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Un tel de l'armée française

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«Les tireurs du fusil-mitrailleur prendront
le nom de mousquetaires.»

(Instructions sur l'Infanterie.)

Par un jeu du hasard, Un Tel, ami du pittoresque, avait la propriété de grouper des êtres d'exception, venus de tous les points du monde, attirés à lui par une force inconnue. Il sut se créer de ferventes affections. Certains l'aimèrent d'une passion irraisonnée pour sa nature indépendante, ils lui vouèrent leur existence; d'autres, afin de le suivre, abandonnant leurs craintes instinctives, devinrent téméraires; d'autres le haïrent violemment, ainsi que l'exécraient jadis les trublions des chapelles littéraires. Lulusse, revenu à la vie civile, écrivait à Un Tel. Tous ceux qui avaient eu l'honneur d'appartenir à sa bande en gardaient un souvenir ému.

Il y a des êtres d'attraction, sorte de pôles magnétiques vers qui les hommes se dirigent. Un Tel avait toujours guidé la destinée de ses camarades, et nombre de mères inquiètes ou de femmes jalouses lui reprochaient son emprise sur la volonté des leurs.

Le soldat qui aimait le plus Un Tel fut un simple: Lazare Carnot, nègre athlétique, né aux îles, parmi des végétations magnifiques. Il ne se parait pas, aux jours de fête, de hochets d'ivoire, et c'eût été l'injurier que de croire que ses ancêtres avaient dansé, le scalp en main, autour du poteau coloré où rôtissait, à petit feu, un Européen infortuné.

—Je suis, disait-il, un homme libe, un citoïen de la épublique de Jean-Jacques Ousseau et de Icto Hugo.

Cet homme libre était l'esclave de son affection. Susceptible à l'excès, il eût toléré d'Un Tel les plus cruelles plaisanteries, tant il était asservi.

Dans la bande des patrouilleurs, Lazare était fusilier-mitrailleur; il était appelé à défendre, par un feu juste et rapide, ses camarades, en cas de combat imprévu ou d'embuscade. A l'exercice, il était souple; il suivait strictement les instructions reçues. Il y avait quelque chose de puéril dans cette discipline de nègre qui ne cherchait pas à comprendre les raisons du combat, s'abstenait de discuter la valeur de son arme, tirant parce qu'il fallait tirer.

A de certaines heures, Lazare Carnot était mélancolique; Un Tel sollicitait alors ses confidences. Le nègre évoquait la splendeur de son île: il y avait un port aux eaux lumineuses; le chef du port était coiffé d'une casquette à huit galons, c'était un amiral appelé à recevoir les navires étrangers, à leur entrée dans la rade; il en venait deux ou trois par an. Des femmes en pagnes miroitants, portant de larges ombrelles en toutes saisons, se promenaient dans l'avenue sablée qui montait au «Moulin Rouge», petite maison sur pilotis, ainsi nommée par des marins de passage; des couples y dansaient jusqu'à l'aube.

Quelques kilos de pois secs, secoués dans un tambour, formaient l'orchestre de ce bal cosmopolite où s'enlaçaient des êtres de toutes couleurs: noirs aux sourires épanouis, mulâtres fins et graves, matelots anglais chaloupant comme des bateaux à voiles, Chinoises échouées en cette île à la suite de marchés honteux.

—On s'amusait, mon cer; un soi, nous dansions au pemier étage; le plancé s'est écoulé; nous sommes tombés su la tête des autes danseu; on a bien i!

Lazare Carnot habitait une maison en carrés de plâtre, recouverte de chaume; il y faisait une délicieuse fraîcheur. C'est là qu'il reçut une nuit la visite d'une petite danseuse à la chair ferme et dorée qui vint frapper à sa porte, toute nue, des fleurs en ses bras.

—Qui est là?

—C'est l'Amour! dit une voix musicale.

Pour n'être pas aussi simples, nos amours sont-elles aussi jolies?

La guerre étant venue, Lazare Carnot s'engagea. Il gardait une grande discrétion relativement à ses conceptions sociales. Il avait une opinion déterminée sur la guerre:

—Moi, mon cer, je suis citoïen libe de la épublique fançaise. La Fance se battait, je suis venu de suite servi son dapeau.

Un Tel songeait que ce nègre eût donné une leçon à nombre d'intellectuels et de snobs qui, Français, n'en oublièrent pas moins leurs devoirs les plus impérieux.

Lazare Carnot ne dédaignait pas la politique. Il aimait à se remémorer certaines élections où l'on se battait à coups de bâton, afin que fussent affirmés dans l'île les principes «émocatiques» et «anticléicaux» que toutes les civilisations nègres envient à la métropole. Confusément, le mousquetaire noir admettait, lui aussi, l'union sacrée.

Lazare Carnot avait l'étoffe d'un bon citoyen et d'un parfait soldat. Son arme était luisante, propre, méticuleusement entretenue; jamais un gravier n'eût risqué d'en entraver le précieux mécanisme.

C'est avec de semblables soldats que l'on peut soutenir la plus dure des guerres. Un Tel pensait à ces écrivains humanitaires qui se virent froissés en leurs nobles sentiments, parce que des noirs collaboraient à notre œuvre guerrière; il lui apparaissait que le bon, le naïf Lazare Carnot était autrement utile à la cause française que ces folliculaires partis se terrer en Suisse, où ne grondait pas la tempête, afin de nous donner des leçons de dignité humaine.

Un Tel admirait qu'un fusilier-mitrailleur nègre, esclave hier encore, fût venu apprendre à des apôtres férus des principes de nos grands ancêtres comment on défendait la liberté; il se proposait, la paix venue, de le conduire dans notre capitale, de lui montrer nos amours, nos passions politiques, nos divertissements, nos arts et nos femmes, et de lui demander humblement de nous apprendre la franchise et la simplicité.

L'AVION ABATTU

Le lieutenant chef-pilote partit du camp aux baraques camouflées en rasant le gazon. Son appareil roula quelques secondes et s'enleva légèrement; l'hélice faisait un vent forcené, le moteur ronflait avec un rythme égal et continu. Une petite poupée japonaise, fétiche offert par une danseuse, attachée à un fil, semblait ouvrir sur le vide des yeux épouvantés.

Le ciel était orageux, sillonné de nuages, peuplé d'obus errants. L'avion, secoué par les explosions, cherchait dans la lumière une route heureuse. Il lui fallait traverser les barrages d'artillerie, survoler les lignes ennemies, en dépit des mitrailleuses, et deviner où se terraient, en leurs nids mystérieux, les terribles «maxim».

Le pilote, indifférent à sa direction, songeait à sa belle vie sportive d'autrefois; il revoyait les jeux harmonieux et forts de son adolescence et la chère maison où l'attendaient, anxieusement, ses amours. Les hameaux brûlés, les bois abattus, les cimetières immenses, les campagnes infécondes défilaient à ses yeux vertigineusement. Des groupes traversaient les routes, minuscules et héroïques; ce petit peuple d'azur se préparait à mourir!

L'attaque devait bientôt se déclencher et l'avion, bel oiseau précurseur, préparait la route aux vagues assaillantes.

Sur sa bête de bois, de tôle et d'acier, le pilote se sentait maître de lui; il observait avec calme les replis du terrain, les cours d'eau, les terres remuées, les pistes foulées, tout ce qui révélait une présence humaine. Parfois, un fusant dessinait son panache dans le ciel, comme si l'adversaire, désireux d'honorer son visiteur, lui offrait un bouquet de lumière.

Le moteur s'irritait; ses flancs métalliques étaient secoués de convulsions; on eût cru entendre gronder un dragon apocalyptique. Des oiseaux au vol triangulaire fuyaient devant le corsaire du ciel, cet errant inattendu des célestes jardins.

L'avion survolait les lignes françaises.

La terre soulevée pour des fins guerrières, les armes dissimulées, toute cette œuvre automatique de feu et de destruction, vues de haut, paraissaient dérisoires. Se pouvait-il qu'une humanité stupide se crût fortement défendue derrière ces buttes qui, du ciel, n'étaient que des pâtés de sable, presque invisibles, enveloppés d'une immense brume?

Le pilote cherchait à repérer exactement les tranchées de l'adversaire et leurs bouleversements: il importait, avant tout, de savoir si la position pouvait être enlevée, de haute lutte, par l'infanterie. Il arrêta son moteur, afin de surprendre les bruits qui pourraient monter du ravin.

Soudain, une ombre gigantesque cacha la terre à l'observateur; une odeur irritante de poudre le prit à la gorge; d'invisibles canons, avec leurs obus rapides, lui barraient son chemin de lumière. Il se sentait secoué par un vent forcené, prêt à être jeté hors de sa carlingue; il lui semblait que son appareil craquait sous lui, sinistrement.

