opposée à l'entrée; on les maintient avec une courroie de sac liée à deux pitons qu'on visse dans la paroi contre les deux fusils extrêmes et à 5 centimètres au-dessous de l'embouchoir.

Les sacs sont ensuite passés un par un et placés 3 sur la banquette en face des fusils, 1 contre les crosses des 8 fusils et 4 sous les bancs.

Les hommes entrent alors, sur l'ordre du chef de compartiment.

90. Comment se fait l'embarquement dans les wagons aménagés?

Ces wagons peuvent être considérés d'après le dispositif des bancs comme ayant quatre compartiments; le fractionnement par groupe ou par compartiment se fait ainsi:

8 hommes pour les wagons de 32 hommes (2 files de 4 hommes);

9 hommes pour les wagons de 36 hommes (1 file de 4 et 1 de 5 hommes);

10 hommes pour les wagons de 40 hommes (2 files de 5 hommes).

On opère comme ci-dessus pour le passage des sacs et des fusils; ceux-ci sont fixés avec une courroie et avec des pitons contre la paroi du fond (petits côtés du wagon), les crosses étant sur le plancher.

Les sacs sont empilés contre la même paroi à côté et contre les fusils.

91. Quand commence l'embarquement des hommes?

Au signal donné par la sonnerie «En avant».

92. Quelles sont les mesures de police et de sécurité qu'il faut observer?

Il est interdit:

1o De passer la tête ou les bras hors des portes, portières ou volets d'aération;

2o De procéder pendant la marche à l'ouverture des portes, portières et volets d'aération ou à la fermeture desdits volets;

3o De passer d'une voiture dans une autre;

Wagon aménagé.

4o De pousser des cris, de chanter et de siffler;

5o De descendre des voitures aux stations avant les sonneries qui doivent en donner le signal;

6o De fumer dans les wagons à chevaux;

7o De jeter hors des wagons des objets quelconques et notamment des bouteilles pouvant blesser les agents service sur la voie.

Les chef de wagon responsables sont tenus de faire respecter ces prescriptions.

93. Comment sont faites les haltes?

Les haltes de dix à quinze minutes sont annoncées par la sonnerie «Halte-là». Les hommes peuvent descendre et ils doivent remonter dès la sonnerie «En avant» faite trois minutes avant la marche du train.

Les sentinelles de la garde de police indiquent les endroits où il ne faut pas aller.

94. Quelles prescriptions doivent observer tous les hommes pour reconnaître leur wagon et pour éviter toute erreur?

Il importe que chaque homme connaisse le numéro de son wagon et de son compartiment. D'ailleurs, les numéros des compagnies sont inscrits à la craie sur les voitures.

95. Comment les hommes sont-ils nourris pendant les transports en chemin de fer?

Pendant les transports de concentration, les hommes reçoivent:

1o De l'administration militaire, avant le départ et pour toute la durée du trajet: 375 grammes de pain, 100 grammes de conserves de viande assaisonnée par période de douze heures ou inférieure à douze heures (les boîtes sont de 300 grammes);

2o De l'ordinaire, un repas toutes les vingt-quatre heures composé de viande froide, de charcuterie, de fromage ou d'autres denrées[35];

3o Un quart de café chaud, distribué dans les stations-haltes-repas par période de douze heures.

En outre, dans ces stations-haltes-repas, les hommes peuvent remplir leurs bidons d'une boisson préparée en mélangeant 25 centilitres d'eau-de-vie dans 10 litres d'eau.

96. Comment les distributions sont-elles faites dans les stations-haltes-repas?

On sonne «la soupe», les fourriers descendent avec deux hommes par wagon et ils reçoivent de l'officier d'administration le café, la boisson préparée et, s'il y a lieu, les vivres destinés à la compagnie; la répartition aux hommes est faite dans les wagons; les hommes ne peuvent descendre qu'après cette répartition.

97. Quels sont en outre les vivres qui accompagnent les hommes?

1o Les petits vivres du sac, auxquels il ne faut pas toucher pendant le trajet;

2o Deux jours de pain de débarquement pour l'arrivée. Ce pain est placé dans un fourgon du train.

98. Comment se fait l'embarquement des chevaux et des voitures?

Chaque détachement embarque avec lui dans des wagons ou sur des trucs ses chevaux et ses voitures. Ce travail est fait par les équipes d'embarquement des compagnies (1 caporal et 16 hommes par compagnie, une compagnie par bataillon fournit 1 sergent), qui sont dressées à ce service.

99. Comment se fait le débarquement d'un train militaire?

À la dernière halte avant l'arrivée, les hommes sont prévenus de se tenir prêts à descendre; ils rectifient leur tenue. Les gardes d'écurie brident les chevaux.

À la station d'arrivée, on sonne «la marche du régiment», et le débarquement se fait par les moyens inverses à l'embarquement, mais sans bruit et avec le plus de rapidité possible.

100. Quelles attentions doit-on avoir au moment de descendre?

Il faut:

1o Abaisser les glaces des portières;

2o En descendant, tenir à la main son fourreau de sabre;

3o Éviter d'appuyer son arme contre les voitures du train, qui peuvent à tout moment être ébranlées par un mouvement de la locomotive.

CHAPITRE XI
LA MOBILISATION

101. Qu'est-ce que la mobilisation?

La mobilisation est le passage du pied de paix au pied de guerre.

102. Qu'entend-on par troupes de couverture?

Ce sont celles qui, pendant le temps nécessaire à la mobilisation et à la concentration de nos armées, sont prêtes dès la première heure, couvrent notre mobilisation, luttent avec ardeur et énergie, résistent à l'ennemi et s'opposent à toute incursion sur le territoire national. C'est une des plus nobles missions.

103. Que fait le soldat à l'annonce de la mobilisation?

Dès qu'elle est ordonnée, le soldat reçoit du magasin de la compagnie des effets de la collection de guerre, préparés d'avance et étiquetés à son nom. Il prend la tenue de campagne et prépare son chargement qui a été réduit au strict nécessaire pour diminuer le poids.

Puis il fait avec ordre et ponctualité les nombreuses corvées qui se présentent à ce moment.

104. Que deviennent les effets non emportés en campagne?

Tous les effets non emportés en campagne par la compagnie sont versés au magasin du corps pour servir à différentes formations et au dépôt du régiment. Chaque homme fait un petit ballot de ses effets personnels qui ne doivent pas être emportés.

105. Comment se forma la compagnie sur le pied de guerre?

L'effectif d'une compagnie est porté à 250 hommes.

Les escouades se dédoublent: la 1re forme les 1re et 2e escouades, la 3e forme les 3e et 4e, etc., soit seize escouades (quatre par section).

La compagnie et les escouades sont complétées en cadre et en hommes par les réservistes affectés à la compagnie, qui rejoignent suivant les ordres du fascicule de leurs livrets. Dès leur arrivée, ils sont habillés et équipés: leurs effets et leurs armes sont préparés dans les magasins.

Le régiment de campagne est formé de 3 bataillons (12 compagnies).

4o DEVOIRS DU SOLDAT
DANS SES FOYERS
APRÈS SA
LIBÉRATION DU SERVICE ACTIF

CHAPITRE XII

La loi du service militaire est du 21 mars 1905 modifiée le 7 août 1913. Elle prescrit ce qui suit pour les soldats dans leurs foyers, après le service actif:

Affectation.

