Journal du corsaire Jean Doublet de Honfleur, lieutenant de frégate sous Louis XIV: Publié d'après le manuscrit autographe avec introduction, notes et additions
- Acher (le capitaine) du Havre, p. 49.
- Alcion (l'), p. 55, 56, 249.
- Amblimont (d'), chef d'escadre, p. 178.
- Amitié (l'), p. 195.
- Archiduc (l'), p. 251, 257, 262.
- Arco (la comtesse d'), p. 274.
- Argenson (Marc René de Voyer, comte d'), p. 246.
- Auber (famille), p. 7, 11.
- Auber (sieur de la Chesnée), p. 34.
- Avenant (l') p. 247, 260, 261.
- Badine (la), p. 248, 250, 252, 256, 257, 260, 261, 262.
- Bart (Cornil), p. 65.
- Bart (Jean), p. 55, 56, 57, 58, 63, 64, 65, 159, 172, 174.
- Bart (Piter). p. 169, 170.
- Beaumont (le chevalier de) capitaine de vaisseau, p. 136, 137.
- Begon (Michel), intendant, p. 134, 248.
- Benlow (John) amiral anglais, p. 238.
- Béranger (Jean), p. 28, 50, 49, 149.
- Biche (la), p. 241.
- Bielck (l'amiral), p. 168, 186, 188.
- Bigot des Gastines (le), intendant, p. 208, 209, 286, 288.
- Boisseret (Jean de), marquis de Sainte-Marie. p. 96.
- Bougard, pilote, p. 39, 76.
- Boulard (Jean) de Bayonne, p. 78, 94.
- Brionne (Louis de Lorraine, comte de), p. 274.
- Caire, frères, marchands marseillais, p. 99, 108, 109, 112, 113.
- Camus (le), écrivain de marine, p. 202.
- Cantorbéry (le), p. 230.
- Castel-Rodrigue (le), p. 43.
- Catalan, consul à Cadix, p. 93, 94.
- César (le), p. 117.
- Chabot, prêtre, p. 38.
- Chalons (de), capitaine de vaisseau, p. 95, 96.
- Charter, maire d'Edimbourg, p. 156, 157, 180.
- Chasseur (le), p. 44, 48, 50.
- Chaulnes (Albert d'Ailly, duc de), p. 204.
- Chaumonot (le P.), p. 36.
- Chevalier, p. 45.
- Clairambault, p. 22, 289, 290.
- Colbert de Saint-Mars (François), p. 42.
- Combe (de), ingénieur, p. 133.
- Combes (de), capitaine de vaisseau, p. 279.
- Comte de Revel (le), p. 192, 200, 204, 205, 211, 286, 287.
- Conquérant (le), p. 141, 143.
- Cormaillon (de), p. 188.
- Coudray (René Guimont du), p. 248.
- Courbon-Blenac (François-de), p. 264.
- Courcelles (Daniel de Remy de), p. 34.
- Courtebourne (Charles de Calonne, marquis de), p. 48.
- Creton (Pignon-Vert), de St-Malo, p. 198, 199, 286, 287.
- Deslandes intendant, p. 248, 263, 275.
- Delastre (le capitaine), p. 52, 53, 54, 55, 56, 58, 59, 66, 67.
- Denis (l'abbé), hydrographe, p. 15, 58, 59, 60.
- Denis (Nicolas), lieutenant général au Canada, p. 29, 31, 32.
- Desclouseaux (Hubert de Champi), intendant, p. 143, 152, 192, 197.
- Desgranges, p. 66, 67, 75, 109.
- Des Marchais (le chevalier), p. 249.
- Dieppoise (la), p. 166, 168, 169.
- Diligente (la), p. 60.
- Doublet (famille), p. 7.
- Doublet (François), p. 6, 27, 281, 282, 284.
- Ducasse (Jean-Baptiste), chef d'escadre, p. 238, 247, 248, 276.
- Duc de Bretagne (le), p. 265.
- Duc de Chaulnes (le), p. 205.
- Duguay-Trouin, p. 192, 198.
- Durand (Nicolas-Jacques), corsaire, p. 134, 135.
- Duras (Jacques Henri de Durfort de), p. 246.
- Dupaty, p. 236.
- Duquesnot, procureur général à St-Domingue, p. 264, 265.
- Ecueil (l'), p. 172.
- Etoile (l'), p. 198, 199, 286, 287.
- Esneval (Robert le Roux, baron d') ambassadeur, p. 183.
- Estrées (l'abbé d'), p. 117.
- Estrées (Victor-Marie, duc d'), p. 138, 192.
- Feyro de Fossa (don Manuel), p. 22.
- Faucon (le), p. 248, 257.
- Florissant (le), p. 48, 49.
- Fontaine (Madeleine), p. 5, 6, 284.
- Fontenay (Hervé le Berçeur, marquis de), p. 131, 132, 133.
- Fossard, sieur Desmarets, (Pierre), p. 284.
- Fossard de Saint-Malo, p. 214, 215, 216, 219, 221, 222, 223, 224, 225.
- Fossard-Desmarets, corsaire, p. 161, 162, 205, 206, 211, 213.
- Fossard (Françoise), p. 8, 162, 284.
- Français (le), p. 198, 264.
- Gaignard (Philippe), chirurgien, p. 30, 282.
- Galiffet (de), p. 235.
- Garcia (don Antonio de), p. 224.
- Géraldin (André de), capitaine de vaisseau, p. 133, 153, 154.
- Godefroy de la rochelle, p. 117, 119, 120, 123.
- Goislard (la belle) de la Rochelle, p. 120, 125.
- Gomet (le sieur) directeur à la côte d'Afrique, p. 253, 254, 255.
- Gon, sieur de Quincé (François), p. 31.
- Gordon-Oneill (duc de), p. 153, 154, 155.
- Gouin de Beauchêne (Jacques), p. 194.
- Gottreau (le sieur) de la Rochelle, p. 238, 239.
- Grand Henry (le), p. 178.
- Gravenson (le capitaine), p. 42.
- Graville (Malet de), p. 96.
- Grenadin (le), p. 28.
- Grignon, armateur de la Rochelle, p. 36.
- Gyldenloeve (Ulric, comte de), p. 168, 180.
- Harcourt (Henri d'), marquis de Beuvron, p. 173, 245.
- Hardi (le), p. 49.
- Harel (Pierre), p. 133.
- Hautefort, capitaine de vaisseau, p. 209.
- Hermione (l'), p. 248.
- Hoguette (Charles Fortin, marquis de la), p. 136.
- Indien (l'), p. 273.
- Jacques ii, roi d'Angleterre, p. 47, 48, 123.
- Jonchée, consul à la Havane, p. 269, 270, 271, 272, 274.
- Justice (la), p. 43.
- Kerhouent (Louise de), duchesse de Portsmouth, p. 41.
- Keroal (la comtesse de), p. 41.
- Keyser (Charles), lieutenant de vaisseau, p. 161, 164, 165.
- Laitière d'Amsterdam (la) p. 171.
- Laloet (Nicolas) de Dieppe, p. 46.
- Landemare (Claude de), p. 31.
- Langeron (le marquis de), lieutenant-général, p. 104, 197, 208.
- Laroque (de), p. 49, 50.
- Las Minas (marquis de), p. 68, 74, 75.
- Leblanc, p. 45.
- LeGendre (Thomas) de Rouen, p. 87, 222.
- Legoux de la Jannaye, p. 195.
- Le Moine d'Iberville (Pierre), capitaine de vaisseau, p. 273.
- Le Moine de Sérigny (Joseph), capitaine de vaisseau, p. 273.
- Le Roy de la Potterie, commissaire de marine, p. 143.
- Lescole (Michel de), ingénieur, p. 68, 74.
- Lévrier (le), p. 278.
- Lévy (le chevalier de), capitaine de vaisseau, 138, 147.
- Louvigny (Paul de), intendant, P. 135.
- Maisonneuve (de), capitaine de vaisseau, p. 175.
- Magnou (Guérusseau du), chef d'escadre, p. 248.
- Makay (de), p. 154, 155, 156, 157, 158, 160.
- Maret, chirurgien, p. 46, 47, 48.
- Marin (le), p. 248, 257, 262.
- Marin, capitaine de brûlot, p. 248.
- Mars (le), p. 65.
- Martangis (de), ambassadeur, p. 168, 186.
- Matignon (Jacques Goyon, sire de), lieutenant-général en Normandie, p. 135, 136.
- Maurville (Bidé de), p. 237, 240, 241, 242.
- Merot, p. 45.
- Mithon (Jean-Jacques), intendant, p. 266, 267.
- Moinerie-Trochon (la), de St-Malo, p. 213, 214, 215, 218.
- Montault (de), lieutenant de vaisseau, p. 175.
- Montmort (Hubert de Fargis de), intendant, p. 226.
- Moyencourt (de), capitaine de vaisseau, p. 141, 147.
- Naguet (famille de), p. 9, 11.
- Nancré (de Dreux, marquis de), p. 291.
- Naudy, capitaine de brûlot, p. 148.
- Niels-Juel, amiral, p. 168, 186, 188.
- Noailles (le chevalier de), p. 208.
- Oliva (l'abbé d'), p. 182.
- Pailletrie (le bailli de la), chef d'escadre, p. 208.
- Palleul (le), p. 43.
- Panetié, capitaine de vaisseau, p. 52, 54, 56, 57, 58, 60.
- Patin (Constant), p. 96.
- Patoulet (Jean-Baptiste), intendant, p. 133, 152.
- Penderne (Jean), anglais, p. 83.
- Perle (la), p. 99.
- Perrinet (de), capitaine de vaisseau, p. 140.
- Plets (le sieur), armateur, p. 175, 176.
- Polastron (Denis, comte de), p. 207.
- Pontchartrain (de), p, 174, 230, 246.
- Postel (le capitaine), p. 166, 169.
- Poulet (le capitaine) de Dieppe, p. 33.
- Princesse de Conti (la), p. 124.
- Prince Peerts (le), p. 65.
- Profond (le), p. 175, 178, 192.
- Prudent (le).
- Rachel d'Amsterdam (la), p. 254.
- Rancey (de), p. 183, 184, 185.
- Rantot (de), p. 136.
- Raymondis (de), capitaine de vaisseau, p. 146, 147.
- Renommée (la), p. 270.
- Rosier d'Alger (le), p. 71.
- Ruyter (l'amiral de), p. 40.
- Ruyter (Engil de), p. 40, 41, 42, 43, 62, 161.
- Saa (Don Roberto de), p. 71, 73, 74, 75, 76.
- Saint-André (le), p. 113.
- Saint-Antoine (le), p. 78, 195, 289.
- Sainte-Claire (le), p. 224.
- Saint-Jean-Baptiste (le), p. 17, 21, 22.
- Saint-Jean-Baptiste (le), p. 278, 289, 290.