Un mince éclat de fonte vint trouer le moteur, une flamme jaillit et, dans un tourbillon de feu, de métal en fusion et de toile arrachée, l'oiseau s'abattit au centre du ravin, les ailes mortes.

Au loin, les fantassins virent tomber du ciel un globe de lumière.

Le pilote gisait, écrasé, parmi les débris de son appareil. Ainsi, éclaireur avancé de nos troupes, le jeune lieutenant, les reins brisés, les bras en croix, attend l'impossible relève. Puisse un assaut glorieux mener jusqu'à lui nos vagues triomphantes!

Combien de morts, mêlés à la terre immortelle, attendent eux aussi d'être vengés; combien, dont les os demeurent sur le sol, qui semblent exiger qu'on les vienne secourir? Ceux qui ne combattirent pas, ceux qui vécurent joyeusement, entendront-ils la voix des morts couchés entre les lignes?

Elle vient, avec le vent de l'hiver. A l'aube, lorsque le civil s'éveille dans sa chambre tiède et qu'il s'apprête à jouir encore d'un jour heureux, n'entend-il pas des doigts glacés qui frappent à ses carreaux? S'il ouvrait sa porte au vent qui passe, peut-être comprendrait-il la plainte immense de tous les soldats qui n'ont pas été, qui ne seront jamais relevés. Verrons-nous les ombres des héros s'insurger contre les cités et revenir, implacables, au milieu des festins, renverser sur le sein des femmes volages les vins fins dont leurs courtisans s'abreuvent?

Sportifs du quartier de l'Etoile, braves muscadins de l'arrière, clients énervés des bars secrets où l'on tangue, prenez garde qu'un soir les pilotes morts au champ d'honneur ne viennent se joindre à vos farandoles!

LA RELÈVE

Telle une étoile unique dans un ciel tourmenté, il est une chose que les soldats, au cœur de la tranchée, contemplent avec espérance: la relève. L'image de cet instant les console et les fortifie; elle leur donne le courage qu'il faut pour supporter sans défaillance les misères de la guerre et triompher de ses périls.

—Ce soir! C'est la relève!

Mots heureux qui se chuchotent de poste en poste, qui courent la première ligne, portés sur une aile invisible, vous avez ranimé le soldat glacé, redonné du cœur au veilleur abattu!

Etre relevé, c'est pour quelques jours quitter la zone de mort, avoir le droit de marcher sur les routes et de revoir des maisons. Les relèves sont dures, elles se compliquent de bombardements imprévus; parfois, le guide erre à la recherche de sa route, la troupe se perd dans la nuit; n'importe, le fantassin accepte sans trop murmurer les marches inutiles, la pluie qui lui cingle la face, le vent qui le terrasse, car il entrevoit au bout de la route le radieux repos dans une grange, les beuveries et les jeux.

Il faut patauger en des boyaux fangeux ou longer des pistes périlleuses; c'est à peine s'il est possible de voir, aux nuits profondes, les trous d'obus et les excavations creusés sous les pas du soldat. Les étoffes et les équipements mouillés pèsent aux épaules, la boue colle aux mains; il faut avancer sans répit ou perdre la colonne. Aussi les relèves ont-elles un caractère individuel.

L'homme attend qu'un autre homme vienne et lui dise:

—C'est moi, camarade, je suis ton remplaçant! Sauve-toi!

Il charge son barda et, s'appuyant sur un gourdin noueux, il s'en va. Où va-t-il?

Un vague instinct lui dicte sa route; il suit la foule sombre qui, elle aussi, se dirige vers l'arrière; il rejoindrait les routes et les camps les yeux fermés s'il le fallait, tant il désire le repos de l'esprit et du corps; sans doute se tromperait-il parfois quelques instants, mais sa volonté d'être heureux lui ferait toujours retrouver la bonne piste.

Dès que l'on échappe à l'oppression des boyaux et que le pas sonne librement, sans contrainte, sur la route, les voix s'élèvent, les cigarettes s'allument; les hommes, séparés de leur unité, se groupent. On dirait que tout un peuple de morts, surgi de la terre, envahit les carrefours et marche vers les villes, désireux de participer à nouveau au festin de la vie. La relève, c'est une résurrection.

Quel peintre génial et douloureux inscrira pour toujours, sur un immortel panneau, ces retours pittoresques par les routes camouflées avec des toiles pendantes, ce qui les fait ressembler à des voies triomphales.

Il en est de ces pèlerins armés qui n'ont plus la silhouette du soldat moderne; ils ont l'air de s'être battus sous Vercingétorix, couverts de peaux ou de caoutchoucs, ficelés en d'étranges capotes, vêtus de sacs à terre, perdus dans la bourrasque; ils ressemblent à des pêcheurs islandais.

Leurs voix sonnent dans la nuit, glorieuses de pouvoir réveiller les échos. Certains, vaincus par la fatigue, titubent comme s'ils étaient ivres. On dirait le retour d'une kermesse, tant il y a d'allégresse difficilement contenue dans le cœur de ces ressuscités.

A la faveur de l'aube, les unités se reconstituent, le désordre s'organise. Ces hommes en loques forment, néanmoins, une armée. Les uns boitent. Les autres traînent sur la route, porteurs de bouteillons qui leur battent aux flancs; ils ont, pourtant, une allure martiale, ils donnent une impression de force et de sécurité.

Tant que des gamins de vingt ans et des hommes, à peine leurs aînés, consentiront à n'être que des paquets de boue errant sur les routes, la France vivra. Consentiront-ils toujours à une telle souffrance? Ils l'ont supportée, ils la supporteront encore parce qu'ils croient à la justice de leur cause, à l'inéluctable nécessité où ils sont de se battre.

Les voici qui s'installent dans une immense sape où tout un bataillon pourrait dormir; ils s'étendent sur des couchettes étagées; l'humidité suinte aux parois de leur demeure; l'air est irrespirable, mais il est si doux de retrouver un peu de quiétude, l'apparence du bien-être, que ce lieu infect les enchante.

Un Tel, soldat comme eux et qui sent vivre en lui les aspirations et les pensées de tous, partage cette joie enfantine; il se joint aux conversations des camarades.

Confuses dans la tranchée, les idées, sous le coup de fouet de la relève, se raniment et retrouvent leur primitive vigueur.

Une rumeur d'océan monte dans ce purgatoire des braves; les idées y sont en fusion. A la lueur incertaine des bougies, il semblerait qu'un avenir se crée, turbulent et magnifique. Les tailleurs de pierre qui élevèrent les cathédrales devaient avoir cette foi invincible! Les compagnons d'Un Tel bâtissent, eux aussi, aux heures de liberté et de repos, leur œuvre qu'ils espèrent immortelle: la paix. Ils la savent lointaine, parce qu'ils la veulent parfaite.

La grande relève! Un Tel l'entrevoit avec son imagination de poète; il la pare de splendeurs qu'elle n'aura pas. De vils poètes, perroquets arriérés, attachés à leur perchoir, ont chanté, sur un rythme facile, ce retour des héros par les Champs-Elysées. Ceux-là, profiteurs masqués en troubadours, consentiront à fêter Un Tel un jour par an, ainsi que jadis les Césars permettaient à la canaille d'être reine. Quand les lampions seront brûlés, ils croiront avoir témoigné suffisamment de reconnaissance à leurs défenseurs.

La grande relève, aucun de ceux qui ont le droit d'y songer, aucun des combattants ne la veut faire avant que soient établies la gloire et la sécurité de la race. Certes, tous les soldats ne sauraient fixer exactement les raisons de leur constance; mais ceux qui, dans les armées, pensent pour les autres, les entraîneurs d'hommes dont Un Tel est le type, n'auront cure des changements politiques, des influences sentimentales, des raisons économiques qui pourraient orienter la guerre dans une direction différente de celle qu'ils se sont imposée.

Avant que ne se fasse la grande relève, il faudra besogner encore, se battre âprement, regagner le terrain pied à pied. La lassitude arrête parfois le bras du soldat, le froid le tue, les obus lui arrachent les membres. Un Tel a vu mourir ainsi les meilleurs de ses compagnons, et pourtant, malgré cette diminution des forces, il a décidé de lutter.

L'instant est venu où tous les chanteurs, les pitres de la bravoure, vont devoir renforcer nos bataillons. Il y a, entre les lignes, des mourants qui demandent du secours; il y a des morts qui tendent leurs bras décharnés vers la patrie impuissante. Si les francs-fileurs de l'arrière refusent de se joindre à cette armée dont ils louent la vaillance, il est à craindre qu'à la grande relève elle ne les chasse de leurs positions, de leurs intérieurs fleuris, si toutefois elle consent à leur laisser une vie qu'ils ne voulurent pas sacrifier à l'heure où tous les paysans, les ouvriers et les intellectuels de France acceptaient de mourir.

