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La Provence: Usages, coutumes, idiomes depuis les origines; le Félibrige et son action sur la langue provençale, avec une grammaire provençale abrégée

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Ai, qui se prononce: .
Ei,   .
Oi,   .
Au,   aou.
Eu,   èou.

Exemples:

Aigo, eau,  se prononce d’une seule émission:  aïgo.
Rèi, roi, rèï.
Galoi joyeux, galoï.

Avant la réforme orthographique, ces diphtongues s’écrivaient comme on les prononçait.

Comme triphtongues, les cinq voyelles donnent:

Iau, dans  niau, éclair.
Iai, biais, manière de faire.
Ièi, pièi, puis.

Ces triphtongues se prononcent également par un simple son.

L’ACCENT TONIQUE

L’accent tonique est la base de la prononciation du provençal. Dans les mots terminés par e ou par o, il doit se porter sur la pénultième, ainsi: capello, chapelle, se prononce capélo; campana, cloche, campàno; il se porte sur toute syllabe accentuée: armàri, armoire.

Dans les mots terminés par a et i, il se porte sur la dernière syllabe: verita, vérité; sournaru, sournois; durbi, ouvrir. Mais, dans le cas où la dernière syllabe terminée en i est précédée d’une syllabe qui porte un accent, l’i devient muet, comme dans barri, rempart.

Si le mot est terminé par une consonne, on appuie plus fortement sur la dernière syllabe: auceloun, petit oiseau.

Dans les diphtongues, on doit appuyer sur la première voyelle: l’ai, l’âne, se prononce àï.

Dans le dialecte marseillais, la prononciation est souvent différente de celle du rhodanien. Ainsi la voyelle o se change souvent en oue; exemples:

Font fontaine,  fait  fouent.
Cor, cœur, couer.
Colo, colline, coueli.

U se change en ue quelquefois, comme dans: adurre, apporter, aduerre.

Io se change en ue: fio, feu, fait fue; agrioto, cerise, fait agrueto.

Ioù fait uou: bioù, bœuf, buou; aurioù, maquereau, auruou.

Ioun se change en ien: nacioun, nation, fait nacien; religioun, religion, religien; incarnacioun, incarnation, incarnacien.

DE L’ARTICLE

Voici le tableau des articles en provençal singulier, en français et en provençal pluriel:

Lou, la, le, la, li, les,
Doù, de la, du, de la, di, des,
Au, à la, au, à la, i, aux,
De, du, de la, de, des.

Dans le dialecte marseillais, li, di, i font lei, dei, ei, au singulier, et leis, deis, eis, au pluriel.

L’article, en provençal, s’emploie comme en français devant les noms communs. Il y a exception dans les proverbes, dans les énumérations et quand des noms se trouvent liés à certains verbes.

On l’emploie également devant les noms propres des personnes généralement connues, et dans un sens familier: la Marietto, la petite Marie; devant le nom d’un personnage jouissant d’une certaine célébrité, il trouve aussi son emploi: Victor Gélu es lou Bérengier de Marsiho, Victor Gélu est le Bérenger de Marseille.

DU NOM

Il y a en provençal trois sortes de noms: le nom commun, le nom propre et le nom collectif.

Exemples de noms communs: l’oustaù, la maison; l’escalo, l’échelle; lou chin, le chien.

Exemples de noms propres: Anfos, Alphonse; José, Joseph; Goundran, Gontran.

Le nom de famille chez la femme affecte la forme féminine; on dira: Goundrano, et la forme diminutive chez l’enfant, que l’on appellera Goundranet.

Exemples de noms collectifs: la pinèdo, bois de pins; la mélouniéro, champ de melons; etc.

Les noms terminés par un o sont généralement féminins; il y a toutefois exception pour les noms propres d’hommes, d’animaux mâles, de science et de certaines professions.

La cadiero, la chaise; la telo, la toile, sont des noms communs féminins. Les noms qui se terminent par un n deviennent féminins en y ajoutant un o: couquin, couquino; ceux terminés en r changent cette lettre en la syllabe so: voulur, vouluso.

Les noms terminés par un e sont généralement du masculin: ome, homme; pese, pois.

Les terminaisons en cioun sont féminines: nacioun, nation; donacioun, donation; creacioun, création.

Les terminaisons par ta sont féminines: carita, charité.

Celles en aire et en adou sont masculines: pagaire, pagadou, payeur; pescaire, pescadou, pêcheur.

Enfin les noms collectifs terminés en rès, arès, eirés, un, au, sont du masculin.

Il y a dans le dialecte marseillais quelques variations dans ces diverses règles. Ainsi les mots terminés en e ou en o ou rhodaniens se terminent par un i en marseillais. Ainsi juge, juge, fait jùgi; justico, justice, fait justiçi.

Ceux en ouso se changent en ouo; urouso, heureuse, fait urouo.

Dans le provençal actuel, l’s a disparu en tant que marque du pluriel. C’est par l’article qu’on reconnaît cette marque. On dit et on écrit ainsi: l’ome, l’homme, au singulier; lis ome, au pluriel; etc., etc.

La langue provençale est riche en augmentatifs et en diminutifs.

Les augmentatifs donnent une idée de force et de grandeur, ils se terminent en as au masculin et en asso au féminin. Ainsi: oustaù, maison, devient oustalas; ome, homme, oumanas.

Quelquefois, on se sert d’un augmentatif comme terme de mépris. On dira de quelqu’un qui aura des manières communes et grossières: ès un pastras, augmentatif de pastre, berger. Pour un homme sale: ès un pourcassas.

Les diminutifs sont employés comme termes d’amitié et aussi pour exprimer l’idée de quelque chose de joli, de mignon. Au masculin, ils se terminent en oun, et, ot, in; au féminin, en ouno, eto, oto, ino. Ainsi on dira: d’une chemise, camiso, camisoun, camisoto; auceloun, petit oiseau, aucelet; chato, jeune fille, chatouno, chatouneto.

DES ADJECTIFS

Les adjectifs, en provençal, sont tout aussi variés qu’en français, et, comme les noms, quand ils sont qualificatifs, peuvent subir une désinence augmentative ou diminutive. On dit ainsi d’un enfant doux et sage: ès brave, ès bravas, ès bravet, ès bravihoun.

