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Molière - Œuvres complètes, Tome 1

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[1] Ce que je veux, c'est rompre les entraves qui nous enchaînent (religionis.... quod religat).

[2] Segraisiana, p. 173.

[3] Le titre de l'arlequinade italienne est: Il Medico volante, le Médecin sauteur; épithète justifiée par les singuliers tours de force que le héros de la farce accomplit.

[4] Vieux mot français, encore en usage dans le peuple: semelle neuve appliquée à de vieilles chaussures.

[5] Hémistiche célèbre du Cid, qui jouissait alors de toute sa popularité.

[6] Sabine apporte une fiole médicale remplie de vin blanc, ce qui corrige un peu la laideur de cette dégoûtante facétie, empruntée aux derniers tréteaux, et qui n'a rien de Molière.

[7] Pour: enfuyez-vous, c'est-à-dire, vous, fuyez d'ici.

[8] Le fer rouge.

[9] Ce sont ces tours de passe-passe qui expliquent le titre de Médecin volant.

[10] Sans doute la figure de l'acteur était couverte de farine.

[11] Idées générales, admises par la scolastique et combattues par Gassendi, maître de Molière. Dès son premier pas dans la carrière dramatique, Poquelin, écrivant pour les tréteaux, attaque les professeurs et soutient la philosophie pratique, expérimentale et positive.

[12] Jeu venu d'Italie, usité alors parmi les ramoneurs et les gens du peuple, et qui consiste à deviner et à nommer tout haut le nombre de doigts élevés ou abaissés par la partie adverse. Ce mot, morra, ne se trouve pas dans les dictionnaires.

[13] Mot composé dont il est inutile d'expliquer le sens et qui se trouve à la fois d'accord avec l'usage populaire et les tentatives de Ronsard.

[14] Deux signes du zodiaque.

[15] Allusion triviale aux cinq plus fortes cartes du jeu de piquet. Ce sont ici les cinq doigts de la main.

[16] Proverbe populaire.

[17] Voy. l'Étourdi, acte I, scène II.

[18] Il Cieco d'Adria.

[19] Célie devait être vêtue en Égyptienne; Truffaldin en vieillard sicilien; Mascarille portait le masque d'Arlequin.

[20] Mot espagnol, mascarilla, petit masque. Molière, en effet, joua ce rôle à Lyon et à Paris sous le masque; ses ennemis prétendirent qu'il n'osait pas le jouer autrement.

[21] Nom italien, truffaldino, le vieux trompeur; de truffa, tromperie.

[22] Sur une place publique, comme dans les comédies antiques.

[23] Galimatias. Ces deux vers, qui ne sont pas écrits en français, et qui attestent l'inexpérience du poëte, signifient: Dis-moi si l'âme la plus dure peut résister à tant de beautés.

[24] Ancienne forme de: avec.

[25] C'est-à-dire ennemi des penchants naturels qu'il faut diriger, mais non étouffer, selon la morale de Gassendi.

[26] Vieillard rusé et mécontent. Archaïsme.

[27] De l'italien congedo, licence.

[28] Pour: nous épie. Éclairer quelqu'un, l'espionner, éclairer ses démarches. Mot vieilli. Nous avons conservé éclaireur.

[29] Du mot espagnol manganilla, tour de passe-passe fait à la main.

[30] Pour: agréable, bien élevée; c'est la même racine que gent en anglais, dans le gentleman.

[31] Bourse qu'Anselme porte à la main depuis son entrée en scène et dans laquelle il a l'intention de placer l'argent qu'il espère toucher.

[32] François pour français, a rimé avec dois jusqu'à la fin du dix-septième siècle.

[33] Juron italien: per Jove, per Bacco.

[34] Succéder, pour: réussir. Nous avons conservé succès.

[35] La fausse confidence de Mascarille pour gagner la confiance de Pandolfe se trouve dans l'Épidique de Plaute, d'où elle a passé dans l'Innavertito de Barbieri.

[36] Discussion à soutenir.—Selon les uns maculam partiri, se partager une monnaie trop petite pour qu'on la divise; selon les autres, percer les mailles de l'armure, c'est-à-dire se battre, se disputer.

[37] Où, pour: auquel. Archaïsme.

[38] Pour: dis-je. Archaïsme qui remonte au onzième siècle.

[39] Qui serait d'une grande portée pour moi, c'est-à-dire d'une influence fâcheuse.

[40] Pour: quand même ce serait une résolution accomplie. Il, ici, est neutre.

[41] Elle a paru sur la scène, au coin d'une rue, depuis l'avant-dernière réplique de Mascarille.

[42] Coucher d'imposture, pour: payer de ruses. Archaïsme emprunté au jeu. On couche de vingt pistoles. On met au jeu vingt pistoles. Ici, Mascarille a l'imposture pour enjeu.

[43] Proverbe italien: salir le mosche al naso, s'irriter.

[44] Pour: au dernier excès.

[45] Pour: de son haut.

[46] Pour: si ce n'était que.

[47] Bouteilles et verres de vin.

[48] Pour: je vous dis.

[49] En deux syllabes: ou-vriers.

[50] Pour: il se donne des coups violents.

[51] Pour: inviter. Archaïsme déjà suranné du temps de Molière.

[52] En suite, c'est-à-dire par suite de la nécessité; instantiæ, de la circonstance pressante.

