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Timbouctou, voyage au Maroc au Sahara et au Soudan, Tome 1 (de 2)

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Un machazini.

3o El-askar. — Les Maures désignent sous le nom turc d’askiar (soldat) une infanterie que Maoula Abd er-Rhamân créa après la guerre avec la France sur le modèle des zouaves ou des turcos. Elle est composée de 4000 hommes, qui accompagnent toujours le sultan. On les nomme aujourd’hui les « vieux askar », car le sultan actuel a fondé neuf bataillons du même genre. Dans ce but il leva, surtout de force, des recrues dans les villes de Marrakech, de Fez, de Rabat, de Selâ, d’el-Araïch (Larache), de Ksâr, de Meknès, de Tandjah (Tanger) et de Tétouan, et des tribus de Rhamnah, Seraghnah, de Hahah (dans le Sous), de Chiadmah et d’Insouga (Sous), en tout 6300 hommes. Les villes ne purent opposer aucune résistance au désir du sultan, et les tribus eurent l’obligation de fournir en guise d’amendes un certain nombre de recrues, après avoir été battues par les troupes du gouvernement, ou après s’être soumises sans combat. Le sultan laissa ensemble tous les hommes de même tribu et forma de chaque contingent une unité tactique plus ou moins forte. Marrakech (Marroco) constitua la plus considérable, avec 1000 hommes ; Tanger et Tétouan formèrent les plus petites, fortes chacune de 200 hommes.

Ils sont armés, à l’exemple des zouaves, de fusils européens et de baïonnettes portées dans un fourreau. Leur uniforme est rouge vif, avec d’étroits parements verts. Les instructeurs des askar étaient, à l’origine, des officiers ou sous-officiers égyptiens et français des corps algériens. L’instruction de ces troupes est pourtant encore très défectueuse, comme leur armement, car les fusils sont de types et de calibres très divers. Le service militaire dure toute la vie ; pourtant on permet aux incurables et aux vieillards de retourner dans leur pays. Les askar des deux catégories citées plus haut reçoivent tous les ans au Rhamadan un uniforme complet, et pour leur entretien il leur est alloué une solde nommée askar el-radim ; les plus anciens, c’est-à-dire ceux des troupes formées par le sultan Abd er-Rhamân, reçoivent tous les jours 1 1/4 réal vellon[23], en même temps qu’une solde mensuelle de 24 réaux vellon, tandis que les plus jeunes ont par jour une solde de 2 réaux vellon et de 36 réaux vellon par mois.

4o El-tobdjiyah (les artilleurs). — De tout temps ont existé dans les places fortes des côtes des artilleurs sédentaires, ne portant pas d’uniforme, analogues aux janissaires-tobdji de Turquie, à l’imitation desquels ils ont été créés et même dénommés. Tout leur service se borne aujourd’hui à saluer les navires de guerre étrangers avec le peu de petites pièces encore montées sur affût, de tirer le nombre habituel de coups de canon aux fêtes musulmanes, de même que pendant le mois de jeûne, au moment de la prière, et enfin quand un édit du sultan est lu publiquement. Ils sont artisans pour la plupart et exercent leur métier en dehors du service.

Des tobdjiyah de ce genre se trouvent à Tanger, Tétouan, el-Araïch, Rabat, Sélâ, Dar el-Béida, Mazagan, Asfi et Mogador ; ils sont en tout 840. Leur service est héréditaire ; ils sont francs d’impôts, mais ne sont pas investis de terres comme les machazniyah, et reçoivent une solde mensuelle de 36 réaux vellon (1 4/5 douros).

En outre, le Maroc dispose d’un détachement de 350 hommes, tirés, dans ces derniers temps, de l’infanterie régulière (askar), qui portent le même uniforme et reçoivent la même solde. Ils servent le peu de pièces de campagne que le sultan emmène avec lui dans ses expéditions.

C’est dans ce corps que se trouvent d’ordinaire les renégats, aujourd’hui peu nombreux. Ce sont généralement des déserteurs espagnols ; cependant d’autres nationalités s’y trouvent représentées.

5o Les bahariyah « marins », au nombre de 900, sont les restes des équipages de la flotte marocaine. En temps de paix ils servent, comme je l’ai déjà dit, de matelots sur les allèges appartenant au sultan, et reçoivent au lieu de solde les deux tiers des sommes qu’ils gagnent à charger et à décharger les navires de commerce ; le dernier tiers revient au sultan. Leur charge est héréditaire ; ils sont francs d’impôts comme les tobdjiyah et les machazniyah, et sont stationnés dans les mêmes ports que les premiers.

En temps de guerre, les bahariyah sont obligés de servir également comme soldats et reçoivent alors des vivres et la même solde que les autres.

6o El-harkah, mot à mot « le mouvement », c’est-à-dire le landsturm.

La harkah consiste dans la réunion de tous les hommes en état de porter les armes.

Le sultan les convoque aussi souvent qu’il en a besoin, en totalité ou par cercles, soit pour étouffer des soulèvements, soit pour une guerre contre l’étranger.

Ils combattent à pied ou à cheval, suivant leurs moyens, mais dans les deux cas il sont armés des longs fusils du pays et de yatagans ; parmi eux beaucoup de cavaliers portent de courts javelots. La longue lance, l’arme principale du Bédouin d’Orient, paraît être inconnue au Maroc.

En temps de guerre ce landsturm reçoit des vivres, mais pas de solde.

La harkah est convoquée en cas de besoin par l’amil du district qui la conduit au sultan. Si elle est employée dans le district, même, c’est l’amil qui la commande. En ce moment (1880) le sultan emmène avec lui, dans son expédition au nord-est de l’empire, environ 30000 hommes, dont 12000 cavaliers, bochari et djeich (machazniyah), 4000 askar et 14000 harkah provenant des différentes parties du pays.

Comme le service des harkah est presque volontaire, leur force est difficile à apprécier. Dans une guerre d’indépendance nationale ou pour l’Islam, leur nombre pourrait être très grand. Si l’on songe que tout homme armé, depuis l’enfant jusqu’au vieillard, appartient à la harkah, et que chacun est armé, on doit admettre que l’appréciation d’un auteur qui l’évalue de 300000 à 500000 hommes n’est pas exagérée. En fait, des personnes bien informées prétendent que, vers la fin de la dernière guerre avec l’Espagne, environ 300000 Marocains, harkah pour la plupart, se trouvaient sous les armes à Tétouan.

