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Estienne Dolet: Sa vie, ses œuvres, son martyre

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CHAPITRE XVIII.

Conclusion.

P

Pour toute âme libre, pour tout cœur viril qui se sent battre aux grandes choses, c’est une imposante et profonde allégorie, dans l’austère symbolisme des vieux Hellènes, que ce beau dogme du Titan Prométhée.

Qu’y voyons-nous? Nous y voyons, à l’aurore des temps, l’intelligence en lutte avec la tyrannie brutale. Celle-ci, furieuse de ne pouvoir anéantir l’immortelle réfractaire, l’enchaîne, la brise, la torture à plaisir.

Nous y voyons la lumière aux prises avec les ténèbres, le feu créateur et victorieux domptant et animant la matière inerte.

En un mot, l’avenir contre le passé; la force du droit contre le droit de la force; la liberté vivifiante contre le despotisme qui tue!

Bravant l’ire et la foudre de Jupiter l’usurpateur, l’audacieux enfant de la sage Thémis dérobe un jour à sa source primitive, en faveur des pauvres mortels qu’il aime d’un amour de père, le feu, le feu céleste, principe de la vie, âme de l’âme!

Mais Jupiter est là! Jupiter n’entend pas qu’on le précipite ainsi du sommet de sa toute-puissance héréditaire: il s’y trouve trop bien. Cette lumière expansive et pénétrante, qui menace d’envahir les ténèbres dont il s’entoure, de percer l’auguste nuit, sanctuaire de son inviolable majesté; ce feu sacré que le Prométhée du progrès et de la science voudrait faire circuler dans les veines du pauvre peuple, il n’en veut pas, lui, car ce serait la fin de son règne!

Et la lutte s’engage. D’un côté, la science, la justice, la liberté, l’avenir!... de l’autre, l’ignorance, l’iniquité, l’esclavage, le passé!...

Prométhée contre Jupiter!... voilà toute la vie d’Estienne Dolet.

Avant d’abandonner ce long travail où j’ai mis toutes mes études et toute mon âme, résumons en quelques lignes les traits saillants, les principaux caractères de la grande figure que je viens d’esquisser.

Comme on l’a vu, de 1533 à 1544, Estienne Dolet fut emprisonné CINQ FOIS; en outre, d’un bout à l’autre de sa brève et douloureuse existence, il fut assailli de persécutions et d’avanies, harcelé de haines sans trêve et de ressentiments sans pardon.

Eh bien! tant d’affreux dérangements ne l’empêchèrent pas, cet HOMME!... d’être à la fois orateur, philosophe, historien, commentateur, poëte et artiste.

Si dans sa courte carrière il fut parfois coupable, en revanche, il fut presque toujours malheureux... et le malheur est comme le repentir... c’est un baptême expiatoire, un lavacrum providentiel qui efface bien des fautes.

Oh! oui, noble et sainte victime! bien loin que ton supplice ait souillé la flamme, suivant l’infâme expression de Scaliger... cette flamme purificatrice a dévoré toutes les souillures de ta vie mortelle, enlevé toutes les taches de ton humanité caduque... et maintenant elle environne à jamais ton front du nimbe des vrais élus, de l’auréole des vrais martyrs!

Ta mort, aux yeux du vulgaire, fut sans doute bien cruelle. Mais il ne sait pas, ce lâche vulgaire, il ne saura jamais combien il est doux aux grands hommes de mourir pour une conviction. Ils ont tous la consolation suprême qu’après eux leur idée ne sera pas perdue; ils savent d’avance qu’elle germera dans le monde, et que, tôt ou tard, elle produira ses fleurs et ses fruits; ils savent, enfin, que l’erreur tombe et que la vérité se lève, que les tyrans passent et que la liberté demeure!

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RÉSUMÉ CHRONOLOGIQUE
DE LA
VIE D’ESTIENNE DOLET.


1509.—3 Août (?).—Estienne Dolet naît à Orléans.

1521.—Sa famille l’envoie à Paris, pour y achever son éducation.

1525.—Il suit, dans cette même ville, le cours d’éloquence latine de Nicolas Bérauld.

1526.—Son départ pour l’Italie. Il étudie à Padoue, sous Simon de Villeneuve.

1530.—Villeneuve étant mort cette année, Dolet lui compose une épitaphe et la fait graver sur une table de bronze. Il s’attache à Jean du Bellay-Langey, ambassadeur de France à Venise, et suit pendant un an, dans cette dernière ville, les leçons d’Egnatius. Ses amours avec Eléna la Vénitienne. Retour en France. Il commence à recueillir les matériaux de ses Commentaires sur la langue latine.

1531.—Dolet se rend à Toulouse, pour y étudier le droit.

1532.—Il concourt aux Jeux floraux.

9 Octobre.—Il prononce en public son premier discours contre Toulouse.

1533.—25 Mars.—Il est arrêté et conduit dans les prisons de Toulouse, par ordre du juge-mage Dampmartin. Quelques jours après, il est relâché par le crédit de Jacques de Minut, premier président du parlement de Toulouse, et à la sollicitation de Jean Dupin, évêque de Rieux. On promène dans les rues de Toulouse un cochon revêtu d’un écriteau portant le nom de Dolet.

