Histoire de France - Moyen Âge; (Vol. 3 / 10)
1: On n'épargna qu'un enfant qu'on envoya au roi de Naples, et qui mourut en prison dans la tour de Capoue.
2: Schmidt.
3: Ce fut en effet ce moment que prirent les Pazzi pour assassiner les Médicis, et Olgiati pour tuer Jean Galeas Sforza.
4: Procida était tellement distingué comme médecin, qu'un noble napolitain demanda à Charles II d'aller trouver Procida en Sicile pour se faire guérir d'une maladie.
5: Les rois d'Espagne les employaient de préférence aux treizième et quatorzième siècles. Les Aragonais se plaignaient aussi à la même époque des trésoriers et receveurs «que eran judios». (Curita.)
6: Ferreras.
8: C'est ce Sanche qui répondait aux menaces de Miramolin: «Je tiens le gâteau d'une main et le bâton de l'autre; tu peux choisir.» (Ferreras.)—Il se sentit assez populaire pour ôter toute exemption d'impôt aux nobles et aux ordres militaires.
11: Nic. Specialis.
13: Théocrite.
14: «Moriantur Galli.» (Bartolomeo.)
16: Simple tradition.
17: Fazello assure que Sperlinga fut la seule ville qui ne massacra pas les Francs. De là le dicton sicilien: «Quod Siculis placuit, sola Sperlinga negavit.»
19: Villani.
20: Muntaner.
22: «Ce que les autres ne pouvaient supporter était pour eux comme régal et passe-temps... Leur extérieur était étrange et sauvage, et comme ils étaient très noirs, maigres et mal peignés, les Siciliens étaient en grande admiration et souci, ne voyant venir qu'eux pour défenseurs...» (Curita.)
23: Muntaner.
24: «... Piacciati, che'l mio calare sia a petit passi.» (Villani.)
26: «Lo re Carlo... disse con irato animo: Or fostil mort, porse qu'il a fali nostre mandement.» (Villani.)
27: Ricobald. Ferrar.
28: Cette tradition populaire n'est confirmée par aucun texte bien ancien, non plus qu'une bonne partie des traits satiriques qui suivent.
29: On sait qu'Hugues-Capet ne voulut jamais porter la couronne. Robert est le premier des Capétiens qui la porta.
30: Allusion à la canonisation récente de saint Louis.
31: Il s'agit de Charles-de-Valois.
32: Dante, Purgat.
33: D. Vaissette.
34: Ordonnances.
36: Beaumanoir.
37: Dupuy, Différend de Boniface VIII.
38: Dupuy, Templiers.
39: «Ita ut secundus regulus videretur, ad cujus nutum regni negotia gerebantur.» (Bern. Guidonis, Vita Clem. V.)
40: Félibien.
41: Montpellier était en même temps un fief de l'évêché de Maguelone. L'évêque, fatigué de la résistance des bourgeois et de l'appui qu'ils trouvaient dans le roi de France, vendit tous ses droits à ce dernier. Ces droits, jusque-là jugés invalides, parurent alors assez bons pour servir à dépouiller le vieux Jacques.
43: «Quis Flandriæ posset nocere, si duæ illæ civitates (Bruges et Gand) concordes inter se forent.» (Meyer.)
45: Oudegherst.
46: Édouard, en 1289; Philippe, en 1290.
47: Guillaume de Nangis.
48: J'aurais peine à croire ce chiffre, s'il n'avait été affirmé en ma présence par le ministre même qui avait fait prendre ces informations.—Ajoutons que l'un des couvents récemment supprimés à Madrid (San Salvador) avait deux millions de biens et un seul religieux.
49: Édouard Ier s'y était pris plus rudement encore; sur le refus du clergé de payer un impôt, il le mit en quelque sorte hors la loi, lâchant les soldats contre les prêtres, et défendant aux juges de recevoir les plaintes de ceux-ci. (Knygthon.)—Philippe-le-Bel, au moins, y mettait des formes: «Comme ce qui est donné vaut mieux et est plus agréable à Dieu et aux hommes que ce qui est exigé, nous exhortons votre charité à nous donner cette aide de la double dîme ou cinquième.»
50: Dupuy, Différ.
51: Voy. mon Histoire romaine.
52: Au point qu'il y eut famine. Voyez le livre du cardinal de Saint-Georges, neveu de Boniface: De Jubilæo.
53: Pétrarque.
58: Il le prouve: 1o par l'origine de Romulus, descendant tout à la fois d'Europe et d'Atlas (l'Afrique); 2o par les miracles que Dieu a faits pour Rome: ainsi les ancilia de Numa, les oies du Capitole, etc.; 3o par la bonté que Rome a montrée au monde, en voulant bien le conquérir, etc.
59: «Antequam essent clerici, rex Franciæ habebat custodiam regni sui, et poterat statuta facere.»
61: «Iste non est homo, sed diabolus», témoignage du comte lui-même.
62: Cet évêque de Toulouse était détesté dans son diocèse comme Français, comme étranger à la langue du pays.
63: Imitation pédantesque d'un passage du discours de Cicéron, Pro Roscio Amerino, sur le supplice du parricide.
64: «Belial ille, Petrus Flote, semi vivens corpore, menteque totaliter excæcatus.» (Bulle de Boniface aux prélats de France.)
66: Ont-ils été les premiers? M. de Stadler signale des assemblées partielles en 1294, et une assemblée générale à Paris en 1295. Philippe-le-Bel avait déjà plus d'une fois demandé des subsides à des assemblées de députés des trois ordres, soit sous la forme d'États provinciaux, soit sous la forme d'États généraux.
69: «Tricolori vestitu... Primates inter se dissidentes duos habebant, colores, multitudo addidit tertium.» (Meyer.)
72: «Convenire, conferre, colloqui inter se sub crepusculum noctis multitudo.» (Meyer.)
77: Oudegherst ne parle pas du fossé, sans doute pour rehausser la gloire des Flamands.
79: Meyer.
81: Déjà on avait mis en avant un Normand, maître Pierre Dubois, avocat au bailliage de Coutances, qui donna contre le pape une consultation triplement bizarre pour le style, l'érudition et la logique. App. 28.
82: Dans la suscription, il se fait appeler Chevalier et vénérable professeur en droit. Il s'était fait faire chevalier, en effet, par le roi, en 1297. Mais il n'a pas osé ici, dans une assemblée de la noblesse, signer lui-même cette qualité.
85: Le prieur et le couvent des Frères Prêcheurs de Montpellier ayant répondu qu'ils ne pouvaient adhérer sans l'ordre exprès de leur prieur général, qui était à Paris, les agents du roi dirent qu'ils voulaient savoir l'intention de chacun en particulier et en secret. Les religieux persistant, les agents leur enjoignirent de sortir sous trois jours du royaume. Ils en dressèrent acte.
87: Dupuy.
88: Dupuy.
89: Voy. tous ces actes dans Dupuy.
90: «Et volumus quod Achitophel iste Petrus puniatur temporaliter et spiritualiter, sed rogamus Deum quod reservet eum nobis puniendum, sicut justum est.» (Dupuy.)
92: Pétrarque.
94: Dupuy.
96: «Muoia papa Bonifacio, è viva il rè di Francia.» (Villani.)
97: «Pulsata communi campana, et tractatu habito, elegerunt sibi capitaneum quemdam Arnulphum... Qui quidem... illis ignorantibus, domini papæ exstitit capitalis inimicus.» (Walsingham.)
98: «Heu me! durus est hic sermo!»
99: Flevit amare.
101: Chron. de Saint-Denis.
102: Dupuy.
103: Lettres justificatives de Nogaret. (Dupuy.)
104: Nogaret l'avait menacé de le faire conduire, lié et garrotté, à Lyon, où il serait jugé et déposé par le concile général. (Villani.)
106: Dupuy.
