Le Sud-Oranais: études floristiques et phytogéographiques faites au cours d'une exploration dans le Sud-Ouest de l'Algérie en 1901
Faut-il attribuer la présence de ces espèces à une dissémination fortuite par l’intermédiaire du vent ou des animaux, ou bien devons-nous en conclure à un léger refroidissement de la température générale à la suite de la période xérothermique ? Il est bien difficile de se prononcer, car les espèces que nous avons mentionnées possèdent toutes des appareils de dissémination perfectionnés. Ce qu’il y a de certain, c’est que, sous la même latitude, c’est-à-dire dans la vallée d’Aïn-Sefra, nous n’avons jamais rencontré ces espèces en plaine, et avant de les avoir vues en grande quantité dans le Sud, nous les tenions pour des caractéristiques de la zone montagneuse moyenne.
2. De même que des plantes du Sahara se trouvent à de hautes altitudes dans des stations isolées de la chaîne de bordure saharienne, de même aussi des espèces méditerranéennes se sont conservées à ces mêmes altitudes ou à des altitudes plus considérables encore dans ces montagnes. Elles s’y rencontrent aussi dans des stations abritées et elles se maintiennent là pour deux raisons : la première c’est qu’elles y trouvent une humidité plus considérable et la seconde c’est qu’elles y sont exposées à un climat plus doux que celui des hauts plateaux où elles font défaut ; en hiver, elles sont recouvertes plus longtemps par la neige.
Nous avons mentionné déjà quelques-unes de ces espèces à propos de la migration de la flore boréale, mais nous avons tenu à faire ressortir le caractère spécial de ces stations de plantes méditerranéennes dans l’Extrême-Sud, pour les mettre en parallèle, non seulement au point de vue historique, mais au point de vue biologique avec les stations de plantes méditerranéennes que l’on rencontre dans les Alpes. Il est même une ou deux espèces qui sont communes à ces deux sortes de stations, et l’on sait que le Ruscus aculeatus et l’Arabis auriculata que nous avons cueillis sur les hautes montagnes du Sud-Oranais se retrouvent sur le littoral méditerranéen et peuvent être cueillis aussi sur les pentes bien exposées du Jura méridional.
Nous avons décelé les traces d’une ancienne flore autochtone qui rappelle l’élément ancien, primordial, de la flore des Alpes, par exemple. Nous avons noté ensuite l’arrivée d’une flore venant du Nord, ou du moins du Nord-Est, et cette flore est homologue de la partie de la flore des Alpes provenant de l’Himalaya, du Caucase et de l’Asie centrale.
Nous avons enfin montré l’envahissement d’une flore d’Orient, steppique et dunique, et cette invasion est certainement parallèle à celle qui s’est opérée dans toute l’Europe et qui a peuplé nos prairies et nos champs d’espèces orientales.
Le parallélisme n’est pas seulement dans l’histoire de la flore, mais encore dans sa distribution latitudinaire. Sur les deux bords de la Méditerranée, nous avons la flore méditerranéenne typique et, en nous éloignant dans le Sud de l’Algérie, nous rencontrons des éléments homologues à ceux que nous trouvons en nous éloignant du littoral septentrional de la Méditerranée vers le Nord. En effet, non seulement les hauts plateaux ressemblent aux plaines de l’Europe centrale par l’envahissement de la flore steppique d’Orient, mais encore par le climat très rude où la neige fait son apparition chaque hiver. Ils leur ressemblent même par le paysage de la partie Nord des hauts plateaux où, près de Aïn-el-Hadjar, nous avons observé des cultures, des arbres et des formes de végétation tout à fait semblables à ceux de l’Europe moyenne.
Dans l’Extrême-Sud, sur le sommet des plus hautes montagnes, nous avons rencontré, comme sur les Alpes, des restes de la plus ancienne flore associée aux espèces venues des hautes montagnes européennes. Mieux que cela, nous avons été frappé par l’aspect alpin du paysage et par la formation de ces prairies que nous aurions voulu appeler des prairies alpines et qui invoquaient le souvenir de certains pâturages de nos Alpes. Il n’est pas même jusqu’à la présence de plantes méditerranéennes telles que le Ruscus aculeatus ou l’Arabis auriculata qui ne nous aient rappelé les stations de même nature des Alpes.
Un parallélisme et des homologies aussi exactes sont assez surprenants, car la Méditerranée ne se trouve pas sous l’Equateur et en s’éloignant d’elle vers le Sud, nous nous rapprochions des Tropiques. Il faut donc croire que le climat plus ou moins continental d’une région du globe influe plus sur sa couverture végétale que des différences de latitude même considérables.
Dernier résultat : nous avons pu voir que l’Afrique du Nord a ressenti dans une large mesure l’influence des transformations géologiques et climatologiques de l’Europe. Non seulement nous avons remarqué les échos de la période glaciaire, mais encore la période xérothermique y a fait sentir son influence et nous espérons que des études plus complètes de la phytogéographie de l’Algérie permettront de dresser un pronostic pour l’avenir agricole de ce pays et de donner des indications précieuses pour la culture et l’amélioration du climat.
Les quelques études que nous avons faites sont trop incomplètes, et, par cela même, le degré de certitude de nos conclusions trop précaires pour qu’on ose en tirer des applications pratiques. Mais nous espérons que ces quelques indications serviront de stimulant pour des études ultérieures.
Nous avons rapporté d’Algérie l’impression d’une colonie prospère ; nous avons vu là une race de colons qui permet de baser sur leur activité les plus grandes espérances ; nous avons vu aussi chez les indigènes tels qu’ils ont été organisés par l’administration française un élément de développement d’une puissance considérable ; c’est pourquoi nous sommes persuadé qu’avec des moyens aussi efficaces, on pourra à la longue influer d’une façon décisive même sur le climat inconstant de ces hauts plateaux qui ont dû être une contrée relativement fertile au commencement de l’ère chrétienne, mais qui ont été stérilisés par l’invasion de l’Islam.
[3]Jean Massart, Un voyage botanique au Sahara (Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique, XXXVII, 202-339, 1898).
[4]Village arabe fortifié.
[5]Il est bien entendu que nous parlons de la dispersion de la variété considérée et non de celle de l’espèce lorsqu’une variété particulière est mentionnée.
[6]Tous deux circumméditerranéens.
[7]Cette espèce peut être considérée comme circumméditerranéenne puisqu’elle ne manque qu’en France et en Italie.
[8]Il s’étend depuis l’Espagne, au S. jusqu’en Tunisie, au N. jusqu’en Piémont seulement.
[9]Nous rappelons que la dispersion occidentale se rapporte à la variété et non à l’espèce qui est circumméditerranéenne.
[10]Voir aussi à ce sujet les deux planches caractéristiques de Massart in Bull. soc. bot. Belg. XXXVII, t. V, f. 11 et 12.
[11]Voy. à ce sujet : Massart l.c. t. V, f. 13.
[12]Cette variété est une modification assez légère du type et doit être répandue ailleurs qu’en Algérie où elle est signalée ; c’est pourquoi nous envisagerons la dispersion de l’espèce seulement.
[13]Se retrouve en Grèce et en Crète.
[14]Cette variété, qui habite la Perse et le Béloutchistan n’a pas été indiquée dans des stations intermédiaires comme ses voisines. Il est probable cependant qu’elle s’y trouve.
[15]N’a pas encore été indiquée au Maroc, mais doit s’y trouver, puisqu’elle s’étend des Canaries à l’Orient.
[16]L’aire de la variété n’étant pas connue, nous nous en tenons à celle de l’espèce.
[17]L’aire de l’espèce s’étend du Maroc en Tunisie.
[18]L’aire de l’espèce s’étend d’Espagne en Orient par la Barbarie.
[19]L’espèce se retrouve en Tunisie.
[20]L’espèce se retrouve en Espagne.
[21]L’espèce s’étend d’Espagne en Tunisie et en Piémont.
[22]La détermination est incertaine car, dépourvue de fleurs, cette plante ne saurait être distinguée de l’Anabasis articulata Moq.
[23]Par cosmopolites nous entendons ici des espèces répandues dans l’Afrique du Nord, en Europe, en Orient, parfois aussi sur une plus grande surface.
[24]Aire probablement disjointe chez ces deux espèces. Il faut les rapprocher des deux autres mentionnées dans la zone précédente et que nous avons appelées éléments à dispersion transversale par rapport à la Méditerranée.
[25]Se retrouve aussi en France et en Italie.
[26]C’est la dispersion de l’espèce que nous avons en vue et non celle de la variété.
[27]Nous ne tiendrons pas compte de cette plante dans l’établissement des statistiques afin d’avoir des proportions comparatives parce que nous avons oublié de la mentionner dans les deux zones inférieures où elle se trouve également.
[28]Ou en Barbarie.
[29]Se trouvent aussi en Espagne, il est vrai, mais seulement dans la partie boréale et manquent au Maroc, de sorte que l’aire est nettement disjointe. L’Anthemis montana s’étend aussi jusqu’en Orient, mais seulement dans les montagnes du Nord de cette région.
[30]Cette forme est si caractéristique que nous pouvons la traiter comme une variété, d’autant plus qu’elle se retrouve ailleurs dans la barrière saharienne ainsi que nous l’avons indiqué.
[31]Manquent en Egypte d’après les auteurs.
[32]Nous parlons de la dispersion de l’espèce, celle de la variété nous étant insuffisamment connue.
[33]Pourrait bien avoir une aire disjointe aussi, mais des renseignements précis nous manquent.
[34]C’est de la dispersion de l’espèce dont il est question.
[35]A été signalé en Algérie seulement à Biskra, Metlili et à Ghardaïa, au Mzab.
[36]Nous n’avons pas récolté nous-même ces trois plantes en cet endroit, mais elles y sont indiquées par Battandier. Cet auteur croit cependant que le Warionia a disparu de cette station, nous le pensons aussi parce que ce végétal est bien visible et nous n’en avons pas vu un seul pied.
[37]Nous aurons l’occasion de démontrer plus bas l’existence de stations de ce genre.
[38]Voy. Briquet, Recherches sur la flore des montagnes de la Corse et ses origines, p. 37-81 (Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève V, 1901).
[39]Voy. Briquet, op. cit. p. 72-76.
[40]Voy. Briquet, Les colonies végétales xérothermiques des Alpes Lémaniennes, p. 32-34 (Bull. soc. Murith. XXVII-XXVIII, ann. 1900) ; et Recherches district sav. et jur. franco-suisse (Engl. Jahrb. XIII, p. 52, ann. 1890).
TROISIÈME PARTIE
Énumération des espèces
accompagnée d’observations floristiques et
biologiques.
I. CRYPTOGAMES VASCULAIRES
FOUGÈRES
GYMNOGRAMME Desv.
G. leptophylla Desv. Journ. de bot. I, 26 (1813) = Polypodium leptophyllum L. Sp. pl. 1092 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 1).
CETERACH Willd.
C. officinarum Willd. Sp. pl. V, 136 = Asplenium Ceterach L. Sp. pl. 1080 (1753).
Hab. : Oran, dans les fentes de rochers, au vieux Saïda, alt. env. 950 m. 10 mai (n. 133).
LYCOPODIACEÆ
SELAGINELLA Spring.
S. denticulata Link Filices Hort. Berol. 159 = Lycopodium denticulatum L. Sp. pl. 1106 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 2).
EQUISETACEÆ
EQUISETUM
E. ramosissimum Desf. Fl. atl. II, 398 (1800).
Hab. : Oran, jardins du Ksar d’Aïn Sefra, alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 527).
II. GYMNOSPERMES
CONIFÈRES
PINUS L.
P. halepensis Mill. Dict. ed. VII n. 8 (1759).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.E., formant quelques groupes composés de vieux exemplaires, alt. 1700-2000 m. 19 mai (n. 355).
JUNIPERUS L.
J. macrocarpa Sibth. et Sm. Fl. græc. prodr. II, 263 (1813) ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 494.
var. globosa Neilreich in Verh. der k. k. zool.-bot. Ges. in Wien XIX, 780 (1869).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa à partir de 1400 m. et au-dessus ; plus bas aussi le long des ouadi 19 mai (n. 354) partout sur le sommet des montagnes de la région.
Obs. — Au sujet de la distinction entre cette espèce et le J. Oxycedrus, il convient de renvoyer à Tommasini in Oesterr. bot. Zeitschr. XIII, 161 (1863).
J. phœnicea L. Sp. pl. 1040 (1753).
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui, fréquent à partir de 1500 m. 16 mai (n. 210).
GNETACEÆ
EPHEDRA L.
E. fragilis Desf. Fl. atl. II, 372 (1800) var. Desfontainii Stapf Art. d. Gatt. Eph. p. 54 in Denkschr. der math.-nat. Kl. der k. Akad. Wien LVI (1889).
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui à partir de 1500 m. 16 mai (n. 209 ♂) ; id. rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 657 ♀).
E. nebrodensis Tineo in Guss. Fl. sicul. syn. II, II, 637 (1844) var. Villarsii Stapf Art. d. Gatt. Ephedra p. 78 l.c.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E. rochers herbeux et buissonneux alt. 1800-2000 m. 19 mai (n. 372 ♂) ; id. Djebel Mekter, versant sud, rochers herbeux, alt. ca. 1500 m. 5 juin (n. 671 ♀).
III. MONOCOTYLEDONEÆ
POTAMOGETONACEÆ
POTAMOGETON L.
P. natans L. Sp. pl. 126 (1753).
Hab. : Oran, dans l’oued de Tiout, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 551).
ZANNICHELLIA L.
Z. palustris L. Sp. pl. 969 (1753).
Hab. : Oran, dans la source de Bellef Loufa, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 459).
GRAMINEÆ
Trib. I. Andropogoneæ.
IMPERATA Cyrill.
I. cylindrica P. de Beauv. Agrost. 8, t. V, f. 1 (1812) = Saccharum cylindricum Lam. Encycl. I, 594 (1783) = Lagurus cylindricus L. Syst. ed. X, 878 (1759).
Hab. : Oran, près d’Aïn Sefra, dans le sable, au bord d’un oued à sec, avec l’Iris Xiphium, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 408).
ANDROPOGON L.
A. hirtus (e sect. Cymbopogon) L. Sp. pl. 1046 (1753) var. genuinus Hack. in DC. Monogr. phan. VI, 619 (1889).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 4) ; Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 649) ; id. Mograr, lit d’un oued alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 655).
A. laniger (e sect. Cymbopogon) Desf. Fl. atl. II, 379 (1800) = A. eriophorus Willd. Sp. pl. IV. 910 (1806).
Hab. : Oran, Duveyrier, sommet du Ras ed Dib, dans les fentes de rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 629) ; rochers arides du N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 648).
Trib. V. Paniceæ.
PENNISETUM Pers.
P. orientale Rich. in Pers. Syn. I, 72 (1805) var. Parisii Battandier in Bull. soc. bot. Fr. XXXIV, 391 (1887) = P. Parisii Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 136.
Hab. : Oran, rochers arides du N. de l’oasis de Mograr Foukani, lit d’un oued, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 656).
Trib. VI. Oryzeæ.
LYGEUM L.
L. Spartum L. Gen. pl. ed. V, 31 (1754) ; id. Cent. pl. in Amœn. acad. IV, 264 (1755).
Hab. : Oran, Le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 169) ; id. Djebel Mekter, versants N. rochers herbeux, alt. ca. 1500 m. 5 juin (n. 674).
Trib. VII. Phalarideæ.
PHALARIS L.
P. canariensis L. Sp. pl. 54 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 111).
Trib. VIII. Agrostideæ.
ARISTIDA L.
A. adscentionis (e. sect. Chætaria) L. Sp. pl. 82 (1753) var. cœrulescens Dur. et Schinz Consp. Fl. Afric. V, 799 (1895) = A. cœrulescens Desf. Fl. Atl. I, 109, t. 21, f. 2. (1798) = A. vulgaris var. cœrulescens Trin. et Rup. in Mem. Acad. Petersb. ser. 6, V, 135 (1842).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 645).
A. obtusa (e. sect. Stipagrostis) Delile Fl. d’Eg. 31, t. 13, f. 2 (1813).
Hab. : Oran, près d’Aïn Sefra, dans le sable le long de la voie ferrée, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 416).
Obs. — Cette espèce est très remarquable par sa biologie qui rappelle celle de l’anastatique. Elle forme de petites touffes dont les feuilles arquées se mettent en boules qui sont facilement roulées par le vent. Dès qu’il y a de l’eau les feuilles s’étalent un peu et l’on voit poindre de grosses racines qui pénètrent dans le sol et y fixent momentanément la plante.
Cette dernière pousse alors ses hampes florales et mûrit ses fruits. Puis ces longs pédoncules très fragiles se brisent, les racines se dessèchent et la plante peut rouler plus loin.
A. pungens (ejusd. sect.) Desf. Fl. atl. I, 107, t. 35 (1898).
Hab. : Oran, Aïn Sefra sur la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 201).
Obs. — Notre plante coïncide avec le type de Desfontaines et aussi avec la var. scoparia de Boissier (Fl. or. V, 498) ; nous pensons donc que la forme envisagée par Boissier comme la plante type est plutôt une forme subépineuse et à inflorescence plus dense.
Cette espèce est remarquable à cause de ses rhizomes et de ses racines très longues qui plongent à de grandes profondeurs dans le sable. En outre, comme d’autres espèces des steppes, l’A. pungens couronne généralement de petites éminences, et cela provient du fait que ces touffes, faisant obstacle au vent, arrêtent le sable et tendent à être enterrées, mais plus le sable s’accumule et plus les tiges s’allongent pour échapper à l’enfouissement.
Enfin, il est intéressant de noter que ces deux espèces comme plusieurs autres vivant aussi dans le sable ont des racines couvertes du haut en bas d’un épais revêtement de poils absorbants.
STIPA L.
S. tenacissima L. Cent. pl. I, 6 ; Amœn. acad. IV, 266.
Hab. : Oran, pentes herbeuses du Djebel Aïssa, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 600) et partout dans le steppe.
S. parviflora Desf. Fl. atl. I, 98, t. 29 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 500).
S. gigantea Lag. Elenchus pl. 3.
Hab. : Oran, le Kreider dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 170).
S. barbata Desf. Fl. atl. I, 97, t. 27 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, pentes herbeuses au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 604).
ORYZOPSIS Michaux.
O. miliacea Richt. Pl. Europ. 33 (1890) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 166 = Agrostis miliacea L. Sp. pl. 61 (1753) = Piptatherum miliaceum Coss. Pl. crit. 129 (1851) = Piptatherum multiflorum P. de Beauv. Agrost. 18 (1812) = Milium multiflorum Cav. Desc. 36 ; Reich. Ic. I, f. 162.
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain humide près de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 302).
O. cœrulescens Richt. Pl. europ. 34 (1890) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 460. = Milium cœrulescens Desf. Fl. atl. I, 66, t. 12 (1798). = Piptatherum cœrulescens P. de Beauv. Agrost. 18 (1812).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête, alt. ca. 1950 mètres, 26 mai (n. 499).
POLYPOGON Desf.
P. monspeliensis Desf. Fl. atl. I, 67 (1798) = Alopecurus monspeliensis L. Sp. pl. 61 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, dans la vase de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 297) ; id. Tircount, point d’eau du Faidjet el Betoum, sable humide, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 439).
Trib. IX. Aveneæ.
AIRA L.
A. caryophyllea L. Sp. pl. 66 (1753) var. Cupaniana Coss. et Dur. Explor. sc. Alg. II, 95 (1854-67) ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 461 ; Ball Spic. 717. = A. Cupaniana Guss. Syn. fl. sic. I, 145 (1842) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 171.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 30).
AVENA L.
A. barbata Brot. Fl. lusit. I, 108 (1804) var. genuina Willk. et L. Prod. fl. hisp. I, 68.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 90) ; Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 502).
Trib. X. Chlorideæ.
CYNODON Pers.
C. Dactylon Pers. Syn. I, 85. = Panicum Dactylon L. Sp. pl. 58 (1758).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain humide près de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 289).
