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Histoire de Marie-Antoinette: Nouvelle édition revue et augmentée

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XI

Dernière lettre de la Reine à Madame Élisabeth.—Le curé Girard.—Sanson.—Paris le 16 octobre 1793.—La Reine sur la charrette.—Le chemin de la Conciergerie à la place de la Révolution.—Le Mémoire du fossoyeur Joly.—La mort de Marie-Antoinette et la conscience humaine.

La Reine n'est point ramenée à sa chambre, mais au cabinet des condamnés, pratiqué à l'un des angles de l'avant-greffe[659]. En arrivant elle demande à Bault de quoi écrire[660], et elle écrit ses adieux à Madame Élisabeth, à ses enfants, à la vie, ce testament royal d'une reine chrétienne, prête à la mort, prête à Dieu, prête à la postérité. Et si des larmes ont taché le papier, ce ne sont point des larmes de femme, ce sont des larmes de mère sur ce pauvre enfant qu'Hébert a fait parler contre l'honneur de sa mère, contre l'honneur de Madame Élisabeth, son autre mère! De quel ton de prière Marie-Antoinette supplie Madame Élisabeth de pardonner, de laisser son cœur à ce malheureux enfant qui l'a fait rougir! Et depuis qu'il est des créatures humaines attendant le bourreau, quel supplice a tourmenté leurs dernières heures, pareil au supplice de cette dernière pensée d'une mère?

La Reine écrivait:

«16 octobre, 4 h. 1/2 du matin.

«_C'est à vous, ma sœur, que j'écris pour la dernière fois: je viens d'être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère: comme lui innocente, j'espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments. Je suis calme comme on l'est quand la conscience ne reproche rien; j'ai un profond regret d'abandonner mes pauvres enfants; vous savez que je n'existois que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse! J'ai appris, par le plaidoyer même du procès, que ma fille étoit séparée de vous. Hélas! la pauvre enfant, je n'ose pas lui écrire; elle ne recevroit pas ma lettre. Je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra, recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J'espère qu'un jour, lorsqu'ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous et jouir en entier de vos tendres soins. Qu'ils pensent tous deux à ce que je n'ai cessé de leur inspirer: que les principes et l'exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie, que leur amitié et leur confiance mutuelle en feront le bonheur; que ma fille sente qu'à l'âge qu'elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l'expérience qu'elle aura de plus que lui et son amitié pourront lui inspirer. Que mon fils, à son tour, rende à sa sœur tous les soins, les services que l'amitié peut inspirer; qu'ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union. Qu'ils prennent exemple de nous. Combien, dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations! et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille? Que mon fils n'oublie jamais les derniers mots de son père, que je lui répète expressément: Qu'il ne cherche jamais à venger notre mort. J'ai à vous parler d'une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine; pardonnez-lui, ma chère sœur: pensez à l'âge qu'il a, et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut, et même ce qu'il ne comprend pas. Un jour viendra, j'espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore mes dernières pensées. J'aurois voulu les écrire dès le commencement du procès; mais outre qu'on ne me laissoit pas écrire, la marche en a été si rapide, que je n'en aurois réellement pas eu le temps.

«Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j'ai été élevée, et que j'ai toujours professée; n'ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s'il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposeroit trop s'ils y entroient une fois, je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j'ai pu commettre depuis que j'existe. J'espère que dans sa bonté il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu'il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais, et à vous, ma sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j'aurois pu vous causer. Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu'ils m'ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs. J'avois des amis: l'idée d'en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j'emporte en mourant; qu'ils sachent, du moins, que jusqu'à mon dernier moment j'ai pensé à eux. Adieu, ma bonne et tendre sœur, puisse cette lettre vous arriver! Pensez toujours à moi; je vous embrasse de tout cœur, ainsi que ces pauvres et chers enfants: mon Dieu, qu'il est déchirant de les quitter pour toujours! Adieu, adieu! je ne vais plus m'occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m'amènera peut-être un prêtre; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un seul mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger[661]._

La Reine remet sa lettre à Bault, à Bault qui dira dans la journée à sa femme: «Ta pauvre Reine a écrit; elle m'a donné sa lettre; mais je n'ai pu la remettre à son adresse, il a fallu la porter à Fouquier[662].»

Puis, la Reine songe au spectacle qu'il lui faudra donner dans quelques heures. Elle craint que son corps, épuisé par la fatigue, affaibli par la maladie, ne trahisse son âme, et, voulant avoir la force de son courage, elle demande quelque nourriture: on lui sert un poulet, dont elle mange une aile[663]. Elle demande ensuite à changer de chemise: la femme du concierge lui en donne une; et, s'étant jetée toute vêtue sur le lit, la Reine s'enveloppe les pieds avec une couverture et s'endort[664].

Elle dormait. On entre. «Voilà, lui dit-on, un curé de Paris qui vient vous demander si vous voulez vous confesser.—Un curé de Paris?… murmure tout bas la Reine, il n'y en a guère…» Le prêtre s'avance. Il dit à la Reine qu'il s'appelle Girard, qu'il est curé de Saint-Landry, dans la Cité, et qu'il lui apporte les consolations de la religion[665]. La Reine s'est confessée à Dieu seul[666]. Elle remercie le prêtre assermenté, sans le renvoyer pourtant. Elle descend de son lit; elle marche dans le cabinet pour se réchauffer, et se plaint de souffrir aux pieds un froid mortel. Girard lui conseille de mettre son oreiller sur ses pieds: la Reine le fait. «Voulez-vous que je vous accompagne? dit le prêtre.—Comme vous voudrez,» répond la Reine[667].

À sept heures, Sanson se présente: «Comme vous venez de bonne heure,
Monsieur
, lui dit la Reine, ne pourriez-vous pas retarder?—Non,
Madame, j'ai ordre de venir.» Cependant la Reine était toute prête: elle
avait elle-même coupé ses cheveux[668].

La Reine déjeune d'une tasse de chocolat apportée du café voisin de l'entrée de la Conciergerie, et d'un de ces petits pains appelés alors mignonnettes, si petit que le gendarme Léger n'ose l'éprouver en le goûtant, de peur de le diminuer[669].

Vers 11 heures, la Reine est conduite au greffe, à travers une haie de gendarmes rangée depuis la porte du cabinet où elle a couché jusqu'à la porte du greffe: on lui lie les mains derrière le dos[670].

Dans Paris, à 5 heures du matin, le tambour bat; le rappel roule dans toutes les sections. À 7 heures, trente mille hommes sont sur pied; des canons aux extrémités des ponts, des places et des carrefours. À 10 heures, la circulation des voitures est interdite dans toutes les rues, du Palais jusqu'à la place de la Révolution, et des patrouilles sillonnent Paris[671].

Trois cent mille hommes ne se sont pas couchés[672]; le reste s'est éveillé avant le tambour. La cour de la Conciergerie, les abords de la Conciergerie, le grand perron du Parlement, le pavé, la fenêtre, le parapet, la grille, la balustrade, le toit, le peuple a tout envahi; il emplit tout, et il attend.

Onze heures sonnent dans le murmure de cette foule silencieuse. Toutes les têtes, tous les regards, tous les yeux sont en arrêt et dévorent la charrette acculée à quelques pieds des portes, ses roues crottées, sa banquette faite d'une planche, son plancher sans paille ni foin, son fort cheval blanc, et l'homme à la tête du cheval. Les minutes semblent longues. Un bruit sourd court parmi la foule, un officier fait un commandement, la grille s'ouvre: c'est la Reine en blanc.

Derrière la Reine, tenant les bouts d'une grosse ficelle qui lui retire les coudes en arrière, marche Sanson. La reine fait quelques pas. Elle est à la petite échelle qui monte au marchepied trop court. Sanson s'avance pour la soutenir de la main. La Reine le remercie d'un signe, monte seule, et veut enjamber la banquette pour se placer en face du cheval, lorsque Sanson et son aide lui disent de se retourner. Le prêtre Girard, en habit bourgeois, monte dans la charrette, et s'assied aux côtés de la Reine. Sanson se place derrière, le tricorne à la main, debout, appuyé contre les écalages de la charrette, laissant, avec un soin visible, flotter les cordes qui tiennent les bras de la Reine. L'aide de Sanson est au fond, debout comme lui et le tricorne à la main[673]. Il ne devait y avoir en ce jour de décent que les bourreaux.

La charrette sort de la cour, et débouche dans la multitude. Le peuple se rue, et se tait d'abord. La charrette avance, au milieu des gendarmes à pied et à cheval, dans la double haie des gardes nationaux.

La reine est vêtue d'un méchant manteau de lit de piqué blanc[674], par-dessus un jupon noir. Elle porte un ruban de faveur noire aux poignets, au cou un fichu de mousseline unie blanc[675]; elle a des bas noirs, et des souliers de prunelle noire, le talon haut de deux pouces, à la Saint-Huberty[676]. La Reine n'a pu obtenir d'aller à l'échafaud tête nue: un bonnet de linon, sans barbes, un bonnet repassé par elle le matin, cache au peuple les cheveux que la Révolution lui a faits, des cheveux tout blancs[677]. La Reine est pâle; le sang tache ses pommettes et injecte ses yeux, ses cils sont roides et immobiles, sa tête est droite[678], et son regard se promène, indifférent, sur les gardes nationaux en haie, sur les visages aux fenêtres, sur les flammes tricolores, sur les inscriptions des maisons[679].

La charrette avance dans la rue Saint-Honoré. Le peuple fait retirer les hommes des fenêtres[680]. Presque en face de l'Oratoire, un enfant, soulevé par sa mère, envoie de sa petite main un baiser à la Reine[681]… Ce fut le seul moment où la Reine craignit de pleurer.

Au Palais-Égalité le regard de la Reine s'allume un instant, et l'inscription de la porte ne lui échappe pas[682].

Quelques-uns battent des mains sur le passage de la Reine; d'autres crient[683].

Le cheval marche au pas. La charrette avance lentement. Il faut que la
Reine «boive longtemps la mort[684]».

Devant Saint-Roch, la charrette fait une station, au milieu des huées et des hurlements. Mille injures se lèvent des degrés de l'église comme une seule injure, saluant d'ordures cette Reine qui va mourir. Elle pourtant, sereine et majestueuse[685], pardonnait aux injures en ne les entendant pas.

La charrette enfin repart, accompagnée de clameurs qui courent devant elle. La reine n'a pas encore parlé au curé Girard; de temps à autre seulement elle lui indique, d'un mouvement, qu'elle souffre des nœuds de corde qui la serrent; et Girard, pour la soulager, appuie la main sur son bras gauche. Au passage des Jacobins, la Reine se penche vers lui et semble l'interroger sur l'écriteau de la porte, qu'elle a mal lu: Atelier d'armes républicaines pour foudroyer les tyrans. Pour réponse, Girard élève un petit christ d'ivoire. Au même instant, le comédien Crammont, qui caracole autour de la charrette, se dressant sur ses étriers, lève son épée, la brandit, et, se retournant vers la Reine, crie au peuple: «La voilà, l'infâme Antoinette!… Elle est f…, mes amis…![686]»

Il était midi. La guillotine et le peuple s'impatientaient d'attendre, quand la charrette arriva sur la place de la Révolution. La veuve de Louis XVI descendit pour mourir où était mort son mari. La mère de Louis XVII tourna un moment les yeux du côté des Tuileries, et devint plus pâle qu'elle n'avait été jusqu'alors[687]. Puis la Reine de France monta à l'échafaud, et se précipita à la mort…[688].

«Vive la République!» cria le peuple: c'était Sanson qui montrait au peuple la tête de Marie-Antoinette, tandis qu'au-dessous de la guillotine le gendarme Mingault trempait son mouchoir dans le sang de la martyre.

Le soir, un homme, son ouvrage du jour fini, écrivait ce compte[689], que les mains de l'Histoire ne touchent qu'en frissonnant:

«Mémoire des frais et inhumations faits par Joly, fossoyeur de la Madeleine de la Ville-l'Évêque, pour les personnes mis à mort par jugement dudit Tribunal:

Sçavoir:

Du 1er mois…………………………..

Le 25, idem.

La Ve Capet pour la bierre 6 livres

Pour la fosse et les fossoyeurs 25 »

La mort de Marie-Antoinette a calomnié la France.

La mort de Marie-Antoinette a déshonoré la Révolution.

Mais il en est de pareils crimes comme de certaines gloires: celles-ci n'ennoblissent, ceux-là ne compromettent pas seulement une génération et une patrie. Gloires et crimes dépassent leur temps et leur théâtre. L'humanité tout entière, associée à elle-même dans la durée et dans l'espace, en revendique le bénéfice ou en porte le deuil; et il arrive que la mort d'une femme désole cette âme universelle et cette justice solidaire des siècles et des peuples, la conscience humaine; il arrive que le remords d'une nation profite aux nations, et que l'horreur d'un jour est la leçon de l'avenir.

Oui, ce jour, dont la postérité ne se consolera pas, demeurera dans la mémoire des hommes l'immortel exemple de la Terreur. Le 16 octobre 1793 apprendra ce que les jeux d'une révolution font d'un peuple hier les amours du monde. Il apprendra comment, en un moment, une cité, un empire, deviennent semblables à cet ami de saint Augustin, entraîné aux combats du cirque, tout à coup goûtant leur fureur et jouissant de leur barbarie.

Le 16 octobre 1793 parlera aux philosophies humaines. Il s'élèvera contre les cœurs trop jeunes, contre les esprits trop généreux, contre l'armée de ces Condorcets qui meurent sans vouloir renier l'orgueil de leurs illusions. Il avertira les systèmes de leur vanité, les rêves de leur lendemain. Il montrera le fait à l'idée, les passions aux doctrines, à Salente le bois des Furies, aux utopies l'homme.

Ce jour enfin rappellera l'Histoire à la modestie de ses devoirs. Il lui conseillera un ton plus prudent, une raison plus humble. Il lui enseignera qu'il ne lui appartient point de flatter l'humanité, de la tenter, d'exaspérer ses présomptions, de solliciter ses impatiences, et de l'appeler, en l'enivrant de mots, aux aventures d'un progrès continu et d'une perfectibilité indéfinie.

NOTES

[1: Politique de tous les cabinets de l'Europe pendant le règne de Louis XV et Louis XVI. Paris, Buisson, 1793.—Les fastes de Louis XV à Villefranche, 1782.—Vie privée de Louis XV. Londres, 1785.]

[2: Lettre du duc de Choiseul. Catalogue de lettres autographes du 29 novembre 1857.]

[3: Vie privée de Louis XV.—Politique de tous les cabinets.]

[4: Lettre du duc de Choiseul. Catalogue de lettres autographes du 29 novembre 1857.]

[5: Mémoires de M. le duc de Choiseul, imprimés dans son cabinet à Chanteloup en 1778. Paris, 1790.]

[6: Portraits intimes du XVIIIe siècle, par Edmond et Jules de Goncourt.]

[7: Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, par Mme Campan. Paris, 1826, vol. I.]

[8: Lettre de Marie-Thérèse. Pièce de l'Isographie.]

[9: Mémoires de Mme Campan, vol. I.—Mémoires de Weber concernant Marie-Antoinette. Paris, 1822, vol. I.]

[10: L'Espion anglais, vol. I.]

[11: Archives du ministère des affaires étrangères.]

[12: Gazette de France, 1770, n° 23.]

[13: Gazette de France, 1770, n° 36.]

[14: Mercure de France, mai 1770.]

[15: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[16: Mémoires pour servir à l'histoire de la République des lettres, vol. VIII.]