D’après ce qui précède, le sultan dispose, en cas de guerre, des forces suivantes :

1o Garde noire (bochari) 5000 cavaliers.
2o Djeich ou machazniyah 25000
3o Askar (y compris 350 hommes qui servent des pièces de campagne) 6300 fantassins.
4o Tobdjiyah (artilleurs des ports) 840
5o Bahariyah 900
6o El-harkah (levée de tous les hommes valides, partie cavaliers, partie fantassins) 300000 hommes.
Total 338040 hommes.

L’élément le plus important d’une armée est toujours l’infanterie, et, malgré les officiers instructeurs européens qui ont été récemment appelés au Maroc, il manque à ces troupes régulières tout ce qui, d’après nos idées, devrait les caractériser. Les différences d’âge entre les soldats sont déjà, au plus haut degré, nuisibles à une bonne instruction ; on voit parmi eux une foule de garçons tout jeunes, qui n’ont pas terminé leur croissance et peuvent à peine porter leurs fusils, ainsi que beaucoup de vieillards à barbe blanche ; la discipline et le respect pour les officiers sont naturellement très peu développés, et les exercices sur le terrain de manœuvre produisent pour les Européens un effet absolument comique.

Si peu de confiance qu’on puisse avoir dans ces troupes, au cas où le sultan voudrait s’en servir pour réprimer des soulèvements intérieurs, elles formeraient pourtant une force qu’il ne faudrait pas dédaigner en cas de guerre avec un État chrétien, surtout si on leur persuadait que l’Islam est en péril. A la vérité, elles ne pourraient jamais remporter de succès en rase campagne, en face d’un ennemi bien organisé ; mais leur connaissance du pays, leur fanatisme sauvage, si facilement excitable, feraient d’elles un adversaire à redouter. Le gouvernement marocain a certes beaucoup appris, depuis la guerre avec l’Espagne ; et pour les Espagnols, qui convoitent le Maroc depuis si longtemps, il ne serait plus aujourd’hui aussi facile qu’alors de vaincre les troupes de Mouley Hassan.

Agriculture et élevage. — La formation et la constitution du sol sont, au Maroc, aussi favorables à la culture que le climat. La haute chaîne de l’Atlas n’occupe pas relativement une partie considérable de la surface ; des collines, de larges vallées fertiles et des plaines étendues dominent. L’eau est généralement abondante dans la partie nord du pays, et toutes les plantes cultivées de l’Europe méridionale et centrale y poussent parfaitement : la canne à sucre et le mûrier y ont été plantés avec succès.

Les céréales dont l’exportation est permise, le maïs, les pois, les lentilles, les haricots, sont cultivées sur des étendues qui s’accroissent constamment. Mais l’insécurité du pays et l’indolence des habitants des campagnes sont trop grandes pour qu’un progrès important puisse être constaté. Une législation commerciale plus libérale accroîtrait pourtant très vite, d’après toutes les prévisions, la production et encouragerait la population à mieux cultiver un sol fertile. Le Maroc pourrait donner dix fois plus que ce qu’il produit réellement ; mais son fâcheux état politique empêche chacun de cultiver au delà de ce dont il a besoin. Les grains les plus importants sont le froment et l’orge ; cette dernière sert, avec des fourrages verts, à l’alimentation des chevaux, des mulets et des chameaux ; mais, comme ces grains ne peuvent être exportés et comme les amils prennent, sous un prétexte quelconque, les excédents de récolte de leurs administrés, en ne leur laissant que le strict nécessaire pour leur ménage, les gens des campagnes n’ont aucune tendance et ne reçoivent aucun encouragement à cultiver une partie plus étendue d’un sol fertile. Tandis que le sultan renferme d’immenses masses de grains en de grands magasins disséminés dans le pays, et dont une forte partie se corrompt fréquemment, les véritables producteurs n’ont d’ordinaire que juste ce qu’il leur faut pour vivre : suivant la pratique musulmane les habitants supportent leur destin avec tranquillité ; ils se plaignent volontiers de ces abus, mais ils sont eux-mêmes trop peu disposés à entreprendre quelque chose pour améliorer leur position.

Ce dernier côté de leur caractère apparaît dans la manière dont on cultive les terres au Maroc. Les outils de labourage sont de la forme la plus primitive. Un seul sillon, fait au moyen d’un tronc d’arbre courbé et affilé convenablement, sert à recevoir les semences. Les herses et les autres outils sont inconnus. La moisson est faite d’une manière aussi simple ; on arrache les tiges avec la main, ou l’on se borne à couper les épis ; le Marocain ne connaît ni la faux ni la faucille. Un fort couteau, à lame recourbée et à long manche, servant en même temps à couper les branches et les arbrisseaux, est employé quelquefois comme faucille. Les épis récoltés sont foulés par les animaux ou battus avec de grands bâtons par les gens du pays, jusqu’à ce que le grain puisse être séparé de la paille par un vannage. Les engrais sont inconnus : on y supplée, surtout dans les grandes plaines du versant nord de l’Atlas, par une irrigation habile. L’eau des rivières est répartie par des canaux nombreux dans les terres cultivées ; il est vrai qu’ils sont établis d’une manière primitive : on réunit par un passage souterrain deux trous profonds de plusieurs mètres et éloignés d’environ 20 ou 30 mètres ; on ferme ensuite les orifices de ces sortes de puits, et la terre amoncelée indique la direction de ces canaux, dont la construction est remarquable en ce que les pentes convenables sont établies sans instruments de précision.

Les Maures ont fait plus de progrès dans l’horticulture, et l’on trouve souvent aux environs des grandes villes des jardins bien tenus et bien arrosés ; ils proviennent, il est vrai, surtout de générations antérieures, et la population actuelle a de la peine à les maintenir en bon état.

Le Maroc est encore assez riche en forêts, quoique hommes et bêtes travaillent à les détruire.

Les pentes de l’Atlas, jusque assez loin dans les vallées, sont couvertes de forêts, qui renferment des bois de construction dont une partie est précieuse. Dans la contrée d’el-Mamora, près de Rabat, se trouvent d’immenses forêts de chênes-lièges, qui accroîtraient la richesse du pays si on les exploitait ; cet arbre utile croît fréquemment aussi sur les montagnes des environs de Tétouan et de Ceuta. Pourtant presque tout le bois de construction vient de Suède et d’Amérique, car les forêts sont inabordables, faute de chemins et de moyens de transport. Les montagnes du Rif donnent seules de courts madriers taillés en plein bois, qui sont estimés, parce qu’ils sont moins attaquables par les vers que les bois étrangers. Dans l’intérieur du pays, on ignore l’usage des scies.