Trib. XI. Festuceæ.
PAPPOPHORUM Schreb.
P. scabrum Kunth Enum. I, 255 (1833) = Enneapogon scaber Lehm. Pug. III, 41 (1831).
Hab. : Oran, Duveyrier, pentes de rochers au sommet du Ras ed Dib, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 633).
Obs. — A noter spécialement la répartition curieuse de cette espèce en Barbarie et au Cap. Cette Graminée rare n’était connue en Barbarie qu’à Biskra, Metlili et Ghardaïa au Mzab. Nous sommes convaincu qu’une exploration dans ces régions montrera des stations intermédiaires entre des points si éloignés.
ECHINARIA Desf.
E. capitata Desf. Fl. atl. II, 385 (1800) = Cenchrus capitatus L. Sp. pl. 1049 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, rochers, alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 240).
AMPELODESMA P. de Beauv.
A. mauritanica Dur. et Schinz Consp. Fl. af. V, 874 (1895) ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 469 (1896) = Arundo mauritanica Poir. Voy. en Barb. II, 105 (1789). = Arundo tenax Vahl Symb. bot. II, 25 (1791) = A. tenax Link Hort. berol. I, 136 (1827) ; Ball Spicil. 716 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 106.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 10), élément caractéristique de la brousse du Tell.
KŒLERIA Pers.
K. pubescens P. de Beauv. Agrost. 85 (1812) = Phalaris pubescens Lam. Encycl. I, 92 (1783) = Airochloa villosa Link Hort. berol. I, 128 (1822) = K. villosa Pers. Syn. I, 382 (1805).
Var. Salzmanni Hochr. = K. Salzmanni Boiss. et Reut. Pugill. 123 (1852) = K. pubescens var. longearistata Coss. Expl. sc. Alg. II, 122 (1854-67) = K. hispida Salzm. (non DC.).
Hab. : Oran, Bou Ktoub, près du Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 174).
CUTANDIA Willk.
C. divaricata Benth. in Journ. linn. Soc. XIX, 118 (1881) = Festuca divaricata Desf. Fl. atl. I, 89, t. 22 (1798).
Hab. : Oran, non loin des monuments préhistoriques, près d’Aïn Sefra, dans le sable, alt. ca. 1080 m. 18 mai (n. 277).
C. memphitica Benth. in Journ. linn. Soc. XIX, 118 (1881) = Dactylis memphitica Spreng. Nachtr. bot. Gart. Halle I, 20 (1799) = Scleropoa memphitica Boiss. Diagn. ser. 1, XIII, 62 (1853).
Hab. : Oran, ravin dans la dune d’Aïn Sefra, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 679).
Obs. — La plante vit dans le sable et ses racines sont couvertes de poils de haut en bas.
MELICA L.
M. ciliata L. Sp. pl. 66 (1753) var. nebrodensis Coss. Expl. sc. Alg. II, 133 (1854-67) = M. nebrodensis Parlat. Fl. Palerm. I, 120 (1845) ; Batt. et Trab. Fl. Alg. II, 202. = M. ciliata var. rupestris Batt. et Tr. Fl. d’Alger 78 (1884).
Hab. : Oran, rochers de l’arête du Djebel Morghad, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 501).
BRIZA L.
B. maxima L. Sp. pl. 70 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 14).
DACTYLIS L.
D. glomerata L. Sp. pl. 71 (1753) var. spiciformis Hochr., var. nov. — A typo et var. aliis differt paniculis spiciformibus ; a typo differt etiam foliis plicatis, angustis, ut in var. juncinella Ball. Caules 25-55 cm. alti, inflorescentia 5-10 cm. longa. Pseudospica basi interdum interrupta 5-8 cm. longa et 0,5-1,2 cm. crassa.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, ca. 1600 m. alt. 16 mai (n. 207) ; id. Djebel Aïssa versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 367) et répandu à mi-côte.
Obs. — Le port de cette plante frappe au premier abord. Elle fut distinguée déjà par Boissier qui l’a classée dans son herbier sous la rubrique : « panicula spiciformi ». Là se trouvent deux plantes : une de Haussknecht d’Orient, laquelle est assez détériorée et n’offre rien de caractéristique et l’autre d’Ibrahim du Djebel Touka au S.-W. de la ville de Maroc. Cette dernière est exactement notre plante.
CYNOSURUS L.
C. elegans Desf. Fl. atl. I, 82, 17 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., dans le bois de pins, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 353).
LAMARCKIA Mœnch.
L. aurea Mœnch Method. 201 (1794) = Cynosurus aureus L. Sp. pl. 73 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 116).
SCHISMUS P. de Beauv.
S. calycinus Coss. in Coss. et Dur. Expl. sc. Alg. II, 138 (1854-67) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 205 = Festuca calycina L. Amœn. acad. III, 400 (1756) = S. marginatus P. de Beauv. Agrost. t. 15, f. 5 (1812), forme typique.
Hab. : Oran, pentes rocheuses près du télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1600 m, 2 juin (n. 572).
POA L.
P. bulbosa L. Sp. pl. 70 (1753), forme vivipare.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 371).
FESTUCA L.
F. ovina L. Sp. pl. 73 (1753) emend. Hackel, subsp. infesta Hochr. = F. infesta Hack. in Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 213 (1895).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 360).
Obs. — Cette plante qui paraît être spéciale à cette localité possède le port du F. ovina subsp. indigesta Hack. Monogr. Fest. 99 et doit lui être coordonnée. Mais elle s’en distingue nettement par ses feuilles très scabres.
F. elatior L. Sp. pl. ed. II, 111 emend. Hackel, subsp. arundinacea Hackel Monogr. Fest. 152 var. genuina Hackel l.c. 153 = F. arundinacea Schreb. Spicil. Fl. lips. 57 (1771).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide près de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 306) ; id. Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 101).
Var. Fenas Hackel l.c. = F. Fenas Lag. gen. 4 (1816).
Hab. : Oran, Tiloula près Aïn Sefra, terrain humide de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 307) ; id. Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 438).
F. triflora Desf. Fl. atl. I, 87, t. 20 (1798) ; Hackel Monogr. 163.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., forêt de pins, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 346).
F. unilateralis (e. sect. Nardurus) Schrad. in Cat. hort. Gœtt. (1814) ; Coss. et Dur. Expl. sc. Alg. II, 180 = Triticum unilaterale L. Mant. pl. I, 35 (1767) = Nardurus unilateralis Boiss. Voy. Esp. II, 677 (1845) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 234.
Var. aristata Coss. et Dur. l.c. = Nard. unilateralis var. aristata Boiss. l.c.
Hab. : Oran, pentes herbeuses au-delà du télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 591).
F. cynosuroides (ejusd. sect.) Desf. Fl. atl. I, 88, t. 21 (1798) = Nardurus cynosuroides Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 234 (1895) = Vulpia cynosuroides Parl. Pl. nov. 52 (1842).
Hab. : Oran, steppe d’alfa, au-delà du télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 599).
SCLEROPOA Griseb.
S. rigida Griseb. Spicil. Fl. rumel. II, 431 (1844) = Poa rigida L. Amœn. acad. IV, 265 (1759).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, oued, 4 mai (n. 11).
BROMUS L.
B. rigidus Roth in Rœm. et Ust. Mag. bot. 4, X, 21 (1790) ; Murb. Contr. IV, 26 = B. villosus Forsk. Fl. æg.-arab. 23 (1775) ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 484 (non Scop.) = B. maximus Desf. Fl. atl. I, 95, t. 26 (1798).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers, 2 mai (n. 37).
B. rubens L. Amœn. acad. IV, 265 (1759).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 115), forme type à épillets glabres.
Var. canescens Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XII, 280 (1865) = B. canescens Viv. Fl. lib. spec. 5 (1824).
Hab. : Oran, Tafaroua, au N. des hauts plateaux, alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 154) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 230) ; id. Djebel Aïssa versant S.-E., rochers, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 365).
Obs. — Cosson aurait pu rectifier la description de Viviani en disant que chez la forme velue, comme chez la forme glabre, les épillets peuvent être teintés de violet.
B. tectorum L. Sp. pl. 77 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 231) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers, alt. ca. 1850 m. 9 mai (n. 364).
B. squarrosus L. Sp. pl. 76 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 232).
BRACHYPODIUM P. de Beauv.
B. distachyum P. de Beauv. Agrost. 101 (1812) = Bromus distachyus L. Amœn. acad. IV, 304 (1759).
Var. genuinum Willk. et Lange Prod. fl. hisp. I, 112.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, près de l’oued, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 561).
Trib. XII. Hordeæ.
LOLIUM L.
L. perenne L. Sp. pl. 122 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra à mi-côte, alt. ca. 1500 m., 16 mai (n. 214) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 396) très abondant.
L. Trabuti Hochr. sp. nov. — Planta perennis multicaulis, innovationibus prædita. Culmi erecti vel arcuati ascendentes, glabri, striati, basi vaginis siccis numerosis quasi incrassati. Folia ± longa subulata, acuta, sicca involuta, infer. ± lata ; vagina lævis, striata, mox scariosa ; ligula sæpe obliqua, ± truncata vel lobata. Inflorescentia ut in Lolio sed condensata, sæpissime apice attenuata, ita ut inflorescentiam Catapodii loliacei æmulet. Gluma unica, lata, ± striata, apice obtusa, dimidiam partem spiculæ florentis vix attingens, apice vix scariosa. Spiculæ solitariæ, ante anthesin lineares, florentes ovatæ, ad excavationes rachidis solitariæ ; inferiores 9-10-flores, superiores interdum 1-3-flores vel ultra. Flores dorso rachidem spectantes. Glumella inferior obtusa vel ± acuta, apice latissime scarioso-marginata, præcipue in floribus inferioribus spiculæ ; glumella superior oblonga, acuta, binervis, in parte media scariosa, glumella inferiore paulo brevior.
Culmi 13-18 cm. longi. Inflorescentia 7-9 cm. longa et media parte 0,3-1 cm. lata, apice basique attenuata. Spiculæ mediæ 0,7-1,4 cm. longæ, gluma 0,4-0,5 cm. longa.
Hab. : Oran, Duveyrier, dans les fentes de rochers, au sommet du Ras ed Dib alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 621).
Obs. — Cette espèce ressemble beaucoup comme port à certains Lolium perenne et au Catapodium loliaceum. Cependant elle se distingue du premier par ses glumes très courtes, par son inflorescence atténuée au sommet et à la base et très condensée au milieu, enfin par ses tiges courtes, épaissies et tortueuses, geniculées à leur base. Elle se distingue du second par ses épillets exactement alternes qui sont adossés au rachis et qui ne portent qu’une seule glume à leur base. Enfin on ne peut la rapprocher du Lolium multiflorum, dont la glume est très courte, à cause de l’inflorescence extrêmement allongée de ce dernier.
AGROPYRUM Gärtn.
A. orientale (e. sect. Eremopyrum) Rœm. et Sch. Syt. veg. II, 757 (1817) = Secale orientale L. Sp. pl. 84 (1753) = Eremopyrum orientale Jaub. et Spach Ill. V, 26, t. 319 (1842-43) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 242.
Hab. : Oran, El Archaïa, près Mécheria, dans le sable, alt. ca. 1200 m. 11 mai (n. 178).
TRITICUM L.
T. triaristatum Gr. et Godr. Fl. Fr. III, 602 (1854-56) = Ægilops triaristata Willd. Sp. pl. IV, 943 (1805).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra le long du chemin de 1400-2000 m. d’alt. 16 mai (n. 213).
HORDEUM L.
H. murinum L. Sp. pl. 85 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 124) ; id. Mir Abd el Kader près Saïda, alt. 1085 m. 11 mai (n. 152).
ELYMUS L.
E. caput-medusæ L. Sp. pl. 84 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte, alt. ca. 1500 m. 16 mai (n. 215).
CYPERACEÆ
CYPERUS L.
C. lævigatus (e sect. Juncellus) L. Mant. pl. 179 (1771) var. distachyos Hochr., comb. nov. = C. distachyos All. Fl. ped. auct. 48, t. 2, f. 5 (1789) = C. junciformis Desf. Fl. atl. I, 42, t. 7, f. 1 (1798) = C. lævigatus var. junciformis C. B. Clarke in Journ. linn. Soc. XXI, 79 (1884).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 449).
C. rotundus (e sect. Eucyperus) L. Sp. pl. 67 (1753), typique.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, dans la petite mare, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 299).
C. conglomeratus (e sect. Eucyperus) Rottb. Descr. et Ic. 21, t. 15, f. 7 (1773) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 94 = C. pungens Clarke in Journ. linn. Soc. XXI, 113 (1886), etc. [Voy. à ce sujet la note de Murbeck (Contrib. III, p. 26) que nous pouvons confirmer, notre plante étant identique au n. 944 de Balansa cité par Murbeck].
Hab. : Oran, dune d’Aïn Sefra dans une coupure transversale d’un oued, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 678).
Obs. — Remarquable par ses racines couvertes d’un tomentum dense et continu formé de longs poils enchevêtrés.
SCIRPUS L.
S. Holoschœnus L. Sp. pl. 72 (1753) = S. australis L. Syst. veg. ed. XIII, 85 (= var. australis Koch).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, source à l’E. du sommet, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 274) ; id. Tiloula près d’Aïn Sefra, dans la mare alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 300) et ailleurs près de l’eau.
CAREX L.
C. divisa Huds. Fl. Angl. 348 (1762).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide près de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 290).
LEMNACEÆ
LEMNA L.
L. minor L. Sp. pl. 970 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula, dans la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 296).
JUNCACEÆ
JUNCUS L.
J. maritimus Lam. Encycl. III, 325 (1780) var. arabicus Asch. et Buch. ex Boiss. Fl. or. V, 324 (1884) ; Asch. et Schw. Illustr. Fl. Æg. 155.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, au bord du ruisseau alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 298).
J. Fontanesii J. Gay ap. Laharpe Monogr. Junc. 130 (1825) = J. articulatus Desf. Fl. atl. I, 313 (1798) [non L.]. = J. repens Requien ap. Guerin Descr. Vaucl. ed. II, 253 [non Mich.].
Hab. : Oran, oasis de Tiout dans l’oued, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 559) ; id. Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 437).
Obs. — Ces joncs produisent des stolons démesurés qui s’enracinent par place et donnent naissance à des rejets dressés comme l’indiquent Bonnet et Barratte (Cat. Tun. 424), de sorte que l’eau diminuant, la plante peut la suivre en s’avançant toujours plus loin et en gardant son habitat préféré sur le rivage immédiat. Nous avons sous les yeux un de ces stolons qui mesure 1,50 m.
J. bufonius L. Sp. pl. 328 (1753) var. hybridus Coss. et Dur. Fl. Alg. Glum. 275 (1854-67) ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 475 = J. hybridus Brot. Fl. lusit. I, 513 (1804) = J. mutabilis Savi Fl. pisan. I, 364 (1798) [non Cav. nec Lam.] = J. fasciculatus Bertol. Fl. ital. IV, 190 (1839) = J. congestus Schousb. ex Mey. Syn. Junc. 60 (1822) = J. bufonius var. congestus Wahlbg. Fl. Gothob. 38 (1820) [= var. fasciculatus Koch Syn. 732 (1837)].
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra au bord du ruisseau, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 301).
LILIACEÆ
ASPHODELUS L.
A. cerasifer Gay in Bull. soc. bot. Fr. IV, 610 (1857).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près de la source, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 336).
ALLIUM L.
A. pallens L. Sp. pl. ed. II, 427 (1762).
Hab. : Oran, dans la plaine près d’Ain Sefra, non loin des sculptures préhistoriques, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 276).
TULIPA L.
T. Celsiana DC. ap. Red. Liliacées I, t. 38 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 74 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 407 = T. sylvestris Poir. Voy. II, 147 = T. fragrans Munby in Bull. soc. bot. Fr. XIII, 256.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., rochers buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 363) ; id. Djebel Morghad, rochers ombreux près du sommet, alt. ca. 2100 m. 25 mai (n. 518).
Obs. — Le n. 363 est la variété à fleurs roses et blanches, le n. 518 est la forme à fleurs entièrement jaunes. Comme on le voit, le sud n’héberge pas exclusivement la forme rose ainsi que l’indique Battandier.
URGINEA Steinh.
U. noctiflora Batt. et Trab. in Assoc. fr. av. des sc. 505 (1893) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 250.
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 634).
ORNITHOGALUM L.
O. sessiliflorum Desf. Fl. atl. I, 295 (1793).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 186).
MUSCARI Mill.
M. comosum Mill. Gard. Dict. ed. VIII, n. 2 (1768) = Hyacinthus comosus L. Sp. pl. 318 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, sous les buissons du sommet, alt. 2000 m. 16 mai (n. 273).
ASPARAGUS L.
A. stipularis Forsk. Fl. alg.-arab. 72 (1775) ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 420 = A. horridus L. f. Suppl. 203 (1781) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 49.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, dans les parois de rochers du versant S.-E. au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 606).
A. albus L. Sp. pl. 314 (1753).
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 950 m. 10 mai (n. 121).
RUSCUS L.
R. aculeatus L. Sp. pl. 1041 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E. dans une fente d’un rocher surplombant, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 362) ; id. Djebel Morghad, rochers ombreux sur l’arête, versant N., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 482).
IRIDACEÆ
IRIS L.
I. Xiphium L. Sp. pl. 40 p.p. (1753) ; Ehrh. Beitr. VII, 139 Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 42 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 396.
Hab. : Oran, au N. d’Aïn Sefra, dans le sable près d’un oued à sec, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 407).
I. Sisyrinchium L. Sp. pl. 40 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, au bord de l’oued, alt. ca. 250 m. 10 mai (n. 107).
ORCHIDACEÆ
OPHRYS L.
O. apifera Huds. Fl. angl. I, 340 (1762) var. Muteliæ Mutel in Ann. sc. nat. ser. 2, III, 243, t. 8 b, f. 2 (1835) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. II, 24.
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 72).
SERAPIAS L.
S. occultata Gay in Ann. sc. nat. ser. 2, VI, 110 (1836).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 88).
DICOTYLEDONEÆ
SALICACEÆ
POPULUS L.
P. alba L. Sp. pl. 1034 (1753) var. subintegerrima Willk. et Lang. Prod. fl. hisp. I, 233 (1861) = var. integrifolia Ball Spic. in Journ. linn. soc. XVI, 668 (1878).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa sur le Djebel Aïssa, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 328).
FAGACEÆ
QUERCUS L.
Q. lusitanica (e sect. Lepidobalanus et subsect. Gallifera) Lam. Dict. I, 719 (1783) ; Boiss. Fl. or. IV, 1166 = Q. Mirbeckii Dur. ap. Duchartre Rev. bot. II, 426 (1846) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 820 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 391 = Q. infectoria Oliv. Voy. I, 252 (1801).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 67).
Q. Ilex L. Sp. pl. 995 (1753) var. Ballota A. DC. Prod. XVI, II, 39 = Q. Ballota Desf. in Mem. acad. sc. Paris 394 (1790).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet, formant des buissons de 1 m., alt. 2000 m. 16 mai (n. 268) ; id. Ras Chergui, à mi-côte, formant de petits arbres de 2-4 m., alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 269) ; Djebel Aïssa versant S.-E. alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 361) arbre de 2-4 m. à feuilles peu dentées et parfois entières.
URTICACEÆ
PARIETARIA L.
P. officinalis L. Sp. pl. 1052 (1753) ; Boiss. Fl. Or. IV, 1149 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 811 = P. erecta Koch et Mert. Deutsch. Fl. I, 825 (1823) ; Murb. Contr. III, 19.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers près de la mer, 2 mai (n. 16).
Var. judaica Hochr. = P. judaica L. Sp. pl. ed. II, 1492 = P. diffusa Mert. et K. Deutsch. Fl. I, 827 = P. officinalis var. diffusa Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 8).
SANTALACEÆ
OSYRIS L.