Le genre se forme au masculin en ajoutant la lettre o, qui remplace l’e en français et l’a espagnol et italien: aimable, amablo; bonne, buèno; gracieux, gracioso; fortuné, fourtunad, et fortunée, fourtunado.

Il est cependant des cas où l’adjectif, terminé par un e muet en français, se termine en provençal par un e ouvert. Ainsi: invulnérable fait au masculin provençal invulnérable, et au féminin invulnérablo.

Les adjectifs qui, en provençal, se terminent au masculin par:

font au féminin  Alo.
Aire Arello ou eiris.
Adou Adouiro.
Eire Erello ou eiris.
En Enco.
Ello.
Ieu Ivo ou ilo.
I ou ique Ico.
I ou it Ido.
Ou Olo.
U Udo.

Comme le nom, l’adjectif ne prend pas la forme du pluriel quand il est placé après un nom pluriel. Ainsi, on dira: l’ome brave, lis ome brave, les hommes sages.

Placé avant un nom pluriel, l’adjectif s’accorde avec ce nom et prend le pluriel: la bello chato, li bélli chato: la belle et les belles filles.

Dans le dialecte de Marseille les terminaisons en i et en is se changent en ei et eis. On dira donc ici: lei béllei chato, les belles filles.

Ne donnant ici qu’un abrégé de grammaire, nous passerons rapidement sur les adjectifs numéraux, possessifs et démonstratifs.

Pour les premiers, on dit:

Ununo pour  Un, une.
Dous, dos Deux.
Tres Trois.
Quatre Quatre.
Cinq Cinq.
Sieis Six.
Sèt Sept.
Vue Huit.
Noû Neuf.
Dès Dix.
Vounge Onze.
Douge Douze, etc., etc., puis
Proumié Premier.
Seound Second.
Tresen Troisième, etc.

Quant aux adjectifs possessifs, ils font au masculin singulier:

Moun. Mon.
Toun. Ton.
Soun. Son.
Nostre. Notre.
Vostre. Votre.
Soun. Leur.

Au féminin, ils font:

Ma. Ma.
Ta. Ta.
Sa. Sa.
Nostro. Notre.
Vostro. Votre.
Sa. Leur.

Au pluriel:

Mi, mes. Ti, tes. Si, ses. Nostre ou nostro, nos. Vostre ou vostro, vos. Si, leurs.

Les adjectifs démonstratifs sont:

Au masculin.   Au féminin.  
Aquèu. Ce Aquelo. Cette.
Aquest. Cet Aquesto.
Est ou este. Cet Esto.
Au pluriel.
Aquéli. Aquesti. Èsti.

Pour le dialecte marseillais, même remarque que précédemment:

  Mi, ti. Si, aquèsti. Aquèli, èsti.
font Mei, tei. Sei, aquestei. Aquèlei, èstei.
  Nostre, Nostro, Vostre, Vostro.
font Noste, Noueste, Vosto, Vouesto.
et { Voste
Vosto
} fait Voueste et Vouesto
  Nôsti   — Nouèstei.
  Vôsti   — Vouèstei.
DES PRONOMS

Les pronoms personnels sont, pour la première personne:

  Ièu, je, moi.
Me, me, moi.
Nous, nous.
Nous aùtro, nous autres.
ou Noutre, Nautro, nous.

Deuxième personne:

  Tu, tu, toi.
Te, te, toi.
Vous, vous.
Vous autre, vous autro. pour vous.
ou Vautre, Vautro.

Troisième personne:

, il, lui.
Élo, elle.
Éli, ils, eux, elles.
Lou, la, le, la.
Li, lei, les.
, lui, leur, y.
Se, se, soi.
En, en, de lui, d’elle, d’un, d’elles.

Les pronoms ieù, tu, , nous, vous, éli se suppriment généralement devant les verbes. On dit ainsi:

Rènde et non ieù rende.
Rèndes tu rèndes.
Rènd eù rend.
Rendên nous rendèn.
Rendès vous rendès.
Rèndon éli rendon.

Les pronoms possessifs sont:

Au masculin singulier:

Lou mieù. Le mien.
Lou tieù. Le tien.
Lou sieù. Le sien.
Lou nostre. Le nôtre.
Lou vostre. Le vôtre.
Lou sieù. Le leur.

Au masculin pluriel:

Li mieù. Les miens.
Li tieù. Les tiens.
Li sieù. Les siens.
Li nostre. Les nôtres.
Li vostre. Les vôtres.
Li sieù. Les leurs.

Féminin singulier:

La mieùno. La mienne.
La tieùno. La tienne.
La sieùno. La sienne.
La nostro. La nôtre.
La vostro. La vôtre.
La sieùno. La leur.

Féminin pluriel:

Li mieùno. Les miennes.
Li tieùno. Les tiennes.
Li sieùno. Les siennes.
Li nostro. Les nôtres.
Li vostro. Les vôtres.
Li sieùno. Les leurs.
PRONOMS DÉMONSTRATIFS

Les pronoms démonstratifs ont cette particularité en provençal qu’ils peuvent être employés sous deux formes différentes.

1o Aquestaqueste, pour celui-ci.
Aquesto, celle-ci.
Aquésti, ceux-ci.
Aquèù, celui-ci, celui-là.
Aquelo, celle, celle-là.
Aqueli, ceux, celles, ceux-là, celles-là.
Eiço, ceci.
Ço, ce.
Aco, cela, ça.
2o Aquest, d’eici. }  Pour celui-ci.
Aquest, d’aiça.
Aquesto, d’eici. }  Celle-ci.
Aquesto, d’eiça.
Aquèsti, d’eici. }  Ceux-ci.
Aquèsti, d’eiça.
Aquèù, d’aqui. }  Celui-là.
Aquèù, d’eila.
Aquelo, d’aqui. }  Celle-là.
Aquelo, d’eila.
Aquèl, d’aqui. }  Ceux-là, celles-là.
Aquèl, d’eila.
Eiço, d’eici. }  Celui-ci.
Aco, d’aqui.
Aco, d’eila. Cela.
PRONOMS RELATIFS ET DÉMONSTRATIFS

Les pronoms relatifs s’emploient avec ou sans l’article suivant les cas.

Exemples sans l’article: quau ou qu répond à qui; que, à qui, que, dont; de que ou de qu, à de qui, dont.

