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Histoire de la République de Venise (Vol. 2)

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Livre IX. Guerre contre le roi de Hongrie.—Perte de la Dalmatie.—Nouvelle peste à Venise, 1355-1361.—Fondation de la bibliothèque de Saint-Marc, par Pétrarque.—Dernières révoltes de Candie.—Expédition contre Alexandrie.—Élection d'André Contarini, 1361-1367.—Nouvelle révolte de Trieste.—Démêlé avec l'évêque de Venise.—Guerre contre le seigneur de Padoue, le roi de Hongrie et le duc d'Autriche, 1367-1377.—Aventure de Charles Zéno.—Occupation de l'île de Ténédos.—Affaires de l'Orient.—Commencement de la guerre contre les Génois, le roi de Hongrie, le patriarche d'Aquilée, et le seigneur de Padoue, 1377-1378 5

Livre X. Guerre de Chiozza, 1378-1381 77

Livre XI. Guerre contre Carrare, seigneur de Padoue.—La république recouvre le Trévisan.—Acquisition de Corfou, Durazzo, Alessio, Argos, Naples de Romanie, et Scutari, 1382-1390.—Ligue contre les Turcs.—Bataille de Nicopolis.—Tamerlan, appelé par les chrétiens, attaque Bajazet, et le bat à Angora.—Nouvelle rupture entre les Génois et les Vénitiens, 1388-1403.—Guerre en Lombardie contre François Carrare II.—Acquisition de Vicence, de Feltre, de Bellune, de la province de Rovigo, et de Vérone.—Siége et prise de Padoue.—Mort des princes Carrare.—Jugement de Charles Zéno, par le conseil des Dix. 1397-1406 165

Livre XII. Acquisition de Zara et de quelques autres places en Dalmatie, de Lépante et de Patras.—Traité avec les Turcs.—Acquisition de quelques villes sur le Pô.—Guerre avec le roi de Hongrie.—Trève, 1406-1413.—La seigneurie refuse la ville d'Ancône.—Rupture momentanée avec les Turcs.—Acquisition de Corinthe.—Mort de Charles Zéno.—Guerre contre le roi de Hongrie et le patriarche d'Aquilée.—Conquête du Frioul.—Acquisition de Cattaro.—Situation de la république après ces conquêtes, 1413-1420 243

Livre XIII. Délibération sur la guerre proposée par les Florentins contre le duc de Milan.—Mort du doge Thomas Moncenigo, 1420-1423.—Acquisition et perte de Salonique.—Déclaration de guerre contre le duc de Milan.—Siége de Brescia.—Victoires de François Carmagnole.—Traité de paix par lequel la république acquiert Brescia, 1423-1426 287

Livre XIV. Nouvelle guerre contre le duc de Milan.—Bataille de Macalo gagnée par François Carmagnole.—Paix de 1428.—Acquisition de Bergame, 1426-1428.—La république acquiert l'expectative de la principauté de Ravenne.—Troisième guerre contre le duc de Milan.—Bataille perdue par les Vénitiens.—Mort de François Carmagnole, 1428-1433 353

Livre XV. Quatrième guerre contre le duc de Milan.—Campagne de Piccinino et de Gatta-Melata.—Siége de Brescia.—François Sforce paraît sur le théâtre de la guerre.—Prise et reprise de Vérone.—Paix de 1441.—La république acquiert Lonato, Valeggio, Peschiera, et usurpe l'état de Ravenne, 1433-1441 408

Livre XVI. Guerre dans le Milanais.—Mort de Philippe-Marie Visconti.—Guerre des Vénitiens contre les Milanais et François Sforce.—Paix par laquelle la république acquiert la province de Crême.—Reprise de la guerre contre Sforce.—Il est couronné duc de Milan, 1441-1450.—Guerre des Vénitiens contre Sforce, duc de Milan.—Les Français auxiliaires du duc.—Pacification générale. Ligue d'Italie, 1451-1454.—Prise de Constantinople par les Turcs.—Traité entre la république et Mahomet II.—Transaction avec le patriarche d'Aquilée.—Translation du siége patriarcal de Grado à Venise.—Malheurs et déposition du doge François Foscari.—Création des inquisiteurs d'état, 1453-1457 460

Livre XVII. Traité de commerce avec le soudan d'Égypte.—Guerre contre les Turcs dans la Morée.—Projet de croisade.—Perte de l'île de Négrepont. Alliance avec la Perse.—Guerre dans l'Asie mineure et en Albanie.—Belle défense de Scutari.—Paix avec le sultan.—Perte de Scutari, 1457-1479.—Affaires de Chypre; acquisition de ce royaume par la république.—Réunion des îles de Vegia et de Zante au domaine de Venise, 1469-1484 555

FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME DEUXIÈME.

Carte des lagunes dans leur état actuel.

Notes

1: Il y a des historiens qui disent au contraire qu'il accorda noblement le sauf-conduit. (Voyez l'Histoire de Padoue, d'André Gataro, tom. XVII, de la collection de Muratori, p. 56.)

2: Preso Zara per tradimento d'un priore Tedesco di Santa-Croce ch'era in Zara al servizio de' Veneziana, e la notte introdusse gli Ungari.

(Cronica della guerra da Chiozza de Daniello Chinazzo. Rerum italicarum scriptores, tom. XV, p. 701.)

3: Montesquieu, Esprit des lois, liv. 5, ch. 8.

4: Art. 4 du Supplément aux Statuts de l'inquisition d'état. Ms. de la Bibl.-du-Roi.—No 1010 H/264 et 33/10462.

5: Pierre Justiniani, liv. 4, dit: «Que la nouvelle de cette prétendue victoire avait été portée par un Génois, mais non pas que la victoire avait été remportée sur les Génois.»

6: La proposta di Francesco Petrarca, soggetto che già gran pezzo non ha havuto pari al mondo, e che nella christianità, nella philosophia morale e nella poesia non ha chi gli sia uguale. Histoire de Paul Morosini, liv. 13. J'en ai traduit la lettre de Pétrarque, qu'il rapporte. La lettre et la réponse sont aussi dans la Chronique de Marin Sanuto.

7: Ginguené, Histoire littéraire de l'Italie, chap. 12, section 2.

8: Dans son livre intitulé: Opinione in qual modo debba governarsi la repubblica veneziana.

9: Nous possédons un document qui nous met à portée d'apprécier d'une manière très-approximative les frais de cette expédition. Le vénitien Marin Sanuto présenta au pape, en 1321, son plan d'une descente en Égypte; voici comme il en évalue les dépenses; «Et si votre sainteté daigne s'informer de ce qu'il en coûtera annuellement pour ces quinze mille hommes de pied, et ces trois cents cavaliers, pour les vaisseaux, les vivres et autres objets nécessaires, et pour les sacrifices qu'occasionnerait la négociation à entamer avec les Tartares, je réponds qu'en trois ans cette dépense s'élèverait à vingt-une fois cent mille florins, en comptant le florin pour deux sols de gros de Venise; savoir; six cent mille florins chaque année, l'une dans l'autre, pour la solde, les munitions, et l'entretien de la bonne harmonie avec les Tartares; et pour les vaisseaux, l'armement, le campement, les remontes, trois cent mille florins en trois ans; en tout sept cent mille florins par an.»

(Secreta fidelium crucis, liv. 2e, 1re partie, chap. 4.)

Évaluons l'homme de cheval au triple d'un fantassin; il en résulte qu'une armée de quinze mille hommes d'infanterie et de trois cents chevaux, coûtant par an six cents mille florins, une armée, de dix mille fantassins et de quatorze cents chevaux, devait coûter cinq cent trente-cinq mille huit cent quarante-neuf florins, et en y ajoutant trois cent mille florins, pour les premiers frais de l'expédition, huit cent trente-cinq mille huit cent quarante-neuf florins. Marin Sanuto évalue le florin à deux sols de gros de Venise; cette proportion ne devait pas avoir varié sensiblement de 1321 à 1365 ainsi, cette expédition dut coûter un million six cent soixante-onze mille sept cent quatre-vingt-dix-huit sols de gros. Un sol était la vingtième partie de la livre, et la livre valait dix ducats, qui, à cette époque, paraissent avoir valu chacun à-peu-près dix-sept francs de notre monnaie d'aujourd'hui.

D'où il suivrait que l'armée dont il s'agit devait coûter quatorze millions deux cent dix mille deux cent quatre-vingt-deux francs, c'est-à-dire mille francs par an et par homme.

Mais il faut chercher la preuve de cette appréciation, en la comparant à des valeurs fixes, qui sont les régulatrices de toutes les autres, les denrées.

Sanuto nous en fournit les moyens: La livre de pain biscuité, dit-il, (livre 2e, 4e partie, chap 10,) valait quatre deniers et un tiers, petite monnaie. D'après cela, voici comme il calcule:

«La livre de biscuit coûte quatre deniers et un tiers. La ration journalière de l'homme, qui est d'une livre et demie, coûtera six deniers et demi. Les quarante cinq livres que l'homme aura consommées en 30 jours coûteront seize sols trois deniers, petite monnaie, et en 12 mois cinq cent quarante livres de biscuit auront coûte six sols de gros, un gros et quatre petits deniers. Il résulte de ces données que, puisque six sols, un gros et quatre petits deniers représentaient, à cette époque, cinq cent quarante livres de pain, un million six cent soixante-onze mille sept cent quatre-vingt-dix-huit sols, devaient en représenter cent quarante-neuf millions deux cent dix-huit mille trois cent trente-quatre.

La livre de Venise ne valait (dans les derniers temps du moins), que 477 millièmes de kilogramme. Ainsi cette quantité équivalait à soixante-onze millions cent soixante-dix-sept mille cent quarante-cinq kilogrammes. Il ne s'agit plus que de savoir à combien le kilogramme de ce pain serait évalué aujourd'hui; nous ne pouvons le faire avec certitude, parce que nous ne savons pas précisément de quoi était composé, à cette époque, le pain que les Vénitiens donnaient à leurs gens de mer; supposons que le kilogramme valût vingt centimes, nous trouverions que cette quantité coûterait quatorze millions deux cent trente-cinq mille quatre cent neuf francs.

Le résultat de ces deux calculs est tellement identique qu'ils paraissent se servir réciproquement de preuves. D'après le premier, le sol de gros équivalait à huit francs cinquante centimes de notre monnaie, et d'après le second, à huit francs cinquante-une centimes.

Sanuto fournit des données pour essayer le même calcul sur le vin, la viande salée, les légumes, etc.; mais le peu de fixité de la valeur de ces denrées et les incertitudes sur la valeur des mesures anciennes, rendraient le calcul trop hypothétique.

Il résulte de son compte que la nourriture d'un homme, en pain, vin, viande salée, féves et fromage, revenait, pour un an, à douze sols de gros, c'est-à-dire à cent deux francs.

10: Je traduis ce rapport de l'Histoire de Pierre Justiniaini, liv. 5; il y dit que Paul Loredan era huomo di bella maniera di dire, ce qui doit faire croire qu'on a eu quelque soin de conserver sa harangue, qu'au reste j'abrége beaucoup.

11: Morosini dit seulement, che non potessero haver boni fuori dello stato della repubblica, e se ne havessero, fussero obligati vendergli. Liv. 13. Mais Sanuto est positif: ne possono havere terre e possessioni in Trivigiano, Padovano, Ferrarese o in altra parte del mondo fuori del ducato di Venezia, e se per caso avanti che fosse creato doge, le avesse, quelle debba far vendere, e cosi que' della sua casa.

12: On dit qu'il n'en coûta que 75000 ducats. Fatti Veneti di Francesco Verdizzotti, lib. 14.

13: On peut voir sur toute l'Histoire des seigneurs de Padoue, la Chronique de Bartolemeo Galeazio Gataro, continuée par André son fils. Elle est imprimée dans la Collection des historiens d'Italie, publiée par Muratori, tom. XVII; il existe à la Bibliot.-du-Roi, sous le no 10142, un manusc. qui dans un grand nombre de passages diffère de celui sur lequel Muratori a fait son édition.

14: Fù scoperto al signor di Padova che Marsilio suo fratello haveva con altri congiurato di uccider lui e il figliuolo, e questo per il messo che portava lettere a Venezia, per aver ajuto da quella repubblica. E preso uno de complici, esso Marsilio con gli altri fuggi di Padova et andò al campo del signore e lì levò le genti che erano d'intorno a quatro cento cavalli et andò a Venezia, dove fu honorevolmente raccolto......

Giacomo da Lion, Gicomo Papin e Tibaldo di Rognon, andati a Venetia, convennero con Marsilio da Carrara, e conclusero di voler far morire Francesco da Carrara signor di Padova, e Francesco suo figliuolo e che tal caso Marsilio fosse signore e esso Giacomo da Lion vescovo di Padova, e così con consentimento di Nicolò da Carrara, e molti altri Padovani, trattarono di dar essecuzione al fatto. E manifestata questa deliberazione ad un pietro di Salomone cittadino de Padova, furono dalui discoperti......

La signoria di Venezia intendendo i grandi preparamenti del signor di Padova...... mandarono a lui ambasciatori ad offerirglisi come confederati ad ogni suo bisogno: il qual rispose che per dubbio che aveva di loro egli faceva tutti que' preparamenti, e che di ciò ne aveva causa, porche egli sapeva, che havevano tenuto mano nel trattato di Marsilio suo fratello contra di lui.