[53] L'invention du valet qui suppose la mort d'un vieillard pour escroquer de l'argent destiné, dit-il, à un service funéraire, se trouve dans nos vieux fabliaux, d'où elle a passé dans les contes d'Eutrapel.

[54] Mot composé par Molière.

[55] Soulagement. Archaïsme.

[56] Pour: plût à Dieu qu'il dormît en paix dans le tombeau.

[57] Pour: prendre part à la gaieté d'Anselme.

[58] Suppression de la particule ne.

[59] Laidir pour: s'enlaidir. Archaïsme.

[60] De l'italien pro, prode, profit, utilité, bien. Archaïsme, pour: beaucoup.

[61] En venant ici, sur la route.

[62] Pour: obstacles, embarras. Archaïsme familier.

[63] Dam, préjudice, du latin damnum; tant pis pour vous. Archaïsme.

[64] Pour: ouvrir une enquête.

[65] S'engendrer, pour: se donner un gendre.

[66] Dans le sens italien, pour: sage, sensé.

[67] Pour: que l'on soupçonnait faux. Verbe archaïque dans le sens actif.

[68] Quelque sot ferait cela. Archaïsme proverbial.

[69] Pour: je trompais tout le monde au moyen d'un deuil. Ce n'est pas un archaïsme, mais une locution très-hasardée.

[70] Pour: jugé digne de considération. Archaïsme.

[71] Du mot deviser: parler pour tuer le temps. Archaïsme excellent.

[72] Pour: de pitié. Archaïsme.

[73] Les incidents de cette scène et de la suivante sont empruntés à Barbieri, auteur de l'Innavertito.

[74] Pour: m'offre de.

[75] Mauvaise locution. Pour: par un paquet apporté.

[76] Aux Égyptiens. Molière entend par là les Bohémiens qui achetaient les esclaves et les revendaient.

[77] Locution proverbiale usitée même aujourd'hui.

[78] De l'italien dar la baïa, tromper, tourner en plaisanterie. Archaïsme venu d'Italie.

[79] Du latin mala hora, mauvaise heure. Archaïsme qui remonte à l'origine de la langue française. Lorsque la sœur d'Hilpéric partit pour l'Espagne, et que l'essieu de son char se brisa, le peuple cria autour d'elle, dit le chroniqueur: Mala hora! male heure, mauvaise heure, malheur! Nous avons conservé à la bonne heure. Cet archaïsme est d'un grand effet chez Malherbe:

Allez à la male heure, allez, âmes tragiques,
Qui prenez votre joie aux misères publiques.

[80] Faculté active d'imaginer, tandis que l'imagination en est la faculté abstraite. Archaïsme excellent.

[81] Pour: bizarre et gai. Archaïsme très-commun dans Saint-Amand, Bois-Robert et leurs contemporains.

[82] Pour: mis à l'envers, comme un vêtement ou une chaussure retournée.

[83] Pour: forcené, extravagant. Archaïsme venu de l'italien brusco, âpre et singulier.

[84] Galimatias; peut-être Molière a-t-il voulu dire: malheur que je ne puis vaincre, dompter. Nouvelle preuve de l'inhabileté du poëte, unie à tant de talent, de génie et d'observation.

[85] Parodie des monologues métaphysiques de Corneille, empruntés à l'Espagne, et spécialement à Calderon:

O colère! ô pitié? sourdes à mes désirs,
Vous négligez mon crime...

(Horace, acte IV, scène VII.)

[86] Divertir, du latin divertere, détourner.

[87] Lors, pour: alors. Archaïsme.

[88] Pour: du temps. Ellipse archaïque.

[89] Phrase maladroite et embarrassée, qui signifie: au moyen duquel on a voulu nous détourner d'acheter Célie.

[90] Imprimé, pour: impressionné. La Bruyère, cinquante ans plus tard, dans son discours de réception à l'Académie, parlait «des choses dont nous sommes le plus fortement imprimés.»

[91] Pour: attirer, dans le sens italien: la calamita tira il ferro, l'aimant attire le fer.

[92] Pour: je me répute trop lâche d'entendre. Comme le verbe a deux datifs, «imputer à soi à trop de lâcheté,» la faute de français est évidente.

[93] Lui, amené par la nécessité du vers, est aussi une faute de français et une cheville. On ne dit pas: «calomnier à elle la plus rare vertu.»

[94] Pour: inventé par mon adresse.

[95] Les mœurs du temps comportaient ce détail de la vie domestique.

[96] Pour: en imposer. Archaïsme. La règle suivie aujourd'hui à cet égard n'était pas encore fixée.

[97] Pour: bonheur. Voyez plus haut.

[98] Expression proverbiale pour: faire le fanfaron. Elle se rapporte, dit-on, au rôle ridicule prêté par les anciens mystères au personnage d'Olibrius, gouverneur des Gaules. Occiseur, du latin occidere. Archaïsme.

[99] N'est pas synonyme de: ralentir. On ralentit le pas d'un cheval qui va trop vite: on alentit un pas trop lent que l'on veut modérer davantage encore. Ces finesses et ces libertés de langage ont disparu depuis le seizième siècle.

[100] Au lieu de: entrer pour. Idiotisme familier.

[101] Pour: mis hors de mes gardes. Proverbe populaire qui fait allusion à une coutume germanique devenue française. Chacun, le premier jour de mai, devait se parer d'une branche verte, et quiconque était pris sans vert payait l'amende. C'est ce que les Anglais appellent to go a maying.

