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Les Syrtes (1883-1884)
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I
Dans la basilique où les pâles cierges
Font briller les ors du grand ostensoir,
Sur les feuillets des missels à fermoir
Courent les doigts fins des pudiques vierges.
Elle t’attendait, la vierge aux yeux bleus,
Mais tu n’as pas su lire dans ses yeux —
Dans la basilique, aux clartés des cierges.
II
Dans la chambre rose où les lilas blancs
Mêlaient leurs parfums aux tiédeurs des bûches,
Cette présidente en peignoir à ruches,
Quand elle jouait avec ses perruches,
Sangdieu ! qu’elle avait des regards troublants !
Tu n’as pas cueilli les beaux lilas blancs,
Tu n’as pas cherché les secrets troublants
Du peignoir à traîne avecques des ruches,
Dans la chambre rose où les lilas blancs
Mêlaient leurs parfums aux tiédeurs des bûches.
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