[17: Je n'utilise pas, à mon grand regret, pour l'autobiographie de Marie-Antoinette, les lettres des recueils d'Hunolstein et Feuillet de Conches. S'il n'y avait, contre ces lettres, que la langue, les tournures de phrase, enfin, selon l'expression de M. Geffroy, le ton littéraire et moral, je n'aurais pas la défiance absolue des éditeurs allemands et du critique français pour ces documents; car, pour moi, la princesse qui a écrit au comte Rosemberg, dans cet autographe indiscutable: «Vous conviendrez que j'aurais assez mauvaise grâce auprès d'une forge, je n'y serais pas Vulcain et le rôle de Vénus pourrait lui (le roi) déplaire beaucoup plus que mes goûts qu'il ne désapprouve pas;» cette princesse aurait bien pu écrire certaines lettres des recueils d'Hunolstein et Feuillet de Conches. Malheureusement il est des arguments plus puissants auxquels, je dois l'avouer, M. Feuillet de Conches n'a pas répondu. Est-ce répondre quand on affirme qu'il n'a jamais existé aux Archives impériales de Vienne—fait ou défait—un cahier de copies de lettres de l'archiduchesse Dauphine! Est-ce répondre catégoriquement que de dire: «À coup sûr une semblable objection ne saurait émaner des Archives elles-mêmes!» Comment ne pas apporter une attestation officielle des Archives, déclarant si ce cahier existe ou a existé: oui ou non! Est-ce répondre quand on affirme à propos d'une lettre qui fait assister Louis XVI le 14 janvier 1775 à la représentation d'Iphigénie en Aulide et qu'il est établi que le roi ne venait pas aux spectacles de Paris; est-ce répondre catégoriquement que de dire: «Un curieux de Londres possède une lettre de Gluck constatant la présence du roi, qui en raison du deuil trop récemment déposé avait voulu garder l'incognito complet!» Comment M. Feuillet de Conches, qui a couru toute l'Europe à la recherche d'autographes, n'a-t-il pas fait le voyage de Londres, pour rapporter, à la confusion de ses adversaires, le texte triomphant de l'autographe! Est-ce une réponse acceptable, à propos de cette lettre, où Marie-Antoinette dit: «Je ne vous ai jamais parlé de Mme Dubarry,» que la version qui fait de cette phrase à la seconde lecture: «Je ne vous ai jamais reparlé de Mme Dubarry» et la transforme définitivement à la troisième lecture, avec l'aide d'un conseil d'experts et de connaisseurs armés de loupes, en la phrase concordante avec les lettres du recueil d'Arneth: «Je ne vous ai jamais assez reparlé de Mme Dubarry!»

Par quel miracle enfin les originaux de M. d'Hunolstein de 1770, de 1771, de 1772, sont-ils écrits de la petite écriture conforme à l'écriture des autographes connus de la reine et non à la première grosse et informe écriture de la Dauphine, à l'écriture des lettres qu'elle écrivait alors à Marie-Thérèse…? Puis pourquoi ce secret et ce silence suspect sur la provenance des autographes, et de qui vraiment M. d'Hunolstein les tient-il?

Ce sont ces arguments et bien d'autres encore qu'il serait trop long d'énumérer ici, qui, selon moi, imposent le devoir à tout écrivain amoureux de la vérité historique, de ne pas se servir de ces documents, devant être considérés comme apocryphes, jusqu'à ce qu'une commission—je ne la veux pas de littérateurs et de savants—une commission de paléographes et de marchands d'autographes ait prononcé en dernier ressort sur l'authenticité des lettres des recueils d'Hunolstein et de Feuillet de Conches.]

[18: Mercure de France—Gazette de France, mai 1770.]

[19: Mémoires de Weber, vol. I.]

[20: Mercure de France, mai 1770.]

[21: Mémoires de Weber.]

[22: Journal des événements tels qu'ils parviennent à ma connaissance, par Hardy. Bib. nat. manuscrits S. F. 2886.]

[23: Gazette de France—Mercure de France, mai 1770.]

[24: Journal manuscrit de Hardy, vol. I.]

[25: Je possède un curieux manuscrit intitulé: SOMMAIRE DES DÉPENSES de l'argenterie, menus plaisirs et affaires de la chambre du Roi ordonnées par MM. les premiers gentilshommes de la chambre de Sa Majesté. Dans ce manuscrit tout un chapitre est consacré au mariage de Marie-Antoinette.

«Les dépenses lors des mariages soit du roi, soit des enfants de France, soit des princes de la famille royale, regardent les Menus.

Ces dépenses consistent dans les voitures qui sont envoyées au-devant de la princesse, accompagnées des valets de chambre tapissiers qui portent les ameublements et lits qui doivent servir dans le voyage. Cette dépense en 1770 lors du roi alors Dauphin à

3.642 fr. 75

Pour le jour de la cérémonie.

13 médailles d'or de 18 lignes de diamètre à 9 6d chacune. 197 fr.

2 anneaux d'or. 124

2 cierges et 2 poignées de velours blanc brodés. 28

1 poêle de drap d'argent. 1.099

1 coffre à bijoux des plus magnifiques. 22.786

Ledit coffre était garni d'une magnifique tabatière garnie en diamants, d'une montre pareille et sa chaîne pour Mme la Dauphine, du prix de 20.746

NOTA. Le roi avait fourni en outre un superbe éventail garni en diamants et un étui de pièces avec sa chaîne qui venaient de feue Mme la Dauphine.

Plus 52 tabatières pour les présents distribués par Mme la
Dauphine montant ensemble à 71.934

51 montres, idem. 53.550

9 flacons d'or. 2.550

11 étuis d'or. 2.200

13 porte-crayons d'or garnis en diamants. 2.256

1 paire de boutons de diamants. 2.908

l écritoire d'or. 200

1 étui et tire-bouchons d'or. 296

1 autre étui d'or. 200

Divers autres petits bijoux et fournitures. 3.236
                                                       ———-
  Total des bijoux de la corbeille non compris
   les bijoux fournis par le roi.
160.076

Tous ces présents ont été distribués aux personnes désignées dans le protocole qui a été dressé pour les dépenses des Menus.»

Il était en outre frappé 571 médailles en or de quatre grandeurs différentes montant à

65.046.15s7d

Et 1,226 médailles d'argent montant à

8.5797s9d

«Il est accordé dans ces occasions aux officiers des cérémonies, aux intendants des Menus, aux huissiers de la chambre portant des masses, une somme pour droit d'habit, ainsi que des épées aux Gardes de la manche montant à

8.832 fr.

Il a été accordé au mariage de monseigneur le Dauphin une gratification de 400 fr. à chacun des huissiers de la chambre, une somme de trois cents livres à chacun des huissiers de l'antichambre et valets de chambre du roi, et 200 fr. de plus à ceux qui ont été du voyage de Strasbourg.

Toutes les dépenses ci-dessus dites formant le premier état du mariage de monseigneur le Dauphin en 1770, divisées en cinq chapitres, sont montées, comprises les taxations de 3,606 12s 6d, à

290. 79'l 6s4d

Le second état de la dépense dudit mariage a consisté dans celles du feu d'artifice, illumination, fêtes des jardins, constructions de charpente, décorations, théâtres dans lesdits jardins, gratifications, et se sont élevées à la somme de

661. 675 8s,

Celles du troisième état-relatives aux grands spectacles, bals et festins qui ont été donnés tant pour les décorations, habits, payement des musiciens, musiciennes, acteurs, actrices, danseurs, danseuses, symphonistes employés aux spectacles, bal paré, bal masqué, les bougies, le payement des soldats, journées d'ouvriers, brodeurs, tailleurs, perruquiers, enfin les gratifications accordées à l'occasion dudit mariage montant toutes les dépenses à celles de.

1,267 770 » 7d

Total général de la dépense dudit mariage
     Année de M. le duc d'Aumont.
           2, 220, 206, 15s.»
]

[26: Le jeudi 19 mars on donnait la première représentation de la reprise de Persée chanté par les demoiselles Dubois, Arnould, Rosalie, les sieurs Geslin, Legros, Cassagnade, dansé par les sieurs Vestris, Gardel, Dauberval, les demoiselles Guimard, Heinel, etc. Le 19 mai le bal paré avait lieu dans trois galeries tendues de brocard bleu et argent, garnies de colonnes de marbre vert-campan, de candélabres supportant des enfants chargés des attributs de l'amour, de guirlandes de fruits ou argent sur fonds d'émeraude encadrés d'or. Au sortir du bal paré, le Roi donnait le signal pour tirer le feu d'artifice qui devait avoir lieu le 16 et qu'avait retardé le mauvais temps. On tirait un corps de feu composé de dix mille fusées volantes, de mille gros pots à feu, de vingt-quatre bombes, qui au milieu de leurs feux et de leurs éclatements laissaient apercevoir un temple de l'Hymen. Une charmante illumination suivait toute semée de dauphins lumineux. Le 21 mai il y avait bal masqué dans la grande galerie, ainsi que dans le salon d'Hercule, de Mercure, des Tribunes où les masques admiraient les jolis enguirlandements de fleurs autour des lustres de cristal. Enfin le 24 mai Athalie était jouée avec toute la pompe imaginable et le talent de Mlle Clairon qui, retirée du théâtre, consentait à jouer ce jour-là. (Journal des spectacles de la Cour pendant l'année 1770.)]

[27: Gazette de France—Mercure de France, mai 1770.]

[28: Mémoires de Weber, vol. I.]

[29: Gazette de France, 4 juin 1770.]

[30: Mémoires de Weber, Vol. I.]

[31: Maria Theresia und Marie-Antoinette, von Arneth. Wien., 1865.]

[32: Marie-Antoinette n'avait guère que quatorze ans à l'époque de son mariage, et la petite fille qu'elle était encore se refusait à porter un corps de baleine, négligeait parfois de, se laver les dents, n'aimait qu'à parler et à rire à l'oreille des jeunes dames.]

[33: Correspondance secrète entre Marie-Thérèse et le comte de Mercy-Argenteau, publiée par M. d'Arneth et Geffroy. Paris, Didot, 1875, vol. I.]

[34: Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la Reine de France, par Lafont d'Ausonne. Paris, 1824.]

[35: Revue rétrospective, vol. I, 2e série.—Arneth donne une lettre de Marie-Antoinette à Marie-Thérèse, en date du 19 juillet 1770, lettre dans laquelle la Dauphine s'exprime en ces termes sur le compte de la favorite: «… Le Roi a mille bontés pour moi et je l'aime tendrement mais s'est à faire pitié la faiblesse qu'il a pour Mme du Barry qui est la plus sotte et impertinant créature qui soit imaginable, elle a joué tous les soirs avec nous à Marly elle s'est trouvé deux fois à côtés de moi mais elle ne m'a point parlé et je n'ai point tachée justement de lié conversation avec elle mais quand il le faloit je lui ai pourtant parlé…» La lettre est curieuse comme orthographe et comme témoignage de la bien incomplète connaissance de la langue française que possédait la Dauphine à son arrivée en France. (Maria-Theresia und Marie-Antoinette, von Arneth, 1865.)]

[36: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[37: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[38: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[39: Mémoires autographes de M. le prince de Montbarey. Paris, 1826, vol. II.]

[40: Fragments inédits des mémoires du prince de Ligne, La Revue nouvelle, 1846.]

[41: Mémoires historiques et politiques, par Soulavie, vol. II.]

[42: Correspondance littéraire de Grimm, 1829, vol. VII.]

[43: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette. Hambourg, 1801.]

[44: Mémoires du duc de Choiseul écrits par lui-même. Première partie, 1790.]

[45: Notice d'événements remarquables et tels qu'ils parviennent à ma connaissance, par Hardy. Bibliothèque nationale, manuscrits S F 2886, 2e vol., 4 février 1772.—Voici un passage curieux d'une lettre de la Dauphine à Marie-Thérèse sur M. de la Vauguyon: «Pour mon cher mari, il est changé de beaucoup et tout à son avantage. Il marque beaucoup d'amitié pour moi et même il commence à marquer de la confiance. Il n'aime certainement point M. de la Vauguyon, mais il le craint. Il lui est arrivé une singulière histoire l'autre jour. J'étais seule avec mon mari, lorsque M. de la Vauguyon approche d'un pas précipité à la porte pour écouter. Un valet de chambre qui est sot ou très-honnête homme ouvre la porte et M. le duc s'y trouve planté comme un piquet sans pouvoir reculer. Alors je fis remarquer à mon mari l'inconvénient qu'il y de laisser écouter aux portes et il l'a très bien pris.» (Maria-Theresia und Marie-Antoinette, von Arneth, 1865.)]

[46: Mémoires secrets de la République des lettres, vol. XXI.]

[47: Mémoires de Weber, vol. I.]

[48: Le portrait est-il un peu poussé au noir? Mercy-Argenteau s'exprime favorablement sur le compte de l'abbé. Mais il ne faut pas oublier que l'abbé de Vermond est l'homme de Marie-Thérèse et de son ministre. Disons qu'il fut un des premiers familiers de la Reine qui émigrât.]

[49: Portefeuille d'un talon rouge contenant des anecdotes galantes et secrètes de la cour de France. À Paris, de l'imprimerie du comte de Parades.]

[50: Mémoires historiques par Soulavie, vol. VI.]

[51: Supplément historique et essentiel à l'étal nominatif des pensions, 1789.]

[52: La Dauphine était née moqueuse. Mercy-Argenteau dit dans une lettre: «S. A. R. par un pur effet de gaieté et sans mauvaise intention se livre quelquefois à plaisanter sur le chapitre de ceux auxquels elle aperçoit des ridicules; cela a déjà été remarqué ici, et y deviendrait d'une conséquence d'autant plus dangereuse que cette princesse sait donner à ses observations tout l'esprit et le sel propres à les rendre piquantes.]

[53: Portefeuille d'un talon rouge.]

[54: «M. de Saint-Mégrin, fils de M. de la Vauguyon, qui est encore plus dans l'intrigue et plus méchant que son père,» dit la Dauphine dans une lettre adressée à Marie-Thérèse, en date du 16 avril 1771.]

[55: Portefeuille d'un talon rouge.]

[56: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de La Marck, par A. de Bacourt, 1851. Introduction.]

[57: Notice d'événements, par Hardy, 25 décembre 1771.]

[58: Notice d'événements, par Hardy, 8 juin 1773.]

[59: Mémoires secrets de la République des lettres, vol. V.]

[60: Ibid. II.]

[61: Notice d'événements, par Hardy, 8 et 6 septembre 1773.]

[62: Notice d'événements, par Hardy, vol. I. ]

[63: Les Fastes de Louis XV. A. Villefranche, 1782.]

[64: Mémoires historiques, par Soulavie.]

[65: Mémoires pour servir à l'histoire des événements de la fin du dix-huitième siècle, par l'abbé George. Paris, 1817, vol. I.]

[66: Mémoires historiques et politiques, par Soulavie, vol. II. ]

[67: Mémoires de Mme Campan, 1826, vol. I.—Mémoires de Weber, 1822, vol. I.]

[68: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette. Hambourg, 1802.]

[69: Portraits et caractères, par Senac de Meilhan, 1813.]

[70: Chronique secrète de Paris sous Louis XVI, par l'abbé Beaudeau. Revue rétrospective, 1re série, vol. III.]

[71: Mémoires pour servir à l'histoire des événements de la fin du XVIIIe siècle, par l'abbé Georgel. Paris, 1817, vol. I.]

[72: Chronique secrète de Paris sous le règne de Louis XVI, par l'abbé Beaudeau.]

[73: Chronique secrète de Paris, par l'abbé Beaudeau, et Mémoires de Soulavie.]

[74: Correspondance secrète (par Métra), vol. I.]

[75: Mémoires du ministère du duc d'Aiguillon. Paris, 1792.]

[76: L'espion dévalisé. Londres, 1782.]

[77: Mémoires historiques, par Soulavie, vol. I.]

[78: Chronique secrète, par l'abbé Beaudeau.]

[79: Chronique secrète de Paris, par l'abbé Beaudeau.]

[80: L'espion dévalisé. Londres, 1782.]

[81: Mémoires, par Soulavie, vol. II.]

[82: Mémoires, par l'abbé Georgel, vol. I.]

[83: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[84: Chronique secrète, par l'abbé Beaudeau.]

[85: Ibid.]

[86: Ibid., par l'abbé Beaudeau.]

[87: Mémoires, par Mme Campan.]

[88: Chronique secrète, par l'abbé Beaudeau.]

[89: Ibid., par l'abbé Beaudeau.]

[90: Annales du règne de Marie-Thérèse, par Fromageot, 1775.]