[102] Terme d'escrime: forcer son adversaire à changer son attaque.

[103] Pour: compagnon de duel. Trait de mœurs du temps de Louis XIII. C'était la mode de prêter son épée et de donner son sang à gens que l'on n'estimait ni n'aimait.

[104] Petite monnaie fabriquée en 1513, portant pour effigie la tête de Louis XII, et valant dix sous tournois. Elle ne fut démonétisée que sous Henri III.

[105] Ellipse archaïque pour: tout vieux qu'il soit.

[106] Archaïsme populaire qui signifie: dans le temps qui suivra, et qui n'a pas pour équivalent exact le mot après, indiquant la succession des faits.

[107] Toute la fin de cet acte appartient à l'Étourdi italien de Barbieri, l'Innavertito.

[108] Pour: réunit une troupe. Archaïsme, du mot espagnol partido.

[109] Phrase embrouillée, qui signifie: il faut prendre avantage des projets amoureux de Léandre.

[110] Premier, pris adverbialement. Les mots, à cette époque, avaient une souplesse et une flexibilité qu'ils ont perdues.

[111] Proverbe populaire. Voyez la fable de La Fontaine, Bertrand et Raton.

[112] Probablement un bâton; ce qui ne se comprend guère, puisqu'il a une épée et deux pistolets.

[113] Métaphore populaire: la corde de l'arc.

[114] Pour: robin-mouton. Expression populaire pour: idiot vêtu d'une robe de laine.

[115] Pour: momerie, farce de carnaval. Archaïsme dont l'étymologie est Momus, dieu de la folie, et qui indiquait une troupe de masque s'introduisant dans les maisons pour y danser.

[116] Ellipse archaïque, pour: toute la nuit.

[117] Pour: en a le loisir, la permission.

[118] Au lieu de: tourner en joie le souci qui vous inquiète, du mot italien far gala, réjouir.

[119] On devine quel présent plus que populaire Truffaldin, aux grands éclats de rire de la foule, faisait aux ravisseurs de Célie.

[120] Imitation, ou plutôt traduction de l'acte II de l'Emilia de Grotto, qui est elle-même une imitation des Adelphes de Térence.

[121] Pour: j'ai bridé, dirigé comme je voulais, par mon zèle.

[122] Pour: décider les biais qu'on doit prendre. Archaïsme.

[123] Molière dit la vérité, comme le prouve l'histoire d'une fille de gentilhomme provençal emmenée chez les Kabyles, et qui revint faire figure à la cour de Louis XIII.

[124] Truffaldin ayant surpris les signes que Mascarille fait à son maître, le valet se donne l'air de repasser une leçon d'escrime.

[125] Pour: tourmenter. Archaïsme.

[126] Pour: que vous ne le pensez; faute de français.

[127] Traduction libre, mais fidèle quant au mouvement et au sens, de la scène III de l'acte IV de l'Angelica, de Fabricio de Fornaris.

[128] Proverbe populaire faisant allusion aux anciens charlatans de nos places publiques, qui avalaient devant le peuple une grande quantité de gros pois.

[129] Pour: bruit et mouvement semblables à ceux que produisent les dés lancés par le cornet. On écrit aujourd'hui tric-trac.

[130] Pour: faire accroire un conte et me jouer un tour. Expression populaire.

[131] Pour filleule. Expression rustique. La cour, du temps de Vaugelas, disait déjà filleul et filleule.

[132] Pour: épousseterai.

[133] Pour: vidons les lieux.

[134] Tirez, tirez, pour: fuyez, fuyez au plus vite. Archaïsme employé par La Fontaine et Racine.

[135] Ellipse, pour: voilà ce que c'est.

[136] Pour: donc. Voyez, plus haut, notre remarque sur avecque.

[137] Terme du jeu de piquet.

[138] Exclamation, pour: que la fièvre quarte vous prenne!

[139] Pour: dans l'espoir. On a vu plus haut, le même mot dessus, employé au lieu de: pour, par et dans.

[140] De l'espagnol para guantes, donner pour les gants. Ce que les Français appellent le pourboire et le pot-de-vin; les Allemands, le trinkgeld; les Anglais, avec une singulière pruderie, la consideration, et les Italiens, avec plus de subtilité encore, la buona mancia, la bonne manche, l'argent que l'on jette dans la manche.

[141] Un écriteau, suspendu à une des maisons de la place, doit annoncer une maison meublée.

[142] Imitation malheureuse de la nouvelle de Cervantès intitulée la Bohémienne, et dont Molière a fait son dénoûment en le gâtant.

[143] Pour: n'ont de but que. Archaïsme populaire.

[144] Archaïsme populaire remontant aux Romains: fatalité qu'on ne peut écarter. Altération du mot bissexte, de bis sextus, l'année bissextile ayant toujours été regardée comme vouée aux plus grands malheurs. De là faire un bissêtre, faire un malheur.

[145] Mot composé comme Molière en fait beaucoup: désosier, tartuffier.

[146] Pour: éluder, avoir peine à. Archaïsme perdu aujourd'hui.

[147] Amphigouri. Probablement l'auteur veut dire: Ce qui se passe n'est pas de nature à faire croire que Lélie et Andrès soient prêts à s'accorder.

[148] Pour: les plus puissants. Licence archaïque.

[149] Se connaissent trop bien? O Molière!

