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Le roman de la rose - Tome I

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En tête de ces notes nous ferons une observation. C'est que les titres des chapitres ont été ajoutés après coup par les copistes en guise de notes marginales. Ils sont en effet d'un style beaucoup plus moderne que l'ouvrage. Nous les avons conservés pour reproduire exactement l'édition de Méon. Toutes les notes prises dans les éditions de Méon et de M. Francisque Michel portent la signature des auteurs. Celles non signées sont de nous.

NOTE 2, page 2.

Vers 9. Macrobe, auteur latin qui vivoit à la fin du IVe siècle. Il composa divers ouvrages remplis d'érudition. Ceux qu'il a intitulés: Les Saturnales, traitent de différens sujets, et sont un agréable mélange de critique et d'antiquités. Son Commentaire sur le Songe de Scipion est très-sçavant; il y établit cinq espèces de songes: somnium, Visio, oraculum, insomnium, visum. Ce dernier est une imagination phantastique d'une chose qui n'existe pas. Macrobe ne veut pas que l'on ajoute foi à ces deux dernières espèces de songes, n'y ayant que les trois premiers qui soient revêtus de tous les caractères de la vérité. Macrobii in somnium Scipionis, liber prim., cap. 3, vers 7.

Pétrone ne veut pas que les songes et les inspirations qui nous arrivent en dormant soient l'ouvrage de quelque divinité; il prétend, au contraire, que nos songes ne sont que des réminiscences des choses qui nous sont arrivées lorsque nous ne dormions pas.

Somnia quae mentes ludunt volitantibus umbris
Non delubra Deum, nec ab aethere numina mittunt
Sed sibi quisque facit.
(Petronii Arbitri Satyricon.)

Les anciens ont toujours eu les songes en grande [p.281] recommandation. Pharaon, roi d'Égypte, avoit à ses gages des gens dont l'unique emploi étoit d'interpréter les songes. (Genese, chap. 41.)

Joseph avoit reçu de Dieu un talent particulier pour les expliquer, et ses frères, jaloux de cette faveur, ne l'appelloient plus que le Songeur. (Ibidem, chap. 37.)

Homère croyoit que les songes entrent dans l'âme par deux portes différentes, dont l'une est d'yvoire et l'autre de corne; que ceux qui passent par la première nous trompent toujours, n'y ayant de véritables que ceux qui passent par celle de corne. (Odyssée, livre 19.)

Les poètes qui sont venus après lui ont pensé de même; Virgile en parle en ces termes:

Sunt gemini somni partae; quarum altera fertur
Cornea; qua veris facilis datur exitus umbris.
Altera candenti perfecta nitens elephanto:
Seà falsa ad coelum mittunt insomnia manes.
(Aeneidos, lib. VI, sub fine.)

Horace, parlant des songes, dit à Galatée qu'il vouloit détourner d'un voyage:

... An vitiis carentem
Ludit imago
Vana, quae porta fugiens eburna
Somnium ducit?
(Ode 27, lib. 3.)

Et Properce, dans son Élegie à Cynthia, fait aussi mention de ces portes.

Nec tu sperne piis venientia somnia portis:
Cum pia venerunt somnia, pondus habent.
(Elegia, VII, lib. 4.)

(Lantin de Damery.)

NOTE 16, pages 36-37.

Vers 545-549. Vair, yeux vairs.

Les yex ot plus vairs c'uns faucons.