- Saint-Michel (le), p. 28, 282.
- Saint-Pater (Jacques Le Coutelier marquis de), p. 278.
- Salampart de Chouppes (Marie-Gobert), p. 267.
- Sallaberry (Charles de), p. 276.
- Samson (Jacques), p. 44, 48.
- Sans-Peur (la), p. 134.
- Scarborough (le), p. 199.
- Soleil Royal (le), p. 139.
- Sorcière (la), p. 56, 161, 163, 166.
- Seignelay (le marquis de), p. 132, 133, 138, 139, 140, 142, 144, 145.
- Serpente (la), p. 56, 161, 163, 166, 174, 189.
- Talon (Jean), intendant, p. 33, 34.
- Tessé (René, sire de Fronlay, comte de), p. 278.
- Thiberge (Nicolas), pilote, p. 112.
- Thierry (Raphaël), de Rouen, p. 90, 91.
- Thomas (le capitaine) de la Rochelle, p. 232.
- Tingry (le prince de), p. 179.
- Tracy (Alexandre de Pourville, marquis de), p. 34.
- Tourville (le chevalier de) p. 139, 140, 144, 146, 147, 148.
- Utile (l'), p. 135.
- Valsemé (Guillaume de), p. 7.
- Vauban (le maréchal de), p. 204.
- Vaulezard (Juchereau de), p. 269, 273.
- Vauvré (Louis Girardin de), intendant, p. 278.
- Vaux-Mimars (de), p. 122, 123.
- Venize (de), capitaine de vaisseau, 141, 142, 147, 148, 149, 115.
- Ville de Rouen (la), p. 95.
- Vipère (la), p. 53.
- Vivonne (le duc de), p. 40.
IMPRIMÉ PAR J. MAYET ET Cie À LONS-LE-SAUNIER
NOTES
[1] Voyez la Revue historique, tome XII, p. 48 et 314.
[2] Dép. du Calvados, arr. de Pont-l'Evêque.
[3] Voy. aux additions, pièce no 3.
[4] Reg. de l'état civil de Honfleur, 12 avril 1722.
[5] Acte de notoriété du 24 mai 1679. Arch. munic., Délibér., reg. no 57, fol. 20 ro.
[6] Rue des Capucins, no 25.
[7] Actes de l'Hôtel-de-Ville des 17 novembre 1499, 15 mai 1502, février 1522.
[8] Recherche faite en 1540 par les Elus de Lisieux, (Caen, 1827.)
[9] Id. p. 112 et 118.
[10] Arc. de Pennedepie, reg. de l'état-civil.
[11] Les historiens n'ont pas manqué depuis un siècle à la marine française, mais tout ce qui, au point de vue historique, concerne la transformation de ses institutions est resté généralement ignoré. Dans une série d'articles parus dans la Revue maritime M. Didier Neuville a commencé à combler cette lacune, en étudiant les Etablissements scientifiques dans leur origine et leur développement. On y trouvera notamment exposé clairement tout ce qu'on connaît jusqu'ici sur la création des écoles d'hydrographie.
[12] Reg. des délib. munic. 29 septembre 1711, 21 janvier, 15 février et 1er octobre 1712, 4 septembre 1725, 9 décembre 1726 et 18 décembre 1728. Reg. de l'état civil de Barneville, 21 déc. 1728.
[13] Quelquefois il emploie des expressions usitées dans le patois normand: il dit l'assoirant qui signifie l'approche du soir; s'ivrer pour s'enivrer.
[14] Voy. aux Additions les pièces nos 6 et 7.
[15] Arch. de la Marine, service général, 22 avril et 4 mai 1711.
[16] Il s'agit des îles Sebaldines, dans le détroit de Magellan, découvertes par Sebald de Weerdt, navigateur hollandais, en 1599.
[17] François Doublet, Me apothicaire, rue Brûlée à Honfleur, né dans les vingt premières années du dix-septième siècle, mort avant l'année 1678 «aux païs estrangers où il étoit employé pour le service du roy.»—Reg. des délib. munic. 24 mai 1679.
[18] Les îles St. Jean, de la Madeleine, Brion et aux Oiseaux forment un groupe d'îlots situés au nord du cap Breton, dans le golfe du fleuve St. Laurent. La compagnie de la Nouvelle France concéda ces îles à François Doublet par lettres du 19 janvier 1663. Voy. aux additions la pièce no 1.
[19] A défaut de l'acte de baptême, cette indication permet de fixer la date de naissance de Doublet. Suivant lui, il était âgé de sept ans et trois mois en février 1663; il faut donc reporter sa naissance au mois de novembre 1655.
[20] Nicolas Denis reçut provisions de lieutenant général en Canada le 30 janvier 1654. Il était fils de Mathurin Denis, écuyer, sieur de Fronsac, capitaine des gardes de Henri III.
[21] Ce Philippe Gaignard établi chirurgien à Rouen avait précédemment résidé à Honfleur. Il était le neveu d'un capitaine de navire de ce port, Thomas Frontin, beau-frère de l'armateur Nicolas Lion de St.-Thibault dont les navires le Henry et le St.-Pierre effectuaient chaque année un voyage à Terre-Neuve.—Reg. de l'amirauté. Voy. aux additions la pièce no 2 du 23 avril 1663.
[22] Un acte d'association du 1er février 1664 avait été passé entre François Doublet, François Gon sieur de Quincé et Claude de Landemare, marchands à Rouen, pour l'exploitation des îles de la Madeleine. Ce dernier, Claude de Landemare, était déjà intéressé dans l'opération, car il parut devant les tabellions de Honfleur le 30 mars, 1664 et fit ses comptes avec François Doublet. Il lui revenait pour le voyage de 1663, 612 livres 15 sols 3 deniers.—Reg. du tabellionage de Roncheville.
A la ligne suivante, Doublet a écrit: «nous partismes du port au commencement de Mars....»; dans l'acte cité ci-dessus son père s'engage à partir pour un nouveau voyage à la marée du lendemain, c'est-à-dire le 1er avril.
[23] Il s'agit de la compagnie de la Terre ferme d'Amérique réorganisée par un édit du 28 mai 1664 sous le nom de compagnie des Indes Occidentales.
[24] La découverte de cette mine coincida avec le départ de l'intendant Talon pour le Canada. Jugeant que la découverte des minéraux ou riches ou de basse estoffé était un point essentiel aux affaires du roi, Talon obtint l'envoi au Canada de quarante travailleurs. La compagnie les recruta en Normandie et elle en confia la conduite à François Doublet. En outre de plomb, l'ingénieur-fondeur prétendait trouver de l'argent à la côte de Gaspée; «cette prétention paroist fondée,» écrivait Talon.—Arch. de la marine, Canada, 22 avril, 27 avril et 4 octobre 1665.
[25] Ce marin originaire de Normandie, est resté inconnu. Toutefois la correspondance de Talon, intendant au Canada, et les dépêches de Colbert en font mention. Au mois de novembre 1670, le capitaine Poulet ou Poullet se trouvait à Québec. «Cet homme savant par une longue habitude et une expérience acquise de bas aage et devenu habile navigateur,» proposa de tenter la découverte de la communication de la mer du Sud et de celle du Nord par le détroit de Davis, «ou par le détroit de Magellan pour après avoir doublé tout le revers de l'Amérique jusqu'au Califourny reprendre les vents de l'Ouest et à leur faveur rentrer par la baie d'Hudson.» Son dessein, en outre, était de percer jusqu'à la Chine par l'un ou l'autre de ces endroits. Arch. de la Marine, Mémoire de Talon, 10 novembre 1670; Lettre de Colbert, février 1671. (Colonies, Canada).
[26] Le débarquement des chevaux que le roi envoyait au Canada causa un grand enthousiasme parmi les habitants. A l'exception d'un cheval donné à M. de Montmagny près de vingt ans auparavant, c'étaient les premiers qu'on y voyait.—Ferland, Histoire du Canada, t. II, p. 36.
[27] Alexandre de Pourville, marquis de Tracy, reçut le 19 novembre 1663 la commission de lieutenant-général des armées du roi et les fonctions et pouvoirs de vice-roi en Amérique. Décédé gouverneur de Dunkerque le 28 avril 1670.
[28] Daniel de Remy, sieur de Courcelles, reçut commission de lieutenant-général en Canada le 23 mars 1665.
[29] Jean Talon, ancien intendant du Hainaut, l'administrateur le plus éminent que Louis XIV ait envoyé au Canada, reçut la commission d'intendant à la Nouvelle-France le 23 mars 1665.
[30] Auber, sieur de la Chesnée ou Chesnaye. Nous croyons que des liens de parenté l'unissaient à la famille de Doublet, dont le grand père paternel avait épousé Marguerite Auber, fille de Richard Auber, receveur du domaine de Roncheville.
[31] Le séminaire des jésuites de Québec fut fondé par M. de Laval-Montmorency suivant lettres patentes du 26 mars 1663.
[32] Pierre-Joseph-Marie Chaumonot, mourut à Québec le 21 février 1693. Il est l'auteur d'une grammaire, d'un dictionnaire et d'un catéchisme en langue huronne; la grammaire seule a été publiée.
[33] Ces termes que Doublet emploiera souvent désignent les bancs situés à l'ouest et au nord de Terre-Neuve.
[34] La compagnie du Sénégal établie en 1679, fut réunie à la compagnie des Indes en 1719. Ses districts s'étendaient depuis le cap Blanc jusqu'à la rivière Serra Leone.
[35] Dans le ms. les pages qui suivent sont enregistrées sous la date de 1669. La date exacte est 1676; les faits cités permettent de l'établir.
[36] Nommé lieutenant de frégate le 25 octobre 1689; capitaine de brûlot le 1er janvier 1693. Tué sur le Bon en mars 1694. Il a publié le Petit Flambeau de la mer ou le véritable guide des pilotes côtiers, (Havre, 1731, in-8o).
Une famille du nom de Bougard, et à laquelle le pilote-hydrographe cité par Doublet appartenait peut-être, vivait à Honfleur au milieu du dix-septième siècle: Elle professait la religion réformée. Nous pouvons citer: Marie Bougard mariée à Jacques Lelou, avocat; Me Bougard médecin et Judith Le Prevost, sa femme, qui abjurèrent en novembre 1685 ainsi que dix-sept autres religionnaires.—Reg. du tabellionnage d'Auge, 7 octobre 1684; Reg. de l'état civil, nov. 1685.
[37] Sur la partie est de l'île de Wight, au large de Portsmouth, au nord du port Brading. Cette rade peut contenir tous les vaisseaux de la marine anglaise.
[38] Le combat de Palerme est du 2 juin 1676; 12 vaisseaux hollandais et espagnols furent incendiés, ainsi que la galère réale et quatre autres galères. L'amiral espagnol Florès et l'amiral hollandais de Haën périrent dans les flammes.