Arrêt du parlement de Toulouse, qui expulse Dolet. Il arrive à Lyon, le 1er août 1533. Visite à l’imprimeur Sébastien Gryphius. Publication des deux harangues contre Toulouse.

1534.—Dolet quitte Lyon, et se rend à Paris, où il arrive le 15 octobre. Il compose son dialogue latin: De l’Imitation cicéronienne, publié l’année suivante chez Gryphius, in-4o.

1535.—Il obtient, mais avec peine, le privilége pour l’impression de ses Commentaires.

1536.—Il confie ce travail à Sébastien Gryphius, et retourne à Lyon pour corriger lui-même ses épreuves. Publication du tome Ier.

31 Décembre.—Un peintre, nommé Compaing, ayant voulu assassiner Dolet, succombe victime de son propre guet-apens.

1537.—Dolet s’enfuit de Lyon aussitôt après cette malheureuse aventure. Il s’embarque sur l’Allier, et voyage ainsi par eau jusqu’à Orléans, où il prend un cheval pour aller jusqu’à Paris. Le roi lui fait grâce. A cette occasion, les amis de Dolet l’invitent à un repas de réjouissance. Les principaux convives, avec Dolet, sont: Budé, Bérauld, Pierre Danès, Tusanus (Toussaint), Salmon Macrin (l’Horace français), Nicolas Bourbon, Dampierre, Voulté, Marot et Rabelais. Le lendemain de ce repas, Dolet repart pour Lyon.

La même année, il obtient de François Ier un privilége de dix ans pour imprimer ou faire imprimer tant les ouvrages de sa composition que ceux des auteurs anciens et modernes.

1538.—Publication du tome II des Commentaires sur la langue latine. Mariage de Dolet. Il organise ses presses et tient boutique de librairie, suivant son expression naïve.

Dolet fait paraître le Cato christianus, premier livre qu’il ait imprimé.

Bientôt après, il publie le recueil complet de ses poésies latines.

1539.—Naissance de Claude Dolet, fils d’Estienne Dolet. L’enfant est tenu sur les fonts par Claude Cottereau. A cette occasion, Dolet imprime, en latin et en français, un poëme pour célébrer la naissance de son fils.

1542.—Sentence rendue, le 2 octobre, par l’inquisiteur Matthieu Orry et l’official Estienne Faye, par laquelle Dolet est déclaré hérétique, et, comme tel, abandonné au bras séculier.

1543.—Dolet, après quinze mois de prison, est mis en liberté par l’intercession de Pierre du Chastel, évêque de Tulle.

14 Février.—Arrêt du parlement de Paris, qui condamne à être brûlés, au parvis Notre-Dame, treize ouvrages imprimés par Dolet, et dont plusieurs étaient de sa composition.

1544.—5 ou 6 Janvier.—Dolet est arrêté de nouveau à Lyon, au moment de célébrer la fête des Rois.

7 ou 8 Janvier.—Il s’échappe de prison et se réfugie en Piémont.

1er Mai.—Publication du Second Enfer. Dolet était revenu secrètement à Lyon pour imprimer cet ouvrage. Il imprime en même temps sa traduction française de l’Axiochus et de l’Hipparchus, cause occasionnelle de sa mort.

1544.—Dolet est arrêté par Jacques Devaux, qui le conduit à Paris et le dépose à la Conciergerie.

4 Novembre.—Une commission est chargée par la Faculté de théologie d’examiner un passage de l’Axiochus de Dolet. Le passage est déclaré mal traduit. Dolet est abandonné au bras séculier, comme athée relaps.

1546.—Dolet compose son dernier ouvrage, le Cantique d’Estienne Dolet, prisonnier en la Conciergerie de Paris, l’an 1546, sur sa désolation et sa consolation.

2 Août.—Arrêt du parlement, qui condamne Dolet à être pendu et brûlé en place Maubert.

3 Août.—Supplice de Dolet.

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BIBLIOGRAPHIE DOLÉTIENNE.

I

Ie vais établir, pour plus de clarté, quatre subdivisions dans cette partie importante de mon travail:

La première contiendra les ouvrages de Dolet publiés avant son établissement comme imprimeur;

La seconde renfermera tous les livres de sa composition sortis de ses presses;

La troisième embrassera les différentes publications dont il n’a été que l’éditeur;

La quatrième, enfin, fera connaître les réimpressions de ses ouvrages, exécutées par d’autres libraires.

I
OUVRAGES DE DOLET, PUBLIÉS AVANT SON ÉTABLISSEMENT COMME IMPRIMEUR.

Orationes duæ in Tholosam; epistolarum libri duo; carminum libri duo; epistolarum amicorum liber (cum præfatione et argumento in primam orationem Symonis Finetii). Lugduni, apud Gryphium (circa 1533), in-8o de 4 feuillets préliminaires, 246 pages, et 1 feuillet pour la fin de l’errata.

Stephani Doleti dialogus de Imitatione ciceroniana, adversus Desiderium Erasmum Roterodamum, pro Christophoro Longolio. Lugduni, apud Seb. Gryphium, M D XXXV, in-4o de 200 pages.

