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Les Cent Nouvelles Nouvelles, tome II

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NOTES.

Tome I.

P. xxj. Dans le manuscrit, la dédicace suit la table; mais j'ai adopté de préférence l'ordre des éditions imprimées.

P. xxij. De Dijon, etc. Cette date, qui me paroît une erreur évidente, est reproduite très exactement d'après le manuscrit; mais elle est d'une écriture un peu plus récente que celle du manuscrit lui-même, et d'une encre plus pâle. L'édition de Verard ne donne pas de date, mais l'éditeur (sans doute) a ajouté à la dédicace les mots: Et notez que par toutes les nouvelles où il est dit par monseigneur, il est entendu par monseigneur le Daulphin, lequel depuis a succédé à la couronne, et est le roy Loys unsiesme, car il estoit lors ès pays du duc de Bourgoingne. Voyez ce que j'ai dit à ce sujet dans l'Introduction.

P. xxvj. La dousiesme nouvelle. Il manque ici au manuscrit un cahier de quatre feuillets qui contenoit les titres des nouvelles 12e à 96e inclusivement; j'ai suppléé cette lacune d'après l'édition de Verard.

P. 1. La première nouvelle. Ce conte se trouve dans un fabliau probablement du treizième siècle, intitulé Des deux changeors, et imprimé dans la collection de Barbazan, t. III, p. 254, et aussi dans le Pecorone, nov. 11. Brantôme, dans ses Dames galantes, le raconte comme une aventure qui étoit véritablement arrivée à Louis, duc d'Orléans, et à sa maîtresse Mariette d'Enghien, mère du bâtard comte de Dunois.

P. 6, l. 3. Serure. Le manuscrit lit ceruse, qui n'est probablement qu'une erreur de l'écrivain.

P. 8, l. 12. Meiser. Penser, Verard.

P. 9. La secunde nouvelle. On ne trouve ce conte dans aucun ouvrage plus ancien que Les Cent Nouvelles nouvelles; mais Malespini l'a imité dans les Ducento Novelle, nov. 37.

P. 16. La troysiesme nouvelle. Imitée des Facéties de Pogge, p. 64, édit. de 1798. Ce conte a été reproduit souvent sous différentes formes par les conteurs des seizième et dix-septième siècles.—Monseigneur de la Roche. Philippe Pot, seigneur de la Roche de Nolay, un des plus intimes et plus fidèles conseillers de Philippe le Bon et de son fils Charles le Téméraire, ducs de Bourgogne. En 1449, on le trouve nommé comme un des échansons du duc Philippe. Plus tard, il avoit l'office de chambellan dans la maison de Bourgogne, sous lequel titre il est mentionné dans un compte de l'année 1457, et il le tenoit encore en 1474. En 1466, Charles le Téméraire lui a donné l'office de capitaine de Lille, et il tenoit en même temps la capitainerie de Douai et d'Orchies. En 1470, le seigneur de la Roche reçut du duc Charles la charge de grand maître d'hôtel et chambellan de Bourgogne. Après la mort de son bienfaiteur, il entra dans la faveur de Louis XI, qui le nomma grand sénéchal de Bourgogne en 1477. Il est mort vers l'année 1498.

P. 26. La quarte nouvelle. Ce conte et les trois suivants se trouvent pour la première fois dans Les Cent Nouvelles nouvelles.

P. 29, l. 15. Sainct Trignan. Sainct Engnan, Verard.

P. 32. Philipe de Loan. Cet individu est mentionné sous le titre d'écuyer d'écurie du duc Philippe le Bon, en 1461, dans un manuscrit de la Bibliothèque impériale, ancien fonds, n. 6702. Verard a toujours changé ce nom en Philippe de Laon.

P. 32, l. 1. Monseigneur Talelot. Thalebot, Verard. C'étoit le célèbre guerrier, sir John Talbot, créé comte de Shrewsbury en 1441. Ses beaux faits d'armes faisoient la merveille du quinzième siècle. Il fut défait et fait prisonnier par Jeanne d'Arc à Patai en 1429, et tué à Châtillon le 20 juillet 1453, à l'âge de quatre-vingts ans.

P. 32, l. 2. Si preux, si vaillant, et aux armes. Ces mots sont omis dans le texte de Verard, qui n'approuvoit pas, sans doute, l'éloge qu'un Bourguignon faisoit de l'ennemi de la France.

P. 33, l. 1. Couroye. A sa ceinture, Verard.

P. 36, ll. 16 et 28. Ciboire. Tabernacle, Verard. Le dernier mot est tout simplement une traduction de l'autre. On seroit porté à croire que le mot ciboire n'étoit plus en usage général à Paris.

P. 38. Par monseigneur de Launoy. Le nom de Jean de Launoy (ou Lannoy) est assez connu dans l'histoire de Bourgogne. En 1451, il fut créé chevalier de la toison d'or, et nous le trouvons plus tard gouverneur de Lille. Il paroît avoir secrètement servi les intérêts de Louis XI, et sa trahison étoit devenue si évidente, qu'en 1464 il fut obligé de se sauver en France, tandis que le comte de Charolois s'empara de son château. Durant le règne de Charles le Téméraire, il étoit en complète disgrâce à la cour de Bourgogne; mais après la mort de ce prince il reprit une grande influence en Bourgogne. Il n'est mort qu'en 1481.

P. 39, l. 3. Maistre curé. Ici et dans la suite, le texte de Verard a toujours substitué le mot prieur au mot curé.

P. 41, l. 7. Mesmes. Au mains, Verard.

P. 43, l. 4. Feste. Foire, Verard.

P. 43, l. 4. Feste de Lendit et d'Envers. La célèbre foire tenue à Saint-Denis dans le mois de juin.

P. 46. La huitiesme nouvelle. Cette nouvelle, qui est l'origine des Aveux indiscrets, de la Fontaine, est imitée des Facéties de Pogge, p. 165 de l'édition de 1798.

P. 50. La neufiesme nouvelle. Ce conte étoit assez populaire dans le moyen âge, et se trouve dans des ouvrages bien antérieurs à la date des Cent Nouvelles nouvelles, comme le fabliau du Meunier d'Aleu par le trouvère Enguerrand d'Oisi, le Décameron de Boccace, où il forme la 4e nouvelle de la 8e journée, et les Facéties de Pogge, p. 248. Les imitations modernes en sont nombreuses. C'est Les Quiproquos de la Fontaine.

P. 56. La dixiesme nouvelle. Imitée par la Fontaine et par d'autres conteurs; mais on ne la trouve dans aucun recueil antérieur aux Cent Nouvelles nouvelles.Verard a changé beaucoup le texte de cette nouvelle et de la suivante.

P. 61. La onziesme nouvelle. Imitée d'après Pogge, Facéties, p. 141. C'est le conte bien connu de L'Anneau d'Hans Carvel, de Rabelais.

P. 62, l. 21. Des fantaisies et pensées. C'est la leçon de Verard. Le manuscrit ne donne qu'un mot, que je n'ai pas pu déchiffrer d'une manière satisfaisante, mais qui ressemble à ermons.

P. 63. La douziesme nouvelle. Ce conte se trouve dans les Cento Novelle antiche et dans Pogge. Les imitations modernes sont très nombreuses.

P. 67. Monseigneur de Castregat. Par monseigneur l'amant de Brucelles, Verard. Jean d'Enghien, sieur de Kessergat, étoit maître-d'hôtel de duc de Bourgogne en 1461. Il tenoit en même temps l'office de chambellan. Il étoit amann (une charge municipale) de Bruxelles.

P. 67, l. 8. Procureur en Parlement. L'auteur des Cent Nouvelles nouvelles supposoit que le Parlement de Londres étoit une institution semblable à celui de Paris.

P. 68, l. 14. Malebouche... Dangier. Personnages du Roman de la Rose.

P. 73. La quatorzième nouvelle. La 2e nouvelle de la 4e journée du Décameron de Boccace. C'est le conte de L'Ermite de la Fontaine.

P. 73. Monseigneur de Créquy. Jean, seigneur de Créquy, de Canaples et de Tressin, fut élu chevalier de la Toison d'or lors de la fondation de cet ordre en janvier 1431. A la mort de Philippe le Bon, Jean de Créquy étoit un des douze seigneurs choisis pour porter son corps. Ce fut lui qui, en 1469, introduisit auprès du duc Charles le Téméraire les ambassadeurs de Louis XI.

P. 74, ll. 9 et 13. Ung soir... se trouva. Ung soir, environ la mynuyt, qu'il faisoit fort et rude temps, il descendit de sa montaigne et vint à ce village, et tant passa de voyes et sentiers que à l'environ de la mère et la fille sans estre oiseux se trouva, Verard. Un bon exemple des corruptions que Verard introduisit dans le texte de son édition.

P. 75, l. 11. Reclusage. Hermitaige, Verard.

P. 76, l. 17. Et pitié. Le texte de Verard ajoute: Et la povre fille aussi plouroit, quand elle véoit ce bon et sainct hermite en si grande dévocion prier et ne sçavoit pourquoy. En comparant les deux textes, on trouvera plusieurs additions semblables, qu'on y a mises probablement dans l'idée de rendre le récit plus piquant.

P. 77, l. 15. Crochette. Potense, Verard.

P. 84. La seiziesme nouvelle. Un des contes les plus populaires du vieux temps, et qui a eu le plus grand nombre d'imitateurs. On le trouve dans la Disciplina clericalis de Pierre Alfonse, dans les Gesta Romanorum, dans les Fabulæ Adolphi publiées par Leyser, et dans Boccace. Les imitations modernes sont innombrables.

P. 85, l. 15. Perusse. Prusse, Verard. Les Chevaliers de l'ordre Teutonique, en Prusse, étoient toujours en guerre contre les infidèles.

P. 92, l. 13. Thamisoit de la fleur. Buletoit de la farine, Verard.

P. 101. La dix-neuviesme nouvelle. Ce conte se trouve assez souvent répété dans les manuscrits du moyen âge. Il forme le sujet d'un fabliau publié par Barbazan, tom. III, p. 215, De l'enfant qui fu remis au soleil.

P. 101. Philipe Vignier. Philippe Vignier est nommé parmi les valets de chambre de Philippe le Bon sous la date de 1451. Voyez les Mémoires pour servir à l'Histoire de France et de Bourgogne, p. 225.

P. 106. La vingtiesme nouvelle. Ce conte ressemble un peu à une des Facéties de Pogge, Priapi vis, p. 118 de l'édition de 1798.

P. 114. La vingt-uniesme nouvelle. Le conte de L'Abbesse guérie de la Fontaine, liv. IV, conte 2.

P. 120. Caron. G. Chastelain, dans ses Chroniques de Bourgogne, 3e partie, ch. 73, appelle Caron «le clerc de chappelle» de Philippe le Bon.

P. 121, l. 17. Sourdantes. C'est la leçon de Verard. Le manuscrit lit soudaines, une erreur évidente.

P. 125. La vingt-troisiesme nouvelle. Imitation du fabliau De celui qui vota la pierre, imprimé dans la collection de Méon, t. I, p. 307. Ce conte a été souvent reproduit par les conteurs des seizième et dix-septième siècles.

P. 125. Monseigneur de Quievrain. Monseigneur de Commesuram, Verard.

P. 125, l. 19. Le servir de landes, Dieu scet, largement. Le servir d'aubades assez largement, Verard.

P. 127, ll. 23-25. E de ce cas... de léans. Or est-il vray que là present y estoit ung jeune enfant de environ deux ans, filz de léans, Verard. J'aurais peut-être dû admettre dans le texte la leçon de Verard.

P. 128, l. 2. Approucha. C'est la leçon de Verard. Le manuscrit lit, il apperceu de la raye.

P. 128, l. 2. Monseigneur de Fiennes. Thibaut de Luxembourg, seigneur de Fiennes, étoit un des chevaliers qui accompagnoient le comte de Charolois à Lille en 1466. Vers la fin de sa vie, il devint ecclésiastique, et mourut, en 1477, évêque du Mans.

P. 134. Philipe de Saint Yon. Peut-être le fils de Garnot de Saint-Yon, qui étoit un des officiers de la maison du duc Jean Sans-Peur.