Quant à l'amiral Ruyter, ce fut à la bataille du Mont-Gibel livrée par Duquesne le 22 avril 1676 qu'il reçut une blessure dont il mourut le 29 du même mois.
[39] Louise de Kerhouent, duchesse de Portsmouth, maîtresse de Charles II, roi d'Angleterre, avait été amenée de France, en 1670, par Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans.
[40] Le capitaine Gravenson était originaire de Nantes. Il fut promu lieutenant de vaisseau le 1er janvier 1667; capitaine de frégate en 1671 et capitaine de vaisseau le 1er mars 1673. Noyé au Havre en 1679.
[41] François Colbert de St-Mars, enseigne en 1672, lieutenant de vaisseau en 1673, capitaine de frégate en 1675, obtint le grade de capitaine de vaisseau le 7 février 1678. Il se retira, le 1er juillet 1721, chef d'escadre honoraire et mourut près de La Rochelle, le 22 janvier 1722.
[42] Ordre du roi aux officiers de l'amirauté de Honfleur pour leur dire de donner les congez nécessaires au capitaine du vaisseau le Chasseur qui est chargé d'armes et de victuailles destinées, par la compagnie des Indes occidentales, aux colonies françaises du Sénégal et de Cayenne (20 mars 1672.)—Arch. de la Marine, Colonies, année 1672, fol. 31.
[43] Plus tard Jacques II, roi d'Angleterre, 1685-1688, 2e fils de Charles 1er et d'Henriette de France. Doublet reviendra bientôt sur le duc d'York et il racontera, plus loin, qu'il aida ce prince à débarquer à Ambleteuse, en 1689.
[44] Charles de Calonne, marquis de Courtebourne, d'une famille ancienne du Boulonnais, était lieutenant de roi à Calais et non gouverneur. Le gouverneur particulier de Calais était Armand de Béthune, marquis puis duc de Charost, né en 1640, capitaine des gardes du corps du roi, duc et pair de France, mort en 1717.
Le marquis de Courtebourne servit à Calais jusqu'à sa mort (octobre 1695). On lui accorda le grade de maréchal de camp par brevet du 26 mars 1652 et par la suite une commission pour commander à Hesdin et la lieutenance de roi au gouvernement de Flandre en 1693.—Pinard, Chron. hist. mil., t. VI, p. 351.
[45] Jean Bérenger, capitaine de navire du port de Honfleur, commandait la Marie en 1669; le Chasseur en 1673 et 1674; le Saint-Pierre en 1677; le Saint-Antoine en 1681.—Arch. de l'amirauté de Honfleur. Rapports de mer.
[46] Capitaine de brûlot en 1673 et enseigne de vaisseau la même année, il fut mis à la Bastille le 15 décembre 1679. Elargi trois semaines après, il fut fait lieutenant de vaisseau en 1682, capitaine de frégate le 1er janvier 1693 et capitaine de vaisseau le 1er janvier 1703. Il fut tué au fort de Gambie, en Guinée, le 6 novembre 1703.
[47] Ce capitaine, quoique chirurgien de son métier, avait appris l'art de la navigation dans ses voyages maritimes. En 1673, âgé de 28 ans, il commandait une frégate de 10 pièces de canon, équipée de 100 hommes. Arch. de la marine. Service général, corresp. d'Hubert, intendant à Dunkerque.
[48] M. Panetié, brave homme et bon manœuvrier, dit M. Jal, devint capitaine de vaisseau le 31 mars 1665 et chef d'escadre le 1er novembre 1689; décédé le 26 avril 1696. Arch. de la Marine.
[49] Auberge «où pend pour enseigne le Soleil d'Or,» rue du Puits, à Honfleur (1676).
[50] Jean Bart fut fait lieutenant de vaisseau le 5 janvier 1679; capitaine de frégate le 14 août 1686; capitaine de vaisseau le 20 juin 1689. Il fut anobli le 3 août 1694 et nommé chef d'escadre le 1er avril 1697. Arch. de la Marine.
[51] Iles de l'Océan septentrional appartenant à l'Angleterre. Les cartes modernes les nomment Shetland.
[52] Consulter sur l'école d'hydrographie de Dieppe: De Beaurepaire, Recherches sur l'instruction publique, etc., t. III.—Didier Neuville. Etablissements scientifiques de la Marine (Revue maritime).—Le Dépôt de la Marine, série des Ordres du Roi, 21 novembre 1671, 30 septembre 1672, 4 janvier 1675, 6 janvier et 4 juillet 1679.
[53] Belem, bourg de Portugal, sur le Tage, à deux lieues au-dessous de Lisbonne, au devant duquel on voit une tour. C'est auprès de cette tour que les navires mouillaient en attendant leurs dépêches. Doublet écrit indifféremment Blem, Bleum, Balem et Belem.
[54] Terme de commerce maritime. Chapeau de mérite, ou simplement et plus ordinairement, chapeau, gratification accordée par convention au capitaine d'un bâtiment de commerce, qui remet à bon port les marchandises chargées à fret. (Littré).
[55] Port de Portugal sur la Lima, province de Minho. Quatre lieues au-delà est situé un autre hâvre nommé Ville del Conde, et plus loin se trouve Port-à-Port dont Doublet citera le nom dans les pages suivantes.
[56] On trouve dans les registres des Ordres du Roi du dépôt de la Marine plusieurs lettres adressées à cet ingénieur. Voyez notamment à la date du 20 juin 1689.
[57] Le marquis de La Mina ou de Las Minas.
[58] Le Rosier d'Alger. Le ms. porte Dargel en un seul mot. Plus loin, Doublet écrira correctement Alger; plus loin encore il écrira Argérins pour Algériens. Il dit encore Europiers pour Européens.
[59] C'est un renégat de ma nation.
[60] Ile de l'Afrique portugaise, une des îles Madère.
[61] On lit, en effet, dans le Petit Flambeau de la Mer, p. 379:
Remarque nouvellement découverte.
«Le sieur François Doublet d'Honfleur, m'a dit que lorsqu'il commandoit une petite Frégate en course contre les Hollandois et Espagnols, qu'étant à trois lieuës au Nord-Est du milieu de l'Isle de Porto-Sancto, il se seroit trouvé sur un Banc de Roches, où il n'avoit au plus profond que 13 pieds d'eau, et qu'il y trouva encore quelque debris d'un Navire qui y avoit été perdu, et que ce Banc est de la longueur d'un Cable en largeur, et autant en longueur; c'est à quoi ceux qui naviguent à cet endroit doivent avoir égard.»
[62] Chipiona, à l'embouchure du Guadalquivir.
[63] Ce qui suit jusqu'au paragraphe commençant par ces mots: «Et le 27e j'arivé.....» forme un supplément dans le manuscrit. Le feuillet placé entre les pages 28 et 29 porte la note suivante: «Ayant égaré une feuille dans l'original de ce voyage, ce qui m'a fait y adiouter cette page pour renvoyé avant mon arrivée à Ténérif, sur ce qui m'arriva le jour d'après mon départ de St-Lucar.»
[64] Riche marchand-armateur intéressé dans les compagnies de commerce fondées au dix-septième siècle et qui possédait des relations commerciales très étendues. C'était un des principaux négociants de cette époque avec lequel Colbert correspondait. Voy. Arch. de la marine, Ordres du Roi et Commerce, 1675, 1689, etc.
[65] Dans le passage qui suit il s'agit de Muley-Mohammed fils de Muley-Ismael, empereur de Maroc de 1672 à 1727. Le P. Dominique Busnot, religieux de la congrégation réformée de l'Ordre de la Trinité, a consacré un chapitre de son Histoire du règne de Mouley-Ismael, roi de Maroc, Fez, Talifet et Souz (Rouen, 1714), à la vie, aux aventures et à la mort tragique de Muley-Mohammed. D'après un mémoire du consul de France à Salé, en 1699, les négociants français trouvaient de grands avantages au commerce avec la Barbarie. La Provence y envoyait des papiers, des bonnets rouges de laine, du souffre, des toiles de Lyon, de la futaine, des fils d'or, du brocart d'or et de soie; le Languedoc y expédiait des draps; les navires de St-Malo, de Rouen et de Nantes y portaient des toiles. On estimait le négoce de la France avec cette région à 400,000 écus. Les marchandises étaient échangées avec celles du pays: cire, laine, cuivre en chaudron; cuivre neuf, étain, dattes, amandes, plumes d'autruche. Onze maisons françaises y étaient établies. Arch. de la Marine.
[66] Doublet parlera encore de Muley-Mohammed, mais il ne dira pas que ce prince tombé par trahison entre les mains de son père, en 1705, subit le même supplice. On lui coupa le pied et la main, et on plongea ses membres mutilés dans une chaudière pleine de poix et d'huile bouillante; il mourut douze jours après.
[67] Raphaël Thierry, négociant de Rouen, nommé au consulat de la nation française aux îles Canaries par provision des 27 avril et 20 mai, 1670. Arch. de la Marine, commerce, t. I, fol. 184, et t. II, fol. 769.
[68] On entendait par passager les barques passagères appartenant aux hôpitaux du Havre et de Honfleur et qui recevaient à leur bord les personnes, les bestiaux et les denrées de toutes espèces pour les transporter d'un port dans l'autre. Ces deux établissements hospitaliers jouirent pendant longtemps du monopole des droits de passage.
[69] Constant Patin, avocat du roi en l'amirauté de Honfleur, fils de Constant Patin, procureur d'office en la vicomté de Roncheville, lequel avait épousé Marguerite Auber grand'mère de Doublet.
[70] François Mallet de Graville, seigneur et comte de Saint-Martin, Blosseville, Drubec, Quatravaux, et autres terres, marié à Jacqueline ou Gabrielle Langlois du Guesclin, résidant à Criquebeuf, près de Honfleur.—Minutes du tabell. de Roncheville.
Sa fille avait épousé Charles de Boisseret, chevalier, seigneur d'Herbelay, marquis de Sainte-Marie, capitaine des gardes de Monsieur, seigneur, gouverneur et lieutenant pour le roi des îles de la Guadeloupe, la Désirade, Marie-Galande, les Saintes, la Grande et Petite Terre, etc. Fils aîné de Jean de Boisseret et de Madeleine Houel.
[71] Jean de Boisseret, chevalier, marquis de Sainte-Marie, seigneur de Malassis, second fils de Jean de Boisseret et de Madeleine Houel sœur de Charles Houel, chevalier, seigneur du Petit-Pré, gouverneur des îles de la Guadeloupe. Ce Jean de Boisseret habitait, au temps dont parle Doublet, la ferme dite le Petit-Paris, à peu de distance de Villerville. Il épousa, en 1686, Demoiselle Marie-Anne Estièvre, fille de Michel Estièvre, écuyer, sieur de Montessart. Minutes du tabellionage de Roncheville; Reg. de l'état civil de la commune de Pennedepie.
