Le Sud-Oranais: études floristiques et phytogéographiques faites au cours d'une exploration dans le Sud-Ouest de l'Algérie en 1901
J. fruticans L. Sp. pl. 7 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rocher dans la forêt de pins alt. ca. 1780 m. 19 mai (n. 347) ; retrouvé au Djebel Morghad.
GENTIANACEÆ
ERYTHRÆA L. C. Rich.
E. Centaurium Pers. Syn. I, 283 = Gentiana Centaurium L. Sp. pl. 229 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 55).
CHLORA L.
C. grandiflora Viv. Append. alt. ad Fl. cors. prod. 4 (1830) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 590 ; Murb. Contrib. II, 3.
Hab. : Environs d’Alger, Maison carrée, forêt de pins, 2 mai (n. 80).
Obs. — M. Murbeck l.c. doute que l’indication de cette plante en Europe soit exacte. Nous serions tenté de le croire, les deux seuls échantillons que nous ayons vus d’Europe ne semblent pas appartenir à l’espèce.
APOCYNACEÆ
NERIUM L.
N. Oleander L. Sp. pl. 209 (1753).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, près d’un puits sur la dune, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 523), et partout où il y a de l’eau.
ASCLEPIADACEÆ
PERIPLOCA L.
P. lævigata Ait. Hort. Kew. ed. I, I, 301 (1789) = P. angustifolia Labill. Ic. Syr. II, 13, t. 9 (1791) = P. punicæfolia Cav. Ic. III, 9, t. 217 (1794).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 642).
CONVOLVULACEÆ
CONVOLVULUS L.
C. lineatus L. Syst. ed. X, 923 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 592 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 289.
Hab. : Oran, Saïda, partie limoneuse d’une prairie près du vieux Saïda, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 94).
C. cantabricus L. Sp. pl. 158 (1753) ; Batt. et Tr. l.c. 593 ; Bonn. et Bar. l.c.
Hab. : Oran, Aïn Aïssa près d’Aïn Sefra, terrain pierreux près du sanatorium, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 332).
C. supinus Coss. et Kral. in Kralik Pl. Tunet. exsicc. n. 398 (1854) ; id. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 400 (1857) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 593.
Hab. : Oran, dans le sable aux environs d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 15 mai (n. 195).
C. althæoides L. Sp. pl. 156 (1753) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 592.
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 74), comme partout dans la région.
C. arvensis L. Sp. pl. 153 (1753) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 592.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dans les jardins du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 528) ; id. Aïn Aïssa, terrain pierreux près du sanatorium, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 406).
CUSCUTA L.
C. planiflora Ten. Fl. Nap. III, 250 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 596.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, alt. ca. 1800 m. sur l’Helianthemum rubellum, 24 mai (n. 470).
BORRAGINACEÆ
CYNOGLOSSUM L.
C. cheirifolium L. Sp. pl. 434 (1753) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. 615.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les pierres, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 267) ; id. Djebel Aïssa, clairière sur le col, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 392) ; id. Djebel Aïssa, clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 393).
C. pictum Ait. Hort. Kew. I, 179.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea brousse, 4 mai (n. 40).
ECHINOSPERMUM[48] Swartz ap. Lehm.
E. patulum Lehm. Asperif. 124 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 613 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 302.
Var. genuinum Hochr. — Fruct. non alatis.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rocailles près du télégraphe optique, alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 580).
Var. pterocarpum Hochr., var. nov. — A typo eximie differt mericarpiis ± (interdum latissime) alatis, alis margine longe glochidiatis.
Hab. : Oran, El Archaïa près Micheria, dans le sable, alt. ca. 1200 m. 11 mai (n. 180) ; id. Faidjet el Betoum, dans le steppe rocailleux alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 424).
Obs. — On pourra être étonné de voir une variété basée sur la présence d’un fruit ailé, alors que ce caractère est utilisé pour des distinctions génériques dans la famille des Borraginacées, mais la plante que nous avons sous les yeux ressemble tellement et en tous points à l’E. patulum que nous ne saurions où la placer ailleurs. D’autre part, la présence sur un même exemplaire de fruits plus ou moins ailés et même de méricarpes dépourvus d’ailes et identiques à ceux de l’E. patulum, font que nous n’osons pas distinguer cette plante spécifiquement. Au reste, quelque soit le rang qu’on lui assigne, elle n’en est pas moins intéressante à deux points de vue.
1o Elle constitue une forme exactement intermédiaire entre le genre Paracaryum Boiss. et le genre Echinospermum Sw. C’est au point que certains de ces méricarpes[49] sont identiques à ceux de l’E. patulum, tandis que d’autres sont ailés et forment même la cupule comme chez les Paracaryum.
2o Il est remarquable de voir la variété aptère habiter les montagnes du Sud, le Tell couvrir en un mot toute l’aire de l’espèce et, d’autre part, la variété à fruits ailés localisée sur les hauts plateaux. Dans les montagnes en effet et dans les régions boisées, les herbivores sont beaucoup plus fréquents, tandis que sur les immenses étendues des hauts plateaux le vent balaie sans cesse la plaine ; il est là le principal agent de dissémination.
ASPERUGO L.
A. procumbens L. Sp. pl. 138 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 263) ; id. Djebel Aïssa, clairière sur le col, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 389).
ANCHUSA L.
A. italica Retz Obs. I, 12 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 600 = A. officinalis Desf. Fl. Alg. I, 157, non L.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 28).
NONNEA Medik.
N. violacea DC. Fl. fr. III, 626 (1805) ; Murb. Contrib. II, 8 ; Chevalier, Notes in Mém. Hb. Boiss. VII, 12 (1900) = Echioides violacea Desf. Fl. atl. I, 164 (1798) = N. phaneranthera Ball Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 572 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 601 ; Boiss. in Hb. [! non Viv. Fl. lib. spec. 9, t. I, f. 3] etc.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sur le sable aux environs, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 196).
Obs. — Il est incontestable que Viviani n’entend pas désigner la plante qui se trouve dans les herbiers sous le nom de N. phaneranthera et il paraît bien d’après les explications de Murbeck que c’est la plante de Desf.
MYOSOTIS L.
M. collina Hoffm. Deutsch. Fl. 61 (1791) ; Nym. Consp. 520 = M. hispida Schlecht. in Ges. Nat. Fr. Berl. Mag. VIII, 230 (1814) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 604 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 295.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E. rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 377) ; id. Djebel Morghad, rochers ombreux de l’arête, versant S.-W., alt. ca. 1950 m. 25 mai. (n. 483).
LITHOSPERMUM L.
L. incrassatum Guss. Ind. sem. hort. Boccad. 6 (1826) ; Prod. fl. sic. I, 211.
Hab. Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet sous les buissons de chênes-verts, alt. 2000 m. 16 mai (n. 254) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 379) ; id. Djebel Morghad, rochers ombragés de l’arête versant N.-W., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 484).
CERINTHE L.
C. gymnandra Gasparr. in Rendic. Ac. sc. Nap. I, 72 (1842) ; Murb. Contrib. II, 16 ; var. macrosiphonia Murb. l.c. 17 (1898).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers près de la mer, 2 mai (n. 84).
ECHIUM L.
E. australe Lam. Illustr. n. 1860 (1791) ; Dict. Encycl. VIII, 672 ; Murb. Contr. II, 11 = E. creticum DC. Fl. fr. III, 622 ; Gr. et Godr. Fl. Fr. II, 523 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 611 et fere omnes auct. recent. [non L. Sp. pl. 139 (1753)] = E. grandiflorum Desf. Fl. atl. I, 166, t. 46 (1798).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 78).
Obs. — Au sujet de cette espèce nous nous rallions à ce qu’en dit M. de Boutigny in Bulletin de la Soc. dauph. pour l’éch. p. 423 10me bull. n. 3822, opinion adoptée par M. Murbeck.
ECHIOCHILON Desf.
E. fruticosum Desf. Fl. atl. I, 167, t. 47 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant N. rochers herbeux, alt. ca. 1300 m. 5 juin (n. 675).
Obs. — Notre spécimen est remarquable à cause de la coloration bleue intense de ses calices, bractées et de toute la partie supérieure de ses tiges. Souvent les bractées et le calice sont un peu colorés, mais sur aucun exemplaire nous n’avons vu cette coloration si vive. Elle est peut-être en relation avec l’altitude à laquelle nous avons récolté cette espèce exclusivement saharienne.
ROCHELIA Reichb.
R. disperma Hochr., comb. nov. = Lithospermum dispermum L. Sp. pl. II ed. 191 (1762) = Lith. retortum Pall. Reise III, 718 (1776) = R. stellulata Reich. in Flora bot. Z. 243 (1824) ; Iconogr. pl. crit. II, 13, t. 123 (1824) ; Boiss. Fl. or. IV, 244 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 612.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, pentes orientales, entre 1700 et 2000 m. 16 mai (n. 255).
Obs. — Il est indubitable que le nom linnéen ait la priorité. D’autre part nous avons été étonné de voir Reichenbach citer dans le Flora son Iconographie, et dans son Iconographie son article de Flora ! Quelle est la citation princeps ? C’est difficile à dire.
LABIATÆ (auct. J. Briquet)[50]
AJUGA L.
A. Iva Schreb. Plant. vert. gen. et spec. 24 (1774) ; Briq. Lab. Alp. marit. 110.
Var. pseudo-Iva Benth. in DC Prod. XII, 600 = A. pseudo-Iva Rob. et Cast. in DC. Fl. fr. suppl. 395.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dépression limoneuse de la plaine d’alfa au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 428).
TEUCRIUM L.
T. Polium L. Sp. pl. 566 (1753) ; Briq. Lab. Alp. marit. 141. Var. vulgare Benth. in DC. Prod. XII, 592.
Hab. : Oran, au N. d’Aïn Sefra dans le sable près de la voie ferrée, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 412).
Var. angustifolium Benth. in DC. l.c.
Hab. : Oran, Djebel Mekter, rochers boisés du versant S., alt. ca. 1400 m. 5 juin (n. 670).
Var. flavovirens Briq. = T. flavovirens Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 714.
Hab. : Oran, pentes herbeuses du Djebel Aïssa au-delà du télégraphe optique, versant N., alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 587).
ROSMARINUS L.
R. officinalis L. Sp. pl. 23 (1753) ; Briq. Lab. Alp. marit. 179.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source et un peu partout dans les rochers à partir de 1500 m. 16 mai (n. 234).
PRASIUM L.
P. majus L. Sp. pl. 601.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, liane dans la brousse, 4 mai (n. 42).
LAVANDULA L.
L. Stœchas L. Sp. pl. 573 (1753) ; Briq. Lab. Alp. mar. 460 var. platyloba Briq. l.c. p. 463.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 47).
MARRUBIUM L.
M. vulgare (e sect. Decemdentata) L. Sp. pl. 583 (1753) ; Briq. Lab. Alp. mar. 355.
Hab. : Oran, murs ruinés du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 141).
M. supinum (e. sect. Quinquedentata) L. Sp. pl. 584 (1753) = M. sericeum Boiss. Elench. 77 (1838) ; Voy. Esp. 508, t. 148.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 397) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, près de la source, terrain humide, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 227).
M. deserti (e sect. Quinquedentata) de Noë ap. Balansa Pl. Alg. exsicc. n. 1001 (1853) ; et ap. Cosson in Bull. Soc. bot. Fr. IV, 472 et 490 (1857) = Sideritis deserti de Noë in Bull. soc. bot. Fr. II, 582 (1855) = Maropsis deserti Pomel Nouv. Mat. 121 (1874).
Hab. : Aïn Sefra, terrain rocheux et aride sur la place devant le Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 530).
SIDERITIS L.
S. montana L. Sp. pl. 575 (1753) ; Briq. Lab. Alp. mar. 351.
Var. ebracteata Briq. = S. ebracteata Asso Mant. Stirp. Arag. 171 (1781) = S. montana subsp. ebracteata Murb. Contrib. II, 35 (1898).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, près de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 226).
Obs. — M. Murbeck (l.c.) arrête l’aire du S. montana (var. genuina Briq.) à l’Italie septentrionale et envisage les localités de cette plante en Provence (Toulon, Marseille, etc.) comme dues à des importations. Mais nous avons montré déjà en 1893 (Lab. Alp. mar. p. 351 et suiv.) que le S. montana se trouve en plusieurs localités des Alpes maritimes françaises, jusque dans la région montagneuse, ce qui fait comprendre non seulement l’extension de cette plante dans les Basses-Alpes, connue dès 1850 (Loret in Bull. Soc. bot. France VI, 444 ; Murb. l.c. p. 36), mais encore dans le Var et les Bouches du Rhône. Nous ne pouvons voir dans le S. ebracteata Asso une sous-espèce ; c’est une modification d’ordre inférieur qui réapparaît dans l’aire orientale de l’espèce (nous l’avons vue de plusieurs localités d’Asie Mineure et de Syrie). Nous avons été à plusieurs reprises embarrassé dans l’attribution d’échantillons douteux à l’une ou à l’autre des deux formes.
NEPETA L.
N. Nepetella L. Syst. ed. X, n. 4 A (1759) ; Sp. pl. ed. II, 797.
Var. amethystina Briq. Lab. Alp. mar. 369 (1893) = N. amethystina Poir. Encycl. Supp. II, 206 (1811) = N. amethystina var. genuina Willk. in Bot. Zeitg. XV, 217 (1857).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, près de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 235).
Obs. — Ce Nepeta nous paraît identique avec la plante du Djebel-Mzi (Batt., Pl. d’Alg. n. 479 in H. Deless. !) dont MM. Battandier et Trabut (Fl. d’Alg. p. 691) ont fait leur N. amethystina var. atlantica. Mais nous ne pouvons trouver de différences notables entre la plante espagnole et celle du sud-oranais. Les auteurs comparent leur Nepeta oranais avec le N. amethystina var. alpina Willk. (in Bot. Zeitg. XV, 217 = N. Nepetella var. alpina Briq. l.c. p. 369). Mais ce dernier doit être couvert d’un tomentum laineux d’un blanc de neige, ce qui n’est pas le cas dans nos échantillons.
LAMIUM L.
L. amplexicaule (e sect. Amplexicaulia) L. Sp. pl. 579 (1753) ; Briq. Lab. Alp. mar. 293.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, près de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 265).
L. hybridum (e sect. Purpurea) Vill. Hist. pl. Dauph. I, 251 (1786) ; Briq. Lab. Alp. mar. 301 = L. incisum Willd. Sp. pl. III, 89 (1801).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière sur le col, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 383).