Exemples: quau m’aime me seguis, qui m’aime me suive; que ben travaiho gagno de téems, qui travaille bien gagne du temps.

Avec l’article, mais peu usité:

Dou quau, pour lequel;
Doù quau, duquel;
Au quau, auquel;
La qualo, laquelle;
De la qualo, de laquelle;
A la qualo, à laquelle.
DES VERBES

En provençal, il y a, comme en français, deux verbes auxiliaires: estre ou être; avé ou avoir. Mais, par contre, il n’y a que trois conjugaisons:

La première en a, qui correspond à er: ama, aimer;

La deuxième en i, qui correspond à ir: fini, finir;

La troisième en e, qui correspond à dre: rèndre, rendre.

La conjugaison en oir n’existe pas en provençal; mais, par contre, il possède un grand nombre de verbes irréguliers qui s’y rapportent.

Les verbes auxiliaires:

AVÉ — AVOIR

D’après la nouvelle méthode orthographique, on prononce et on écrit avé ou agué, avedre ou aguedre pour avoir, et non aver usité précédemment.

Ce qui donne au passé:

Avé agu ou avoir eu, au lieu de aver agut.

Participe présent:

Avènt ou aguent pour ayant.

Ainsi de suite pour les autres temps du verbe.

ESTRE — ÊTRE

Le verbe être, en provençal, a cette particularité qu’il se conjugue sans le secours de l’auxiliaire avoir, comme cela a lieu en français. Voici les principaux temps:

INFINITIF

Estre ou esse, — être.

PASSÉ

Estre-esta, — avoir été.

PARTICIPE PRÉSENT

Estènt, siguènt, — étant.

PASSÉ

Esta, qui a son féminin estado, — été.

PASSÉ INDÉFINI (DE L’INFINITIF)

Estènt, esta, estado, — ayant été.

INDICATIF PRÉSENT

Sieù,   je suis.
Siès, tu es.
Es ou ei, il est.
Sian,   nous sommes.
Sias, vous êtes.
Soun, ils sont.

IMPARFAIT

Ére (autrefois éri), j’étais.
Eres, tu étais.
Ero, il était.
Erian, nous étions.
Erias, vous étiez.
Éron, ils étaient.

PASSÉ DÉFINI

Siguère ou fuguère, je fus.
Siguères fuguères, tu fus.
Sigué fugué, il fut.
Siguérian fuguérian, nous fûmes.
Siguérias fuguérias, vous fûtes.
Siguéron fuguéron, ils furent.

PASSÉ INDÉFINI

Sieù esta (primitivement sieoun estat), — pour j’ai été.

PLUS-QUE-PARFAIT

Ère esta (primitivement éri esta), — j’avais été.

PASSÉ ANTÉRIEUR

Siguère esta ou fuguère (primitivement sigueri estat), — j’eus été, etc.

FUTUR

Sarai, Saras, Sara, Saren, Sarès, Saran, — je serai, etc.

IMPÉRATIF

Le verbe être, en provençal, prend une troisième personne dans ce temps:

Siègues ou fuguès, sois.
Siègue fugue, qu’il soit.
Siguen fuguen, soyons.
Sigués fugués, soyez.
Siegon fugon, qu’ils soient.

SUBJONCTIF

Que siégue ou fugue,que je sois, etc.

IMPARFAIT

Que siguésse ou fuguésse,que je fusse, etc.

PARTICIPE PRÉSENT

Estènt,étant.

La première conjugaison des verbes est en a ou en ar qui correspond à er.

INFINITIF

Cantar,chanter.

INDICATIF PRÉSENT

Canti,je chante.

IMPARFAIT

Cantavi,je chantais.

PARTICIPE PASSÉ

Canta, cantado,chanté, chantée.

PARTICIPE PRÉSENT

Cantan,chantant.

FUTUR

Cantarai,je chanterai, etc.

SUBJONCTIF

Que canti,que je chante, etc.

Dans la première conjugaison, les verbes qui se terminent en ia, comme remercia, et qui font en rhodanien remercie, remerciès, remercian, etc..., changent cette terminaison en dialecte marseillais, ainsi qu’il suit: remercien, remerciès, remerciè, remercias, etc.

Deuxième conjugaison en i:

INFINITIF

Fini,finir.

PASSÉ

Avé fini,avoir fini.

PARTICIPE PRÉSENT

Finissènt,finissant.

PASSÉ

Fini, finido,fini, finie.

INDICATIF PRÉSENT

Finisse,je finis.

IMPARFAIT

Finissieù,je finissais.

PASSÉ DÉFINI

Finiguère,je finis.

FUTUR

Finirai,je finirai.

PASSÉ

Aurièù fini,j’aurai fini.

IMPÉRATIF

Finisse, finis.
Finigue, qu’il finisse.
Finissen, finissons.
Finissés, finissez.
Finigon, qu’ils finissent.

SUBJONCTIF

Que finigue,que je finisse.

IMPARFAIT

Que finiguesse, que je finisse.
Que finiguessiau, que nous finissions.

La troisième conjugaison se termine en e et correspond à la quatrième du français en dre, ainsi: rèndre à l’infinitif, rendre.

PASSÉ

Avé rendu,avoir rendu.

PARTICIPE PRÉSENT

Rendènt,rendant.

PASSÉ

Rendu, rendudo,rendu, ue.

INDICATIF

Rènde,je rends.

IMPARFAIT

Rendieù, je rendais.
Rendian, nous rendions.

PASSÉ DÉFINI

Rendeguère, je rendis.
Rendeguerian, nous rendîmes.

PASSÉ INDÉFINI

Ai rendu,j’ai rendu.

FUTUR

Rendrai, je rendrai.
Rendren, nous rendrons.

IMPÉRATIF

Rènde ou rend, rends.
Rènde, qu’il rende.
Renden, rendons.
Rendès, rendez.
Rèndan, qu’ils rendent.

SUBJONCTIF

Que rènde, que je rende.
Que rènden, que nous rendions, etc.

IMPARFAIT

Que rendeguèsse, que je rendisse.
Que rendeguessian, que nous rendissions.

Les verbes pronominaux des trois conjugaisons se forment en provençal en ajoutant les pronoms me, te, se, nous, vous, se. Exemples: se couper, me coupi, te coupès, se coupe, etc...