Vair, vairon, vairs, varons, vayron, veiron, veirs, ver, verz; au féminin vaire, vert: mots appliqués à tout ce qui était de couleurs différentes ou changeantes; d'où le nom de vairons, donné à de petits poissons que l'on voit sur le bord des rivières, parce qu'ils sont de différentes couleurs et changeantes; fourrure de couleur gris blanc mêlé, et fort recherchée des anciens Français, qui fut ainsi nommée de varius, qui signifie varié, et non pas de variola, [p.288] comme le dit Borel. On dit aussi: yeux vairs, pour: yeux bleus, parce que, comme dans la fourrure vaire, ils sont parsemés de petits points blancs. On appelle encore des yeux de différentes couleurs des yeux vairons. La Ravallière, dans les Chansons du Roy de Navarre, tome I, page 451, trompé par l'orthographe, a cru que le mot vair signifiait couleur verte, viridis; il s'étonne de ce qu'on ne trouve plus d'yeux verts, et comment la nature peut en avoir formé de pareils; il invite les philosophes à examiner pourquoi ce phénomène n'arrive plus. Ronsard, qui florissait sous Charles IX et Henri III, est tombé dans la même erreur. Voyez son ode à M. Peltier.

«Mestre Robert ... me dit: Je vous veil demander se le Roy se séoit en cest prael, et vous vous aliez séoir sur son banc plus haut que li, se on vous en devroit bien blasmer, et je li dis que oil; et il me dit: Dont faites-vous bien à blasmer, quant vous estes plus noblement vestu que le Roy; car vous vous vestez de vair et de vert, ce que le Roy ne fait pas; et je li diz: Mestre Robert, salve vostre grace, je ne foiz mie à blasmer, se je me vest de vert et de vair, car cest abit me lessa mon pere et ma mere; mais vous faites à blasmer, car vous estes filz de vilain et de vilaine, et avez lessié l'abit vostre pere et vostre mere, et estes vestu de plus riche camelin que le Roy n'est.» (Joinville, Histoire de saint Louis.)

On voit par cette citation que Joinville fait la distinction de l'étoffe vaire et de la couleur verte; le Roman de la Rose, cité au mot Pers, l'a faite aussi; lé Reclus de Moliens, cité au mot Aversaire, compare [p.289] le diable à un geai vair: tout le monde connaît cet oiseau, et l'on sait qu'il n'en fut jamais de couleur verte. Dans les citations suivantes, on verra quelles étaient les qualités qu'il fallait posséder pour être mis au rang des belles:

Ot vairs iex, rians et fendus,
Les bras bien fès et estendus,
Blanches mains longues et ouvertes,
Aux templieres que vi apertes
Apparut qu'ele ot teste blonde.
(Fabliau, ms. n° 7218, f° 280 v°, col. I.)

Les iex ot vairs corne cristal.
(Fabliau de Gombert et des deux clercs.)

Vairs ot les leux, et les crins blois.
(Roman de la Violette.)

Le palefroy vair était un cheval gris pommelé, ou de différentes couleurs. Huon le Roy, poète du XIIIe siècle, a fait un lay intitulé: Le vair Palefroy; il fait partie de la nouvelle édition des Fabliaux de Barbazan qu'on vient de publier. On ne présumera pas qu'un cheval ait jamais été de couleur verte, à moins qu'on ne l'ait peint. Dans le Fabliau des chevaliers, des clercs et des vilains, l'un des chevaliers est monté sur un dextrier vairon, parce qu'il était de couleurs différentes, et non pas, comme le dit le Père Joubert, parce qu'il avait un oeil de couleur différente de l'autre. Penne vaire, plume tachée de noir et de blanc ou d'autre couleur; menu vair, étoffe ou fourrure dont les taches étaient très-petites, de façon que l'on avait peine à distinguer laquelle des couleurs était la plus dominante. (Glossaire de la langue romane, par Roquefort, t. II, p. 680.)

NOTE 17, pages 38-39. [p.290]

Vers 563-565.

D'orfrois ot ung chapel mignot.

Orfrois, dentelle d'or ou d'argent, point d'Espagne. (F.M.)

Chapel, chapelet, chapiaus de flors, chapeau, couronne de fleurs.

C'était une guirlande ou couronne qu'on mettoit sur la tête. On en couronnoit quelquefois le vainqueur, comme firent les dames, à Naples, au roi Charles VIII, lorsqu'elles lui mirent une couronne de violettes, et le baisèrent ensuite comme le champion de leur honneur. Les couronnes s'introduisirent dans les festins avec la mollesse et la volupté. On en mettoit aux bouteilles et aux verres. Les convives en prenoient à la fin du repas, et c'étoit le symbole de la débauche.

