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Ellénore, Volume II

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XLII

Il est un degré d'affaiblissement où les émotions douces font presque autant de mal que les plus cruelles. Ellénore, quoique très-confiante dans la promesse de Lucien, ne s'attendait pas à le voir arriver si tôt, et la surprise, la joie de pouvoir opposer une preuve de dévouement à un acte d'ingratitude, lui causèrent une si vive palpitation qu'elle s'évanouit.

—C'est donc vrai, s'écria Lucien en courant pour la soutenir. Elle se meurt! O mon Dieu! rendez-la-moi… Ellénore! Ellénore! ranime-toi! O mon premier, mon unique amour, vis encore pour être adorée; vis pour ta vengeance et mon bonheur!

Et Lucien couvrait de baisers brûlants les mains pâles d'Ellénore; il espérait dans la ferveur de sa prière, dans l'excès de sa passion, pour obtenir du ciel de la voir sortir de l'anéantissement où elle était plongée. Enfin les yeux d'Ellénore s'ouvrirent, un éclair de joie y brilla, le sourire le plus doux vint animer son visage décoloré. Elle voulut parler, mais une forte oppression l'en empêchait. Et Lucien la suppliant de se calmer, de se taire, ajoutait:

—Je ne veux rien savoir. Vous m'avez appelé, j'arrive; quelle que soit la mission que vous me réservez, je la remplirai, fallût-il aller frapper votre ennemie au sein de l'enfer, ou acheter votre repos au prix de tout ce que je possède, de tout ce que j'espère, de cette existence que vous m'avez conservée pour la remplir tout entière. Oui, rien ne me coûtera pour vous rendre à la paix, au bonheur que vous méritez; je ne demande pour récompense que de vous voir renaître. Ah! vivez pour moi; on n'a pas le droit de désirer la mort lorsqu'on est passionnément aimé.

La visite du docteur Moreau mit fin à cette entrevue. Il trouva le pouls d'Ellénore fort agité, et ordonna qu'on ne lui laissât voir personne du reste de la journée.

—A quoi bon, dit-elle, me priver de la présence d'un ami, j'ai peut-être si peu de temps à le voir.

—Allons, point de ces idées-là, reprit le docteur, autrement je renonce à vous soigner; car lorsqu'un malade ne demande pas mieux que de guérir, nous avons souvent bien de la peine à le tirer d'affaire; mais quand, avec sa maladie, il nous faut combattre la mauvaise volonté du malade, nous ne sommes pas assez forts; ainsi, prêtez-vous à vivre, quand ce ne serait que par égard pour ma réputation. Songez donc que je serais perdu si l'on pouvait m'accuser d'avoir laissé mourir une jeune et belle femme telle que vous.

M. de la Menneraye se joignit au docteur pour engager Ellénore à se mettre au lit et à éviter toute espèce d'émotions tant que durerait son accès de fièvre. Il était si visiblement consterné de l'état de dépérissement où il voyait madame Mansley, que le docteur s'empressa de lui donner des espérances que lui-même n'avait pas, craignant qu'Ellénore devinât son danger à l'effroi peint sur le visage de son jeune ami.

Le lendemain, lorsque Lucien vint savoir des nouvelles de la malade, on lui dit qu'elle allait beaucoup mieux et qu'elle désirait le voir.

Il la trouva sur son canapé, vêtue d'une robe noire, d'un châle de même couleur; ses beaux chevaux étaient nattés comme pour attendre un chapeau, enfin, sans sa pâleur extrême et l'air souffrant qui perçait à travers son attitude calme, on l'aurait crue au moment de sortir.