«Vivement la relève!» C'est le cri unanime des soldats. Cette aspiration au bonheur est humaine, mais elle se complète d'une acceptation émouvante de la souffrance: «Vivement qu'on remonte!», ce qui se traduit ainsi: La vie ne vaut pas qu'on la vive tant que les soldats de l'armée française seront loin de tout ce qui leur est cher, la femme qu'ils aiment et le faubourg où ils naquirent.

Ces choses acquises, la France libre, l'honneur sauf, Un Tel et ses compagnons feront la grande relève, qu'ils désirent heureuse, cordiale, ensoleillée, car rien ne leur serait douloureux comme d'être obligés, la guerre étant finie, de devoir la recommencer contre les jouisseurs et les ploutocrates de l'arrière.

UNE CHAUMIÈRE,
UN CŒUR ET L'INDÉPENDANCE

Un Tel, que le sort toujours favorisa, connaîtra sans doute l'heure heureuse où, délaissant les armes, il lui sera loisible de reprendre le cours de sa vie civile. Il sera de ces prédestinés qui verront la grande relève, terre promise à tous les soldats et que nombre d'errants immortels ne pourront, hélas! rejoindre.

La guerre n'aura pas employé toute l'énergie des jeunes hommes qui la firent et qui en reviendront. Pour quelques-uns, devant en garder une lassitude infinie, combien, au contraire, verront s'accroître leur amour de la lutte et de l'aventure.

Les combattants, laboureurs revenus à leurs charrues brisées, ouvriers retrouvant l'usine si longtemps désertée, auront un but unique: être heureux! Les souffrances subies avec fermeté portent en elles un stimulant particulier: elles préparent à la joie et la font plus vivement désirer.

Ceux qui connurent la soif, la faim, le froid, et qui furent meurtris dans leur chair, jouiront d'un bonheur facilement accessible. La possession de ce qui leur faisait défaut, le retour au foyer, la compagnie d'une femme leur assureront des joies immédiates et précieuses.

Tous, humbles ou puissants, restreindront leurs désirs; il leur suffira, pour s'estimer heureux, de posséder une chaumière, un cœur les aimant et l'indépendance.

Une chaumière! Fût-elle pauvre, démeublée; n'y brûlerait-il, à Noël, que des branches mortes, ramassées dans les bois du voisinage, il faudra que les anciens combattants aient ce nid. Trop longtemps, ils vécurent en oiseaux migrateurs, pour devoir continuer, aux jours paisibles, leur course vagabonde.

Chacun aura droit à sa demeure, qu'il parera selon sa fantaisie; il l'embellira de la féerie qui chante en son cœur; il y mettra les fleurs à jamais épanouies de son rêve. Que ce soit la ferme où l'on écoute avec mélancolie pleurer la pluie d'automne et gémir les vents; que ce soit le somptueux appartement aux meubles de bois laqué, odorant et rare, tous les intérieurs auront une même douceur; on y connaîtra des joies pareilles, un divin repos.

Un Tel, peu désireux de vivre en un luxe sans art, gardera son studio d'avant-guerre, demeure étrange où les livres, les armes et les étoffes tenaient lieu d'objets utiles et pratiques; un sabre congolais, à la lame large, droite et flamboyante, vaut certes un buffet. Le poète y veillera sous la même lampe, retrouvant les papiers jaunis où jadis il inscrivait ses pensées intimes.

Niché sous le toit, dominant son vieux quartier, éveillé dès l'aube par les angélus de Saint-Sulpice dont les tours semblent transparentes en la brume et prêtes à s'évaporer, Un Tel ne saurait quitter sa demeure; elle lui ressemble en trop de points, à la fois proche du ciel merveilleux et reliée à la rue où s'invectivent les marchandes, où les chiens aboient, où le peuple chante.

Les nuits d'été, quand la fraîcheur des arbres du Luxembourg et leur parfum enchantent les rues désertes, ses fenêtres ouvertes sur l'azur illimité du ciel, Un Tel cherchera les étoiles familières dont Monseigneur lui apprit la vie mystérieuse: Orion, brillant comme une armure, et la modeste Wega de la Lyre.

Mais il faut ajouter à toute demeure ce parfum, cette musique et cette clarté que seule une femme peut y apporter avec sa voix caressante et sa chair lumineuse. Un Tel, avant que de courir aux combats, avait lié sa vie; rien ne lui sera aussi doux que de renouer les chers liens. La bohème amoureuse, ses passions éphémères nées au cours d'une nuit d'orgie et dès l'aube évanouies ne furent que de frêles plaisirs qui ne suffiront pas à peupler la vie sentimentale des anciens combattants.

Assurés d'un amour durable, ils réaliseront tous cette union définitive de deux êtres partageant, avec une âme fervente, espérance, fortune et adversité. Ils feront sauter sur leurs genoux un enfant aux yeux rieurs, à la chair ferme, aux fesses bien rondes, qui sera la petite image, l'ombre affinée de leur compagne. En cet enfant, ils auront plaisir à se retrouver, eux-mêmes, avec leurs défauts mignons d'autrefois, leur gourmandise, leur naïveté et tout cet enchantement qu'ils avaient au temps où leurs parents mettaient de l'aloès au bout de leur porte-plume, trop aisément transformé en sucre d'orge: telle sera la consolation de leurs misères, le prix de leurs nuits angoissées, le laurier que mérite leur valeur.

Si la société est ingrate à l'égard de son défenseur, si elle ne lui accorde pas des droits, en considération de ses sacrifices, il lui restera, au moins, de n'avoir pas lutté pour tous, vainement, puisqu'une femme et un enfant lui en garderont amour et reconnaissance.

Les droits qu'exigeront ces combattants se réduiront à peu de chose, en somme. Ils ne permettront pas qu'après avoir défendu ce que les penseurs officiels et les politiciens de l'époque appelaient les libertés du monde on ne leur accordât pas les traditionnelles libertés françaises. Contre toute tyrannie s'opposant à leur bonheur, ils s'élèveront.

Etre esclave de l'or est bien le pire des asservissements. Indifférent à l'égard du capital, Un Tel ne tolérera pas que se crée, néanmoins, contre lui ou sans lui, une aristocratie financière, injuste et méprisante; il se tiendra éloigné des partis et des sectes qui jugulent la pensée et lui imposent des modes inférieurs et communs; il revendiquera le principe absolu de la désunion sacrée, la liberté pour tous de penser et d'exprimer des idées sans les faire entrer dans le cadre d'un parti, le droit de n'avoir d'autre lien que ses affections.

Il y aura alors une sainte fusion entre ceux que le feu groupa sous son terrible joug; ils se solidariseront contre l'infortune, indifférents aux systèmes politiques et sociaux. Pour eux, le régime acceptable sera celui qui leur donnera le droit et les moyens de se bâtir une chaumière, de pouvoir se créer une famille et des libertés.

Ainsi, au petit poste, où sifflent les balles, d'heure en heure, afin de se distraire de la pluie, de l'ennui ou de la souffrance, les veilleurs établissent les principes d'une société nouvelle.

Tel est, couvert de boue, attendant la grande relève, tel sera, à son retour, Un Tel, soldat dont l'âme est toute l'âme jeune, ardente et généreuse de l'armée française.

TABLE DES MATIÈRES


Pages.
Une jeunesse 9
La foire aux idées 17
Ismes et crates 22
Le miracle de la Marne 26
En ligne 33
Patrouille 44
Gustave le Rempart de Calonne 47
Lulusse de Charonne 51
Bichromate ou la motocyclette infinie 56
Le vieux 62
Ceux de l'arrière 67
De l'amour 72
De l'idée de Dieu 77
Le Noël barbelé 82
Le sang versé 87
Azur! Azur! Azur 96
Le retour 101
La Riviera du Montparnasse 107
Le soldat perdu 113
L'ancien 118
En route 123
Ecole buissonnière 130
Histoire d'une fourragère 139
Le pote 150
Tap-Tap ou la servitude militaire 155
Exégèse de certaines phrases militaires 160
Les paradis artificiels 166
Le peuple et le roi 172
La dégradation 175
Un Tel à Trébizonde 178
Les nouveaux souvenirs de la maison des morts 190
Le mariage de Lulusse 194
La kermesse 198
Monseigneur chez les Doublards 202
La rencontre 211
Simple idylle 217
Chef de bande 224
Le banquet du camp B ou les dialogues sévères 229
Pollux le Chevalier du Cinéma 237
Lazare Carnot ou les Mousquetaires du F. M. 246
L'avion abattu 251
La relève 255
Une chaumière, un cœur et l'indépendance 261

Imprimerie E. DURAND. 18, rue Séguier
CHOIX DE LIVRES
PUBLIÉS PAR LA
LIBRAIRIE PAYOT & CIE
106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN
PARIS
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G. CLÉMENCEAU

LA FRANCE
DEVANT L'ALLEMAGNE
In-8 6 fr.