P. 135, l. 13. Larrier. Levrier, Verard.

P. 136, ll. 10, 12, 22. Duyere. Terrier, Verard.

P. 137. Monseigneur de Foquessoles. G. Chastelain parle d'un bailli de Fouquerolles, en 1419, qui étoit peut-être le père de notre conteur.

P. 140, l. 24. L'abbayt. Sans passer grans langaiges. Verard.

P. 151, l. 9. Mestrier, leçon de Verard; mestre. dans le manuscrit.

P. 154, l. 7. Tendreur. J'ai adopté la leçon de Verard; le manuscrit lit teneur.

P. 157. Monseigneur de Beauvoir. Jean de Montespedon, seigneur de Beauvoir, écuyer, conseiller, et premier valet de chambre de Louis XI, dont il étoit partisan avant son accession au trône.

P. 160, l. 20. Queues. Traynées, Verard.

P. 166. Messire Michault de Changy. Michault de Changy étoit conseiller du grand conseil, chambellan, premier écuyer tranchant, puis premier maître d'hôtel des ducs Philippe le Bon et Charles le Téméraire.

P. 166, l. 22. Boccace. L'ouvrage de Boccace auquel il est fait allusion ici est le livre latin De Casibus virorum illustrium, dont il existoit déjà des traductions françoises.

P. 173, l. 17. Boulevars, bailles. Bellèvres, baublières, Verard.

P. 177, l. 12. La ville de Chambery. Le nom de la ville manque dans le texte de Verard.

P. 183. Monseigneur de la Barre. Une faute d'impression. Lisez Barde. Jean d'Estecer, seigneur de la Barde, étoit compagnon d'exil du Dauphin de France, et conserva sa faveur lorsqu'il fut roi. En 1462, il fut envoyé par Louis XI comme son ambassadeur à la cour d'Angleterre.

P. 184, l. 29. Courre. Coucher, Verard.

P. 192. La trente-deuxiesme nouvelle. Ce conte se trouve dans Pogge (Facetiæ, p. 163, decimæ), et dans La Fontaine, liv. II, conte 3. L'auteur des Cent Nouvelles nouvelles l'a pris sans doute du premier de ces conteurs.

P. 192. Monseigneur de Villiers. Ce doit être Antoine de Villiers, premier écuyer du duc de Bourgogne, qui fut, à ce qu'on dit, un des seigneurs qui formoient la cour du Dauphin à Genappe. En 1475, il fut un des courtisans de Louis XI chargés de traiter les Anglois au camp devant Amiens.

P. 192, l. 9. La ville d'Ostellerie en Casteloigne. Hostelerie, Verard.

P. 205, l. 29. Trop mieulx soulier à son pié. Trop mieulx garny au pongnet, Verard.

P. 218. La trente-quatriesme nouvelle. Ce conte est le sujet d'un fabliau par un trouvère nommé Jean de Condé, publié dans la collection de Méon, tom. I, p. 165, sous le titre: Du Clerc qui fut repus deriere l'escrin. On en trouve plusieurs imitations aux XVIe et XVIIe siècles.

P. 221, l. 8. Le survenu. C'est la leçon de Verard que j'ai adoptée, en place de celle du manuscrit, souvenir.

P. 232. La trente-septiesme nouvelle. Imitée par La Fontaine (liv. II, conte 10), et reproduite assez souvent par les conteurs des seizième et dix-septième siècles.

P. 232, l. 25. Les Quinze Joyes de mariage. Ouvrage célèbre d'Antoine de la Sale; voyez mon Introduction.

P. 233, l. 6. Qu'un follastre de sa massue. Que ung fol de sa marote, Verard.

P. 238. La trente-huitiesme nouvelle. On trouve ce conte dans Boccace (Décam., journée viie, nov. 8), et dans un fabliau (voy. Legrand d'Aussy, Fabl., tom. II, p. 340). L'origine se trouve dans les collections de contes indiens.

P. 238. Monseigneur de Loan. Monseigneur de Lau, Verard.

P. 245. Monseigneur de Saint Pol. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, fut créé connétable de France en 1465, et décapité par ordre de Louis XI en 1475.

P. 254, l. 2. Dedans la dicte cheminée. Dedens le bouhot de la dicte cheminée, Verard.

P. 256, l. 20. Jaserant. Haubergon, Verard. Cette variante, répétée dans le courant de la nouvelle, nous feroit croire qu'entre la date de la rédaction des Cent Nouvelles nouvelles et celle de l'édition de Verard, le jaserant, qui étoit une pièce d'armure plus légère que l'haubergeon, avoit cessé d'être en usage.

P. 261. Racomptée par Mériadech. Les documents contemporains parlent de Hervé de Mériadec au nombre des officiers de la maison de Bourgogne. Selon la chronique de Jacques de La Laing, il avoit accompagné l'expédition en Ecosse, et s'y étoit fait remarquer par ses exploits. En 1461, Louis XI lui donnoit le gouvernement de Tournai.

P. 283. Monseigneur de Thieuges, lisez Thienges. Thianges étoit la seigneurie de Chrestien de Digoine, conseiller et chambellan de Philippe le Bon. On le retrouvera dans les Cent Nouvelles nouvelles, cité comme le conteur de la nouvelle LXVIII.

P. 286, l. 7. Sa goune. Son manteau, Verard.

P. 287. La quarante-septiesme nouvelle. On a prétendu que cette aventure étoit arrivée à Grenoble, à Chaffrey Carles, président du parlement, au commencement du seizième siècle; mais la date de la nouvelle est évidemment trop ancienne pour que l'aventure de Chaffrey ait pu en être l'origine.

P. 295. Pierre David. Cet individu n'est connu que par un compte de la maison de Bourgogne, daté du 30 mai 1448, qui le porte aux appointements de 12 sols par mois.

P. 301. La cinquantiesme nouvelle. On trouve l'origine de cette nouvelle dans les Facéties de Pogge et dans l'ancienne collection italienne de Sacchetti, nov. XIV.

P. 301. Monseigneur de la Salle. Lisez, d'après le manuscrit, la Sale; ce n'est qu'une faute d'impression. Voyez sur Antoine de la Sale notre Introduction.

P. 301, l. 7. Au pays de Lannoys. Lannois, ou Lannoy, dans le Beauvoisis.

Tome II.

P. 5. L'acteur. Probablement Antoine de la Sale. Voyez notre Introduction.

P. 8. La cinquante-deuxiesme nouvelle. Se trouve dans la collection de Sacchetti, nov. XVI, et dans les Contes tartares.

P. 14, l. 32. Canonicque. A ce mot, assez expressif, Verard a substitué cronique.

P. 15, l. 2. Deux advis. Trois advis, Verard.

P. 15. Monseigneur l'Amant de Bruxelles. Voyez la note à la treizième nouvelle, p. 255.

P. 15, l. 24. L'église de Saincte Goule. L'église principale de Bruxelles est dédiée à sainte Gudule.

P. 17, l. 7. Les amis de l'espousée la prennent et mainent. Sic, manuscrit. La leçon de Verard paroît préférable et plus en accord avec ce qui suit: Les amis de l'espousé prennent l'espousée et l'emmainent.

P. 17, l. 24. Sa faille. Ses atournements, Verard. Il paroît que les imprimeurs de Paris ne comprenoient pas le mot faille, qui se trouve néanmoins dans le Dictionnaire de Cotgrave.

P. 21. Par Mahiot d'Anquasms. D'Auquesne, Verard. On trouve les noms de Mahiot Regnault et Mahiot Noël dans les comptes de la maison de Bourgogne, dont le premier étoit argentier.

P. 35, l. 5. Tapissées. Changé par Verard en pavées.

P. 41. Par Poncellet. Ce nom de Poncellet et Poncelet, mis en tête de cette nouvelle et des deux suivantes, ne se trouve dans aucun des documents contemporains.

P. 46, l. 12. Sorner. Farcer, Verard.

P. 46, l. 18. Mousseau. Une très bonne pièce de beuf, Verard.

P. 49. La soixantiesme nouvelle. Un conte à peu près semblable forme le sujet de: Li diz de frere Denise, cordelier, de Rutebeuf. Voyez les Œuvres de Rutebeuf, publ. par Jubinal, tom. II, p. 260.

P. 49, l. 1. Malines. Troyes, Verard.

P. 53. La soixante-uniesme nouvelle. C'est le fabliau Des Tresces, par le trouvère Guérin, publié par Babazan, tom. IV, p. 393.

P. 60. Monseigneur de Gueuvain. Voyez la soixante-deuxième nouvelle.

P. 60, l. 23. A laquelle assemblée. Cette assemblée fut tenue au château d'Oye, entre Calais et Gravelines, au mois de juillet 1440, pour négocier la délivrance de Charles, duc d'Orléans, prisonnier en Angleterre depuis la bataille d'Azincourt. Notre nouvelle donne des renseignements intéressants sur les circonstances de cette conférence.

P. 61, l. 3. Le cardinal de Viscestre. L'évêque de Winchester, Henri Beaufort, fils de Jean de Gand, duc de Lancastre, un prélat qui a joué un rôle très remarquable en Angleterre sous le règne d'Henri VI.

P. 71. Le texte de Verard ajoute à la fin de cette nouvelle: Et ainsi fut tout le maltalent pardonné, et la paix faicte entre les parties, c'est assavoir entre le dit Jehan Stotton et le dit Thomas Brampton, et furent bons amys ensemble.

P. 72. Par monsieur Montbleru. Guillaume de Montbléru fut bailli d'Auxerre de 1467 à 1469, et dans un compte de la maison du comte de Charolois, de l'année 1459, il est qualifié écuyer d'écurie. Il étoit le neveu de Jean Regnier, bailli d'Auxerre, qui a laissé un volume de poésies. Pierre de Montbléru, écuyer-échanson du duc Philippe en 1420, fut probablement le père de Guillaume.

P. 72, l. 14. Monseigneur d'Estampes. Jean de Nevers, comte d'Etampes, cousin du duc Philippe.

P. 78. La soixante-quatriesme nouvelle. Le sujet de ce conte est identique avec celui du fabliau du Prestre crucifié, publié dans la collection de Barbazan, tom. III, p. 14. On le trouve aussi dans une des nouvelles de Sacchetti.

P. 82. La soixante-sixiesme nouvelle. Cette nouvelle se trouve, dans une forme un peu moins développée, dans le fabliau Du Fevre de Creeil, publié dans Barbazan, tom. IV, p. 265.

P. 82. Le prévost de Wastennes. Le chroniqueur Jacques du Clercq parle de ce personnage comme d'un de ceux qui étoient attachés au comte de Charolois, mais il ne nous donne pas son nom.

P. 94. Messire Chrestian de Dygonye. Voyez la note à la quarante-sixième nouvelle, p. 262.

P. 97, l. 17. Le roy de Honagrie et monseigneur le duc Jehan. Sigismond, roi d'Hongrie, et Jean Sans-Peur, duc de Bourgogne. On parle ici de la bataille de Nicopolis, livrée en 1395, dans laquelle l'armée chrétienne, commandée par ces deux princes, fut détruite par les Turcs, sous Bajazet Ier.

P. 106, l. 19. Philippe. On a voulu effacer ce mot dans le manuscrit, mais à quel dessein?

P. 109, l. 21. Mesnage. J'ai adopté ici la leçon de Verard; le manuscrit lit mariage.

P. 114. Par maistre Jehan Lauvin. Jehan Lambin, Verard; nom qui ne se trouve pas dans les comptes de la maison de Bourgogne, bien qu'on cite un Berthelot Lambin au nombre des valets de chambre de Philippe le Bon.

P. 123. Monseigneur de Thalemas. Gui, seigneur de Thalemas, mort en 1463, sans enfants.

P. 128. La soixante-seiziesme nouvelle. L'origine de ce conte se trouve dans Pogge, sous le titre de Priapus in laqueo.

P. 132. Par Alardin. On trouve dans les comptes de la maison de Bourgogne deux individus de ce nom, le premier, Alardin la Griselle, écuyer-échanson du duc Philippe en 1436; l'autre, Alardin Bournel, un des officiers de cette maison de Bourgogne qui passèrent au service de Louis XI.