—Grâce à Dieu, je suis en état aujourd'hui de vous exprimer, cher
Lucien, tout ce que m'inspire de reconnaissance votre…

—Ne parlons pas de cela, interrompit M. de la Menneraye. En me rendant à vos ordres, je n'ai rien fait que pour moi. Un de nos amis communs, las de combattre avec sa raison contre ce qu'il appelle ma folie, a fini par la prendre en pitié, et s'est chargé de m'instruire de toutes vos actions, même des motifs qu'on leur prêtait. Il espérait sans doute plus de cette relation fidèle que de ses sermons philosophiques. Il est certain que tout ce qu'il m'apprenait de vos sentiments pour M. de Rheinfeld aurait dû me guérir; eh bien, le croirez-vous? chaque preuve de dévouement pour cet homme si spirituel vous embellissait encore à mes yeux.—Comme elle sait aimer! me disais-je. Quel noble aveuglement l'entraîne! Ah! pourquoi faut-il tant de talent, de célébrité pour lui plaire? Pourquoi les agitations de l'incertitude, la crainte d'une trahison, les prévisions d'un malheur humiliant, sont-ils nécessaires à la vie de son âme! à cette fièvre qu'on ne peut ni donner, ni éteindre, qui n'ait d'un regard, qui vit d'obstacles, de tourments, d'injures, et qui, jouet de la fatalité, n'obéit qu'à elle. Mais cette fatalité qui soumet aujourd'hui Ellénore à une fascination complète ne peut-elle l'en affranchir demain? Un rayon du ciel ne peut-il l'éclairer, ne peut-il lui montrer la différence d'un amour vrai, dévoué, à un amour composé, bariolé par les sentiments les plus contraires, sans force contre un vil intérêt, contre les propos du monde? Oui, ce moment viendra! je le sens à l'espoir qui me reste. Oh! dites qu'il est venu, ce moment si passionnément attendu; dites que ma tendresse triomphe de vos regrets, dites que le ciel me destine à vous faire oublier tout ce que vous avez souffert, et même ceux qui vous ont fait souffrir.

—Non, je vous tromperais, répondit Ellénore; la fascination a cessé, mais la blessure reçue dans ce dernier combat saigne encore et ne se refermera jamais. Il en est une autre plus difficile à avouer, parce qu'elle ne tient pas au coeur, et qu'on est sans pitié pour les plaies de l'amour-propre. Pourtant Dieu sait les douleurs qu'elles font endurer, surtout quand l'honneur et la fierté en partagent le supplice. Je vais mourir, Lucien.

—Non, je ne le veux pas, s'écria-t-il éperdu.

—Écoutez-moi, reprit Ellénore avec une extrême douceur; je sais que cette vérité vous afflige, mais il faut que vous la sachiez pour me comprendre, pour excuser la faiblesse, la sottise de ma démarche en cet instant. Vous vous êtes offert pour me venger de tous les coups, de toutes les insultes du monde et du sort; eh bien, soyez-le ce vengeur; que je vous doive une mort assez honorable pour effacer les erreurs, les calomnies et les humiliations qui ont flétri ma vie. Vous êtes libre, rien ne s'oppose à ce que vous me fassiez la charité d'une douce agonie, à ce que vous changiez cet horrible moment en fête nuptiale. Vous voulez me consacrer votre existence entière; je n'en demande qu'une heure: me la donnerez-vous?

—Ah! vous n'en doutez pas!… s'écria Lucien, en tombant aux pieds d'Ellénore.

Et il lui répéta tous les serments d'un premier amour, du seul que l'on croie être sincèrement éternel.

—Ordonnez, disait-il, je me soumets à tout avec joie; mais vous vivrez, n'est-ce pas?

