Visages d'hier et d'aujourd'hui
Qui te déshabille si bien!...
Quand il a trouvé, quand il a justement agencé les mots qui parlent ou chantent selon la voix même et le rythme de sa pensée, il est content.
Il veut que son art, à son exemple, soit naturel. Peut-être ne déteste-t-il vraiment que les sentiments guindés et les propos menteurs. Pour les formes diverses que prend la sincérité des hommes et des femmes, il a ou de la tendresse ou de l'indulgence.
Aucune intelligence n'a été plus capable de tout comprendre et, ne disons pas de tout admettre,—car il a, mieux que des préférences, des exigences très nettes,—mais de tout expliquer. A cause de cela, on a quelquefois cru qu'il était un sceptique; sait-on si lui-même, un peu de temps, ne l'a pas cru?... Et puis on a bien vu que non; il le vit lui-même, et peut-être avec douleur.
Il s'est formé à la lecture de tous les livres, à la méditation de toutes les doctrines; il connaît les tentatives innombrables que les idéologues et les artistes ont faites pour réaliser un bel et grand système du monde; il apprécie à leur valeur toutes les admirables et industrieuses dialectiques auxquelles on recourt quand on désire de transformer ses prédilections en théories dogmatiques. Il a regardé, il a examiné ces subtiles et fortes machines; et, s'il ne se hâtait pas de choisir entre elles, c'est afin de ne pas se priver du spectacle que toutes lui donnent.
Il devint un critique tel qu'il n'y en a pas d'autre. Il a tous les points de comparaison qui sont indispensables si l'on assume le soin de discerner et de juger. En outre, il se détache assez facilement du reste pour se consacrer à ce qu'il étudie. Il est fervent et lucide.
La complaisance longue et patiente qu'il avait accordée à tous les essais d'art et de pensée l'engageait à l'incertitude. Il concluait au badinage, volontiers. Lorsqu'on a vu se succéder les théories, lorsqu'on les a vues les unes après les autres fleurir et se faner, les fleurs nouvelles semblant seules douces et précieuses pour le court temps de leur durée, on regarde ces épanouissements avec plus de curiosité que de passion; et l'on évite de se donner à ce qui bientôt s'en ira.
C'est ce que fit Jules Lemaître, le spectateur le plus averti qu'ait eu la trop tumultueuse vie contemporaine. Il fut, si l'on veut prendre ainsi le mot, un sceptique. Mais un sceptique par amour. C'est-à-dire qu'il se méfia de la facilité presque sentimentale avec laquelle il eût accueilli une nouveauté, pour l'abandonner ensuite au profit des autres. Il évitait ce chagrin des regrets et il laissait défiler devant lui les prestiges, en kyrielle amusante. Il demeurait à l'écart, avec un esprit sensible et alarmé, qu'il préservait de trop pénibles déconvenues.
Et puis, un beau jour, il sortit de ce refuge où s'était installée sa curiosité libre. Il s'aperçut qu'il n'y pouvait plus demeurer. La vie l'appelait au dehors, la vie impérieuse, exigeante et qui refuse de vous laisser tranquille. Dehors, il y avait un grand trouble; et il s'y mêla.
Cette imprudence généreuse, il la paya de son repos. On l'attaqua passionnément; et on l'attaqua même avec sauvagerie. Se consola-t-il en songeant que, pour d'autres convictions que les siennes, on l'eût pareillement vilipendé? Il aurait eu pour adversaires les amis que lui fournirent alors les circonstances. En ce temps-là, qui est le nôtre, nos compatriotes manquaient tous de mansuétude et, presque tous, de politesse.
Quelle époque, entre les plus mauvaises, viles et hargneuses!...
Mais Jules Lemaître s'entoura de livres et il eut une merveilleuse bibliothèque. Les bibliophiles savent que, sur son ex-libris, il fit graver ces mots: Inveni portum.
Quelle heureuse devise! Où est-il donc, le port qu'il a trouvé, le refuge qu'il a découvert?
Puisque la devise est collée au plat de ses livres, nous allons penser que les livres sont le port et le refuge.