107: Dupuy, Preuves. Walsingham, qui écrit sous une influence contraire, exagère plutôt le crime des ennemis de Boniface. Selon lui, Colonna, Supino et le sénéchal du roi de France, ayant saisi le pape, le mirent sur un cheval sans frein, la face tournée vers la queue, et le firent courir presque jusqu'au dernier souffle; puis ils l'auraient fait mourir de faim sans le peuple d'Anagni.
109: Dupuy.
110: C'est-à-dire de la première récolte.
113: C'est la comète de Halley, qui reparaît à des intervalles de soixante-quinze à soixante-seize ans. App. 40.
114: D. Vaissette.
115: Lettre de Christophe Colomb à Ferdinand et Isabelle, après son quatrième voyage. (Navarette.)
116: Philippe-le-Bel emploie pendant tout son règne, comme ministres, les deux banquiers florentins Biccio et Musciato, fils de Guido Franzesi.
118: Chacune des grandes révolutions du monde est aussi l'époque des grandes apparitions de l'or. Les Phocéens le font sortir de Delphes, Alexandre de Persépolis; Rome le tire des mains du dernier successeur d'Alexandre; Cortès l'enlève de l'Amérique. Chacun de ces moments est marqué par un changement subit, non seulement dans le prix des denrées, mais aussi dans les idées et dans les mœurs.
119: Le dernier but de l'alchimie n'était pas tant de trouver l'or que d'obtenir l'or pur, l'or potable, le breuvage d'immortalité. On racontait la merveilleuse histoire d'un bouvier de Sicile du temps du roi Guillaume, qui, ayant trouvé dans la terre un flacon d'or, but la liqueur qu'il renfermait et revint à la jeunesse. (Roger Bacon, Opus majus.)
120: Quelques-uns se vantèrent de n'avoir point soufflé pour rien. Raymond Lulle, dans leurs traditions, passe en Angleterre, et, pour encourager le roi à la croisade, lui fabrique dans la Tour de Londres pour six millions d'or. On en fit des Nobles à la rose, qu'on appelle encore aujourd'hui Nobles de Raymond. App. 42.
121: Dans l'usure, les juifs, dit-on, ne faisaient qu'imiter les Lombards, leurs prédécesseurs. (Muratori.)
122: À Toulouse, on les souffletait trois fois par an, pour les punir d'avoir autrefois livré la ville aux Sarrasins; sous Charles-le-Chauve, ils réclamèrent inutilement.—À Béziers, on les chassait à coups de pierres pendant toute la Semaine Sainte. Ils s'en rachetèrent en 1160.—Ils commencèrent, sous le règne de Philippe-Auguste, à porter la rouelle jaune, et le concile de Latran en fit une loi à tous les juifs de la chrétienté (canon 68).
123: Souvent ils firent l'objet de traités entre seigneurs. Dans l'ordonnance de 1230, il est dit «que personne dans notre royaume ne retienne le juif d'un autre seigneur; partout où quelqu'un retrouvera son juif, il pourra le reprendre comme son esclave (tanquam proprium servum), quelque long séjour qu'il ait fait sur les terres d'un autre seigneur.» On voit en effet dans les Établissements que les meubles des juifs appartenaient aux barons. Peu à peu le juif passa au roi, comme la monnaie et les autres droits fiscaux.
124: Patiens, quia æternus...—C'est l'usage que les juifs se tiennent sur le passage de chaque nouveau pape, et lui présentent leur loi. Est-ce un hommage ou un reproche de la vieille loi à la nouvelle, de la mère à la fille?...—«Le jour de son couronnement, le pape Jean XXIII chevaucha avec sa mitre papale de rue en rue dans la ville de Boulogne-la-Grasse, faisant le signe de la croix jusques en la rue où demeuroient les juifs, lesquels offrirent par écrit leur loi, laquelle, de sa propre main, il prit et reçut, et puis la regarda, et tantôt la jeta derrière lui, en disant: «Votre loi est bonne, mais d'icelle la nôtre est meilleure.» Et lui parti de là, les juifs le suivoient le cuidant atteindre, et fut toute la couverture de son cheval déchirée; et le pape jetoit, par toutes les rues où il passoit, monnoie, c'est à savoir deniers qu'on appelle quatrins et mailles de Florence; et y avoit devant lui et derrière lui deux cents hommes d'armes, et avoit chacun en sa main une masse de cuir dont ils frappoient les juifs, tellement que c'étoit grand'joie à voir.» (Monstrelet.)
126: Shakespeare, The Merchant of Venice, acte I, sc. III: «Let the forfeit be nominated for an equal pound of your fair flesh, to be cut and taken, in what part of your body pleaseath me.» App. 44.
127: J'insiste avec M. Beugnot sur ce point important: les juifs ne connurent pas l'usure aux dixième et onzième siècles, c'est-à-dire aux époques où on leur permit l'industrie (1860).
129: Ces mots sont synonymes dans la langue de ce temps.
130: Contin. G. de Nangis.
132: La Coulture du Temple, contiguë à celle de Saint-Gervais, comprenait presque tout le domaine des Templiers, qui s'étendait le long de la rue du Temple, depuis la rue Sainte-Croix ou les environs de la rue de la Verrerie jusqu'au delà des murs, des fossés et de la porte du Temple. (Sauval.)
133: «Sicut mater infantem». (Lettre de Jacques Molay.)
138: Voyez mon Histoire de France, t. II.
139: Sans parler de notre dicton populaire: «Boire comme un Templier», les Anglais en avaient un autre: «Dum erat juvenis sæcularis, omnes pueri clamabant publice et vulgariter unus ad alterum: Custodiatis vobis ab osculo Templariorum.» (Conc. Britann.)
143: Les dépositions les plus sales, et qui paraîtraient avec le plus de vraisemblance dictées par la question, sont celles des témoins anglais, qui pourtant n'y furent pas soumis. App. 54.
144: Voy. entre autres Henri IV et Richelieu, ch. XVI, XIX, XX, et Richelieu et la Fronde, ch. IX.
146: Dans leurs anciens statuts on lit: «Regula pauperum commilitonum templi Salomonis.»
147: «Et Acre une cité trahirent-ils par leur grand mesprison.» (Chron. de Saint-Denys.)
148: Voy. Hammer.
149: Dupuy.
150: En 1259, l'animosité fut poussée à un tel excès, qu'ils se livrèrent une bataille dans laquelle les Templiers furent taillés en pièces. Les historiens disent qu'il n'en échappa qu'un seul.
152: Arch. du Vatican, Rayn.
153: Ces ordres également puissants furent également attaqués. Les évêques livoniens portèrent contre les chevaliers Teutoniques des accusations non moins graves. De Jean XXII à Innocent VI, les Hospitaliers eurent à soutenir les mêmes attaques. Les Jésuites y succombèrent.
154: En Castille, les Templiers, les Hospitaliers et les chevaliers de Saint-Jacques avaient un traité de garantie contre le roi même.
156: Mitford.
158: Statuts du chapitre général des Dominicains en 1245.
159: Voyez l'histoire de cet ordre, par le dominicain Federici, 1787. Ils profitèrent pourtant des biens du Temple; plusieurs Templiers passèrent dans leur ordre.
160: Ils avaient de sombres pressentiments. Un Templier anglais rencontrant un chevalier nouvellement reçu: «Es ne frater noster receptus in ordine? Cui respondens, ita. Et ille: Si sederes super campanile Sancti Pauli Londini, non posses videre majora infortunia quam tibi contingent antequam moriaris.» (Concil. Brit.)
161: Le concile de Saltzbourg, tenu en 1272, et plusieurs autres assemblées ecclésiastiques, avaient proposé cette réunion.
164: C'est le premier des cent quarante déposants. Dupuy a tronqué le passage. Voy. le ms. aux Archives du royaume, K. 413.
165:
Tosjors achetaient sans vendre...
Tant va pot à eau qu'il brise.
Chron. en vers, citée par Rayn.