Obs. — N’était indiqué en Algérie que d’après un échantillon de l’Herbier Pomel sans mention de localité !
BALLOTA L.
B. hirsuta Benth. Lab. gen. et sp. 595 (1834) = Marrubium hispanicum L. Sp. pl. 583 (1753) [non Ballota hispanica Benth. Lab. gen. et sp. 597 (1834)] = Marrubium cinereum Desr. in Lam. Encycl. III, 719 (1789) verisimillime = Pseudodictamnus acutus Mœnch Meth. 400 (1794) pp. = Marrubium crispum Desf. Fl. atl. II, 24 (1800) = B. cinerea Briq. in Engl. u. Pr. Nat. Pflanzenfam. IV, III a, 260 (1896) [non D. Don (1825)] = B. acuta Murb. Contr. II, 36 (1898) [non Briq. in Engl. u. Pr. l.c. (1896)].
Var. hispida Benth. Lab. gen. et sp. 595.
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 140)
Obs. — Dans la revue sommaire du genre Ballota insérée par nous en 1896 dans les Pflanzenfamilien, nous avions adopté les noms de B. acuta Briq. pour le B. rupestris Vis. (B. italica Benth.) d’après le Pseudodictamnus acutus Mœnch, et celui de B. cinerea Briq. pour le B. hirsuta Benth. d’après le Marrubium cinereum Desrousseaux. Il eût été plus correct d’ajouter le restrictif pro parte après la citation de Mœnch, car si la description peut s’appliquer à la fois aux B. rupestris et hirsuta, les synonymes cités par Mœnch s’appliquent au seul B. hirsuta, ainsi que l’a depuis lors très justement fait observer M. Murbeck. Quant au M. cinereum, il ne nous avait pas paru douteux, d’après la description de Desrousseaux, que cette plante ne soit bien celle décrite plus tard par Bentham sous le nom de B. hirsuta.
En 1898, cette question de nomenclature a été longuement reprise par M. Murbeck. Malheureusement cet auteur n’a pas eu connaissance de notre revue du genre Ballota parue deux ans auparavant, ce qui a eu pour conséquence la création d’un imbroglio onomastique fâcheux. M. Murbeck crée un B. acuta Murb. basé sur le Pseudodictamnus acutus Mœnch, envisagé comme purement synonyme du B. hirsuta Benth. Il existe donc maintenant deux B. acuta : un B. acuta Briq. (1896) qui est le B. rupestris Vis. et un B. acuta Murb. (1898) qui est le B. hirsuta Benth. ! M. Murbeck envisage le Marrubium cinereum Desr. comme douteux et estime d’ailleurs que le nom spécifique cinereus ne peut plus être utilisé dans le genre Ballota, à cause de l’existence d’un B. cinerea D. Don (ann. 1825 = Roylea calycina (Roxb.) Briq., R. elegans, Wall.), en vertu du principe « once a synonym, always a synonym ».
Après un nouvel examen de la question, nous ne pouvons partager ni l’une ni l’autre des opinions de M. Murbeck. Le Marrubium cinereum Desr. nous paraît, d’après la description, représenter avec la plus grande vraisemblance le B. hirsuta Benth., manière de voir défendue déjà par Bentham. Et d’autre part, il n’y a aucune chance quelconque que le B. cinerea D. Don, vieux synonyme du Roylea calycina, puisse jamais être une cause de confusions dans le genre Ballota. Mais puisque des doutes ont été émis sur l’interprétation du Marrubium cinereum Desr. et qu’il existe des divergences sur l’interprétation du Pseudodictamnus acutus Mœnch, il y a lieu d’appliquer l’article 3 des Lois de la Nomenclature donnant comme principe essentiel : « d’éviter ou de repousser l’emploi de formes et de noms pouvant produire des erreurs, des équivoques, ou jeter de la confusion dans la science ». Nous abandonnons donc complètement les termes B. acuta Briq. et B. cinerea Briq. utilisés par nous en 1896 et reprenons comme désignations valables : B. rupestris (Biv.) Vis. (1847) = B. italica Benth. (1848) pour l’espèce italienne, et B. hirsuta Benth. (1834) pour l’espèce hispano-africaine.
STACHYS L.
S. Ocymastrum Briq. Lab. Alp. mar. 252 (1893) = Galeopsis hirsuta L. Sp. pl. 580 (1753) = Sideritis Ocymastrum L. Syst. ed. X, 1098 n. 4 A (1759) = S. hirta L. Sp. pl. ed. 2 813 (1763).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, le long d’une haie, 5 mai (n. 35).
SALVIA L.
S. Verbenaca (e sect. Plethiosphace) L. Sp. pl. 25 (1753) ; Briq. Lab. Alp. mar. 510 ; var. clandestina Briq. l.c. 518.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 402), et un peu partout en montagne.
Obs. — Voir pour la synonymie de cette variété et ses rapports avec les nombreuses autres formes du très polymorphe S. verbenaca notre monographie (op. cit.). Nos échantillons sont typiques, à fleurs cleistogames. Les spicastres possèdent une fleur terminale réduite et pélorisée ! Les feuilles ont un réticulum saillant à la face inférieure.
ZIZIPHORA L.
Z. hispanica L. Cent. pl. I, 3 (1755).
Hab. : Oran, Tafaroua au N. des hauts plateaux, alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 148).
SATUREIA L. emend. Briq.
S. græca L. Sp. pl. 568 (1753) var. græca Briq. Lab. Alp. mar. 419 (1895).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 12).
S. rotundifolia Briq. Lab. Alp. mar. 453 (1895) = Acinos rotundifolius Pers. Syn. II, 131 (1807) = Thymus graveolens Marsch.-Bieb. Fl. taur. cauc. II, 60 (1808) = Calamintha graveolens, purpurascens et rotundifolia Benth. in DC. Prod. XII, 231-232 (1848).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1600 m. terrain rocailleux, 16 mai (n. 238).
Les différences indiquées par Bentham (op. cit.) entre les C. graveolens et rotundifolia sont purement individuelles. Willk. et Lange (Prod. fl. hisp. II, 415) ont fait observer avec raison à propos du C. rotundifolia « Stirps ulterius observanda, foliorum figura excepta a specie præcedente (C. graveolens) vix diversa ». Quant au C. purpurascens (Acinos purpurascens Pers.), c’est une forme à feuilles violacées en dessous. Nos échantillons présentent tous les passages entre la forme à feuilles colorées et celle à feuilles vertes.
S. Hochreutineri Briq., sp. nov. — Fruticulus caudice lignoso tortuoso, ramis herbaceis duris crebris virgatis, cinereo-virentibus, undique minute retrorsum puberulis. Folia dura, parva, subsessilia, integra ; basilaria ovata, apice obtusa vel ± acuta, marginibus basin versus convexioribus aliq. recurvis, basi rotundato-extenuata, nervis lateralibus vix vel non evidentibus ; ramealia elliptica vel elliptico-lanceolata ; suprema angustius lanceolata vel lanceolata, subacuta vel acuta ; omnia minutissime adpresse puberula. Verticillastri 6-10 flori, densi, folia superiora æquantes vel parum superantes, in racemos interruptos elongatos dispositi, breviter pedunculati, pedunculis minute adpresse puberulis, bracteolis linearibus pedicellos æquantibus ut et pedicellis breviter adpresse puberulis. Calix tubuloso-campanulatus, valide nervosus, sæpe violascens, breviter pubescens, pilis aliq. longioribus patulis commixtis ; dentes breves, lanceolati, angusti, subæquales, superiores 3 altius connati, maturitate subparelleli vel vix divergentes ; carpostegium constans ex pilis albo-niveis quam dentes brevioribus. Corolla minute dentes calicinos aliq. excedens, extus dense adpresse puberula. Nuculæ minimæ oblongæ fuscæ, apice obtusæ.
Planta 15-30 cm. alta. Folia basilaria superficie ad 8 × 6 mm. Pedunculi 1-2 mm., pedicelli circa 1 mm. longi. Calicis 3 mm. longi tubus 2,2 mm. profundus, dentes 0,8 mm. alti. Corolla calicis os circa 2 mm. excedens. Nuculæ sect. long. 0,8 — 1 × 0,3 mm.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, chaîne rocheuse au S. de l’oasis, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 549) ; id. rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 644).
Obs. — Cette espèce est très voisine du Satureia Battandieri Briq. [in Ann. conserv. et jard. bot. Genève II, 186, ann. 1898 = Satureia filiformis Desf. (non Micromeria filiformis Benth. !) = Micromeria Fontanesii Pomel (non Satureia Fontanesii Briq. !)], dont nous avons sous les yeux l’original de Desfontaines à l’Herbier Delessert et qui s’en distingue d’une façon constante par l’appareil végétatif couvert de poils raides, étalés, bien plus macrocytiques, par son calice à tube plus étroit, à dents plus finement sétacées, surtout les inférieures, ± divergentes à la maturité. Nous avons vu en outre cette plante des collines du barrage du Sig (leg. Durando : Union du Sig, ann. 1850, no 123 ; Durando, Fl. atl. exsicc. ann. 1851, sine no !) ; puis du Maroc : env. de Keïra, vers 1000 m. d’alt. (Balansa, pl. du Maroc ann. 1867 !) ; Siksaoua dans le Grand Atlas du sud-marocain (Hooker leg. ann. 1871 !) ; Djebel Sidi-Fars au sud de Maroc vers 1600 m. (Balansa, Pl. du Maroc ann. 1867, p.p. !). Les localités marocaines appartiennent à une forme plus densément velue que le type algérien [var. villosa (Benth.) Briq.].
Outre les localités de M. Hochreutiner, nous avons vu le S. Hochreutineri des provenances suivantes : Maroc : Djebel Sidi-Fars au sud de Maroc, vers 1600 m. (Balansa, Pl. du Maroc, ann. 1867, p.p. !) ; Aïn-Tarsib, entre Imtouga et Maroc (Balansa, Pl. du Maroc, ann. 1867 !) ; Algérie : rochers de grès près de Tiout, sud-ouest de la province d’Oran (leg. Kralik, in Bourgeau, Pl. d’Algérie ann. 1886 no 52 !).
Ces diverses plantes sont rapportées par Cosson (in schedulis) et par Ball (Spicileg. fl. marocc. p. 613) au S. microphylla Briq. (= Thymus microphyllus Urv.), opinion déjà contenue dans Bentham (Lab. gen. et spec. p. 377 et in DC. Prodr. XII, 219). Mais ce dernier type (Malte, Sicile, Crète), qui se rapproche par l’indument raide et étalé du S. Battandieri Briq., en diffère certainement par ses verticillastres à pédoncules et pédicelles allongés, ainsi que par ses dents calicinales deux fois plus longues.
Le S. Hochreutineri est voisin aussi d’une espèce décrite par Pomel (Nouv. mat. fl. atl. I, 122, ann. 1874) sous le nom de Micromeria debilis, et que nous appellerons Satureia debilis Briq. Mais cette plante, qui possède dans ses parties inférieures l’indument étalé du S. Battandieri et dans le haut l’indument supprimé du S. Hochreutineri, se distingue de tous les deux, d’après la description, par les feuilles inférieures pétiolées et ovées-cordiformes, et surtout par ses dents calicinales triangulaires, presque égales, à peine aiguës. MM. Battandier et Trabut (Fl. d’Alg. p. 677) ont encore exagéré ces caractères en attribuant au calice des dents obtuses. Mais le Micromeria debilis de ces derniers auteurs embrasse, outre le M. debilis Pomel, très probablement aussi, le S. Hochreutineri, puisqu’ils citent en synonyme le S. microphylla Coss. « exsicc. vix Benth. », lequel, ainsi que nous l’avons vu plus haut appartient au S. Hochreutineri.
La seule localité dans laquelle les S. Battandieri et Hochreutineri aient jusqu’à présent été constatés mélangés est celle du Djebel Sidi-Fars au sud de Maroc. Il n’y a d’ailleurs pas d’échantillons ambigus entre les deux formes. Dans toutes les autres localités les deux espèces paraissent s’exclure mutuellement. Néanmoins comme la distinction des S. Battandieri et Hochreutineri est basée sur des caractères d’indument assez minutieux, il n’y aurait rien d’impossible à ce que de nouveaux matériaux n’entraînent à les envisager comme deux races d’une même espèce collective.
THYMUS L.
T. hirtus Willd. Enum. pl. hort. Berol. 623 (1809) var. albiflorus Briq. = T. albiflorus Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 674.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet dans les fentes de rochers, alt. 2000 m. 16 (n. 250), et un peu partout entre 1600 et 2000 m.
Obs. — Le T. albiflorus Batt. et Trab., dont nous faisons ici une variété du T. hirtus, diffère uniquement du T. algeriensis Boiss. et Reut. (Pug. p. 95. ann. 1852), d’après les excellents échantillons de M. Hochreutiner, par sa corolle constamment blanche (rose dans le T. algeriensis) et son tube calicinal très faiblement hérissé à la face inférieure, d’ailleurs glabrescent, tandis qu’il est très fortement hérissé dans le T. algeriensis. Mais les variations dans l’intensité de l’indument hérissé du calice sont fréquentes dans le T. algeriensis et formes voisines, de sorte que nous ne pouvons voir dans le T. albiflorus qu’une intéressante race géographique.
Le T. pallidus Coss., mentionné sans description par son auteur (in Bull. soc. bot. Fr. XXII, 65, ann. 1875), des régions avoisinantes du Maroc, a été rapproché du T. albiflorus par MM. Battandier et Trabut (l.c.), mais Ball (Spicileg. fl. marocc. p. 611) en fait une variété du T. lanceolatus (Desf.) Benth., ce qui place cette plante dans un cercle d’affinités très différent.
Le T. algeriensis Boiss. et Reut. a été souvent rapporté comme variété ou sous-espèce au T. ciliatus Benth. (= Thymbra ciliata Desf. Fl. atl. tab. 122), en particulier par MM. Battandier et Trabut (Fl. Alg. p. 674). Il faudrait, pour établir une systématique rationnelle des thyms du nord de l’Afrique, en faire une monographie complète. Voici, en attendant, quelques données sur les affinités des formes qui ont été rapprochées du T. albiflorus. Nos échantillons algériens du T. algeriensis (Durando, Fl. atlant. exsicc. ann. 1853, env. d’Alger ; Bové no 253, env. d’Alger ; Balansa, Pl. d’Algérie ann. 1853, Batner) cadrent exactement avec la description de Boissier et Reuter. Il convient seulement de remarquer que les feuilles, abstraction faite des longs cils raides, ne sont pas toujours glabres, mais parfois finement pubescentes, caractère présenté par le T. albiflorus. De la sorte s’établit un passage graduel au T. hirtus Willd., ce qui rend légitime, pour rendre exactement compte des faits actuels, la réunion de ces races en une espèce collective, opinion qui a été soutenue avec raison par MM. Bonnet et Baratte (Cat. rais. Tun. p. 330) et par M. Murbeck (Contrib. fl. nord-ouest Afr. II, 30).