O. alba L. Sp. pl. 1022 (1753).
Hab. : Oran, arête du Djebel Morghad, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 504).
BALANOPHORACEÆ
CYNOMORIUM Micheli in L.
C. coccineum L. Sp. pl. 970 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 311).
Obs. — Les indigènes le mangent en salade.
POLYGONACEÆ
RUMEX L.
R. thyrsoides Desf. Fl. atl. I, 321 (1898).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 125).
R. tingitanus L. Syst. ed. X, 991 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 775 var. lacerus Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sur la dune, alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 537).
R. vesicarius L. Sp. pl. 336 (1753) ; Murb. Contr. III, 10.
Hab. : Oran, pentes rocailleuses en montant au télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1500 m. 2 juin (n. 570) et en grand nombre dans les rochers près de Aïn el Hadjej à 1000 m. à peine, où elle fut récoltée par Bonnet et Maury (var. planivalvis Murb.) conjointement avec le R. simpliciflorus M.
CHENOPODIACEÆ
POLYCNEMUM L.
P. Fontanesii Dur. et Moq. in DC. Prod. XIII, II, 335 (1849) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 759.
Hab. : Oran, rocailles près du télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 578) ; Faidjet el Betoum, steppe d’alfa au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 433).
CHENOPODIUM L.
C. murale L. Sp. pl. 219 (1752) var. microphyllum Boiss. Fl. or. IV, 903.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, sous les arbres de l’oasis, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 288).
C. foliosum Asch. et Græbn. Fl. Nordostdeutsch. 282 (1898-99) = Blitum virgatum L. Sp. pl. 4 (1753) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 754 [non = C. virgatum Thunb. ex Japon.]
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum dans le sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 443).
Var. minus Asch. et Gr. l.c. = Blitum virgatum var. minus Moquin in DC. Prod. XIII, II, 83 (1849).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., clairière à mi-côte alt. ca. 1800 m. 29 mai (n. 401).
ATRIPLEX L.
A. parvifolius Lowe Prim. 16 (1831) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 757 = A. mauritanicus Boiss. et Reut. Pug. 106 (1852) = A. alexandrinus Boiss. Fl. IV, 914 (1879) = A. palestinus Boiss. Diagn. or. ser. 1, XII, 96 (1853).
Hab. : Oran, Le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 183) ; id. rochers de l’oued près de l’oasis de Tiout, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 552).
BASSIA All.
B. muricata All. Misc. taur. III, t. 4 = Salsola muricata L. Mant. 24 = Kochia muricata Schrad. Neu. Journ. III, 3, 86 = Echinopsilon muricatum Moq. in DC. Prod. XIII, 134 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 758, etc.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sable de la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 197).
SUÆDA Forsk.
S. vermiculata Forsk. Fl. æg.-arab. 70 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 761.
Hab. : Oran, Duveyrier, steppe sablonneux près de l’oued, alt. ca. 800 m. 4 juin (n. 614).
S. fruticosa Forsk. Fl. æg.-arab. 70 = Salsola fruticosa L. Sp. pl. 2. ed. 324.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, rochers au-dessus de l’oued, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 558).
HALOXYLON Bunge
H. articulatum Bunge in Act. hort. petrop. VI, 439 ; Boiss. Fl. or. IV, 949 = Caroxylon articulatum Moq. ap. DC. Prod. XIII, II, 175 = Salsola articulata Cav. Ic. III, t. 284 [non Forsk.]
Var. scoparium Hochr. = H. scoparium Pomel Nouv. Mat. 335 = H. articulatum var. Reut. in Hb. Boiss.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, rochers au-dessus de la source alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 556).
SALSOLA L.
S. Kali L. Sp. pl. 222 (1753) var. Tragus Moq. in DC. Prod. XIII, II, 187 (1849) ; Boiss. Flor. or. IV, 954 (1879) = S. Tragus L. Cent. Pl. II, 13.
Hab. : Oran, environs immédiats d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 521).
ANABASIS L.
A. articulata Moq. ap. DC. Prod. XIII, II, 212 = Salsola articulata Forsk. Fl. æg.-arab. 55.
Hab. : Oran, El Archaïa près Mecheria, dans le sable, alt. ca. 1200 m. 11 mai (n. 179), et répandue dans les dépressions.
A. aretioides Moq. et Coss. in Bull. Soc. bot. Fr. IX, 299 (1862) = Noæa aretioides Moq. et Coss. ap. Bourgeau Pl. alger. exsicc. n. 20 a. (1856).
Hab. : Oran, Faidjet et Betoum steppe sablonneux, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 420), et répandu à Mograr, Djenien bou Rezg, Duveyrier.
Obs. — Cette plante très singulière forme des mammelons hémisphériques irrégulièrement disséminés sur la plaine nue et ressemblant de loin à de grosses taupinières dont le dessin de Cosson l.c. ne donne qu’une idée fort inexacte. Cette plante est appelée par les soldats de la région le « champignon du désert »
CARYOPHYLLACEÆ
SILENE L.
S. conica (e sect. Conosilene) L. Sp. pl. 418 (1753) ; Rohrb. Monogr. 81.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière sur le col dans les bois de chênes-verts, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 387 et 388).
Obs. — Le n. 387 est la forme typique, et le n. 388 est une plante uniflore à entre-nœuds beaucoup moins proéminents, mais dont nous ne saurions faire une variété. Dans les herbiers, nous avons vu en effet cette forme provenant de tous les points de l’aire de l’espèce. Ce sont plutôt des spécimens mal développés et cela tient, dans le cas particulier, à ce qu’ils vivaient sur la lisière de la clairière à l’ombre d’un chêne.
S. gallica (e sect. Cincinnosilene) L. Sp. pl. 417 (1753) = S. quinquevulnera L. l.c. = S. anglica L. l.c., etc. [De syn. vide Rohrbach Monogr. Silen. 97 (1868)].
Hab. : Environs d’Alger : Fort de l’Eau, 2 mai (n. 20) ; Pointe Pescade, ravin. 5 mai (n. 70).
Obs. — Nous avons hésité à appeler cette espèce S. quinquevulnera, car les deux noms sont contemporains et, d’après l’art. 35 des Lois de la Nom., lorsqu’on réunit deux espèces de ce genre, l’auteur de la réunion choisit le nom. Or, à notre connaissance, le premier auteur qui établit cette synonymie fut Bentham [Cat. pl. Pyrénées 122 (1826)] et il conserve comme nom d’espèce S. quinquevulnera ; il a été suivi en cela par Chaubard Fl. Pelop., p. 27 (1838). Mais tous les auteurs subséquents ont adopté le terme S. gallica, témoin Grenier et Godron Fl. Fr. I, 206 ; Burnat Fl. Alp. marit. I, 200 ; Boiss. Fl. or. I, 590 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 132 ; Bonnet et Barr. Cat. Tun. 52 ; Rohrb. Monogr. Silene 96 ; Rouy et Fouc. Fl. Fr. III, 116 ; Murbeck Contr. I, 27 ; Pax in Engl. et Pr. Nat. Pf. fam. III, 1, 6, 71, etc. Ce nom est fort connu et l’autre ne l’est pas du tout. En outre, comme dans tous les cas pareils, il est difficile d’affirmer qu’il n’y ait pas eu, avant Bentham, un floriste ou un observateur quelconque qui aurait établi la même synonymie en conservant le nom de S. gallica. Par conséquent, vu ce léger doute et considérant que la clarté n’a rien à y perdre mais tout à y gagner, dans ce cas nous conservons le nom le plus connu (voir Lois de la Nom., art. 3 et son comm. ainsi que le comm. de l’art. 4).
S. tridentata (e sect. Cincinnosilene) Desf. Fl. atl. I, 349 ; Bonnet et Barr. Cat. Tun. 52 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 130 ; Rohrb. Monogr. Silene 99.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 149).
S. nocturna (e sect. Cincinnosilene) L. Sp. pl. 416 (1753) var. genuina Rohrb. Monogr. Silene 100 (1868).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 150), et répandu au N. des hauts plateaux.
Var. permixta Rohrb. Monogr. Silene 101 (1863) = S. permixta Jord. Pug. pl. nov. 32 (1852) ; Willk. Ic. t. 50.
Hab. : Oran, plaine rocailleuse entre le Djebel Mekter et les rochers de Mograr, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 664).
Obs. — Notre plante coïncide exactement avec la planche de Willkomm, et la présence de cette plante dans l’Extrême-Sud nous fait croire qu’elle a dû être méconnue probablement dans le Tell, car elle n’est indiquée qu’en France et en Espagne.
S. imbricata (e sect. Cincinnosilene) Desf. Fl. atl. I, 349 ; Rohrb. Monogr., p. 109.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 48).
S. colorata (e sect. Cincinnosilene) Poir. Voy. en Barb. 163 (1789) ; Rohrb. Monogr. p. 114. = S. bipartita Desf. Fl. atl. I, 352, t. 100 (1798) ; Boiss. Fl. or. I, 597.
Var. pteropleura Coss. in Bourg. Pl. Alg. exsicc. n. 224 (1856) = S. pteropleura Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 134.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au pied de la montagne, alt. ca. 1150 m. 16 mai (n. 266) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 382).
Obs. — Cette variété qui n’est connue qu’à El Abiod (Cosson) à Djelfa (Reboud) et à Boghar (Debeaux in Billot) est fort intéressante, car elle se relie par des formes intermédiaires au type de Poiret. Notre n. 266 serait une de ces formes. En outre, comme le remarque avec raison Boissier (Fl. or. I, 597), les spécimens vivant à de hautes altitudes ont des feuilles linéaires, tandis que ceux qui vivent dans les sables maritimes les ont obovées. Cela est vrai aussi pour notre variété, en ce sens que le n. 382 est stenophylle, tandis que le n. 266, récolté dans le voisinage immédiat de la dune, a des feuilles très larges. Il semble donc que ce ne soient pas seulement les sables maritimes, mais la présence du sable pur et simple qui implique l’élargissement des feuilles.
A relever aussi cette indication de Rohrbach [in Linnæa XXXVI, II, 259 (1869)], d’après une lettre du Dr Marcucci : « Intéressant ist das massenhafte Auftreten einer kleinen etwa 15 cm. hohen 1-3 blütigen Form bei Limbara nell Altipiana im nördlichen Sardinien wo sie ganze Strecken weiss färbt ».
C’est absolument ce que nous avons observé pour notre n. 382 qui répond exactement à la définition de l’auteur.
S. rubella (e sect. Dichasiosilene sect. Atocia) L. Sp. pl. 419 ; Rohrb. Monogr. 155.
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjar près Saïda, sur la voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 151).
S. Battandierana Hochr., sp. nov. (e sect. Dichasiosilene sect. Atocia Rohrb. Monogr., p. 71). — Annua. Caulis erectus parvus simplex vel ± ramosus, inferne pilis longis, albis, confervoideis vestitus, superne pilis brevibus recurvis puberulo-tomentosus, eglandulosus. Folia obovata vel lanceolata, ut rami superiores pilis brevibus recurvis puberula, integra, basin versus margine ciliata, apice acuta, interdum mucronulata. Inflorescentia dichotome ramosa, ramis dichasii subæqualibus, laxe corymbifera, interdum pauci-, etiam bi-flora ; bracteæ anguste lanceolato-ovatæ, margine ciliolatæ ; pedunculi ut caules puberuli, calyce plerumque multoties breviores, raro subæquantes. Calyx tubulosus (fructifer clavatus) pilis recurvis minutissimis puberulo-tomentosus, eglandulosus, decem-nervius, nervis plerumque fuscescentibus, apice non contractus, 5-dentatus, dentibus lobuli-formibus apice obtusis, sinubus ± rotundatis, margine dense ciliatis. Corolla speciosa, magna ; petalorum ungues ± exerti ; limbi rubri ad ½ vel ad ⅓ infer. 2-partiti, lobis ± angustis et spatulatis ; appendices longæ, profunde bilobatæ, atro-purpureæ sed albo-marginatæ tubum efformantes. Filamenta glabra ; stigmata 3. Carpophorum capsulam æquans ; capsula ovoidea, calycem non superans. Semina rotundato-reniformia brunnea, faciebus profunde excavata, striolata, dorso profunde canaliculata. — Caules quos vidi 6-16 cm. alti. Folia 17 × 5 vel 11 × 3 vel 5 × 1 mm. longa et lata ; pedunculi 2-9 mm. longi vel etiam breviores ; calyx florifer 10-11 mm. longus et fauce 2-3 mm. latus, lobis 1,5-1,75 mm. longis, basi ad 1 mm. latis ; petalorum ungues ad 12-13 mm. longi, limbi ca. 5 mm. longi, ita ut corolla ad 10-12 mm. in diam. lata fiat, appendices ad 1,5 mm. longi. Carpophorum 4 mm. longum ; capsula matura 5 mm. longa, 4-5 mm. lata.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, gazon au bord de la mer, 2 mai (n. 21).
Obs. — Nous avons hésité longtemps à considérer cette plante comme espèce distincte, mais elle se différencie par des caractères si importants des espèces voisines que nous ne pouvons l’identifier à aucune.
Elle se rapproche le plus du S. rubella qui en diffère cependant par son calice à nervures peu visibles, par l’absence totale de ces longs poils sinueux (zottig) à la base de tiges, par ses lobes calicinaux moins longs et plus larges, enfin par sa corolle beaucoup plus petite. On peut aussi comparer notre espèce au S. fuscata, mais ce dernier est toujours glanduleux-visqueux alors que nous n’avons jamais observé de glandes sur aucune partie de notre plante. En outre, le S. fuscata a ses pétales beaucoup moins lobés. Ces deux caractères séparent donc notre espèce du S. fuscata et à plus forte raison du S. tunetana Murb. Enfin, notre espèce diffère du S. Pseudo-Atocion dont les dents calicinales sont aiguës acuminées.
Silene oranensis Hochr., sp. nov. (e sect. Dichasiosilene et ser. Leiocalycinæ Rohrb.). — Annua. Caulis simplex, superne ramosus, glaberrimus, sed parte superiore internodii cujusque viscosissimus. Folia anguste lanceolata vel linearia, acuta, integra, glabra, margine scabra. Inflorescentia laxa, iteratim dichotome ramosa ; dichasii rami æquales, vel paululum inæquales ; bracteæ lineares dorso ± viscosæ ; pedunculi longi, viscosi. Calyx 10-venosus nervis viridibus, vix anastomosantibus, intus extusque viscosus, umbilicatus, apice ± contractus, 5-lobus ; lobis ovatis, obtusis, margine late albo-membranaceis. Corolla minima ; petalorum ungues liberi, non exserti ; limbi breves, lineares, erecti, apice bilobati, albi ; appendices minimæ, luteo-virides, truncato-bidentatæ. Stamina 10 (5 longiora) ; filamenta glabra. Capsula immatura oblonga, apice tuberculis quasi nectariis sessilibus coronata, basi pedicellata ; pedicellus capsula æquilongus. Styli 3. Semina matura non vidi.
Caulis ca. 20 cm. altus, radix ca. 5 cm. longa. Folia adulta 2-2,7 cm. longa et 0,3-0,4 cm. lata, folia superiora vel bracteæ 0,5-1 cm. longa 0,1-0,05 cm. lata ; pedunculi 1-2 cm. longi ; pedicelli supra bracteam ultimam 0,1-0,2 cm. longi. Calyx 0,8 cm. longus apice 0,25 cm. latus ; dentes 0,1 cm. longi et basi 0,125 cm. lati ; petala vix 1 cm. longa, limbi dentes 0,05-0,1 cm. longi, ligula ca. 0,075 cm. longa vel minor. Capsula immatura 0,25 cm. longa, carpophorum ca. totidem longum.
Hab. : Oran, rochers herbeux du versant N. du Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 602).
Obs. — Cette espèce dont nous n’avons malheureusement qu’un seul échantillon, est nettement distincte du S. muscipula, par ses fleurs blanches et fort petites, ses sépales obtus, ses pétales peu émarginés et par la forme de la ligule de ces pétales. Ainsi qu’il ressort d’une comparaison avec l’original[41], elle se distingue aussi nettement de la sous-espèce S. deserticola Murb. (Contrib. I, 34) par sa tige simple, ses fleurs incomparablement plus petites et ses pétales dressés et relativement très petits. Néanmoins, c’est dans le voisinage immédiat du S. muscipula que doit se classer notre espèce et elle ressemble particulièrement au S. deserticola par la forme de la ligule à peine émarginée et par les tiges parfaitement glabres.
S. amurensis (e sect. Botryosilene Rohrb. ser. Italicæ) Pomel Nouv. Mat. 209 (1874).
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa, à 50 km. d’Aïn Sefra, au bord de l’oued sous les genévriers, alt. ca. 1400 m. 20 mai (n. 323) ; Djebel Aïssa, versant S.-E., alt. ca. 1800 m., forêt de Pins, sous-bois. 19 mai (n. 358).
Obs. — Cette espèce nous paraît être distincte du S. italica, surtout par le calice qui est complètement glabre, tandis qu’il est velu et glanduleux chez le S. italica. Néanmoins ce sont deux espèces proche-parentes. Notre n. 323 est tout à fait dépourvu d’anthocyane, son calice verdâtre présente des nervures blanchâtres. Le n. 358, au contraire, a des tiges et des calices brunâtres et les nervures du calice, en particulier, sont brunes.
DIANTHUS L.
D. velutinus Guss. Ind. sem. hort. Boccad. (1825) ; Williams in Journ. linn. soc. Lond. XXIX, 466.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 5).
Obs. — Quelques échantillons très réduits de cette plante nous porteraient à croire qu’elle est seulement une variété du D. prolifer L. Sur ces spécimens, en effet, on aperçoit à peine huit ou dix poils glanduleux à l’un des entre-nœuds ; sur une de nos plantes même, il n’y en a que des rudiments ; or ce caractère seul serait absolument distinctif entre les deux espèces (voir Burnat, Fl. alp. mar. I, 221).
D. longicaulis Ten. Cat. hort. neap. (1819), app. alt., p. 77 ; Fl. neap. II, 379 (verisim. var. D. Caryophylli L.).
Hab. : Oran, pied du Djebel Morghad, steppe pierreux, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 461) ; Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique, steppe, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 603) ; Djebel Mekter, versant sud, bois de genévriers, alt. ca. 1600 m. 5 juin (n. 672).
D. crinitus Sm. in Trans. Lin. Soc. II, 300 (1794). Forma inter var. typicus Sm. l.c. et v. tomentellus Boiss. Fl. or. I, 496, intermedia.
Hab. : Oran, monuments préhistoriques près d’Aïn Sefra, dans les rochers, alt. 1050 m. 18 mai (n. 279) ; lit d’un oued desséché près de Mograr Foukani, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 659).
Obs. — Nos plantes sont intermédiaires entre les deux variétés précitées en ce sens qu’elles sont velues dans les entre-nœuds et chez les feuilles inférieurs et complètement glabres dans leur partie supérieure.
STELLARIA L.
S. media Cirill. Char. Comm. 36 (1784) = Alsine media L. Sp. pl. 212 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse. 4 mai (n. 63) ; Oran, Aïn-el-Hadjar près Saïda, voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 144).
CERASTIUM L.
C. glomeratum Thuill. Fl. Par. ed. II, 226 (I799) = C. viscosum L. Sp. pl. 437 (1753) [non herb. sec. Smith] = C. vulgatum L. herb. sec. Smith.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse. 3 mai (n. 62).
C. echinulatum Coss. et Dur. ex Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 148 (1888) ; Coss. et Dur. ined. ex Debeaux Cat. Boghar. in Actes soc. lin. Bordeaux XXIII (1860) nomen.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière sur le col, alt. ca. 2000. 19 mai (n. 386).
Obs. — Cette plante très remarquable semble particulière à notre région. Elle n’avait pas été retrouvée je crois depuis qu’elle fut découverte près de Boghar.
ALSINE Wahlb.