1. Dans ses foyers, le militaire est affecté à un corps ou à un service. Cela lui est indiqué en détail sur le fascicule de mobilisation qui est placé à son livret individuel.

2. Les militaires dans leurs foyers sont sous l'autorité du commandant du bureau du recrutement de la subdivision de leur domicile, c'est à lui qu'ils adressent leurs demandes, par l'intermédiaire de la gendarmerie, qui transmet.

Les principales demandes qu'un militaire dans ses foyers peut avoir à faire sont au sujet des périodes d'instruction, de prolongation, de sursis, de devancement d'appel, de dispense de période d'instruction, des changements de domicile ou de résidence, de maladies qui nécessitent la réforme.

3. L'homme, en quittant le régiment, se retire en principe dans sa subdivision d'origine: où il a passé le conseil de révision.

L'autorité militaire doit toujours connaître le lieu où se trouve le militaire dans ses foyers.

Changements de résidence et de domicile.

4. On change de résidence lorsque l'on quitte momentanément le lieu que l'on habite pour aller occuper, pendant quelque temps, un autre lieu.

On change de domicile lorsque l'on quitte, sans l'idée de retour, le lieu que l'on habite pour aller définitivement ailleurs.

On est tenu de faire sa déclaration de changement de résidence ou de domicile au commandant de la brigade de gendarmerie de sa nouvelle résidence dans le délai d'un mois, étant porteur de son livret individuel.

Sont passibles de punitions disciplinaires, les militaires dans leurs foyers qui ont omis de faire à la gendarmerie ces changements de résidence ou de domicile.

Si l'on fait un voyage de plus de deux mois d'absence de chez soi, il faut aussi aviser la gendarmerie.

Obligations et périodes d'exercices.

5. 1o Les réservistes de l'armée active doivent accomplir (pendant leurs onze années de service dans la réserve) deux périodes: 1o une de vingt-trois jours; 2o une de dix-sept jours.

2o Les territoriaux (pendant leurs sept années de service), une période d'exercices de neuf jours.

3o Les militaires de la réserve de la territoriale (pendant sept ans) sont assujettis à une revue d'appel (une journée au maximum).

En principe, les réservistes de l'infanterie sont convoqués pour le premier appel (vingt-trois jours), à l'époque des manœuvres d'automne; ceux du deuxième appel (dix-sept jours), dans des camps d'instruction, au printemps.

Sont appelés les années de millésime pair ceux affectés au premier régiment de chaque brigade et aux bataillons de chasseurs de numéros pairs; et sont appelés les années de millésime impair, ceux affectés au deuxième régiment de chaque brigade et aux bataillons de chasseurs de numéros impairs.

Maladie et réforme.

6. Le militaire dans ses foyers qui, par suite d'une maladie ou d'un accident, devient impropre soit au service militaire armé, soit au service auxiliaire, doit immédiatement, dès que le fait s'est produit, en informer l'autorité militaire.

À cet effet, l'homme en fait la déclaration au commandant de la brigade de gendarmerie, qui la transmet, avec une enquête sommaire, appuyée d'un certificat médical, au commandant du bureau de recrutement.

Le commandant de recrutement envoie au militaire une convocation indiquant le jour, l'heure et le lieu où il devra se présenter devant la commission de réforme. Cette convocation donne droit au tarif militaire sur les chemins de fer pour aller au lieu de convocation et pour le retour, si le titulaire est réformé.

Père de quatre et six enfants.

7. Les réservistes qui sont pères de quatre enfants vivants passent de droit et définitivement dans l'armée territoriale. Ils ne sont plus astreints qu'aux périodes de leur nouvelle classe de mobilisation.

Les pères de six enfants vivants passent de droit dans la réserve de l'armée territoriale.

Le militaire qui se trouve dans un de ces deux cas fait une demande qu'il remet à la gendarmerie, en y joignant: 1o les actes de naissance des enfants; 2o un certificat de vie des enfants (le tout sur papier libre). Toutefois, ces hommes passés prématurément dans l'armée territoriale ou dans la réserve de l'armée territoriale sont maintenus dans l'armée jusqu'à l'expiration des vingt-cinq années exigées par la loi.

Convocation. Départ. Heure d'arrivée.

8. Les convocations sont faites au moyen d'un ordre d'appel individuel qui comporte un récépissé que l'intéressé retourne gratis, par la poste, au commandant de recrutement.

Pour fixer le jour et l'heure de l'arrivée à destination, on admet que l'homme convoqué quitte sa résidence le premier jour de la période à la première heure, et on tient compte des journées de route auxquelles lui donnent droit les distances à parcourir et les facilités de communication dont il dispose.

Les règles pour la fixation de l'heure d'arrivée sont les suivantes:

1o Hommes obligés d'utiliser la voie de terre pour rejoindre leur corps

9. Les heures d'arrivée sont basées sur la distance du domicile (ou de la résidence déclarée) jusqu'au corps d'affectation:

On doit arriver le premier jour,

à 8 heures du matin pour les trajets de 0 à 12 kilom.
à 10   12 à 20
à midi 20 à 24

Le deuxième jour,

à 8 heures du matin pour les trajets de 24 à 36 kilom.
à 10   36 à 44
à midi 44 à 48

2o Hommes ayant à leur disposition la voie ferrée pour rejoindre leur corps

10. Ces hommes doivent prendre, en principe, le premier train de la journée susceptible de les amener à destination.

Ils obtiennent le quart du tarif sur les chemins de fer, sur la présentation de leur ordre d'appel.

Sont toutefois autorisés à prendre:

a) Des trains entre 8 heures et midi, les hommes ayant à effectuer à pied, pour se rendre de leur domicile ou de leur résidence déclarée à la gare de départ, un trajet compris entre 8 et 20 kilomètres;

b) Des trains entre midi et 6 heures du soir, si ce trajet est compris entre 20 et 24 kilomètres;

c) Le premier train du deuxième jour, si ce trajet est supérieur à 24 kilomètres.

On doit se présenter à son corps dès l'arrivée dans son lieu de garnison.

L'homme à son départ doit être muni de son livret individuel et de son ordre d'appel.

Nota.—L'ordre d'appel peut être utilisé dans un délai de trois jours avant la date fixée pour l'arrivée au corps; il peut également servir deux jours après la date du retour, mais avec une autorisation spéciale du chef de corps.

11. Le militaire doit n'emporter que les effets nécessaires à son voyage et ne prendre comme bagage que le linge qui lui est nécessaire pour le temps de sa période, s'il veut faire usage de son linge personnel.

Comme chaussures, si le militaire a la possibilité de le faire, il est bon qu'il se munisse d'une bonne paire de brodequins larges, déjà brisés, se rapprochant du modèle réglementaire. Ce sera pour lui une garantie pendant les marches.

Sinon, il reçoit à son arrivée au corps du linge et dès chaussures.

Il est bon que le réserviste ou le territorial arrive à son corps avec les cheveux coupés court. Il est libre de porter sa barbe comme il le fait ordinairement.

12. Le militaire qui vient accomplir une période d'exercices doit arriver à son corps avec la dignité qui convient a un homme qui accomplit un des plus importants de ses devoirs de citoyen.

Il faut donc qu'il se présente exactement a l'heure indiquée, étant propre, convenablement vêtu et surtout n'étant pas pris de boisson.

