Manuscrit de mil huit cent quatorze, trouvé dans les voitures impériales prises à Waterloo, contenant l'histoire des six derniers mois du règne de Napoléon
«L'empereur remercie l'armée pour l'attachement qu'elle lui témoigne, et principalement parcequ'elle reconnaît que la France est en lui, et non pas dans le peuple de la capitale. Le soldat suit la fortune et l'infortune de son général, son honneur et sa religion. Le duc de Raguse n'a point inspiré ce sentiment à ses compagnons d'armes; il a passé aux alliés. L'empereur ne peut approuver la condition sous laquelle il a fait cette démarche; il ne peut accepter la vie et la liberté de la merci d'un sujet. Le sénat s'est permis de disposer du gouvernement français; il a oublié qu'il doit à l'empereur le pouvoir dont il abuse maintenant, que c'est l'empereur qui a sauvé une partie de ses membres des orages de la révolution, tiré de l'obscurité et protégé l'autre contre la haine de la nation. Le sénat se fonde sur les articles de la constitution pour la renverser; il ne rougit pas de faire des reproches à l'empereur, sans remarquer que, comme premier corps de l'état, il a pris part à tous les événements. Il est allé si loin, qu'il a osé accuser l'empereur d'avoir changé les actes dans leur publication65.
Note 65: (retour) On a fait aussi ce reproche à César, et l'on ne voit guère que cela l'ait déshonoré dans l'histoire. «J'apprends quelquefois, dit Cicéron, qu'un sénatus-consulte, passé sur mon avis, a été porté en Syrie et en Arménie avant que j'aie su qu'il ait été fait; et plusieurs princes m'ont écrit des lettres de remercîments sur ce que j'avais été d'avis qu'on leur donnât le titre de roi, que non seulement je ne savais pas élus rois, mais même qu'ils fussent au monde.» (Cicéron, Lettres familières, lettre 9.)
Le monde entier sait qu'il n'avait pas besoin de tels artifices. Un signe était un ordre pour le sénat, qui toujours faisait plus qu'on ne désirait de lui. L'empereur a toujours été accessible aux remontrances de ses ministres, et il attendait d'eux, dans cette circonstance, la justification la plus indéfinie des mesures qu'il avait prises. Si l'enthousiasme s'est mêlé dans les adresses et les discours publics, alors l'empereur a été trompé; mais ceux qui ont tenu ce langage doivent s'attribuer à eux-mêmes les suites de leurs flatteries. Le sénat ne rougit pas de parler de libelles publiés contre les gouvernements étrangers, il oublie qu'ils furent rédigés dans son sein! Si long-temps que la fortune s'est montrée fidèle à leur souverain, ces hommes sont restés fidèles, et nulle plainte n'a été entendue sur les abus de pouvoir. Si l'empereur avait méprisé les hommes, comme on le lui a reproché, alors le monde reconnaîtrait aujourd'hui qu'il a eu des raisons qui motivaient son mépris. Il tenait sa dignité de Dieu et de la nation; eux seuls pouvaient l'en priver; il l'a toujours considérée comme un fardeau, et lorsqu'il l'accepta, ce fut dans la conviction que lui seul était à même de la porter dignement. Le bonheur de la France paraissait être dans la destinée de l'empereur; aujourd'hui que la fortune s'est décidée contre lui, la volonté de la nation seule pourrait le persuader de rester plus long-temps sur le trône. S'il se doit considérer comme le seul obstacle à la paix, il fait volontiers le dernier sacrifice à la France. Il a en conséquence envoyé le prince de la Moskowa et les ducs de Vicence et de Tarente à Paris, pour entamer la négociation. L'armée peut être certaine que l'honneur de l'empereur ne sera jamais en contradiction avec le bonheur de la France.»
CHAPITRE IV.
SUITES DE LA DÉFECTION DU DUC DE RAGUSE.
Les trois plénipotentiaires de Napoléon, arrivés à Paris dans la soirée du 4, se présentent aussitôt chez les souverains alliés. Ils ne tardent pas à s'apercevoir du terrain que leur cause a perdu pendant l'absence du duc de Vicence. Les hommes du gouvernement provisoire n'ont pas cessé d'obséder les souverains pour en obtenir l'exclusion définitive de la régente et de son fils66.
Note 66: (retour) Voyez l'histoire de Beauchamp, tome II, pages 363 à 367. «Aux négociateurs de Fontainebleau, les membres du gouvernement provisoire succédèrent chez l'empereur Alexandre... Tous leurs efforts portèrent sur un seul objet, celui de détourner la régence... Il y allait, pour ainsi dire, de leur tête... Ils se surpassèrent dans cette conjoncture... M. de Talleyrand prononça un discours plein de vigueur... Il fut puissamment secondé par le général Dessoles... Le général Beurnonville courut chez le roi de Prusse; ce prince, aisément convaincu, décida l'empereur de Russie à éloigner toute idée de régence...» Voyez aussi les révélations de M. l'abbé de Pradt, page 75... «De grands efforts furent tentés auprès des souverains alliés pour les porter à la substitution du fils au père... Mais cette entreprise échoua. Le général Dessoles signala sa rentrée dans les affaires par la plus vigoureuse résistance à l'adoption des demandes de Napoléon.»
La peur qu'ils ont du père ne leur permet d'espérer désormais quelque sûreté que par la chute de la famille entière. Ils ne quittent donc pas les salons des princes alliés. Les plénipotentiaires les ont trouvés à ce poste; ils ont vu avec inquiétude l'air de contentement qui règne sur leur visage... Un personnage survient, et l'inquiétude des plénipotentiaires est au comble... Le duc de Raguse à qui ils venaient de parler en changeant de chevaux à Essonne, ils le voient entrer la tête haute dans le salon des alliés; bientôt tout s'explique; ils apprennent de la bouche de l'empereur Alexandre que les troupes du maréchal ont été conduites par le général S****67 à Versailles, et que la désertion du camp d'Essonne laisse la personne de Napoléon à la discrétion des alliés68.
Note 68: (retour) 68: Convention de Chevilly, village situé à deux lieues sud de Paris, et à une lieue est de Sceaux, signée le 4 avril entre le maréchal Marmont, duc de Raguse, et le prince de Schwartzenberg, commandant en chef les troupes des alliés.Art. 1er. Les troupes françaises qui, par suite du décret du sénat du 2 avril, quitteront les drapeaux de Napoléon Bonaparte, pourront se retirer en Normandie avec armes, bagages et munitions, et avec les mêmes égards et honneurs militaires que les troupes alliées se doivent réciproquement.
Art. 2. Si, par suite de ce mouvement, les événements de la guerre faisaient tomber entre les mains des puissances alliées la personne de Napoléon Bonaparte, sa vie et sa liberté lui seront garanties dans un espace de terrain et dans un pays circonscrit au choix des puissances alliées et du gouvernement français. (Revue chronologique de l'Histoire de France, pag. 590, édit. de 1820.--Le Moniteur, nº 97, de 1814.)
Jusqu'ici les souverains avaient cru devoir user de ménagements envers Napoléon, qui s'appuyait sur les voeux et les affections de l'armée. Tant qu'on l'avait vu à la tête de 50,000 hommes d'élite postés à une marche de Paris, les considérations militaires l'avaient emporté sur bien des intrigues. Maintenant que Fontainebleau a cessé d'être une position militaire, et que l'armée semble abandonner la cause de Napoléon, la question a changé de face; le temps des ménagements est passé: l'abdication en faveur de la régente et de son fils ne suffit plus à un ennemi rassuré; on déclare aux plénipotentiaires qu'il faut que Napoléon et sa dynastie renoncent entièrement au trône.
Il faut donc aller chercher de nouveaux pouvoirs à Fontainebleau, et c'est le duc de Vicence qui remplit encore cette pénible mission.
Le premier mouvement de Napoléon, en le voyant, est de rompre une négociation qui devient si humiliante. Poussé à bout, il veut secouer les entraves dont on l'embarrasse depuis quelques jours. La guerre n'offre plus rien de pire que la paix; c'est un fait qui doit être clair maintenant pour tout le monde, et il espère que les chefs de l'armée sont désabusés de leurs chimères. Il reporte toutes ses pensées vers les opérations militaires. Peut-être peut-on encore tout sauver; les cinquante mille soldats du maréchal Soult qui sont sous les murs de Toulouse, les quinze mille hommes que le maréchal Suchet ramène de Catalogne, les trente mille hommes du prince Eugène, les quinze mille hommes de l'armée d'Augereau, que la perte de Lyon vient de rejeter sur les Cévennes, enfin les nombreuses garnisons des places frontières et l'armée du général Maisons, sont encore des points d'appui redoutables sur lesquels Napoléon peut manoeuvrer avec ce qui lui reste autour de Fontainebleau... Il parle de se retirer sur la Loire69.
Note 69: (retour) Napoléon, à Fontainebleau, avait encore autour de lui:25,000 hommes de sa garde, etc. Rien ne s'opposait à ce qu'il ralliât
les 25,000 de l'armée de Lyon,
les 18,000 que le lieutenant-général Grenier ramenait d'Italie,
les 15,000 du maréchal Suchet,
les 40,000 du maréchal Soult, et reparût sur le champ de bataille à la tête de plus de 100,000 combattants.123,000
Il était maître de toutes les places fortes de France et d'Italie. Il aurait long-temps encore entretenu la guerre, et bien des chances de succès s'offraient aux calculs; mais ses ennemis déclaraient à l'Europe qu'il était le seul obstacle à la paix: il n'hésita pas sur le sacrifice qui semblait lui être demandé dans l'intérêt de la France. (Mémoires de Napoléon; Montholon, tome II, page 275.)
A ce cri de rupture, l'alarme se répand de nouveau dans les quartiers généraux de Fontainebleau et dans les galeries du palais. On s'unit pour rejeter toute détermination qui aurait pour résultat de prolonger la guerre. La lutte a été trop longue, l'énergie est épuisée; on le dit ouvertement: on en a assez! On ne pense plus qu'à mettre à l'abri des hasards ce qui reste de tant de peines, de tant de prospérités, de tant de naufrages; les plus braves finissent par attacher quelque prix à la conservation de la vie qu'ils ont réchappée de tant de dangers! Peut-être aussi se sent-on entraîné par une vieille aversion contre la guerre civile. Tout enfin devient contraire à ce qui ne serait pas un accommodement. Non seulement la lassitude a dompté les esprits, mais chacun des chefs qui en valent la peine a déjà reçu de Paris des paroles de conciliation et des promesses pour sa paix particulière. On se plaît à envisager la révolution nouvelle comme une grande transaction entre tous les intérêts français, dans laquelle il n'y aura de sacrifié qu'un seul intérêt, celui de Napoléon. C'est à qui trouvera donc un prétexte pour se rendre à Paris, où le nouveau gouvernement accueille tout ce qui abandonne l'ancien. On ne voudrait pas pourtant être des premiers à quitter Napoléon. Mais pourquoi tarde-t-il si long-temps à rendre chacun libre de ses actions? On murmure hautement de ses délais, de ses indécisions, et des projets désespérés qu'il conserve. Depuis qu'il est malheureux, on ne le croit plus capable que de faire des fautes, et déjà plusieurs tacticiens de fraîche date s'étonnent de l'avoir si long-temps reconnu pour leur maître. Enfin, petit à petit, chacun a pris son parti: l'un va à Paris parce qu'il y est appelé, l'autre parce qu'il y est envoyé, celui-ci parce qu'il faut se dévouer aux intérêts de son arme ou de son corps, celui-là pour aller chercher des fonds, cet autre parce que sa femme est malade; que sais-je encore? Les bonnes raisons ne manquent pas, et chaque homme un peu marquant qui ne peut aller lui-même à Paris y a du moins son plénipotentiaire.
Tandis que les gens de Fontainebleau mettent tant d'intérêt à connaître ce qui se passe à Paris, de leur côté les alliés n'en mettent pas moins à savoir ce qui se passe autour de Napoléon; depuis qu'ils sont maîtres de la capitale, ils ont toujours eu les yeux fixés sur lui. Ils n'ont cessé de se tenir en garde contre un de ces coups hardis auxquels il a accoutumé l'Europe. Toutes précautions ont paru bonnes; aucune des heures qui se sont écoulées n'a été perdue. On a accumulé des troupes sur toutes les avenues. Une armée russe est entre Essonne et Paris; une autre est portée sur la rive droite de la Seine, depuis Melun jusqu'à Montereau; d'autres corps ont marché par les routes de Chartres et d'Orléans; d'autres encore, accourues sur nos pas par les routes de la Champagne et de la Bourgogne, se sont répandues entre l'Yonne et la Loire. Sans cesse on resserre Fontainebleau dans un blocus plus étroit.
Ces mouvements de troupes de la part de l'ennemi secondent admirablement les conseillers qui veulent que Napoléon n'ait plus d'autre parti à prendre que de briser son épée. «Où irons-nous chercher, disent-ils, les débris d'armée sur lesquels on semble compter encore? Ces différents corps de troupes sont tellement dispersés, que les généraux les plus voisins sont à plus de cent lieues l'un de l'autre: quel ensemble pourra-t-on jamais mettre dans leurs mouvements? Et nous qui sommes ici, sommes-nous bien sûrs de pouvoir en sortir pour aller les rejoindre?» Venaient ensuite les nouvelles de la nuit, l'apparition des coureurs de l'ennemi sur la Loire, Pithiviers occupé par eux, notre communication avec Orléans interceptée, etc., etc.
