L'Architecture romane
familiarisés avec la coupole et calculant mieux les poussées des arcs et des voûtes ainsi que la résistance des points d’appui, avaient réalisé un progrès sensible qui est comme le témoignage de leurs connaissances techniques.
A l’intérieur de l’église le parti architectonique est le même qu’à Saint-Front; mais les proportions générales des grands arcs sont moins heureuses, plus trapues
et plus lourdes. La nef se compose de deux travées égales sans galeries latérales; les piles formant un contrefort saillant à l’intérieur sont pleines, sauf un étroit passage à hauteur de la galerie latérale, et elles n’ont plus qu’une arcade simplement décorative. Les deux travées sont couronnées par des coupoles hémisphériques sur pendentifs appareillés comme à Saint-Front et éclairées à leur base par de petites fenêtres ouvertes aux quatre points cardinaux. A l’extrémité orientale, un vaste hémicycle ayant la largeur de la nef est couvert par une voûte en quart de sphère; il est cantonné par trois absidioles et il rappelle, sauf l’absence de la colonnade du sanctuaire intérieur, les dispositions du chœur de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, réminiscence que nous avons déjà signalée en étudiant l’église de Vignory et celles de l’Auvergne.
Cette partie de l’église paraît, du reste, postérieure à la construction de la nef; mais elle a cependant tous les caractères particuliers de l’architecture romane.
L’extérieur de l’église présente des dispositions des plus intéressantes parce que les coupoles sont très franchement accusées (fig. 164). Elles émergent au-dessus du comble dont la corniche est soutenue par des corbeaux; elles montrent leurs tambours appareillés formant la base de la coupole et couronnés par une corniche ornée de corbeaux. Aujourd’hui la calotte est couverte par une charpente, mais il est probable que la couverture primitive devait être en pierre ou bien celle-ci était revêtue de lames de métal suivant la courbe hémisphérique de la coupole.
L’église de Saint-Avit-Sénieur procède évidemment
des églises à coupoles de Saint-Étienne, de la Cité à Périgueux, de Cahors et de Saint-Jean à Cole, qui sont des filles de Saint-Front.
Le plan de Saint-Avit ainsi que sa coupe sont les mêmes que ceux de Saint-Étienne, de la Cité et de Cahors et les détails de la construction sont identiques. Mais ce qui rend cet édifice digne d’un examen particulièrement attentif, c’est la disposition des voûtes et ces voûtes elles-mêmes qui diffèrent des églises à coupole sur le modèle duquel l’église de Saint-Avit a été bâtie, sinon achevée.
Il n’est pas démontré, comme on l’a écrit, que les coupoles aient été construites, puis détruites pour être remplacées par les voûtes qui existent encore aujourd’hui.
Si l’église commencée sur le plan de Saint-Front ou de ses dérivés avait dû être couronnée par des coupoles sur pendentifs, les claveaux des arcs-doubleaux devaient être taillés, selon les lois et l’appareil, suivant la douelle des pendentifs sphériques. La suppression de ceux-ci, en admettant qu’on les ait remplacés après coup par des voûtes dont les arêtes sont marquées par des arcs diagonaux, aurait nécessité un travail de sapement et de relancement beaucoup plus considérable que la construction, ou la reconstruction, toute simple, qui restait à faire de la calotte hémisphérique.
Il était beaucoup plus facile, alors que les piles étaient arrivées à hauteur de la naissance des arcs-doubleaux, de prévoir dans l’appareil des sommiers la retombée des arcs diagonaux. C’est évidemment ce qui a dû se passer, et c’est très probablement vers la fin du XIᵉ siècle que les arcs-doubleaux ont été construits, époque à laquelle on voit apparaître, timidement du reste, les arcs diagonaux ou croisées d’ogives.
D’ailleurs, les voûtes de Saint-Avit qu’on suppose avoir été refaites à la fin du XIIIᵉ siècle ne sont pas appareillées comme elles le furent dès la fin du XIIᵉ siècle et surtout dans les siècles suivants, c’est-à-dire en voûtes d’arête dont les pénétrations sont accusées et surtout soutenues par des arcs diagonaux. Les voûtes indiquées par la figure 166 n’ont plus la forme d’une coupole proprement dite; c’est une voûte annulaire appareillée horizontalement ou à peu près, soutenue comme elle le serait par des cintres permanents, à l’aide de croisées d’ogives et de nervures transversales, accusant et surmontant les clefs des arcs-doubleaux.
Il semble qu’on peut voir dans cette disposition ingénieuse des voûtes de Saint-Avit, beaucoup plus légères que les coupoles et par conséquent ayant moins d’action sur les murs latéraux, le passage de la coupole à la voûte d’arête portée sur des arcs diagonaux. Nous l’avons indiqué dans le chapitre XII en étudiant le pendentif de Saint-Front, comparé à la croisée d’ogives et en constatant l’identité de leurs fonctions statiques.
Ces tentatives, si bien caractérisées à Saint-Avit, se renouvelèrent plus fréquemment, et on peut suivre leurs développements, dans la première moitié du XIIᵉ siècle en Allemagne, en Italie et en France[89].
CHAPITRE XIV
Les églises bâties à l’exemple de Saint-Front se modifient encore à la seconde génération; le plan revient à la forme de croix latine par l’addition au transsept de deux bras voûtés en berceau.
Les dispositions intérieures se perfectionnent et marquent davantage encore les progrès que nous avons indiqués dans l’église de Cahors. On sent la préoccupation constante des constructeurs romans, cherchant à diminuer les énormes masses des églises à coupoles primitives, par une répartition plus pondérée et mieux entendue des poussées et des résistances, et en accusant ces points principaux par des contreforts qui commencent à saillir sur les faces extérieures de l’édifice. On voit même l’art des architectes s’exercer dans la décoration des points d’appui et l’allégement des arcs-doubleaux à l’intérieur. Mais la forme extérieure perd à cette époque son caractère si particulièrement original parce que les coupoles ne s’accusent plus au dehors; elles sont alors couvertes par le comble banal à deux
rampants, et rien ne les distingue plus extérieurement des autres églises romanes à nef unique. Les églises de Brassac (Dordogne), de Sablonceaux (Charente-Inférieure) ont été élevées, ou reconstruites dans ces conditions,
de même que celles d’Angoulême et de Fontevrault.