Le devoir est de travailler consciencieusement pendant les périodes, pour se maintenir à la hauteur de la tâche qu'on peut avoir à remplir le jour, peut-être prochain, où les réserves seraient rappelées pour soutenir l'honneur du drapeau et pour défendre le territoire de la France.

13. Il importe de reprendre, pendant ces quelques jours, la vie militaire en entier, sans chercher à se soustraire à aucun service, de prendre les repas à l'ordinaire avec tous les soldats, au nom de l'égalité qui existe au régiment où chacun travaille pour le même but, pour le même idéal: la défense du pays et la grandeur de la Patrie.

Secours aux familles.

14. Les familles des hommes de la réserve et de la territoriale qui, au moment de leur convocation, remplissent effectivement les devoirs de soutien indispensable de famille, peuvent recevoir une allocation fournie par l'État pendant la durée de la période. Cette allocation, fixée à 1f 25, sera majorée de 50 centimes pour chaque enfant de moins de seize ans à la charge de l'homme convoqué.

L'homme devra faire, dès qu'il est avisé de sa convocation, une demande écrite au maire, en y joignant:

1o Un relevé des contributions payées par le réclamant ou ses ascendants, certifié par le percepteur;

2o Un état certifié par le maire indiquant le nombre et la position des membres de la famille vivant sous le même toit ou séparément, le revenu et les ressources de chacun d'eux.

Indemnités relatives aux convocations.

15. Pour l'aller, les convoqués ont droit à l'indemnité kilométrique en chemin de fer, partout où existe ce mode de transport et quelle que soit la distance à parcourir.

Lorsque leur arrivée normale (d'après les règles données plus haut) a lieu après midi, ils ont droit en outre à l'indemnité journalière spéciale de 1f 25 par journée de route.

Les réservistes qui arrivent le premier jour, avant midi, c'est le cas général, ont droit à la solde le jour de l'arrivée et ils sont nourris par l'ordinaire dès l'arrivée.

Pour le retour, ils ont droit à l'indemnité kilométrique en chemin de fer, comme pour l'aller. Ils ont droit à l'indemnité journalière spéciale de 1f 25, pour toute journée ou fraction de journée d'une durée de plus de six heures à passer en voyage. L'indemnité n'est pas due pour le jour du départ, si ce jour-là l'homme a pu prendre ses deux repas au corps.

Périodes des hommes à l'étranger.

16. Les hommes fixés à l'étranger et qui y ont une situation régulière, peuvent, sur l'avis du consul de France, être dispensés des manœuvres ou exercices; ils sont considérés comme ajournés jusqu'à leur rentrée en France.

Toutefois, ceux qui résident dans un pays limitrophe de la frontière, peuvent, sur leur demande, être convoqués pour accomplir une période; au commencement de l'année, les commandants de recrutement les avisent que leur classe est normalement convoquée dans l'année.

Dispenses de périodes.

17. 1o Sont dispensés de la première période dans la réserve, les hommes qui ont accompli intégralement et jour pour jour quatre années au moins de service actif ou une période de séjour aux colonies, qui ont obtenu la médaille coloniale au titre de l'Algérie, de la Tunisie ou du Sahara, qui ont pris part à des colonnes mentionnées sur les états de service, qui ont séjourné en Chine ou à Casablanca et qui ont pris part à des opérations sur la frontière algéro-marocaine.

2o Sont dispensés des deux périodes d'exercices de la réserve, ceux ayant accompli au moins cinq ans de service.

Sont dispensés de la période de neuf jours d'exercices des territoriaux:

Les sapeurs-pompiers des communes lorsqu'ils sont inscrits depuis au moins cinq ans sur les contrôles des corps de sapeurs-pompiers régulièrement organisés.

Ajournements. Devancements d'appel. Changements de série.

18. Aux termes de la loi, les militaires des réserves convoqués pour une période ou un exercice spécial ne peuvent obtenir aucun ajournement, sauf en cas de force majeure et dûment justifiée[36]. Les ajournés seront rappelés, pour une période absolument similaire, soit l'année suivante, soit deux ans après; dans les corps qui ont des appels échelonnés, on peut les changer de série.

Des devancements d'appel peuvent être accordés:

1o Pour la même année, aux hommes appartenant à des corps dans lesquels ont lieu des convocations par séries ou par appels échelonnés;

2o À titre tout à fait exceptionnel, pour une des années précédentes, à la condition d'accomplir une période identique à celle pour laquelle les réservistes ou territoriaux auraient été convoqués, s'ils appartiennent à des corps qui ne font qu'un seul appel.

Demandes qui peuvent être faites.

19. Les hommes des corps dans lesquels ont lieu des appels échelonnés ou par séries, qui doivent être convoqués dans l'année, peuvent, après la pose des affiches, demander directement à leur chef de corps ou de service, à être appelés aux époques de l'année qui conviennent le mieux à leurs intérêts.

On peut encore faire cette demande au moment où on reçoit sa convocation (devancement d'appel ou changement de série).

Les réservistes d'infanterie astreints au premier appel (23 jours), qui estiment que la convocation normale pendant les manœuvres d'automne serait pour eux une cause de préjudice réellement par trop grave, doivent remettre à la gendarmerie, avant le 15 juin, une demande motivée et justifiée adressée à leur chef de corps en vue de ne pas être compris dans cette convocation.

Les demandes transmises après le 15 juin ne sont plus examinées, à moins de cas extraordinaires se produisant brusquement.

À titre exceptionnel, les chefs de corps peuvent faire un appel supplémentaire à la fin de l'année, dans lequel seront convoqués tous ceux qui, ayant des raisons graves et très sérieuses, ont été autorisés à ne pas faire leur période au moment où ils étaient convoqués.

Remise des demandes.

20. Pour les ajournements, les devancements d'appel et les changements de série, les intéressés remettent leur demande motivée et établie à l'adresse du chef de corps ou de service à la brigade de gendarmerie de leur résidence.

Changement de destination.

21. Il ne peut être accordé aucun changement de destination.

Fascicule de mobilisation.

22. Le fascicule de mobilisation est un ordre permanent placé entre les mains de chaque militaire dans ses foyers.

Les ordres qu'il renferme doivent être toujours présents à la mémoire du titulaire, qui devra les exécuter ponctuellement au jour de la mobilisation.

Tout militaire dans ses foyers doit toujours prévoir l'éventualité d'un départ, selon les prescriptions de son fascicule.

Le fascicule, en papier fort, comprend quatre pages seulement.

La première page donne: la classe de mobilisation, le corps d'armée, la subdivision et le numéro de l'homme au contrôle spécial du recrutement, ses noms, son grade et son domicile, puis le régiment, le bataillon, la compagnie (l'escadron ou la batterie) auxquels le militaire est affecté.

La deuxième page donne, en tête, un avis très important pour l'homme absent de son domicile au moment d'une mobilisation; cet avis lui indique le jour de la mobilisation auquel il doit se présenter avant 9 heures du matin, à la gare la plus voisine de sa résidence, pour rejoindre directement le lieu désigné.

Cet avis est un ordre.

La troisième page, c'est l'ordre de route pour le cas de mobilisation.

Le titulaire du fascicule doit le connaître en tout temps; à l'annonce de la mobilisation, il doit le relire avec attention et se conformer minutieusement à toutes les indications qu'il donne relativement aux routes à suivre, aux gares à employer, au jour et à l'heure auxquels il doit se présenter à son lieu de mobilisation. Il faudra obéir aux prescriptions de cet ordre d'une façon complète: c'est une nécessité absolue et c'est en même temps un acte de patriotisme.