Non seulement les nombreux troupeaux de moutons et de chèvres détruisent les bois, mais encore les bergers mettent, comme en Algérie, le feu aux forêts pour améliorer les pâturages.

Au Maroc l’élevage surtout est de grande importance, et donne en général de bons résultats. Il y a une quantité de tribus arabes et, dans l’Atlas, quelques tribus berbères qui ne cultivent pas du tout le sol et préfèrent se déplacer avec leurs troupeaux. Comme l’exportation des moutons est interdite et que celle des bœufs n’est permise que de Tanger et sur une échelle restreinte, on n’exporte que des peaux et des laines, le tout en assez grande quantité.

On estime la richesse du pays en animaux domestiques à 40 millions de moutons, 10 à 12 millions de chèvres, 5 à 6 millions de bœufs, un demi-million de chameaux ou de chevaux, et enfin 4 millions de mulets et d’ânes.

Les laines du Maroc sont estimées. Le mouton est généralement blanc et ressemble à celui d’Espagne ; on s’occupe aussi peu d’en améliorer la race que de protéger les animaux contre le froid ou la pluie en hiver et la faim en été, quand les pâturages deviennent maigres ; c’est pourquoi des maladies épizootiques surviennent souvent dans les troupeaux et nuisent au bien-être du pays.

Le cheval berbère est, comme on le sait, plein d’endurance et de vitesse ; mais la race est pourtant visiblement dégénérée. Elle fournit encore une bonne remonte à la cavalerie et vaut certainement mieux que celle des chevaux algériens ou tunisiens. Il n’y a plus de chevaux berbères pur sang que dans les écuries du sultan, surtout à Meknès. On trouve un beau cheval isolé chez beaucoup de cheikhs berbères des vallées de l’Atlas. Ceux que les voyageurs peuvent ordinairement voir, louer ou acheter dans les villes sont des animaux dégénérés, complètement négligés sous tous les rapports. L’exportation des chevaux est strictement interdite, et ceux-là seuls peuvent quitter le pays qui sont destinés à être donnés en présent par le sultan aux souverains européens ou à leurs ambassadeurs. Ce sont généralement de bons chevaux des haras du souverain.

Du reste, l’élevage est pratiqué avec la même simplicité qu’il y a des milliers d’années ; il y a peu d’améliorations à constater. Le lait est consommé par les femmes et les enfants ; le beurre est produit en assez grande quantité, mais on en importe, ou du moins on en importait jadis de grandes masses. On ne fabrique nulle part de fromage.

Pour ce qui concerne la présence des minéraux utiles, le Maroc est l’un des pays les moins connus de la terre. Je n’ai pas entendu parler de minerais d’or ; il doit y avoir de l’argent, surtout dans l’Atlas ; les minerais de fer sont très abondants, en particulier dans l’Atlas méridional, de même que ceux de cuivre et de plomb, très répandus sur les montagnes du Rif comme dans l’Atlas ; on dit aussi qu’il y existe des minerais d’antimoine. Le sel gemme est fort commun, surtout dans les montagnes entre Ouadras et Fez. Une terre à foulon, qui est vendue dans les villes en guise de savon minéral et qui sert à nettoyer les vêtements de laine, est également très abondante ; le lieu d’origine de ce minéral est, dit-on, dans l’Atlas, sur le chemin de Fez au Tafilalet ; il est exporté en Europe par Casablanca ; l’exportation des minerais est interdite.

On prétend que le charbon se trouve également au sud de l’Atlas ; l’apparition de la formation carbonifère sur la lisière nord du Sahara semblerait le prouver. J’ai vu ailleurs, auprès de Tétouan, des traces de charbon dont j’ai parlé en temps et lieu. La présence même de grands dépôts de charbon et de minerais à l’intérieur du Maroc n’aurait aujourd’hui aucune valeur réelle pour le pays : le manque absolu de moyens de transport ne permettrait pas de les utiliser. Le gouvernement marocain n’a aucun goût pour les entreprises minières ; quelques Arabes entreprenants commencèrent des galeries près de Tétouan et en tirèrent du plomb et de l’argent ; mais le gouvernement leur retira leur concession contre payement d’une indemnité, sans cependant l’exploiter lui-même : on a ici une sorte de terreur superstitieuse de tous les travaux souterrains. Ce n’est que dans l’oued Sous qu’une mine de cuivre est exploitée de toute antiquité ; de là est tiré le métal dont sont faits une partie des outils en usage au Maroc, ainsi que les flous (monnaie de billon).

L’industrie marocaine s’est mieux conservée que dans les autres pays musulmans, par suite de l’isolement systématique du pays des nations civilisées. Pour le même motif, elle est restée stationnaire ; l’ouvrier se sert aujourd’hui encore des instruments en usage il y a un millier d’années, et travaille d’après la même méthode que ses prédécesseurs de l’antiquité, sans changement et sans amélioration. Il est étonnant qu’il puisse arriver à une production comme la sienne ; son goût est inimitable et il est demeuré le même à travers les siècles.

Les tissus, les broderies, les cuirs et les poteries du Maroc sont célèbres. Pour le tissage on se sert de fil de lin, de coton et de laine ; on fabrique aussi des tissus mélangés pour lesquels la soie est achetée en Orient, alors qu’elle pourrait être produite dans le pays. Les haïks blancs du Maroc, dont la chaîne est en soie et le reste en laine fine, sont bien connus ; de même les cuirs de Maroc et de Saffi (maroquin et saffian), ainsi que les objets qui en sont fabriqués.

Les longs fusils entre les mains de tous sont fabriqués et décorés exclusivement à l’intérieur du pays, à Tétouan, Fez, Taroudant (oued Sous) et dans d’autres endroits. Au sud-est de l’Atlas, sur l’ancienne route commerciale de Timbouctou et du Soudan, qui allait par Sous, le Tafilalet et le Touat, on trouve encore des traces intéressantes de l’ancienne industrie métallurgique. Dans l’oued Sous on fabrique encore, en même temps que beaucoup de fausse monnaie de billon marocaine, des fusils avec du fer indigène. Dans le nord du Maroc on commence à tirer cette sorte de marchandise d’Europe, où elle est produite à plus bas prix, grâce au travail des machines. L’industrie métallurgique de l’oued Sous est toujours intéressante : les jolis poignards à lame recourbée, dont le fourreau est garni d’une plaque d’argent ornée de ravissantes arabesques, les fûts de fusil richement décorés, les poires à poudre de forme originale, viennent de l’oued Sous.

