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Du Cameroun au Caire par le désert de Libye : $b chasses au Tchad

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MOTS ÉTRANGERS ET FRANÇAIS

COMPORTANT UNE EXPLICATION, AVEC LE SENS DANS LEQUEL ILS SONT EMPLOYÉS AU COURS DE CE LIVRE[27].

Abouhourf. — Antilope-cheval, à crinière.

Aboundigel. — Sorte de lézard plat, grisâtre, à courte queue pointue.

Akrich. — Herbe aux extrémités piquantes, utilisée au désert pour l’alimentation des chameaux.

Ardo. — Chef du rang qui vient immédiatement au-dessous de celui de lamido (Cameroun).

Areg. — Dune, sable, région de dunes.

Argao. — Lit indigène, très bas, au plan supérieur fait d’étroites lamelles ligneuses assemblées par des liens (Cameroun).

Ariel. — Antilope d’assez grande taille, dont la robe se partage entre le blanc et l’alezan.

Arnado. — Nom qu’on donne aux chefs de certaines tribus du Cameroun.

asidé. — Gâteau de farine de mil entouré de sauce, qui constitue la seule nourriture de beaucoup d’indigènes de l’Afrique Centrale.

Atel. — L’une des espèces d’arbres qu’on rencontre parfois au désert.

Bahr. — Fleuve, rivière temporaire ou définitivement desséchée, bras ou partie d’un lac ; on donne également ce nom, au Kanem, aux vallées qui séparent entre elles les ondulations caractéristiques de la contrée.

Barraquer. — Se dit du chameau qui se couche, les jambes repliées sous lui, pour recevoir ou déposer son fardeau.

Bassour. — Type de bât de chameau qu’on aménage souvent en selle par l’addition de couvertures.

Belbel. — Plante aqueuse (salsolacée) utilisée au désert pour l’alimentation des chameaux.

Bella. — Chamelier.

Bellaka. — Nom qu’on donne aux chefs de certaines tribus du Cameroun.

Bir. — Puits.

Boubou. — Robe ample à larges manches portée par les hommes dans de nombreuses régions de l’Afrique.

Bourma. — Vase de terre cuite ou séchée au soleil, à panse large, à col relativement étroit.

Capitat. — Subalterne investi d’une certaine autorité.

Captif. — Synonyme d’esclave.

Chebka, Chebaka. — Filet. Employé également en géographie pour désigner certaines régions où les reliefs d’érosion se multiplient (filet de garas).

Chechia. — Sorte de calotte de feutre rouge sans gland, portée notamment par nos troupes indigènes.

Cheich. — Pièce longue et étroite d’étoffe légère, que les indigènes, au désert, enroulent autour de leur tête, ne laissant à découvert qu’une partie du visage (les yeux, souvent aussi le nez et la bouche). Elle se complète normalement d’une calotte.

Chérif. — Musulman appartenant à la famille du Prophète.

Chicote. — Cravache.

Coba. — Espèce d’antilope de grande taille.

Commandor. — Titre que j’ai entendu donner en Libye à certains officiers d’un grade relativement élevé.

Coupe-coupe. — Sorte de sabre d’abatis.

Daoudaoua. — Élément végétal entrant dans la composition des sauces indigènes.

Dellou. — Large poche de cuir qu’on descend au fond des puits pour en tirer l’eau, au désert.

Derraba. — Élément végétal entrant dans la composition des sauces indigènes.

Djebel. — Montagne.

Djeret, Djerd. — Pièce de cotonnade ou de laine dont certains indigènes, les Libyens notamment, s’enveloppent pour se protéger du froid. Les dimensions de celui que j’ai eu entre les mains étaient 4 m. 60 × 1 m. 30.

Doum. — Palmier hyphène.

Effendi. — Appellation correspondant sensiblement au mot « Monsieur ».

Erg. — Dune, sable, région de dunes.

Ferig. — Campement de pasteurs nomades.

Fezzanais. — Indigène du Fezzan. Le Fezzan s’étend autour de Mourzouk. Il y a des Fezzanais installés en diverses régions toutefois, notamment au Ouadaï, au Kanem, au Borkou, au Batha.

Filali. — Peau de mouton tannée.

Fourou. — Mouches noires presque imperceptibles dont la piqûre laisse des traces douloureuses.

Gandoura. — Robe ample à larges manches, portée dans de nombreuses régions de l’Afrique.

Gara. — Rocher isolé, tabulaire ou conique, témoin d’érosion, très fréquent au désert. C’est le pluriel du mot gour, mais on l’emploie également pour le singulier.

Gesab. — Paille de mil.

Goumier. — Sorte de gendarme indigène dépendant directement de l’administration française.

