Lettres de Marie Bashkirtseff: Préface de François Coppée
À Monsieur Edmond de Goncourt.
Monsieur,
Comme tout le monde j'ai lu Chérie et, entre nous, ce livre est rempli de pauvretés. Celle qui a l'audace de vous écrire est une jeune fille élevée dans un milieu riche, élégant, parfois excentrique. Cette jeune fille, qui a vingt-trois ans depuis quatre mois, est lettrée, artiste, prétentieuse. Elle possède des cahiers où elle a noté ses impressions depuis l'âge de douze ans. Rien n'y est esquivé. La jeune fille en question est du reste douée d'un orgueil qui fait que dans ses notes elle s'étale tout entière.
Livrer de pareilles choses à quelqu'un, c'est se mettre à nu. Mais elle a l'amour de tous les arts véritables poussé à un point extrême, presque fou si l'on veut! Il lui semble intéressant de vous communiquer ce journal. Vous dites quelque part que les notes vraies vous passionnent. Eh bien! elle qui n'est encore rien, mais qui a déjà la prétention de comprendre les sentiments des grands hommes, pense comme vous et, au risque de vous paraître une toquée et une farceuse, vient vous proposer ses notes. Seulement vous comprenez bien, Monsieur, qu'il faut pour cela une discrétion absolue. La jeune fille habite Paris, va dans le monde et les gens qu'elle nomme se portent très bien. Cette lettre s'adresse à un grand écrivain, à un artiste, à un savant, elle est donc toute naturelle à mon avis. Mais pour la plupart des gens, pour tous ceux qui m'entourent, je serais une folle et une réprouvée si on venait à apprendre ce que je vous écris.
J'ai voulu nouer des relations par lettres avec un jeune écrivain de talent afin de lui léguer mon journal par testament (à ce moment-là on croyait que je ne vivrais pas longtemps); j'aime mieux vous le donner à vous et de mon vivant.
Si vous croyez que je désire un autographe, vous pouvez ne pas signer ce que vous me ferez l'honneur de m'écrire.
J. R. I. (poste restante).
À Monsieur Émile Zola.
Monsieur,
J'ai lu tout ce que vous avez écrit sans passer une parole. Si vous avez seulement un peu conscience de votre valeur, vous comprendrez mon enthousiasme. Et pour que cet enthousiasme ne vous paraisse pas un emballement naïf, je vous dirai que je suis très gâtée, très prétentieuse, ayant lu à peu près tout, après avoir étudié les classiques, quoique femme.
Vous êtes un grand savant et un grand artiste, mais ce qui fait que je suis particulièrement à vos pieds, c'est votre passion de la Vérité. J'ai l'audace de la partager; n'est-ce pas une audace que d'oser partager quelque chose avec un grand génie comme vous.
Je sais bien que vous êtes au-dessus de lettres d'inconnues, vous ne pouvez pas être flatté d'un misérable hommage de femme venu à vous, etc. Mais le sentiment qui me force à vous écrire est insurmontable, et si je savais m'exprimer vous en seriez touché.
J'aurais voulu que vous fussiez seul et à plaindre. Voilà un sentiment très féminin, très romanesque et très ordinaire que j'imagine éprouver autrement que les autres.
N'allez pas penser que je sois remplie de tendresses ridicules. Je ne suis ni une aventurière ni même une femme qui pourrait avoir des aventures, quoique jeune. Seulement j'avoue que je suis assez folle pour avoir fait le rêve impossible d'une amitié par lettres avec vous. Et si vous saviez quel être formidable vous êtes à mes yeux, vous ririez de mon courage.
Je ne crois pas que vous me répondrez, on dit que vous êtes dans la vie un bourgeois fini.
Ça me ferait de la peine, mais agréez dans tous les cas, monsieur, l'hommage de la plus grande, de la plus raisonnée et de la plus pure des admirations.
À Monsieur ***.
