Lettres persanes, tome II
J
Jalousie. Jalousie musulmane. VI.
Jalousie française. LV.
Jalousie espagnole. LXXVIII.
La jalousie des hommes prouve leur dépendance. LXII.
Jalousie mutuelle des sectes religieuses; elle descend jusqu'aux particuliers. LXXXVI.
Jaloux. Ridicules en France. LV.
Jamblique, purgatif. CXLIII.
Jansénistes, désignés. XXIV.
Japhet raconte, par ordre de Mahomet, les légendes de l'arche de Noé. XVIII.
Jaron, eunuque noir en correspondance avec le grand eunuque. XV, XXII.
Jésuites. Constitution des Jésuites, purgatif violent;
Pièces des Jésuites français, vomitif puissant. CXLIII.
Jeu. «Très en usage en Europe: c'est un état que d'être joueur.» LVI.
Les jeux de hasard interdits par Mahomet. Ibid.
Jeunes. Les chrétiens en ont comme les musulmans. XXXV.
Joueuses, leur portrait. LVI.
Journalistes. Ils ne parlent que des livres nouveaux et flattent les auteurs. CIX.
Journaux. Livres par fragments. Leurs avantages et leurs défauts.
Ils flattent la paresse. CIX.
Judaïsme, «vieux tronc qui a produit deux branches qui ont couvert toute la terre.» LX.
Juges. Ils ne s'enflent point d'une vaine science. Les avocats travaillent pour eux. LXVIII.
Ils présument qu'un accusé est innocent. XXIX.
Juifs. Ils font en France ce qu'ils font en Perse. Leur obstination invincible pour leur religion. LX.
«Ils n'ont jamais eu dans l'Europe un calme pareil à celui dont ils jouissent... On s'est mal trouvé en Espagne de les avoir chassés.» Ibid.
Les Juifs lèvent les impôts en Turquie; persécutés par les pachas. XIX.
Ils achètent les enfants. LXVII.
Les Juifs se maintiennent et multiplient, par l'espoir d'engendrer un Messie. CXX.
Transportés en Sardaigne par les Romains. CXXII.
Justesse, «Martyr de sa justesse» un esprit trop régulier, trop géométrique, ressemble à Tarquin, à Thrasybule ou à Périandre coupant avec leur épée «la tête des fleurs qui s'élevaient au-dessus des autres.» CXXIX.
Justice. Les hommes sont «nés pour être vertueux; la justice est une qualité qui leur est aussi propre que l'existence.» X.
La justice est inséparable de la solidarité, de la garantie mutuelle du droit.
«L'intérêt des particuliers se trouve dans l'intérêt commun.» XII.
La justice est un rapport de convenance qui se trouve réellement entre deux choses.
Dès qu'on suppose que Dieu voit la justice, il faut nécessairement qu'il la suive.
Quand il n'y aurait pas de Dieu, nous devrions toujours aimer la justice.
La justice est éternelle. Si elle ne l'était pas, ce serait une vérité terrible qu'il faudrait se dérober à soi-même.
Plaisir d'être juste. LXXXIV.
La justice est violée par le droit public faussé. XCV.
En France elle se mêle de tous les différends de famille; elle est toujours contre le mari jaloux, le père chagrin, le maître incommode. LXXXVII.
Justice divine, incompatible avec la prescience. LXIX.
L
Lacédémone. Les récompenses à Lacédémone. XC.
Si Lycurgue avait établi que les maris changeassent de femmes tous les ans, il en serait né un peuple innombrable. CXVII.
Lapin, immonde pour le juif. Discussion du Juif, du Turc, de l'Arménien, du brachmane à propos d'un lapin. XLVI.
Laquais. En France, le corps des laquais est un séminaire de grands seigneurs. XCVIII.
Leurs enrichissements subits par la spéculation.
Leur vanité. CXXXVIII.
Law. Un étranger est venu... qui a tourné l'État comme un fripier tourne un habit, etc. CXXXVIII.
Son portrait allégorique en tant que fils d'Eole. CXLII.
Corruption qui résulte du système et de l'agiotage effréné. CXLVI.
Légendes mahométanes sur les viandes et les animaux immondes, XVIII.
Sur la naissance de Mahomet. XXXIX.
Législateurs, leurs défauts ordinaires et leurs ridicules: étroitesse, puérilité, subtilité, emploi d'une langue morte, etc. LXXIX.
Lèse-majesté, seul crime politique qui entraîne la mort pour les grands d'Europe. CIII.
Selon les Anglais, c'est le crime que le plus faible commet contre le plus fort, aussi bien s'il est roi que s'il est peuple. CV.
Lettres, avantages du roman par lettres: «l'on rend compte soi-même de sa situation actuelle; ce qui fait plus sentir les passions, que tous les récits qu'on en pourrait faire.»
(Quelques réflexions sur les Lettres Persanes.)
Lettres intercalées dans d'autres:
D'une comédienne perdue par un jeune abbé. XXVIII.
D'une jeune russe qui veut être battue. LI.
D'un Français voyageant en Espagne. LXXVIII.
D'un savant. CXLV.
Trois de nouvellistes. CXXX.
D'un antiquaire. CXLII.
D'un médecin de province. CXLIII.
Lever. La présence assidue au lever du roi est un titre aux libéralités et aux faveurs. XXXVII, CXXV.
Libéralités. Grâces et pensions accordées par les princes aux courtisans, aux dépens de l'agriculture et de l'industrie. CXXIV.
Liberté supprimée par la prescience divine. Liberté d'indifférence. LXIX.
La liberté existe surtout dans les républiques; favorable à la propagation de l'espèce et aux progrès de l'opulence. Elle attire les étrangers. CXXIII.
La liberté semble faite pour le génie des peuples d'Europe. CXXXI.
La liberté chez les ancêtres des peuples du Nord. Ibid.
Libre arbitre, incompatible avec la prescience. LXIX.
Lionne (M. de L.) président des nouvellistes. CXXX.
Livourne, ville nouvelle, témoignage du génie des ducs de Toscane. XXIII.
Livres. Contre les faiseurs de livres inutiles.
Respect qu'on doit aux ouvrages originaux. LXVI.
Absence de bon sens dans les livres espagnols, romans ou scolastiques. Exception en faveur de Don Quichotte. LXXVIII.
Le sujet est délayé selon le format des livres. CIX.
Jusqu'à ce qu'un homme ait lu tous les livres anciens, il n'a aucune raison de leur préférer les nouveaux. Ibid.
Les diverses espèces de livres. CXXXIII-CXXXVII.
Lois. Lois variables des législateurs.
Lois éternelles, immuables, de la nature. XCVIII.
Lois anciennes établies par les rois Francs, oubliées pour des lois romaines en partie rédigées par les Byzantins.
Ajoutez les constitutions des papes et quelques coutumes de villes et provinces, récemment rédigées; plus les commentaires, les formalités et la jurisprudence.
«Cette abondance de lois, en France, accable également la justice et les juges.» CI, LXXIX.
Il ne faut toucher aux lois que d'une main tremblante. LXXIX.
Les lois contre les suicidés sont injustes parce qu'elles sont sans objet. Elles ne lient pas les morts. LXXVI.
Chez les barbares germaniques, les lois étaient faites dans les assemblées de la nation. CXXXI.
Louis XIV, son portrait, sa dévotion, sa puissance, sa maîtresse, ses ministres, sa vieillesse. XXIV, XXXVII.
Trop peu modéré envers les ennemis. XXIV.
Son goût pour les femmes. CVIII.
Sa mort et son testament. XCIII.
Son amour pour la politique orientale, c'est-à-dire le despotisme. XXXVII.
Louis XV, son enfance. XCIII.
Son portrait. Les espérances qu'il donne. CVIII.
Lucifer jeté au fond de la mer, lors de la naissance de Mahomet, nage quarante jours. XXXIX.
Lumière, son trajet du soleil à la terre. XCVIII.
Lunettes, insignes de la gravité espagnole et portugaise, symbole de science. LXXVIII.
Luxe, nécessaire à la prospérité des nations. CVII.
M
Mages, prêtres du magisme ou mazdéisme. LXVII.
Adorateurs du soleil, des étoiles, du feu et des éléments;
Mais leur religion, calomniée par les musulmans, est, selon Montesquieu, un pur monothéisme. Ibid.
(Le mazdéisme est une polythéisme dualiste où la lumière et les ténèbres (le bien et le mal) luttent dans le temps et l'espace sans bornes.)
Les mages enseignaient que les actes les plus méritoires sont: faire un enfant, labourer un champ, planter un arbre. CXX.
Magiciens. Ils promettent «de vous faire coucher avec les esprits aériens, pourvu que vous soyez seulement trente ans sans voir de femmes.» LVIII.
Magie. Les savants en sont accusés. CXLV.
Magistrats. Ils doivent rendre la justice de citoyen à citoyen. XCVI.
Mahomet, sa naissance merveilleuse. XXXIX.
Il naît circoncis. Ibid.
Ses prescriptions relatives aux viandes immondes. XVIII.
Il a enchaîné Satan et l'a précipité dans les abîmes;
Il a purifié la terre. XCIV.
Mahométans. Plus persuadés de leur religion que les chrétiens. LXXV.
Croient à la vertu des amulettes et talismans. CXLIII.
Mahométisme. Peu favorable à la propagation de l'espèce humaine. CXV.
Issu du judaïsme, LX.
Comparé au christianisme, XXXV.
Ferme la vie future aux femmes. LXVII.
Etabli par conquête et non par persuasion. Ibid.
Maimbourg, bon contre l'asthme. CXLIII.
(Louis Maimbourg, né à Nangis en 1610, exclu de la compagnie de Jésus par Innocent XI, pour avoir écrit contre Rome, en faveur du clergé de France (1682); mort en 1686.)
Maine (duc du). Arrestation du duc du Maine, oncle naturel du roi mineur. CXXVII.
Maîtres de sciences, arts, etc., enseignent souvent ce qu'ils ignorent. LVIII.
Maîtresse. Maîtresse et confesseur, les deux grandes épreuves d'un roi. CVIII.
Une femme est la maîtresse d'un ministre, non pour coucher avec lui, mais pour lui présenter cinq ou six placets tous les matins. Ibid.
Louis XIV a une maîtresse de quatre-vingts ans. XXXVII.
Malheurs. Pour un vrai musulman, les malheurs sont moins des châtiments que des menaces. LXXVII.