Le militaire doit emporter des vivres selon les indications de son fascicule.

La quatrième page du fascicule est un procès-verbal d'échange du fascicule, qui est signé par l'intéressé au moment où on lui remet un autre fascicule.

Sociétés de préparation militaire S. A. G.

Le Gouvernement favorise l'action si patriotique des sociétés de préparation militaire S. A. G. Ces sociétés font faire aux jeunes gens de la gymnastique et du tir et les rendent aptes à obtenir, avant le service, le brevet d'aptitude militaire.

Le ministre recommande aux militaires et surtout aux gradés, après leur service actif, d'encourager partout ces sociétés et d'en faire partie comme instructeurs; ce sera une bonne action dont ils pourront être récompensés.

Le jour de la mobilisation.

23. Le jour où la mobilisation sera ordonnée, ce sera le grand jour. Les cœurs, pleins d'espoir, devront battre avec fierté! Chaque Français se rendra à son poste, toutes les forces vives de la nation se consacreront à la défense du territoire.

La grande machine militaire devra fonctionner; le cœur, l'énergie et la volonté de tous en sont les principaux rouages.

Le réserviste et le territorial dans leurs foyers doivent toujours se préparer à une mobilisation probable et habituer leur famille à cette idée: le départ sera plus facile.

Tout homme devra alors suivre scrupuleusement les indications du fascicule de son livret, arriver à l'heure exacte à sa destination, être calme, résolu et confiant.

Cette rigoureuse exactitude sera un acte de grand patriotisme!

Nos ennemis constateront alors ce que peuvent les Français lorsqu'ils veulent.

Pour vaincre, il ne faut pas seulement des armes et des engins, mais il faut surtout des hommes et des cœurs!


Nota important.—Les devoirs des militaires dans leurs foyers ont besoin d'être traités d'une façon encore plus complète que ci-dessus, il faut donner tous les cas qui peuvent se présenter. C'est pourquoi l'auteur en a fait l'objet d'une brochure spéciale ayant pour titre:

Le Livre du Soldat dans ses foyers

Ce livre est nécessaire à tout soldat avant sa libération. Il l'emportera chez lui en le plaçant dans son livret individuel. Il y trouvera toujours ce qu'il a à faire dans les différents cas de sa vie militaire étant dans ses foyers.

En nombre Prix: 25 centimes

Par unité 30 centimes

À la librairie militaire Berger-Levrault, à Nancy.

APPENDICE I
ORGANISATION ET COMPOSITION DE L'ARMÉE

La compagnie a 8 escouades; l'escouade est commandée par un caporal. Deux escouades forment une section commandée par un sergent; deux sections forment un peloton commandé par un lieutenant ou sous-lieutenant; deux pelotons forment une compagnie.

Le régiment a 3 bataillons (8 régiments à 4 bataillons); chaque bataillon a 4 compagnies; les compagnies du régiment sont numérotées de 1 à 12 ou de 1 à 16. La section hors rang comprend les sapeurs, des ouvriers, des secrétaires et la musique.

Le bataillon de chasseurs à pied est ordinairement à 4, 5 ou 6 compagnies, 1 groupe cycliste, chaque compagnie a 12 escouades.

Groupement des régiments.—2 régiments d'infanterie forment une brigade, 2 brigades font une division à laquelle est rattachée un régiment d'artillerie, un escadron de cavalerie divisionnaire et un détachement du génie. Deux divisions forment un corps d'armée.

La cavalerie forme 10 divisions de 3 ou 4 brigades, chaque division a 1 groupe d'artillerie à pied et 1 groupe cycliste de chasseurs à pied.

Un corps d'armée normal comprend:

Divers états-majors, 2 divisions d'infanterie (4 brigades, 8 régiments), la cavalerie nécessaire, 1 brigade d'artillerie qui détache des groupes avec les divisions d'infanterie, 1 bataillon du génie, 1 escadron du train des équipages, 1 parc d'artillerie de corps, 1 section de secrétaires d'état-major et du recrutement, 1 section de commis et ouvriers militaires d'administration, 1 section d'infirmiers.

Il y a en France 20 corps d'armée, y compris l'Algérie.

Les troupes métropolitaines comprennent:

Infanterie
173 régiments d'infanterie.
31 bataillons de chasseurs à pied.
4 régiments de zouaves.
12 régiments de tirailleurs indigènes.
Des régiments étrangers.
5 bataillons d'infanterie légère d'Afrique.
 
Cavalerie
12 régiments de cuirassiers.
32 régiments de dragons.
23 régiments de chasseurs.
14 régiments de hussards.
4 rég. de chasseurs d'Afrique.
6 régiments de spahis.
17 groupes de cavaliers de remonte en France.
Des escadron de spahis coloniaux.
4 compagnies de cavaliers de remonte. Algérie et Tunisie.
 
Artillerie
62 régiments d'art. de camp.
7 groupes de camp. d'Afrique.
3 rég. d'art. de montagne.
11 régiments d'artillerie à pied.
4 compagnies d'ouvriers d'art.
6 sections du type A.
5 B.
11 C.
64 D.
 
Train des équipages
20 escadrons.
 
Génie
8 régiments, dont le 8e régiment celui des sapeurs-télégraphistes et le 5e celui des sapeurs de chemin de fer.
1 groupe de sapeurs télégraphistes des places fortes.
1 compagnie de sapeurs-conducteurs.
Des unités rattachées aux corps de troupe du génie dans l'Afrique du Nord.
 
Troupes d'aéronautique
7 compagnies d'aéronautique.
Des sections d'aéronautique (fixées par le ministre).
1 compagnie de conducteurs.
 
Gendarmerie
27 légions.
 
Sections
21 sections de secrétaires d'état-major et du recrutement.
25 sections de commis et ouvriers militaires d'administration.
25 sections d'infirmiers militaires.
 
Divers
3 ateliers de condamnés aux travaux publics.
6 pénitenciers militaires.
1 dépôt des sections métropolitaines d'exclus.
7 sections spéciales métropolitaines.
4 sections en Afrique (régiments de tirailleurs algériens).
2 sections en Afrique (régiments étrangers).
1 section en Afrique (sur les confins marocains).
1 section en Indo-Chine (troupes coloniales).