166: En Écosse, on leur reprochait, outre leur cupidité, de n'être pas hospitaliers. App. 61.
174: Charles-le-Boiteux écrit à ses officiers en leur adressant des lettres encloses: «À ce jour que je vous marque, avant qu'il soit clair, voire plutôt en pleine nuict, vous les ouvrirez. 13 janvier 1308.»
175: Raynouard.
176: Dupuy.
177: Dupuy.
180: Dupuy.
183: «Le même jour, avant lui, le 22 novembre, se présenta devant les évêques un homme en habit séculier, lequel déclara s'appeler Jean de Melos (et non Molay, comme disent Raynouard et Dupuy), avoir été Templier dix ans et avoir quitté l'ordre, quoique, disait-il, il n'y eût vu aucun mal. Il déclarait venir pour faire et dire tout ce qu'on voudrait. Les commissaires lui demandèrent s'il voulait défendre l'ordre, qu'ils étaient prêts à l'entendre bénignement. Il répondit qu'il n'était venu pour autre chose, mais qu'il voudrait bien savoir auparavant ce qu'on voulait faire de l'ordre. Et il ajoutait: «Ordonnez de moi ce que vous voudrez; mais faites-moi donner mes nécessités, car je suis bien pauvre.»—Les commissaires voyant à sa figure, à ses gestes et à ses paroles que c'était un homme simple et un esprit faible, ne procédèrent pas plus avant, mais le renvoyèrent à l'évêque de Paris, qui, disaient-ils, l'accueillerait avec bonté et lui ferait donner de la nourriture». (Process. ms.)
184: M. Raynouard dit les cardinaux, mais à tort.
186: Dupuy.
188: «Pro qua defensione si patrem occidat, meritum habet, nec pœnas meretur.» (Dupuy.)
190: Les uns étaient gardés au Temple, les autres à Saint-Martin-des-Champs, d'autres à l'hôtel du comte de Savoie et dans diverses maisons particulières. (Process. ms.)
191: «Respondit quod nolebat litigare cum Dominis papa et rege Franciæ.» (Process. ms.)
195: «... Quia si recesserunt, prout dicunt, comburentur omnino.»
196: Dupuy.
197: Le roi d'Angleterre s'était d'abord déclaré assez hautement pour l'ordre; soit par sentiment de justice, soit par opposition à Philippe-le-Bel, il avait écrit, le 4 décembre 1307, aux rois de Portugal, de Castille, d'Aragon et de Sicile, en faveur des Templiers, les conjurant de ne point ajouter foi à tout ce que l'on débitait contre eux en France. (Dupuy.)
199: Nom presque illisible dans le texte. La main tremble évidemment. Plus haut, le notaire a bien écrit: Bertaldi.
200: «Quod LIIII ex Templariis... erant dicta die comburendi...» [Proces. ms., folio 72 (feuille coupée par la moitié)].
202: «Constanter et perseveranter in abnegatione communi perstiterunt... non absque multa admiratione stuporeque vehementi.» (Contin. G. de Nang.)
205: «Intellecto per litteras regias quod non expediebat.»
206: On peut en juger par la déposition de Jean de Pollencourt, le trente-septième déposant. Il déclare d'abord s'en tenir à ses premiers aveux. Les commissaires, le voyant tout pâle et tout effrayé, lui disent de ne songer qu'à dire la vérité et à sauver son âme; qu'il ne court aucun péril à dire la vérité devant eux; qu'ils ne révéleront pas ses paroles, ni eux, ni les notaires présents. Alors il révoque sa déposition, et déclare même s'en être confessé à un frère mineur, qui lui a enjoint de ne plus porter de faux témoignages.
207: Aux conciles de Sens, Senlis, Reims, Rouen, etc., et devant les évêques d'Amiens, Cavaillon, Clermont, Chartres, Limoges, Puy, Mans, Mâcon, Maguelone, Nevers, Orléans, Périgord, Poitiers, Rodez, Saintes, Soissons, Toul, Tours, etc.
209: Mayence, 1er juillet; Ravenne, 17 juin; Salamanque, 21 octobre 1310. Les Templiers d'Allemagne se justifièrent à la manière des francs-juges westphaliens. Ils se présentèrent en armes par-devant les archevêques de Mayence et de Trèves, affirmèrent leur innocence, tournèrent le dos au tribunal, et s'en allèrent paisiblement. App. 84.
210: Monsgaudii, la Montagne de la joie.
214: Voy. la lettre de Clément V au roi de France, 11 nov. 1311.
215: L'Imitation de Jésus-Christ est le sujet commun d'une foule de livres au quatorzième siècle. Le livre que nous connaissons sous ce titre est venu le dernier; c'est le plus raisonnable de tous, mais non peut-être le plus éloquent. App. 88.
217: Dante célèbre le mariage de la pauvreté et de saint François. Ubertino dit ce mot: «La lampe de la foi, la pauvreté...»
219: Ceux qu'on avait nommés les priants (béghards) défendaient la prière comme inutile: «Où est l'esprit, disaient-ils, là est la liberté.» App. 91.
220: Montagne appelée depuis Monte Gazari. Il y vint beaucoup de croisés de Verceil et de Novare, de toute la Lombardie, de Vienne, de Savoie, de Provence et de France. Des femmes se cotisèrent et envoyèrent cinq cents «balistarii» contre ces hérétiques. (Benv. d'Imola.)
222: Eux aussi avaient prêché que l'âge d'amour commençait. Depuis la venue du Christ jusqu'à son retour devaient s'écouler sept âges, «le sixième, âge de rénovation évangélique, d'extirpation de la secte antichrétienne sous les pauvres volontaires, ne possédant rien en cette vie. Cet âge avait commencé à saint François, l'homme séraphique, l'ange du sixième sceau de l'Apocalypse.»—Il semblait qu'il fût comme une nouvelle incarnation de Jésus (Jesus Franciscum generans), et sa règle comme un nouvel Évangile. (Ubertino.)
223: Ubertino, dans son désir de représenter l'Évangile, assure qu'il en avait senti et revêtu spirituellement tous les personnages, qu'il se figurait être, tantôt le serviteur ou le frère du Sauveur, tantôt le bœuf, l'âne ou le foin, quelquefois le petit Jésus. Il assistait au supplice, se croyant la pécheresse Madeleine; puis il devenait Jésus sur la croix et criant à son Père. Enfin l'esprit l'enlevait dans la gloire de l'Ascension.
224: Walsingham.
225: La plupart des historiens ont cru que l'ordre avait été jugé par le concile; la bulle d'abolition n'a été imprimée pour la première fois que trois siècles après, en 1606. App. 93.
227: On trouve aujourd'hui en blanc, dans ces registres, les pages qui ont été raturées très adroitement.
228: Cependant en Aragon, Jean XXII, à la requête du roi, applique les biens du Temple, non aux Hospitaliers, mais au nouvel ordre de Monteza (monastère fortifié du royaume de Valence, dépendance de Calatrava).
230: «Modica bona mobilia... quæ ad sumptus et expensas... sufficere minime potuerunt.» Avignon, mai 1309.—Cependant le roi de Naples Charles II lui avait cédé la moitié des meubles que les Templiers possédaient en Provence.
231: «... Personas reservatas ut nosti... vivæ vocis oraculo...» (1310, nov. Archives.)
233: Il y a des monnaies de Philippe-le-Bel qui représentent la Salutation angélique, avec cette légende: «Salus populi.»
235: Ce reniement fait penser aux mots: Offrez à Dieu votre incrédulité.—Dans toute initiation, le récipiendaire est présenté comme un vaurien, afin que l'initiation ait tout l'honneur de sa régénération morale. Voyez l'initiation des tonneliers allemands (notes de l'Introd. à l'Hist. univ.): «Tout à l'heure, dit le parrain de l'apprenti, je vous amenais une peau de chèvre, un meurtrier de cerceaux, un gâte-bois, un batteur de pavés, traître aux maîtres et aux compagnons; maintenant j'espère..., etc.» App. 98.