Lisez les trois cents pages de ce livre qui paraît court, qui donne la sensation d'une marche rapide, d'une montée à l'assaut.

Gustave Geffroy.

Tous les Français, quelles que soient leurs opinions, y verront le visage ardent de la Patrie, et les Alliés, combattant pour un même destin, les neutres, spectateurs lointains du duel farouche, y trouveront l'image de la France, réveillée brusquement de sa confiance d'hier, et plus belle que jamais aux grands jours de son Histoire.

(Le Temps).

Ce livre permet de juger en pleine connaissance de cause le rôle d'un des hommes politiques qui ont eu en ces dernières années la plus grande influence sur l'opinion française.

(La Revue de Paris).

Ce livre contient des pages tout à fait saisissantes.

(Daily Mail).

C'est toute la pensée française que M. G. Clemenceau exprime dans cet ouvrage, en homme d'Etat, en philosophe, en patriote.

(La Nouvelle Revue).

M. Clemenceau parle, dans ce livre, en patriote clairvoyant et attentif.

(Revue chrétienne).

Campant l'une devant l'autre les deux grandes personnalités morales de la France et de l'Allemagne, M. Clemenceau oppose magistralement les vertus surhumaines les plus pures, les plus hautes, de l'une, à l'appétit monstrueux de l'autre.

(Bordeaux-Colonial).

La France devant l'Allemagne, c'est le livre de l'époque la plus tragique que l'on ait connue, le tableau d'un conflit de civilisation tel que la terre n'en avait jamais vu.

(Commerce et Industrie).

On se souviendra, en France, de la voix prophétique dont l'écho nous arrive par La France devant l'Allemagne, de M. Clemenceau. Cet homme a sauvé son pays en l'avertissant.

(Gazette de Lausanne).

LIEUTENANT E. R. (Capitaine Tuffrau)

CARNET
D'UN COMBATTANT

Avec 64 dessins à la plume de CARLÈGLE

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L'auteur conte avec une simplicité, une sincérité qui égalent l'art le plus consommé, qui sont de l'art et du meilleur...

Pierre Mille (Le Temps).

Un livre sincère et réconfortant, un livre qui montre par quoi l'on dure au front et comment on tient, un livre fait pour soutenir tous les courages.

(Le Journal).

Je recommande le Carnet d'un Combattant à tous mes lecteurs militaires ou civils, car il est l'ouvrage d'un homme d'honneur, qui voit juste, et l'expression même de la réalité. C'est un admirable volume que tous les civils doivent lire.

Capitaine Z...

Cet ouvrage écrit avec mesure, vrai sans exagération, réaliste sans grossièreté, présente les choses comme elles sont et traduit le véritable état d'âme des soldats. On les voit vivre et agir pendant l'assaut, au repos, à l'arrière, en corvée, en marche. L'horreur d'un pareil enfer ne déforme ni leur volonté, ni leur imagination, ni leur courage. De jolis dessins illustrent ces pages héroïques et simples.

A. Albalat (Journal des Débats.)

L'auteur du Carnet d'un Combattant est un écrivain de bonne race et de bonne tradition. Il a la force, le goût et le charme.

(L'Action française).

C'est le seul volume de ce temps, avec Le Feu, qui nous fasse toucher l'âme même, boueuse et tragique, de la guerre aux tranchées...

Louis Delluc.

Les récits du capitaine Tuffrau sont intéressants, bien venus, d'une langue souple et claire et donnent, en résumé, la physionomie des nôtres en présence de l'abominable guerre actuelle...

Charles Merki (Le Mercure de France).

Beauté, noblesse, simplicité émanent de ces trente-deux esquisses, toutes vibrantes d'une émotion contenue, brossées avec un art discret...

(L'Union française).

Ce livre est un beau livre, un de ceux dont nous, Français, pouvons être fiers; non seulement pour la qualité de l'artiste nouveau qui s'y révèle, mais à cause de l'âme qui l'inspire. En un temps où les yeux de l'étranger sont fixés sur notre pays, on aime de penser que c'est un Français qui a écrit ces pages, et que l'on saura par elles la hauteur où peuvent atteindre sans jactance certaines âmes de chez nous.

(La France).

CAPITAINE Z...

L'ARMÉE DE LA GUERRE

Les officiers. — Les soldats. — Le chef de section. — L'infanterie. — Troupes d'élite. — Engagés volontaires. — Marsouins. — Chasseurs. — Zouaves. — Cyclistes. — Conseils de guerre. — La discipline du front. — La légende du poilu. — La liaison au combat.

In-16 4 fr. 50
L'ARMÉE DE 1917

Le chef de corps. — Le troupier. — Officiers de troupe. — Le chef de bataillon. — Le commandant de compagnie. — Sous-officiers. — Le caporal. — Mitrailleurs. — Téléphonistes. — Joyeux. — Crapouilloteurs. — Infirmières. — Le poète de la guerre. — Les progrès de notre infanterie. — Le poilu et les journaux.

In-16 4 fr. 50

L'Armée de la Guerre aura certainement de l'influence sur notre corps d'officiers et sur les générations nouvelles. C'est en quelque façon un chef-d'œuvre... Il faut lire et faire lire: L'Armée de la Guerre.

Léon Daudet (L'Action française).

C'est le livre le plus sincère qui, depuis le début des hostilités, ait été publié sur nos troupes...

Charles Chenu, ancien bâtonnier (L'Intransigeant).

Le livre du capitaine Z... est le plus merveilleux antidote qu'un soldat de bonne trempe, bien racé—qu'importe qu'il soit de la carrière ou qu'il soit d'aventure!—ait fourni pour calmer l'énervement, l'impatience.

Jean Norel (Mercure de France).

Un livre d'une belle franchise, tout plein de santé, d'énergie guerrière, d'ironie lucide...

Robert de Traz (Journal de Genève).

Un livre d'une martiale franchise, d'expressive sincérité, de vigoureux jugement, d'un bon sens souverain... Oui, certes, en ces pages, c'est notre armée qui vit, son cœur qui splendit et son âme qui fleurit...

Paul Courcoural (Le Nouvelliste de Bordeaux).

D'un mot, voulez-vous mon opinion sur le vivant ouvrage du capitaine Z... C'est—ou du moins ce devrait être—le catéchisme des civils.

J. Tallendeau (Le Populaire, Nantes).

Ah! l'œuvre bien française que celle-là!... Ce qui en constitue l'originalité, c'est son caractère de bon sens critique...

(La Liberté du Sud-Ouest, Bordeaux).

C'est une œuvre forte, virile, musclée, qui vous empoigne et ne vous lâche plus...

(Annales africaines).

GEORGES BONNET

L'AME DU SOLDAT
In-16 4 fr. 50

L'intérêt de ce livre est profond. Tous les Français qui songent aux grands problèmes de demain liront L'Ame du Soldat.

(Le Gaulois).

Ces pages doivent être considérées comme les plus importantes, par leur signification et leur portée, entre tout ce qui a paru depuis le début de la guerre.

(Le Mercure de France).

L'Ame du Soldat est un beau livre, sain et fort.

Henri Clouard (L'Opinion).

Ce livre, écrit avec un rare souci de vérité, constitue un document unique.

P. G. S. (La Revue.)

Ce livre touche à toutes les questions vivantes d'aujourd'hui. Il a le mérite d'être mesuré, équitable, sensé et d'avoir voulu être tel.

Roger Martin du Gard.

C'est là le livre qu'il faut lire, le seul jusqu'ici dans ce genre, le seul qui nous livre quelques sentiments secrets du poilu.

(Le Télégramme, Boulogne-sur-Mer).

L'auteur a essayé de montrer le Poilu tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts, ses hésitations et ses défaillances. Il a pénétré son cœur.

(Le Poilu).

Ce livre est une réaction contre la «littérature» de guerre. C'est l'âme d'un Français patriote à qui la guerre a beaucoup appris.

(Nouvelle Gazette de Zurich).

Je ne connais pas de livre plus fort, plus vrai, plus instructif que L'Ame du Soldat.

Albert-François Poncet (La Revue.)

L'emphase, voilà l'ennemi. Un auteur qui n'a point d'emphase, dans l'esprit ni dans le style, si de surcroît il voit juste, doit inspirer confiance. Il sied de croire, pour cette raison, M. Georges Bonnet et son livre L'Ame du Soldat.

Abel Hermant (Le Figaro.)

M. Georges Bonnet parle en soldat, le langage d'un soldat, sans parti pris, sans intransigeance, surtout sans haine.

Marc Henry (La France.)

M. Georges Bonnet a entrepris de faire pénétrer jusque dans les coins les plus reculés de la zone de l'arrière quelques idées saines et quelques bonnes vérités touchant les sentiments et les pensées de nos héroïques défenseurs.