Enfin, pour terminer ce chapitre des verbes, nous ajouterons que, comme en français, l’infinitif, en provençal, peut s’employer comme substantif. Exemple: lou dourmi, le sommeil; lou mangea, le manger.

L’accord du participe avec le sujet ou le régime diffère absolument des règles grammaticales appliquées en français. Es estado brave, elle a été sage; l’oustaù qu’ai louga, la maison que j’ai louée.

Dans les verbes pronominaux, on se sert des pronoms, me, te, se, nous, vous, se, que l’on supprime devant les personnes des verbes sieu, siès, ès; mais, dans les autres cas et contrairement au français, un seul pronom suffit au lieu de deux. Exemple:

Me conufessi, je me confesse.
Te conufessès, tu te confesses, etc.

Ces pronoms se placent après le verbe à l’impératif:

Taiso-te, tais-toi.
Taiso-se, qu’il se taise.
Teisen-nous, taisons-nous.
Teisaz-vous, taisez-vous.
Taisan-se, qu’ils se taisent.
DE LA PRÉPOSITION

Les principales prépositions usitées en provençal sont:

A, en français à.

Mais, devant un nom commençant par une voyelle, on la remplace par en: m’en vaù en Avignoun.

Contro, contre ou auprès d’eux.
Davans, devant ou avant.
Darrié, à reire, derrière.
De, pour, de ou en.
Enco de, vers, chez.
Ente, entre eux, parmi, au milieu de...
Pèr, par, pour, à travers, pendant.
Sénsousènso, pas, sans.
Toucant, vers, près de.
Vers, vers, du côté de, et chez.
DE L’ADVERBE

On distingue en provençal plusieurs sortes d’adverbes.

ADVERBES DE LIEU

Dans ce genre d’adverbes, comme dans les adjectifs, on remarquera des augmentatifs qui donnent aux mots une grande expression de clarté et de force.

Eicioueicito,   ici.
Pereici, par ici.
Aquiouaquito, là.
Pèraqui, par là.
Amountouperamount, en haut, là-haut.
Amoundaùtouperamoundaùt, par là-haut.
Avan, en bas.
Peravan, là-bas.
Alin, peralin, et par là-bas.
A bas, perabas, au loin, plus loin.
Eila, pereila, là, là-bas, de l’autre côté.
Eilamount, pereilamount, là-haut, tout là-haut.
Eilavaut, pereilavaut.   Là-bas, tout au loin.
Eilalin, pereilalin.
Eilabas, pereilabas.
Eiça,   çà, ici.
Pereiça. de ce côté-ci.
Eiçamount, pereiçamount.   Vers cette hauteur.
Eiçamoudaut, pereiçamoudaut.
Eiçavaut, pereiçavaut.   Ici-bas, dans le pays lointain où nous sommes.
Eiçalin, périçalin.
Eiçabas, pereiçabas.
Ounté, mounté, vounté.   que pour où.
Dedins, défouéro. dedans, dehors.
ADVERBES DE TEMPS
Vuei, aujour-d’uéi, encuei, aujourd’hui.
Aro, aier, deman, maintenant, hier, demain.
Anue, tard, ce soir, tard.
Quatecant, subit, aussitôt, tout à coup.
Subran ou subre, lèse, soudain, de suite.
Autan, desenant, jadis, désormais.
Adés, tout-aro, tout-escas, tout à l’heure.
Sèmpre, toujour, jamai, toujours, jamais.
Enterin, entanterin, entrensen, pendant ce temps.
Mai, encoro, encore.
ADVERBES D’ORDRE
Avans, avant.
Piei, puis.
Proumieramen, premièrement.
Darrieramen, dernièrement.
ADVERBES DE QUANTITÉ
Pau, gaire, peu, guère.
Bèn-cop, forço, beaucoup.
Proun, assez.
Quàsi, quasimen, presque.
Mai, davantage, plus.
Majamen, principalement.
ADVERBES DE COMPARAISON
Mai, mens, plus, moins.
Autant, autant.
Miès ou mieus, mieux.
Piéjé, pire.
Pulèn, plutôt.
ADVERBES DE MANIÈRE
Ansin, autan, ainsi.
Bèn, mau, bien, mal.
Vite, vitamen, vite.
D’aise, plan, doucement, lentement.
Courentamen, couramment.
ADVERBES DE DOUTE, D’AFFIRMATION ET DE NÉGATION
Beleù, bessai, peut-être.
Segur, sûrement.
O, si, oui.
Noun, nani, non.
DE LA CONJONCTION

Les principales conjonctions sont les suivantes:

E, et.
Emai, et, aussi, quoique.
Que, que, car.
Car, car.
Ni, ni mai, ni mens, ni, pas davantage, pas moins.
Mai, mais, pourvu que.
Se, si.
Or, or.
Dounc, adounc, donc.
O, ou.
Quand, quouro, quand.
Coume, comme.
Pamens, pourtant.
Tre que, entre que, dès que.
Enterin que, tandis que.
Doùmaci, car, en effet, parce que.
Perqué, parce que, car.

Les interjections, trop nombreuses pour être reproduites ici, sont très usitées dans le provençal, pour exprimer la joie, la douleur, la compassion, la crainte, le désir, l’admiration, la surprise, l’aversion, le dégoût, l’indifférence, l’approbation, etc...

CONCLUSION

Ici se termine l’exposé grammatical du provençal parlé et écrit selon la nouvelle méthode orthographique. Nous en avons puisé les principaux éléments dans les ouvrages du Frère Savinien et la Grammaire de dom Xavier de Fourvières qui, aujourd’hui répandue dans les écoles congréganistes des départements de Vaucluse, du Gard, des Bouches-du-Rhône et du Var, rend les plus grands services aux élèves en facilitant leurs progrès, tant dans la langue française que dans la langue du pays natal. Nous renouvelons le vœu déjà formulé, à savoir que cet ouvrage ainsi que ceux du Frère Savinien (Lectures ou versions provençales-françaises) soient répandus également dans les écoles communales laïques (garçons et filles) de tous nos départements du Midi.