236: Un des témoins dépose que, comme il se refusait à renier Dieu et à cracher sur la croix, Raynaud de Brignolles, qui le recevait, lui dit en riant: «Sois tranquille, ce n'est qu'une farce: Non cures, quia non est nisi quædam trufa.» (Rayn.) Le précepteur d'Aquitaine, dans son importante déposition, que nous transcrirons en partie, nous a conservé, avec le récit d'une cérémonie de ce genre, une tradition sur son origine. App. 99.
237: Pourtant mes études pour le deuxième volume du procès m'ont livré des actes accablants. C'étaient les mœurs de l'Église, prêtres et moines. Voy. le cartulaire de Saint-Bertin pour le onzième et le douzième siècle, Eudes Rigaud pour le treizième. (1860.)
240: Et aussi, je crois, des frères servants. La plupart des deux cents témoins interrogés par la commission pontificale sont qualifiés servants, servientes.
242: M. Fauriel a fort bien établi que le grand poète théologien ne fut jamais populaire en Italie. Les Italiens du quatorzième siècle, hommes d'affaires et qui succédaient aux juifs, furent antidantesques.
243: Voy. la mort du président Minart.
244: Rien de plus fréquent dans les hagiographes que cette lutte pour l'âme convertie, ou plutôt ce procès simulé où le Diable vient malgré lui rendre témoignage à la puissance du repentir. App. 103.
245: «Agnei, lucifugi, etc.» (M. Psellus.) Cet auteur byzantin est du onzième siècle. (Edid. Gaulminus, 1615, in-12.)—Bodin, dans son livre De Præstigiis, imprimé à Bâle en 1578, a dressé l'inventaire de la monarchie diabolique avec les noms et surnoms de 72 princes et de 7.405.926 diables.
246: La sorcellerie naît surtout des misères de ce temps si manichéen. Des monastères elle avait passé dans les campagnes. Voir, sur le Diable, l'An mil, tome II; sur les sorcières, Renaissance, Introduction; sur le sabbat au moyen âge, Henri IV et Richelieu, ch. XVII et XVIII. Le sabbat au moyen âge est une révolte nocturne de serfs contre le Dieu du prêtre et du seigneur. (1860.)
247: Plusieurs furent accusés d'en avoir vendu en bouteilles. «Plût à Dieu, dit sérieusement Leloyer, que cette denrée fût moins commune dans le commerce!»
248: Mém. de Luther.
249: La dénonciation avait été d'autant mieux accueillie que Guichard passait pour être fils d'un démon, d'un incube. (Archives, section hist., J. 433.)
250: Marguerite, fille du duc de Bourgogne; Jeanne et Blanche, filles du comte de Bourgogne (Franche-Comté). «Mulierculis... adhuc ætate juvenculis.» (Contin. G. de Nangis.)
251: «Pluribus locis et temporibus sacrosanctis».
252: Jean de Meung Clopinel, qui, dit-on, par ordre de Philippe-le-Bel, allongea de dix-huit mille vers le trop long Roman de la Rose, exprime brutalement ce qu'il pense des dames de ce siècle. On conte que ces dames, pour venger leur réputation d'honneur et de modestie, attendirent le poète, verges en main, et qu'elles voulaient le fouetter. Il aurait échappé en demandant pour grâce unique que la plus outragée frappât la première. App. 104.
253: Elle fut, dit brutalement le moine historien, engrossée par son geôlier ou par d'autres.—D'après ce qu'on sait des princes de ce temps, on croirait aisément que la pauvre créature, dont la première faiblesse n'était pas bien prouvée, fut mise à la discrétion d'un homme chargé de l'avilir. App. 105.
255: À sa mort, il demeura quelque temps comme abandonné. App. 107.
256: À côté de Monaldeschi.
259: C'est l'auteur du Roman de la Rose, Jean de Meung, qui lui avait traduit ces livres.—La confiance que lui accordait le roi ne l'avait pas empêché de tracer dans le Roman de la Rose ce rude tableau de la royauté primitive:
Ung grant villain entre eulx esleurent,
Le plus corsu de quanqu'ils furent,
Le plus ossu, te le greigneur,
Et le firent prince et seigneur.
Cil jura que droit leur tiendroit,
Se chacun en droit soy luy livre
Des biens dont il se puisse vivre...
De là vint le commencement
Aux roys et princes terriens
Selon les livres anciens.
Rom. de la Rose, v. 1064. App. 110.
260: «En celle année s'esmeut gran'dissension en les Recteur, maistres et escholiers de l'Université de Paris, et le prévost dudit lieu, parce que ledit prévost avoit fait pendre un clerc de ladite Université. Adonc cessa la lecture de toutes facultez, jusques à tant que ledit prévost l'amenda et répara grandement l'offense, et entre autres choses fut condamné ledit prévost à le dépendre et le baiser. Et convint que ledit prévost allast en Avignon vers le pape, pour soy faire absoudre.» 1285. (Nicolas Gilles.)
262: Ord., I, 502. Le roi déclare qu'il n'y aura pas de professeurs de théologie.
263: Aux collèges de Navarre et de Montaigu, il faut ajouter le collège d'Harcourt (1280); la Maison du cardinal (1303); le collège de Bayeux (1308).—1314, collège de Laon; 1317, collège de Narbonne; 1319, collège de Tréguier; 1317-1321, collège de Cornouailles; 1326, collège du Plessis, collège des Écossais; 1329, collège de Marmoutiers; 1332, un nouveau collège de Narbonne, fondé en exécution du testament de Jeanne de Bourgogne; 1334, collège des Lombards; 1334, collège de Tours; 1336, collège de Lisieux; 1337, collège d'Autun, etc.
264: Mons acutus, dentes acuti, ingenium acutum.
267: Ord., I, 329.
268: Olim Parliamenti.
276: «Signifiez à tous, par cri général, sans faire mention de prélats ni de barons, c'est à savoir que toutes manières de gens apportent la moitié de leur vaissellement d'argent blanc». (Ord., I, 317.)
277: L'irritation semble avoir été grande contre les prêtres; le roi est obligé de défendre aux Normands de crier: «Haro sur les clercs!» (Ord., I, 318.) App. 121.
278: Ord., fin 1302.
279: Le roi déclare qu'en réformation de son royaume, il prend les églises sous sa protection et entend les faire jouir de leurs franchises ou privilèges comme au temps de son aïeul saint Louis. En conséquence, s'il lui arrive de prononcer quelque saisie sur un prêtre, son bailli ne devra y procéder qu'après mûre enquête, et la saisie ne dépassera jamais le taux de l'amende. On recherchera par tout le royaume les bonnes coutumes qui existaient au temps de saint Louis pour les rétablir. Si les prélats ou barons ont au parlement quelque affaire, ils seront traités honnêtement, expédiés promptement. (Ord., I, 357.)
281: Nul doute que le parlement ne remonte plus haut. On en trouve la première trace dans l'ordonnance dite testament de Philippe-Auguste (1190). Si pourtant l'on considère l'importance toute nouvelle que le parlement prit sous Philippe-le-Bel, on ne s'étonnera pas que la plupart des historiens l'en aient nommé le fondateur. App. 123.
284: Ord., ann. 1311.
285: Boulainvilliers.
286: Voyez comme le Continuateur de Nangis change de langage tout à coup, comme il devient hardi, comme il élève la voix. Fol. 69-70. App. 126.
287: «Gratiosus, cautus et sapiens.» (Cont. G. de Nangis.)
288: Ses ennemis l'en accusèrent.—On disait encore qu'il avait, pour de l'argent, procuré une trêve au comte de Flandre.
289: Les modernes ont ajouté beaucoup de circonstances sur la rupture de Charles-de-Valois et de Marigni, un démenti, un soufflet, etc.
292: Ord., I, p. 583.
