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Chronique de 1831 à 1862, Tome 1 (de 4)

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NOTES:

[1] Couronnement du roi Guillaume IV.

[2] Eridge Castle est situé dans le comté de Sussex. Il appartient encore aux Abergavenny.

[3] Varsovie, capitale du grand-duché de ce nom, avait été cédée aux Russes en 1815. En novembre 1830, il y éclata une insurrection terrible qui affranchit pour quelques mois la Pologne; mais, malgré une glorieuse campagne contre Diebitsch, Varsovie finit par être reprise par Paskéwitch le 8 septembre 1831.

[4] Stocke est situé dans le comté de Stafford et possède une grande manufacture de porcelaine créée par Wedgwood.

[5] Les enfants étaient: 1o Doña Jennaria, née en 1819; 2o Doña Paula, née en 1823; 3o Doña Francisca, née en 1824; 4o Dom Pedro, né en 1825, qui devint en 1831 empereur du Brésil, sous une régence.

[6] La révolution française de 1830 fut pour la Suisse l'occasion d'agitations nouvelles. Bâle se morcela en 1832 en Bâle-Ville et Bâle-Campagne.

[7] Miaoulis s'était retiré à Poros où il s'était mis à la tête des Hydriotes révoltés.

[8] De mars à septembre 1831, l'insurrection, ou tout au moins l'agitation et le tumulte furent à peu près permanents dans les rues de Paris.

[9] M. de Courcel.

[10] Léopold Ier, élu Roi des Belges en 1831, avait épousé, en 1832, Louise, princesse d'Orléans, fille de Louis-Philippe, Roi des Français.

[11] En 1832, le Roi Ferdinand VII tomba si gravement malade, qu'on le crut mort. Calomarde se réunit alors aux partisans pour faire signer au moribond un décret mettant à néant la déclaration de 1830, par laquelle le Roi abolissait la loi salique en Espagne.

[12] Valençay, où la duchesse de Dino venait de se transporter, est situé dans le département de l'Indre. Le château et le parc en sont magnifiques, avec de belles eaux. Le château fut bâti au seizième siècle par la famille d'Étampes, d'après les dessins de Philibert Delorme. Il servit de prison d'État de 1808 à 1814 pour Ferdinand VII et les Infants d'Espagne, par ordre de Napoléon Ier. Le prince de Talleyrand, qui s'en était rendu propriétaire à la fin du dix-huitième siècle, aimait ce séjour et l'habita beaucoup.

[13] Les trois grandes puissances alliées, l'Autriche, la Prusse et la Russie, se réunirent plusieurs années de suite, soit à Téplitz, soit à Münchengraetz, pour y délibérer ensemble sur la situation de l'Europe. Elles y tombèrent d'accord pour se garantir, par un nouveau pacte secret, leurs possessions respectives en Pologne, soit contre une agression venant du dehors, soit contre un mouvement révolutionnaire intérieur. Elles s'y occupèrent également des affaires de France et d'Italie, du travail continuel des sectes et des réfugiés italiens sur le sol français, qui inspiraient alors de grandes inquiétudes au sujet de la tranquillité de la Péninsule. On finit par y décider que les Cabinets d'Autriche, de Prusse et de Russie enverraient chacun une note séparée au gouvernement du Roi Louis-Philippe, pour l'engager à surveiller avec plus d'attention les menées révolutionnaires.

[14] Louis-Antoine, duc d'Angoulême (1773-1844) fils aîné du Roi Charles X, avait épousé en 1799, durant l'émigration, sa cousine Marie-Thérèse-Charlotte, fille du Roi Louis XVI et de la Reine Marie-Antoinette, dont il n'eut pas d'enfant. Après 1830, le duc d'Angoulême céda ses droits à son neveu, le duc de Bordeaux (comte de Chambord), et vécut en simple particulier.

[15] Antique manoir, jadis une forteresse imprenable.

[16] Leamington est un petit endroit de bains, situé sur le Leam, dans le comté de Warwick. Il doit toute sa renommée à des sources minérales et ferrugineuses, découvertes en 1797.

[17] Voir à l'index biographique: WARWICK (Guy, comte DE)

[18] Une fille de service demande une place dans une famille où il y a un valet de pied.

[19] Mme de Gontaut fut une victime de la petite Cour de Charles X où deux partis divisaient les fidèles: d'un côté les partisans de l'inertie non résignée, et, de l'autre, les partisans de l'action. Une lettre où Mme de Gontaut exprimait son mécontentement à sa fille, Mme de Rohan, fut saisie. Le Roi, qui y était accusé de faiblesse, fit de violents reproches à Mme de Gontaut, qui quitta Prague et la Cour après cet entretien.