Napoléon écoutait froidement les propos, il faisait apprécier à leur véritable valeur les forces inégales de ce réseau qu'on affectait de voir tendu tout autour de lui, et promettait de le rompre quand il en serait temps. «Une route fermée à des courriers s'ouvre bientôt devant cinquante mille hommes,» disait-il; et pourtant, quelle que soit la confiance de son langage, on le voit qui hésite dans l'exécution de son projet, retenu sans doute par un secret dégoût dont il ne peut se rendre maître. Il ne sent que trop combien sa position va devenir différente: lui qui n'a jamais commandé que de grandes armées régulières, qui n'a jamais manoeuvré que pour rencontrer l'ennemi, qui, dans chaque bataille, avait coutume de décider du sort d'une capitale ou d'un royaume, et qui, dans chaque campagne, a su jusqu'à présent renfermer et finir une guerre, il faut maintenant qu'il se réduise au métier d'un chef de partisans; il faut se résoudre à courir les aventures, passant de province en province, guerroyant sans cesse, portant le ravage partout, et ne pouvant en finir nulle part!... Les horreurs de la guerre civile viennent encore rembrunir le tableau, et on ne lui en épargne pas les peintures. Mais abrégeons ces heures d'hésitation et d'angoisse. Hâtons-nous de dire que ceux qui ont parlé à Napoléon des chances possibles d'une guerre civile ont porté à sa résolution les coups les plus sûrs... «Eh bien, puisqu'il faut renoncer à défendre plus long-temps la France, s'écrie Napoléon, l'Italie ne m'offre-t-elle pas encore une retraite digne de moi? Veut-on m'y suivre encore une fois? Marchons vers les Alpes!» Il dit, et cette proposition n'est suivie que d'un profond silence. Ah! si dans ce moment Napoléon indigné fût passé brusquement de son salon dans la salle des officiers secondaires, il y aurait trouvé une jeunesse empressée à lui répondre! Quelques pas encore, et il aurait été salué au bas de ses escaliers par les acclamations de tous ses soldats! leur enthousiasme aurait ranimé son âme!... Mais Napoléon succombe sous les habitudes de son règne: il croirait déchoir en marchant désormais sans les grands officiers que la couronne lui a donnés; il lui semble que le général Bonaparte lui-même ne saurait recommencer sa carrière sans le cortége obligé de ses anciens lieutenants; et il vient d'entendre leur silence! Il faut donc qu'il cède encore une fois à leur lassitude; mais ce n'est pas sans leur adresser ces paroles prophétiques: «Vous voulez du repos, ayez-en donc! Hélas! vous ne savez pas combien de chagrins et de dangers vous attendent sur vos lits de duvet! Quelques années de cette paix que vous allez payer si cher en moissonneront un plus grand nombre d'entre vous que n'aurait fait la guerre, la guerre la plus désespérée70!» A ces mots Napoléon se rassied; il prend la plume, et, se reconnaissant vaincu, moins par ses ennemis que par la grande défection qui l'entoure, il rédige lui-même en ces termes la seconde formule de l'abdication qu'on attend:
«Les puissances alliées ayant proclamé que l'empereur était le seul obstacle au rétablissement de la paix en Europe, l'empereur, fidèle à son serment, déclare qu'il renonce pour lui et ses enfants aux trônes de France et d'Italie, et qu'il n'est aucun sacrifice, même celui de la vie, qu'il ne soit prêt à faire aux intérêts de la France.»
CHAPITRE V.
TRAITÉ DU 11 AVRIL.
Les alliés osaient à peine se flatter qu'on pût amener Napoléon à un sacrifice aussi absolu. Le duc de Vicence leur présente l'acte que Napoléon vient de signer, et les hostilités sont aussitôt suspendues. Rien ne doit plus interrompre la négociation entamée.
Les souverains alliés avaient déclaré dès les premiers moments que Napoléon conserverait le rang, le titre et les honneurs des têtes couronnées. On avait promis de lui assigner une résidence indépendante; ces dispositions n'éprouvent aucune difficulté. Quant au choix de la résidence, on balance entre Corfou, la Corse, ou l'île d'Elbe; les souverains se décident pour l'île d'Elbe. Sous le rapport pécuniaire, on veut traiter Napoléon et sa famille avec la plus grande générosité; on va même au-devant de ce que les plénipotentiaires de Napoléon croient devoir demander. Un établissement en Italie est assigné à l'impératrice Marie-Louise et à son fils; on accorde des revenus à tous les membres de la famille impériale; on n'oublie ni l'impératrice Joséphine, ni le prince Eugène, fils adoptif de Napoléon: plus les dispositions sont libérales, plus l'orgueil des princes alliés semble s'y complaire. L'empereur Alexandre pousse la générosité jusqu'à s'occuper du petit nombre d'aides de camp, de généraux, et de serviteurs qui composent la maison militaire et la famille domestique de Napoléon. Il veut que Napoléon, comme à son lit de mort, puisse dicter un testament rémunératoire en leur faveur71.
Note 71: (retour) Il faut tenir note ici, à la honte de la diplomatie européenne, que cette générosité est restée sans effet. Les legs que Napoléon a distribués autour de lui sur la foi du traité n'ont pas été acquittés; et les légataires n'ont pu trouver dans la signature des plus grands princes cette garantie irrévocable que la simple signature de deux notaires donne entre particuliers aux moindres dispositions de cette nature.
Tandis qu'on prépare à Paris le traité qui doit contenir ces différents arrangements, Napoléon envoie courrier sur courrier pour redemander au duc de Vicence le papier sur lequel il a donné son abdication.
Napoléon ayant réduit sa position en des termes aussi simples, on prévoit les nouvelles difficultés qui attendent la ratification de l'acte que les plénipotentiaires ont mis tant de soin à conclure. Leur traité a été signé à Paris le 11 avril; le duc de Vicence le porte aussitôt à Fontainebleau: mais les premières paroles de Napoléon sont pour redemander encore l'abdication qu'il a donnée.
Il n'était plus au pouvoir du duc de Vicence de rendre ce papier, les affaires étaient trop avancées. L'abdication, servant de base à la négociation, avait été la première pièce communiquée aux alliés. Elle était devenue publique, on l'avait insérée dans les journaux.
D'ailleurs les alliés, les plénipotentiaires eux-mêmes, et la plupart des serviteurs du gouvernement impérial, voyaient dans cette grande transaction autre chose encore que les intérêts personnels de Napoléon. On attachait généralement une haute importance à ce qu'il y eût abdication, parcequ'un tel acte devait être la base du nouvel ordre de choses qui se préparait en France; et les alliés pensaient que les Bourbons ne sauraient payer trop cher la renonciation formelle de la dynastie précédente. Cependant il est remarquable que l'empereur Napoléon et la famille des Bourbons voyaient avec un même mécontentement cette renonciation, et s'accordaient à prétendre n'en avoir pas besoin, celui-là pour descendre du trône, ceux-ci pour y monter72.
En vain Napoléon repousse ce traité.
Fontainebleau est maintenant une prison, toutes les issues en sont soigneusement gardées par les étrangers; signer semble être le seul moyen qui lui reste pour sauver sa liberté, peut-être même sa vie! car les émissaires du gouvernement provisoire sont aussi dans les environs et l'attendent73. Cependant la journée finit et Napoléon a persisté dans son refus; comment espère-t-il échapper à la nécessité qui le menace?
Depuis quelques jours, il semble préoccupé d'un secret dessein. Son esprit ne s'anime qu'en parcourant les galeries funèbres de l'histoire. Le sujet de ses conversations les plus intimes est toujours la mort volontaire que les hommes de l'antiquité n'hésitaient pas à se donner dans une situation pareille à la sienne; on l'entend avec inquiétude discuter de sang-froid les exemples et les opinions les plus opposés. Une circonstance vient encore ajouter aux craintes que de tels discours sont bien faits pour inspirer. L'impératrice avait quitté Blois; elle voulait se réunir à Napoléon; elle était déjà arrivée à Orléans, on l'attendait à Fontainebleau: mais on apprend de la bouche même de Napoléon que des ordres sont donnés autour d'elle pour qu'on ne la laisse pas suivre son dessein. Napoléon, qui craignait cette entrevue, a voulu rester maître de la résolution, qu'il médite.
A l'époque de la retraite de Moskou, Napoléon s'était procuré, en cas d'accident, le moyen de ne pas tomber vivant dans les mains de l'ennemi. Il s'était fait remettre par son chirurgien Yvan un sachet d'opium74, qu'il avait porté à son cou pendant tout le temps qu'avait duré le danger75. Depuis, il avait conservé avec grand soin ce sachet dans un secret de son nécessaire. Cette nuit, le moment lui avait paru arrivé de recourir à cette dernière ressource. Le valet de chambre qui couchait derrière sa porte entr'ouverte l'avait entendu se lever, l'avait vu délayer quelque chose dans un verre d'eau, boire et se recoucher. Bientôt les douleurs avaient arraché à Napoléon l'aveu de sa fin prochaine. C'était alors qu'il avait fait appeler ses serviteurs les plus intimes. Yvan avait été appelé aussi; mais apprenant ce qui venait de se passer, et entendant Napoléon se plaindre de ce que l'action du poison n'était pas assez prompte, il avait perdu la tête et s'était sauvé précipitamment de Fontainebleau. On ajoute qu'un long assoupissement était survenu, qu'après une sueur abondante les douleurs avaient cessé, et que les symptômes effrayants avaient fini par s'effacer, soit que la dose se fût trouvée insuffisante, soit que le temps en eût amorti le venin. On dit enfin que Napoléon, étonné de vivre, avait réfléchi quelques instants: «Dieu ne le veut pas!» s'était-il écrié; et, s'abandonnant à la providence qui venait de conserver sa vie, il s'était résigné à de nouvelles destinées.
Ce qui vient de se passer est le secret de l'intérieur. Quoi qu'il en soit, dans la matinée du 13, Napoléon se lève et s'habille comme à l'ordinaire. Son refus de ratifier le traité a cessé, il le revêt de sa signature76.»
CHAPITRE VI.
DISPERSION DE LA FAMILLE IMPÉRIALE.
Ceux qui approchent de Napoléon apprennent de lui-même qu'il a cessé de régner. Il les engage à se soumettre au nouveau gouvernement, non pas au gouvernement provisoire, dans lequel il ne voit qu'un comité de traîtres et de factieux; mais aux Bourbons, dans lesquels il consent à reconnaître désormais le point de ralliement des Français.
Bientôt la foule s'écoule de Fontainebleau; il en est de même à Orléans et à Blois: l'impératrice voit presque tout ce qui l'entoure se mettre en route pour Paris. Le petit nombre qui reste encore dans le vaste palais de Fontainebleau ne s'occupe plus que de l'île d'Elbe, et des arrangements à prendre pour s'y rendre. Napoléon fait mettre à contribution la bibliothèque, et s'enferme avec les livres et les cartes, où il peut prendre une idée de la nouvelle résidence qui l'attend.
Le grand-maréchal Bertrand, le général Drouot, le général Cambrone, le payeur des voyages Peyrusse, les fourriers Deschamps et Baillon, obtiennent la permission de suivre Napoléon. On compose pour l'île d'Elbe une maison domestique peu nombreuse. On ne peut emmener que quatre cents hommes de la garde, et presque tous ces vieux compagnons de Napoléon se présentent; on n'a que l'embarras du choix77.
Il avait été convenu que chaque grande puissance enverrait près de Napoléon un commissaire qui lui servirait de sauvegarde, et l'accompagnerait à sa nouvelle destination. Il faut attendre ces commissaires, et huit jours s'écoulent encore.
Dans cet intervalle, la dispersion de la famille impériale est consommée. L'impératrice et son fils sont tombés au pouvoir des Autrichiens. Cédant aux ordres de son père, qui lui ont été portés à Orléans par le prince d'Esterhazi, l'impératrice s'est laissé conduire à Rambouillet, où l'empereur d'Autriche doit venir la consoler.
Madame mère et son frère le cardinal Fesch ont quitté Orléans pour prendre le chemin de Rome.
Le prince Louis, ci-devant roi de Hollande, est parti pour la Suisse.
Le prince Joseph, ci-devant roi d'Espagne, et le prince Jérôme, ci-devant roi de Westphalie, sont encore dans les environs d'Orléans, et se disposent à se retirer du même côté que leur frère Louis.
A Fontainebleau, le prince de Neufchâtel, qui avait envoyé son adhésion au gouvernement provisoire, continua de remplir les fonctions de major-général de l'armée; mais bientôt il demanda à Napoléon la permission de se rendre à Paris, pour des détails relatifs à ses fonctions, disant qu'il reviendra le lendemain, et part sans s'expliquer davantage. «Il ne reviendra pas,» dit froidement Napoléon au duc de Bassano.--«Quoi! sire, seraient-ce là les adieux de Berthier?--Oui, vous dis-je; il ne reviendra pas!»