A mesure que le luxe s'accrut, on raffina sur la matière des couronnes; elles étoient dans les commencements de feuilles d'arbres; on les fit de roses dans la suite, puis de fine laine, et enfin d'argent et d'or. Les grands seigneurs en France, et les chevaliers qui avoient quelque réputation, portoient des chapelets de perles sur la tête. Voilà l'origine des couronnes dont on timbre aujourd'hui les armoiries, prérogative interdite aux roturiers par les ordonnances.

C'est de la figure de ces chapelets de perles que nos rosaires et nos chapelets ont pris leur nom, parce qu'ils ressemblent à une guirlande, suivant la remarque de Borel.

On lit dans le Roman de Lancelot: «Qu'il ne fut [p.291] jour que Lancelot, ou hiver ou été, n'eût au matin un chapeau de fresches roses sur la tête, fors seulement au vendredi et aux vigiles des haultes fêtes, et tant que le karême duroit.» Peu de personnes s'aviseroient aujourd'hui de chercher le mérite de la mortification dans une pareille abstinence.

L'auteur, un peu plus loin, parlant de Déduit, dit que:

Li ot s'amie fet chapel
De Roses qui moult li sist bel.

(Lantin de Damery.)

NOTE 37, pages 113. [p.300]

Vers 1741.

Ci dit l'aucteur coment Amours
Trait à l'Amant, qui pour les flours
S'estoit el vergier embatu,
Four le bouton qu'il a sentu;
Qu'il en cuida tant aprochier,
Qu'il le péust à lui sachier;
Mès ne s'osoit traire en avant,
Car Amours l'aloit espiant.

M. Francisque Michel traduit trait à l'Amant par vient à l'Amant. Si nous acceptions cette version, il en résulterait que l'Amant aurait aperçu le Dieu d'Amours qui le poursuivait, et alors la rage de décrire l'emportant sur le danger, l'Amant serait ridicule, et sa situation perdrait tout intérêt. Mais notre opinion émise dans la note des vers 1364-1363 subsiste tout entière; nous la maintenons, et nous sommes très-étonné que M. Francisque Michel soit tombé dans une si grosse erreur. Il est vrai que quelques lignes plus bas: «L'Amant qui ne s'osoit traire en avant,» c'est-à-dire se traîner en avant (une fois blessé), semblait justifier cette interprétation. Mais s'il avait lu ce passage avec attention, il eût certainement corrigé cette faute. En effet, au vers 1761, il traduit trait à moi par tire sur moi ou contre moi sa flèche. Ce vers ne peut du reste se comprendre autrement, et tel est le sens exact du mot dans ces deux circonstances, d'où il résulte que l'Amant ne s'aperçut de la présence du Dieu d'Amours qu'en sentant ses atteintes.

On voit par cette note combien il faut être circonspect [p.301] dans une traduction, et qu'une erreur de cette nature, au début surtout, peut jeter une défaveur sur l'oeuvre entière; or, comme les interprétateurs qui veulent trop précipiter leur travail se laissent généralement prendre à leur première impression, il en résulte des opinions exagérées et fausses, d'autant plus pernicieuses que celui qui les émet a plus d'autorité.

NOTE 44, pages 140-141. Vers 2176-2179.

En Keux le seneschal te mire.

Keux, le sénéchal, étoit fils d'Anthor, père nourricier du roi Artus, qu'il avoit fait nourrir comme [p.304] son propre fils par sa femme, ayant donné à Keux une autre nourrice; voilà pourquoi Anthor disoit à Artus: «Si Keux est félon et dénaturé, souffrez-en ung petit, car pour vous nourrir il est tout dénaturé.» (Roman de Merlin, tome I, chap. 95.) Quoique Keux eût la réputation d'être le plus médisant de la cour du roi Artus, on ne trouve cependant dans le Roman de Lancelot, où il est souvent parlé du sénéchal, guère de ces traits de son caractère médisant. Le plus marqué est celui qu'il lâcha contre Perceval, qui venait d'être reçu compagnon de Table-Ronde.