[20] Woburn Abbey est située dans le comté de Bedford; il s'y trouve un magnifique château moderne, appartenant aux ducs de Bedford, bâti sur l'emplacement d'une abbaye de Cisterciens fondée en 1445.

[21] Disciple de Socin, qui ne reconnaît ni la Trinité, ni la divinité du Christ.

[22] Cette maison, où se trouvait alors l'ambassade de France, était située dans Hanover-Square, no 21.

[23] Explication rationnelle de ce qui fit l'étonnement du public, quand, en 1891, les Mémoires du prince de Talleyrand parurent, par les soins du duc de Broglie. La polémique qui s'éleva alors, sur le point de savoir si M. de Bacourt n'avait pas tronqué le texte de ces Mémoires, ne peut recevoir une plus précise réponse que celle donnée par cette Chronique.

[24] Le duc de Fleury, petit-neveu du Cardinal.

[25] Almacks était une académie mondaine, qui rassemblait le haut monde de Londres et était patronnée par six dames de la haute société. Le début à l'Almacks sacrait l'homme du monde.

[26] Lady Jersey était, par sa mère, petite-fille du banquier Robert Child.

[27] Cette campagne appartient encore à la famille Hope. La maison contient une galerie de tableaux remarquable. Le parc et les jardins à l'italienne sont parmi les plus beaux de l'Angleterre.

[28] Denbies appartient maintenant à M. G. Cubitt. Cette habitation est située près de Dorking dans le comté de Surrey.

[29] Le Cabinet de lord Grey était ainsi composé: Premier lord de la Trésorerie, le comte Grey. Lord Chancelier, lord Brougham. Président du conseil privé, marquis Lansdowne. Sceau privé, comte Durham. Chancelier de l'Echiquier, lord Althorp. Intérieur, vicomte Melbourne. Affaires étrangères, vicomte Palmerston. Colonies, vicomte Goderick. Commerce, lord Auckland. Amirauté, sir James Graham. Postes, duc de Richmond. Irlande, M. Stanley. Trésorerie générale, lord John Russell. Contrôle, M. Charles Grant. Chancelier du duché de Lancastre, lord Holland.

[30] Ou Bill des dîmes.

[31] Le nouveau Cabinet fut ainsi constitué: Premier lord de la Trésorerie, lord Melbourne. Chancelier, lord Brougham. Président du conseil, marquis Lansdowne. Affaires étrangères, vicomte Palmerston. Colonies, M. Spring Rice. Chancelier de l'Échiquier, lord Althorp. Amirauté, lord Auckland. Postes, marquis de Conyngham. Payeur général de l'Armée, lord John Russell. Irlande, M. Littleton. Chancelier du duché de Lancastre, lord Holland. Intérieur, vicomte Duncannon. Conseil du Contrôle, M. Charles Grant. Commerce, M. Poulett Thomson. Guerre, M. Ellice. Sceau privé, lord Mulgrave. La plupart de ces ministres avaient fait partie du Cabinet précédent.

[32] Le maréchal Soult était Président du Conseil depuis 1832. Il quitta ces fonctions en juillet 1834.

[33] Kew est situé sur la rive droite de la Tamise. Ce château fut pendant quelque temps la demeure du duc et de la duchesse de Cumberland, avant qu'ils n'héritassent du trône de Hanovre. Il y a à Kew un observatoire et un jardin botanique créés par le Roi George III.

[34] Myrza-Rhyza-Kan, envoyé extraordinaire de Seth-Ali, Schah de Perse, près de Napoléon Ier, à Varsovie, en mars 1807.

[35] Eminin-Effendi, accrédité par le Sultan Mustapha IV auprès de l'Empereur Napoléon Ier, à Varsovie, en mars 1807.

[36] Les Tuileries.

[37] Compromis dans la conjuration de Cellamare, Lagrange-Chancel lança contre Philippe d'Orléans trois virulents pamphlets en vers, bientôt suivis de deux autres. (Philippiques, 1720).

[38] Rochecotte est un château bâti à la fin du dix-huitième siècle, que la duchesse de Dino acheta en 1825, qu'elle agrandit et perfectionna beaucoup. En 1847, elle en fit cadeau à sa fille la marquise de Castellane.—Rochecotte est situé à mi-côte, d'une manière charmante, dans la vallée de la Loire, dominant le village de Saint-Patrice, dans le département d'Indre-et-Loire.

[39] Langeais est un gros bourg, à un peu plus de deux lieux de Rochecotte, et situé sur la rive droite de la Loire. Il est dominé par un château bâti en 992 et réédifié au treizième siècle par Pierre de la Brosse. En 1491, le mariage du Roi Charles VIII et d'Anne de Bretagne y fut célébré.