Il a écrit, au sujet des vieux livres, quelques-unes de ses pages les plus délicieuses. Un exemplaire des Sentiments de l'Académie sur le Cid, aux armes du cardinal de Richelieu; une Esther offerte par Racine à Mme de Maintenon, avec dédicace de la main de l'auteur:—qui resterait indifférent, à regarder et à toucher de tels volumes, qu'ont feuilletés des doigts augustes? Sur les reliures, les dessins ne sont pas exactement géométriques: un tremblement, une hésitation attestent «la main vivante et mobile de l'ouvrier». Les ors, les rouges et les verts des peaux sont adoucis, atténués, unis. Une première édition, même fautive, est préférable à toute autre. Voici les premiers caractères d'imprimerie par lesquels s'est révélée, est devenue «matérielle, publique et durable» la pensée de Corneille, de Racine et de Molière. Et l'on évoque aussi, à feuilleter tel exemplaire, Mme de Sévigné ou Mme de Lafayette qui descend de sa chaise ou de son carrosse, devant la boutique de Barbin, pour acheter un Corneille ou un Racine. Ainsi, tout le passé ressuscite, le passé un peu lointain, le passé de la France. Or, il est doux et apaisant de rêver dans le passé, de «réveiller tous les hommes que nous portons en nous»... Et non que le passé soit purement exquis; mais il a, sur le présent, cet avantage: les abominations du passé sont abolies. Ensuite, on peut, dans le passé, choisir, et chacun de nous selon ses prédilections secrètes. Le présent, lui, ne nous permet pas de choisir: il nous inflige toute sa réalité, où il y a de tristes et déplaisantes choses.
Jules Lemaître se mit à écrire, «en marge des vieux livres», une série de contes. Il emprunte à l'Iliade et à l'Odyssée, à l'Énéide, aux Évangiles, à la Légende dorée, à Corneille et à Racine, les anecdotes et les personnages ou, mieux, le commencement de ses récits. Il reprend et il continue le thème interrompu des poètes épiques, des apôtres, des hagiographes et des écrivains du grand siècle. Et le voici comparable à ces aèdes de l'ancienne Grèce qui, peu à peu, enrichissant le texte d'Homère, composèrent d'une pensée multiple et variée l'histoire des dieux et des héros.
On a beaucoup discuté sur l'existence d'Homère. On nia d'abord qu'il fût l'auteur et de l'Iliade et de l'Odyssée. Puis, la science devenant plus hardie, on nia qu'il eût seulement vécu. C'était la mode, il y a quelques années, de prétendre que les poèmes homériques naissaient spontanément d'un peuple qui produisait donc des épopées comme la terre les moissons. Et puis, il a fallu rabattre de ce trop grand honneur qu'on faisait aux foules et à la conscience populaire d'une époque. Les foules n'ont jamais rien créé, que le désordre; et la conscience populaire d'une époque demeure stérile, si un individu bien doué ne la vivifie. Cet individu, appelons-le Homère: sans lui, Hélène n'aurait manqué à son devoir que pour son agrément personnel et peu durable. Aujourd'hui, Homère a si bien recouvré l'existence que son dernier commentateur, le savant et ingénieux M. Victor Bérard, nous le désigne comme un malin qui flagornait les rois d'Asie Mineure, leur fournissait de complaisantes généalogies, racontait des voyages qu'il n'avait pas faits et pillait un peu les «guides du voyageur» de son temps.
Mais il n'a pas écrit toute l'Iliade. Son poème était assez court. Ensuite, d'autres chanteurs ont pris l'aventure où il l'avait laissée et l'ont, de place en place, enrichie d'épisodes nouveaux. L'Iliade s'est ainsi développée.
Eh bien, Jules Lemaître a remarqué, en lisant l'Iliade, que Télémaque, si digne de notre intérêt, n'y accomplissait pas sa destinée. Il songea donc à le marier; et quelle plus gentille fiancée trouver à ce jeune homme que la petite Nausicaa dont les bras sont blancs et dont l'âme est pure, et qui sera une épouse modèle, active autant que gracieuse, car elle a beaucoup d'esprit et ne néglige pas le soin de laver elle-même son linge à la fontaine.
Ulysse avait bouché de cire les oreilles de ses matelots, quand le navire passa tout près des sirènes déconcertantes. Il agissait en capitaine prudent. Mais nous sommes victimes de son stratagème; et nous ne savons pas comment procèdent avec les amoureux de leur beau chant ces filles de visage aimable, qui ont le buste joli et se terminent en poissons. Jules Lemaître nous le dira, puisque Homère l'a oublié. Il suppose que l'un des matelots, Euphorion, ôta la cire de ses oreilles et se jeta résolument à l'eau. Une petite sirène, Leucosia, lui fut clémente; et ils s'aimèrent à peu près autant qu'on peut s'aimer, bien que la jeune Leucosia, en sa qualité de sirène, symbolisât assez évidemment divers inconvénients féminins.