Malte (chevaliers de), bravent l'empire ottoman. XIX.
Mandement. Evêque qui a «bien sué» pour le faire. CII.
Marchandes. A Paris «une jeune marchande cajole un homme une heure entière, pour lui faire acheter un paquet de curedents.» LVIII.
Nombre infini de jeunes marchandes aux abords du palais. LXXXVII.
Mariages. Il y a «des mariages heureux et des femmes dont la vertu est un gardien sévère.» XLVII.
Mariages d'eunuques: Cosrou et Zélide. LIII; Astarté, sœur d'Aphéridon. LXVII.
Mariages entre frère et sœur. Ibid.
Avanie faite par Suphis à sa jeune femme. LXX.
Charges du mariage chez les musulmans. CXV.
Chez les chrétiens, l'interdiction du divorce porte atteinte à la fin même du mariage. CXVII.
Le mariage chrétien est une image, une figure, un mystère incompréhensible. Ibid.
En fait, il est stérilisé par l'impuissance de le rompre. Ibid.
Mariages précoces causés par la crainte d'un enrôlement forcé. De là, dépopulation. CXXIII.
Maris. Facilité des maris français.
Les jaloux sont haïs et ridicules. LV.
Les maris eunuques «n'ont pas sur leurs femmes la même autorité que les autres.» LXVII.
Une veuve indienne renonce au bûcher dès qu'elle sait que son mari l'attend au ciel. CXXVI.
Matière, son mouvement universel. CXIV.
Quelques-uns ne peuvent comprendre qu'elle n'ait que six mille ans. Ibid.
Maures. Vide irréparable causé en Espagne par l'expulsion des Maures. CXXII.
Mazarin. Pataquès qu'on lui prête, chanson qu'on fait sur lui. Allusion à ses pages. CXII.
Mécontents. Vieux guerrier. XLVIII.
Vieilles femmes, goutteux, vieux seigneurs, ecclésiastiques, etc. LIX.
Mecque (la). Les musulmans croient s'y purifier des souillures contractées parmi les chrétiens. XV.
Médecine. Ravages de la forme en médecine. CI.
Les livres de médecine font trembler, même quand ils traitent des maladies les plus légères. CXXXV.
Médecins. Toujours trop estimés ou trop méprisés. Les héritiers s'en accommodent mieux que des confesseurs. LVII.
Lettre d'un médecin de province. CXLIII.
«Il y a dans tous les coins de Paris des gens qui ont des remèdes infaillibles contre toutes les maladies imaginables.» LVIII.
Médiocrité (d'esprit). L'homme médiocre est en général préféré à l'homme d'esprit. CXLV.
Méditerranée. Décadence de ses côtes. CXIII.
Méhémet-Ali, mollak, gardien des trois tombeaux, à Com, correspondant d'Usbek. XVI, XVII, XVIII, CXXIV.
Mercure (vif-argent), son usage continuel et forcé fait périr par milliers les indigènes de l'Amérique espagnole. CXIX.
Messianiques, croyances juives. Point de famille juive qui n'espère engendrer le messie. CXX.
Mesure des fluides et des liquides, des esprits interplanétaires. XCVIII.
Métaphysique. L'infini s'y rencontre partout. CXXXV.
Métempsycose alléguée par un brachmane contre un mangeur de lapin. XLVI.
Meurtre. Les curieux qui regardent les Persane de trop près sont tués impunément par les eunuques, même dans une rivière et hors du sérail. XLVII.
Mexique. Orgueil et paresse des conquérants espagnols au Mexique. LXXVIII.
Mines. Sont, en Amérique, le tombeau des indigènes et des nègres. CXIX.
Le roi d'Espagne possède des mines d'or. XXIV.
Ministres. Enclins à calomnier la nation; toujours plus méchants que le prince dont ils attisent les haines. Le premier ministre de Charles XII, condamné à mort. CXXVIII.
Louis XIV a un ministre de dix-huit ans. XXXVII.
Les ministères se succèdent comme les saisons. CXXXVIII.
Danger de l'autorité sans bornes des ministres de Louis XIV. Ibid.
Le mauvais exemple donné par un ministre est un crime. CXLVI.
Minorité. On ne lit plus que des mémoires sur la minorité de Louis XIV. CXII.
Miracle chimique manifesté dans une mixture d'infusion Quesnel et d'infusion Lallemand. CXLIII.
Miracles. «Pour s'assurer qu'un effet qui peut être produit par cent mille causes naturelles est surnaturel, il faut avoir examiné si aucune de ces causes n'a agi; ce qui est impossible.» CXLIII.
Mirza, ami et correspondant d'Usbek. XI, XII, XIII, XIV, LXXXVI.
Mirza (de Mard=mort-alis. = μβροτ-ος, homme) est un titre honorifique persan que les gens de lettres mettent avant leur nom et les princes après.
Misère. Chez les peuples misérables, l'espèce perd et même dégénère. CXXIII.
Le pauvre évitera de faire des enfants plus pauvres que lui. Ibid.
Mode. Ses caprices étonnants chez les Français. C.
C'est d'après elle qu'ils jugent «tout ce qui se fait chez les autres nations.» CI.
Modestie. Vertu nécessaire au talent. L.
Eloge des hommes modestes. CXLIV.
Mœurs. Les Français changent de mœurs selon l'âge de leur roi. C.
Mogol. Le grand Mogol se fait peser tous les ans. XL.
Les Tartares dominent sur les vastes pays qui forment l'empire du Mogol. LXXXII.
Expulsion d'un ambassadeur mogol. CXXVII. (Allusion à la conspiration de Cellamare.)
Moines. Voy. Dervis.
Moise n'enseigne pas le dogme de la prescience absolue. LXX.
Molina. Emollient. CXLIII. (Casuiste espagnol, XVIe siècle.)
Mollaks (ou mollahs), prêtres musulmans, qui «me désespèrent avec leurs passages de l'alcoran.» Lettre X.
(En Perse, les mollahs sont des prêtres; en Turquie des juges.)
Monachisme, porte partout la mort. CXVIII.
Monarchie. État où la vertu n'est plus qu'obéissance au caprice d'un seul. XIV.
Très-inférieure moralement au régime républicain, elle abaisse le niveau des mœurs en substituant à la loi et à la vertu l'autorité et l'arbitraire. Ibid.
La monarchie pure, état violent qui dégénère toujours en despotisme ou en république. CIII.
Monde. N'a-t-il que six mille ans? Il ne faut pas compter ses années. CXIV.
Dépopulation croissante du monde. Ses causes. CXIII et suivantes.
Monde (nouveau). Découvertes immenses et dévastatrices des Portugais et des Espagnols. LXXVIII.
Monde romain, mieux organisé pour la propagation de l'espèce que les mondes chrétien et musulman. CXV.
Monnaies. Le décri des monnaies est un artifice financier proche du faux-monnayage et pratiqué par Louis XIV. XXIV.
Montesquieu paraît se peindre dans Usbek. XLVIII, Ibben, LXXVII, Rica, CXXVII.
Semble annoncer la Décadence des Romains. CXXXVI.
Morale. Les livres de morale, plus utiles que les ouvrages de dévotion. CXXXIV.
Mortifications. Chrétiens et musulmans en usent pour fléchir la miséricorde divine. XXXV, XCIV.
Moscovie. Les Tartares «ont soumis la Moscovie.» LXXXII.
Mouches. Leur abus. C.
Moustache, importance de la moustache en Espagne et en Portugal.
La moustache de Jean de Castro. LXXVIII.
Mouvement. Ses lois constituent le système du monde. XCVIII.
La nature y est soumise, sans exception, Ibid.
Et la terre n'y peut échapper. CXIV.
Mustapha proclamé, à la place d'Osman, empereur des Turcs. LXXXI.
Musulman. Sa vie est laborieuse. La polygamie l'épuise. CXV.
Mystiques, dévots qui ont le cœur tendre. Leurs extases, délire de la dévotion. Leurs livres. CXXXIV.
Mythologiste. Fragment d'un ancien mythologiste (portrait allégorique de Law). CXLII.
N
Nadir. Eunuque blanc, trouvé seul avec Zachi. XX, XXI.
Naissance. Il y a en Europe des sens qui sont grands par leur naissance. LXXXIX.
Nargum, ambassadeur Persan à Moscou. LI, LXXXII.
Narsit, eunuque peu clairvoyant. CXLIX, CL, CLII.
Nathanael Lévi, médecin juif à Livourne, croit aux talismans CXLIII.
Nations. Leurs rapports, d'où résulte la notion du droit public. Deux peuples ne peuvent s'allier pour l'oppression d'un troisième. XCVI.
Nature. Elle a perdu sa fécondité des premiers temps CXIII.
Elle agit avec lenteur et épargne. Si on la surmène, elle tombe dans la langueur et perd sa force génératrice. CXV.
Nègres. Leurs dieux sont noirs et leur diable blanc. LIX.
Leurs rois les vendent comme esclaves. CXIX.
Et les princes chrétiens autorisent la traite. LXXV.
Les noirs d'Afrique meurent par milliers dans les mines américaines. CXIX, CXXII.
Nessir, ami et correspondant d'Usbek. VI, XXVII, CLV.
Noailles (N***), ministre hardi qui prit le fer à la main, etc. CXXXVIII.
Connu par son esprit, il honore de ses plaisanteries les traitants livrés à la chambre de justice. XCIX.
Noblesse. «En Espagne, c'est sur des chaises que la noblesse s'acquiert.» LXXVIII.
Les laquais enrichis voudront se faire nobles. Espoir d'un généalogiste. CXXXII.
Nord. Autrefois plein d'hommes; est fort dégarni. CXXIII.
C'est du Nord qu'une foule de nations inconnues fondirent sur l'empire romain;
Ces peuples étaient libres, et leurs rois n'étaient que des généraux. CXXXI.
Ils n'étaient point barbares puisqu'ils étaient libres; ils le sont devenus. CXXXV.
Notre-Dame. Superbe édifice. LXI.
Nouvellistes. Inventeurs de nouvelles. Leurs ridicules, leurs prédictions, leurs paris. Lettres plaisantes de nouvellistes à des particuliers et à des ministres. Leurs lieux de réunions. Leur président, le comte de Lionne. CXXX.
Nouvelliste trembleur. CXXXII.
O
Obéissance; n'est pas une vertu anglaise. Les Anglais la fondent sur la gratitude. CV.