[91: Mémoires secrets et universels, par Lafont d'Ausonne, 1825.]

[92: Mélanges militaires, littéraires et sentimentaires, par le prince de Ligne, 1795-1811, vol. XXVII.]

[93: Dernières années du règne et de la vie de Louis XVI, par Hue, 1814.]

[94: Chronique secrète, par l'abbé Beaudeau.]

[95: Mémoires du ministère du duc d'Aiguillon. Paris, 1792.]

[96: Marie-Antoinette, Joseph II, und Leopold II, von Arneth, 1886.]

[97: Comptes de Louis XVI, Arch. gén. du royaume. Revue rétrospective, vol. V.]

[98: Louis XVI dans son cabinet. Paris, 1791.]

[99: Mercy-Argenteau dans sa correspondance nous montre Louis XVI dans son intérieur toujours occupé de maçonnerie, de menuiserie, travaillant de ses mains à remuer des matériaux, des poutres, des pavés, et sortant de ces travaux avec la tenue et la fatigue d'un manœuvre.]

[100: Chronique secrète, par l'abbé Beaudeau.—La Reine, dit Mercy-Argenteau, désirait beaucoup avoir une maison de campagne à elle en propre. À la mort du Roi, le comte et la comtesse de Noailles lui suggérèrent l'idée de demander le petit Trianon, s'offrant de l'obtenir de Louis XVI. La Reine, sur le conseil de Mercy, s'adressait directement à son époux, qui au premier mot lui répondait que cette maison de plaisance était à elle, et qu'il était charmé de lui en faire don.]

[101: Description générale et particulière de la France (par de La Borde). Paris, 1871.—Le Cicérone de Versailles ou l'Indicateur des curiosités et établissements de cette ville, 1806.]

[102: Chronique secrète, par l'abbé Beaudeau.]

[103: Portraits et caractères, par Sénac de Meilhan. Paris, 1813.]

[104: Projet pour le jardin anglo-chinois du petit Trianon, par Antoine Richard, jardinier de la Reine, 1774, dans le Recueil des jardins de Lerouge.]

[105: Correspondance secrète (par Métra), vol. I.]

[106: Lettre autographe de Marie-Antoinette, communiquée par M. Boutron.]

[107: Mélanges militaires, littéraires, sentimentaires, par le prince de Ligne, vol. XXIX.]

[108: Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, par Mme Campan, 1826. Éclaircissement historiques.]

[109: Chronique secrète, par l'abbé Beaudeau.]

[110: Portefeuille d'un talon rouge.]

[111: Voici les «Provisions de surintendante de la Reine pour madame la princesse de Lamballe: Louis, etc., à tous ceux qui ces présentes lettres verront salut. La Reine notre très-chère épouse et compagne, nous ayant fait connoître le désir qu'elle a que notre très-chère et très-aimée cousine la princesse de Lamballe soit pourvue de l'état et charge de chef du conseil et surintendante de sa maison, notre tendresse pour ladite dame Reine et la connoissance que nous avons les grandes qualités de notre dite cousine, nous ont déterminé à y déférer. À ces causes et autres grandes considérations à ce nous mouvant, nous avons donné et octroyé, et par ces présentes signées de notre main donnons et octroyons à notre très-chère et très-aimée cousine Marie-Thérèse-Louise de Savoye Carignan, veuve de notre très-cher et très-aimé cousin le prince de Lamballe, l'état et charge de chef du conseil et surintendante de la maison de la Reine, pour par notre dite cousine, l'avoir, tenir et exercer, en jouir et user aux honneurs, pouvoirs, fonctions, autorités, privilèges, prérogatives, prééminences qui y appartiennent, ainsi et de la même manière qu'en a joui ou dû jouir notre très-chères et très-aimée cousine la feue demoiselle de Clermont… Le 16e jour de septembre, l'an de grâce 1775 et de notre règne le 2e.» Maison de la Reine. Archives de l'Empire.]

[112: Madame de Cossé n'était pas amenée à quitter sa charge par un simple froissement d'amour-propre. La délicatesse de sa santé avait fait déjà courir l'année précédente le bruit de sa retraite. Et Marie-Antoinette dans une lettre, où au fond elle regrette vivement sa dame d'atours, donne le vrai motif qui fait abandonner à la duchesse le service de la reine: «Je fais une grande perte dans ce moment-ci par la perte de madame de Cossé, ma dame d'atours, je le craignais depuis longtemps, mais je n'ai pu me refuser au triste état de son enfant, dont cette pauvre mère sèche sur pied, il n'a que quatre ans, elle l'a nourri elle-même, depuis six mois il a été inoculé, et après cette malheureuse inoculation, il est devenu boiteux. Les remèdes sans nombre qu'on lui a faits ont un peu remédié à la boiterie, mais il maigrit et dépérit insensiblement. Dans sa désolation, madame de Cossé n'a d'autre ressource que de mener son fils à des eaux en Savoye et de passer l'hiver dans les provinces méridionales. Je la regrette fort parce que c'est une femme de mérite et des plus honnêtes que je puisse jamais trouver. Je crois que je la remplacerai par madame de Chimay, une dame à moi, qui est généralement aimée.»]

[113: Correspondance secrète (par Métra), vol. II.]

[114: Mémoires de la République des lettres.]

[115: Costumes français pour les coiffeurs, 1776-1777, chez Esnault et Rapilly.—Coiffures de 1589 à 1776.—Correspondance secrète, vol. I.]

[116: Costumes d'opéras et travestissements de bals de cour. Dessins de Boquet dessinateur des Menus. Bibliothèque nationale, Cabinet des estampes.]

[117: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de Lamarck.]

[118: Portefeuille d'un talon rouge.]

[119: Correspondance secrète (par Métra), vol. I.]

[120: Portefeuille d'un talon rouge.]

[121: Correspondance secrète (par Métra), vol. I.]

[122: La dissipation à laquelle se livra Marie-Antoinette pendant plusieurs années eut pour excuse et peut-être un peu pour cause le vide de ce cœur de mère, de Reine, qui pendant huit ans n'eut pas d'enfants. Aussi aux premiers symptômes de sa grossesse, la Reine rappelait-elle à Mercy, de son premier mouvement, les engagements de sagesse et de raison qu'elle avait pris vis-à-vis d'elle-même, lorsque ce bonheur lui serait donné.]

[123: Portraits et caractères, par Senac de Meilhan. Paris, 1813.—Dans les très-intéressants articles sur notre Histoire de Marie-Antoinette (Journal des Débats, 26 et 28 août 1858), M. Barrière donne un portrait inédit tracé par une main contemporaine. «Sa taille était petite, mais parfaitement proportionnée; son bras était bien fait et d'une blancheur éblouissante, sa main potelée, ses doigts effilés, ses ongles transparents et rosés, son pied charmant. C'est ainsi qu'on la vit à quinze ans, au moment de son mariage. Lorsqu'elle fut grandie et engraissée, le pied et la main restèrent aussi parfaits; sa taille seule se déforma un peu et sa poitrine devint trop forte. Son visage formait un ovale un peu allongé; ses yeux étaient bleus, doux et animés; son cou dégagé, peut-être un peu long, mais parfaitement placé; le front trop bombé et pas assez garni de cheveux.» Complétons le portrait de la Reine par deux autres esquisses: l'une tracée par un peintre, madame Lebrun; l'autre par un étranger, lord Walpole.

Madame Lebrun s'exprime ainsi: «Marie-Antoinette était grande, admirablement bien faite, assez grosse sans l'être trop. Ses bras étaient superbes, ses mains petites, parfaites de formes, et ses pieds charmants. Elle était la femme de France qui marchait le mieux, portant la tête fort élevée, avec une majesté qui faisait reconnaître la souveraine au milieu de toute sa cour, sans pourtant que cette majesté nuisît en rien à tout ce que son aspect avait de doux et de bienveillant. Enfin il est très-difficile de donner à qui n'a pas vu la Reine, une idée de tant de grâces et de tant de noblesse réunies. Ses traits n'étaient point réguliers, elle tenait de sa famille cet ovale long et étroit particulier à la nation autrichienne. Elle n'avait point de grands yeux, leur couleur était presque bleue, son regard était spirituel et doux, son nez fin et poli, sa bouche pas trop grande, quoique les lèvres fussent un peu fortes. Mais ce qu'il y avait de plus remarquable dans son visage, c'était l'éclat de son teint. Je n'en ai jamais vu d'aussi brillant, et brillant est le mot; car sa peau était si transparente qu'elle ne prenait point d'ombre.»

Quant à Horace Walpole, c'est du lyrisme qui s'échappe de sa plume: «Un mot suffira d'ailleurs pour tout ce que j'ai à vous dire: on ne pouvait avoir des yeux que pour la Reine! Les Hébés et les Flores, les Hélènes et les Grâces, ne sont que des coureuses de rues à côté d'elle! Quand elle est debout ou assise, c'est la statue de la beauté; quand elle se meut, c'est la grâce en personne. Elle avait une robe d'argent semée de lauriers rosés; peu de diamants et des plumes beaucoup moins hautes que le Monument… Il y a quatre ans je lui trouvais de la ressemblance avec une duchesse anglaise, dont j'ai oublié le nom! mais depuis quelques années la Reine a eu le ceste de Vénus.»

Les représentations peintes, sculptées, gravées, de Marie-Antoinette sont nombreuses:

Le Musée de Versailles possède un curieux portrait dans une robe bleue de Marie-Antoinette à quinze ans. Il y a là un autre portrait de Roslin qui représente la reine de France en robe blanche, le manteau royal sur les épaules, une rose à la main. Là encore sont exposés deux portraits de madame Lebrun. L'un représente la Reine en robe grise, faisant un bouquet dans le fond d'un jardin; l'autre la montre, une toque sur la tête, en robe blanche, en manteau bleu, tenant un livre à la main, et assise et appuyée sur une table où est posée la couronne. Parmi les portraits les plus intéressants que gardent les collections particulières ou étrangères, je citerai seulement le portrait de Wertmuller représentant en 1785 la Reine entre ses deux enfants dans le parc de Trianon, peinture conservée à Gripshom.

Sans compter les deux statues apocryphes de Berlin, la Reine a eu plusieurs statues, bustes, médaillons. Je ne veux indiquer ici que les deux jolis médaillons de Nini: l'un, daté de 1774 et la représente en habits royaux; l'autre, daté de 1780, la montre modelée à l'antique avec un diadème.

Le cabinet des estampes possède deux cartons de portraits gravés de la Reine, et encore l'œuvre est-il incomplet. Je ne cite que les plus curieux.

MARIE-ANTOINETTE, archiduchesse d'Autriche.—Peint par Krausinger. Gravé par Levasseur. Pour moi c'est le portrait donnant la ressemblance la plus parfaite de l'archiduchesse, de la princesse autrichienne.

MARIE-ANTOINETTE, archiduchesse d'Autriche.—Gravé en couleur par
Bonnet d'après le tableau de Krausinger qui est dans les appartements de
Mesdames.

MARIE-ANTOINETTE, archiduchesse d'Autriche.—Peint par Ducreux. Gravé par Duponchelle.

MARIE-ANTOINETTE, Reine de France et de Navarre.—Gravé en couleur par
Janinet en 1777.

MARIE-ANTOINETTE.—Peint par Vanloo. Gravé par Voyez.

MARIE-ANTOINETTE.—Peint par Fredou. Gravé par Cathelin.

MARIE-ANTOINETTE.—Peint par Drouais. Gravé par Cathelin.

MARIE-ANTOINETTE,—sans nom de dessinateur et avec l'indication à Paris chez Croisey. Je crois la gravure faite d'après un dessin de Gabriel de Saint-Aubin.

MARIE-ANTOINETTE.—Peint par Lebrun. Gravé par Schinker.

MARIE-ANTOINETTE.—Dessiné par Touzé en partie d'après le portrait de
Madame Lebrun. Gravé par Duclos.

MARIE-ANTOINETTE.—Peint en 1785 par Boze. Gravé en 1814 par Miger.

LA REINE À LA CONCIERGERIE.—Prieur fecit d'après un tableau tiré du cabinet de l'abbé Caron. Je crois que c'est la copie de l'original du peintre polonais Shokarski qui se trouve dans la galerie d'Arenberg.

Il y a plusieurs profils: le profil d'après Vassé, dessinateur des médailles, en imitation de crayon par Demarteau; le profil d'après le dessin de Moreau, gravé par Gaucher; le profil d'après le dessin de Cochin gravé par Prévost. Parmi ces profils, un des plus jolis est un profil de la Reine qui fait le médaillon d'une adresse d'un magasin d'étoffes de soie d'or et d'argent de la rue Saint-Honoré qui avait pour enseigne: À la Bienfaisance.

Les plus rares, les plus curieux, les plus chers de ces portraits gravés sont le petit portrait en imitation de pastel de Bonnet d'après Krausinger, et le grand portrait en couleur de Janinet, surtout lorsqu'il a son encadrement historié et sa guirlande de lys en or. M. de Lescure cite un autre rare portrait en couleur dans la manière des Dagoty, où la Reine, coiffée de plumes, a la main gauche appuyée sur la couronne royale. Ici je ne veux pas oublier une tête de grandeur naturelle, qui, quoiqu'elle ne portât pas de nom, étaient bien certainement un portrait de Marie-Antoinette. C'est l'unique épreuve que j'aie jamais vue de cette estampe du plus haut intérêt, vendue il y a deux ans à une vente de Clément.]

[124: Feuilleton des Débats, par de Barrière, 26 août 1858.]

[125: Correspondance secrète (par Metra), vol. III.]

[126: Id., vol. IV.]

[127: Mémoires de Mme Campan, vol. I.—Mémoires de la République des lettres.—Correspondance secrète, années 1776, 1777.]

[128: Mémoires sur la vie et le caractère de Mme la duchesse de Polignac, par Madame la comtesse Diane de Polignac. Hambourg, 1796.]

[129: Mémoires de Mme de Genlis, vol. II.]

[130: Mémoires, par la comtesse de Polignac.]

[131: Souvenirs et portraits, par M. de Levis, 1813.]

[132: Mémoires du comte de Tilly. Paris, 1830, vol. I.]

[133: Mémoires, par la comtesse Diane de Polignac.]

[134: Fragments inédits des Mémoires du prince de Lignes. La revue nouvelle, 1846.]

[135: Mémoires historiques du règne de Louis XVI, par Soulavie, 1801, vol. VI.]

[136: Mémoires du comte de Tilly, vol. I.]

[137: Mémoires par la comtesse Diane de Polignac.]

[138: Fragments inédits des Mémoires du prince de Ligne. La Revue nouvelle, 1846.]

[139: Mémoires, par la comtesse Diane de Polignac.]

[140: Mémoires de Mme Campan, vol. I.—Mes Récapitulations, par Bouilly. Paris, Jannet, vol. I.]

[141: Fragments inédits des Mémoires du prince de Ligne. La Revue nouvelle, 1846.]

[142: Mémoires de la République des lettres, vol. XII.]

[143: Gazette de France, 11 et 15 décembre 1778.]

[144: Journal de Louis XVI et autres manuscrits du Roi trouvés dans l'armoire de fer. Couches de la Reine, le 19 décembre 1778 (Archives générales du royaume). Revue rétrospective, vol. V. Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[145: Gazette de France, mardi 22 décembre 1778.]

[146: Mémoires de la République des lettres, vol. XII.]

[147: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[148: Mémoires de la République des lettres, vol. XIV.]

[149: Mémoires, par la comtesse Diane de Polignac.]

[150: Correspondance secrète (par Metra), vol. VII.]

[151: Mémoires de la République des lettres, vol. XIV.]

[152: Mémoires, par la comtesse Diane de Polignac.]

[153: Mémoires de la République des lettres, vol. XV.]

[154: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[155: Maximes et Pensées de Louis XVI et d'Antoinette. Hambourg, 1802.]

[156: Nous trouvons aux archives de l'Empire, Maison de la Reine, le total de la dépense, tant ordinaire qu'extraordinaire, de la maison de Marie-Antoinette:

Pour 1780 3,163,016l 16s 11d.
Pour 1781 3,205,677 4 7
Pour 1782 3,605,172 8 8
]

[157: Correspondance secrète (par Métra), vol. VII, VIII, IX et X.]