La préface, datée de Paris, quinto idus novembris, 1534, est adressée à Guillaume de Scève. L’ouvrage entier est dédié Ad Joannem Langiacum Episcopum Lemovicensem, etc. C’est un dialogue, dont les interlocuteurs sont Simon de Villeneuve et Thomas Morus. A la page 8, Dolet insère cet avis au lecteur:

«Ne hoc nescias, Lector, omnia pene quæ Morus disputat et loquitur ex Ciceroniano Erasmi dialogo assumpta sunt. Cujus te rei certiorem facere visum est, ne Doletum sui dissimilem, id est, stylo modo inflatiore, modo flaccido esse putes. Vale.»

Stephani Doleti De Re navali Liber, ad Lazarum Bayfium. Lugduni, apud Seb. Gryphium, 1537, in-4o de 192 pages, plus 28 pages liminaires.

Commentariorum linguæ latinæ tomi duo. Lugduni, apud Gryphium, 1536-38, 2 volumes grand in-fo, caractères ital.

Cet ouvrage, dont on ne trouve que très-difficilement des exemplaires bien conservés, offre les particularités suivantes:

Le premier volume contient 28 feuillets préliminaires, et 854 pages ou 1708 colonnes, suivis d’un frontispice, au verso duquel est le gryphon ailé, emblème de l’imprimeur Gryphius.

Le deuxième volume renferme 858 pages ou 1716 colonnes, précédées de 32 feuillets préliminaires, et suivies d’un frontispice séparé, au recto duquel est un avis au sujet du troisième volume projeté.

Ces Commentaires sur la langue latine sont dédiés à François Ier et à Guillaume Budé, auteur lui-même d’un ouvrage analogue sur la langue grecque, où Dolet me semble avoir puisé l’idée première de son travail. Les titres sont décorés d’un beau cadre gravé sur bois, dont j’ai donné plus haut la description. (V. à la p. 108.)

II
OUVRAGES DE DOLET, IMPRIMÉS PAR LUI-MÊME.

Cato christianus, id est, Decalogi expositio, etc. Lugduni, apud Steph. Doletum, 1538, in-8o de 38 pages.

Petit livre fort rare. C’est une réponse au cardinal Sadolet, qui reprochait à l’auteur de ne jamais parler de religion dans ses livres (v. ci-dessus, p. 153). On lit à la fin: Odæ de laudibus Virginis Mariæ.

Stephani Doleti Galli Aurelii Carminum libri quatuor. Lugduni, anno M D XXXVIII, in-4o de 175 pages, y compris 6 feuillets préliminaires, caractères italiques. Sur le titre, l’emblème de l’auteur.

Au verso de la 175e page et sur les 2 feuillets suivants, se lisent des vers latins et grecs adressés à Dolet par ses amis.

Formulæ latinarum locutionum illustrium, in tres partes divisæ. Lugduni, Steph. Doletus, 1539, petit in-fo.

Des trois parties annoncées au titre de cet ouvrage, celle ci seulement a été mise au jour; elle est devenue fort rare.

Genethliacum Claudii Doleti, Stephani Doleti filii. Liber vitæ communi in primis utilis et necessarius, authore patre. Lugduni, apud eundem Doletum, 1539, in-4o de 12 feuilles. Il y a 3 feuillets préliminaires.

L’Avant-Naissance de Claude Dolet, filz de Estienne Dolet, premierement composee en latin par le pere, et maintenant par ung sien amy traduicte en langue françoyse; œuvre très utile et necessaire à la vie commune, contenant comme l’homme se doibt gouverner en ce monde (avec les dixains et huictains de Claudin de Touraine). Lyon, chés Est. Dolet, 1539, in-4o de 32 pages, y compris 3 feuillets préliminaires.

Francisci Valesii Gallorum regis Fata; ubi rem omnem celebriorem a Gallis gestam nosces, ab anno Christi M D XIII usque ad annum ineuntem M D XXXIX: Stephano Doleto Gallo Aurelio autore. Lugduni, anno M D XXXIX; in-4o de 79 pages, y compris 4 feuillets préliminaires, caractères italiques. Au verso du dernier feuillet, l’emblème de Dolet.

Les Gestes de Françoys de Valois, roy de France; dedans lequel œuvre on peult congnoistre tout ce qui a esté faict par les Françoys, depuis l’an mil cinq cent treize jusques en l’an mil cinq cent trente-neuf: premièrement composé en latin par Estienne Dolet, et après par luy mesmes translaté en langue françoyse. A Lyon, chés Estienne Dolet, M D XL; in-4o de 78 pages, y compris feuillets préliminaires, plus, à la fin, 1 feuillet contenant sur le recto un avis au lecteur, et au verso l’emblème de Dolet. Lettres rondes.

Les mêmes (comme ci-dessus, mais continués jusqu’en l’an 1543). A Lyon, chés Estienne Dolet, 1543; in-8o de 94 pages, y compris 5 feuillets préliminaires. A la fin l’avis au lecteur, avec l’emblème. Lettres rondes.

Stephani Doleti Galli Aurelii liber de Imitatione ciceroniana, adversus Floridum Sabinum. Lugduni, apud eundem Doletum, 1540; in-4o de 56 pages.