P. 133, l. 7. A Mortaigne. Sans doute c'est la ville de Mortagne, près de Tournai, dont on veut parler. Nos ancêtres, au Moyen Age, aimoient beaucoup à faire des jeux de mots sur les noms des personnes et des places, et s'en aller à Mortaigne est devenu une phrase populaire pour dire mourir.

P. 135. La soixante-dix-huitiesme nouvelle. Ce conte, très populaire et bien connu, se trouve dans un fabliau publié dans la collection de Barbazan, tom. III, p. 229 (Du Chevalier qui fist sa fame confesse), et dans le Décameron de Boccace, journée viie, conte 5, et a été imité par la Fontaine, Le Mari confesseur, liv. I, conte 4.

P. 135. Par Jehan Martin. Jean Martin, seigneur de Bretonnières, mort en 1475, fut en 1467 valet de chambre et premier sommelier de corps du duc de Bourgogne.

P. 141. La soixante-dix-neuviesme nouvelle. Voyez Poggii Facetiæ, p. 89 (éd. 1798), Circulator, pour l'origine de ce conte. Les conteurs modernes l'ont souvent répété.

P. 141, l. 17. Qu'on l'appeloit par tout. Que on l'appeloit maistre Jehan par tout, Verard.

P. 143. La quatre-vingtiesme nouvelle. Poggii Facetiæ, vol. I, p. 52, Aselli Priapus.

P. 144. Dernière ligne. Par mon serment. Par sainct Martin, Verard.

P. 146. Monseigneur de Vaurin. Monseigneur de Waulvrin, Verard. Jean Waurin est connu comme l'auteur d'une grande chronique d'Angleterre, dont les manuscrits sont assez nombreux. Il étoit, comme son père, qui fut tué à la bataille d'Azincourt, attaché à la maison des ducs de Bourgogne, et il étoit un des seigneurs qui accompagnèrent le duc Philippe à Paris en 1461. Voyez sur lui M. Paulin Paris, les Manuscrits françois de la Bibliothèque du roi, tom. I, p. 26.

P. 150. Dernière ligne. Ne fust couché, leçon de Verard. Le manuscrit porte: ne fist comme, ou connue, ce qui n'est pas un sens intelligible.

P. 155, l. 4. Nostre chastellenie de Lisle. Jean de Lannoy étoit en effet gouverneur de Lille en Flandre. Voyez la note à la sixième nouvelle, p. 254.

P. 156, l. 5. Et bon bergier. Verard ajoute: que on appeloit Hacquier.

P. 157. Monseigneur de Vaurin. Waulvrin, Verard.

P. 157, l. 7. Libers. Lisez, avec le manuscrit, Lilers (c'est une faute d'impression). Lillers est une petite ville en Artois.

P. 161. Le marquis de Rothelin. Ce personnage, Philippe, marquis de Rocheberg, comte de Neufchâtel, et seigneur de Rothelin et de Badenoiller, est assez connu dans l'histoire de son temps. Il fut maréchal de Bourgogne, et plus tard grand chambellan de France.

P. 163. Par monseigneur de Santilly. Le nom du conteur manque dans l'édition de Verard.

P. 167. Par monseigneur Philipe Vignier, etc. Le nom du conteur manque dans l'édition de Verard.

P. 173. Par monsieur le Voyer. Ce nom manque aussi dans l'édition de Verard.

P. 173, l. 7. Du duc de Bourgoigne. Ces mots, qui manquent au manuscrit, sont ajoutés d'après le texte de Verard.

P. 177. La quatre-vingt-huitiesme nouvelle. On trouve ce conte, avec des circonstances un peu différentes, dans le fabliau de la Bourgeoise d'Orléans, Barbazan, tom. III, p. 161; dans Boccace, Décameron, journée VIII, nouv. 7, et dans Pogge, Facéties, p. 20, Fraus mulieris. C'est l'origine du conte de La Fontaine, Le Cocu battu et content, et les autres écrivains de ce genre l'on souvent imité.

P. 177. Par Alardin. Le texte de Verard ne donne pas le nom du conteur.

P. 181. Par Poncelet. Ici encore le nom du conteur manque dans le texte de Verard. Poncelet est déjà connu comme le conteur de trois autres nouvelles, les cinquante-neuvième, soixantième et soixante-unième.

P. 182, l. 10. La blanche Pasque. C'est, comme Pasques flories, le dimanche des Rameaux.

P. 183, l. 5. Pasques flories. Le sixième dimanche du carême.

P. 183, l. 7. Que l'on dit Pasques communiaulx. Que l'en dit la Resurrection nostre Seigneur, Verard. Le jour de Pâques fut appelé souvent la Pâque communiant.

P. 184. La quatre-vingt-dixiesme nouvelle. On trouve l'origine de ce conte dans Pogge, Facetiæ, p. 51: Venia rite negata.

P. 184. Monseigneur de Beaumont. Le texte de Verard ne donne pas le nom du conteur.

P. 187. La quatre-vingt-onziesme nouvelle. Ce conte se trouve aussi dans Pogge: Novum supplicii genus.

P. 187. Par l'acteur, c'est-à dire par l'auteur. Cette nouvelle et la suivante sont sans nom de conteur dans l'édition de Verard.

P. 189, l. 7. Mix. Mez en Loraine, Verard.

P. 194. La quatre-vingt-treiziesme nouvelle. Poggii Facetiæ, p. 73: Quomodo calceis parcatur.

P. 194. Par messire Timoleon Vignier, etc. Le nom du conteur manque dans l'édition de Verard. Peut-être ce Timoléon Vignier étoit le frère de Philippe Vignier, à qui la dix-neuvième nouvelle est donnée.

P. 196, l. 6. Sur le bancq. A la taverne, Verard.

P. 201. La quatre-vingt-quinziesme nouvelle. L'origine de ce conte se trouve dans Pogge, Facetiæ, t. I, p. 205: Digiti tumor.

P. 201. Par Philipe de Loan. Par monseigneur de Villiers, Verard.

P. 202, l. 29. Frère Aubry. Frère Henry, Verard.

P. 205. La quatre-vingt-seiziesme nouvelle. On trouve l'origine de cette nouvelle dans le fabliau du Testament de l'âne, par Rutebeuf (Œuvres, par Jubinal, I, 273), et dans les Facetiæ de Pogge, p. 45: Canis testamentum. C'est sans doute de cette dernière collection que notre auteur l'a tirée.

P. 208: Par monseigneur de Launoy. Le nom du conteur manque dans le texte de Verard.

P. 211. Par l'acteur. Par Lebreton, Verard.

P. 217, l. 26. Les bourgois. Les brigans, Verard.

P. 219. La quatre-vingt-dix-neuviesme nouvelle. L'origine se trouve dans Poggii Facetiæ, p. 222: Sacerdotii virtus.

P. 219. Par l'acteur. Dans le texte de Verard, cette nouvelle reste sans nom de conteur.

P. 223. Par Philipe de Loan. Le nom du conteur manque dans Verard.

P. 227, l. 2. Bons soichons. Compaignons, Verard.

P. 239, l. 6. Bouloigne la Grasse. Bologne en Italie. Sa terre est si fertile que, dans le moyen age, on lui a donné le nom de Bologna la Grassa.



GLOSSAIRE.