[72] Adassa, d'après les anciennes cartes, est un petit havre situé à l'ouest de l'île de Ténériffe; on y chargeait beaucoup de vin.
[73] Le marquis de Langeron, embarqué comme enseigne en pied sur le Henri, le 1er février 1671, fut fait capitaine de vaisseau le 2 novembre 1671; chef d'escadre le 1er novembre 1689; lieutenant général le 1er avril 1697; mort à Sceaux le 28 mai 1711. Arch. de la Marine. Voyez le Mercure de juin 1711.
[74] Au temps de Doublet de pareils phénomènes jettaient l'épouvante parmi les paysans et les marins. On citait des pluies de sang, de fer, de laines, de poissons, de grenouilles, etc., qu'on attribuait à des causes surnaturelles. Doublet et son équipage partageaient cette crédulité; ils sont bien persuadés que c'est un châtiment divin.
Il s'agit d'insectes aquatiques qui multiplient en grande quantité pendant l'été dans les mers tropicales et que des tourbillons de vent transportent à de grandes distances.
[75] Cascaes, ville à l'embouchure du Tage, à 5 lieues de Lisbonne. La rade de cette place est dangereuse à cause des vents d'ouest qui y règnent.
[76] Cette description si peu séduisante qu'elle soit permet de croire qu'il s'agit d'une de ces divinités marines qui durent leur naissance à la fable. La croyance aux sirènes ou aux monstres marins à figure humaine se maintint longtemps, comme on le voit, puisque Doublet mentionne très sérieusement la merveilleuse apparition qui, «par son regard fier et plein de feu» terrifia son équipage. D'ailleurs, dans son enfance, il avait été familiarisé avec ces contes, car une ruelle de sa ville natale portait et porte encore le nom de rue de la Sirène («ruette et advenue de la Seraine»), en 1588; une figure fantastique était gravée sur la pierre à l'angle de cette rue; il en subsiste des traces.
[77] Les dorades suivent les vaisseaux en troupes souvent nombreuses et nagent avec beaucoup de vitesse. Leur pêche, qui est pour les marins un véritable divertissement, leur procure facilement une chair fraîche, savoureuse et très agréable au goût.
[78] Azamore, ville forte du Maroc, port d'accès difficile à l'embouchure de la Morbéa dans l'Atlantique. Mazagan, petite ville forte du royaume de Maroc, port sur l'Atlantique, près de l'embouchure de la Morbéa. Elle a appartenu aux Portugais jusqu'en 1762.
[79] Ponta-Delgada, dans l'île de San-Miguel, chef-lieu du district oriental des Açores. Son port est mauvais.
[80] Jean d'Estrées, abbé d'Evron, de Préaux et de Saint-Claude, archevêque et duc de Cambrai. Il était fils de Jean comte d'Estrées, maréchal et vice-amiral de France, vice-roi d'Amérique.
[81] Famille illustre dans les annales de la Rochelle. Un Jean Godefroy, sieur du Richard, né en 1579, pair en 1608, capitaine de l'artillerie en 1617, était maire et capitaine de La Rochelle au début du siège de 1627. Doublet citera dans les pages qui suivent les neveux de ce capitaine: Jean Godefroy, écuyer, Benjamin, Alexandre et César Godefroy, marins et armateurs, puis la cousine de Jean, l'aîné, veuf d'une dame Goislard et remarié à une dame Bussereau, suivant Doublet, à Elisabeth Duprat, sœur du pasteur d'Arvert, suivant des renseignements plus sûrs.
D'après un très curieux tableau généalogique que M. de Richmond, archiviste de la Charente-Inférieure, a bien voulu dresser pour nous, des liens de parenté unissent de nos jours les derniers représentants des Godefroy à la famille du général Louis-Eugène Cavaignac.
[82] Le nom de cette rade ne figure point sur les cartes que nous avons consultées.
[83] Au nord du pertuis d'Antioche, entre les rochers dits Lavardins et la terre vers La Rochelle. «L'on ancre son chef de Bois sur 5 à 6 brasses d'eau de profondeur, dit le Flambeau de la mer, le fond y est mol.»
[84] Jacques-François-Edouard Stuart, fils de Marie d'Este et de Jacques II, né le 20 juin 1688 et mort à Rome le 1er janvier 1766 après une existence extrêmement agitée.
[85] Marie d'Este, fille du duc de Modène, née en 1658; mariée en 1673 à Jacques Stuart qui n'était alors que duc d'York. Elle mourut au château de Saint-Germain-en-Laye le 7 mai 1718.
[86] Plymouth. Doublet écrit tantôt Pleimuths, tantôt Pleimuts. Son orthographe des noms de lieu et des noms propres varie à chaque page.
[87] De Vaux-Mimars, ancien garde-marine le 19 février 1681, fait enseigne en 1684, lieutenant en 1689 et capitaine de frégate le 1er décembre 1705. Mort le 18 octobre 1718.
[88] Point de la côte d'Angleterre, entre Douvres et la Tamise, où il y a un bon ancrage pour les vaisseaux.
[89] On sait qu'il s'agit de Jacques II, de la famille des Stuarts, fils du roi Charles Ier et de la reine Henriette de France fille de Henri IV, né en 1633. Il porta jusqu'à son avènement au trône le titre de duc d'York. Détrôné en 1688 par son gendre Guillaume de Nassau, prince d'Orange, il se réfugia en France. Il était accompagné de son fils naturel, Jacques Fitz-James, duc de Berwick, promu en 1706 à la dignité de maréchal de France.—La date du débarquement de Jacques II à Ambleteuse n'est point le mois de septembre 1688 ainsi que Doublet l'indique mais le 4 janvier 1689. Jacques II arrivait à St-Germain le 7 du même mois. Voy. la Gazette du 10 janvier 1689.
[90] Le comte de Vermandois, fils naturel de Louis XIV. La charge d'amiral de France fut rétablie en sa faveur le 12 novembre 1669.
[91] Les mesures les plus diverses furent prises pour arrêter la fuite des religionnaires. En Normandie on établit trente corps-de-garde et autant de pelotons de cavaliers «destinez pour battre l'estrade sur les costes.» Des chaloupes armées procédaient en mer à la visite des navires. Les arrestations étaient nombreuses. Les religionnaires s'embarquaient la nuit sur un point peu fréquenté, et on les voyait la nuit allumer des feux sur les falaises de la Seine-Inférieure, du Havre à Dieppe, échangeant ainsi des signaux avec des navires étrangers qui louvoyaient près des côtes. Pour empêcher les embarquements clandestins, les intendants promettaient aux paysans de leur céder la moitié des meubles des religionnaires en cas de dénonciation. Arch. de la Marine, service général, correspondance de M. de Montmort, 1686.
[92] Ramehead, pointe à l'ouest de la baie de Plymouth.
[93] Saltash, bourg d'Angleterre, en Cornouailles, sur le penchant d'une colline baignée par la Tamer; l'embouchure de cette rivière lui forme un port situé à 2 milles marins au-dessus de Plymouth. Ce fut dans ce port que Doublet captura, sous le feu des forts, un vaisseau hollandais de 6 à 700 tonneaux et armé de 40 canons.
[94] Dans l'île de Saint-Nicolas.
[95] Doublet doit revenir plus loin sur cet épisode et expliquer qu'il eut l'honneur d'en raconter les péripéties à M. de Seignelay. En outre, il y a lieu de croire que «l'action jolie» mais d'une grande témérité racontée ici devint l'objet d'une assez vive curiosité. En effet, on en trouve le récit dans l'Inquisition française ou Histoire de la Bastille (t. II, p. 325) par C. de Renneville.
[96] Hervé le Berçeur, seigneur et patron de Fontenay et d'Emondeville, enseigne au régiment des Gardes et commandant des villes et château de Cherbourg, allié, par contrat du 21 novembre 1664, avec Marie-Anne-Jacqueline de La Luzerne, dame de Brévant.—(Lachesnaye-Desbois, XII, p. 632.)
[97] Ingénieur du roi, chargé pendant quelques années de l'inspection des travaux maritimes en Normandie. Au mois de mars 1684, il visitait le port de Honfleur par ordre de Seignelay.
[98] Seignelay arriva à Brest dans le courant du mois de mars 1689 pour accélérer les grands mouvements qui s'y faisaient. Vauban, après avoir visité toutes les côtes et une partie des îles depuis Ypres jusqu'à l'embouchure de la Loire, l'y avait précédé et était arrivé le 18 février.—(Levot, Hist. de Brest, t. II, p. 28.)
[99] André de Géraldin, né à Saint-Malo, fut nommé capitaine de brûlot le 1er janvier 1691; capitaine de frégate le 1er janvier 1703; capitaine de vaisseau le 23 avril 1708. Mort le 11 avril 1738.—(Arch. de la Marine.)
[100] Jean-Baptiste Patoulet, chevalier, conseiller du roi, commissaire général à Rochefort le 15 août 1676; intendant aux îles d'Amérique, 1er avril 1679; intendant à Dunkerque, 1er janvier 1683.—(Arch. de la Marine.)
[101] Capitaine marchand du quartier du Havre, fut fait capitaine de brûlot en 1692 et mourut en mer vers 1704.
[102] Nicolas-Jacques Durand commanda en course en 1675 et 1678 plusieurs frégates légères armées à Dunkerque. Il fut envoyé en croisière dans la mer du Nord, en 1695, et mourut pendant la campagne.
[103] Michel Begon, chevalier, né à Blois en décembre 1638. Etait frère du premier commis de M. de Seignelay. Président et lieutenant général du bailliage de Blois en 1677, il devint commissaire général de la marine à Rochefort en 1680; intendant aux îles, 1684; intendant général des galères, 1685; intendant à Rochefort, 1688; à la Rochelle, 1694. Il fut révoqué, vers 1705, par M. de Pontchartrain et décéda à Rochefort le 13 mars 1710, laissant plusieurs enfants.
[104] Petites frégates de 6, 10 et 12 pièces de canon, «qui vont parfaitement à la voile, mais qui ne sont bonnes pour la course que l'été, l'hiver les Dunkerquois se servent de doggres pêcheurs qu'ils équipent en guerre, et comme ces vaisseaux sont fort ronds ils soutiennent parfaitement la mer dans les plus rudes tourmentes.» Arch. de la Marine, campagnes, 1689-1690.
[105] Paul de Louvigny, seigneur d'Orgemont, conseiller du roi. Intendant au Havre, 1er septembre 1688; à Brest le 15 mai 1701. Mort à Brest le 24 décembre 1702.
[106] Jacques Goyon, sire de Matignon, comte de Thorigny, baron de Saint-Lo, lieutenant général en Normandie, gouverneur de Cherbourg, Granville et les îles Chaussey, né à Thorigny en 1644, chevalier des ordres en 1688, lieutenant général des armées en 1693. Mort à Paris en 1725.