L’église d’Angoulême, bâtie au commencement du XIIᵉ siècle, sur les vestiges d’un édifice plus ancien, se compose d’une nef unique voûtée par trois coupoles et couverte d’un comble à deux rampants; à l’extrémité orientale de la nef s’élève une tour-lanterne octogone,—qu’on a recouverte vers 1860 d’une coupole qui n’avait très probablement pas existé avant cette époque;—le sanctuaire primitif, sans bas côté, est en forme d’hémicycle cantonné, comme à Cahors, d’absidioles rappelant le Saint-Sépulcre; cet hémicycle ou abside principale
est accompagné de deux absides plus petites, voûtées, comme le sanctuaire, en quart de sphère. Les deux bras du transsept, couverts dans sa largeur par une voûte en berceau, donnent à l’édifice la forme d’une croix latine, plus accusée encore par la construction de deux tours—vers le milieu du XIIᵉ siècle—dont une seule a été achevée un peu plus tard et l’autre élevée jusqu’à la hauteur des combles.
L’école angoumoise, selon Anthyme Saint-Paul[90], sert de trait d’union entre les écoles périgourdine et poitevine, empruntant à la première ses nefs uniques, ses coupoles et à la seconde ses riches façades, son luxe d’arcades et sa décoration sculpturale.
La façade de l’église d’Angoulême, qui rappelle celle de Notre-Dame-la-Grande, à Poitiers, est tout entière
couverte d’arcatures et de sculptures consacrées à la représentation du Jugement dernier.
L’influence de Saint-Front s’est étendue bien au delà des rives de la Loire que des archéologues modernes—peut-être un peu trop jaloux de la gloire de leur clocher—considéraient comme la limite extrême de son rayonnement.
Une église bâtie vers le XIIᵉ siècle dans une des provinces reculées du Danemark, nous montre la force d’expansion des idées qui avaient causé en Aquitaine une féconde révolution dans l’art de bâtir au XIᵉ siècle; ses effets se sont fait sentir dès la fin du même siècle et surtout pendant le XIIᵉ dans toute l’Europe occidentale, non seulement par la reproduction pure et simple des coupoles, mais encore par les transformations successives et rapides qui sont nées de ce mode de construction.
L’église de Ribé ou de Ripen, dans le Jutland, est une des nombreuses églises fondées par Canut II, dit le Grand, après que ce roi eut converti son peuple au christianisme dans les premières années du XIᵉ siècle. Elle fut reconstruite après un incendie, au commencement du XIIᵉ siècle, sur le modèle de Saint-Front ou de ses dérivés; la coupole centrale, sur pendentifs, ressemble absolument, aussi bien par sa forme que par les particularités de sa structure, à l’église mère, avec cette seule différence que les arcs-doubleaux sont en plein cintre. Les bras du transsept sont couverts par des voûtes annulaires sur croisées d’ogives comme celles de la nef de Saint-Avit-Sénieur.
L’église de Solignac, dans le département de la Haute-Vienne, est un exemple d’un édifice à coupoles, rares dans le Limousin.
Elle ressemble à celle de Cahors, sauf en ce qui concerne le nombre des travées et la disposition du sanctuaire,
couvert par une voûte, tout à la fois construite en quart de sphère du côté de l’hémicycle et sur pendentifs du côté de l’arc triomphal formant l’entrée du chœur.
Les ailes du transsept semblent avoir été modifiées après la construction primitive; celle du sud-est, voûtée en berceau et celle du nord-est, couronnée par une coupole hémisphérique, ovale en plan.
La nef est composée de quatre travées couronnées par des coupoles sur pendentifs, la dernière couvrant, avec les particularités que nous avons indiquées, le sanctuaire, cantonné, comme à Cahors, de trois absidioles voûtées en quart de sphère. Celles-ci, circulaires à l’intérieur, sont polygones à l’extérieur et chacun des angles est muni d’un contrefort sous forme de colonne engagée.
Les coupoles de Solignac sont couvertes, comme celles d’Angoulême et d’autres que nous avons signalées, par un comble à deux rampants.
A l’extérieur, les proportions sont moins heureuses encore que celles de Cahors.
A l’intérieur, les absides et les absidioles, bien que polygones, rappellent les églises du Poitou et surtout celles de l’Auvergne par ce détail caractéristique des arcatures ornant la partie haute de l’abside et du transsept, et qui encadrent quelques fenêtres ménagées à la base de la coupole du sanctuaire.
L’église du monastère de Solignac a été élevée dans les premières années du XIIᵉ siècle, car la dédicace en fut faite en 1143.
CHAPITRE XV
L’église abbatiale de Fontevrault a été bâtie à peu près en même temps que la cathédrale d’Angoulême, de 1101 à 1120, et consacrée pour la première fois en 1119 par le pape Calixte II.
Le plan de ces deux églises est le même, sauf le chœur; les coupoles sont semblables et sont certainement des dérivés de Saint-Front en ce qui concerne le parti architectural et le mode de construction; cependant les progrès que nous avons constatés à Cahors et à Angoulême s’affirment plus encore et ces perfectionnements s’expliquent par l’habileté toujours croissante des architectes romans; les piles, les arcs-doubleaux et les pendentifs n’ont plus que les dimensions nécessaires; les poussées et les résistances sont calculées savamment et les contreforts, placés aux points utiles, s’accusent davantage, afin de ne plus donner aux murs de clôture que des épaisseurs utilement réduites.
Les détails de la construction, les ornements sculptés sont plus affinés et ils annoncent un art en pleine possession de ses moyens, arrivant à son apogée qui fut bientôt le point de départ d’une transformation nouvelle.
Le chœur de Fontevrault est moins ancien que la nef; c’est une expression différente de l’architecture romane dans laquelle on reconnaît aisément les dispositions des églises d’Auvergne; car cette partie de l’église abbatiale présente une très grande analogie avec le chœur de l’église de Saint-Paul, à Issoire. (Voir la figure 137.)
Mais la manière, nouvelle alors, dont la croisée de transsept a été voûtée est particulièrement remarquable. Ce n’est plus une coupole proprement dite; c’est une voûte sphérique coupée par les quatre doubleaux des arcs de la croisée; c’est, en un mot, une voûte annulaire dont les poussées sont moins énergiques que la coupole, en raison de sa moins grande pesanteur. La construction en est très simple, car chaque ligne d’assise formant claveau concave, les cintres peuvent être réduits à leur plus simple expression. Les retombées et cette voûte annulaire sont accusées par des chapiteaux placés un peu plus haut que ceux qui reçoivent les arcs-doubleaux de cette croisée.
Nous avons vu déjà ce mode de construction de voûtes[91]; il se montre quelques années après Fontevrault, à l’église Saint-Pierre, à Saumur, avec un perfectionnement plus accusé qui marque, mieux encore qu’à Saint-Avit-Sénieur, le passage de la voûte en coupole à la voûte d’arête, soutenue par des croisées d’ogives.
Ce dernier système qui donne une plus grande légèreté aux voûtes et nécessite des arcs-doubleaux et des
points d’appui beaucoup moins importants, se développa rapidement; nous en verrons les premières applications dans les chapitres XVI et XVII.