Au reste, les produits de l’industrie marocaine ne sont pas assez protégés contre la concurrence européenne par un droit d’entrée de 10 p. 100. Il est très vraisemblable que le Maroc aura le même sort que les autres pays situés hors d’Europe, dont l’industrie, jadis fort développée, disparaît aujourd’hui, à mesure que les relations se multiplient et que les moyens modernes de locomotion rendent l’intérieur de chacun d’eux plus accessible. Déjà on fabrique à Paris et ailleurs des quantités de produits marocains qui sont revendus au Maroc, et surtout à Tanger, comme des marchandises provenant du pays. Les articles industriels sont uniquement fabriqués dans les grandes villes, dont chacune a pour ainsi dire sa spécialité. Ainsi à Rabat ce sont les fabriques de tapis qui dominent, en même temps que les teintureries, qui pourtant en ont disparu en partie ; les tapis de Maroc ou de Rabat se distinguent par un coloris très riche et très chaud et par le manque de symétrie dans la disposition des figures et des dessins. Leur prix est relativement bas, parce qu’ils sont fabriqués en grandes quantités. Tétouan produit surtout des fusils, des objets en cuir de toute espèce et brodés de couleurs variées, ainsi que des soies brochées ; dans les bazars on trouve souvent de vieilles étoffes de soie, couvertes d’un admirable travail de broderie d’or et d’argent ; leurs prix sont relativement élevés. Fez a, outre ses objets en cuir, une réputation particulière pour la poterie ; les couleurs bleues dominent dans les vases de faïence marocaine ; des cruches grossièrement cuites ont une forme très élégante et très gracieuse. On fabrique aussi à Fez les grands plateaux ronds de cuivre jaune, couverts d’arabesques, de devises, etc., qui servent de plateaux à thé. Les bonnets rouges des Mahométans, les tarbouchs, nommés ordinairement fez en Europe, viennent quelquefois de Tunisie ; la plupart de ces bonnets, ainsi que de ceux employés en Turquie et dans l’Asie Mineure, sont fabriqués en Autriche. Marrakech produit beaucoup d’objets en cuir et d’armes, surtout couteaux et poignards.

L’architecture a atteint au Maroc un haut degré de perfection, et encore aujourd’hui les monuments sont construits en certains endroits avec l’ampleur de style que nous admirons dans les anciennes constructions mauresques d’Espagne. La pénurie générale a pour résultat d’empêcher l’emploi de grandes sommes à l’ornementation intérieure, sauf dans des cas isolés ; mais l’art n’a pas disparu. Comme partout en Orient, au Maroc on attache peu de prix à l’aspect des maisons ; mais les appartements sont disposés et ornés avec un grand soin. Au milieu des hautes et vastes salles revêtues de faïences, de tentures de velours garnies de broderies d’or et de beaux tapis, s’étalent quelques articles européens, surtout de grands lits de fer et des horloges placées dans de longues et vilaines caisses de bois. Dans presque toutes les villes, chaque maison a sa conduite d’eau, qui permet de l’entretenir très proprement à l’intérieur. Au contraire, les rues sont négligées, et le manque de police municipale s’y fait sentir. Comme on n’emploie pour la construction des maisons que des briques, des pierres et très peu de bois, les incendies sont un fait très rare dans les villes marocaines ; on ignore complètement l’institution des pompiers.

Les Marocains vivent en général sur leur passé ; les constructions nouvelles sont rares dans les villes, et les maisons suffisent largement à la population actuelle. On ne construit plus également de bâtiments publics, de mosquées ; celles qui existent ont déjà des siècles d’existence et datent d’une période où le peuple marocain était encore riche et puissant. Les mosquées n’ont pas, on le sait, les minarets ronds et élancés d’Orient, mais des tours quadrangulaires, consistant en plusieurs étages, dont l’extérieur est orné de briques coloriées et qui sont surmontées de plusieurs globes dorés.

Par suite de la politique arriérée du sultan et de ses conseillers, la situation commerciale n’est pas aussi heureuse qu’elle pourrait l’être dans un pays comme le Maroc. L’importation est pourtant fort importante, et les négociants européens de Tanger, el-Araïch, Rabat, Casablanca, Mogador pourvoient les Marocains de tous les articles nécessaires qu’ils ne peuvent produire ou qu’ils fabriquent à un prix beaucoup trop élevé et de médiocre qualité. Les draps, surtout ceux de couleurs bleue et rouge, toutes sortes d’étoffe de coton, puis des marchandises peu encombrantes, comme le thé de Chine, le café, les bougies, le sucre, etc., sont importés en très grande quantité et expédiés des ports dans l’intérieur par l’intermédiaire des marchands juifs et maures. Le manque de routes, de chemins de fer et de voies navigables rend le transport des marchandises beaucoup plus coûteux ; tout doit être transporté à dos de chameau, de mulet ou d’âne, et ces lourdes caravanes se meuvent très lentement. Du reste, le gain des petits marchands de l’intérieur ne peut être que très minime, car les articles européens sont vendus en partie à des prix surprenants de bon marché, si on tient compte des frais de transport. L’importation s’accroît tous les ans : déjà des Maures sont en relation directe avec les fabriques d’Angleterre et de France et ont voyagé dans ces pays ; mais en général les Juifs espagnols ont entre leurs mains le commerce de gros. Les fabricants européens et les grands négociants peuvent entamer des affaires au Maroc avec plus de sécurité que dans le véritable Orient : au Maghreb il n’y a pas de ces Levantins, Maltais, Grecs et Arméniens qui, en Turquie, en Asie Mineure et en Égypte, ont le monopole du commerce, et dont beaucoup, on le sait, ne jouissent pas d’une bonne réputation.

L’exportation du Maroc est très insignifiante par rapport à la masse des produits du sol, car le gouvernement a interdit la sortie des articles les plus importants et les plus précieux. Les grains, et surtout le froment, cultivés en grande quantité et qui pourraient l’être encore bien davantage, ne peuvent être exportés. Il est difficile de connaître le vrai motif de cette mesure ; si l’on croit prévenir ainsi le manque de ces grains si utiles, la réalité prouve qu’après chaque année un peu sèche une famine éclate dans une partie quelconque du pays. On cherche alors à y remédier, généralement trop tard, et d’une manière toute patriarcale : le sultan ouvre ses silos et fait distribuer ses réserves à bas prix ou même gratuitement. Si les blés pouvaient être exportés, non seulement beaucoup d’argent arriverait dans le pays, mais encore la population agricole serait entraînée à cultiver de plus grandes surfaces, ce qui ferait sentir bientôt la nécessité d’une culture plus éclairée, remplaçant les méthodes primitives actuellement en usage. Un accroissement du bien-être de la population des campagnes serait directement au profit du gouvernement, et augmenterait la capacité imposable ; mais au Maroc on tient, avec un aveuglement et une ténacité incompréhensibles, à des institutions arriérées et au principe des relations minima avec l’étranger. L’interdiction de l’exportation des grains a pu avoir sa raison d’être, il y a des siècles ; aujourd’hui cette raison n’existe plus, et cette défense est devenue un des plus grands obstacles aux progrès du pays.