Occultes. Livres de science, ou mieux d'ignorance occulte, plus pitoyables qu'exécrables. CXXXV.
Opéra. Lettre de la plus vertueuse actrice de l'Opéra. XXVIII.
Opéras nouveaux. Vomitif. CXLIII.
Opulence toujours compagne de la liberté des peuples. CXXIII.
Omar, troisième successeur de Mahomet, au mépris des droits d'Ali. Les persans, Chiites, c'est-à-dire sectateurs d'Ali, disent qu'Omar, Apôtre des Sonnites «a dévoyé» les enfants du prophète. CXXIV.
Or. Le roi de France n'a pas de mines d'or comme le roi d'Espagne. XXIV.
L'or et l'argent, prix de toutes marchandises, gage de leur valeur. Pernicieux effets de leur diffusion. CVI.
Nombre innombrable d'hommes sacrifiés pour extraire l'or et l'argent du fond de la terre. CXIX.
Oraisons funèbres. Leur fausseté. XI.
Entrent dans le vomitif du docteur de province, sauf celles de Fléchier. CXXXV.
Orateurs. Leur talent de persuader indépendamment des raisons. CXXXV.
Ordonnance, concernant les services des courtisans et l'établissement des impôts nécessaires aux libéralités des princes. CXXV.
Orgueil. Orgueil de l'homme, qui veut «être compté dans l'univers.» LXXXVII.
Orgueil de religion et de race chez les Portugais et les Espagnols. LXXVIII.
Les vieux chrétiens en Espagne;
Les blancs en Amérique. Ibid.
Orientales. moins gaies que les Européennes. XLVIII. (Voir Femmes.)
Orientaux. Le sérail tue leurs désirs sans éteindre leur jalousie. VI.
Leur gravité, la froideur de leurs relations. XXXIV.
Leurs poésies, leurs romans. CXXXVII.
Le despotisme de leurs princes et la rigueur des châtiments les portent à la révolte et aux derniers excès. LXXXI, CIII.
Osman, sultan déposé par des suppliants. LXXXI.
Osmanlins. Voir Turcs.
P
Paganisme, favorable à la propagation de l'espèce humaine. CXV.
Supérieur au mahométisme par l'interdiction de la polygamie, au christianisme par la permission du divorce. Ibid. et CXVII.
Palais. Lieu où se rend la justice, ses abords. Aspect lugubre des salles et des magistrats. LXXXVII.
Palestine. Déserte depuis la destruction des Juifs par Adrien. CXXII.
Pape. «Magicien» plus fort que le roi, dont il dirige l'esprit, lui faisant croire «que trois ne sont qu'un; que le pain qu'on mange n'est pas du pain, ou que le vin qu'on boit n'est pas du vin.» XXIV.
Chef des chrétiens, «vieille idole qu'on encense par habitude»; il déposait les rois; il se dit successeur d'un des premiers chrétiens, qu'on appelle saint Pierre; il donne des dispenses. XXIX.
Effet de l'histoire des papes sur l'esprit du lecteur. CXXXVI.
Papier d'état. Louis XIV en abuse. XXIV.
(Décri des monnaies). Ibid.
Paracelse. Purgatif. CXLIII.
Paradis. Lieu de délices pour les chrétiens comme pour les musulmans. XXXV.
Les femmes en sont exclues par Mahomet. XXIV.
Embarras des religions pour donner une idée des plaisirs assurés aux élus: musique, circulation éternelle de par le monde, souvenir des amours terrestres. Toutes inventions ridicules. CXXVI.
Le paradis des femmes, conte persan. Les plaisirs et les vengeances de l'immortelle Anaïs. CXLI.
Parfumeuses qui réparent «par la force de leur art toutes les injures du temps.» LVIII.
Paris. «Siége de l'empire d'Europe.» XXIII.
«Aussi grand qu'Ispahan;»
Ville «bâtie en l'air;» extrêmement peuplée; embarras des rues; XXIV.
Extravagante curiosité des Parisiens pour tout ce qui sort de l'usage reçu. XXX.
Cherté du vin à Paris. XXXIII.
Usage du café à Paris; les cafés. XXXVI.
Paris, rendez-vous de tous les exploiteurs: alchimistes, magiciens, devins, entremetteuses, chercheurs de bénéfices, maîtres de langues, d'arts et de sciences, enseignant «ce qu'ils ne savent pas,» médecins, empiriques, marchands et marchandes accortes, tous ces gens-là cherchent à vivre dans une ville «qui est la mère de l'invention.» L'étranger sort de Paris «plus précautionné qu'il n'y est entré.» LVIII.
Paris jugé par un Espagnol. LXXVIII.
A Paris, règnent la liberté et l'égalité. Rien ne sauve un homme de la foule. LXXXIX.
Paris foyer de plaisir, donc d'art, de travail et d'industrie. CVII.
Parlements. Grands corps, affaiblis par les mœurs, abattus par la royauté; ruines qui rappellent un temple vénéré, image de la liberté publique. Ils sont réduits aux fonctions judiciaires, et ne retrouvent d'importance politique que dans quelques conjonctures imprévues.
Le régent a recours au parlement. XCIII.
Le parlement de Paris relégué à Pontoise, pour s'être opposé aux mesures exigées par Law. CXL.
Ces compagnies facilement odieuses aux rois. Ibid.
Parties. Parties de campagne où l'on veut s'amuser et où l'on bâille. CXI.
Parure. La parure d'une femme occupe cinquante artisans. CVII.
Paternité. L'enfant né dans le mariage est censé être au mari. LXXXVII.
Patrie. «Je voudrais voir les noms de ceux qui meurent pour la patrie écrits dans des registres qui fussent comme la source de la gloire et de la noblesse.» LXXXV.
Paysan. Riche ou pauvre, le rustique ou paysan peuple indifféremment. CXIII.
Les impôts pèsent principalement sur la nourriture et la famille du paysan. CXXV.
Pécule, propriété, mise de fonds et rançon de l'esclave antique. CXVI.
Peines. «Les peines plus ou moins cruelles ne font pas que l'on obéisse plus aux lois.» Témoin l'état moral de l'Asie.
Ce qui importe, c'est la gradation dans le châtiment. LXXXI.
Pèlerinages de la Mecque. XV.
De saint Jacques en Galice. XXIX.
Perruquiers. Les perruquiers français décident en législateurs sur la forme des perruques étrangères. CI.
Persans. Les plus tolérants de tous les mahométans. XXIX.
Leur haine contre les Turcs. VII.
Intempérance des monarques persans. XXXIII.
Persanes. (Voir Femmes et Sérail.)
Perse. Les Tartares, «maîtres de la Perse.» LXXXII.
Fort déchue de ce qu'elle était du temps des Xerxès et des Darius. CXIII.
La Perse antique était peuplée parce que les mages enseignaient un dogme favorable à la propagation. CXX.
Peste. Multitude de pestes mentionnées par l'histoire. Une, entre autres, brûla jusqu'à la racine des plantes. CXIV.
Petits-maitres au spectacle. XXVIII.
Dans les conversations, parlent sans rien dire ou font parler leur tabatière. Goûtés des femmes. LXXXIII.
Peuple. L'abolition de l'esclavage retirait le bas peuple de la puissance des seigneurs. LXXV.
Caractère et destinée des différents peuples. CXXXVI.
La puissance ne peut jamais être également partagée entre le peuple et le prince.
Le peuple en Europe et en Orient;
Le peuple anglais devant la royauté. CIII-CV.
Pharan ne veut pas être fait eunuque. XLI, XLII, XLIII.
Pharmacie nouvelle extraite des ouvrages des philosophes, orateurs, romanciers, poëtes, théologiens et casuistes. CXLIII.
Philosophes; «laissés à eux-mêmes, privés des saintes merveilles, ils suivent dans le silence les traces de la raison humaine.» XCVIII.
Leur supériorité sur les docteurs des religions diverses. Ibid.
Plaisanteries contre Aristote, et surtout les scolastiques, dans la lettre du médecin de province. CXLIII.
Les philosophes (métaphysiciens) ont un mépris souverain pour l'homme qui a la tête chargée de faits. CXLV.
Philosophie, ne s'accorde pas avec la théologie. LXVI, CXL.
Physique, bannit le merveilleux de l'univers. CXXXV.
Pierre le Grand. Ses réformes, son humeur sévère. LI.
Plaisir. La nature des plaisirs est d'être de courte durée. De là l'embarras des religions et le ridicule des plaisirs éternels qu'elles imaginent pour leurs paradis. CXXVI.
Plotin. Purgatif. CXLIII.
Poëtes. Singulière opinion sur les poëtes. XLVIII.
Ils accablent la raison sous les agréments.
Ils ne sont pas rares chez les orientaux. CXXXVII.
Bucoliques, plaisent aux gens de cour;
Dramatiques, poëtes par excellence, maîtres des passions;
Epiques, sévèrement jugés; de là la froideur de Voltaire pour Montesquieu.
Lyriques, qui font de leur art une harmonieuse extravagance. CXXXVII.
Point d'honneur, tient à la passion de la gloire; caractère de chaque profession; plus marqué chez les gens de guerre, a réglé jadis la conduite des Français surtout des nobles; n'admet qu'une solution, le duel. (V. Duel.) XCI.
Politesse. En Espagne «un capitaine ne bat jamais son soldat sans lui en demander permission, et l'inquisition ne fait jamais brûler un juif sans lui faire ses excuses.» LXXVIII.
Politique. En Asie, les règles de la politique sont partout les mêmes. LXXXI.
Pologne. N'a presque plus de peuples. CXIII.
A mal usé de sa liberté et du droit d'élire ses rois. CXXXVI.
Polygamie. La polygamie triomphante, livre où il est prouvé que la polygamie est ordonnée aux chrétiens. XXXV.
La polygamie, défendue par le paganisme romain. CXV.
Elle engendre la langueur des hommes, l'étiolement des enfants, les querelles des femmes condamnées à une continence forcée, la fabrication des eunuques, le célibat des filles esclaves. C'est un agent de dépopulation. Ibid.
Pompes funèbres. Leur inutilité. XL.
Porphyre. Purgatif. CXLIII.
Portes, haussées, baissées ou élargies selon les parures des femmes. C.
Portugais. Voyez Espagne. LXXVIII.
Leur douceur relative dans le gouvernement de leurs colonies. Ils furent bientôt chassés de tous les pays qu'ils avaient découverts. CXXII.