294: «N'étant revenu à Paris qu'un mois après la mort de Louis X, il trouva son oncle, le comte de Valois, à la tête d'un parti prêt à lui disputer la régence. La bourgeoisie de Paris prit les armes sous la conduite de Gaucher de Châtillon, et chassa les soldats du comte de Valois, qui s'étaient déjà emparés du Louvre.» (Félibien.)
296: Cont. G. de Nang.
299: Contin. G. de Nang.
303: Cont. G. de Nang.
306: Ord., I, p. 595.
309: Ce n'était point cependant un signe de réprobation. Mort au monde, il semblait avoir fait son purgatoire ici-bas; et en quelques lieux on célébrait sur lui l'office du confesseur: «Os justi meditabitur sapientiam.»
313: Il concluait que le seul moyen de guérir le corps était de lui couper la tête.
315: Comme Christophe Colomb, il eut ses contradicteurs. Mais le retour de Colomb mit fin à tous les doutes: ils commencèrent au retour de Polo. Son traducteur latin en appelle au témoignage du père et de l'oncle de Polo, compagnons de son voyage.
316: Marco Polo, captif à Gênes, dictait aux compatriotes de Christophe Colomb le livre qui inspira à ce dernier sa grande entreprise.
317: Livre des secrets des fidèles de la Croix. App. 144.
318: Il montre la supériorité de la route d'Égypte sur celle de Syrie. Puis il propose contre le soudan d'Égypte, non pas une croisade, mais un simple blocus. Le blocus ruinera le soudan et par suite le monde mahométan, dont l'Égypte est le cœur. App. 145.
319: Dans la quatrième croisade.
320: Sartorius.
321: Ulmann.
322: Grosley.
323: Hallam.
324: Les foires de Champagne étaient plus anciennes que le comté même. Il en est fait mention dès l'an 427, dans une lettre de Sidoine Apollinaire à saint Loup. Elles se perpétuèrent toujours florissantes, sans que personne gênât leurs transactions. L'ordonnance de Philippe-le-Bel est le titre royal le plus ancien qui les concerne.
325: Voyez les ordonnances de Charles-le-Bel et de Philippe-de-Valois. Ce qui acheva la ruine des foires de Champagne, ce fut la rivalité de Lyon. Quand aux tracasseries fiscales s'ajoutèrent les alarmes et les pillages de la guerre intérieure, Troyes fut désertée, et Lyon s'ouvrit comme un asile au commerce. Il fallut abolir les foires de Lyon pour rendre quelque vie aux foires de Champagne. En 1486, des quatre foires de Lyon, deux furent transférées à Bourges et deux à Troyes; mais elles tombèrent dès que Lyon eut obtenu de rouvrir ses marchés.
326: «...Qu'ils en fissent leur profit comme d'un marchand.» (Comines.)
327: Peu après, les privilèges des villes qui auraient entravé ce libre commerce sont déclarés nuls et sans force. Le roi et les barons ne s'inquiétaient pas si la concurrence des étrangers nuisait aux Anglais. (Rymer.) App. 146.
328: Hallam.
329: Mathieu de Westminster.
331: «Il y avoit dans la suite de l'évêque de Lincoln plusieurs bacheliers qui avoient chacun un œil couvert de drap vermeil, pourquoi il n'en put voir; et disoit-on que ceux avoient voué entre dames de leur pays que jamais ne verroient que d'un œil jusqu'à ce qu'ils auroient fait aucunes prouesses au royaume de France.» (Froissart.)
332: Idem.
333: Pour Carthage, Voy. Plutarque, Vie de Timoléon. Pour Palmyre, ma Vie de Zénobie, Biogr. Univ.
334: «Ils prétendaient qu'il y avait une conjuration des hommes du bas état pour ruiner la noblesse française, et en conséquence ils obtinrent d'abord un ordre du roi pour que tous leurs créanciers fussent mis en prison et leurs biens séquestrés; puis vint l'ordonnance qui réduisit toutes leurs dettes aux trois quarts, à quatre mois de terme, sans intérêt.» (Contin. G. de Nangis.—Ord., t. II.)
335: Pierre Remy.
336: «Appelant ledict Roy Philippe roy trouvé.» (Oudegherst.)
341: Le bruit commun était que Mahaut avait été enherbée. Quant à Jeanne, sa fille, «si fut une nuit avec ses dames en son déduit, et leur prit talent de boire clarey, et elle avoit un bouteiller qu'on appeloit Huppin, qui avoit esté avec la comtesse sa mère... Tantost que la Royne fut en son lict, si luy prit la maladie de la mort, et assez tost rendit son esprit, et lui coula le venin par les yeux, par la bouche, par le nez et par les oreilles, et devint son corps tout taché de blanc et de noir.» (Chron. de Flandre.)
344: Archives, section hist., J, 439.
345: Jeannette, sa servante, y subit quatre ans après le même supplice. Quant aux faux témoins, les principaux furent attachés au pilori, vêtus de chemises toutes parsemées de langues rouges. (Archives.)
346:... Il resta assez longtemps en Brabant; le duc lui avait conseillé de quitter Bruxelles pour Louvain, et avait promis dans le contrat de mariage de son fils avec Marie de France que Robert sortirait de ses États. Cependant il se tint encore quelque temps sur ces frontières, allant de château en château; «et bien le savoit le duc de Brabant». L'avoué de Huy lui avait donné son chapelain, frère Henri, pour le guider et «aller à ses besognes en ce sauvage pays». Réfugié au château d'Argenteau, et forcé d'en sortir «pour la ribauderie de son valet», il se dirigea vers Namur, et dut parlementer longtemps pour y être reçu; il lui fallut attendre dans une pauvre maison, que le comte, son cousin, fût parti pour aller rejoindre le roi de Bohême.
349: Nov. 1330. Ord., II.
351: Il attachait à son départ pour la croisade vingt-sept conditions, entre autres le rétablissement du royaume d'Arles en faveur de son fils, la concession de la couronne d'Italie à Charles, comte d'Alençon, son frère; la libre disposition du fameux trésor de Jean XXII. Il ajournait à trois ans son départ, et comme il pouvait survenir dans l'intervalle quelque obstacle qui le forçât à renoncer à son expédition, le droit d'en juger la validité devait être remis à deux prélats de son royaume. (Villani.) Après bien des négociations, le pape lui accorda pour six ans les décimes du royaume de France.
352: Mais en même temps il écrivit au comte et aux bourgmestres des trois grandes villes pour se plaindre de cette violence. (Oudegherst.)
354: Walsingham dit pourtant qu'on leur interdit pendant trois ans encore l'entrée de l'Angleterre: «Ut sic retunderetur superbia Flandritorum, qui plus saccos quam Anglos venerabantur.» Anno 1337.
355: Meyer, anno 1322.
359: Rymer, ann. 1338.
360: Ord., II, ann. 1330, ann. 1333.
361: Ord., II, ann. 1338.
362: Aigues-Mortes, Carcassonne, Beaucaire, Mâcon.
363: Froissart.
364: Froissart.
365: Froissart.
366: Chron. de Saint-Denis.
367: Froissart.
368: Idem.
369: Meyer.
370: Froissart.
371: Après avoir quitté Édouard, qu'il servait en l'Empire, pour défendre Philippe au royaume, ce jeune seigneur, irrité des ravages que le roi de France avait laissé commettre en ses États, lui avait porté défi et s'était rallié au roi d'Angleterre.
373: Froissart.
375: Voyez Shakespeare.
376: Voyez l'Introd. de Walter Scott à son Recueil des Ballades du Border.
377: «Et crioit-on moult ce jour alarme, et disoit-on que les premiers se combattoient aux ennemis; si que chacun cuidant que ce fut voir, se hâtoit quant qu'il pouvoit parmi marais, parmi pierres et cailloux, parmi vallées et montagnes, le heaume appareillé, l'écu au col, le glaive ou l'épée au poing, sans attendre père ni frère, ni compagnon. Et quand on avoit ainsi couru demie lieue ou plus, et on en venoit au lieu d'où ce hutin ou cri naissoit, on se trouvoit déçu; car ce avoient été cerfs ou biches.» (Froissart.)