Est-il possible que dans tout Paris et parmi les milliers de journaux qui y foisonnent il ne s'en trouve pas un seul où un homme n'appartenant à aucun parti ou plusieurs hommes appartenant à des partis différents puissent dire ce que bon leur semble, défendre ou attaquer un homme, une idée, sans pour cela s'inféoder dans un clan quelconque et subir une étiquette qui les range dans tel ou tel tiroir et les contraint à des réserves ou à des devoirs? Un journal indépendant en un mot et sans parti pris. Hélas! presque tous affirment ne pas avoir de parti pris et tous sont intolérants, routiniers et obstinés.
Où est la feuille républicaine qui rendra justice à une idée intelligente d'un clérical? On me dira que ces gens-là n'ont pas ces idées-là. Mais supposez qu'ils en aient.
Où est la feuille réactionnaire qui n'attaque pas tous les jours, bêtement, platement, ennuyeusement la République?
Il y a les feuilles dites ministérielles qui approuvent tout ou se taisent quand il faut blâmer. Celles-là manquent de patriotisme.
Il y a la feuille intransigeante qui est le comble de l'exagération, mais qui a pour elle l'esprit diabolique de M. de Rochefort.
Il y a des feuilles clérico-bonapartistes, il y a des feuilles de choux, il y a des feuilles de vigne. Mais un journal indépendant, où chacun apporterait son idée pourvu qu'elle soit bonne, son plaidoyer pourvu qu'il fût fait avec talent, il n'y en a pas!
Haïssez la folie des gens qui veulent à tout prix un maître, et dites qu'il faut une âme de valet pour aimer la monarchie.—Vous êtes républicain. Bon, sans doute, après?
Alors sous peine de déchéance vous êtes forcé de trouver mauvais tout ce que feront ou diront les autres.
Vous approuvez un acte du gouvernement? Vendu aux ministres!
Vous parlez en termes flatteurs de Gambetta? Opportunistes alors! attristants, mais qui ne comprennent seulement pas le mot!—L'opportuniste est un homme qui fait tout à propos. Que pouvez-vous me proposer de mieux? Mais vous haïssez c'est-à-dire enviez Gambetta et vous entendez par opportuniste un homme qui a toutes les mauvaises tendances que vous lui octroyez.
Trouvez juste, par hasard, une réclamation à la Ruggieri de M. Rochefort et l'on vous bombarde intransigeant radical. Voilà encore un mot excellent dénaturé comme opportunisme. Qui est-ce qui n'est pas radical parmi ceux qui veulent bien une chose.
Alors il n'y a pas moyen d'être un honnête citoyen qui s'exprime librement sur ce qu'il voit, et qui traduit ses impressions sans songer quelles lunettes il doit mettre pour envisager l'événement? Il paraît que non.
Supposez un écrivain qui a exprimé des sentiments républicains et qui se permet le lendemain de rendre justice à... au prince Napoléon, par exemple, de trouver qu'il a de l'esprit ou du talent. Et de suite on dira:
Par qui est-il payé?
N'est-ce pas une manœuvre pour discréditer X... en l'inféodant malgré lui au parti Z...
Triste, triste.
Le journal après lequel vous soupirez serait une feuille d'amateurs alors? Précisément! Des amateurs d'indépendance. Un journal qui pourrait défendre les capacités de M. Jules Simon, du prince Napoléon, ou le talent de Gambetta ou l'esprit de Rochefort et constater l'impuissance de M. Clémenceau. Un journal qui ne flatte aucune passion en un mot. Mais cela n'est pas possible, dit-on, car si vous trouvez des amateurs pour écrire vous n'en trouverez pas pour lire, et dès notre plus tendre enfance les mots lire et écrire tendrement unis sonnent à nos oreilles comme deux inséparables.