Napoléon n'est déjà plus qu'un simple particulier. Il vit retiré dans le coin du palais qu'il habite. S'il quitte quelques instants sa chambre, c'est pour se promener dans le petit jardin qui est renfermé entre l'ancienne galerie des cerfs et la chapelle. Toutes les fois qu'il entend une voiture rouler dans les cours, il demande qui ce peut être. Malgré le pressentiment qui a d'abord affligé son âme, il demande même si ce n'est pas Berthier qui revient, ou quelques uns de ses anciens ministres qui arrivent pour lui faire leurs adieux. Il s'attend à revoir Molé, Fontanes, et tant d'autres qui lui doivent un dernier témoignage d'attachement: personne ne vient; Napoléon reste seul avec le petit nombre de serviteurs qui ont résolu de rester auprès de sa personne jusqu'au dernier moment. Le duc de Vicence s'occupe avec son activité ordinaire des préparatifs du voyage: on le croirait toujours grand écuyer. Le duc de Bassano ne quitte pas Napoléon un seul instant. Celui-ci, dans ses épanchements avec le ministre de son intime confiance, conserve cette sérénité qui régnait sur son visage aux plus beaux jours de sa gloire. A voir les manières du ministre, on ne croirait pas que ces jours sont passés. Le respect, les soins, les égards, ont la même simplicité. C'est encore le devoir et l'affection qui les commandent; et s'ils prennent parfois un caractère touchant et presque solennel, ils le reçoivent d'une âme forte et d'un coeur attendri.
Dans un de ces moments où Napoléon attendait encore les consolations de quelques amis, le colonel Montholon se présente. Il arrive des bords de la Haute-Loire, où il a été chargé de faire une reconnaissance militaire. Il rend compte des sentiments dont les populations et les soldats sont animés; il parle de rallier les troupes du midi... Napoléon sourit au zèle de ce fidèle serviteur. «Il est trop tard, répond-il; ce ne serait plus à présent que de la guerre civile, et rien ne pourrait m'y décider.» Ces derniers témoignages de fidélité semblent consoler Napoléon des coups que l'ingratitude s'efforce de lui porter. Il lit exactement les journaux de Paris; des torrents d'injures y découlent contre lui: il ne s'en affecte que médiocrement; et lorsque la haine exagère au point de devenir absurde, elle lui arrache un sourire. Un article signé Lacretelle lui tombe sous la main: «Il y a deux Lacretelle, dit-il; celui qui a fait cette méchanceté, est-ce le mien78?»
Ces injures et la conduite de tant de gens dont il a achevé ou commencé la fortune lui inspirent un dégoût qui tourne sans doute au profit de sa résignation.
De toutes les nouvelles qu'il reçoit de Paris, celle qui lui fait le moins de peine, c'est l'arrivée de M. le comte d'Artois, puisque sa présence va mettre fin à l'autorité du gouvernement provisoire.
Napoléon n'entretenait plus de communication qu'avec Rambouillet. Le général Flahaut, le colonel Montesquiou et le baron de Beausset allaient et venaient sans cesse, chargés de commissions de Napoléon pour l'impératrice, et de l'impératrice pour Napoléon.
Marie-Louise avait reçu la visite de son père à Rambouillet; celui-ci n'avait pu retenir ses larmes en embrassant cette fille chérie; il avait vu pour la première fois son petit-fils, aimable enfant, qui déjà avait porté le titre de roi, et qu'on ne savait plus comment appeler. Il avait reconnu, avec une vive émotion, dans cette physionomie enfantine tous les traits distinctifs de la famille autrichienne; mais pour en arracher un sourire il avait fallu promettre de revenir avec des joujoux, et cette promesse du moins il l'a pu tenir.
Dans cette première entrevue avec l'impératrice, l'empereur d'Autriche lui avait fait entendre qu'elle devait se considérer comme séparée pour un temps d'avec son mari; que plus tard on verrait à les réunir; qu'en attendant elle ferait bien de se distraire, en faisant avec son fils un voyage à Vienne, où elle trouverait quelque repos et quelques consolations dans le sein de sa famille.
L'empereur d'Autriche était revenu le lendemain, amenant avec lui l'empereur Alexandre, qui avait désiré faire une visite à l'impératrice. Cette singulière politesse ne pouvait qu'aigrir encore les chagrins de Napoléon. Les dernières nouvelles qu'il reçoit de Rambouillet sont, que l'impératrice partira pour Vienne au moment où il quittera Fontainebleau; qu'elle emmènera son fils avec elle, et qu'elle y sera accompagnée par madame la duchesse de Montebello, par mesdames les comtesses de Montesquiou et de Brignolet, par le général Caffarelli, par le baron de Beausset et par le baron Menneval.
Il est temps de finir le récit de cette grande catastrophe; déjà ma plume fatiguée s'est plusieurs fois arrêtée malgré moi; je la reprends pour remplir ma tâche.
Les commissaires des alliés79 étant tous arrivés à Fontainebleau, le départ est fixé au 20 avril. Dans la nuit du 19 au 20, Napoléon éprouve une dernière défection; son valet de chambre de confiance Constant et son Mameluck Roustan disparaissent.
Le 20 à midi, les voitures de voyage viennent se ranger dans la cour du cheval blanc au bas de l'escalier du fer à cheval. La garde impériale prend les armes et forme la haie; à une heure Napoléon sort de son appartement, il trouve rangé sur son passage ce qui reste autour de lui de la cour la plus nombreuse et la plus brillante de l'Europe: c'est le duc de Bassano, le général Belliard, le colonel de Bussy, le colonel Anatole Montesquiou, le comte de Turenne, le général Fouler, le baron Mesgrigny, le colonel Gourgaud, le baron Fain, le lieutenant-colonel Athalin, le baron de la Place, le baron Lelorgne-d'Ideville, le chevalier Jouanne, le général Kosakowski et le colonel Vonsowitch; ces deux derniers, Polonais80.
Napoléon tend la main à chacun, descend vivement l'escalier, et, dépassant le rang des voitures, s'avance vers la garde. Il fait signe qu'il veut parler; tout le monde se tait, et dans le silence le plus religieux on écoute ses dernières paroles.
«Soldats de ma vieille garde, dit-il, je vous fais mes adieux. Depuis vingt ans, je vous ai trouvés constamment sur le chemin de l'honneur et de la gloire. Dans ces derniers temps, comme dans ceux de notre prospérité, vous n'avez cessé d'être des modèles de bravoure et de fidélité. Avec des hommes tels que vous, notre cause n'était pas perdue; mais la guerre était interminable: c'eût été la guerre civile, et la France n'en serait devenue que plus malheureuse. J'ai donc sacrifié tous nos intérêts à ceux de la patrie; je pars: vous, mes amis, continuez de servir la France. Son bonheur était mon unique pensée; il sera toujours l'objet de mes voeux! Ne plaignez pas mon sort; si j'ai consenti à me survivre, c'est pour servir encore à votre gloire. Je veux écrire les grandes choses que nous avons faites ensemble!... Adieu, mes enfants! Je voudrais vous presser tous sur mon coeur; que j'embrasse au moins votre drapeau!...»
A ces mots, le général Petit, saisissant l'aigle, s'avance. Napoléon reçoit le général dans ses bras, et baise le drapeau. Le silence d'admiration que cette grande scène inspire n'est interrompu que par les sanglots des soldats. Napoléon, dont l'émotion est visible, fait un effort et reprend d'une voix plus ferme: «Adieu encore une fois, mes vieux compagnons! Que ce dernier baiser passe dans vos coeurs!»
Il dit, et, s'arrachant au groupe qui l'entoure, il s'élance dans sa voiture, au fond de laquelle est déjà le général Bertrand.
Aussitôt les voitures partent; des troupes françaises les escortent, et l'on prend la route de Lyon. Partout sur son passage, Napoléon recueille des témoignages touchants d'amour et de regrets... «On peut contester les louanges, mais jusqu'ici, ce me semble, on n'a pas contesté les regrets; et quand les peuples pleurent un souverain, il faut les en croire81!»
FIN DE LA TROISIÈME PARTIE.
SUPPLÉMENT
A LA TROISIÈME PARTIE.
PIÈCES HISTORIQUES.
(Nº 1.) Traité du 11 avril 1814, connu sous le nom de traité de Fontainebleau.
Sa majesté l'empereur Napoléon d'une part; et leurs majestés l'empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême, l'empereur de toutes les Russies, et le roi de Prusse, stipulant tant en leur nom qu'en celui de tous leurs alliés, de l'autre; ayant nommé pour leurs plénipotentiaires, savoir:
Sa majesté l'empereur Napoléon, les sieurs Armand-Augustin-Louis de Caulaincourt, duc de Vicence, son grand écuyer, sénateur, ministre des relations extérieures, grand aigle de la Légion-d'Honneur, chevalier des ordres de Léopold d'Autriche, de Saint-André, de Saint-Alexandre-Newski, de Sainte-Anne de Russie, et de plusieurs autres; Michel Ney, duc d'Elchingen, et maréchal de l'empire, grand aigle de la Légion-d'Honneur, chevalier de la Couronne-de-Fer et de l'ordre du Christ82; Jacques-Étienne-Alexandre Macdonald, duc de Tarente, maréchal de l'empire, grand aigle de la Légion-d'Honneur, et chevalier de la couronne-de-Fer.
Et sa majesté l'empereur d'Autriche, le sieur Clément-Wenceslas-Lothaire, prince de Metternich; Winebourg-Schsenhausen, chevalier de la Toison-d'Or, grand'croix de l'ordre royal de Saint-Étienne, grand aigle de la Légion-d'Honneur, chevalier des ordres de Saint-André, de Saint-Alexandre Newski, et de Sainte-Anne de Russie, de l'Aigle-Noir et de l'Aigle-Rouge de Prusse, grand'croix de l'ordre de Saint-Joseph de Wurtzbourg, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et de plusieurs autres, chancelier de l'ordre militaire de Marie-Thérèse, curateur de l'académie impériale des beaux-arts, chambellan, conseiller intime actuel de sa majesté impériale et royale apostolique, et son ministre d'état des conférences et des affaires étrangères.
(Dans le traité avec la Russie sont les titres du baron de Nesselrode, et dans le traité avec la Prusse sont les titres du baron de Hardemberg.)
Les plénipotentiaires ci-dessus nommés, après avoir procédé à l'échange de leurs pleins pouvoirs respectifs, sont convenus des articles suivants:
ARTICLE PREMIER.
Sa majesté l'empereur Napoléon renonce, pour lui et ses successeurs et descendants, ainsi que pour chacun des membres de sa famille, à tout droit de souveraineté et de domination, tant sur l'empire français et le royaume d'Italie que sur tout autre pays.
ARTICLE II.
Leurs majestés l'empereur Napoléon et l'impératrice Marie-Louise conserveront ces titres et qualités pour en jouir leur vie durant.
La mère, les frères, soeurs, neveux et nièces de l'empereur conserveront également, partout où ils se trouveront, les titres de princes de sa famille.
ARTICLE III.
L'île d'Elbe, adoptée par sa majesté l'empereur Napoléon pour le lieu de son séjour, formera, sa vie durant, une principauté séparée, qui sera possédée par lui en toute souveraineté et propriété.
Il sera donné en outre en toute propriété à l'empereur Napoléon un revenu annuel de deux millions de francs en rente sur le grand-livre de France, dont un million réversible à l'impératrice.
ARTICLE IV.
Toutes les puissances s'engagent à employer leurs bons offices pour faire respecter par les Barbaresques le pavillon et le territoire de l'île d'Elbe, et pour que dans ses rapports avec les Barbaresques elle soit assimilée à la France.
ARTICLE V.
Les duchés de Parme, de Plaisance, et Guastalla, seront donnés en toute propriété et souveraineté à sa majesté l'impératrice Marie-Louise. Ils passeront à son fils et à sa descendance en ligne directe. Le prince son fils prendra dès ce moment le titre de prince de Parme, Plaisance, et Guastalla.
ARTICLE VI.
Il sera réservé, dans les pays auxquels l'empereur Napoléon renonce, pour lui et sa famille, des domaines, ou donné des rentes sur le grand-livre de France, produisant un revenu annuel, net, et déduction faite de toutes charges, de deux millions cinq cent mille francs. Ces domaines ou rentes appartiendront en toute propriété, et pour en disposer comme bon leur semblera, aux princes et princesses de sa famille, et seront répartis entre eux, de manière à ce que le revenu de chacun soit dans la proportion suivante:
Savoir:
A madame mère, trois cent mille francs;
Au roi Joseph et à la reine, cinq cent mille francs;
Au roi Louis, deux cent mille francs;
A la reine Hortense et à ses enfants, quatre cent mille francs;
Au roi Jérôme et à la reine, cinq cent mille francs;
A la princesse Élisa, trois cent mille francs;
A la princesse Pauline, trois cent mille francs.
Les princes et princesses de la famille de l'empereur Napoléon conserveront en outre tous les biens meubles et immeubles, de quelque nature que ce soit, qu'ils possèdent à titre particulier, et notamment les rentes dont ils jouissent, également comme particuliers, sur le grand-livre de France, ou le Monte-Napoleone de Milan.
ARTICLE VII.