Gaston Deschamps (Le Temps.)

ANTOINE REDIER

MÉDITATIONS DANS LA TRANCHÉE

Ouvrage couronné par l'Académie française

Le devoir. — Terrassiers. — La Liberté. — Frères d'armes. — La Gloire. — Alouettes, Coquelicots, Souris. — La Force. — Le Dieu des Armées. — La Bravoure. — L'Ennemi. — Intelligents. — Les Lettres. — L'Honneur. — La Patrie.

In-16 4 fr. 50

Ces réflexions généreuses, entremêlées d'anecdotes savoureuses, d'observations pittoresques, forment l'un des témoignages les plus intéressants et les plus vivants que nous ayons sur la guerre et sur l'état d'âme des combattants.

(La Revue des Deux-Mondes).

... Livre de penseur et de soldat, de psychologue et de moraliste, franc et simple, profond et vrai...

(Le Gaulois).

... Pages de bonne foi, directement inspirées de la réalité, simples de ton, franches d'accent, lumineuses d'espoir...

(Journal des Débats).

Un bon et fier livre, où il y a de la philosophie, de la poésie, et la plus noble littérature...

(L'Action française).

Un des livres les plus émouvants inspirés par la guerre. Les méditations sur le devoir, sur l'honneur, sur la gloire font songer aux plus belles pages de Vigny...

(L'Opinion).

M. Antoine Redier a écrit de bien jolies Méditations dans la Tranchée. Je dis jolies parce que la fraîcheur et la jeunesse, la modestie et la simplicité s'en dégagent, alors que l'esprit franc et réfléchi y découvre la profondeur et le don d'observation du poète qui a pensé la Servitude et Grandeur Militaires...

(La Presse).

Nous avons trouvé dans ce livre de la joie et de la lumière, une âme et une pensée française au plus haut point et, vraiment, c'est un beau livre, un livre puissant...

(Le Nouvelliste de Bordeaux).

C'est une étude de la psychologie du Français combattant, pénétrante, intelligente, variée, facile à lire, très agréable...

(L'Express de Lyon).

«Le beau, c'est le bon sens qui parle bon français.» Eut-on jamais l'occasion d'appliquer mieux cette pensée qu'au bel ouvrage intitulé: Méditations dans la Tranchée?

(Liberté du Sud-Ouest, Bordeaux).

ANTOINE REDIER

PIERRETTE

ROMAN

Aux jeunes filles
pour qu'elles réfléchissent.
In-16 4 fr. 50

Situation émouvante, tragique, développée avec un art plein de séduction et une logique implacable, d'une force entraînante.

(Le Gaulois.)

M. Redier reprend le grave problème de l'éducation des filles... Il apporte des solutions personnelles, souvent ingénieuses, souvent profondes, toujours nettes et courageuses.

Louis de Mondadon (Les Etudes.)

Les pensées de l'écrivain sont bienfaisantes et d'une urgente actualité.

(L'Express de Lyon.)

Mettant en œuvre ses qualités de sensibilité et ses dons de style, Redier a donné un volume simple et émouvant, rempli d'âme et de vérité.

(Dépêche de Lille.)

Pierrette est un livre attrayant et utile.

(Le Populaire, Nantes.)

Toutes les jeunes filles, tous les Français, au front et à l'arrière, voudront connaître l'histoire de Pierrette. Tous aimeront ce livre entraînant, noble, gai: avec cela, si humain, qu'on ne le lira qu'en tremblant.

Jean Madia (Le Radical, Marseille.)

On éprouvera, à lire ces pages débordantes de vie, un véritable enchantement.

(Le Salut Public, Lyon.)

La plume de M. Redier est une plume bien française.

Paul Courcoural (Le Nouvelliste, Bordeaux.)

Ces pages tenteront tous les Français.

(La Dépêche de Cherbourg.)

La sensibilité de cet écrivain est d'une qualité extraordinaire. Comme d'autres, des poètes, aiment les fleurs qui embaument, il respire avec ivresse le parfum des âmes nobles et fraîches.

(Est Républicain, Nancy.)

Je souhaite que mes lecteurs lisent comme moi, et avec le même recueillement, ces pages d'analyse pénétrante et de profession courageuse.

Gaston Valran (Le Bulletin des Halles.)

Il y a longtemps qu'on n'écrivait plus ainsi. Pierrette est le livre que nous devait cette époque.

(Revue internationale de Médecine et de Chirurgie.)

On lira avec fruit ce livre qui est un acte d'apostolat social.

(Revue du Front.)

Lisez Pierrette, intrigue émouvante, tout à la fois, sentimentale, guerrière, traduite en un langage sobre, distingué, d'une parfaite tenue littéraire.

(Le Poilu.)

LIEUTENANT PÉRICARD

DEBOUT LES MORTS!

SOUVENIRS ET IMPRESSIONS D'UN SOLDAT DE LA GRANDE GUERRE

I—FACE A FACE

Préface de M. Maurice BARRÉS, de l'Académie française
35 dessins à la plume de M. Paul THIRIAT et une couverture illustrée par JONAS

II—PAQUES ROUGES

30 dessins à la plume de M. Paul THIRIAT

Chaque vol. in-16 4 fr. 50

(Ouvrage couronné par l'Académie française)

CEUX DE VERDUN
In-16 4 fr. 50

DEBOUT LES MORTS

Aujourd'hui, dans le monde entier, chacun connaît cet épisode que d'innombrables articles, des gravures, des poésies, ont popularisé. Vous vous rappelez? Les Allemands ont envahi une tranchée et brisé toute résistance; nos soldats gisent à terre; mais, soudain, de cet amas de blessés et de cadavres, quelqu'un se soulève et, saisissant à portée de sa main un sac de grenades, s'écrie: «Debout les morts!...» Un élan balaye l'envahisseur. Le mot sublime avait fait une résurrection.

J'ai désiré connaître le héros de ce fait immortel. Je me suis trouvé en présence d'un lieutenant aux cheveux blancs.

Maurice Barrès, de l'Académie française.

Face à Face décrit avec une belle franchise les souvenirs et les impressions de la grande guerre.

Louis Barthou.

Face à Face est un livre qu'on sent être d'une absolue sincérité...

René Bazin, de l'Académie française.

Livre admirable de simplicité et de sincérité...

Pierre L'Ermite (La Croix).

Le lieutenant Péricard peint sur le vif les grognons et les grognards de Verdun, les éternels mécontents qui finalement se battent comme des lions. Il faut lire de pareils livres et voir de près cette vie de tranchées, d'assauts, de fusillades pour comprendre réellement ce que c'est que cette prodigieuse race française, et de quels efforts surhumains elle est capable. Cet admirable récit devrait être entre toutes les mains.

A. Albalat (Journal des Débats).

Face à Face semble avoir été écrit avec Rosalie comme porte-plume. Vivants, sincères, simples, émouvants, élevés, ce sont de vrais récits de soldats. Ceux de Verdun se recommande par les mêmes qualités.

(La Liberté).

Ces souvenirs sont charmants d'humour, de bonhomie, de vivacité pittoresque et familière, de modeste simplicité.

(Revue des Deux Mondes).

ALBERT ERLANDE

EN CAMPAGNE
AVEC
LA LÉGION ÉTRANGÈRE
In-16 4 fr. 50

Avez-vous lu le récit d'Albert Erlande, En campagne avec la Légion étrangère, ce livre de résignation sublime dans la boue, dans la tragédie des tranchées?

Paul Adam.

En ces récits brefs et précis, l'auteur nous trace de curieuses silhouettes de légionnaires, de types de «poilus» parfois déconcertants... Ce livre est un acte de justice.

Roland de Marès.

Quelle galerie d'hommes extraordinaires nous montre M. Albert Erlande!

Ce récit, œuvre scrupuleusement historique, ne contient pas de digressions sur la guerre, mais des faits, des actes qui montrent des soldats. Et quelle galerie d'hommes extraordinaires. Des types de vieux soldats de carrière comme on n'en trouve plus qu'à la légion! Des figures inoubliables de chefs! Et toutes ces aventures écrites en un style de sang et de feu se développent dans une atmosphère de bonne humeur et d'héroïsme unique.

(La Croix.)

Récit plein de fougue et de passion, livre de soldat, pensé et écrit par un soldat.

(L'Homme enchaîné.)

L'auteur nous montre les légionnaires, hommes de tous les mondes et de toutes les conditions, que l'esprit de corps, l'ambiance et l'ascendant des officiers parviennent rapidement à fondre pour en faire une force d'élite.

(L'Intransigeant.)

C'est une belle œuvre, vécue, fougueuse, alerte et simple.

(Le Siècle.)

En affirmant que cet ouvrage est un chef-d'œuvre, nous exprimons l'avis de tous ceux qui l'ont déjà savouré.