(Cronaca della guerra de chiozza, da Daniello Chinazzo.)

15: Histoire du gouvernement de Venise, par Amelot de la Houssaye.

Grimm, dans sa correspondance littéraire, tom. 3, rapporte une anecdote qui n'est ni assez grave ni assez authentique pour que l'histoire puisse la recueillir; mais qui est assez dans le caractère du gouvernement vénitien: «Il y avait, dit-il, une loi qui attribuait aux curés la propriété absolue de tout ce qui se trouvait dans la chambre de leurs paroissiens au moment de leur mort, même au préjudice des enfants. Cette loi révoltante était tombée en désuétude, mais elle existait. Il y a quelques années qu'un curé voulut la faire revivre, à la mort d'un homme qui laissait une succession considérable dans un porte-feuille qui n'avait pas quitté le chevet de son lit. Le fils unique du défunt mit le curé dehors à coups de bâton, et le pasteur, aussi moulu que scandalisé, alla dénoncer au conseil des Dix l'infracteur d'une loi, selon lui, si sage et si respectable. Le conseil s'assemble, déclare la loi véritable, ordonne qu'elle sera maintenue dans toute sa rigueur, et prononce, contre quiconque battra les curés pour les empêcher de jouir de leurs droits, une amende évaluée à vingt livres de notre monnaie, et une de cinquante livres, si on poussait la révolte jusqu'à mort d'homme. Oncques depuis curé n'a été tenté de la faire revivre.»

Voici au reste un passage d'un ancien historien, qui a quelque rapport avec cette anecdote.

In tempo di questo doye, (P. Polani, 1128) era una mala usanza, laqual era che sidava al vescovo la décima di tutto quello che avea una quando moriva. Del che un messei Bonifacio Falier, mosso da colera, ammazzo il vescovo. Per laqual cosa si stette molli anni senza vescovo, governando il vescovado il patriarca di Grado di modo che poi fù deter minato che il detto vescovo non dovesse avera altro, salvo quello che gli lasceria il defunto.

(Storia Veneziana di Andrea Navigiero.)

16: Il se nommait Nicolas Morosini.

17: Veneziani atteserò a rifar'il loro esercito, havendo avuto ajuto dal Turco di 5000 fanti arcieri, il quale volontieri li socorse, per esser egli nemico del rè d'Ungheria.

(Cronaca della guerra di chiozza da Daniello Chinazzo.)

18: Cronaca della guerra di chiozza, da Daniello Chinazzo.

19: André Redusio de Quero. (Rerum Italicarum scriptores, tom. XIX, p. 754) Il dit formellement qu'on n'avait point vu de canons en Italie avant ceux que les Vénitiens fabriquèrent par un art merveilleux.

20: Galéas Gattaro nous a conservé, dans son Histoire de Padoue, deux lettres que Louis, roi de Hongrie, écrivit au seigneur de Padoue pendant la négociation de cette ligue. On y lit: «Collegati sumus ad destructionem, vituperium, verecundiam, et omnis sanguinis effusionem et mortem communis Venetorum, omniumque eorum benevolentium.

(Rerum Italicarum scriptores, tom. XVII, p. 147.)

21: Vie de Ch. Zéno, par François Quirino, Histoire du Bas Empire, par M. Ameilhon, liv. 115.

22: Destiné dans son enfance à l'état ecclésiastique, il avait été envoyé à la cour du pape, qui lui avait donné une prébende; pendant qu'il faisait ses études à Padoue, un voleur, qu'il rencontra sur la route de Venise, l'assassina pour lui dérober son argent, et le laissa pour mort. À l'université, il se lia avec de jeunes libertins, devint joueur, perdit son argent et disparut pendant cinq ans, qu'il employa à servir dans les diverses parties de l'Italie. Son retour à Venise surprit tous ses parents, qui ne croyaient plus le revoir, et qui le déterminèrent à s'embarquer pour Patras, où était son bénéfice.

Cette ville était alors attaquée par les Turcs. Le jeune prébendier s'élança au premier rang de ceux qui sortirent pour les combattre, et y reçut une si grave blessure qu'on était sur le point de l'enterrer, lorsqu'il donna quelques signes de vie. Une dispute avec un gentilhomme qu'il appela en duel l'obligea à se démettre de son bénéfice; il épousa une jeune grecque qui mourut bientôt après, et il se remaria avec une fille de la maison Justiniani. Enfin il s'adonna au commerce et l'exerçait depuis sept ans dans la mer Noire, lorsque l'aventure qu'on va lire lui ouvrit une nouvelle carrière.

23: Folieta, Hist. de Gênes, liv. 8.

24: On peut consulter sur les détails de cette rixe et les causes de cette guerre, un man. de la biblioth. de Saint-Marc, intitulé: Cronica di Venezia et come lo fù edificata, et in che tempo et da chi fino all'anno 1446 in-fo p. 40.

25: Histoire de Venise de Pierre Justiniani, liv. 14.

26: Je trouve dans les historiens vénitiens quelques détails sur la solde de celle-ci. Sanuto rapporte que le cavalier, avec ses deux écuyers, coûtait deux cents ducats d'or par an. Il était obligé de se pourvoir d'armes et de chevaux, mais on les lui remboursait quand il les avait perdus au service.

Suivant un ancien document cité par Charles Marin, tome VI, liv. 3, chap. 2, le gendarme recevait trente-six ducats d'or par mois; de sorte que, selon le premier de ces auteurs, on louait un gendarme, ses deux écuyers et ses chevaux, pour deux cents ducats d'or par an; selon l'autre, pour quatre cent trente-deux.

27: «O diva, gratum quæ regis Antium.» (Hor.)

28: Les uns fixent la date de ce combat au 30 mai 1378; les autres la reculent au mois de juillet.

29: Voyage en Dalmatie, par l'abbé Fortis, tom. II.

30: Histoire de Venise, de Paul Morosini, liv. 14.

31: D'autres disent vingt-quatre.

32: Un manuscrit de la Bibl. de St.-Marc, Cronaca anonima della repubbl. de Venesia, dal 695 al 1432, dit qu'ils furent tous massacrés. Daniel Chinazzo, dans sa chronique de la guerre de Chiozza, dit «Havevano fatto decapitare 800 soldati stipendiarj che crano di quelli che in quella giornata havevano preso, la qual nova intesa, il signore di Padova allegro fece far processione e grandissime feste.

33: Et è vero che egli era molto invidiato da i gentilhuomini, perchè tutto il popolo e i marinari lo amavano, e del suo danno ne ricevano dispiacere.

(Cronaca della guerra de Chiozza da Daniello Chinazzo.)

34: E questo fù fatto da tre solamente delle galera sopra dette, essendo il popolo di Venezia in gran numero sopra il lido a questo spettacolo; il qual non fece alcuna di fesa, seben potea darle ajuto assai con le barche armate. E questo fù la maggior vergogna potessero hover Veneziani, vedendo questo fatto su gli occhi.

(Cronaca della guerra di Chiozza da Daniello Chinazzo.)

35: Histoire de Venise, de Paul Morosini, liv. 14.

36: Chronique de la guerre de Chiozza, par Daniel Chinazzo.

37: Suaserat enim sæpiùs Franciscus Carraria, vir singulari prudentiâ, uti Clodiâ fidei suæ commissâ, ipse Venetias obsidere pergeret atque in eo uno omnia ejus studia reponeret, verùm quoniam Francisci aliquantum suspecta fides erat, ne eam in potestate suâ traditam imperii sui faceret, ejus consilium repudiatum est.

(Bartholomæus Facius de bello Veneto Clodiano liber.)

38: Incontenente po che fo presa Chiozza, i Veneziani vezandose a mal partio, scrisse una lettera al magnifico messer Francesco vecchio da Carrara, e dove in prima el dose de Venezia se scriveva de sovra, el se sottoscrisse, e dove che soleva appellare el ditto messer Francesco nobile, el lo appellò magnifico, digando al magnifico e possente segnore messer Francesco da Carrara, di Pava, e del destretto imperial vicario generale, preghemo la magnificenzia vostra che 'l ve piasa di mandare le vostre lettere di salvo condutto a mestre di posser vegnire a la presenzia de la magnitudine vostra, di stare e di tornare liberamente a gli infra scritti ambassaori nostri di nostra intenzione pienamente informà.

(Ad chronicon Cortusionum additamentum secundum. Rerum italicarum scriptores, tom. XII, p. 985.)

39: Tutti gridavano ad alta voce: Se roi volete che andiamo in galera, dateci il nostro capitano, Messer Vittorio Pisani, ch'è in prigione.

(Marin Sanoto Vite de' duchi, A. Contarini.)

40: E udendo questo il detto Vittorio Pisani vene alle cantellene dicendo, Viva messere san Marco. (Sanuto ib.)

41: Sabellicus, seconde decade, liv. 6.

42: Ad conspectum principis et patrum adductus, non turbidà non truci sed læta hilarique fronte senatum omnem salutavit. Eum ad pedes constitutum Contarenus princeps ita affatus dicitur: Fuit tempus, Victor, quo justitiæ studuimus; nunc gratiarum tempus est. Jussimus te ob cladem ad Polam acceptam in custodiam adduci; nunc te liberandum duximus. Tu, quæso, ne cognoscere velis utrum æquius fuerit facere; quin oblituratâ præteritorum memoriâ rempublicam respice illam jacentem erige ac tuere, ac demum fac ita ut tibi publicam privatamque salutem debeant tui cives qui te, ob amplissimas virtutes tuas, colunt et honorant.

Sabellicus, ibid.

43: Voyez ce discours que j'abrège dans Sabellicus, 2e décade, liv. 6, et dans l'Histoire de Venise, par Pierre Justiniani, liv. 5.

44: Pierre Delfino dans sa Chronique.

45: Disperata d'ogni parte la pace, dicesi che alcuni ebbero pensiero di abbandonar la città e passar ad habitare e trasportare la repubblica in Candia o in Negroponte.

(Histoire de Paul Morosini, liv. 15.)

Classem quàm occultissimè compararunt, eo consilio ut si res ex sententiâ non succederet, translatis in naves conjugibus ac liberis cura iis quibus possent facultatibus, relictâ urbe, in Cretam commigrarent, ibique sedes suas conderent.

(Bartholomæus Facius de bello veneto Clodiano liber.)

46: Marin Sanuto Vite de' duchi, A. Contarini.

47: Sopra vi erano 300 combattitori, et era di trè coperte tutta incorata di fuori via, e pareva a vedere un castello.... essa Bichignana (c'était le nom de ce vaisseau) fù il maggiore e il pià bel naviglio che fosse mai veduto in quelli mari.

(Cronaca della guerra di Chiozza da Daniello Chinzaao.)

48: Due grosse bombarde, l'una detta la Trivisana che gettava pietre di peso di libre 195, l'altra detta la Vittoria che ne gettava di peso di libre 140.

(Cronaca della guerra di Chiozza da Daniello Chinazzo.)

49: Histoire de Venise de Nicolas Doglioni, liv. 5.

50: Chinazzo dit que le froment valait 9 livres le staro, le vin 10 liv. la quarte, la viande fraîche 5 sols la livre, la viande salée et le fromage 8 sols la livre, le bois 11 livre, la voie (le carro). Il paraît que ces prix étaient très-élevés, car le même auteur dit plus bas; «Era venuta grandissima carestia di tutte le cose sicchè la gente di bassa condizione conveniva abbandonar la città, non si potendo aver framento nè vino per danari.» Il ajoute qu'à la fin de janvier 1380, le staro de froment se vendait 15 livres.

51: Nullum mite responsum est redditum, nisi ut certo scirent se paulo post in vincula ituros, tum patres de eorum vità et morte maturiùs consulturos. Sabellicus, 2e décade, livre 6.

52: Cronaca della guerra di Chiozza da Daniello Chinazzo.

53: Voyez l'analyse du traité dans Marin Sanuto; voyez aussi la Chronique de Chinazzo.

54: Hist. d'André Navagier. Perché gli altri, non essendo sovvenuti da alcuno, erano morti di disagio.

55: On peut voir sur ce fait l'Histoire de la ville de Padoue par André Gattaro. Muratori l'a insérée dans sa collection des historiens d'Italie, tom. XVII, p. 465.

56: J'ai transcrit cette liste de la continuation de la Chronique d'André Dandolo par Raphaël Carresini alors grand-chancelier de Venise et l'un des trente nouveaux patriciens. Je trouve dans un manuscrit de la bibl. de S.-Marc (Cronaca anonima della rep. di Venezia), le résultat des ballottages pour ces nominations. Jean Garzoni fut admis au patriciat à la majorité de 78 voix contre 11, Marc Cicogna de 61 contre 22, Nicolas Paulo de 62 contre 24, Vendramini de 78 contre 11. Ainsi il n'y avait pas cent votants; ce qui prouve que cette nomination se fit dans le sénat, mais on la soumit sans doute au grand conseil.

57: Le 25 octobre 1396.

58: Storia civile e politica del commercio de' Veneziani, di Carlo Antonio Marin, tom. VI, lib. 3, cap. 2.