Comme produits des champs et des jardins, on ne peut exporter que des pois, des haricots, des oranges et des légumes frais.

Il est également interdit de faire sortir du Maroc des chevaux, des mulets, des ânes, des moutons et des chèvres ; en ce qui concerne les bœufs, les représentants des États européens ont depuis quelques années obtenu l’autorisation d’en exporter, mais avec certaines restrictions. Jamais un négociant européen ou indigène ne reçoit d’autorisation de ce genre ; c’est toujours le consul d’un État. Ce fonctionnaire, qui ne peut s’occuper lui-même de commerce, quand il est consul de profession, cède cette permission à ceux de ses compatriotes qui la sollicitent ; il est évident que de très nombreux abus doivent se produire ainsi. Les permissions d’exportation, données d’ordinaire pour quelques années seulement, sont limitées de telle sorte qu’un nombre fixé à environ 6000 par an ne puisse être dépassé.

L’administration de la garnison de Gibraltar a, du reste, conclu avec le gouvernement marocain une convention d’après laquelle, chaque jour, un chiffre fixé de bœufs tués à Tanger est transporté de là à Gibraltar pour approvisionner la forteresse ; cette dernière en est complètement réduite aux vivres qui viennent du dehors. Des légumes secs, des œufs, du beurre, des poulets, etc., sont quotidiennement transportés de Tanger à Gibraltar.

Les peaux, les cornes et les os peuvent être exportés ; pour ces derniers articles, il existait jusque dans ces derniers temps, et il existe peut-être encore, cette restriction, que l’autorisation avait été donnée à un ou plusieurs négociants pour peu de temps, une ou deux années.

L’interdiction d’exporter les chevaux a probablement sa raison d’être dans l’intérêt de l’armée ; on craint, non sans motif, qu’il ne se produise bientôt un manque de ces animaux : au contraire, on devrait permettre la sortie des moutons et des chèvres sans avoir à en redouter le moindre inconvénient.

La laine des moutons forme l’un des plus importants articles d’exportation.

L’exploitation des forêts de chênes-lièges, encore très nombreuses en certains endroits, est interdite, et une source importante de revenus est ainsi fermée au peuple. Une suppression subite de cette interdiction aurait, de plus, l’inconvénient d’amener un véritable gaspillage des arbres et de détruire bientôt les forêts. Cette sorte d’industrie devrait être organisée et contrôlée de telle sorte que seuls les arbres d’un certain âge fussent écorcés à des intervalles de temps fixés. Mais le gouvernement est trop indifférent pour songer à une réglementation semblable.

Il est absolument incompréhensible que le palmier nain, qui croît dans les espaces incultes de l’intérieur du pays, ne puisse être exporté ; la population pauvre et peu valide pourrait se créer de petits gains en le récoltant ; cette plante fibreuse est employée à des usages industriels en Espagne et partout où elle pousse.

Si l’on cultivait au Maroc la noix de terre (arachide), ce serait encore une source fructueuse de revenus pour le pays. Les grandes plaines de l’intérieur y sont très favorables, et sa culture est très simple et très aisée. En Espagne ce fruit oléagineux, fort utile, est cultivé, mais il sert généralement à faire des confitures à cause de son goût d’amande. La vigne serait également bonne à planter au Maroc, car, partout où les figuiers poussent, le sol est favorable à cette plante ; en effet, depuis longtemps l’Algérie fournit, on le sait, de grandes quantités de bon vin. Il y aurait encore là une source de profits importants pour le Maroc, même en se contentant de la simple vente du raisin. De même qu’en Algérie, la culture du tabac serait profitable dans le pays voisin. Il y a donc une foule de productions que le Maroc pourrait fournir et qui amélioreraient la condition d’une population appauvrie.

La marine marocaine est entièrement anéantie. Il n’y a pas de marine marchande, et les restes des navires de guerre pourrissent à Larache (el-Araïch) ; même les pirates du Rif semblent, depuis la guerre de 1859-1860 avec l’Espagne, avoir renoncé à leur métier de corsaires. Ils se bornent aujourd’hui à transporter les bois de construction de leurs forêts, dans de petits bâtiments plats, jusqu’à Tanger ou à quelques ports de l’océan Atlantique. Leurs bateaux, non pontés, ne peuvent tenir la haute mer, et ces gens ne possèdent aucune connaissance nautique. Quand un bâtiment porte le pavillon marocain, il est généralement armé par des négociants européens, et monté par un équipage de même origine. Le sultan ne possède plus, comme je l’ai dit, que quelques allèges placées dans certains ports et qui travaillent pour son compte.

Au temps de sa splendeur, le Maroc faisait partie de ces pays de pirates qui régnaient dans la Méditerranée et répandaient partout la terreur par l’audace de leurs expéditions et la cruauté avec laquelle ils traitaient leurs esclaves. On pouvait alors parler d’une flotte marocaine, et les États européens, jusqu’à la Scandinavie, devaient consentir à payer au sultan un tribut annuel pour que leurs navires pussent fréquenter sans danger la Méditerranée. Quelques puissances ont payé ce tribut, sous forme de présents, jusque très avant dans notre siècle. Ces temps sont passés pour toujours : le seul bâtiment arborant encore aujourd’hui le pavillon rouge-vif du Maroc est le bateau de la Santé dans le port de Tanger.

Les relations des ports entre eux et avec l’Algérie leur voisine, ainsi qu’avec l’Espagne et l’Angleterre, assez rapprochées du Maroc, sont assurées exclusivement par des compagnies de navigation européennes, dont beaucoup y touchent dès aujourd’hui.

Le Maroc a ses monnaies à lui, mais les pièces espagnoles y sont plus répandues. On reçoit partout le douro d’Espagne et la peseta, ainsi que les pièces de 2 et de 2 1/2 pesetas, toutes très communes. Les pièces de 5 francs françaises le sont aussi. La différence entre un douro d’Espagne et un napoléon s’élève à 1 réal vellon. Les pièces de 20 francs françaises circulent également. Le thaler de Marie-Thérèse n’est pas en usage au Maroc, pas plus que dans le Sahara occidental, tandis que les monnaies espagnoles ont cours jusqu’à Timbouctou.