  • A  avec.
  • A tout, atout, avec.
  • Abaiz, abois. II, 47.
  • Abbayt, commérages. I, 140.
  • Abregement, brièvement. II, 126.
  • Absoille, absolve. II, 97.
  • Absolu, absous. II, 95.
  • Abusion, déception. I, 233.
  • Abustiné, distribué, partagé. I, 295.
  • Accoincte, familier. «Se fist par gracieux et subtilz moyens accoincte de celuy dont il vouloit estre compaignon.» II, 114.
  • Accointance, connoissance, relations, familiarité. I, 8; II, 152.
  • Accordement, conciliation. II, 69.
  • Accoustumance, habitude. II, 116.
  • Acevé, achevé. II, 146.
  • Achoison, occasion, cause. I, 183.
  • Achopé, surpris, pris. I, 268.
  • Aconsuyvir, rattraper. II, 79.
  • Acoucher, acoucher malade, se coucher, se mettre au lit pour cause de maladie. I, 114; II, 5.
  • Acquerre, acquerir. I, 267.
  • Adicte, interdite, accablée. «Elle se trouvera en pou d'espace si adicte et de mal souprinse.» I, 115. Voyez Du Cange, Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, VII, 10, vo Adis.
  • Adnichiler, annuler. II, 93.
  • Adolé, triste, chagrin. II, 202.
  • Adonc, alors. II, 243.
  • Adosser, mettre arrière. I, 154.
  • Adouber, armer. «Dieu, qui ses chevaliers de telles armes scet adouber.» II, 105.
  • Adouber (S'), s'armer. I, 154.
  • Adrecié, instruit, dressé. I, 204.
  • Advenir, à venir, futur. I, 80.
  • Advisement, avis, conseil. II, 10.
  • Advoé, adressé, instruit: «La damoiselle de sa maistresse est escollée et advoée que mieulx on ne pourroit.» I, 52.
  • Affaictié, simulé, dressé. «Le mary se fist mander querir par ung messagier affaictié.» II, 30.—«Certaines matrones affaictiées.» II, 50.
  • Afferré, effrayé. I, 93.
  • Affiert, appartient, concerne. II, 138.
  • Affoler, blesser. II, 159.
  • Affres, peur, effroi. II, 128.
  • Affulé, coiffé. II, 181. Se dit au figuré: «Je vous feroie affuler la prison.» II, 199.
  • Aggresser, attaquer. I, 11, 40.
  • Agu, aigu. I, 7.
  • Aguet (D'), de dessein prémédité. I, 163.
  • Aguillette, aiguillette. Courre l'aiguillette. (I, 52), courir après les filles.
  • Agyos, façons, cérémonies. I, 77.
  • Ahurter (S'), s'arrêter obstinément à une détermination. I, 95; II, 174. Voy. Enhurter.
  • Ainçois, avant, plutôt. I, 67, 224.
  • Ains, mais au contraire. I, 209.
  • Aitre, cimetiere. II, 206.
  • Alibiz forains, mauvaises excuses. II, 236.
  • Amant. Voy. t. II, p. 255, l. 33.
  • Amatir, flétrir, ternir, devenir languissant. II, 243.
  • Amender, réparer, expier une faute. II, 50.
  • Amis. Etre de nos amis, est dit souvent pour désigner un mari trompé. Voy. I, 103, 260.
  • Ammiracions, exclamations. II, 51.
  • Ammonestemens, réprimandes. II, 185.
  • Angaigne, chagrin, peine. «Et Dangier, sa meschine, qui enrageoit d'angaigne...» I, 237.
  • Anuyt, aujourd'hui, ou plutôt «cette nuit.» I, 83. Voy. Ennuyt.
  • Aparoir, paroître. I, 100, 144; II, 117.
  • Apertement, ouvertement, clairement. I, 13.
  • Apertises, tours d'adresse. «Faire souplesses et apertises.» II, 225.
  • Apiert (S'), s'attaque. II, 158.
  • Appati, abandonné par suite d'un arrangement, d'un pacte: «Ainsi furent toutes les femmes de la ville appaties à ces vaillans moynes.» I, 194.
  • Appeau, appel. I, 179.
  • Appenser (S'), s'imaginer, se figurer, se mettre en tête. I, 122; II, 90.
  • Araisonner, parler à quelqu'un, lui expliquer ses raisons, I, 96.
  • Aray, aurai, II, 175.
  • Arbaleste. Proverb.: «Ne tenir serre non plus qu'une vieille arbaleste.» (I, 296.) Faire peu de résistance, être d'un caractère foible.
  • Ardre, bruler.
  • Aspry, âpre, aigri. I, 8.
  • Asseulé, isolé. I, 130.
  • Asseur, assuré, certain. II, 164.
  • Assiete. Proverb.: «Et pour assiete en lieu de cresson, elle lui dist...» I, 212.
  • Assimply, affoibli, chancelant. «Tout espoenté et assimply.» I, 40.
  • Assovir, accomplir, achever. II, 138.
  • Assovi, pourvu, ayant assez. II, 38, 233.
  • Atelée, attelage, union naturelle de l'homme et de la femme. II, 107.
  • Atour, coiffure. I, 216.
  • Atrempé, ferme, solide, bien trempé. «Atrempé cueur et vertueux courage.» I, 101.
  • Attainctes, visées, but. «Parvenir à ses attainctes.» II, 201.
  • Attinté, arrangé, disposé. I, 154.
  • Attrotter, arriver en trottant. I, 285.
  • Aultier, autel. II, 16, 122.
  • Aultrhier (L'), l'autre jour, dernièrement. II, 205.
  • Aumosnier, libéral, faisant de riches aumônes. I, 74.
  • Aurfaveresse, femme d'un orfévre. I, 44.
  • Autant. «Boire d'autant et d'autel» (I, 43, 175), faire raison à tout le monde, le verre à la main.
  • Autel. «Boire d'autant et d'autel.» Voy. Autant.
  • Autretant, autant, encore autant. I, 271.
  • Aval, parmi, en long et en large de: «Aval la chambre.» II, 131.—«Aval Paris.» II, 92.
  • Avaler, descendre, aller ou mettre à val, en bas. I, 254.
  • Averer, vérifier. II, 119.
  • Avertin, vertige, accès de mauvaise humeur. II, 137.
  • Avolenter (S'), prendre la détermination. II, 135.
  • Avoyé, en voie, en train. I, 249.
  • Baculer, bâtonner, II, 104.
  • Baguer, pourvoir de bijoux, linge, meubles. II, 139.
  • Bagué, garni de bijoux, de linge, etc. II, 92.
  • Bagues, bijoux, hardes, bagages. I, 10, 202.
  • Bailler, donner.
  • Baille, lieu fermé de palissades, première défense d'une ville. «Force luy fut de gaigner et emporter boulevars, bailles, et aultres plusieurs fors dont la place estoit bien garnie.» I, 173.
  • Balme, baume; au figuré, merveilles. II, 207.
  • Balochoit, se balançoit. II, 156.
  • Balochouere, balançoire. II, 156.
  • Baloiz, balais. «Elle fist baloiz courre partout.» Elle fit nettoyer avec soin. II, 241.
  • Bancq. «S'en aller sur le bancq», aller au cabaret, aller banqueter. II, 196.
  • Bancquiers, coussins, housses pour mettre sur les bancs. I, 202.
  • Bandon (A), à discrétion. II, 91.
  • Baptisement, baptême. II, 102.
  • Barbaier, raser, faire la barbe. II, 200.
  • Barguigner, marchander. «Et quiconque la barguignoit, il l'avoit aussi bien à créance que à argent sec.» II, 187.
  • Barres. «Comment il avoit prins le galant à ses barres.» II, 57.
  • Bas, parties naturelles de la femme. II, 135.
  • Bas instrumens, parties naturelles. II, 201.
  • Basset (En) à voix basse, secrètement. I, 155.
  • Baston. «Le baston de quoy on plante les hommes», le membre viril. II, 144.
  • Baterie, action de battre. I, 245.
  • Bature, action d'être battu. I, 181.
  • Baudement, gaiement, hardiment. II, 172, 214.
  • Bec, bouche. «Jouer bien du bec» (I, 96), faire des discours captieux.
  • Bedon, instrument de musique. Ce mot est employé pour désigner les parties naturelles de la femme. II, 131.
  • Bée, passage, route, voie. I, 146. «Payer a bée» (II, 150).
  • Belle. «Trouver en belle» (I, 282), avoir l'occasion favorable.
  • Beneisson, bénédiction. II, 184.
  • Besoigner, travailler, s'occuper de... I, 48.
  • Beste. «Le mestier de la beste à deux dos» (I, 107), l'amour.
  • Beurre. Prov.: «Ravoir beurre pour œufs» (I, 21), être payé avec usure d'un tour qu'on a joué à quelqu'un.
  • Bienviengner, donner la bienvenue, recevoir joyeusement. II, 106.
  • Bihès, byhès, biais. I, 132.
  • Blasonner, blâmer, critiquer, décrier, «Vous blasonnez très bien mes armes.» I, 188, 218.
  • Bleu, «Craindoit trèsfort estre du reng des bleuz vestuz, qu'on appelle communement noz amis.» II, 118. Voy. Amis.
  • Boeste aux cailloux, prison. II, 207.
  • Bouchons (A), sens dessus dessous, à l'envers. «Fut à bouchons couchée et son derrière descouvert.» I, 13.
  • Boul, bouleau. I, 241.
  • Bourdelois (Le roi de), souverain imaginaire des mauvais lieux. II, 193.
  • Bourdes, mensonges.
  • Bourdon, bourdon joustouer, membre viril. I, 84; II, 172.
  • Bourser, enfler, s'arrondir comme une bourse pleine. «Le ventre luy commença à bourser.» I, 80.
  • Bout (Bailler le) (?). I, 253.
  • Bouter, mettre.
  • Brayes, culotte, II, 12.
  • Brefment, bientôt, brièvement. II, 6.
  • Brefté, brièveté. II, 53.
  • Brichouart, membre viril. II, 87.
  • Broches, hémorroïdes, I, 10.
  • Brouet, soupe, sauce. II, 45.
  • Bruyt, renommée. I, 193.
  • Bruyt, victoire, triomphe. I, 215.
  • Buffe, soufflet. II, 58.
  • Buleteau, blutoir. «Tenez ce buleteau sur vostre teste.» I, 94.
  • Bureau, bure, étoffe grossière. I, 299.
  • Buroye, boirois. II, 208.
  • Buvraiges, breuvages. II, 141.
  • Byhès. Voy. Bihès.
  • Calenger, demander, reclamer, contester. II, 129.
  • Calonge (?). II, 207.
  • Camus, désappointé. II, 81.
  • Capitulé, grondé, chapitré. I, 217.
  • Car, presque toujours employé dans le sens de parce que: «Ou car Dieu le permist, ou car Fortune le voult et commenda.» I, 10.
  • Casse, cassé.
  • Castille, querelle, lutte. I, 126.
  • Cautelles, ruses. I, 77.
  • Ce, se.
  • Céans, céens, ici dedans.
  • Cel, ce, cet. I, 291; II, 248.
  • Celéement, en cachette. I, 92.
  • Celer, cacher, dissimuler. I, 69.
  • Ces, ses.
  • Cest, ce.
  • Cestes (?). «Mais le juger fut differé jusques à la fasson de cestes.» I, 16.
  • Chailloit, soucioit. II, 130.
  • Challut, soucioit. I, 268.
  • Chamberière, servante, femme de chambre. II, 85.
  • Chambre a parer, chambre de toilette. I, 227.
  • Chandelle. «Allumer sa chandelle», prétexte honnête pour s'introduire chez quelqu'un. Nous n'ayons pas besoin de signaler l'allusion qui se trouve dans ce passage: «Veezcy maistre curé qui vient pour allumer sa chandelle, ou pour mieux dire pour l'estaindre.» II, 117.
  • Chapperon, sorte de coiffure que portoient les femmes. I, 216.
  • Chaperon fourré, officier de justice. II, 90.
  • Char, chair. Voy. Poisson.
  • Chareton, charreton, charretier, voiturier. I, 43; II, 120.
  • Charruyer, laboureur, bouvier. II, 214.
  • Chartre, prison. II, 97.
  • Chastoy, direction, gouvernement. I, 136.
  • Chauffer la cire, attendre longuement une chose qu'on désire; on dit aujourd'hui dans le même sens: «Se voir passer quelque chose devant le nez.» II, 190.
  • Chauld sur potage, enclin à l'amour. I, 108; II, 187.
  • Chault, soucie. «Il ne vous chault guères de moy.» I, 49.
  • Chéance, chute. I, 159.
  • Chef, tête. A chef de peche, au bout de quelque temps, de pièce de temps. I, 2.
  • Chef, bout. «Venir à chef», venir à bout. I, 21.
  • Chère, visage. I, 7; II, 244.