Nous ne saurions trop insister sur l’application de la méthode de dom Xavier de Fourvières et du Frère Savinien, dont les résultats passés garantissent les succès futurs. Ce faisant, nous ravivons la pensée, nous nous associons au intentions de ceux qui l’ont patronnée et encouragée par leurs discours ou leurs écrits. Elle a été recommandée au Ministre de l’Instruction publique par M. de Boislisle, qui présidait le Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements à la Sorbonne, en 1896; par Mistral, le grand poète de notre Provence, qui, dans une lettre rendue publique adressée à l’auteur, en signalait les avantages en un style étincelant de verve, de logique et de clarté; par Paul Meyer, le distingué directeur de l’École des Chartes; par Mgr Dupanloup, l’évêque patriote, dont le souvenir est encore présent à la mémoire de tous les Français qui l’ont vu lutter contre l’invasion allemande, en 1870; par Michel Bréal, qui n’a jamais cessé d’être l’apôtre de cette juste revendication; par Saint-René Taillandier, qui disait si justement: «Pour fortifier le sentiment de la grande patrie, il faut cultiver les traditions et la langue de la petite province; pour atteindre ce but et obtenir les meilleurs résultats, il faut faire voir aux enfants les rapports intimes, profonds, naturels du provençal et de la langue nationale. Ainsi envisagée, l’étude du provençal ne peut être qu’utile, car, en même temps qu’elle nous attache plus fortement à notre foyer, à notre Provence, elle nous fait mieux aimer la France, en nous montrant l’unité de notre origine et le berceau commun de notre développement.»

Ici se termine cet ouvrage que nous mettons sous la haute protection des noms autorisés que nous venons de citer, aussi bien que de tous ceux qui s’intéressent à notre passé historique, à notre langue provençale et à sa propagation dans nos écoles du Midi, où elle sera le moyen le plus sûr, le plus prompt et le plus direct d’améliorer l’enseignement de la langue nationale: le français.

NOTE:

[102] D’après le Frère Savinien.

TABLE DES MATIÈRES

I
LES FÊTES
Pages.
Histoire.—Caractère.—Mœurs.—Usages.—Fêtes, jeux et coutumes des Provençaux 1
Fêtes civiles.—Le jour de l’an 4
Les Rois 4
Le Carnaval 5
Danse des Olivettes 5
Les Jarretières.—Les Bergères.—La Cordelle 6
Les Moresques et les Épées 7
Leis Bouffet.—Leis Fieloué.—La Falandoulo 7
La Reine de Saba 8
Caramantran 9
Fêtes religieuses.—La Chandeleur 10
Les Rameaux.—La Semaine sainte.—Pâques 11
La Pentecôte.—Les Jeux de la Tarasque 12
La Fête-Dieu.—La fête, les jeux 15-20
La Saint-Jean 20
La Toussaint.—Les Morts.—La Noël 21
La Messe de Minuit.—Leis Caléna 23
Jeux.—Leis Roumevage.—Les Joies 24
La Targo 24
La Bigue 25
Courses d’hommes et d’animaux 25
Combats de taureaux 26
La lutte 28
Le saut.—La barre.—Le disque 28-29
Les boules.—La cible.—Les palets 29
Le mât de cocagne.—Les grimaces 29
Les cartes.—Le coq 29-30
II
USAGES
Le Baptême 31
Le Mariage.—Les Funérailles 32-33
Les Quatre Saisons 34
Le Costume 37
Les Mœurs.—La vie domestique 41
La vie sociale 44
III
LA LANGUE PROVENÇALE AU XIXe SIÈCLE
47
IV
LE FÉLIBRIGE DE PROVENCE
Période de formation 59
Période d’affirmation 66
Ses statuts 66
V
LES PROVENÇAUX A PARIS APRÈS 1870
Les Cigaliers et les Félibres de Paris 77-78
Leur groupement.—Création de la première société méridionale.—La Cigale 78
Le mouvement littéraire félibréen et la fondation du Félibrige de Paris 79
Son programme.—Ses statuts 82
De l’utilité de l’épuration du provençal 94
VI
HISTOIRE DES DIALECTES DU SUD-EST DE LA FRANCE
Avant-propos 99
Histoire des dialectes du Sud-Est de la France 99
Langue  ligurienne 102
grecque 105
latine 110
Langues barbares 116
Langue  francique ou théotisque 118
romane 121
VII
ÉTAT DE LA PROVENCE LORS DE LA FORMATION DE LA LANGUE ROMANE
123
La langue romane dans le nord et le midi de la France 126
De l’influence de la chevalerie et des croisades sur le développement de la langue romane 130
Période des Trouvères et des Troubadours 130
Les Trouvères 132
Les Troubadours 134
VIII
DE L’INFLUENCE DES TROUBADOURS SUR LA LITTÉRATURE DU NORD
137
Le vers 138
La chanson 139
Le chant 140
Le son.—Le sonnet 140
Le planh (ou complainte) 141
La cobla (ou couplet) 141
La tenson 142
Le sirvente 143
La pastourelle 146
La sixtine 148
Le descord (pièces irrégulières) 148
L’aubade et la sérénade 148
Ballade.—Danse.—Ronde 149
Épître.—Conte.—Nouvelle 149
IX
DE LA PRÉÉMINENCE DES TROUBADOURS SUR LES TROUVÈRES ET LA LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
151
Les Cours d’amour 154
Code d’amour 155
Jugements des Cours d’amour 155
Les cours d’amour en Provence 156
Leur influence sur les mœurs 157
X
DE L’INFLUENCE DE LA LITTÉRATURE ROMANE SUR LES PREMIERS ESSAIS DU THÉATRE EN FRANCE
159
Croisade contre les Albigeois 164
Décadence de la langue romane 171
XI
LANGUE PROVENÇALE
173
Le Provençal depuis le roi René jusqu’à la Révolution 173
Des divers dialectes des anciennes provinces de France par rapport au roman 174
Dialectes poitevin et vendéen 179
de la Saintonge et de l’Aunis 182
du Limousin 182
de la Haute et Basse-Auvergne 183
du Dauphiné et Bresse 185
de la Guyenne et de la Gascogne 186
de la Gironde 188
du Languedoc 191
de la Provence 194
XII
GRAMMAIRE PROVENÇALE
Petite grammaire provençale (d’après Achard, 1794) 197
Différences linguistiques et orthographiques entre le provençal parlé et écrit avant la Révolution et le provençal de nos jours, selon l’Ecole Félibréenne, d’après l’ouvrage du Frère Savinien et dom Xavier de Fourvières 210
Conclusion 227
Tables 229