Poudre. Depuis la poudre, plus d'asile contre l'injustice et la violence. CVI.
Mais depuis la poudre, batailles moins sanglantes. CVII.
Pourceau. Pourquoi immonde? XVIII.
Pouvoir. Il ne peut jamais être également partagé entre le peuple et le prince.
Le pouvoir des rois d'Europe est très-grand, modéré par leur intérêt. CIII.
Le pouvoir arbitraire, négation de la liberté et de l'égalité, assurant aux princes toutes les richesses, enraye la propagation de l'espèce. CXXIII.
Prescience divine, ni absolue, ni infinie, sous peine de contradiction et d'injustice.
Si elle est intermittente, elle n'est plus que caprice et fantaisie.
«L'alcoran et le livre des Juifs s'élèvent sans cesse contre le dogme de la prescience absolue.» LXIX.
Voir Dieu, Adam, liberté, âme.
Prestiges qui font gagner des batailles: le terrain, le nombre, le courage. CXLIII.
Prêtres. Rôle difficile du prêtre dans le monde; sa neutralité forcée. LVI.
«L'envie d'attirer les autres dans son opinion est, pour ainsi dire, attachée à sa profession.» Ibid.
Prière. Postures exigées par les diverses religions. XLVI.
Prêtres chrétiens et musulmans prient sept fois par jour. XXXV.
Prince. Les querelles particulières du prince, le mécontentement des ambassadeurs du prince, ne peuvent légitimer une guerre. XCVI.
Il n'est pas de son honneur de s'allier avec un tyran. Ibid.
Autorité illimitée des princes en Orient. CIII.
En Europe, peu d'attentats contre la vie des princes.
En Orient, sans précautions infinies, les princes ne vivraient pas un jour. Ibid.
En se cachant, les princes d'Orient font respecter la royauté et non le roi. CIV.
C'est un crime de lèse-majesté à un prince de faire la guerre à ses sujets. CV.
Procédure. «Formalités dont l'excès est la honte de la raison humaine.» CI.
Propagation. Conditions favorables à la propagation de l'espèce.
Divorce; suppression du célibat religieux. CXV, CXVII.
Accord du tempérament et du climat. CXXI.
Liberté, égalité des droits et des fortunes.
Gouvernement doux et républicain. CXXIII.
Proportion. La proportion entre les fautes et les peines est comme l'âme des États; gardée par les princes d'Europe, elle est sans cesse renversée, à leurs dépens, par les rois d'Orient. CIII.
Propreté. «La propreté, qui est l'image de la netteté de l'âme.» II.
Propriété. L'incertitude de la propriété des terres ralentit «l'ardeur de les faire valoir.» XX.
Prosélytisme. Transmis des Egyptiens aux Juifs, des Juifs aux mahométans et aux chrétiens; maladie épidémique; esprit de vertige; éclipse entière de la raison humaine. LXXXVI.
Protestantisme. Avantage du protestantisme sur le catholicisme, suppression du célibat et des couvents. CXVIII.
Protestants. Ils multiplient nécessairement plus que les catholiques. De là accroissement de population, d'impôts, d'activité agricole, industrielle, de travail et de richesses. CXVIII.
Providence. Ce qui est pour le riche sagesse de la providence est pour le pauvre aveugle fatalité du destin. XCVIII.
Les musulmans laissent tout faire à la providence. CXX.
L'homme ne trouble pas l'ordre de la providence lorsqu'il change les modifications de la matière. LXXVI.
Puissance paternelle. La plus sacrée de toutes les magistratures, fortement établie par le droit romain;
Montesquieu semble blâmer les Français de l'avoir restreinte. LXXIX.
Puissance royale, ses progrès en France. CXXXVI.
Purgatifs. 1º Mélange de philosophie scolastique;
2º Extraits d'arrêts du Conseil et de Bulles et Constitutions de jésuites. CXLIII.
Q
Q. Quelques docteurs voulaient qu'on prononçât cette lettre comme un K. (Querelle de Ramus.) CX.
Quiétisme, sorte de mysticisme exalté.
Un quiétiste n'est autre chose qu'un homme fou, dévot et libertin. CXXXIV.
R
Rat. Pourquoi immonde? XVIII.
Raymond Lulle a cherché vainement le secret de la transmutation des métaux. XLV.
Récompenses. A Rome, Athènes, Lacédémone, l'honneur payait seul les services les plus signalés. L'auteur d'une belle action y trouvait sa récompense. XC.
Régence, ses commencements. Désarroi où la mort de Louis XIV laisse la France. CXXXVIII.
Régent (le), son habileté. XCIII.
Il fait casser par le Parlement le testament de Louis XIV.
Il relègue le Parlement à Pontoise. CXL.
Régicide. En Orient, le régicide monte sur le trône sans opposition. Pourquoi? CIV.
Reine. Exemple de tendresse conjugale donné par une reine de Suède. CXXXIX.
Religion. Distinction entre la foi et la vie laïque, fortement établie. X.
«Je ne leur parle pas (aux Mollaks) comme vrai croyant, mais comme homme, comme citoyen, comme père de famille.»
Chez les chrétiens elle est plus un sujet à disputes qu'un moyen de sanctification. LXXV.
La religion gagne les malades par ses promesses. LXXV.
Religions. «Les plus proches sont les plus grandes ennemies.» LX.
Avantages de la multiplicité des religions dans un État;
Les guerres de religion suscitées par l'esprit d'intolérance. LXXXVI.
Il n'y a pas de religion qui ne prescrive l'obéissance et la soumission. Ibid.
Leur grand nombre embarrasse ceux qui cherchent la vraie. XLVI.
Béatitudes qu'elles promettent aux élus. CXXVI.
Dieu condamne-t-il ceux qui ne pratiquent pas celle qu'ils ne peuvent connaître? XXXV.
Religions (tolérées). Ceux qui vivent dans ces religions, plus utiles que ceux qui suivent la religion dominante. Eloignés des honneurs, ils n'en sont que plus portés à s'enrichir par le travail. LXXXVI.
Remèdes composés par un médecin rempli des mystères de la cabale. CXLIII.
Remèdes rares, tels que préface trop courte, mandement fait par un évêque, etc. Ibid.
Représailles. Leur office dans le droit public international. XCVI.
Représenter, c'est-à-dire «faire sentir à tous les instants la supériorité qu'on a.» LXXIV.
République. Conclusion de l'histoire des Troglodytes. XIV.
Semble être le sanctuaire de l'honneur, de la réputation et de la vertu. X.
La douceur du gouvernement républicain, la liberté, l'égalité, source d'opulence, favorisent la propagation de l'espèce. CXXIII.
République romaine, son extension eût été un bonheur pour le monde, sans le pouvoir abusif des proconsuls et la différence que le droit de cité maintenait entre les vainqueurs et les vaincus. CXXXI.
Républiques, contraires au génie oriental.
Leurs origines. Elles sont postérieures aux monarchies.
La Grèce, l'Asie-Mineure, Carthage, Rome.
Le Nord et l'Allemagne (on a pris pour des rois les chefs des armées). CXXXI.
Résurrection de la chair. Croyance commune au christianisme et au mahométisme. XXXV.
Revenus. A Paris, les revenus des citoyens «ne consistent qu'en esprit et en industrie; chacun a la sienne qu'il fait valoir de son mieux.» LVIII.
Revenus fonciers difficiles à percevoir.
Revenus mobiliers. Embarras d'un homme à qui son débiteur rend une somme prêtée. CXXXII.
Révolution. En Orient «le moindre accident produit une grande révolution.» LXXXI.
Rhédi neveu d'Ibben. XXV, écrit de Venise à Usbek, XXXI. (Voir la table des Lettres.)
Rica, compagnon de voyage d'Usbek, son caractère enjoué, XXV. (Voir la table des Lettres.)
Richesse. Si la Providence n'avait accordé les richesses qu'aux gens de bien, on ne les aurait pas assez distinguées de la vertu. XCIX.
Robe. Un des trois états qui se méprisent mutuellement. XLIV.
Rodriguez (le P. Alphonse), jésuite espagnol, né à Valladolid, mort à Séville en 1616, auteur d'un Traité de la perfection chrétienne, traduit par Régnier des Marets. Ses œuvres sont rangées parmi les purgatifs. CXLIII.
Rois. Les rois sont comme les dieux: pendant qu'ils vivent, on doit les croire immortels. CVIII.
Les rois des tribus germaniques n'étaient que des chefs ou généraux à pouvoir limité par celui des seigneurs et l'égalité des dépouilles. CXXXI.
Rois déposés par les Vandales et les Goths. Ibid.
Roman. Le roman qui sert de canevas aux Lettres persanes est tout entier dans la jalousie d'Usbek absent et les désordres de son sérail. Si l'on y joint l'histoire d'Aphéridon et d'Astarté et celle d'Anaïs (LXVII, CXLI), il remplit environ soixante lettres, et un peu moins du tiers de l'ouvrage qu'il varie, et auquel il est souvent rattaché avec un art discret.
(Voir Eunuques, Fatmé, Roxane, Zachi, Zélis, Zélide, Zéphis et Sérail, Usbek et Solim, etc.).
Romanciers. Espèces de poëtes qui outrent le langage de l'esprit et du cœur. CXXXVII.
Romans. Leurs héros sont à côté de la nature; un seul détruit une armée.
Extravagance des romans orientaux. CXXXVII.
Romans, vomitif. CXLIII.
Rome. Combien déchue depuis les temps anciens. CXIII.
Royauté. Progrès de la royauté française. CXXXVI.
Roxane, femme préférée d'Usbek, qui vante sa vertu. XX.
Son opiniâtreté à repousser les assiduités de son mari dans les premiers mois de son mariage. XXVI.
Sa feinte sagesse trompe les eunuques. CLI;
Elle s'indigne des châtiments subis par les autres femmes du sérail. CLVI.
Surprise avec un jeune homme. CLIX.
S'empoisonne: sa lettre. CLXI.
Russe. Lettre d'une jeune mariée russe qui se plaint de n'être pas battue par son mari. LI.
Russie. Le czar, allié naturel de la Perse contre les Turcs.
Réformes de Pierre le Grand. LI.
Rustan, ami et correspondant d'Usbek. V.
(Voir la table des Lettres.)
S
Saint-Cyran (abbé de), ses lettres bonnes contre la gale, la gratelle, etc. CXLIII.
Samos. Roi de Samos sommé par un roi d'Egypte de renoncer à la cruauté et à la tyrannie. XCVI.