Ah! bah! Il n'y a donc pas en France une poignée de gens dégoûtés comme nous du parti pris et qui se disent comme nous qu'il n'y a qu'une France, qu'un parti et que tout homme utile doit être employé, tout talent défendu et toute diffusion attaquée. Comment! Il ne se trouverait pas une poignée d'hommes méprisant les accusations bêtes qu'on pourra leur jeter au visage et se disant simplement, honnêtement, amoureux de la grandeur de leur pays, et prêts à soutenir les hommes de talent dans quelque tiroir qu'ils soient classés par les amateurs d'étiquettes, prêts également à blâmer ce qui leur semble mauvais quelle qu'en soit la provenance sacrée.
Un journal idéal où l'on pourrait dire par exemple qu'on aime la République et admire Gambetta, mais qui s'étonnerait qu'un homme aussi éminent laisse faire des inepties comme la dispersion des jésuites. Les jésuites et autres religieux sont dangereux, eh bien! débarrassez-vous-en. À vous de trouver le bon moyen, vous êtes le gouvernement, vous êtes nos intelligences. M. Gambetta laisse faire des bêtises pour prouver peut-être qu'il n'est pas tout-puissant? Et où est le mal de l'être par la persuasion, comme l'a dit M. Ranc?
Un journal où l'on pourrait s'étonner de l'injustice avec laquelle on juge les qualités éminentes du prince Napoléon sans être soupçonné d'être à la solde de Plon-plon, où l'on pourrait mépriser le parti bonapartiste et regretter que le susdit citoyen soit entouré d'hommes qui le débinent et qui croient le servir. La seule bonne politique est celle qui réussit, disent-ils. Réussir à quoi?
Mettez le citoyen Jérôme aux affaires ou débarrassez-le par miracle du nom compromettant et compromis qu'il porte, sans cela comment saurez-vous qu'il réussit. Quel que soit devenu le parti bonapartiste, un peu avant la mort du petit prince il avait des élections, maintenant il n'a plus rien.
Allez expliquer aux électeurs les intentions du prince, celles du moins qu'il affiche et il aura des élections, mais pas comme vous voulez. Ou il ment, ou il est largement libéral et grandement intelligent. Il ne doit pas croire à ses droits. S'il y croit, nous retirons tout ce que nous avons dit.
Expliquer aux électeurs le prince Napoléon! Mais nous nous en garderions bien! il faut continuer Napoléon III. Oh! alors!! Et l'attitude du prince pendant la nuit du coup d'État et sa politique est-elle assez en opposition avec celle de son cousin! Ingratitude. Oh! le joli mot et qu'il fait bien dans le paysage. Nous sommes loin, hélas! de la rigidité des anciens Romains et quel est le frère ou le cousin qui ne bénéficie pas un peu, un tout petit peu, de la situation de son proche? Il ne sera peut-être pas content d'être défendu par nous, le prince. Car nous jetons carrément à l'eau et ses droits et le parti bonapartiste; lui n'a pas de parti, ce parti qui dit: qu'il soit ce qu'il veut, pourvu qu'il arrive. Ah! les misérables!
Et le progrès, et le patriotisme et l'honnêteté? Il n'y a rien pour eux. Il y a un homme qui arrive et qui donne des places. Leurs convictions sont des préjugés de salon et l'espoir de retrouver des situations perdues. Les plus en vue, les plus forts vous déclarent sérieusement que leurs habitudes, leur éducation leur défendent de se trouver avec des gens qui ne se lavent pas les mains. Innocent cliché! Comme s'il n'était pas prouvé depuis longtemps que ce sont les cléricaux qui se lavent le moins, et dans les couvents les malheureuses enfants prennent un bain par mois et dans l'obscurité.
Mais nous avons beaucoup parlé de M. Jérôme Bonaparte...
Ah! ma foi, tant pis! C'est un commencement logique.
Qui doutera de notre indépendance, en nous voyant faire un quasi-éloge de l'homme le plus impopulaire de France... à moins qu'on nous accuse d'être subventionnés par lui?
Horrible vanité de la décomposition sociale.
À Monsieur Tony-Robert-Fleury.