Il existe des monnaies d’argent indigènes, quoiqu’elles ne soient pas fort nombreuses. Elles sont de forme carrée et ont environ la valeur d’une pièce de 50 centimes.

Dans les petites transactions la monnaie de cuivre marocaine, flous, joue un grand rôle ; il y en a des quantités énormes. Ce sont des pièces de cuivre fondu, d’un mauvais travail ; sur l’une des faces sont inscrits le lieu de la fabrication et l’année ; sur l’autre, un monogramme, le sceau de Salomon bien connu, qui sert fréquemment à l’ornementation (le Chalsem Sidna Sliman). Les Marocains se servent, on le sait, des chiffres en usage chez nous, qu’ils ont pris aux Portugais ; nous les nommons arabes, quoique les Arabes d’Orient ne les connaissent point d’ordinaire et se servent d’autres signes, qu’ils nomment chiffres hindous.

Le flous marocain se présente en pièces de 1, 2, 4 « fils » ; ces dernières sont les plus répandues. Voici les équivalents du flous en monnaies européennes : 6 flous valent 1 blanquillo ; 4 blanquillos valent 1 once ; 11 onces ont la valeur de 1 réal vellon d’Espagne, et 44 onces correspondent à 1 peseta d’Espagne, c’est-à-dire à peu près 1 franc. D’après cela 1 douro d’Espagne vaut 220 onces ou 5280 flous.

Jadis le Maroc a frappé aussi des monnaies d’or, mais il a employé du métal si fin, que ces monnaies ont été rachetées pour être exportées, de sorte qu’on n’en trouve plus en circulation et que les seules qui existent encore sont conservées çà et là comme curiosités par des Juifs. Le papier-monnaie est tout à fait inconnu.

Il est évident que les restrictions apportées au commerce ne pourront durer longtemps encore au Maroc ; ce pays sera forcément attiré de plus en plus dans le mouvement commercial universel, comme c’est déjà le cas pour d’autres États mahométans. Cette circonstance, que le Maroc ouvre encore un large champ à l’importation des marchandises européennes, surtout à l’exportation de produits naturels, et que ces opérations promettent des résultats fructueux, cette circonstance, dis-je, attirera bientôt davantage l’attention des centres commerciaux sur ce dernier boulevard d’un isolement contraire à tout progrès. Des représentants de presque toutes les nations de l’Europe s’y trouveront rassemblés. Mais alors une question surgira : celle de savoir quel pays possédera une influence prépondérante au Maroc. Autrefois l’Angleterre, grâce à un représentant fort habile, avait le plus de succès à la cour du sultan, et l’on dit qu’il n’y avait rien que le ministre résident anglais de Tanger ne pût obtenir. Son pays a forcé le Maroc à la reconnaissance en lui avançant une grosse somme après sa guerre avec les Espagnols, pour que ceux-ci évacuassent l’une des villes les plus industrieuses de l’empire. La politique anglaise doit être particulièrement goûtée à Fez, parce qu’elle encourage les Marocains dans leur entêtement à maintenir l’ancien système d’isolement. Les motifs qui guident l’Angleterre doivent surtout tenir à ce qu’elle ne verrait pas du tout d’un œil indifférent l’important port de Tanger tomber entre les mains d’une puissance européenne.

La France a les yeux fixés sur le Maroc, qui est d’une grande importance pour elle, comme le plus proche voisin de l’Algérie. Elle songe à se créer un grand empire colonial en Afrique ; la Tunisie et l’Algérie, au sud le Sénégal, où l’influence française s’étend chaque jour davantage, sont déjà entre ses mains : il suffirait d’y joindre le Maroc, qui est enfermé entre ces divers pays, pour créer un domaine imposant. Les vues de la France dans ce sens ne me semblent pourtant pas particulièrement heureuses. Pour obtenir au Maroc une influence prépondérante, il faudrait entreprendre une guerre qui exigerait d’énormes sacrifices en argent et en hommes ; l’issue ne serait pas douteuse si le Maroc ne recevait aucun secours, mais la France se créerait pour des années un foyer de soulèvements constants. En outre, il faut se demander si d’autres pays, comme l’Angleterre et l’Espagne, verraient tranquillement les Français entrer dans Fez.

Quant à ce qui concerne l’Espagne, elle croit avoir le plus de droits sur le Maroc. Le peu de distance entre ces deux pays (Tanger et Tarifa ne sont qu’à quelques milles l’un de l’autre) ; la circonstance que les Espagnols s’y sont établis depuis longtemps ; que, parmi les Européens y vivant, ils sont les plus nombreux ; que leur monnaie y est répandue partout ; que la langue castillane est presque autant parlée dans les ports que l’arabe ; qu’enfin leurs missionnaires sont les seuls prêtres chrétiens de tout l’empire, et que l’Espagne y entretient depuis longtemps deux églises catholiques (à Tétouan et à Tanger) : toutes ces circonstances réunies sont des motifs pour qu’elle prétende à la possession du Maroc.

Cet empire a dû jusqu’ici son indépendance aux trois États que je viens de nommer et, comme aucun d’eux ne renoncera sans doute volontairement à son prétendu droit, le Maroc pourra conserver encore quelque temps ses sultans et sa mauvaise administration.

La valeur des colonies pour une grande puissance s’est accrue plus que jamais dans ces derniers temps, et tous les peuples maritimes s’empressent de faire des annexions aussi vite que possible. En particulier la répartition de l’Afrique marche très vite, et l’on y dispose de vastes territoires avant qu’ils soient même superficiellement étudiés.

L’Allemagne et l’Autriche ne jouent dans cette partie de la terre qu’un rôle passif ; ce dernier peuple s’occupe surtout des pays ses voisins au sud-est de l’Europe, afin d’y faire prévaloir son influence ; l’Allemagne a jusqu’ici dédaigné de se mêler aux questions d’outre-mer[24].

L’industrie, qui souffre vivement de l’excès de production, a pourtant besoin de nouveaux débouchés ; en outre l’Allemagne est forcée de voir émigrer chaque année une partie de sa population. Dans ces derniers temps, les demandes de possessions coloniales se sont fait entendre toujours plus haut en ce pays, et, dans l’ardeur de ce nouveau zèle, des souhaits extraordinaires y ont été émis. On ne s’explique pas toujours très nettement si l’on veut des colonies commerciales ou des pays dans lesquels puisse se déverser le courant de l’émigration.