En dehors des églises à coupoles, que nous avons étudiées ou signalées, il faut citer l’église de Notre-Dame au Puy-en-Velay, issue des mêmes types, mais qui présente un caractère particulier.
La nef, se terminant par une abside sans collatéral, consiste en une suite de travées voûtées, comme le carré du transsept l’est ordinairement dans les églises romanes, c’est-à-dire que chacune de ces travées est surmontée d’un tambour octogone, sur plan carré, racheté par des trompes très ingénieusement disposées, et d’une coupole également octogone, qui rappelle celles de Saint-Vital, de Ravenne ou de l’église palatine d’Aix-la-Chapelle; la coupole surmontant la croisée du transsept est disposée de même, mais plus élevée au-dessus du comble à deux pentes qui couvre celles de la nef; les ailes du transsept sont voûtées en berceau.
Suivant Viollet-le-Duc, Notre-Dame du Puy est unique dans sa disposition. «En passant par un porche très relevé, comme une loge immense, on pénètre sous le parvis de l’église et on débouche par un escalier devant le maître-autel. Ce degré se prolonge au loin, dans la rue percée en face le portail. Cette disposition si étrange avait été prise pour permettre aux nombreux pèlerins qui visitaient Notre-Dame du Puy d’arriver processionnellement jusqu’à l’image vénérée. La cathédrale du Puy présente des traces d’un édifice du XIᵉ siècle. Les trois travées orientales sont en plein cintre et les autres
en arcs brisés,—achevées vers le milieu du XIIᵉ siècle et couronnées par des coupoles octogones... Les parements extérieurs sont composés d’assises de grès blanc et de lave noire, de façon à former de grandes mosaïques[92].»
Le clocher rappelle les clochers limousins et périgourdins, surtout ceux de Saint-Léonard et de Brantôme. Il se compose, à la base, d’une muraille carrée, reliée à quatre piles isolées par des arcs portant des berceaux perpendiculaires aux quatre côtés de ce mur; sur ces berceaux reposent les étages supérieurs se rétrécissant à chaque étage jusqu’à l’aplomb des piles intérieures.
Le cloître, dont la construction primitive remonterait, en partie, au Xᵉ siècle (?), a été reconstruit sur trois côtés au XIIᵉ siècle. Les galeries sont couvertes par des voûtes d’arête romaines, portant d’un côté sur les murs extérieurs et, du côté de l’aitre du cloître, sur de grosses piles composées d’assises et cantonnées de colonnes monolithes dégagées. Ces piles sont reliées par deux rangs d’archivoltes en plein cintre, formées de claveaux alternativement noirs et blancs et dont l’extrados est orné de mosaïques de lave et de briques en losange, qui décorent également les écoinçons et la frise au-dessus de la corniche. Le cloître du Puy a un caractère byzantin très accusé par la construction même, indiquant nettement l’influence orientale et par tous les détails de la décoration bâtie ou sculptée.
CHAPITRE XVI
La première moitié du XIIᵉ siècle doit être considérée comme une époque de transition.
Nous entendons donner à ce mot transition une signification plus étendue que celle donnée généralement par les archéologues modernes à cette époque de l’histoire de l’architecture, car nous ne croyons pas que les perfectionnements progressifs qui ont marqué le milieu du XIIᵉ siècle se soient manifestés seulement par les changements apportés dans les formes des arcs.
Les arcs en plein cintre ou les arcs brisés ont une origine très ancienne, et si l’on en croit les savants, les Perses auraient employé l’arc brisé bien avant l’époque romaine. D’ailleurs, l’arc brisé était en usage, non comme une forme consacrée ou encore moins comme un système, mais bien comme un moyen, un expédient de construction dans des édifices construits en Provence dans les premières années du XIᵉ siècle. Les exemples de berceaux et d’arcades en forme d’arcs brisés abondent dans les plus anciens édifices romans du Limousin et du Poitou; on voit même souvent cette forme et le plein cintre employés simultanément dans le même édifice.
La transition doit être entendue dans un sens plus large et plus général, car il nous semble que cette époque est caractérisée par la transformation du système de voûtement des églises, fait bien autrement important que la forme des arcs, qui n’est plus qu’un mince détail dans un vaste ensemble.
Ce grand mouvement d’art est né de l’application générale du mode de construction des églises à coupoles, qui avait si profondément modifié, dès les premières années du XIᵉ siècle, l’art de bâtir en Occident, dont Saint-Front est resté l’admirable exemple, le type par excellence.
Nous connaissons les étapes parcourues depuis l’église des Saints-Apôtres, à Constantinople, jusqu’à l’église de Saint-Front, en France. Nous savons avec quelle merveilleuse adresse les architectes aquitains se sont assimilé les traditions byzantines pour les appliquer selon leurs ressources et par l’emploi, judicieusement combiné, des matériaux dont ils disposaient; nous avons suivi les progrès réalisés par leurs successeurs romans, depuis l’église de Périgueux jusqu’à celle de Fontevrault, et enfin nous avons constaté les modifications apportées, avec une science pleine d’ingénieuses ressources, dans la construction des voûtes, depuis la coupole de Saint-Front jusqu’à la croisée d’ogives si nettement accusée à Saint-Avit et à Saumur.
Ce nouveau système de construction, ayant pour but d’alléger les voûtes, amena tout naturellement des changements considérables. Ils consistèrent dans la diminution des masses portantes, plus faibles, mais plus nombreuses. Entre les piles principales, on éleva des piliers plus faibles; ceux-ci reliés entre eux par des arcades superposées et celles-là par un formeret rejoignant la voûte et solidarisant les piles principales.
Les voûtes d’arête, munies ou non d’arcs-doubleaux, avec ou sans croisée d’ogives, très bombées et rappelant la forme des coupoles ou des voûtes annulaires, reportent les charges sur les piles principales, solidement contrebutées par les voûtes latérales; elles sont disposées sur un plan carré, réminiscence, ou plutôt imitation traditionnelle des églises à coupoles élevées sur un plan semblable.
Les églises bâties au milieu du XIIᵉ siècle, ou à peu près, de Worms et de Spire en Allemagne, de Saint-Ambroise de Milan en Italie et de la Trinité de Caen en France, nous fournissent les exemples les plus intéressants de cette époque de transition qui prépara la révolution monumentale du XIIIᵉ siècle.
Dans la nef de la cathédrale de Worms, nous dit Viollet-le-Duc, nef qui date de la moitié du XIIᵉ siècle, une grande voûte d’arête sans arc-doubleau la couvre et s’élève sur plan carré. Les piles intermédiaires forment des compartiments dans les bas côtés qui sont également couverts par des voûtes d’arête qui dérivent de la tradition romano-byzantine.