Les troupes coloniales comprennent:

1o L'infanterie coloniale européenne
1er rég., Cherbourg; 2e rég., Brest; 3e rég., Rochefort; 4e rég. Toulon; 5e rég., Cherbourg; 6e rég., Brest; 7e rég., Rochefort; 8e rég., Toulon; 9e rég., Hanoï (Tonkin); 10e rég., Haïphong; 11e rég., Saïgon; 12e rég., Saïgon; 13e rég., Tananarive; 16e rég., Hen-tsin; 19e rég., à créer; 20e rég., à créer; 21e rég., Paris (Prince Eugène); 22e rég., Hyères; 23e rég., Paris (Lourcine); 24e rég., Perpignan et Cette.
2o L'infanterie coloniale indigène
1 bataillon (3 compagnies), à Dakar.
1 bataillon de l'Emyrne (4 compagnies), à Tananarive.
1 bataillon de Diégo-Suarez (4 compagnies), à Diégo-Suarez.
1 compagnie de Martinique, à Fort-de-France.
1 compagnie de Guyane, à Cayenne.
1 peloton de la compagnie de Martinique, à La Guadeloupe (Basse-Terre).
1 bataillon (2 compagnies), à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).
1 dépôt des isolés des troupes coloniales, à Marseille.
1 régiment de tirailleurs annamites, à Saïgon.
1 régiment de tirailleurs tonkinois, à Hanoï.
1 —— —— —— aux Sept Pagodes.
1er —— —— sénégalais, à Dakar.
2e —— —— —— à Kali.
3e —— —— —— à la Côte d'Ivoire.
4e —— —— —— à Dakar.
1 bataillon de tirailleurs sénégalais, au Maroc
1 —— —— —— à Colomb-Béchar.
1 —— —— —— au territoire militaire du Niger.
1 —— —— —— à Tombouctou.
1 —— —— —— au fort Cappelani.
1 bataillon indigène no 1, à Libreville.
1 —— —— no 2, à Brazzaville.
1 —— —— no 3, à Bangui.
1er régiment de tirailleurs malgaches, à Tananarive.
2e —— —— —— à Tamatave.
3e —— —— —— à Diégo-Suarez.
4e —— —— —— à Majunga.
 
3o L'artillerie coloniale
1er rég., Lorient; 2e rég., Cherbourg; 3e rég., Marseille; 4e rég., Tonkin; 5e rég., Cochinchine; 6e rég., Afrique occidentale; 7e rég., Afrique orientale.
1 batterie à pied (Martinique), 1 batterie mixte de campagne et de montagne (Tien-Tsin).
6e compagnie d'ouvriers (mixte), à Hanoï.
7e —— —— —— à Saïgon.
10e —— —— —— à Dakar.
8e détachement d'ouvriers, à Kayes.
1 compagnie d'ouvriers, à Tananarive.
11e —— —— à Diégo-Suarez.
1 détachement d'ouvriers, à Nouméa.

Les principales colonies françaises et les pays de protectorat sont:

En Afrique.—L'Algérie, la Tunisie, le Sénégal, le Soudan français, la Guinée française, la Côte d'Ivoire, le Dahomey, le Congo français et le Chari, Madagascar, la Réunion, les Comores et Obock.

En Asie.—L'Inde française (Pondichéry, Karikal, Yanaon, Mahé et Chandernagor); l'Indo-Chine française, qui comprend la Cochinchine, le Cambodge, l'Annam et le Tonkin et le Laos français.

En Amérique.—Saint-Pierre et Miquelon, la Guadeloupe et ses dépendances, la Martinique et la Guyane.

Établissements français dans l'Inde. La Côte française des Somalis.

La France a un corps d'occupation en Chine (1 brigade avec des services), et, au Maroc, un corps chargé de l'organisation du protectorat.

APPENDICE II ENGAGEMENTS ET RENGAGEMENTS

Conditions et avantages accordés spécialement aux caporaux, brigadiers et soldats.

Rengagements.—Les militaires de toutes armes peuvent, avec le consentement du conseil de régiment, contracter des rengagements d'un an, dix-huit mois, deux ans, deux ans et demi et trois ans.

Les militaires des troupes coloniales, du régiment de sapeurs-pompiers et les sous-officiers des troupes métropolitaines peuvent, en outre, contracter des rengagements de quatre et cinq ans.

La faculté de contracter un rengagement est accordée à tout militaire en activité qui compte au moins une année de service dans les troupes métropolitaines ou six mois dans les troupes coloniales. Ce rengagement date du jour de l'expiration légale du service dans l'armée active. La même faculté est accordée aux militaires libérés qui ont quitté le service depuis moins de deux ans, s'ils désirent entrer dans les troupes métropolitaines; à tous les militaires libérés comptant moins de trente-six ans d'âge, s'ils désirent entrer dans les troupes coloniales. Toutefois, le militaire libéré ne peut rengager que pour trois ans au moins dans les troupes coloniales. Dans les troupes métropolitaines, le rengagement minimum qu'il peut contracter doit lui permettre de compléter au moins quatre ans de service.

Les rengagements sont renouvelables jusqu'à une durée totale de quinze années de service pour les sous-officiers ou anciens sous-officiers de l'armée métropolitaine, les militaires de tous grades de l'armée coloniale et du régiment de sapeurs-pompiers de Paris, de huit années pour les brigadiers dans les régiments de cavalerie et dans l'artillerie des divisions de cavalerie, et de cinq années pour les caporaux, brigadiers et soldats des troupes métropolitaines, la durée du dernier rengagement étant calculée en conséquence et pouvant compter des fractions d'année.

Les simples soldats ne peuvent contracter des rengagements d'un an que pour les troupes coloniales, le régiment de sapeurs-pompiers de Paris, les troupes à cheval (artillerie et cavalerie) et un certain nombre de corps des régions frontières désignés chaque année par le ministre. Ils peuvent contracter des rengagements de dix-huit mois, deux ans, deux ans et demi et trois ans, soit pour le corps dans lequel ils servent, soit pour tout autre corps faisant partie des troupes métropolitaines ou coloniales.

Les caporaux ou brigadiers et soldats affectés dans les divers corps et services à certains emplois énumérés aux tableaux H et I, peuvent être maintenus au corps en qualité de commissionnés.

Nombre de rengagés à admettre.—Dans les troupes métropolitaines, le nombre des sous-officiers de chaque corps de troupe restés sous les drapeaux au delà de la durée légale du service, en vertu d'une commission, d'un rengagement, est fixé aux trois quarts de l'effectif total des militaires de ce grade.

Le nombre des brigadiers dans les mêmes conditions est fixé à la moitié de l'effectif total dans la cavalerie et l'artillerie des divisions de cavalerie; celui des caporaux ou brigadiers est fixé au quart de l'effectif total dans les autres armes.

Pour les simples soldats rengagés d'un an, leur nombre dans l'ensemble d'un corps de troupe pourra atteindre, mais non dépasser huit pour cent (8%) de l'effectif de mobilisation des compagnies du temps de paix dans les troupes à pied et le train des équipages, et quinze pour cent (15%) de l'effectif de mobilisation des escadrons et batteries du temps de paix dans les troupes à cheval.

Dans le régiment de sapeurs-pompiers de Paris, le nombre des rengagés peut atteindre la totalité de l'effectif.

Avantages assurés aux engagés ou rengagés.

Haute paie.—Tout militaire lié au service pour une durée supérieure à la durée légale a droit, à partir du commencement de la troisième année de présence sous les drapeaux, à une haute paie journalière.


Observations relatives au tableau des hautes paies ci-après

Les brigadiers et cavaliers français commissionnés des compagnies de cavaliers de remonte ont droit à un supplément de haute paie de 25 centimes par jour (Décr. 6 juill. 1907).

Dans certains corps désignés par le ministre et sous les conditions qu'il détermine, il peut être alloué un supplément journalier de haute paie qui est fixé comme il suit:

1o Régiments de cavalerie et batteries d'artillerie des divisions de cavalerie:

Brigadiers et soldats après 3 ans 0'35
4 ans 0 60
Sous-officiers. 0 40

2o Autres corps:

Militaires de tous grades 0f 10

Nota.—Sous les réserves indiquées ci-après, le présent tarif est applicable à compter du jour de sa promulgation, à tous les militaires français servant au delà de la durée légale, sauf aux cavaliers de manège. Les militaires français liés au service en vertu d'un engagement de quatre on cinq ans, contracté antérieurement au 21 mars 1905, n'ont droit à la haute paie qu'à partir de leur quatrième année de service. Les sous-officiers et assimilés liés au service en vertu d'un rengagement contracté avant le 21 mars 1905 conservent, transitoirement, jusqu'à l'expiration dudit rengagement, les hautes paies des anciens tarifs.

