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Le Routier de la mer jusques au fleuve de Jourdain

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Ce sont les noblesses et coustumes aux contes de Bretaigne

Premierement toutes nefz ou vaisseaulx quant ils adventurent a la costiere de Bretaigne tout est conquis ausditz contes sans que nul homme ne marchant y prennent rien sinon ceulx qui les saulvent qui doivent avoir leur salaire selon qu’ilz ont desservi, c’est assavoir s’ilz vont a l’aventure de la mer loing les querre ilz ont le tiers et s’ilz ne perdent terre ilz n’auront que salaire competant au regard de justice. Et pource que le païs de Bretaigne est de si grant dangier que a peine par deux ans peult nef mareer sans venir en dangier de la dicte seigneurie dont fut accordé entre ledit conte & toutes manieres de nefz par l’assentement du treschrestien roy de France a la priere, requeste, et supplication de trestous les païs que ledit conte mist seaulx lesquelz sont appellez brefz esquels qu’il vousist en son terrouer et ainsi estoient tenues toutes les nefz qui chargeoient a la duché de Bretaigne jusques au royaulme d’Espaigne de prendre lesditz brefz sur peine de ladicte nef perdre et tous les biens. Fut accordé pource entre lesditz nommez a quelque nef qui se aventurast a sondit terrouer trouvant les brefz en tesmoignage du papier des lieux ou les brefz seroient ne doibt ladicte seigneurie rien prendre ne souffrir que l’en prenne rien de ladicte nef des biens qui dedens soyent ne de la marchandise saulve le droit des saulveurs lequel est accordé affin qu’ilz travaillent a saulver les biens. Et pour ces convenances des brefz sont asseurees toutes manieres de nefz et marchandises du droit et noblesse du dit prince. Et doivent monstrer a l’admiral ou son lieutenant les brefz de tous les voyages qu’ilz auront fait en une annee toutes fois qu’il les vouldra requerre, ou autrement il le peult tenir en poefait. Et pource que le roy d’Espaigne ne ses pors ne furent mie dessoubz ceste acordance a mareer soubz la premiere condition ne aussi les anglois ou cas qu’ils viendroient chargees ou vuidees de leur païs, mais s’ilz chargeoient ou les brefz sont, ils sont tenus d’en prendre : car s’ilz sont sans lesdictz brefz ils sont a la voulenté du prince corps et biens.

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