TABLE DES NOMS CITÉS DANS L’OUVRAGE


A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z


A

  • Achard, 99, 195.
  • Adalazie (Vtesse d’Avignon), 156.
  • Adalhard (saint), 127.
  • Adam de la Halle, 163.
  • Adelung, 101.
  • Adhémar (de Valence), 170.
  • Agard (Pierre), 134.
  • Agoult (Béatrice d’), dame de Sault, 156.
  • Aillaud, 135.
  • Aimeri de Péguilhan, 136.
  • Alaete (dame d’Ongh), 156.
  • Alaete de Méolon, 156.
  • Alarcon, 153.
  • Albert de Sisteron, 151, 186.
  • Allardeau (Jean), évêque de Marseille, 175.
  • Alphonse II d’Aragon, 187, 191.
  • Alphonse de Castille, 161.
  • Amy (père), 82, 93.
  • Amy (fils), 93.
  • André (le Chapelain), 155.
  • Andrieux, 78.
  • Anselme Mathieu, 61, 63.
  • Antoinette de Cadenet (dame de Lambesc), 156.
  • Arène (Paul), 62.
  • Argent (d’), 178.
  • Armand de Carcassés, 143.
  • Arnaud de Cotignac, 195.
  • Armand Daniel, 135.
  • Armand de Marveil, 175.
  • Astros (d’), 62.
  • Astruc, 73, 191.
  • Athènes, 109.
  • Aubanel (Th.), 61, 62.
  • Aubert, 79.
  • Aubusson (J. d’), 160.
  • Auguis, 152.
  • Auran (Bénoni), 93.
  • Ausone, 109.
  • Authénon, 66.
  • Autun, 123.
  • Azaïs (G.), 54.
  • Azalaïs de Porcairagues, 194.
  • Azalaïs de Roquemartine, 194.

B

  • Bâle, 125.
  • Barnadou (Pierre), 188.
  • Barthès, 144.
  • Baudouin, 77.
  • Béatrix (Ctesse de Provence), 156, 174.
  • Beaumarchais, 153.
  • Becket (Thomas), 166.
  • Belaud (Louis), 140, 177.
  • Belleval (Ch. de), 193.
  • Bellot, 55.
  • Bénédit, 55.
  • Bénétrix, 96.
  • Bénoni (Mathieu), 55.
  • Bergeret de Bordeaux, 61.
  • Bernard de Ventadour, 155, 182.
  • Bernay (Alexandre de), 118.
  • Béranger Ier, 174.
  • Berluc Pérussis, 73.
  • Bertrand d’Alamanon, 194.
  • Bertrand de Born, 187.
  • Bertrand Carbonel, 195.
  • Bertrand de Paris (dit Cercamons), 187.
  • Bertrand de Puget, 195.
  • Bertrane (dame d’Orgon), 156.
  • Bertrane (dame de Signe), 156.
  • Béziers, 168.
  • Bigot (de Nîmes), 194.
  • Blacas, 136, 195.
  • Blacasset, 195.
  • Blanche de Flassans (dite Blancaflour), 156.
  • Boccace, 153.
  • Boé (Jacques). Voir Jasmin.
  • Boislisle (de), 228.
  • Boissier (A.), 186.
  • Boissier de Sauvages, 194.
  • Bonaparte Wyse (William), 63.
  • Bonnet (Baptiste), 79, 82, 93.
  • Boniface III, de Castellane, 195.
  • Bornier (de), 69.
  • Boson, 123.
  • Bouchor (Mce), 97.
  • Bourciez, 97.
  • Bourdillon (l’abbé), 186.
  • Bousquet (C.), 178.
  • Bréal (Michel), 97, 228.
  • Bréval (Mme), 86.
  • Briaude d’Agoult, 156.
  • Brunet (Jean), 61.

C

  • Cairéls (Elias), 136.
  • Caldagnès, 184.
  • Calvet, 63.
  • Calvo, 153.
  • Canonge, 62.
  • Cardinal (Pierre), 135, 143.
  • Carloman, 123.
  • Carry, 195.
  • Casavétéri (Jean de), 192.
  • Castelloza de Mairona, 184.
  • Castil-Blaze, 61.
  • Castrucci, 125.
  • Cazemajou, 74.
  • Cercamons (Bertrand de Paris), 187.
  • Cervantès, 153.
  • Chabanaud, 97.
  • Chailan (Fortuné), 55.
  • Champagne (Ctesse de), 155.
  • Champeval, 183.
  • Charaire, 88.
  • Charlemagne, 123.
  • Charles d’Anjou, 174, 194.
  • Charles le Chauve, 123, 128.
  • Charles le Gros, 123.
  • Charles III du Maine, 174.
  • Château, 87.
  • Chaucer (Geoffroy), 152.
  • Chauvier, 88.
  • Cigala, 153.
  • Clara d’Anduze, 194.
  • Clarence (duc de), 152.
  • Clarette (dame de Baulx), 156.
  • Clédat, 97.
  • Clopinel, 133.
  • Coblentz, 123.
  • Coïmbre, 118.
  • Columelle, 109.
  • Conrad, 125.
  • Constant, 97.
  • Constantin, 121.
  • Corneille, 153.
  • Cornélius-Gallus, 109.
  • Coucy (Raoul de), 134.

D

  • Damase-Arbaud, 61, 63.
  • Dante, 152, 153.
  • Daubian, 195.
  • Dauphin d’Auvergne, 184.
  • Deluns-Montaud, 92.
  • Désanat, 55.
  • Desmons, 96.
  • Deudes de Prades, chanoine de Maguelonne, 136.
  • Devoluy (Pierre), 73.
  • Die (Ctesse de), 156.
  • Diouloufet, 51.
  • Donat, 126.
  • Doria, 153.
  • Doulce de Moustiers, 156.
  • Drouet (Jean), 182.
  • Duc (Lucien), 93.
  • Duclou (dom Léonard), 183.
  • Ducquercy, 79, 82.
  • Dufau, 93.
  • Dufour, 52.
  • A. Dumas, 78.
  • Dupanloup (Mgr), 228.
  • Duparc, 91.
  • Dupuy (de Carpentras), 185.