A. setacea Mert. et Koch in Rœhl. Deut. Fl. III, 286 (1831) = Arenaria setacea Thuill. Fl. Par. 218 (1790) var. genuina Boiss. Fl. or. I, 680.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin rocailleux amenant à la source, rochers, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 241).
A. geniculata Hochr., comb. nov. = Arenaria geniculata Poir. Voy. Barb. II, 166 (1789) = Cherleria sedoides Forsk. Cat. pl. æg., p. 66 (1775) [non L. nec Sibth. et Sm. nec Turcz.] = Arenaria procumbens Vahl Symb. II[42], 50, t. 33 (1791) = Aren. herniariifolia Desf. Fl. atl. I, 358 (1798) = Alsine procumbens Fenzl Verbr. Alsin. in tab. ap. p. 57 (1833) ; Endl. Gen. n. 5227 (1836-40) ; Boiss. Fl. or. I, 671 (1867) = Rhodalsine procumbens Gay in Ann. sc. nat. ser. III, IV, 25 in adnot. (1845).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide près de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (303 bis) ; Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 120), forme réduite.
Obs. — Il est certain que, dans ce cas, le plus ancien binôme concorde avec l’usage, mais le nom le plus ancien est sans conteste celui de Vahl. Le nom de Forskal est encore plus ancien, mais c’est un nom mort-né puisque Linné avait déjà utilisé ce binôme pour une autre plante. En outre, il est à remarquer qu’il y a déjà des Arenaria et Alsine sedoides s’appliquant à d’autres espèces. De sorte que quand même les noms sont considérés comme synonymes, créer un Alsine sedoides serait augmenter encore la confusion.
A. campestris Fenzl Verbr. Alsin. tab. ad p. 57 (1833) ; Willk. Ic. 108, t. 70, = Minuartia campestris L. Sp. pl. 89 (1753) ; Lœfl. Iter. hisp. [p. 117 in trad. 1766] (1758).
Hab. : Oran, Tafaroua au N. des hauts plateaux, sur la voie du chemin de fer, alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 155).
Obs. — Cette espèce est certainement distincte de l’Alsine (Minuartia) montana Fenzl, ainsi que l’indiquent Batt. et Tr. (Fl. Alg. I, 155), mais il est deux caractères très distinctifs qui ont été généralement omis par les auteurs.
C’est : 1o la glandulosité du calice que Willkomm représente exactement dans sa planche et 2o la forme subulée des familles qu’aucun auteur n’a relevée. En effet, chez notre plante, les feuilles sont trinerviées à la base et aciculaires sans qu’aucune nervure soit visible dans les deux tiers supérieurs. Au contraire, chez l’A. montana, les feuilles sont plus larges et les trois nervures sont distinctes jusqu’au sommet, elles sont ordinairement sous-nerviées à la base et le calice est dépourvu de glandes.
Il nous semble que ces deux plantes, telles que nous les admettons, correspondent bien à l’idée que s’en faisait Lœfling, car la planche de ce dernier indique bien chez le M. montana la forme caractéristique des feuilles comme nous l’avons relatée. Le port plus ramassé et la dimension ordinairement plus restreinte de ce végétal sont également indiqués par la planche de Lœfling.
ARENARIA L.
A. serpyllifolia L. Sp. pl. 423 (1753) var. tenuior Koch Syn., p. 128 (1837) = A. serpyllifolia var. leptoclados Reich. Ic. V, t. 216, n. 4941 β. (1841) = A. leptoclados Guss. Fl. sic. syn. II, 824 (1843) ; Boiss. Fl. or. I, 701 (1867) ; Murb. Contrib. I, 36 (1897).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, le long du chemin de la source, dans les rochers, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 257) ; Oran, Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.-W., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 487).
Obs. — Il est matériellement impossible de séparer l’A. serpyllifolia var. leptoclados Reich. comme espèce distincte de l’A. serpyllifolia. Or, le nom de variété le plus ancien est sans conteste celui de Koch. Si même on voulait conserver cette plante comme espèce distincte, il faudrait l’appeler A. tenuior Gürke.
En outre, il convient de remarquer que l’A. leptoclados Guss. est la même plante que l’A. leptoclados Boiss. et non une plante différente comme on pourrait le croire d’après l’Index Kew.
SPERGULARIA Pers.
S. diandra Heldr. et Sart. Herb. græc. norm. n. 492 (1855) = Arenaria diandra Gussone Prod. fl. sic. I, 515 (1827) = Spergula diandra Murb. Contrib. I, 44 (1897) = Lepigonum salsugineum Kindb. Syn. Lepig. 7 (1856) = Arenaria salsuginea Bunge ap. Ledeb. Fl. alt. II, 163 (1880).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 436).
S. media Pers. Syn. I, 504 = Tissa media Dumort. ex Pax in Engler Nat. Pflanzf. III, I, 1 b, 85 (gen. Tissa prescrit).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terre humide près de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 303).
Obs. — Nous n’avons pas étudié de près et comparativement les deux genres Spergula et Spergularia ; mais les arguments donnés par Murbeck ne nous paraissant pas absolument péremptoires, nous conserverons ces deux genres admis depuis longtemps.
TELEPHIUM L.
T. Imperati L. Sp. pl. 338 (1753).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide près des lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 446).
POLYCARPON L.
P. Bivonæ Gay in Duch. Rev. bot. II, 372.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, chemin de la source dans les rochers, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 223) ; Djebel Aïssa versant S.-E. dans la forêt de pins, alt. ca. 1780 m. 19 mai (n. 350).
GYMNOCARPOS Forsk.
G. fruticosus Pers. Syn. I, 262 (1805) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 167 ; Boiss. Fl. or. I, 747 ; Murb. Contr. I, 50 = G. decandrum (sic) Forsk. Fl. æg.-arab. 65, t. 10 (1775) = Trianthema fruticosa Vahl Symb. I, 32 (1790).
Hab. : Oran, désert pierreux entre Tiloula et Aïn Sefra, en grande quantité, alt. ca. 1150 m. 18 mai (n. 287).
Obs. — Comme Murbeck, nous admettons le nom de Persoon, de préférence à celui de Forskal, qui consacre une inexactitude (art. 60 al. 3 des Lois de la nomenclature).
PARONYCHIA Juss.
P. capitata Lam. Fl. fr. III, 229 (1778) = Illecebrum capitatum L. Sp. pl. 299 (1753) = P. nivea DC. in Dict. Encycl. V, 25 (1804).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet dans les fentes de rochers, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 248) ; Djebel Morghad, rochers ombreux, douar des Ouled Chami, alt. ca. 1900 m. 25 mai (sine num.).
P. argentea Lam. Fl. fr. III, 230 = Illecebrum Paronychia L. Sp. pl. 206 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer. 2 mai (n. 33).
P. Cossoniana Gay ex Webb in Balansa Pl. d’Alg. exsicc. n. 1002 ; Coss. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 486 (1857) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 166 (1888) = Herniaria Cossoniana J. Gay in Balansa Pl. d’Alg. exsicc., n. 708 (1852).
Hab. : Oran, Duveyrier, sommet du Raz ed Dib dans les fentes de rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 625).
Obs. — Gay a créé cette espèce sous le nom de Herniaria Cossoniana et, si nous ne nous trompons pas, c’est Webb qui a transféré le premier cette espèce dans le genre Paronychia ; comme il l’a fait dans un exsiccata connu à étiquettes imprimées et datées, ce nom doit être valable.
HERNIARIA L.
H. mauritanica Murbeck Contrib. I, 47 (1897) = H. fruticosa var. Balansa Pl. Alg. exsicc. n. 585 (1852) = H. Fontanesii Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 168 (1888) [non Gay in Duchartre Rev. bot. II, 371 (1846)].
Hab. : Oran, Le Kreider, sur les hauts plateaux, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 166).
H. cinerea DC. Fl. fr. V, 375 (1815) = H. annua Lag. Gen. et sp. 12 (1816).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, dans les pierres, alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 261) ; Faidjet el Betoum, sous un rocher près de Bellef-Louffa, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 422) ; Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 447).
H. glabra L. Sp. pl. 218 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux à l’orée de la forêt de pins, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 349).
RANUNCULACEÆ
DELPHINIUM L.
D. pubescens DC. Fl. Fr. V, 641.
Hab. : Oran, steppe sablonneux à environ 10 km. au N. d’Aïn Sefra, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 409), répandu ailleurs dans la plaine.
D. Balansæ Boiss. et Reut. in Boiss. Diagn. fasc. 2, n. 5., p. 12.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant N., au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 583).
CLEMATIS L.
C. Flammula L. Sp. pl. 544 (1753) var. cæspitosa Reich. Ic. IV, n. 4666 (1840) = C. cæspitosa Scop. Fl. carn. 2, vol. I, 389 (1772) = C. Flammula var. genuina Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 4 (1888).
Hab. : Oran, versant N. du Djebel Aïssa, rochers au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1750 m. 2 juin (n. 582).
RANUNCULUS L.
R. macrophyllus Desf. Fl. atl. I, 437 (1798-1802) var. macrophyllus Hochr., comb. nov. = R. palustris L. var. macrophyllus Coss. Comp. I, 28.
Hab. : Oran, Aïn Aïssa près Aïn Sefra, terrain marécageux, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 331).
Obs. — Le R. palustris L. sec. Rees Cycl. est une plante douteuse et l’espèce que l’on avait toujours désignée sous ce nom doit porter celui de R. macrophyllus Desf., ainsi que l’a démontré Freyn (Flora 1880, 220). Les variétés que nous admettons doivent donc être transférées dans l’espèce de Desf. Nous aurons à côté de la forme déjà mentionnée, la var. procerus Hochr., comb. nov. = R. palustris var. procerus Coss. Comp. atl. = R. procerus Moris Fl. Sard. I, 45.
CERATOCEPHALUS Mœnch
C. falcatus Pers. Syn. I, 341 = Ranunculus falcatus L. var. incurvus Boiss. Fl. or. I, 58 = C. incurvus Stev. Bull. soc. Mosc. XXI, II, 269 (1848) = C. incanus Batt. et Tr. Fl. alg. I, 6 (1888) sphalmate.
Hab. : Oran, Ras Chergui, chemin de la source, pierres, alt. ca. 1550 m. 16 mai (n. 219).
ADONIS L.
A. æstivalis L. Sp. pl. ed. II, 771.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, dans une clairière du bois de chênes-verts, couvrant le col. alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 390).
Obs. — C’est une forme identique à certains exemplaires du Valais. J’ai noté cette plante également dans la même région sur une clairière à 1650 m.
Var. provincialis Hochr., comb. nov. = A. dentata var. provincialis DC. Syst. I, 224 (1818) = A. æstivalis var. squarrosa Boiss. Fl. or. I, 18 (1867) = A. æstivalis var. dentata Cosson. Comp. atl. II, 12 (1883-87) = A. squarrosa Stev. in Bull. soc. Mosc. II, 272 (1848) ; [non = A. dentata Delile Fl. Eg. (1812) qui est l’A. microcarpa DC.].
Hab. : Oran, Mir Abd-el-Kader, entre Saïda et le Kreider, alt. 1078 m. 11 mai (n. 184) et répandu le long de la voie ferrée jusqu’à Méchéria.
Obs. — Cette forme très typique est très répandue sur les hauts plateaux de la province d’Oran. Elle a été incorrectement nommée par plusieurs auteurs. Au point de vue de la synonymie, nous nous rattachons absolument à ce qu’en dit Cosson dans son Compendium ; mais si l’A. dentata Delile type (appelé par DC. var. orientalis) est synonyme de l’A. microcarpa DC., on ne saurait reprendre le nom de Delile pour notre variété ; il faut donc avoir recours au nom de la var. candollienne : provincialis qui est de beaucoup le nom le plus ancien, puisque l’A. squarrosa ne date que de 1843.
D’autre part, si le nom de l’A. dentata Del. type, doit être retiré de la synonymie de l’A. æstivalis, il doit être rangé parmi les synonymes de l’A. microcarpa DC., comme le fait Cosson, à titre de variété.
Mais alors le nom de Delile (1812) étant de beaucoup antérieur au nom de DC., il en résulte que le nom de Delile doit être appliqué à l’espèce collective et le nom de DC. appliqué à la variété qui fut la forme type de l’A. microcarpa. Il y aurait donc : A. dentata Del. Fl. Eg. t. 522 (1812) = A. microcarpa DC. Syst. I, 224 (1818) et syn. — α. var. orientalis DC. Syst. I, 224 = A. dentata Del. sensu str. = A. microcarpa var. dentata Coss. et Kral. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 55 (1857). — β. var. microcarpa Hochr., comb. nov. = A. microcarpa DC. l.c. sensu stricto.
BERBERIDACEÆ
BERBERIS L.
B. australis Hochr., comb. nov. = B. vulgaris L. var. australis Boiss. Voy. bot. Esp. I, 15 (1839) excl. syn. = B. hispanica Boiss. et Reut. Pug. pl. afr. 3 (1852).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers buissonneux près du sommet, alt. ca. 2000 m. 25 mai (n. 510).
Obs. — Le nom de la variété créée par Boissier en 1839, a évidemment la priorité et doit être conservé. On peut en outre remarquer que l’expression de australis s’applique mieux à cette espèce qui habite l’Espagne, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, que le nom trop restreint de hispanica.
Boissier a déjà observé dans son Voy. en Esp. l.c. que cette espèce est souvent accompagnée du Geum heterocarpum qui croit à son ombre. C’est une association exactement semblable que nous avons observée au sommet du Djebel Morghad.
PAPAVERACEÆ
PAPAVER L.
P. somniferum L. Sp. pl. 726 (1853) var. setigerum Webb Can. I, 58 (1836-47) = P. setigerum DC. Fl. fr. V, 585 (1815) = P. somniferum var. nigrum DC. Fl. fr. IV, 633 ex Cosson Comp. atl. II, 62 (1883-87).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près d’Aïn Sefra, petite prairie sèche, alt. ca. 1500 m. 19 mai (n. 333) ; Djebel Aïssa, pentes herbeuses du versant N., au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 601).
Obs. — En réalité, DC. Fl. fr. IV, 633 a créé non pas une var. nigrum mais une var. β, anonyme, dont la diagnose est : « semine nigro ». Le nom repris par Cosson n’a donc aucune valeur. S’il en avait une, il devrait primer la var. setigerum, puisqu’il est dans le corps de l’ouvrage, tandis que cette dernière figure au Supplément.
GLAUCIUM Juss.
G. corniculatum Curtis Fl. Lond. 6, t. 32 (1772-98) = Chelidonium corniculatum L. Sp. pl. 724 (1753) = G. phœniceum Crantz Stirp. austr. ed. I, fasc. II, 133 (1763) var. phœniceum DC. Syst. II, 96 (1821) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 22.
Hab. : Oran, steppe à l’entrée du ravin d’Aïn Aïssa, alt. ca. 1300 m. 20 mai (n. 320).
Obs. — Nous pouvons remarquer ici encore à propos de cette espèce, dont le nom est fort connu, que les partisans du plus ancien binôme devraient adopter le nom inusité de Crantz. MM. Rouy et Foucaud, quoique partisans de cette méthode du plus ancien binôme, ont conservé le nom de Curtis dans leur Flore de France. M. Burnat, Fl. des Alpes mar. I, 62, quoique d’un avis opposé, a repris le nom de G. phœniceum, par inadvertance probablement, ayant négligé le nom de Linné.
G. luteum Scop. Fl. carn. I, 369.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 83).
FUMARIA L.
F. officinalis L. Sp. pl. 700 (1753) var. scandens Reich. Ic. germ. III, n. 4454 (1838-39) ; Batt. et Tr. Fl. alg. I, 28 (1888) = F. officinalis var. banatia Hausskn. in Flora (1873), p. 422 p.p.
Hab. : Oran, Saïda dans une haie au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 106).
Obs. — C’est par erreur que Battandier attribue cette variété à Hammar dont l’ouvrage date de 1857 et qui cite lui-même Reichenbach. C’est à tort aussi que Haussknecht débaptisa cette variété pour l’appeler banatia.
F. densiflora DC. Cat. hort. monsp. 113 ; DC. Syst. et Prod. p.p. = F. micrantha Lagasca Elench. matrit. 21 (1816).
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte sur terrain rocheux, alt. ca. 1600 m., 16 mai (n. 256).
Obs. — Voir au sujet de la synonymie : Ascherson in Verh. des bot. Ver. Brandenburg 1863, p. 223 ; Haussknecht in Flora 1873, p. 507 ; Cosson Comp. atl. II, 85.
F. capreolata L. Sp. pl. 701 (1753) var. intermedia Hausskn. in Flora (1873) 541, p. 69 du tiré-à-part.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord d’une haie, 2 mai (n. 18).
Obs. — Cette forme était connue seulement au fort l’Empereur au-dessus d’Alger par la plante de Fauché que nous avons vue dans l’Hb. Boissier, qui est identique à la nôtre et qui a servi à la description de Haussknecht.
F. spicata (e sect. Platycapnos) L. Sp. pl. 700 (1753) = Platycapnos spicatus Bernh. in Linnæa VIII, 471 (1833).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, pente rocailleuse et sèche près du télégraphe optique, alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 573).
CRUCIFERÆ
LEPIDIUM L.
L. subulatum L. Sp. pl. 644 (1753) ; Cosson Comp. I, 266.
Hab. : Oran, hauts plateaux, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 160).
BISCUTELLA L.
B. lyrata L. Mant. 254 var. algeriensis Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 38 = B. algeriensis Jordan Diagn. I. 318.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, partout, 4 mai (n. 7).
Obs. — On peut encore faire rentrer le B. lyrata dans le B. didyma L. à titre de variété, mais alors il importerait de conserver le nom de var. lyrata au lieu de var. raphanifolia Coss. Comp. II, 286.
THLASPI L.
T. perfoliatum L. Sp. pl. 641 (1753) = T. Tineanum Huet du Pav. Pl. sic. exs. (1855) = T. Tinnœanum Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 40, sphalmate.
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte, au bord du chemin pierreux, alt. ca. 1500 m. 16 mai (n. 235) ; Djebel Morghad, rochers ombreux de l’arête versant N.-O., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 485).
Obs. — Nous croyons avec Cosson (Comp. 1, 250) que le T. Tineanum ne constitue pas même une variété du T. perfoliatum. Dans notre région cependant on observe une variation, due probablement à l’altitude, car notre n. 485 cadre exactement avec la plante de Huet tandis que le n. 235, récolté plus bas, se rapproche plutôt des spécimens d’Europe.
SISYMBRIUM L.
S. Irio L. Sp. pl. 659 (1753) ; Cosson Comp. II, 143.
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 105) ; id. (n. 138) ce dernier à feuilles plus larges, à lobes plus développés.
S. Sophia L. Sp. pl. 659 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui, terrain rocheux à mi-côte, alt. ca. 1500 m., 16 mai (n. 218).
S. Reboudianum Verlot Cat. jard. Grenoble 94 (1857) et in Bull. soc. bot. Fr. IV, 726 = S. Kralikii Fourn. Cruc. et Sisymb. 74 (1869) = S. Irio var. pubescens Coss. in Hb. et ap. Bourg. Exsic. alg. sine num. (1856) = S. irioides Cosson Comp. atl. II, 144 (1883-87) pro parte [non Boiss.].
Hab. : Oran, Bou-Ktoub près du Kreider, dans le sable alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 175).
Obs. — Nous reconnaissons avec Cosson et Fournier qu’il y a lieu de distinger du S. Irio l’espèce présente caractérisée surtout par la présence d’une nervure longitudinale au milieu du septum des siliques. Mais le S. irioides Boiss. in Ann. sc. nat. ser. II, XVII, 76 (1842) ne présente pas ce caractère, ainsi que nous avons pu le constater sur les échantillons de l’Hb. Boiss. Il y a donc lieu d’exclure ce nom et nous proposons de prendre pour notre espèce le nom le plus ancien en date à savoir S. Reboudianum.
Nous laissons de côté le nom de variété de Cosson publié dans l’exsiccata de Bourgeau parce que les étiquettes de ce dernier ne sont pas numérotées. (V. Lois de la nom. art. 42).