L'Énéide ne se prêtait pas moins à de tels accroissements. Jules Lemaître a voulu conter à son tour la mort mélancolique de Pallas, fils d'Évandre, et il s'est attendri sur le sort de cette Anna, sœur de la reine Didon: Virgile l'avait sacrifiée à la souveraine plaintive; Jules Lemaître lui accorde une aventure avec le compagnon d'Énée, Achate.
Depuis le jour que Virgile, par un singulier caprice d'auteur, allait brûler son Énéide si de lettrés amis ne l'en eussent empêché, son œuvre n'a pas cessé de vivre et de se transformer dans l'intelligence des siècles. Elle devint à Rome, tout de suite, un livre de classe. Les écoliers du Latium y apprenaient l'origine légendaire de leur race, y trouvaient de nobles motifs d'orgueil national, de justes raisons de préférer leur patrie et leurs dieux aux dieux étrangers et aux diverses patries. La leçon leur profita.
Au moyen âge, Virgile fut honoré comme un prophète annonciateur du Christ. Les peintres de verrières et les sculpteurs de portails l'ont placé, dans nos cathédrales, entre Ezéchiel et la Sibylle. On sait comment cette fortune singulière lui advint. Il avait adressé à son ami Pollion, le consul, une églogue où il célébrait la prochaine naissance d'un enfant qui abolirait la douleur générale et ouvrirait une ère nouvelle de bonheur et de pureté. Du reste, il ne désignait pas avec clarté cet enfant merveilleux. Les commentateurs chrétiens ne doutèrent pas que ce ne fût, dans la pensée du poète, le Christ.
A quel enfant Virgile songeait-il? Un fils de Pollion, peut-être? Mais Virgile dit à Pollion que l'enfant doit naître «sous le consulat de Pollion»: ce n'est pas attribuer à un père une suffisante initiative.
M. Boissier, je crois, a trouvé la véritable interprétation. L'impératrice était alors enceinte; et, comme Auguste avait beaucoup fait déjà pour améliorer la vie romaine, il était naturel de penser et aimable de dire que le fils d'Auguste établirait le définitif âge d'or. Seulement, le bébé qu'on attendait fut une fille,—déception cruelle,—et cette fille, Julia, tourna par la suite fort mal. Le poète n'insista point et laissa dans le vague ses prédictions.
A l'époque de la renaissance, Énée fut un baron féodal. Le grand siècle le fit marquis, ou peu s'en faut.
Au dix-neuvième siècle finissant, l'Énéide devint l'un des bréviaires favoris des doux apôtres que nous eûmes et qui préconisaient la religion de l'humanité. Le tendre et sensible Énée pleura sur la souffrance universelle et, grâce à divers contresens, mêla ses larmes à celles des choses. Virgile devint une sorte de Tolstoï imprévu.
Et voici Jules Lemaître qui, à son tour, comprend Virgile à sa manière, délicatement spirituelle, narquoise et gaie avec mélancolie. Didon et sœur Anna épiloguent sur l'amour en contemporaines de nos psychologues les plus subtils et de nos moralistes les plus indulgents: elles savent que notre cœur est sujet à des changements furtifs et qu'on ne lui commande qu'en lui obéissant.
Virgile, au cours des siècles à venir, se transformera selon de nouvelles pensées que nous ne prévoyons guère plus que lui-même ne prévoyait les chrétiens, les renaissants, les philosophes humanitaires et Jules Lemaître. Il signifiera des tristesses et des chimères que nous ne connaissons pas encore. Et ceux qui le liront après nous y seront attentifs justement à ce qui nous échappe.
Telle est la destinée extraordinaire et poignante des beaux livres qui sont le trésor de l'humanité. Trésor inépuisable et merveilleux, que l'on dirait soumis à des prestiges, tant il a de facilité à se faire la parure changeante de l'âme humaine en sa métamorphose indéfinie.
Les Grecs n'avaient qu'un petit nombre de sujets dramatiques. La seule famille des Atrides alimenta des centaines de tragédies. Chaque poète nouveau s'inspira des malheurs d'Œdipe; et l'on ne croyait pas utile de chercher d'autres fictions pour offrir à des spectateurs réfléchis une émouvante image des catastrophes que la fatalité organise. Mais, au gré d'une philosophie que les circonstances et la méditation des penseurs modifiaient, la légende ancienne s'animait d'une idéologie nouvelle. Les Grecs ont donné ce témoignage de leur croyance à la continuité de l'âme humaine, qui demeure la même en dépit des incertitudes et qui, en somme, n'est inquiète que d'un petit nombre de problèmes.