La dernière ne renferme que l’emblème de Dolet, la doloire, et au-dessous:

DOLETVS.
Durior est spectatæ virtutis,
quam incognitæ,
conditio.

La préface, datée de Lyon, cal. d’oct., 1540, est adressée à Guillaume Bigot.

Observationes in Terentii Andriam et Eunuchum. Lugduni, apud Doletum, 1540 et 1543, in-8o.

La Maniere de bien traduire d’une langue en aultre; de la Punctuation françoyse; des Accentz d’ycelle (sans lieu ni date), 1540; in-8o de 20 feuillets.

Cette édition, où l’on a conservé les deux dédicaces de Dolet, datées de Lyon, dernier may 1540, doit être une réimpression de celle de Lyon, 1540, in-4o.

On cite des éditions du même opuscule, imprimées à Lyon, chez Dolet, en 1541, 1542, 1543, etc.

Ce traité de la Manière de bien traduire est le premier qui ait paru en France sur cette matière.

De Officio legati, de Immunitate legatorum, et de Joannis Lemovicensis episcopi legationibus. Lyon, Dolet, 1541, in-4o.

Exhortation à la lecture des sainctes Lettres: avec suffisante probation des docteurs de l’Eglise, qu’il est licite et nécessaire ycelles estre translatees en langue vulgaire, et mesmement en la françoyse. Lyon, Estienne Dolet, 1542; in-16 de 126 pages, plus 1 feuillet pour la souscription et l’emblème de Dolet.

Ouvrage rare, dont il n’a peut-être été que l’éditeur.

Le Manuel du chevalier chrestien, traduict du latin d’Erasme. Lyon, Dolet, 1542, in-16.

V. du Verdier et la Caille. Cette traduction est attribuée à Dolet.

Le Vray Moyen de bien et catholicquement se confesser; opuscule faict premierement en latin par Erasme. Lyon, Dolet, 1542, in-16.

V. du Verdier et la Caille. Autre traduction attribuée à Dolet.

La paraphrase de Campensis sur les Psalmes de David et Ecclesiaste de Salomon (traduit et imprimé par Dolet), 1542, in-8o.

V. du Verdier.

Cantica canticorum en français (sans date).

V. Lelong (Bibl. Sacr. Édit., Lips., 1709, t. 2, p. 111.)

Les Epistres familiaires de Marc Tulle Cicero, père d’eloquence latine, nouvellement traduictes de latin en françoys, par Estienne Dolet, natif d’Orléans. A Lyon, chés Estienne Dolet, 1542; in-8o de 208 feuillets. Sur le verso du dernier, la doloire, et au bas, ces mots:

DOLET.
Preserve-moy, ô Seigneur,
des calumnies
des hommes.

Brief discours de la republicque françoyse desirant la lecture des livres de la saincte Escripture luy estre loysible en sa langue vulgaire... Lyon, Dolet, 1544, in-16.

A la suite de ce petit ouvrage en vers, Dolet a réimprimé l’Exhortation à la lecture des sainctes Lettres.

Ce Brief discours devait avoir paru en 1542, puisqu’il est porté dans le catalogue des livres qui ont été censurés en cette année-là. Il fut brûlé, avec le traité en prose sur le même sujet, à la requête de la Faculté de théologie, quinze ans après la mort de Dolet.

Le Second Enfer d’Estienne Dolet, natif d’Orléans, qui sont certaines compositions faictes par luy mesmes, sur la justification de son second emprisonnement. Lyon, Dolet, 1544, in-16 ou petit in-8o.

Deux dialogues de Platon, l’ung intitulé Axiochus, qui est des misères de la vie humaine, de l’immortalité de l’ame, etc.; et l’aultre, Hypparchus, qui est de la convoitise de l’homme touchant la lucrative, traduictz par Estienne Dolet. Lyon, Dolet, 1544, in-16.

L’Axiochus a été attribué à Platon; mais il a aussi été imprimé (à la suite du Jamblicus, édit. d’Alde, 1497, et dans d’autres recueils) sous le nom de Xénocrate; on le trouve encore imprimé avec les dialogues d’Eschine le socratique.

On a vu précédemment, au chap. XV du présent ouvrage, p. 237, que la manière dont Dolet traduisit l’un des passages de l’Axiochus fut la principale cause de sa mort.

Cantique d’Estienne Dolet, prisonnier à la Conciergerie de Paris, sur sa desolation et sur sa consolation. Dolet. Imp. l’an M D XLVI.

Édition excessivement rare, communiquée par Guillaume Debure à Née de la Rochelle, qui la reproduisit, comme nous le verrons plus loin, dans sa Vie de Dolet.

III
PUBLICATIONS DONT DOLET N’A ÉTÉ QUE L’ÉDITEUR.

Claudii Cotteræi Turonensis, De jure et privilegiis militum libri tres; et de Officio imperatoris liber unus. Lugduni, apud Stephanum Doletum, 1539, in-fo. Caractères ronds.

On voit en tête de ce volume une lettre de Dolet, et une pièce de vers, adressées toutes deux au cardinal Jean du Bellay; plus, une autre lettre, adressée à l’auteur.