  • Chevance, biens, fortune. I, 101, 267.
  • Chevaulcher, faire l'amour. I, 276.
  • Chevir, venir à bout de. I, 74.
  • Chicheté, avarice. I, 97.
  • Chiège, choie, tombe. I, 17.
  • Choisir, regarder, voir, apercevoir. I, 13. «Et avoient torches et flambeaulx pour mieulx choisir partout.» II, 58.
  • Chrestienner, baptiser. I, 123.
  • Chula, celui-là. II, 127.
  • Cicaneur, homme de chicane, sergent. II, 206.
  • Cimbales (Jouer des), faire l'acte amoureux. II, 107.
  • Cire (Chauffer la). II, 190. Voy. Chauffer.
  • Clamer, déclarer, proclamer. II, 76.
  • Clergie, science. II, 238.
  • Cligne-musse, sorte de jeu où l'un ferme les yeux pendant que l'autre se cache. Cligne-musette. II, 176.
  • Cocquard. Voy. Coquard.
  • Cognoissance, reconnoissance. I, 272.
  • Collacion, discours. I, 200.
  • Colons, pigeons. II, 180.
  • Comblement, amplement, à mesure comble. I, 11.
  • Commender, recommender. II, 7.
  • Comparer, payer. I, 222.
  • Compter, battre, charger de coups. «Ce dyable, sans mot dire, le commença à compter, et bon chevalier de se défendre.» II, 104.
  • Comptouer, étude, lieu de travail. I, 127.
  • Conclu, convaincu, vaincu. «Mais en son ton évident fut le mary conclu.» I, 31. Voy. I, 212.
  • Confermer, confirmer. I, 106.
  • Congyer, congedier.
  • Conquester, conquérir, acquérir, gagner.
  • Consequemment, consécutivement. «Et ainsi conséquemment jusques ad ce que tout fut party et portionné.» II, 120.
  • Contendre, tendre, chercher. II, 122.
  • Content, comptant. I, 97.
  • Convenir, être nécessaire. «La bonne dame laissoit tout convenir, car de donner conseil au contraire ne s'osoit avancer.» II, 121.
  • Coquard, coquart, sot, imbécile. «Que faites vous, meschant coquart?» I, 45.—«Ceulx qui le cuident sont parfaiz coquars.» I, 152.
  • Cordoannier, cordonnier. II, 90.
  • Corner, jouer des instruments. «Fist corner les menestrielz.» I, 157.
  • Coulpe, faute. II, 62.
  • Coup (A la), au moment. «Tenir sur fons son enfant, dont la mère s'estoit delivrée droit à la coup du retour dudit chevalier.» II, 101.
  • Coupault, mari trompé. I, 288; II, 108.
  • Courre, courir.
  • Cousine. Etre de noz cousines, être au rang des courtisanes. «Et tiens, qui en aroit à faire, qu'on la trouverait aujourd'huy ou reng de noz cousines, en Avignon, à Vienne, à Valence, ou en quelque aultre lieu en Dauphiné.» II, 29. Voy. II, 40.
  • Coustille, couteau, épée. I, 39.
  • Coustre, gardien, sacristain. II, 194.
  • Coustrerie, garde, surveillance. I, 261.
  • Couvine, invitation. «Et comme ilz retournoient de ce couvine.» I, 194.
  • Coux, mari trompé. I, 29, 238; II, 110.
  • Crasse, grasse. «Bouloigne la crasse.» II, 239.
  • Crastine, lendemain, matinée. «Et laissoit sa femme prendre la longue crastine jusques à viij ou à IX heures.» II, 63.
  • Cravanter, renverser. I, 243.
  • Créant. I, 54. Voy. Recréant.
  • Credence, créance, confiance. II, 115.
  • Créez, croyez. I, 77.
  • Cremoit, craignoit. II, 44.
  • Cresson. Voy. Assiète.
  • Crestian, chrétien. «Luy, qui oncques sur beste crestiane n'avoit monté.» I, 107.
  • Cristien, chrétien. II, 102.
  • Crochette, petite crosse. I, 77.
  • Croquer, prendre, saisir, accrocher. I, 22.
  • Croix. Prov.: «Je n'en fineroye néant plus que de la vraye croix.» I, 294.
  • Crueux, cruel. I, 142.
  • Cueur, cœur. Prov.: «N'avoit pas son cueur en sa chausse.» II, 168.
  • Cuider, croire.
  • Cuigner, connoître charnellement. II, 187.
  • Culetté la selle, couru à cheval. II, 154.
  • Dangier, défaut, manque. «Et s'il y avoit dangier de lictz, la belle paillasse est en saison.» I, 182.
  • Dangier, dépendance, domination. «Or bien, je suis en vostre dangier.» II, 176.
  • Dangier, difficulté. «Mais comme souvent chose eue en dangier est trop plus cher tenue que celle qu'on a à bandon...» II, 91.
  • Dangier, personnage allégorique du Roman de la Rose. L'auteur des Cent Nouvelles paroît avoir en mince estime l'œuvre célèbre de Guillaume de Lorris et de Jean de Meung. Voy. I, 68, 158.
  • Dangier, garde. Nom donné à une duègne. I, 236.
  • De, que. I, 294; II, 84.
  • Deable, diable. II, 104.
  • Debouté, rebuté, renvoyé. I, 192.
  • Deceute, trompée. I, 100.
  • Decevable, trompeur. I, 212.
  • Deduit. «Luy qui estait homme de deduit» (II, 10), c'est-à-dire qui aimoit à s'amuser.
  • Defaulte, faute. II, 235.
  • Deffigurance, difformité. II, 187.
  • Deffubler, décoiffer. II, 52.
  • Degois, disposé. I, 65.
  • Dehet, gai, dispos. I, 294.
  • Demené, le détail d'une affaire, la manière dont elle s'est passée. I, 73. «Et il luy en compta largement et bien au long le demené.» I, 210. Voy. II, 69.
  • Demeut, détourna de son projet. II, 248.
  • Denrées, instruments génitaux. I, 109.
  • Dépendant (?). «Et estoit sur son corps dépendant.» I, 251.
  • Deporter (Se) d'une chose, y renoncer. I, 251.
  • Derrain, dernier.
  • Desarmer, défaire. «Et ne savoit que penser comment il se pourroit de luy desarmer.» II, 9.
  • Desatourné, décoiffé. I, 216.
  • Desceu (Au), à l'insu. II, 113.
  • Descombré, débarrassé, désencombré, II, 33.
  • Desconforté, affligé. II, 18.
  • Descouché, levé. I, 86.
  • Deservir, meriter. I, 181, 273.
  • Desfourni, privé. II, 232.
  • Desfrayé, peureux, ombrageux, sauvage. I, 290.
  • Deshaité, malade. I, 111.
  • Deshouser, débotter. II, 110.
  • Deslonger, détacher de sa longe. II, 131.
  • Desplaisant, fâché. II, 42.
  • Despoilli, dévêtu, dépouillé. I, 220.
  • Desprisonner, mettre hors de prison, délivrer. I, 162.
  • Desroy, désarroi. I, 3.
  • Desrompre, séparer. II, 115.
  • Desserrer, ouvrir. «La posterne fut desserrée.» I, 3.
  • Desserte, ce qu'on a mérité. I, 223.
  • Destené, destiné, prédestiné. II, 135.
  • Destourbier, trouble, embarras. I, 68, 126.
  • Destresseux, plein de détresse, qui met en détresse. I, 12.
  • Devant. «Dieu devant», Dieu aidant. I, 200.
  • Devises, discours. I, 42.
  • Dextre, droite.
  • Dilacion, retard. II, 170, 245.
  • Dolez, affligez. II, 20.
  • Domine, surnom dorme à un curé. «Respondit maistre Domine.» II, 129.
  • Dommage, terme de droit. «Et si très bien à point la rabatit qu'en dommage et en sa garenne le poulain au chareton trouva.» I, 45.
  • Dont, d'où. I, 32.
  • Dont, donc. I, 18.
  • Donzelle, fille facile. II, 128.
  • Dormeveille (Faire la), faire semblant de dormir; dormir d'un œil. I, 244.
  • Doubte, doute, crainte. I, 128, 267; II, 54, 56.
  • Doubter, craindre. I, 100.
  • Doubtif, dubitatif, incertain. I, 78.
  • Douloir (Se), se plaindre, gémir. I, 64.
  • Douyère, duyère, porte, entrée, I, 135.
  • Doy, doigt.
  • Dureau. «Marcha la dureau, marcha hardiment.» I, 127.
  • Duyère. I, 136. Voy. Douyère.
  • Dya, diable. I, 17.
  • Eage, âge. Etre sur eage, être déjà vieux. I, 90, 172.
  • Effrayement, avec effroi, tout effrayé. II, 7.
  • Effroy, bruit. «La dame monte en sa chambre sans faire effroy.» I, 29.
  • Effroyt, bruit. I, 178.
  • Embronché, enveloppé, entortillé. «Elle fut tantost desarmée de sa faille, où elle estoit bien enfermée et embronchée.» II, 17.
  • Emende, amende. II, 198.
  • Empané, garni de drap, d'étoffe. II, 247.
  • Empapiné, barbouillé. «Doré et empapiné d'œufz, de fromage, de laict, etc.» II, 121.
  • Emprendre, prendre, entreprendre. «Et entre aultres qui devoient emprendre ce doulx et seur estat de mariage.» II, 16.
  • Emprès (D'), auprès de. I, 188, 272.
  • Emprinse, entreprise, projet. I, 51; II, 39.
  • Emprinse d'armes. I, 224.
  • Emprint, prit, entreprit. I, 68.
  • Emy! exclamation. I, 244.
  • Encepé, enchaîné. II, 131.
  • Enchargé, commandé, imposé. II, 53.
  • Enchasser, chasser, repousser. I, 81.
  • Encliner, incliner, pencher. II, 173.
  • Encloit (S'), s'enferma. II, 190.
  • Encontre, au-devant. II, 7.
  • Encoulpit, accusé, confessé. II, 140.
  • Encourtiné, garni, fermé de rideaux. I, 4.
  • Encueillir, accueillir. II, 79.
  • Encuser, déclarer, dévoiler, accuser. I, 134; II, 89, 125.
  • Enditté, éloquent, informé de ce qu'il doit dire. I, 33.
  • Enfermière, infirmière. I, 118.
  • Enferrer, verbe actif, connoître une femme. II, 130.
  • Engin, esprit, imagination. I, 21.
  • Engin, ruse, moyen ingénieux. I, 12. «Mais ilz n'y sçavoient engin trouver.» I, 284.
  • Engin (Mal), ruse. II, 246. J'ignore qui sont «ceulx du mal engin», qui sont voisins des Champenois. Voy. I, 106.
  • Engins, détours. «L'ostel n'estoit pas si grand, ne si pou de lui hanté en toute devocion, qu'il ne sceust bien les engins.» I, 74.
  • Engreger, aggraver. II, 111.
  • Enhurté, obstiné, butté. I, 58. Même sens que ahurté.
  • Enlangagé, beau parleur, prompt à la riposte. II, 90.
  • Enmy, au milieu de. I, 75.
  • Ennuyeuse, accablée d'ennui, de chagrin. II, 154.
  • Ennuyt, aujourd'hui; mais dans ce livre le mot est constamment pris dans le sens de cette nuit. «Et si par miséricorde il nous démonstre ennuyt comme les autres precedentes...» I, 78. Voy. I, 52, 159, 180, 241; II, 43, 47.
  • Enœiller, lorgner. I, 271.
  • Enortement, exhortation. II, 51.
  • Enorter, exciter, exhorter. I, 65.
  • Enquerre, enquérir, rechercher, s'informer, I, 66.
  • Ens, dedans. I, 173; II, 241.
  • Enseur, loin. «Quand le vaillant homme d'armes sceut l'Escossois enseur de luy.» I, 29.
  • Ensus, loin. I, 293. «Va-t'en en sus de moy.» I, 47.
  • Ensuyz, suivis. II, 115.
  • Ententivement, attentivement. I, 14.
  • Entière, restée fidèle à son mari. II, 249.
  • Entiereté, chasteté, fidélité conjugale. II, 235, 244, 249.
  • Entreoyt, entendoit. II, 111.
  • Entrerompre, interrompre. I, 183.
  • Entretant (En), pendant le temps. I, 22, 89.
  • Entretenances, entretiens, devis familiers. I, 154; II, 30.
  • Entretiennement, relations coupables entre homme et femme. I, 209.
  • Envers, Anvers. «Une feste de Lendit et d'Envers.» I, 43.
  • Envis, envys, à contre-cœur, malgré soi. II, 152, 218.
  • Eries (?). I, 136.
  • Errer, se tromper, II, 10.
  • Erres, indices. «Le gentil homme tantost congneut que toutes ces excusacions estoient erres pour besoigner.» I, 96.
  • Escharsement, petitement, chichement, avec parcimonie. I, 17.
  • Eschassé, chassé. I, 192.
  • Eschever, achever. I, 126.
  • Esclabotures, éclaboussures. I, 151.