S. crassifolium Cav. Præl. 437 (1802) ; Cosson Comp. II, 146 var. giganteum Hochr., var. nov. — Caulis ad 1,10 m. altus, ramesissimus, foliosus, glaberrimus, glaucus. Folia radicalia et basilaria 16-30 cm. longa et ad 8 cm. lata, ± profunde runcinata, pinnatipartita, glabra. Flores ochroleuci, fere albi.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière dans les bois de chênes-verts sur le col, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 384). Cette clairière était une véritable prairie presqu’exclusivement composée par cette plante.
Var. scaposum Hochr., var. nov. — Caulis 30-70 cm. longus, parce ramosus, glaucus, parte inferiore villosus et fere omnino efoliatus. Folia radicalia 5-7 cm. longa et ad 2,2 cm. lata, runcinato-pinnatipartita vel saltem repando-dentata, margine ciliata. Flores pallide sulfurei.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 380) ; Djebel Aïssa, sur le col, au bord de la clairière où se trouvait la var. précéd. ca. 2000 m. 19 mai (n. 385).
Obs. — Ces deux variétés sont très distinctes et, si nous n’avions vu de nombreuses formes intermédiaires dans les herbiers, nous eussions été persuadé que ces deux plantes constituaient deux espèces n’ayant aucun rapport entre elles. Cela paraissait d’autant plus vraisemblable que nous les avons récoltées l’une à côté de l’autre et par conséquent il n’était pas possible d’attribuer leur apparition à l’influence de milieux différents.
Les formes de passage font défaut dans la contrée et pour les observer, il faut revenir jusqu’au Tell ou même en Europe. La forme-type est intermédiaire — en ce qui concerne la taille et l’indument — entre nos deux variétés.
S. runcinatum Lag. ap. DC. Syst. II, 478 (1821) ; Coss. Comp. II, 148.
Var. hirsutum Coss. Pl. crit. 95 (1851) ; Batt. et Tr. Fl. alg. I, 63 = S. hirsutum Lag. ap. DC. l.c. = S. runcinatum var. xerophilum Fourn. Crucif. et Sisym. 88 (1865) = S. runcinatum var. villosum Boiss. Fl. or. I, 220 (1867) = S. villosum Spreng. Syst. II, 901 (1825).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, pente rocailleuse près du télégraphe optique, alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 574).
Obs. — Nous no saurions distinguer encore entre les sous-variétés indivisum et laciniatum Cosson l.c. parce qu’on trouve presque sur chaque exemplaire, à la fois des bractées laciniées et d’autres entières.
ERUCARIA Gärtn.
E. uncata Boiss. Diagn. I, VIII, 47 (1849) = E. Aegiceras Gay ex Boiss. Fl. or. I, 367 (1867) ; Cosson Comp. II, 215 (1883-87) ; Gay in herb. sine diagn. et collect. num. (1826) ; Steud. Nom. éd. II, I, 590, nomen solum (1840) = Hussonia uncata Boiss, Diagn. l.c. = H. Aegiceras Coss. et Dur. in Bal. Pl. alg. exs. n. 994 (1853).
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjej près Aïn-Sefra ; steppe rocailleux, aride, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 607). — Ce numéro est la forme typique à fleurs blanches et petites. — Tircount près Aïn Sefra, sable humide, sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 451). — Cette plante se rapproche de la var. Souisii Cosson Comp. II, 216, par ses pétales violets et 3 fois plus longs que les sépales, mais nous ne saurions distinguer là une variété, c’est plutôt une forme conditionnée par l’habitat. Sur le même exemplaire nous avons observé des fleurs bien différentes les unes des autres.
CARRICHTERA DC.
C. Vellæ DC. Syst. II, 642.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rocailles près du télégraphe optique alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 577), et en quantité près de Mograr à ca. 850 m. d’alt.
ERUCA Lam.
E. sativa Lam. Fl. Fr. II, 496.
Var. stenocarpa Coss. in Ann. sc. nat. ser. 4, I, 233.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sable de la dune, alt. ca. 1850 m. 15 mai (n. 194).
Obs. — Il nous semble que, vu la forme de la silique et de ses graines nettement unisériées, cette variété peut être facilement distinguée, nous croyons donc que Cosson a été trop loin en la confondant avec le type. D’autre part nous ne saurions y voir une espèce distincte comme Boissier.
Var. pinnatifida Coss. Cat. Tun. 50.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 153).
DIPLOTAXIS DC.
D. virgata DC. Syst. II, 631.
Formæ inter f. brachycarpa, saharensis et longisiliqua Coss. Comp. II, 165, intermediæ.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, dans l’alfa, au-delà du télégraphe optique, alt. ca. 1650 m. 2 juin (n. 588) ; id. steppe d’alfa au pied du Djebel Morghad alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 426).
Obs. — Notre plante ne ressemble guère à aucune des formes que nous avons vues dans les herbiers, sauf aux spécimens récoltés au Maroc par Balansa. Elle réunit les caractères de plusieurs des formes admises par Cosson, et pour qu’on puisse s’en convaincre, nous indiquerons quelques caractères pris sur un seul et même exemplaire.
Plante haute, rameuse, pourvue de feuilles radicales et caulinaires ; siliques de longueur très variable égalant le pedicelle ou quatre fois plus longues que lui ; valves parfois très convexes, parfois ± applaties, style linéaire ou ové, dans ce dernier cas souvent séminifère et caréné.
Par contre, notre plante a des feuilles plus velues qu’aucun des autres exemplaires vus par nous.
Var. Aissæ Hochr., var. nov. — Planta annua, humilis vel paulo elata, ramosa vel simplex. Caulis 5-17 cm. longus, parce hirsutus vel hirsutissimus, inferne vel usque ad medium, et ultra, foliatus. Folia dense villosa basi exauriculata, lyrato-pinnatisecta, segmentis pinnati-partitis vel-dentatis. Flores lutei apice ramorum congesti ; pedunculi 3-5 mm. longi ; pedunculi fructiferi ad 7 mm. longi. Siliquæ maturæ lineares, crassæ, 11 mm. longæ et 2 mm. latæ usque. ad 9 mm. longæ et 1,5 mm. latæ, rostro ± conico, seminifero, 1-2 mm. longo.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rocailles près du télégraphe optique, alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 575) ; Oran, Col de Merbah, Djebel Morghad, rocailles, alt. ca. 700 m. 24 mai (n. 475).
Obs. — Cette plante nous semble très caractéristique et se distingue au premier coup d’œil de toutes les autres formes du D. virgata ; en particulier, les feuilles très découpées, les siliques très ramassées, comme trapues, et l’indument très fourni ne laissent aucun doute à cet égard. Mais la variabilité extrême de ce groupe nous empêche de considérer cette plante comme une espèce. D’autre part, il serait possible de la rapprocher de certaines formes de l’Erucastrum Cossonianum Reuter. Les échant. de Kralik Pl. Alg. exs. n. 5, et d’autres plantes de Cosson, provenant de la même localité, Batna, offrent une ressemblance frappante de port avec nos spécimens. Mais les semences placées nettement sur deux rangs, les valves bombées de la silique font de notre plante un Diplotaxis et ses fleurs jaune vif et ses siliques trapues empêchent de l’assimiler à la plante de Reuter.
Au reste, pour montrer l’incertitude qui règne dans ce genre, nous citerons deux auteurs sagaces, Cosson et Reuter, qui ont classé une plante d’Espagne de Bourgeau (n. 1032), l’un comme Diplotaxis virgata, l’autre comme Erucastrum Cossonianum.
D. muralis DC. Syst. II, 634.
Hab. : Oran, Saïda, prairie près de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 126).
D. Harra Boiss. Fl. or. I, 388 (1867) = Sinapis Harra Forsk. Fl. æg.-arab. 118 (1775) = Sisymbrium pendulum Desf. Fl. atl. II, 82, t. 156 (1798-1800) = Sisymbrium hispidum Vahl Symb. II, 77 (1791) = D. pendula DC. Syst. II, 630 ; Batt. Fl. Alg. I, 63.
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant S., rochers boisés, alt. ca. 1400 m. 5 juin (n. 669).
ERUCASTRUM Presl
E. varium Durieu in Expl. sc. Alg. t. 75.
Var. montanum Cosson Comp. II, 174.
Hab. : Oran, Tircount près d’Aïn Sefra, dans le sable humide, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 444).
Forme extrêmement allongée et exubérante rappelant la forme typique.
E. leucanthum Coss. et Durieu in Ann. sc. nat. ser. 4, I, 239.
Hab. : Oran, Ras Chergui, chemin à mi-côte, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 259).
Var. elongatum Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus elongatis, ad 60 cm. longis, parce vel non ramosis, foliosis, foliis magnis ad 12 cm. longis, foliis radicalibus paucis vel nullis, siliquis ut in typo.
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte, terrain rocheux, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 216).
Obs. — Cette plante ressemble quelque peu à certaines formes de l’Erucastrum Cossonianum, mais ce dernier est assez litigieux comme nous l’avons vu, tandis que notre spécimen a exactement les siliques et le rostre de l’E. leucanthum. Il en possède également les fleurs blanches et l’indument fourni, mais il en diffère par son port assez extraordinaire, dépourvu de rosette et à tiges pourvues de feuilles très grandes pennatiséquées, à segments grossièrement dentés. Du reste, nous avons une forme intermédiaire qui montre bien qu’il y a là seulement une variété.
MURICARIA Desvaux
M. Battandieri Hochr., sp. nov. — Annua, a basi ramosissima. Caules diffusi, prostrati vel erecti, parce pubescentes, foliosi. Folia glaberrima, lanceolata, sinuato-dentata, vel pinnati-lobata, vel pinnati-partita, pinnulis integris rarissime 1-3 dentibus præditis. Racemi elongati, undulati, multiflori. Flores parvi, apice racemorum conferti ; sepala obovata, obtusa, persistentia, interdum accrescentia ; petala alba, integra, fauce purpurascentia vel lutescentia, calyce fere duplo longiora. Staminum filamenta libera, interdum apice rubella. Silicula coriacea, articulata, parte inferiore obsoleta pedicelliforme, parte superiore globosa, echinulis magnis, duris muricata, villoso-canescente. Stylus conicus, glaber, apice persistens. Pedicelli fructiferi filiformes, silicula longiores.
Caules 15-35 cm. longi ; folia 1,2 × 0,4 ad 1 × 0,7 et 4,3 × 1, etiam 3,5 × 0,5 cm. longa et lata ; pedicelli floriferi 0,3-0,5 cm. longi, fructiferi ad 0,6 cm. longi, sepala 0,15-0,2 cm. longa, petala 0,2-0,4 cm. longa, in calyce fructifero sepala ad 0,3 cm. longa.
α. var. genuina Hochr. — Folia pinnatipartita, flores minores : sepala ca. 1,5 mm. longa, accrescentia ca. 2 mm. longa, petala 2-3 mm. longa ; silicula cum stylo ca. 3 mm. longa.
Hab. : Oran, Bou-Ktoub, près Le Kreider, sur la rive du Chott Chergui, dans le sable sec, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 171).
β. var. subintegrifolia Hochr., var. nov. — Folia lanceolata repando-dentata non lobata ; flores majores, sepala accrescentia ad 3 mm. longa, petala ad 4 mm. longa silicula ad 5 mm. longa.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, salle humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 440).
Obs. — D’après les descriptions et les exsiccata cités dans les différentes flores, il nous semble que la plupart des auteurs modernes ont pris notre espèce pour le Muricaria prostrata, fondé sur le Bunias prostrata Desf. Ce dernier dont nous avons un original de Desfontaines à l’Herbier Delessert est une plante très particulière à feuilles bipinnatipartites dont les lobules de second ordre sont parfois un peu dentés, assimilables en cela aux lobules de premier ordre de notre plante. En outre, d’après sa planche, la plante de Desfontaines paraît être formée d’une rosette de feuilles du centre de laquelle s’échappent un petit nombre de tiges moins prostrées que dans notre espèce ; et ces feuilles si élégamment découpées sont pourvues de nombreux poils à leur surface supérieure. Rien de semblable chez notre espèce qui forme de grosses touffes à tiges très ramifiées et dont l’aspect, au moins dans la var. β, est plus ou moins celui d’une hémisphère toute couverte de fleurs.
On pourrait objecter que nous ne saurions baser une distinction spécifique sur la forme des feuilles puisque ce caractère est utilisé par nous pour séparer nos deux variétés. Mais nous avons observé des formes de passage entre nos deux variétés, tandis que nous n’en connaissons pas entre notre var. genuina et le véritable Muricaria prostrata (= Bunias pr. Desf.). Puis il y a l’indument des feuilles et surtout le port qui est très différent ; aussi après avoir comparé avec l’original de Desfontaines, il ne subsiste pas de doute. Nous dirions même que la planche du Fl. atl. est, quoiqu’exacte, moins caractéristique que l’original. Les feuilles de ce dernier sont si régulièrement découpées qu’elles rappellent un peu des feuilles de fougères.
L’origine de cette confusion vient peut-être du fait que Desf. dit dans sa description « folia pinnatifida », alors que sa planche indique des feuilles bipinnatifides. Cosson (Comp. II, 311) donne une description qui correspond aux deux espèces, c’est-à-dire à notre var. genuina et au M. prostrata. Battandier (in Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 34) donne bien une description correspondant à la plante de Desfontaines, mais il semble qu’il a en vue notre var. genuina si l’on en juge par le n. 511 de son exsiccata : Pl. d’Alg. qui est un M. Battandieri var. genuina. Chez cette plante quelques lobes primaires des feuilles présentent deux ou trois dents, généralement sur un seul de leur côté, de sorte qu’il n’y a pas de confusion possible avec le M. prostrata Desv.
CRAMBE L.
C. Kralikii Coss. in Kral. Pl. Alg. exsicc. n. 10 (1858) ; Comp. II, 307 (1887) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 35 (1888).
Hab. : Oran, Tircount près Aïn Sefra, sable humide, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 453) ; id., au pied du Djebel Morghad, au bord d’un oued à sec, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 463).
HUTCHINSIA R. Br.
H. petræa R. Br. in Hort. Kew. ed. 2, IV, 82 ; Cosson Comp. I, 258.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers ombreux de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 480).
Obs. — Chose curieuse, notre plante présente seulement 3-7 folioles à chaque feuille, tandis que les exemplaires européens en comptent généralement 11, 13 et quelque fois plus. Nous avons retrouvé cette particularité chez d’autres spécimens espagnols et africains seulement.
CAMELINA Crantz
C. silvestris Wallr. Sched. 347 ; Boiss. Fl. or. I, 311 ; Batt. et Tr. Fl. alg. I, 51 = C. sativa var. sylvestris Coss. et Germ. Fl. Paris, 124 ; Coss. Comp. II, 248.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 368).
Obs. — Cette petite plante ressemble fort peu à celles d’Europe ; nous n’avons pu la comparer qu’au n. 69 bis, de Reboud, provenant de Djelfa et à une plante récoltée en Perse par Buhse en 1847.
ARABIS L.
A. auriculata Lam. Encycl. méth. I, 219 (1783).
Var. genuina Hochr. — Siliquis glabris.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans le chemin pierreux à mi-côte, alt. ca. 1600 m., 16 mai (n. 237 bis) ; Djebel Aïssa versant S.-E., dans les pierres, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 376) ; Djebel Morghad, rochers ombreux de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 486 bis).
Var. dasycarpa Andrz. ex. DC. Prod. I, 143 (1824) = var. puberula Koch. Syn. 2e éd. 41 (1843-44). — Siliquis pubescentibus hirtisve.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, chemin pierreux, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 237) ; Djebel Aïssa, clairière herbeuse à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 395) ; Djebel Morghad, rochers ombreux de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 486) ; Djebel Aïssa près du poste de télégraphie optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 583 bis).
Obs. — Ces deux variétés quoique nettement tranchées, et sans formes de passage dans notre région, se ressemblent cependant beaucoup et comme elles croissent souvent mélangées nous les avions confondues au premier abord.
ERYSIMUM L.
E. Kunzeanum Boiss. et Reut. in Boiss. Diagn. or. ser. II, I, 27 (1853) = E. strictum var. micranthum J. Gay ap. Coss. in Ann. sc. nat. ser. IV, I, 233 (1854).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin pierreux, à mi-côte, alt. ca. 1680 m. 16 mai (n. 236).
E. grandiflorum Desf. Fl. atl. II, 85 (1800) [non Bieb. Fl. taur. cauc. II, 117 (1808)] = E. longifolium DC. Prod. I, 199 (1824) etc. Voy. Cosson Comp. II, 150.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les rochers du sommet, alt. 2000 m. 16 mai (n. 249).
Obs. — C’est la forme des montagnes mais que de légères différences de port ne sauraient séparer nettement de la forme des plaines, plus ligneuse et plus velue. Cette plante se retrouve sur d’autres Djebels à des altitudes élevées.
ALYSSUM L.
A campestre L. Syst. ed. X, 1130 ; Coss. Comp. II, 233.
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte et jusqu’au sommet, dans les pierres du chemin, alt. 1400-2000 m., 16 mai (n. 217) ; Saïda partout dans les pierres et répandu sur les hauts plateaux alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 147).
A. montanum L. Sp. pl. 650 (1753) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 46 var. atlanticum Boiss. Voy. Esp. 44 (1839-45) ; Batt. Spicil. in Journ. linn. soc. XVI, 320 (1878) = A. atlanticum Desf. Fl. atl. II, 71, t. 149 (1800).
Hab. : Oran, Ras Chergui, dans les rochers du sommet, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 247).
Var. Aïssæ Hochr., var. nov. — Caules elongati, ± flexuosi ; folia sublinearia ; inflorescentia corymbosa, pedicelli ut calyces pilis stellatis interdum longissimis villosi, fere lanati ; flores magni, sulfurei vel lutei.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rochers de l’arête au-dessus d’Aïn Aïssa, al. ca. 1950 m. 19 mai (n. 373).
LOBULARIA Desv.
L. maritima Desv. Journ. bot. III, 162 = Clypeola maritima L. Mant. 426 = Alyssum maritimum Lam. Encycl. I, 98 = Koniga maritima R. Br. in App. Denh. et Clapp. Narr. Exp. Afr. II, 214 ; Cosson Comp. II, 240.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer, 2 mai (n. 15) ; Oran, prairie rocheuse près du Vieux Saïda alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 129).
Obs. — La plante des montagnes de Saïda est beaucoup plus ramassée et plus courte que celle du littoral mais à part cela ces spécimens ne diffèrent pas.
MALCOLMIA R. Br.
M. arenaria DC. Syst. II, 442 (1821) ; Coss. Comp. II, 132 = Hesperis arenaria et ramosissima Desf. Fl. atl. II, 91, t. 162 et 161, (1800) = M. ramosissima Coss. in Hb.
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant N., au pied de la montagne, alt. ca. 1150 m. 5 juin (n. 677).
Obs. — Comme nous ne possédons pas ces deux plantes dans l’Herbier de Desfontaines, il nous est impossible de nous faire une opinion ferme au sujet de cette synonymie, mais nous inclinons à croire que Cosson est dans le vrai. Nous observerons seulement que notre plante ressemble beaucoup plus à la planche 161 (H. ramosissima) de Desf. qu’à la pl. 162 (H. arenaria).
EREMOBIUM Boiss.
E. ægyptiacum Hochr., comb. nov. = Malcolmia ægyptiaca Spreng. Syst. II, 898(1825) = Matthiola linearis Delile in Laborde Voy. Arab. petr. p. 85 (1833) = Hesperis ramosissima Delile Fl. æg. ill. n. 595 (1812) [non Desf.] = Hesperis diffusa Decaisne Fl. Sin. in Ann. sc. nat. ser. 2, III, 271 (1885) = E. lineare Boiss. Fl. or. I, 157 (1867).