Sanchez. Son de matrimonio, fort tonique contre la chlorose. CXLIII.
Santon, saint musulman. XCIV.
Santons chrétiens (moines de la Thébaïde). Ibid.
Sardaigne, terre insalubre, destinée par les Romains aux criminels et aux Juifs. CXXII.
Sauromates, véritablement dans la servitude du sexe. XXXVIII.
Sauvages. Leur aversion pour le travail et l'agriculture. Leur vie précaire; famine. Avortements. Isolement des tribus.
Dépopulation. CXXI.
Savants. Deux savants pleins de vanité. CXLIV.
Tribulations d'un savant, astronome, physicien et anatomiste. CXLV.
Jadis accusé de magie, le savant aujourd'hui l'est d'irréligion ou d'hérésie.
Dédain des savants pour ceux qui s'occupent d'une autre science que la leur. CXLV.
Scapulaire, morceau de drap attaché à deux rubans. XXIX.
Sciences. Mauvais usage des sciences. CVI.
Scolastique. Allusion aux disputes et aux subtilités scolastiques. XXXVI.
Scot, subtil scolastique; purgatif. CXLIII.
Secte. Une secte nouvelle introduite dans un État est le moyen le plus sûr pour corriger les abus de l'ancienne. LXXXVI.
Seigneur. Les grands seigneurs qui représentent.
Leur morgue. LXXIV.
L'abolition de l'esclavage par les rois abaissait les seigneurs. LXXV.
Un grand seigneur est un homme qui voit le roi, parle aux ministres, a des ancêtres, des dettes et des pensions. LXXXIX.
Sémiramis, reine et divinité des Babyloniens. XXXVIII.
Sénèque. Dans le malheur, un Européen n'a «d'autre ressource que la lecture d'un philosophe qu'on appelle Sénèque: mais les Asiatiques, plus sensés et meilleurs physiciens en cela, prennent des breuvages capables de rendre l'homme gai, etc.» XXXIII.
Séparation. Une femme effrontée expose les outrages qu'elle a faits à son époux comme une raison d'en être séparée. LXXXVII.
Sérail. Gouverné par les eunuques noirs. II, VII, LXIV, IX.
Gardé par les eunuques blancs qui ne peuvent pénétrer dans l'appartement des femmes. XX, XXI.
Les hommes qui en approchent sont massacrés. LXVII, CLIX.
Condition et malheur des femmes qui y sont enfermées. VII, XX, XXI, XXVI, XXVII.
A quel âge elles y entrent. LXII.
On leur fait croire que leur réclusion est une garantie de chasteté, de santé et de beauté. XX, XXXIV, XLVII, LXII, LXIII.
Plus il y a de femmes dans un sérail, moins elles y donnent d'embarras. XCVII.
Leurs dissensions, leurs réconciliations, leurs voyages ou promenades dans des boîtes. LXIV, III, XLVII.
Leurs privautés avec les filles esclaves, IV, CXLVII, qui ne se marient presque jamais sinon avec des eunuques, LXVII, CXV, LIII; leur goût pour les eunuques blancs. XX.
Le sérail tue l'amour chez le mari sans supprimer la jalousie. VI.
Désordres dans le sérail d'Usbek. XX, LXIV, LXV, CXLVII-CLXI.
Châtiments terribles, le fouet, la torture. CLVI-CLVIII.
Servitude. La servitude est dans le tempérament asiatique. CXXXI.
Sibérie. Lieu d'exil pour les seigneurs russes disgraciés. LI.
Sicile. Contenait jadis de puissants royaumes. CXIII.
Sincérité. Celle d'Usbek lui a fait des ennemis à la cour de Perse. C'est la cause de son voyage. VIII.
Singe. Il y a encore des peuples chez lesquels un singe passablement instruit pourrait vivre avec honneur. CVII.
Smyrne. Seule ville «riche et puissante» de l'Asie turque: «Ce sont les Européens qui la rendent telle.» XX.
Sociabilité. L'homme, animal sociable; un Français est donc l'homme par excellence. LXXXVIII.
Société. Elle est fondée sur un avantage mutuel. LXXVI.
Origine des sociétés: «un fils est né auprès de son père et il s'y tient: voilà la société et la cause de la société.» XCV.
Soleil. Les Espagnols disent «que le soleil se lève et se couche dans leur pays.» LXXVIII.
«Ouvrage et manifestation de la divinité,» dieu des Guèbres, longtemps «honoré» d'un «culte religieux mais inférieur... dans la ville sainte de Balk.» LXVII.
Solidarité. Sa nécessité sociale, prouvée dans l'épisode des Troglodytes. Lettres XI. XII, XIII.
Solim, eunuque, dénonce les désordres du sérail, CLI.
Est chargé des vengeances d'Usbek. CLIII, CLVI-CLX.
Soliman, affront qu'il reçoit. LXX.
Solliciteuses. Leur agitation perpétuelle; elles ne reculent devant rien pour distribuer les places et les honneurs. CVIII.
Somnifères. La Cour sainte du P. Caussin procure un doux sommeil à un malade affligé d'insomnie, et à toute sa famille. CXLIII.
Somptuaires (lois) finement raillées. CXXV.
Son. Combien de lieues il fait dans une heure. XCVIII.
Sottises. Dire théologiquement force sottises. CII.
Soumission. Elle se mesure à la gratitude. CV.
Souverains. Doivent chercher des sujets et non des terres. CVII.
Statues. Il y en a autant dans les jardins de Louis XIV que de citoyens dans une grande ville. XXXVII.
Statuts de villes et de provinces. Presque toujours rédigés par écrit sous Louis XIV. CI.
Style figuré. L'auteur le condamne. XCVIII.
Suède. Mort de Charles XII. CXXVIII.
Mention de deux reines de Suède. CXXXIX.
Suicide. Injustice des lois portées contre ceux qui se tuent eux-mêmes.
Le suicide ne trouble pas l'ordre de la nature.
Il n'est que l'usage d'un droit; la renonciation à un contrat devenu onéreux. LXXVI.
Faibles arguments en faveur de la loi religieuse et de la loi civile contre le suicide. LXXVII.
Suisse. République. CXXIII.
Elle est l'image de la liberté. CXXXVI.
Sultans. Ils ont plus de femmes que certains princes italiens ou allemands n'ont de sujets. CIII.
Superfluités. Elles sont socialement aussi nécessaires que les nécessités de la vie. CVII.
Sûreté. Précautions des princes orientaux pour mettre leur vie en sûreté. CIII.
Suphis. Jeune étourdi. Le traitement qu'il fait subir à sa jeune femme. LXX.
Syphilis, son introduction dans l'ancien monde; ses effets prodigieux; remède puissant qui lui est opposé. CXIV.
Système (de Law). Allusion aux troubles qu'il apporte dans les fortunes. CXXXII.
Ses affirmations ne sont pas plus sûres que les présages de l'astrologie judiciaire. CXXXV.
Il pervertit la moralité publique. CXLVI.
Système du monde, expliqué par quelques lois générales découvertes par des philosophes qui n'ont point été ravis jusqu'au trône lumineux (comme saint Paul), etc. XCVIII.
T
Talents (petits), tels que: parler pour ne rien dire, écouter, sourire à propos, entendre finesse à tout, etc.
«Un homme de bon sens ne brille guère devant eux.» LXXXIII.
Talismans. Effet que peut produire l'arrangement de certaines lettres. CXLIII.
Tartares. Leurs conquêtes et leur puissance. Il ne leur a manqué que des historiens. LXXXII.
Pourquoi leurs conquêtes seraient dévastatrices. CXXXI.
Tartarie. «Quand le kan de Tartarie a dîné, un héraut crie que tous les princes de la terre peuvent aller dîner.» XLIV.
Tauris. Lettres I, II, III.
Tavernier, célèbre voyageur en Perse. LXXII.
Tempéraments fixés par le climat, ils souffrent du changement brusque du pays d'origine. CXXII.
Tentations des santons de la Thébaïde. Elles nous suivent jusque dans la vie la plus austère. XCIV.
Terre. Soumise comme les autres planètes, aux lois du mouvement; elle souffre au dedans d'elle un combat perpétuel de ses principes. CXIV.
Elle se dépeuple et dans dix siècles ne sera plus qu'un désert. CXIII.
Testament. Le testament de Louis XIV cassé par le parlement. XCIII.
Théâtre. Description de la salle et de la scène. XXVIII.
Thébaïde. Saints ou santons chrétiens de la Thébaïde. Leur vie, leurs tentations.
Les chrétiens sensés regardent leur histoire comme une allégorie bien naturelle des passions qui nous suivent jusque dans le désert. XCIV.
Théologie. Les livres de théologie, doublement inintelligibles par la matière et la manière. CXXXIV.
Tisane purgative et autres, d'après la nouvelle pharmacie spirituelle. CXLIII.
Titres. La vente des titres d'honneur est une des principales ressources de Louis XIV. XXIV.
Tolérance. Elle commence à s'établir en France; mais non en Asie. LX. (Voir Intolérance.)
Traducteurs. Dialogue d'un traducteur d'Horace et d'un géomètre.
Services que rendent les traducteurs et danger de leur métier. CXXIX.
Traductions; rendent le corps, mais non la vie. Ibid.
Traitants. Chambre, qu'on appelle de justice, parce qu'elle va leur ravir tout leur bien. XCIX.
Traite autorisée par les rois chrétiens. LXXV.
Traités de paix, légitimes lorsque les conditions en sont telles que les deux peuples peuvent se conserver. XCVI.
Travail. Les Espagnols «invincibles ennemis du travail.» LXXVIII.
Le travail et l'industrie à Paris: sans eux, plus de revenus, plus de circulation des richesses. Chacun, retiré dans sa terre, ne travaillerait qu'à sa faim. Dépopulation. CVII.
Tribunal où l'on prend les voix à la majeure; on a reconnu qu'il vaudrait mieux les recueillir à la mineure. LXXXVII.
Troglodytes, perdus par l'égoïsme et l'anarchie, relevés par la solidarité des droits et des devoirs, par la pratique de la vertu et de la liberté civile. Vont de nouveau périr par la monarchie et l'égalité dans la servitude. XI-XIV.
Turcs. Sous le nom de Turcs, les Tartares ont fait des conquêtes immenses dans l'Europe, l'Asie et l'Afrique; et ils dominent sur trois parties de l'univers. LXXXII.