E

  • Eléonore d’Aquitaine, 155.
  • Elyas de Barjols, 187.
  • Elyas Cairels, 187.
  • Elys (dame de Meyrargues), 156.
  • Enjalbert, 93.
  • Espagne, 160.
  • Évêque de Clermont, 184.

F

  • Fabre d’Olivet, 50.
  • Faydit (Ganselme), 136, 160, 182.
  • Faure (H.), 93.
  • Faure Maurice. Voir Maurice Faure.
  • Fesquet, 120.
  • Figueira, 194.
  • Flagy (Jean de), 133.
  • Floret, 62, 194.
  • Folquet de Lunel, 187.
  • Folquet de Marseille, 194.
  • Folquet de Romans, 136, 186.
  • Fontenelle, 81.
  • Foucart, 91.
  • Fourès (A.), 93.
  • France, 64, 172, 177.
  • Frédéric II, 178.
  • Froissard, 153.
  • Funel, 96.

G

  • Gaidon, 62.
  • Galéas (duc de Milan), 154.
  • Gander, 133.
  • Garcin, 55.
  • Gardet (J.), 93, 94.
  • Garins d’Apchier, 193.
  • Gastinel, 55.
  • Gaston de Turenne, 171.
  • Gauthier, 55, 90.
  • Gélu (Victor), 61.
  • Génin, 194.
  • Geoffroy Rudel, 187.
  • Germain, 60.
  • Gibert de Montreuil, 133.
  • Giera (Paul), 61.
  • Gilliéron, 97.
  • Gineste (Raoul), 93.
  • Giorgo, 153.
  • Girard de Roussillon, 130.
  • Giraud (Henri), 93.
  • Giraud Leroux, 194.
  • Giraud de Calençon, 160, 161, 187.
  • Giraud de Borneil, 182.
  • Giraud Riquier, 160.
  • Glayse, 82, 194.
  • Godin, 183,
  • Goudouli, 191.
  • Gourdoux, 55, 94.
  • Granet, 195.
  • Gras (Félix), 64, 72, 94.
  • Grégoire le Grand, 126, 193.
  • Grivolas, 82.
  • Gros de Marseille, 178.
  • Groslong. Voir Devoluy, 73.
  • Guillaume de Ballaun, 194.
  • Guillaume de Castro, 155.
  • Guillaume (Cte) de Clermont, 171.
  • Guillaume de Durforte, 187.
  • Guillaume de Latour, 187.
  • Guillaume Mayret, 186.
  • Guillaume de Poitiers, 134.
  • Guillaume de Saint-Didier, 139, 142.
  • Guillelmette Monja, 160.
  • Guy Guérujat, 194.
  • Guy d’Ursel, 195.

H

  • Hauser (F.), 93.
  • Hélène (dame de Mont-Pahon), 156.
  • Henri IV (d’Angleterre), 154.
  • Hercule, 93.
  • Hermon, 102.
  • Hermengarde, 123.
  • Hermyssende (dame de Posquières), 156.
  • Hessels, 127.
  • Hesychius, 104.
  • Hombres (d’), 194.
  • Honorat (S.-J.), 50.
  • Honorius IV (le pape), 172.
  • Hugues, 125.
  • Hugues Brunot de Rodez, 187.
  • Huguette de Forcalquier (dame de Trets), 156.
  • Hygin, 109.

I

  • Injalbert, 93.
  • Innocent III (le pape), 167.
  • Isabelle des Berrihons (dame d’Aix), 156.
  • Isnardon, 55.

J

  • Jasmin, 52.
  • Jausserande de Claustral, 156.
  • Jean Estève (de Béziers), 195.
  • Jean Estève, 146.
  • Jean Riquier, 195.
  • Jeanroy, 97.
  • Jehanne de Baulx, 156.
  • Jordan, 186.
  • Jubinal (Achille), 162.

L

  • Laborde (Raymond), 97.
  • Lactance, 109.
  • La Fare-Alais, 55, 194.
  • Lamartine, 78.
  • Lambert, 134.
  • Lamétrie, 178.
  • Lancastre (duc de), 154.
  • Laurent (Bonaventure), 62.
  • Laurette de Saint-Laurent, 156.
  • Lazarine de Manosque, 90.
  • Leconte de Lisle, 86.
  • Legrand d’Aussy, 137.
  • Legré Touron, 62.
  • Léopold Robert, 36.
  • Lépinay, 183.
  • Leroux de Lincy, 152.
  • Lesage, 153.
  • Leygues, 90.
  • Lope de Vega, 153, 178.
  • Lorris (Guillaume de), 133.
  • Loubet, 93.
  • Louis d’Italie, 124.
  • Louis VII, 155.
  • Louis XIV, 175.
  • Louis le Germanique, 128.
  • Luitprand, 121.

M

  • Mabille de Villeneuve (dame de Vence), 156.
  • Mabille (dame d’Yères), 156.
  • Macabrés, 182.
  • Magdeleine de Salon, 156.
  • Mahomet Althamar, 121.
  • Malespina, 153.
  • Malespina (Mise de), 156.
  • Marcel, 93.
  • Marignan, 93.
  • Mariéton, 61, 75.
  • Marseille, 109.
  • Martelly, 62.
  • Martial, 109.
  • Martin fils, 90, 105.
  • Massip, 94.
  • Mathieu-Lacroix, 53.
  • Matzner, 152.
  • Maurice-Faure, 74, 77, 79, 82, 92.
  • Méry, 78.
  • Métastase, 193.
  • Meung (J. de), 133.
  • Meyer (Paul), 97, 228.
  • Miale, 93.
  • Michel (Sextius), 87.
  • Millet (J.), 186, 195.
  • Millin, 134.
  • Mistral (F.), 61, 62, 63, 72, 99, 228.
  • Moine de Montaudon (Le), 151, 184.
  • Molière, 153.
  • Montaille, 124.
  • Moquin-Tandon, 54, 78.
  • Muret, 169.
  • Mushacki, 118.

N

  • Nat de Mons, 194.
  • Natibor (ou Tiberge de Seranon), 195.
  • Navarrot, 61.
  • Nazur, 186.
  • Nice, 87.
  • Nostradamus, 174.

O

  • Ogier, 185.
  • Ollivier (Jules), 186.