Cet auteur nous apprend que la livre de gros d'or valait dix ducats, et la livre d'argent le tiers du ducat: d'où il résulterait que la livre de gros d'or valait trente fois la livre d'argent. Si ces deux livres étaient d'un poids égal, il faudrait en conclure que la valeur relative de l'argent et de l'or était dans la proportion d'un à trente. Cela est difficile à croire; car un grand nombre de témoignages et de faits attestent qu'à cette époque, et depuis long-temps, l'or ne valait que quinze fois l'argent. Il est vrai que Charles Marin fait observer, dans le même chapitre, que la valeur relative de ces deux métaux n'avait pas été exactement observée dans les monnaies vénitiennes; mais on ne peut pas supposer une différence si considérable. Il est probable que le poids de ce qu'on appelait la livre d'argent n'était pas le même que celui de ce qu'on appelait la livre d'or; ou bien qu'il y a quelque faute dans le passage qui a donné lieu à cette note.

59: En 1390 Jacob Frégose; en 1391 Antoniotto Adorno III; en 1392 Antoine Montalto; en 1393 Pierre Frégose, Clément Promontorio, François Giustiniani; en 1394 Antoine Montalto II, Nicolas Zoalio, Antoine Guarco et Antoniotto Adorno IV.

Chacune de ces années fut signalée à Gênes par plusieurs révolutions.

60: On peut voir sur cette affaire un fragment que Muratori a inséré dans ses Antiquités italiennes du moyen âge, tom III, p. 1191, intitulé: «Historia belli foro juliensis a Johanne Notario quondam Aylini de Maniaco autore synchrono ab anno 1366 usque ad 1388.» Voici les effets que produisit la dissidence des opinions au sujet du patriarche, «Utinenses eum in commendam habere recusaverunt; videlicet sic libertas patriæ totaliter foret perdita, et dicentes: Melius est quod patria destruatur quàm libertas amittatur. Et hoc modo in quâcumque civitate, castro et villâ partes magnæ ortæ sunt de fratre ad fratrem, de consorte ad consortem, de patre cum filio, et non solum inter homines, verum etiam inter mulieres tam civiles quam rurales, tam parvas quam majores.

61: Histoire ecclésiastique de l'abbé Fleury, liv. 97, § 53, 62; liv. 98, § 20, 21, 22, 23, 25, 33. Parmi ces cardinaux, il y en avait un qui était de Venise, Louis Donato, l'un des savants hommes de son temps.

62: Naples, que se disputaient Louis d'Anjou, frère du roi de France, et Charles de Hongrie; Castille, que se disputaient Jean, roi de Castille et de Léon, et Jean de Gand, duc de Lancastre, oncle du roi d'Angleterre; Hongrie, que se disputaient Charles de la Paix et Marie fille du dernier roi.

63: François Verdizzotti, de' Fatti veneti, lib. 16, Paul Morosini, Hist. di Venetia, lib. 17.

64: Il existe aux archives de Venise, un manuscrit intitulé: Raccolta di varie leggi e decreti veneti, dans lequel on trouve une pièce sous ce titre: Copia delli patti firmati pel nobil huomo Z. Miani capitano del golfo, con alcuni nobili al Castello di Alessio. Ce traité, dans lequel on voit que ce sont quelques nobles qui livrent la place, ne contient d'ailleurs aucune clause remarquable.

65: Froissard.

66: Histoire anonyme de saint Denis, liv. 16, chap. 11.

67: Voltaire dit dans son Essai sur les mœurs, au sujet de Mahomet II, qu'il ne faut pas croire qu'un sultan eût fait ouvrir le ventre à tous ses pages pour savoir lequel d'entre eux avait mangé un melon. Ce conte ressemble trop à celui qui est rapporté ci-dessus, pour qu'on puisse douter que cet illustre écrivain ne les rejette l'un comme l'autre; mais Gibbon répète celui-ci d'après l'autorité de Chalcondyles, liv. 2, et celle d'un historien persan, Shereseddin-Ali, (Histoire de Timour Bec, liv. 5, chap. 15, dont Petit Delacroix a donné une traduction en français).

68: Il y a beaucoup d'incertitude sur cette date; je la transcris de l'Art de vérifier les dates; mais l'auteur lui-même ajoute que les historiens turcs placent cet évènement en 1388, et Leunclavius, en 1393.

69: Il y a des historiens qui fixent la date de cette bataille au 28 juillet 1402. L'Art de vérifier les dates la rapporte au 30 juin.

70: François Verdizzotti, de' Fatti Veneti, lib. 17. Et la Chronique de J. Bembo, qui fait suite à celle de Dandolo, disent que cette flotte était de vingt-une galères.

71: Cette lettre est rapportée par Marin Sanuto.

72: Les historiens génois conviennent eux-mêmes de la victoire des Vénitiens; «Verùm ubi classes cohæsere, Genuenses, (ii enim numero inferiores erant, et plurimum morbo languebant), paulatim cedere cœperunt, maximè vero illis oberant onerariæ triremes, è quibus desuper omni telorum genere petebantur; cùmque vim diutiùs ferre non possent, tribus onerariis, totidemque rostratis amissis, sese in fugam conjecerunt.

(Bartholomoeus Facius de bello veneto liber.)

73: Il est dans les annales génoises de Georges Stella, Rerum italicarum scriptores, tom. XVII, page 1203.

74: Marin Sanuto, Vite de' duchi, M. Steno.

75: Le 23 novembre 1400.

76: Histoire du gouvernement de Venise, par Amelot de la Houssaye, 1re partie.

77: Marin Sanuto, Vite de' duchi Michel Steno.

78: Jean Bembo, dans sa Chronique qui fait suite à celle de Dandolo, attribue ce fait au fils de Carrare. «Filius Francisci Carrarii qui ibi in castris præfectus copiarum erat, irâ accensus tibicen interfici jussit, abscissis priùs ei auribus et naribus, dicendo, Efficiamus ex tibicine leonem sancti Marci.»

79: Jacques Delayte, Annales d'Este.

80: André Biglia, dans son Histoire de Milan, liv. 1er, et André Gattaro dans son Histoire de Padoue. Celui-ci était témoin oculaire de cette calamité; il y perdit son père.

81: Le 3 octobre.

82: Con circa 20 cittadini. Histoire de Padoue, par André Gattaro. Rerum italicarum scriptores, tom. XVII p. 936.

83: L'orateur de cette députation était l'un des hommes les plus savants de Padoue et de l'Europe, François Zabarella, dont les Vénitiens récompensèrent la prompte soumission en lui donnant une riche abbaye. (Jacobi-Philippi Tomasini, illustrium virorum elogia.)

Le pape Innocent VII, le nomma à l'évêché de Padoue: c'était un poste dangereux pour un Padouan nouveau sujet de la république. Zarabella le refusa de peur de choquer les Vénitiens, et dans la suite fut nommé cardinal.

84: Histoire de Milan, par André Biglia, liv. 1er.

85: En 1318.

86: L'abbé Laugier s'est efforcé de justifier le meurtre des Carrare. C'est bien pis encore quand on lit les historiens vénitiens: on est étonné, humilié des arguments que la bassesse trouve pour justifier la tyrannie.

On raconta que François Carrare nourrissait des dogues pour faire mettre en pièces et dévorer ceux qu'il haïssait. On montra jusqu'à ces derniers temps, dans une des salles du palais de Saint-Marc, deux énormes scorpions que ce prince employait, disait-on, contre ses ennemis. C'était prendre bien du soin pour excuser l'animosité de la république; mais on ne justifie pas un assassinat.

87: Cette famille de Barbo avait voué une ancienne inimitié aux Carrare, dont elle avait cependant éprouvé la générosité. En 1381, des ambassadeurs que la république envoyait au duc d'Autriche, tombèrent entre les mains de François Carrare: «E tutti furono condotti prigioni a Padova al signore che volentieri vide gli ambasciatori, e massime il Barbo, (Pantaléon), perchè gli era stato il più fiero nemico che egli avesse avuto in Venezia. Nondimeno gli fece honor grande, allogiandolo col compagno in Corte, se ben sotto buona guardia. Anziche più volte volle essere a raggionamento con lui, e dimostrargli quello che egli poteva fare a sua vendetta; ma che non voleva in tal modo vendicarsi. E lo represe con modeste parole, che nell'avvenire, non volesse sparlar de' fatti de' signori, come aveva già fatto di lui; e finalmente gli disse, che egli si contentava di donargli la vita e la libertà insieme; e così lo liberò, e fù l'officio suo frustratorio e vano, perchè quando esso Barbo fù ritornato a Venezia, gli fù più fiero nemico che mai, e massime nel trattato della pace.»

(Cronaca della guerra di Chiozza da Daniello Chinazzo.)

Mais il faut ajouter que ce même Carrare avait voulu faire assassiner ce Pantaléon Barbo quelques années auparavant.

88: Chronique de Trévise d'André Redusi de Quere.

89: E fù detto esser morto di Catarro. (Marin Sanuto, Vite de' duchi, M. Steno.)

90: Le prince, ch 3.

91: Quò magis animis quam legibus tulisse sententiam viderentur. (Vie de Charles Zéno, par Jacques Zéno, liv. 9.)

92: Navagier Storia veneziana.

93: Marin Sanuto Vite de' duchi, M. Steno.

94:

URBAIN VI.   CLÉMENT VII.
9 avril 1378.   21 septembre 1378.
Barthélemi Prignano   Robert de Genève.
 
Les cardinaux qui l'avaient élu se déclarèrent contre lui, en le traitant d'apostat et d'antechrist.   Élu par quinze des seize cardinaux qui avaient nommé Urbain VI cinq mois auparavant.
C'est celui qui fit mettre six cardinaux à la torture dans sa chambre.    
     
BONIFACE IX.    
2 novembre 1389.    
Pierre Tomacelli.   BENOÎT XIII
Ce fut lui qui établit les annates.   28 septembre 1394.
    Pierre De Lune.
INNOCENT VII.   Il excommunie quiconque sera d'une opinion contraire à la sienne.
17 octobre 1404.  
Cosmat Meliorati.   Déposé par le concile de Pise, et ensuite par celui de Constance, qui le déclare fauteur du schisme, païen, publicain, parjure, hérétique, et rejeté de Dieu.
Chassé momentanément de Rome par un soulèvement.  
     
GRÉGOIRE XII.    
30 novembre 1406.   ALEXANDRE V.    
Ange Corrario.   26 juin 1409.    
Déposé par le concile de Pise: finit par abdiquer.   Pierre Philargi.    
  Il avait été mendiant; d'ailleurs fort savant homme.    
       
    JEAN XXIII.    
    17 mai 1410.    
    Balthazar Cossa.    
    Il avait été corsaire. C'est de ce pape que l'on raconte qu'il s'était nommé lui-même ego sum papa. Déposé par le concile de Constance; meurt en 1419, sans être remplacé.    
MARTIN V.      
11 novembre 1417     CLÉMENT VIII.
Othon Colonne.     Juin 1424.
Met fin au schisme, et reste en possession du saint-siége.     Gilles Mugnos.
    Élu par deux cardinaux. Abdique en 1429.

95: Nel concilio di Costanza seguì un certo rumore trà l'arcivescovo di Milano e l'arcivescovo di Pisa, e dalle parole ne vennero alle mani, volendosi strangolare l'un l'altro, perchè non aveano armi. Onde molti si gittarono giù per le finestre del concilio.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, Th. Mocenigo.)

96: Cronica di Venezia et come lo fù edificata et in che tempo et da chi.

(Manuscrit de la bibliothèque de Saint-Marc.)

97: Les historiens ne sont pas d'accord sur l'époque de l'acquisition de Patras. Sanuto (Vite de' duchi, F. Foscari) la rapporte à l'an 1423, et dit: È da sapere che la città di Patras fù lasciata alla signoria per Stefano Arseni Zaccharia, arcivescovo di detta città, il quale avea il temporale, e lo spirituale di Patras.

98: Jo. Lucii de regno Dalmatiæ, lib. 5, ch. 5.

99: Chronaca di Venezia corne lo fù edificata, et in che tempo et da chi fino all'anno 1446.

(Manusc. de la biblioth. de St-Marc, fo 48.)

100: S'ebbe nuova essere il signor Ottobuono terzo, stato morto il suo corpo fù portato a Modena, il signor Vito di Camerino ne voleva un quarto e l'ebbe, e gli altri tre quarti furono messi alle porte di Modena e di Cremona, e le budelle furono buttade a' cani un'orecchia ebbe messer Tommaso da Isabia, l'altra ebbe il signor di Cortona. La testa fù messa sopra una lancia nella cuba della chiesa di Ferrara del duomo. Altri mangiarono della sua carne. Tamen di tal morte ho veduto altramente. (Marin Sanuto, ibid.)

101: Marin Sanuto, Vite de' duchi, Th. Moncenigo.

102: Voici comment cette affaire est racontée dans un manuscrit de la bib. de St.-Marc, intitulé: Cronaca di Venezia et come lo fù edificata et in che tempo et da chi fino all'anno 1446, in-fo, page 42. «Mars 1412, Francesco Baldo pense cruellement, contre l'honneur de la seigneurie; Barthélemi Anselmi vient la nuit, déguisé, le dénoncer au doge. Baldo est conduit à la chambre des tourments, et sans aucun préalable, appliqué sur le chevalet où il avoue son crime. Le conseil des Dix prononce à l'instant, et à l'instant Baldo est pendu à la colonne rouge du palais neuf. Barthélemi et tous les siens sont admis au grand conseil, pour apprendre à tous que telles choses doivent se révéler.»