[40] Mlle Henriette Larcher, gouvernante de Mlle Pauline de Périgord.

[41] Cette lettre a déjà été publiée dans le livre que la comtesse de Mirabeau a donné en 1890, sous ce titre: le Prince de Talleyrand et la Maison d'Orléans.

[42] Voir la Chronique du 6 août 1834, p. 211.

[43] Concierge du château de Valençay.

[44] Scipion Piattoli, qui avait été précepteur de l'auteur de cette Chronique.

[45] En 1793, Montrond s'était réfugié en Angleterre, et s'y était mis sous la protection de M. de Talleyrand; de là provenait leur longue amitié.

[46] Madame Adélaïde avait fait offrir sa main au baron de Montmorency, mais à la condition qu'elle ne changerait point son nom, ce que M. de Montmorency refusa.

[47] Veuil domine la vallée du Nahon, et fut réuni à la seigneurie de Valençay en 1787 par M. de Luçay qui en était alors propriétaire. Le château, qui devait être remarquablement joli, est maintenant une ruine, dont une partie seulement peut être habitée par un fermier.

[48] M. Amédée d'Entraigues.

[49] Le comte de Lezay-Marnésia.

[50] La duchesse de Dino n'est jamais retournée en Angleterre malgré le bon souvenir qu'elle gardait à ce pays.

[51] En entrant dans cette bonneterie, fort célèbre alors en France, on pouvait voir, surmontées d'une inscription portant leurs noms, les jambes moulées de toutes les amies du prince de Talleyrand, que ces dames avaient fait faire, afin de donner un modèle exact au fabricant de Valençay.

[52]

Souvent femme varie,
Bien fol est qui s'y fie!

[53] Marie-Casimire d'Arquien, morte en 1716.

[54] Cette affaire amena un procès criminel qui fit grand bruit. Émile de La Roncière fut traduit devant le jury d'Angers en 1835, et malgré l'habileté de son défenseur, Me Chaix-d'Est-Ange, il fut condamné à dix ans de réclusion. En 1843, le Roi Louis-Philippe lui fit remise de deux années de détention qui lui restaient encore à faire.

[55] Cette lettre, dont il n'est cité ici qu'une partie, a été donnée tout entière par la comtesse de Mirabeau dans son livre: Le prince de Talleyrand et la Maison d'Orléans, et se trouve aussi dans le tome V des Mémoires du prince de Talleyrand, parus en 1892.

[56] Voici, en entier, cette lettre de démission, quoiqu'elle ait déjà paru dans les Mémoires de M. de Talleyrand:

Lettre du prince de Talleyrand à M. le ministre des Affaires étrangères.

Monsieur le Ministre,

Lorsque la confiance du Roi m'appela, il y a quatre ans, à l'ambassade de Londres, la difficulté même me fit obéir; je crois l'avoir accomplie utilement pour la France et pour le Roi, deux intérêts toujours présents à ma pensée. Dans ces quatre années, la paix générale maintenue a permis à toutes nos relations de se simplifier; notre politique, d'isolée qu'elle était, s'est mêlée à celle des autres nations; elle a été acceptée, appréciée, honorée par tous les honnêtes gens de tous les pays. La coopération que nous avons obtenue de l'Angleterre n'a rien coûté ni à notre indépendance, ni à nos susceptibilités nationales; et tel a été notre respect pour le droit de chacun, telle a été la franchise de nos procédés, que loin d'inspirer de la méfiance, c'est notre garantie que l'on réclame aujourd'hui, contre cet esprit de propagandisme qui inquiète la vieille Europe. C'est assurément à la haute sagesse du Roi, à sa grande habileté, qu'il faut attribuer des résultats aussi satisfaisants. Je ne réclame pour moi-même d'autre mérite que celui d'avoir deviné, avant tous, la pensée profonde du Roi, et de l'avoir annoncée à ceux qui se sont convaincus, depuis, de la vérité de mes paroles. Mais aujourd'hui que l'Europe connaît et admire le Roi; que, par cela même, les principales difficultés sont surmontées; aujourd'hui que l'Angleterre a, peut-être, un besoin égal au nôtre, de notre alliance mutuelle, et que la route qu'elle paraît vouloir suivre doit lui faire préférer un esprit à traditions moins anciennes que le mien; aujourd'hui, je crois pouvoir, sans manquer de dévouement au Roi et à la France, supplier respectueusement Sa Majesté d'accepter ma démission, et vous prie, Monsieur le Ministre, de la lui présenter. Mon grand âge, les infirmités qui en sont la suite naturelle, le repos qu'il conseille, les pensées qu'il suggère, rendent ma démarche bien simple, ne la justifient que trop, et en font même un devoir. Je me confie à l'équitable bonté du Roi pour en juger.