HAUTES PAIES D'ANCIENNETÉ

Militaires français des corps français et indigènes et militaires français servant au titre français dans les régiments étrangers

GRADE ARME OU SERVICE HAUTE PAIE JOURNALIÈRE OBSERVATIONS
Après 3 ans de service Après 6 ans de service Après 10 ans de service
    fr. c. fr. c. fr. c.  
           
Sous-officier
et assimilé.
Cavalerie et artillerie des divisions de cavalerie. 1 20 À partir de la 6e année, les hautes paies sont comprises dans la solde mensuelle.  
Autres armes ou services 1 00  
           
Brigadier ou caporal. Cavalerie et artillerie des divisions de cavalerie 0 93 0 98 1 03 Voir les observations et le nota à la page 154 ci-devant.
Autres armes ou services 0 60 0 65 0 70  
           
Soldat. Cavalerie et artillerie des divisions de cavalerie 0 85 0 90 0 95  
Autres armes ou services 0 20 0 25 0 30  

Prime d'engagement ou de rengagement.—Tout militaire des troupes métropolitaines qui contracte un engagement ou rengagement, de manière à porter la durée de son service à quatre ou cinq années, a droit à une prime proportionnelle au temps qu'il s'engage à passer sous les drapeaux en sus des trois premières années.

PRIMES D'ENGAGEMENT ET DE RENGAGEMENT

Militaires français des corps de troupe français et indigènes et militaires français ou étrangers servant au titre français dans les régiments étrangers


Primes pour les engagements de quatre ou cinq ans, et pour tout rengagement portant la durée du service à quatre ans, quatre ans et demi ou cinq ans, à l'exclusion des rengagements en surnombre contractés dans les conditions de la loi du 17 juillet 1908

DÉSIGNATION CATÉGORIES[37] OBSERVATIONS
1re 2e 3e 4e[38]
  fr. fr. fr. fr.  
I—Engagements          
           
Engagements de 4 ans 100 150 200 250  
de 5 ans 200 300 400 500  
           
II—Rengagements          
           
Du commencement de la 4e année jusqu'à la fin de la 5e année de service, il est alloué, pour une année de rengagement Sous-officiers. 360 420 » »  
Caporaux, brigadiers et soldats... 100 150 200 250  

Dispense de période d'exercices de la réserve.—Les militaires ayant accompli au moins trois années de service ou une période de séjour aux colonies sont dispensés de l'une des deux périodes d'exercices de la réserve.

Ceux ayant accompli au moins quatre années de service sont dispensés des deux périodes d'exercices de la réserve.

Pour avoir droit à ces dispenses, un militaire doit avoir figuré à l'effectif d'un corps trois ou quatre ans jour pour jour.

Pensions.—Les militaires de toutes armes qui quittent les drapeaux après quinze ans de service effectif ont droit à une pension proportionnelle à la durée de leur service; après vingt-cinq ans de service, ils ont droit à une pension de retraite.

Emplois civils.—Les emplois désignés au tableau E, annexé à la loi, sont réservés, dans les proportions indiquées audit tableau, sous-officiers de toutes armes qui ont accompli au moins dix ans de service, dont quatre ans dans le grade de sous-officier, et qui ont obtenu, en raison de leur manière de servir, l'avis favorable du conseil de régiment, ainsi qu'un certificat d'aptitude professionnelle.

Les emplois désignés au tableau F, également annexé à la loi, sont réservés, dans les mêmes conditions, aux sous-officiers, brigadiers et caporaux de toutes armes qui ont accompli au moins quatre ans de service et aux simples soldats ayant accompli cinq ans de service dans la cavalerie et dans l'artillerie des divisions de cavalerie. Un certain nombre des emplois de ce dernier tableau sont réservés aux militaires de tous grades de l'armée coloniale ayant accompli quinze années de service, dont dix au moins dans l'armée coloniale; ces militaires ont également droit aux emplois du même tableau.

Les emplois désignés au tableau G, également annexé à la loi, sont réservés dans les mêmes conditions aux simples soldats de toutes armes ayant accompli au moins quatre ans de service.

Les nominations aux emplois ne peuvent avoir lieu plus de trois mois avant l'expiration légale du temps de service du candidat.

En cas d'insuffisance d'emplois, les candidats sont autorisés à attendre au corps leur nomination à l'emploi qu'ils ont sollicité ou accepté: pendant deux ans, s'il s'agit d'un emploi du tableau E; pendant un an, s'il s'agit d'un emploi du tableau F ou du tableau G.

Avantages matériels et moraux aux rengagés.

A) Dispositions spéciales aux sous-officiers rengagés

1o Dans tous les corps, on devra régler la répartition des locaux de manière à arriver, autant que possible, à affecter une chambre spéciale à chaque sous-officier rengagé;

2o Chaque sous-officier rengagé devra recevoir un ameublement;

3o Les sous-officiers rengagés sont autorisés à orner leur chambre. Les chefs de corps veilleront à ce que cette mesure ne donne lieu à aucun abus;

4o Le port de l'éperon d'ordonnance avec le pantalon d'ordonnance est autorisé pour les sous-officiers rengagés en tenue de ville.

B) Dispositions spéciales aux caporaux et brigadiers rengagés

1o Les caporaux et brigadiers rengagés recevront des effets en drap de sous-officier, mais leur tenue comportera des galons de laine et la soutache d'ancienneté;

2o Il leur sera attribué un bahut ou petite armoire fermant à clef;

3o Les caporaux et brigadiers rengagés sont autorisés à vivre au mess ou à la cantine; cette disposition ne sera pas appliquée pendant les exercices à l'extérieur et les manœuvres d'automne;

4o Toutes les fois que des impossibilités résultant de l'exiguïté du casernement ne s'y opposeront pas, il devra être créé pour les caporaux et brigadiers rengagés une salle de réunion et de consommation avec bibliothèque;

5o Les caporaux et brigadiers rengagés jouiront de la permission permanente de 10 heures du soir;

6o Ils subiront, dans des chambres éloignées des locaux disciplinaires des hommes, les punitions de salle de police et de prison;

7o Les caporaux et brigadiers rengagés seront envoyés au bain-douche comme les sous-officiers, en dehors des heures fixées pour les autres hommes de troupe.

C) Dispositions spéciales aux soldats rengagés

1o Les soldats rengagés sont autorisés à avoir une petite caisse à bagages pour renfermer les effets qui leur appartiennent en propre;

2o Ils jouiront de la permission permanente de 10 heures du soir;

3o Les cavaliers et artilleurs rengagés pourront être dispensés d'un certain nombre de gardes d'écurie, dans la mesure permise par les circonstances et qui sera fixée par les chefs de corps;

4o En principe, les soldats rengagés ne devront pas prendre la garde le dimanche.