Gour voir Gara

Grigri. — Talisman, amulette, objet ou ingrédient auquel la superstition prête une vertu surnaturelle.

Guerba. — Outre de peau de bouc, dont la contenance peut varier de 15 à 30 litres environ, employée pour le transport de l’eau au désert. L’intérieur est enduit de goudron ou de beurre, suivant les régions.

Had. — Plante (salsolacée) utilisée au désert pour l’alimentation et l’hygiène des chameaux.

Hadj. — Pèlerin.

Hadjer. — Pierre, rocher, montagne.

Halack. — Robe à larges manches.

Hamada. — Plateau rocheux sensiblement horizontal où la roche est souvent divisée en larges dalles luisantes.

Hamraya. — Antilope d’assez grande taille, de robe alezane.

Haouia. — Bât de chameau.

Hidjilidj. — Arbre communément appelé savonnier.

Kaimakan. — Gouverneur.

Katanbourou. — Antilope de grande taille, de couleur grise.

Kesra. — Pain sans levain.

Kirdi. — Païen, animiste.

Kountar. — Mesure de poids qui peut varier entre 45 et 50 kilogrammes.

Kreb. — Graine comestible sauvage qui, cuite, rappelle la semoule.

Lahoré. — Sources qu’on rencontre dans certaines parties du Cameroun et dont l’eau contient des sels minéraux salutaires au bétail.

Lamido. — Nom qu’au Cameroun on donne aux sultans Foulbés.

Latérite. — Produit de la décomposition des roches de surface, affectant une teinte rougeâtre, due à la présence de fer.

Marigot. — Marécage.

Markoub. — Chaussure semblable à une pantoufle de cuir.

Mayo. — Rivière temporaire (Cameroun).

Medjidieh. — Monnaie turque d’argent, équivalant, en Libye, à notre pièce de 5 francs.

Merissé. — Boisson fermentée à base de mil, dont les indigènes de l’Afrique Centrale s’enivrent.

Natron. — Sesquicarbonate de soude mélangé d’autres éléments en faible quantité.

Necha. — Herbe utilisée pour l’alimentation des chameaux.

Nesi. — Gomme necha.

Ouarga. — Talisman constitué par une formule inscrite sur une feuille de papier ou de parchemin.

Oued, ouadi. — Fleuve, le plus souvent à sec, des régions désertiques.

Outarde. — Espèce d’échassier, robuste et de grande taille.

Palabre. — Conférence, discussion, litige.

Pénéplaine. — Région jadis montagneuse que les érosions ont à peu près aplanie.

Plateau. — Région élevée par l’altitude et peu élevée par le relief.

Pointe de la fesse. — Terme employé en hippologie.

Rahla. — Selle de chameau employée principalement par les Touareg.

Rhamadan. — Lune du calendrier musulman correspondant au jeûne annuel.

Rareb. — Région de sable, dunes.

Redjem. — Borne commémorative ou indicatrice de chemin.

Reg. — Plaine horizontale couverte de gravier ou de menus cailloux dont la surface présente d’ordinaire une teinte brune.

Remel. — Sable.

Retem. — Plante dont l’aspect rappelle le genêt.

Rezzou. — Terme employé dans les régions désertiques pour désigner une petite troupe constituée d’ordinaire en vue du pillage à main armée.

Sebat. — Plante utilisée pour l’alimentation des chameaux.

Sebkhan. — Lac, zone d’épandage, point terminus d’un réseau fluvial.

Secco. — Tresse de paille, de factures diverses, qui tient lieu de mur dans beaucoup de cases et de villages africains.

Seroual. — Pantalon de cotonnade, flottant, rétréci aux chevilles.

Soundous. — Disques de bois que les femmes de certaines tribus Saras portent enchassés dans leurs lèvres, percées à cet effet. Celui de la lèvre inférieure est le plus grand. Le docteur Muraz en a mesuré qui atteignaient 24 centimètres et demi de diamètre.

Souq. — Bazar, marché, rue garnie de boutiques.

Tagiya. — Coiffure, se dit souvent d’une calotte de cotonnade blanche qui se porte sous le tarbouch, le dépassant légèrement sur le front et autour de la tête.

Taleb. — Espèce de renard.

Talha. — Espèce d’acacia.

Tarbouch. — Calotte de feutre rouge munie d’un long gland bleu.

Tarfa. — Tamarix (Bir Tarfaoui, le puits aux tamarix).

Teben. — Paille de blé.

Tellis. — Sac de poil de chèvre et de chameau où l’on met certains des objets destinés à être transportés par caravane.

Tetel. — Antilope bubale.

Tippoy. — Sorte de chaise à porteurs.