[158: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[159: Portraits et caractères, par Senac de Meilhan.]

[160: Mémoires de Weber, vol. I.]

[161: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[162: Idem.]

[163: Mémoires de la République des lettres.]

[164: Mémoires, par l'abbé Georgel, vol. I.]

[165: Mémoires autographes de M. le prince de Montbarrey, 1826, vol. I.]

[166: Mémoires de la République des lettres, vol XVI.]

[167: Correspondance secrète (par Métra), vol. X.]

[168: Mémoires de la République des lettres, vol. XVIII.]

[169: Correspondance du comte de Mirabeau et du comte de La Marck. Introduction.]

[170: Correspondance secrète (par Métra), vol. IV.]

[171: Mercy-Argenteau dit que dans cette affaire du duc de Guines, il y eut une sorte de violence exercée par la Reine sur la volonté du Roi. Il explique l'animation de la Reine contre Turgot et Vergennes par une conspiration des entours de Marie-Antoinette, obsédant la Reine pendant les courses, les parties de plaisir, les conversations de la soirée chez la princesse de Guéménée, travaillant à piquer l'amour-propre de Marie-Antoinette, à l'irriter, à noircir à ses yeux ses adversaires politiques.]

[172: Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, par Soulavie, vol. II.]

[173: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[174: Mémoires historiques, par Soulavie, vol. IV.]

[175: Mémoires, par l'abbé Georgel.]

[176: Mémoires de la République des lettres, vol. XVII.]

[177: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[178: Correspondance secrète (par Métra), vol. I.]

[179: Fragments inédits des Mémoires du prince de Ligne. La Revue nouvelle, 1846.]

[180: Journal de Louis XVI. Accouchement de la Reine, le 22 octobre 1781 (Archives générales du royaume). Revue rétrospective, vol. V.—Mémoires de Mme Campan, vol. 1.]

[181: Gazette de France, mardi 30 octobre 1781.]

[182: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[183: Journal de Louis XVI, Revue rétrospective, vol. V.]

[184: Lettre autographe signée, communiquée par M. A. Firmin Didot, et publiée ici pour la première fois.]

[185: Mercy-Argenteau ne juge pas justement, je crois, Mme de Polignac. Elle n'était ni ambitieuse ni avide; elle fut entraînée par les exigences de ses amis à abuser de l'amitié de la Reine. Son tort, sa faute sans excuse, c'est d'avoir sacrifié sa royale amie aux intérêts de sa société particulière.]

[186: Mémoires du baron de Besenval, 1821.]

[187: Mémoires, par la comtesse Diane de Polignac.]

[188: Mémoires secrets de la République des lettres, vol. I.]

[189: S. M. s'amuse de préférence à jouer au billard parce que ces occasions réunissent mieux tout ce monde que la Reine appelle sa société, et avec lequel elle aime à s'entretenir. (Correspondance de Mercy-Argenteau.)]

[190: Souvenirs et Portraits, par M. de Lévis.]

[191: Mémoires de Mme Campan, vol. I.—Mémoires du baron de Besenval, vol. II.—Mercy-Argenteau peint en ces termes la vie presque bourgeoise de la reine à Trianon en mai 1779: «… La Reine commença par y prendre le lait d'ânesse et y observa le régime le plus strict; S. M. ne s'y promenait qu'aux heures du jour les plus propres à faire de l'exercice et elle était retirée régulièrement à onze heures du soir. Quoiqu'il n'y eût pas d'étiquette dans la tenue de la cour, les différents temps de la journée s'y arrangeaient avec l'ordre convenable; tous les alentours se rassemblaient à un déjeuner qui tenait lieu de dîner; différents jeux, une conversation générale, un peu de promenade remplissaient une partie de l'après-midi et conduisaient au temps de la soirée et du souper, qui avait toujours lieu de bonne heure.]

[192: Mémoires de Mme Campon.]

[193: Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la Reine de France, par Lafont d'Ausonne.]

[194: Mémoires de la République des lettres, vol. IV.]

[195: Petites affiches, nivôse an V. À cette description de la chambre de la Reine à Trianon nous croyons devoir joindre la description de la chambre de la Reine à Versailles. Le lecteur aura ainsi, comme sous les yeux, le petit et le grand théâtre de la vie royale de Marie-Antoinette. Et quoi de mieux pour faire entrer dans la familiarité de sa mémoire?—Voici cette chambre d'après les inventaires, inédits jusqu'ici, des 28 et 30 brumaire, et 3 frimaire de l'an deuxième de la République française, une et indivisible, faits en présence des représentants du peuple Auguis et Treilbard (Bibliothèque impériale, dépt. des manuscrits, n° 1889):

«Une paire de bras de cheminée à deux branches, de 22 pouces de haut, à ornements arabesques, surmontés d'un vase d'or moulu.

«Un feu de fer à quatre branches, à recouvrements à jour, surmonté d'un vase à cassolette sur quatre pieds de lion et chaînes, et quatre têtes de satyre terminées d'une flamme dorée d'or moulu, avec pelles, pincettes et tenailles.

«Deux commodes de 4 pieds 2 pouces de large sur 3 pieds 2 pouces de haut, de marqueterie, à panneaux de mosaïque et plates-bandes de bois d'amaranthe et à filets de bois noir et blanc, et à rosettes ombrées, frise fond vert satiné, orné de branches de fleurs entrelacées, moulures, chutes en paquets de fleurs, sabots en feuillages de bronze d'or mat, et marbre blanc veiné.

«Une table à écrire de marqueterie à placage de mosaïque, bois gris satiné, un médaillon au centre composé de divers attributs de musique et couronnes de fleurs en placage, les pieds de la table à gaines ornées de moulures, sabots, chutes de fleurs en bronze doré d'or mat, la frise en bois satiné vert, ornements et moulures en balustrade, à jour, dorés d'or moulu.

«Une autre table à écrire, marqueterie semblable, avec bas-reliefs d'enfants dans la frise.

«Une chiffonnière en mosaïque pareille aux commodes; bronze doré d'or mat, deux bustes en deux trophées de pastorales sur les quatre côtés.

«Un canapé de gros de Tours broché à médaillons et guirlandes sur fond cannelé bleu et blanc encadré et orné de bordures, avec son matelas, ses deux rondins et ses deux carreaux ornés de glands.

«Deux bergères, six fauteuils, douze pliants, un écran, un paravent de six feuilles de la même étoffe que le canapé.

«Trois pièces de tapisserie de basin peint, bordées d'une crête; deux portières même étoffe et même bordure; quatre rideaux de croisée de gros de Tours bleu.

«Un marchepied pour monter au lit, à deux marches, couvert de perse, orné de crêtes de soie nuée; une colonne pour le pied du lit couverte de gros de Tours bleu, avec les verrous et fourchettes de fer doré.

«Un lit à la duchesse et impériale en voussure avec son couronnement sculpté et peint en blanc, composé de trois grandes et quatre petites pentes, tours d'impériale à petit fond, grand dossier chantourné avec son couronnement de cartisanes, trois soubassements, quatre bonnes grâces, et deux grands rideaux, le tout orné de bordures et crêtes avec franges de soie nuée et doublé de gros de Tours bleu; une garniture de plumes, l'entour du lit de 14 lés en gros de Tours bleu, bordé de larges crêtes de soie nuée, avec tringles tournantes, supports et agrafes dorés; la couchette de 5 pieds 1/2 de large sur 6 pieds 1/2 de long et 11 pieds 3 pouces de hauteur, le bois peint en blanc verni, avec vis et plaques dorées.»

Le meuble du cabinet de la Reine était encore de gros de Tours, mais à fond blanc encadré et orné de bouquets et de rubans bleus; trois lits de repos garnissaient les embrasures des fenêtres.]

[196: Le Cicerone de Versailles, Jacob, 1806.]

[197: Lettre d'E…ée de B…on (Mlle Boudon), Troyes, 1791.]

[198: Coup d'œil sur Bel-Œil. À Bel-Œil, de l'imprimerie du P. Charles de L. (le prince Charles de Ligne).]

[199: Fragments sur Paris, par Meyer, traduits par le général Dumouriez. Hambourg, 1798, vol. II.]

[200: Voyez dans la Description générale et particulière de la France (par de La Borde), 1781-1788, les vues du Petit-Trianon gravées par le chevalier de Lespinasse.]

[201: Catalogue des meubles et effets précieux de la ci-devant Liste civile.]

[202: Fragments sur Paris. par Meyer, vol. II.]

[203: Le Cicerone de Versailles.]

[204: Voici une liste, publiée par nous pour la première fois, trouvée aux Tuileries le 10 août dans l'armoire de fer, et conservée aux Archives de l'Empire, qui confirme la liste, donnée par les Mémoires, des familiers de la Reine.

«Liste des personnages que la Reine voit dans des cas particuliers.

Mme la duchesse de Polignac,
Mme de Châlons,
M. le duc de Polignac,
M. le baron de Besenval,
M. le chevalier de Crussol,
M. d'Adhémar,
M. le comte d'Esterhazy,
M. le duc de Guines,
M. de Châlons,
M. le duc de Coigny,
M. le comte de Coigny.»
]

[205: En pleine faveur des Polignac, le duc de Coigny, qui tenait pour le duc de Choiseul et espérait de la reconnaissance de la Reine pour l'auteur de son mariage une rentrée au Ministère, avait frondé la comtesse de Polignac, avait cherché à la rendre suspecte à Marie-Antoinette, en mettant au jour son hostilité contre Choiseul, ses liaisons avec Maurepas, la levée enfin de l'exil du duc d'Aiguillon due aux intrigues de la favorite. Le duc et la favorite se réconciliaient un jour, mais aux dépens de la Reine, et en s'entendant pour lui arracher à l'envi les places de finances et les grâces pécuniaires.]

[206: le duc de Guines fut accusé d'avoir abusé de la faiblesse de la Reine, pendant un moment maladif, pour faire doter sa fille et la faire épouser au fils unique du marquis de Castries. Lui, le duc de Guines, il avait eu l'habileté de s'emparer de la confiance de la comtesse Jules, et cela ajoutait une grande force à son autorité. Mais un moment le duc préjugea trop de son crédit; il voulut imposer des idées et des projets qui devaient amener un bouleversement total de la cour. La Reine hésitant, il crut pouvoir emporter la chose et eut l'imprudence de prendre un ton tranchant qui révolta la Reine. Assez mal reçu dans un séjour à Marly en 1779, il revenait huit jours avant la fin du voyage, s'enfermait chez lui, faisait défendre sa porte sous le prétexte d'une attaque de goutte.]

[207: Mémoires de Besenval, de Mme de Genlis, du comte de Tilly, de M. de Ségur, et Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de La Marck. Introduction.]

[208: Mélanges militaires, littéraires et sentimentaires, par le prince de Ligne, vol. XXIX.]

[209: Mémoires du baron de Besenval. Introduction.]

[210: Correspondance entre le comte de La Marck et le comte de Mirabeau. Introduction.]

[211: Paris tel qu'il était avant la Révolution, an IV, vol. II.]

[212: Mémoires de Besenval. Introduction.]

[213: Mélanges militaires, etc., vol. XXIX.]

[214: Souvenirs de Félicie, par Mme de Genlis, 1806.]

[215: Mélanges militaires, etc., vol. XXIX]

[216: Souvenirs et Portraits, par le duc de Lévis.]

[217: Catalogue raisonné d'une très belle collection de tableaux des écoles d'Italie, de Flandre et de Hollande, qui composaient le cabinet de M. de Vaudreuil, grand fauconnier de France, par Lebrun, 1784.]

[218: Paris tel qu'il était avant la Révolution, an IV.]

[219: Souvenirs de Félicie, par Mme de Genlis.]

[220: Mémoires de Besenval. Correspondance entre le comte de La Marck et le comte de Mirabeau. Introduction.]

[221: Mémoires d'un voyageur qui se repose, par Dutens. Paris, 1806, vol. II.]

[222: Correspondance de Grimm, vol. XIV.]

[223: Mémoires de Besenval, vol. II.]

[224: Mémoires de la République des lettres, vol. XXII.]

[225: Lettres du prince de Ligne publiées par Mme de Stael, 1809.]

[226: Mémoires du comte de Tilly, vol. I.]

[227: Supplément historique et essentiel à l'état nominatif des pensions, 1789.]

[228: La Galerie des Dames françaises, pour servir de suite à la galerie des États généraux. Londres, 1790.]

[229: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[230: Correspondance entre le comte de La Marck et le comte de Mirabeau. Introduction.]

[231: Mélanges militaires, etc., par le prince de Ligne, vol. XXIX.]

[232: Mémoires de Weber, vol. I.]

[233: Mémoires de Weber, vol. I.]

[234: Correspondance secrète, par Métra, vol. XI.]

[235: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[236: Mes récapitulations, par Bouilly, vol. I.]

[237: Mémoires de la République des lettres, vol. XXI.]

[238: Correspondance secrète, par Métra, vol. I.]

[239: Ibid.]

[240: Mémoires de Mme Campan.—Mémoires de Weber.]

[241: Mémoires de la République des lettres, vol. VI.]

[242: Fragments sur Paris, par Meyer, vol. II.]

[243: Explication des peintures dont l'exposition a été ordonnée par M. le comte de la Billarderie d'Angiviller. Paris, 1779.]

[244: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[245: Correspondance littéraire de Grimm, vol. X.]

[246: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[247: Catalogue de lettres autographes du comte Georges Esterhazy. Paris, 1857.]

[248: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de La Marck, vol. I.]

[249: Mémoires de Mme Campan, vol I.]

[250: Souvenirs et Portraits, par M. de Levis.]

[251: Correspondance secrète (par Métra), vol. XV.]

[252: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[253: Mémoires de la République des lettres, vol. XXIX.]

[254: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[255: Mémoires du baron de Besenval.]

[256: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de La Marck. Introduction.]

[257: Collection du comte Orloff. Iconographie des contemporains de Delpech.]

[258: Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, par Soulavie, vol. II.]

[259: Correspondance secrète (par Métra), années 1781-1782.]

[260: Mémoires de la République des lettres, vol. XXIX.—Il y avait un autre souvenir et pour ainsi dire un autre lien entre ces deux âmes. C'était un Office de la semaine sainte aux armes de Louis XVI, envoyé à la princesse de Lamballe, le jour de sa fête, un livre qui est dans la collection du comte de Lignerolles et dont M. de Lescure a le premier donné les trois précieux autographes jetés sur la garde du pieux volume: «Madame ma cousine, c'est aujourd'hui votre fête. Je vous prie de recevoir ce livre qui me vient de ma mère et où j'ai appris à prier Dieu, je le prie pour vous; il bénit vos vertus.

LOUIS.»

«Mon cher cœur, moi aussi, je veux vous parler de toute mon amitié dans cette occasion. Je viens après le roi, mais je suis au mesme rang pour mon amitié pour vous; mes enfants aussi vous aiment; nous prions tous Dieu à genoux pour que vous soyez heureuse, ils savent bien, ma chère Lamballe, que vous vous plaisez à les regarder comme les vostres et vous estes dans leurs prières comme dans leurs cœurs.

«MARIE-ANTOINETTE.

«Madame, je ne vous oublierai jamais.

«Votre cousine

«MARIE-THÉRESE. ]

[261: Catalogue de lettres autographes du 22 mars 1848.]

[262: Correspondance secrète (par Métra), vol. XVIII.]

[263: Mémoires de la République des lettres, vol. XXVI.—Saint-Cloud fut acheté par la Reine, surtout à cause de ses enfants, ainsi qu'elle le dit dans cette lettre à son frère Joseph II: «M. le duc d'Orléans me vend Saint-Cloud, le contrat n'en sera passé qu'au mois de janvier. Le Roi est convenu qu'il sera en mon nom et que je pourrai le donner à celui de mes enfants que je voudrais. Ils y passeront les étés. La Muette est trop petite pour les réunir.»]

[264: Mémoires de Mme Campan.]