La cathédrale de Worms est à trois nefs, rappelant les dispositions basilicales, et qui aboutissent à un transsept, donnant à l’édifice la forme d’une croix latine: l’église a deux chœurs, l’un à l’orient qui se termine par un hémicycle à l’intérieur et dont la face extérieure est carrée; l’autre à l’occident et formé par une abside polygone.
La coupole qui couronne la croisée du transsept est construite suivant les données byzantines-grecques; elle rappelle particulièrement les coupoles de Daphni près d’Athènes et plus encore celle de Saint-Nicodème (fig. 78) par la disposition des niches voûtées en quart de sphère qui font passer la coupole du plan carré à l’octogone.
L’église de Spire est du même temps ou à peu près que la cathédrale de Worms. Les dispositions de son plan rappellent celles des églises normandes du XIᵉ siècle.
C’est une basilique composée de trois nefs, d’un transsept dont la croisée est couronnée par une coupole octogone et d’un chœur en hémicycle couvert par une voûte en quart de sphère. A l’extérieur et à l’intérieur, il est décoré de colonnes ornées de chapiteaux qui supportent des arcatures en plein cintre, couronnées d’un cordon au-dessus duquel s’élève une galerie à jour formée de petites colonnettes reliées par des arcades, disposition qui ressemble au couronnement de l’abside des églises d’Auvergne[93].
La nef à six travées est formée de deux rangées de formerets s’élevant jusqu’à la voûte et reliant les points d’appui principaux; les travées sont subdivisées par des piliers intermédiaires réunis par des arcades superposées suivant les dispositions indiquées par la figure 185, qui fait voir en même temps les détails particuliers des colonnes supportant les grands arcs-doubleaux de la nef qui se divisent en six parties.
Les bas côtés subdivisés sont couverts par des voûtes d’arête.
La nef principale est couverte par une voûte d’arête sans nervure, bâtie sur plan carré entre les arcs-doubleaux. Les arêtes diagonales de la voûte forment un plein cintre; cette disposition, qui se rencontre dans un grand nombre d’églises allemandes, donne à la voûte l’aspect d’une partie de coupole, construite à l’imitation des églises qui dérivent de Saint-Front.
CHAPITRE XVII
La forme générale de l’église de Saint-Ambroise, à Milan, est celle d’une basilique latine; elle ressemble à Saint-Pierre-a-Vincoli, élevée à Rome au Vᵉ siècle; plus encore aux églises chrétiennes bâties en Syrie sur le plan des basiliques romaines, notamment celles de Qalb-Louzeh et de Tourmanin qui datent du VIᵉ siècle, et enfin à celle de Saint-Clément (sauf les dispositions intérieures), construite à Rome au IXᵉ siècle[94]. Comme cette dernière basilique, Saint-Ambroise de Milan est précédée, sur la largeur de la façade, d’un narthex qui forme un des côtés du quadriportique disposé en avant de l’église. Le plan de celle-ci est un parallélogramme divisé en trois galeries; une grande au milieu et deux latérales; la nef principale se termine par un hémicycle et les deux bas côtés par des absidioles, toutes les trois voûtées en quart de sphère.
Le vaisseau central est composé de quatre travées carrées—celle vers le chœur surmontée d’une coupole octogone dont les quatre faces d’angle sont soutenues par des encorbellements;—ces quatre travées sont marquées par des arcs transversaux s’étendant sur toute la largeur de l’édifice, et composées d’un grand arc et de deux autres superposés par les galeries étagées.
Les bas côtés sont divisés en compartiments, voûtés d’arête sans nervures, formés par la subdivision des grands arcs latéraux.
La construction des voûtes de Saint-Ambroise est particulièrement digne d’attention, parce qu’elle nous fournit un exemple des constructions faites à l’époque de la transition—comme nous l’entendons, et que nous avons étudiée au chapitre XVI.
La voûte de la nef est composée des arcs-doubleaux transversaux, des formerets latéraux et des arcs diagonaux, ou croisées d’ogives dont la section est rectangulaire; ils retombent fermement sur les sommiers communs aux faisceaux des six arcs réunis qui s’élèvent au-dessus des chapiteaux. Sur cette ossature solidement établie d’abord et sans liaison avec elle, sont posés les remplissages des quatre segments appareillés normalement à leurs
courbes. La forme sphérique est donnée par le relèvement des croisées d’ogives et par la courbure des segments de la voûte conservant la forme traditionnelle de la coupole.
Les arcs-doubleaux et les voûtes d’arête des bas côtés contrebutent solidement les poussées des arcs-doubleaux et des croisées d’ogives; ils font fonction d’arcs-boutants couverts par un comble à deux rampants.
La voûte rappelle donc la forme des coupoles ou celle des voûtes annulaires. Soutenues par des croisées d’ogives qui font l’office de cintres permanents, les dispositions de cette voûte marquent encore plus explicitement que par les exemples précédents, le passage, la transition, entre la voûte en coupole et la voûte d’arête.
L’église de la Trinité, ou ancienne abbaye aux Dames, à Caen, qui date de 1046, était peut-être couverte primitivement par une charpente apparente; mais elle a dû être achevée autrement qu’elle n’a été commencée, ou bien, ce qui est plus probable, la nef a été reprise après un incendie, ou démolie à partir du cordon tangent aux arcades latérales et terminée, avec les voûtes qui existent actuellement, vers le milieu du XIIᵉ siècle.
La preuve nous est fournie par les dispositions mêmes des parties hautes et la nef. Dans les églises normandes romanes, les travées sont égales et les piles ont la même section puisqu’elles n’avaient à soutenir qu’une charpente dont les fermes reposaient sur une des colonnes continuant la pile et montant de fond jusqu’à la couverture en bois. Les églises de Cerisy-la-Forêt et du Mont Saint-Michel[95], avec lesquelles l’abbaye aux Dames de Caen présente beaucoup d’analogie en plan, sont, entre un grand nombre d’autres églises, des exemples authentiques de la disposition régulière et égale des piles.
A l’église de la Trinité, les piles sont égales jusqu’à la hauteur du premier cordon; mais au-dessus les sections des piles sont plus fortes de deux en deux sur les points qui recevaient les retombées des arcs-doubleaux et des arcs diagonaux, ou croisées d’ogives. La pile intermédiaire est plus faible parce qu’elle ne reçoit qu’un
arc, arc-doubleau de secours, pour soulager seulement la grande portée des voûtes d’arête (fig. 191).
Les voûtes de la nef sont sur plan carré, comme les églises allemandes et italiennes que nous avons citées, avec l’adjonction d’un arc intermédiaire dont nous parlons plus haut. Les bas côtés sont couverts par des voûtes d’arête, entre des arcs-doubleaux qui paraissent être les voûtes du XIᵉ siècle, avant la modification de la partie haute de la nef ou sa reconstruction au milieu du XIIᵉ siècle.