«Artus fit Keux son sénéchal par tel convenant, que tant qu'il vivroit il seroit maître gouffanier du royaume de Logres.» (Roman de Merlin, chap. 100.)

Par cette commission, Keux réunissoit en sa personne les deux plus grandes charges de l'État: comme gonfanier, il portoit la grande bannière, et comme sénéchal, il étoit le grand maître de la maison du roi, ce que l'on appeloit Dapifer et princeps coquorum, ou grand-queux.

Cette charge de grand maître était considérable, puisque ceux qui en étoient revêtus signoient les actes de conséquence, comme on le voit dans plusieurs chartres.

Keux étoit encore maître-d'hôtel, ce qui se prouve par un passage du Roman de Merlin, chap. 107:

«Et lors vecy venir Keux le sénéchal, et le villain le veit, et lui dit: damps sénéchal, tenez ses oyseaux, si les donnez ce soir à souper à vostre roi.»

Sénéchal se prenoit aussi pour un pourvoyeur.

Judas estoit sénéchaux des apôtres,

dit un autre roman de Merlin. [p.305]

Juda Schariot era camerlingo et despenciere de beni loro (les apôtres) dati per Dio,» dit un auteur italien.

Aujourd'hui le sénéchal est la même chose que le grand-bailli. Sénéchal vient du mot celtique seniesscalc ou senikschal, c'est-à-dire officier de la famille expérimenté dans le gouvernement d'une maison.

Cette charge se donnoit anciennement à des chevaliers déjà âgés. (Lantin de Damery.)

NOTE 68, pages 234-235. [p.313]

Vers 3645-3653. Irese. Ce mot est ainsi écrit pour la rime.

Il est deux manières de le restituer et partant de le traduire. M. Francisque Michel n'hésite pas; il le traduit par Irlandaise, en vieux français Irois, Iroise, et il cite à l'appui de sa version un passage de Pierre de l'Estoile en 1606, c'est-à-dire 360 ans et plus après la mort du romancier. Voici, du reste, sa note:

«Les Irlandais ont toujours eu chez nous la plus détestable réputation, même avant les événements qui en jetèrent sur notre sol un si grand nombre. Pierre de l'Estoile écrit à la date de 1606: «Le samedi 2 mai, furent mis hors de Paris tous les Irlandois, qui estoient en grand nombre, gens experts en fait de gueuserie, et excellents en cette science par dessus tous ceux de cette profession, qui est de ne rien faire et vivre aux dépens du peuple, et aux enseignes du bonhomme Peto d'Orléans; au reste habile de la main et à faire des enfants, de la maignée desquels Paris est tout peuplé.»

C'est encore de l'érudition pour le plaisir d'en faire. Les Irlandais pouvaient être fort nombreux à Paris du temps d'Henri IV et être à peu près inconnus du temps de saint Louis. Nous préférons ne voir dans Irese que l'altération d'ireuse, féminin d'ireux, coléreux, acariàtre, mot fort employé aux XIIe et XIIIe siècles, et qu'on rencontre souvent dans Guillaume Guiard, poète Orléanais du XIVe siècle. C'est, du reste, l'opinion de Lantin de Damerey et de Méon. (Voir au Glossaire.)

NOTE 72, page 254.

Faire au milieu du pourpris.

Vers faux. Il faudrait parfaire ou bâtir.

NOTE 80, page 274.

Mès de ce fumes moult grevé
Que si tost fu la départie.

Dans notre étude, nous avons déjà démontré que cette pièce de vers ne pouvait être de Guillaume de Lorris et nous semblait être d'un style plus jeune. Le vieux romancier eût certes écrit fust au subjonctif, et non fu, qui n'est que le prétérit.