  • Esclandri, deshonoré par un esclandre. I, 100.
  • Escoller, instruire, faire la leçon. I, 52; II, 167.
  • Escourre, secouer. I, 166.
  • Esloignier, éloignement. I, 141.
  • Espanter, épouvanter. I, 98, 220.
  • Espartent (S'), se répandent. II, 157.
  • Espies, espions. I, 130.
  • Espoenter, épouvanter, effrayer.
  • Espoir, peut être. I, 57, 128.
  • Espoire, peut-être. I, 262.
  • Esracher, arracher. II, 176.
  • Esraillé, ouvert. «Et les deux jambes esraillées en dehors du bancq.» II, 166.
  • Esserré, effrayé. I, 3.
  • Estable, stable. II, 236.
  • Estains, etain; ce métal venoit d'Angleterre dès l'antiquité. I, 101.
  • Esternu, décidé. «Je ne vy jamais, moy, homme de si hault esternu si tost rassis.» I, 175.
  • Estire (?). «Mais de plus belle rend estire.» I, 126.
  • Estollé (?). I, 237.
  • Estouppes. Avoir «des estouppes en sa quenouille», être embarrassé, avoir une mauvaise affaire sur les bras. Voy. I, 213; II, 11.
  • Estrain, paille. II, 33, 166.
  • Estrains, serrés. II, 52.
  • Estrange, étranger. I, 102.
  • Estrange, réservé, sur le quant à soy. «Je vous seray aussi pou privé que vous m'estes estrange.» I, 184.
  • Estrangé, éloigné, isolé. II, 213.
  • Estres, choses, objets quelconques. «Je n'en portay oncques la clef, mais pend à vostre cincture avec les vostres, dès le temps que vous y mettiez vos estres.» II, 59.
  • Eur, heur. II, 162.
  • Euvangile, Evangile. Prov.: «Une assez bonne histoire qui n'est moins vraye que l'Euvangile.» II, 106.
  • Euvre (A la première), dès le matin. I, 122.
  • Examiné, tourmenté. «Nos voisins ont esté terriblement persecutez et de pestilence et de famine. Quand les aultres en ont esté examinez, nous avons peu dire que Dieu nous en a preservez.» I, 200.
  • Excusacions, excuses, défaites. I, 96.
  • Excusances, excuses. II, 36.
  • Fabrice, fabrique d'une église. II, 199.
  • Faebleté, foiblesse, simplicité. II, 105.
  • Faille, sorte de mante flamande. II, 17.
  • Failly, fini. «Et tantost après la feste faillye...» II, 167.
  • Fain, faim, désir, envie, besoin.
  • Faindit, feignit. II, 117.
  • Faire, faire l'acte amoureux. I, 81.
  • Fame, réputation. II, 233.
  • Farser, moquer. I, 97.
  • Faulseté, méchanceté, trahison. I, 153.
  • Fel, méchant, traître, félon. II, 142.
  • Fer. «Tenir quelqu'un à fer et à clou», l'entretenir. I, 123.
  • Ferir, frapper. I, 302.
  • Ferrer, dompter. «La pouvre fille se laissa ferrer.» I, 12. Voy. II, 91, 94.
  • Fiablement, avec confiance. I, 273.
  • Fiché, mis, fixé. II, 246.
  • Fiert, frappe.
  • Fin. Prov.: «Plus fine que moutarde.» II, 128.
  • Finance, rançon. «On eust eu nouvelle de luy pour faire sa finance.» II, 98.—Mettre un prisonnier à finance, c'étoit exiger de lui une rançon. Voy. I, 32.
  • Finer, finir. «Sa queste en amour doit estre bien finée.» I, 57. Voy. I, 132, 237; II, 246.
  • Finer, obtenir. «Mais vous ne vous en irez pas si je ne la puis finer.» II, 20.
  • Flambe, flamme. II, 103.
  • Folye (La), l'acte amoureux. II, 40.
  • Fors, hormis, excepté. II, 9.
  • Fort (Au), au fond, à la fin. I, 113, 121; II, 172.
  • Fourches (Basses). Pendre aux basses fourches d'une femme, la connoître. I, 137.
  • Fraile, frêle, délicat. II, 234.
  • Frain, frein. «Ronger son frain.» I, 156.
  • Frict, perdu, détruit. I, 215.
  • Frisque, frais, gai, fringant. II, 135.
  • Froissie, traces. «Suivant le froissie des chevaulx.» I, 157.
  • Fumer. I, 259.
  • Furon, furet; membre viril. I, 135.
  • Gaitte, soldat qui fait le guet. II, 126.
  • Galée, galère, navire. II, 99.
  • Galée, amusement, fête, plaisanterie. I, 231.
  • Galioffe, grossier personnage, vaurien. «Regardez quel galioffe! il a couché plus de vingt nuiz avecques ma femme.» I, 282.
  • Garin, homme déterminé, qui a réponse à tout. «Vrayment, ma mye, dist le moyne, qui estoit ung garin tout fait...» II, 160.
  • Garin (Prendre), s'enfuir. «Veez là l'huys: prenez garin, et si vous faites que sage, ne vous trouvez jamais devant moy.» II, 96. Voy. II, 136.
  • Garnier, grenier. I, 220.
  • Gay. Prov.: «Plus gay que une mitaine.» I, 265.
  • Geheyne, gêne, torture. I, 134.
  • Genteté, gentillesse. I, 10.
  • Geron, giron, sein. I, 44.
  • Gesine, couches. I, 123.
  • Glatissoit, aboyoit, chassoit. II, 110.
  • Gogettes, goghettes, goguettes, réjouissances, fête. I, 85, 294; II, 196.
  • Goghettes. Voy. Gogettes.
  • Gogues (Etre de), être en gaieté. I, 175.
  • Goguettes. Voy. Gogettes.
  • Goisson, compagnon. II, 196.
  • Gorgias, gorgyas, élégant. «Faisoit du gorgias.» II, 197.—«Deux ou trois gorgyas qui la devoient accompaigner.» I, 290.
  • Gouge, fille, femme portée à l'amour. I, 2.
  • Goune, manteau. I, 286.
  • Gourmander, exercer sa gourmandise. II, 159.
  • Goustable (Mal), de mauvais goût. II, 225.
  • Grain, pas du tout. «Le lieu n'est grain honneste.» II, 180.
  • Gramment, grandement.
  • Graux, gré. I, 92.
  • Gref, grave. I, 18.
  • Grifz, griffes, mains. I, 127.
  • Grigneur, plus grand, plus grande. I, 72.
  • Gros, sorte de monnoie. II, 157.
  • Grouiller, gronder, grogner à la manière des chiens. I, 188.
  • Groutter, comme grouiller. I, 189.
  • Guerdon, récompense. I, 246.
  • Guerdonner, récompenser. I, 156.
  • Guingant, Guingamp, célèbre par ses rasoirs. Voy. I, 7.
  • Halle, marché. Prov.: «Sans tenir cy halle de néant» (II, 192), sans nous occuper de choses vaines.
  • Haloz, branches ou troncs d'arbres. On a le mot hallier. II, 156.
  • Hamelet, petit hameau. II, 122.
  • Hantise, fréquentation. II, 9.
  • Harier, fatiguer, assaillir. Pris dans le sens de saillir. I, 45.
  • Haulte heure (de), de bonne heure. I, 185.
  • Hebreos. «Usque ad hebreos» (II, 208), équivoque d'hébreu à ebriosus;—jusqu'à être ivre.
  • Het, réjouissance, entrain. II, 78. «Et hurta l'on de bon het à la porte.» II, 150.
  • Hoc (?). «Tenant le hoc en l'eau pour deviser.» I, 6.
  • Hocher, connoître charnellement. II, 188.
  • Hodé, lassé, fatigué. S'écrivoit aussi odé. «Par la mort bieu! dist-il, j'en suis si trèshodé que plus n'en puis: il me semble que je ne voy que pastez.» I, 59. Voy. I, 87; II, 228.
  • Hoignard, grondeur. I, 62.
  • Homs, homme. I, 275. Vieille forme du nominatif singulier, que La Sale employoit volontiers. On la trouve souvent dans les Quinze joyes de mariage.
  • Hostellain, hôtelier. II, 82.
  • Houlette, confrérie des femmes débauchées, des dames du Huleu, et, par extension, des maris trompés. «Aussi suis-je pieça de la Houlette.» I, 189; II, 38.
  • Houllier, débauché, coureur de filles. I, 4. Un mari trompé reproche à sa femme son houllier. I, 221.
  • Hourder, fournir, pourvoir, charger. «Mais de sens assez escharsement hourdée.» I, 17. Voy. I, 74. «Se hourde de l'escuyer et à son col le charge.» I, 100.
  • Hourter, heurter. I, 159.
  • Housé, botté, chaussé de houseaux. I, 87; II, 182.
  • Houseaux, bottes.
  • Houser, botter, et, par extension, vêtir. I, 298.
  • Houserie, habillement, action de vêtir. I, 299.
  • Housser, vêtir. II, 133.
  • Houssé, fourni, vêtu. «Le plus hault arbre et mieux houssé du bois.» I, 64. C'est-à-dire le mieux garni de feuilles.
  • Hucher, appeler à haute voix, en criant. I, 41, 180.
  • Hucquer, frapper. II, 178.
  • Huée, réputation, notoriété. II, 142.
  • Humet, sauce, ragoût. II, 45.
  • Huppiller, houspiller. I, 128.
  • Hurt, action de heurter. I, 161.
  • Hutin, bruit, querelle, dispute, combat amoureux. «Et ne demandoit que hutin.» II, 187.
  • Hutiner, tracasser, lutiner. I, 126.
  • Huys, porte.
  • Illec, là. II, 242.
  • Impareil, non pareil, incomparable. I, 68.
  • Improveu, dépourvu. I, 229.
  • Induce, délai, loisir, «Si ne leur bailla pas induce de respondre.» I, 181.
  • Infortune, malheureuse, infortunée. I, 288.
  • Introduire, instruire. II, 167.
  • Inventoire, inventaire. I, 66.
  • Ire, colère. II, 234.
  • Jannes, Gênes, II, 223.
  • Jaserant, cotte de mailles. I, 256.
  • Jasoit, bien que, quoique. II, 11.
  • Jouer des cimbales, faire l'acte amoureux. II, 107.
  • Journée, affaire, combat. «Et s'il accepte la journée, dit Madame, je viendray tenir vostre place.» I, 51.
  • Jousteur, qui aime les joutes, les luttes. II, 21.
  • Joustouer, destiné à la joute. II, 172.
  • Jouvence, jeunesse. II, 234.
  • Jugié, condamné. I, 70.
  • Jus, à bas. II, 43, 138.
  • Justice, lieu où se faisoient les exécutions. II, 126.
  • Lairray, laisserai. I, 191.
  • Laisser, lasser. II, 27.
  • Landes (?). I, 125.
  • Langagier (Beau), beau parleur. «Car il estoit bon clerc et très beau langagier.» II, 157.
  • Larrier, mot tiré sans doute de larris, lande, terre en friche. I, 135.
  • Las, lac, lacet, piége. I, 272.
  • Lassé, lacé. I, 6.
  • Léans, là dedans.
  • Léaulté, foi, loyauté. II, 233.
  • Ledanger, injurier. II, 58.
  • Légende dorée, ouvrage célèbre de Jacques de Voragine, contenant les Vies des saints. La femme qui recommence sa grande légende dorée, t. I, p. 8, dit à son mari une kyrielle d'injures.
  • Lendit, foire qui se tenoit à Saint-Denis. «Une feste de Lendit et d'Envers.» I, 43.
  • Lez, côtés. «Visiter les angletz de sa chambre à tous lez au mieulx qu'il luy fut possible.» II, 119. «Elle se pourchassoit à tous lez.» II, 187.
  • Lieutenant, celui qui remplace le mari auprès de sa femme. I, 267; II, 118.
  • Lignage, famille. I, 271.
  • Linge, fin, délié. «Draps linges.» I, 181; II, 202.
  • Loer, louer. II, 105.
  • Loist, est loisible, permis. I, 118.
  • Los, renommée. I, 193.
  • Loudier, débauché, coureur de filles. I, 4.—Employé en mauvaise part dans le sens d'amant. II, 58.—Se prenoit aussi dans la signification plus étendue de mauvais sujet, vaurien. Voy. II, 124.
  • Lourdoys (En), lourdement, à la façon d'un lourdaud. I, 112.
  • Luycte, lutte. Prov. «A la tierce foiz va la luycte.» I, 78.
  • Lye, joyeux. I, 72.
  • Lyé, joyeux. I, 19.
  • Lyesse, gaieté, joie. I, 12.
  • Lysit, lut. I, 34.
  • Maignye, famille, les gens de la maison. «Maignye d'enfans, parens, amis, héritages.» I, 101.
  • Main mise (?). «Il en eust prins vengence criminelle et de main mise.» II, 30.
  • Mains, moins. I, 9.
  • Mal, mauvais.
  • Mal venir (De), par malheur. I, 268.
  • Malebouche, personnage allégorique du Roman de la Rose. I, 68.