[265: Correspondance secrète (par Métra), vol. XVIII.]

[266: Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, par Soulavie, vol. IV.]

[267: Lettre de Marie-Antoinette du 9 avril 1787. Bulletin de l'Alliance des Arts, 10 octobre 1843.]

[268: Mémoires de Mme Campan vol. I.]

[269: Portefeuille d'un talon rouge.]

[270: Fragments inédits des Mémoires du prince de Ligne. La Revue nouvelle, février 1846.]

[271: Mémoires historiques et politiques sur le règne de Louis XVI, par Soulavie;—Mémoires de Mme Campan, vol. I.—Portefeuille d'un talon rouge.]

[272: Mémoires du comte de Tilly, vol. II.]

[273: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de La Marck. Introduction.]

[274: Liste civile 1792. Trois numéros avec les Têtes à prix.]

[275: Mémoires de Tilly, vol. II.]

[276: Mémoires du baron de Besenval, vol. II.]

[277: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[278: Mémoires de Besenval, vol. II.]

[279: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[280: Mémoires de M. le duc de Lauzun, Paris, 1822.]

[281: Passages retranchés des Mémoires de Lauzun, Revue rétrospective, vol. I.]

[282: Passages retranchés des Mémoires de Lauzun. Revue rétrospective, vol. I.]

[283: Le galant gentilhomme ne parle pas dans ses Mémoires des lettres d'État devant le mettre à l'abri de toutes poursuites de ses créanciers, qu'il sollicitait de la Reine; lettres d'État que, sur la flagrante injustice de la demande, Marie-Antoinette se refusait à faire accorder (Correspondance de Mercy-Argenteau).]

[284: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[285: Foreign reminiscences by lord Holland.—D'après tous les récits du temps, il faut le reconnaître pourtant, Fersen fut l'homme pour lequel la Reine eut l'amitié la plus vive, la plus tendre, la plus approchant le sentiment, ainsi que l'atteste la curieuse dépêche secrète du comte de Creutz, publiée par M. Geoffroy dans son livre sur Gustave III et la Cour de France.]

[286: Mélanges littéraires, militaires et sentimentaires, par le prince de Ligne, vol. XXVII.]

[287: Dans une autre lettre elle dit à son frère. «Le cardinal a pris mon nom comme un vil et maladroit monnoyeur. Il est probable que pressé par un besoin d'argent, il a cru pouvoir payer les bijoutiers à l'époque qu'il avait marquée sans que rien fût découvert. Le Roi a eu la bonté de lui donner le choix d'être jugé au parlement ou de reconnaître le délit et de s'en remettre à sa clémence.» Dans une dernière lettre relative à l'affaire du collier Marie-Antoinette écrit à Joseph II: «Cagliostro charlatan, la Mothe sa femme et une nommée Oliva barboteuse des rues sont décrétés avec lui; il faudra qu'il leur soit confronté et réponde à leurs reproches. Quelle association pour un grand aumônier et un Rohan cardinal. Madame de Brionne qui depuis vingt ans paraissait brouillée avec lui, a pris cette affaire avec une chaleur qui lui fait faire mille extravagances…»]

[288: Dans une lettre datée de mars 1777, Marie-Antoinette annonce en ces termes la nomination de Rohan à la grande aumônerie: «Je pense bien, comme ma chère maman, sur le prince Louis, que je crois de très-mauvais principes et très-dangereux par ses intrigues, et s'il n'avait tenu qu'à moi, il n'aurait pas de place ici. Au reste celle de grand aumônier ne lui donne aucun rapport avec moi et n'aura pas grande parole du Roi qu'il ne verra qu'à son lever et à l'église.»

Et toute la correspondance de Marie-Thérèse ne parle que de ne pas lui envoyer Rohan quand on veut le faire ambassadeur à Vienne, ne parle que de le rappeler lorsqu'il y est nommé.]

[289: Mémoires du baron de Besenval.—Mémoires secrets et universels sur les malheurs et la mort de la Reine de France, par Lafont d'Aussone.—Mémoires de Mme Campan.]

[290: Extrait des Lettres permanentes patentes du 5 septembre 1785 adressées au Parlement pour l'affaire du cardinal de Rohan registrées en la cour du 6 du même mois.]

[291: Mémoires de l'abbé Georgel.]

[292: Mémoires de l'abbé Georgel.]

[293: Mémoire pour Louis-René-Édouard de Rohan contre M. le procureur général, en présence de la dame de la Motte, du sieur Villette, de la demoiselle Oliva et du sieur comte de Cagliostro, coaccusés.]

[294: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[295: Lettre d'un garde du Roi pour servir de suite aux Mémoires sur Cagliostro. Londres, 1786.]

[297: La Bastille dévoilée (par Manuel); 1789. Cinquième livraison.—L'état de la Bastille depuis le 17 juillet 1768 jusqu'au 5 mai 1782 (quatrième livraison) porte à la date du 13 mars 1777: Entrée, Mme Cahouet de Villiers transférée au couvent de la Croix sous le nom de Mme de Noyan le 5 août 1777.]

[298: La Bastille dévoilée (troisième livraison). L'état de la Bastille porte à la date du 22 février 1782: La dame de la Motte, soi-disant comtesse ou marquise; sortie le 29 juin 1782 et conduite à la Villette, chez le sieur de Macé.]

[299: Mémoires pour Louis-René-Édouard de Rohan contre M. le procureur général.—Réflexions rapides pour M. le cardinal de Rohan sur le Sommaire de la dame de la Motte.]

[300: Mémoires pour dame Jeanne de Saint-Remy de Valois, épouse du comte de la Motte.]

[301: Mémoires secrets et universels sur les malheurs et la mort de la Reine de France, par Lafont d'Aussone.]

[302: Mémoires pour la demoiselle le Guay d'Oliva, fille mineure, émancipée d'âge, accusée, contre M. le procureur général, accusateur, en présence de M. le cardinal prince de Rohan, de la dame de la Motte-Valois, du sieur Cagliostro et autres, tous accusés.]

[303: Requête pour le sieur Marc-Antoine Villette, ancien gendarme, accusé.]

[304: Sommaire pour la comtesse de Valois de la Motte, accusée, contre M. le procureur général, accusateur, en présence de M. le cardinal de Rohan et autres accusés.]

[305: Les supercheries dévoilées, par J. Querard.]

[306: Mémoires de la République des lettres, vol. XXII.]

[307: Id.]

[308: Id.]

[309: Arrêt du parlement, la grande chambre assemblée, du 31 mai 1786.]

[310: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[311: Mémoires de la République des lettres, vol. XXII.]

[312: Mémoires de la République des lettres, vol. XXXVI.]

[313: Lettre autographe de Marie-Antoinette à Madame Élisabeth, communiquée par M. le marquis de Biencourt.]

[314: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[315: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[316: Correspondance secrète (par Métra), vol. VI.]

[317: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[318: L'abbé de Vermond, jusqu'aux années qui précédèrent la Révolution, avait souffert de la petite influence que lui avait gagnée sa longue intimité dans l'intérieur du ménage royal. Dès le mois de septembre 1773, l'abbé voulait se retirer, se persuadant qu'il déplaisait au dauphin qui ne lui avait jamais adressé la parole, craignant de fatiguer la dauphine qui n'accueillait aucune de ses observations. Pendant la domination des Polignac, il annonçait sa retraite, écrivant à Marie-Thérèse: «Les alentours de la Reine l'occupent tout entière et interceptent ma voix. J'ai dévoré les dégoûts et les amertumes, tant qu'ils n'ont porté que sur moi…» Enfin en 1777, l'abbé se dispensait du voyage de Fontainebleau, à la suite de deux conversations assez vives, où il exposait à la Reine «qu'elle manquait à son auguste famille, et qu'elle faisait à ses favorites des confidences dangereuses, capables de compromettre les serviteurs honnêtes et zélés qui lui parlaient le langage de la vérité. Au fond de tout ce zèle et sous ces apparences de désintéressement, on sent des ressentiments très personnels contre les Polignac, on sent chez l'abbé le dépit de n'être point, dans l'ombre, le conseiller tout-puissant des volontés de la Reine.]

[319: Mémoires de la République des lettres, vol. XXI.]

[320: Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, par Soulavie, vol. I.]

[321: Mémoires de Weber, vol. II.]

[322: Id.]

[323: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[324: Id.]

[325: Id.]

[326: Mémoires de Rivarol. Beaudoin, 1824.]

[327: Mémoires de la République des lettres, vol. XXXV.]

[328: Journal manuscrit de Hardy. Bibliothèque nationale, vol. V.]

[329: Id.]

[330: Id.]

[331: Id.]

[332: Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, par Soulavie, vol. I.]

[333: Id., vol. II.]

[334: Mémoires historiques et politiques, par Soulavie, vol. II.]

[335: Les archives de l'Empire conservent sous des maroquins rouges où les armes de la Reine se marient aux armes du comte d'Artois: État des chasses de l'équipage de la Reine et de Monseigneur le comte d'Artois pour le sanglier, année 1784.—Chasses du sanglier de la Reine et de Monseigneur le comte d'Artois, année 1786. Les chasses avaient lieu à Versailles, à Saint-Germain, à Fontainebleau, à Marly et à Rambouillet.]

[336: Maximes et pensées d'Antoinette, 1802.]

[337:Lettre autographe du duc de Penthièvre. Collection d'autographes du feu comte de Panisse.]

[338: Correspondance secrète (par Métra), vol. I.]

[339: Recueil des pièces justificatives de l'acte énonciatif des crimes de Louis Capet. Troisième recueil.]

[340: Mémoires d'un voyageur qui se repose, par Dutens, vol. I.]

[341: Chronique scandaleuse, 1789.]

[342: Mémoires de Weber, vol. I.—Mémoires de Mme Campan, vol. I. Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck. Introduction.]

[343: Mémoires historiques et politiques par Soulavie, vol. VI.]

[344: Correspondance secrète (par Métra), vol. XIV.]

[345: Maximes et pensées de Louis XVI.—Correspondance de Louis-Philippe d'Orléans publiée par le C. R. 1800.]

[346: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck. Introduction.]

[347: Mémoires du comte de Tilly, vol. I.]

[348: Chronique scandaleuse, n. 18.]

[349: Journal de la cour et de la ville, 5 décembre 1790.]

[350: Ibid., 5 juillet 1791.]

[351: Mémoires de Mme Campan, vol. I.]

[352: Mémoires historiques et politiques, par Soulavie, vol. VI.]

[353: Id.]

[354: Mémoires historiques et politiques, par Soulavie, vol. III.]

[355: Mémoires historiques et politiques, par Soulavie, vol. IV.]

[356: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck. Introduction.]

[357: Catalogue de lettres autographes du comte Georges Esterhazy, mars 1857.]

[358: Marie-Antoinette, Joseph II, und Léopold II, von d'Arneth. Leipsig, 1866.]

[359: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[360: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck. Introduction.]

[361:

État de la maison de la Reine en 1789. Chef de conseil et surintendante. 1775. Mme la princesse de Lamballe. Dame d'honneur. 1775. Mme la princesse de Chimay. Dame d'atours. 1781. Mme comtesse d'Ossun. Dames du palais. 1740. Mme la marquise de Talleyrand. 1763. Mme la comtesse d'Adhémar. 1797. Mme la duchesse de Duras. 1771. Mme la duchesse de Luxembourg. 1775. Mme la duchesse de Luynes. 1775. Mme la marquise de la Roche-Aymon. 1778. Mme la princesse d'Henin. 1781. Mme la princesse de Berghes. 1781. Mme la duchesse de Fitz-James. 1782. Mme la comtesse de Polastron. 1784. Mme la comtesse de Juigné, surnuméraire. 1784. Mme la vicomtesse de Castellane. 1786. Mme la princesse de Tarente. 1788. Mme la comtesse de Gramont. 1788. Mme la comtesse de Maillé. 1789. Mme la duchesse de Saulx-Tavannes, honoraire. ]

[362: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck. Introduction.]

[363: Mémoires sur la vie et le caractère de madame la duchesse de Polignac, par la comtesse Diane de Polignac. Hambourg, 1796.]

[364: Lettre autographe communiquée par M. Chambry, et publiée pour la première fois par nous.]

[365: Lettre autographe signée, communiquée par M. le marquis de Flers, et publiée pour la première fois par nous.]

[366: Catalogue d'autographes, du 1er avril 1844.]

[367: Mémoires sur la vie de la duchesse de Polignac.]

[368: Catalogue d'autographes, du 1er avril 1844.]

[369: Lettre autographe signée, communiquée par M. le marquis de Biencourt, et publiée pour la première fois par nous.]

[370: Journal de la cour et de la ville, 2 juin 1791.]

[371: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, 1814, vol. I.]

[372: Journal de la cour et de la ville, 4 octobre 1790.]

[373: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[374: Révolutions de Paris, par Prudhomme, n. 13.]

[375: Mémoires de Rivarol.—Histoire de la Révolution de France pendant les dernières années de Louis XVI, par Bertrand de Molleville, an IX, vol. II.]

[376: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[377: Mémoires de Rivarol.—Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. I.]

[378: Histoire de la Révolution de France, par Bertrand de Molleville, vol. I.]

[379: Mémoires de Rivarol.]

[380: Mémoires de Mme Campan, vol. II.—Mémoires de Rivarol.]

[381: Mémoires de Rivarol.]

[382: Journal de la cour et de la ville, 11 avril 1790.]

[383: Ibid., 1er mai 1790.]

[384: Journal de la cour et de la ville, 10 mai 1790.]

[385: Journal de la cour et de la ville.]

[386: Considérations sur les principaux évènements de la Révolution française, par Mme de Staël, 1812.]

[387: Le château des Tuileries, par P. J. A. R. D. E. Paris, Lerouge, 1807, vol. I.]

[388: Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, par Mme de Staël.]

[389: Mémoires sur la vie et le caractère de madame la duchesse de Polignac, par la comtesse Diane de Polignac. Hambourg, 1796.]

[390: La Reine écrit le 12 août à la duchesse de Polignac: «… Ma santé est assez bonne, quoique nécessairement un peu affoibli par tous les choques continuels qu'elle éprouve. Nous ne sommes entouré que de peines, de malheurs et de malheureux,—sans compter les absences. Tout le monde fuie, et je suis encore trop heureuse de penser que tous ceux qui m'intéressent sont éloigniez de moi. Aussi je ne vois personne, et je suis toute la journée seule chez moi. Mes enfant font mon unique ressource…» (Lettre tirée des papiers de la famille du duc de Polignac, citée avec l'orthographe textuelle par M. Feuillet de Conches.)]

[391: Nous devons la communication de ce bien précieux document, trouvé le 10 août, aux Tuileries, chez madame de Tourzel, et publié par nous sur copie, à l'obligeance de M. Ch. Alleaume. Quelque respect que nous ayons pour les susceptibilités des familles, nous n'avons pas cru devoir supprimer les noms propres de la seconde partie de cette instruction. Le jugement de Marie-Antoinette sur la maison de ses enfants, à la date du 24 juillet 1789, appartient désormais, et tout entier, à l'histoire. Au reste, il est permis de rappeler de ce jugement, jugement d'une heure et d'un jour dans la Révolution, que le cœur de la Reine a dû modifier depuis, selon les dévouements.]

[392: Lettre autographe signée, communiquée par M. le marquis de Flers et publiée pour la première fois par nous. Nous avons cru devoir respecter l'orthographe des lettres de la Reine dont nous avons eu communication. Il n'est pas besoin de rappeler ici que l'orthographe n'entrait point dans l'éducation du dix-huitième siècle. Voir tous les autographes du temps, et consulter Dutens, Mémoires d'un voyageur qui se repose, sur l'orthographe des lettres de Voltaire.]

[393: Le château des Tuileries, 1802.]

[394: Journal de la cour et de la ville, 12 février 1791.]

[395: Histoire de la Révolution de France, par Bertrand de Molleville.]

[396: Mémoires de Mme Campan.]