Le traitement annuel de l'impératrice Joséphine sera réduit à un million en domaines ou en inscriptions sur le grand-livre de France. Elle continuera à jouir en toute propriété de tous ses biens meubles et immeubles particuliers, et pourra en disposer conformément aux lois françaises.
ARTICLE VIII.
Il sera donné au prince Eugène, vice-roi d'Italie, un établissement convenable hors de France.
ARTICLE IX.
Les propriétés que sa majesté l'empereur Napoléon possède en France, soit comme domaine extraordinaire, soit comme domaine privé, resteront à la couronne.
Sur les fonds placés par l'empereur Napoléon, soit sur le grand-livre, soit sur la banque de France, soit sur les actions des forêts83, soit de toute autre manière, et dont sa majesté fait l'abandon à la couronne, il sera réservé un capital qui n'excédera pas deux millions, pour être employé en gratifications en faveur des personnes qui seront portées sur l'état que signera l'empereur Napoléon, et qui sera remis au gouvernement français84.
Note 84: (retour) État des gratifications accordées par l'empereur Napoléon conformément à l'article ix ci-dessus; savoir:AUX GÉNÉRAUX DE LA GARDE
Friant. 50,000 Cambrone. 50,000 Petit. 50,000 Ornano. 50,000 Curial. 50,000 Michel. 50,000 Lefebvre-Desnouettes. 50,000 Guyot. 50,000 -------- A reporter. 400,000 Suite de l'état de l'autre part. 400,000 Lyon. 50,000 Laferrière. 50,000 Colbert. 50,000 Marin. 50,000 Boulard. 50,000 AUX AIDES DE CAMP. Drouot. 50,000 Corbineau. 50,000 Dejean. 50,000 Caffarelli. 50,000 Montesquiou. 50,000 Bernard. 50,000 Bussy. 50,000 Au général Fouler, écuyer de l'empereur. 50,000 Au baron Fain, secrétaire du cabinet. 50,000 Au baron Menneval, secrétaire des commandements de l'impératrice Marie-Louise. 50,000 Au baron Corvisart, premier médecin. 50,000 Au colonel Gourgaud, premier officier d'ordonnance. 50,000 Au chevalier Jouanne, premier commis du cabinet. 40,000 Au baron Yvan, chirurgien ordinaire. 40,000 A trente officiers de la garde (état A). 170,000 Au service de la chambre (état B). 100,000 Au service des écuries (état C). 130,000 Au service de l'impératrice et de la bouche (état D). 140,000 ---------- A reporter. 1,870,000 Tous les diamants de la couronne resteront à la France. Suite de l'état ci-dessus. 1,870,000 Au service des fourriers et du roi de Rome (état E). 70,000 Au service de santé de l'empereur (état F). 60,000 Total. 2,000,000
ARTICLE XI.
L'empereur Napoléon fera retourner au trésor et aux autres caisses publiques toutes les sommes et effets qui auraient été déplacés par ses ordres, à l'exception de ce qui provient de la liste civile.
ARTICLE XII.
Les dettes de la maison de sa majesté l'empereur Napoléon, telles qu'elles se trouvent au jour de la signature du présent traité, seront immédiatement acquittées sur les arrérages dus par le trésor public à la liste civile, d'après les états qui seront signés par un commissaire nommé à cet effet.
ARTICLE XIII.
Les obligations du Monte-Napoleone de Milan envers tous ses créanciers, soit Français, soit étrangers, seront exactement remplies sans qu'il soit fait aucun changement à cet égard85.
ARTICLE XIV.
On donnera tous les sauf-conduits nécessaires pour le libre voyage de sa majesté l'empereur Napoléon, de l'impératrice, des princes et princesses, et de toutes les personnes de leur suite qui voudront les accompagner, ou s'établir hors de France, ainsi que pour le passage de tous les équipages, chevaux, et effets qui leur appartiennent.
Les puissances alliées donneront en conséquence des officiers et quelques hommes d'escorte.
ARTICLE XV.
La garde impériale française fournira un détachement de douze à quinze cents hommes de toute arme pour servir d'escorte jusqu'à Saint-Tropez, lieu de l'embarquement.
ARTICLE XVI.
Il sera fourni une corvette armée et les bâtiments de transport nécessaires pour conduire au lieu de sa destination sa majesté l'empereur Napoléon, ainsi que sa maison. La corvette demeurera en toute propriété à sa majesté.
ARTICLE XVII.
Sa majesté l'empereur Napoléon pourra emmener avec lui, et conserver pour sa garde, quatre cents hommes de bonne volonté, tant officiers que sous-officiers et soldats.
ARTICLE XVIII.
Tous les Français qui auront suivi sa majesté l'empereur Napoléon et sa famille seront tenus, s'ils ne veulent perdre leur qualité de Français, de rentrer en France dans le terme de trois ans, à moins qu'ils ne soient compris dans les exceptions que le gouvernement français se réserve d'accorder après l'expiration de ce terme.
ARTICLE XIX.
Les troupes polonaises de toute arme qui sont au service de France auront la liberté de retourner chez elles, en conservant armes et bagages, comme un témoignage de leurs services honorables. Les officiers, sous-officiers et soldats conserveront les décorations qui leur ont été accordées et les pensions affectées à ces décorations.
ARTICLE XX.
Les hautes puissances alliées garantissent l'exécution de tous les articles du présent traité. Elles s'engagent à obtenir qu'ils soient adoptés et garantis par la France.
ARTICLE XXI.
Le présent traité sera ratifié et les ratifications en seront échangées à Paris dans le terme de deux jours, ou plus tôt si faire se peut.
Fait à Paris, le 11 avril mil huit cent quatorze.
/* Signé Caulaincourt, duc de Vicence; Le maréchal duc de Tarente, Macdonald; Le maréchal d'Elchingen, Ney. Signé le prince de Metternich. */
Les mêmes articles ont été signés séparément, et sous la même date, de la part de la Russie par le comte de Nesselrode, et de la part de la Prusse par le baron de Hardemberg.
(Nº 2.) Déclaration du gouvernement provisoire de France.
Les puissances alliées ayant conclu un traité avec sa majesté l'empereur Napoléon, et ce traité renfermant des dispositions à l'exécution desquelles le gouvernement français est dans le cas de prendre part, et des explications réciproques ayant eu lieu sur ce point, le gouvernement provisoire de France, dans la vue de concourir efficacement à toutes les mesures qui sont adoptées, se fait un devoir de déclarer qu'il y adhère autant que besoin est, et garantit, en tout ce qui concerne la France, l'exécution des stipulations renfermées dans ce traité, qui a été signé aujourd'hui entre MM. les plénipotentiaires des hautes puissances alliées, et ceux de sa majesté l'empereur Napoléon.
Paris, le 11 avril 1814.
Signé les membres du gouvernement provisoire.
(Nº 3.) Déclaration au nom de S. M. Louis XVIII.
Le soussigné, ministre secrétaire d'état au département des affaires étrangères, ayant rendu compte au roi de la demande que leurs excellences messieurs les plénipotentiaires des cours alliées ont reçu de leurs souverains l'ordre de faire relativement au traité du 11 avril, auquel le gouvernement provisoire a accédé, il a plu à sa majesté de l'autoriser de déclarer en son nom que les clauses du traité à la charge de la France seront fidèlement exécutées. Il a en conséquence l'honneur de le déclarer par la présente à leurs excellences.
Paris, le 31 mai 1814.
Signé le prince de Bénévent.
(Nº 4.) Lettre de lord Castlereagh
A lord Bathurst, relative au traité de Fontainebleau.
Paris, le 13 avril 1814.
Je me borne, en conséquence, pour le moment, à vous expliquer ce qui s'est passé par rapport à la destinée future et à l'établissement de Napoléon et de sa famille.
V. S. connaît déjà, par lord Cathcart, l'acte d'abdication signé par Bonaparte le 4 de ce mois, et l'assurance qui lui a été donnée par l'empereur de Russie et par le gouvernement provisoire d'une pension de six millions de francs, avec un asile dans l'île d'Elbe. Bonaparte avait déposé cet acte entre les mains de M. de Caulaincourt, et des maréchaux Ney et Macdonald, pour l'échanger contre un engagement formel de la part des alliés, relatif à l'arrangement proposé. Les mêmes personnes étaient autorisées à consentir à un armistice et à déterminer une ligne de démarcation qui puisse en même temps être satisfaisante pour les alliés, et prévenir l'effusion inutile du sang humain.
A mon arrivée, je trouvai cet arrangement sur le point d'être adopté. On avait discuté une convention qui aurait dû être signée le jour même, si l'on n'avait annoncé l'approche des ministres alliés. Les motifs qui portaient à hâter la conclusion de cet acte étaient l'inconvénient, sinon le danger, qu'il y avait à ce que Napoléon demeurât à Fontainebleau, entouré de troupes qui lui restaient toujours fidèles; la crainte d'intrigues dans l'armée et la capitale, et l'avantage qu'avait, aux yeux de beaucoup d'officiers, un arrangement favorable à leur chef, qui leur permît de l'abandonner sans se déshonorer.
Dans la nuit après mon arrivée, les quatre ministres eurent une conférence sur la convention préparée avec le prince de Bénévent. J'y fis connaître mes objections, en exprimant en même temps le désir qu'on ne crût que j'y insistais, au risque de compromettre la tranquillité de la France, que pour empêcher l'exécution de la promesse donnée, à cause de l'urgence des circonstances, par la Russie.
Le prince de Bénévent reconnut la solidité de plusieurs de mes objections; mais il déclara en même temps qu'il croyait que le gouvernement provisoire ne pouvait avoir d'objet plus important que d'éviter tout ce qui pouvait, même pour un instant, prendre le caractère d'une guerre civile; et qu'il pensait aussi qu'une mesure de ce genre était essentielle pour faire passer l'armée du côté du gouvernement, dans une disposition qui permît de l'employer. D'après cette déclaration, et celle du comte de Nesselrode, portant qu'en l'absence des alliés, l'empereur son maître avait senti la nécessité d'agir pour le mieux, en leur nom aussi bien qu'en son propre nom, je m'abstins de toute opposition ultérieure au principe de la mesure, me bornant à suggérer quelques modifications dans les détails. Je refusai cependant, au nom de mon gouvernement, d'être plus que partie accédante au traité, et déclarai que l'acte d'accession de la Grande-Bretagne ne s'étendrait pas au-delà des arrangements territoriaux proposés dans le traité. On regarda comme parfaitement fondée mon observation, qu'il n'était pas nécessaire que nous prissions part à la forme du traité, nommément pour ce qui regardait la reconnaissance du titre de Napoléon, dans les circonstances actuelles. Je joins maintenant le protocole et la note qui déterminent le point d'extension auquel j'ai pris sur moi de faire des promesses au nom de ma cour.
Conformément à mes propositions, la reconnaissance des titres impériaux, dans la famille, fut limitée à la durée de la vie des individus, d'après ce qui s'est observé lorsque le roi de Pologne devint électeur de Saxe.
Quant à ce qui fut fait en faveur de l'impératrice, non seulement je n'y fis aucune objection, mais je le regardai comme dû à l'éclatant sacrifice des sentiments de famille que l'empereur d'Autriche fait à la cause de l'Europe. J'aurais désiré substituer une autre position à celle de l'île d'Elbe pour servir de retraite à Napoléon; mais il n'y en a pas de disponible qui présente la sécurité sur laquelle il insiste, et contre laquelle on ne pourrait faire les mêmes objections; et je ne crois pas pouvoir encourager l'alternative dont, d'après l'assurance de M. de Caulaincourt, Bonaparte avait plusieurs fois parlé d'avoir un asile en Angleterre.
La même nuit, les ministres alliés eurent une conférence
avec M. de Caulaincourt et les maréchaux; j'y
assistai. Le traité fut examiné et accepté avec des
changements; depuis il a été signé et ratifié, et Bonaparte
commence demain, ou après-demain, son voyage
au midi.
Signé Castlereagh.
TABLE
ALPHABÉTIQUE ET RAISONNÉE
DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME.
Abdication. Le duc de Vicence vient demander à Fontainebleau que Napoléon abdique en faveur de son fils, 369.--Première rédaction de l'abdication, 372.--Napoléon annonce à l'armée son abdication par un ordre du jour, 375.--Les alliés ayant demandé que l'abdication fût complète, entière et absolue, le duc de Vicence revient à Fontainebleau, 382.--Seconde rédaction de l'abdication, 389.--Napoléon changeant d'avis fait redemander son abdication au duc de Vicence, 391.--Traité d'abdication du 11 avril, 408.
Aisne. Passage de l'Aisne par l'armée française à Béry-au-Bac, 181.
Albufera (le maréchal Suchet, duc d'), arrête les Espagnols sur la ligne de Lobrégat, 36.--Est appelé à remplacer le maréchal Augereau dans le commandement de l'armée de Lyon, 198.
Alexandre (l'empereur). Voyez Russie.
Angleterre. Déclaration du prince régent sur les intentions pacifiques de l'Angleterre, 5.--Lord Castlereagh, son ministre des affaires étrangères, se rend au quartier général des alliés, 41.--Fait signer le traité de Chaumont, 177.
Angoulême (le duc d'). Présence de ce prince dans le midi, 144.--Il arrive à Bordeaux, 203.