—Oui, répondait-elle en souriant tristement, puisque vous l'ordonnez; mais ne perdons pas de temps; réfléchissez au sacrifice que j'ose vous proposer, et qui, bien que momentané, peut vous effrayer encore; puis, lorsque vous serez décidé à me refuser ou m'accorder l'honneur de mourir votre femme, nous aviserons tous deux aux moyens…

—Eh! qu'ai-je besoin de réfléchir pour accepter le bien qui comble tous mes voeux, interrompit Lucien avec l'accent de la passion. Depuis le moment où je vous ai vu paraître, là, dans cette petite chambre, où votre bonté m'a recueilli, où vos soins m'ont ranimé, n'êtes-vous pas l'ange sauveur à qui je dois tout? Et mon amour, ma vie entière, peuvent-ils suffire à m'acquitter? Ah! disposez de moi comme d'un esclave que le ciel vous confie. Mon nom, ma fortune, mon honneur, ma gloire, je remets tout entre vos mains, sûr de voir leurs intérêts mieux protégés par vous qu'ils ne le seraient par moi. Ordonnez, faites acte d'autorité pour que je croie à mon bonheur.

Tant d'amour, de générosité, aurait dû consoler Ellénore; mais la comparaison qu'elle en faisait avec l'amour égoïste dont elle avait à se plaindre, ajoutait encore à sa peine. Voir chez un autre les vertus qu'on rêvait dans celui qu'on aime, c'est souffrir deux fois de sa misère.

Pressé de s'acquitter envers Ellénore par le don de sa main, Lucien rassembla les papiers nécessaires à cet acte solennel. Orphelin depuis deux ans, il n'avait aucun consentement à demander à sa famille, et il crut plus sage de ne pas lui apprendre son mariage, avant que la consécration eût rendu toute récrimination inutile. S'engageant à servir de père à Frédérick, Lucien paraissait si heureux de se consacrer à ses nouveaux devoirs, qu'il avait déjà rempli les premières formalités et fixé le jour de la cérémonie, lorsque Ellénore lui dit:

—Non, pas sitôt; ma soeur est absente, et je désire qu'elle soit témoin de mon bonheur. Elle m'a vu pleurer si souvent!

—Mais le retour de votre soeur peut se faire attendre, répondit Lucien; il faut faire tant de détours pour venir de Londres en France?

—Non, elle sait pourquoi je l'attends; elle sera ici dans huit jours.

—Eh bien, employez ce temps à vous soigner, à vous rétablir.

—Mais, vous le voyez, reprit Ellénore en montrant ses joues; les couleurs me reviennent, je ne souffre presque plus.

Et l'oppression qu'elle ne pouvait vaincre démentait ses paroles. Mais il fallait plus d'expérience que n'en avait Lucien pour n'être pas dupe des efforts, des ruses d'Ellénore pour dissimuler le mal qui la tuait; plus il faisait de progrès, plus elle affectait d'en être moins tourmentée. Comment aurait-il reconnu la contraction de la souffrance dans ce sourire si gracieux? le désespoir de la guérison dans cette coquetterie charmante qui présidait à la parure simple, mais de si bon goût d'une convalescente, et la pensée d'un adieu éternel dans cette aimable causerie, semée de projets pour l'avenir, et d'actions de grâces pour le bonheur présent?

Le docteur lui-même s'y trompait, et ne soupçonnait pas les moyens dangereux qu'employait madame Mansley pour se donner des forces factices; il attribuait à la jeunesse de la malade les honneurs d'un combat qui retardait l'instant fatal; quelquefois même, ne croyant pas que le courage d'une femme pût aller si loin, il se flattait d'un succès impossible; madame Delmer et les amis d'Ellénore partageaient cet espoir, et disaient:

—L'ingratitude l'assassinait, la reconnaissance la sauve; bénie soit la main qui nous la rend!

Ils étaient dans toutes les joies de cette illusion, lorsque Ellénore fit demander, un matin, M. de la Menneraye et madame Delmer, bien avant l'heure où elle les recevait d'ordinaire. Surpris de ce message, ils le furent bien davantage de l'état où ils trouvèrent Ellénore: son visage était livide, ses yeux rouges, ses lèvres tremblantes, sa respiration entrecoupée.