[107] Charles Fortin, marquis de la Hoguette, après avoir servi dans les gardes, était devenu corvette des mousquetaires gris en 1672, enseigne en 1683, sous-lieutenant en 1684, maréchal de camp en 1688, lieutenant-général et gouverneur de Mézières en mars 1693. Il mourut d'une blessure reçue à la bataille donnée en Piémont, le 4 octobre 1693, par le maréchal de Catinat.
[108] Les régiments n'y campèrent que quelques jours. Leur commandant se rapprocha de Cherbourg et envoya une partie de ses troupes vers Granville que les frégates anglaises menaçaient.
[109] Henry-Joseph de Beaumont d'Eschilais, originaire de la Saintonge, fut promu enseigne de vaisseau le 1er janvier 1691, lieutenant de vaisseau le 1er janvier 1692, capitaine de frégate le 12 novembre 1706, capitaine de vaisseau le 24 juin 1709. Mort le 8 décembre 1724.
[110] Ne se trouve pas inscrit au répertoire Laffilard des Archives de la Marine.
[111] Le 23 juillet 1689, Seignelay écrivait à M. de la Hoguette: «Je n'ay pas besoin à présent des srs de Beaumont et Doublet,... vous pouvez leur permettre de faire la course ainsy qu'ils en avoient dessein lorsqu'ils ont commencé d'armer leurs bâtimens.»—(Arch. de la Marine. Ordres du Roi.)
[112] Baie et port d'Angleterre, dans la Manche, sur la côte du Devonshire. C'est le lieu de réunion des forces maritimes anglaises. Doublet l'a déjà cité plusieurs fois comme le point principal de ses croisières.
[113] Il faut lire Juillet. Doublet donne ses dates assez négligemment, ainsi les faits relatés ci-dessus et les suivants se rapportent à l'année 1689; le manuscrit les enregistre à la date de 1690.
[114] Le maréchal d'Estrées avait été investi du commandement de la flotte réunie à Brest durant les premiers mois de 1689. Vers le milieu de l'année, alors que le maréchal était embarqué et que tous ses ordres étaient donnés, M. de Seignelay prit en personne le commandement, et le comte d'Estrées resta «sur le pavé des vaches à Brest», suivant l'expression de Mme de Sévigné. Il ne s'en consola pas; Mme De La Fayette et Mme de Sévigné l'ont constaté. On voit en outre que son déboire ne passa pas inaperçu aux yeux de Doublet.
[115] Le voyage de Seignelay à Brest fut tout un évènement. «Il étoit général en tout, dit Mme De La Fayette dans ses Mémoires, lors qu'il ne donnoit pas le mot; et mesme il en avoit les habits et la mine.» (Michaud et Poujoulat, 3e série, t. 8, p. 243.)
[116] Arch. de la marine, Ordres du roi, Ponant, 14, 15, 24, 26, 30 et 31 juillet 1689. Dans la lettre du 30 juillet on lit: «les sieurs de Beaumont et Doublet ayant eu ordre de naviguer entre Pennemarc et Glenan pour descouvrir si les ennemis s'estoient avancez jusqu'à ce parage, il (M. de Beaugey) les cherchera et leur ordonnera de revenir incessamment à Brest.»
[117] Enseigne de vaisseau, 3 mars 1673; capitaine de brûlot, 1er juillet 1673; aide-major, 20 janvier 1676; capitaine de frégate, 3 avril 1686; capitaine de vaisseau, 10 août 1689. Mort à la Hougue, 26 janvier 1703.
[118] Les ordres expédiés par Seignelay pendant le mois de juillet 1689 sont datés de Brest «à bord du Souverain.» (Arch. de la marine.)
[119] Ordre du roy (25 juillet 1689) au sr Doublet de sortir des rades de Brest et d'aller naviguer pendant trois jours entre Glenan et Penmark pour découvrir si les ennemis naviguent dans ce parage.—Ordres au sr de Beaugey d'aller croiser à la hauteur d'Ouessant (14 juillet 1689); aux srs de la Guiche et de Septèmes d'aller reconnaître la flotte ennemie (14 juillet); Mémoire instructif au sr de Levy, commandant la Lutine, pour aller à la rencontre de M. de Tourville (15 juillet).—Ordre pour le sr Doublet, commandant la Sans-Peur entre Glenan et Penmark, de revenir au port de Brest pour y recevoir d'autres ordres (31 juillet 1689). (Arch. de la marine.)
[120] Tourville était parti des îles d'Hyères, le 9 juin 1689, avec vingt vaisseaux de guerre, une frégate, huit brûlots, deux flûtes et deux tartanes. Il montait le Conquérant.
[121] Il faut lire: à la fin du mois de juillet 1689.
[122] Barthélémy-Alexandre de Perrinet fut fait lieutenant de vaisseau le 26 avril 1675; capitaine de vaisseau le 5 janvier 1682; décédé le 10 janvier 1705. (Arch. de la marine.)
[123] Groix, Groais ou Grouais, île fortifiée à 9 kil. de Port-Louis, en face de l'embouchure du Blavet.
[124] L'escadre de la Méditerranée arriva à la hauteur d'Ouessant le 29 juillet 1689, et à la rade de Brest le 30 du même mois d'après la Gazette, le 4 août suivant M. Eug. Sue IV, 346).
Mme de Sévigné a écrit (6 août 1689): «Tout brille de joie dans cette province de l'arrivée du chevalier de Tourville à Brest: M. de Revel a vu ce moment heureux: on l'attendoit si peu ce Tourville, qu'on crut d'abord que c'étoit des ennemis; et quand il se fit connoître, ce fut une joie et une surprise agréable... M. de Seignelai est à son bord faisant grande chère.»
[125] Le comte de Moyencourt, volontaire du 9 mars 1682, fut nommé enseigne de vaisseau le 1er janvier 1684; aide-major le 10 janvier 1687; capitaine de vaisseau le 1er janvier 1703; major le 1er novembre 1705; gouverneur de la Grenade le 1er août 1717; de la Guadeloupe le 1er novembre 1717; mort à Paris le 2 septembre 1728. Arch. de la Marine.
[126] Durant les croisières que Doublet raconte, d'assez graves évènements maritimes passionnaient le public. Le 12 mai 1689, la flotte française sous le commandement de Château-Renault livrait la bataille de Bantry. Le 22 du même mois, Forbin et Jean Bart étaient faits prisonniers et conduits à Plymouth. Peu de temps après ces derniers réussissaient à s'enfuir dans une petite barque et ils abordaient après une navigation de 48 heures à quelques lieues de St-Malo.—Le 5 juillet 1689 une division française prenait à l'abordage cinq bâtiments anglais, et le 27 le chevalier d'Amblimont anéantissait deux vaisseaux hollandais.
[127] Lire: août 1689. Depuis le commencement du mois, ainsi que Doublet le mentionne, M. de Seignelay avait en vain cherché à connaître la force de l'escadre anglaise qu'on équipait à Portsmouth. De nombreux ordres avaient été expédiés dans ce but:
Ordre pour le sr Dumené pour aller descouvrir l'armée ennemie. Il ira jusqu'à Plimouth et tâchera de prendre quelques bâtiments (17 août 1689); même ordre à M. Desfrans, commandant le Trident (17 août); Ordre au sr de Lévy pour aller aux Sorlingues avec la frégate la Gratienne, découvrir l'armée ennemie (17 août).—Arch. de la marine.
[128] De Venize, enseigne de vaisseau depuis le 28 décembre 1671; lieutenant de vaisseau le 7 février 1678; capitaine de vaisseau le 1er novembre 1689; mort à la Havane, sur le Superbe, le 11 mai 1702.—Arch. de la Marine.
[129] Ecrivain principal de la marine à Roscoff, le 20 juillet 1694; à Port-Louis en 1696; nommé contrôleur au Canada le 1er mai 1698.
[130] Hubert de Champi, seigneur Desclouseaux, commissaire général à Dunkerque de 1671 à 1680; intendant à Brest en 1683. Décédé dans ce port le 6 mai 1701.
[131] Weymouth (?)
[132] Ces embrassades reviennent souvent dans le récit de Doublet. La mode de ces caresses, de ces saluts était générale parmi les gens de qualité au dix-septième siècle. Elle a été ridiculisée par Quinault dans la Mère Coquette:
D'estropier les gens par vos civilités,
Ces compliments de main, ces rudes embrassades...
et par Molière dans les Précieuses, dans les Fâcheux et dans le Misanthrope:
Et témoigner pour lui les dernières tendresses;
De protestations, d'offres et de serments
Vous chargez la fureur de vos embrassements.
Plus loin Molière dit de nouveau:
De tous ces grands faiseurs de protestations,
Ces affables donneurs d'embrassades frivoles...
[133] Août 1689.
[134] De Raymondis, lieutenant en 1677, major en 1682, fut élevé au grade de capitaine de vaisseau le 1er février 1682 et de major général le 1er novembre 1689. Il mourut le 5 juin 1692 d'une blessure reçue à la bataille de la Hougue.
[135] Le marquis de Seignelay, secrétaire d'Etat, arriva de Brest à Versailles le 4 septembre 1689; il mourut l'année suivante, le 3 novembre.
Un ordre du roi, du 2 mai 1690, donna à Doublet le commandement de la frégate la Gentille, à Dunkerque.—Arch. de la Marine.
[136] Capitaine de brûlot le 1er janvier 1691 d'après les répertoires de la Marine; sauté en l'air sur l'Oriflamme à Vigo, le 21 octobre 1702.
[137] Bourg du Calvados, arr. de Pont-Levêque, sur la rivière du même nom.
[139] Le duc de Gordon-Oneill, fils du général Félix Oneill et petit-fils d'Henriette Stuart, de la famille de Balzac d'Entragues. Après la bataille d'Aghrim et la prise de Limerick (1691), il passa en France avec son régiment.
[140] Leith, dans le golfe de Forth, à 3 kil. d'Edimbourg.
[141] Ale (ou aile), boisson anglaise.
[142] La date exacte est décembre 1691. Jean Bart était sorti de Dunkerque le 14 juillet et avait été retenu sur la rade pendant quelques jours. Après une campagne sur les côtes de Norvège il était de retour en vue de Dunkerque le 29 novembre, et sur rade avec deux prises le 1er décembre.—Arch. de la Marine, Campagnes, 1691, t. 13.
[143] D'après les listes générales des officiers de vaisseau (t. VI, 1609 à 1770), le brevet de lieutenant de frégate fut expédié à Doublet le 1er janvier 1693; il fut «biffé et rayé» la même année.—Arch. de la marine.
[144] Charles Keyser, né en 1653, fut fait enseigne de vaisseau le 10 janvier 1687; lieutenant de vaisseau le 1er janvier 1691. Mort le 3 janvier 1694. C'était un des amis les plus intimes de Jean Bart.