  • Maltalant, colère, mauvaise disposition d'esprit. I, 8.
  • Manière, colère, mauvaise humeur. «Elle est merveilleuse depuis qu'elle entre en sa manière.» I, 45.
  • Marchander, faire le métier de marchand. II, 118.
  • Marchant, marchand. «En lieu marchant», dans une situation favorable. I, 92.
  • Marche, contrée, frontière. I, 72.
  • Marchissant, attenant. I, 64.
  • Marescaucié, traité comme les individus arrêtés par les soldats de la maréchaussée? II, 166.
  • Matère, matière. I, 69.
  • Matheolet. Le livre de Matheolus, poëme de Jean Le Febvre dirigé contre les femmes. I, 232. La Sale en parle dans les Quinze joyes de mariage.
  • Matte, triste. «Une sure et matte chère.» I, 208.
  • Mauvaistié, méchanceté, condition d'une chose mauvaise. II, 161.
  • Meffait présent, flagrant délit. I, 268; II, 94.
  • Meiser, penser, réfléchir. I, 8.
  • Membre à perche, membre viril. I, 70.
  • Menestrielz, musiciens, ménétriers. I, 157.
  • Merci. «Obtenir le don de merci d'une dame», obtenir ses dernières faveurs. II, 22.
  • Mercier, remercier. I, 19.
  • Mercque, marque. II, 155.
  • Mercy, grâce. II, 121.
  • Meriter, récompenser. I, 71.
  • Merveilleux, méchant. I, 220.
  • Merveilleuse, méchante, acariâtre. I, 45.
  • Meschef, accident, malheur. I, 18. «A quelque meschef que ce fust.» I, 156; II, 7.
  • Meschief, faute. «Si en feray tout seul le meschief.» II, 223.
  • Meschine, servante. I, 91.
  • Meschinette, petite servante. II, 240.
  • Mescroire, soupçonner. I, 23.
  • Meshuy, jamais. I, 8, 161.
  • Meshuy. Aujourd'hui. «Si vous prie que ayez patience meshuy, et demain je besoigneray à vous.» I, 48. Voy. II, 149.
  • Mesmes, soi-même, «Et que pour mieulx besoigner, il y vouloit mesmes aller.» II, 116.
  • Mesnager, s'occuper du ménage. I, 6.
  • Mestier, besoin. I, 21, 140.
  • Mestrier, maîtriser, gouverner. I, 151.
  • Metes, limites. I, 63.
  • Meures, mûres. «Etre rechassé des meures», être repoussé avec perte. I, 95; II, 93.
  • Mignon, beau, agréable. «Et entre les aultres nostre gentilhomme, qui mignon se povoit bien nommer.» I, 57.
  • Minot, cachette, petit trésor, petite mine d'argent. «Et si vous avez quelque minot d'argent à part...» II, 95.
  • Mitaine. Prov.: «Plus gay que une mitaine.» I, 265.
  • Molin, moulin.
  • Mommeries, mascarades. II, 21.
  • Mommeur, homme masqué, qui fait des mommeries. II, 200.
  • Moncelet, petit monceau. II, 181.
  • Monstre, montre, revue. «Etre à monstre», être passé en revue. (I, 84).
  • Monter. «Monter sur son chevalet», se mettre en colère. II, 161.
  • Montouer, montoir, borne qui servoit pour monter à cheval. I, 290.
  • More, mûre. II, 155.
  • Morse, amorce. «Pour voir s'il ne reviendroit point à la morse.» II, 156. Peut-être falloit-il imprimer l'amorse.
  • Mortaigne. «Aller à Mortaigne», mourir. II, 133.
  • Moult, beaucoup. II, 169.
  • Mourir sur bout, sécher sur pied. I, 151.
  • Mousche, mouche. Prov.: «Luy qui cognoissoit mousche en laict.» I, 95.
  • Mousseau, ragoût, sauce. II, 46.
  • Moustarde. Prov.: «Plus fine que moustarde.» II, 128.
  • Moustier, couvent. I, 36.
  • Moyen, chose située entre deux autres. «La maison du curé tenoit à la sienne sans moyen.» II, 164.
  • Muableté, inconstance, disposition au changement. II, 228.
  • Mucer, musser, cacher. II, 117.
  • Musnier, meunier.
  • Musser, cacher. II, 180.
  • Mutemacque, mutinerie, rebellion. II, 245.
  • Mye, nullement. I, 273.
  • N',  ni. II, 232.
  • Nataulx, jours solennels. «Quatre foiz l'an, c'est assavoir, à quatre nataulx, vous devez confesser.» I, 201. Voy. Du Gange, vo Natalis.
  • Nave, navire. I, 105.
  • Navrer, blesser. II, 159.
  • Navyeur, marin, navigateur. II, 228.
  • Ne, non plus. «Je vous requier que nous ne tenons compte d'elles ne qu'elles font de nous.» II, 39.
  • Néanté, néant. «Il la veult trop bien tancer et luy dire la lascheté et néanté de son cœur.» II, 23.
  • Nen, non. II, 95.
  • Nenny, non.
  • Nesq'un, non plus qu'un. II, 158.
  • Nesun, nesung, aucun. I, 214.
  • Nichil, rien. «Nichil au doz», vieux terme de procédure: néant au dossier. I, 107.
  • Noeve (?). «Belle et gente et gracieuse estoit au temps qu'elle fut noeve.» II, 5.
  • Noise, bruit, tapage. I, 92.
  • Noiseux, querelleur, entreprenant. I, 131.
  • Nonchalloir, négligence, indifférence. II, 155.
  • Nonne (Basse), trois heures après midi. II, 148.
  • Notaire. Être le notaire d'une chose, y assister, en être témoin. I, 127, 154.
  • Nou, nage. II, 35.
  • Nouvel (De), nouvellement. II, 161.
  • Nouvelleté, nouveauté. II, 47.
  • Nuncier, annoncer. I, 115.
  • Obstant, nonobstant. II, 115.
  • Oder, fatiguer. «Se oda et tanna.» II, 228. Voy. Hodé.
  • Œufs. Prov. Voy. Beurre.
  • Oez, entendez. II, 115.
  • Offerende, offrande. «Il alloit devant eulx à l'offerende.» Il étoit le préféré. I, 144.
  • Oignemens, onguents. I, 12.
  • Oncques, jamais.
  • Orde, sale, grossiere. «Une orde excusance.» I, 157.
  • Ordoyer, salir, souiller. II, 95.
  • Ores, maintenant. II, 40.
  • Orinal, vase à uriner. I, 111.
  • Orphenin, orphelin. I, 106.
  • Orra, entendra. II, 33.
  • Orrez, entendrez. II, 164.
  • Ostel, maison.
  • Ostellerie, nom de lieu. I, 192, 252.
  • Ou, avec.
  • Oustillé, garni d'instrument naturel. II, 84.
  • Ouvrant, travaillant. II, 202.
  • Ouvrer, travailler.
  • Ouvrouer, laboratoire. Est dit de la partie naturelle d'une femme. II, 117.
  • Oye, ouïe. I, 128.
  • Pain. «Tenoit à pain et à pot une donzelle belle et gente», l'entretenoit. II, 128.
  • Parachever, terminer, accomplir. II, 13. On rencontre souvent dans ce livre cette syllable explètive par, qui indique l'achévement, la perfection. Voy. les mots ci-après.
  • Paraccomplir, accomplir. II, 91.
  • Paraffoler, affoler, martyriser complétement. I, 110.
  • Parbondy, bondi, sauté. II, 131.
  • Parceurent, aperçurent. I, 114.
  • Parchon, partage. II, 120, 193.
  • Pardedans (En son), intérieurement, à part soi. I, 242, 259.
  • Pardehors, extérieur, mine, apparence. I, 258.
  • Paremens, vêtements, parures. II, 242.
  • Parentage, parenté. II, 211.
  • Parestoit, étoit complétement. II, 112.
  • Parface, accomplisse. I, 249.
  • Parfait, achévement. «Mais du parfait, nichil!» I, 170.
  • Parfin (En la), à la fin. II, 94.
  • Parfond, profond. I, 121.
  • Parforcer, forcer complétement. I, 40.
  • Parfournir, compléter. II, 34.
  • Parlement, discours, conversation. I, 234.
  • Parmentier, passementier. II, 198.
  • Paroultrer, passer outre complétement, accomplir. I, 132.
  • Partement, départ. I, 86.
  • Partissons, partagions. II, 119.
  • Partuer, tuer tout à fait. I, 112.
  • Party, partagé, pourvu. I, 228; II, 145.
  • Pasque (Blanche), le jour des Rameaux. II, 182.
  • Pasques communiaux, le jour de Paques. II, 183.
  • Pasques flories, les Rameaux. II, 182.
  • Passe route, expert, routier. «Tout ce que bon et sage chien doit et scet faire il estoit le passe route.» II, 205.
  • Passionner, souffrir. II, 203.
  • Paste, prov. «Porter la paste au four.» I, 288.
  • Pastoure, conductrice d'un troupeau. Est dit d'une abbesse. I, 119.
  • Patars, sorte de monnaie. II, 157.
  • Patoys, langage de paysan. «Et les servit grandement en son patoys à ce disner.» I, 112.
  • Paulmé, pâmé. II, 100, 113.
  • Paumoison, pâmoison. I, 108.
  • Peche, pièce. I, 2.
  • Péché. Etre mis avec les péchés oubliés (I, 148), être complétement oublié.
  • Peleterie, mauvaise situation. «Il ronge son frain aux dens et tout vif enrage quand il se voit en celle peleterie.» I, 156.
  • Pennes, pièces de drap. «Pluseurs pennes entières et de très bonne valeur.» II, 95.
  • Pensemens, pensées, soucis. II, 226.
  • Penultime, avant-dernier. II, 248.
  • Percevant, adroit, pénétrant. II, 140.
  • Percevoir, apercevoir. II, 9.
  • Perchant, bâton, perche; pris pour membre viril. II, 204.
  • Percha, perça. II, 217.
  • Perilleux, dangereux. I, 131.
  • Pertuiser, percer. II, 14.
  • Pertus, trous. I, 178.
  • Phisicien, médecin. I, 11.
  • Pie, boisson. «En pluseurs religions y a de bons compaignons à la pie et au jeu des bas instrumens.» II, 201. On disoit aussi pier, boire; piot, vin; croquer la pie, boire.
  • Pieça, il y a longtemps, il y a pièce de temps. I, 3.
  • Piez, pieds. «Vous ne saulterez jamais d'icy sinon les piez devant.» C'est-à-dire: Vous ne sortirez que mort. I, 197.
  • Pigne, peigne. «Trousser pignes et miroirs» (I, 123), faire ses paquets.
  • Piller, prendre. II, 81.
  • Plaisance, volonté, fantaisie. I, 65.
  • Plastrier, homme grossier, malpropre. «Les villains plastriers.» II, 216.
  • Pléger, tenir tête à quelqu'un qui boit à notre santé. I, 176.
  • Plorerie, action de pleurer. I, 116.
  • Pluc, ce qu'on a recueilli. Cueillir se dit en allemand pflücken. En gascon, manger un raisin grain à grain se dit pluca. Cotgrave donne le mot plucquoter... «Car du pluc et butin qu'elle avoit à la force de ses reins conquesté avoit acquis vaisselle et tapisserie.» II, 136.
  • Poisson. «S'en revint devers son maistre à tout ce qu'il avoit de poisson, car à char avoit-il failli», est dit d'un entremetteur. I, 130.
  • Porcionner, faire des parts, partager. II, 120.
  • Posterne, poterne. I, 1.
  • Pot (A pain et à). Voy. Pain.
  • Pou, peu.
  • Pourchaz, recherche, diligence. I, 133, 267.
  • Poursuir, poursuivre. I, 96.
  • Premisse, discours, prologue, exorde. I, 129, 274.
  • Prenist, prît. II, 177.
  • Preschement, sermon, remonstrance. I, 95.
  • Preu, profit, avantage. «Bon preu vous fasse!» I, 189.
  • Prins, prov. «Cy prins cy mis.» II, 134, 149. On dit aujourd'hui: «Sitôt pris, sitôt pendu.»
  • Prinsault, prime abord. I, 3.
  • Procurer, plaider, intercéder, servir de procureur. I, 166.
  • Publicqueroit, divulgueroit, publieroit. II, 233.
  • Puis, après. I, 178.
  • Puis, dès. I, 195.
  • Pute, méchant, pervers. Des deux genres. I, 235.
  • Puterie, mauvaise vie, débauche. I, 288.
  • Putier, débauché. I, 4.
  • Quaresme. Prov. «Il sembloit qu'ils voulsissent tuer Quaresme.» II, 178. C'est-à-dire: Ce sont des gens déterminez, qui tueroient tout, même Carême, tout maigre qu'il est.
  • Quaresmeaulx, jours maigres. I, 212.
  • Quans, combien de. I, 92.