En ce qui concerne le T. ciliatus, nous estimons avec M. Murbeck (l.c.) qu’il a des affinités beaucoup moins étroites avec les T. hirtus, algeriensis etc. Il se distingue très facilement par ses capitules plus gros et plus allongés, à grandes bractées elliptiques-lancéolées ou ovées-lancéolées, dépassant les fleurs, par ses dents calicinales bien plus longuement subulées et par son tube corollin très saillant. — Le T. Munbyanus Boiss. et Reut., plus rapproché par l’organisation de sa fleur, s’écarte aussi des T. algeriensis, hirtus et albiflorus par ses grandes bractées ovées-lancéolées pubescentes-pubérulentes, à cils marginaux moins robustes. — En revanche, le T, coloratus Boiss. et Reut. est bien plus voisin et devra ultérieurement être rattaché au groupe hirtus comme variété ; il ne diffère guère du T. algeriensis que par ses bractées très colorées et largement ovées, son calice coloré et glabrescent. — Il en est de même pour le T. zattarellus Pomel, à bractées plus larges et à labre calicinal plus brusquement relevé.
Nous profitons de cette occasion pour donner la description d’un thym algérien voisin du T. ciliatus, qui a depuis longtemps attiré notre attention et qui nous paraît nouveau :
Th. leucostegius Briq., sp. nov. — Frutex elegans, ramis ascendentibus vel erectis, virgatis, internodiis brevibus, dense breviter pubescentibus, superne tomentellis. Folia linearia, curvulo-patentia, apice obtusiuscula, margine recurva, basin versus ciliis rigidiusculis longis paucis ornata, cæterum minutissime subtomentello-puberula, juniora in axillis fasciculata minute griseo-tomentella, superiora infra capitula lineari-lanceolata et lanceolata ad bracteas transeuntia. Capitula ovata isodiametrica, rarius aliq. elongata, mediocria, apicalia. Bracteæ calices superantes ovato-lanceolatæ, apice acuminatæ, nervosæ, haud coloratæ, supra tomentellæ cinereæ, subtus dense breviter tomentosæ, pulchre candicantes, marginibus recurvis parce molliter ciliatis. Pedicelli breves, retrorsum hirtuli. Calix sæpe purpurascens, undique breviter adpresse puberulus, nunc subtomentellus, cæterum præsertim in nervis pilis patentibus longioribus rigidioribusque (in latere inferiore multo pulchrius evolutis quam in superiore) præditus, usque ad ⅔ bilabiatus ; labrum ultra tertiam partem tridentatus, dentibus triangulari-lanceolatis ; labiolum bidentatum, dentibus subulatis sublongioribus ; dentes omnes eximie pectinato-ciliati, fauce albo-villosa. Corolla purpurea tubo subexserto, calicis dentes superans, extus pubescens.
Frutex 30-50 cm. altus. Internodia media 0,5-1,5 cm. longa. Folia ramealia circa 1 cm. longa. Capitula sect. long. 1-4 × 1,5cm. Bracteæ superficie circa 1 × 0,4-0,5 cm. Pedicelli 1-2 mm. longi. Calicis tubus 2-2.5 mm. longus, dentes 3-3,5 mm. longi. Corolla calicis os 3-4 mm. excedens.
Algérie : Affreville (Miliana), fl. juin (Battandier et Trabut, Pl. d’Algérie n. 361 in H. Delessert).
MM. Battandier et Trabut rapportent cette espèce au T. coloratus Boiss. et Reut. Mais ce dernier en diffère très nettement par ses rameaux flagelliformes, par ses feuilles glabres (à part les cils marginaux nombreux), par ses capitules plus sphériques et plus denses, ses bractées glabres (à part les cils marginaux) et vivement colorées. Le T. leucostegius est plus voisin, dans son apparence générale, du T. ciliatus Benth., mais il s’en écarte par sa corolle à tube plus court et aussi (comme de toutes les espèces africaines voisines) par ses bractées blanches-tomenteuses en dessous.
SOLANACEÆ
SOLANUM L.
S. nigrum L. Sp. pl. 186.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 454).
SCROPHULARIACEÆ
VERBASCUM L.
V. atlanticum Batt. in Batt. et Trab. Fl. Alg. I, 626 (1890).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, un peu au-dessus du sanatorium où l’a découvert M. Battandier, 19 mai, alt. ca. 1750 m. (n. 345).
LINARIA L.
L. tristis Mill. Gard. Dict. ed. VIII n. 8 (1768) = L. marginata Desf. Fl. atl. II, 43 (1800) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 638 = L. melanantha Boiss. et Reut. Pug. 85 (1852) = Antirrhinum ærugineum Gouan Illustr. 38 (1773).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers ombreux, alt. ca. 1700-2000, 19 mai (n. 357), se retrouve au Djebel Morghad à la même altitude.
L. arvensis Desf. Fl. atl. II, 45 (1800) = Antirrhinum arvense L. Sp. pl. 614 (1753).
Var. parviflora Hochr. = Antirrhinum parviflorum Jacq. Ic. rar. III, t. 499 (1786-93) = Antirr. simplex Willd. Sp. pl. III, 243 (1800) = Linaria simplex DC. Fl. Fr. III, 588 (1805) = L. arvensis var. simplex Chav. Mon. des Ant. (1833) = L. arvensis v. flaviflora Boiss. Fl. or. IV, 375 (1879).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 239) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 366). un peu partout à ces altitudes.
L. heterophylla Desf. Fl. atl. II, 48, t. 140 (1800) ; Murb. Contr. II, 21 = L. aparinoides Chav. Mon. d. Ant. 138 = Antirrhinum aparinoides Willd. Sp. pl. III, 247 (1801)[51].
Var. aurasiaca Hochr. = L. aurasiaca Pomel Nouv. mat. 299 (1874) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 641 ; Murb. Contr. II, 21.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E. alt. 1750-2000 m. rochers ombreux, et plus bas le long des ouadis, 19 mai (n. 356) retrouvé au Djebel Morghad.
Obs. — Vu le principe que nous avons exposé in Ann. Cons. et jard. bot. Genève VI, 50, et vu les nombreuses formes intermédiaires nous ne saurions maintenir le L. aurasiaca autrement que comme variété.
L. reflexa Desf. Fl. atl. II, 42 (1800) = Antirrhinum reflexum L. Sp. pl. II ed. 857 (1763).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 76).
ANTIRRHINUM L.
A. ramosissimum Coss. et Dur. ap. Jamin Pl. alger. exsicc. n. 254 (1852) ; Bull. soc. bot. Fr. II, 254 (1855) = A. flexuosum Pomel Nouv. mat. 100 (1874).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 650).
SIMBULETA Forsk. (= Anarrhinum Desf.)
S. pedata Hochr., comb. nov. = Anarrhinum pedatum Desf. Fl. atl. II, 51, t. 141 (1800).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 52).
S. fruticosa Hochr. comb. nov. = Anarrhinum fruticosum Desf. l.c. 52, t. 142.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 403) ; id. Djebel Mekter, versant S., bois de genévriers, alt. ca. 1600 m. 5 juin (n. 673).
SCROPHULARIA L.
S. lævigata Vahl. Symb. bot. II, 67 (1791) var. pellucida Hochr. = S. pellucida Pomel Nouv. mat. 101 (1874) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 632 ; Murb. Contr. II, 19.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 41).
S. canina L. Sp. pl. 621 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au bord de la source, sur le versant oriental, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 224).
VERONICA L.
V. Anagallis L. Sp. pl. 13 (1753) forma pubescens Bonn. et Bar. Cat. Tun. 323 ; Murb. Contr. II, 29.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, au bord du ruisseau, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 295) ; id. Aïn Aïssa, terrain marécageux, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 330) ; id. Aïn Sefra au bord d’un ruisseau du Ksar, alt. 1050 m. mai 16 (n. 526).
V. rosea Desf. Fl. atl. I, 13 (1798) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 649.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, rocailles, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 222) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux, alt. ca. 1900 m, 19 mai (n. 375) et un peu partout entre 1500 et 2000 m.
Variat flore albo : Ras Chergui, même station que le n. 222 (n. 221)
V. arvensis L. Sp. pl. 13 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 31).
OROBANCHACEÆ
CISTANCHE Hoffm. et Link.
C. violacea Beck v. Man. in Engler u. Pr. Nat. Pfl. fam. IV, III b, 129 = Phelipæa violacea Desf. Fl. atl. II, 60, t. 145 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 656.
Hab. : Oran, sur la route de Tiloula, près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 314).
OROBANCHE L.
O. Schultzii Mutel Fl. fr. II, 352 (1835) ; Walp. Rep. III, 463, Beck Monogr. Orob. 111 in Bibl. bot. 19 (1890) = Phelipæa Schultzii F. Schultz ex Reut. in DC. Prod. XI, 7 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 657 = Phel. lavandulacea Reut. in DC. Prod. XI, 7.
Var. typica Beck, l.c. 112.
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 950 m. 10 mai (n. 132).
O. nana Noë in Reich. Herb. norm. n. 1352 ; Beck Monogr. Or. 91 in Bibl. bot. 19 (1890) = Phelipæa nana Reich. f. Icon. XX, 88, t. 151 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 658.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 24).
O. Muteli Schultz in Mutel Fl. fr. II, 353 ; Beck Monogr. Or. 95 = Phelipæa Muteli Reut. in DC. Prod. XI, 8 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 658.
Hab. : Oran, Bou Ktoub près du Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 172).
O. fœtida Poiret Voy. 195 (1786) ; Desf. Fl. atl. II, 59, t. 14 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 659 ; Beck Monogr. Or. 283.
Hab. : Oran, dans le steppe d’alfa à l’entrée du ravin d’Aïn Aïssa, alt. ca. 1200 m. parasite sur l’Ononis polyclada 18 mai (n. 315).
O. cernua Lœfl. Iter hisp. 152 (1758) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 664 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 326 ; Beck Monogr. 143.
Hab. : Oran, plateau rocailleux entre le Djebel Mekter et les rochers de Mograr Foukani, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 663).
GLOBULARIACEÆ
GLOBULARIA L.
G. Alypum L. Sp. pl. 95 (1753) var. eriocephala Bonn. et Barr. Cat. Tun. 349 (1896) = G. eriocephala Pomel Nouv. mat. 111.
Hab. : Oran, Duveyrier, dans les fentes de rocher au sommet du Raz ed Dib, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 620).
Obs. — Au sujet de cette variété qui pourrait bien être spécifiquement distincte du G. Alypum, nous renvoyons à la remarque de Barratte l.c. lequel fait remarquer avec raison la similitude très grande de cette plante avec le G. arabica Jaub. et Spach Illustr. III, 76, t. 240.
PLANTAGINACEÆ
PLANTAGO L.
P. amplexicaulis (e sect. Bauphula) Cav. Ic. II, 22, t. 125 (1793) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 740 = P. lagopodioides Desf. Fl. atl. I, 135 t. 39, f. 2 (1798).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 651).
P. Lagopus (e sect. Arnoglossum) L. Sp. pl. 114 (1753) = P. lusitanica Willd. Sp. pl. I, 644.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer, 2 mai (n. 25) ; Oran, prairie près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 128) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E. clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 399).
P. maritima (e sect. Coronopus) L. Sp. pl. 114 (1753) var. chottica Hochr. = P. chotticus Pomel Nouv. mat. 124 (1874) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 743.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 163).
P. serraria (e sect. Coronopus) L. Syst. ed. X, 896.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer, 2 mai (n. 23).
P. Coronopus (e sect. Coronopus) L. Sp. pl. 115 (1753) var oasicola Hochr., var. nov. — A typo differt statura maxima, foliis minus et irregularibus lobatis lobis distantibus vel o, laminis in petiolo longe attenuatis parce hirsutis, rache 3-5-nervato, caulibus floriferis longissimis ; a P. prionota Pomel (quæ est var. ejusdem speciei) differt spica dense florifera foliis distincte nervatis ; a P. Columnæ Gouan (id.) differt caulibus multo longioribus et foliis 5-nervatis.
Caules ad. 56 cm. longi ; spica 13-14 cm. longa et 0,7 cm. crassa ; folia 20-28 cm. longa, rachis 1-1,7 cm. lata, lobi plerumque lanceolato-lineares 0,5 × 0,2 cm. — 3 × 0,5 cm. longi et lati.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers-roses, alt. ca. 1200 m. 26 mars (n. 455).
Obs. — Cette plante extraordinaire pourrait bien être monstrueuse en quelque mesure, ou bien, si nous avions constaté la présence des P. Coronopus et serraria dans la région, nous l’aurions sûrement considérée comme un hybride. Les feuilles immenses très irrégulièrement laciniées nous ont conduit à la rattacher au P. Coronopus qui est très variable. On pourrait aussi la rapprocher du P. serraria mais ce dernier est une plante habitant le littoral et de forme nettement définie.
P. albicans (e sect. Leucopsyllium) L. Sp. pl. 114 (1753).
Hab. : Oran, Aïn el Hadjar près Saïda, sur la voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 165) ; id. Le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 164) ; id. Djebel Aïssa, pentes herbeuses au-delà du télégraphe optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 596).
P. Psyllium (e sect. Psyllium) L. Sp. pl. 7 ed. 2, 167 (non ed. 1) ; L. Hort. Upsal. 28 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 357 = P. afra L. l.c.
Hab. : Oran, El Beïda entre Saïda et le Kreider sur la voie ferrée, alt. 1060 m. 11 mai (n. 162) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, au pied de la montagne près de la dune, alt. ca. 1150 m. 16 mai (n. 208).
Obs. — C’est avec raison que Bonn. et Bar. (l.c.) citent la 2e ed. de Linné et non la première, car cette dernière se base sur le Plantago caule ramoso, foliis integerrimis etc., de l’Hort. upsal. lequel est évidemment une tout autre plante.
RUBIACEÆ
SHERARDIA L.
S. arvensis L. Sp. pl. 102 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 13), répandue partout.
ASPERULA L.
A. hirsuta Desf. Fl. atl. I, 127 = A. repens Brot. Phyt. lus. t. 10.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, rochers au-dessus de la source, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 228) ; id. versant N. du Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique, rochers herbeux alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 593) ; commun dans cette région.