De différents côtés on a prétendu que, si l’Allemagne voulait acquérir une grande influence dans la Méditerranée, elle devrait d’abord fonder des dépôts de charbon, et que le Maroc y serait parfaitement approprié. Je ne crois pas qu’un gouvernement prudent puisse s’exposer au danger de provoquer ainsi la résistance et la jalousie de l’Angleterre ou des puissances méditerranéennes. Il faut laisser les pays d’Afrique placés sur la Méditerranée aux États de l’Europe leurs voisins, comme c’est dans la nature des choses, et leur abandonner la tâche d’y répandre la civilisation occidentale.

D’un autre côté, considérer le Maroc comme approprié aux émigrants allemands, c’est-à-dire surtout à des cultivateurs, n’est pas plus exact. Il est vrai qu’il y a dans ce pays de grands espaces incultes ; mais la population sera assez dense pour les cultiver, aussitôt qu’il existera un gouvernement intelligent et juste qui garantira la propriété et ne fera pas courir risque au travailleur laborieux de se voir enlever son gain. Si l’interdiction d’exporter les divers produits du sol était levée, une vie plus active se développerait dans la population, car elle aurait la perspective de tirer un bon parti de ses récoltes.

Introduire au Maroc, en grand nombre, des cultivateurs allemands, serait une entreprise malheureuse, qui aurait des suites aussi tristes pour les deux pays. En outre, les circonstances climatiques sont telles, que le paysan allemand aurait peine à y travailler ; l’absence de pluies pendant un hiver empêche toute récolte l’été suivant, et la misère la plus affreuse serait alors le partage des émigrants, comme elle l’a été souvent des Marocains.

Ainsi les aspirations coloniales de l’Allemagne doivent, au moins pour ce qui concerne l’agriculture, prendre une autre direction que celle du Maroc. Tous les Allemands peuvent, par contre, faire du commerce au Maroc sans que ce pays dépende du leur.

Il y a dans le commerce un principe, c’est que celui-là gagne le plus qui livre réellement les meilleures marchandises à plus bas prix ; si l’industrie allemande réussit à remplir ces conditions, elle aura au Maroc un bon débouché, que le pays soit indépendant ou sous la domination de l’une des grandes puissances européennes.

Quant à l’instruction publique, il y a dans les villes de nombreuses écoles, et la population mauresque sait en très grande partie lire et écrire. Mais la masse du peuple des campagnes, aussi bien parmi les Arabes nomades que parmi les Berbères, n’a aucune instruction.

En dehors des écoles de théologie de Tétouan, de Marrakech et surtout de Fez, qui sont attachées aux mosquées et entretenues par des fondations, il n’y a pas d’écoles supérieures dans le pays. Dans les villes, les quartiers (haoumât) subventionnent quelquefois des écoles élémentaires, dans lesquelles on n’apprend qu’à lire et à écrire ou à réciter des maximes du Coran.

Les Juifs espagnols ont un degré d’instruction relativement plus élevé, parce qu’ils ont fondé de nombreuses écoles et que presque chacun d’eux sait lire et écrire. Les communautés les plus riches, celles de Tétouan et de Tanger, ont des professeurs sortis des collèges et des universités européennes, et qui sont ordinairement envoyés au Maroc par l’Alliance israélite. Cette association a beaucoup fait pour les Juifs espagnols du Maroc, et a contribué réellement à améliorer leur situation. Si elle n’a pu arriver à leur épargner toutes les petites humiliations auxquelles ils sont constamment exposés (sortir pieds nus de la mellah, habiter dans un quartier fermé, etc.), elle a pourtant réussi à rendre un peu plus sûres leur vie et leurs propriétés. La sécurité des Juifs est en général complète, et les confiscations de biens par un gouverneur ou par le sultan ont lieu plus rarement. Dans les ports et à Kasr el-Kebir, les mellahs sont déjà supprimées : Juifs et Mahométans vivent au contact les uns des autres.

Les sciences et certains arts sont enseignés, il est vrai, dans les écoles de théologie de Fez et de Marrakech, mais d’une manière beaucoup trop superficielle et toujours en tenant compte du Coran. La médecine, la chimie, l’astronomie et les mathématiques en sont toujours au point que ces sciences avaient atteint lors de la domination des Arabes en Espagne et quand ce peuple représentait alors la civilisation. La médecine est limitée à la connaissance de quelques simples, à l’application de ventouses, à la réduction des fractures, à l’extraction des dents et à d’autres opérations externes, pour lesquelles les instruments les plus grossiers et les plus primitifs sont en usage. L’anatomie n’est pas et ne peut être enseignée dans les circonstances actuelles, et les phénomènes physiologiques du corps humain sont inconnus des Marocains. La superstition est fort répandue, et la plupart des malades se contentent encore d’amulettes, de devises du Coran et d’autres moyens magiques. En général il n’y a que peu de maladies au Maroc, et les affections contagieuses introduites de l’Occident, telles que la syphilis, la variole, etc., y sont pour la plupart incurables.

Les moyens secrets pour augmenter, conserver ou rendre la force virile jouent un grand rôle chez les Mahométans. Dans mon voyage à travers ces pays, je fus souvent consulté et je pus rendre partout des services ; mais j’étais surtout interrogé à propos de ce que je viens de dire, et mes connaissances médicales perdaient évidemment beaucoup de leur prestige quand je déclarais ne rien pouvoir contre l’âge et ses suites.

En fait de médecine, les Juifs espagnols sont aussi arriérés, et la superstition domine chez eux comme parmi les Arabes ; ce n’est que dans quelques villes de la côte, où les Européens séjournent, que la situation est un peu meilleure.

Au Maroc l’hygiène est négligée de la manière la plus grave. On ne se préoccupe en rien de l’entretien des villes, et, quand on pénètre dans celles de l’intérieur, on rencontre assez souvent, sur les places, des cadavres d’animaux en putréfaction. C’est vraiment un contresens que le Maure, si finement doué pour la décoration de ses appartements, pour l’élégance des vêtements, et surtout enclin à une vie tranquille, distinguée et digne, ne s’occupe pas de la bonne tenue des villes, quand ce ne serait cependant que par pure esthétique.

Les conduites d’eau qui existent dans la plupart des villes ne servent pas à leur propreté ; leur disposition et la manière dont on en use sont, au contraire, telles, qu’elles seules rendent l’eau désagréable et malsaine. Il n’existe, à ma connaissance, de bains publics qu’à Fez et à Marrakech.

Dans cette dernière ville, un petit quartier situé en dehors de l’enceinte reçoit les lépreux ; je n’ai pas constaté que cette maladie fût particulièrement fréquente au Maroc. On n’a aucun moyen curatif contre les ophtalmies, qui ne sont pas rares, et elles empirent de telle sorte que souvent la cécité en est la conséquence.