  • Que, comme. «Et s'asseura que celuy qui en beaucop de perilz s'estoit trouvé.» II, 28.
  • Querelle, recherche, demande, prétention. I, 233, 258.
  • Querir, vouloir, chercher. «Je ne vous le quier jà celer.» I, 186. Voy. I, 222; II, 11.
  • Quesnoy (Le). I, 134.
  • Quetaille (?). «Se tenoit comme une droite statue ou ydole en quetaille.» I, 175.
  • Quibus, argent. II, 136.
  • Quis, cherché. I, 163.
  • Quitter, abandonner, céder. I, 68.
  • Quoniam, parties naturelles de la femme. II, 135.
  • Racaner, braire. II, 143.
  • Racoler, faire l'acte amoureux. I, 113.
  • Radde, vif, alerte. «Radde du pyé», agile. I, 302.
  • Radoubter, radoter. I, 181.
  • Raffroigné, refrogné. II, 86.
  • Rafrescher, rappeler, renouveler, rafraîchir. I, 289.
  • Raherce (?). I, 183.
  • Raidz, rayons. I, 105.
  • Ramentevoir, rappeler. I, 121.
  • Ramonné. Prov. «Se trouver en place ramonnée» (I, 67), en lieu propre, favorable.
  • Ramponner, quereller, gronder. I, 176.
  • Raroit, auroit de nouveau. I, 21.
  • Rasiere, mesure de blé. I, 270.
  • Rastelée, râtelée, ce qu'on sait, ce qu'on pense d'une chose. «Compta sa rastelée à madamoiselle.» II, 128.
  • Rasure, mesure de blé. I, 268.
  • Rataindit, ratteignit. I, 157.
  • Rate, un peu. Espagnol, rato. «A rate de temps.» I, 180.
  • Ratelée. Voy. Rastelée.
  • Ratoille, réattelle. I, 54.
  • Reboutement, action de rebuter, repousser. I, 251; II, 98.
  • Rebouter, remettre. I, 292.
  • Rebouter, rebuter, repousser. I, 70.
  • Recaner, braire. II, 59.
  • Receveur, celui qui reçoit des coups. «Il compteroit avecques luy et le feroit receveur oultre son plaisir.» II, 115.
  • Rechap, action de réchapper d'un danger. «Elle est morte, et n'y a pas de rechap.» I, 111.
  • Reclusage, ermitage. I, 75.
  • Recors (Etre), se souvenir. II, 183.
  • Recréant, las, lâche. «Plus que tous aultres recréant et las.» I, 7, 61; II, 104, 225.
  • Refroidement, refroidissement. II, 42.
  • Rehouser, remettre les bottes. I, 133.
  • Religion, couvent. II, 201.
  • Remanent, restant, demeurant. II, 192.
  • Rembatre, revenir sur ses anciens errements (?). I, 127.
  • Renard, fin, rusé. I, 70.
  • Renchoir, retomber. II, 15.
  • Rencouler, roucouler. II, 180.
  • Rendy (?). «Car la mercy Dieu elle avoit rendy et couru païs plus tant que du monde ne savoit que trop.» II, 128.
  • Rengreger, aggraver. II, 91.
  • Renuré, profondément gravé. I, 231.
  • Repaire, visite, fréquentation. II, 115.
  • Repatrier. I, 262.
  • Reprinse, repréhension. «Pour bien se venger de luy à son aise et sans reprinse.» I, 27.
  • Reproché, reprouché, blâmé, décrié, diffamé. I, 31, 118, 300.
  • Requerre, requérir. I, 118.
  • Requestes. «Passer les requestes de quelqu'un», lui accorder ce qu'il demande. «Elle passa legerement les requestes de ceulx qui mieulx luy pleurent.» II, 5.
  • Rescourre, secourir. I, 291.
  • Rescripsit, écrivit en réponse. I, 144.
  • Reserrer, refermer. I, 186.
  • Resne, rêne. Employé dans le sens de membre viril. I, 230.
  • Retollir, reprendre ce qu'on avoit donné. I, 99.
  • Retour, retraite, habitude, amourette. «J'ay ung retour en ceste ville dont je suis beaucop assoté.» I, 184.
  • Retourner, retour. II, 110.
  • Revirer, retourner. I, 178.
  • Reut, eut de nouveau. I, 14.
  • Ribauld, homme de mauvaise vie. I, 4.
  • Ribauldelle, ribaude, femme de mauvaise vie. II, 215.
  • Rien, chose. «La rien en ce monde dont la présence plus luy plaist.» I, 121.
  • Rigoler, railler. Verbe actif. I, 176.
  • Rire. Prov.: «Qui à ceste heure l'eust veu rire, jamais n'eust eu les fièvres.» I, 133.
  • Risit, rit. II, 22.
  • Riz, indiqué comme une marchandise dont l'Angleterre fournissoit les autres pays. I, 101.
  • Roe, roue. I, 134.
  • Rompture, rupture. I, 77.
  • Ronteure, rupture. I, 181.
  • Rote, troupe. I, 34.
  • Roucyner, rousyner, faire l'acte amoureux. I, 111, 280.
  • Rouil, rouille. II, 177.
  • Routier (?). «Son mary avoit demouré deux ou trois jours routiers.» II, 178.
  • Ruer, jeter. II, 176.
  • Ruse (?). «Car il estoit ferme en la ruse que d'estre confessé.» I, 39.
  • Sacqua, tira. II, 219.
  • Saillir, sortir. II, 12.
  • Saillir sus, se lever vivement. II, 43.
  • Saillir avant, s'avancer vivement. I, 117.
  • Sains, saints. «La devocion que monseigneur avoit aux sains de sa meschine de jour en jour croissoit.» I, 91.
  • Saint Anthoine. «Saint Anthoine arde la louve!» I, 231.
  • Saint Nicolas de Warengeville. I, 141.
  • Saint Pol (comte de). Voy. Walerant. I, 128.
  • Saint Remy, époque d'échéance. I, 269.
  • Saint Trignan. I, 29.
  • Sainte Goule, sainte Gudule. II, 15.
  • Salade, sorte de casque. I, 28.
  • Sanchié (?) «Son mary retourna de la ville comme sanchié de son courroux, pource qu'il s'en estoit vengé.» I, 243.
  • Sané, guéri. II, 174.
  • Sangles, simples. II, 247.
  • Sara, saura. II, 244.
  • Sauldrez, sortirez, sauterez. II, 124.
  • Sault, sort. I, 92.
  • Saulterez, sortirez. I, 197.
  • Saulx, saule. «Charbon de saulx.» I, 43.
  • Sauvement, salutairement. «Si sauvement preservé.» II, 105.
  • Sayoit, scioit. I, 130.
  • Sçaras, sauras.
  • Scera, saura. I, 60.
  • Se, ce.
  • Séans, céans, ici. I, 6.
  • Seaumes, psaumes. I, 105.
  • Seclus, exclu. I, 192; II, 236.
  • Semonce, invitation. I, 169.
  • Semonnez, invitez, engagez. I, 176.
  • Semons, invité. II, 34.
  • Senestre, gauche.
  • Sengloutir, jeter des sanglots. II, 245.
  • Sente, route, sentier. I, 139.
  • Sentement, sentiment. II, 131.
  • Sequestre. «Et si emporte la verge qu'elle luy donna, qu'il avoit desja mise en main sequestre.» I, 155.
  • Serain, soir. I, 38.
  • Sercher, chercher. I, 23.
  • Serre. Prov.: «Elle ne tenoit serre non plus qu'une vieille arbaleste.» I, 295.
  • Ses, ces.
  • Seuffrir, souffrir. I, 226.
  • Si, oui, oui certes. «Le musnier demanda à madame se elle l'avoit à l'entrée du baing, et elle dit que si.» I, 24.
  • Si que, jusqu'à ce que. I, 131.
  • Siet, est assis, situé. I, 114.
  • Signifiance, signification. II, 13.
  • Simplesse, simplicité, bêtise. II, 181.
  • Singe. Prov.: «Pour qui elle ne feroit néant plus que le singe pour les mauvais.» I, 130.
  • Soef, doucement. I, 100.
  • Soichons, compagnons. II, 227.
  • Solaz, plaisir, réjouissance. I, 159.
  • Solier, soulier. Prov.: «Doubtant qu'il ne soit pas bien solier à son pié.» I, 83.
  • Sonnet, pet. I, 14, 100.
  • Sorner, se moquer. II, 46.
  • Souef, doucement. I, 178.
  • Souffisaument, suffisamment. I, 19.
  • Souffle-en-cul, nom donné à l'acte amoureux. I, 279.
  • Souffrance, patience. Employé ironiquement, II, 209.
  • Soulas, plaisir, réjouissance. II, 232.
  • Souloir, avoir coutume. I, 284.
  • Souprins, surpris. I, 75.
  • Sourdoient, provenoient. II, 137.
  • Sourdre, naissance, origine. «Quelque menace qui sourdre prist.» II, 115.
  • Sourvenistes, survîntes. I, 269.
  • Souvyne, sur le dos. I, 131.
  • Subtilier, chercher des détours. II, 187.
  • Sure, aigre. «Une sure et matte chère.» I, 208.
  • Sus, chez. II, 50, 54.
  • Sus (En), loin. I, 126.
  • Susciter, réveiller, ranimer. II, 186.
  • Suspeçonner, soupçonner. I, 8.
  • Suspeçonneux, soupçonneux.
  • Suspicion, soupçon. I, 267; II, 118.
  • Suspicionné, soupçonné. II, 114.
  • Suyr, suivre. II, 106.
  • Taillé de, fait, disposé pour..., apte à..., en passe de... I, 125; II, 193.
  • Talebot, Talbot. I, 32.
  • Tamburch, bruit. II, 176.
  • Tancer, gronder, quereller, parler. «Et je m'en iray en ma chambrette là derrière tancer à Dieu.» I, 249.
  • Tanné, lassé, fatigué. II, 228.
  • Tantes, tant de. II, 109.
  • Tapinage (En), en cachette, en tapinois. I, 130.
  • Tas. «Monter sur le tas pourvoir plus loin», est dit d'un homme qui caresse une femme. II, 131.
  • Tasseau, pièce. I, 299.
  • Tauxé, taxé. I, 269.
  • Taye, grand'mère, ayeule. I, 302.
  • Teins, veillé. I, 206. Voy. Tenir.
  • Tendreur, tendresse. I, 154.
  • Tenir sur quelqu'un, le surveiller. «Car je tendray sur luy.» I, 212.
  • Tenser, tancer, quereller. I, 30.
  • Tente, instrument de chirurgie, appareil. «Et d'un tel oustil fit il la tente pour querir et pescher le dyamant.» I, 25.
  • Termes (Mis en), proposé, convenu. II, 52.
  • Terminé (?). «Ensuyvant le terminé propos.» II, 159.
  • Terrien, terrestre. I, 194.
  • Tiers, Tierce, troisième.
  • Tollu, enlevé. II, 131.
  • Toust, ôte. I, 211.
  • Train. «Tirer au train de derrière» (I, 126), être enclin à l'amour.
  • Trainnée, traynée, traynnée, intrigue, secret. Allusion à la traînée de poudre d'une mine. II, 59, 113, 117. On dit aujourd'hui: «Eventer la mine.»
  • Transmuer, changer. I, 138.
  • Traveiller, fatiguer. «Il n'est jà mestier que vous traveillez plus monseigneur.» I, 21.
  • Traynée, traynnée. Voy. Trainnée.
  • Trespasser, passer outre. I, 137.
  • Trestous, tous. II, 124.
  • Triumphe, joie, allégresse. I, 11.
  • Tromper (Se) de quelqu'un, s'en moquer. I, 207.
  • Tyne, tonneau. I, 238.
  • Unes, une paire de. «Unes brayes qui pendoient.» II, 13.
  • Ung (A l'), également, d'une manière unie. I, 215.
  • Va-luy-dire, messager d'amour. I, 130.
  • Vaissel, vaisseau, vase. I, 14.
  • Variableté, condition de ce qui change facilement. II, 228.
  • Véez cy, voici.
  • Véez la, voilà.
  • Veil, volonté, vouloir. I, 145.
  • Veille, veux. I, 136.
  • Veillé, éveillé, vif, rusé. «Son varlet, qui estoit ung galant tout veillé.» I, 96.
  • Veillote, petite vieille. I, 76.
  • Vensist, vînt. I, 296.
  • Verge, bague, anneau. I, 23.
  • Veyer (?). II, 126.
  • Viaire, visage. II, 174.
  • Viander, manger. II, 79.
  • Villanner, injurier, décrier, offenser grièvement de paroles. I, 30.
  • Villanie (Dire), dire des injures. I, 163, 245; II, 24.
  • Virer, tourner. I, 225.
  • Vireton, bâton. II, 205.
  • Vitailles, victuailles. II, 118.
  • Viveux, vif, éveillé. I, 67.
  • Voer, jurer, faire vœu. II, 13.
  • Voirré, garni de vitraux, de verrières. II, 35.
  • Voirrières, verrières, vitrages. I, 75.
  • Voulsist, voulût.
  • Vuider, quitter le lieu où l'on est. II, 116.
  • Walerant (Comte). I, 128.
  • Wrelenchem, près de Lille. I, 128.
  • Ydoine, propre, approprié, convenable, suffisant. S'écrit ordinairement idoine. II, 244.
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