GALIUM L.
G. ephedroides (e. sect. Platygalia) Willk. in Linnæa XXV, 30 (1852) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 395 = G. rupicolum Pomel Nouv. mat. 74 (1874).
Hab. : Oran, dans les rochers à sculptures préhistoriques près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 284).
Var. oranense Hochr., var. nov. — A typo valde differt caulibus longissimis, internodiis elongatis, foliis lanceolatis vel linearibus, multo longioribus, paniculis amplioribus, pedicellis longioribus et præcipue angustioribus.
Caules ad 40 cm. longi (in G. ephedroide ad 20 cm. longi) ; internodia 2-5,5 cm. longa (in G. ephed. 1-3,5 cm. l.) ; folia 7-13 mm. longa, 1,5-2 mm. lata, interdum f. infima 5-6 × 3-4 mm. longa et lata ; pedicelli ad 2 mm. lati, filiformes.
Hab. : Oran, dans les rochers, eodem l. ut præc. 18 mai (n. 285).
Obs. — Cette variété est extrêmement intéressante parce qu’elle diffère totalement de la plante précédente à côté de laquelle nous l’avons récoltée. A première vue on la placerait dans une section différente. Autant le type de l’espèce est trapu, ramassé, résistant autant la variété est gracile, allongée, divariquée, flexible. Mais nous avons pu observer dans cette même station tous les termes de passage entre ces deux plantes dont l’une, le type, croissait sur le rocher en pleine lumière et l’autre, la variété, dans une anfractuosité formant voûte. D’après la disposition des lieux, il était clair que la voûte, tournée au N., ne protégeait pas la plante contre l’humidité mais contre la lumière. C’est pourquoi nous supposons que c’est à l’atténuation de la lumière qu’est due cette variété singulière. Il semble qu’il y ait là un phénomène inverse de celui qui se produit aux voûtes du petit Salève près de Genève, où le manque d’eau amène la production de formes naines du Capsella Bursa pastoris. Et entre les deux extrêmes, comme pour notre Galium, on observe toute la série des formes intermédiaires.
G. spurium L. Sp. pl. 106 (1753) var. Vaillantii Gr. et Godr. Fl. Fr. II, 44 (1850) = G. Vaillantii DC. Fl. fr. IV, 263 (1805).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, sommet sous les buissons de chênes-verts, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 243).
G. murale All. Fl. ped. I, 8, t. 77, f. 1 = Sherardia muralis L. Sp. pl. 103 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 32).
RUBIA L.
R. peregrina L. Sp. pl. 109 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 26).
R. lævis Poir. Voy. Barb. II, 111 = Galium Poiretianum Ball in Journ. linn. Soc. XVI, 484.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers à l’ombre des buissons de chênes-verts, près de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 481).
VALERIANACEÆ
VALERIANELLA Haller (= Fedia Gärtn.)
V. Auricula DC. Fl. fr. Suppl. 492 ; Prod. IV, 627.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière herbeuse à mi-côte, en grand nombre sous un chêne, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 405).
FEDIA Mœnch (1794)
F. Cornucopiæ DC. Fl. fr. IV, 240 = Valeriana Cornucopiæ L. Sp. pl. 39 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 89).
CENTRANTHUS DC.
C. Calcitrapa Dufr. Hist. Val. 39 = Valeriana Calcitrapa L. Sp. pl. 31 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet sous les buissons, alt. 2000 m. 16 mai (n. 272) ; ailleurs encore entre 1700 et 2000 m.
DIPSACACEÆ
SCABIOSA L.
S. arenaria Forskal Fl. æg.-arab. p. LXI ; Boiss. Fl. or. III, 135.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans une dépression de steppe, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 427) ; id. près d’Aïn Sefra au pied du Djebel Aïssa, steppe rocheux, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 564).
S. monspeliensis Jacq. Miscell. II, 320 et Ic. rar. t. 24 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 416.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide près des lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 452).
Var. minor Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans une dépression limoneuse sèche, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 425).
Obs. — C’est par erreur que Battandier et Trabut attribuent ce nom à Linné qui n’a jamais décrit de S. monspeliensis dans aucun de ses ouvrages.
CUCURBITACEÆ
BRYONIA L.
B. dioica Jacq. Fl. austr. II, 59.
Hab. : Oran, Saïda, haie vive, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 139).
CAMPANULACEÆ
CAMPANULA L.
C. dichotoma L. Cent. pl. II, 10 ; Amœn. acad. IV, 306 ; Boiss. Fl. or. III, 929.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, ravin, 4 mai (n. 29).
COMPOSITÆ
NOLLETIA Cass.
N. chrysocomoides Cass. in Dict. sc. nat. XXXVII, 479 (1825) = Conyza chrysocomoides Desf. Fl. atl. II, 269 (1800).
Hab. : Oran, environs d’Aïn Sefra, sur la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 199).
MICROPUS L.
M. bombycinus Lag. Gen. et sp. 52.
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m, 10 mai (n. 110) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 260) ; id. Djebel Aïssa, versant N., au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 590).
M. supinus L. Sp. pl. 927 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie limoneuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 100).
EVAX Gärtn.
E. pygmæa Pers. Syn. II, 422 = Filago pygmæa L. Sp. pl. 927 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse 4 mai (n. 56).
Var. linearifolia Hochr. = E. linearifolia Pomel in Bull. soc. bot. Fr. XXXV, 333 (1888) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 438.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse près de la voie ferrée, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 99).
Var. argentea Hochr. = E. argentea Pomel Nouv. mat. p. 48.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans le steppe, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 423).
Obs. — M. Murbeck (Contrib. I, 95) considère l’E. argentea Pom. comme rentrant dans l’E. desertorum Pom. Notre plante, qui correspond exactement à la description de Pomel, se distingue de l’Evax pygmæa à première vue par son péricline argenté, mais nous ne saurions la considérer comme une espèce distincte, vu les intermédiaires qui la relient au type. Au nombre de ces intermédiaires, il faut mentionner en première ligne la var. linearifolia, ou tout au moins nos spécimens de Saïda. Il semble donc qu’on ait à faire là avec une modification climatologique : plus on s’élève dans le Sud plus le péricline de l’E. pygmæa devient scarieux et argenté.
E. sp. — Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 640), spécimen defectueux.
FILAGO L.
F. Heldreichii Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 439 = Evax Heldreichii Parlatore in Giorn. tosc. sc. med. etc. I, 183 (1840).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, dôme rocheux sur l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 478).
F. spathulata Presl. Del. Prag. 93 ; Boiss. Fl. or. III, 246 ; Gr. et Godr. Fl. Fr. II, 191.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 98), et répandue sur les hauts plateaux.
Var. oasicola Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus elongatis, ramosioribus, diffusioribus glabrescentibus ; foliis majoribus et præcipue latioribus, subglabrescentibus ; glomerulis lanuginosioribus canescentibus, bracteis intimis quoque lanuginoso-ciliatis ; capitulis minoribus.
Caules ad 16 cm. longi, folia ad 7 mm. lata, capitula 4 mm. longa (5 mm. in typo).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide près des lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 445).
Obs. — Nous avons beaucoup hésité à faire de cette plante une espèce nouvelle, car elle diffère du F. spathulata type justement par le caractère qui a servi à distinguer ce dernier du F. germanica. En effet la variété oasicola frappe au premier abord par ses glomérules extrêmement laineux, dont les capitules sont presqu’entièrement immergés dans un tomentum blanc et aranéeux. Néanmoins, vu l’extrême variabilité du type, et vu que chez l’oasicola le sommet des capitules dépasse la laine blanche entourant la base, nous considérerons cette plante comme une bonne variété ou, si l’on préfère, comme une sous-espèce du type précité.
Notre plante est beaucoup plus haute et plus glabre que la var. prostrata Boiss. (Fl. or. III, 246) dont on la distingue à première vue. Elle diffère également des F. micropodioides Lange par ses tiges plus longues et par les feuilles florales qui dépassent les glomérules.
PHAGNALON Cass.
Ph. saxatile Cass. in Bull. soc. philom. 173 (1819) = Conyza saxatilis L. Sp. pl. ed. II, 1206.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers 4 mai (n. 50).
P. purpurascens Schultz-Bip. in Webb Phyt. canar. II, 212, t. 82.
Hab. : Oran, rochers au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 646).
HELICHRYSUM Gärtn.
H. scandens Murb. Contrib. I, 93[52] = Gnaphalium scandens Sieb. Herb. Fl. cret. (1826) fide Boiss. = H. decumbens Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 445 ! = H. Fontanesii Bonn. et Barr. Cat. Tun. 212.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte, manque au sommet et au pied de la montagne, terrain rocheux, alt. ca. 1500 m. 16 mai (n. 212).
LEYSSERA L.
L. capillifolia DC. Prod. VII, 279 (1839) ; Boiss. Fl. or. III, 240 ; Hoffm. in Engl. et Pr. Nat. Pflanz. fam. IV, 5, 199 = Gnaphalium leysseroides Desf. Fl. atl. II, 267 (1800).
Hab. : Oran, oasis de Tiout, dans les cailloux près de l’oued, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 547).
INULA L.
I. montana L. Sp. pl. 884 (1753) var. calycina Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 431 (1890) = Pulicaria calycina Presl Del. Prag. 96 (1822) = I. montana Presl Fl. sic. XXIX (1826).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête, versant S.-E. alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 497) ; id. Djebel Morghad, rochers buissonneux près de Hassin Sarah, alt. ca. 1900 m. 25 mai (n. 479).
Obs. — Battandier attribue cette variété à Linné, mais nous avons cherché en vain dans Linné l’indication de cette plante. Par contre Presl, qui a décrit le premier cette variété comme espèce distincte, semble la considérer comme une nouveauté. Boissier, dans son herbier, ramène l’I. calycina au rang de variété, mais nous ne croyons pas qu’il ait jamais publié cela. C’est donc à Battandier que nous l’attribuerons jusqu’à plus ample informé. Cette variété qui est assez distincte de l’espèce est signalée en Sicile (Strobl) et en Italie, Mt S. Angelo.
PERRALDERIA Coss.
P. Dessignyana Hochr., sp. nov. — Planta perennis. Rhizoma crassum, lignosum. Caules erecti, basi ramosi ± intricati ut, et folia glandulis pedicellatis (pedicellis basi tuberculatis) et pilis albis, lanuginosis præditi, præcipue in axilla foliorum, ubi pili numerosi pulvillum album efformant. Folia pinnati-vel bipinnatisecta, præcipue supra interdum dense lanuginoso-villosa, lobis linearibus vel filiformibus ; folia superiora interdum linearia simplicia. Capitula terminalia ; pedunculi elongati, erecti, fere efoliati, minute striati ; ut in P. purpurascente vel coronopifolia folia elongata circum involucra non videre potes. Involucri bracteæ subulatæ acutissimæ usque ad apicem glandulosæ, basi ± villosæ, apice non ciliatæ interdum dentatæ, capitulo fere æquilongæ. Calathidia mediocria ; flosculi apice rubri, omnes hermaphroditi, tubulosi, 5-dentati. Achænia a basi ad apicem dense longeque villosi, villis argenteis, apice ± contracta. Pappus biserialis ; setæ exteriores breves paleiformes, setæ inter. ca. 30, fragillimæ, scabro-barbellatæ, flosculum subæquantes, pallide flavescentes. Thalamus areolatus, paulo accrescens.
Caules 20-30 cm. alti ; folia 3-6 cm. longa ; pedunculi defoliati ad 8,5 cm. longi ; capitula quæ vidi 1-1,5 cm. in diam. lata sed verisim. interdum ad 2 cm. ; involucri bracteæ 5-7 mm. longæ ; flosculi ca. 5 mm. longi ; achænia ca. 1,5 mm. longa ; pappi setæ interiores circ. 0,5 mm. longæ, exter. 5 vel 5,5 mm. longæ.
Hab. : Oran, environs de l’oasis de Mograr Tahtani, récolté par le caïd de Mograr, 1 juin (n. 660).
Obs. — Cette plante ressemble au P. coronopifolia par son indument qui est surtout abondant à l’aisselle des feuilles où il forme de petites pelottes blanches. D’autre part le P. Dessignyana diffère à la fois du P. coronopifolia et du P. purpurascens par ses pédoncules très allongés et presque défeuillés ; par ses capitules plus petits et par l’absence à la base de ceux-ci des feuilles allongées formant presqu’un 2me involucre extérieur dépassant de beaucoup le premier. Enfin notre plante diffère du P. purpurascens plus particulièrement par ses bractées involucrales glanduleuses et non ciliées à l’extrémité (chez le P. purpurascens elles sont ciliées et non glanduleuses, tandis que les feuilles non bractéiformes entourant l’involucre sont seules glanduleuses sur toute leur surface) ; par l’indument des akènes, lequel est d’un blanc d’argent (il est roux chez le P. purpurascens) ; et par les feuilles dont les lobes sont plus étroits et plus divariqués que chez le P. purpurascens. Ces deux derniers caractères évidemment sont moins importants que le premier.
Nous pensons que M. Battandier (Fl. Alg. I, 430) a dû confondre le P. purpurascens Coss. ined. ex Batt. et Tr. l.c. avec notre espèce. La plante de Cosson provenant du Maroc, et dont nous avons l’original sous les yeux diffère, comme nous l’avons indiqué, du P. Dessignyana. D’autre part, Battandier cite un spécimen de Bonnet et Maury provenant comme le nôtre de Mograr et qui doit être probablement notre plante.
Nous avons dédié cette espèce au capitaine Dessigny, chef du bureau arabe d’Aïn Sefra, par l’intermédiaire duquel nous avons reçu cette plante fort connue des Arabes parce qu’elle empoisonne les chameaux.
PULICARIA Gärtn.
P. odora Reich. Fl. excurs. 239 et Ic. XVI, t. II = Inula odora L. Sp. pl. 881 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, pointe Pescade, 5 mai (n. 65).
P. inuloides DC. Prod. V, 480 (1836) = Erigeron inuloides Poiret in Lam. Encycl. Supp. V, 464 (1817) = P. longifolia Boiss. Diagn. ser. 2, III, p. 16 (1856) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 427.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide au bord de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 294) ; id. Duveyrier dans l’oued, au bord de l’eau, alt. ca. 800 m. 4 juin (n. 616).
RHANTERIUM Desf.
R. adpressum Coss. et Dur. ap. Balansa Pl. alg. exsicc. n. 1012 (1853) ; et in Bull. soc. bot. Fr. II, 252 (1855) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 432.