La bible de l'humanité est écrite depuis longtemps; et nos ancêtres millénaires ne nous ont pas laissé le soin de la composer. Mais ils nous ont abandonné les marges du livre unique, où chacune des générations successives griffonne ses gloses, plus ou moins belles, plus ou moins durables. Le texte, lui, ne s'altère pas. Indifférent au commentaire successif, on dirait qu'il attend avec sérénité les remarques ultérieures.
Quand les écrivains seront sages, peut-être la production littéraire diminuera-t-elle admirablement; et peut-être nos romanciers, nos dramaturges, nos poètes renonceront-ils à se figurer qu'ils inventent de nouveaux thèmes, à se tracasser pour la recherche d'une autre Hélène, d'un autre Pâris, d'un autre Ménélas.
La douzaine de livres sur lesquels l'humanité a vécu et vivra suffiront. Et, de loin en loin, après que des hommes de génie auront formulé des hypothèses nouvelles, ou à peu près, sur l'économie du monde, les tribulations de la destinée et l'inconstance de nos désirs, ou bien après que des calamités cosmiques ou populaires auront un peu secoué le rêve de nos esprits, un bon écrivain se chargera d'inscrire quelques lignes, de plus en plus courtes et d'une écriture toujours plus parcimonieuse du papier, sur les marges de ces vieux livres.
Il me semble que cette pensée un peu triste et raisonnable a inspiré à Lemaître le projet, qu'il a si bien accompli, de rédiger les gloses par lesquelles notre temps aura marqué son passage, de noter les nuances de sentiment qui nous épargnent l'ennui de faire trop effrontément double emploi avec nos aînés.
Et le refuge, maintenant, on le devine. Il n'est pas seulement, comme disait Montaigne, la librairie. Certes, entre des murailles de beaux et vieux livres, au milieu de leur silencieuse éloquence, on est bien. Mais, pour l'esprit, le refuge est une place dans la série humaine à laquelle on appartient.
Ou bien, en d'autres termes, le seul asile est dans la sécurité de la tradition perpétuelle. Nous croyons nous en évader, pour nous distraire; et ce n'est que folie. Nous revenons; et aussitôt nous sentons que nous sommes chez nous.
Jules Lemaître n'eut point à se convertir; il n'eut qu'à prendre une conscience plus nette des idées qu'il préférait. S'il relut les Contemporains et les Impressions de théâtre, il put y voir l'image nombreuse, claire et variée de toute la pensée moderne; il put encore y découvrir une évidente et saine prédilection pour les œuvres de qualité française. Au temps même de son «impressionnisme», que Ferdinand Brunetière lui reprochait, Lemaître, qui ne méconnaissait pas la farouche grandeur et l'attrait d'un Ibsen ou d'un Tolstoï, se gardait et gardait son lecteur contre la tempétueuse invasion des littératures étrangères; et il accomplissait déjà une excellente besogne de protection nationale.
Il avait l'air de plaisanter, avec tant de grâce, avec tant de charme, qu'on lui pardonna de jouer ce rôle de défense utile. Et même, on ne s'aperçut pas qu'il le jouait; il n'en fut pas moins efficace.
Quand il passa de la critique littéraire à la critique politique, on s'aperçut de ses projets; et l'on se fâcha: il se fâcha lui-même. C'est que les gens prennent la littérature pour un jeu qui n'a pas d'importance: et ils sont, là-dessus, la tolérance même. Seulement, ils croient que la politique est fort grave: et ils se trompent, avec une fougue singulière. Ainsi vont les choses! Mais, plus vive de ton,—parce qu'il faut bien tenir tête à l'insolence des politiciens,—la politique de Jules Lemaître a le même caractère exactement que sa critique littéraire: elle est une politique de défense française. A tort ou à raison,—et qui oserait dire, hélas! qu'il eût tout à fait tort?—Jules Lemaître considéra que l'esprit de notre pays était en butte à divers ennemis: il résolut de guerroyer contre les ennemis de l'intérieur, les plus dangereux parce qu'ils connaissent la place. Son activité politique continua l'énergique initiative de sa critique littéraire; pareillement, ses comédies raciniennes sont l'exemple d'un art dont sa critique est le précepte. Et ainsi, toute son œuvre est harmonieuse.