[150] Mot provençal et napolitain. Le plus célèbre poëme qui existe en patois napolitain est la Vaiasseïde.

[151] Escoffions, nom ancien d'une coiffe de femme. On disait également escoffions ou scoffions. On dit encore, dans le patois languedocien, coïfa, pour désigner les coiffures des femmes du peuple.

[152] Pour: forcer deux personnes qui s'écharpent de se lâcher. Archaïsme populaire.

[153] Pour: si bien que.

[154] Galimatias. Célie veut exprimer un combat secret qu'elle éprouvait en présence d'Andrès.

[155] La Tessonnerie.

[156] Donec gratus eram tibi.

[157] C'est-à-dire: le traducteur, mot tiré du grec.

[158] Pour: je te dise. Apocope archaïque.

[159] Avoir de l'inquiétude, expression proverbiale, du latin martulus.

[160] Pour: sans sujet, ou sans la moitié d'un sujet. Archaïsme.

[161] Pour: même. C'est une faute de grammaire, et non un archaïsme.

[162] Traduction de la comédie italienne de Nicolo Secchi, l'Interesse.

[163] Pour: que je meure, si cela n'est pas. Archaïsme rapide et regrettable.

[164] Au temple, pour: à l'église. Le mot temple ne pouvait choquer ni les protestants, ni les catholiques.—Le cours était le Cours-la-Reine, planté par Marie de Médicis; et la grande place, la place Royale, qui venait d'être construite.

[165] Pour: niais. Sens que l'on trouve dans le Dictionnaire de l'Académie, édition de 1694.

[166] Pour: sortez de doute. Ce n'est pas un archaïsme, mais une faute.

[167] Pour: dissimulons. Archaïsme.

[168] Pour: où se dirige, du latin quo tendit.

[169] Archaïsme. Il nous est resté: tout de suite.

[170] Mot créé par Molière, et dont il a enrichi la langue.

[171] Mot également créé, mais que la langue a perdu.

[172] Pour: s'en aller. Archaïsme populaire.

[173] Locution populaire. Faute d'un homme inexpérimenté.

[174] Pour: vrai. Expression impropre.

[175] Pour: conte, tromperie. Voyez plus haut.

[176] Raillerie contre les grands mots et les invectives des poètes contemporains. Les Lestrigons, peuple de la Campanie, passaient pour anthropophages.

[177] Empruntée à l'Interesse, de Secchi. Mauvaise traduction d'un modèle détestable.

[178] Ces vers confus et vagues signifient: Je suis ici, déguisée, afin de ne pas perdre l'héritage du jeune Ascagne, dont j'ai pris le nom.

[179] Cette narration confuse et entortillée est très-mal écrite, et appartient à l'original italien.

[180] Pour: je quitte le discours. Le est neutre.

[181] Ce vers est évidemment détestable, comme le sont, au surplus, la plupart des vers précédents et suivants.

[182] Dont, pour: avec laquelle. Licence et cheville condamnables.

[183] Ces deux mots rimaient encore ensemble.

[184] Prononciation que les curés de campagne avaient adoptée pour le mot matrimonium, qui veut dire mariage.

[185] Phrase très-mal faite. On ne souffre pas le supplice d'un enfant.

[186] Imitée d'une scène oubliée du Déniaisé, de la Tessonnerie.

[187] Je me hâte d'obéir à votre commandement.

[188] Étymologie burlesque empruntée à l'Italien Bruno Nolano, dans sa comédie du Pédant.

[189] A un fils on ne saurait préférer qu'un fils.

[190] Pour: que j'ai résolu d'avoir.

[191] Vers de Despautère, en usage dans les écoles.

[192] Quelques traits de cette scène sont empruntés à la traduction de Bruno Nolano, Boniface et le Pédant. (Trad. Paris, Pierre Ménard, 1633.)

[193] Les trois scènes suivantes sont empruntées de l'Interesse, de Secchi.

[194] Le pluriel amis, amici, est un idiotisme italien encore en usage et que Molière traduit littéralement.

[195] Pour: dis-lui que je.

[196] La fin de cette scène est une imitation de l'Innavertito, de Barbieri, qui a servi à Molière pour son Étourdi.

[197] Albert veut dire: quelqu'un m'a trahi par l'espoir d'une récompense. Le style de Molière n'est pas encore formé.

[198] Au lieu de: pour ma réputation. Estime dans le sens passif. Archaïsme.

[199] Scène imitée, mais avec supériorité, de l'Interesse, de Secchi.

[200] Pour: si cela contribue à vous soulager. Remarquons, une fois pour toutes, l'emploi du verbe faire dans le même sens et avec la même valeur que les Anglais donnent au mot to do.

[201] Pour: ne rappelons pas dans notre esprit. Archaïsme excellent, et perdu.

[202] Pour: s'accroît volontiers. Expression doublement impropre.

[203] Pour: d'un dénoûment, du latin succedere, cedere sub-.

[204] Pour: je proteste contre la surprise. Expression impropre.

[205] Pour: chagrin, bizarre.

[206] Pour: consume. Archaïsme suranné. On était encore incertain sur le sens de ces deux mots à l'époque de Vaugelas et de Th. Corneille. Consommer indique l'absorption, et consumer, la destruction.

[207] Ellipse archaïque, pour: à ce que je crois.

[208] Scène empruntée à Secchi, mais embellie. Voy. p. 149.