—Venez, dit-elle d'une voix à peine articulée; la crise de cette nuit ne me permet pas d'attendre… le retour… de ma soeur… Je mourrai sans embrasser mon fils;… mais faites qu'il soit fier de l'inscription gravée sur le tombeau de sa mère… Le notaire, le maire et le prêtre sont prévenus. J'ai poussé la faiblesse jusqu'à faire venir un imprimeur, auquel vous allez dicter vos billets de faire part de notre mariage en même temps que les autres. Tenez, j'en ai fait le modèle.

Alors, Ellénore lui présenta un papier où on lisait ces mots:

«M. le comte Lucien de la Menneraye a l'honneur de vous faire part de la perte douloureuse qu'il vient de faire dans madame la comtesse Ellénore de la Menneraye, décédée le… décembre 18…

En vain Lucien se refusait à la croire, à lui obéir.

—J'ai votre serment, disait-elle, et vous le tiendrez. C'est à ce prix seulement que je vous devrai une mort douce et glorieuse. Tout est prêt pour cet acte solennel. J'ai encore assez de force, j'espère, pour me faire porter à la municipalité, à l'église. Ne perdons pas un instant; il m'en reste bien peu.

—Que dites-vous là? s'écria le docteur en entrant; vous faire porter hors de chez vous, avec la fièvre? Pensez-vous que je le permette?

Il s'approcha du lit de madame Mansley; il pâlit tout à coup en tâtant son pouls.

—Il y va du bonheur de mes derniers moments, répliqua Ellénore d'un ton suppliant. Cher docteur, ne vous y opposez pas.

—Puisque vous vous obstinez dans cette idée, je ferai ce que vous exigez, et plutôt que de vous rendre chez le maire, dont vous avez besoin, nous l'engagerons à se rendre ici, malgré que votre état ne nous semble pas…

—C'est assez, bon docteur; écrivez l'attestation nécessaire pour qu'on la porte tout de suite.

—Faites mieux, dit Lucien, allez engager le maire de ma part, le conjurer de satisfaire au désir de notre chère malade; car je ne saurais la quitter.

Tout en protestant à madame Mansley que son état ne motivait pas la démarche auprès du maire, sorte de mensonge obligeant que les médecins recommencent avec tous les malades à la mort, et qui ne trompe personne, le docteur sortit après avoir ordonné une potion calmante, qu'Ellénore refusa de prendre. Elle demanda une boisson cordiale.

—Ce sont des forces qu'il me faut pour accomplir ces deux derniers actes de ma vie, ajouta-t-elle en prenant la main de M. de la Menneraye; allons, mon ami, faites que j'en trouve dans votre courage. Ne me pleurez pas, je n'aurais pu faire votre bonheur. Mon misérable coeur, les préjugés, les injustices du monde ne l'eussent pas permis. En vous faisant souffrir de votre dévouement, ce monde l'aurait blâmé, il va le louer en apprenant qu'il ne vous coûte rien. Je mourrai, grâce à vous, réhabilitée à ses yeux, vengée d'un ingrat qui ne m'a pas crue digne de porter son nom, et rassurée sur le sort de mon fils; car, en vous le léguant, je lui donne un père; ma mort seule pouvait m'attirer tant de bienfaits. Le ciel m'a compris. Partagez sans regret avec moi sa dernière faveur. Allons, point de tristesse, tâchons que cette cérémonie ait un faux air de fête. Je veux, malgré la saison, qu'on m'entoure de fleurs, qu'on pare mon front mourant de ma plus belle dentelle. Madame Delmer va venir, c'est elle qui se chargera du soin d'arranger tout ici pour nous faire illusion. Elle doit amener Dalvimare, qui improvisera sur sa harpe des chants religieux pendant la consécration du prêtre. Vous le voyez, j'ai pensé à tout; il faut me le pardonner, je n'avais plus d'autre idée.

Ces mots, souvent interrompus par de violents spasmes, furent suivis d'un évanouissement complet. Lorsque Ellénore en revint, elle se trouva entre les bras de madame Delmer, et entourée des amis qui devaient lui servir de témoins. Elle fit signe de hâter la cérémonie; son regard terne, ses lèvres livides, sa respiration convulsive, le commandaient encore plus impérieusement.