Anvers. Les alliés s'approchent d'Anvers, 35.--Napoléon confie la défense de cette place au général Carnot, 47. --Les Anglais échouent dans leurs attaques, 197.
Arcis-sur-Aube. Rencontre et bataille d'Arcis, les 20 et 21 mars, 207.
Armées françaises. La grande armée, en se retirant d'Allemagne, prend ses cantonnements derrière le Rhin, 3.-- Situation et force des diverses armées françaises, 32.-- Revue des armées françaises encore employées au dehors, en Allemagne, en Espagne et en Italie, 32. --Ressources que les armées françaises offrent encore à Napoléon à l'époque de son abdication, 382.
Armées ennemies. Force des armées ennemies employées à l'invasion de la France, 31.--Armée anglo-espagnole, voyez Wellington.--Armée autrichienne sur l'Adige, voyez Italie.
Armistice. Le prince Wentzel-Lichtenstein, aide de camp du prince Schwartzenberg, vient au hameau de Châtres proposer un armistice, 143.--Le village de Lusigny est fixé pour la négociation de l'armistice, 155.--Le général Flahaut est nommé commissaire de l'empereur pour cette négociation, 155.--Napoléon demande que la ligne de démarcation de l'armistice soit tirée d'Anvers sur Lyon, 158.--Rupture des conférences de Lusigny. --Le général Flahaut vient rejoindre l'empereur le 8 mars à Chavignon, 187.
Artois (le comte d'). Voyage de ce prince en Suisse.--Il doit venir au quartier général des alliés, 144.--Les paysans des environs de Saint-Thibaut croient le faire prisonnier, 225.--Napoléon apprend avec plaisir l'arrivée de ce prince à Paris, 402.
Athalin, lieutenant-colonel du génie, adjoint au directeur du cabinet topographique, marque sur la carte, par des épingles, tous les lieux que les rapports du jour indiquent, 89.--Reste jusqu'à la fin à Fontainebleau, 405.
Augereau (le maréchal). Voyez Castiglione (le duc de).
Autriche (l'empereur d') entre en France, 15.--Est entraîné par les fuyards du côté de Dijon, tandis que les autres souverains marchent sur Paris, 226.--L'impératrice est autorisée à lui dépêcher le duc de Cadore pour le presser d'intervenir en faveur d'elle et de son fils, 374.
Bacler-d'Albe, directeur du cabinet topographique, marque sur la carte, par des épingles, tous les points que les rapports du jour indiquent, 89.--Est envoyé à Paris pour y porter la nouvelle de la retraite des Prussiens, 172.
Baillon, fourrier du palais, suit Napoléon à l'île d'Elbe, 399.
Barbé-Marbois (le comte) est commissaire du sénat pour l'examen des pièces de la négociation de Francfort, 19.
Bassano (M. Maret, duc de), ministre des affaires étrangères, répond aux propositions apportées de Francfort par le baron Saint-Aignan, 8.--Il est rappelé au ministère de la secrétairerie d'état, 10.--Il rejoint Napoléon à Brienne, 98.--Son travail journalier avec Napoléon, 195.--Sa belle conduite auprès de Napoléon à Fontainebleau, 401 et 405. (Voir dans le supplément sa correspondance avec le duc de Vicence, relativement aux négociations de Châtillon.)
Baste (le contre-amiral) est tué à l'attaque de Brienne, 95.
Beausset (le baron), préfet du palais, vient de Rambouillet à Fontainebleau, chargé de commissions de l'impératrice, 403.--Suit l'impératrice à Vienne, 404.
Belgique. La Belgique est enlevée à la France, 108.
Bellart (M.) convoque illégalement le conseil général de Paris, dont il est président, 367.
Belliard (le général comte) remplace le général Grouchy blessé à la bataille de Craonne, et commande la cavalerie, 184.--Se présente à Napoléon à Fontainebleau, après la capitulation de Paris, 229.--Reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Bellune (le maréchal Victor, duc de) se retire de Strasbourg par les Vosges, 26.--Et de Nancy sur Vitry-le-Français, 87.--Combat à Brienne, 100.--Reste chargé de la défense de la Seine pendant les affaires de Montmirail, 114.--Recule jusqu'à Guignes, 126.--Combat à Nangis, et poursuit l'ennemi dans la direction de Montereau, 128.--Combat à Montereau, 128.--Sa querelle avec Napoléon, à Surville, 134.--Il est blessé à Craonne, 184.
Bénévent (M. de Talleyrand, prince de), est commissaire du sénat pour l'examen des pièces de la négociation de Francfort, 19.--Il envoie, dit-on, M. de Vitrolles à M. le comte d'Artois, 225.--Reste à Paris pour en faire les honneurs aux alliés, 359.--Assiste au conseil des alliés, ibid.--Est nommé président du gouvernement provisoire, 366.
Bénigsen (le général russe). Son armée est retenue sur l'Elbe par nos garnisons, 37.
Berg-op-Zoom. Surprise de cette place par les Anglais.--Belle action du général Bizannet, 197.
Berckheim (le général), écuyer de Napoléon, est mis à la tête de la levée en masse de l'Alsace, 43.
Bernadotte, prince de Suède. L'armée qu'il commande s'avance sur la Hollande et la Belgique, 15.--Elle passe le Wahal et la Meuse et s'approche d'Anvers, 35.--Combat sous les murs d'Anvers, 46.--Nous enlève la Belgique, 108.--Son avant-garde s'avance jusqu'à Soissons, 161.--Reprend une seconde fois cette ville et sauve l'armée de Blücher, 174.--Protège la retraite de Blücher sur Laon, en livrant la bataille de Craonne, 181.--Se retire elle-même sur Laon, 184.--Bernadotte n'a franchi qu'à regret la limite du Rhin, 189.
Berry (le duc de). Arrivée de ce prince à Jersey, 144.
Berthier (le maréchal). Voyez Neufchatel.
Bertrand (le général comte), grand maréchal du palais, monte dans la voiture de Napoléon partant pour l'armée, 83.--Interroge les gens du pays qu'on amène à Napoléon, 89.--Commande, à la bataille de Montmirail, l'attaque du village de Marchais, sur la gauche, 118.--Accompagne Napoléon à l'île d'Elbe, 399.
Béry-au-Bac. Napoléon y établit son quartier général, et y passe l'Aisne le 5 mars, 181.
Beurnonville (le comte de), sénateur, est commissaire du sénat pour l'examen des pièces de la négociation de Francfort, 19.--Est commissaire extraordinaire de Napoléon pour les mesures de défense dans les provinces, 28.--Est nommé membre du gouvernement provisoire, 366.
Bezu-Saint-Germain, village entre Château-Thierry et Soissons.--Napoléon y établit son quartier général le 3 mars, 173.
Bizannet (le général), commandant de Berg-op-Zoom. Belle action de ce brave, 197.
Blücher (le général prussien). L'armée qu'il commande passe le Rhin à Manheim, 15.--S'avance sur la Lorraine, 26.--Arrive devant Metz et Nancy, 44.--Traverse la Marne à Saint-Dizier, et se dirige sur Brienne, 86.--Est coupée en deux parties par l'arrivée de Napoléon à Saint-Dizier, 91.--Blücher manque d'être pris au combat de Brienne, 95.--Il fait sa retraite sur l'armée autrichienne, vers Bar, 97.--Revient avec elle sur Brienne et y livre bataille, 99.--De Brienne, Blücher se porte sur Châlons, et de là descend la Marne vers Paris, 108.--Son avant-garde est arrivée à La Ferté-sous-Jouarre, 115.--Le combat de Champaubert la sépare de Blücher, resté du côté de Châlons, 116.--La bataille de Montmirail rejette le corps d'Yorck et de Sacken sur Château-Thierry, 117.--Le combat de Château-Thierry achève de les séparer de leur général en chef Blücher, et les force de se jeter dans Soissons, 119.--De son côté, Blücher, ayant reçu des renforts, s'est reporté en avant; il est prêt d'arriver sur Montmirail, 122.--Battu à Vauchamps, il manque encore une fois d'être fait prisonnier, 123.--Napoléon retrouve Blücher et ses troupes sur la Seine à Méry.--Blücher y est blessé, 142, 160 et 162.--Il se retire de Méry pour marcher sur Paris, 163.--Atteint par Napoléon, qui s'est remis à sa poursuite, il lui échappe en passant la Marne et se retirant sur Soissons, 170.--Les Russes le sauvent en lui ouvrant les portes de cette ville, 174.--Napoléon le poursuit au-delà de l'Aisne, 181.--Blücher, après avoir fait sa jonction avec l'armée du prince de Suède, se retrouve plus fort que jamais, 189.--Après le combat de Laon il reprend l'offensive, 191.--Il pousse des partis jusqu'à Compiègne, 200.--Rappelé par Schwartzenberg sur Épernay et Châlons, il fait sa jonction avec la grande armée autrichienne, 218.--Il détache Wintzingerode à la poursuite de Napoléon du côté de Saint-Dizier, 219.--S'étant, de sa personne, avancé vers Paris, il prend Saint-Denis et les hauteurs de Montmartre, 232.
Boissy-d'Anglas (le sénateur comte) est nommé par Napoléon commissaire extraordinaire pour les mesures de défense, 28.
Bonaparte. Voyez Napoléon.
Bordeaux. Événements de Bordeaux; les Anglais y sont entrés, 202.
Bourbon (la maison de). Conversation de Napoléon avec un aide de camp du prince Schwartzenberg, sur les projets qu'on suppose aux alliés, en faveur de cette maison, 144.--L'Angleterre a entrepris sérieusement la restauration de la maison de Bourbon, 152.--Démarches des royalistes de Troyes auprès de l'empereur Alexandre, 153.--Les succès des alliés donnent de la consistance aux projets des royalistes, 199.--Louis XVIII est proclamé à Bordeaux, 203.--Les généraux alliés, en entrant dans Paris, donnent pour exemple à suivre la conduite de Bordeaux et de Lyon, qui viennent de reconnaître les Bourbons, 358.--M. de Nesselrode fait mettre en liberté les individus détenus pour leur attachement à leurs souverains légitimes, 362.--Soins que se donnent à Paris les partisans de la restauration, 563.--Ils finissent par l'emporter, 379.--Napoléon engage lui-même ses serviteurs à se rallier au gouvernement du roi Louis XVIII, 398.
Bourmont (le général comte) reste chargé de la défense de Nogent, 114.--Est blessé au combat de Nogent, 140.
Bray, en Laonnais, village du champ de bataille de Craonne.--Napoléon y passe la nuit qui suit la bataille, 185.
Breda. Évacuation trop prompte de cette place, 34.
Brienne. Combat de Brienne, le 29 janvier, 94.--Napoléon y établit son quartier-général le 30, 97.--Bataille de Brienne le 1er février, 100.
Brignolet (la comtesse) suit l'impératrice Marie-Louise à Vienne, 404.
Bubna (le général autrichien) viole la neutralité des Suisses à la tête de l'avant-garde des alliés, 14.--S'empare de Genève, 25.--Du Valais et de la route du Simplon, 44.--Se présente devant Lyon, 105.--Et se concentre sur Genève, 138.
Bulow (le général prussien). Le corps d'armée qu'il commande fait partie de l'armée du prince de Suède. Voyez Bernadotte.
Bussy (M. de), maire de Baurieux, ancien officier d'artillerie, se présente à Corbeny, et est reconnu comme un ancien camarade du régiment de La Fère, par Napoléon, qui lui rend le grade de colonel, et le fait son aide de camp, 182.--Reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Cambrone (le général) suit Napoléon à l'île d'Elbe, 399.
Capelle (le baron), préfet à Genève, s'éloigne à l'approche des Autrichiens, 25.
Caraman (M. de), officier d'ordonnance, va reconnaître la position des ennemis à Craonne, 182.
Castiglione (le maréchal Augereau, duc de), est chargé du commandement de l'armée qui se réunit à Lyon, 44.--Reçoit, après le combat de Montereau, l'ordre de remonter la Saône et de tomber sur les derrières de la grande armée autrichienne, 138.--Manque cette occasion de sauver la France, 169.--Il est remplacé par le maréchal Suchet, 198.
Castlereagh (lord), ministre des affaires étrangères d'Angleterre, se rend au quartier général des alliés, 41.
Caulaincourt. Voyez Vicence (le duc de).
Châlons-sur-Marne. Toutes les troupes font leur retraite sur Châlons, 27.--La nouvelle armée est dirigée sur ce point, 32.--Les dernières ressources des dépôts de l'intérieur y sont également envoyées, 47.--L'empereur y arrive, 85.
Châlons-sur-Saône (belle conduite des habitants de), 43.
Chambéry. Le général Desaix pourvoit à la sûreté de cette ville, 44.
Champagny (duc de Cadore). L'impératrice Marie-Louise est autorisée à l'envoyer prier l'empereur d'Autriche d'intervenir en faveur de la régence et des droits de son fils, 374.
Champaubert (combat de). Napoléon établit son quartier général dans ce village le 10 février, 116.
Charpentier (le général). La division soutient glorieusement l'attaque de l'ennemi devant Laon, 191.
Chateau (le général), gendre et chef d'état major du duc de Bellune, Victor, se distingue à l'attaque de Brienne, 95.--Blessé mortellement au combat de Montereau, 130. --Regrets de Napoléon, et phrases du bulletin sur sa mort, 135 et 136.