103: Il amena 2000 lances: la république lui payait par mois 1000 ducats pour lui et 13 par lance.

(Cronaca di Venezia et corne lo fù edificata, et in che tempo et da chi, fino all' anno 1446, man. de la biblioth. de St-Marc, fo 41.)

Je trouve cependant dans le même manuscrit, fo 44, que l'année suivante, en 1412, les Vénitiens ne payaient plus les lances que 4 ducats par mois.

104: Historia veneta, di Paolo Morosini, lib. 18. Voyez aussi Marin Sanuto, Vite de' duchi, M. Steno.

105: Cronaca di Venezia et come lo fù edificata, et in che tempo et da chi fino all'anno 1446.

(Manuscrit de la biblioth. de St.-Marc, foglio 41.)

Ce traité est du 2 février 1411.

106: Marin Sanuto dit 32000 et 800 à Chiozza.

107: Historia di Venezia, di Paolo Morosini, lib. 22.

108: Le rapport de Pierre Loredan, dans lequel il raconte cette bataille, a été conservée par Marin Sanuto. (Vite de' duchi, Th. Moncenigo.)

109: Castel di ferro, Zunchio di Belvedere, Cataligo, Bussiello, Serravalle, Luerni, Calopitani, Guffo, Latorre, Mantievere, Zerbi, Zancana.

110: Historia veneta Petri Justiniani, lib. 6.

111: I nostri vollero da quella terra, acciocchè non fosse saccheggiata, ducati 30,000.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, Th. Moncenigo.)

Ce fut à Udine que les Vénitiens conquirent une de leurs plus précieuses reliques, l'évangile écrit de la main de saint Marc. «Era il cielo in quei tempi tanto per benedir la repubblica, ch'oltre all'ampliazione di stati, le concesse eziandio de' suoi divini tesori; trovatisi in Udine gli evangelii scritti da San Marco in lingua latina di propria mano, che trasportaronsi a Venezia.»

(Fatti veneti di Francesco Verdizzzotti, lib. 18.)

«Altro aquisto furono gli evangelii scritti in lingua latina di mano di San Marco. (Historia di Venezia di Paolo Morosini, lib. 18.)

Doglioni, (Historia veneziana, lib. 6,) ajoute à ce récit des circonstances miraculeuses.

112: Essai historique et commercial sur les Bouches de Cattaro, par M. Adrien Dupré.

113: Historia di Venezia di Paolo Morosini, lib. 19. On fit dans ce temps-là le calcul du blé que Venise faisait venir des pays voisins, on trouva qu'elle tirait:

De la Dalmatie, de l'Albanie et de la Grèce 170,000 Mesures de froment.
De la côte d'Italie, depuis Ravenne jusques en Calabre 146,000
Du Padouan et du Trévisan 30,000  
  346,000  

En tout 346,000 mesures; il reste à déterminer quelle était cette mesure. L'historien que je viens de citer la nomme stara, le staro pesait 63kil 90; ce qui donne une consommation d'à-peu-près 230 livres de grain par tête et par an.

114: On en trouve aussi la preuve dans ce passage de l'historien Sanuto, qui se rapporte à une estimation des propriétés faite peu de temps après, en 1425. «A gli 8 d'ottobre fù preso in pregadi che si dovessero stimare tutte le possessioni di Venezia, e furono fatti sei gentiluomini, cioè trè di quà da canale, e trè di là, che avessero le stime vecchie, co' loro maestri, murari e marangoni, notai e uffiziali. E cosi fù stimato, la quale stima fù questa e nota che fù accresciuta dalla vecchia per lire 72,424.» On voit qu'il y avait dès-lors à Venise une espèce de cadastre. M. Simonde Sismondi dans son Histoire des républiques italiennes du moyen âge, liv. 65, attribue l'invention du cadastre aux Florentins, et la place en 1429. Ce passage que je viens de citer paraît prouver que cette méthode de perception était déjà connue à cette époque.

Il existe à la Bibliothèque-du-Roi, sous le no 10444, in-4o, un manusc. intitulé: Croniche di Venezia fino all' anno 1442, où je trouve ce passage sous la date de 1425, e qui di satto si vederà la stima nova e la vecchia delle possessioni di Venezia, tutte fatte a lire de grossi, zacuna lira vale ducati dieci d'oro. Il en résulte que la nouvelle estimation dans les six quartiers de Venise s'élevait, en livres de gros, valant dix ducats,

chacune à 463,422
Et l'estimation ancienne 333,595
Augmentation 129,827

115: Quand on dit une monnaie vaut tant, on la compare à une autre; mais pour se faire une juste idée de cette valeur, il faut la comparer aux valeurs moins variables.

Par exemple, je dis ici qu'un ducat vaut 4 francs 35 cent, voilà le rapport effectif indiqué entre deux espèces de monnaie; mais il reste à savoir ce qu'à telle époque on pouvait avoir pour telle pièce.

On trouve, en lisant attentivement les historiens anciens, quelques indices qui peuvent conduire à cette connaissance. Marin Sanuto raconte, qu'en 1429 il fut délibéré, dans le conseil de Venise, de faire don d'un palais, dans cette capitale, à Louis de Gonzague, prince de Mantoue, ex-capitaine général de la république. On acheta pour cela le palais de Bernard Justiniani de S. Pantaléon: ch'è in capo del rio in volta di canale, e costò alla signoria ducati 6500.

Un autre palais de Nicolas Morosini donné la même année au vaivode d'Albanie, coûta 3000 ducats.

On voit encore par un passage du même auteur qu'en 1417, on éprouva une disette, et que le prix de la mesure de froment (le stajo) s'éleva à 2 ducats et 6 sols (le ducat se subdivisait en 96 sols). En 1312 au contraire il y avait eu grande abondance. On pouvait avoir pour un ducat un stajo de froment, une quarte de vin ou une charretée de bois. Le prix moyen du stajo de froment pouvait donc être évalué dans ce siècle à un ducat et demi.

Si aujourd'hui la même maison, la même quantité de blé vaut le double, le triple, il s'ensuit que la même monnaie a perdu la moitié ou les deux tiers de sa valeur, et que par conséquent mille ducats de ce temps-là en valaient 2000 ou 3000 d'aujourd'hui. Quant à la valeur du ducat, il faut savoir qu'à Venise il y avait trois monnaies de ce nom:

Le ducat d'or valant à-peu-près 17 liv. tourn.
Le ducat d'argent ou effectif valant de 4 l. à 4 l. 10 s.
Le ducat courant ou de compte de 3 l. 5 s. à 4 l.

Dans les affaires d'administration, on comptait par ducat effectif; dans le commerce, on comptait par ducat de compte.

Le ducat effectif se divisait en 8 livres vénitiennes, et le ducat de compte valait 61. 4 sols vénitiens.

116: Je trouve cependant dans un manuscrit de la biblioth. St-Marc, intitulé: Cronica de Venezia et come lo fù edificata et in che tempo, et da chi, fino all'anno 1446, une circonstance qui ferait juger que les constructions étaient dès-lors chères à Venise. La couverture de l'église Saint-Marc, y est-il dit, avait été consumée par un incendie, en 1419. Il en coûta, pour la rétablir, 19000 ducats d'or.

117: Ce tableau est pris de l'Histoire de Marin Sanuto, Vite de' duchi, à la fin de la Vie de Thomas Moncenigo. J'ai été obligé d'y changer quelques chiffres, pour faire disparaître des inexactitudes de calcul, au reste peu importantes.

118: Vite de' duchi di Venezia à la fin du règne de Thomas Moncenigo. Questa una copia tratta dal libro dell' illustre messer Tomaso Mocenigo doge di Venezia d'alcuni arringhi fatti per dar risposta agli ambasciatori de' Fiorentini.

119: L'abbé Laugier, (liv. 21 de son Histoire de Venice,) dit qu'on lui a fait observer: 1o qu'il serait étrange que les Florentins eussent choisi un Juif pour ambassadeur; 2o que, suivant Sanuto, le surnom de celui-ci était Barthélemy, et qu'un Juif ne pouvait pas porter ce surnom; 3o que l'historien florentin Poggi parle de ce Valori, comme de l'un des principaux membres du conseil de Florence. Il en conclut que cette qualification de Juif n'est qu'une erreur, ou une injure. Il ajoute que ce Valori, noble florentin, passa ensuite en Provence, où il devint la tige d'une famille recommandable.

120: Cet exemple est assez mal choisi. On sait que peu de peuples ont été si souvent et si long-temps en guerre que les Romains.

121: L'orateur à chaque espèce de produit répète la formule: «Pour nourrir 500 personnes et pour en avoir encore à vendre.»

122: Canepani, je ne suis pas sûr d'avoir traduit ce mot bien exactement. Suivant Ducange, canepinus ou canabinus vestimentum de pannno canepino grossissimo, vient de canava, qu'il explique par pro canabi seu tela canabina.

123: Il doit ici y avoir une erreur de chiffres dans l'édition de Sanuto donnée par Muratori, car le calcul ne serait pas exact.

124: Verzino. Les dictionnaires traduisent ce mot par bois de Brésil. L'Amérique n'était pas encore découverte; mais ce bois était connu et nommé ainsi avant que le Brésil fût découvert.

125: Endachi. Plante qui sert à la teinture.

126: Le comte Filiasi dans ses Recherches sur le commerce de Venise, p. 70, évalue le produit du sel à un million de ducats.

127: Voici le texte qui prouve que c'est le doge lui-même qui est l'auteur de ce manuscrit copié par Sanuto: «Per modo che noi chiamamo il consiglio, e a' que' notificamo tutte queste cose ch'eglino aveano dette; poi parlammo, signori, voi vedete, etc.»

128: Marin Sanuto rapporte un autre discours de Moncenigo à Foscari, tendant à prouver par une longue parabole que les conquêtes ne sont pas profitables lorsque la dépense en absorbe les revenus.

129: Ibid.

130: Marin Sanuto Vite de' duchi di Venezia.

131: Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

132: Mirabile per struttura di quaranta fortissime torri.

(Fatti veneti di Francesco Verdizzotti, lib. 18.)

133: Sanuto, Vite de' duchi; F. Foscari.

134: Voyez l'Histoire Turque de Saadud-din-Mehemed Hassan, traduite par Galland, règne d'Amurat II. Man. de la Biblioth.-du-Roi.—No 10528.

135: Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

136: Historia Mediolanensis Andreæ Billii L. V. Ces harangues, dont je prends la substance, sont rapportées par Sabellicus, liv. 9 de la 2e décade, par Pierre Justiniani, dans son Histoire de Venise, liv. 6, et par Paul Morosini, Histoire de Venise, liv. 19.

137: Histoire de François Sforce, par Jean Simoneta, liv. 2e.

138: Ici l'orateur cite Philippe de Macédoine, Mithridate et Carrare; et l'ambassadeur milanais ne manque pas d'opposer à ces exemples ceux d'Attale, d'Hiéron, de Massinissa, etc. C'était l'esprit du temps. Les lettres venaient de renaître, tout le monde croyait devoir affecter un grand savoir, et on ne croyait pas avoir donné de bonnes raisons si on ne citait des autorités prises chez les anciens.

139: A' 25 del detto mese fù preso di condurre il conte Francesco Carmagnola con lancie 300, e per la sua provigione della sua persona dargli all'anno ducati 6,000, dovendo tener egli in casa sua cavalli 100 a sue spese.

(Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

140: Cominciò, come quello ch'era di natura collerico, a dir male di Filippo, con acerbissime parole.

(Historia veneziana di P. Giustiniano, lib. 6.)

Le discours de Carmagnole et celui que François Foscari prononça ensuite, sont rapportés par André Biglia, dans son Histoire de Milan, liv. 5.

141: Fatti veneti di Francesco Verdizzotti, lib. 18. Historia di Venezia di Paolo Morosini, lib. 19. Le Pogge, Histoire de Florence, liv. 5.

142: Codex Italiæ diplomaticus. Lunic, tom. II, pars 2, sectio 6, XXI.

143: Furono obbligati i cittadini alli soliti imprestiti, con assignamento annuo di uno per cento, de' quali si cavo 43,600 ducati.

(Historia di Venezia di Paolo Morosini, lib. 19.)

On veut que cela signifie que l'intérêt de cet emprunt était fixé à un pour cent. Je ne saurais expliquer comment l'intérêt était si faible, sur-tout dans un pays où les fonds publics perdaient depuis long-temps, et étaient, dans ce moment, à quarante pour cent au-dessous de leur valeur nominale.

144: Denina, Révolutions d'Italie, liv. 18, ch. 3.

