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Lettres à M. Panizzi, tome II

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APPENDICE

Quelques heures après la mort de Mérimée, miss Lagden, l'une de ces deux fidèles amies qui l'avaient soigné avec un admirable dévouement, écrivait à M. Panizzi la lettre suivante :

Cannes, 24 septembre 1870.

Cher Monsieur,

Vous aimiez bien mon cher Prosper, et il vous aimait. Je sais que vous serez peiné d'apprendre qu'il n'est plus. Il mourut la nuit dernière sans lutte aucune. Tout ce que l'affection dévouée et les soins ont pu faire a été fait pour lui. Ce sont certainement ces horribles événements politiques qui ont abrégé ses jours. Je n'ai pas besoin de vous dire combien je suis malheureuse. Nous sommes à Cannes sans un ami ; car le docteur Maure est à Grasse, et aucune de nos connaissances n'est encore venue. Le cher Prosper s'étonnait souvent et regrettait que vous ne lui ayez pas écrit depuis son départ de Paris. Je présume que les lettres se sont égarées ; mais j'espère que vous recevrez ces quelques lignes.

J. Lagden.

FIN

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