Sauf les absidioles du transsept, le plan est à peu près le même que celui de Cerisy-la-Forêt, mais plus simplement combiné.
Au centre de la croisée du transsept s’élève une haute tour-lanterne, à l’exemple de celles qui avaient pris dans les églises monastiques et surtout en Normandie une grande extension.
Les églises de la Trinité et de Saint-Étienne—abbaye aux dames et abbaye aux hommes de Caen—possèdent des tours centrales qui font ainsi partie du vaisseau intérieur et ne sont pas des clochers, mais des coupoles ou plus exactement des lanternes[96] donnant de la lumière au centre de l’édifice. Les clochers[97] élevés sur les façades des églises romanes en Normandie prennent également de l’importance; mais ils sont étroits et terminés par des pyramides très aiguës.
La coupe transversale de la nef de la Trinité (fig. 190) montre le rudiment d’un arc-boutant qui est encore caché sous le comble en appentis des bas côtés; il contrebute effectivement les poussées des voûtes des bas côtés, mais il ne s’accuse pas encore au dehors, comme nous le verrons un peu plus tard.
Les voûtes de la Trinité marquent encore un pas en avant, un progrès réalisé par les constructeurs au moment où la période romane prend fin, après avoir préparé une nouvelle révolution dans l’art de bâtir par un système de construction nouveau qui s’annonce dès la première moitié du XIIᵉ siècle, qui grandit jusqu’à la fin du même siècle, pour arriver au XIIIᵉ siècle à son complet développement.
Nous avons cherché et trouvé les origines de l’architecture romane.
Nous avons montré la naissance, les transformations et les superbes développements de cette belle et grande architecture, absolument rationnelle dans ses principes aussi bien que dans ses applications.
Nous verrons dans le volume suivant: l’Architecture gothique, des monuments qui sont des merveilles par leurs ingénieuses combinaisons, et des miracles d’équilibre par la hardiesse de leur construction; mais nous devons rendre hommage à la mère de tous ces chefs-d’œuvre, à l’architecture romane qui a produit des monuments qu’il faudrait imiter parce qu’ils sont des modèles achevés, autant par leur simple beauté que par la sagesse de leur structure, disposant prudemment à l’intérieur leurs points d’appui et protégeant leurs organes essentiels en les mettant à l’abri des intempéries destructives.
Il faut admirer ces grands édifices qui sont la gloire de notre pays et donnent une si haute idée du génie de nos architectes. Si l’on ne peut pas ou, plutôt, si l’on ne veut pas les imiter, on doit les connaître et surtout les étudier sérieusement, sincèrement, afin d’en tirer les plus sérieux enseignements.
Le gouvernement de la République française a bien mérité des savants et des artistes en fondant, dans un des musées de l’État, un cours d’architecture du moyen âge. Le ministre qui l’a institué dernièrement pour répondre aux vœux légitimes exprimés en même temps par la commission des monuments historiques et par le directeur des cultes, sur l’avis des inspecteurs généraux des édifices diocésains, a rendu un grand service public en comblant une lacune regrettable; car l’architecture du moyen âge, l’un des chapitres les plus intéressants de notre art si intimement lié à l’archéologie nationale, n’était enseignée nulle part, sauf à l’École des chartes, dont les cours ne sont pas publics.
C’est un grand progrès qu’il faut s’empresser de constater, en souhaitant plus encore.
Si pour des raisons spéciales le cours nouveau d’architecture est professé au musée du Trocadéro, dans un milieu excellent d’ailleurs, puisqu’il comprend une partie des chefs-d’œuvre de l’art français du XIᵉ au XVIᵉ siècle, il est permis d’espérer que, dans un avenir très prochain, l’architecture française du moyen âge aura enfin sa place marquée au rang qu’elle doit occuper dans l’enseignement des arts donnée par l’État à l’École nationale des beaux-arts.
TABLE DES GRAVURES
| Pages. | ||||
| Figure | 1. | — | Frontispice | 1 | 
| PREMIÈRE PARTIE. | ||||
|---|---|---|---|---|
| — | 2. | — | Basilique civile.—Plan | 23 | 
| — | 3. | — | — —Coupe transversale | 24 | 
| — | 4. | — | Basilique ulpienne à Rome.—Plan | 26 | 
| — | 5. | — | — — —Coupe transversale. | 27 | 
| — | 6. | — | Prétoire de Mousmieh (Syrie centrale).—Plan | 28 | 
| — | 7. | — | — — —Vue perspective intérieure | 29 | 
| — | 8. | — | Thermes d’Antonin Caracalla (Rome).—Plan | 31 | 
| — | 9. | — | — — —Le Frigidarium. | 33 | 
| — | 10. | — | — — —Le Tepidarium. | 35 | 
| — | 11. | — | Le Panthéon de Rome.—Plan | 37 | 
| — | 12. | — | — —Coupe longitudinale | 39 | 
| — | 13. | — | — —Coupole, détails de construction de la voûte | 40 | 
| — | 14. | — | Palais de Sarvistan (Perse).—Plan | 42 | 
| — | 15. | — | — — —Coupole | 43 | 
| — | 16. | — | Basilique de Constantin (Rome).—Plan | 60 | 
| — | 17. | — | — — —Coupe transversale | 61 | 
| — | 18. | — | Basilique de Saint-Paul-hors-les-murs (Rome).—Plan | 62 | 
| — | 19. | — | — — —Vue perspective | 63 | 
| — | 20. | — | Basilique de Saint-Paul-hors-les-murs (Rome).—Coupe transversale | 64 | 
| — | 21. | — | Basilique de Sainte-Marie-Majeure (Rome).—Coupe transversale | 65 | 
| — | 22. | — | Basilique de Sainte-Marie-Majeure (Rome).—Plan. | 66 | 
| — | 23. | — | Basilique de Saint-Pierre-a-Vincoli (Rome).—Plan. | 66 | 