APPENDICE III
SECOURS

AVIS AUX MILITAIRES SOUS LES DRAPEAUX

(Circulaire ministérielle du 12 décembre 1912)

Le ministre de la Guerre reconnaît l'existence et les services de l'Union d'œuvres pour l'assistance aux familles des militaires sous les drapeaux, dont le siège est à Paris, 19, rue Matignon.

Les secours sont accordés:

  • 1o Aux familles dans le besoin;
  • 2o À la femme pendant la grossesse;
  • 3o À la femme au moment de son accouchement.

Les militaires qui désirent faire bénéficier leur familles doivent déposer une demande au bureau de leur unité, de leur compagnie.

Les demandes devront être remises au ministère de la Guerre le 10 novembre.

Indépendamment de ces demandes annuelles, il pourra en être formulé d'autres dans le courant de l'année, en cas d'urgence.


Allocation aux familles des soldats qui étaient les vrais soutiens de famille

(Loi du 7 août 1913)

Les familles des militaires remplissant effectivement, avant leur départ pour le service, les devoirs de soutiens indispensables de famille, auront droit sur leur demande, en temps de paix, à une allocation journalière fournie par l'État pendant la présence de ces jeunes gens sous les drapeaux.

Cette allocation est fixée par jour à 1f 25. Elle sera majorée de 50 centimes pour chaque enfant au-dessous de 16 ans.

Les demandes sont adressées par les familles au maire de leur commune.

TABLE DES MATIÈRES

1o ÉDUCATION MORALE DU SOLDAT

CHAPITRE I

  • Les forces morales 10
  • La patrie 11
  • Le drapeau 12
  • La discipline. Les ordres. L'esprit de corps. La camaraderie 13
  • Rôle de l'armée dans la nation. Le service militaire. Les supérieurs 16
  • Devoirs envers les camarades 20
  • Devoirs du soldat envers sa famille et envers lui-même 20
  • Conduite en ville et en cas de troubles 22
  • Instruction primaire 25

2o ÉDUCATION GÉNÉRALE DU SOLDAT POUR LE TEMPS DE PAIX

CHAPITRE II

Service intérieur

  • Marques extérieures de respect 26
  • Appellations 28
  • Présentation à un supérieur 29
  • Récompenses: Nomination à la 1re classe. Certificat de bonne conduite 30
  • Permission. Prolongations. Congés 31
  • Devoirs en voyage. Dans les gares 34
  • Punitions. Maintien au corps par mesure de discipline 35
  • Demandes. Recommandations. Réclamations 37
  • Devoirs du soldat à la caserne:
    1. Devoirs dans la chambrée 38
    2. L'appel du soir 40
    3. Visites d'officiers 40
    4. Soldats malades 41
    5. Service postal 42

CHAPITRE III

Divers

  • Livrets 44
  • Code de justice militaire 45
  • Correspondance militaire 45
  • Accidents dans le service 46
  • Sociétés de secours mutuels 46

CHAPITRE IV

Ordinaire.—Solde.—Prestations.—Divers

  • Ordinaire et prestations 48
  • Allocations gratuites 49
  • Distributions 49
  • Hygiène de la viande et des légumes 51
  • Salles de récréation ou cercles pour les caporaux et soldats 51
  • Solde 51
  • Tabac 52
  • Chauffage et éclairage 52
  • Couchage et casernement 52

CHAPITRE V

Hygiène militaire

  • Soins de propreté corporelle 53
  • Tenue des chambres 54
  • Boissons 55
  • Recommandation pour les marches, manœuvres et la vie au bivouac 55
  • Maladies contagieuses et diverses 56
  • Paquet individuel de pansement en campagne 57

CHAPITRE VI

Service des places

  • Principes généraux 58
  • Sentinelles. Troupes. Rondes. Patrouilles 59
  • Honneurs 62
  • Garde de police de la caserne 63
  • Service de planton. Service en cas de troubles. Main-forte due à l'autorité 64

CHAPITRE VII

Armement.—Tir.—Munitions

I—ARMEMENT

  • Fusil modèle 1886, M. 93 66
  • Nomenclature sommaire 66
  • Démontage et remontage 69
  • Entretien de l'arme 69

II—TIR

  • Instruction du tireur 71
  • Tirs exécutés à l'instruction 75
  • Classement des tireurs dans la compagnie. Récompenses et concours 78

III—MUNITIONS

  • Cartouches de tir 79
  • Munitions en campagne 79

CHAPITRE VIII

Habillement.—Paquetage. Tenue

  • Habillement et entretien 81
  • Sorties en ville. Tenues. Cheveux. Barbe 85
  • Tenues de travail 86
  • Port du sac 87
  • Tenue de campagne 89
  • Remarques générales et observations 91
  • Port des outils portatifs 92
  • Vivres divers 94
  • Vélocipédistes 95
  • Chargement de campagne allégé 96
  • Conseils relatifs à l'Instruction militaire 96

3o NOTIONS ET CONNAISSANCES NÉCESSAIRES EN CAMPAGNE.

CHAPITRE IX

Service en campagne

  • Notions sur le service de sûreté en marche 100
  • Police pendant les marches 104
  • Notions sur le service de sûreté en station 106
    1. Service aux avant-postes 106
    2. Sentinelles 109
    3. Traversée des lignes 110
    4. Rondes 112
    5. Attaque de l'ennemi 112
    6. Patrouilles 112
    7. Reconnaissances 115
  • Orientation et indices 116
    1. Orientation 116
    2. Indices 118
    3. Évaluation des troupes en vue 119
  • Installation au cantonnement et au bivouac 120
  • Alimentation en campagne 123
    1. Composition des rations de vivres 125
  • Devoirs des soldats au combat 126
  • La liaison dans les opérations militaires 130
    1. Nature des signaux 130
  • Travaux de campagne et outils 132
  • Services divers 140
    1. Convois 140
    2. Service de santé 142
    3. Convention de Genève 142
    4. Services divers 142

CHAPITRE X

  • Transport des troupes par les voies ferrées 143

CHAPITRE XI

  • La Mobilisation 149

4o DEVOIRS DU SOLDAT DANS SES FOYERS APRÈS SA LIBÉRATION DU SERVICE ACTIF

CHAPITRE XII

  • Affectation 151
  • Changements de résidence et de domicile 152
  • Obligations et périodes d'exercices 152
  • Maladie et réforme 153
  • Père de quatre et six enfants 153
  • Convocation. Départ. Heure d'arrivée 154
  • Secours aux familles 156
  • Indemnités relatives aux convocations 156
  • Périodes des hommes à l'étranger 157
  • Dispenses de périodes 157
  • Ajournements. Devancements d'appel. Changements de série 158
  • Demandes qui peuvent être faites 158
  • Remise des demandes 159
  • Changement de destination 159
  • Fascicule de mobilisation 159
  • Sociétés de préparation militaire S. A. G 160
  • Le jour de la mobilisation 161

APPENDICE I

  • Organisation et composition de l'armée 150

APPENDICE II

  • Engagements et rengagements 153

APPENDICE III

  • Avis aux militaires sous les drapeaux 171
  • Allocations aux familles des soldats qui étaient de vrais soutiens de famille 171

NANCY-PARIS, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT

Wagon aménagé.