La Chirurgie de Paulus Ægineta, autheur grec, qui est le sixiesme livre de ses Œuvres; avec ung Opuscule de Galien, des Tumeurs, oultre le Coustumier de Nature; plus ung aultre Opuscule dudict Galien, de la Maniere de curer par abstraction de sang et par sangsues, revulsion, cornettes et scarifications; traduictz par Pierre Tolet. Lyon, par Estienne Dolet, 1540.

V. la Croix du Maine et du Verdier, art. Pierre Tolet. Aucun d’eux n’a indiqué le format de ce livre.

Novum Testamentum, latine. Lyon, par Est. Dolet, 1541, in-16.

Dominicæ Precationis explanatio. Lyon, par Est. Dolet, 1541, in-16. Caractères italiques et ronds par intervalles.

Ce volume contient, outre ce qui est annoncé dans le titre:

  • 1o Hieron. Savonarolæ meditatio in psalmos Miserere mei, Deus; In te Domine speravi; Qui regis Israel intende;
  • 2o Decalogi interpretatio perbrevis;
  • 3o Symboli apostolici exegesis paraphrastica;
  • 4o Paraphrasis Orationis dominicæ;
  • 5o Alia Dominicæ Orationis expositio.

C. Suetonii XII Cæsares, ad veterum codicum spectatam atque probatam fidem, summa virorum multorum doctissim. diligentia recogniti. Lyon, par Est. Dolet, 1541, in-8o. Caractères italiques.

Édition rare, présentant un texte correct et les notes d’Erasme et de J. Raynerius. Elle a été faite d’après celle de Gryphius, 1537, in-8o.

Laurentii Vallæ Elegantiæ latinæ linguæ. Lyon, par Est. Dolet, 1541, in-8o.

Gentiani Herveti Orationes tres, de patientia, de vitando otio, de grati animi virtute; Item ab eo trad. e græco D. Basilii sermones adversus irascentes, de invidia; et ab eodem versa e græco Sophoclis Antigone; et Herveti ejusdem Epigrammata aliquot. Lyon, par Est. Dolet, 1541, in-16.

Pandora Jani Oliverii Andium hierophantæ (Carmen). Lyon, par Est. Dolet, 1541, in-4o. Caractères italiques.

Dolet a dédié ce volume, qui est très-bien imprimé, à François Olivier, chancelier de France et oncle de Jean. La dédicace est datée de Lyon, calendis martiis, anno a salute mortalibus 1541.

Ce poëme de Jean Olivier, évêque d’Angers, a été traduit en vers français par Guillaume Michel, dit de Tours, Paris, les Angeliers, 1542, in-8o; et par Pierre Boucher, Poictiers, 1548, in-4o. Ces deux traductions sont rares, et la dernière surtout. L’auteur du poëme suppose que les femmes sont la boîte de Pandore, d’où sont sortis tous les maux de ce monde.

Les Epistres et Evangiles des cinquante et deux dimanches de l’an, avec briefves et très utiles expositions d’ycelles. Lyon, chés Est. Dolet, 1542, in-16 de 665 pages.

Ce volume renferme les cinquante-deux dimanches, d’après la traduction qu’en avait donnée le Fèvre d’Estaples. L’Epistre au lecteur chrestien qu’on lit au deuxième fol. est de Dolet.

Discours contenant le seul et vray moyen par lequel ung serviteur favorisé et constitué au service d’ung prince, peult conserver sa felicité eternelle et temporelle, et eviter les choses qui luy pourroyent l’une ou l’aultre faire perdre. Lyon, Est. Dolet, 1542, petit in-8o de 31 pages, y compris 3 feuillets préliminaires.

C’est un petit ouvrage anonyme, avec une dédicace à M. de l’Estrange, par Dolet, où ce dernier déclare qu’il n’est point l’auteur du discours.

Guillelmus Paradinus, de antiquo statu Burgundiæ. Lyon, Est. Dolet, 1542, in-4o.

De Moribus in mensa servandis, Joan. Sulpitii Verulani libellus, cum elucidatione gallico-latina Gul. Durandi. Lyon, Est. Dolet, 1542, in-8o.

Cet ouvrage est dédié à Dolet par l’éditeur, qui lui dit que ses caractères ont par-dessus tous les autres une beauté particulière, capable de donner de l’importance à des bagatelles, ce qui leur procure de la considération auprès des savants. Il le complimente encore sur le choix des livres qu’il imprimait.

La plaisante et joyeuse Histoyre du grant Gargantua, prochainement reveue et de beaucoup augmentee par l’autheur mesme. Pantagruel, roy des Dipsodes, restitué en son naturel... plus, les merveilleuses navigations du disciple de Pantagruel, dict Panurge. Lyon, Est. Dolet, 1542, 2 volumes in-16, figures en bois. Caractères ronds.

Édition rare et recherchée. Il ne paraît pas, cependant, qu’elle ait été revue et augmentée par l’auteur même, comme le porte le titre. Les Merveilleuses Navigations, ajoutées au second livre, sont un ouvrage peu digne de Rabelais, mais que des critiques modernes lui attribuent.