[397: Journal de la cour et de la ville, 9 mai 1790.—Fondatrice de la Société des dames de la Charité maternelle, la Reine entrait dans tous les détails et dans l'examen de tous les moyens qui pouvaient soulager les pauvres, elle chargeait dix dames de distribuer 1,600 francs par mois en nourriture et en chauffage dans toutes les paroisses de Paris. Elle ajoutait à cette somme 1200 livres destinées aux couvertures et vêtements des malades. Elle autorisait les dames de la Charité maternelle à donner des layettes à trois cents mères pendant les trois mois de l'hiver (Étrennes de la vertu pour l'année 1792. Paris. Savoye).]

[398: Révolutions de Paris, par Prudhomme, vol. II.]

[399: Mémoires de la duchesse de Polignac, par la comtesse de Polignac.]

[400: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck, publiée par A. de Bacourt, vol. I.]

[401: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck.]

[402: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck, vol. I.]

[403: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck.—Pièces justificatives des crimes commis par le ci-devant Roi. Second recueil, 1er cahier.]

[404: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck.—Cet été de 1790, était la dernière villégiature de la Reine à Saint-Cloud. Elle écrivait au mois de mai 1790 à Léopold II:

«… Notre santé à tous se soutient bonne; grâce à Dieu, c'est un miracle au milieu des peines d'esprit et des scènes affreuses, dont tous les jours nous avons le récit et dont souvent nous sommes les témoins. Je crois qu'on va nous laisser profiter du beau temps, en allant quelques jours à Saint-Cloud qui est aux portes de Paris. Il est absolument nécessaire pour nos santés de respirer un air plus pur et plus frais, mais nous reviendrons souvent ici. Il faut inspirer de la confiance à ce malheureux peuple; on cherche tant à l'inquiéter et à l'entretenir contre nous. Il n'y a que l'excès de la patience et la pureté de nos intentions qui puissent le ramener à nous; il sentira tôt ou tard, combien pour son propre bonheur, il doit tenir à un seul chef, et quel chef encore! celui qui, par l'excès de sa bonté, et toujours pour leur rendre le calme et le bonheur, a sacrifié ses opinions, sa sûreté et jusqu'à sa liberté. Non, je ne puis croire, que tant de maux, tant de vertus ne soient pas récompensés un jour.» (Marie-Antoinette, Joseph II, und Leopold II, von d'Arneth. Leipsig, 1866.)]

[405: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[406: Gazette de Paris, 20 janvier, 27 mars, 22 avril 1791.]

[407: Éloge historique de Mme Élisabeth de France, par Ferrand. Paris, 1824.]

[408: L'Orateur du peuple, vol. V.]

[409: Récit de Madame.]

[410: Journal de la cour et de la ville, 29 juin 1791.]

[411: Mémoires de Mme Campan, vol. II]

[412: Révolutions de Paris, par Prudhomme, n°99.]

[413: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[414: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[415: Éloge de Mme Élisabeth de France, par Ferrand, 1814.]

[416: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[417: Journal de la cour et de la ville, 1er août 1791.]

[418: Éloge de Mme Élisabeth de France, par Ferrand.]

[419: Révolution de Paris, n° 110.]

[420: L'Orateur du peuple, n° 43.]

[421: Ibid., n° 53.]

[422: Pièces imprimées d'après le décret de la Convention nationale. Tome Ier. Troisième recueil.]

[423: Mémoires du marquis de Paroy. Revue de Paris, 1836.]

[424: Nous croyons devoir donner ici la liste des personnes composant la maison de la Reine, avec le chiffre de leurs gages, au 10 août, publiée pour la première fois par nous d'après un manuscrit conservé aux Archives nationales.

«Arriéré dû au 10 août 1792 aux personnes employées dans la maison de la ci-devant Reine.

«Jublin, procureur général; gages 1,800.—Beauvillier, femme de la Roche-Aymon (Bernardine), dame du palais; gages, 6,000.—De Saulx-Tavanes de Castellane (Gabrielle-Charlotte-Éléonore), dame du palais; gages 6,000.—Bertaut de Chimeaux, femme Bibaut de Misery (Julie-Louise), première femme de chambre; gages 18,042-50.—Noll, veuve Thibault (Marie-Élisabeth), première femme de chambre, gages, 18,042-50.—Génet, femme Bertholet-Campan (Jeanne-Louise-Henriette), première femme de chambre; 6,415.—Quelpée La Borde, femme Regnier de Jarjayes, femme de chambre, 7,915.—Dehagues d'Hautecourt (Marie-Marguerite), femme de chambre, 3,415.—Lhonnelet, femme Malherbe, femme de chambre, 3,315.—Génet, femme Auguié, femme de chambre, 3,715.—Deshayes, femme Terrasse-Desmareilles, femme de chambre 3,715.—Collignon, femme Gougenod, femme de chambre, 3,715.—Saint-Aubin, femme Le Vacher, femme de chambre, 2,515.—Démarolles, id., 2,515.—Dumoutier, id., 1,800.—Champion, huissier ordinaire de la chambre, 3,125.—Hollande, garçon de chambre, 7,975-10.—Bazin, garçon de la chambre, 3,055-10.—Galland, valet de garde-robe, 1,507.—Schultez, tailleur.—Bonnefoi Duplan, garde-meuble ordinaire de la chambre, 2,275. Tapissier de la chambre, 2,662. Lavandier du linge du corps, 2,720. Supplément de traitement, 6,000.—Mollin, maître d'hôtel de la table du premier médecin, 5,261.—Vicq d'Azir premier médecin de la reine, 11,773-8.—Chavignat, chirurgien du corps, 10,016.—Leger, chirurgien ordinaire, 4,728.—Vermond, accoucheur, 1,200.—Soyer, secrétaire en la chancellerie, 500.—Tramcourt, secrétaire de la chambre, 1,500.—Beauvillain, secrétaire des bouche et commun, 4,953.—Pigousse-Menoger, premier commis du secrétariat, 2,650.—Bardet, premier commis du contrôle, 2,700.—Braud, femme Jousselin, brodeuse, 800.—Depeaux, femme Cameau, porte-chaise d'affaires, 1,500.—Saint-Hilaire, monteuse de bonnets, 1,200.—Baucher, femme Chauvin, employée au blanchissage du linge du corps, 200.—Dromard, femme Taitarat, baigneuse, 1,800.—Collas, femme Strèle, chargée du gros ouvrage de la chambre, 379-6.—Lasséré, femme Guérin, chargée du linge du corps, 600.—Binart, femme Hinet, femme pour le linge, 400.—Noël, valet de chambre ordinaire pour le jeu, 1,200.—Bonnet, garçon de garde-robe, 1,637.—Henry, frotteur des appartements, 985-10.—Strèle, ayde-frotteur, 1,200.—Pelloux, garçon des feux, 1,500;—Dupin-Hardy, femme la Brousse, musicienne de la Reine, 2,800.—Menet-Regnier, prévost de danse de la ci-devant Reine, 2,800.—Soyer, jardinier fleuriste, 120.—Dumont dite Dérouvillé, musicienne de la Reine, 2,400.—Bellet, garçon du gobelet, 600.—Briant, maître à danser des pages, 727-10.—Ciolli, maître à voltiger, 600.—Bandieri de Laval, maître à danser de la Reine, 1,000.—Emengard-Beauval, femme Fresul-Boursaud, femme de chambre, 900.—Guiot, chapelain, 622,5.—Binard, ouvrier en linge, 400.—De Georges, huissier de la chambre, 4,015.» ]

[426: Ibid.]

[427: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[428: Journal de la cour et de la ville, 15 août 1790.]

[429: Journal de la ville et de la cour, 9 novembre 1790.]

[430: Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de la Marck. Introduction.]

[431: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[432: Histoire vraie.]

[433: Catal. of autograph. letters Donnadieu. Picadilly, 1851.]

[434: Le Quérard, juin 1856.]

[435: Lettres autographe signée, communiquée par M. le marquis de Biencourt et publiée pour la première fois par nous.]

[436: Catalogue d'autographes la Jarriette.]

[437: Correspondance secrète de Marie-Antoinette avec Léopold II, Burke et autres personnages étrangers (conservée aux Archives générales de l'Empire). Revue rétrospective, 2e série, vol. I et II.]

[438: Le comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur de l'Empereur, à M. le prince de Kaunitz. Revue rétrospective, 2e série, vol. I.]

[439: Réflexions de M. Burke pour être envoyées à la Reine de France, extraites par le comte de Mercy. Revue rétrospective, 2e série, vol. I.]

[440: Marie-Antoinette au comte de Mercy-Argenteau, 26 août 1792. Revue rétrospective, 2e série, vol. I.]

[441: Marie-Antoinette au comte de Mercy-Argenteau. Revue rétrospective, 2e série, vol. I.]

[442: Le comte de la Marck au comte de Mercy, 28 septembre 1791. Revue rétrospective, 2e série, vol. II.]

[443: Le Roi.]

[444: Marie-Antoinette au comte de Mercy-Argenteau. Revue rétrospective, 2e série, vol. I.]

[445: Lettre autographe signée, communiquée par M… et publiée ici pour la première fois.]

[446: Lettre autographe de Marie-Antoinette, publiée pour la première fois par nous. Armoire de fer. Archives de l'Empire.]

[447: Mémoire joint à la lettre de Marie-Antoinette à Léopold II. Revue rétrospective, 2e série, vol. II.]

[448: Dans une réponse de l'empereur Léopold au Mémoire de la Reine, conservée aux Archives de l'Empire, nous lisons les passages suivants: «Les imperfections de la nouvelle Constitution française rendent indispensable d'y acheminer des modifications pour lui assurer une existence solide et tranquille; l'Empereur applaudit à cet égard à la sagesse des bornes que Leurs Majestés très chrétiennes mettent à leurs désirs et à leurs vues.

«Les objets compris dans ce plan: lier la Constitution avec les principes fondamentaux de la monarchie; conserver au trône sa dignité et la convenance nécessaire pour obtenir le respect et l'obéissance aux lois; assurer tous les droits, accorder tous les intérêts, et regardant comme objets accessoires les formes du régime ecclésiastique, judiciaire et féodal, rendre toutefois à la Constitution dans la noblesse, un élément politique qui lui manque, comme une partie intégrante de toute monarchie. Les points d'amendement renferment tout ce qu'il est nécessaire de vouloir, possible d'exécuter avec stabilité.»]

[449: M. de Mercy.]

[450: Lettre autographe signée, communiquée par M. le marquis de Biencourt, et publiée pour la première fois par nous.]

[451: Lettre autographe signée, communiquée par M. Chambry, et publiée pour la première fois par nous.]

[452: Copie de lettre autographe communiquée par M. le marquis de Biencourt, et publiée pour la première fois par nous.]

[453: Le comte de la Marck au comte de Mercy. Revue rétrospective, 2e série, vol. II.]

[454: Lettre à madame de Bombelles. Éloge historique de Madame Élisabeth, par Ferrand. Paris, 1814.]

[455: Lettre à Mme de Raigecourt. Éloge historique de Madame Élisabeth.]

[456: Le Roi.]

[457: Le comte d'Artois.]

[458: La Reine.]

[459: Lettre à Mme de Raigecourt. Éloge de Madame Élisabeth, par Ferrand.]

[460: Pièces justificatives sur les évènements du 20 juin 1792. Déclaration du sieur Lecrosnier.]

[461: Rapport du chef de la deuxième légion.]

[462: Le cri de la douleur ou journée du 20 juin, par l'auteur du Domine salvum fac regem.]

[463: Déclaration du sieur Guibout.]

[464: Rapport de l'évènement arrivé aux Tuileries le 20 juin 1792.]

[465: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[466: Le cri de douleur.]

[467: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[468: Copie du rapport du chef de la quatrième légion (Mandat).]

[469: Pièces justificatives. Rapport de l'évènement.]

[470: Le cri de douleur.]

[471: Histoire de Marie-Antoinette par Montjoye vol. II.]

[472: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[473: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[474: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[475: Histoire de la Révolution de France, par Bertrand de Molleville, vol. VII.]

[476: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[477: Mémoires secrets et universels sur les malheurs et la mort de la Reine de France, par Lafont d'Ausonne.]

[478: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[479: Ibid.]

[480: Journal de la cour et de la ville, 20 mars 1792.]

[481: Mémoire de Mme Campan, vol. II.]

[482: Louis XVII, par A. de Beauchesne, 1853, vol. I.]

[483: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[484: Rapport à M. d'Hervilly, le 8 août 1792; huitième recueil des Pièces justificatives de l'acte énonciatif des crimes de Louis Capet, réunies par la commission des Vingt et un.]

[485: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[486: Mémoires secrets et universels sur la Reine de France, par Lafont d'Ausonne.]

[487: Mémoires inédits du comte de la Rochefoucauld, cités par M. de Beauchesne dans Louis XVII.]

[488: Mémoires secrets et universels, par Lafont d'Ausonne.]

[489: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[490: Lettre de M. d'Aubier ci-devant gentilhomme de la chambre du roi Louis XVI, à M. Mallet du Pan. Histoire de la Révolution de France, par Bertrand de Molleville, vol. IX.]

[491: Chronique de cinquante jours, du 20 juin au 10 août 1792, par Rœderer. 1832.]

[492: Mémoires secrets et universels, par Lafont d'Ausonne.]

[493: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[494: Chronique de cinquante jours.]

[495: Lettre de M. d'Aubier.]

[496: Mémoires inédits du comte François de la Rochefoucauld.]

[497: Lettre de M. d'Aubier.]

[498: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[499: Mémoires de Mme Campan, vol. II.]

[500: Lettre de M. d'Aubier.]

[501: Ibid.]

[502: Nous avons dit de combien de misérables griefs les entours du duc d'Orléans avaient nourri son inimitié contre la Reine. Une curieuse lettre, écrite sept jours après l'incarcération de la famille royale, va montrer ce que peuvent avoir ajouté à cette inimitié des jalousies de femme. Le lecteur y trouvera en même temps une chronique intime du 10 août, et un coin de l'histoire morale de la Révolution. Cette lettre, publiée par nous pour la première fois et dont nous devons la communication à M. Niel, est de la comtesse de Buffon, dont on connaît les relations avec le duc d'Orléans. Elle est adressée à Lauzun, qui était allé prendre à Strasbourg le commandement de l'armée du haut Rhin.

«Paris, ce 20 août 1792.

«Je vous ai promis de tous donner de mes nouvelles, même de remplir trois ou quatre pages en votre faveur. Comme voicy le moment ou chacun est plus scrupuleux de tenir ce qu'il promet, je vais commencer mon récit, et ne parlerai de vous, de moi et de nos amis communs qu'après vous avoir donné un extrait fidèle des différents événements de la capitale.