Hab. : Oran, à ca. 10 km. au N. d’Aïn Sefra, près de la voie ferrée, formant des touffes dans le steppe sablonneux, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 411).
Obs. — Nous ne saurions considérer Coss. et Dur. ap. Jamin Pl. Alg. exsicc. n. 270 (1852) comme citation princeps, quoique l’étiquette soit valable puisqu’elle est autographiée, datée et numérotée. Et cela parce que, sur cette étiquette, se trouve le nom de R. Xeranthemum Coss. qui est biffé et corrigé à la main en R. adpressum. Si donc on voulait considérer absolument cette étiquette comme prior, il faudrait adopter le nom de Xeranthemum qui est imprimé et non adpressum manuscrit seulement.
ANVILLEA DC.
A. radiata Coss. et Dur. in Balansa Pl. Alg. exsicc. n. 964 (1853) ; Coss. in Ann. sc. nat. ser. 4, IV, 284 (1855) nomen ; Coss. et Dur. in Bull. soc. bot. Fr. III, 742 (1856) description.
Hab. : Oran, oasis de Mograr Foukani, rochers arides au N. de l’oasis, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 638).
Obs. — Les capitules fructifères de cette espèce présentent la même particularité que ceux de l’Odontospermum pygmæum, ils sont entourés de bractées très coriaces, résistantes et pouvant s’ouvrir et se fermer par hygroscopicité. Ces capitules sont en outre pourvus de longues épines hérissées.
PALLENIS Coss.
P. spinosa Cass. in Bull. soc. philom. p. 166 (1818) = Buphtalmum spinosum L. Sp. pl. 904 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse près du vieux Saïda. alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 114).
Var. cuspidata Hochr. = P. cuspidata Pomel Nouv. mat. 38 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 434.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, versant S.-E., rochers près de l’arête, alt. ca. 1950 m. (n. 492 petite plante peu rameuse 9-20 cm.) ; id. Djebel Morghad, versant S.-E., pentes herbeuses depuis le pied de la montagne alt. ca. 1300-1900 m. 26 mai (n. 493) ; id. dans les rochers au N. de l’oasis de Mograr Foukani, lit d’un oued, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 652).
Obs. — Il est bien exact de dire que la plante de l’extrême Sud diffère de la plante du Tell mais on ne saurait en faire une espèce distincte comme le voudrait Pomel. Vu les nombreux stades intermédiaires nous la considérons comme une variété. Néanmoins ce n’est pas seulement une variation stationnelle, car le spécimen que nous avons récolté à près de 2000 m. dans un endroit où nous avons trouvé de nombreuses espèces du Tell, diffère cependant du P. spinosa type par la brièveté de ses feuilles cuspidées entourant le capitule comme un involucre extérieur.
ODONTOSPERMUM Neck.
O. pygmæum O. Hoffm. in Engler Nat. Pfl. fam. IV, 5, 209 (1894) = Asteriscus aquaticus var. pygmæus ex p. DC. Prod. 287 (1839) = Ast. pygmæus Coss. et Dur. ap. Balansa. Pl. d’Alg. exsicc. n. 793 (1853) = Saulcya hierochuntica Michon Voy. relig. Or. II, 383 (1854).
Hab. : Oran, entre Tiloula et Aïn Aïssa (près Aïn Sefra), plaine d’alfa, alt. ca. 1200 m. 20 mai (n. 319) ; id. près de l’oasis de Tiout dans le steppe rocailleux, alt. ca 1050 m., 31 mai (n. 562) et partout dans les rocailles à Duveyrier.
Obs. — Cette plante est très répandue depuis le Sahara algérien jusque dans le Beloutchistan (Stoks). Lorsqu’elle est en fruit ses capitules se ferment pendant la sécheresse et s’ouvrent largement à l’humidité. Selon Michon ce serait cette plante et non l’Anastatica qui serait la véritable « Rose de Jéricho ». Du reste, c’est ainsi qu’on la nomme dans le Sud-Oranais.
O. graveolens Sch. Bip. in Webb Phyt. canar. II, 232 = Buphtalmum graveolens Forsk. Fl. æg.-arab. 151 = Asteriscus graveolens DC. Prod. V, 486.
Hab. : Oran, Duveyrier, Ras ed Dib, pentes rocheuses grillées du soleil, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 623).
MECOMISCHUS (Coss.) Benth. et Hook.
M. halimifolius Hochr., comb. nov. = Anthemis halimifolia Munby in Bull. soc. bot. Fr. II, 284 (1855) = Cladanthus Geslini (e subgen. Mecomischus) Coss. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 15 (1857) ; id. ap. Kralik in Bourgeau Pl. Alg. exsicc. n. 190 et 191 bis (1856) = Mecomischus Geslini Benth. et Hook. Gen. pl. II, 418 (1873) = Fradinia Geslini Pomel Nouv. mat. 52 (1874) = Fradinia halimifolia Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 450 (1890).
Hab. : Oran, dans le sable mouvant de la dune, sur les bords d’un oued qui la traverse à 15 km. W. d’Aïn Sefra, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 680).
Obs. — Il est hors de doute que le nom de genre ayant la priorité est Mecomischus, c’est aussi celui qui a été adopté par M. Hoffmann (Nat. Pfl. fam. IV, 5, 270 et Nachtrag p. 327). D’autre part, comme nous n’admettons pas le plus ancien binôme comme valable, c’est évidemment le nom spécifique halimifolia qui a la priorité. Il nous a donc fallu créer ce binôme nouveau puisqu’il n’existait pas encore.
SANTOLINA L.
S. rosmarinifolia L. Sp. pl. 842 (1753) var. canescens Boiss. Voy. Esp. II, 316 (1839) = S. canescens Lag. Gen. et Sp. p. 25 (1816) = S. rosmarinifolia var. leptophylla Webb It. hisp. (1838).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, près Hassin Sarah, dôme rocheux couvert de chênes-verts, alt. ca. 1950 m. 25 mai, (n. 476), et un peu partout à de hautes altitudes sur les montagnes du Sud.
ANTHEMIS L.
A. montana L. Sp. pl. ed. III, 1261 ; une des innombrables formes.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., dans la forêt de pins, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 359) retrouvé au Djebel Morghad.
A. punctata Vahl Symb. bot. II, 91, t. 46 (1791).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte et jusqu’au sommet, 1500-2000 m. d’alt. 16 mai (n. 242).
A. lonadioides Hochr., comb. nov. = Rhetinolepis lonadioides Coss. ap. Kralik in Bourgeau Pl. Alger. exsicc. n. 202 (1856) ; in Bull. soc. bot. Fr. III, 708 (1856 Dec.) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 451.
Hab. : Oran, versant S. du Djebel Mekter, rochers boisés, alt. ca. 1400 m. 5 juin (n. 668).
Obs. — Cette espèce qui n’avait été signalée qu’en deux endroits, entre Tiout et Asla et à la Brézina, semble plus commune qu’on aurait pu le croire.
ANACYCLUS L.
A. cyrtolepidioides Pomel Nouv. mat. 54 (1874) ; Murb. Contrib. I, 97 = A. alexandrinus Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 452 p.p.
Hab. : Oran, Bou-Ktoub près du Kreider, dans le sable, alt. ca. 920 m. 11 mai (n. 176) ; id. Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, dans le sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 442).
Obs. — Cette espèce paraît être à peine distincte de l’A. alexandrinus d’Orient dont elle est peut-être seulement une variété.
A. depressus Ball in Journ. bot. p. 365 (1873) ; id. Spicil. marocc. p. 503 t. XXIV.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, sur le col, clairière dans les bois de chênes-verts alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 391).
Obs. — Il est remarquable de voir dans ce genre deux espèces dont l’une, orientale, habite la plaine tandis que l’autre, occidentale, habite le sommet des montagnes de notre région.
A. valentinus L. Sp. pl. 892 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 398).
ACHILLEA L.
A. odorata L. Syst. ed. X. 1225 = A. microphylla Willd. Sp. pl. III, 2210.
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa à 50 km. d’Aïn Sefra, en grosses touffes au bord de l’oued, alt. ca. 1400 m. 20 mai (n. 322).
Obs. — Cette espèce était là avec d’autres descendues du sommet en suivant le bord de la rivière. Il est vrai que nous ne l’avons pas revue plus haut, mais M. Battandier la signale au sommet du Djebel Mzi, c’est-à-dire à près de 2000 m.
CLADANTHUS Cass.
C. arabicus Cass. in Bull. soc. philom. 199 (1816) ; id. Dict. sc. nat. IX, 342 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 450 = Anthemis arabica L. Sp. pl. 896 (1753).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 639).
CHRYSANTHEMUM L.
C. macrotum (e sect. Coleostephus) Ball Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 509 (1878) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 463 = Coleostephus macrotus Dur. in Duchartre Rev. bot. I, 363 (1845-46) = Myconia macrotus Sch. Bip in Walp. Ann. I, 421 (1848-49) = Glossopappus chrysanthemoides Kunze in Flora XXIX, 748 (1846).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant N. au-delà du télégraphe optique sur les pentes herbeuses, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 589) ; id. vallon au pied du Djebel Morghad, près de l’oued sec, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 466) ; id. ravin d’Aïn Aïssa, alt. ca. 1400 m. 20 mai (n. 321).
C. Myconis (e sect. Coleostephus) L. Sp. pl. ed. II, 1254 = Coleostephus Myconis Cass. in Dict. sc. nat. XII, 43.
Hab. : Environs d’Alger, pointe Pescade, 5 mai (n. 73).
C. Maresii (e sect. Pyrethrum) Ball in Journ. Bot. XI, 366 (1873) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 466 = Pyrethrum Maresii Coss. in Bourgeau Pl. Alg. exsicc. n. 198 (1856) ; in Bull. soc. bot. Fr. IV, 17 (1857).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, terrain rocheux commun de 1600 à 2000 m. 16 mai (n. 205) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 344).
C. Gayanum (e sect. Pyrethrum) Ball Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 509 (1878) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 466 = Pyrethrum Gayanum Coss. et Dur. in Bourgeau Pl. Alg. exsicc. n. 226 (1856) ; et in Bull. soc. bot. Fr. IV, 15 (1857) = C. Mawii Hook. fil. in Bot. Mag. t. 5997 (1872).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, répandu depuis 1500 à 1900 m. 16 mai (n. 204) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., dans la forêt de pins, alt. ca. 1780 m. 19 mai (n. 351).
Obs. — C. Mawii est seulement le plus ancien nom binaire.
ARTEMISIA L.
A. Herba-alba (e sect. Seriphidium) Asso Syn. Arag. 117.
Hab. : Oran, pentes herbeuses N. du Djebel Aïssa, alt. ca. 1500 m. 2 juin (n. 571), et un peu partout dans les régions limoneuses.
Var. oranensis Debeaux Assoc. fr., Congrès d’Oran 307 (1888).
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant N., pentes herbeuses au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1300 m. 5 juin (n. 676).
A. arborescens L. Sp. pl. ed. II, 1188.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 58).
SENECIO L.
S. leucanthemifolius Poiret Voy. Barb. II, 238 (1789) = S. humilis Desf. Fl. atl. II, 271, t. 233 (1800).
Var. leucanthemifolius Batt. in Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 472.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 369), c’est la forme type.
Var. humilis Batt. l.c. = S. humilis Desf. sensu stricto ; Murb. Contrib. I, 101 (pro subsp.).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, dans le gazon du bord de la mer, 2 mai (n. 19).
S. coronopifolius Desf. Fl. atl. II, 273 var. genuinus Hochr.
Hab. : Oran, environs d’Aïn Sefra, dans le sable de la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 200).
Var. oasicola Hochr., var. nov. — A typo differt habitu majore, caulibus elongatioribus, ramosioribus, crassioribus, foliis angustioribus, lobulis rarioribus et brevioribus, foliis inferioribus fere integris linearibus, capitulis majoribus, ligulis majoribus et numerosioribus.
Planta ca. 1 m. alta, ramosa ; caules ad 3-4 mm. crassi ; capit. discus ad 1,2 cm. in diam. latus ; ligulæ ca. 1 cm. longæ, ita ut capitula maxima plus quam 3 cm. in diam. metiant.
Hab. : Oran, dans les jardins du Ksar d’Aïn Sefra, sur le sable humide, alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 545).
Obs. — C’est une forme très exubérante du S. coronopifolius, mais qui en diffère autant, si ce n’est plus, que la var. subdentatus Boiss. Fl. or. I, 390. Notre plante diffère en outre de cette dernière par sa taille très élevée et ses gros capitules. Elle constitue évidemment une des nombreuses adaptations de plantes du bled au climat des oasis.
CALENDULA L.
C. ægyptiaca Pers. Synops. II, 492 (1807) ; Murb. Contr. I, 101 = C. platycarpa Coss. in Bull. soc. bot. Fr. III, 564 (nomen nudum) = C. stellata var. hymenocarpa Coss. l.c. IV, 282 etc. (Voy. Murbeck l.c.).
Hab. : Oran, pentes rocailleuses en montant au télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1400 m. 2 juin (n. 569) ; id. Duveyrier, sommet du Ras ed Dib, dans les fentes de rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 631) ; id. Aïn el Hadjar près Saïda au N. des hauts plateaux, sur la voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 145) ; id. Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 448).
Obs. — Les n. 569 et 631 ont des akènes ailés et un rostre court, le n. 145 a des akènes aptères mais un rostre plus long et le n. 448 est une forme très haute à feuilles et à fleurs très grandes, comme toutes les plantes oasicoles. Toutefois vu l’extrême variabilité de cette plante, nous ne saurions en faire une variété du n. 448. Nous avons vu en effet des spécimens cultivés dans le jardin de Boissier et présentant un port analogue.
ECHINOPS L.
E. spinosus L. Mant. I, 119 = E. Bovei Boiss. Diagn. ser. I, VI, 99.
Hab. : Oran, dune près du Ksar d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 531), très commun dans la région.
Obs. — C’est bien le type qui habite surtout l’Egypte ; l’E. Bovei est une forme à feuilles un peu plus larges.
XERANTHEMUM L.
X. inapertum Willd. Sp. pl. III, 1902 (1801) = X. annuum β inapertum L. Sp. pl. ed. II, 1201 (1763) = X. erectum Presl Del. Prag. 106 (1822) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 484.
Hab. : Oran, dans les rochers du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 122) ; id. Tafaroua, station du chemin de fer dans la partie N. des hauts plateaux, alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 157) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, sous les buissons, entre 1600 et 2000 m. d’alt. 16 mai (n. 246) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 341).