La première partie du volume renferme 282 pages, plus un feuillet pour la souscription et la marque de Dolet.

La seconde se compose de 350 pages, non compris un dernier feuillet, au verso duquel se voit la marque du libraire.

Dans la préface de deux autres éditions de Rabelais, données à Lyon par un certain Pierre de Tours, on lit un détail curieux. S’il faut en croire cet imprimeur, son exemplaire, étant encore sous presse, lui aurait été soustrait par un plagiaire qu’il ne nomme point, mais qu’il désigne trop clairement pour qu’on ne reconnaisse pas tout de suite Estienne Dolet. Il ajoute que, s’étant aperçu de la fraude, quoique un peu tard, il avait fait en sorte que les dernières feuilles ne pussent être détournées comme les premières. Toutesfoys, dit-il au lecteur, pour t’advertir de l’enseigne et marque donnant à congnoistre le faulx aloy du bon et vray, saches que les dernieres feuilles de son œuvre plagiaire ne sont correspondantes à celles du vray original que nous avons eu de l’autheur.

Dolet néanmoins, comme le remarque M. Brunet, était fort innocent d’une telle supercherie. Son édition est, pour la première partie, entièrement conforme à l’in-8o (ou in-16) gothique de François Juste, Lyon, 1535, et très-différente des deux autres éditions gothiques, sous la date de 1542.

Prologue et chapitre singulier de maistre Guidon de Cauliac, le tout nouvellement traduict et illustré de commentaires par Jehan Canappe. Lyon, Est. Dolet, 1542, petit in-8o de 128 pages.

V. la Croix du Maine et du Verdier, art. Jehan Canappe.

Le Guidon de Cauliac, traité de chirurgie, composé en 1363, a été longtemps en usage dans toute l’Europe, et on l’a très souvent réimprimé, soit en latin, soit en français, en italien ou en espagnol.

Deux livres des simples de Galien, c’est assavoir le cinquiesme et neufviesme, nouvellement traduictz de latin en françoys par maistre Jehan Canappe. Lyon, Est. Dolet, 1542, petit in-8o de 164 pages (la dernière cotée 162).

L’anatomie du corps humain reduicte en tables, trad. du latin de Loys Vassée, par Jehan Canappe. Lyon, Est. Dolet, 1542.

La Croix du Maine et du Verdier n’indiquent point le format de cette édition. C’était probablement un in-16; format dans lequel Jean de Tournes l’a réimprimée en 1552, peut-être d’après Dolet, dont il a souvent reproduit les éditions.

Le livre des Presaiges du divin Hyppocrates, divisé en trois parties. Item la protestation que ledit Hyppocrates faisoit faire à ses disciples; le tout traduict par Pierre Verney. Lyon, Est. Dolet, 1542, petit in-8o de 38 pages, avec la marque de Dolet sur un feuillet séparé.

V. du Verdier, article Pierre Verney.

Exposition sur la premiere Epistre de sainct Jean, divisee par sermons (sans date).

L’Internelle Consolation. Lyon, chés Estienne Dolet, 1542, in-16.

Du Verdier prétend que cette édition a été censurée. Il y en a d’autres plus anciennes, une notamment que Dolet s’est contenté de reproduire: celle de Paris, Ambroise Girault, 1537, in-8o, gothique, de 6 feuillets préliminaires et 142 feuillets chiffrés. Du reste, le volume de Dolet est fort rare. On y trouve, comme particularités, un avis au lecteur et plusieurs dizains de sa façon.

Epistre du Pecheur à Jesus-Christ, par Victor Brodeau, imprimé par Dolet vers 1542.

V. d’Argentré, p. 133. Cette édition a été mise à la censure. L’auteur mourut au mois de septembre 1540. Peut-être a-t-elle vu le jour en cette année.

La Parfaicte Amye, nouvellement composee par Antoine Heroet dict de la Maison Neufve, avec plusieurs autres compositions du mesme autheur. Petit in-8o de 95 pages.

Je n’ai trouvé cet ouvrage que dans la bibliothèque de M. Ambroise-Firmin Didot, si riche en éditions dolétiennes. Il en possède deux exemplaires. Dans l’un, le titre est en fac simile manuscrit portant la date de 1542.

La seconde édition porte la date de 1543.

Dans l’une et dans l’autre, le privilége, daté de Lyon, 1er juin 1542, est imprimé en caractères italiques et me paraît même absolument identique.

Mais dans l’édition de 1542, les trois livres de la Parfaicte Amye, l’Androgyne de Platon, précédé de l’Epistre de l’autheur au roy, l’Accroissement d’Amour et la Complaincte d’une dame, sont imprimés en caractères italiques, tandis que, dans l’édition de 1543, ils le sont en caractères romains.

Toutes deux portent la doloire avec la devise française, sont du même format et ont le même nombre de pages.

L’Amye de court, nouvellement inventé par le sieur de la Borderie. Lyon, Est. Dolet, 1542, petit in-8o.

C’est la première édition de cet opuscule.

Les Prieres et Oraisons de la Bible, faictes par les Saincts Peres, tant du Vieil que du Nouveau Testament. A Lyon, par Jean de Tournes, 1544, aussi par Dolet.