ON TROUVE
à la librairie Berger-Levrault, à Paris et à Nancy:

Toutes les théories, tous les règlements, tous les livres d'instruction et d'histoire militaires, tous les imprimés et papiers militaires, les cartes topographiques de toutes les régions, etc. À citer spécialement:

Le Livre du Gradé d'infanterie (nécessaire aux gradés et aux élèves caporaux). Édition 1913-1914 1 fr. 75

Le Règlement d'Éducation physique approuvé par le Ministre de la Guerre le 21 janvier 1910. Édition à jour 1912 60 c.

La Carte topographique des environs de toutes les garnisons. Utile aux gradés et à tout soldat pour suivre les manœuvres autour de la garnison, et pour s'intéresser aux pays traversés pendant les marches. Une feuille entière pour les environs: 1 fr. 20. (La feuille est formée de 4 quarts à 30 c.)

Le Livre du Soldat dans ses foyers. Indispensable à tout soldat avant sa libération 25 c.

Mon Livre. Manuel d'instruction et d'éducation du soldat, par le commandant Montaigne 40 c.

Les Horreurs de l'Invasion 1870-1871. Publication de la 11e division d'infanterie. 1913 90 c.

Par 50 exemplaires 40 c.

Pour nos Soldats. Essai d'éducation morale, par le capitaine Romain. 200 pages 1 fr. 25

Préparons-nous à la victoire, par le major L. Nasi. 1 fr. 50

Les livres réglementaires pour les cours régimentaires (préparation aux écoles militaires).

Les Titres de petite permission. Le cent 40 c.

Le mille 3 fr.

Toute demande adressée par lettre ou par carte postale recevra satisfaction dans les vingt-quatre heures. (Prière aux militaires de bien préciser leur adresse.)

NANCY-PARIS, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT

Notes

1: Il importe que les soldats lisent et connaissent l'historique du régiment, avec ses beaux faits d'armes.

2: Le soldat doit avoir une réelle confiance en sa famille et aux chefs des établissements divers de travaux, aux patrons et à la société, on l'aidera volontiers, à son retour dans la vie civile, à y trouver une situation convenable selon ses capacités.

Il doit éviter toute relation avec des civils antimilitaristes et avec des sociétés d'anarchistes qui chercheraient à le mettre dans une mauvaise voie.

La famille, le travail sage et la bonne conduite, voilà le seul vrai chemin dans la vie. Suivons-le et ayons confiance!

3: À Paris, le permissionnaire se présente aux bureaux du général commandant la place (en tenue très régulière).

4: Voir, pour les soins de propreté, le chapitre Hygiène, page 53.

5: Indiquer le grade et le nom de celui qui écrit.

6: Indiquer le grade et l'emploi de celui à qui on écrit.

7: Indiquer sommairement le but de la lettre.

8: Exposer simplement l'objet de la demande ou la réponse. On emploie ordinairement du papier du format écolier 20/30.

9: Pour le génie, la prime est majorée de 0f 01 (à cause de la taille).

10: Mettre au crayon le chiffre fixé; le sergent-major l'indiquera.

11: La peau exerce des fonctions similaires ou mieux complémentaires de celles du poumon, et elle joue encore, dans ses sécrétions, un rôle analogue à celui des reins.

12: Les deux principaux buts hygiéniques recherchés dans la tenue des chambres sont:

1o D'éviter d'amener des poussières et de les soulever dans l'atmosphère intérieure, car elles sont le véhicule habituel du microbe de la tuberculose.

2o De débarrasser les chambres de leur air vicié et confiné pour avoir toujours un air pur, respirable et revivifiant.

13: Chargement d'exercice, capote roulée en plus, si on ne l'a pas mise, comme tenue.

14: Certains corps désignés par le ministre n'ont pas la collection de guerre, les magasins des compagnies de ces corps n'ont qu'un approvisionnement de précaution en effets neufs.

Ces corps se constituent une seconde collection no 3, l'une pour la tenue de ville ordinaire, l'autre pour les exercices et corvées. Leur collection no 2 est ainsi ménagée pour pouvoir être prise pour faire campagne.

15: Elle est, en Afrique, pour les tirailleurs algériens 0f 205, zouaves 0f 235, infanterie légère 0f 225, régiment étranger 0f 245 (ces corps en France touchent 0f 01 de plus).

16: Chaque compagnie entretient en plus une collection d'effets qui sert aux réservistes et territoriaux qui viennent accomplir une période d'instruction.

17: Les vivres de réserve sont remplacés, en temps de paix, par le pantalon de treillis et le bourgeron de toile, d'un poids à peu près équivalent.

18: Les isolés reçoivent un nécessaire individuel de campement en remplacement de la gamelle individuelle.

19: Les hommes porteurs du moulin à café placent dans leur musette les vivres qui doivent être portés dans la gamelle individuelle.

20: Le sac à distribution est plié en deux dans le sens de la largeur et en douze dans le sens de la longueur, à plat sur la partie supérieure du sac, et maintenu par la courroie de charge et les deux petites courroies supérieures.

21: Voir page 132.

22: En 1911 une commission d'officiers de l'armée bulgare a fait venir de France à Philippopoli les divers livres d'instruction militaire pour les hommes. On les étudia et on choisit l'Instruction théorique du soldat par lui-même pour en faire un semblable pour les hommes des troupes, avec l'autorisation du ministre de la Guerre de Bulgarie.

Ce fut M. Jouroukoff qui, dans la campagne, a commandé la 7e compagnie du 17e régiment d'infanterie (Xe division) qui rédigea l'ouvrage semblable à celui-ci.

23: Le poste d'examen est placé sur un point central du réseau des avant-postes, sa force est variable; il comprend un gradé parlant la langue du pays ou un interprète.

24: Les sentinelles doivent être très attentives aux réponses faites; des rondes et patrouilles envoyées au loin peuvent rentrer plusieurs jours après leur départ, il faut éviter de tirer si ce n'est pas l'ennemi.

25: Il faut faire les feuillées derrière les maisons, puis chaque jour les reboucher et creuser une nouvelle fosse.

26: Pour l'alimentation pendant les transports par voie ferrée, voir le chapitre X, page 143.

27: Deux jours représentent 12 galettes en moyenne de pain de guerre.

28: 6 galettes en moyenne.

29: 12 galettes en moyenne.

30: Lorsque les circonstances permettent de transmettre sans gêne, debout ou à genou, les bras sont placés horizontalement à hauteur de l'épaule pour figurer le point ou le trait.

31: Après chaque mot, le transmetteur s'arrête jusqu'à ce que le récepteur lui donne «le point»; celui-ci reconnaît la fin d'un mot à l'arrêt du transmetteur.

32: Ces outils forment deux lots: l'un, dont le nombre varie, est destiné aux soldats du temps de paix; l'autre, qui est le reste, est au magasin de la compagnie; il est destiné aux réservistes à la mobilisation.

33: Les voitures-cuisines roulantes ne sont pas encore absolument admises.

34: Voir le paquet individuel de pansement, page 57.

35: Les repas froids sont placés dans la gamelle; le pain, les conserves de viande et le sel dans l'étui-musette.

36: Toute impossibilité d'ordre matériel ou moral, par conséquent tout préjudice grave et dûment justifié, doit être considéré comme rentrant dans le cas de force majeure prévu par la loi.

37: Le ministre fait connaître annuellement la répartition des corps de troupe entre les diverses catégories.

38: Les primes no 4 sont applicables aux engagements et rengagements contractés, après le 30 septembre 1908, dans les corps désignés par le ministre.

Chargement de la publicité...