Obs. — Il est très intéressant de remarquer la différence considérable qu’il y a entre la plante de Saïda et celle des montagnes de l’extrême Sud. La première est subacaule quoique polycéphale et haute de 4 à 7 cm. ; la seconde est caulescente, ramifiée mono- ou polycéphale et atteint 30 cm. de hauteur. D’autre part, on peut remarquer que plus on descend vers le Nord et plus la plante devient courte, car le spécimen de Tafaroua (n. 157) tient le milieu entre les n. 122 de Saïda et 246 et 341 provenant de 1900 à 2000 m. d’alt. C’est en somme exactement l’inverse de ce qui se produit pour nos plantes alpines qui se raccourcissent d’autant plus qu’elles croissent à de plus hautes altitudes. Voici comment nous nous expliquons ce phénomène car le nanisme xérophytique doit être exclu. Ces plantes deviennent gazonnantes pour se protéger du froid des nuits ; elles s’appliquent contre le sol pour échapper au rayonnement nocturne très intense. Or la partie septentrionale des hauts plateaux est incontestablement plus froide que la partie méridionale et, en outre, dans les montagnes du Djebel Amour, ces plantes trouvent des expositions plus abritées que sur une plaine dépourvues d’arbres. (V. à ce sujet ma communication sur la dune d’Aïn Sefra in Comptes rendus de l’Acad. des Sc. de Paris 1903 l.c.). Enfin, dans le Sud, ces plantes, pour trouver une humidité suffisante, sont forcées de se réfugier sur les sommets, où elles croissent à l’ombre des chênes-verts et des genévriers. Ces derniers font donc aussi office d’écrans nocturnes et l’espèce y présente son port élancé habituel. Dans ce dernier cas l’étiolement pourrait aussi jouer un rôle.
CARLINA L.
C. corymbosa L. Sp. pl. 828 (1753).
Var. libanotica Boiss. Fl. or. III, 450 (1875) = C. libanotica Boiss. Diagn. ser. 1, X, 95.
Hab. : Oran, Duveyrier, pentes d’éboulis du Ras ed Dib, alt. ca. 850 m. 4 juin (n. 627) ; id. rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 643).
Obs. — Cette espèce est d’un polymorphisme vraiment extraordinaire et notre plante se rapproche évidemment le plus de la var. de Boissier, laquelle n’avait pas été signalée en Algérie. Ce n’est assurément pas la var. brachylepis de Battandier, car on y chercherait en vain des écailles obtuses et tachées de noir.
ATRACTYLIS L.
A. cæspitosa Desf. Fl. atl. II, 254, t. 225.
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa, en grosses pelotes dans les rochers très secs, alt. ca. 1500 m. 20 mai (n. 324) ; id. rocailles près du télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1680 m. 2 juin (n. 576), et très commun dans les stations analogues et élevées de la région.
A. prolifera Boiss. Diagn. ser. 1, X, 96 ; id. Fl. or. I, 452.
Hab. : Oran, dans la plaine près d’Aïn Sefra, croissant dans le sable entre les grosses touffes de végétation du steppe, alt. ca. 1100, 24 mai (n. 410) ; id. steppe rocailleux au pied du Djebel Aïssa, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 568), et très répandu dans la plaine.
A. cancellata L. Sp. pl. 830 (1753) ; Boiss. Fl. or. III, 452.
Hab. : Oran, dans la plaine près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 283) ; id. steppe rocailleux près d’Aïn Sefra, au pied du Djebel Aïssa, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 567), et remontant encore sur les pentes rocailleuses.
Obs. — Commun dans la plaine avec l’espèce précédente.
A. serratuloides Sieb. ap. Cass. in Dict. sc. nat. L, 58 (1826-34) ; Boiss. Fl. or. III, 453 = A. microcephala Coss. et Dur. ap. Kralik Pl. tunet. exsicc. n. 374 (1854).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 635).
A. flava Desf. Fl. atl. II, 254, (1800).
Var. citrina Hochr. = A. citrina Coss. et Kral. in Schmitt. Fragm. Fl. Alg. exsicc. n. 148 (1856) ; id. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 361 (1857) = A. flava var. glabrescens Boiss. Fl. or. III, 452 (1875) ; Aschers. et Schweinfurth Ill. Fl. Eg. in Mem. inst. ég. II, 93 (1887).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 538).
A. Babelii[53] Hochr. sp. nov. — Planta annua, acaulis, villosissima, radix simplex tenuis sed longa. Caulis brevis, dense foliosus, folia sessilia, lanceolata, spinescentia, supra ut subtus dense pilosa, sed non arachnoidea. Capitulum multiflorum unicum, foliis mutatis cinctum, eadem folia profunde lyrato-lobata, rache lineare, dorso parte medio viscoso-glanduloso lobis spinescentibus, linearibus, pilosis, ita approximatis et rachi perpendicularibus ut scalam æmulent. Involucri bracteæ capitulo æquilongæ exter. late, inter. angustissime lanceolatæ, virides apice pilosæ, longe acuminato-mucronatæ, mucrone apice brunneo. Flores sulfurei, exter. ligulati inter. tubulosi. Achænia pilis longis, crispulis, lanuginosis, argenteis vestita. Pappus multiradiatus ; radii plumosi infima basi solum coaliti, argentei, floribus fere æquilongi.
Caulis (vel melius planta) 4-6 cm. alta ; folia 3-5 cm. longa et spinis neglectis 0,7-1 cm. lata ; folia bracteiformia 2,5-3 cm. longa, rachis 0,2-0,3 cm. lata, lobi 0,5-0,8 cm. longi et basi ca. 0,075 cm. lati ; involucri bracteæ mucrone neglecto 1 × 0.5 — 1,5 × 0,1 cm. longæ et latæ ; mucro setaceus, brunneus ca. 0,5 cm. longus. Corollæ tubus ca. 1 cm. longus, ligulæ 0,3-0,6 cm. longæ. Achænium ca. 0,5 cm. longum, achæniorum villi ad 0,7 cm. longi ; pappus ca. 1 cm. longus. Capitulum 1,7-2 cm. longum et 0,8-1,2 cm. in diam. latum, ligulis neglectis.
Hab. : Oran, Duveyrier, pentes d’éboulis du Raz ed Dib, alt. ca. 850 m. 4 juin (n. 628).
Obs. — Cette fort jolie espèce est extrêmement caractéristique. Il est incontestable qu’elle ressemble le plus à l’A. flava, mais elle s’en distingue à première vue, par son port acaule et monocéphale, par son indument, par la forme très curieuse des feuilles entourant immédiatement le capitule et ressemblant à une échelle à un seul montant, par la zone visqueuse glanduleuse occupant la partie moyenne et dorsale de ces feuilles, et enfin par les poils de l’akène qui sont très élégamment crépelés, soyeux et d’un blanc d’argent, alors qu’ils sont un peu brunâtres et absolument droits chez l’A. flava. Ce dernier n’a pas des feuilles bractéales de la même forme et ces feuilles ne sont jamais glanduleuses sur le dos.
JURINEA Cass.
J. humilis DC. Prod. VI, 677 (1837) = Serratula humilis Desf. Fl. atl. II, 244, t. 220 (1800) = Serratula mollis Cav. Ic. I, t. 90, f. 1 (1791) [non = J. mollis Reich. = Carduus mollis L.] = J. Bocconi Guss. Fl. Sic. Syn. II, 448 (1844) = Serratula Bocconi Guss. Ind. Sem. h. Boccad. (1825).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, rochers du sommet, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 253), et un peu partout à cette altitude.
On admet que le Carduus mollis Gouan Illustr. 63 est synonyme du Jur. humilis (V. Ind. Kew. 425). Cela nous paraît au moins douteux, car la planche de Clusius sur laquelle se base Gouan ne ressemble en rien à notre plante.
CARDUUS L.
C. pteracanthus Dur. in Duchartre Rev. bot. I, 361 (1845-46).
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 930 m. 10 mai (n. 118).
ONOPORDON L.
O. arenarium Pomel Nouv. mat. 20 (1874) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 520 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 241 = O. Sibthorpianum Boiss. et Held. ex Boiss. Fl. or. I, 561 (1875) = Carduus arenarius Desf. Fl. atl. II, 247 (1800).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, un peu partout dans le sable, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 525).
Obs. — Les Arabes de la région appellent cette plante le hakka et ils s’en servent pour faire du fromage. Ils arrachent les fleurs, les mâchent et les crachent ensuite dans le lait pour le faire cailler.
CRUPINA Cass.
C. vulgaris Cass. Dict. XLV, 39 = Centaurea Crupina L. Sp. pl. 909 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rochers herbeux du versant N. au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 592).
CENTAUREA L.
C. pullata (e sect. Melanoloma) L. Sp. pl. 911 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, près de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 91).
C. Battandieri (e sect. Acrocentron) Hochr., nom. nov. = C. Cossoniana Batt. in Bull. soc. bot. Fr. XXXV, 341 (1888) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 497 [non Ball in Journ. Bot. 369 (1873) ; Spic. in Journ. Lin. soc. Lond. XVI, 527 (1878)].
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les rocailles à mi-côte, alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 271).
C. acaulis (e sect. Acrocentron) L. Sp. pl. 914 (1753) ; Desf. Fl. atl. II, 302, t. 243.
Hab. : Oran, Aïn el Hadjar, près Saïda, sur la voie du chemin de fer, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 187).
Obs. — Comme l’indiquent Bonn. et Barr. Cat. Tun. 246, les Arabes tirent de la racine une matière colorante jaune.
C. incana (e sect. Acrocentron) Desf. Fl. atl. II, 301 (1800) [non Lag. nec Ten.] = C. pubescens Willd. Sp. pl. III, 2322 (1801) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 497.
Var. saharæ Hochr. comb. nov. = E. pubescens var. saharæ Batt. et Tr. l.c. = C. saharæ Pomel Nouv. mat. 30 (1874).
Hab. : Ras Chergui sur Aïn Sefra, au pied de la montagne, alt. ca. 1200 m. 16 mai (n. 275).
Var. monocephala Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus simplicibus non ramosis, capitulo unico terminali ; caudice apice, inter petiolos foliorum radicalium, glabro.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, steppe d’alfa sur l’arête au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 597).
Obs. — Le nom de Desfontaines doit primer, parce qu’il est antérieur puisqu’il est cité par Willdenow.
C. eriophora (e. sect. Mesocentron) L. Sp. pl. 916 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 117).
C. maroccana (e sect. Mesocentron) Ball in Journ. Bot. 370 (1873) ; id. Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 530 (1878) = C. pterodonta Pomel Nouv. mat. p. 28 (1874) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 499.
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 636) a été aussi récolté à El Kantara (Sahari) 3° 21′ long E. par E. G. Paris Iter bor. Afric. n. 466.
C. melitensis (e sect. Mesocentron) L. Sp. pl. 917 (1753) = C. apula Lam. Encycl. I, 674.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au pied de la montagne, près de la dune, alt. ca. 1150 m. 16 mai (n. 264).
C. Calcitrapa (e sect. Calcitrapa) L. Sp. pl. 917 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, rives de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 92).
C. algeriensis (e sect. Calcitrapa sed aff. sect. Seridia fide Coss.) Coss. et Dur. Notes pl. crit. p. 136 (inter 1851 et 1852).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 97).
C. dimorpha (e sect. Seridia) Viv. Fl. lyb. spec. 58, t. 24 f. 3 (1824) ; Boiss. Fl. or. III, 692 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 504 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 243.
Var. lævibracteata Hochr., var. nov. — A typo differt caudice plerumque caulem unicum gerente, caule elongato ± ramoso et præcipue involucro capitulorum juniorum quoque, glaberrimo nec arachnoideo.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dans le sable, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 524).
Obs. — Viviani a appelé son espèce bimorpha, ce que les auteurs subséquents ont changé correctement en C. dimorpha. Mais il n’y a pas là deux espèces comme paraît l’indiquer l’Ind. Kew.
C. crupinoides (e sect. Amberboa) Desf. Fl. atl. II, 293 = Amberboa crupinoides DC. Prod. VI, 559 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 506. = Volutarella bicolor Cass. in Dict. sc. nat. L., 250.
Hab. : Oran, Aïn el Hadjej, station au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 609).
CARTHAMUS L.
C. calvus Batt. et Tr. in Bull. assoc. fr. avanc. sc. 489 (1889) ; Fl. Alg. I, 510 (1890) = Carduncellus calvus Boiss. et Reut. Pugill. 64.
Hab. : Oran, Saïda, prairie, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 137).
Obs. — Les soies du pappus sont simples, c’est pourquoi nous classons cette espèce dans ce genre et non parmi les Carduncellus qui ont des soies plumeuses.
CARDUNCELLUS Juss.
C. Duvauxii Batt. in Bull. soc. bot. Fr. XXXV, 341 et 390 (1888) ; id. Fl. Alg. I, 515.
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 1000 m. 5 juin (n. 661).
Obs. — M. Battandier a découvert cette espèce au col de Founassa mais elle avait été déjà distribuée dans l’exsicc. de Bourgeau Pl. d’Alg. n. 67 (1856) sous le nom de C. atractyloides. En tous cas l’échantillon de l’Hb. Boiss. appartient à l’espèce de M. Battandier.
WARIONIA Benth. et Coss.
W. saharæ Benth. et Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XIX, 165 (1872).
Hab. : Oran, Duveyrier, dans les fentes de rochers au sommet du Ras ed Dib, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 632), et retrouvée dans les rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani.
Obs. — Ce genre monotype n’a été vu que dans cette région où il semble assez rare. Comme il est fort peu connu, il est bon de faire, d’après la photographie que nous avons rapportée, quelques rectifications à la description de Cosson.
Ce végétal est un fort bel arbuste de 1,5 à 3 m. de haut, fortement ramifié dès la base et dont les feuilles, d’un beau vert, tranchent sur l’écorce qui est d’un blanc d’argent. Les branches sont épaisses, surtout à leur partie inférieure, mais elles sont extrêmement légères et fragiles à cause du grand développement de la moelle et du liège. La plante répand une odeur sui generis et renferme en petite quantité un suc laiteux, elle est connue des indigènes qui l’utilisent, mais je n’ai pu savoir pourquoi.
CATANANCHE L.
C. cœrulea L. Sp. pl. 812 (1753).
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 950 m. 10 mai (n. 123).
Var. propinqua Hochr. = C. propinqua Pomel Nouv. mat. 19 (1874) = C. cærulea var. tenuis Ball Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 533 (1878).
Hab. : Oran, vallon au pied du Djebel Morghad, dans le steppe d’alfa, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 462).
Obs. — Le nom de Pomel étant antérieur de 4 ans à celui de Ball nous paraît devoir être conservé.
