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Les Syrtes (1883-1884)
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I
Assez d’abstinences moroses :
De Schiraz effeuillons les roses
Au bord du lac sacré,
Et que pour moi l’amour ruisselle
De sa lèvre d’alme pucelle,
Plus doux qu’un vin sucré.
II
Assez de chrysolithe terne :
Que l’on me montre la caverne
Des kohinors-soleils,
Et des saphirs plus bleus que l’onde,
Et des clairs rubis de Golconde
Au sang des Dieux pareils.
III
Assez d’existence servile :
Que l’on m’emporte dans la Ville
Où je serai le Khan,
Infaillible comme un prophète
Et dont la justice parfaite
Prodigue le carcan.
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