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Mémoires de Joseph Fouché, Duc d'Otrante, Ministre de la Police Générale: Tome II

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NOTES:

[1] Lettre de l'empereur à M. le duc d'Otrante.

Monsieur le duc d'Otrante, les services que vous nous avez rendus dans les différentes circonstances qui se sont présentées, nous portent à vous confier le gouvernement de Rome, jusqu'à ce que nous ayons pourvu à l'exécution de l'art. 8 de l'acte des constitutions du 17 février dernier. Nous avons déterminé, par un décret spécial, les pouvoirs extraordinaires dont les circonstances particulières où se trouve ce département exigent que vous soyez investi. Nous attendons que vous continuerez, dans ce nouveau poste, à nous donner des preuves de votre zèle pour notre service et de votre attachement à notre personne.

Cette lettre n'étant à autre fin, nous prions Dieu, M. le duc d'Otrante, qu'il vous ait en sa sainte garde.


Signé Napoléon.
A Saint-Cloud, le 3 juin 1810.

 

Lettre du ministre de la police générale, à S. M. I. et R.


Sire,

J'accepte le gouvernement de Rome auquel V. M. a la bonté de m'élever, pour récompense des faibles services que j'ai été assez heureux de lui rendre.

Je ne dois cependant pas dissimuler que j'éprouve une peine très-vive en m'éloignant d'elle: je perds à la fois le bonheur et les lumières que je puisais chaque jour dans ses entretiens.

Si quelque chose peut adoucir ce regret, c'est la pensée que je donne dans cette circonstance, par ma résignation absolue aux volontés de V. M., la plus forte preuve d'un dévouement sans bornes à sa personne.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de V. M. I. et R., le très-humble et très-obéissant serviteur, et sujet.


Signé le duc d'Otrante.

Paris, le 3 juin 1810.

(Note de l'éditeur.)

[2] C'est sans doute ce qui a fait dire depuis à M. le duc de Rovigo, en parlant de Fouché: «Celui-là nous en a bien fait accroire.» Bien entendu que cette phrase, telle que nous l'avons entendue citer dans le monde, comprend tout le gouvernement impérial. (Note de l'éditeur.)

[3] Ceci serait par trop fort pour tout autre que pour Fouché, homme vindicatif, et qui nourrissait contre le duc de Rovigo une haine dont il laisse trop apercevoir les traces. (Note de l'éditeur.)

[4] Le château de Ferrières est à trois quarts de lieue de la terre de Pont-Carré, bien d'émigré, à environ six lieues de Paris, que Fouché avait acquis de l'État, mais dont on assure qu'il avait payé l'exacte valeur à son propriétaire. Le château de Pont-Carré tombant alors en ruine, il paraît que Fouché le fit démolir, et fit construire sur son emplacement des bergeries. Ferrières et Pont-Carré, réunis à d'immenses bois qui en dépendent à présent, forment, dit-on, un des plus magnifiques domaines du royaume: il embrasse une étendue de quatre lieues. C'est au château de Ferrières que Fouché s'est retiré d'abord après sa disgrâce, et ensuite après son retour de la sénatorerie d'Aix, ainsi qu'on va le voir à la suite de ces Mémoires. (Note de l'éditeur.)

[5] L'auteur néglige presque toujours les dates. Nous croyons que c'est le 26 juin 1810. (Note de l'éditeur.)

[6] M. le comte Dubois fut remplacé par M. Pasquier, dans ses fonctions de préfet de police, le 14 octobre 1810. Fouché a indiqué l'un des motifs de sa disgrâce, dans la première partie de ses Mémoires. (Note de l'éditeur.)

[7] Le mot candeur était souligné dans les notes originales. (Note de l'éditeur.)

[8] Qu'il ne faut pas confondre avec le comte Dubois, préfet de police. On nous a assuré que le Dubois, directeur de police en Toscane, et M. Maillocheau, commissaire général de police à Lyon, furent sévèrement réprimandés par le duc de Rovigo, pour avoir favorisé le voyage furtif de Fouché. Le commissaire général de Lyon fut même révoqué. (Note de l'éditeur.)