378: «Et fit-on crier que qui se voudroit tant travailler qu'il pût rapporter certaines nouvelles au roi, là, où l'on pourroit trouver les Écossois, le premier qui celui rapporteroit il auroit cent livres de terre à héritage, et le feroit le roi chevalier.» (Froissart.) On trouve en effet dans Rymer: «Pro Thoma de Rokesby, qui regem duxerat ante visum inimicorum Scotorum.»
379: Voyez, entre autres ouvrages, le beau livre de M. Émile Souvestre: les Derniers Bretons.
380: «Entrerons en la grand matière et histoire de Bretagne, qui grandement renlumine ce livre pour les beaux faits d'armes qui y sont ramentués.»
381: Selon Froissart, Charles de Blois en eut toujours de son côté de sept les cinq.
385: Froissart.
386: Froissart.
387: Chron. de Flandre.
391: «Le roi chevauchoit par le Cotentin. Si n'étoit pas de merveille si ceux du pays étoient effrayés et ébahis; car avant ce ils n'avoient oncques vu hommes d'armes et ne savoient que c'étoit de guerre ni de bataille. Si fuyoient devant les Anglais d'aussi loin qu'ils en oyoient parler.» (Froissart.)
394: Froissart.
396: Contin. G. de Nangis.
397: Villani.
398: Déjà elle servait à l'attaque et à la défense des places. En 1340 on en fit usage au siège du Quesnoy. En 1338, Barthélemy de Drach, trésorier des guerres, porte en compte une somme donnée à Henry de Famechon pour avoir poudre et autres choses nécessaires aux canons qui étaient devant Puy-Guillaume.
399: «Et lors, après la bataille, s'avala le roi Édouard, qui encore tout ce jour n'avoit mis son bassinet.» (Froissart.)
401: Froissart.
403: Les Anglais ayant donné la chasse à deux vaisseaux qui essayaient de sortir du port, interceptèrent cette lettre du gouverneur à Philippe-de-Valois: «Si avons pris accord entre nous que si n'avons en brief secour de nous issirome hors de la ville toutz a champs pour combattre pour vivere ou pour morir; qar nous amons meutz à morir as champs honourablement que manger l'un l'autre...» (Froissart.)—Le Continuateur de Nangis dit que le roi n'avait point cessé de leur envoyer des vivres, par terre et par mer, mais qu'ils avaient été détournés.
404: Ord., II.
406: Il leur offrait encore de faire lever l'interdit jeté sur la Flandre, d'y entretenir le blé pendant six ans à un très bas prix; de leur faire porter des laines de France, qu'ils manufactureraient avec le privilège de vendre en France les draps fabriqués de ces laines, exclusivement à tous autres, tant qu'ils en pourraient fournir, etc. (Rob. d'Avesbury.)
407: Pour le forcer à épouser la fille du roi d'Angleterre, les Flamands le retenaient en prison courtoise. Il s'y ennuyait; il promit tout et en sortit, mais sous bonne garde: «... Et un jour qu'il était allé voler en rivière, il jeta son faucon, le suivit à cheval, et quand il fut un petit éloigné, il férit des éperons et s'en vint en France.» (Froissart.)
408: Froissart dit que le roi, venant au secours de Calais, envoya défier Édouard, et que celui-ci refusa. Édouard, dans une lettre à l'archevêque d'York, annonce au contraire qu'il a accepté le défi, et que le combat n'a pas eu lieu parce que Philippe a décampé précipitamment avant le jour, après avoir mis le feu à son camp.
411: Froissart dit: «Et puis firent (les Anglais) toutes manières de gens petits et grands, partir (de Calais).»—«Tout Français ne fut pas exclu, dit M. de Bréquigny; j'ai vu au contraire quantité de noms français parmi les noms des personnes à qui Édouard accorda des maisons dans sa nouvelle conquête. Eustache de Saint-Pierre fut de ce nombre.»—Philippe fit ce qui était en son pouvoir pour récompenser les habitants de Calais. Il accorda tous les offices vacants (8 septembre, un mois après la reddition) à ceux d'entre eux qui voudraient s'en faire pourvoir. Dans cette ordonnance il est fait mention d'une autre par laquelle il avait concédé aux Calaisiens chassés de leur ville tous les biens et héritages qui lui échoiroient pour quelque cause que ce fût. Le 10 septembre il leur accorda de nouveau un grand nombre de privilèges et franchises, etc., confirmés sous les règnes suivants. App. 177.
414: Sur trente-deux mille hommes dont se composait l'armée d'Édouard, Froissart dit expressément qu'il n'y avait que quatorze mille Anglais (4.000 hommes d'armes, 10.000 archers). Les autres dix-huit mille étaient Gallois et Irlandais (12.000 Gallois, 6.000 Irlandais).
416: D. Vaissette.
418: Cont. G. de Nangis.
419: Idem.
420: Johannes Vitoduranus.
422: Ms. des Chroniques de Saint-Denis, cité par M. Mazure.
423: Ibid.
424: Contin. G. de Nangis.
425: Matteo Villani blâme ceux qui se retirèrent.
427: Matteo Villani.
433: Il tira d'eux quelque argent, et s'en retourna plus vite qu'il n'était venu. Les villes fermaient toutes leurs portes; on lui permit avec peine de reposer une nuit à Crémone.
434: Ce qu'il y avait de plus humiliant, c'est que le malicieux empereur avait donné la couronne poétique à un autre que Pétrarque.
435: Quelques jours auparavant, Boccace lui avait envoyé le Décaméron. Le vieillard en retint par cœur la patiente Griselidis, cette belle histoire qui, à elle seule, purifie le reste du livre.
436: Ord., 30 mars 1351, et septembre.
438: C'était, dit Villani, le bruit public.
439: Charles avait aussi à se plaindre de l'insolence du connétable, qui l'avait appelé billonneur monnoie (faux monnoyeur).
440: «Sur plusieurs de ces monnoies, le roi d'Angleterre était représenté sous forme de lion ou de dragon, foulé par le roi de France.» (Leblanc.)
441: De 1351 à 1360, la livre tournois changea soixante et onze fois de valeur. M. Natalis de Wailly met ce régime en balance avec celui des assignats. (Mémoire sur les variations de la livre tournois.) Note de 1860. App. 190.
442: Les États de 1355 exigèrent qu'on suspendit ces poursuites.
443: En 1338, les nobles du Languedoc se plaignaient de ce que les gages qu'on leur avait payés pendant la guerre de Gascogne n'étaient pas proportionnés à ceux qu'ils avaient reçus dans les autres guerres qui avaient été faites en ce pays. On était au moment de la reprise de la guerre contre les Anglais. Le roi fit droit à la requête.
445: «Protestèrent les bonnes villes par la bouche de Étienne Marcel, lors prévost des marchands à Paris, que ils estoient tous prests de vivre, de mourir avec le roi». (Froissart.)—Lire sur Étienne Marcel et la révolution de 1356-58 l'excellent travail de M. Perrens. MM. H. Martin et J. Quicherat (Plutarque français) avaient déjà bien indiqué le caractère des événements de cette grande époque sur lesquels M. Perrens a concentré la plus vive lumière en les racontant et les discutant avec détail (1860).
446: Froissart.
448: Il dut déployer contre ces trois chevaliers tout un appareil de siège: «canons, carreaux, bombardes et feux grégeois.» (Froissart.)
450: Froissart.
453: À l'île Louviers, on distingue souvent les deux rivières à la couleur de leurs eaux.
454: De ce côté, dès le temps de Charles-le-Chauve, nous trouvons la foire du Landit, entre Saint-Denis et La Chapelle.