145: Machiavel explique fort bien l'origine et le résultat de ce système de milices. «L'Italie, dit-il, leur dut d'être envahie par Charles XII, dévastée par Louis XII, opprimée par Ferdinand, et insultée par les Suisses. Les chefs de ces bandes, ne pouvant lever un grand nombre d'hommes, commencèrent par décréditer l'infanterie; la solde de quelques cents chevaux qu'ils louaient fort cher, leur procurait plus de bénéfice. On les en crut, et sur une armée de vingt mille hommes, il n'y avait pas quelquefois deux mille fantassins. Outre cela, pour éviter des pertes, et pour recruter plus facilement, ils imaginèrent de dispenser leurs soldats des fatigues et même des dangers; plus de combats de nuit, plus de campagnes d'hiver. On se dispensait de faire des retranchements, on évitait de se tuer dans la mêlée, on se battait pour se prendre des armes, des chevaux, et quand on avait fait des prisonniers, on se bornait à les dépouiller, et on se les renvoyait sans rançon. Ce fut ce bizarre droit de la guerre, qui rendit l'Italie esclave et méprisable.»

Le Prince, ch. 12.

146: Quindi puote attestar il giureconsutto Bartolo aver letta sentenza di Enrico, poi rivocata, cite condannava Brescia all'aratro.

(Storia civile veneziana da Vittor Sandi, lib. 7, cap. 1, art. 2.)

147: Hist. de Mantoue de Barthélemi Platina, liv. 5.

148: Ce commandant paraîtrait être François Sforce, d'après Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari. Verdizzotti le nomme Oldrado, et dit qu'il défendit la place con la fortezza del petto e del luogo. Sabellicus est du même avis.

149: Constans fama est culpâ præfectoram Philippi eam urbem non esse recuperatam, nam cum liber aditus ad illam esset, facilè fossam prohibituros fuisse aiunt, nisi certamen dignitatis inter eos ortum facultatem spatiumque perficiendi operis hosti per ignaviam præbuisset.

(Poggii, Hist. florentinæ, lib. 5.)

150: Fatti veneti di Francesco Verdizzotti, lib. 18.

151: Tous ces détails sur le gouvernement de la province de Brescia sont tirés de l'Histoire civile de Venise par Victor Sandi, liv. 7, ch. 1, art. 1.

152: Voici la suite des Visconti d'abord seigneurs et puis ducs de Milan:

  • L'archevêque Othon Visconti.
  • Mathieu, son neveu, qu'on surnomme le grand.
  • Galéas, fils de Mathieu.
  • Azzo, fils de Galéas.
  • Luchino, oncle d'Azzo.
  • Jean, archevêque, frère de Luchino.

C'est ici que se termine la liste des Visconti, dont le caractère présente à l'histoire quelques traits louables.

Bernabos, neveu du dernier.
Galéas, frère de Bernabos.
Jean Galéas, fils de Galéas.
Jean-Marie,   fils de Jean Galéas.
Philippe-Marie,

153: Ces détails, et en général tous ceux qui sont relatifs à cette campagne me sont fournis par Marin SANUTO, Vite de' duchi, F. Foscari.

154: E vedendo i nostri di Casal-Maggiore che la nostra armata si partiva della quale speravano aver soccorso rimasero tutti come morti, benchè pel suo provveditore fossero confortati.

(Marin SANUTO, Vite de' duchi, F. Foscari.)

155: Marin Sanuto ajoute que le duc de Milan y était en personne.

156: Nulla qui fù però compatito di tale azione. Gli avogadori di Comune lo inquirono, fù obbligato in prigione a scolparsene e restò severamente punito.

(Fatti veneti di Francesco Verdizzotti, lib. 19.)

Fù il Pisani, con privazione di cariche, condannato alla prigione.

(Historia veneta di Paolo Morosini, lib. 19.)

157: E certamente traevansi per cadauna volta da cento verettoni in sù, e tante bombarde che pareva un tuono.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

158: En effet on lit dans Marin Sanuto, quelques pages plus haut: Non aspettando neppure che li fosse tratta una pietra di bombarda.

159: Antonello di Pisa era in Casal-Maggiore con cavalli 360, e con fanti 850, e con molti balestrieri genovesi.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

160: Teneva già un esercito aggrandito a venti-due mila cavalli, otto mila fanti pagati, e sei mila paesani.

(Fatti veneti di Francesco Verdizzotti, lib. 19.)

La flotte de Bembo portait 10,000 hommes.

(Ibid.)

Voyez aussi l'Historza veneta de Paul Morosini, liv. 19, et celle de P. Justiniani, liv. 6.

161: Quindici mila Milanesi, intorno a dodici mila cavalli, e sei mila pedoni.

(Fatti veneti di Francesco Verdizzotti, lib. 19. Storia civile di Sandi; lib. 7, cap. 1, art. 2.)

162: Sanuto donne à cette bataille la date du 16 octobre, mais, d'après son texte même, cela n'est guères vraisemblable; car il dit: A' 16 d'ottobre al levare del sole, s'ebbero lettere de' rettori di Brescia venute in pochissime ore; quali scrivono, etc. Comment aurait-on pu recevoir à Venise le 16 au matin la nouvelle transmise de Brescia d'une bataille donnée le même jour à Macalo? et remarquez qu'il dit à la fin de son récit: E sé non fosse venuta la notte addosso non saria scampato alcuno di loro; de sorte que la bataille ne se serait terminée qu'avec le jour, et que cependant on aurait eu la nouvelle de la victoire à Venise le matin de ce même jour.

163: Philippus diligentem ad afflictas opes reparandas curam adhibuit: salvisque ductoribus cum omni militum robore, paucis diebus facilè arma et equos comparavit. Ferunt duos eâ tempestate fabros Mediolani repertos qui tot hominum millia armaturos se professi sint quot eo prælio capta dicerentur.

(Sabellicus, Secundæ decadis lib. 10.)

164: Ce traité est rapporté textuellement dans Marin Sanuto, qui dit: «E la lega rimase con suo onore e il duca di Milano ha lasciato del pelo.»

165: E nota che furono spesi, in questa guerra col duca di Milano, due millioni e mezzo di ducati in mesi 28. Fatto 33 per cento alla camera degli imprestiti, di fazioni, e il capitale degli imprestiti era venuto a ducati 57 il cento.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

166: Nella città in questo mentre, per sollevar il pubblico dalli molti debiti, che nella continuazione di tante guerre aveva contratti, che ascendevano a nove millioni di ducati, e portavano grossissimi interessi, fù instituito il magistrato de i governatori dell'entrate, perchè havessero carico di ritrovar modo di fare qualche opportuna provvisione atta a moderare tanto danno.

(Historia veneta di Paolo Morosini, lib. 19.)

167: Storia civile e politica del commercio de' Veneziani di Carlo Antonio Marin, tom. 6, lib. 3, cap. 2.

168: Ibid.

169: Machiavel a dit formellement que les Vénitiens auraient mieux fait de demeurer puissants insulaires:

San Marco .....
Non vidde come la potenza troppa
Era nociva, e come il me' sarebbe
Tener sott'acqua la code e la groppa.

asino d'oro, cap. 5.

170: Martin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

171: Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

172: Marin Sanuto dit page 1012: deux cents barques et trente-cinq galères, dont onze commandées par des gentilshommes, et vingt-quatre par des capitaines di popolo; et page 1013, trente-sept galères et quarante-huit barques.

173: Je suis ici l'opinion la plus généralement adoptée. Sanuto dit précisément le contraire.

174: Il y avait certainement de l'artillerie sur les deux flottes: «Bombardæ multos mortales cadere compellebant.

(Poggii Bracciolini, Historia Florentina, lib. VI.)

175: Nella qual battaglia morirono assaissimi uomini, e in gran quantità ne furono feriti, e alquanti brugiati dalla polve di bombarda, e assai annegati. Nota, tu che leggi, che questo fù grandissimo danno a Venezia, e fù una delle mortali battaglie che fossero mai state in Pô a ricordo di alcun uomo et io scrittore fui alla detta battaglia e furono maggiori i fatti che non sono i scritti.

(Cronica di Bologna. Rerum italicarum scriptores, tom XVIII, p. 639.)

176: Victor Sandi dit 6000, liv. 7, chap. 1, art 3.

177: 300 mille ducats, suivant Sanuto.

178: Voyez une lettre du temps, et le rapport de Loredan sur cette bataille, dans Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

179: Decem et octo galeæ Venetorum, quibus præerat Petrus Lorodanus et galeatia una, et galeæ quatuor Florentinorum, quæ omnes erant in portu Pisarum venientes die 23 septembris apud ecclesiam sancti Fructuosi, quæ longè est à Januâ per 20 milliaria, pugnaverunt cum galeis Januensium, quarum dux erat Franciscus Spinola Octoboni filius: et Januenses afflicti sunt et ex galeis Januensium 8 captæ fuerunt, reliquæ vero fugerunt. Franciscus quoque captas fuit, et Venetias missus, ubi in carcere stetit.

(Chronique d'Asti par Suondini Ventura. Rerum italicarum scriptores, tom. XI, p. 271.)

180: Sabellicus, 3e décade, liv. Ier. Pierre Giustiniani, liv. 7.

181: Opinione di frà Paolo Sarpi in qual modo debba governarsi la repubblica veneziana.

182: Toutes les circonstances de l'arrestation et du supplice de Carmagnole, sont prises du récit de Matin Sanuto, (Vite de' duchi, F. Foscari.)

Le récit de Victor Sandi, commence d'une manière remarquable. «Le 8 avril 1432, sur le rapport de Paul Trono, le conseil des Dix, renforcé de vingt adjoints, traita l'affaire de Carmagnole. Sa mort fut arrêtée, rien n'en transpira, et il fut convenu qu'on appellerait le coupable à Venise, sous prétexte de le consulter sur les conditions de la paix, etc.» Il est assez remarquable aussi que l'histoire qui contient ce passage ait été imprimée à Venise, en 1756, avec l'approbation du conseil des Dix.

183: Voyez Machiavel sur la mort de Carmagnole.

184: E fù fatta la mostra del nostro campo ch'erano cavalli vivi 11600, pedoni 8000, cernide 11000.

(Marin Sanuto, ibid.)

185: Celle de Saint-George-Majeur qu'il fit bâtir par un architecte florentin qu'il avait à sa suite, Michel Ozzo.

186: Eum susceperunt Veneti non ut à patriâ exsulem, sed cum honore maximo, velut optimum et ad omnia virum egregium.

(Benedicti Accolti Aretini de præstantiâ virorum sui ævi dialogus.)

187: Machiavel, Histoire de Florence, liv. 5.

188: Cosimo de' Medici, uomo ricchissimo andò in collegio e offerse di prestare alla signoria ducati 15000, in questo bisogno.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

189: Ibid.

190: Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

191: Machiavel, Histoire de Florence, liv. 5.

192: E questo è stato per averli liberati, e n'è cagione l'ingratitudine, e per aver speso dal 1434 in quà sette millioni di ducati per loro.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

193: Fù preso di fare un dono al marchese di Ferrara del Polésine, il quale fù suo, e la signoria l'avea avuto in pegno per ducati 60,000, sicchè se gli dona liberamente.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

194: Voyez la description de cette marche dans Sabellicus, 3e décade, liv. 3.

195: E dove la sera era la nostra armata non vi rimase niente d'acqua.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

196: Marin Sanuto, ibid.

197: I quali Bresciani hanno fatto più che se fossero stati Veneziani. (Marin Sanuto, ibid.)

198: Sabellicus, decad. 3, lib. 3.

199: Voyez dans Marin Sanuto, ubi suprà, une lettre qu'il rapporte qui contient une relation de ce siége.

200: Scriva Piccinino a' Vicentini che per ogni dì ch'egli dimorasse giunto ivi, voleva ducati 2000.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

201: Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

202: Machiavel, Histoire de Florence, liv. 5.

203: L'état de la composition des deux armées est dans Marin Sanuto, page 1008 de l'édition de Muratori: je le rapporte, parce qu'on y prend quelque idée de la puissance respective des états.

Armée du pape Eugène IV.
Le révérendis. cardinale de Tarente 600   4,200 chevaux.
Le révérendissime cardinale de Capoue 400
Le comte d'Anguillara 400
Le comte d'Anversa 600
Don Simonetto 600
Don Paolo della Molara 300
Don Otto di Dotti 200
Don Gaspard di Cavadolo 500
Don Antoine del Rio 300
Don Gabriel de Rome 300
Armée de la seigneurie de Venise.
Le comte François Sforce, capitaine-général 4,000   16,100  
Michel de Cotignola 1,000
Gatta-Melata 1,500
Le marquis Taddeo 1,000
Don Christophe de Tolentino 800
Don Pierre de Navarino 800
Don Jean de Tolentino 500
Don Jean de Malavolta 500
Don Cavalcabo 300
Don Iberto 500
Le comte Dolce 400
Don Iscariote de Faenza 300
Don Guido Rangone 300
Don Bartelemi Coleoni 400
Don Jacques Catelano 300
Don Pierre del Testa 200
Don Pierre Torcello da Prota 200
Don Nicolas de Brescia 300
Don Catta Briga 400
Don Jean Conte 400
Don Baldone de Tolentino 300
Le seigneur Riniere 600
Le seigneur Sigismond 500
Le seigneur Dominico 600
 
  20,300  
Armée du duc de Milan.
Nicola Piccino 2,500   19,750  
Le marquis de Mantoue 1,500
Autres compagnies de divers condottieri 15,750
 
Troupes de Sienne 1,000  
Troupes de Florence 3,000  
Troupes du roi Alphonse d'Arragon 17,800  
Troupes du roi René-d'Anjou 2,800  
Ainsi cette guerre occupait 64,650 Chevaux

Sanuto ne donne pas le détail de l'infanterie, tant on la comptait alors pour peu de chose. On peut remarquer que les compagnies de condottieri, qui, deux siècles auparavant, étaient de 30, 40, 50 hommes, sont devenues bien plus considérables; ce sont déjà des régiments ou même de petites divisions.