Tornade. — Orage violent — vent, tonnerre, pluie, brusque abaissement de température — dont la répétition à peu près quotidienne caractérise la saison des pluies dans une partie de l’Afrique équatoriale et tropicale.

Wakil. — Représentant, agent, lieutenant gouverneur.

Zaouia. — Etablissement religieux, collège.

Zeriba. — Haie.

Zébu. — Bœuf à bosse.


TABLE DES MATIÈRES


Note de L’Éditeur III
Introduction V
PREMIÈRE PARTIE. — A TRAVERS LE CAMEROUN
Chapitre I. — De Bordeaux à Douala 9
II. — De Douala à Yaoundé 20
III. — De Yaoundé à Yoko 39
IV. — De Yoko à Tibati et Ngaoundéré 54
V. — De Ngaoundéré à Garoua par Rei Bouba 73
VI. — De Garoua à Kousseri et Fort-Lamy 95
DEUXIÈME PARTIE. — CHASSES AU TCHAD
Chapitre I. — Fort-Lamy. — En remontant le Chari. 117
II. — Fort-Archambault. — Le bahr Aouk et Kiya-bé 144
III. — Le bahr Hadid et le bahr Keita 176
IV. — Singako 201
V. — De Singako à Abéché par Am Timane 225
TROISIÈME PARTIE. — LA TRAVERSÉE DU DÉSERT DE LIBYE
Chapitre I. — Vers la Libye. — D’Abéché à Faya 247
II. — Préparatifs à Faya 266
III. — Journal de route. — D’Ounyanga à Alexandrie 277
Appendice 381
Mots étrangers et français 401


E. GREVIN - IMPRIMERIE DE LAGNY — 9-24.

Illustrations

1. Un campement au Cameroun : le village de Cholliré.
2. La place de Rei Bouba, vue de l’entrée de la demeure du lamido, le jour de mon arrivée.
3. Tam-tam chez les Moundangs, au village de Léré, près du lac de ce nom.
4. La place principale du village Moundang de Léré et l’entrée de la demeure du chef.
5. Chez le chef de Léré, qu’on voit vêtu de noir, au milieu.
6. Deux jeunes filles foulbés, dans les rochers qui dominent le village de Maroua, au Cameroun.
7. Les cases curieuses que construisent les Massas, photographiées au village de Pous, sur le fleuve Logone.
8. Girafe abattue près de Motokaba, dans la région de l’Aouk.
9. Un hippopotame, tué quelques heures plus tôt, est ramené au rivage pour y être dépecé.
10. Femmes Saras à soundous, dans la région de Kiya-bé.
11. Un des plus beaux buffles de mon tableau.
12. Petit rhinocéros capturé le 11 Juin au Sud-Est du village de Komda.
13. Un forgeron dans le poste d’Am Timane, au Salamat.
14. Ma maison, à Abéché, la capitale du Ouadaï.
15. Tam-tam gorâne, à Oum Chalouba, sur la limite du Ouadaï et du Borkou.
16. Rochers à Ounyanga Kebir, le dernier poste français sur la route de Koufra.
17. Un des squelettes humains de la route de Koufra, et mon chameau, tenu en main par Ahmed.
18. Le puits de Sarra, entre Tekro et Bichara.
19. Bichara.
20. Mes hôtes et ma case à Telab, à l’entrée de l’oasis de Koufra.
21. Mohammed el Abid Chérif.
22. La palmeraie de Djof, à Koufra.
23. Dans un oued, près de Bir Bettefal.
24. Un coin de la vieille ville de Sioua, la célèbre oasis de Jupiter Ammon.
[Carte générale du parcours]
Carte : Itinéraire relevé dans le Désert de Libye

NOTES :

[1]La latérite est une substance d’un brun plus ou moins rouge, produite par la décomposition des roches. Quoique dure, elle se fractionne aisément, et est précieuse pour l’empierrement des routes.

[2]Pour ce mot et pour tous ceux qui nécessitent une explication, voir vocabulaire, p. 401.

[3]J’ai traité cette question à l’occasion d’une précédente mission, dans « La Géographie », no de juillet-août 1922.

[4]En 1921, M. Carde, aujourd’hui gouverneur général de l’Afrique Occidentale Française, y exerçait alors, comme lors de mon passage, les fonctions de Commissaire de la République.

[5]« La Géographie », juillet-août 1922.

[6]« La Géographie », juillet-août 1922.

[7]M. Georges Bruel, notamment, a écrit sur l’Afrique Equatoriale Française un important ouvrage, dans lequel j’ai puisé de nombreux et utiles renseignements.