| — | 24. | — | Basilique de Sainte-Marie-Majeure (Rome).—Coupe longitudinale | 67 | 
| — | 25. | — | Basilique de Saint-Pierre-a-Vincoli (Rome).—Coupes | 68 | 
| — | 26. | — | Baptistère de Novare (Italie)—Coupe | 69 | 
| — | 27. | — | — — —Plan | 70 | 
| — | 28. | — | Basilique de Tafkha (Syrie centrale).—Plan | 71 | 
| — | 29. | — | Basilique de Tafkha (Syrie centrale).—Coupe transversale | 72 | 
| — | 30. | — | Basilique de Tafkha (Syrie centrale).—Coupe longitudinale. | 73 | 
| — | 31. | — | Baptistère de Moudjeleia (Syrie centrale).—Plan | 74 | 
| — | 32. | — | — — — Coupe transversale | 74 | 
| — | 33. | — | Baptistère de Moudjeleia (Syrie centrale).—Coupe longitudinale | 75 | 
| — | 34. | — | Église de Behio (Syrie centrale).—Plan | 75 | 
| — | 35. | — | — — — Coupe | 76 | 
| — | 36. | — | Église de Babouda (Syrie centrale).—Façade | 76 | 
| — | 37. | — | — — — Plan | 76 | 
| — | 38. | — | Baptistère de Saint-Georges d’Ezra (Syrie centrale).—Plan | 78 | 
| — | 39. | — | Baptistère de Saint-Georges d’Ezra (Syrie centrale).—Coupe longitudinale | 79 | 
| — | 40. | — | Église de Baqouza (Syrie centrale).—Plan | 80 | 
| — | 41. | — | — — — Coupe | 80 | 
| — | 42. | — | — — — Abside | 81 | 
| — | 43. | — | Église de Qalb-Louzeh (Syrie centrale).—Plan | 82 | 
| — | 44. | — | — — — Coupe | 83 | 
| — | 45. | — | — — — Vue perspective. | 84 | 
| — | 46. | — | Église de Roueiha (Syrie centrale).—Coupe longitudinale | 86 | 
| — | 47. | — | Église de Roueiha (Syrie centrale).—Coupe transversale | 86 | 
| — | 48. | — | Église de Roueiha (Syrie centrale).—Plan | 87 | 
| — | 49. | — | Église de Tourmanin (Syrie centrale).—Plan | 88 | 
| — | 50. | — | Église de Tourmanin (Syrie centrale).—Coupe | 89 | 
| — | 51. | — | — — — Vue perspective, façade | 91 | 
| — | 52. | — | Le Temple à Jérusalem, porte double (Palestine).—Vue perspective | 92 | 
| — | 53. | — | Le Temple à Jérusalem, porte double (Palestine).—Plan | 93 | 
| — | 54. | — | Église latine de Saint-Front, à Périgueux.—Clocher et façade nord | 95 | 
| — | 55. | — | Église latine de Saint-Front, à Périgueux.—Plan. | 96 | 
| — | 56. | — | Basilique de Sainte-Agnès-hors-les-murs (Rome).—Plan | 97 | 
| — | 57. | — | Basilique de Sainte-Agnès-hors-les-murs (Rome).—Vue perspective intérieure | 98 | 
| — | 58. | — | Basilique de Saint-Clément, à Rome.—Plan | 99 | 
| — | 59. | — | Basilique de Saint-Clément, à Rome.—Coupe longitudinale | 100 | 
| — | 60. | — | Basilique de Saint-Clément, à Rome.—Vue perspective intérieure | 101 | 
| — | 61. | — | Mosquée de Cordoue (Espagne).—Plan | 103 | 
| — | 62. | — | — — — Coupes | 105 | 
| — | 63. | — | Église des SS. Serge et Bacchus (Constantinople).—Coupe longitudinale | 112 | 
| — | 64. | — | Église des SS. Serge et Bacchus (Constantinople).—Plan | 113 | 
| — | 65. | — | Église de Saint-Vital, à Ravenne.—Plan | 115 | 
| — | 66. | — | — — — Coupe longitudinale | 116 | 
| — | 67. | — | Église de Saint-Vital, à Ravenne.—Détail d’une arcade de la galerie haute | 117 | 
| — | 68. | — | Église de Saint-Vital, à Ravenne.—Vue perspective d’un exèdre de la galerie basse | 119 | 
| — | 69. | — | Église de Sainte-Sophie, à Constantinople.—Coupe longitudinale | 121 | 
| — | 70. | — | Église de Sainte-Sophie, à Constantinople.—Plan. | 123 | 
| — | 71. | — | Église de Sainte-Sophie, à Constantinople.—Vue perspective intérieure | 125 | 
| — | 72. | — | Église de Théotocos, à Constantinople.—Plan | 127 | 
| — | 73. | — | — — — Coupe longitudinale | 128 | 
| — | 74. | — | Église de Santa-Fosca, à Torcello.—Plan | 129 | 
| — | 75. | — | Église de Santa-Fosca, à Torcello.—Coupe transversale | 130 | 
| — | 76. | — | Église de Santa-Fosca, à Torcello.—Coupe diagonale | 131 | 
| — | 77. | — | Église de Saint-Nicodème, à Athènes.—Plan | 131 | 
| — | 78. | — | — — — Coupe | 132 | 
| — | 79. | — | Église du monastère de Daphni près d’Athènes.—Plan | 133 | 
| — | 80. | — | Église du monastère de Daphni près d’Athènes.—Coupe longitudinale | 134 | 
| — | 81. | — | Église du monastère de Daphni près d’Athènes.—Détails des trompes et pendentifs de la coupole | 135 | 
| — | 82. | — | Église du monastère de Daphni près d’Athènes.—Façade latérale | 136 | 
| — | 83. | — | Chapelle du Palais de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle (Allemagne).—Plan | 138 | 
| — | 84. | — | Chapelle du Palais de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle (Allemagne).—Coupe longitudinale | 139 | 
| — | 85. | — | Chapelle du Palais de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle (Allemagne).—Coupe transversale | 140 | 
| — | 86. | — | Église de Germiny-des-Prés (France).—Plan | 141 | 
| — | 87. | — | — — —Coupe transversale | 142 | 
| — | 88. | — | Église de la Martorana (Sicile).—Plan | 143 | 
| — | 89. | — | — — — Coupe longitudinale | 144 | 
| — | 90. | — | — — — Vue perspective intérieure | 145 | 
| DEUXIÈME PARTIE. | ||||
| — | 91. | — | Frontispice de la deuxième partie | 155 | 
| — | 92. | — | Baptistère de Biella (Italie).—Plan | 166 | 
| — | 93. | — | — — — Coupe transversale. | 167 | 
| — | 94. | — | Chapelle Sainte-Croix (Suisse).—Plan | 168 | 
| — | 95. | — | Chapelle de la Trinité (île Saint-Honorat).—Plan | 169 | 
| — | 96. | — | — — — Coupe longitudinale | 170 | 
| — | 97. | — | Chapelle de Saint-Germain (France).—Plan | 171 | 