30, rue Ampère, Paris.
Monsieur,
J'apprends avec surprise que le grand chagrin que j'ai éprouvé dans l'affaire de la médaille au Salon est interprété auprès de vous comme une sorte de rancune que j'aurais contre vous. Et comme c'est à vous seul, en somme, que je dois toute mon éducation artistique, je ne veux pas qu'un pareil malentendu subsiste une minute de plus. Je ne m'excuse pas, n'ayant pas à le faire, mais je désire beaucoup que mes paroles, mes lamentations et mes indignations, que je persiste à croire légitimes, ne soient pas dénaturées.
Je me rends parfaitement compte de ce qui a été fait pour moi; vous seul ne pouviez pas davantage; je suis très raisonnable en somme, vous voyez bien.
Agréez, je vous prie, cher maître, l'expression de mes meilleurs sentiments.
À Monsieur Sully-Prudhomme.
Juin 1884.
Monsieur,
Je viens de lire et de comprendre, à ce qu'il me semble, Lucrèce et la Préface. Ne m'en sachez aucun gré. Mais je ne suis ni vieille ni laide, et comme votre Lucrèce, j'ai encore lu tout ce que vous avez écrit; rendez-moi la pareille. Ce ne sera pas si beau, ni si long...
En somme, je ne sais plus quoi dire, très effrayée de mon audace (bas-bleu en herbe) et très désireuse de vous écrire des choses ravissantes, naturellement je n'y arriverai pas, je le désire trop. Vous êtes trop sérieux pour faire attention à des lettres d'inconnu, vous avez quarante ans, de vieilles amitiés, que feriez-vous d'une nouvelle admiration? Et pourtant j'ai fait le rêve très naïf probablement et très 1830 de gagner votre amitié par lettre.
Je pourrais simplement faire votre connaissance, mais je ne pourrais alors vous dire que les banalités. Tandis qu'inconnue, je puis vous dire franchement que j'ai l'audace et la présomption de comprendre et de partager vos pensées les plus délicates, ce que je ne pourrais pas vous exprimer de vive voix... Et en somme les vers ne m'occupent que lorsqu'ils sont mauvais, alors ils me gênent. Il vous plaît de rimer, rimez pourvu que je ne m'en aperçoive pas.
J'ai tout compris, mais il a fallu m'appliquer. J'ai beau me dire que le maniement de ces idées vous est familier et que je suis bien sotte d'admirer votre habileté à manœuvrer au milieu de toutes choses...
Au bout du compte, vous aussi vous devriez être béant d'étonnement devant le peintre qui manie ses couleurs et en fait, par des combinaisons que vous ne pouvez suivre, des tableaux variés et admirables. Mais vous vous croyez sans doute bien supérieur à un peintre en fouillant inutilement dans le mécanisme de la pensée humaine.
Au même.
Ah! monsieur,
Je suis vraiment saisie pour vous d'une estime énorme, d'autant plus que j'ai eu plus de peine à comprendre votre préface de Lucrèce. C'est infiniment plus difficile à saisir que la philosophie des anciens. Et j'ai de mon esprit une opinion si haute que celui qui parvient à m'embarrasser devient un géant pour moi. C'est votre cas. J'avais tout lu de vous, sauf Lucrèce. Et, en vous voyant manier si facilement ces choses si abstraites, j'éprouve pour vous une sainte vénération.
À Monsieur Julian.
Cher maître,
Je vois que vous voulez remplacer M... Votre lettre est très jolie, mais, comme toujours, vous me prêtez des infamies, me voyant à travers des rapports d'atelier. Je n'ai jamais blessé la personne. Je suis trop délicate pour l'avoir fait sciemment et pas assez bête pour l'avoir fait inconsciemment. Il faudrait être vile pour humilier les inférieurs. Quant aux choses de voitures, dîners, etc., il faut ne m'avoir jamais vue pour croire que j'y ai jamais pensé.