[209] Pour: cabriole. Archaïsme; du latin, capra, chèvre.

[210] Proverbe populaire dont l'usage s'est conservé.

[211] Scène dont l'idée seulement se trouve dans le canevas italien cité par Cailhava, gli Sdegni amorosi, les Dédains amoureux, et non les Dépits, comme on l'a traduit. Ce canevas est trop grossier et comme rudimentaire. Molière a trouvé dans son cœur amoureux les traits charmants et touchants de ce petit chef-d'œuvre.

[212] Pour: éclairé sur. Non-seulement la langue n'était pas fixée, mais Molière ne la connaissait pas encore.

[213] Pour: il est possible. Ellipse archaïque.

[214] Pour: vous cause souci, verbe neutre dans le sens actif. Archaïsme hors d'usage.

[215] Pour: voulait de nouveau; du latin rursus. Archaïsme très-regrettable.

[216] Pour: regardez. Apocope et archaïsme populaire tout à fait hors d'usage, même dans le bas peuple.

[217] Pour: galon; du mot espagnol galan, qui vient lui-même de gala, habit de fête. On faisait alors présent de galands, ou nœuds d'Espagne, et de gants de même pays, comme le prouvent les lettres de Balzac et de Voiture.

[218] La nonpareille était un petit ruban de couleur différente, qui attachait le galand.

[219] Proverbe populaire dont l'origine est germanique. La rupture d'un faisceau de branchages, ou d'un seul rameau, ou même d'une tige de blé (festuca, paille), était le symbole convenu qui indiquait la rupture de la paix. Dans la législation romaine, la paille rompue par le débiteur insolvable sur le seuil de son logis indiquait qu'il brisait avec l'honneur et avec la société commune des hommes, en livrant ce qui lui restait à ses créanciers. Le sens de ce symbole est resté jusqu'à nous profondément empreint dans la langue. Rompre la paille, c'est en finir absolument avec quelqu'un.

[220] Pour: en faveur de. Archaïsme passé de mode.

[221] Monologue imité de l'Interesse de Secchi, mais avec plus de verve et de vivacité.

[222] Pour: mon espoir est que nous irons. Ellipse exagérée et excessive, qui n'est pas un archaïsme.

[223] Pour: percer les mailles de la cotte d'armes; se battre en ferraillant. Ce mot populaire, que nous avons conservé, ferait croire que maille à partir a la même origine.

[224] Deux ferrailleurs, ou héros de chevalerie, alors à la mode.

[225] Pour: me réfugier dans le bois, dans le fourré. Expression proverbiale hors d'usage.

[226] Pour: remuer la mâchoire et manger. Archaïsme et proverbe.

[227] Pour: puis-je davantage; du latin magis. Contraction archaïque, et locution usitée aujourd'hui.

[228] Trait de mœurs qui résume toute l'existence des spadassins méridionaux, italiens, espagnols, provençaux, etc., et toute la rage des duels sous Louis XIII.

[229] Pour: prendre des armes, préparer le combat. Ellipse trop forte, et sens obscur.

[230] Expression populaire, pour: faire la chatte hypocrite. Du latin, catus, cata, et mitis (chat doux).

[231] Expression impropre, et non latine, comme on l'a prétendu, pour: la femme d'Albert n'eut que vous pour fruit de sa dernière grossesse.

[232] Récit obscur, embarrassé et très-mal écrit, comme tous les passages de cette pièce dans lesquels Molière essaye d'expliquer l'imbroglio italien qu'il emprunte.

[233] Pour: regarder dans les yeux tout le monde. Expression impropre, faute de français.

[234] Pour: d'émerveillement. Merveille, dans le sens actif, est un archaïsme perdu.

[235] Pour: ne produiront pas d'effet. Expression proverbiale empruntée au tir des armes à feu. Les balles qui ne frappent pas le but laissent une marque blanchâtre qui indique le point qu'elles ont frappé.

[236] Pour: langue de serpent, piquante. Les sorcières modernes ont attaché un sens défavorable à cette couleur du jeu de cartes.

[237] Scarron.

[238] Col rabattu sur la chemise.

[239] Récit en prose et en vers de la farce des Précieuses. Paris, 1660.

[240] Voyez Tallemant, Historiette de la Maison de la marquise de Rambouillet.

[241] Donneau, préface de la Cocue imaginaire.

[242] Scarron, préface de l'Écolier de Salamanque.

[243] Voy. l'Histor. de la Vicomtesse d'Auchy. Éd. Paulin; Paris, 1855.

[244] De Visé, Nouvelles nouvelles, IIIe partie, page 217.

[245] Expression proverbiale: Belle à la chandelle, laide au grand jour.

[246] C'est-à-dire du théâtre de Molière dans la boutique des libraires du Palais. Voy. le Lutrin de Boileau.

[247] Pour: efficacité. Archaïsme que le style théologique a conservé.

[248] Personnages symboliques, ou masques de la Commedia dell Arte, inventée par les Italiens.

[249] Molière donne habilement l'adresse et le nom de son libraire, pour que l'on n'aille pas acheter la contrefaçon. Les ouvrages se vendaient alors reliés au moins en parchemin.

[250] Pour: mijaurées, affectées. Du languedocien pécqua, se rattachant à l'italien pecora, de pecus, animal insupportable.

[251] Pour: si ce n'est oui et non. Ellipse archaïque et d'excellent effet.