La pensée de Jules Lemaître, je la comparerais à quelque paysage de la France nouvelle, qui eût bien conservé le caractère de l'ancienne France; mettons, à quelque paysage de la Touraine, puisque cette province est l'une des plus belles et l'une de celles qui ont le mieux gardé le souvenir des grands siècles. Pas de montagnes formidables, de ravins ni de précipices. Rien de tragique, ni d'affreux, ni de sublime. Mais, dans une infinie douceur de l'air, une incomparable harmonie des couleurs tempérées et des plus gracieuses lignes. Le dessin des collines est le cadre d'un ciel changeant où le gris et bleu se combinent sans rudesse. Il y a, de place en place, des châteaux illustres et tout pleins d'histoire. Partout la vie est facile et heureuse. C'est, en vérité, le pur paysage de France.
FIN
NOTES
I.—Bjœrntsjerne Bjœrnson.—Les quelques lignes d'Au delà des forces que j'ai citées, je les emprunte à la traduction de M. A. Monnier (Paris, Stock). Et je dois plusieurs détails de la vie de Bjœrnson au précieux livre de M. Jacques de Coussange, la Norvège littéraire (Paris, Michaud, s. d.).
II.—Jean Moréas.—Les renseignements relatifs à l'adolescence de Jean Moréas et à ses premiers débuts, comme poète grec, je les ai empruntés à de très intéressants articles que M. A. Andréadès a publiés dans le Temps au mois d'avril 1910.
III.—Albert Vandal.—Pour l'exposé des idées politiques et historiques d'Albert Vandal, j'ai utilisé, en dehors de ses livres, le discours qu'il a fait à l'Académie française, le 16 janvier 1908, pour la réception du marquis de Ségur, et deux conférences qu'il a données, sous les auspices de la Société des Conférences, l'une le 7 février 1908, sur «le 18 Brumaire» et l'autre le 14 mars 1910 sur «la Russie et le second Empire».
IV.—Albert Samain.—Les lettres d'Albert Samain, auxquelles je fais allusion, furent adressées à M. Léon Rocher; et Vers et Prose les publia au mois de décembre 1907.
V.—Jules Renard.—Les écrits politiques de Jules Renard ont été réunis, par les soins des Cahiers nivernais, sous ce titre: «Mots d'écrit», octobre-novembre 1908. Un autre volume du même recueil, août-septembre 1910, «Causeries», contient des lettres importantes et des discours.
VI.—Charles-Louis Philippe.—Des lettres de l'auteur de la Mère et l'enfant ont été publiées par les Cahiers nivernais, février-mars 1910; et d'autres, plus nombreuses, ainsi que les Charles Blanchard, par la Nouvelle Revue française, en 1910.
VII.—Henri Poincaré.—La conférence de M. Henri Poincaré, relative à «l'Invention mathématique», a été faite à l'Institut général psychologique; et elle a été publiée par la Revue du Mois en septembre 1908.
VIII.—Émile Boutroux.—Son rapport sur «la Philosophie en France depuis 1867», M. Émile Boutroux l'a écrit pour le troisième Congrès international de philosophie (Heidelberg, 31 août-5 septembre 1908); et il l'a publié dans la Revue de Métaphysique et de Morale au mois de novembre 1908.
TABLE DES MATIÈRES
| Pages. | |
| A Francis Chevassu | 1 |
| I.—Le vicomte de Vogüé | 9 |
| II.—Charles Bordes | 20 |
| III.—Bjœrnstjerne Bjœrnson | 27 |
| IV.—Cesare Lombroso | 36 |
| V.—Jean Moréas | 46 |
| VI.—Albert Vandal | 60 |
| VII.—Frémiet | 76 |
| VIII.—Albert Samain | 84 |
| IX.—Édouard Rod | 94 |
| X.—Jean Lahor | 103 |
| XI.—Jules Renard | 111 |
| XII.—A.-Ch. Swinburne | 123 |
| XIII.—Charles-Louis Philippe | 128 |
| XIV.—Mark Twain | 142 |
| XV.—Henri Poincaré | 149 |
| XVI.—Mgr Duchesne | 169 |
| XVII.—Aman-Jean | 181 |
| XVIII.—Maurice Donnay | 193 |
| XIX.—Saint-Marceaux | 211 |
| XX.—Jules Huret | 226 |
| XXI.—M. de Freycinet | 241 |
| XXII.—Émile Boutroux | 248 |
| XXIII.—Gabriel Fauré | 258 |
| XXIV.—Jules Lemaître | 267 |