204: Peninsularum Sirmio insularumque, etc.

205: O quanta carestia! O quanta fame! O quanto stremizio era ne i cittadini, e a tutto il popolo a comperar la biada a lire trenta la soma! Ma dicciamo della povera gente come stavano, ne moriva per le strade difame. Avresti veduto sulla piazza cento fantolini gridare pane, pane per amor di Dio. (Historia Bresciana di Christoforo Dasoldo. Rerum italicarum scriptores, tom. XXI. p. 819.)

206: Machiavel, Histoire de Florence, liv. 5.

207: Histoire de Florence, liv. 5.

208: On le comptait parmi les hommes de son temps qui connaissaient le mieux la langue grecque. Sa traduction de quelques-unes des vies de Plutarque justifiait cette opinion.

209: Ce cardinal excitait ses troupes au ravage. Il gratifiait de cent jours d'indulgences en purgatoire chaque soldat qui coupait un olivier. M. Sismonde Sismondi, à qui je dois cette anecdote, la rapporte d'après le journal napolitain Rerum italicarum scriptores, tom. XXI.

210: C'est ce que les Florentins appellent la bataille d'Anghiari; mais c'est aussi de cette bataille que Machiavel raconte qu'elle ne coûta la vie qu'à un seul homme, qui fit une chûte de cheval.

211: Hist. di Venezia di Paolo Morosini, lib. 22.

212: Cives Ravennates primarii, nacti urbis dedendæ occasionem, conventu habito reque constitutâ, dùm populus festum diem Mathiæ apostolo dicatum celebraret, anno à partu virginis 1441, arma capiunt. Ad nobiliorum tumultum accurrit populus; lætisque vocibus divum Marcum et senatum venetum undique conclamat; confestimque ad senatum Venetias missi qui rem significarent. Decrevitigitur senatus urbem suscipere, neque ampliùs tam propensam amantissimorum civium voluntatem refellendam aut parvi faciendam putavit, cùm præsertim non absque salutis multorum ingenti periculo, res ad Hortasium redire posse videretur. Itaque per litteras Ravennates certiores facit civitatem se recepisse. Quibus acceptis litteris, cogitatione consequi longè facilius est, quantum lætitiæ et hilaritatis animos omnium compleverit, quam scriptis explicare. Legati statim à Ravennatibus Venetias ad Franciscum Foscarum ducem et rempublicam missi, qui civitatis ditionem præsentes facerent. Eos cùm amanter Franciscus dux esset complexus, quæ in mandatis habebant, omnia prolixè et liberaliter XIII kal. aprilis concessit: illud autem fuit caput, ut Hortasius, ejusque uxor et filius in insulam Cretam, ne qua posset suspicio oriri, amandarentur; cùm pro eâ quâ præditi erant malevolentiâ, Hortasius, conjux, consortesque suspectos quotidie Venetis reddere Ravennates quærerent. Ad hæc se curaturos ut maneret Ravennæ archiepiscopus: et salinas propè Ravennam, quibus corrumpi cœli salubritas consuesset, destrui: frumentum quò vellent, ad loca Venetæ ditioni subjuncta, devehere Ravennates posse: fundos et cætera Hortasii et uxoris bona, ut memoria eorum omnis tolleretur, vendi: Judæos Ravennam mitti, qui, dandâ fœnori pecuniâ, aliquâ ratione egentium sublevarent inopiam. Nec diu post Hortasius, Ginevra uxor Hieronymusque filius, quatuor annos natus, in Cretam insulam, publico decreto, ablegati sunt. Quod eò etiam libentiùs à Venetis factum est, quia, cùm adhuc ipsi cum Philippo vicecomite bellum gererent, Hortasius, qui erat Taurisii, ad hostes profugerat. Ne autem omninò absque imperio esset, illi publicâ stipe nummi aurei octingenti, ab senatu Veneto quotannis, in præsidio insulæ collocato, constituti sunt. Verùm brevi post tempore, Hortasium, uxorem, ac filium mors ex hominum vitâ abstulit.

(Hieronymi Rubei, Historiarum Ravennatum, lib. 7.)

213: Jean Simoneta dit: «Missus in insulam Cretam, intrà paucos dies, cum unico filio, extinctus est.»

(Histoire de François Sforce, liv. 5.)

214: Sabellicus, 3e décade, liv. 4.

215: Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

216: 30 juillet 1443; le cardinal de Saint-Ange écrit qu'il a la promesse des rois et des princes du nord pour 170,000 chevaux, outre une quantité innombrable de gens de pied. Le despote Georges de Russie y est pour 20,000 chevaux, les seigneurs de Hongrie, indépendamment du roi, pour 30,000.

(Cronaca di Venezia et come lo fù edificata, et in che tempo, et da chi, fino all'anno 1446. Manusc. de la biblioth. de St.-Marc, No 21, foglio 147.)

217: Voici comment cette bataille est racontée dans un manuscrit de la biblioth. de St.-Marc, intitulé: «Cronaca di Venezia et come lo fù edificata, et in che tempo, et da chi, fino all'anno 1446.»

«28 septembre 1446, combat de Casal-Maggiore entre les Vénitiens, commandés par Michel Cotignola et les gens du duc de Milan: ceux-ci avaient fait un pont sur le Pô, à Mezian, où ils ont mis, (c'est la Chronique qui parle,) huit galions avec grande quantité de fusiliers, arbalétriers, infanterie, lances, plus de huit mille personnes en tout, et des palissades et fossés d'une grande force; c'est pourquoi Michel Cotignola convoqua, le 25 septembre, tous les capitaines, et voulut savoir leur opinion, et la voyant favorable, ordonna, qu'on se préparât et qu'on fît les escadres et batailles: et tout cela fait avec le nom de Dieu et de l'évangéliste saint Marc, le 28 septembre, à une heure du jour, la messe étant dite, il fit sonner les trompettes, mettre son monde en bataille, et commença d'envoyer en avant à tâter le gué du Pô, et mit là une grande quantité d'infanterie, de plus, soutenue de partisans et de lanciers légers à cheval, il descendit vers le Pô, mort, paisible, dormant, criant avec grande vigueur: Marc, Marc; et aussi les ennemis venant contre les nôtres avec autant de vigueur pour qu'on ne leur ôtât pas le pont, et il y avait une telle multitude de traits et de balles qu'il semblait qu'il en plût: cette mêlée dura plus de deux heures et demie; et comme il plut à Dieu et à l'évangéliste messire saint Marc, vers les 18 heures (midi) que nos gens vinssent à bout du pont, que l'infanterie y montât et que les lanciers à cheval traversant le Pô arrivaient au Mezian et à la digue où ils combattaient main à main avec l'ennemi; enfin, le nom de monseigneur J. C. leur obtint la victoire, rompit et mit en désordre toute l'armée du duc de Milan; les uns s'enfuirent, les autres rendirent leurs armes, d'autres se jetèrent dans le Pô, et il s'en noya plus de 500; et ce fut certainement un des plus beaux faits d'armes qui fut fait depuis long-temps en Lombardie, et il fut fait avec grande prudence et fidélité à la louange de Dieu, du glorieux messire saint Marc. Pour le seigneur capitaine et Condottieri, je dois dire qu'ils ont tous fait vigoureusement et qu'ils méritent d'être recommandés. Le partage du butin se faisait en monnaie fictive de chevaux[217-A]; si je ne me trompe, Cotignola en avait eu pour sa part 800, Guillaume de Montferrat, 100; Gentil de Gatta Melada, 800; le marquis Taddée d'Este, 600; l'infanterie en masse, 500; les gens de cheval du comte François, 200; en tout, la valeur de 4200 chevaux, plus les provisions et les femmes qui se trouvèrent.

217-A: En prenant un cheval pour une somme donnée, et en répartissant ensuite le butin selon ce que chacun pouvait prétendre, le cheval était l'unité et on faisait les comptes d'après cette mesure.

218: Mai non fù veduta una rotta così grande, nè così aspra, nè così per affato come fù quella, di quanti capitani li erano, ch'erano più di sedici, tutti quanti furono svaligiati.... e non credere tu che leggi qui ch'io scriva per fiorire il detto; ma per dio omnipotente scrivo la verità. S'erano in campo cavalli dodici mila, non nescamparono mille cinque cento.

(Histoire de Brescia, de Christophe de Soldo.)

219: Machiavel, Histoire de Florence, liv. 6.

220: Henrico Panierolæ, qui per id temporis Venetiis negociandi gratiâ agebat, publico est consilio mandatum, ut Venetum adeat senatum, ac multis propositis pollicitationibus roget obtesteturque ne qui uni omnium Italorum libertatem adamant et tuentur, patiantur mediolanensem rempublicam suâ ope atque operâ à Francisco Sfortiâ subjugatum iri. Is quæ jussus est, diligentissimè peregit. Nam sæpiùs modò palam, modò clam in senatum admittebatur. Seque ad Francisci Foscari sapientissimi et invicto animo principis pedes quàm humillimè projiciebat. Et ut erat homo callidus, sublatas manus ad cœlum tendens ingemiscere, flere ac prolixà implorare oratione ne ampliùs Franciscum Sfortiam suis copiis et pecuniis adjuvaret.

(Jean Simoneta, Histoire de François Sforce, liv. 19.)

221: Machiavel, Histoire de Florence, liv 6.

222: L'abbé Laugier dit que la mesure de blé se vendait plus de vingt mille écus. C'est sans doute une faute d'impression. Verdizzotti dit 20 ducats d'or le moggio (le muid); or le ducat d'or valait 17 francs. Un autre historien Nicolas Doglioni, liv. 7, dit que le staio de froment se vendait 20 ducats. Le staio de froment de Milan équivaut à un boisseau de Paris, trois dixièmes.

223: Marin Sanuto Vite de' duchi, F. Foscari. Cet auteur n'évalue la dépense annuelle pendant cette guerre qu'à 670,000 ducats, dont 550,000 pour l'armée de terre, et 120,000 pour la marine.

224: Interea clarissimus vir Franciscus Barbarus ad magnificum Gentilem, exercitûs gubernatorem, luculentam ac gravem epistolam scripsit in hanc sententiam; quòd cùm indictum sit bellum à senatu Veneto in Annibalem pro pace Italiæ, cùmque ad eam rem ipse delectus sit exercitûs gubernator, omnium senatorum suffragiis admonet atque hortatur hominem, ne collatis signis, aut ab Annibale vocatus, aut inconsultò, dimicare audeat, præsertim cùm ipse velit, aut cùm sibi ipse locum delegerit, nisi occasio se obtulerit rei benè gerendæ, aut si æquo loco dimicetur; ostendens pluribus verbis, ingenium plerùmque viribus anteponi, et Venetorum imperium non tam militum numero, et auxiliorum multitudine, quàm virtute stare et sapientiâ; præsertim cùm nec commeatus, nec stipendium, nec sociorum vires, nec demùm viscera caritatis sibi defuturæ sunt: ponens proptereà ante oculos, non deesse sibi clarissimos duces, et veteranorum utriusque ordinis militum copias, qui sint virtute, fide et militari gloria præstantes. Addit quin etiam futuræ victoriæ hujus belli spem ne parvam quidem, cùm brevi putet commeatus, supplementa rerum, pecuniam, milites etiam perpetuos hosti defuturos; immo victum Annibalem humanis necessitatibus ab agro Brixiensi, in quo nec castra locat, cedendo Gentili discessum, proptereà quòd à fronte, à tergo et à latere sociali bello distrahetur, quòd ne auro quidem cum Venetis certare potest, quòd nullum regnum violentum potest firmum esse et diuturnum. Concludit tandem plurimorum imperatorum exempta, ut voto hostis pugnare non debeat; sed ubi hostis non vult, tunc illum, si modò possit, dimicare cogat, cùm victoriæ hujus belli sit tota ferè Gallia, et pars non parva Italiæ præmium. Iterùm atque iterùm admonet, ne quid cùm hoste temerè agatur, qui militando consenuit. His literis, serenissime rex, tanti fit ab hoste Annibal, ut magni Pompeji, et Caji Cæsaris auctoritate par ac superior esse videatur. Primùm quidem præcautum ait ad tanti exercitùs gubernatorem, ne nisi datâ occasione cum hoste ferrum tractet; ne cùm velit, manus conserat; vocatus ad pugnam non eat, ne iniquo loco intercipiatur; videat proptereâ, ne quid cùm hoste inconsultò agat. Illi per insidias insistamus, quòd eâ ille militari arte vincatur, quâ sæpe victor exstitit. Sæpè de hostis auctoritate cogitemus, nec parvâ de re bellum geri. Denique cogitet rempublicam Venetorum Italiæ dignitatem, salutem tot provinciarum ac sociorum suis humeris sustinere, suæque fidei ac virtutì esse mandata, Postremum est, hæc non esse dicta illius monendi gratiâ, cùm nihil eum fugiat, quod spectet ad disciplinam militarem, sed quòd suæ laudi et amplitudini suæ dignitatis perlibentèr favet, etiam causâ patriæ, ne quid in hoc bello detrimenti, aut ignaviâ, aut temeritate patriatur.