Var. longisiliquum Hochr., comb. nov. = Malcolmia ægyptiaca var. longisiliqua Coss. ap. Bourg. Exsicc. alg. (1856) ; Coss. Illust. fl. atl. I, 23.
Hab. : Oran, près d’Aïn Sefra dans le sable de la dune, alt. ca. 1050 m. 15 mai (n. 191).
Obs. — Nous avons conservé le genre Eremobium, qui nous paraît suffisamment caractérisé par sa radicule dorsale, alors qu’elle est commissurale chez les Malcolmia ; il y a aussi quelque différence dans la forme des semences (Voy. Engl. u. Pr. Nat. Pflanzfam. III, I, 2, 197 et 200).
Nous croyons que ce genre renferme une seule espèce collective que nous appellerons E. ægyptiacum d’après le nom le plus ancien de Sprengel. Nous laissons de côté le nom de Hesperis ramosissima parce que ce nom, quoique plus ancien, repose sur une erreur et qu’il ne pouvait être appliqué par Delile à une plante différente de celle de Desfontaines.
Comme l’a indiqué Cosson, cette espèce unique présente 3 variétés bien distinctes et nous transférons leurs noms sous le nouveau binôme. Outre la variété susmentionnée, nous établirons donc :
Var. ægyptiaca Hochr. = M. ægyptiaca var. ægyptiaca Cosson Ill. fl. atl. I, 23 (1882) = M. ægyptiaca var. diffusa Aschers. et Schweinf. Ill. Fl. Eg. 39 (1887).
Var. linearis Hochr. = M. ægyptiaca var. linearis Cosson l.c. 22.
MATTHIOLA R. Br.
M. oxyceras DC. Syst. II, 173 (1821) emend. Conti in Mém. Herb. Boiss. n. 18, p. 67 (1900) var. livida Conti l.c. = M. livida DC. Syst. II, 174 (1821).
Hab. : Oran, monuments préhistoriques dans la plaine rocheuse près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 287).
Var. oasicola Hochr., var. nov. — Ab omnibus varietatibus a Conti enumeratis differt caulibus glandulosis sed pilis omnino destitutis, nisi in apice ramorum juxta alabastra. Tota planta viridis, folia lanceolata vel linearia, interdum paulum sinuata, glandulosa et minute pilosa.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet-el-Betoum, dans le sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 441).
Obs. — Cette plante est évidemment une forme particulière du M. oxyceras qui se trouve dans le steppe, mais c’est une forme profondément modifiée par le milieu. Au lieu de la plante chétive pourvue de quelques tiges florales grisâtres avec quelques fleurs très pâles, c’est une énorme touffe, formée d’un grand nombre de tiges et portant d’innombrables fleurs d’un beau violet. Nous n’avons pas vu de formes précisément intermédiaires, mais comme les modifications ne portent que sur des caractères variables dans cette espèce, nous sommes persuadé qu’il n’y a là qu’une variété.
On peut rapprocher cette plante du M. pseudooxyceras var. viridis Conti l.c. p. 72, mais la description très sommaire empêche une identification. Toutefois les filets des longues étamines sont fortement élargis ce qui est caractéristique, selon Conti, pour le M. oxyceras. Nous doutons de la valeur de ce caractère comme d’ailleurs de celle de l’espèce de Conti.
MORICANDIA DC.
M. arvensis DC. Syst. II, 626 var. suffruticosa Coss. Comp. II, 157 = M. suffruticosa Coss. et Dur. in Ann. sc. nat. ser. 4, IV, 282 = Brassica suffruticosa Desf. Fl. atl. II, 94.
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui, dans les pentes de rochers, répandue entre 1100 et 1500 m. d’altitude. 16 mai (n. 203).
Obs. — Cette plante offre tant de termes de passage vers le M. arvensis que l’on ne saurait la regarder comme une espèce particulière, néanmoins ses siliques très longues et très étroites, ses feuilles plus petites et ses tiges ligneuses en font une variété facile à distinger et caractéristique pour la région. Nous ne parlons pas des graines uni ou bisériées dans chaque loge, car ce caractère nous a paru inutile à mentionner à cause de son inconstance.
C’est à tort que cette sous-espèce est attribuée à DC. par Battandier et Tr. (Fl. Alg. I, 64). DC. avait déjà reconnu, il est vrai, que le Brassica suffruticosa Desf. était une variété du M. arvensis DC., mais il avait gardé la dénomination B. suffr. C’est Cosson qui, le premier, a établi une nomenclature admissible.
CAPPARIDACEÆ
CLEOME L.
C. arabica L. Amœn. acad. IV, 281.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sable de la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 192).
RESEDACEÆ
RANDONIA Cosson
R. africana Cosson in Kralik Pl. alg. exsicc. n. 19 (1858) et in Bull. soc. bot. Fr. VI, 392 (1859).
Hab. : Oran, steppe sablonneux dans le Faidjet el Betoum, à environ 15 km. d’Aïn Sefra. 24 mai (n. 419).
RESEDA L.
R. alba L. Sp. pl. 449 var. lætevirens J. Müll. arg. Monogr. Resed. 101 (1857) α vulgaris J. Müll. l.c. 102.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 85) ; Oran, Saïda, dans une haie, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 104).
Var. firma J. Müll. arg. l.c., p. 104, a major J. Müll. l.c.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 370).
Obs. — Nous ne saurions décider quel est le nom prior qui doit être appliqué à ces variétés, à cause de la synonymie si compliquée de ces formes. Après la plupart des noms cités par Müller se trouvent des restrictions. C’est pourquoi nous conservons les noms adoptés par cet auteur.
R. decursiva Forsk. Fl. ægypt. 67 (1775) = R. eremophila Boiss. Diagn. ser. I, 8, 54 (1849).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 532).
R. arabica Boiss. Diagn. I, 6 (1842).
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dépression limoneuse de la plaine d’alfa, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 421) ; Oran, Aïn el Hadjej, station au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 610).
R. Luteola L. Sp. pl. 448 (1753) var. Gussonii J. Müll. arg. Monogr. Resed. 207.
Hab. : Fort de l’Eau, près Alger. 2 mai (n. 22) ; Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à 1800 m., alt. 19 mai (n. 404).
Obs. — La seconde de ces plantes est caractérisée par une racine ligneuse très épaisse, élargie au sommet et portant un grand nombre de tiges ainsi que les cicatrices des rejets des années précédentes.
CRASSULACEÆ
SEDUM L.
S. heptapetalum Poiret Voy. Barb. II, 669 (1789) = S. cœruleum Vahl Symb. bot. II, 51 (1791).
Hab. : Oran, Vieux Saïda, dans les rochers, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 142).
S. nicæense All. Fl. ped. II, 122 (1785) = S. altissimum Poiret Encycl. IV, 634 (1791).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 517), et ailleurs sur terrain rocheux, entre 1400 et 1900 m., en particulier à Ras Chergui.
S. album L. Sp. pl. 432 (1753) var. micranthum DC. Prod. III, 406 (1828) = S. micranthum Bast. ap. DC. Fl. Fr. II, 523 (1815).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 519) ; id. Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.-W., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 516).
S. dasyphyllum L. Sp. pl. 431 (1753) var. glanduliferum Gr. et Godr. Fl. Fr. I, 624 = S. glanduliferum Guss. Prod. I, 519 (voir à ce sujet Briquet in Ann. Cons. et J. bot. Gen. V, 101).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, dans une fissure de la paroi de rochers, versant S.-E., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 515).
ROSACEÆ
COTONEASTER Med.
C. nummularia Fisch. et M. Ind. hort. petrop. II, 34.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers sous le sommet, buissons étalés sur les rochers, alt. ca. 2100 m. 25 mai (n. 513).
Obs. — En ce qui concerne la caractéristique du C. tomentosa, nous renvoyons à Burnat (Fl. alp. mar. III, 313).
Cet auteur remarque avec raison que cette espèce présente généralement trois styles. Sur tous les échantillons examinés, nous avons observé ce nombre. Par contre, sur le C. nummularia nous avons toujours vu deux styles. C’est le cas pour notre échantillon qui diffère cependant du type par ses feuilles plus grandes et ses fleurs un peu plus longuement pédicellées. Ce n’est cependant pas la var. ovalifolia de Boiss., dont les feuilles sont ± lancéolées-aiguës et le port différent.
GEUM L.
G. heterocarpum Boiss. Voy. Esp. II, 201, t. 58.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, sous les chênes verts du sommet, très localisé, alt. 2136 m. 25 mai (n. 511).
Obs. — Cette espèce est fort intéressante à cause de sa dispersion surtout occidentale. Boissier l’a découverte en Espagne, elle se retrouve au Maroc. Ce dernier auteur (l.c., p. 728) la signale aussi en Carie, mais il reconnaît que c’est une forme différente. Il manque, en effet, à cette dernière, la présence caractéristique d’un méricarpe à la base du gynophore.
Boissier signale cette plante en Espagne, en rapport avec le Berberis cretica, et c’est également dans une station toute voisine de cet arbuste que nous avons récolté notre échantillon.
ROSA L.
R. Pouzini Trattinick Ros. II, 112 (1823-24).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près Aïn Sefra, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 327).
LEGUMINOSÆ
ARGYROLOBIUM Ekl. et Zeyh.
A. uniflorum Jaub. et Spach in Ann. sc. nat. ser. II, XIX, 45 = Cytisus uniflorus Decaisne in Ann. sc. nat. ser. II, III, 365.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 535) ; Tiout, rochers au-dessus de l’oued, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 548).
Obs. — L’A. microphyllum Ball est, suivant la description de l’auteur, une simple variété de l’A. uniflorum. Notre n. 535 se rapproche beaucoup de la plante décrite par Ball. Mais toutes les fleurs de notre spécimen n’ont pas des dimensions aussi considérables que celles signalées par cet auteur. Aussi en l’absence d’un original permettant une identification précise, nous envisageons notre plante comme une forme intermédiaire.
GENISTA L.
G. Rætam Forsk. Fl. æg.-ar. 214 = Retama Rætam Webb Phyt. canar. II, 56 = Spartium Rætam Spach in Ann. sc. nat. ser. II, XIX, 288.
Hab. : Oran, à 10 km. d’Aïn Sefra, dans le sable, près de la voie ferrée, alt. c. 1150 m. 24 mai (n. 418).
G. sphærocarpa Lam. Encycl. II, 616 (1786) = Retama sphærocarpa Boiss. Voy. Esp. II, 144 (1839-45) = Spartium sphærocarpum L. Mant. II, 571 (1771).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, dans la salle, près de l’oasis, alt. ca. 1150 m. 18 mai (n. 286).
G. saharæ Coss. et Dur., in Bull. soc. bot. Fr. II, 247 (1855) = Spartium saharæ Pomel Nouv. Mat. 173 (1874).
Hab. : Oran, dune d’Aïn Sefra, à 15 km. à l’W. de cette localité, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 681).
ERINACEA Adans.
E. pungens Boiss. Voy. Esp. 145 = Anthyllis Erinacea L. Sp. pl. 720 (1753).
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa, en grosses touffes entre les pierres, alt. ca. 1400 m. 20 mai (n. 326).
CALYCOTOME Link
C. spinosa Link Enum. hort. berol. II, 225 = Spartium spinosum L. Sp. pl. 709 (1753).
Hab. : Oran, près Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 113).
ONONIS L.
O. biflora Desf. Fl. atl. II, 143 (1800) = O. geminiflora Lag. Nov. gen. et sp. 22 (1816).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du Vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 119).
O. glabrescens Hochr. = O. angustissima var. glabrescens Barr. in Bonn. et Barr. Cat. Tun. 104 (1896), p.p. = O. polyclada Murb. Contrib. I, 59 (1897), (p. subsp.).
Hab. : Oran, vallon au pied du Djebel Morghad dans le steppe d’alfa, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 465).
Var. minor Hochr. var. nov. — A typo differt caulibus minoribus paucifloris, foliolis angustioribus, petiolis foliis plerumque multo longioribus, breviter aristatis, floribus minoribus. Ab O. filifolia (subsp. Murb.) differt foliis omnibus trifoliolatis vel superioribus interdum unifoliolatis, stipulis petiolum ca. æquantibus, pedunculis longioribus, floribus multo minoribus.
Caules 8-22 cm. longi ; foliorum inferiorum foliola ad 18 mm. longa et 4 mm. lata, fol. aliorum foliola plerumque 7-15 mm. longa et 1-1,5 mm. lata ; fol. super. foliolum interdum unicum 4-8 mm. longum et 0,5-0,75 mm. latum ; pedunculi 12-20 mm. longi ; corolla 8-12 mm. longa. Legumen quod vidi 12 mm. longum.
Hab. : Oran, plaine d’alfa entre Tiloula et Aïn-Aïssa près Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 20 mai (n. 317) ; vallon au pied du Djebel Morghad dans le steppe d’alfa, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 464).
Obs. — Nous estimons que M. Murbeck aurait dû conserver le nom de Bonnet et Barr. alors même que ces derniers avaient confondu deux choses différentes. Il aurait fallu conserver le nom princeps pour l’une au moins des deux formes.
Au point de vue systématique nous ne saurions nous prononcer au sujet de la distinction spécifique entre l’O. Natrix et l’O. angustissima, mais il nous semble pratique de séparer l’O. glabrescens de l’O. angustissima. Ce dernier possède en effet comme sa var. falcata (= O. falcata Murb. l.c.) des légumes velus et des semences muriquées couvertes de petites perles très serrées, alors que le premier a des légumes glabres et des semences muriquées aussi, mais à perles espacées. Vu l’absence de formes intermédiaires, ces caractères, dont l’un est indiqué très nettement par Murbeck (Pl. III), nous paraissent suffisamment importants pour impliquer une distinction spécifique. Le port de la plante, petite et glabre dans l’O. glabrescens, plus haute et velue dans l’O. angustissima, permet en outre de distinguer ces deux espèces presqu’au premier coup d’œil, et nous n’avons jamais hésité pour l’identification. Par contre nous ne saurions considérer comme espèce notre variété minor reliée au type par des intermédiaires, de même, d’après la description, nous pensons que M. Murbeck rapproche avec raison ses O. polyclada et filifolia.
Notre variété minor diffère du type de M. Murbeck par son port moins élevé, par ses pédoncules moins longuement aristés, par ses fleurs plus petites et en moins grand nombre.
O. Columnæ All. Fl. ped. I, 318 (1785) = O. parviflora Lam. Dict. 510 (1783) non Berg. Descr. pl. cap. 214 (1767).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 220).
O. alba Poir. Voy. II, 210 (1789) = O. monophylla Desf. Fl. atl. II, 145, t. 188 (1800).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 66).
MEDICAGO L.
M. sativa L. Sp. pl. 778 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, dans un champ cultivé, mais probablement indigène en Algérie où on le rencontre dans les 3 régions que j’ai parcourues, 10 mai (n. 103).
M. littoralis Rhode ex Lois. Notice sur les plantes à ajouter à la Fl. de Fr. 118 (1810) ; Hornem. Hort. Hafn. Suppl. 85 (1819).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau au bord de la mer, 2 mai (n. 34).
Obs. — La citation princeps est bien Loiseleur, et non Hornemann comme l’indique à tort l’Index Kew.
MELILOTUS L.
M. macrocarpa Coss. et Dur. Cat. gr. Bord. 27 (1866) ; Bull. soc. bot. Fr. XIV, Bibliog. 39 = M. physocarpa Pomel Nouv. mat. 181 et 321 (1874).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued à sec, 4 mai (n. 61).
M. indica All. Fl. ped. n. 1121 (1785) = Trifolium Melilotus indica var. δ L. Sp. pl. ed. II, 1077 (1763) = M. parviflora Desf. Fl. atl. II, 192 (1800).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain humide au voisinage de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 305).
TRIFOLIUM L.
T. stellatum L. Sp. pl. 769 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, gazon au bord de la mer, 2 mai (n. 36).
T. angustifolium L. Sp. pl. 769 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 45).
Var. intermedium Gib. et Belli Rev. crit. Trif. Lagop. 100 in Mem. r. Acad. Torino ser. II, XXXIX (1888) ; Burnat Fl. Alp. mar. II, 137 = T. intermedium Guss. Cat. pl. in Boccadif. 82, ann. 1821 ; Batt. et Tr. Fl. alg. I, 233.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 3).
T. scabrum L. Sp. pl. 770 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 130).
T. tomentosum L. Sp. pl. 771 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 131).
ANTHYLLIS L.
A. Vulneraria L. Sp. pl. 719 (1753) var. coccinea L. Fl. suec. ed. II, 250 (1755) = A. vulneraria β. L. Sp. pl. 719 ; Schultes Oesterr. Fl. 2me ed. II, 317 (1814) = A. Dillenii Schult. ms. ex DC. Prod. II, 170 (1825) ; Steud. Nom. ed. 1, 56 (1821) absque descr. et syn. = A. Vulneraria var. rubriflora DC. Prod. l.c. ; Boiss. Fl. or. II, 158 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 122 = A. vulneraria var. Dillenii Ball Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 421 (1878) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 249 ; Rouy et Fouc. Fl. Fr. IV, 228 = A. rubra Gouan Herbor. 173 (1796) nomen nud.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., au pied d’une petite paroi de rochers, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 381), retrouvé au Djebel Morghad.
Obs. — Le vrai nom de cette variété est bien coccinea ; il a été donné par Linné qui indique une courte diagnose et cite la figure de Dillenius. Remarquons en passant que le nom d’A. Dillenii ne se trouve pas dans Schult. Oesterr. Fl. l.c. comme l’indiquent par erreur Rouy et Foucaud. La première citation valable de ce nom est DC. Prod. Steudel dans son Nomenclator ne donne qu’un nom sans aucune indication qui permette de savoir à quoi il l’applique. Il est donc nul et non avenu.
LOTUS L.
L. commutatus Guss. Prod. fl. sic. II, 545 (1827-28) var. collinus Brand in Engl. Bot. Jahrb. XXV, 208 (1898) = L. creticus var. collinus Boiss. Fl. Or. II, 164 (1872) = L. cytisoides subsp. collinus Murb. Contrib. I, 68 (1897) = L. prostratus Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 247 [non Desf.].
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., à la lisière de la forêt de pins, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 348).
Obs. — Cette plante correspond tout à fait à la description qu’en donne M. Murbeck, c’est la forme à grandes fleurs de la rég. médit. occid. Nous adoptons la nomenclature de Brand (Monogr. der Gatt. Lotus) parce qu’il nous paraît plus clair de prendre comme nom de l’espèce à rostre droit le L. commutatus de Guss. au sujet duquel il n’y a pas de discussion, tandis que l’enchevêtrement des formes se rapportant aux L. creticus L. et cytisoides est tel qu’il est impossible de fixer leur limite comme la comprenait leur auteur. Cette conclusion est d’autant plus nécessaire que l’on sera peut-être amené à réunir ces deux espèces qui ne diffèrent que par la forme du rostre. En effet chez notre plante le rostre est long et ± sinueux, il est légèrement infléchi en arrière, puis dans sa partie supérieure il est un peu recourbé en avant, de sorte que l’on peut se demander s’il y a là une forme particulière ou une forme intermédiaire entre le rostre droit du L. commutatus et le rostre recourbé du L. creticus.
L. corniculatus L. Sp. pl. 775 (1753) var. aff. L. tigrensi Baker.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, terrain marécageux dans l’oued alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 539 forme rampante à petites feuilles) ; id. (n. 540) forme ascendante à folioles plus grands lanceolés.
Obs. — Vu la confusion qui règne pour les formes du L. corniculatus[43] nous renonçons à identifier cette variété mais il est intéressant de signaler ses particularités.
Nous avons observé notre plante sous ses deux aspects, fort différents, qui croissaient mélangés les uns à côté des autres en même temps que toutes les formes de passage entre eux. Ce qui paraît être le caractère le plus intéressant de cette plante c’est qu’elle présente des bractées possédant seulement 1 ou 2 folioles comme les L. tigrensis et Scholleri de l’Afrique orientale et australe. Selon Brand, l. infra c. p. 193, ce caractère serait particulier à ces espèces. Nous avons cru au début avoir à faire à un L. decumbens Poiret, dont Brand (Monogr. in Engler Jahrb. XXV, 210, 1898) fait une variété du L. uliginosus Schk. Mais quoique notre plante présente quelques stolons ± caractérisés, son port et surtout l’absence de nervation visible des folioles (carnet. diagnost. de Brand) nous la fait ranger sans hésitation parmi les L. corniculatus.