[145] Doublet remplit plusieurs missions de ce genre. Elles consistaient à convoyer les navires de commerce chargés d'approvisionnements achetés à l'étranger. A l'époque où Colbert prit en main les affaires de la marine (1665), il trouva les arsenaux fort dégarnis; tout y manquait à la fois. Aussi la France, pendant plus de dix ans, dut-elle tirer du dehors et notamment de la Suède et de la Hollande les bois de construction, les mâts, les cordages, le goudron, les canons de fer et de bronze.
[146] Le cap Kol, ainsi nommé sur les cartes marines du dix-septième siècle, est le cap Kullen, sur la côte de Suède, à l'entrée du Sund. Il est formé d'un groupe de montagnes qui, au dire du savant Rudbesk, étaient tout simplement les vrais colonnes d'Hercule.
[147] Plusieurs voyageurs, en effet, en ont parlé. «Nous nous trouvasmes, dit l'un deux, vis-à-vis de Kolle, qui est une haute roche. Nous l'avions à main gauche. Ce fut là que pas un de la compagnie ne fut exemt de la cérémonie qu'ont accoustumé de faire observer tous les matelots qui passent par cet endroit. Ils sont deux qui mettent un cordeau autour du cou et un autre qui jette un seau d'eau de mer sur la teste. La cérémonie fut faite sans y rien oublier, car après avoir esté mouillé, il m'en cousta encore une pistole pour le vin des matelots.»—Les Voyages de M. Des Hayes en Dannemarc, 1664, p. 30.
[148] «M. de Martangis, ambassadeur du roi en Danemark se trouvant mal en ce pays-là, a demandé son congé; le roi y enverra bientôt un autre ambassadeur en sa place.» Journal de Dangeau, t. IV, p. 175, 179.
Le roi y envoya M. de Bonrepaus, intendant général des armées navales, qui conclut avec le roi de Danemark deux traités, l'un, le 11 mars 1693, concernant le duc de Wolfenbüttel, l'autre, le 11 avril suivant, pour le bombardement de Ratzebourg.—Deschard, Notice sur le commissariat de la marine, p. 94.
[149] Christian V, roi de Danemark et de Norvège, fils de Frédéric III, né en 1646, mort en 1699; marié à Charlotte-Amélie de Hesse.
[150] Ce nom est défiguré. Il s'agit du gouverneur de Norvège, comte Ulric de Gyldenloeve, frère naturel de Christian Ier, roi de Danemark, né le 4 juin 1638, mort le 17 avril 1714.
[151] Plus loin Doublet écrit Bielks et commet une erreur. En effet, il entend parler du grand-amiral-lieutenant Niels-Juel, l'un des plus célèbres marins danois, et non du maréchal Bielk ou de Bieck, suédois, qui fut gouverneur de Poméranie et ambassadeur en France.
[152] Scarborough, ville d'Angleterre, sur la mer du Nord, au fond d'une belle baie. Son port, le plus important de la côte orientale de l'Angleterre est vaste, commode et d'une profondeur suffisante pour recevoir les plus gros vaisseaux.
[153] Elseneur.
[154] Officiers-mariniers du quartier de Honfleur.
[155] Il se trouva 85 hommes de mon équipage noyés et 16 holandais de la prise.—Note du manuscrit.
[156] Ce passage contient une erreur évidente. Jérôme Phelypeaux, comte de Pontchartrain, ne devint ministre de la marine que le 6 septembre 1699.
[157] Nestor-Clemenceau de la Faudière de Maisonneuve, nommé lieutenant de vaisseau en 1675; capitaine de galiote en 1684; capitaine de vaisseau en 1689. Mort à Rochefort le 4 novembre 1700.
De Montault, garde-marine en 1671, enseigne de vaisseau en 1678 et lieutenant en 1691, fut interdit en 1692 et rayé des cadres en 1695.
[158] Voyez les Mémoires de Duguay-Trouin, année 1692.
[159] Thomas-Claude-Renard de Fuschamberg, marquis d'Amblimont, fut nommé capitaine de vaisseau en 1669; chef d'escadre le 1er janvier 1693 et fait commandeur de Saint-Louis la même année. Il devint gouverneur général aux Iles et mourut à la Martinique le 17 août 1700.
[160] Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg, prince de Tingry, fils aîné du maréchal de Luxembourg. Il était né en 1675. Chevalier de St. Jean de Jérusalem, colonel au régiment de Provence en 1693, brigadier d'infanterie en 1702, lieutenant-général des armées en 1708, il devint maréchal de France en 1734 et mourut le 23 décembre 1746.—Pinard, Chron. hist. mil., t. IV, p. 638.
[161] Oliva ou Olive, couvent de la Prusse Polonaise, sur la côte à un mille de Dantzik.
[162] «M. le Vidame d'Enval, qui était ambassadeur du roi en Portugal, s'en va en la même qualité en Pologne en la place du marquis de Béthune.» Journal de Dangeau, t. III, p. 447.
Robert le Roux, baron d'Esneval, vidame de Normandie, d'une très ancienne famille de cette province, avait été conseiller au parlement de Rouen. «Madame son épouse», dont parle le narrateur, était Anne-Marie-Catherine de Canonville, marquise de Grémonville et «Monsieur le chevalier son fils» se nommait Anne-Robert-Claude Le Roux d'Esneval; ce dernier mourut président à mortier au parlement de Rouen, en 1766. Voy. Lachesnaye-Desbois.
[163] 29 mai 1692.
[164] Au dix-septième siècle, les officiers généraux et les capitaines entretenaient des trompettes; c'était un luxe d'une assez grande considération pour qu'un des hommes de mer les plus graves, l'illustre Abraham Du Quesne, prît vivement à partie le comte d'Estrées qui voulait lui enlever un des siens.—Gloss. naut.
[165] De la famille de Damas-Cormaillon, originaire de la Bourgogne.
[166] L'ordre de l'Eléphant Blanc cité plus haut avait été institué par Christian Ier, roi de Danemark, né en 1425 mort en 1481, à l'occasion du mariage du prince royal Jean avec Christine, fille d'Ernest électeur de Saxe. Il fut rétabli au dix-septième siècle par Christian V.
La «tour pour l'observatoire» est la tour de l'église de la Trinité, dite Tour Ronde, bâtie en 1642, où l'on peut monter par une allée en spirale.
[167] Autrement dit: eau de la reine de Hongrie, médicament aromatique autrefois célèbre, tiré de l'essence du romarin.
[168] Helsinborg, ville de Suède, sur le Sund, vis-à-vis de Kronenbourg, forteresse située dans l'île de Seeland près d'Helsingor (Elseneur).—L'île de Ween ou Hueen citée plus haut est située également dans le détroit du Sund et appartient à la Suède.
[169] Plus tard roi sous le nom de Frédéric IV, 1699-1730.
[170] Victor-Marie duc d'Estrées, né en 1660, pair, maréchal et vice-amiral de France, prit le nom de maréchal de Cœuvres.—Il était entré dans la marine comme volontaire en 1678. Il fut nommé capitaine de vaisseau le 5 janvier 1679; lieutenant général et vice-amiral en survivance le 12 décembre 1684; maréchal de France en 1703; vice-amiral en pied le 19 mai 1707; vice-roi d'Amérique le 19 mai 1707. Il mourut à Paris le 27 décembre 1737.
[171] L'acte de mariage de Doublet est du 14 octobre 1692. Voyez aux additions la pièce no 3.
[172] La frégate portait le nom de Charles-Amédée de Broglie, comte de Revel, brigadier par brevet du 12 mars 1675, maréchal de camp en 1678, lieutenant général des armées en 1688; mort le 25 octobre 1707.
[173] Comme nous l'avons déjà dit, le manuscrit contient des dates marginales placées en regard de chaque passage principal. Un grand nombre de ces dates sont inexactes. Ici Doublet a écrit en marge: «août 1693.» La croisière et la prise du garde-côte d'Irlande qu'il va raconter appartiennent au contraire à l'année 1694 et devraient prendre place après le récit du premier bombardement de Saint-Malo qu'on trouvera plus loin. Voyez aux additions les pièces no 4 et 5.
[174] De La Haye de la Villestreux.
[175] Jacques Gouin de Beauchêne, marin né Saint-Malo. Il fut le premier malouin, dit M. Cunat (p. 480), qui ouvrit le commerce avec les colonies espagnoles. Il doubla le cap Horn en 1698.
[176] Legoux, sieur de la Jannaye ou Jeannais, d'une famille de marin originaire de Saint-Malo. Il commanda plusieurs corsaires de ce port en 1692 et 1695.
[177] Voyez aux additions les pièces no 4 et 5.
[178] Le fort de la Conchée, situé au nord-quart-nord-ouest de la partie la plus septentrionale de Saint-Malo, fut commencé en 1689 et achevé en 1707. C'est un des chefs-d'œuvre de Vauban.
[179] Dans une lettre du 25 novembre 1693. M. Le Camus annonce le départ de M. Le Bigot des Gastines pour Paris. Arch. de la Marine, serv. général.
[180] M. Le Camus écrivait au ministre, le 26 novembre 1693: «M. le chevalier de Ste-Maur et M. de Sever, capitaines, se sont trouvé en passant pour aller à Paris qui se mettent en estat de faire tous leurs efforts du costé de la marine, et moy, Monseigneur, je me rendray demain avec M. Doublet à la batterie des mortiers pour bombarder les ennemis et pour tacher de les incommoder.» Arch. de la Marine, serv. général, 1693.
[181] Sur le bombardement de Saint-Malo, voyez les relations de la Gazette, p. 625 et 637, du Mercure, décembre, p. 285-331 et les correspondances du dépôt de la Marine, service général et campagnes, année 1693.—L'escadre anglaise comptait en tout 42 voiles. Elle lança 150 bombes dont 26 seulement tombèrent dans la ville. La machine infernale dont Doublet parle consistait en un brûlot de 160 tonneaux environ, rempli d'artifices et de bombes. L'effet de son explosion fut à peu près nul. Les bombes trop épaisses, d'un fer trop liant et contenant trop peu de poudre n'éclatèrent pas; il en resta environ deux cents sur la grève. Le P. Daniel a donné (Histoire de la Milice Françoise) une description de cette machine.
[182] Charles d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes, chevalier des ordres du roi en 1661; lieutenant-général puis gouverneur de la province de Bretagne en 1670; ambassadeur à Rome; mort à Paris en 1698. Il étoit le neveu du connétable de Luynes dont la sœur, Louise d'Albert, épousa Antoine de Villeneuve, marquis de Monts premier maître d'hôtel de Gaston d'Orléans, gouverneur de Honfleur de 1645 à 1682.
[183] Camaret (Finistère).
[184] Embouchure de la rivière qui forme la rade de Saint-Malo.
[185] Déjà cité plus haut. François Fossard, sieur Desmaretz, capitaine marchand et corsaire de Saint-Malo, était le beau-frère de Doublet.