[8]Il s’agissait d’Ahmed Hassanein bey, l’ancien compagnon de mission de Mrs. Rosita Forbes, qui s’était de nouveau rendu à Koufra, d’où il devait regagner le Soudan Anglo-Égyptien par la route d’Aouianet, sans rapports avec la mienne.

[9]Porte-bougie à ressort intérieur, muni d’un verre protecteur, dont l’usage est général aux colonies.

[10]Voir appendice : Sur le lac Tchad.

[11]Lorsque l’empreinte de l’hippopotame est bien nette, elle montre quatre saillies onglées ; mais c’est peu fréquent.

[12]Les récits de chasse qui vont suivre sont la reproduction fidèle, à peine abrégée par endroits, de mes notes quotidiennes. Certaines relations de ce genre les dépasseront par le nombre et l’intensité des péripéties émouvantes. Je n’ai pas cherché à passionner, mais à renseigner avec vérité.

[13]Le défaut de l’épaule est le point qu’entre tous je vise, quand j’ai le choix.

[14]Ce point est celui qu’entre tous je vise, quand j’ai le choix.

[15]J’ai d’abord été tenté de croire qu’une certaine nervosité dans la manœuvre de l’arme, nervosité explicable parfois, était la cause de ces bloquages ; mais ils se sont répétés, dans la suite, au cours d’un tir à la cible. Ils provenaient, semble-t-il, de mes chargeurs, qu’un long usage avait fini par déformer.

[16]Traduction du Docteur Perron et de M. Jomard, 1851.

[17]Décembre 1923.

[18]Ces détails sont empruntés, ainsi qu’une partie de ceux qui précèdent, à un savant rapport de M. l’officier-interprète Djian sur les Senoussia.

[19]Le Kanem est situé sur la rive orientale du lac Tchad. Ces peignes sont à 3 ou 5 dents, plates.

[20]Il existe pourtant, près de Bilma, un véritable ossuaire, dernier vestige du massacre, déjà ancien, d’une caravane ; mais je n’ai pas visité cette région, bien connue d’ailleurs.

[21]C’est la carte (Meunier) qui avait raison.

[22]Djalo est le terme que j’ai entendu employer par les indigènes pour désigner le lieu qui, sur les cartes, est nommé El Areg ; mais devant la concordance des documents de Mrs Rosita Forbes, qui s’y est arrêtée plus longtemps que moi, et de Rohlfs, j’ai adopté, sur le tracé de mon itinéraire, le nom d’El Areg pour ce point et appliqué, comme ces voyageurs, celui de Djalo à la région qui l’entoure.

[23]On me dira, à Sioua, que ces garas se nomment Tehoud.

[24]Coquillages et salines sont nombreux au désert. C’est toutefois à tort qu’on en a conclu que le Sahara serait le fond d’une mer desséchée. Mais vers le début de l’époque quaternaire, il a bénéficié d’un climat humide et s’est trouvé généreusement partagé sous le rapport de l’eau (v. E.-F. Gautier, Le Sahara.)

[25]1921.

[26]Le lecteur voudra bien ne pas perdre de vue que cette description ne vise qu’une partie déterminée de la rive Est. Au Nord, au Sud et à l’Ouest, les rives du lac présentent un caractère bien différent, — le plus souvent marécageux.

[27]J’ai emprunté les éléments de plusieurs de ces définitions aux ouvrages du Lieutenant-Colonel Moll, de M. l’Administrateur des Colonies Henri Carbou, de M. l’Administrateur en chef des Colonies Georges Bruel. — B. L.

Note du transcripteur :

  • Page 100, " la monotomie du paysage " a été remplacé par " monotonie "
  • Page 100, " acompagné de son fils " a été remplacé par " accompagné "
  • Page 101, " tout diffédent des précédents " a été remplacé par " différent "
  • Page 113, " Les indigènes le nomme ougnar " a été remplacé par " nomment "
  • Page 158, " tout de de suite, un abouhourf " a été remplacé par " tout de suite "
  • Page 202, " nous avon la piste " a été remplacé par " avons "
  • Page 243, " Oudaïens proprement dits " a été remplacé par " Ouadaïens "
  • Page 277, " CHAPITRE IV " a été remplacé par " CHAPITRE III "
  • Page 279, " sur ses inférorités " a été remplacé par " infériorités "
  • Page 320, " le défaut de rendemeent " a été remplacé par " rendement "
  • Page 345, " des pilards dans la région " a été remplacé par " pillards "
  • Page 382, " traversons sucessivement deux " a été remplacé par " successivement "
  • Page 407, " bahr Aouk et et Kiya-bé " a été remplacé par " bahr Aouk et Kiya-bé "
  • De plus, quelques changements mineurs de ponctuation et d’orthographe ont été apportés.
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