COLUTEA L.
C. arborescens L. Sp. pl. 723 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1750 (rare) 19 mai (n. 340).
ASTRAGALUS L.
A. Gombo (e sect. Chronopus Bunge) Coss. et Dur. in Balansa Pl. alg. exsicc. n. 549 (1852) ; id. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 136 (1857) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 261.
Hab. : Oran, Aïn Sefra dans le sable de la dune autour de la redoute, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 533).
Obs. — Cette plante s’étend beaucoup plus loin à l’Orient qu’on ne le pense, témoin le n. 333 de Barbey (Herbor. au Levant, p. 131), d’Egypte, Abou Elfein, lequel est un A. Gombo et non un A. sparsus comme l’indique M. Barbey l.c. et Boiss. Fl. or. suppl. 181. — Battandier et Trabut comme Bonnet et Barr. croyaient cette espèce particulière à l’Algérie, à la Tunisie et au Maroc.
A. cruciatus (e sect. Oxyglottis Bunge) Link Enum. II, 256, var. polyactinus Hochr. = A. polyactinus Boiss. Fl. or. II, 226.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 308).
Obs. — Sans admettre que l’A. polyactinus soit une espèce distincte, il nous semble cependant qu’on peut le distinguer assez facilement de l’A. radiatus pour ne pas identifier tout à fait ces deux plantes. En effet, outre la fleur qui est plus petite chez la plante de Link, le fruit a une apparence assez différente. Il est couvert de longs poils soyeux et plus ou moins érigés chez notre plante, tandis qu’il est presque glabre ou pourvu de quelques poils appliqués dans l’espèce de Link.
A. Fontanesii (e. sect. Poterion Bunge) Coss. et Dur. ex Bunge Astrag. 126 in Mem. Acad. St-Petersb. ser. 7, V, XI, n. 16 (1868).
Hab. : Oran, ravin du Djebel Aïssa près Aïn Aïssa et dans la plaine jusqu’à Tiloula alt. ca. 1200-1500 m. 20 mai (n. 325).
Obs. — Cette plante, quoique très épineuse, passe pour être le met favori des chameaux.
A. tenuifolius Desf. Fl. atl. II, 186 ; Bunge Astrag. II, 179.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, terrain rocheux, alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 471).
Var. austro-oranensis Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus longioribus, erectis ; foliolis numerosioribus — plerumque 17 — latioribus, ovatis vel ellipticis ; pedunculis longioribus, sæpe quam folium duplo longioribus ; inflorescentia elongata, floribus numerosis.
Foliola ad 2,4 mm. lata et 5 mm. longa ; pedunculi cum infrutescentia ad 8 cm. longi.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune aux environs du village alt. ca. 1050 m. 15 mai (n. 193).
Obs. — Cette plante est fort différente du type que nous avons trouvé sur les montagnes de la région. Si les caractères touchant la largeur des folioles et leur nombre ainsi que le port des tiges sont variables, la longueur relative des pédoncules par contre est regardée comme distincte dans ce groupe. Nous aurions donc volontiers considéré cette plante comme une espèce nouvelle si nous n’avions observé dans un ou deux cas des stades intermédiaires entre elle et le type. En outre il y a une parfaite ressemblance en ce qui concerne la forme de la fleur et surtout celle de l’étendard et du calice.
En tout cas, c’est une plante qui rappelle un peu l’A. Kotschianus[44] Boiss. mais elle n’a pas les fruits courts de ce dernier.
SCORPIURUS L.
S. sulcatus L. Sp. pl. 745 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie près de l’oued alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 127).
S. subvillosus L. Sp. pl. 745 (1753) var. acutifolius Hochr. = S acutifolius Viv. Fl. Lyb. Spec. 43 t. 19, f. 4 (1824) = S. subvillosus var. eriocarpa Moris Fl. sardoa I, 534 (1837) ; Gren. et Godr. Fl. Fr. I, 493 = S. subvillosus var. Coss. in Bull. Soc. bot. Fr. XII, 277 (1865).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea ravin d’un oued, 4 mai (n. 60).
CORONILLA L.
C. juncea L. Sp. pl. 742 (1753) var. Pomelii Hochr., comb. nov. = subsp. C. Pomeli Batt. in Bull. soc. bot. Fr. XXXIII, 353 (1886) = C. Pomeli Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 286 (1889).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte alt. ca. 1500 m., manque au sommet et à la base de la montagne, terrain rocheux, 16 mai (n. 211).
Obs. — Cette variété est assez distincte de l’espèce. Ce qui frappe au premier abord c’est qu’elle est presque aphylle et que ses feuilles ne possèdent qu’une foliole. Mais on peut observer aussi sur des échantillons du C. juncea type une forte réduction des folioles ; certaines feuilles même sont réduites à une seule foliole. La dimension des pédoncules n’est pas sensiblement différente, ils sont généralement un peu plus épais chez la variété, ce qui les fait paraître plus courts. Les fruits et les graines de la variété sont en général bien plus longs chez la variété que chez le type mais, chez les deux plantes, il y a de grandes variations de sorte qu’on ne saurait baser une espèce sur ce caractère. C’est pourquoi nous considérons le C. Pomelii comme variété du C. juncea. M. Battandier qui en avait fait une sous-espèce a modifié sa façon de voir et dans sa Flore il en fait une espèce de second ordre. Cette plante étant peu connue, il est intéressant de citer les exsiccata qui la renferment. Tels sont :
Sahara algérien entre Sidi Makhlour et Laghouat (Reboud n. 142 bis) ; in alluviis Oued Bummel in Oued en Nza confluentis, Berrian inter Guerrara, prov. Alger. austr. 1835 (Cosson) ; in ead. st. (Kralik n. 36).
C. scorpioides Koch Syn. 289 = Ornithopus scorpioides L. Sp. pl. 734 (1753) = Astrolobium scorpioides DC. Prod. II, 311 = Ornithopus trifoliatus Lam. Fl. fr. II, 659.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, plaine d’alfa au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 430).
HIPPOCREPIS L.
H. ciliata Willd. in Mag. Gesell. Nat. p. 173 (1808) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 289.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière herbeuse à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 400).
H. bicontorta Loisel. Fl. Gall. II, 162, t. 28 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 289 = H. cornigera Boiss. Diagn. ser. I, 2, 102.
Var. sinuosissima Pomel Nouv. mat. 195 (1874) ; Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar. alt. ca. 1085 m. 30 mai (n. 534).
EBENUS L.
E. pinnata Ait. Hort. Kew. III, 27 (1789) ; Desf. in Act. soc. nat. par. 2, t. 3 (1792) ; id. Fl. atl. II, 152 (1800) = Hedysarum sericeum Vahl Symb. II, 83, t. 41 (1791).
Hab. : Oran, plaine d’alfa entre Tiloula et Aïn Aïssa à env. 40 km. d’Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 20 mai (n. 318).
Obs. — C’est à tort que Bonnet et Barr. (Cat. Tun. p. 140) Batt. et Tr. (Fl. Alg. I, 290) et Boissier (Fl. or. II, 556) attribuent ce nom à Desfontaines qui lui-même cite Aiton.
VICIA L.
V. disperma DC. Cat. hort. monsp. 154 = Cracca disperma Gr. et Godr. Fl. Fr. I, 472.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued près Deux-Moulins, 4 mai (n. 27).
LATHYRUS L.
L. articulatus L. Sp. pl. 731 (1753) = L. tenuifolius Desf. Fl. atl. II, 160.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., forêt de pins, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 352).
Var. ligusticus Burnat Fl. Alg. mar. II, 196 (1896).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea brousse, 4 mai (n. 44) ; id. Pointe Pescade ravin, 5 mai (n. 71).
Obs. — Battandier et Trabut (Fl. Alg. I, 277) mentionnent le L. Clymenum en Algérie. Nous doutons un peu de cette affirmation parce que le L. articulatus L. ressemble énormément à l’espèce précitée et que dans les herbiers, il est toujours confondu avec elle. En outre tous les échantillons étiquetés L. Clymenum et provenant d’Afrique examinés par nous étaient des L. articulatus. Même l’exemplaire du L. Clymenum de l’Hb. Desfontaines est un L. articulatus. En ce qui concerne la distinction à faire entre ces deux espèces, nous renvoyons à Burnat Fl. Alp. marit. II, 194 indication complétée par des notes publiées à la fin du Vol. III. Le stigmate brièvement mucroné ou obtus nous semble constituer en regard de l’appendice longuement subulé du L. Clymenum un caractère spécifique très net. D’après ce que nous avons vu dans l’Hb. Boissier, le L. Clymenum serait localisé en Europe, Corse, Sicile, Constantinople (Noë n. 263) tandis que le L. articulatus s’étendrait surtout en Algérie, Espagne, Sardaigne, Corse et au sud de la France. Ex. : Espagne (Bourgeau sine n.), Fl. ætnensis (Gabriel Strobl), Corse et Toulon (Bourgeau), Constantine (Hb. Fauché), Espagne mérid. (Boiss.), Alger (Fauché) id. (Bové n. 52), Sardaigne (Bula), Crète (Raulin n. 694).
GERANIACEÆ
ERODIUM L’Hérit.
E. cicutarium L’Hérit. Geraniol. 5, n. 12 = Geranium cicutarium L. Sp. pl. 680 (1753).
Var. allotrichum Hochr., comb. nov. = E. allotrichum Steud. in Schimper Iter abyssin. sect. III, n. 1488 (1844) ; Rich. Fl. Abyss. I, 116 (1847) = E. alsiniflorum Delile Ind. sem. hort. Monsp. 7 (1847) ; Ann. sc. nat. ser. 3, IX, 329 (1848) = E. pallidiflorum Jord. Cat. gr. jard. Gren. 2 (1849).
Hab. : Oran, limite sept. des hauts plateaux, Aïn el Hadjar, voie ferrée, alt. ca. 1000 m., 11 mai (n. 143).
Var. Jacquinianum Hochr., comb. nov. = E. Jacquinianum Fisch. et Mey. Ind. Hort. Petrop. IX, Supp. (1844) ; Rouy Illustr. p. 44, t. 132 (non 122 ut in R. Fl. Fr.) = E. hirtum Jacq. Ecl. I, 58 (1811-1816) [non Willd. Sp. pl. III, 632 (1800)] fide Fisch. et Mey. ips. = E. staphylinum Bertol. Fl. ital. VII, 185 (1847) = E. tenuisectum Gren. et Godr. Fl. Fr. I, 311 (1848) = E. cicutarium var. hirtum Moris Fl. sard. I, 342 (1837).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, rocailles, alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 473) ; plateau rocailleux entre le Djebel Mekter et les rochers de Mograr Foukani alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 665).
Obs. — Nous ne saurions reprendre le nom de Jacquin qui est un nom mort-né comme pour la var. de l’espèce suivante.
D’autre part nous devons remarquer que l’E. Jacquinianum ne diffère que très peu de l’E. cicutarium et qu’il est relié à lui par une série de formes intermédiaires. Cela ressort très nettement de l’examen de la planche originale et des nombreux exemplaires que nous avons eu sous les yeux.
Le caractère différentiel donné par Rouy dans sa clef analytique est en réalité fort indistinct. Les feuilles sont toutes pennatiséquées et les segments sont bipennatipartites ou bipennatifides. En particulier les plantes citées par Rouy et photographiées par lui dans ses Illustr. sont démonstratives. La petite plante en haut à droite possède des segments foliaires bipennatipartites tout à fait semblables à ceux de l’E. cicutarium type. Chez les autres échantillons ces segments sont un peu seulement plus profonds et plus étroits.
Var. subacaule Hochr., comb. nov. = E. Jacquinianum var. subacaule Boiss. et Reut. Pug. 26 (1852).
Hab. : Oran, rocailles près du télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1600 m., 2 juin (n. 579).
Obs. — Cette variété à port rabougri et presqu’acaule est au moins aussi distincte de l’E. Jacquinianum que ce dernier l’est de l’E. cicutarium, c’est pourquoi nous ne craignons pas de coordonner ces deux formes en les attribuant toutes deux comme variétés à l’E. cicutarium.
E. laciniatum Willd. Sp. pl. III, 663 (1801) = Geranium laciniatum Cav. Diss. IV, 228, t. 113, f. 3 (1790).
Var. Bovei[45] Hochr., comb. nov. = E. Bovei Delile Ind. hort. monsp. 6 (1838) ; Murbeck Contr. I, 53 (1897) = Geranium pulverulentum Desf. Fl. atl. II, 111 (1800) [non Cav, (1790)] = E. pulverulentum Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 126 (1888) = E. arenarium Pomel Nouv. mat. 340 (1879) = E. laciniatum var. pulverulentum Boiss. Fl. Or. I, 893 (1867) ; Bonn. et Bar. Cat. Tun. 85 (1896).
Hab. : Oran, steppe pierreux au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200 m. 24 mai (sine num.).
Obs. — Nous croyons que M. Murbeck a adopté avec raison le nom de Bovei car la dénomination de Desfontaines (G. pulverulentum) était inexacte puisqu’il existait déjà une espèce de ce nom. C’était donc un nom mort-né.
E. glaucophyllum L’Hérit. Geraniol. 10 n. 25 (1787-88) ; Ait. Hort. Kew. ed. I, II, 416 (1789) = G. crassifolium Forsk. Fl. æg-arab. 123.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 167) ; Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 258).
OXALIDACEÆ
OXALIS L.
O. cernua Thunb. Dissert. de Oxal. 12, t. 2 (1781) = O. libyca Viv. Fl. libyc. 24, t. 13 (1824).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 87).
LINACEÆ
LINUM L.
L. corymbiferum Desf. Fl. atl. I, 279, t. 80.
Hab. : Environs d’Alger, Maison Carrée, dans une forêt de pins 2 mai (n. 17).
L. Munbyanum Boiss. et Reut. Pug. p. 24. var. meridionale Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus fertilibus elatioribus, numerosioribus, caulibus sterilibus deficientibus, foliis angustioribus, linearibus, uninerviis, semper acutis.
Radix apice ad 1 cm. crassa ; folia 15-20 mm. longa et 0,5-2 mm. lata ; caules ca. 20 in apice radicis et ad 75 cm. alti.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, pentes herbeuses du versant S.-E. alt. ca. 1680 m. 26 mai (n. 427) et retrouvé à 1900 m.
Obs. — Cette variété ne se distingue du type que par son port assez différent, les dimensions plus considérables de la plante et la forme des feuilles qui sont toutes semblables entre elles alors qu’elles sont plus larges et parfois un peu hétérophylles chez le L. Munbyanum. Nous avons eu l’original de ce dernier entre les mains. Notre variété est reliée au type par des formes intermédiaires ; telles sont par exemple : Plantes de Sidi-bel-Abbès (Lefranc n. 509 ; Warion, 8 juin 1876) ; Tlemcen (Bourgeau n. 162). Il est remarquable d’observer que ces dernières stations sont aussi intermédiaires entre Oran, où Munby découvrit le type, et le Djebel Morghad où nous avons récolté notre variété.
L. strictum L. Sp. pl. 279 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Morghad steppe rocailleux au pied de la montagne, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 460).
L. angustifolium Huds. Fl. angl. ed 2, 135 (1778) = L. agreste Brot. Fl. lusit. I, 481 (1804) = L. marginatum Poir. in Ledeb. Fl. ross. (1842-53) = L. cribrosum Reich. Ic. tab. 330, n. 5158 b. (1844).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 75).
Var. submicranthum Hochr., var. nov. — A typo differt radice crassa lignosa, caulibus numerosioribus, ramosis, basi lignosis, nigris ; foliis parte inferiore caulium et ultra medium caducis ; pedicellis brevioribus, floribus et fructibus minoribus.
Radix parte sup. 7 mm. crassa ; caules basi ad 2 mm. crassi. Pedicelli sub anthesi 2-5 mm. longi, fructiferi 7-10 mm. longi (rarissime 15 mm.) ; sepala 3-5 mm. longa ; petala 6,5 mm. longa ; capsula ad 4 mm. longa et 4,5 mm. lata.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune, alt. ca. 1050 m. 15 mai (n. 190).
Obs. — Comme on le voit, notre plante est fort distincte du L. angustifolium[46], ses fleurs et ses fruits plus petits, ses tiges ligneuses et noires à la partie inférieure et défeuillées sur une grande longueur, frappent au premier abord. D’autres détails contribuent aussi à lui donner un port spécial ; ce sont, par exemple, les feuilles qui sont plus courtes et plus larges que celles de la moyenne des autres, échantillons examinés par nous.
Nous aurions considéré cette plante comme une espèce nouvelle, si nous n’avions eu sous les yeux une plante de Welwitsch, Iter lusitanicum n. 170, qui ressemble singulièrement à la nôtre sauf la dimension des capsules. Ces dernières sont d’une grosseur normale pour le L. angustifolium. On peut donc considérer cette plante comme une forme intermédiaire et il n’y avait plus lieu dès lors à la création d’une espèce nouvelle.
L. suffruticosum L. Sp. pl. 279 (1753) var. squarrosum Munby Cat. II, 7 = L. squarrosum Munby in Bull. soc. bot. Fr. II, 283 (1855).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte dans les rochers, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 233) ; Djebel Morghad, col de Merbah, dans les fentes de rochers, alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 474) ; Djebel Morghad rochers de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 496).
ZYGOPHYLLACEÆ
FAGONIA L.
F. glutinosa Delile Fl. Eg. 230, t. 28, f. 2.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, terrain pierreux, très commun, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 536) ; steppe rocheux au pied du Djebel Aïssa, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 563) ; Aïn-el-Hadjej, station du ch. de f. au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 611).
PEGANUM L.
P. Harmala L. Sp. pl. 444 (1753).
Hab. : Oran, Mécheria, dans le sable et un peu partout dans le Sud, alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 188) ; Aïn Sefra, environs du Ksar, partout dans les dépressions, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 522) ; Duveyrier, près de l’oued sous les lauriers, alt. ca. 800 m. 4 juin (n. 617).
Obs. — Les Arabes grillent les graines et en respirent la vapeur pour se guérir des maladies de la gorge.
RUTACEÆ
RUTA
R. chalepensis L. Mant. I, 69 (1767) = R. angustifolia Persoon Syr. I, 464 (1801).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 343).
MELIACEÆ
MELIA L.
M. Azedarach L. Sp. pl. 384 (1753).
Hab. : Oran, Mecheria, cult. le long de la voie alt. ca. 1110 m. 11 mai (n. 177) et cultivé un peu partout dans le Sud.
POLYGALACEÆ
POLYGALA L.
P. rupestris Pourr. in Mem. Acad. Toul. III, 325 var. saxatilis Murbeck Contr. fl. Tun. 26 (1897) in Act. Soc. Physiogr. Lund VIII = P. saxatilis Desf. Fl. atl. II, 128, t. 175.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête versant S.-E. alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 495).
EUPHORBIACEÆ
EUPHORBIA L.
E. Guyoniana (e sect. Tithymalus et subsect. Galarrhaei) Boiss. et Reut. Pug. 109.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, aux environs sur la dune, alt. 1050 m. 14 mai (n. 189).
E. calyptrata (e sect. Tithymalus et subsect. Carunculares) Coss. et Dur. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 495 (1857) ; id. in Ann. sc. nat. ser. 4, IV, 286 (1855) nomen.
Hab. : Oran, environs d’Aïn Sefra, dans le sable de la dune, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 520) ; id. Aïn el Hadjej, stations près d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 612).
E. cornuta (e sect. Tithymalus et subsect. Carunculares) Pers. Syn. II, 17.
Hab. : Oran, steppe rocailleux entre Tiout et Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 555).