[252] Pour: air de raffinement excessif. Mot pris en bonne part entre 1650 et 1660; en mauvaise part depuis Molière.

[253] Verbe créé par Molière pour les besoins de la scène.

[254] Faire estime et procédé irrégulier, expressions qui sont aujourd'hui du commun usage, étaient alors nouvellement inventées et appartenaient au style précieux. Voyez, sur les mots de cette espèce, ridiculisés par Molière, et qui semblent aujourd'hui naturels, la notice de cette pièce.

[255] Héros et héroïnes des romans dont on raffolait, et que mademoiselle de Scudéry, leur véritable auteur, avait fait paraître par préciosité, non pas sous son propre nom, mais sous celui de son frère.

[256] Invention allégorique de mademoiselle de Scudéry, grande précieuse, dans son roman de Clélie, et qui eut un succès prodigieux, bien que ce ne soit, au fond, que le Roman de la Rose, accommodé au goût du siècle. C'est Tendre, ville capitale du pays de Passion, dont il faut s'emparer. On y est conduit par le fleuve d'Inclination, et l'on arrive à son but par le village des Billets-Galants, puis par le hameau des Billets-Doux, qui mène au château des Petits-Soins, après quoi tout est dit. Ces cartes allégoriques devinrent une manie, firent fureur; il y en eut pour la coquetterie et même pour le jansénisme. La comédie porta un coup mortel à cette géographie ridicule.

[257] Pour: cols rabattus, alors garnis de dentelles et noués avec deux cordons à glands. La cravate les a remplacés, laissant aux seuls hommes d'Eglise le rabat et la calotte que portaient autrefois les laïques. Voyez les portraits de Saint-Evremont et de Corneille.

[258] Mot renouvelé par madame de Staël, et qui, depuis elle, est resté de bon usage.

[259] Pour: accomplies. Archaïsme excellent.

[260] Pour: comme un chrétien, comme un homme civilisé. Archaïsme qui consiste à employer l'adjectif comme un adverbe.

[261] Liberté du cœur. Voiture, dans le même sens, dit: «J'ai perdu ma franchise.»

[262] Expression proverbiale, pour: comme les Turcs traitaient les Mores d'Afrique.

[263] Terme d'escrime.

[264] Pour: gagner du terrain en levant le pied.

[265] Pour: caution donnée par un bourgeois solvable, garantie suffisante.

[266] Pour: un personnage enjoué. Telle est la prétention de l'un des plus ridicules héros du grand Cyrus.

[267] Chaise à porteurs, inventée en Angleterre, que le marquis de Montbrun avait importée en France, et qui était devenue très à la mode.

[268] Depuis le règne de Henri IV, tous les beaux esprits s'étaient fait un devoir d'insérer leurs productions dans des recueils, qui sous le titre d'Espadon satirique, de Cabinet des Muses et de Recueil de Poésies, faisaient les délices des gens à la mode.

[269] Pour: intellectuelles.

[270] Pour: assemblées de gens à la mode. C'était l'espace, d'ailleurs meublé avec beaucoup d'élégance, qui séparait de la muraille le lit de la précieuse, et où se tenaient rangés, dans le temple de l'alcôve, les alcôvistes, c'est-à-dire les desservants de la prêtresse et de son temple.

[271] Pour: du chromatique. Archaïsme. Le mot est aujourd'hui masculin. Le chromatique se compose de demi-tons, et s'accorde avec le raffinement des précieuses.

[272] Allusion à la troupe de l'hôtel de Bourgogne, qui avait pris l'habitude de l'emphase.

[273] Menue garniture des vêtements, qui, à cette époque, étaient chargés de rubans, de plumes et de dentelles; il y en avait aux souliers, aux bas, aux gants, à l'épée, au chapeau et à l'habit.

[274] Nom du marchand qui avait la vogue pour la «petite oie,» c'est-à-dire pour les rubans. Le mot perdrigon signifie aussi une belle couleur violette, et nous ignorons si c'est à la boutique de Perdrigeon qu'elle a dû son nom.

[275] Bande d'étoffe flottante au-dessus du genou et couvrant la moitié de la jambe. Mode qui remontait à Louis XIII.

[276] Pour: portant la moustache et la royale. Tous les portraits de la fin du seizième siècle et du commencement du dix-septième sont remarquables par la taille particulière et la pointe effilée de ces ornements du visage.

[277] Ici Molière-Mascarille s'adresse à Jodelet-Brécourt, comédien plus âgé que lui, et qui l'avait précédé sur le théâtre.

[278] 1654.

[279] 1659.

[280] Pour: au delà de l'enceinte, qui, sous Louis XIII, renfermait 56,780 hectares, et qui était bornée par des fossés et des remparts. Nos boulevards actuels occupent l'emplacement de cette promenade alors à la mode.

[281] Détail de mœurs et expression de l'époque. «Donner un repas, une fête, une partie de plaisir,» surtout à la campagne. Je ne cite que pour mémoire l'étymologie du P. Bouhours, cadendo, parce que les buveurs tombent; et celle d'un spirituel musicien, cadit, parce que ces plaisirs tombent des nues et nous surprennent. Néanmoins le mot anglais godsend, qui a le même sens (envoyé par le bon Dieu), semblerait autoriser cette dernière origine.

[282] Expression proverbiale d'une vulgarité très-énergique, pour: sortir d'affaires sans accident désagréable. Du latin, ou plutôt du celtique, bracca, pantalon gaulois.