[186] Le passage qui suit contient le récit du bombardement de Saint-Malo, les 14 et 15 juillet 1695, par la flotte anglo-hollandaise aux ordres de lord Barckley, forte de 70 voiles. Quoique Doublet affirme que cette attaque ne causa aucun dommage à la ville et aux forts, on sait qu'il en fut autrement. De cinq à six cents bombes tombèrent dans Saint-Malo; huit personnes furent tuées et sept maisons incendiées. On évaluait le dommage que la ville avait souffert à trois cent mille livres. Arch. de la Marine, Campagnes, Lettre du 24 juillet 1695.
[187] Partie des remparts de Saint-Malo où était établie la batterie dite de Hollande.
[188] Denis, comte de Polastron, enseigne au régiment du roi en 1663, obtint le rang de capitaine en 1667, de major en 1676 et devint lieutenant-colonel en 1678. Brigadier par brevet du 28 février 1686, il combattit à Fleurus en 1690 et servit au siège de Mons en 1691. Il fut créé maréchal du camp la même année. En 1693, il fut envoyé sur les côtes de Bretagne et commanda à Saint-Malo jusqu'à la Paix. Il contribua à la défense de cette place en 1695. Nommé lieutenant-général des armées en 1696. Gouverneur de Mont-Dauphin en 1698. Il commanda dans les évêchés de Dol, de St-Malo et de St-Brieuc, sous le maréchal d'Estrées par commission du 7 juillet 1701. Il mourut le 28 février 1706.—Pinard, Chronologie hist. mil. T. IV, p. 407.
[189] Le Bigot des Gastinnes (Louis), commissaire ordinaire à Nantes en 1677; à Saint-Malo de 1693 à 1699; commissaire général à Brest de 1699 à 1703. Il fut fait intendant à Dunkerque le 15 juillet 1703. Il se retira le 1er décembre 1704 et fut nommé inspecteur général des Echelles du Levant et de Barbarie en 1705.
[190] Le chevalier puis bailly de la Pailletrie avait servi sept ans dans un régiment de cavalerie avant d'entrer dans la marine. Il fut nommé lieutenant de la galère réale le 1er janvier 1685; capitaine de galère le 1er mai 1690; chef d'escadre le 11 juillet 1702; décédé le 5 octobre 1719. Arch. de la Marine.
Sur le marquis de Langeron, voyez page 104 et Jal, Abraham Duquesne, T. II, p. 392-403.
[191] Les galères du roi au nombre de quinze, commandées par le chevalier de Noailles, étaient passées de Levant en Ponant. Le 14 juin 1690 elles partirent de Rochefort et après plusieurs escales elles mouillaient à la rade du Havre le 17 août. Deux d'entre elles, la Palme et l'Emeraude séjournèrent pendant deux ans environ dans le bassin de Honfleur. Elles quittèrent ce bassin, «qui est si petit que l'on n'avoit pu exercer à la rame les cents matelots de ces galères», et furent amenées au Havre à la fin de septembre 1693.—Deux autres galères, la Sublime et la Constante, sous les ordres du chevalier d'Escrainville, furent chargées de protéger Saint-Malo contre les attaques des Anglais; elles jetaient l'ancre devant ce port le 24 avril 1693, mais elles ne rendirent aucun service. Arch. de la Marine, Ordres du roi, Galères, 1690, campagnes, 1689-1690, 1er décembre 1693; service général, 23 juillet, 20 et 29 septembre 1693, correspondance de M. de Louvigny.
[192] Entré au service comme garde marine en 1685, il fut fait enseigne de vaisseau en 1687, lieutenant de vaisseau en 1691, capitaine de vaisseau en 1692, chef d'escadre en 1712, lieutenant général des armées navales le 8 juin 1722. Il mourut à Paris le 7 février 1727.
[193] Le commandant du fort de la Conchée a exposé le rôle qu'avait joué la machine infernale destinée à ruiner l'œuvre de Vauban.
«Ils me vinre canonner avec leurs gros navire, dit-il, et manvoyère à la faveur de la fumée un brûlot. Il vint à la portée du fusil sans que je peux tirer dessus, venent du costé que je naues point de canon. Ils y mire le feu et lanvoyerent vent arriere au pied des baterie avec des ancre pendente pour acrocher la roche, il vint au pied, le feu dedent et une sy grosse fumée qu'il estoit impossible de se voir, le vent la poussant avec la flame dans nos embrasures avec une grande violance. C'est une nouvele machine inventée en Holande pour empescher des baterie de tirer et de voir. Dans ce tems-là, ils envoyèrent un autre bâtiment rembly d'artifice et de machine à feu pour mestre le feu aux baterie qu'il saves que les platte forme estés de bois. Ce navire mit le feu de mesme que le premier mes le courant le fit passer de lautre costé du fort où il sauta après avoir touché et ouver contre une roche ce quy empescha son grand effet. Il ne nous laissa pas de nous remplir d'artifice, de mestre le feu aux logements quy nestes couvert que de prelats goderonez et extrêmement combustible.»
Lettre de M. de La Marguerie, 17 juillet 1695. Arch. de la Marine, Campagnes.
[194] L'île de Césambre ou Sezembre, en vue de Saint-Malo, vers le nord-nord-ouest.
[195] D'après une dépêche de M. de Nointel, intendant de Bretagne, ce fut M. le chevalier de Cargrées de Tracy qui apporta la première nouvelle de la venue des Anglais: «La première nouvelle que l'on en eut fut par le sieur de Kergrée, capitaine de frégate légère, lequel revenant de la découverte aprit à la fosse d'Amonville qu'on les avoit veus six lieues au large; il fut envoié le mesme jour pour avoir des nouvelles plus certaines et en effet il aperceut les vaisseaux ennemis faisant voile vers Saint-Malo.» Arch. de la Marine, Campagnes, 1695.
[196] Originaire de Saint-Malo, il appartenait à une famille qui a fourni plusieurs marins connus, tel que La Moinerie-Miniac qui fut promu capitaine de frégate en 1711 et mourut commandant la Fidèle le 18 janvier 1712.
[197] Maniguette ou graine de Paradis. «A Sanguin, côte de la Guinée, dit un mémoire, on commence à traiter de la maniguette qui est une espèce de poivre.» Arch. de la Marine.
[200] Petite île de France (Bouches-du-Rhône) dans la Méditerranée, à 8 kil. de Marseille. Les navires qui arrivent d'Afrique et du Levant y font quarantaine.
[201] Hubert de Fargis de Montmort (Jean-Louis), conseiller au Châtelet de Paris, intendant au Havre, 1684; intendant général des galères, 1688; conseiller honoraire au parlement d'Aix, 1690; intendant des armées navales, 1710. Décédé le 6 décembre 1720.
[202] Nom que dans l'escadre des galères, on donnait à la galère destinée à porter le Roi, les Princes, l'Amiral de France ou en leur absence le général des galères. Le musée du Louvre possède un fort beau modèle de la Réale de France. Gloss. naut.
[203] Nous connaissons trois enfants de Doublet, Jeanne-Rose, née à Saint-Malo vers la fin de 1693; Marie-Magdeleine, baptisée à Honfleur le 27 août 1699; Françoise-Louise-Marguerite, baptisée dans la même ville le 10 février 1704.
[204] Doublet veut dire son avant-dernier voyage à Terre-Neuve, car au mois de décembre 1701 il entrait dans le port de Honfleur avec le navire le Repos de la Patrie qu'il commandait. Il rapatria alors un sieur Pierre Remy, ancien habitant de l'île Percée, qu'il avait trouvé dans cette île abandonné sans vivres et sans asile. Reg. de l'amirauté.
[205] Le récit qui suit est confirmé par plusieurs actes des reg. de l'amirauté de Honfleur (2 et 3 décembre 1701). Un espagnol arrivé dans ce port sur le navire du capitaine Jacques Gaspard et ayant pris Doublet pour interprète exposa devant les officiers de l'amirauté qu'un capitaine Delaunay, commandant le navire l'Europe «dont il se servoit en qualité de forban», avait capturé et pillé, à la côte de St-Domingue, le navire sur lequel il était embarqué. N'ayant pu obtenir justice auprès du gouverneur, l'espagnol venait en France s'adresser au Roi.
[206] M. de Galiffet, gouverneur de Sainte-Croix et du Cap prit l'intérim et le titre de commandant en chef, attendu le départ de M. Ducasse pour la France.
M. Du Paty, lieutenant du roi, commandant la partie de l'ouest y rendait les ordonnances pendant cet intérim.
[207] Garde-marine, capitaine et major à St-Domingue de 1694 à 1697. Fait lieutenant de roi dans la même colonie le 3 février 1699. Chevalier de Saint-Louis le 23 mars 1706. Gouverneur au Petit-Goave le 25 mars 1713; à St-Louis le 19 novembre 1700. Lieutenant de roi au gouvernement général le 7 septembre 1723. Mort en passant en France sur le Paon le 17 octobre 1723.
[208] Bidè de Maurville, fait capitaine de flûte le 1er janvier 1696, capitaine de brulôt en 1703. Il mourut sur le Magnifique le 8 octobre 1704.
[209] L'Histoire navale d'Angleterre, t. III, p. 278, fait mention de ce fait: «Il (l'amiral de Benlow) poursuivit un vaisseau de guerre du port de cinquante canons, mais qui n'étoit monté que de quarante, lequel gagna le rivage et y échoua.»
Nous croyons qu'il existe de nouveau dans le passage qui suit une erreur de date. Les faits dont parle Doublet ainsi que son voyage aux Antilles se rapportent à l'année 1702.
[210] John Benlow, amiral anglais, né vers 1650, mort le 4 novembre 1702. Il est surtout connu par le bombardement de Saint-Malo, en 1693, où il faisait fonctionner une machine infernale, par ses croisières devant Dunkerque qu'il était chargé de bloquer et par son combat entre Ste-Marthe et Carthagène des Indes en 1702, contre l'escadre française commandée par Ducasse.
[211] Jean-Baptiste Ducasse, né dans le Béarn en 1650. Lieutenant de vaisseau le 15 mars 1686; capitaine de frégate le 1er novembre 1689; gouverneur à Saint-Domingue le 1er juin 1691; capitaine de vaisseau le 1er janvier 1693, chef d'escadre le 20 juillet 1701 et lieutenant général des armées navales le 27 décembre 1707. Mort à Bourbon le 25 juin 1715.
[212] En effet, les deux escadres se cherchaient. Elles se rencontrèrent entre Ste-Marthe et Carthagène des Indes (côte de Vénézuéla). Ducasse qui n'avait que 4 vaisseaux livra aux Anglais cinq combats les plus longs et les plus terribles dont les annales maritimes aient gardé la mémoire (30 août 7 septembre 1702). Dans le dernier, il attaqua lui-même le vaisseau de Benlow qui fut gravement blessé. Presque tous les vaisseaux anglais furent mis hors de combat. Ducasse continua sa route et arriva à Carthagène le 15 septembre.—D'Hamecourt, p. 686.