E. terracina (e sect. Tithymalus et subsect. Esulæ) L. Sp. pl. ed. II, 654 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 801 = E. seticornis Poiret Voy. II, 173 = E. heterophylla Desf. Fl. atl. I, 385 [non L.] = E. provincialis Willd. Sp. pl. II, 914.
Var. trapezoidalis Hochr. = E. trapezoidalis Viv. Fl. lib. spec. 25, t. 4, f. 1 (1824) [non Boiss. in DC. Prod. XV, II, 158 et 1268 (1862-66)] = forma foliis floralibus e basi truncata triangulari-acuminatis Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XII, 285 (1865) = E. terracina var. angustifolia Batt. et Tr. l.c. (1890).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, jardins du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 544).
Obs. — Notre plante, qui paraît être annuelle, coïncide avec la planche de Viviani, regardée avec raison par Cosson comme une variété de l’E. terracina. D’autre part la plante appelée par Boissier E. trapezoidalis est bien une espèce distincte si l’on en juge par ses graines brun-clair, la forme différente de leur caroncule, les tiges plus hautes à feuilles plus larges. C’est pourquoi, ce nom d’E. trapezoidalis pouvant provoquer des confusions, nous proposons d’appeler l’espèce de Boissier E. Edmondii, rappelant le prénom de ce botaniste, puisqu’il y a déjà une espèce E. Boissieri qui porte son nom.
ANACARDIACEÆ
PISTACIA L.
P. atlantica Desf. Fl. atl. II, 364 (1800).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain rocheux non loin de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 309 ♂) ; ibidem l.c. (n. 310 ♀) et un peu partout dans la plaine mais en spécimens isolés et âgés.
RHUS L.
R. oxyacantha Cav. Icon. III, 36 (1794) = R. oxyacanthoides Dum. Cours Bot. cult. III, 568 (1802) = R. dioica Brouss. ap. Willd. Enum. 325 (1809) = R. zizyphina Tineo Pl. rar. Pug. 8 (1817) fide Boiss. et Ball = R. syriaca Boiss. et Bl. ex Boiss. Fl. or. II, 5 (1872).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 641), commun dans la plaine où il forme souvent de petites éminences.
RHAMNACEÆ
ZIZYPHUS Juss.
Z. Lotus Lam. Encycl. III, 317 = Rhamnus Lotus L. Sp. pl. 194 (1753).
Hab. : Oran, près de Tiout et un peu partout dans le steppe sablonneux, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 550).
RHAMNUS L.
R. lycioides L. Sp. pl. ed. II, I, 279 (1762).
Hab. : Oran, versant N. du Djebel Aïssa, dans les fentes de rochers au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 586).
MALVACEÆ
LAVATERA L.
L. olbia L. Sp. pl. 696 (1753) var. hispida Gr. et. Godr. Fl. fr. I, 293. = L. hispida Desf. Fl. atl. II, 118.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, ravin, 4 mai (n. 64).
MALVA L.
M. silvestris L. Sp. pl. 689 (1753).
Hab. : Oran, Bou-Ktoub près du Kreider et partout sur les hauts plateaux, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 182).
M. nicæensis All. Fl. ped. II, 40.
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjar près Saïda, voie du chemin de fer, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 156).
GUTTIFERÆ
HYPERICUM L.
H. ciliatum Lam. Encycl. IV, 170 (1797) = H. montanum Desf. Fl. atl. II, 216 [non L.] = H. dentatum Loisel. Fl. gull. 499.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 9.).
FRANKENIACEÆ
FRANKENIA L.
F. pulverulenta L. Sp. pl. 332 (1753).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide au bord d’un ruisseau, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 435) ; id. oasis de Tiout, rochers près de l’oued, alt. ca. 1050 m. 11 mai (n. 553).
Obs. — Ces deux plantes sont assez différentes comme port. La première constituait une grosse touffe à branches dressées dans tous les sens, et à fleurs isolées. Chez la seconde au contraire (n. 553), nous voyons une plante ramassée, appliquée contre le sol et à fleurs condensées en glomérules rappelant un peu le port du F. Boissieri. Cette différence est due évidemment à l’influence du milieu. Il est remarquable de voir qu’ici la plante se défend de la sécheresse de la même façon que nos plantes alpines se défendent contre le froid en s’appliquant contre le sol.
CISTACEÆ
CISTUS L.
C. incanus L. Sp. pl. 524 (1753) ; Murb. Contr. I, 13 = C. villosus L. Sp. pl. ed. II, 736 (1763) ; Lam. Encycl. II, 12, t. 477, f. 3 (1786) ; Desf. Fl. atl. I, 408 (1798) = C. eriocephalus Viv. Fl. cors. spec. nov. 8 (1826) = C. corsicus Loisel. Nouv. not. 24 (1827) = C. vulgaris Spach in Ann. sc. nat. 368 (1836) = C. polymorphus Willk. Icon. II, t. 19 (1852-56).
Var. Reichenbachii Hochr., nom. nov. = C. villosus Reichb. Ic. III, n. 4567 ; Murb.[47] Contr. l.c. [non L. nec Lam. nec Desf. nec auct. plur.].
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers buissonneux alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 338).
Obs. — C’est à tort que l’on a donné à cette plante le nom de C. polymorphus Willk., nom qui est de beaucoup postérieur au nom linnéen. Quoiqu’on ait fait — avec raison selon nous — une espèce collective du C. incanus L., on n’en doit pas moins maintenir ce nom. A l’intérieur de cette espèce on peut distinguer plusieurs variétés. Elles ont été généralement méconnues et confondues grâce au fait que l’on a voulu voir une forme distincte dans le C. villosus L. Quoiqu’on disent Willk. et Lange Prodr. fl. hisp. III, 708, on s’est aperçu que ce n’était pas le cas et la figure de Dalechamp (Hist. des pl.) citée par Linné paraît démonstrative à cet égard. Mais comme il existait réellement une variété différente du C. incanus on l’a attribuée aux auteurs subséquents : Lamarck puis Desfontaines ; cependant ces derniers avaient en vue la plante de Linné. D’ailleurs, on peut s’en convaincre par la figure de Lamarck et par l’original de Desfontaines conservé à l’Herbier Delessert.
En somme, c’est Reichenbach qui a débrouillé les formes principales du C. incanus L. ; ses trois figures nos 4566, 4567, 4568 sont exactes, mais, comme nous l’avons vu, le nom du n. 4567 doit être changé, car le C. villosus Lam., L. Desf. correspond au n. 4566. Nous proposons donc d’appeler la plante n. 4567 de Reich. var. Reichenbachii ; c’est cette plante que nous avons récoltée dans le Sud-Oranais.
La var. Reichenbachii est caractérisée par ses gaines foliaires très développées, ses pétioles élargis comme chez la C. incanus type.
A côté de cette variété il convient d’en distinguer trois autres comme le font Battandier et Trabut savoir :
Var. incanus Hochr., comb. nov. = C. polymorphus var. incanus Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 88 (1888) = C. polymorphus var. vulgaris Willk. et hisp. III, 708 (1880). — C’est la forme typique du C. incanus L. figuré par Reichenbach Ic. n. 4566.
Var. creticus Hochr., comb. nov. = C. polymorphus var. creticus Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 88 (1888) = C. creticus L. Syst. X (1759) ; Reich. Ic. n. 4568.
Var. corsicus Gr. et Godr. Fl. Fr. I, 162 (1848) = C. corsicus Lois. l.c.
C. monspeliensis L. Sp. pl. 524 (1753) var. α. vulgaris Willk. et Lang. Prodr. fl. hisp. III, 708 (1880) = C. monspeliensis var. major Rouy et F. Fl. Fr. II, 263 (1895).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers 4 mai (n. 79).
HELIANTHEMUM L.
H. papillare Boiss. Voy. Esp. 63, t. 14 b. f. a.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, chemin pierreux alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 262) ; Djebel Aïssa, rochers herbeux de l’arête, alt. ca. 1950 m. 19 mai (n. 374).
H. Lippii Pers. Syn. II, 78 = Cistus Lippii L. Mant. 245.
Var. α. ellipticum Boiss. Fl. or. I, 443 = Cistus ellipticus Desf. Fl. atl. I, 418 ! = Helianthemum ellipticum Pers. l.c. ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 96.
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjij station du ch. de f. au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 613) ; Duveyrier, sommet du Raz-el-Dib, rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 622).
Obs. — Ces deux exemplaires sont de port très différents. L’un, le n. 613, est une forte plante à tiges allongées ascendantes et à feuilles très grandes ; l’autre, le n. 622, est une forme trapue à tiges courtes et à feuilles plus petites. Ce port doit être attribué selon nous à la position de la plante sur un sommet et au fait qu’elle est souvent broutée par les herbivores. Le n. 613 provient d’un endroit beaucoup plus désert et retiré que le n. 622.
Var. β. sessiliflorum Spach in Ann. sc. nat. ser. 2, VI p. 361 (p.p.) = H. Lippii var. micranthum Boiss. Fl. or. I, 443 = H. sessiliflorum Pers. l.c. ; Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 168).
Obs. — Dans notre région ces deux variétés, qui présentent ailleurs des formes intermédiaires, sont tout à fait tranchées et faciles à distinguer.
H. rubellum Presl Del. Prag. 25 (1822) = Cistus nummularius Cav. Ic. II, 34, t. 142 (1793) ; Desf. Fl. atl. I, 423 (1798) ! [nec L. (1753)] = Helianthemum nummularium Guss. Cat. hort. Bocca. 30 (1821) [nec Mill. Dict. ed. VIII (1768)].
Hab. : Oran, Ras Chergui, sommet, dans les fentes de rocher alt. 2000 m. 16 mai (n. 251) ; Djebel Morghad, col de Merbah, fentes de rochers alt. 1800 m. 24 mai (n. 469).
Obs. — Cette plante couvre les rochers un peu partout à cette altitude, elle répand un parfum exquis et très pénétrant connu des indigènes mais qui n’a jamais été signalé, à notre connaissance. Nous ne saurions comparer cette odeur à aucune autre qui nous soit connue. Peut-être pourrait-on en tirer une essence.
H. pilosum Pers. Syn. II, 79 (1805-7) = Cistus pilosus L. Sp. pl. 528 (1753) = Cistus racemosus L. Mant. I, 76 (1767) ; Desf. Fl. atl. I, 421 = H. variabile var. linearifolium Spach Hist. veg. VI, 26 pp. (1834-48).
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur tous les rochers à mi-côte, alt. 1600 m. 16 mai (n. 229), se trouve un peu partout dans les montagnes sur les rochers entre 1500 et 2000 m.
H. virgatum Pers. Syn. II, 79 (1805-7) ; Willk. Ic. 106 (1854-56) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 100 (1888) = Cistus virgatus Desf. Fl. atl. I, 422 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête versant S.-E. alt. 1950 m. 25 mai (n. 503), fréquent à cette altitude, à côté du précédent.
Obs. — Quoiqu’en disent Bonnet et Barr. (Cat. Tun. 44), nous croyons que les deux espèces précédentes sont bien distinctes ; nous en avons vu des milliers de spécimens et jamais nous n’avons hésité pour les attribuer à l’un ou à l’autre groupe. Nous n’avons pas vu de formes intermédiaires. Willkomm et Lange (Prodr. fl. hisp. III, 728) donnent une bonne nomenclature des petites formes.
H. hirtum Pers. Syn. II, 79 (1805-7) var. deserti Coss. Voy. d’Oran au Chott-el-Chergui 33 (1853) = H. eremophilum Pomel Nouv. mat. 94 (1874).
Hab. : Oran, Le Kreider, sable près du Chott, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 159) ; Ras Chergui sur Aïn Sefra, rochers de 1500-2000 m. en grand nombre, 16 mai (n. 262) ; Djebel Morghad, col de Merbah, dans les fentes de rochers, alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 472).
Obs. — Répandue dans les montagnes avec les précédentes cette plante n’est qu’une variété de l’H. hirtum. Les n. 252 et 472 provenant des montagnes sont plus allongés et moins velus que le n. 159 provenant des bords du Chott, au centre des hauts plateaux.
THYMELÆACEÆ
THYMELÆA Endl.
T. microphylla Coss. et Dur. ap. Kral. Pl. tun. exsicc. n. 333 (1855) ; et in Bull. soc. bot. Fr. III, 744 (1855) = Passerina microphylla Coss. et Dur. ap. Jamin Pl. Alg. exsicc. n. 256 (1852).
Hab. : Oran, Aïn Sefra sur la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 198), plante typique des dunes.
UMBELLIFERÆ
ERYNGIUM L.
E. triquetrum Vahl Symb. II, 46 (1791) ; Desf. Fl. atl. I, 225, t. 54 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 338.
Hab. : Oran, Saïda, prairie sèche près de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 95).
E. ilicifolium Lam. Encycl. IV, 757 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 340.
Hab. : Oran, Duveyrier, Raz ed Dib, éboulis grillés très arides, alt. ca. 800 m. 4 juin (n. 619).
ANTHRISCUS Hoffm.
A. vulgaris Pers. Syn. I, 320, forma depauperata.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet sous les buissons de chênes-verts, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 244).
Obs. — Ce n’est pas précisément une variété, mais c’est une forme très curieuse qui possède un certain degré de constance puisque nous l’avons revue, identique, dans l’Hb. Boiss. et récoltée par Cosson au Djebel Ksel près de Géryville. C’est une plante extrêmement délicate de 8-15 cm. de haut et possédant des ombelles ayant 1-3 rayons seulement. La seule plante qui rappelle notre forme et établit un intermédiaire entre elle et la forme type, provient du bois du Bando près Madrid (Bourgeau).
CAUCALIS L.
C. leptophylla L. Sp. pl. 242 (1753) = Torilis leptophylla Reich. Ic. flor. germ. XXI, t. 169.
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (112).
APIUM L.
A. nodiflorum (e sect. Helosciadium) Reich. Ic. XXI, t. 15 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 352 = Sium nodiflorum L. Sp. pl. 251 (1753) = Helosciadium nodiflorum Koch in Nov. Act. Nat. cur. XII, I, 126 (1824).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, au bord de la petite mare, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 291).
PITURANTHUS Viv.
P. virgatus Hochr., comb. nov. = Deverra virgata Coss. et Dur. in Balansa Pl. d’Alg. exsicc. n. 1004 (1853) = Deverra scoparia Coss. et Dur. in Bull. soc. bot. Fr. II, 348 (1855) = P. scoparius Drude in Engl. Nat. Pflanzenf. III, VIII, 188 (1898). — Voy. Schinz in Bull. Hb. Boissier II, 209.
Hab. : Oran, arête du Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique dans les parois de rochers du versant S.-E., alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 605).
AMMI L.
A. majus L. Sp. pl. 243 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie près de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 93).
BUNIUM L.
B. incrassatum Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 346 (1889) = Bulbocastanum incrassatum Willk. et Lang. Prodr. fl. hisp. III, 88 (1861-70) = Carum incrassatum Boiss. Voy. Esp. 239, liv. 8 (1839) excl. syn.
Hab. : Oran, Saïda, prairie sèche, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 96).
PIMPINELLA L.
P. Tragium Vill. Hist. pl. Dauph. II, 605 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 348.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique, versant N. dans des rochers herbeux, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 584).
FŒNICULUM L.
F. vulgare Mill. Gard. Dict. ed. VIII, n. 1 (1768) ; Gærtn. Fruct. 1, 105 (1788-91) ; Gren. et Godr. Fl. Fr. I, 712 = F. officinale All. Fl. ped. II, 25 (1785) ; forma elongata.
Hab. : Oran, oasis de Mograr Foukani, lit d’un oued, dans les rochers au N. de l’oasis, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 653).
Obs. — C’est une forme très haute à tiges grêles avec des feuilles pourvues de lanières très longues ; probablement la forme signalée par Battandier (Fl. Alg. I, 362) et récoltée par Clary dans le Djebel Amour.
FERULA L.
F. communis L. Sp. pl. 246 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 136) ; et en grande quantité sur la limite N. des hauts plateaux.
Obs. — Les grosses tiges fendues servent à aiguiser les rasoirs.
THAPSIA L.
T. villosa L. Sp. pl. 261 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 135).
DAUCUS L.
D. sahariensis Murbeck Contr. I, 88 (1897) = D. pubescens Munby Cat. 15 (1866) ; Bat. et Tr. Fl. Alg. I, 384 [non Koch Umbell. in Nov. Act. Acad. C. L. C. Nat. Cur. XII, I, 77 (1824)].
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, plaine d’alfa, au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 431 forme chétive très réduite) ; id. steppe rocheux au pied du Djebel Aïssa, près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 565) ; id. Duveyrier, sommet du Raz-el-Dib, dans les fentes de rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 624).
Var. elongatus Hochr., var. nov. — A typo differt statura majore, caulibus longioribus, involucelli bracteis quam pedicelli floriferi multo longioribus (in typo æquilongis Murb. l.c.). Caules 15-35 cm. longi.
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui, terrain rocheux, alt. ca. 1200 m. 16 mai (n. 202) ; Aïn el Hadjej, station du ch. de fer au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux et aride, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 608).
PRIMULACEÆ
ANDROSACE L.
A. maxima L. Sp. pl. 141 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les pierres du chemin muletier de 1500-2000 m. 16 mai (n. 245).
SAMOLUS L.
S. Valerandi L. Sp. pl. 171 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide de la source alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 292) ; id. Aïn Sefra, terrain marécageux près de l’oued, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 541).
PLUMBAGINACEÆ
ARMERIA Willd.
A. allioides Boiss. Voy. Esp. II, 525 (1841) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 737.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 378).
STATICE L.
S. sinuata L. Sp. pl. 276 (1723) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 726.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 38).
S. Bonduelli Lestib. in. Ann. sc. nat. ser. III, XVI, 81 (1851).
Hab. : Oran, plaine caillouteuse, dans l’alfa au delà de Tiloula près Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 313) ; id. lit d’un oued à sec près de Mograr Foukani, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 654).
S. Thouini Viv. Cat. hort. Neyro. 34 (1802) ; Fl. lyb. spec. 18 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 727 = S. ægyptiaca Pers. Syn. I, 334 (1805).
Hab. : Oran, Tiloula près Aïn Sefra, avec le précédent, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 312).
S. pruinosa L. Mant. I, 59 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 728.
Hab. : Oran, plaine rocailleuse entre le Djebel Mekter et les rochers de Mograr Foukani, alt. ca. 1000 m. 5 juin (n. 662).
S. cordata L. Sp. pl. 275 (1753) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 734.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans le sable, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 413) ; le spécimen n’étant pas en fleur il y a doute.
LIMONIASTRUM Mœnch
L. Feei Hook. ex Pax in Engl. u. Pr. Nat. Pfl. f. IV, I, 125 (1897) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 726 = Bubania Feei de Gir. in Mem. Acad. Montp. I, 182 (1848).
Hab. : Oran, près de Tiout, steppe rocailleux et limoneux, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 554).
OLEACEÆ
PHILLYREA L.
P. angustifolia L. Sp. pl. 7 (1753) = P. latifolia L. l.c. 8 = P. media L. Syst. ed. X, 887.
Var. angustifolia Hochr., comb. nov. = P. angustifolia L. sensu stricto = P. vulgaris var. angustifolia Caruel Fl. tosc. 445 (1860).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers au S.-E. de l’arête, buissons rabougris sur la pente rocailleuse, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 498).
Obs. — Nous reconnaissons avec Caruel qu’il y a toutes sortes de formes de passage entre les P. media, latifolia et angustifolia et qu’il y a lieu de réduire ces espèces au rang de variétés. Mais il est inadmissible de créer un nouveau nom lorsqu’on modifie seulement les limites d’une espèce. Il faut prendre le plus ancien nom. Comme les P. latifolia et angustifolia sont de même date, nous avons cru préférable d’employer pour l’espèce collective celui des deux noms que Linné a inscrit en premier. Les deux autres formes seraient donc : P. angustifolia var. latifolia et var. media.