[p. 319]

TABLE DES MATIÈRES.

Le XIXe siècle et l'Amour

Hommage à M. Cougny

Introduction au Roman de la Rose

Notice sur les deux auteurs du Roman de la Rose

Analyse du Roman de la Rose

Conclusion

Opinions des critiques

Vie de Jehan de Meung, par André Thévet


TITRES DES CHAPITRES.

CHAPITRE I.—Du vers 1 au vers 130.

Ci est le Rommant de la Rose
Où l'art d'Amors est tote enclose.

CHAPITRE II.—Du vers 131 au vers 538.

Ci raconte l'Amant et dit
Des sept ymaiges que il vit
Pourtraites el mur du vergier,
Dont il li plest à desclairier
Les semblances et les façons
Dont vous porrez oïr les nons.
L'ymaige première nommée
Si estoit Haïne apelée.

CHAPITRE III.—Du vers 531 au vers 742 [p.320]

Comment dame Oyseuse feist tant
Qu'elle ouvrit la porte à l'Amant.

CHAPITRE IV.—Du vers 743 au vers 796.

Ci parle l'Amant de Liesce:
C'est une Dame qui la tresce
Maine volentiers et rigole,
Et ceste menoit la karole.

CHAPITRE V.—Du vers 797 au vers 890.

Ci endroit devise l'Amant
De la karole le semblant,
Et comment il vit Cortoisie
Qui l'apela par druerie,
Et il monstra la contenance
De cele gent, et de lor dance.

CHAPITRE VI.—Du vers 891 au vers 1044.

Ci dit l'Amant des biax atours
Dont iert vestus li Diex d'Amours.

CHAPITRE VII.—Du vers 1045 au vers 1264.

Ci parle l'Amant de Richesse,
Qui moult estoit de grant noblesse;
Mès de si grant boban estoit,
Que nul povre home n'adaignoit,
Ainz le boutoit tousjors arriere:
Si l'en doit-l'en avoir mains chiere.

CHAPITRE VIII.—Du vers 1265 au vers 1300.

Ci parle l'Aucteur de Courtoisie
Qui est courtoise et de tous prisie,
Et par tout fet moult à loer:
Chascun doit Courtoisie amer.

CHAPITRE IX.—Du vers 1301 au vers 1328.

Ici parole de Jonesce
Qui tant est sote et jengleresce.

CHAPITRE X.—Du vers 1329 au vers 1486. [p.321]

Comment le Dieu d'Amors suivant,
Va au Jardin en espiant
L'Amant, tant qu'il soit bien à point
Que de ses cinq flesches soit point.

CHAPITRE XI.—Du vers 1487 au vers 1538.

Ci dit l'Aucteur de Narcisus,
Qui fu sorpris et décéus
Pour son ombre qu'il aama
Dedens l'eve où il se mira
En ycele bele fontaine.
Cele amour li fu trop grevaine,
Qu'il en morut à la parfin
A la fontaine sous le pin.

CHAPITRE XII.—Du vers 1539 au vers 1740.

Comment Narcisus se mira
A la fontaine, et souspira
Par amour, tant qu'il fist partir
S'ame du corps, sans départir.

CHAPITRE XIII.—Du vers 1741 au vers 1950.

Ci dit l'Aucteur coment Amours
Trait à l'Amant qui pour les flours
S'estoit el vergier embatu,
Pour le bouton qu'il a sentu,
Qu'il en cuida tant aprochier,
Qu'il le péust à lui sachier;
Mez ne s'osoit traire en avant,
Car Amours l'aloit espiant.

CHAPITRE XIV.—Du vers 1951 au vers 2028.

Comment Amours, sans plus attendre,
Alla tost courant l'Amant prendre.
En lui disant qu'il se rendist
A luy; et que plus n'attendist.

CHAPITRE XV.—Du vers 2029 au vers 2076.