[9] Ici Fouché ne fait que soulever un coin du voile; la suite mettra le lecteur au fait de tout ce que l'ex-ministre ne dit pas encore. (Note de l'éditeur.)

[10] Ce mot, qui exprime bien ce que veut dire l'auteur, n'est pas français; il est emprunté de l'anglais, et on ne pourrait le suppléer que par une périphrase. (Note de l'éditeur.)

[11] Cette insinuation de Napoléon sur son frère était injurieuse. Louis était mélancolique et valétudinaire; mais son jugement sain et droit n'en éprouvait aucune altération. (Note de l'éditeur.)

[12] Avril 1810.

[13] M. le marquis du Moutier, aujourd'hui ambassadeur de Charles X en Suisse. (Note de l'éditeur.)

[14] Dans la première partie de ces Mémoires. (Note de l'éditeur.)

[15] Du 19 octobre 1810.

[16] Les compagnons volontaires du captif de Saint-Hélène ont confirmé depuis cette révélation; mais ils n'élèvent qu'à quatre cent millions le trésor particulier de leur idole, dans le bon temps. (Note de l'éditeur.)

[17] Le 10 décembre 1810.

[18] Du 13 décembre 1810.

[19] 20 mars 1811.

[20] Le 4 juin 1811.

[21] 16 juin 1811.

[22] 21 août 1810.

[23] Le 11 avril 1811.

[24] Le 25 juin 1811.

[25] Fouché et M. Malouet avaient étudié ensemble à l'Oratoire. (Note de l'éditeur.)

[26] En 1815.

[27] Bataille de la Moskowa, ou de Borodino, livrée le 7 septembre, à vingt-cinq lieues en avant de Moscou. (Note de l'éditeur.)

[28] Ceci mérite attention. (Note de l'éditeur)

[29] Les mêmes sans doute qui, dix-huit mois après, le 2 avril 1814, ont eu le courage, sous la protection de deux cent mille baïonnettes, de déclarer Napoléon déchu du trône. (Note de l'éditeur.)

[30] Ambassadeur de Napoléon à Vienne.

[31] 27 janvier 1813.

[32] Nous croyons que c'est le même que le palais Marcolini, occupé par Napoléon, et qui avait appartenu autrefois au comte de Brühl, ministre d'Auguste III, électeur de Saxe et roi de Pologne. (Note de l'éditeur.)

[33] Le 30 juin.

[34] Nous sommes fondés à croire qu'il s'agit du lieutenant-général Rogniat, qui commandait l'arme du génie à la campagne de Saxe. (Note de l'éditeur.)

[35] Septembre 1812.

[36] 1812.

[37] Dites plutôt qu'en dépit de tant d'intrigues, de toute la puissance militaire de Bonaparte, et des longues aberrations de la politique européenne, la Providence a voulu enfin que les Bourbons, que nos princes du sang français pussent reprendre leur sceptre. Nous sommes consolés aujourd'hui de tant de guerres et de calamités par le règne de Charles x, que la haute sagesse de Louis xviii a su nous ménager. (Note de l'éditeur.)

[38] Voyez ici les effets de cette même Providence: Quel sublime et touchant spectacle que celui de la rentrée du fils de France dans l'immortelle journée du 12 avril 1814! Ce spectacle touche l'âme d'un régicide; le sentiment du remords l'oppresse; il reconnaît dans ce grand dénouement la main de la divine Providence, qui préparait, dix années à l'avance, la douce et paternelle domination de Charles x, de ce roi chevalier, salué par les acclamations des Parisiens dans les préludes de notre restauration. (Note de l'éditeur.)

[39] Le baron Fleury de Chaboulon.

[40] Ces plénipotentiaires étaient M. de Lafayette, Laforêt, Pontécoulaut, d'Argenson et Sébastiani. M. Benjamin-Constant les accompagnait en qualité de secrétaire d'ambassade. (Note de l'éditeur.)

[41] MM. Andréossy, Boissy-d'Anglas, Flaugergues, Valence et Labesnardière. (Note de l'éditeur.)

[42] C'est Fouché qui, le premier, s'est servi de cette expression, avec laquelle on s'est familiarisé depuis, et qu'on a même usée. (Note de l'éditeur.)

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