(L'Illustré.)

Comme toute épopée tient de la vie et du roman, le livre d'Erlande exprime la vérité d'existence de son bataillon, aussi puissant, plus soigné, plus délicat et peut-être plus exact encore, dans sa tenue et sa retenue, que celui de Henri Barbusse sur son escouade.

Émile Roux-Parassac (Le Feu.)

On publie trop de «souvenirs» qui n'ont aucun intérêt pour ne pas reconnaître la réelle valeur littéraire du texte vivant et pittoresque de M. Albert Erlande.

(La Renaissance.)

La simplicité, la vie, l'émotion aussi qui règnent dans tout cet ouvrage, le rendent d'autant plus intéressant et l'on sait gré à l'auteur d'avoir raconté seulement la vie des volontaires et des vieux légionnaires qui les encadraient et de ne s'être point laissé entraîner, comme tant d'autres, à disserter sur la guerre ou sur des états d'âmes.

F. P. (Le Petit Havre.)

COMTE ALEXIS TOLSTOI

LE LIEUTENANT DEMIANOF
RÉCITS DE GUERRE 1914-1915
Traduction de Serge PERSKY
In-16 4 fr. 50

Ah! les beaux récits, nés sous les étoiles, écrits à la lueur d'un pauvre foyer de soldat.

Édouard Herriot.

Ces beaux récits sont autant d'aventures de guerre vécues, colorées, pittoresques, de forme originale et d'impression vraiment neuve...

(L'Echo de Paris).

Ceux qui veulent pénétrer «l'âme russe» et saisir sur le vif le caractère profondément patriotique de la révolution russe liront avec intérêt: Le Lieutenant Demianof, la dernière œuvre du comte Alexis Tolstoï, l'un des plus célèbres écrivains de la jeune Russie.

Cet admirable livre est magistralement traduit par M. S. Persky.

Georges Batault.

Ce que je n'ai pu montrer de ces récits du comte Alexis Tolstoï, c'est la singulière et saisissante ambiance de mystère dans laquelle ils se meuvent.

Pierre Mille (Le Temps).

Le comte Alexis Tolstoï a suivi les armées russes et a noté, avec une grande puissance d'évocation, les impressions ressenties parmi les soldats sous forme de nouvelles qui égalent les meilleurs contes de guerre de Maupassant.

(Le Gaulois).

L'ouvrage est rempli de pages de vision nette et d'émotion profonde, écrite en pleine action...

(Liberté du Sud-Ouest).

Ces récits, d'un intérêt puissant, sont l'œuvre d'un observateur au coup d'œil prompt, à la notion rapide, qui s'attache à nous initier à ce milieu si différent du nôtre et nous ménage, à chaque pas, autant de poignantes sensations que de piquantes surprises.

Louis Bres (Le Sémaphore de Marseille).

JACQUES PIRENNE

LES VAINQUEURS
DE L'YSER

Dessins de James THIRIAR

Préfaces de Émile VERHAEREN et Émile VANDERVELDE

In-16 4 fr. 50

Le soldat belge, tant Wallon que Flamand, semble relever d'une psychologie purement occidentale. Il ne peut et ne pourra se plier jamais, comme le soldat teuton et turc, à une discipline inflexiblement servile et fataliste et asiatique. C'est ce que ce livre que j'ai la joie de préfacer démontre sinon à chaque page, du moins à chaque chapitre.

22 novembre 1916. Émile Verhaeren.

Le volume de M. Jacques Pirenne est curieux à plus d'un titre; il contient beaucoup de choses; c'est un témoignage direct, des choses vues par un des acteurs du drame et consignées avec la fraîcheur des impressions immédiates. Aussi devra-t-il être gardé pour le témoignage précieux qu'il apporte concernant la première année de la grande guerre actuelle et qu'on devra consulter pour écrire l'histoire de la ruée sur Calais,—dont l'Allemagne n'avait nullement prévu le désagréable et mortifiant avortement dans les marécages de l'Yser.

Charles Merki (Le Mercure de France.)

De toutes les productions littéraires que fournit la guerre, le volume de Pirenne se distingue par un constant souci d'étude psychologique.

Maurice Gauchez (L'Opinion Wallonne.)

M. Jacques Pirenne a entrepris de nous montrer le soldat belge tel qu'il est, et il a fait œuvre pieuse. Ces hommes, jeunes et vieux, qui combattent là-bas sur l'Yser, qui après la retraite d'Anvers ont «tenu» contre la formidable armée allemande et lui ont coupé la route vers Calais, sont des héros dignes de la légende antique. Depuis trois années, loin des leurs, demeurés dans les provinces occupées, ils défendent le dernier lambeau du sol natal avec un courage qui n'a jamais fléchi, une foi en la victoire qu'aucune déception n'a pu troubler. M. J. Pirenne nous dit leurs misères et leurs joies en des pages pittoresques, simples et touchantes.

(Annales politiques et littéraires.)

L'ouvrage de M. Jacques Pirenne est certainement celui qui fait le mieux connaître le soldat belge, sa vie quotidienne, en sa réelle atmosphère, mêlée à des épisodes touchants, poignants ou glorieux.

(L'Indépendance Belge.)

Ce livre est un livre de bonne foi, constate Émile Vandervelde qui en a écrit la deuxième préface. A ce titre-là et puis aussi, à cause de son absence de toute recherche de grands mots ou de grands effets, il restera comme un témoignage et comme un document.

F. P. (Le Havre.)

Patiemment rassemblées au cours de longs mois de campagne, les notes se sont accumulées et ont fini par constituer un ensemble où le texte et les dessins concourent à recréer l'atmosphère, l'esprit, la vie même du front. Et c'est à ce point de vue que les auteurs ont créé une œuvre vraiment originale et nouvelle.

(Journal de Genève.)

PIERRE MAC ORLAN

LES POISSONS MORTS
(LA LORRAINE. L'ARTOIS, VERDUN, LA SOMME)
In-16 illustré par GUS BOFA 4 fr. 50

Ce volume, un des plus sincères de la littérature de guerre, est une suite de récits très simples, qui dégagent une émotion d'autant plus profonde qu'elle est exprimée au naturel.

(L'Intransigeant.)

M. P. Mac Orlan sait voir, et peint simplement ce qu'il a vu. En lisant son livre on est frappé de l'exactitude de ses tableaux, de la vérité des conversations de soldats qu'il rapporte.

(L'Opinion.)

Ce livre d'un des jeunes maîtres, avant la guerre, de l'humour français, est le carnet de route d'un soldat qui, même dans les pires moments où la fatigue annihile jusqu'à la force de penser, sait pourquoi il se bat.

(L'Illustration.)

Je signale les Poissons morts de Pierre Mac Orlan, un de nos meilleurs auteurs gais, à qui sa note habituelle n'interdit pas les impressions de guerre et qui sait les traduire avec une émouvante sobriété.

Paul Souday (Le Temps.)

Une vision aiguë, objective et pittoresque de l'ambiance, un détachement parfait dans la plaisanterie et le sarcasme qui donne à l'effet une ampleur singulière, le goût du bien-dire, allant, souventes fois, jusqu'à l'afféterie, avec, sous tant de grâces, de recherches, de précautions pour n'être point taxé d'enthousiasme, une émotion vivante et chaleureuse, le flebile nescio quid, l'accent pitoyable qui porte au cœur, tels sont les attributs dont la bigarrure signale aux humanistes le récent volume de M. Pierre Mac Orlan: Les Poissons Morts.

Laurent Tailhade (L'Œuvre.)

C'est un livre d'honnête homme. Saluons! Il est tragiquement illustré par M. Gus Bofa, grand blessé de guerre, dont le talent est probe et grand.

(Les Hommes du Jour.)

Ce livre recèle des choses rares qui vous consolent et rafraîchissent après la lecture de tant de banalités. C'est un livre qu'il faut lire. Nous disons lire et non parcourir, car, dans ce dernier cas, on risquerait de ne point goûter toutes les finesses, toute la saveur de cette œuvre délicate jusqu'en ses crudités et qui, par son art, nous donne des reflets saisissants et véridiques de la guerre de 1914-1915-1916-1917-19...

G. Fabri (Revue du Front et le Souvenir.)

Ce livre est une contribution curieuse et précieuse à la psychologie du soldat de la très grande guerre.

(Le Nouvelliste, Bordeaux.)

Récits très émouvants, très pittoresques, d'un naturel extraordinaire, racontés avec une verve amusante.

(L'Eclair, Montpellier.)

Je n'entreprendrai ni d'analyser, ni de résumer ce livre. La besogne serait ingrate et le résultat ne pourrait à aucun point de vue donner une idée de la vie, de la bonne et simple humeur répandues dans cet ouvrage, écrit du meilleur des styles.

Fernand Polet (Le Petit Havre.)