[213] Plaisanse. Baie de l'Amérique anglaise du Nord, sur la côte sud de l'île de Terre Neuve, avec un beau port. La pêche des morues y est abondante.
[215] Le mal de Siam des anciens historiens des Antilles, le vomito negro des Espagnols, le typhus d'Amérique ou la fièvre jaune.
[216] Henri d'Harcourt, marquis de Beuvron, né en 1654. Colonel d'infanterie en 1675; brigadier en 1683, maréchal de camp en 1688, lieutenant-général en 1693; maréchal de France en 1703; il mourut en 1718. Le marquisat de Beuvron fut érigé en duché d'Harcourt au mois de novembre 1700.
[217] Jacques-Henri de Durfort de Duras, né en 1626, capitaine des gardes du corps en 1671; maréchal de France en 1675; chevalier des ordres en 1688; chevalier de Saint-Louis en 1693. Il mourut à Paris le 12 octobre 1704. Le marquisat de Duras fut érigé en duché par lettres de février 1689.
[218] Jérôme de Phélipeaux, comte de Pontchartain, né en 1674, conseiller au Parlement de Paris, conserva le département de la maison du Roi et de la marine du 6 septembre 1699 au 1er septembre 1715.
[219] Marc-René de Voyer, comte d'Argenson, né en 1652, lieutenant-général de la police à Paris.
[220] Le couvent des grands Augustins était établi sur l'emplacement actuel du marché de la Vallée, sur la rive gauche de la Seine. C'était dans la chapelle de ce couvent qu'avait été faite, en 1578, la première promotion des chevaliers du Saint-Esprit; Philippe de Commines y était inhumé ainsi que le poète Remy Belleau. On sait que les Etats-Généraux se réunirent plusieurs fois aux Grands Augustins.
[222] Il s'agit de l'Assiento, compagnie de traite à laquelle le gouvernement espagnol avait octroyé le droit d'importer des nègres dans ses colonies. Ce monopole fut accordé à la compagnie française des côtes de Guinée par Philippe V, en 1701. Celle-ci ne tarda pas à en être dépossédée par l'Angleterre qui fit de ce privilège l'une des clauses expresses du traité d'Utrecht (4 mai 1713).
[224] Guérusseau Du Magnou, fait lieutenant de vaisseau en 1662 et capitaine de vaisseau en 1666, fut condamné à mort pour avoir perdu le vaisseau le Rouen. Rétabli dans son grade en 1672, il fut nommé chef d'escadre le 1er janvier 1693 et mourut à Rochefort le 10 mai 1706.
[225] Capitaine de flûte le 1er janvier 1691; capitaine de brûlot le 1er janvier 1703. Mort à Brest le 28 mai 1719.
[226] Commissaire ordinaire de la marine le 21 avril 1703. Commissaire ordonnateur le 28 décembre 1703. Faisant fonctions d'intendant de justice, police et finances de l'île de la Tortue et côte de Saint-Domingue, 1708.
[227] René Guimont du Coudray, garde, écrivain de la marine en 1692; sous-lieutenant et lieutenant et capitaine d'artillerie de 1692 à 1701. Fait capitaine de vaisseau le 1er novembre 1705. Chevalier de St-Louis le 28 juin 1715. Mort à Rochefort le 13 novembre 1745.
[228] Sur un des vaisseaux que Doublet commandait se trouvait en qualité de major le chevalier Des Marchais. On a de cet officier un Voyage en Guinée et aux îles voisines, imprimé à Paris en 1730 par les soins du P. Labat. Le chevalier Des Marchais y fait allusion au voyage qu'il effectua avec Doublet.
[229] Les navires en campagne de traite mouillaient ordinairement au cap Mesurado, sur la côte des Graines (Guinée supérieure), pour faire de l'eau et du bois; ils venaient ensuite découvrir le cap des Palmes.
La traite commençait au cap Blanc pour finir à la rivière du Congo, mais elle était particulièrement abondante en or et en noirs depuis le cap des Trois-Pointes jusqu'à la rivière de la Volta.
[230] La ville de Ouiddah ou Whydah fait partie du royaume de Dahomey. On l'aperçoit de la mer, dont elle est distante d'environ 3 milles. Une lagune ou lac, d'une largeur de 1 mille environ et d'une profondeur de 2 à 6 pieds anglais, s'étend entre elle et la mer. Son aspect est très pittoresque. Whydah et Badagry étaient les deux grands ports de traîte du golfe de Benin.
[231] Le ms (p. 123) contient une longue note marginale relative à une révolte des noirs embarqués à bord de la Badine. Cinq hommes de l'équipage furent tués; le conseil de guerre qui se réunit condamna à mort deux des principaux meneurs de la révolte: l'un fut coupé en quatre morceaux, le second fut pendu à la grande vergue.
[232] Le chevalier François de Courbon-Blenac, enseigne en 1673. Fait lieutenant de vaisseau en 1679; capitaine de vaisseau le 1er novembre 1689. Retiré le 8 novembre 1713.
[233] Le texte est bien entousiasme; le mot propre serait syncope en léthargie.
[234] Marie-Gobert Salampart de Chouppes. Nouveau garde-marine le 1er janvier 1699, enseigne le 20 octobre 1703. Investi des fonctions de major au Petit-Goave le 21 octobre 1703. Capitaine en pied à St-Domingue, le 30 avril 1706. Mort le 2 août 1717.
[235] Pierre Le Moine d'Iberville, promu capitaine de frégate au mois de février 1692, fut nommé capitaine de vaisseau le 1er juillet 1702. Il mourut à la Havane le 9 juillet 1706 sur le vaisseau le Juste qu'il commandait.
[236] Joseph Le Moine de Sérigny, fut fait enseigne de vaisseau le 1er janvier 1692; lieutenant de vaisseau le 1er janvier 1696; capitaine de vaisseau le 1er février 1720. Mort le 12 septembre 1734.
[237] Juchereau de Vaulezard, nouveau garde-marine le 15 mars 1693. Fait enseigne et capitaine à la Louisiane en 1703. Retiré et passé à St-Domingue en 1713. Mort dans cette île en 1729.
[238] Le mariposa est un oiseau du genre bengali; c'est le pinson de la Louisiane que les créoles nomment le pape.
[239] Louis de Lorraine, comte d'Armagnac, de Brionne, vicomte de Marsan, grand écuyer de France, chevalier des ordres du roi, gouverneur d'Anjou, né en 1641, mourut le 13 juin 1718. Il était fils de Louis de Lorraine, comte d'Armagnac, grand écuyer, sénéchal de Bourgogne et gouverneur d'Anjou, décédé en 1666.
[240] «Mme d'Arco, dit Saint-Simon, mourut à Paris (1717) où elle donnoit à jouer tant qu'elle pouvoit. Elle s'appeloit étant fille Mlle Popuel, étoit fort belle, et avoit été longtemps maîtresse déclarée, en Flandre, de l'électeur de Bavière.»—«Cette comtesse d'Arco, ajoute Dangeau, est une fille de Flandre, ancienne maîtresse de l'électeur, dont il a eu le chevalier puis comte de Bavière, et qu'il maria au frère du général de ses troupes, que chez lui on appeloit le maréchal d'Arco. Madame d'Arco est morte à Paris où elle faisoit une grande dépense. Son fils a été avancé dans le service et à la fin a été fait grand d'Espagne.»
Mémoires de St-Simon, t. XIV, p. 171. Journal de Dangeau, t. VIII, p. 97 et 98.
[241] Jean-Jacques Mithon, chevalier, seigneur de Senneville, originaire d'Orléans. Ecrivain de la marine de 1690 à 1692. Commissaire à la Martinique de 1697 à 1708. Subdélégué intendant, commissaire général et intendant à Saint-Domingue de 1713 à 1718. Intendant à Toulon en 1720. Mort en congé, à Paris, le 30 juin 1737.
[242] Charles d'Irumberry-de-Sallaberry, né en 1659, fut maître des Comptes en 1690 et président en la même Chambre en 1710.
[243] Les côtes de Provence furent envahies par le duc de Savoie et le prince Eugène au mois d'août 1707; leurs troupes passèrent le Var le 11 août tandis que la flotte ennemie s'était avancée pour favoriser le passage.
[244] René, sire de Fronlay et comte de Tessé, né en 1651, fut aide-de-camp du maréchal de Créqui en 1669 et devint colonel de dragons en 1684, brigadier en 1678, gouverneur du Maine en 1680, mestre de camp général des dragons en 1684, maréchal-de-camp et chevalier du Saint-Esprit en 1688, lieutenant-général en 1691, maréchal de France en 1703, général des galères en 1712. Il mourut en 1725.—Pinard, chron. hist. mil., t. III, p. 141-151.
[245] Jacques Le Coutelier, marquis de Saint-Pater, page du roi en 1676, lieutenant au régiment Dauphin-Infanterie 1677 et colonel du régiment d'infanterie du Vivarais en 1685, devint brigadier en 1695; maréchal de camp en 1704 et lieutenant général en 1706. Il fut nommé pour commander à Toulon le 19 juin 1707.—Pinard, chron. hist. mil. t. IV, p. 621.
[246] Louis Girardin, chevalier, seigneur de Vauvré, enseigne en 1665, commissaire ordinaire de la marine en 1670; commissaire général en 1673; ordonnateur au Havre en 1675; intendant à Toulon en 1680; maître d'hôtel ordinaire du roi et conseiller d'Etat en 1700. A passé pour un des plus grands intendants que la marine ait eus, (Deschard, p. 93).
[247] De Combes, fut nommé enseigne de vaisseau le 7 août 1677; lieutenant de vaisseau le 2 mars 1680; capitaine de galiote le 16 janvier 1684, capitaine de vaisseau le 1er janvier 1689; commissaire général d'artillerie le 1er janvier 1703. Mort à Brest le 25 novembre 1717.
[248] Les assiégeants s'attachèrent principalement au fort Sainte-Marguerite, à celui de Saint-Louis et à la Grosse-Tour. Le fort Ste-Marguerite se rendit le 16 août 1707. Quelques jours plus tard, le 22, les Impériaux levèrent le siège de Toulon.—Voyez la Gazette 30 juillet, 6, 13, 27 août, 3 et 10 septembre 1707.
[249] Le voyage de Doublet dans les mers du sud dura 42 mois; il en avait conservé le journal. Voyez à ce sujet l'introduction § III.
[250] En marge de la main du ministre: J'ay appris cette action par le Port Louis et par Brest, elle m'a fait bien du plaisir.
[251] Fils de Claude de Dreux et d'Aimée-Thérèse de Montgommery, ambassadeur en Espagne; capitaine des Cent-Suisses duc d'Orléans: mort en 1719.
[252] Ces gages étaient de 612 livres.
ŒUVRES DE M. GUIZOT
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