Comment, après ce bel langage,
L'Amant humblement fist hommage,
Par Jeunesse qui le déçoit,
Au Dieu d'Amours qui le reçoit.

CHAPITRE XVI.—Du vers 2077 au vers 2158. [p.322]

Comment Amours très-bien souef
Ferma d'une petite clef
Le cuer de l'Amant, par tel guise,
Qu'il n'entama point la chemise.

CHAPITRE XVII.—Du vers 2159 au vers 2852.

Comment le Dieu d'Amours enseigne
L'Amant, et dit qu'il face et tiengne
Les reigles qu'il baille à l'Amant,
Escriptes en ce bel Rommant.

CHAPITRE XVIII.—Du vers 2853 au vers 2876.

Comment l'Amant dit cy qu'Amours
Le laissa en ses grans doulours.

CHAPITRE XIX.—Du vers 2877 au vers 3028.

Comment Bel-Acueîl humblement
Offrit à l'Amant doucement
A passer pour véoir les Roses
Qu'il désirait sor toutes choses.

CHAPITRE XX.—Du vers 3029 au vers 3040.

Comment Dangier villainement
Bouta hors despiteusement
L'Amant d'avecques Bel-Acueil
Dont il eut en son coeur grant dueil.

CHAPITRE XXI.—Du vers 3041 au vers 3072.

Ci dit que le villain Dangier
Chaça l'Amant hors du vergier,
A une maçue à son col
Si resembloit et fel et fol.

CHAPITRE XXII.—Du vers 3073 au vers 3178.

Comment Raison de Dieu aymée
Est jus de sa tour dévalée,
Qui l'Amant chastie et reprent
De ce que fol amour emprent.

CHAPITRE XXIII.—Du vers 3179 au vers 3218.

Ci respond l'Amant à rebours
A Raison qui luy blasme Amours.

CHAPITRE XXIV.—Du vers 3219 au vers 3236. [p.323]

Comment, par le conseil d'Amours
L'Amant vint faire ses clamours
A Amis, à qui tout compta,
Lequel moult le réconforta

CHAPITRE XXV.—Du vers 3237 au vers 3264.

Comment Amys moult doucement
Donne reconfort à l'Amant.

CHAPITRE XXVI.—Du vers 3265 au vers 3364.

Comment l'Amant vint à Dangier
Luy prier que plus ledangier
Ne le voulsist, et par ainsi
Humblement luy crioit mercy.

CHAPITRE XXVII.—Du vers 3365 au vers 3474.

Comment Pitié avec Franchise
Allerent par très-belle guise
A Dangier parler por l'Amant
Qui estoit d'amer en torment.

CHAPITRE XXVIII.—Du vers 3475 au vers 3596.

Comment Bel-Acueîl doucement
Maine l'Amant joyeusement
Au vergier pour véoir la Rose
Qui lui fut doulcereuse chose.

CHAPITRE XXIX.—Du vers 3597 au vers 3662.

Comment l'ardent brandon Venus
Aida à l'Amant plus que nus,
Tant que la Rose ala baiser
Por mieulx son amours apaiser.

CHAPITRE XXX.—Du vers 3663 au vers 3800.

Comment par la voix Male-Bouche
Qui des bons souvent dit reprouche,
Jalousie moult asprement
Tence Bel-Acueil pour l'Amant.

CHAPITRE XXXI.—Du vers 3801 au vers 3932.[p.324]

Comment Honte, et Paor aussy
Vindrent à Dangier, par soucy
De la Rose, le ledangier
Que bien ne gardist le vergier.

CHAPITRE XXXII.—Du vers 3933 au vers 4202.

Comment, par envieux atour
Jalousie fist une tour
Faire au milieu du pourpris
Pour enfermer et tenir pris
Bel-Acueil, le très-doulx enfant,
Pource qu'avoit baisé l'Amant.


Vers qui, dans certains manuscrits, terminent la partie de
Guillaume de Lorris


Notes


FIN DU TOME PREMIER DU ROMAN DE LA ROSE

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