[283] Allusion assez piquante à la manie poétique de Brécourt-Jodelet, qui écrivait beaucoup et sans aucun talent.

[284] Une «chère» était une précieuse. Le second de ces mots se rapportait à l'intelligence, et le premier aux qualités du cœur. «Ma chère,» expression restée dans la langue, nous vient des précieuses.

[285] Pour: beaux habits, du mot celtique brav, dont le sens s'est détourné depuis. On dit encore dans le nord de la France: «Comme il est brave!» pour: Comme il est fier de son costume! Archaïsme passé de mode.

[286] Mot qui ne s'emploie plus que dans la mauvaise compagnie, et dont il est inutile d'expliquer le sens. Les étymologistes le font dériver de l'italien cocuza, citrouille, haut de la tête; ou du latin concumbere, ou enfin de cuculus, coucou. La plus spirituelle de ces hypothèses, toutes assez arbitraires, est celle qui fait du «cocu» le mari de la «coquette.» Archaïsme qui n'avait rien d'indécent à l'époque de Molière.

[287] Pour: sans beaucoup de délai. Expression impropre.

[288] Sans doute les ducats d'or, qui, neufs (car leur valeur dépendait de leur conservation et de leur poids), équivalaient à 11fr. 90c. de notre monnaie.

[289] Pibrac, docte magistrat du seizième siècle, auteur de quatrains moraux que l'on faisait apprendre aux enfants, et que madame de Maintenon, à douze ans, allait étudier dans les champs en gardant les moutons, couverte d'un masque pour préserver son teint, et un gros morceau de pain dans sa panetière. Matthieu, autre grave magistrat, historiographe de France, écrivit les Tablettes de la Vie et de la Mort, qui servirent au même usage.

[290] Guide, au féminin, traduction littérale de la Guia de pecadores, ouvrage ascétique de Louis de Grenade. On dit aujourd'hui guide au masculin.

[291] Pour: qui me ferais prier. Ce n'est ni un archaïsme ni une faute, mais une locution populaire d'un charmant effet.

[292] Pour: d'une belle manière. Adjectif pris dans le sens de l'adverbe.

[293] Imitation du passage d'une nouvelle de Sabadino.

[294] Pour: elle se pâme. Ellipse populaire.

[295] Pour: il ne s'en faut guère. Archaïsme provincial, c'est-à-dire: «dans un espace de temps égal à celui qui vient de se passer, elle sera bien.»

[296] Pour: salir, défigurer. Archaïsme inusité aujourd'hui.

[297] Proverbe populaire, pour: chose sans importance, qu'il ne faut pas se déranger pour aller voir.

[298] Pour: contre tout. Licence de style très-énergique.

[299] Pour: ainsi je ferais. Apocope archaïque, du latin sic. Elle est suivie de l'autre ellipse également archaïque, la suppression du pronom personnel.—Je meure, autre ellipse populaire, pour: je mangerai, ou il faut que je meure, c'est-à-dire: «j'aimerais mieux mourir que de ne pas manger.» Tournure dont la concision égale la vigueur.

[300] Pour: femme dévergondée. Mot populaire, de l'espagnol truhan, bouffon, vagabond, qui se rapporte lui-même à l'italien et à l'espagnol truffa, tromperie.

[301] Pour: petit personnage grotesque. Mot populaire, diminutif de marmot.

[302] Pour: chagrin, du mot de la basse latinité marritio, douleur qui se rapporte à mœrens, affligé.

[303] D'après la tradition, ce parent était un vieillard à cheveux blancs.

[304] Pour: prendre l'attitude de la chèvre qui bondit. Proverbe qui n'est pas tout à fait hors d'usage.

[305] D'après le témoignage d'un contemporain (Neufvillenaine), Molière démontait son visage dans cette scène d'une manière admirable, et, dans tout le cours de la pièce, «il en changeoit plus de vingt fois.»

[306] Voyez plus haut, p. 289.

[307] Pour: la fausse hypocrite. De l'italien maschera, qui est aussi féminin. Far la maschera, dissimuler, porter un masque; nous avons conservé: jeter le masque.

[308] Pour: ni demi-respect. Archaïsme passé d'usage.

[309] Une des formations de mots familières au poëte.

[310] Type du sot, qui semble se rapporter à l'italien giocoso, ou plutôt giuoco, raillerie, badinage. Tous les étymologistes ont renoncé, disent-ils, à trouver l'origine de ce mot, que Molière, le premier, a introduit dans notre langue.

[311] Pour: lancer rudement. Verbe qui ne s'emploie plus qu'au neutre. Nuance archaïque malheureusement perdue. «Ils ruèrent Absalon dans une grande fosse,» dit la vieille traduction des Rois, qui remonte à la fin du onzième siècle.

[312] Ces deux vers sont imités du roman de Sorel, ami de Guy-Patin, Francion, auquel Scarron et le Sage ont aussi fait des emprunts.

[313] C'est-à-dire: pour un petit dommage. Quelques élèves de Sorbonne, chassés par le doyen pour lui avoir volé des prunes, obtinrent, dit-on, leur rentrée en grâce en lui disant: « Nous chassez-vous pour des prunes?» Que cette origine soit vraie ou fausse, le proverbe populaire est resté.

[314] Pour: la bonté même. C'est la forme italienne, la istessa bonta.

[315] Pour: le premier. Ellipse archaïque.