Chateau-Thierry (combat de), le 12 février, 119.--Le 13, Napoléon établit son quartier général dans cette ville, 120.
Châtillon-sur-Seine est indiqué pour la tenue du congrès, 87.--Le duc de Tarente y relève un moment les troupes autrichiennes dans la garde du congrès, 169. (Pour ce qui regarde le congrès, voyez Négociation.)
Chatres, hameau près de Méry-sur-Seine. Napoléon y établit son quartier général le 22 février, 143.
Chaumont (Haute-Marne). Les alliés y signent le traité du 1er mars qui resserre leur alliance, 182.--Expédition du général Piré sur cette ville, 216.
Chavignon, village entre Soissons et Laon. Napoléon y établit son quartier général le 8 mars, 188.
Conegliano (le maréchal Moncey, duc de), après la prise de Paris, se rend à Fontainebleau, 356.
Constant (le sieur), valet de chambre de confiance de Napoléon, disparaît la nuit du départ pour l'île d'Elbe, 404.
Corbeny. Napoléon y porte son quartier général le 6 mars, 181.
Corbineau (le général) se jette entre des Cosaques et l'empereur, 97. S'empare de Reims le 5 mars, 181.--Après avoir passé pour mort, se retrouve déguisé parmi les habitants de Reims, 193.
Corps législatif. Ouverture de la session de 1814, 10.--Opposition qui se déclare dans l'assemblée, 19.--Dissolution du corps législatif, et discours de Napoléon à cette occasion, 22.
Craonne (bataille de), 182.
D'Albe. Voyez Bacler.
D'Alberg (le comte), nommé membre du gouvernement provisoire, 366.
Dalmatie (le maréchal Soult, duc de), arrête Wellington sur la ligne de l'Adour, 35.--Envoie des détachements au secours de Paris, 38.--Est forcé de se retirer sur Toulouse, 198.
Dantzick. (le maréchal Lefèvre, duc de), commande à Montmirail l'attaque du village de Marchais sur la gauche, 118.--Se trouve à Fontainebleau, 356.
Davoust (le maréchal). Voyez Eckmulh (le prince d').
Déchéance. La déchéance de Napoléon, prononcée par le sénat, arrive à Fontainebleau, 371.
Dejean (le général), aide de camp de Napoléon, sabre des Cosaques aux côtés de Napoléon, 97.--Est dépêché du pont de Doulencourt, pour annoncer à la capitale le retour de Napoléon, 228.
Desaix (le général) pourvoit à la sûreté de Chambéry, 44.
Deschamps, fourrier du palais, suit Napoléon à l'île d'Elbe, 399.
Dijeon, général d'artillerie de la garde. Napoléon veut le faire juger par un conseil de guerre. Le général Sorbier arrange cette affaire, 133.
Doulevent. Napoléon y établit son quartier général le 24 mars, 216.--Napoléon y revient le 28 mars, 227.
Dresde. Violation de la capitulation de Dresde, 32.
Drouot (le général), aide de camp de Napoléon, se distingue à la tête de l'artillerie au combat de Nangis, 127.--A la bataille de Craonne, 184.--Suit Napoléon à l'île d'Elbe, 399.
Durutte (le général) est chargé de la défense de Metz, 45.
Dutaillis (le général) défend Torgau sur l'Elbe, 33.
Eckmulh (le maréchal Davoust, prince d') commande à Hambourg, 33.
Éclaron, près Saint-Dizier. Les habitants de ce bourg ont pris des Cosaques; Napoléon les récompense par diverses faveurs, 93.
Elbe (l'île d') est désignée pour le séjour de Napoléon, 390.--Indication des personnes qui l'y accompagnent, 399.
Épernay. Napoléon y établit son quartier général le 17 mars, 202.
Espagne. Napoléon laisse le roi Ferdinand y retourner, 40.
Esternay (le château d'). Napoléon y établit son quartier général le 28 février, 168.
Eugène-Napoléon (le prince). Voyez Italie.
Fain (le baron), secrétaire du cabinet, reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Fère-Champenoise. Napoléon y établit son quartier général le 18 mars, 203.--Désastre de Fère-Champenoise, 222.
Fesch (le cardinal) se retire à Rome, 400.
Fismes. Napoléon y établit son quartier général le 4 mars, 180.
Flahaut (le général comte), aide de camp de Napoléon, est envoyé à Lusigny pour la négociation de l'armistice, 155.--Cette négociation ayant été rompue, il revient auprès de Napoléon, 187.--Est envoyé à Rambouillet, chargé de commission pour l'impératrice Marie-Louise, 403.
Flauguergues (M.) est commissaire du corps législatif pour l'examen des pièces de la négociation de Francfort, 19.
Fontainebleau. L'avant-garde du prince Schwartzenberg y arrive, 130.--Napoléon, venu trop tard pour secourir Paris, s'établit à Fontainebleau, 234.--Cette ville est entourée par les troupes alliées, 385.
Fontanes (le comte) est commissaire du sénat pour l'examen des pièces de Francfort, 19.
Fortifications. Napoléon fait réparer les forteresses de l'ancienne France, et fait faire tous les travaux défensifs qui peuvent arrêter l'ennemi, 2.
Francfort (Proposition de). Voyez Négociation.--(Déclaration de). Voyez au Supplément de la première partie.
Fromenteau, près les fontaines Juvisy. Napoléon apprend à ce relai la capitulation de Paris, 234.
Fouler (le comte), écuyer de Napoléon, reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Gallois (M.) est commissaire du corps législatif pour l'examen des pièces de la négociation de Francfort, 19.
Genève est prise par le général autrichien Bubna, 25.
Gérard (le général) se distingue au combat de Nangis, 127.--Reçoit à Montereau le commandement du corps du duc de Bellune, 133 et 135.--Poursuit l'ennemi sur la route de Sens, 137.--Commande avec le duc de Reggio au combat de Bar-sur-Seine, 164.
Girardin (le comte), lieutenant-général, aide de camp du prince de Neufchâtel, est dépêché de Troyes pour annoncer le retour de Napoléon dans la capitale, 228.
Gorcum est défendu par le général Rampon, sénateur, 34.
Gouaut, habitant de Troyes, est traduit devant un conseil de guerre, 154 et 155.
Gourgaud (le colonel d'artillerie), premier officier d'ordonnance de Napoléon, tue un Cosaque aux côtés de Napoléon, 97.--Va reconnaître la position des Russes à Craonne, 182.--Est chargé de faire une surprise de nuit sur le camp ennemi devant Laon, 188.--Reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Gouvion-Saint-Cyr (le maréchal) est retenu prisonnier de guerre par suite de la violation de la capitulation de Dresde, 32.
Graham (le général anglais) descend à Wilhemstadt, et s'y joint aux Prussiens de Bulow et aux Russes de Vintzingerode, 34.--Essaie de surprendre Berg-op-Zoom, et y perd 4000 hommes, 197.
Grès (le hameau des), près de Troyes. Napoléon y établit son quartier-général le 6 février, 107.
Grouchy (le général), blessé à Craonne, où il commandait la cavalerie, 184.
Guigne, en Brie. Napoléon y établit son quartier général le 16 février, 126.
Hardenberg (le jeune baron de), neveu du chancelier de Prusse, est fait prisonnier au combat de Brienne, 95.
Hauterive (le comte d'), conseiller d'état, est chargé de communiquer les pièces de la négociation de Francfort, 19.
Helder (le), défendu par l'amiral Verhuel, 34.
Herbisse (le village d'), près Fère-Champenoise. Napoléon y établit son quartier général le 27 février, 165.
Hollande (la) est enlevée à la France par l'arrivée des Russes du général Wintzingerode, 34.
Impératrice (l'). Voyez Marie-Louise.
Invasion (l') de la France se fait par trois grandes armées, 14 et 25.
Italie. L'armée des alliés sur l'Adige est commandée par M. de Bellegarde, 36.--Le prince Eugène, vice-roi, est à Vérone, 36.--On lui écrit d'envoyer des troupes à l'armée de France, 38.--La défection du roi de Naples ne permet pas d'affaiblir l'armée d'Italie, 138.--Belle conduite du vice-roi au milieu des embarras qui se multipliaient autour de lui, 139.--Napoléon, abdiquant à Fontainebleau, veut se retirer en Italie, et demande qu'on l'y suive, 387.--Le sort du vice-roi est assuré par le traité d'abdication, 391.
Janssens (le général), ancien général hollandais, amène à Reims une division de six mille hommes qu'il a tirés de Mézières et autres places des Ardennes, 194.
Jaucourt (le comte de), nommé membre du gouvernement provisoire, 366.
Jérome (le prince), ci-devant roi de Westphalie, se retire en Suisse, 400.
Joseph (le prince), ci-devant roi d'Espagne, reste auprès de l'impératrice, avec le titre de lieutenant-général de l'empire, 48--Donne à l'impératrice le conseil d'écrire secrètement à son père pour obtenir la paix, 199.--Reçoit ordre de faire partir de Paris l'impératrice et son fils, à la moindre apparence de danger, 201.--Donne au duc de Raguse l'autorisation de négocier la capitulation de Paris, 232.--Et va rejoindre le gouvernement de la régence sur la Loire, ibid.--Se retire en Suisse, 400.
Jouanne (le chevalier), premier commis du cabinet, reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Jouarre, près la Ferté. Napoléon y établit son quartier général le 1er mars, 171.
Journaux. On ne néglige pas le moyen qu'ils offrent d'exagérer nos ressources et nos moyens de défense aux yeux de l'ennemi, 28.
Kellermann (le maréchal). Voyez Valmy (le duc de).
Kosakowski (le général polonais) reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Labesnardière, conseiller d'état, premier commis aux affaires étrangères. Napoléon travaille avec lui à Troyes, 104. (Voir au supplément de la première partie sa correspondance avec le duc de Vicence.)
Labouillerie (le baron), trésorier de la couronne, est chargé de verser 30 millions des caves des Tuileries dans les caisses vides du trésor public, 2.
Lacépède (le comte de) est commissaire du sénat pour l'examen des pièces de la négociation de Francfort, 19.
Lacretelle, journaliste. Napoléon à Fontainebleau remarque un de ses articles, 402.
Laferté-sous-Jouarre. Napoléon y fait rétablir le pont sur la Marne, et vient, le 2 mars, avec son quartier général dans cette ville, 171.
Laforest (le comte) signe à Valençay le traité qui permet au roi Ferdinand de retourner en Espagne, 39.
Lainé (M.), membre du corps législatif. Mécontentement de Napoléon contre lui, 20.
Lannes (madame la maréchale). Voyez Montebello (duchesse de).
Laon. Napoléon se porte sur Laon, 187,--et se retire sur Soissons, 191.
Laplace (le capitaine), officier d'ordonnance, reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Lapoype (le général) défend Wittemberg sur l'Elbe, 33.
Lavalette (le comte), directeur général des postes, envoie une dépêche qui est reçue à Doulevent, 227.
Lefèvre (le maréchal). Voyez Dantzick (le duc de).
Lelorgne-d'Ideville (le baron), secrétaire interprète de Napoléon, reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Lemarrois (le général) défend la place de Magdebourg sur l'Elbe, 33.
Lesmont-sur-l'Aube. La rupture du pont de Lesmont arrête Blücher à Brienne, 94.--La même cause nous y arrête deux jours après, 99.--Après la réparation du pont, notre armée fait sa retraite sur Troyes, 101.--Le pont est coupé de nouveau derrière nous, 102.
Leval (le général). Sa division arrivant des Pyrénées rejoint l'armée de Napoléon, 105.
Lichtenstein (le prince Wentzel), aide de camp du prince Schwartzenberg, vient trouver Napoléon au hameau de Châtres, 143.
Loire (la). Ordre au prince Joseph d'envoyer la régente et le gouvernement sur la Loire à la moindre apparence de danger qui menacerait Paris, 201.--Cet ordre est exécuté, 228.--Napoléon parle à Fontainebleau de se retirer sur la Loire, 383.
Louis (le prince), ci-devant roi de Hollande, se retire en Suisse, 400.
Lusigny-près-de-Vandoeuvres. Ce village est fixé pour la négociation de l'armistice, 155. Voyez Armistice.
Lynch (le comte), maire de Bordeaux, reçoit les Anglais, 202.
Lyon. Bonne contenance des Lyonnais devant le général Bubna, 105.--Armée qui se réunit à Lyon. Voyez Castiglione (le duc de).
Macdonald (le maréchal). Voyez Tarente (le duc de).
Madame (mère de Napoléon) se retire à Rome avec son frère le cardinal Fesch, 399.
Maine-de-Biran (M.), commissaire du corps législatif pour l'examen des papiers de Francfort, 19.
Maison (le général comte), chargé du commandement de l'armée du Nord et de la défense de la Belgique. Ses opérations sur l'Escaut, 46.--Évacue la Belgique, 108.--Manoeuvre entre Lille, Tournay et Courtray, 196.
Maizières (le village de), près de Brienne. Napoléon y établit son quartier général le 29 janvier, et prend le curé pour guide au combat de Brienne, 94.
Marchand (le général) organise la levée en masse du Dauphiné, 44.
Maret (M.). Voyez Bassano (le duc de).