| — | 98. | — | Chapelle de Saint-Germain (France).—Coupe transversale | 172 | 
| — | 99. | — | Chapelle Sainte-Croix, à Montmajour (France).—Coupe longitudinale | 172 | 
| — | 100. | — | Chapelle Sainte-Croix, à Montmajour (France).—Plan | 173 | 
| — | 101. | — | Chapelle Sainte-Croix, à Montmajour (France).—Vue perspective extérieure | 174 | 
| — | 102. | — | Église de Vignory (France).—Plan | 176 | 
| — | 103. | — | — — — Coupe transversale | 177 | 
| — | 104. | — | — — — Vue perspective intérieure | 178 | 
| — | 105. | — | Église de Saint-Genou (France).—Vue perspective de la nef | 179 | 
| — | 106. | — | Église de Cerisy-la-Forêt (France).—Plan | 181 | 
| — | 107. | — | — — — Coupe transversale | 183 | 
| — | 108. | — | Église de Cerisy-la-Forêt (France).—Coupe longitudinale | 185 | 
| — | 109. | — | Église du Mont Saint-Michel (France).—Plan | 187 | 
| — | 110. | — | — — — Coupe transversale | 188 | 
| — | 111. | — | Église du Mont Saint-Michel (France).—Coupe longitudinale | 189 | 
| — | 112. | — | Église de Waltham-Abbey (Angleterre).—Plan | 191 | 
| — | 113. | — | — — — — Coupe transversale | 192 | 
| — | 114. | — | Église de Waltham-Abbey (Angleterre).—Coupe longitudinale | 193 | 
| — | 115. | — | Église de Peterborough (Angleterre).—Plan | 194 | 
| — | 116. | — | — — — — Coupe transversale | 195 | 
| — | 117. | — | Église de Peterborough (Angleterre).—Coupe longitudinale | 196 | 
| — | 118. | — | Cloître de Moissac (France).—Vue perspective | 197 | 
| — | 119. | — | Église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem.—Plan | 204 | 
| — | 120. | — | — — — Plan | 205 | 
| — | 121. | — | — — — Coupe | 206 | 
| — | 122. | — | Église d’Ottmarsheim (Alsace).—Plan | 207 | 
| — | 123. | — | — — — — Coupe | 208 | 
| — | 124. | — | Église de Rieux-Mérinville (France).—Plan | 209 | 
| — | 125. | — | — — — — Coupe | 210 | 
| — | 126. | — | Église de Cambridge (Angleterre).—Plan | 211 | 
| — | 127. | — | — — — — Coupe | 212 | 
| — | 128. | — | Arènes d’Arles.—Couverture en pierre | 215 | 
| — | 129 et 130.  | 
— | Nymphée de Nîmes.—Coupes de la voûte en berceau | 216 | 
| — | 131. | — | Nymphée de Nîmes.—Perspective des arcs-doubleaux | 217 | 
| — | 132. | — | Église de Saint-Savin (France).—Plan | 222 | 
| — | 133. | — | — — — — Coupe transversale. | 223 | 
| — | 134. | — | Narthex de l’église de Saint-Benoît-sur-Loire.—Plan. | 224 | 
| — | 135. | — | Narthex de l’église de Saint-Benoît-sur-Loire.—Perspective | 225 | 
| — | 136. | — | Narthex de l’église de Saint-Benoît-sur-Loire.—Coupe | 226 | 
| — | 137. | — | Église de Saint-Paul à Issoire.—Plan | 229 | 
| — | 138. | — | — — — Coupe transversale. | 230 | 
| — | 139. | — | — — — Vue perspective de l’abside | 231 | 
| — | 140. | — | Église de Saint-Hilaire, à Poitiers.—Vue perspective de l’abside | 233 | 
| — | 141. | — | Église de Notre-Dame-la-Grande, à Poitiers.—Vue perspective des façades ouest et sud | 235 | 
| — | 142. | — | Église de Saint-Sernin, à Toulouse.—Vue perspective de l’abside | 236 | 
| — | 143. | — | Église de Saint-Sernin, à Toulouse.—Vue perspective des façades ouest et sud | 237 | 
| — | 143. | — | Église de Saint-Trophime, à Arles.—Plan | 239 | 
| — | 145. | — | — — — Portail | 241 | 
| — | 146. | — | — — — Cloître | 243 | 
| — | 147. | — | Église de Saint-Gilles en Languedoc.—Portail | 244 | 
| — | 148. | — | — de Sainte-Marthe, à Tarascon.—Portail | 245 | 
| — | 149. | — | — de Moissac.—Portail du Moustier | 246 | 
| — | 150. | — | Cloître de Montmajour.—Vue perspective | 247 | 
| — | 151. | — | — — — — de l’aître. | 248 | 
| — | 152. | — | — de Saint-Paul-du-Mausolée, à Saint-Rémi | 249 | 
| — | 153. | — | Église de Saint-Marc, à Venise (Italie).—Plan | 253 | 
| — | 154. | — | Église de Saint-Marc, à Venise (Italie).—Coupe | 254 | 
| — | 155. | — | — — — — Vue perspective intérieure | 255 | 
| — | 156. | — | Église de Saint-Marc, à Venise (Italie).—Détails de sculpture | 257 | 
| — | 157. | — | Église de Saint-Front, à Périgueux (France).—Plan | 259 | 
| — | 158. | — | — — — — Coupe. | 261 | 
| — | 159. | — | — — — — Coupe d’un pendentif | 263 | 
| — | 160. | — | Église de Saint-Front, à Périgueux (France).—Vue perspective intérieure | 265 | 
| — | 161. | — | Église de Cahors, Lot (France).—Plan | 269 | 
| — | 162. | — | — — — — —Coupe | 270 | 
| — | 163. | — | — — — — —Vue perspective intérieure | 271 | 
| — | 164. | — | Église de Cahors, Lot (France).—Vue perspective extérieure | 273 | 
| — | 165. | — | Église de Saint-Avit-Senieur (France).—Plan | 274 | 
| — | 166. | — | — — — Coupe. | 275 | 
| — | 167. | — | Cathédrale d’Angoulême (France).—Plan | 277 | 
| — | 168. | — | — — — —Coupe longitudinale | 278 | 
| — | 169. | — | Cathédrale d’Angoulême (France).—Vue perspective extérieure | 279 | 
| — | 170. | — | Église de Ripen (Danemark).—Coupe | 280 | 
| — | 171. | — | Église de Solignac (France).—Vue perspective intérieure | 281 | 
| — | 172. | — | Église de Solignac (France).—Plan | 282 | 
| — | 173. | — | — — — —Vue perspective de l’abside | 283 | 
| — | 174. | — | Église de Solignac (France).—Coupe | 284 | 
| — | 175. | — | Église de Fontevrault (France).—Plan | 287 | 
| — | 176. | — | — — — —Coupe | 288 | 
| — | 177. | — | Église de Saumur — — — | 288 | 
| — | 178. | — | Église du Puy-en-Velay (France).—Façade | 289 | 