(Vie de Jacques Piccinino, par Porcellio, liv. 2.)

225: Cette négociation est racontée fort au long dans la Vie du sénateur florentin Manetti, qui était le négociateur, par Naldi.

226: Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.

227: E qui la ferocità de' Francesi usò gran crudeltà contro de' castellani. La qual cosa tanto spaventò l'animo de' popoli che tutto quello che i nostri aveano nel Cremonese e nel Bresciano, salvo Soncino e Romanego, non aspettando il venire de' nemici, in pochi giorni si render loro.

(Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

228: Ce traité est dans la collection de Muratori. Rerum italicarum scriptores, tom. XVI, p. 1009.

229: Eodem ferè tempore ab senatu ad legatum duo tabellarii venerant, quorum alter litteras afferebat, quibus pacem transactam significabatur, alter quibus legatus jubebatur ab conducendis militibus et a pecuniis erogandis supersedere. Hi eâ usi celeritate dicuntur, ut, nisi in hostiam insidias præcipitatis moræ non nihil esset allatum, triduo ad legatum, CCC millibus passuum confectis, pervenire portuerint. Cùm a militibus, qui in insidiis delituerant, quæstioni subderentur, vi coacti, litteras ostendunt, ac pacem inter principes factam edocent. Quod unum omnium illi ægerrimè ferentes, tabellarios malè mulctatos, cùm nudati ac virgâ cæsi propè ad necem fuissent, cruore et sanguine madentes ad legatum sine litteris dimittunt.

(Francisci Contareni. Historia Hetruriæ, lib. 1.)

230: Varillas.

231: Voyez l'Histoire turque, par Saadud-din-Mehemed Hassan, traduite par Galland. Règne d'Amurath II. Man. de la Biblioth.-du-Roi.—No 10528.

232: Continuation de l'histoire du Bas-Empire, par Ameilhon, liv. 118, § 37.

233: Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 9.

234: Relation de Venise par Mr Delahaye, ambassadeur de France.

235: Voyez le récit de ce siége dans l'Histoire turque, de Saadud-din-Mehemed Hassan, citée ci-dessus.

236: L'historien Sandi, liv. 8, ch. 9, dit seulement que le baile fut mis à la chaîne.

237: Je rapporte ce traité d'après Marin Sanuto. Il est aussi dans la Chronique de Bologne. Rerum italicarum scriptores, tom. XVIII, p. 709.

238: Marin Sanuto Vite de' duchi, F. Foscari.

239: Elle est sous la date du 10 juin 1445: on la trouve dans le tom. 16e. Rerum italicarum scriptores, p. 91.

240:

  • Fortunat, nommé vers la fin du VIIe siècle.
  • Vital Participatio, en 860.
  • Marin Contarini, en 919.
  • Vital Candiano, fils du doge Pierre, en 960.
  • Pierre Badouer, à la fin du XIe siècle.
  • Jean Gradenigo, en 1102.
  • Henri Dandolo, en 11...
  • Benoît Falier, en 1201.
  • Ange Barrozzi, en 1221.
  • Léonard Querini, en 1328.
  • N. Querini, en 1372.
  • Léonard Delfino.
  • Biaise Molini.
  • Marc Condolmieri.
  • Dominique Michieli fut le dernier patriarche de Grado, il mourut en 1451.

241: E datagli la corda per avere la verità, chiamato il consiglio de dieci colla giunta, nel quale fù messer lo doge, fù sentenziato. (Marin Sanuto, Vite de' duchi F. Foscari).

242: E fù tormentato, nè mai confessò cosa alcuna; pure parve al consiglio de' dieci di confinarlo in vita alla Canea (Ibid.) Voici le texte du jugement: «Cùm Jacobus Foscari per occasionem percussionis et mortis Hermolai Donati fuit retentus et examinatus, et propter significationes, testificationes et scripturas quæ habentur contra eum, clarè apparet ipsum esse reum crimims prædicti, sed propter incantationes et verba quæ sibi reperta sunt, de quibus existit indictia manifesta, videtur propter obstinatam mentem suam, non esse possibile extrahere ab ipso illam veritatem, quæ clara est per scripturas et per testificationes, quoniam in fune aliquam nec vocem, nec gemitum, sed solum intra dentes voces ipse videtur et auditur infrà se loqui, etc.... Tamen non est standum in istis terminis, propter honorem statûs nostri et pro multis respectibus, præsertim quod regimen nostrum occupatur in hâc re et qui interdictum est ampliùs progredere: vadit pars quòd dictus Jacobus Foscari, propter ea quæ habentur de illo, mittatur in confinium in civitate Caneæ, etc. Notice sur le procès de Jacques Foscari dans un volume intitulé: Raccolta di memorie storiche e anneddote, per formar la Storia dell'eccellentissimo consiglio di X della sua prima instituzione sino a' giorni nostri; con le diverse variazioni e riforme nelle varie epoche successe.

(Archives de Venise.)

243: La notice citée ci-dessus, qui rapporte les actes de cette procédure.

244: Ebbe prima, per sapere la verità, trenta squassi di corda. (Marin Sanuto, Vite de' duchi, F. Foscari.)

245: Historia di Venezia, lib 23.

246: Marin Sanuto dans sa Chronique, Vite de' duchi, se sert ici, sans en avoir eu l'intention, d'une expression assez énergique: «Il doge era vecchio in decrepita età e caminava con una mazzetta. E quando gli andò, parlògli molto constantemente che parea che non fosse suo figliuolo, licet fosse figliuolo unico; e Jacopo disse, messer padre, vi prego che procuriate per me, acciocchè io torni a casa mia. Il doge disse: Jacopo, va e ubbidisci a quello che vuole la terra, e non cercar più oltre.»

247: Cela fut un acte que l'on ne sçaurait ny suffisament louer, ny assez blasmer: car, ou c'estait une excellence de vertu, qui rendait ainsi son cœur impassible, ou une violence de passion qui le rendait insensible, dont ne l'une ne l'autre n'est chose petite, ains surpassant l'ordinaire d'humaine nature et tenant ou de la divinité ou de la bestialité. Mais il est plus raisonnable que le jugement des hommes s'accorde à sa gloire, que la faiblesse des jugeans fasse descroire sa vertu. Mais pour lors quand il se fut retiré, tout le monde demoura sur la place, comme transy d'horreur et de frayeur, par un long temps sans mot dire, pour avoir veu ce qui avait été fait.

(Plutarque, Valerius publicola.)

248: Je suis principalement dans ce récit une relation manuscrite de la déposition de François Foscari qui est dans le volume intitulé: Raccolta di memorie storiche e annedote, per formar la storia dell'eccellentissimo consiglio di X.

(Archives de Venise.)

249: Hasce tamen injurias, quamvis imaginarias, non tàm ad animum revocaverat Jacobus Lauredanus defunctorum nepos, quàm in abecedarium vindictam opportuna.

(Palazzi Fasti ducales.)

250: Ibid., et l'Histoire vénitienne de Vianolo.

251: Il faut cependant remarquer que, dans la notice où l'on raconte ce fait, la délibération est rapportée, que les vingt-cinq adjoints y sont nommés, et que le nom de Marc Foscari ne s'y trouve pas.

252: Cette harangue se lit dans la notice citée ci-dessus.

253: Ce décret est rapporté textuellement dans la notice.

254: La notice rapporte aussi ce décret.

255: On lit dans la notice ces propres mots: «Se fosse stato in loro potere, volontieri lo avrebbero restituito.»

256: Hist. di Venetia, di Paolo Morosini, lib. 24.

257: Hist. di Pietro Justiniani, lib. 8.

258: Hist. d'Egnatio, liv. 6, cap. 7.

259: Ce décret est du 25 octobre 1458. La notice le rapporte.

260: Notamment Léopold Curti, Mémoires historiques et politiques sur la république de Venise, 1re partie, chap. 4; et l'abbé Laugier, Histoire de Venise, lib. 30.

261: Formaleoni et l'abbé Tentori, qui le copie ici mot pour mot.

262: Storia civile di Venezia, lib. 8, cap.

263: Codice delle leggi attinenti al consiglio di X e a suoi tribunali, raccolte da Pietro Franceschi, segretario de' correttori nell'anno 1761.

(Archives de Venise.)

264: Ibid.

265: Statuti, leggi et ordini delli signori inquisitori di stato, tanto nella erezione loro, quanto ne' tempi moderni; ne' quali resta prescritto il modo del governo, cosi dentro, come fuori della città, e tanto con ministri de' principi, quanto con proprii ambasciatori, diffusi in capitoli 103.

(Biblioth.-du-Roi.) À la suite d'un manuscrit de l'ouvrage de Frà Paolo sur le gouvernement de Venise no 10462, in-4o. 3. 3

Ce manuscrit provient de la biblioth. de l'archevêque de Reims, Letellier de Louvois.

Second exemplaire in-fol., sous le no 1010—H/264; il est à la suite du même ouvrage de Frà Paolo, et provient de la biblioth. de Harlay.

Troisième exemplaire, bibliothèque de Monsieur, no 55, in-fo, relié avec l'ouvrage de Frà Paolo.

Voyez ces statuts ci-après dans les pièces justificatives de cette histoire.

Il existe à Florence, dans la biblioth. Riccardi, un man. des statuts de l'inquisition d'état. Il commence comme ceux que j'ai cités ci-dessus par la loi du grand conseil et le décret du conseil des Dix, qui précèdent les réglements que les inquisiteurs d'état se donnèrent eux-mêmes; mais ces trois pièces, au lieu d'être des 16, 19 et 23 juin 1454, portent les dates des 16, 19 et 23 juin 1504.

Ce manuscrit est moins digne d'inspirer de la confiance que ceux qui sont à Paris; 1o parce qu'il leur est fort postérieur, car on le juge de la fin du XVIIe siècle et peut-être même du XVIIIe; 2o parce qu'il est incomplet, le premier statut, au lieu d'être en 48 articles, n'en a que 44, et le second supplément ne s'y trouve pas.

266: Il governo dello stato veneto dal cavalier Soranzo, biblioth de Monsieur, no 54, in-fo.

267: Lettre de Louis XI, du 5 août 1479, pièces justificatives de l'Histoire de Louis XI, par Duclos.

268: En parlant des progrès que les arts faisaient chez ce peuple, je ne prétends point décider, sur l'invention de ces arts, des questions presque toujours insolubles. Ainsi par exemple l'art de la Mosaïque était connu fort anciennement en Italie. M. de Saint Marc, dans son Histoire d'Italie, tom. I, page 56, parle de deux statues de Théodoric, roi des Ostrogoths, composées de petites pièces rapportées; mais c'était de la sculpture en Mosaïque et non pas de la peinture: au reste, Muratori, dans le 2e volume de ses Antiquités d'Italie, a publié un manuscrit sur la peinture en mosaïque, et il le croit du IXe siècle.

269: Mémoires de Commines, liv. 7, chap. 15. On prétend que, dès le milieu du XIe siècle, cette basilique avait été décorée de Mosaïques exécutées par des ouvriers grecs, ce qui était indiqué par ces vers:

Historiis, auro, formâ, specie tabularum,
Hoc templum Marci fore die decus ecclesiarum.

270: Historia venetiana di Nicolo Doglioni, lib. 9; et Fatti veneti, di Verdizotti, lib. 28.

271: Mémoires de Commines, liv. 7, chap. 15.

272: Nicolaus Jenson, quem veneta civitas sortita est, omnes alios in eo genere laudis post se procul reliquit.

Sabellicus, 3e déc. lib. 8. Voyez aussi Marin Sanuto, Vite de' duchi, P. Malipiero.

273: Marin Sanuto, ibid.

274: Marin Sanuto, Vite de' duchi, C. Moro. Il y a cette singularité que la lettre est du 31 mai 1468 et la réponse du 10 août, ce qui indique la lenteur des formes de l'administration vénitienne.

275: Marin Sanuto, Vite de' duchi, P. Malipiero. Voici comment le sénateur, auteur de l'Historia di Venetia dall'anno 1457, all'anno 1500 (man. de la Bibliot.-du-Roi, no 9960), rapporte cette anecdote dans la 5e partie de son ouvrage. «Dandolo, vescovo de Padoa, mancò di questa vita: Pietro Barbo cardinale di San Marco, vescovo di Vicenza, ha ottenuto il vescovado del papa senza l'assenso del consiglio de' pregadi e è andato al possesso contre il voler della terra, tal che è stà intima a Paolo Barbo che subito et vada a Roma a trovarlo e a operar ch'el renunci al vescovado in termine d'un mese: altramente esso Paolo Barbo sia bandito in perpetuo da Venezia e delle terree luoghi nostri, e che sia confisca i boni. Paolo Barbo, inteso il decreto, ha risposto lagrimando che l'eseguirà quanto gle e commanda.

276: Elle est rapportée en italien dans Marin Sanuto, ibid.

277: Le récit de cette guerre est le sujet de la 1re partie d'une histoire manuscrite qui existe à la Bibliothèque-du-Roi, sous le no 9960, intitulée: Historia di Venezia dall'anno 1487, fino all'anno 1500. On y trouve notamment quelques détails sur les impôts qui furent établis à cette occasion.