455: Elles n'ont de l'autre côté qu'un faubourg.
456: Cinq siècles après la chute des Templiers, l'enclos du Temple, bien réduit, il est vrai, protégeait encore les petits commerçants contre les règlements des corporations.
457: «Luparam prope Parisios». Philippe-Auguste en acheva la construction vers 1204.
459: Rayn., Annal. Eccles., ann. 1331.
460: Allusion à la rue de Galilée, près de laquelle siégeait la cour.
461: Chef de la marchandise de l'eau, dont le privilège exclusif remontait à 1192.
462: Froissart.
463: En les renvoyant ainsi à leurs provinces, il comptait sans doute sur les dissentiments infinis qui devaient s'élever entre des intérêts si divers, sur la jalousie des nobles contre les villes, des villes contre Paris, dont l'influence avait décidé la dernière révolution.
464: «Une autre compagnie roboit tout le pays entre Seine et Loire, parquoi nul n'osoit aller de Paris à Vendôme, à Orléans, à Montargis; ni nul n'osoit y demeurer, ains étoient tous les gens du plat pays affuis à Paris ou à Orléans». (Froissart.) App. 197.
467: L'aide n'est accordée que pour un an. Les États, convoqués ou non, s'assembleront à la Quasimodo.
468: Ceci n'excuse point la royauté, mais l'incrimine au contraire de n'avoir voulu que les perpétuer (1860). App. 200.
471: «In latino valde pulchro.» (Contin. G. de Nangis.)
472: Chroniques de Saint-Denis.
473: Comme dit le cardinal de Retz.
474: «Miserias suas exposuit... eleganter.» (Cont. G. de Nangis.)
477: «Omnibus amabilis et dilectus», dit le second Continuateur de Guillaume de Nangis.
480: Froissart.
481: «Eia breviter facite hoc propter quod huc venistis.» (Cont. G. de Nangis.)
482: Chroniques de Saint-Denis.
487: En continuant ces travaux, on retrouva les fondations de tours qu'on regarda comme des constructions des Sarrasins. Là, selon les anciennes chroniques, avait existé autrefois un camp appelé Altum-Folium (rue Haute-Feuille, rue Pierre-Sarrasin).
490: Froissart.
491: Idem.
492: Philippe-le-Hardi, duc de Bourgogne, l'appelait son compère. Froissart l'appelle Monseigneur.
493: Froissart.
494: Idem.
495: «Et toujours gagnoient pauvres brigands à piller villes et châteaux... Ils épioient une bonne ville ou châtel, une journée ou deux loin, et puis s'assembloient et entroient en cette ville droit sur le point du jour, et boutoient le feu en une maison ou deux; et ceux de la ville cuidoient que ce fussent mille armures de fer...; si s'enfuyoient... et ces brigands brisoient maisons, coffres et écrins... Et gagnèrent ainsi plusieurs châteaux et les revendirent. Entre les autres, eut un brigand qui épia le fort châtel de Combourne en Limosin, avec trente de ses compagnons et l'échellèrent, et gagnèrent le seigneur dedans, et le mirent en prison en son châtel même, et le tinrent si longtemps, qu'il se rançonna atout vingt-quatre mille écus, et encore détint ledit brigand le châtel. Et par ses prouesses le roi de France le voulut avoir de lez lui, et acheta son châtel vingt mille écus, et fut huissier d'armes du roi de France. Et étoit appelé ce brigand Bacon.»
496: «Le coursier de Croquard trébucha et rompit à son maître le col. Je ne sais que son avoir devint ni qui eut l'âme, mais je sais que Croquard fina ainsi.» (Froissart.)
497: Chroniques de Saint-Denis.
499: «Dont un si cher temps vint en France, que on vendoit un tonnelet de harengs trente écus, et toutes autres choses à l'avenant, et mouroient les petites gens de faim, dont c'étoit grand'pitié; et dura cette dureté et ce cher temps plus de quatre ans.» (Froissart.) App. 214.
503: Ou Caillet, dans les Chroniques de France; Karle, dans le Continuateur de Nangis; Jacques Bonhomme, selon Froissart et l'auteur anonyme de la première Vie d'Innocent VI: «Et l'élurent le pire des mauvais, et ce roi on appeloit Jacques Bonhomme.» (Froissart.)—Voy., sur Calle, M. Perrens (1860).
504: Chron. de Saint-Denis. App. 218.
505: «Blanditiis advocavit.» (Contin. G. de Nangis.)
508: Froissart.—Lire en regard des exagérations passionnées de Froissart le récit de M. Perrens, fait ici d'après le Trésor des Chartes (1860).
509: Contin. G. de Nangis. App. 221.
510: «Qui vero mortui remanserunt, genti Silvanectensi amplius non nocebunt». (Idem.)
511: Froissart.
512: Secousse.
513: Froissart.
514: Ordonn., III. Voyez aussi Villani.
515: Chroniques de France.
516: «Et portoit l'un son bassinet en sa main, l'autre à son col, les autres par lâcheté et ennui traînoient leurs épées ou les portoient en écharpe.» (Froissart.)
518: «Ad hoc totis viribus anhelabat.» (Contin. G. de Nangis.)
519: Le plus grave historien de ce temps, témoin oculaire de toute cette révolution, le Continuateur de Guillaume de Nangis, qui rapporte ces bruits, semble les révoquer en doute: «On a du moins, dit-il, accusé depuis le prévôt et ses amis de toutes ces choses.» Voy. Perrens, Étienne Marcel (1860).
520: Froissart.
521: Voy. Perrens, Étienne Marcel (1860).
523: «Multum solemnes et eloquentes quam plurimum et docti.» (Contin. G. de Nangis.) App. 224.
526: «Per rusticos, seu Jacques Bonhomme, strenue expeditum.» (Contin. G. de Nangis.)
527: «Et juxta ejus corporis magnitudinem, habebat in se humilitatem et reputationis intrinsecæ parvitatem, nomine Magnus Ferratus.» (Idem.)
528: «Super Anglicos ita se habebant, ac si blada in horreis more suo solito flagellassent.» (Contin. G. de Nangis.)
529: «Sicut nobiles viri faciunt.» (Contin. G. de Nangis.)
530: «Migravit de sæculo... Quandiu vixisset, ad locum illum Anglici non venissent.» (Contin. G. de Nangis.)
531: «Volo esse bonus Gallicus.» (Contin. G. de Nangis, anno 1359.)
532: «Illa rubea capucia, quæ antea pompose gerebantur, abscondita..» (Contin. G. de Nangis.)
533: «De corsage estoit hault et bien formé, droit et lé par les espaules, et haingre par les flans; groz bras et beauls membres, visage un peu longuet, grant front et large; la chière ot assez pale, et croy que ce, et ce qu'il estoit moult maigre, luy estoit venu par accident de maladie; chault, furieus en nul cas n'estoit trouvé.» (Christ. de Pisan.)
535: «Pensa ce prudent prince, ajoute Christine de Pisan, que si l'on tuoit cet homme, la ville se fust bien pu émouvoir.»
537: «Vineæ quæ amænissimum illum desideratum liquorem ministrant, qui lætificare solet cor hominis... non cultivatæ.» (Contin. G. de Nangis.)
539: «Volo esse bonus Gallicus de cætero.» (Cont. G. de Nangis.)
540: «Posuerunt se in mare, ut ad Angliam invadendum transfretarent.» (Idem.)
541: Froissart.
542: Contin. G. de Nangis.
543: Froissart.
544: Froissart.
545: Idem.
546: Contin. G. de Nangis.
548: Contin. G. de Nangis.
550: Archives, section hist., J, 639-640.—Voir la Rançon du roi Jean par M. Dessalles, curieux et savant.
552: Contin. G. de Nangis.