Édition censurée. V. encore d’Argentré, p. 133, 134, 173, 177.

Œuvres de Clement Marot de Cahors.... augmentees de deux livres d’Epigrammes, et d’ung grand nombre d’aultres Œuvres par cy devant non imprimees. Le tout songneusement par luy mesmes reveu et mieulx ordonné. A Lyon, au logis de monsieur Dolet, M D XXXVIII, petit in-8o. Caractères goth.

Édition donnée par Marot lui-même, ainsi que nous l’apprend sa lettre à Dolet placée au commencement du volume, et reproduite dans les deux autres éditions de Dolet, Lyon, 1542-1543. Le volume est divisé en quatre parties, dont la première a 90 feuillets; la seconde (Suite de l’Adolescence), 66 feuillets; la troisième (les Epigrammes), 32 feuillets, et la quatrième (le Premier livre de la Métamorphose d’Ovide), 26 feuillets.

Les Œuvres de Clément Marot.... augmentees d’ung grand nombre de ses compositions nouvelles, par cy devant non imprimees. Le tout songneusement par luy mesmes reveu et mieulx ordonné, comme l’on voyrra cy après. A Lyon, chés Estienne Dolet, 1542, petit in-8o de 324 feuillets en tout, le dernier non chiffré. Lettres rondes.

Belle et rare édition. Elle contient: l’Adolescence; la Suicte; Œuvres translatees de latin en françoys, et les Œuvres nouvelles, qui commencent au feuillet 281, et dont la première pièce est l’Enfer de Clement Marot. Celle (Pour le perron de monseigneur le Daulphin) qui se lit au recto du dernier feuillet porte la date de 1541.

Les Mêmes. Lyon, chés Estienne Dolet, 1543, petit in-8o. Lettres rondes.

Autre édition précieuse. La première partie renferme 304 feuillets en tout, y compris les traductions et les psalmes. La seconde, contenant les Œuvres les plus nouvelles et recentes, est de 76 feuillets.

Cæsaris Commentarii. Lyon, chés Estienne Dolet, 1543, in-8o. Caractères italiques.

Du Mespris de la court, et de la Louange de la vie rusticque, trad. de l’espagnol de Ant. de Guevarre, en françoys, par Ant. Allegre. Lyon, chés Estienne Dolet, 1545, in-8o.

V. Bibliogr. instruct., no 1327.

IV
RÉIMPRESSIONS DES OUVRAGES DE DOLET, EXÉCUTÉES PAR D’AUTRES ÉDITEURS.

Commentariorum linguæ latinæ Epitome duplex, per quendam Doleti nominis studiosum (Jonam Philomusum). Basileæ, 1537-39, vel 1540, 2 vol. in-8o.

On croit que l’auteur caché sous le nom de Jonas Philomusus, est J. Gontier d’Andernac. (V. Barbier, Anonymes, 20060 et 20366.)

Stephani Doleti De Re navali Liber, etc.

Réimprimé, avec le traité de Lazare de Baïf sur le même sujet, au t. XI du Thesaurus græcarum antiquitatum de Gronovius. Lugduni Butavorum, apud Petrum vander Aa, M DCC I, in-fo.

Les Faictz et Gestes du Roy Françoys, premier de ce nom, tant contre l’Empereur que ses subjectz et aultres nations estranges: depuis l’an mil cinq cens treize jusques à present. Composez par Estienne Dolet. La prinse de Luxembourg, Landrezy et aultres villes circonvoysines. Les Flamens prins à Cherebourg par les habitans de la ville. Le Triumphant Baptesme de monsieur le Duc, premier filz de monsieur le Daulphin. La description d’ung enfant né en forme de monstre aux basses Allemaignes (sans lieu ni date). Petit in-8o goth. de 6 feuillets préliminaires, 75 feuillets chiffrés et 4 feuillets contenant le Triumphant Baptesme.

Il est probable que cette édition a été faite sur celle de 1540. La description de l’enfant fait partie des pièces préliminaires, où ne se trouve point le Canticque au roy mesmes, inséré dans les deux éditions de Dolet.

Sommaire et Recueil des Faictz et Gestes du roy Françoys premier, etc. Paris, Alain Lotrian, 1543, in-8o.

Ce doit être la copie de la seconde édition de Lyon, chés Estienne Dolet, 1543.

Traicté touchant le commun usage de l’escriture françoyse, faict par Loys Meigret, Lyonnais: auquel est desbattu des faultes et abus en la vraye et ancienne puissance des lettres. Paris, Jeanne de Marnef, veufve de Denys Janot, 1545, petit in-8o de 64 feuillets non chiffrés, signat. A-H.

Cette édition est augmentée de plusieurs opuscules d’Estienne Dolet, savoir: la Maniere de bien traduire d’une langue en aultre; la Punctuation de la langue françoyse, et les Accents de la langue françoyse.

Exhortation à la lecture des sainctes Lettres, etc.

Réimprimé, selon du Verdier, avec des augmentations: Lyon, Balth. Arnoullet, 1554, petit in 8o.

Phrases et Formulæ linguæ latinæ elegantiores, cum præfat. Joan. Sturmii, quibus adjecimus Connubium adverbiorum ciceronianorum Hub. Sussannæi. Argentorati, 1576, 1596 et 1610.