COMMANDANT ÉMILE VEDEL

NOS MARINS
A LA GUERRE
SUR MER ET SUR TERRE

Ouvrage honoré d'une Souscription du Ministère de la Marine

In-16 4 fr. 50

Ce livre-là, outre qu'il est admirable, est le plus émouvant qui ait été écrit sur nos marins combattant à la mer.

Pierre Loti, de l'Académie Française (Le Petit Parisien).

Lisez et faites lire ce livre.

Léon Daudet (L'Action française).

Technicien très informé, écrivain très expert et singulièrement vivant, documenté aux meilleures sources, le commandant Vedel nous permet littéralement d'assister à des événements ou à des épisodes tout à fait caractéristiques... Cet ouvrage plaira à tous.

(Le Moniteur de la Flotte).

Ce livre si documenté, si vivant, si vibrant de patriotisme.

Commandant Vidi (La Croix).

Le récit, court, se précipite, entraîne le lecteur haletant comme aux péripéties d'un drame qui se déroule sous ses yeux...

Lucien Descaves.

Ce livre retrace tous les haute faits, sur terre et sur mer, de notre armée navale... La vente de l'ouvrage se fait au profit des œuvres de mer. Et cette raison s'ajoute à son mérite pour justifier le succès qu'il obtient.

Lieutenant-Colonel Rousset (La Liberté).

Ces récits, émouvants et précis, rendent à notre armée de mer l'hommage que mérite son esprit de devoir et de sacrifice...

(La Revue de Paris).

Le commandant Vedel passe en revue, avec un talent prestigieux et une documentation hors ligne, tous les faits héroïques, tous les drames où nos marins ont joué un rôle...

(Le Gaulois).

... Pages d'une puissance dramatique extraordinaire...

(Havre-Eclair).

... Livre poignant et superbe...

(Le Nouvelliste, Bordeaux).

Le lecteur est pris, en face de ces récits d'une vérité terrible, d'un frisson d'émotion où l'angoisse se mêle à l'admiration...

De Bouzols (Express de Lyon).

Témoignage vécu, vivant, autorisé de ce qu'a fait notre marine sur les différents théâtres où elle a déployé son activité...

(Le Populaire, Nantes).

MARC HENRY

AU PAYS
DES
MAITRES CHANTEURS

Quelques aspects de l'Allemagne socialiste. — Artistes, monarques et censeurs. — Femmes allemandes. — Quelques formes de la vie courante. — Milieux juifs. — Maîtres-chanteurs, étudiants, officiers et agents de police. — La foire aux vanités.

Grand in-8 avec hors-texte en couleurs 4 fr. 50
TROIS VILLES
VIENNE—MUNICH—BERLIN
In-16 4 fr. 50

C'est un livre exceptionnel parmi les livres publiés durant cette guerre... Il a produit sur moi une impression profonde.

J. Ernest-Charles (La Grande Revue).

... Livre d'une documentation aussi riche et variée qu'attrayante...

(Le Gaulois).

... Les souvenirs d'Allemagne, de Marc Henry, agrémentés de nombreuses et piquantes anecdotes, amuseront de nombreux lecteurs...

(Le Temps).

... M. Marc Henry a, mieux que personne, pu voir et juger l'Allemagne d'avant la guerre...

Laurent Tailhade (L'Œuvre).

... Très curieux ouvrage abondamment observé...

Charles Merki (Le Mercure de France).

... L'auteur, qui a vécu longtemps à Berlin et à Munich, connaît fort bien l'Allemagne; il a su voir au delà des façades et son style, d'un réalisme savoureux, sait conserver une vie étrange aux trouvailles de son observation impitoyable.

(La Revue de Paris).

... Les anecdotes que nous conte Marc Henry, sous leur forme nette, alerte, vibrante, ont souvent une portée politique ou sociale très grande...

(Le Radical).

Ces deux livres sont pleins de mouvement, d'entrain, d'anecdotes, d'évocations colorées...

(Journal de Genève).

RENÉ PUAUX

LE MENSONGE
DU 3 AOUT 1914
Gr. in-8, illustré de 21 photographies, croquis et cartes hors texte 5 fr.

Bourré de documents, de plans, de croquis, d'autographes, de pièces de conviction, le réquisitoire de M. René Puaux n'a pas la prétention d'être complet ni définitif. Tel qu'il est, il suffirait à faire condamner n'importe quel accusé devant n'importe quel jury.

(L'Opinion).

Le Mensonge du 3 août 1914 met définitivement au jour le mécanisme de l'agression allemande avec une minutie passionnante de détails.

(L'Illustration).

On conserve une impression de stupeur quand on lit les témoignages accumulés dans le Mensonge du 3 août.

(Le Mercure de France).

Ce livre constituera pour ceux qui écriront l'histoire du conflit mondial une base d'études absolument sûre.

(Annales politiques et littéraires).

Voici, avec des témoignages accablants, des faits contrôlés, le dossier de l'honnêteté française et de la préméditation scélérate des Empires du Centre à l'origine du conflit actuel.

(L'Information).

C'est le premier travail historique sur les origines de la guerre qui ait été établi sur des documents d'archives.

(La Revue de Paris).

Le Mensonge du 3 août 1914 soumet à une analyse serrée le tissu d'impostures et d'infamies dont est formée la déclaration de guerre allemande à la République française.

(Journal des Débats).

Après avoir lu cet ouvrage, tout homme éclairé et de bonne foi conclura avec l'auteur que «c'est sur la base d'odieux mensonges que la guerre a été déclarée».

(L'Action française).

On ne peut lire sans indignation les chapitres qui nous montrent comment a été fabriquée la déclaration de guerre et nous donnent une idée des mensonges qui ont été accumulés à cette époque pour tromper l'opinion publique.

(La Réforme sociale).

Le Mensonge du 3 août 1914, dont la lecture est passionnante, est le premier travail historique sur les origines de la guerre qui ait été établie sur des documents jusqu'ici secrets des archives du gouvernement français.

(L'Eclair de Montpellier).

«Qui a commencé? Cela s'établit par des faits simples, clairs, vérifiables par tous. Vous en trouverez l'exposé dans le Mensonge du 3 août 1914

(L'Eclair de Montpellier.)

Le résultat de ce laborieux et consciencieux travail, indispensable pour établir la responsabilité de la guerre actuelle, est le suivant: toutes les allégations des bureaux de la Wilhelmstrasse s'effondrent.

(Journal de Genève.)

Ce livre apporte à l'histoire les témoignages nécessaires pour asseoir son jugement.

(Le Bulletin des Armées de la République.)

MAURICE MURET

L'ORGUEIL ALLEMAND
In-16 4 fr. 50

Ouvrage couronné par l'Académie française.

L'ÉVOLUTION BELLIQUEUSE
DE GUILLAUME II
In-16 4 fr. 50

Il faut saluer, chez M. Maurice Muret, le bon sens qui lui suggère des appréciations plutôt historiques, et, j'entends, par là, des évaluations positives, utiles...

Edmond Barthelemy (Mercure de France).

Livres de combat, mais livres de vérité. Livres de circonstance, dira Maurice Muret, mais livres d'histoire.

J. Ernest-Charles (La Grande Revue).

Livre unique et sans exemple dans l'histoire universelle.

Jacques Morland (L'Opinion).

Il faut lire L'Évolution belliqueuse de Guillaume II... C'est une curieuse analyse du caractère du kaiser, et tous ceux qui s'interrogent sur demain rechercheront avec M. Muret la courbe d'évolution du «surhomme».

(Le Rappel).

Lisons attentivement les très curieux livres de l'érudit Maurice Muret... Nous comprendrons mieux notre adversaire et notre alliée; nous serons plus assurés de notre chance.

Paul Adam (L'Information).

... Livre tout rempli de faits précis, écrit d'une plume alerte, animé d'un véritable souffle d'éloquence...

Ch. Bémont (Revue Historique).

Etude scrupuleuse et pénétrante du caractère, de la pensée et de la politique de Guillaume II depuis son avènement jusqu'à l'acte décisif qui engage sa responsabilité devant l'Histoire...

A. L. (La Revue).

Ouvrages de premier ordre, de ceux—si peu nombreux—qu'on doit lire si on veut étudier la genèse d'un cataclysme sans précédent dans l'histoire et pour établir les responsabilités de l'Allemagne.

Jules Véran (L'Eclair, Montpellier).

... Œuvres fortement étudiées, qui témoignent d'une lecture énorme, d'une connaissance profonde du milieu...

Ed. Rossier (Journal de Genève).

JULES SAGERET

LA GUERRE
ET LE PROGRÈS
In-16 4 fr. 50

Livre vraiment encyclopédique, où la biologie, l'ethnographie, la politique et l'histoire s'entrelacent et s'appuient réciproquement de la plus harmonieuse façon. Nous ne saurions trop le recommander aux Français éclairés. Ils se sentiront, au cours de cette lecture, souvent convaincus, toujours intéressés et charmés, et quand ils l'auront terminée, ils auront conscience d'un enrichissement de ce qu'ils nous permettront d'appeler leur ameublement cérébral.