553: Les brigands avaient surpris un fort près de Corbeil. Beaucoup d'hommes d'armes se chargèrent de le reprendre et firent encore plus de mal au pays; les défenseurs nuisaient plus que les ennemis; les chiens aidaient les loups à manger le troupeau. Le Continuateur de Nangis raconte la fable.
554: «Ils avoient de leur accord aucuns chevaliers et écuyers du pays, qui les menoient et conduisoient.» (Froissart.)
555: «Mais les pillards n'en tenoient compte, et disoient qu'ils faisoient la guerre en l'ombre et nom du roi de Navarre.» (Idem.)
556: Froissart.
558: «Dont le roi Jean et tout le royaume furent grandement réjouis... mais encore en retournèrent assez en Bourgogne.» (Froissart.)
560: Froissart.
561: Voy. la Chronique en prose de Duguesclin.
562: «Après la prédication faite, qui fut moult humble et moult douce et dévote, le roi de France par grand'dévotion emprit la croix,... et pria doucement le pape qu'il lui voulzist accorder.» (Froissart.)
563: «Causa joci», dit le sévère historien du temps. (Contin. G. de Nangis.)
564: «Pour traire hors du royaume toutes manières de gens d'armes appelées compagnies... et pour sauver leurs âmes.» (Froissart.)
566: Il confirma le don que son père avait fait de la Bourgogne à Philippe-le-Hardi.
568: «En ce temps s'armoit et étoit toujours François, un chevalier de Bretagne qui s'appeloit messire Bertrand Duguesclin.» (Froissart.) App. 237.
572: Froissart.
573: «Étoit messire Jean Chandos auques (presque) sur le point de larmoyer. Si dit encore moult doucement: «Messire Hue, ou il faut que vous le fassiez ou que je le fasse.» (Idem.)
575: «Et l'appelle-t-on saint Charles.» (Froissart). App. 242.
576: Froissart.
577: La cour dut plus d'une fois donner satisfaction au peuple. En 1329, pour apaiser les mécontentements, on força le juif Joseph à rendre compte de son administration dans les finances, et on fit un nouveau règlement qui excluait de ces fonctions quiconque n'était pas chrétien. En 1360, D. Pèdre fit mourir le juif Samuel Lévi, que don Juan Alphonse lui avait donné pour trésorier dix ans auparavant. Il avait amassé une fortune énorme. (Ayala.)
579: Ayala.
581: Charles V lui prêta cet argent, à condition qu'il emmènerait les compagnies. App. 245.
582: «Là étoient tous les chefs de compagnie, c'est à savoir messire Robert, Briquet, Lamit, le petit Meschin, le bourg (bâtard) Camus, etc.» (Froissart.)
583: «Si y allèrent de la principauté et des chevaliers du prince de Galles.» (Idem.)
584: Froissart.
585: Froissart.
586: Idem.
589: Il ne garda que les Anglais et les Gascons, congédiant presque tous les autres, Allemands, Flamands, etc. (Froissart.)
590: Les pauvres gens des communes, vivement poursuivis, allèrent tomber dans l'Èbre, «en l'eau qui étoit roide, noire et hideuse». (Idem.)
592: «Que le prince de Galles les envoyoit là.» (Froissart.)
593: «Et tantôt que le prince l'ouit ainsi parler, il s'en repentit.» (Idem.)
596: «Et sont ceux de Poitou, de Saintonge, de Quercy, de Limousin, de Rouergue, de telle nature qu'ils ne peuvent aimer les Anglois..., et les Anglois aussi, qui sont orgueilleux et présomptueux, ne les peuvent aussi aimer, ni ne firent-ils oncques, et encore maintenant moins que oncques, mais les tiennent en grand dépit et vileté.» (Froissart.)
598: Froissart.
599: «Et vous mettrons à accord avec notre très cher neveu le prince de Galles, qui espoir (peut-être) n'est mie bien conseillé». (Idem.)
600: Froissart.
601: Idem.
602: Au lieu de Duguesclin, qu'Ayala fait intervenir, Froissart nomme le vicomte de Roquebertin.
604: «Au voir dire, il étoit de nécessité à l'un roi et à l'autre, puisque guerroyer vouloient, qu'ils fissent mettre en termes et remontrer à leur peuple l'ordonnance de leur querelle, pourquoi chacun entendit de plus grand volonté à conforter son seigneur; et de ce étoient-ils tous réveillés en l'un royaume et en l'autre.» (Froissart.)
606: Froissart.
607: Idem.
609: «Seigneurs, je vous viens voir; vous ne daignez issir hors de vos barrières, et j'y daigne bien entrer.» (Froissart.)
610: «Allez-vous-en, allez-vous-en, vous vous êtes bien acquitté.» (Idem.)
611: «Plus de trois mille personnes y furent décollées cette journée. Dieu en ait les âmes, car ils furent bien martyrs.» (Froissart.)
612: «Pour le plus vaillant, mieux taillé et idoine de ce faire, et le plus vertueux et fortuné en ses besognes.» (Froissart.)
616: Hallam.
620: «Comme au solennel prince des chrétiens.»
621: «Le roi Charles de France fut durement sage et subtil; car tout quoi (coi) étoit en ses chambres et en ses déduits; si reconquéroit ce que ses prédécesseurs avoient perdu sur le champ, la tête armée et l'épée au poing.» (Froissart.)
624: Ainsi l'appelait Mathieu de Coucy.
625: Christine de Pisan.
628: «... Et à difficulté donnoit congé que le mari la tenist close en une chambre, si trop estoit desordonnée.» (Christ. de Pisan.)
629: Il ne le renvoya qu'à la quatrième.—Cependant lui-même avait la justice à cœur et s'en mêlait. Une bonne femme étant venue se plaindre d'un homme d'armes qui avait violé sa fille, il fit en sa présence pendre le coupable à un arbre.
631: Le défenseur officiel du clergé, en 1329, nous dit expressément que la justice, surtout en France, était le revenu le plus net de l'Église.
632: Libertés de l'Église gallicane.
633: Libertés de l'Église gallicane.
634: Il réclame contre les excès de la cour de Rome, contre les empêchements de juridiction, contre la violation des franchises du royaume, sans dire quelles sont ces franchises. (Ibid.)
636: Les archevêques de Mayence et de Cologne payaient chacun au pape vingt-quatre mille ducats pour le pallium.
638: In Clemente clementia... (Tertia Vita Clem. VI.)
639: Petrarch., Ép. x.
640: L'antipape Nicolas V avait eu pour femme Jeanne de Corbière, avec laquelle il avait divorcé pour se faire mineur. Lorsqu'il fut pape, Jeanne prétendit que le divorce était nul. On en fit mille contes à la cour d'Avignon; de là la fable de la papesse Jeanne. App. 268.
642: «O quel flayel! ô quel douloureux meschief, qui encore dure!», etc. (Christ. de Pisan.) App. 270.
643: Lenfant, Conc. de Pise.—«Cependant il montrait tous les ans de ses mains la vraie croix au peuple à la Sainte-Chapelle, comme l'avait fait saint Louis.» (Christ. de Pisan.)
644: Bulæus.
645: Voy. le récit d'Edgar Quinet, Révolutions d'Italie, t. IV des Œuvres complètes (1858).
649: Froissart.
650: L'histoire de cette révolution se lie plus naturellement à celle du règne de Charles VI.
651: Ordonn., V.
654: Au point que, sous Charles VI, lorsqu'on arma solennellement chevaliers les deux fils du duc d'Anjou, tous les assistants demandaient ce que signifiaient ces rites.
655: Ce poème offre le mélange bizarre de deux esprits très opposés. Duguesclin y est peint comme un chevalier du treizième siècle; mais il est malveillant pour les prêtres, comme on l'était au quatorzième. Il ne veut rien prendre du peuple; il ne rançonne que le pape et les gens d'Église. On croirait lire la Henriade. App. 276.
656: Ce volume fut publié, dans sa première édition, en même temps que nos Origines du droit français, trouvées dans les symboles et formules.