KŒLPINIA Pallas
K. linearis Pallas Reise III, 755 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 533.
Hab. : Oran, El Archaïa près Méichéria, dans le sable, alt. ca. 1200 m. 11 mai (n. 181).
RHAGADIOLUS Juss.
R. stellatus Gärtn. Fruct. II, 354 (1791) ; Willd. Sp. pl. III, 1625 (1801) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 532.
Hab. : Oran, Aïn el Hadjar près Saïda, sur la voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 146).
HEDYPNOIS Schreb.
H. cretica Willd. Sp. pl. III, 1617 (1800) = Hyoseris cretica L. Sp. pl. 810 (1753) = H. polymorpha DC. Prod. VII, 81 (1839).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers au bord de la mer, 2 mai (n. 86), forme pendula de Batt. Fl. Alg. I, 531 ; environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 69) ; Oran, Aïn Aïssa près Aïn Sefra, sur l’emplacement du sanatorium, alt. ca. 1600 m. 19 mai (n. 335), plante très courte et très velue, à poils glochidiés ; Oran, steppe rocheux près d’Aïn Sefra, au pied du Djebel Aïssa, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 566), à feuilles sinuées pennatifides.
Var. oasicola Hochr., var. nov. — A typo differt statura maxima, caulibus elongatis erectis, foliis maximis parcissime ciliatis ; radice tenuissima. Involucri bracteæ hispidæ.
Radix ca. 2 cm. longa ; planta fere 40 cm. alta ; folia infer. 7-10 cm. longa 1-1,5 lata, suprema 3-4 cm. longa et 0,3-0,6 cm. lata ; pedunculi nudi, glabri 8-12 cm. longi et ad 2,5-3 mm. crassi.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 450).
Obs. — C’est évidemment là une des innombrables formes de l’Hedypnois mais sa stature vraiment extraordinaire et son port si absolument différent nous ont induit à la distinguer comme variété. Peut-être n’est-ce qu’une simple variation stationelle.
HYPOCHÆRIS L.
H. ætnensis (e sect. Seriola) Ball Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 542 (1878) = Seriola ætnensis L. Sp. pl. ed. II, 1139 ; Benth. et Hook. Gen. II, 520 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 537.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 53) ; id. Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 77).
UROSPERMUM Scop.
U. Dalechampii F. W. Schmidt Samml. phys. Aufs. I, 276 (1795) = Tragopogon Dalechampii L. Sp. pl. 790 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 43).
U. picroides F. W. Schmidt l.c. = Tragopogon picroides L. l.c.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 51).
LEONTODON L.
L. Salzmanni (e sect. Kalbfussia[54]) Ball Spic. in. Journ. linn. Soc. XVI, 545 (1878) = Kalbfussia Salzmanni Schultz Bip. in Flora XVI, 724 (1833) = Apargia verna Salzm. in Delile Ind. Sem. hort. Monsp. (1836).
Var. Muelleri Ball l.c. = K. Muelleri Schultz. l.c.
Hab. : Oran, El Beida, entre Saïda et le Kreider, dans le gravier de la voie ferrée, alt. ca. 1060 m. 11 mai (n. 161).
Obs. — Nous pensons, avec Ball, que ces deux plantes peuvent être considérées comme variétés d’une même espèce. Remarquons en outre combien il est anormal d’accoler le nom du sous-genre au nom de l’espèce comme le font Batt. et Tr. l.c. qui appellent K. Muelleri une espèce rangée par eux-mêmes dans le genre Leontodon. Il en est de même pour les Picris. Cet arrangement est absolument contraire à la méthode linnéenne.
PICRIS L.
P. saharæ (e sect. Spitzelia) Hochr., comb. nov. = Spitzelia saharæ Coss. in Bull. soc. bot. Fr. IV, 369 et 397 (1857) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 543 = S. lyrata Coss. et Dur. non Schultz. Bip.
Hab. : Oran, dans le sable, près de la voie ferrée à env. 10 km. d’Aïn Sefra, alt. ca. 1150 m. 2 mai (n. 415) ; id. Duveyrier, sommet du Raz ed Dib, dans les pierres, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 626).
Var. oranensis Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus elongatis, foliatis, erectis, parte superiore paulo ramosis ; foliis maximis fere integris, infer. vix rosulatis ; floribus maximis sulfureis. Caules 12-27 cm. longi ; folia ad 10 cm. longa et 1,2 cm. lata ; capitula ad 3 cm. in diam. lata.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, pierres sculptées préhistoriques dans la plaine rocheuse, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 282).
Obs. — Notre n. 415 est évidemment la plante appelée S. getula par Pomel (Nouv. mat. p. 267). Nous ne saurions la distinguer du type, même comme variété, car alors notre variété oranensis devrait être considérée, toutes proportions gardées, comme une espèce de premier ordre. Or ce n’est pas le cas, cette dernière constitue bien plutôt une modification curieuse du P. saharæ dont elle a l’indument, les bractées involucrales et tous les détails du fruit. Cependant son port, ressemblant beaucoup à celui de l’Hagioseris galilæa type, de Boissier, ferait croire au premier abord à une espèce très distincte.
P. cupuligera (e. sect. Spitzelia) Walp. Ann. I, 461 (1848-49) = Spitzelia cupuligera Dur. in Duch. Rev. bot. II, 431 (1846) = P. pilosa Ball Spic. in Journ. linn. Soc. XVI, 536 (1878) [non Delile (1813)].
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 134) ; id. Bou-Ktoub, près du Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 173).
Obs. — Nous croyons, avec Battandier, qu’il n’est pas possible d’identifier notre plante avec le P. pilosa de Delile, dont la planche représente les akènes extérieurs pourvus d’un pappus fimbrié et non cupuliforme.
SCORZONERA L.
S. laciniata L. Sp. pl. 791 (1753).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près d’Aïn Sefra, dans la petite prairie sèche où était le sanatorium, alt. ca. 1600 m. 19 mai (n. 334).
Obs. — C’est une forme acaule, décombante et très courte de cette espèce si polymorphe.
S. undulata Vahl Symb. II, 86 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 548.
Var. alexandrina Bonn. et Barr. Cat. Tun. 262 (1896) ; Murb. Contr. I, 111 = S. alexandrina Boiss. Fl. or. III, 760 (1875).
Hab. : Oran, près Tiloula, dans la plaine d’alfa, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 316).
ANDRYALA L.
A. integrifolia L. Sp. pl. 808 (1753).
Var. integrifolia Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 567 (1890).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer 2 mai (n. 81).
A. Chevalieri Barr. ap. Cheval. Notes sur la Fl. du Sahara in Mém. Hb. Boiss. VII, 10 (1900).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dans le sable mouvant de la dune, près du Ksar, alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 543).
LAUNÆA Cass.
L. resedifolia O. Kuntz. ex Hoffm. in Engler u. Pr. Nat. Pfl. fam. IV, 5, 370 = Zollikoferia resedifolia Coss. Not. Crit. 120 = Scorzonera resedifolia L. Sp. pl. 1198 = Zoll. chondrilloides DC. Prod. VII, 183 = Z. chondrilloides Hook. Fl. brit. Ind. III, 415.
Var. viminea Hochr., comb. nov. = Zollikoferia resedifolia var. viminea Lange Pugill. 149.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai, (n. 158) ; id. près d’Aïn Sefra, en touffes dans le sable, près de la voie ferrée, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 417) ; id. Aïn Sefra près du Ksar, sur la limite de la dune au pied des peupliers, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 529) forma elongata.
L. spinosa Sch. Bip. in Webb Phyt. canar. II, 428 = Prenanthes spinosa Forsk. Fl. æg-arab. 144 = Zollikoferia spinosa Boiss. Fl. or. III, 826.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, formant de grosses touffes dans les fentes de rochers, alt. ca. 1500 m. 16 mai (n. 206).
SONCHUS L.
S. oleraceus L. Sp. pl. 794 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, dans une haie au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 102).
S. asper Hill. Herb. brit. I, 47 (1769) ; Vill. Hist. Pl. Dauph. III, 158 (1789) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 555.
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, terrain marécageux près de la source, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 337).
S. tenerrimus L. Sp. pl. 794 (1753).
Var. glandulosus Lange Ind. Sem. hort. hafn. 19 (1853) ; id. Pugill. 150.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 49).
Var. lævigatus Lange Pugill. p. 150 (1860-65).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 68).
Obs. — Cette espèce semble absolument inconstante au point de vue de la durée, elle est indifféremment annuelle ou vivace.
S. maritimus L. Syst. ed. X, 1192.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, jardins du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 542).
LACTUCA L.
L. viminea (e sect. Phœnixopus) J. et K. Presl. Fl. cech. 160 (1819) ; Link Enum. II, 281 (1822) = Prenanthes viminea L. Sp. pl. 797 (1753).
Hab. : Oran, rochers herbeux sur le versant N. du Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 581).
REICHARDIA Roth.
R. picroides Roth Bot. Abh. 35 (1787) = Picridium vulgare Desf. Fl. atl. II, 221 (1800) = Scorzonera picroides L. Sp. pl. 792 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 108).
Var. intermedium Hochr., comb. nov. = Picridium vulgare var. intermedium Bonn. et Barr. Cat. Tun. 268 = Picrid. intermedium Schulz Bip. ap. Webb Phyt. canar. II, 451 ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 559.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 46).
R. orientalis Hochr., comb. nov. = Scorzonera orientalis L. Sp. pl. ed. II, 1113 (1763) = Picridium orientale DC. Fl. fr. IV, 16 (1805) ; Murb. Contr. I, 112 = Picr. discolor Pomel Nouv. mat. 6 = P. saharæ Pomel l.c. 262, etc.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, pierres sculptées préhistoriques, rochers, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 280) ; id. au pied du Djebel Mekter, versant sud, rochers herbeux, alt. ca. 1200 m. 5 juin (n. 666).
Obs. — Nous renvoyons au sujet de la synonymie de cette espèce à la dissertation de M. Murbeck, en ajoutant toutefois qu’on ne saurait séparer les P. discolor et saharæ de Pomel.
CREPIS L.
C. taraxacifolia (e sect. Barkhausia) Thuill. Fl. Par. 409 (1799) ; Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 563 ; Bonn. et Barr. Cat. Tun. 268.
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 109) ; id. Aïn el Hadjar, près Saïda, sur la voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 185) ; id. Djebel Morghad, versant S.-E., pentes herbeuses, dans l’alfa, alt. ca. 1600 m. 26 mai (n. 468).
Obs. — Ces plantes appartiennent à la forme appelée C. taraxacoides par Desf.
Var. Aïssæ Hochr., var. nov. — A typo differt caule subscapiforme ; foliis caulinis minimis, linearibus ; inflorescentia depauperata ca. 3-capitata ; involucro canescente, bracteis margine fere non scariosis.
Caulis ca. 38 cm. altus ; folia radicalia ca. 10 × 1,7 cm. longa et lata, lyrato-pinnatilobula.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 343).
[41]Original prêté obligeamment par M. Murbeck.
[42]Et non I comme l’indique par erreur l’Ind. Kew.
[43]Brand lui-même ne paraît pas très au clair au sujet de la systématique de ce groupe difficile, puisque dans sa Monogr. l.c. p. 212 il cite le L. tenuifolius var. odoratus Boiss. mss. comme syn. du L. corniculatus var. major Br. et que dans l’Hb. Boissier il a placé une annotation identifiant cette plante au L. uliginosus var. decumbens Br. Voir aussi ce que dit de ce groupe Burnat (Fl. des Alp. marit. II, 148).
[44]Habite l’Orient, la Syrie, la Perse.
[45]Nous ne pouvons malheureusement pas attribuer ce nom à M. Murbeck car il applique aux sous-espèces une dénomination binaire ce qui est en contradiction avec les lois de la Nomenclature (art. 38.)
[46]Le L. angustifolium a des pétales de 9-15 mm. de longueur.
[47]Les synonymes étant exclus.
[48]Lappula Mœnch touché par la prescription cinquantenaire. V. Engler Nat. Pfl. f. Nachtr. 289.
[49]Nous disons méricarpes et non fruit, parce que dans un même fruit nous avons observé un ou deux méricarpes ailés et deux ou trois méricarpes aptères.
[50]M. J. Briquet, le monographe des Labiées, a bien voulu étudier cette famille et rédiger les notes qui la concernent.
[51]V. Kunze Rev. I, CXXXIV.
[52]On trouvera dans Murbeck l.c. des détails au sujet de la synonymie de cette espèce.
[53]Dédié à M. A. Babel, président du Conseil administratif de la Ville de Genève, lequel a donné à notre voyage le caractère d’une mission scientifique et n’a épargné aucune démarche pour faciliter notre expédition.
[54]et non Kalfbussia (Batt. et Tr. Fl. Alg. I, 538, 539, 540 et in Indice).
APPENDICE
Énumération des Mousses récoltées par M. Hochreutiner en Algérie
PAR
J. CARDOT
1. Timmiella Barbula Limpr. (Trichostomum Barbula Schw.).
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse, n. 6 ; fert.
Distrib. : Toute la région méditerranéenne, d’où il s’avance jusqu’en Perse ; Madère, Canaries. Indiqué aussi en Abyssinie.
2. Crossidium squamigerum Jur. (Barbula squamigera Viv., Tartula membranifolia Hook., Barbula membranifolia Schultz).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers de l’arête, dans une fente de la paroi S.-E., alt. environ 1950 m. ; n. 491 in parte.
Distrib. : Toute la région méditerranéenne, d’où il s’avance jusqu’en Perse et dans l’Europe moyenne : France, Allemagne, Belgique. Indiqué aux Etats-Unis dans les Montagnes Rocheuses.
Seulement quelques tiges stériles au milieu d’un gazon d’Encalypta vulgaris. En l’absence de la fructification, il est impossible de décider si ces tiges appartiennent au type ou bien à la var. griseum (Crossidium griseum Jur.).
3. Tortula montana Lindb. (Syntrichia montana Nees, S. intermedia Brid., Barbula intermedia Milde., B. ruralis var. rupestris Br. eur.).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.-W., alt. env. 1950 m. ; n. 488 in parte ; stér.
Distrib. : Toute la région méditerranéenne, d’où il s’avance jusqu’en Perse ; Europe moyenne ; Suède, îles Britanniques ; Etats-Unis de l’Ouest. Indiqué au Cap de Bonne-Espérance.
4. Schistidium pulvinatum Brid. (Grimmia sphærica Sch.).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.-W., alt. env. 1950 m. ; n. 488 in parte ; fert.
Distrib. : Répandu dans une grande partie de l’Europe moyenne et dans le Caucase ; indiqué aussi en Abyssinie et au Canada.