278: Pour mettre le Péloponnèse à couvert de l'invasion des barbares, dit le père Coronelli dans sa description de la Morée, l'empereur Emmanuel y éleva en 1413, une forte muraille, que Volaterran et Niger nomment Examili, Hermolaüs Examilion, à cause que sa longueur est de six milles, et Nischins Dioclos. Cette muraille commençait au port de Léchée à seize stades de Corinthe et à cinquante stades du golfe Saronique, à qui Baudrand, contre le sentiment de Lauremberg, donne aujourd'hui le nom de Lestricori, situé à l'extrémité occidentale du golfe de Lépante. Cette construction avait six milles de longueur, et finissait au port de Cenchrée situé sur la côte orientale vers le golfe d'Engia. Amurath II, ayant levé le siége de Constantinople en 1424, fit démolir l'examilion, malgré la paix qu'il venait de conclure avec l'empereur grec. Les Vénitiens, pour conserver leurs états de la Morée, avaient grand intérêt de rétablir ce rempart, dont ils prévoyaient que les ruines donneraient une entrée trop ouverte aux invasions de leurs ennemis. Ce fut cette considération qui, en 1463, obligea Louis Loredan général de la république d'y débarquer ses troupes, et de les joindre à celles de Berthold d'Est, pour les employer conjointement à un si grand ouvrage. Ils y firent travailler trente mille ouvriers, qui, en 15 jours de temps, le mirent dans sa perfection, et qui y ajoutèrent de bons doubles fossés et cent trente-six tours, ce qui rendit cette muraille incomparablement plus forte qu'elle ne l'avait été.

279: L'abbé Laugier, Histoire de Venise, liv. 26. Il cite l'historien de Brescia pour autorité; mais on peut lui opposer celle de Marin Sanuto, qui dit que l'indulgence plénière coûtait 20 ducats: «Sicchè chi dava ducati 20, ovvero andava in persona, avea plenaria indulgentia, e quasi tutti pagarono molto allegramente a tanta buona opera.»

280: Ce bref est rapporté par Marin Sanuto, Vite de' duchi, C. Moro.

281: Marin Sanuto, Vite de' duchi, C. Moro.

282: Son traité avec la république est de 1463, voyez Codex Italiæ diplomaticus. Lunig, tom. II, pars 2, sectio 6, XXIV.

283: Marin Sanuto, Vite de' duchi, C. Moro.

284: Marin Sanuto, Vite de' duchi, C. Moro.

285: En 1454, il avait marié son second fils avec la fille du duc de Savoie.

En 1455, son troisième fils épousa Éléonore d'Arragon, fille de Ferdinand, roi de Naples.

En 1465, sa fille Hipolyte-Marie épousa Alphonse d'Arragon, fils du même Ferdinand.

En 1463, son fils aîné Galeas-Marie, que l'on nommait le comte de Pavie, épousa, d'après un traité conclu entre son père et Louis XI, roi de France, la princesse Bonne, fille du duc d'Orléans.

286: Ces renseignements nous sont fournis par l'historien Marin Sanuto. Son tableau laisse à désirer quelques explications, je me borne à le transcrire. Il le donne pour l'état des revenus de la seigneurie en 1469.

Dazio del vino 77,000 ducati.
Dazio delle taverne 12,000  
Dazio dell' entrate 34,000  
Dazio dell'uscita 15,000  
Dazio della mesetteria 36,000  
Dazio della beccaria 22,000  
Dazio della torneria veechia per l'olio 28,000  
Dazio della torneria nuova per la grassa 9,000  
L'ufizio del sale per utilità e sali 96,000  
Affitti delle botteghe, dazje rive di Rialto 54,000  
Salinari a Chioggia 500  
Tanse di notaj et scrivani 5,000  
Ufizj deputati a pagare per cedola di palazzo 6,000  
Pozzi, acque e zatte 750  
Straordinarj per mezza di contanti 7,500  
Decime all'anno riscuotendo il tutto 40,000  
Decime delle case 20,000  
Decime delle possessioni di fuori 6,000  
Decime d'imprestiti 15,000  
Decime delle mercatanzie 14,000  
Decime di navi e galere e di noli 1,000  
Decime del clero di Venezia 1,800  
Per un terzo del prò degl'imprestiti 47,000  
Tanse limitate 6,000  
Tanse de' Giudei 3,000  
  536,550  

À cet état qui s'élève à 536,550 ducats, il faut ajouter l'état des revenus tirés des provinces.

Le même historien nous les donne ailleurs. Son tableau se rapporte à l'année 1423.

  RENDE
a l'anno.
HA
di spese.
RESTANO
netti ducati.
 
La patria del Friuli 7,500 6,330 1,170  
Trivigi e il Trivigiano 40,000 10,100 29,900  
Padova e il Padovano 65,600 14,000 51,500  
Vicenza e il Vicentino 34,500 7,600 26,900  
Verona e il Veronese 52,500 18,000 34,500  
Brescia e il Bresciano 75,500 16,000 59,500  
Bergamo e il Bergamasco 25,500 9,500 16,000  
Crema e il Cremasco 7,400 3,900 3,500  
Ravena e il Ravenasco 9,000 2,770 6,230  
  317,400 88,200 229,200 229,200
Terres maritimes 180,000
Total 945,750

L'état général des revenus de la république, que j'ai rapporté ci-dessus (livre 12),

s'élève à 996,290 ducats.
Celui-ci ne s'élève qu'à 945,750  
Ainsi il y a une diminution de 50,540  

Mais dans l'intervalle de 1423 à l'année 1469, la république avait acquis les provinces de Brescia, de Bergame, de Crême et de Ravenne, qui sont portées dans le nouvel état pour un revenu net de 85,230 ducats. Et cette acquisition, comme on voit, n'avait point compensé la diminution qu'avaient éprouvée les douanes, les droits indirects de toute nature, les autres impôts, notamment les bénéfices de la caisse des emprunts, qui, de cent cinquante mille ducats, se trouvaient réduits à 27,000.

En dernier résultat, le revenu était:

  Provinces. Terres maritimes. Autres revenus. Total.
En 1423 143,970 180,000 672,320 996,290 ducats.
En 1469 229,200 180,000 536,550 945,750 ducats.
Augmentation 85,230 ducats.
Diminution 135,770 50,540 ducats.

Ainsi, en quarante-six ans, tous les revenus qui constatent l'activité du commerce et l'abondance des capitaux avaient éprouvé une réduction de 135,770 ducats; voilà l'effet de la guerre; et pour savoir de combien l'état s'était appauvri, il faudrait pouvoir ajouter de combien la dette et les charges publiques s'étaient augmentées. L'historien dans lequel nous puisons tous ces détails, ne les a pas présentés avec toute la clarté désirable. Il y a même des inexactitudes dans ses calculs, mais il mérite de la confiance, parce que c'était un homme laborieux et à portée d'être bien instruit des affaires. Il était petit-neveu du doge Christophe Moro. Or il dit lui-même: «La signoria di Venezia avea d'entrata nel 1423 d'ordinario, un millione e cento mila ducati; per le grandi guerre che hanno distrutte le mercatanzie ha d'ordinario, ducati 800,000.»

Ces chiffres ne se rapportent pas exactement à ceux que nous avons trouvés en comparant les éléments de son calcul, mais il en résulte toujours une diminution considérable dans les revenus.

287: Philippe de Comines dit dans ses Mémoires, liv. 7, ch. 2: «Quand le seigneur se contenterait de 500,000 ducats l'an, les sujets ne seraient que trop riches, et vivrait le dit seigneur en sûreté, mais il en lève 650,000, ou 700,000, qui est grande tyrannie.»

288: Delle guerre de' Venetiani, nell'Asia dal 1470 al 1474 libri trè. Cette histoire a été imprimée plusieurs fois. M. Morelli, bibliothécaire de Saint-Marc, en a publié une édition en 1796.

289: Sandi, Storia civile de Venezia, lib. 8, cap. 9.

290: Il n'est pas mention de ce fait dans l'Histoire turque de Saadud-din-Mehemed Hassan, règne de Mahomet II, traduite par Galland. On raconte aussi que Mahomet devenu maître de la fille de ce brave gouverneur, voulut la forcer de céder à un amour qui ne s'exprimait que par des menaces, et que, furieux de ses refus, il lui fit trancher la tête.

291: Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 9.

292: Ibid.

293: L'ambassade et les secours que les Vénitiens lui envoyèrent à cette occasion, furent confiés à Josaphat Barbaro, qui publia une relation de son voyage, mais il n'y dit pas un mot de sa négociation, ni de la guerre. Ambroise Contarini fut envoyé pour lui succéder dans cette mission, et a publié aussi son itinéraire.

294: Erano morti di sete, fra fanciulli, vecchi e donne, della gente inutile più di due mila persone.

(Guerre de' Veneziani nell' Asia, dal 1470 al 1474.)

295: Marin Sanuto Vite de' duchi, A. Vendramino.

296: Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 9. sino in Venezia dalle torri delle chiese se ne videro le fiamme.

297: Il existe à la Bibliothèque-du-Roi, sous le no 10,493, in-4o, une histoire manuscrite de l'île de Chypre, intitulée; Historia ovvero Commentario di Cipro di Florio Bustron. Il ne paraît pas qu'elle ait été imprimée. Elle ne va que jusqu'à l'année 1324.

298: Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 12.

299: Questa, conoscendo la debolezza del marito, cominciò a farla più che da rè (ibid.)

300: Ma la superbia di questa Elena, resali già intolerabile ai sudditi, etc.

(Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 12.)

301: Perì poi di veleno (ibid.)

302: Viveva adulto un figlio naturale del rè, Giacomo di nome, che dalla regina Elena era stato forzato a vestir abito chiericale, e poi sostenne l'arcivercovado del regno. (ibid.)

303: Ces particularités sont tirées de la nouvelle Relation de la ville et de la république de Venise, par Freschot. Sandi dit à-peu-près la même chose, mais il place la scène plus tard.

304: Sandi, Storia civile di Venezia (ibid.)

305: Non senza sospetto mediro di veleno (ibid.)

306: Ibid.

307: Ibid.

308: Occupato pria il castello di Siguri ch'ei diè in custodia a Filippo Pesaro Veneziano (ibid.)

309: Ibid.

310: Ibid.

311: Sandi jette le soupçon de cet empoisonnement sur la reine Charlotte; mais cette inculpation odieuse décèle la partialité d'un historien vénitien.

312: Marin Sanuto ne rapporte pas tout-à-fait ce testament avec les mêmes circonstances. Je suis la version la plus générale. Au surplus il ne résulte rien de ces différences pour les évènements ultérieurs.

313: Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, ch. 12.

314: Uomo di poche faccende, il quale, lasciata la moglie, se ne vive lussuriosamente con le meretrici.

(Delle guerre de' Veneziani nel Asia, dal 1470 al 1474.)

315: Sandi, ubi suprà.

316: Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 12.

317: Marin Sanuto, Vite de' duchi, N. Marcello.

318: Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 12. Mais il supprime une partie de ces détails et il les supprime à dessein, car ils sont dans Coriolan Cippico, delle guerre de' Veneziani nel Asia, dal 1470, al 1474, au commencement du 3e livre.

319: Il bailo, benchè sapesse che essi dicevano il falso, nondimeno, accomodandosi al tempo, promise loro di far ogni cosa. Guerra de' Veneziani, etc., et il faut remarquer que l'auteur de ce livre devait être bien instruit de ces évènements, car il commandait la galère qui aborda en Chypre la première, quelques jours après.

320: Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, cap. 12.

321: Ibid.

322: Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8. ch. 12.

323: Art. 1 de la première addition aux Statuts des inquisiteurs d'état, manuscrit de la Bibliothèque-du-Roi.—No 1010 H/264 et 10462.

324: L'auteur de l'Historia di Venetia, dall'anno 1457, all'anno 1500, man. de la Bibliothèque-du-Roi.—No 9960, a consacré la 3e partie de son ouvrage à raconter l'acquisition de l'île de Chypre par les Vénitiens; mais cet auteur, qui était un patricien, a eu soin de supprimer toutes les circonstances odieuses de la conduite de ce gouvernement envers la reine Catherine Cornaro.

325: Me piget dicere avidèe magis hanc insulam populum Romanum invasisse quam justèe; Ptolemæo enim rege fœderato nobis et socio, ob ærarii notris angustias, jusso sine ullâ culpâ proscribi, ideoque hausto veneno voluntariâ morte deleto, et tributaria facta est et velut hostiles ejus exuviæ classi impositæ, in urbem advectæ sunt per Catonem.

(Ammien Marcellin, liv. 14.)

On peut voir aussi Florus, liv. 3 ch. 9, et Velleius Paterculus, liv. 2.

326: Art. 2 du Supplément aux statuts de l'inquisition d'état; manuscrit de la Biblioth.-du-Roi.

327: E poco dopo si donò la porpora cardinalizia a Marco da lui figlio, dal papa Alessandro VI, in ricompensa di gloria, anche gloriosa alla religione, a cui si salvòo allora un regno ch'era in pericolo prossimo di divenir maometano. (Sandi, Storia civile di Venezia, lib. 8, ch. 12.)

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