Les Turcs défaits par les Impériaux. CXXIV.
Caractère de leurs conquêtes. CXXXI.
Turquie. Faiblesse de l'empire des Osmanlis: «Ce corps malade ne se soutient pas par un régime doux et tempéré, mais par des remèdes violents qui l'épuisent et le minent sans cesse.»
Ni commerce, ni art, ni «expérience sur la mer,» villes désertes, campagnes désolées;
«Juste idée de cet empire qui, avant deux siècles, sera le théâtre des triomphes de quelque conquérant.» XX.
La Turquie est également dépeuplée en Europe et en Asie. CXIII.
Tyen. Ciel des chinois. Les âmes des ancêtres y sont anéanties, mais revivent sur terre dans les enfants. CXX.
U
Ubiquité. Question pour les philosophes, réalité pour les Français. LXXXVIII.
Ulrique-Eléonore, reine de Suède. Sa tendresse conjugale. CXXXIX.
Université (de Paris), fille très-aînée des rois de France. Elle rêve quelquefois. CX.
Usbek. (Ouzbeyg, nom d'une des principales tribus tartares ou turcomanes qui ont envahi l'Asie Mineure vers le temps des croisades.) Seigneur persan disgracié. VIII.
Vient en Europe se perfectionner dans les sciences, qu'il a toujours aimées.
Il passe par Com, Tauris, Erzeron, Tocat, Smyrne, Livourne et s'arrête à Paris «siége de l'empire d'Europe.»
C'est là qu'il étudie les mœurs des Français, qu'il ne cesse de sonder les matières religieuses, philosophiques, politiques, qu'il acquiert des notions de droit public et d'histoire générale, plus tard développées dans l'Esprit des lois.
Le regret de son sérail, la jalousie, troublent seules la sérénité de son esprit. Il renvoie à Ispahan les eunuques qu'il avait emmenés, ne cesse d'écrire à Zachi, Zélis, Zéphis, Fatmé, et surtout à Roxane, sa favorite, qui le trompe avec toutes les apparences de la vertu. Son désespoir, les ordres cruels qu'il donne contre les infidèles remplissent la fin des Lettres persanes.
Voir à la table les numéros des lettres nombreuses qu'il envoie et qu'il reçoit.
Usurpateur. Un usurpateur déclare rebelles tous ceux qui n'ont point opprimé la patrie comme lui. CV.
V
Vanité de deux savants qui veulent être admirés à force de déplaire. CXLIV.
Portrait du vaniteux. L.
Vandales, déposaient volontiers leurs rois. CXXXI.
Venise. Epargnée par les mahométans parce que l'eau y manque pour les purifications. XXXI.
République qui n'a de ressources qu'en son économie. CXXXVI.
Vérité. «Vérité dans un temps, erreur dans un autre.» LXXV.
Vérités. La connaissance de cinq ou six vérités a rendu la philosophie pleine de miracles. XCVIII.
Vertu. C'est la pratique de la justice, de la réciprocité sociale. XII, XIII, passim.
Quand elle est naturelle, la vertu est modeste et ne se fait pas sentir. L.
Veuve indienne. Pourquoi elle veut se brûler et pourquoi elle y renonce. CXXVI.
Viandes. Le Turc ne veut point qu'elles soient étouffées. XLVI.
Vieillesse. Elle juge tout d'après le souvenir et le regret de la jeunesse perdue. LIX.
Vierge qui a mis au monde douze prophètes. Son tombeau est à Com. I.
Villes d'Italie, désertes et dépeuplées. CXIII.
Les voyageurs recherchent les grandes villes, espèce de patrie commune à tous les étrangers. XXIII.
Depuis quand les bourgeois ont perdu la garde de leurs villes. CVI.
Vin, causes de sa cherté à Paris. Ses funestes effets chez les musulmans, malgré les prohibitions du Coran. XXIII, LVI.
Virginité. Des femmes adroites font de la virginité une fleur qui périt et renaît tous les jours, «et se cueille la centième fois plus douloureusement que la première.» LVIII.
Incertitude des preuves de la virginité. LXXI.
Visapour. Les femmes jaunes de ce pays peuplent les sérails de Perse. XCVII.
Visites. Pour nombre de Français, il est de la bienséance de visiter chaque jour le public en gros et en détail. LXXXVIII.
Vizir. Le grand vizir d'Allemagne est le fléau de Dieu, envoyé pour châtier les sectateurs d'Omar. CXXIV.
Vœux. «Les dervis font trois vœux, d'obéissance, de pauvreté et de chasteté. On dit que le premier est le mieux observé de tous; quant au second, je te réponds qu'il ne l'est point: je te laisse à juger du troisième.» LVII.
Volonté. «Dieu ne peut lire dans une volonté qui n'est point encore.» LXIX.
Vomitifs. 1º Harangues, oraisons funèbres, opéras nouveaux, romans, mémoires, le tout distillé;
2º Infusion de papier ayant couvert un recueil des pièces des Jésuites français» (J. F.); ou mieux, selon Barbier, des jeux floraux. CXLIII.
Voyages. Combien plus embarrassants pour les femmes que pour les hommes. XLIII.
Z
Zachi rappelle à Usbek qu'il l'a préférée à ses autres femmes. III.
Trouvée seule avec Nadir, eunuque blanc. XX.
Ses privautés avec la jeune Zélide. Ibid.
Sa réconciliation avec Zéphis. XLVII.
Couchée avec une de ses esclaves. CXLVII.
Elle reçoit le fouet et se plaint passionnément à Usbek. CLVII.
Zélide, esclave de Zéphis, de Zachi et de Zélis, soupçonnée de certaines complaisances intimes pour ses maîtresses. IV, XX, CXLVII.
Elle consent à épouser Cosrou, eunuque blanc. (V. ce mot.) XLVII.
Zélis marie son esclave Zélide à Cosrou, eunuque blanc. Ses idées sur les plaisirs conjugaux des hommes de cette espèce. LIII.
Confie sa fille, âgée de sept ans, aux soins des eunuques noirs. LXII.
A laissé tomber son voile en allant à la mosquée. CXLVII.
Soupçonnée d'avoir reçu une lettre. CXLVIII.
Reçoit le fouet et se plaint vertement au «tyran» Usbek. CLVIII.
Zéphis. Accusée de certaines relations illicites avec son esclave Zélide, IV, se plaint du grand eunuque noir.
Sa réconciliation avec Zachi. XLVII.
Zend, ancien bactrien, langue sacrée des Guèbres. LXVII.
Zeuxis assemble les plus beaux modèles pour figurer la déesse de la beauté.
Ainsi les métaphysiciens construisent l'idée de Dieu avec les perfections imaginées par les hommes. LXIX.
Zoroastre. Législateur des Guèbres et auteur de leurs livres sacrés. LXVII.
Zufagar, nom de l'épée d'Ali, «qui avoit deux pointes.» XVI.
(Zoulfékar, sabre à deux lames donné par Mahomet, conservé dans la maison des Kalifes, brisé à la chasse par un descendant d'Abdoullah IV, il figure sur les pavillons ottomans.)
Zuléma raconte à ses compagnes du sérail l'histoire du farouche Ibrahim et de l'immortelle Anaïs. CXLI.
BIBLIOGRAPHIE.
I.—ÉDITIONS PUBLIÉES DU VIVANT DE L'AUTEUR.
1721. Lettres persanes, à Amsterdam, chez Pierre Brunel,
sur le Dam. 2 vol. grand in-12 (150 lettres).
— Lettres persanes, Cologne, Pierre Marteau. 2 vol. in-12. (Édition semblable à la précédente.)
— Lettres persanes. Seconde édition, revuë, corrigée, diminuée et augmentée par l'auteur. 2 vol. pet. in-12, (140 lettres). Bibliothèque de l'Arsenal, 19030 B.
Manquent les lettres I, V, XV (XVI de notre édition), XXIII (XXV), XXX (XXXII), XXXIX (XLI), XL (XLII), XLI (XLIII), XLV (XLVII), LXIII (LXV), LXVIII (LXX), LXIX (LXXI); les lettres X et XI sont fondues en une seule.
Sont ajoutées: CXI, CXXIV, CXLV, qui portent dans cette 2e Marteau les nos LVIII, LIX, LX. Reproduites avec quelques variantes dans le Supplément de 1754.
Sont modifiées: VII, IX, X et XI, XVIII, XXIV, XXXIX.
La lettre LXXIII (sur l'Académie française); qui figure en tête du tome second de la première édition, termine le tome premier de la seconde, avec le nº LXI.
Les suppressions et changements ne portent que sur le tome Ier.
(Pour la nature des suppressions, voir la préface de notre édition. Pour les variantes et la collation des nos, voir nos notes et variantes, tomes I et II.)
N. B. Quérard compte quatre éditions de 1721; et il semble bien qu'il en ait paru deux à Amsterdam, chez Pierre Brunel, sur le Dam. L'une porte sous le titre une sphère armillaire, l'autre un polygone régulier à neuf pans, dans lequel sont inscrits trois triangles équilatéraux.
Les deux tomes (1721 Brunel) de la Bibliothèque nationale appartiennent à deux éditions différentes: le tome I a la sphère, le tome II a le polygone; or nous avons sous les yeux:
Un tome II (1721 Brunel) avec la sphère en vignette.
Sur le tome I de la Bibliothèque nationale, en regard
du feuillet de garde, se trouve la note manuscrite suivante:
édition différente. Au reste, les deux éditions
Brunel et l'une des éditions Marteau sont des réimpressions
d'un même texte.
1730. Lettres persanes, troisième édition à Amsterdam, chez Jacques Desbordes. 2 vol. in-18 (140 lettres) Arsenal, 19030 bis B.
Cette édition, que nous n'avions pas eu occasion de compulser au moment où fut rédigée notre préface, est une réimpression de la 2e Marteau. Elle commence également par la lettre d'Usbek à son ami Nessir, la Ve du texte complet. Le premier tome finit par la lettre sur l'Académie.
— Autre édition, mais conforme à la 1re: à Cologne, chez Pierre Marteau. 2 vol. in-12.
1731. Lettres persanes: à Amsterdam, chez P. Mortier, 2 vol in-12 (150 lettres). Quérard dit: Amsterdam (Paris).
1737, 1739. Deux éditions, in-18 et in-12, 2 tomes. Cologne, Pierre Marteau.