Docteur Luc (La Victoire.)

Que la Grande Guerre devienne la victoire sur la guerre, s'achève en guerre du Progrès, les chances de ce dénouement existent; au total, elles ont augmenté.

Le présent ouvrage, écrit pour peser cet espoir, le fortifiera.

(Revue internationale de Médecine et de Chirurgie.)

En présence du déchaînement actuel de barbarie, n'y a-t-il pas lieu de désespérer de l'humanité, de la juger inapte au progrès?

Mais qu'est-ce que le progrès?

C'est cette notion si confuse que l'auteur cherche à éclairer.

(Le Moniteur médical.)

Dans ce livre si actuel et si remarquable, tant par l'abondance de l'information que par la justesse du sens critique, M. Jules Sageret vous fait faire le tour des connaissances humaines.

Paul Souday.

Pour être de philosophie scientifique, le livre de M. Jules Sageret n'en est pas moins d'actualité brûlante, ce qui explique les blancs dont l'a enrichi la censure.

Henri Mazel (Le Mercure de France.)

Dans cet ouvrage foisonnent les remarques judicieuses, parfois les pensées profondes. Qui l'aura lu devra abandonner bien des idées toutes faites et reviser sur nombre de points ses jugements.

L. A. (La Revue.)

Livre riche en pensées.

G. Bonnet (La France.)

On trouvera dans ce livre de quoi réfléchir utilement.

(Paris-Midi.)

Voici un ouvrage sérieux, qui exprime de fortes et solides pensées. Le progrès! Quelle sera son évolution demain?... Quelle est son action aujourd'hui? Quelle influence la guerre exercera-t-elle dans la marche de l'humanité vers cet idéal? Autant de graves problèmes que M. Jules Sageret étudie à la lumière des données philosophiques dont nous poursuivons chaque jour la solution.

(Le Populaire, Nantes.)

BIBLIOTHÈQUE MINIATURE

Chaque volume (7 X 10 cm.) relié 2 fr.

  •   1. Alfred de Musset. Les Nuits.
  •   2. Gérard de Nerval. Sylvie.
  •   3. Molière. L'Avare.
  •   4. Marceline Desbordes-Valmore. Élégies.
  •   5. Balzac. La Grenadière.
  •   6. Alfred de Musset. Un Caprice.
  •   7. André Chénier. Idylles.
  •   8. La Rochefoucault. Maximes.
  •   9. Marivaux. Le jeu de l'amour et du hasard.
  • 10. Alfred de Vigny. Les Destinées.
  • 11. Maurice de Guérin. Le Centaure.
  • 12. J. Joubert. Pensées.
  • 13. Henri Heine. L'Intermezzo.
  • 14. Napoléon. Pensées.
  • 15. Alfred de Vigny. Laurette.
  • 16. Mme de Beaumont. La Belle et la Bête.
  • 17. Alfred de Musset. Poésies.
  • 18. Omar Khayyam. Les Rubàiyàt.
  • 19. Marc Aurèle. Pensées.
  • 20. Alfred de Vigny. Chatterton.
  • 21. Les larmes héroïques. Psaumes d'alleluia recueillis par S. Palatam
  • 22. Pascal. Pensées.
  • 23. Épicure. Pensées.
  • 24. Auguste Brizeux. Marie.
  • 25. Pascal. Prières Et Méditations.
  • 26. Shakespeare. Roméo et Juliette.
  • 27. Aucassin et Nicolette.
  • 28. 29. 30. 31. 32. Imitation de Jésus-Christ.
  • 33. La Bruyère. Caractères.
  • 34. Th. Botrel. Chansons et Poésies.
  • 35. H. de Régnier. Odelettes.
  • 36. Vauvenargues. Réflexions et Maximes.
  • 37. Ronsard. Poésies.
  • 38. La Sagesse de La Fontaine.
  • 39. Baudelaire. Les Fleurs du Mal.
  • 40. Platon. Pensées.
  • 41. Spinoza. Pensées.
  • 42. Stendhal. De l'Homme.
Paraîtront incessamment:
  • 43. Chateaubriand. Paysages.
  • 44. Démocrite. Pensées.
  • 45. Anatole France. Pensées.
  • 46. Baudelaire. Le Spleen de Paris.
  • 47. Émile Verhaeren. Poésies.
  • 48. P.-J. Proudhon. Pensées.
  • 49. François Bacon. Pensées.
  • 50. Edgar Poe. Poèmes choisis.
  • 51. De Bonald. Pensées.
LIVRES DE COMBATTANTS ET DE TÉMOINS DE LA GRANDE GUERRE
Collection de Volumes in-16: 4 fr. 50
  • Louis-Paul ALAUX.Souvenirs de Guerre d'un Sous-Officier Allemand.
  • Raoul ALLIER.Les Allemands a Saint-Dié.
  • Claude ANET.La Révolution Russe. A Pétrograd et aux Armées.
  • Luigi BARZINI.Scènes de la Grande Guerre.
  • En Belgique et en France.
  • La Guerre Moderne, sur Terre, dans les Airs et sous les Eaux.
  • Georges BONNET.L'Ame du Soldat.
  • Victor BUCAILLE.Lettres de Prêtres aux Armées.
  • M. BUTTS.Héros! Épisodes de la Grande-Guerre.
  • Léopold CHAUVEAU.Derrière la Bataille (3 fr.)
  • Antoine DELECRAZ.Paris pendant la Mobilisation.
  • Maurice DIDE.Ceux qui Combattent et qui Meurent.
  • Albert ERLANDE.En Campagne avec la Légion Étrangère.
  • Gabriel-Tristan FRANCONI.Un Tel de l'Armée Française.
  • F... (Hubert).La Guerre Navale. Mer du Nord. Mers lointaines.
  • PAUL FIOLLE.La Marsouille.
  • Raymond JUBERT.Verdun (Mars, Avril, Mai 1916).
  • Stéphane LAUZANNE.Feuilles de Route d'un Mobilisé.
  • Pierre MAC ORLAN.Les Poissons Morts.
  • Capitaine MARABINI.Les Garibaldiens de l'Argonne.
  • Lord NORTHCLIFFE.A la Guerre.
  • Pierre PARAF.Sous la Terre de France.
  • PAUL PATTE.Le Cran.
  • Lieutenant Jacques PÉRICARD.Debout les Morts! I. Face a Face. II. Paques Rouges.
  • Ceux de Verdun.
  • Jacques PIRENNE.Les Vainqueurs de l'Yser.
  • Jules POIRIER.Reims (1er Aout-31 Décembre 1914).
  • Antoine REDIER.Méditations dans la Tranchée.
  • Alexis TOLSTOI.Le Lieutenant Demianof.
  • Capitaine TUFFRAU.Carnet d'un Combattant.
  • Robert VAUCHER.Avec les Armées de Cadorna.
  • Commandant Emile VEDEL.Nos Marins a la Guerre. Sur Mer et sur Terre.
  • Y...L'Odyssée d'un Transport Torpille.
  • Capitaine Z.L'Armée de la Guerre.
  • L'Armée de 1917.
PAYOT & Cie, 106, Boul. Saint-Germain, PARIS
Imp. E. Durand, 18, Rue Séguier, Paris

Au lecteur.

L'orthographe d'origine a été conservée, mais quelques erreurs typographiques évidentes ont été corrigées. Les mots en question sont soulignés en gris: positionnez le curseur sur ces mots pour voir l'orthographe initiale. La liste de ces corrections se trouve ci-dessous. La ponctuation a également fait l'objet de quelques corrections mineures.

Corrections.

Page 13: «ou» remplacé par «on» (on eût dit que ces douloureux souvenirs).

Page 14: «obscure» remplacé par «obscur» (dans un couloir obscur).

Page 74: «déclanché» remplacé par «déclenché» (avait déclenché, ce soir-là).

Page 131: «nul» remplacé par «nulle» (et nulle épice compémentaire).

Page 142: «à à» remplacé par «à» (appartenait à Donquixotte).

Page 204: «contraire» remplacé par «contraires» (ces choses étant contraires).

Page 231: «Monte-Christo» remplacé par «Monte-Cristo» (aux évasions de Monte-Cristo).

Page 278: «impressoins» remplacé par «impressions» (les impressions ressenties).

Page 280: «souvente» remplacé par «souventes» (allant, souventes fois, jusqu'à l'afféterie).

Page 283: «réquisitiore» remplacé par «réquisitoire» (le réquisitoire de M. René Puaux).

Page 285: «cheque» remplacé par «chaque» (dont nous poursuivons chaque jour).


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