Forme à opercule convexe-déprimé, absolument dépourvu d’apicule.
5. Schistidium confertum Br. eur. (Grimmia conferta Funck).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.-W., alt. env. 1950 m. ; n. 488 in parte ; fer.
Distrib. : Répandu en Europe et dans l’Amérique du Nord ; Caucase, Perse, Abyssinie.
Nouveau pour l’Algérie.
6. Grimmia pulvinata Sm.
Province d’Oran : Djebel Aïssa, sous un rocher, alt. env. 1800 m. ; n. 688 ; fert.
Distrib. : Commun dans toute l’Europe ; Perse, Caucase, Açores, Canaries, Abyssinie, Tunisie ; Amérique du Nord : versant du Pacifique ; Australie, Nouvelle-Zélande, Tasmanie. Espèce cosmopolite.
7. Encalypta vulgaris Hedw.
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers de l’arête, dans une fente de la paroi S.-E., alt. env. 1950 m. ; n. 491 ; une capsule.
Distrib. : Largement répandu en Europe, en Asie et dans l’Amérique du Nord ; Tunisie. Indiqué au Cap de Bonne Espérance et en Tasmanie.
Forme à feuilles obtuses, à nervure forte, d’un brun-rouge, percurrente ou subexcurrente.
8. Bartramia stricta Brid.
Province d’Oran : Djebel Aïssa, sous un rocher ; alt. env. 1800 m. ; n. 687 ; quelques capsules.
Distrib. : Toute la région méditerranéenne ; Madère, Canaries. Indiqué en Australie.
9. Bryum Donianum Grev.
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse ; n. 39 ; fert.
Distrib. : Europe méridionale, Tunisie, Madère, Canaries.
10. Brachythecium velutinum Br. eur.
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse ; n. 39 in parte ; fert.
Distrib. : Largement répandu en Europe, en Asie et dans l’Amérique du Nord.
11. Brachythecium sp. ?
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse ; n. 39 in parte ; fert.
Seulement quelques tiges stériles, dans les touffes de Bryum Donianum. Rappelle par son port les petites formes grêles du B. albicans à feuilles légèrement homotropes vers l’extrémité des tiges ; en diffère par ses feuilles planes aux bords, moins longuement acuminées, à peine plissées dans le bas, et pourvues sur presque tout le contour de petites dents espacées mais bien distinctes. En l’absence de la fructification et en raison de la pauvreté des matériaux dont nous disposons, il est impossible de se prononcer plus catégoriquement au sujet de cette mousse, qui pourrait bien constituer une espèce nouvelle.
Fungi Oranenses Hochreutinerani
AUCTORE
P.
HENNINGS
PERONOSPORACEÆ
1. Cystopus candidus (Pers.) Lév. Ann. sc. nat., sér. III, 1847.
Oran : Saïda in fol. vivis Sysimbrii Irionis, 10 Majo 1901, n. 138.
USTILAGINACEÆ
2. Ustilago Penniseti Rabenh. Hedw. 1871, p. 18.
Oran : oasis de Mograr Foukani in vivis inflor. Penniseti orientais Rich., 4 Junio 1901, n. 658.
3. Ustilago hypodytes (Schlecht.) Fr. Syst. Myc. III, p. 518.
Oran : Tircount ; point d’eau dans le Faidjet el Betoum, alt. ca. 1200 m. in culmis Lygii Spartii L. n. 26 Majo 1901, n. 234.
UREDINACEÆ
4. Uromyces tingitanus P. Henn., n. sp. ; maculis sanguineis, rotundatis vel effusis ; soris teleutosporiferis amphigenis sparsis vel aggregatis, rotundato-pulvinatis, firmis, atrocastaneis usque ad 1½ mm. diam. interdum confluentibus, teleutosporis oblonge ellipsoideis apice usque ad 10 μ incrassatis, rotundatis vel papillatis, læte brunneis, lævibus, ca. 20-38 × 17-22 μ, pedicello valde elongato, persistente, hyalino, usque ad 180 × 4-5 μ.
Oran : Aïn Sefra, dune près de l’oued, ca. 1050 m. in fol. vivis Rumicis tingitani, 30 Majo, n. 537.
U. acetosæ Schröt. affin. sed sporis apice incrassatis et longe pedicellatis div.
5. Phragmidium circumvallatum Magn. Ber. deutsch. bot. Gesellsch. XII, 1894, p. 84, tab. 4.
Oran : Djebel Morghad, alt. 2136 m. in fol. viv. Gei heterocarpi Boiss. ; ex Asia or. et Hispania not., 25 Majo, n. 512.
PLEOSPORACEÆ
6. Pleospora Rhautorii P. Henn., n. sp. ; peritheciis caulicolis sparsis vel subgregariis, innatis, epidermide suberumpentibus, hemisphæricis, ca. 120-160 μ atro-membranaceis, poro pertusis ; ascis clavatis apice tunicatis rotundatis, ca. 75-100 × 20-30 μ, basi breve stipitatis curvulis, 8-sporis, obsolete paraphysatis ; sporis subdistichis oblonge ellipsoideis, utrinque rotundatis, primo melleis, dein brunneis, deinde atrocastaneis, 3-5-septatis, cuneiformibus, 20-30 × 13-18 μ.
Oran : ca. 10 km, au N. d’Aïn Sefra in ramulis siccis Rhautorii suaveolentis, 24 Majo, n. 414.
SPHÆROPSIDACEÆ
7. Macrophoma Hochreutineri P. Henn., n. sp. ; maculis pallidis, rufobrunneo cingulatis, oblongis vel effusis ; peritheciis innatis sparsis vel gregariis, punctiformibus, atris, subhemisphæricis, poro late pertusis, ca. 60-90 μ diam. ; conidiis oblonge cylindraceis, utrinque rotundatis, subcurvulis, subulosis vel 3-pluriguttulatis, hyalinis, 30-35 × 5-7 μ, conidiophoris brevissimis.
Oran : Djebel Aïssa, alt. ca. 1750 m. in ramulis Coronillæ junceæ. — 19 Majo 1901, N. 359.
M. spartiicolæ Berl. et Vogl. affin. sed conidiis haud papillatis curvulisque diversa.
8. Macrophoma Haloxyli P. Henn., n. sp. ; maculis caulicolis pallidis siccatis, peritheciis sparsis, innatis, subhemisphæricis, atris, poro pertusis, ca. 60-80 μ diam. ; conidiis oblonge subcylindraceis, subcurvulis vel rectis, utrinque rotundatis, eguttulatis, hyalinis, 10-18 × 4½-5½ μ.
Oran : Oasis de Tiout pr. Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. in ramulis siccis Haloxyli scoparii, 31 Majo 1901. n. 557.
Lichenes Oranenses Hochreutinerani
AUCTORE
Dr. A. ZAHLBRUCKNER
1. Dermatocarpon hepaticum (Ach.) Th. Fr.
Thallus sterilis.
Ras Chergui sur Aïn Sefra, c. 1700 m. (n. 270).
2. Lecidea (sect. Psora) decipiens Ach.
Djebel Aïssa, terre humide sous un rocher, c. 1700 m. (n. 685).
2. Gonohymenia algerica var. granulosa Stnr. in Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. Wien, vol. LII (1902), p. 485.
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, c. 900 m. (n. 691 ; ad saxa arenacea).
In dem vorliegenden Stücke liegen die Thallusareolen mehr zerstreut und das hyphöse Verlager ist minder deutlich entwickelt. Die Reduktion des Hypothallus dürfte durch die physikalischen Eigenschaften des Substratus bedingt sein.
4. Heppia subrosulata Stnr. in Sitzungsber. Kaiserl. Akad. der Wissensch. Wien, math.-naturw. Classe, vol. CIV (1895), p. 397 et in Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. Wien, vol. LII (1902), p. 472 = Heppia cervinella Nyl. in Flagey, Catalog. Lich. Alger. (1896), p. 115 ; Flagey, Lich. Alger. exsicc. n. 212 !
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, c. 900 m. (n. 692 pr. p. ; ad saxa arenacea).
5. Physcia stellaris var. leptalea (Ach.) Nyl.
Djebel Morghad : Hassin Sarah, sur l’écorce des chênes Ballota, c. 1900 m. (n. 689 pr. p.).
6. Physcia pulverulenta f. argyphæa (Ach.) Nyl.
Cum præcedente (n. 689 pr. p.).
7. Physcia Hochreutineri A. Zahlbr., nov. spec.
Thallus rigidus, crassiusculus, substrato arcte haud affixus, sordide cinerascens (imprimum ad margines et dein madefactus fere ochraceus) vel ochraceus, opacus, KHO =, CaCl2O2 =, in superficie ad margines subhirtus, in centre leprosus et scabridus, subtus pallidus (plus minus ochraceus) et rhizinis pallidis, pro maxima parte ad margines sitis munitus ; dense laciniatus, laciniis arcte approximatis, hinc inde imbricatis, sat angustis, 0,9-1,2 mm. latis, convexis ; cortice superiore duplo, parte superiore fuscescente, amorpho-pulverulenta, usque 40 μ crassa, parte inferiore decolore, ex hyphis pro maxima parte verticalibus vel subverticularibus, immixtis paucis subhorizontalibus dense contextis formata, non pseudoparenchymatica, usque 35 μ alta ; gonidiis globosis, læte viridibus, 8-12 μ latis, infra stratum corticale in latere superiore in glomerulis dispositis ; strato medullari albo, stuppeo, crassiusculo, hyphis non amyloideis ; strato corticali inferiore tenui, leviter ochraceo, ex hyphis irregularibus formato, non pseudoparenchymatico, strato corticali superiore parum angustiore.
Apothecia sessilia, usque 2 mm. lata, disco e concaviusculo plana vel modice convexulo, nigricante, opaco ; margine thallino thallo concolore, leviter incurvo, crassiusculo, integro, demum parum depresso ; excipulo strato corticali tenui, textura sicut in thallo, strato excipuli medullari solum infra stratum corticale gonidia continente ; epithecio fusconigricante, subpulverulento ; hypothecio fere decolore (leviter lutescente), angusto, ex hyphis densissime contextis formato, non pseudoparenchymatico ; hymenio decolore, 140-170 μ alto, J. cæruleo ; paraphysibus densis, eseptatis, simplicibus vel parce ramosis, apice paulum latioribus ; ascis oblongo-ellipsoideis, basi angustatis, 8-sporis ; sporis in ascis biserialiter dispositis, fuscis, uniseptatis, oblongis vel ovali-oblongis, rectis, medio bene constrictis, apice utrinque rotundatis, 25-40 μ longis et 11-16 μ latis, membrana tenui cinctis, septo tenui.
Receptacula pycnoconidiorum ad margines sita, copiosa, verrucoso-protuberantia, circ. 0,3 mm. lata, vertice nigricante, demum distincte pertuso ; perithecio pallido, subgloboso vel late ovali ; fulcris endobasidialibus, dense ramoso-intricatis, leptodermaticis, circ. 2 μ crassis, crebre transversim septatis, cellulis brevibus ; pycnoconidiis brevibus, fusiformibus, apicibus rotundatis, rectis, 4,8-5,5 μ longis et vix 1 μ latis.
Eine eigenartige, durch das Indument ihrer Lageroberseite an Theloschistes intricatus (Desf.) Hue errinernde Flechte, welche durch die Farbe des dicken Thallus und die in der Mitte eingeschnürten Sporen gut charakteriesiert ist. Sie gehört in den Formenkreis der Physcia pulverulenta, steht indes zu keiner der Arten desselben in näher verwandtschaftlichen Beziehung.
Djebel Morghad : rochers ombreux près de l’arête, versant N.W., c. 1950 m. (n. 490, planta fructifera ; saxicola) ; ibidem, près du sommet, rochers surplombant l’arête, 2000 m. (n. 505, thallo pallidiore, spermogonifera ; ad muscos).
8. Xanthoria lychnea f. pygmæa (Bory) Th. Fr.
Djebel Morghad, rochers de l’arête près du sommet, 2000 m. ; lichen formant de petits glomérules verdâtres, donnant au rocher une apparence tigrée (n. 507 et 509 ; saxicola).
9. Diploschistes albissimus (Ach.) A. Zahlbr.
Djebel Aïssa, contre un rocher, formant des taches blanches, c. 1700 m. (n. 683 ; saxicola).
10. Lecanora (sect. Sphærothallia) esculenta (Pall.) Eversm.
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, c. 900 m. (n. 693, planta fructifera).
Die Flechte liegt in einem Stücke vor, welches einen krustigen Thallus aufweist und in der Lagerform mit dem von Krempelhuber[55] abgebildeten Exemplare übereinstimmt, nur sind die Lagerareolen noch kleiner. Auffallend ist au den von Hochreutiner gesammelten Stücken das zeitliche, schon an der jüngsten randständigen Areolen bemerkbare Hervorbrechen der Apothecien.
11. Lecanora (sect. Placodium) peltata Th. Fr. Lichgr. Scand. vol. I (1871), p. 221 ; Jatta Sylloge Lich. italic. (1900), p. 175 = Squamaria peltata DC. Flor. franç. vol. II (1805), p. 377 ; Nyl. Synops. vol. II, p. 63.
Pycnoconidia modice arcuatim curvata, gracilia, usque 30 μ longa.
Djebel Morghad, près du sommet, rochers surplombant de l’arête, c. 2000 m. (n. 506, saxicola).
Die typische Pflanze wurde bisher für Algier nicht verzeichnet.
Var. lævior Stzbgr., Lichenæa Afric. (1890-91), p. 89 = Squamaria peltata var. lævior Nyl. Synops. vol. II, p. 63.
f. subterpallens A. Zahlbr., nov. f.
Thallo subtus ochraceo-rufescente, versus marginem paulum obscuriore, rugoso-costato.
Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.W., c. 1950 m. (n. 489).
12. Lecanora (sect. Placodium) Reuteri Schær.
Djebel Morghad, rochers de l’arête près du sommet, ca. 2000 m. (n. 508).
13. Lecanora (sect. Aspicilia) platycarpa Stnr. in Sitzber. Kais. Akad. der Wissensch. Wien, math.-naturwiss. Classe, vol. CIV (1895), p. 390.
f. pruinosa Stnr. in Verh. zool.-bot. Gesellsch. Wien, vol. LII (1902), p. 482.
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, ca. 900 m. (n. 692 pr. p. ; saxicola).
14. Parmelia conspersa (Ehrh.) Ach.
Djebel Aïssa, rochers buissonneux, c. 1800 m. (n. 682 ; planta typica, sterilis).