[316] Pour: cabrioleroient.

[317] Ici, comme on le voit, le même mot rime avec lui-même.

[318] Proverbe populaire qui s'est conservé jusqu'à nos jours, et remonte au temps de la chevalerie.—Le chevalier, en voyage et habituellement, montait le palefroi, cheval d'une allure aisée et d'une taille ordinaire. Dans les batailles il chevauchait le destrier, plus grand et vigoureux. «Monter sur ses grands chevaux,» c'est aller en guerre.

[319] Pour: cependant. Archaïsme inusité aujourd'hui.

[320] Pour: une alarme chaude. Ellipse archaïque.

[321] Pour: quelque doux que soit le mal. Ellipse archaïque.

[322] Triple rime féminine, d'un effet ironique et charmant.

[323] Loret, Muse historique, 30 octobre 1660.

[324] De la Toussaint, 1660.

[325] Ms. de la Grange.

[326] Banquettes.

[327] Bancs.

[328] Sauval, t. III, p. 87.

[329] L'Impromptu de l'hôtel de Condé, par M. de Fleury.

[330] Done pour: dona, du latin domina, et du provençal domna, madame.

[331] Ignès, pour: Iñes. La prononciation espagnole usitée à la cour de France est imitée par Molière.

[332] Pour: ne l'autorise-t-il pas. Ellipse archaïque.

[333] Pour: prétend à. Ellipse beaucoup trop forte.

[334] Archaïsme admirable, nécessaire à la langue, et que Jean-Jacques Rousseau n'a pas craint d'employer. On le trouve chez du Vair, Michel Montaigne et Corneille.

[335] Pour: entend. Troisième personne du présent de l'indicatif ouïr. Archaïsme banni de la langue à cause de sa dureté.

[336] Au lieu de: pour le tyran. Expression impropre.

[337] Pour: d'une oreille avide. Expression impropre.

[338] Changement de scène transporté avec quelques modifications heureuses dans le Misanthrope, acte V, scène II.

[339] Pour: envers vous. Expression impropre plutôt qu'archaïsme.

[340] Passage transporté dans le Tartuffe, acte IV, scène V, avec quelques changements.

[341] Les traits nombreux de cette scène ont été rapportés par Molière dans la scène VI de l'acte II d'Amphitryon.

[342] Tirade transportée presque tout entière dans le Misanthrope, acte III, scène IV.

[343] Quatre vers transportés dans la scène II de l'acte IV des Femmes savantes.

[344] Pour: de. Faute de français. La distinction entre de partitif et des général ne s'est faite définitivement qu'après l'époque de Molière.

[345] même remarque.

[346] Pour: en fait de projets. Même remarque.

[347] Pour: le ressentiment des ardeurs. Faute de français, expression impropre.

[348] Ressentiment, pour: le sentiment intérieur réfléchi. Archaïsme regrettable. Racine disait avec raison: «Le ressentiment d'un bienfait.»

[349] Pour: épié, dans le sens que nous avons signalé plus haut. Voyez l'Étourdi.

[350] Pour: accord, manière de s'accorder. Expression juste, mais d'un effet mauvais et équivoque.

[351] Deux vers transportés textuellement et sous un aspect comique dans la scène II de l'acte IV du Misanthrope.

[352] Quatre vers qui se retrouvent dans la scène III de l'acte IV du Misanthrope.

[353] Pour: vous ne vous attendiez pas. Expression impropre comme il y en a beaucoup dans cette œuvre imparfaite.

[354] Pour: prenez avis de vous-même, consultez-vous. Ce mot s'est conservé dans certains cas.

[355] Pour: la vertu même. Voyez plus haut, p. 297.

[356] Pour: de ce qu'un rival. Ellipse peu grammaticale.

[357] Pour: commence à. Faute de français.

[358] Pour: comme un homme généreux. Archaïsme regrettable.

[359] Pour: semer le bruit. Ellipse outrée.

[360] Pour: qui doive me rendre. Archaïsme hardi, mais très-expressif.

[361] Pour: si vous étiez coupable. L'adjectif est évidemment trop loin du verbe.

[362] Pour: pardonnez-moi. Archaïsme très-expressif, employé par Pascal.

[363] La prononciation trissyllabique de ce mot prouve que, sous Louis XV, gaie, aujourd'hui diphthongue, formait deux syllabes.

[364] Pour: trouve. Archaïsme qui remonte à l'origine de la langue employé ici pour le besoin de la rime.

[365] Pour: contraignez-vous deux moments. Expressions tout à fait impropre.

[366] Transposition de l'adjectif très-contraire au génie de la langue française. Sacrifice fait à la rime.


TABLE

    Notice sur J.-B. Poquelin Molière 1
PREMIÈRE ÉPOQUE (1645-1658).
I.   — Le Médecin volant, comédie 9
II.   — La Jalousie du Barbouillé, comédie 35
III. 1653. L'Étourdi, comédie 53
IV. 1654. Le Dépit amoureux, comédie 149
DEUXIÈME ÉPOQUE (1659-1664).
V. 1659. Les Précieuses Ridicules. 233
VI. 1660. Sganarelle, ou le cocu imaginaire, imitation de l'italien. 276
VII. 1661. Don Garcie de Navarre, imitation de l'espagnol. 310

FIN DE LA TABLE DU PREMIER VOLUME.


E. Colin.—Imprimerie de Lagny.



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