P

  • Papon, 195.
  • Passy (Paul), 97.
  • Pasturel, 184.
  • Paulet de Marseille, 195.
  • Peire d’Auvergne, 139.
  • Pélabon, 55.
  • Perbosc, 96.
  • Perdigon, 194.
  • Pérez (Antonio), 153.
  • Pétrarque, 152, 153, 182.
  • Pétrone, 109.
  • Peyrols, 184.
  • Peyron-Bompar, 177.
  • Peyrotte, 54.
  • Phanette de Gantelme (dame de Romanin), 156.
  • Philippe-Auguste, 167.
  • Pichot, 78.
  • Pierquin de Gembloux, 186.
  • Pierre de Barjac, 194.
  • Pierre de Castelnau, 165.
  • Pierre Vidal. Voir Vidal, 191.
  • Plantier, 93.
  • Pomponius Mela, 109.
  • Poncy (Ch.), 62.
  • Pons de Capdeuil, 136, 141, 193.
  • Pope, 152.
  • Prothis, 104.
  • Provence, 1.
  • Provence (Cte de), 6.
  • Puech, 177.
  • Puget, 195.
  • Puy-Laurens (Guil. de), 168.

Q

  • Quevedo, 153.

R

  • Rachilde, 124.
  • Racine, 186.
  • Rajambaud, 134.
  • Rambaud de Vaqueiras, 136, 142.
  • Rancher, 61.
  • Rascasse (Cécile), 156.
  • Raymond (évêque de Nice), 134.
  • Raymond (Pierre), de Toulouse, 194.
  • Raymond VI (Cte de Toulouse), 165, 169.
  • Raymond-Bérenger, 193.
  • Raymond-Bérenger V, 195.
  • Raymond de Castillon, 171.
  • Raymond-Roger II de Béziers, 167.
  • Raymond de Saint-Gilles, 171.
  • Raymond de Solas, 195.
  • Raynouard, 48.
  • Reboul, 194.
  • Renaud, 90.
  • René (le roi), 175.
  • Rennes, 97.
  • Reymonenq, 55.
  • Richard (le roi), 136, 160.
  • Richard de Noves, 125.
  • Rieu, 87.
  • Riffart, 93.
  • Rigaut de Montpellier, 61, 193.
  • An. Rivière, 63.
  • Rixende de Puyvard (dame de Trans), 156.
  • Roch-Bourguet, 61.
  • Rocher (de), 93.
  • Rodel (Jean), 136.
  • Rodolphe (le roi), 124.
  • Rogier (Pierre), 184.
  • Rome, 168.
  • Roqueferrier, 194.
  • Roquefeuille (Ysarde de), 156.
  • Rostangue (dame de Pierrefeu), 156.
  • Roumanille, 55, 59, 61, 72.
  • Roumieux, 62, 63, 91.
  • Rousselot (l’abbé), 97.
  • Roux (J.), 91, 183.
  • Roux-Renard, 93.
  • Roux-Servine, 93.

S

  • Saboly, 178.
  • Sabran (Hugonne de), 156.
  • Saint-Antoni (Vte de), 186.
  • Saint Bernard, 165.
  • Saint Louis (roi), 160.
  • Saint-Pol (Cte de), 169.
  • Sainte-Beuve, 53.
  • Sainte-Palaye, 139.
  • Saluce (Mise de), 156.
  • Savari de Mauléon, 182.
  • Savinien (le frère), 96, 97, 227.
  • Schaffhouse, 125.
  • Schœll (Frédéric), 114.
  • Séguier (l’abbé), 194.
  • Silius Italicus, 109.
  • Simon de Montfort, 169.
  • Sordel, 153.
  • Stéphanette de Baulx, 156.
  • Swynford, 142.

T

  • Taillandier (René), 228.
  • Tallard (Anne, Vtesse de), 156.
  • Tandon, 194.
  • Tarif, 118.
  • Tavan (A.), 61, 73, 94.
  • Théodoric, 123.
  • Théroalde, 133.
  • Thibaut de Champagne, 136.
  • Thomas (A.), 97, 174.
  • Tiberge de Séranon, 158, 195.
  • Titien (le), 166.
  • Tournier (A.), 93.
  • Tourtoulon (de), 79, 81, 194.
  • Trogue-Pompée, 109.
  • Troubat (Jules), 73.
  • Troubat (Antoine), 93.

U

  • Ulphilas, 117, 118.
  • Ursynes des Ursières, 156.

V

  • Valence, 124.
  • Vertfeuil, 165.
  • Victor Hugo, 153.
  • Vidal (Pierre), 191.
  • Vienne, 124.
  • Vigne (l’abbé), 50.
  • Villemain, 81.
  • Villeneuve-Esclapon, 79.
  • Violante (princesse), 154.
  • Vitet, 97.
  • Voiture, 153.

W

  • Wagner-Robier, 93.
  • Wistace, 152.
  • Wœlfel, 118.

X

  • Xavier de Fourvières (dom), 227.
  • »de Ricard, 77.

Z

  • Zacharie, 127.

BIBLIOGRAPHIE


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  • Berluc-Pérussis (de), Carte des dialectes et sous-dialectes provençaux.
  • Castor (J.-J.), l’Interprète provençal.
  • Crousillat, la Bresco.
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  • Duclo, Grammaire française expliquée au moyen de la langue provençale (1826).
  • Fabre d’Olivet, Poésies occitaniennes et Cours d’amour (1804).
  • Féraud, le Saint-Evangile (selon saint Matthieu), en provençal (1866).
  • Garcin (E.), Dictionnaire provençal-français (1823-1841).
  • Gazier, Lettres à Grégoire sur les patois de France.
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  • Papon, Origines et progrès de la langue provençale (1776) (Histoire de Provence).
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  • Pierquin de Gembloux, Histoire des patois (1858).
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  • Savinien (le Frère), Grammaire et exercices en langue provençale à l’usage des écoles primaires (1882).
  • Tourtoulon (de), Des parlers populaires comparatifs entre Vintimille et Antibes (1890).
  • Vidal, Etude sur les analogies linguistiques du Roumain et du Provençal (1885).
  • Villeneuve (de... Christ.), Statistique des Bouches-du-Rhône (1821).
  • Xavier de Fourvières (dom), Grammaire provençale et exercices à l’usage des écoles primaires (1893).—Lou pichot Trésor daù Félibrige (1901).

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