1740 Amsterdam, Jacques Desbordes. 2 vol. in-18.
1744. A Cologne, chez Pierre Marteau, imprimeur-libraire, près le collége des Jésuites. In-8o, 2 tomes en un volume, 150 lettres. (Arsenal, 19031 B.)
— La même édition, augmentée des Lettres turques (par Saint-Foix), 2 tomes en un volume.
Réimpression de la 1re 1721, avec quelques variantes insignifiantes.
1751. Ici se place la curieuse brochure de l'abbé Gauthier (voir la préface) les Lettres persannes convaincues d'impiété, qui vise la 1re Marteau 1721, et la 2e Desbordes 1730.
1753. Réimpression du texte primitif. Cologne, Pierre Marteau.
1754. Dernière édition publiée du vivant et sous les yeux de Montesquieu. C'est celle dont nous reproduisons le texte.
Lettres persanes, à Cologne, chez Pierre Marteau (2 tomes in-12, 150 lettres, avec un Supplément).
Bibliothèque de l'Arsenal 19031 bis B. A la fin du premier volume sont intercalées les Lettres turques.
Le Supplément, à la fin du second volume, contient quelques réflexions sur les Lettres persanes, onze lettres, dont trois empruntées, avec variantes, à la 2e Marteau, 3e Desbordes, et un certain nombre de passages nouveaux à ajouter ou à substituer dans le texte. La plupart des éditions postérieures ont scrupuleusement observé les indications du Supplément pour le placement des lettres et passages nouveaux.
Nous avons sous les yeux un exemplaire de cette édition reliée en un volume; les Lettres turques y sont insérées après le Supplément.
II.—ÉDITIONS PUBLIÉES APRÈS LA MORT DE L'AUTEUR.
(Nous ne voulions indiquer ici que les éditions séparées des Lettres persanes: mais diverses considérations nous ont amené à signaler plusieurs éditions des Œuvres complètes, en n'y tenant compte que de ce qui concerne les Lettres.)
1755. Réimpression pure et simple, sans Supplément, du texte de 1721. A Cologne, chez Pierre Marteau (2 vol. grand in-12). L'exemplaire de la bibliothèque nationale est relié en un volume.
1757. Œuvres de M. de Montesquieu, Londres (4 vol. in-12). La première édition des œuvres complètes, publiée par Richer sous les yeux de M. de Secondat, fils de Montesquieu, avec le concours de Moreau, ancien secrétaire de l'auteur, et imprimeur célèbre qui, suivant Quérard et Brunet, la rendit le modèle des éditions suivantes.
1758. Œuvres complètes de M. de Montesquieu, nouvelle édition, revue, corrigée et considérablement augmentée par l'auteur, Amsterdam et Leipsick, Arkstée et Merkus (3 vol. in-4o). Toutes les additions du Supplément sont intercalées à leur place.
Au verso du feuillet de garde (exemplaire de l'Arsenal), note manuscrite indiquant deux collaborateurs pour les Lettres. Les Lettres sont au tome III. Dans l'avertissement, Richer réfute les remarques d'un anonyme (Élias Luzac). Selon Brunet, cette édition, très-belle en effet, est plus correcte et moins chère que la précédente. Toutes deux sont d'ailleurs l'œuvre de Richer et de Moreau. Elles renferment un assez grand nombre de corrections d'après les changements trouvés dans les papiers de l'auteur, et que beaucoup d'éditions subséquentes ont admises. Nous les signalons dans nos Notes, sans les accepter; M. de Secondat a seul été à même de les voir et de les certifier, et nous nous défions fort de cette manie d'arrangement et d'atténuations, à laquelle se laissaient aller volontiers les éditeurs des derniers siècles. Au reste, ces variantes sont véritablement insignifiantes.
Réimprimée plusieurs fois à Londres (Paris) et Amsterdam.
1759, 1762. Œuvres. Nouvelle édition, très-augmentée, avec des remarques philosophiques et politiques d'un anonyme (Élias Luzac), Amsterdam et Lausanne, Grasset. (Réimprimées en 1761, 62, 64, 73.) (6 volumes in-12.
Elle était sans doute commencée antérieurement, puisque Richer réfute en 1758 les Remarques d'Élias Luzac.
1760. Traduction anglaise de la précédente, signalée dans la note manuscrite mentionnée à l'article 1758.
1761. Lettres persanes, Amsterdam et Paris, Belin. Nouvelle édition, augmentée de douze lettres qui ne se trouvent pas dans les précédentes, et d'une table analytique des sujets traités; un vol. in-8o de 527 pages. Réimprimée en 1786.
Le chiffre de douze lettres contient sans doute Quelques Réflexions sur les Lettres persanes. En fait, le Supplément de 1754 n'ajoute que onze lettres.
Cette édition est la première complète des Lettres persanes.
1767. Lettres persanes, Cologne, Marteau. 2 vol. in-12.
1772. Œuvres. Londres, Nourse, 3 vol. in-8o, l'une des plus mauvaises.
1776. Lettres persanes, Amsterdam, Arkstée et Merkus, 1 vol. in-12, 161 lettres, table de 30 pages. (Bibl. de Provins.)
1784. Autre (Bibliothèque nationale). 2 Vol. in-18.
1786. Autre, Amsterdam, 2 tomes en 1 volume, in-12.
1788. Œuvres. Paris, Bastien, 5 vol in-8o. D'après Quérard, médiocre et chère.
Œuvres, édition revue, corrigée et augmentée de plusieurs pièces qui n'avaient pas paru jusque-là, Amsterdam (sans nom d'éditeur ni d'imprimeur). Généralement conforme à l'in-4o de 1758. 6 vol. in-8o.
1790. Œuvres, Bâle 8 vol. in-8o (réimprimées en 1799), avec des notes d'Helvétius, longtemps la plus complète, mais entièrement effacée par celle d'Auger 1816.
1795. Les mêmes, Paris, Didot l'aîné, 12 vol. in-8o; avec notes d'Helvétius, etc. Jolie édition stéréotype, mais texte médiocre. (Publiée par de Laroche.)
1796. Les mêmes, Paris, Langlois, an IV.
Les mêmes, avec des pièces inédites publiées d'après les manuscrits (?), par Bernard, libraire à Paris. Imprimerie Plassan. 5 vol. grand in-4o.
Cette édition, qui s'écarte quelquefois du texte de 1758, laisse à désirer comme livre de luxe.
1803. Lettres. Stéréotypie Didot. Paris, Didot aîné, 2 vol. in-18. Avec les clichés de cette édition peu correcte a été faite celle de Lecointe, Paris, 1809 (Nouvelle Collection des classiques français). Autre tirage, 1811.
1814 et 1820. Œuvres, Paris, Didot aîné, 8 vol. in-8o.
1815. Lettres, Avignon, Joly, 2 vol. in-24 (seule de ce format).
1816, 1818, 1820. Œuvres, précédées de la vie de l'auteur par Auger, Paris, Lefèvre, 6 volumes in-8o, imprimerie Crapelet. (Table analytique bien faite.)
La seconde est plus complète.
Toutes deux sont fort estimées. Nous avons noté dans le texte des lettres, des variantes de 1758, qui sont contestables.
1817. Œuvres, Paris, Belin, avec notice par Depping, 2 volumes in-8o.
1818. Lettres, Nîmes, in-8o (id. 1820), traduction espagnole de Marchena.
1819. Œuvres. Nouvelle édition contenant les Éloges de Montesquieu par d'Alembert et par M. Villemain (très-remarquable), les notes d'Helvétius, de Condorcet, et le commentaire de Voltaire sur l'Esprit des lois. Paris, de l'imprimerie de Pierre Didot aîné. Lequien 1819. Portrait. (Bonne réimpression d'une édition de 1798.) En tête du premier volume, 15 éditions sont passées en revue. Estimée.
1820. Lettres, suivies des œuvres diverses, Paris, Didot aîné, 3 vol. in-8o, formant les volumes 52-54 de la Collection des meilleurs ouvrages français.
1820. Lettres. Paris, Ménard et Desenne, 2 vol. in-18, faisant partie de la Bibliothèque française.
1821. Lettres. Paris, L. Debure, 2 vol. in-32, portrait. (Collection des Classiques français.)
Lettres (traduction espagnole), Toulouse, Bellegarrigue, in-12.
Lettres, Paris, Touquet, in-12.
1822. Œuvres, Paris. Dalibon, imprimerie Collot. 8 vol. in-8o. Portrait. Avec les Éloges par d'Alembert et Villemain, suivie du Commentaire sur l'Esprit des lois par Destutt de Tracy. Édition faite sur 1819-Lequien. Estimée.
1823. Lettres. Nouvelle édition accompagnée de notes et d'une table alphabétique. Paris, Dondey-Dupré, in-18.
Remarques historiques de Collin de Plancy. Notes sur les noms orientaux par Isidore Gautier. Réimprimée par les frères Garnier.
Lettres, Dauthereau, imprimerie de Firmin Didot, 3 vol. in-32.
Il y a peu à dire sur les éditions, tant des Œuvres que des Lettres, parues en 1825, 26, 27, 28, 29, 1830, 31, 32, 34, et de nos jours. Ce sont des réimpressions tantôt de 1754, tantôt de 1758.
TABLE DES MATIÈRES DU TOME SECOND.
LETTRE LXXXIX. Usbek à Rhédi.
Notes sur Paris ou règnent la liberté et l'égalité;
portrait du grand seigneur en France; la faveur,
grande divinité des Français.
LETTRE XC. Usbek à Ibben.
Le désir de la gloire assimilé à l'instinct de la conservation.
Amour des Français pour la gloire. Éloge
du régime républicain.
LETTRE XCI. Usbek au même.
Tyrannie du point d'honneur; manie illusoire du
duel, plus forte que la raison et que la loi.
LETTRE XCII. Usbek à Rustan.
Équipée d'un faux ambassadeur de Perse.
LETTRE XCIII. Usbek à Rhédi.
Mort de Louis XIV. Son testament cassé par le parlement.
Rôle des parlements. Habileté du régent.
LETTRE XCIV. Usbek à son frère santon au monastère de
Casbin.
A l'adresse des santons, dervis, moines et solitaires.
Tentations des ascètes de la Thébaïde.
LETTRE XCV Usbek à Rhédi.
Le droit public altéré par les princes et les puissants.
Le droit public ramené aux principes de justice
qui régissent le droit privé.
LETTRE XCVI. Usbek au même.