«Les chevaliers du poignard, faible soutien de Louis XVI, après avoir été les uns pris et renfermés, les autres tués, les autres se claquemurant pour se rendre introuvable, ont encore eu la douleur de voir ou de savoir que Ton a mis leur gros chef au Temple,—ou il est avec sa femme, sa fille et le prince royal, plus Madame Élisabeth.—On n'entre dans la tour qu'avec une permission de M. Petion.—Si nous connoissions de l'esprit au Roy, nous pourrions prendre son insouciance pour du courage.—Il se promène dans son jardin, en calculant combien de pieds quarrés en tel sens ou en tel autre; il mange et boit bien,—et joue au ballon avec son fils. La Reine est moins calme, dit-on; elle n'a depuis hier aucune dame auprès d'elle. Mesdames de Lamballe, Tarente, Saint-Aldegonde, Tourzel, encore deux autres dont je n'ai pu savoir le nom, ont été transférées à la Force.—Il y a, selon le relevé des sections de Paris, six mille cinq cents personnes de péris dans la journée du 10.—Le complot de la cour était atroce et gauche comme à l'ordinaire; il faut avouer que nous avons une étoile préservatrice et qu'avec bien de l'argent, bien des ruses, bien des moyens, ils ont toujours si fort précipités leurs projets que le succès qu'ils attendoient a toujours été pour nous; les plus enragés aristocrates sont furieux contre le Roy, de ce qu'ils se sont laissés couper le col pour lui, et que bravement il s'en est allé trouver les députés; trop heureux que l'assemblée ait bien voulu lui permettre de dormir et de manger au milieu d'elle.—On assure qu'il y a quatre mille personnes d'arrettés et compromise plus ou moins dans cette malheureuse affaire. On doit demain guillotiné au Carousel.—On affirme que MM. de Poix et de Laporte seront les premiers.—On cherche partout, MM. de Narbonne, Baumetz et du Chatelet; ils sont dans Paris, et c'est la crainte qu'eux et d'autres que l'on ne veut pas laisser aller, ne partent que l'on ne délivre aucun passeport.—Au milieu de ces arrestations Paris est calme pour ceux qui ne tripotent point.—J'oubliois de vous dire que madame d'Ossun est à l'Abbaye.—Celles qui sont à la Force ne savent point pour combien de temps, et la ci-devant princesse (de Lamballe) est sant femme de chambre, elle se soigne elle-même; pour une personne qui se trouve mal devant un oumard en peinture c'est une rude position. On ne voit pas une belle dame dans les rues; je roule cependant avec mon cocher qui chatouille les lanternes de Paris avec son chapeau.—J'ai été hier à l'Opéra; les aboyeurs étaient occupés de mon seul service; j'avois le vestibule pour moi, et Roland mon domestique faisoit la promenade solitairement dans le couloir; cependant la salle était pleine.—Vous scavez par les papiers les choses dont je ne vous parle pas.—Vous avez sans doute sçu que Sulau a été expédié dans l'affaire du 10. On courre après M. Lafayette. Je ne sais s'il se défendra avec une partie de son armée, ou s'il sera ramené à Paris: voilà encore un événement marquant, mais que j'ignore.—La fourberie de ce général prouvera en faveur du plus franc et des moins ambitieux des citoyens notre ami Philippe.

Vous savés que lorsque M. Lukner a appris le decret de suspension, il a dit: Sacretié, moi ché si jacobi! pourvu que M. Lafayette n'ait pas eu le temps de travailler sa façon de penser. Il y a une dame de la rue du Bac, qui avoit les yeux culottes de velours noirs, disoit son beau-frère, qui a assuré notre ami qu'elle n'osait respirer et qu'elle mourrait de peur; elle est fort drôle, dit-on dans sa frayeur, quoique n'ayant rien qui l'agite personnellement, mes ses amis, elle n'en peut respirer.

C'est un plaisir avec vous. Je vous ai voué il y a longtemps, et pour deux, amitié, reconnaissance et un tendre intérêt, je vous désire du bonheur, des succès, de la santé et de l'argent.

«C. B.

«Je me porte à merveille.—J'espère tout de cette crise pour le bonheur et la santé de mon ami.—On n'en parle pas même en bien.—C'est très heureux, il a je crois, une conduite parfaite, et j'espère qu'un jour on saura l'apprécier.

«Tous ses ingrats amis sont dans un moment de presse pénible; il y en a bien quelques-uns qui ont eu la bassesse de chercher à se rattacher à lui.—Nous sommes bien bon mais pas bete. Charles Lameth est pour sure arrêté à Barentin: M. de Liancourt s'est sauvé par le Havre.

«Monseigneur a reçu votre lettre par laquelle vous nous aprenés que vous allés à Strasbourg.»]

[503: Dernières années du règne et de la vie de Louis XVI, par François Hüe.]

[504: Dernières années du règne et de la vie de Louis XVI, par François Hüe.]

[505: Mémoires de Weber concernant Marie-Antoinette, vol. II.]

[506: Maximes et pensées de Louis XVI, et d'Antoinette.]

[507: Quelques souvenirs de notes sur mon service au Temple, par M. Lepitre. Paris. Nicolle, 1817.]

[508: Récit des événements arrivés au Temple, par Mme Royale, fille du Roi, à la suite du journal de Cléry. Paris. Baudouin, 1825.]

[509: Dernières années, par Hüe.]

[510: Journal de Cléry.]

[511: Dernières années, par Hüe.—Journal de Cléry.]

[512: Dernières années, par Hüe.]

[513: Ibid.]

[514: Six journées passées au Temple, par Moille. Paris, Dentu, 1820.]

[515: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[516: Maximes et Pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[517: Dernières années, par Hüe.]

[518: Journal de Cléry.]

[519: Récit de Madame.]

[520: Dernières années, par Hüe.]

[521: Six journées au Temple, par Moille.]

[522: Six journées au Temple, par Moille.]

[523: Récit de Madame.]

[524: Dernières années, par Hüe.]

[525: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[526: Journal de Cléry.Dernières années, par Hüe.]

[527: Journal de Cléry.]

[528: Dernières années, par Hüe.]

[529: Journal de Cléry.]

[530: Six journées passées au Temple, par Moille.]

[531: Dernières années, par Hüe.]

[532: Journal de Cléry.]

[533: Récit de Madame.]

[534: Fragments historiques sur la captivité de la famille royale à la tour du Temple, recueillis par M. de Turgy à la suite des Mémoires historiques, per Eckard. 3e édition. Paris, 1818.]

[535: Journal de Cléry.]

[536: Ibid.]

[537: Journal de Cléry.]

[538: Dernières années, par Hüe.]

[539: Journal de Cléry.]

[540: Ibid.]

[541: Ibid.Récit de Madame.]

[542: Lettre sur la prison du Temple et sur les deux enfants de Louis XVI, pour servir de supplément aux Mémoires de Cléry.]

[543: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[544: Archives nationales, Louis XVII, par M. de Beauchesne, n° VII.]

[545: Journal de Cléry.]

[546: Mémoires historiques sur Louis XVII, par Eckard.]

[547: Mémoires historiques sur Louis XVII, par Eckard.]

[548: Journal de Cléry.]

[549: Récit de Madame.]

[550: Louis XVII, par A. de Beauchesne, vol. I.]

[551: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[552: Catalogue de lettres autographes du 12 mars 1855.]

[553: Détention de Louis XVI et de sa famille au Temple. Revue rétrospective, 2e série, vol. IX.]

[554: Journal de Cléry.]

[555: Récit de Madame.]

[556: Récit de Madame.]

[557: Quelques souvenirs par Lepitre.]

[558: Journal de Cléry.]

[559: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[560: Journal de Cléry.]

[561: Mémoires de l'abbé Edgeworth de Firmont recueillis par Sidney Edgeworth. Paris, Gide, 1817.]

[562: Journal de Cléry.]

[563: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[564:Récit de Madame. ]

[565: Journal de Cléry.]

[566: Maximes et Pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[567: Demandes de Marie-Antoinette à la Commune de Paris, avec les arrêtés que la Commune a pris sur ses demandes. De l'imprimerie de la Feuille de Paris.]

[568: Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire (2e partie, 1793), n° 28.]

[569: Récit de Madame.]

[570: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[571: Mémoires de M. le baron Goguelat. Précis des tentatives qui ont été faites pour arracher la Reine à la captivité du Temple. Paris, Baudouin, 1813.]

[572: Fragments historiques sur la captivité de la famille royale, par M. de Turgy.]

[573: Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire, 1793, 2e série, n° 96 et 97. Affaires de Michonis et autres.—Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.—Quelques souvenirs, par Lepitre.—Six jours passées au Temple, par Moille.]

[574: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[575: La femme Tison.]

[576: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard, note 17.]

[577: Fragments historiques, par Turgy.]

[578: Dernières années, par Hüe.]

[579: Mémoires historiques sur Louis XVII, par Eckard.]

[580: Mémoires de M. de Goguelat.]

[581: Ibid.]

[582: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[583: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[584: Récit de Madame.]

[585: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[586: Mémoires de M. de Goguelat.]

[587: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard, note 17.]

[588: Fragments historiques, par M. de Turgy.]

[589: Ibid.]

[590: Rapport fait au nom des comités réunis de salut public et de sûreté générale sur la conspiration de Batz, par Élie Lacoste.—Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[591: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard. Pièces justificatives, 6, 7, 8 et 9.]

[592: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard, note II.]

[593: Mémoires historiques sur Louis XVII.]

[594: Fragments de M. de Turgy.—Récit de Madame.]

[595: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[596: Récit de Madame.]

[597: Fragments de M. de Turgy.]

[598: Récit de Madame.]

[599: Ibid.]

[600: Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire, 1793. 2e partie, n° 25.]

[601: Récit de Madame.]

[602: Lettre sur la prison du Temple et sur les deux enfants de Louis XVI. Paris, chez les marchands de nouveautés.]

[603: Récit de Madame.]

[604: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.—Le Martyre de la Reine de France, 1822, dit que la Reine fut d'abord gardée quelques jours dans le logement de Richard, puis dans une pièce commode. La brochure raconte une visite des administrateurs de la police à la date du 8 septembre, qui privent Marie-Antoinette du service de la citoyenne Florel, et prennent le 11 septembre l'arrêté suivant: «Un nouveau local servira ce jour même à la détention de la veuve Capet. Elle sera placée dans une chambre basse faisant partie de la pharmacie de la prison; le pharmacien Antoine Lacour enlèvera de ce local les boiseries et les vitres qui en dépendent; la grande croisée qui donne sur la cour des femmes sera bouchée par une tolle de fer jusqu'au cinquième barreau de travers; le surplus de ladite croisée sera grillé en mailles très serrées; la seconde fenêtre sera condamnée en totalité par une forte tolle en fer; la petite ouverture sur le corridor sera bouchée en maçonnerie ainsi que la gargouille qui existe pour l'écoulement des eaux. Deux portes de forte épaisseur seront établies et toutes les deux seront garnies de fortes serrures de sûreté et de deux verrous à l'extérieur. La veuve Capet restera dans ce local jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné.»]

[605: Archives de l'Empire.]

[606: Archives nationales. Revue rétrospective, 2e série, vol. II.]

[607: Quand la mort s'approcha de la Reine, cette torture eut comme une pudeur. Du linge fut accordé à celle qu'on appelait «la veuve Capet». Nous trouvons le témoignage de ce reste d'humanité dans ce document funèbre et glacial, conservé aux Archives de l'Empire et publié par nous pour la première fois.

Du 26 du premier mois de l'an second de la République.

«Est comparu le citoyen Bault, concierge de la maison de justice de la Conciergerie, accompagné de deux gendarmes et de l'officier du poste, lequel a déclaré: Dans la chambre ci-devant occupée par la veuve de Louis Capet, décédée le jour d'hier, se sont trouvés les effets dont la description suit: «Tous ses ingrats amis sont dans un moment de presse pénible; il y en a bien quelques-uns qui ont eu la bassesse de chercher à se rattacher à lui.—Nous sommes bien bon mais pas bete. Charles Lameth est pour sure arrêté à Barentin: M. de Liancourt s'est sauvé par le Havre.

«Monseigneur a reçu votre lettre par laquelle vous nous aprenés que vous allés à Strasbourg.»]

[503: Dernières années du règne et de la vie de Louis XVI, par François Hüe.]

[504: Dernières années du règne et de la vie de Louis XVI, par François Hüe.]

[505: Mémoires de Weber concernant Marie-Antoinette, vol. II.]

[506: Maximes et pensées de Louis XVI, et d'Antoinette.]

[507: Quelques souvenirs de notes sur mon service au Temple, par M. Lepitre. Paris. Nicolle, 1817.]

[508: Récit des événements arrivés au Temple, par Mme Royale, fille du Roi, à la suite du journal de Cléry. Paris. Baudouin, 1825.]

[509: Dernières années, par Hüe.]

[510: Journal de Cléry.]

[511: Dernières années, par Hüe.—Journal de Cléry.]

[512: Dernières années, par Hüe.]

[513: Ibid.]

[514: Six journées passées au Temple, par Moille. Paris, Dentu, 1820.]

[515: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[516: Maximes et Pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[517: Dernières années, par Hüe.]

[518: Journal de Cléry.]

[519: Récit de Madame.]

[520: Dernières années, par Hüe.]

[521: Six journées au Temple, par Moille.]

[522: Six journées au Temple, par Moille.]

[523: Récit de Madame.]

[524: Dernières années, par Hüe.]

[525: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[526: Journal de Cléry.Dernières années, par Hüe.]

[527: Journal de Cléry.]

[528: Dernières années, par Hüe.]

[529: Journal de Cléry.]

[530: Six journées passées au Temple, par Moille.]

[531: Dernières années, par Hüe.]

[532: Journal de Cléry.]

[533: Récit de Madame.]

[534: Fragments historiques sur la captivité de la famille royale à la tour du Temple, recueillis par M. de Turgy à la suite des Mémoires historiques, per Eckard. 3e édition. Paris, 1818.]

[535: Journal de Cléry.]

[536: Ibid.]

[537: Journal de Cléry.]

[538: Dernières années, par Hüe.]

[539: Journal de Cléry.]

[540: Ibid.]

[541: Ibid.Récit de Madame.]

[542: Lettre sur la prison du Temple et sur les deux enfants de Louis XVI, pour servir de supplément aux Mémoires de Cléry.]

[543: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[544: Archives nationales, Louis XVII, par M. de Beauchesne, n° VII.]

[545: Journal de Cléry.]

[546: Mémoires historiques sur Louis XVII, par Eckard.]

[547: Mémoires historiques sur Louis XVII, par Eckard.]

[548: Journal de Cléry.]

[549: Récit de Madame.]

[550: Louis XVII, par A. de Beauchesne, vol. I.]

[551: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[552: Catalogue de lettres autographes du 12 mars 1855.]

[553: Détention de Louis XVI et de sa famille au Temple. Revue rétrospective, 2e série, vol. IX.]

[554: Journal de Cléry.]

[555: Récit de Madame.]

[556: Récit de Madame.]

[557: Quelques souvenirs par Lepitre.]

[558: Journal de Cléry.]

[559: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[560: Journal de Cléry.]

[561: Mémoires de l'abbé Edgeworth de Firmont recueillis par Sidney Edgeworth. Paris, Gide, 1817.]

[562: Journal de Cléry.]

[563: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[564:Récit de Madame. ]

[565: Journal de Cléry.]

[566: Maximes et Pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[567: Demandes de Marie-Antoinette à la Commune de Paris, avec les arrêtés que la Commune a pris sur ses demandes. De l'imprimerie de la Feuille de Paris.]

[568: Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire (2e partie, 1793), n° 28.]

[569: Récit de Madame.]

[570: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[571: Mémoires de M. le baron Goguelat. Précis des tentatives qui ont été faites pour arracher la Reine à la captivité du Temple. Paris, Baudouin, 1813.]

[572: Fragments historiques sur la captivité de la famille royale, par M. de Turgy.]

[573: Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire, 1793, 2e série, n° 96 et 97. Affaires de Michonis et autres.—Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.—Quelques souvenirs, par Lepitre.—Six jours passées au Temple, par Moille.]

[574: Maximes et pensées de Louis XVI et d'Antoinette.]

[575: La femme Tison.]

[576: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard, note 17.]

[577: Fragments historiques, par Turgy.]

[578: Dernières années, par Hüe.]

[579: Mémoires historiques sur Louis XVII, par Eckard.]

[580: Mémoires de M. de Goguelat.]

[581: Ibid.]

[582: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[583: Quelques souvenirs, par Lepitre.]

[584: Récit de Madame.]

[585: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[586: Mémoires de M. de Goguelat.]

[587: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard, note 17.]

[588: Fragments historiques, par M. de Turgy.]

[589: Ibid.]

[590: Rapport fait au nom des comités réunis de salut public et de sûreté générale sur la conspiration de Batz, par Élie Lacoste.—Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[591: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard. Pièces justificatives, 6, 7, 8 et 9.]

[592: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard, note II.]

[593: Mémoires historiques sur Louis XVII.]

[594: Fragments de M. de Turgy.—Récit de Madame.]

[595: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[596: Récit de Madame.]

[597: Fragments de M. de Turgy.]

[598: Récit de Madame.]

[599: Ibid.]

[600: Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire, 1793. 2e partie, n° 25.]

[601: Récit de Madame.]

[602: Lettre sur la prison du Temple et sur les deux enfants de Louis XVI. Paris, chez les marchands de nouveautés.]

[603: Récit de Madame.]