Je vous dis que vous me prêtez des infamies, mais, comme ma conscience est pure, je n'en suis pas émue. On perdrait sa vie à convaincre les gens. Quant à mon talent, je l'ai en une estime profonde et même, en rêve, je ne me comparerai jamais à votre protégé. Peu de peintres ont eu la presse que j'ai eue cette année. En plus, je viens de vendre deux études à un amateur et à un marchand, des inconnus pour moi.
On voit bien que je vous ai rendu enragé pour que vous disiez ce que vous ne pouvez pas penser. Si je vous ai écrit pour me rétracter, c'est influencée par T. R. F. qui a dit que vous aviez été très bien pour moi. Et aussi parce que j'ai pensé qu'après tout, me préférer le risible X..., n'est pas me faire du mal. Vous êtes libre de le préférer. C'est drôle, voilà tout.
Et puis, nous ne nous brouillerons jamais. C'est tout à fait impossible, bien que vous fassiez semblant de penser du mal de moi pour me taquiner, vous savez bien au fond, que je suis l'être le plus pur, le plus admirable, le plus juste, le plus grand et le plus loyal du monde. Je parle sérieusement. Vous savez que je ne tiens pas à ceux qui ne me comprennent pas; ceux à qui je tiens me comprennent. En plus, je suis au moment d'avoir un talent européen. Vous brouiller avec un être aussi admirable et rare? Allons donc!
Je ne puis mieux répondre à votre spirituelle lettre, qu'en faisant mon sincère éloge, un éloge raisonné et basé sur la profonde connaissance de moi-même, de ce moi unique et merveilleux qui m'enchante et que j'adore comme Narcisse. Trouvez-moi dans Paris un type qui écrive un pareil morceau d'un seul jet. Sans doute, si vous comparez mon talent de peintre à mon talent de pamphlétaire et de polémiste!...
TABLE DES MATIÈRES
Préface de François Coppée
1868-1874
À sa tante
À son cousin
À Mademoiselle B***
À sa tante
1875
À Mademoiselle Colignon
À la même
À la même
À sa mère
À Mademoiselle X***
À sa tante
À sa cousine
À sa tante
À la même
À la même
À sa mère
À son grand-père
À son frère
1876
À sa tante
À la même
À son père
À sa tante
À la même
À Mademoiselle Colignon
À la même
À sa mère
À la même
À Mademoiselle Colignon
À Mademoiselle X***
À son frère
1877
À Madame H***
À sa tante
Au marquis de C***
À Monsieur X***
À Monsieur de M***
Au même
À Mademoiselle Colignon
1878
À Monsieur de M***
Au même
À Mademoiselle B***
À la même
À sa mère
À la même
À la même
1879
À M. X***
À Mademoiselle Colignon
À son frère
À M. X***
À son frère
1880
À M. X***
À Monsieur Julian
À son frère
À la princesse K***
À Monsieur X***
1881
À Monsieur Julian
À son père
À M. B***
Au même
Au même
À Monsieur Julian
À sa mère
À Mademoiselle Colignon
1882
À sa mère
À la même
À Monsieur Julian
À M. B***
À Monsieur Julian
1883
À Mademoiselle X***
Traduction de la lettre précédente
À Mademoiselle X***
Traduction de la lettre précédente
À Monsieur B***
À Monsieur Alexandre D***
Au même
À Monsieur X***
À son frère
À sa mère
À Mademoiselle Canrobert
À sa mère
1884
À Monsieur B***
À Mademoiselle X***
À la même
À son frère
À Monsieur X***
À Monsieur E***
À Monsieur de Maupassant
Au même
Au même
Au même
Au même
Au même
Au baron de Saint-Amand
À son frère
À Monsieur Henry Houssaye
À Monsieur Edmond de Goncourt
À Monsieur Émile Zola
À Monsieur ***
À Monsieur Tony-Robert-Fleury
À Monsieur Sully-Prudhomme
Au même
À Monsieur Julian
FIN