Marie-Louise (l'impératrice). Napoléon lui confie la régence et l'embrasse pour la dernière fois, 48.--Quitte Paris pour se retirer sur la Loire, 201 et 228.--La régente et son fils sont sacrifiés, 369.--Ils sont conduits à Rambouillet, 399.--Y reçoit la visite de son père et de l'empereur Alexandre, 403.--Est emmenée à Vienne. Personnes de sa suite, 404.
Marmont (le maréchal). Voyez Raguse (duc de).
Massa (le comte Regnier, duc de), est commissaire du corps législatif pour l'examen des pièces de Francfort, 19.
Meaux. Napoléon y établit son quartier général le 15 février, dans l'évêché, 124.
Menneval (le baron), secrétaire des commandements de l'impératrice, la suit à Vienne, 404.
Méry (combat de), 142.
Mesgrigny (le baron de), écuyer de Napoléon, fait parvenir le placet de la famille Gouaut, 155.--Reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Metternich (le prince de). Voir aux suppléments sa correspondance avec le duc de Vicence.
Metz. Le duc de Raguse se retire des environs de Metz. Le général Durutte reste chargé de la défense de cette place, 45.
Molitor (le général) commande en Hollande; se voit abandonné par les bataillons étrangers, 34.
Moncey (le maréchal). Voyez Conegliano (duc de).
Moniteur supprimé du 20 janvier 1813, 49.
Montebello (madame la maréchale Lannes, duchesse de), dame d'honneur de l'impératrice, la suit à Vienne, 404.
Montereau. Combat de Montereau le 18 février, 130.
Montesquiou (le comte Anatole de) va à Rambouillet, chargé de commission de Napoléon pour l'impératrice, 403.--Se retrouve à Fontainebleau au départ de Napoléon pour l'île d'Elbe, 405.
Montesquiou (madame la comtesse de), gouvernante du roi de Rome, accompagne son élève à Vienne, 404.
Montesquiou (M. l'abbé de), nommé membre du gouvernement provisoire, 366.
Montholon-Semonville (le comte) arrive de la Haute-Loire à Fontainebleau après l'abdication; sa conversation avec Napoléon, 401.
Montier-en-Der. Napoléon y établit son quartier général le 28 janvier, 93.
Montmirail (bataille de), 11 février, 118.--Napoléon y ramène son quartier général après le combat de Vauchamps, 123.
Mortemart (M. le comte de), officier d'ordonnance, porte à l'impératrice les drapeaux de Nangis et de Montereau, 140.
Mortier (le maréchal). Voyez Trévise (le duc de).
Moskowa (le maréchal Ney, prince de la), évacue Nancy, 45.--Se retire sur Vitry, 87.--Combat à Brienne, 96; à Montmirail, 118; à Nangis, 127; à Craonne, 182; devant Laon, 188.--De Reims est dirigé par Châlons sur Méry, 194 et 200.--Se trouve à Fontainebleau, 356.--Est nommé commissaire de Napoléon pour le traité de l'abdication, 373.
Murat (le prince), roi de Naples. Il marche vers la haute Italie: on ne sait encore si c'est un ennemi de plus qui s'avance, 37.--Il lève le masque.--Proclamation du vice-roi, 138.
Nangis (combat de), le 17 février, 127.--Napoléon établit son quartier général au château de Nangis, 128.
Nansouty (le général comte), commandant la cavalerie de la garde, est blessé à Craonne, 184.
Naples (le roi de). Voyez Murat (le prince).
Napoléon. De retour à Paris le 9 novembre 1813; ses premières dispositions, 1.--Il fait prendre dans son trésor privé l'argent dont le trésor public a besoin, 2.--Il brûle ses papiers et part pour l'armée, 48.--Sa première expédition est contre le général Blücher, du côté de Brienne, 88.--Est assailli le soir par des Cosaques dans l'avenue de Brienne, 96.--Retenu par la réparation du pont de Lesmont, est forcé de recevoir la bataille de Brienne, 98.--Se retire sur Troyes et sur Nogent, 102.--Il entreprend une deuxième expédition contre Blücher, qui menace Paris par la vallée de la Marne, 113.--Après les victoires de Champaubert, de Montmirail et de Vauchamps, il se retourne du côté des Autrichiens et revient sur la Seine. Combat de Nangis et de Montereau, 125.--De retour à Nogent, il donne 2000 fr. de sa bourse aux soeurs de la charité qui soignent les blessés, 141.--Il poursuit le général Schwartzenberg au-delà de Troyes, 148.--Il quitte encore une fois les bords de la Seine pour courir sur ceux de la Marne, à la poursuite de Blücher, qui s'avance de nouveau sur Paris, 160.--Il poursuit Blücher au-delà de la Marne, au-delà de l'Aisne, et gagne la bataille de Craonne, 176.--Arrêté devant Laon, il se retire sur Soissons, 187.--Reprend Reims, 193.--Revient sur l'Aube et sur la Seine, dans l'intention de prendre en queue Schwartzenberg, qui marche sur Paris, 199.--Rencontre toute l'armée autrichienne à Arcis, par suite d'un changement survenu dans la marche des alliés, 207.--Court personnellement de grands dangers au combat d'Arcis, 210.--Abandonne un moment la route de Paris pour essayer d'attirer l'ennemi à sa suite en Lorraine, et prend position à Doulevent entre Saint-Dizier et Bar-sur-Aube, 212.--Revient sur Paris par la route de Troyes; mais il est trop tard: il descend à Fontainebleau, 224.--Veut tenter une surprise sur Paris, 367.--Se laisse persuader d'abdiquer, 372.--Change d'idée et parle de se retirer sur la Loire, 383.--Veut ensuite se retirer en Italie, et demande qu'on l'y suive, 387.--Enfin, vaincu par la défection qui l'entoure, il signe une seconde rédaction de son abdication, 389.--Après une nuit pénible, il se résigne à signer la ratification du traité, 397.--Il reste encore huit jours à Fontainebleau, vivant en simple particulier, 400.--Son départ pour l'Ile-d'Elbe. Allocution à sa garde, 405. (Voir, au supplément de la première partie, sa correspondance avec le duc de Vicence pendant la négociation de Châtillon.)
Négociation. Propositions de Francfort apportées à Paris par M. le baron de Saint-Aignan, 5.--Réponse du duc de Bassano, 8.--Continuation de cette négociation par le duc de Vicence, 10.--Communication des pièces aux commissaires du sénat et du corps législatif, 18.--Moniteur supprimé contenant ces pièces, 49.--Lord Castlereagh se rend au quartier-général des alliés, 41.--Le duc de Vicence se met en route également pour s'y rendre, 41. (Voir au supplément les instructions que Napoléon lui donne par sa lettre du 4 janvier.)--Le duc de Vicence ne peut parvenir au quartier-général des alliés. Après avoir été retenu à Lunéville, il se rend à Châtillon, lieu qui lui est indiqué pour la tenue du congrès, 86. Voir dans le supplément les lettres du duc de Vicence au prince de Metternich, les réponses de ce prince, et les lettres écrites de Paris, par M. de La Besnardière, qui appartiennent à cette époque de la négociation.--Le congrès se réunit le 4 février. Noms des plénipotentiaires. Nouvelles instructions et pleins pouvoirs envoyés au duc de Vicence après la bataille de Brienne, 104.--Les alliés demandent que la France rentre dans ses anciennes limites, 109.--Opposition de Napoléon: il veut qu'on envoie cette demande à Paris pour avoir l'avis motivé et séparé de chacun des membres du conseil privé, 113.--Victorieux à Champaubert, Napoléon fait recommander au duc de Vicence de prendre une attitude moins humiliée, 117.--Victorieux au combat de Nangis, il écrit directement à l'empereur d'Autriche, et suspend les pouvoirs indéfinis du duc de Vicence, 129.--Les alliés lui font demander un armistice, 143.--Négociation de l'armistice à Lusigny. (Voyez Armistice.)--Le 1er mars les alliés resserrent leur alliance par le traité de Chaumont, 177.--La condition des anciennes limites devient l'ultimatum des alliés. Rumigny vient chercher les derniers ordres de Napoléon à cet égard, 185.--Les plénipotentiaires des alliés n'ayant plus d'inquiétude pour Blücher, renferment le duc de Vicence dans un délai de trois jours pour signer le projet proposé, 204.--Le congrès se sépare: le duc de Vicence quitte Châtillon le 20 mars et vient rejoindre Napoléon à Saint-Dizier, 213. (Voir au supplément la correspondance du duc de Vicence avec M. de Metternich, avec Napoléon et avec le duc de Bassano, relativement à la négociation de Châtillon.)--Démarche directe de Napoléon auprès de l'empereur d'Autriche, par M. de Weissemberg, 226.--Le duc de Vicence est envoyé auprès de l'empereur Alexandre sous les murs de Paris, 233.--Il n'avait pas encore été entendu que la cause de son maître était déjà perdue, 362.--Pour décider les souverains alliés en faveur de la régente et de son fils, le duc de Vicence vient proposer à Napoléon d'abdiquer, 369.--Napoléon s'étant laissé persuader d'abdiquer, envoie le duc de Vicence, le duc de Tarente et le prince de la Moscowa pour négocier à Paris le traité qui doit décider du sort de la famille impériale, 373.--L'impératrice Marie-Louise est autorisée à dépêcher le duc de Cadore à l'empereur d'Autriche pour le prier d'intervenir, 374.--La défection du duc de Raguse achève de décider les souverains pour l'exclusion entière de la famille impériale, 380.--Le duc de Vicence revient à Fontainebleau demander une abdication pure et simple. Résistance de Napoléon.--Le traité est signé à Paris le 11 avril, mais Napoléon se refuse à le ratifier, 393.--Enfin, après une nuit pénible, Napoléon ratifie le traité, 397.--Texte du traité du 11 avril, et pièces accessoires, 408.
Nesle, près Château-Thierry. Napoléon y établit son quartier-général le 12 février, 119.
Neufchatel (le maréchal Berthier, prince de), quitte Paris pour se rendre à l'armée, 47.--Rend compte à Napoléon de la situation de l'armée à Châlons, 85.--Après l'abdication de Fontainebleau, il conserve le commandement de l'armée, et va prendre les ordres du gouvernement provisoire à Paris, 400.
Ney (le maréchal). Voyez Moscowa (le prince de la).
Nogent-sur-Seine. Napoléon y établit son quartier général le 7 février, 107.--Le général Bourmont reste chargé de la défense de cette ville pendant l'excursion sur Montmirail, 114.--Napoléon revient à Nogent le 20 février, 140.
Orléans. Les bagages et le grand parc de l'armée sont dirigés sur Orléans, 356.--L'impératrice Marie-Louise arrive à Orléans, 394.
Oudinot (le maréchal). Voyez Reggio (le duc de).
Pajol (le général comte) enlève le pont de Montereau, 131.
Pape (le) retourne à Rome, 39.
Paris. Serment des chefs de la garde nationale parisienne au moment où Napoléon quitte la capitale pour se rendre à l'armée, 48.--Paris, menacé par la première marche de Blücher, est sauvé à Montmirail, 113.--Menacé une seconde fois par la marche du prince Schwartzenberg, qui s'avance vers Provins, est sauvé à Nangis et à Montereau, 125.--Menacé ensuite par le retour de Blücher sur Meaux, est sauvé par l'excursion de Napoléon au-delà de la Marne et de l'Aisne, 160.--Menacé une quatrième fois par le prince Schwartzenberg, qui s'avance encore au-delà de la Seine, est sauvé par la contre-marche qui ramène Napoléon de Reims sur Plancy, 198.--Paris est menacé plus que jamais après la bataille d'Arcis par les forces réunies de Schwartzenberg et de Blücher, qui s'avancent ne formant plus qu'une seule armée, 218.--Et cette fois Napoléon accourt trop tard, 222.--Bataille et capitulation de Paris, 231.--Le conseil-général de la Seine déclare que le voeu de Paris est en faveur des Bourbons, 367.-- Napoléon veut tenter une marche de Fontainebleau sur Paris, 367 et 370.--La plupart des chefs de l'armée reviennent à Paris, 384.
Parr (le comte), aide de camp du prince de Schwartzenberg, se présente aux avant-postes français, 128.
Paysans français. Résistance et petite guerre qu'ils font aux soldats de l'ennemi, 42, 43, 179 et 363.
Petit (le général), de la garde impériale. Napoléon, en quittant Fontainebleau, embrasse en lui toute la garde, 406.
Peyrusse (le chevalier), payeur de la couronne, suit Napoléon à l'île d'Elbe, 399.
Piney (le village de), près Troyes. Napoléon y établit son quartier général le 2 février, 103.
Piré (le général) fait une excursion sur Chaumont, 216.--Répand l'alarme depuis Troyes jusqu'à Vesoul, ibid.--Fait prisonniers plusieurs personnages importants, 226.
Pithiviers. Est occupé par les alliés, 386.
Plancy-sur-l'Aube. Napoléon y établit son quartier-général le 19 mars, 205.
Plessis-ô-le-Comte (le château du), commune de Long-Champs, entre Vitry et Saint-Dizier. Napoléon y établit son quartier général le 22 mars, 213.