[604: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.—Le Martyre de la Reine de France, 1822, dit que la Reine fut d'abord gardée quelques jours dans le logement de Richard, puis dans une pièce commode. La brochure raconte une visite des administrateurs de la police à la date du 8 septembre, qui privent Marie-Antoinette du service de la citoyenne Florel, et prennent le 11 septembre l'arrêté suivant: «Un nouveau local servira ce jour même à la détention de la veuve Capet. Elle sera placée dans une chambre basse faisant partie de la pharmacie de la prison; le pharmacien Antoine Lacour enlèvera de ce local les boiseries et les vitres qui en dépendent; la grande croisée qui donne sur la cour des femmes sera bouchée par une tolle de fer jusqu'au cinquième barreau de travers; le surplus de ladite croisée sera grillé en mailles très serrées; la seconde fenêtre sera condamnée en totalité par une forte tolle en fer; la petite ouverture sur le corridor sera bouchée en maçonnerie ainsi que la gargouille qui existe pour l'écoulement des eaux. Deux portes de forte épaisseur seront établies et toutes les deux seront garnies de fortes serrures de sûreté et de deux verrous à l'extérieur. La veuve Capet restera dans ce local jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné.»]

[605: Archives de l'Empire.]

[606: Archives nationales. Revue rétrospective, 2e série, vol. II.]

[607: Quand la mort s'approcha de la Reine, cette torture eut comme une pudeur. Du linge fut accordé à celle qu'on appelait «la veuve Capet». Nous trouvons le témoignage de ce reste d'humanité dans ce document funèbre et glacial, conservé aux Archives de l'Empire et publié par nous pour la première fois.

Du 26 du premier mois de l'an second de la République.

«Est comparu le citoyen Bault, concierge de la maison de justice de la Conciergerie, accompagné de deux gendarmes et de l'officier du poste, lequel a déclaré: Dans la chambre ci-devant occupée par la veuve de Louis Capet, décédée le jour d'hier, se sont trouvés les effets dont la description suit:

Quinze chemises de toile fine garnies de petite dentelle.
Un mantelet de raz de Saint-Maur.
Deux déshabillés complets de pareille étoffe.
Un fourreau à collet et un jupon de bazin des Indes à grandes rayes.
Deux jupons de bazin à petites rayes.
Cinq corsets de toile fine.
Une robe à collet en toile de coton.
Une camisole à collet de pareille toile.

Linges à blanchir.

Quatre mouchoirs de batiste.
Un jupon de bazin à petites rayes.
Une serviette.
Une paire de draps.
Deux paires de poches de coton.
Et onze chaufoirs.
Une serviette de toille de coton grise.
Vingt-quatre mouchoirs de batiste.
Six fichus de linon.
Une coiffe de linon.
Deux paires de bas de soye noire.
Une paire de gants aussi de soye noire.
Une paire de bas de filoselle noire.
Une paire de bas de fil.
Une paire de chaussons.
Une paire de crespe.
Un petit fichu de mousseline.
Une autre fichu de crespe.
Six serviettes de batiste.
Une grosse éponge fine.
Une petite corbeille d'osier.
Une paire de souliers neufs.
Et deux paires de vieux.
Une boete à poudre de bois.
Et une houpe de cygne.
Une petite boete de pomade de fer blan.

«Lesquels effets il a à l'instant déposés au greffe et requis acte dudit dépot à lui octroyé et a signé avec nous greffier soussigné.

     «Bault, N. D. Fabricius.»
]

[608: Récit exact des derniers moments de la captivité de la Reine, par la dame Bault. Paris, 1817.]

[609: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[610: Le père Duchêne, n° 268.]

[611: Dernières années de captivité, par Hüe.]

[612: «Cette pièce se trouve au dépôt du ci-devant Comité de sûreté générale de la Convention nationale.» Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II]

[613: Le père Duchêne, n° 296.]

[614: Récit exact, par la dame Bault.]

[615: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoie, vol. II.]

[616: Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire. 4{e} partie, n° 46.]

[617: Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[618: Mémoires tirés des papiers d'un homme d'État. Paris, 1831? vol. II.]

[619: Mémoire présenté au Directoire exécutif par le comte Rougeville sur la dénonciation de l'ex-conventionnel Guffroy. De la Grande-Force, ce 10 floréal an IV.]

[620: Jugement rendu par le tribunal criminel révolutionnaire dans l'affaire Michonis, le 29 brumaire an II de la République.]

[621: Extrait du second interrogatoire subi par la Reine à la Conciergerie le 4 septembre 1793. Notice sur J. B. C. Haret-Cléry.]

[622: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.—Mémoires sur Louis XVII, par Eckard.]

[623: Récit exact, par la dame Bault.]

[624: Ibid.]

[625: Journal des Débats et Décrets, n° 352.]

[626: Affaire de l'ex-conventionnel Courtois, par Courtois fils. Paris, Delaunay, 1834.]

[627:Journal des Débats et Décrets, n° 380.

Je possède le décret rendu par la Convention dont la rédaction est celle-ci:

DÉCRET DE LA CONVENTION NATIONALE du 3 octobre 1793, l'an second de la République française une et indivisible, qui ordonne le prompt jugement de la veuve Capet au Tribunal révolutionnaire.

La Convention nationale, sur la proposition d'un membre, décrète que le Tribunal révolutionnaire s'occupera, sans délai et sans interruption, du jugement de la veuve Capet.

Visé par l'inspecteur.

Signé: JOSEPH BECKER.

Collationné à l'original, par nous président et secrétaires de la
Convention nationale. À Paris, le 4 octobre 1793, l'an second de la
République une et indivisible. Signé L. J. Chartier, président; Pons (de
Verdun) et G. Jagot, secrétaires.

Au nom de la République, le Conseil exécutif provisoire mande et ordonne à tous les corps administratifs et tribunaux, que la présente loi ils fassent consigner dans leurs registres, lire, publier et afficher et exécuter dans leurs départements et ressorts respectifs; en foi de quoi nous avons apposé notre signature et le sceau de la République. À Paris, le quatrième jour du mois d'octobre mil sept cent quatre-vingt-treize, l'an second de la République une et indivisible. Signé Destournelle. Contre-signé Gohier. Et scellée du sceau de la République.

Certifié conforme à l'original.

[628: Archives nationales (Armoire de fer). Louis XVII, par de Beauchesne, vol. II.]

[629: La Quotidienne ou la Gazette universelle, jeudi 17 et vendredi 18 octobre 1793.]

[630: Journal universel, par Audouin, n° 438.]

[631: La Quotidienne, vendredi 18 octobre 1793.]

[632: Suite du Journal de Perlet, n° 339.]

[633: Révélations ou Mémoires inédits de Sénart. Paris, 1824.]

[634: Le dossier du Procès de la Reine, conservé aux Archives de l'Empire, contient la lettre suivante de Fouquier: «L'accusateur public du Tribunal révolutionnaire est passé pour prendre les pièces seulement qui ont été trouvées le 25 juin 1791 au château des Tuileries dans l'appartement de la ci-devant Reine. Comme son jugement est fixé à demain lundi neuf heures, le C. Baudin l'obligerait beaucoup de lui envoyer ces pièces demain à sept heures en son cabinet au Palais.»]

[635: Archives nationales.]

[636: Ibid.]

[637: Révolutions de Paris, par Prudhomme, n° 211.]

[638: Journal des Débats et Décrets, n° 393.]

[639: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire (par Clément), 1793, 2e partie, n° 22.]

[640: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 22 et 23.]

[641: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire du n° 22 au n° 33.]

[642: Journal des Débats et des Décrets, n° 393.]

[643: Mémoires historiques et politiques, par Soulavie, vol. II.]

[644: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 25.]

[645: Cette réponse textuelle se trouve au n° 25 du Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire établi au Palais à Paris par la loi du 10 mars 1793 pour juger sans appel les conspirateurs (2e partie, 1793).]

[646: Testament de Marie-Antoinette veuve Capet. De l'imprimerie du véritable créole patriote.—Les débats commencèrent à 8 heures du matin, ils continuèrent sans interruption jusqu'à 4 heures de l'après-midi, furent suspendus jusqu'à 5 et reprirent jusqu'au lendemain 4 heures du matin, de manière que sauf, un instant de relâche, ils durèrent environ vingt heures consécutives. (Note historique sur les procès de Marie-Antoinette et de Madame Élisabeth, par Chauveau-Lagarde, Paris, 1816).]

[647: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[648: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[649: Affaire des papiers de l'ex-conventionnel Courtois (par Courtois fils), Paris, Delaunay, 1834.]

[650: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[651: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 31.]

[652: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.]

[653: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 31.]

[654: Le Père Duchêne, n° 298.]

[655: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 32.—Gazette des tribunaux et Mémorial des corps administratifs et municipaux, vol. VIII, 1793.]

[656: Procès-verbal, Archives nationales.]

[657: Chauveau-Lagarde, dans sa note historique sur le procès de Marie-Antoinette, dit que la Reine eut comme une surprise du verdict prononcé par le Tribunal révolutionnaire. Elle traversait la salle ne paraissant rien voir, rien entendre, jusqu'à ce qu'elle fût arrivée contre la barrière où était le peuple. «Là, elle relevait la tête avec majesté.» Et l'avocat de la Reine admire ce courage se relevant sous le coup de la plus terrible désillusion.]

[658: Le Magicien républicain s'exprime ainsi sous la plume du citoyen Rouy l'aîné, témoin oculaire «…_La procédure fut terminée à 4 heures et demie du matin par le jugement du Tribunal qui la condamne à la peine de mort; elle l'a écouté avec beaucoup de sang-froid, et elle est descendue à la chambre de justice d'un pas aussi léger qu'autrefois, lorsqu'elle se rendait dans les boudoirs de Saint-Cloud et de Trianon… Elle remit alors un anneau d'or et un paquet de ses cheveux à l'un de ses défenseurs pour les donner à une citoyenne nommée Hiary (sic), demeurant à Livry, chez la citoyenne Laborde, qu'elle a dit être son amie_.» Il s'agit de la boucle de cheveux et des deux anneaux d'or servant à la Reine de boucles d'oreille et remises par elle à Tronçon-Ducoudray pour Mme de Jarjayes.

À propos des deux boucles d'oreilles, disons qu'il existe un grand nombre de reliques fausses dont la possession a été attribuée à Marie-Antoinette. Et ici j'élèverai des doutes sur le fameux soulier du Musée des Souverains, provenant de la succession de M. de Guernon-Ranville, et ramassé, dit-on, par un homme du peuple au pied de l'échafaud au moment où la Reine y montait. Nous avons un témoignage de la surveillance exercée par la police ce jour-là; c'est le procès fait au gendarme Mingault qui passa au Tribunal révolutionnaire le 25 vendémiaire de l'an II de la République, pour avoir essuyé sous l'échafaud quelques gouttes du sang de la victime avec son mouchoir.]

[659: Six journées passées au Temple, par Moille. Paris, Dentre, 1820.]

[660: Récit exact, par la dame Bault.]

[661: L'original de cette dernière lettre de Marie-Antoinette, contre-signé Fouquier, Guffroy, Massieu, Legot, Lecointre, est conservé aux Archives de l'Empire. Son inspection attentive donnerait lieu de croire que la Reine a été brusquement interrompue au dernier mot… Par quoi? ou par qui?]

[662: Récit exact, par la dame Bault.]

[663: Six journées au Temple, par Moille.]

[664: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. I.]

[665: Ibid., vol. II.]

[666: Mémoires au Roi sur l'imposture et le faux matériel de la Conciergerie. Paris, 1825.]

[667: Révolutions de Paris, par Prudhomme, n° 210.]

[668: Ibid.]

[669: Six journées au Temple, par Moille.]

[670: Ibid.]

[671 Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 32.]

[672: Le Père Duchêne, n° 290.—«La plus grande joie de toutes les joies du père Duchêne, après avoir vu de ses propres yeux la tête du Veto femelle séparée de son f… col de grue.»]

[673: Récit du Vte Charles Desfossez. Louis XVII, par Beauchesne, vol. II.]

[674: Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.—Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire, n° 32.]

[675: Récit du Vte Charles Desfossez.]

[676: Mémoires secrets et universels sur la Reine de France, par Lafont d'Auxonne. Déclaration de Rosalie Lamorlière.]

[677: Révolutions de Paris, par Prudhomme, n° 210.]

[678: Journal universel (par Audouin), n° 1423.]

[679: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 33.]

[680: La Quotidienne ou la Gazette universelle, n° 396.]

[681: Mémoires secrets sur les malheurs et la mort de la Reine de France, par Lafont d'Auxonne.]

[682: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 324.]

[683: Révolutions de Paris, par Prudhomme, n° 210.]

[684: Journal universel, (par Audouin), n° 1423.]

[685: Il existe de David un croquis de Marie-Antoinette sur la charrette. Je crains que dans ce croquis le peintre révolutionnaire n'ait un peu mis de sa passion, n'ait caricaturé la Reine en son chemin de la croix. Un triste détail, la Reine, qui avait eu de tout temps la vue très-basse et très-délicate, semble, d'après des dépositions authentiques, avoir perdu un œil par suite de l'humidité de son cachot de la Conciergerie.]

[686: Récit du Vte Charles Desfossez.]

[687: Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 32.]

[688: La Quotidienne ou la Gazette universelle, n° 396.—Le citoyen Rouy l'aîné rend compte de l'exécution de Marie-Antoinette en ces termes dans le Magicien républicain: «À 11 heures 12 ou 15 minutes, elle sortit de la Conciergerie… Sa figure était pâle et très-abattue, par suite d'une perte qu'elle a eue dans sa prison, plutôt que par l'aspect du juste supplice qu'elle allait subir, car, malgré que son cœur paraissait oppressé, en montant sur la charrette, elle a conservé une tenue, une fierté, un air altier qui la peint… Arrivée à la place de la Révolution, ses yeux se sont fixés avec quelque sensibilité sur le château des Tuileries… La charrette s'étant arrêtée devant l'échafaud, elle est descendue avec légèreté et promptitude, sans avoir besoin d'être soutenue, quoique ses mains fussent toujours liées; elle est de même montée à la bravade avec un air plus calme et plus tranquille encore qu'en sortant de prison. Sans parler au peuple ni aux exécuteurs, elle s'est prêtée aux apprêts de son supplice, ayant fait elle-même tomber sa bonnette de sa main. Son exécution et ce qui en formait l'affreux prélude, dura environ quatre minutes. À midi un quart précis sa tête tomba sous le fer vengeur des lois…» Voici le procès-verbal d'exécution de Marie-Antoinette, conservé aux Archives de l'Empire et publié par nous pour la première fois. «L'an deuxième de la République française, le vingt-cinquième jour du premier mois, à la requête de l'accusateur public près le Tribunal criminel extraordinaire et révolutionnaire, établi à Paris par la loi du 10 mars 1793, sans aucun recours au tribunal de cassation, lequel fait élection de domicile au greffe dudit tribunal séant au Palais, nous Eustache Nappier, huissier-audiencier audit Tribunal, demeurant à Paris, sous-signé, nous sommes transporté en la maison de justice dudit Tribunal, pour l'exécution du jugement rendu par le Tribunal, ce jourd'hui contre la nommée Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, qui la condamne à la peine de mort, pour les causes énoncées audit jugement, et de suite l'avons remise à l'exécuteur des jugements criminels et à la gendarmerie qui l'ont conduite sur la place de la Révolution de cette ville, où sur un échafaud dressé sur ladite place, ladite Marie-Antoinette, veuve Capet, a en notre présence subi la peine de mort, et de tout ce que dessus nous avons fait et rédigé le présent procès-verbal, pour servir et valoir ce que de raison, dont acte.—Nappier.»]

[689: Ce Mémoire, possédé et communiqué par M. Fossé d'Arcosse, se termine ainsi: «Vu et arrêté par moi, président du Tribunal révolutionnaire, à la somme de deux cent soixante-quatorze livres, pour être touchée par Joly, fossoyeur de la Madeleine, à la Trésorerie nationale. À Paris, ce 11 brumaire l'an II de la République française.—Herman, prdt.»]

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