| — | 179. | — | — — — —Clocher | 291 | 
| — | 180. | — | — — — —Cloître | 293 | 
| — | 181. | — | Église de Worms (Allemagne).—Plan | 295 | 
| — | 182. | — | — — — —Détails de la coupole | 297 | 
| — | 183. | — | Église de Spire (Allemagne).—Plan | 298 | 
| — | 184. | — | — — — —Vue perspective intérieure | 299 | 
| — | 185. | — | — — — —Coupe | 300 | 
| — | 186. | — | Église de Saint-Ambroise, à Milan (Italie).—Plan | 302 | 
| — | 187. | — | — — — —Coupe | 303 | 
| — | 188. | — | — — — —Coupe longitudinale | 304 | 
| — | 189. | — | Église de la Trinité, à Caen (France).—Plan | 305 | 
| — | 190. | — | — — — — —Coupe transversale | 306 | 
| — | 191. | — | Église de la Trinité, à Caen (France).—Coupe longitudinale | 307 | 
TABLE DES MATIÈRES
| PREMIÈRE PARTIE ORIGINES DE L’ARCHITECTURE ROMANE BASILIQUES CIVILES.—BASILIQUES ET ÉGLISES LATINES.—ÉGLISES BYZANTINES.  | ||||
|---|---|---|---|---|
| Pages. | ||||
| Préface | 5 | |||
| Introduction | 9 | |||
| Chapitre | Iᵉʳ. | — | Basilique civile.—Définition | 21 | 
| — | II. | — | Basiliques civiles à Rome et en Orient | 25 | 
| — | III. | — | Les Thermes d’Antonin Caracalla | 35 | 
| — | IV. | — | Le Panthéon de Rome et le Palais de Sarvistan (Perse) | 36 | 
| — | V. | — | Transformation des basiliques civiles.—Orientation des basiliques et des églises chrétiennes | 40 | 
| — | VI. | — | Abside.—Basilique à trois membres.—Nef et bas côtés.—Façades.—Baptistère.—Tour-lanterne.—Clocher.—Dépendances extérieures des basiliques | 46 | 
| — | VII. | — | Basiliques de Constantin, de Saint-Paul-hors-les-murs, de Sainte-Marie-Majeure, de Saint-Pierre-a-Vincoli, à Rome.—Baptistère de Novare | 59 | 
| — | VIII. | — | Syrie centrale.—Basilique de Tafkha.—Baptistère de Moudjeleia.—Églises de Behio et de Babouda | 71 | 
| — | IX. | — | Syrie centrale.—Baptistère de Saint-Georges d’Ezra.—Églises de Baqouza et de Qalb-Louzeh | 77 | 
| — | X. | — | Syrie centrale.—Église de Roueiha et de Tourmanin.—Palestine.—Le temple à Jérusalem, porte double | 85 | 
| — | XI. | — | Église latine de Saint-Front à Périgueux.—Basilique de Sainte-Agnès-hors-les-murs.—Basilique de Saint-Clément à Rome.—Mosquée de Cordoue | 94 | 
| — | XII. | — | L’Art byzantin | 107 | 
| — | XIII. | — | Église des SS. Serge et Bacchus à Constantinople.—Église de Saint-Vital à Ravenne | 111 | 
| — | XIV. | — | Église de Sainte-Sophie à Constantinople | 120 | 
| — | XV. | — | Église de Théotocos à Constantinople.—Église de Santa-Fosca à Torcello (Italie).—Église de Saint-Nicodème à Athènes.—Église du monastère de Daphni, près d’Athènes | 126 | 
| — | XVI. | — | Chapelle du palais de Charlemagne à Aix (Allemagne).—Église de Germiny-des-Prés (France). Église de la Martorana à Palerme (Sicile) | 137 | 
| — | XVII. | — | Influence de l’art byzantin sur l’architecture en Orient et en Occident.—L’architecture du VIIᵉ au XIᵉ siècle | 147 | 
| DEUXIÈME PARTIE HISTOIRE ET CARACTÈRES DE L’ARCHITECTURE ROMANE BAPTISTÈRES OU CHAPELLES RURALES ET FUNÉRAIRES.—ÉGLISES DE FORME BASILICALE.—ÉGLISES RONDES OU POLYGONES.—ÉGLISES VOÛTÉES.  | ||||
| Chapitre | Iᵉʳ. | — | Définition et caractères du Roman | 156 | 
| — | II. | — | Baptistères ou chapelles rurales et funéraires.—Baptistère de Biella (Italie).—Chapelles rurales de Sainte-Croix à Munster (Grisons), de la Trinité (île Saint-Honorat de Lérins) et de Querqueville (près de Cherbourg).—Baptistère ou chapelle funéraire de Sainte-Croix de Montmajour (France) | 166 | 
| — | III. | — | Église de forme basilicale.—Église de Vignory.—Église de Saint-Genou.—Église de Cerisy-la-Forêt (France) | 175 | 
| — | IV. | — | Église abbatiale du Mont Saint-Michel (France).—Église de Waltham-Abbey (Angleterre).—Église de Peterborough (Angleterre).—Cloître de Moissac (France) | 186 | 
| — | V. | — | Églises rondes et polygones.—Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem | 199 | 
| — | VI. | — | Église d’Ottmarsheim (Alsace).—Église de Rieux-Mérinville (France).—Église de Cambridge (Angleterre) | 207 | 
| — | VII. | — | Églises voûtées | 214 | 
| — | VIII. | — | Église de Saint-Savin (Vienne).—Église de Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret) | 221 | 
| — | IX. | — | Église de Saint-Paul à Issoire (Puy-de-Dôme).—Église de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers.—Église de Saint-Hilaire à Poitiers.—Église de Saint-Sernin à Toulouse | 228 | 
| — | X. | — | Église et cloître de Saint-Trophime à Arles.—Portails de Saint-Gilles en Languedoc, de Sainte-Marthe à Tarascon et de Moissac.—Cloîtres de Montmajour près d’Arles et de Saint-Paul-du-Mausolée à Saint-Rémi (Bouches-du-Rhône) | 238 | 
| — | XI. | — | Église de Saint-Marc à Venise (Italie) | 252 | 
| — | XII. | — | Église de Saint-Front à Périgueux (France) | 258 | 
| — | XIII. | — | Église de Cahors (Lot).—Église de Saint-Avit-Sénieur (Dordogne) | 268 | 
| — | XIV. | — | Cathédrale d’Angoulême (France).—Église de Ripen, Jutland (Danemark).—Église de Solignac (France) | 276 | 
| — | XV. | — | Église de Fontevrault.—Église de Saumur.—Église du Puy-en-Velay (France) | 286 | 
| — | XVI. | — | Église de Worms (Hesse-Darmstadt).—Église de Spire, Bavière (Allemagne) | 294 | 
| — | XVII. | — | Église de Saint-Ambroise à Milan (Italie).—Église de la Trinité à Caen (France) | 301 | 
FIN DE LA TABLE.
Paris.—Maison Quantin, 7, rue Saint-Benoît.