Proclamation des alliés, du 1er décembre 1812, 11; de Lowach, le 21 décembre, 16; de l'empereur Alexandre, du généralissime Schwartzenberg, du général Wude, du général Bubna, etc., 42.
Prusse (le roi de) entre en France, 15.--(les armées de). Voyez Blücher.
Pyrénéess (armée des). Voyez Dalmatie (le duc de). Raguse (le maréchal Marmont, duc de), se retire sur Metz, 26; sur Verdun, 45; sur Saint-Mihiel et Vitry, 87.--Combat à Brienne, 100; et le lendemain à Rosnay, 102.--Marche sur Champaubert, 116.--Poursuit Blücher sur Châlons, ibid.--Recule sur Montmirail, 122.--Combat à Vauchamps et poursuit de nouveau Blücher sur Châlons, 123.--Recule sur Sezanne et La Ferté-Gaucher, ensuite sur Meaux, 167.--Arrête les Prussiens à Lisy-sur-Ourcq, 170.--Forme l'aile gauche du cercle qui pousse Blücher sur Soissons, 173.--Arrive devant Laon par Corbeny, 188.--Est mis en déroute dans la nuit du 9 au 10 mars, 190.--Rallie son monde à Béry-au-Bac et vient prendre part au combat de Reims, 193.--Reste à Reims pour contenir Blücher, 201.--Recule sur Château-Thierry, 217.--Vient donner dans la grande armée des alliés à Fère-Champenoise, 221.--Se retire sur Paris et combat sous les murs de Paris, 231.--Il est autorisé à négocier la capitulation de Paris, 232.--Se retire par la route de Fontainebleau et prend position derrière la rivière d'Essone, 356.--Envoie par un exprès à Napoléon le sénatus-consulte de la déchéance, 371.--Est désigné par Napoléon pour aller stipuler les intérêts de la famille impériale au traité de Paris, 373.--Traite avec les alliés, lève le camp d'Essone et laisse Fontainebleau à découvert, 375.--Ordre du jour de Fontainebleau, par lequel Napoléon annonce à l'armée la défection du duc de Raguse, ibid.
Rampon (le général) défend les digues de Gorcum, 34.
Rayneval (le chevalier), premier commis des affaires étrangères, se rend à Paris comme secrétaire des plénipotentiaires chargés de négocier le traité de l'abdication, 374.
Raynouard (M.), commissaire du corps législatif pour l'examen des pièces de Francfort, 19.
Reggio (le maréchal Oudinot, duc de), organise les nouveaux corps qui se réunissent à Châlons-sur-Marne, 28.--Donne à Châlons des renseignements sur les localités, 85.--Envoie des émissaires à Bar-sur-Ornain, 89.--Combat à Brienne, 99.--Reste chargé de la défense de la Seine du côté de Bray, 114.--Recule devant Schwartzenberg jusqu'à Guignes, 126.--Combat à Nangis, et poursuit Wittgenstein dans la direction de Nogent, 127.--Reste chargé de couvrir Troyes. Combat à Bar-sur-Aube, 164.--Se retire sur Troyes et ensuite sur Nogent, 198; et enfin de Nogent sur Provins, 204.--Se reporte en avant et rejoint l'empereur à Plancy, 207.--Combat devant Arcis et couvre la retraite, 210.--S'avance un moment vers Bar-sur-Ornain, 214.--Se trouve à Fontainebleau, 356.
Regnaut-de-Saint-Jean-d'Angely (le comte), conseiller-d'état. Son discours au corps législatif, 18.--Communique les pièces de Francfort à la commission du sénat et du corps législatif, 19.
Regnier. Voyez Massa (le duc de).
Reims. Le général Corbineau s'empare de Reims le 5 mars, 180.--Le général russe Saint-Priest reprend Reims, 192.--Napoléon s'y porte, ib.--Combat et reprise de Reims; Napoléon y établit son quartier général le 13 mars, 193.
Restauration. Voyez Bourbon (la maison de).
Rhin. L'armée française arrivant d'Allemagne prend ses quartiers d'hiver derrière ce fleuve, 3.
Ricard (le général) défend le village de Marchais à la bataille de Montmirail, 118. Roederer (le comte) envoie des nouvelles d'Alsace qui parviennent à Corbeny, 183.
Rogniat (le général) reste dans Metz, 45.
Roustan (le mameluck) disparaît la nuit du départ de Fontainebleau, 405.
Royalistes. Voyez Bourbon (la maison de).
Rumigny (le chevalier), l'un des premiers commis du cabinet, est envoyé en dépêches de La Ferté-sous-Jouarre à Châtillon, 172.--Revient à Bray en Laonnais, 185; et repart aussitôt pour Châtillon, 187.--Il est définitivement de retour auprès de Napoléon à Fère-Champenoise, le 18 mars, 203.--Il va de Fontainebleau à Paris, comme secrétaire des plénipotentiaires chargés de négocier le traité de l'abdication, 374.
Rusca (le général), commandant de Soissons, est tué par les premiers coups de feu de l'ennemi, 161.
Russie (l'empereur de) entre en France, 15.--Sa proclamation, 42.--S'oppose à la retraite que Schwartzenberg propose, 208.--Entre à Paris, 359.--Montre de la générosité dans les dispositions du traité qui règle le sort de la famille de Napoléon, 391.
Saint-Aignan (le baron de), écuyer de l'empereur, ministre plénipotentiaire à Weimar, reçoit à Francfort les propositions des alliés et les rapporte à Paris, 5.--Son rapport à ce sujet, 49.--Sa conversation avec Napoléon au hameau de Châtres, 146.
Saint-Dizier. Premier combat de Saint-Dizier. Napoléon rentre dans cette ville le 27 janvier, 94.--Il y revient le 23 mars, 213.--Le 26 il y revient encore, 216.
Saint-Marsan (le comte) est commissaire du sénat pour l'examen des pièces de Francfort, 19.
Saint-Priest (le général russe), blessé mortellement à Reims, 193.
Saint-Thibaut (les paysans de) font prisonniers plusieurs personnages, 225.
Schwartzenberg (le prince), généralissime des alliés, et commandant de l'armée autrichienne. L'armée qu'il conduit pénètre en France par la Suisse, 14.--Marche sur Huningue, Béfort, Vesoul et Besançon, 26.--Force le passage des Vosges et s'avance sur Langres, 44.--Réuni à Blücher, il marche sur Brienne, 98.--Il entre à Troyes, 107.--Passe la Seine à Nogent, 123.--S'avance dans la Brie et pousse une avant-garde sur Fontainebleau, 125.--Se retire sur Troyes, 137.--Les fuyards de son armée courent jusqu'au Rhin, 141 et 183.--Son quartier général rétrograde sur Bar, sur Colombey et sur Langres. Il reprend l'offensive et se fait blesser au combat de Bar-sur-Aube, 168.--Il revient sur Troyes, 169; et s'avance encore une fois sur Paris, 198.--A l'approche de Napoléon, il recule sur Troyes, 200.--L'arrivée de Napoléon sur l'Aube change ce mouvement en une retraite générale, 206.--Nouveau plan: Schwartzenberg se porte de Troyes sur Châlons pour se réunir à Blücher, 189.--Après la bataille d'Arcis il fait sa jonction avec Blücher, 209.--Il se porte sur Paris, 221.--Sa proclamation sous les murs de Paris, 258.
Sémonville (le comte) est commissaire extraordinaire Sénat (le), chargé de faire une nouvelle constitution et de nommer un gouvernement provisoire, 366.--Proclame le déchéance de Napoléon, 371.--Napoléon répond au sénat, 375.
Senft de Pilsac (M. de) est envoyé par M. de Metternich à Zurich, pour rompre l'alliance des Suisses avec les Français, 13.
Sezanne. Napoléon y établit son quartier général le 9 février, 115.--Il y passe une seconde fois le 28 février, 167.
Soissons est pris par les généraux Wintzingerode et Woronzow le 13 février, 161.--Repris par le duc de Trévise le 19 février, 162.--Tombe une seconde fois dans les mains des Russes et l'armée de Blücher y trouve son salut, 174.--Napoléon, après avoir échoué à Laon, fait sa retraite sur Soissons, 191.
Sommepuis (le village de). Napoléon y établit son quartier général le 21 mars, 213.
Soult (le maréchal). Voyez Dalmatie (le duc de).
Suchet (le maréchal). Voyez Albufera (le duc d').
Suisse. Les alliés violent la neutralité des Suisses, 13; envoient M. de Senft de Pilsac, pour les détacher de l'alliance de la France, 13.
Surville (le château de), près Montereau. Napoléon y fait placer les batteries de la garde, 130.--Il y établit son quartier général, 136.
Talleyrand (M. de). Voyez Bénévent (le prince de).
Tarente (le maréchal Macdonald, duc de), se retire de Liège, par le département des Ardennes, sur Châlons, 27. --Arrive à Namur, 47.--Arrive à Châlons et se retire devant Blücher, 108.--Se retire sur Meaux, 113.--Après l'affaire de Vauchamps, suit Napoléon sur la Seine, 123.--Combat à Nangis; poursuit l'ennemi dans la direction de Bray, 127.--Entre à Châtillon, 164.--Se retire sur Troyes, 168; sur Nogent, 198; sur Provins, 204.--Se reporte en avant à l'approche de Napoléon, 207.--Couvre la retraite d'Arcis, 212.--Se trouve à Fontainebleau, 356.--Napoléon le nomme son plénipotentiaire pour négocier le traité d'abdication, 371.
Trévise (le maréchal Mortier, duc de), se porte dans les Vosges au secours du duc de Bellune, 27.--Évacue Langres, 45.--Se retire sur Troyes, 86.--Évacue Troyes et reçoit l'ordre d'y rentrer, 89.--Se porte en avant de Troyes sur Vandoeuvres, 97.--Couvre la retraite de Brienne, 103.--Combat à Montmirail, 118; à Château-Thierry, 119.--Poursuit l'ennemi sur la route de Soissons, ibid.--Revient de Soissons sur La Ferté-sous-Jouarre, 164.--Recule sur Meaux, 167.--Arrête les Prussiens au gué de Trême, 170.--Pousse Blücher sur Soissons, 173.--Vient rejoindre Napoléon à Laon, 187.--Reste chargé de contenir Blücher, 192.--Est rejeté sur Château-Thierry, 218.--Va donner dans la grande armée des alliés à Fère-Champenoise, 221.--Se replie sur Paris, 230.--Combat sous les murs de Paris, ibid.--Après la capitulation se retire sur Fontainebleau et place son quartier général à Mennecy, 356.
Troyes. Napoléon y établit son quartier général le 3 février, 87.--Il évacue Troyes le 6 février, 103.--Il rentre dans Troyes le 24 février, 147.--Il repasse une troisième fois par Troyes, 228. Turenne (le comte de), premier chambellan, maître de la garde-robe, reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Valmy (le maréchal Kellermann, duc de), chargé d'organiser les troupes qui arrivent à Châlons-sur-Marne, 28.--Travaille avec Napoléon à Châlons, 85.--Reste chargé du commandement de Châlons, 88.
Vauchamps (combat de), le 14 février, 122.
Verrhuel (l'amiral). Belle conduite de cet amiral au Helder, 34.
Vicence (M. de Caulaincourt, duc de), grand-écuyer, est nommé ministre des affaires étrangères, 10.--Se rend à Châtillon, 87. (Voir au supplément de la deuxième partie sa correspondance relative au congrès de Châtillon.) Il rejoint Napoléon à Saint-Dizier après la rupture du congrès, 213.--Est envoyé de Fromenteau auprès de l'empereur Alexandre, 233.--Va et vient de Paris à Fontainebleau, 357.--Reste auprès de Napoléon après l'abdication, 401.
Victor (le maréchal). Voyez Bellune (le duc de).
Vidranges (le sieur de) est compromis à Troyes, 154.
Vitry (le Français). Nos avant-postes sont à Vitry, 87.--Napoléon y porte son quartier général le 26 janvier, 88.--Il se présente devant Vitry, 213.--Il s'y présente une seconde fois, 217.
Watteville (le général) commande le cordon des Suisses pour la neutralité, 13.
Weissemberg (M. de), ambassadeur d'Autriche à Londres. Enlevé par les habitants de Saint-Thibaut, est conduit à Napoléon, qui lui donne une mission pour l'empereur d'Autriche, 225.
Wellington (le général) est entré en France et s'est avancé sur Bayonne, 35.--Ses troupes entrent à Bordeaux, 202.
Westphalie (le royaume de) est détruit par l'avant-garde de l'armée de prince de Suède, commandée par les généraux Bulow et Wintzingerode, 15 et 34.
Wilhemstadt. Évacuation trop prompte de cette place, 34.
Wintzingerode (le général russe). Son corps d'armée fait partie du commandement du prince de Suède. (Voyez Bernadotte.)
Wolff, émissaire du comte Roederer, apporte à Napoléon des nouvelles de l'Alsace, 183.
Wonzowitch, officier polonais, interprète de Napoléon, reste à Fontainebleau jusqu'à la fin, 405.
Woronzoff (le général russe). Son corps d'armée fait partie du commandement du prince de Suède. (Voyez Bernadotte)
Yvan (le baron), chirurgien ordinaire de Napoléon, quitte Fontainebleau, 395.
FIN.