On la vit se ranimer graduellement aux accords harmonieux de la harpe, sur laquelle Dalvimare préludait dans le salon à côté. C'était un spectacle difficile à décrire que celui de la mort, éloignant un instant son cortége funèbre pour faire place aux apprêts d'une noce; de voir le contrat de mariage à côté du testament, le bouquet de la mariée auprès du Christ de la mourante; le sourire et les pleurs sur toutes les figures.

Le maire étant présent, on venait de terminer l'acte et les paroles sacramentelles, lorsque le docteur, qui venait d'entendre le bruit d'une voiture entrant dans la cour, prétendit qu'il manquait un témoin.

—Je vais le chercher, dit-il en posant sur le lit un flacon d'éther.

Et cinq minutes après il rentra, tenant par la main Frédérick, qui s'élança joyeux vers sa mère. Hélas! cette joie si vive se changea en cri d'effroi à l'aspect du visage décoloré d'Ellénore. Pourtant elle lui souriait, lui ouvrait les bras… suffoquée par le bonheur de le sentir sur son coeur! Elle voulait lui parler… lui dire qu'il ne restait pas seul au monde, que cet affreux moment lui donnait un protecteur, un père… Elle n'avait plus de voix.

Rassemblant le reste de ses forces pour réunir dans ses mains celle de Lucien et celle de Fréderick, elle paraissait succomber à l'excès d'une félicité inespérée, appelant de ses regards le prêtre qui devait la marier et la bénir. Elle proféra le oui sacramentel. Elle reçut l'extrême-onction, puis sa tête retomba lourdement sur l'oreiller.

—O mon Dieu! s'écria l'enfant, effrayé de la pâleur de sa mère, elle est donc bien malade?…

—Non… mon fils… dit Lucien, elle est morte!

CONCLUSION

M. de la Menneraye était jeune, généreux, dans toute la ferveur d'un premier amour. Ses regrets furent sincères. Mais sa famille lui ayant persuadé qu'en laissant mourir Ellénore avec le titre légitime de comtesse de la Menneraye, il avait assez fait pour elle, les billets de faire part ne furent point envoyés. Frédérick retourna en Angleterre, où son éducation et sa fortune lui fournirent une très-honorable existence.

Adolphe, dont madame de Seldorf ne pouvait point se passer comme adorateur, ne fut pas accueilli pour époux. Dans son dépit, il épousa une fille d'une grande maison, plus spirituelle que jeune et jolie.

Les regrets qu'Ellénore laissa dans le souvenir d'Adolphe, le besoin de parler de son amour, en le flattant, et de celle qu'il avait aimée, sans la faire reconnaître, nous a valu un délicieux roman, écrit par lui, et bien supérieur à son histoire. Cela est tout simple: l'esprit choisit, l'amitié raconte.

FIN

________________________________________________________________ CLICHY.—Impr. MAURICE LOIGNON et Cie, rue du Bac-d'Asnières, 12.

OUVRAGES DE SOPHIE GAY PARUS DANS LA COLLECTION MICHEL LÉVY

  Anatole 1 vol.
  Le comte de Guiche 1 —
  La comtesse d'Egmont 1 —
  La duchesse de Châteauroux 1 —
  Ellénore 2 —
  Le faux Frère 1 —
  Laure d'Estelle 1 —
  Léonie de Montbreuse 1 —
  Les Malheurs d'un amant heureux 1 —
  Un Mariage sous l'Empire 1 —
  Marie de Mancini 1 —
  Marie-Louise d'Orléans 1 —
  Le Moqueur amoureux 1 —
  Physiologie du ridicule 1 —
  Salons célèbres 1 —
  Souvenirs d'une vieille femme 1 —

  ______________________________________________________________
  CLICHY.—Impr. de M. LOIGNON et Cie, rue du Bac-d'Asnières, 12.

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