Agréez, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma très haute considération.

Le prince DE TALLEYRAND

Valençay, 13 novembre 1834.

(Le Moniteur universel du 7 janvier 1835 donna cette lettre.)

[57] Le Cabinet whig, présidé par lord Melbourne, était tombé le 15 novembre, et fit place à un ministère tory, qui ne devait pas, d'ailleurs, durer plus de trois mois. Il était présidé par sir Robert Peel et, au ministère des Affaires étrangères, le duc de Wellington remplaçait lord Palmerston.

[58] D'Armand Carrel, du National.

[59] Cette lettre, dont on ne cite ici que le commencement, porte la date du 25 novembre, et a été donnée tout entière dans le livre de la comtesse de Mirabeau: Le prince de Talleyrand et la Maison d'Orléans; elle se trouve aussi dans le Ve volume des Mémoires du Prince.

[60] Une ordonnance royale avait chargé la Cour des Pairs de juger les auteurs des insurrections républicaines qui eurent lieu du 7 au 13 avril 1834 dans plusieurs villes de province et à Paris. Les arrêts de condamnation ne furent rendus qu'en décembre 1835 et janvier 1836.

[61] Tentative criminelle de Fieschi, pour tuer le Roi Louis-Philippe.

[62] L'Abbaye-aux-Bois était une communauté religieuse de femmes, située à Paris, rue de Sèvres, à l'angle de la rue de la Chaise. Elle servit de prison d'arrêt pendant la Révolution. Rendue, plus tard, à sa destination première, elle offrit, en dehors du cloître réservé aux religieuses, un asile paisible à des dames du grand monde: c'est là que Mme Récamier vint s'établir.

[63] Attentat Fieschi.

[64] L'enterrement du général Lamarque, mort du choléra, le 2 juin, avait eu lieu le 5 juin, et avait été l'occasion d'une insurrection qui se continua pendant toute la journée du 6.

[65] Ce château appartenait au duc de Montmorency.

[66] Allusion à la démarche que le prince de Talleyrand avait faite auprès du Roi pour faire nommer M. de Bacourt à Carlsruhe.

[67] Les cours prévôtales étaient, en 1789, des tribunaux chargés de punir, promptement et sans appel, certains crimes et délits définis par une ordonnance de 1731. Sous le Consulat et l'Empire, on institua, sous le même nom, des juridictions exceptionnelles pour les désertions, les insoumissions, les délits politiques et la contrebande. Les cours prévôtales de la Restauration, composées de juges de tribunaux de première instance, et dirigées par un prévôt, officier supérieur de l'armée, jugèrent, de 1815 à 1817, sans appel et avec rétroactivité, les crimes et délits portant atteinte à la sûreté publique. Elles furent un instrument de réaction et de vengeances politiques.

[68] Le 22 septembre, jour de la Saint-Maurice, était la fête de M. de Talleyrand, dont ce saint était le patron.

[69] Ce discours se trouve aux pièces justificatives de ce volume. J'en détache seulement ici la phrase à laquelle l'auteur fait allusion: «L'Angleterre, au dehors, répudie comme la France le principe de l'intervention dans les affaires extérieures de ses voisins; et l'ambassadeur d'une royauté votée unanimement par un grand peuple, se sent à l'aise sur une terre de liberté, et près d'un descendant de l'illustre maison de Brunswick.»

[70] En 1830, les signataires des fameuses ordonnances qui amenèrent la chute de Charles X, MM. de Polignac, de Peyronnet, Guernon de Ranville et Chantelauze, furent traduits devant la Cour des Pairs, privés de tous leurs titres et condamnés à la prison perpétuelle. Ils étaient alors enfermés à Ham.

[71] Le discours dont il est ici question a été prononcé le 10 octobre 1835 à Varsovie, par l'Empereur Nicolas, en présence du Corps municipal de cette ville auquel il était adressé. Les paroles de l'Empereur étaient remplies de menaces et de reproches à l'adresse des Polonais, et formulées dans des termes si violents qu'elles firent l'étonnement de l'Europe, où l'on douta même de leur authenticité. Les allusions aux relations clandestines entretenues par l'insurrection polonaise avec l'étranger embarrassèrent plus d'un diplomate et plus d'un gouvernement. Ce discours fut publié par le Journal des Débats du 11 novembre 1835. On le trouvera aux pièces justificatives de ce volume.

[72] Ce discours fut d'abord inséré dans le National; le Moniteur le reproduisit quelques jours après.

[73] Nous reproduisons cette pièce d'après le Journal des Débats du 11 novembre 1835.


PARIS
TYPOGRAPHIE PLON-NOURRIT ET Cie
Rue Garancière, 8


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