Les Questions tusculanes de Marc-Tulle Cicero, nouvellement traduictes de latin en françoys par Estienne Dolet. Paris, J. Ruelle, 1544, in-16 de 133 feuillets chiffrés et une table des matières.

Ce doit être la reproduction d’une édition antérieure de Dolet, laquelle ne se sera pas conservée.

Les Epistres familiaires de Marc-Tulle Cicero, etc. Lyon, Jean de Tournes, 1549, in-16; Chambéry, 1569, in-16.

Le Second Enfer d’Estienne Dolet, etc. Troyes, par maistre Nicole Paris, 1544, petit in-8o de 95 pages, en lettres rondes; dont le frontispice porte la marque de Paris (un enfant nu suspendu à un palmier); mais peut-être est-ce la même édition que celle de Lyon, sous un nouveau titre.

Canticque d’Estienne Dolet, prisonnier à la Conciergerie de Paris, etc. Réimprimé à Paris, chez Guiraudet, 1829, in-16 de 6 feuillets en caractères gothiques.

Le Second Enfer et autres Œuvres d’Est. Dolet, précédés de sa réhabilitation (par Aimé Martin). Paris, Techener, 1830, 2 volumes in-12.

Cette collection n’a été tirée qu’à 120 exemplaires. Elle contient les six ouvrages suivants de Dolet, réimprimés séparément d’après les éditions originales et sous les mêmes dates:

  • 1o Le Second Enfer;
  • 2o Deux Dialogues de Platon;
  • 3o La Manière de bien traduire;
  • 4o Genethliacum Cl. Doleti;
  • 5o L’Avant-Naissance de Cl. Dolet;
  • 6o Cantique d’Est. Dolet, prisonnier, etc.

Procès d’Estienne Dolet... 1543-46, précédé d’un avant-propos sur la vie et les ouvrages d’Est. Dolet, par A. T. (Taillandier). Paris, Techener, 1836, in-12.

Cul-de-lampe
Bandeau

TABLE.


  Pages.
A Monsieur Ambroise-Firmin Didot V
Proème IX
Chapitre Ier. Naissance de Dolet.—Ses premières années.—Son éducation 1
Chap. II. Son séjour en Italie.—Simon de Villeneuve.—Jean du Bellay-Langey.—Amours avec une Vénitienne.—Son talent comme poëte latin.—Opinion de Buchanan et de Scaliger à cet égard 9
Chap. III. Retour en France.—Dolet à Toulouse.—Son premier emprisonnement et son expulsion 27
Chap. IV. Épisode littéraire.—Dolet aux Jeux floraux 61
Chap. V. A Lyon.—Sébastien Gryphius.—Publication des deux harangues contre Toulouse.—Voyage à Paris.—Science, poésie et musique 71
Chap. VI. Querelle des cicéroniens.—Erasme, Longueil, Scaliger, Floridus Sabinus 85
Chap. VII Apparition des Commentaires sur la langue latine.—Dolet accusé de plagiat 103
Chap. VIII. Mouvement intellectuel de la renaissance, d’après les Commentaires 119
Chap. IX. Meurtre forcément commis par Dolet.—Résultats de cette malheureuse affaire 133
Chap. X. Dolet imprimeur.—Son mariage.—Naissance de son fils Claude.—Premières productions de sa presse 145
Chap. XI. Publications diverses.—Dolet grammairien, historien et traducteur 175
Chap. XII. Ses relations avec Budé, Rabelais, Marot, Salmon Macrin et Jean de Tournes.—Savait-il le grec? 195
Chap. XIII. Nouvelle arrestation.—Il est sauvé par Pierre du Chastel.—On brûle ses livres 217
Chap. XIV. Quatrième emprisonnement.—Évasion originale 227
Chap. XV. Cinquième et dernière arrestation 235
Chap. XVI. Supplice de Dolet 245
Chap. XVII. Examen de ses opinions religieuses 253
Chap. XVIII. Conclusion 273
Résumé chronologique de la vie d’Estienne Dolet 277
Bibliographie dolétienne 283
I. Ouvrages de Dolet, publiés avant son établissement comme imprimeur 283
II. Ouvrages de Dolet, imprimés par lui-même 285
III. Publications dont Dolet n’a été que l’éditeur 289
IV. Réimpressions des ouvrages de Dolet, exécutées par d’autres éditeurs 296
Cul-de-lampe
Vignette 'AA'

Ce présent Livre fut achevé d’imprimer
le XX septembre M DCCC LVII,
à Evreux, par A. Hérissey,
pour A. Aubry, libraire
à Paris.

DOLET,

Preserue moy, ô Seigneur,
des calumnies des
hommes.

Au lecteur.

L’orthographe d’origine a été conservée et n’a pas été harmonisée, mais les erreurs clairement introduites par le typographe ou à l’impression ont été corrigées. Les mots ainsi corrigés sont soulignés en pointillés. Placez le curseur dessus pour faire apparaître le texte original. Également à quelques endroits la ponctuation a été corrigée.

Les notes ont été renumérotées consécutivement et placées à la fin de chaque chapitre.

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