Développements à l'appui de la thèse ci-dessus. Sanctions
du droit public. De la guerre et du prétendu
droit de conquête qui «n'est pas un droit.» (Voir
les Notes et variantes.)
LETTRE XCVII. Le premier eunuque à Usbek. (Roman.)
Achat d'une femme jaune de Visapour. Agréments de
la polygamie. Nécessite de la présence du maître
dans le sérail.
LETTRE XCVIII. Usbek à Hassein, dervis de la montagne
de Jaron.
Supériorité des lois physiques découvertes par les
philosophes sur les élucubrations mystiques des
livres saints et des prophéties.
LETTRE XCIX. Usbek à Ibben.
Inconstance des fortunes et désordre des finances en
France. Chambre ardente contre les traitants.
Étrange distribution des richesses. Éloge des laquais.
LETTRE C. Rica à Rhédi.
Les caprices et l'empire de la mode en France.
LETTRE CI. Rica au même.
Frivolité du caractère français. Incohérence de leur
législation empruntée au droit romain et aux constitutions
des Papes.
LETTRE CII. Usbek à ***.
Sur un évêque qui vantait son mandement.
LETTRE CIII. Usbek à Ibben.
Considérations sur le gouvernement monarchique en
Europe et sur le despotisme oriental.
LETTRE CIV. Usbek au même.
Pourquoi les princes d'Orient ont si souvent leurs
assassins pour successeurs.
LETTRE CV. Usbek au même.
Limitation de l'autorité royale par les Anglais.
LETTRE CVI. Rhédi à Usbek.
Paradoxe contre les progrès de l'industrie et des arts,
incompatibles avec la solidité des monarchies.
LETTRE CVII. Usbek à Rhédi.
Réfutation aisée de la thèse précédente. Tableau de
l'activité et de l'industrie parisiennes. Éloge du luxe.
LETTRE CVIII. Rica à Ibben.
Influence de la maîtresse et du confesseur sur le caractère
des rois. Louis XIV entièrement gouverné
par les femmes.
LETTRE CIX. Usbek à ***.
Les journaux et la critique au commencement du
XVIIIe siècle.
LETTRE CX. Rica à ***.
Querelles scolastiques sur la lettre Q.
LETTRE CXI. Rica à ***.
Rôle et occupation d'une jolie femme.
LETTRE CXII. Usbek à ***.
Discours d'un général de la Fronde.
LETTRE CXIII. Rhédi à Usbek.
Dépopulation croissante de la terre.
LETTRE CXIV. Usbek à Rhédi.
Causes de dépopulation. Fréquence des catastrophes
générales. Le monde terrestre a bien plus de six
mille ans.
LETTRE CXV. Usbek au même.
Causes de dépopulation: la polygamie, la castration.
LETTRE CXVI. Usbek au même.
Rôle des esclaves et des affranchis dans le monde
romain.
LETTRE CXVII. Usbek au même.
Causes de la dépopulation: l'interdiction du divorce.
(Vues incohérentes de l'Église sur le mariage.)
LETTRE CXVIII. Usbek au même.
Causes de la dépopulation: le célibat des prêtres et
le monachisme. Supériorité des pays protestants
sur les pays catholiques.
LETTRE CXIX. Usbek au même.
Causes de la dépopulation en Afrique, en Amérique:
la traite et le travail esclave.
LETTRE CXX. Usbek au même.
Causes de la dépopulation: le mépris de la terre et
de la vie, prêché par le christianisme et le mahométisme,
«l'injuste droit d'aînesse». Causes de la
fécondité de la Perse ancienne et des races juive
et chinoise.
LETTRE CXXI. Usbek au même.
Causes de la dépopulation chez les sauvages: leur
ignorance de l'agriculture; la pratique de l'avortement.
LETTRE CXXII. Usbek au même.
Causes de la dépopulation des colonies: les influences
climatériques, les cruautés des conquérants.
LETTRE CXXIII. Usbek au même.
Causes de dépopulation: le despotisme et le pouvoir
arbitraire, l'inégalité des citoyens, les mariages
précoces.
LETTRE CXXIV. Usbek au mollak Méhémet Ali, gardien
des trois tombeaux.
En dépit des jeûnes et des cilices des mollaks, la
victoire abandonne les Osmanlis.
LETTRE CXXV. Usbek à Rhédi.
Qui paye les libéralités des princes envers leurs
courtisans?
LETTRE CXXVI. Rica à ***.
Difficulté de concevoir des récompenses éternelles.
Les paradis sont rendus inhabitables par leurs
inventeurs. Plaisante histoire d'une veuve indienne.
LETTRE CXXVII. Rica à Usbek.
Allusion à la conspiration de Cellamare.
LETTRE CXXVIII. Rica à Ibben.
A propos de la mort de Charles XII. Grave responsabilité
des ministres.
LETTRE CXXIX. Rica à Usbek.
Entretien d'un géomètre et d'un traducteur d'Horace.
LETTRE CXXX. Rica à ***.
Bavardage et suffisance des nouvellistes. Trois lettres
d'un nouvelliste.
LETTRE CXXXI. Rhédi à Rica.
Origines des républiques. Éloge du gouvernement
républicain. La liberté faite pour le génie des peuples
de l'Europe; la servitude pour celui des
orientaux.
LETTRE CXXXII. Rica à ***.
Un café à la mode à l'époque de Law.
LETTRE CXXXIII. Rica à ***.
Visite à une grande bibliothèque dans un couvent de
dervis.
LETTRE CXXXIV. Rica au même.
Seconde visite à la bibliothèque. Appréciation satirique
de divers genres littéraires. La théologie,
l'ascétisme, la casuistique.
LETTRE CXXXV. Rica au même.
Troisième visite: les grammairiens, glossateurs
et commentateurs; les orateurs; les métaphysiciens,
les médecins, anatomistes, chimistes, adeptes
des sciences occultes.
LETTRE CXXXVI. Rica au même.
Vues historiques sur l'église, la décadence romaine,
les barbares, l'Allemagne, la France, l'Espagne,
l'Angleterre, la Hollande, l'Italie, la Pologne, et
les républiques de Suisse, de Venise et de Gênes.
LETTRE CXXXVII. Rica au même.
Les poëtes épiques, dramatiques, lyriques, bucoliques,
épigrammatiques; les romanciers.
LETTRE CXXXVIII. Rica à Ibben.
Désastreuses conséquences du système de Law.
LETTRE CXXXIX. Rica au même.
Abdication de deux reines de Suède, Ulrique-Éléonore
et Christine.
LETTRE CXL. Rica à Usbek.
Le Parlement de Paris relégué à Pontoise. Graves
et difficiles attributions politiques des parlements.
LETTRE CXLI. Rica au même.
Traduction supposée d'un conte persan. Aventures
de l'immortelle Anaïs dans le paradis des femmes.
Vengeance qu'elle tire de son mari.
LETTRE CXLII. Rica à Usbek.
«Lettre d'un archéologue» et «Fragment d'un ancien
mythologiste.» (Portrait allégorique de Law,
fils d'Éole).
LETTRE CXLIII. Rica à Nathanaël Lévi, médecin juif.
Sur les amulettes, talismans et prestiges.
Lettre d'un médecin de province à un médecin de
Paris.
Vertu dormitive de la Cour sainte du père Caussin.
Pharmacie nouvelle extraite des œuvres des philosophes
et des théologiens.
LETTRE CXLIV. Usbek à Rica.
Le savant opiniâtre et le savant outrecuidant. Éloge
de la modestie.
LETTRE CXLV. Usbek à ***.
Tribulations des gens d'esprit et des savants. Lettre
d'un anatomiste.
LETTRE CXLVI. Usbek à Rhédi.
Perversion des mœurs publiques sous l'influence de
Law. Odieux résultats de l'agiotage érigé en institution
publique.
LETTRE CXLVII. Le grand eunuque à Usbek. (Roman.)
Désordres dans le sérail d'Usbek.
LETTRE CXLVIII. Usbek au grand eunuque. (Roman.)
Ordres de répression.
LETTRE CXLIX. Narsit à Usbek. (Roman.)
Mort du grand eunuque.
LETTRE CL. Usbek à Narsit. (Roman.)
Ordres réitérés de répression.
LETTRE CLI. Solim à Usbek. (Roman.)
Dénonciations contre les femmes d'Usbek.
LETTRE CLII. Narsit à Usbek. (Roman.)
Inexécution des ordres d'Usbek, dont la lettre s'est
égarée.
LETTRE CLIII. Usbek à Solim. (Roman.)
Fureurs de l'époux outragé.
LETTRE CLIV. Usbek à ses femmes. (Roman.)
Reproches et menaces.
LETTRE CLV. Usbek à Nessir. (Roman.)
Douloureuses confidences.
LETTRE CLVI. Roxane à Usbek. (Roman.)
Protestation contre les violences de Solim.
LETTRE CLVII. Zachi à Usbek. (Roman.)
Zachi s'indigne d'avoir été fouettée.
LETTRE CLVIII. Zélis à Usbek. (Roman.)
Même châtiment, même colère.
LETTRE CLIX. Solim à Usbek. (Roman.)
Trahison imprévue de Roxane, meurtre de son amant.
LETTRE CLX. Solim à Usbek. (Roman.)
Solim va punir.
LETTRE CLXI. Roxane à Usbek. (Roman.)
Roxane s'empoisonne et brave en mourant l'homme
qui l'a épousée malgré elle.
NOTES ET VARIANTES.
INDEX PHILOSOPHIQUE, HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE.
BIBLIOGRAPHIE.
FIN DE LA TABLE DU TOME SECOND ET DERNIER.
OUVRAGES DE M. ANDRÉ LEFÈVRE.
Les Finances de Champagne aux XIIIe et XIVe siècles.
La Flute de Pan, 2e édition. Hetzel.
La Lyre intime. Ibid.
Virgile et Kalidasa. Ibid.
L'Épopée terrestre. Marpon.
La Vallée du Nil (avec M. H. Cammas). Hachette.
Les Merveilles de l'Architecture, 3e édit. Ibid.
Les Parcs et les Jardins, 2e édition. Ibid.
La Pensée nouvelle, en collaboration avec MM. Louis
Asseline, A. Coudereau, Ch. Letourneau, P. Lacombe,
etc. 2 vol. gr. in-8o.
Napoléon Ier (in-32). Bureaux de l'Éclipse.
Les Finances particulières de Napoléon III. J. Rouquette.