Il y a des cas de folie ; si le pauvre être qui en est atteint est tranquille, on le laisse circuler librement ; mais les fous furieux sont jetés en prison comme de vulgaires criminels, y sont enchaînés et ne tardent pas à mourir.

Dans tout l’empire il n’y a pas un seul hôpital public subventionné par l’État ou par une ville ; à Tanger seulement, la colonie européenne en entretient un, qui est attenant à l’église de la Mission espagnole et ne reçoit que les Européens tombés malades dans le pays.

La chimie enseignée dans les écoles supérieures du Maroc n’est qu’une véritable alchimie, comme elle florissait chez nous au moyen âge ; son principal but est encore de produire de l’or ou d’en faire avec d’autres métaux. Les serpents, les scorpions, d’autres reptiles y jouent un rôle.

L’astronomie est toujours aussi au point où elle était au moyen âge et se borne à la connaissance des constellations ; tandis que les mathématiques enseignent seulement à mesurer les figures géométriques et à déterminer les hauteurs solaires.

On s’occupe également d’architecture ; comme on le sait, les Arabes ont y obtenu de grands résultats : ils bâtissent encore aujourd’hui d’après les mêmes règles et le même style qu’il y a des siècles.

La philosophie et la poésie sont étroitement unies à la religion et ont pour base le Coran. Des jeux de mots, joliment écrits, toutes sortes de figures formées de signes d’écriture, qui reproduisent un verset du Coran ou une sentence mystique, quand on a deviné leur sens, sont les thèmes favoris des poètes. Les lettrés du Maroc ne font plus de poèmes épiques ou lyriques, ou de drames ; il n’y a pas de théâtre, et le peuple s’amuse des récits de conteurs ambulants, qui tirent leurs sujets d’Orient, des contes des Mille et une nuits, etc.

La jurisprudence et le droit marocain reposent uniquement sur les lois ajoutées au Coran. Le Maroc moderne n’a pas d’historiens. Les sciences naturelles y sont inconnues, ou réduites à la connaissance de quelques plantes médicinales.

La musique et le chant sont très pratiqués, et on les entend toujours avec plaisir, mais les musiciens ne connaissent pas l’usage des notes. La peinture et la sculpture sont absolument inconnues ; la représentation des figures humaines étant surtout interdite par le Coran, tout l’art du peintre se borne à reproduire des signes d’écriture, en les ornant considérablement, en les contournant et en les revêtant de couleurs variées.

Les habitants du Maroc se trouvent donc dans un état de demi-civilisation, qui répond à peu près à celui de notre moyen âge. Mais alors les sciences et les arts étaient cultivés à la cour des califes : il y avait des historiens et des géographes, des poètes et des philosophes, et ils ont laissé des œuvres qui devaient exciter l’admiration générale. Les Maures actuels vivent des restes de cette civilisation. Ils n’ont pas su la conserver, encore moins l’accroître, et leur organisation despotique ainsi que leur fanatisme, qui écartent tout étranger, doivent leur valoir le nom de barbares. Dans les circonstances présentes, l’Islam veut dire stationnement et barbarie, tandis que le Christianisme représente la civilisation et le progrès.

FIN DU PREMIER VOLUME.

NOTES :

[1]L’orthographe de la plupart des noms propres est celle qui leur a été donnée par le docteur Lenz : nous n’avons cru devoir la modifier que quand elle s’écartait par trop des habitudes françaises.

(Note du Traducteur.)

[2]Pluriel arabe de chérif. (Note du Traducteur.)

[3]Nom indigène de la ville de Maroc. (Note du Traducteur.)

[4]« Ce coin de terre me sourit par-dessus tout autre. » (Note du Traducteur.)

[5]Roche à base de trapp. (Note du Traducteur.)

[6]Auberge, en espagnol. (Note du Traducteur.)

[7]Mot à mot « Champs de charrettes ». (Note du Traducteur.)

[8]La mouna est le repas d’hospitalité dû à chaque voyageur recommandé par le sultan ou à chaque fonctionnaire. (Note du Traducteur.)

[9]Porte de la première Victoire.

[10]Porte de la Prison.

[11]Porte Brûlée.

[12]Porte du Fer.

[13]Porte Neuve.

[14]En espagnol dans le texte : grandeur. (Note du Traducteur.)

[15]Ne pas oublier que le Dr Lenz est d’un pays où le rôle des Israélites est beaucoup plus important qu’en France. (Note du Traducteur.)

[16]En français dans le texte. (Note du Traducteur.)

[17]C’est-à-dire la mosquée ; il faut ajouter : « fut bâti ».

[18]Souvent dite Méquinez. (Note du Traducteur.)

[19]La grosse houle de l’ouest. (Note du Traducteur.)

[20]C’est dans ce pays que fut tué, quelques semaines plus tard, le peintre autrichien Ladein.

[21]Hauts plateaux algériens. (Note du Traducteur.)

[22]2 francs. (Note du Traducteur.)

[23]Le réal vellon vaut 25 centimes. (Note du Traducteur.

[24]On sait que, depuis, l’Allemagne est entrée dans la voie des conquêtes coloniales. En Afrique surtout elle a acquis, sans bruit et sans grands sacrifices, une étendue de côtes considérable. On n’a pas oublié non plus la récente affaire des îles Carolines. (Note du Traducteur.)


INDEX ALPHABÉTIQUE


  • A
  • Abdallah ben Ali, 48.
  •  —  Zenati, 2.
  • Abd el-Kader, 98, 323.
  •  —  —  Djilali (Secte des), 254.
  • Abd el-Malek, sultan, 121.
  • Abdoul Kerim, 225.
  • Abdoullah (Benitez), 184.
  • Abou Thabet Amer, 70.
  • Absalom Benkao, caïd, 212.
  • Acacia Arabica, 340.
  •  —  gummifera, 340.
  •  —  (L’) au Maroc, 339.
  • Achmid, 277.
  • Achra, fête musulmane, 112.
  • Adoul, Notaires, au Maroc, 407.
  • Agadir ben Sela, 291.
  •  —  Igouir, 369.
  •  —  (Le port d’), 369, 378.
  • Agbed Emhor, 133.
  • Aglaou, 303.
  • Agmat, ville romaine, 280.
  • Agriculture marocaine, 436.
  • Aguilar (Alfonso de), 122.
  • Ahmed Diban, 148.
  • Aïd el-Kebir, 416.
  •  —  el-Maoulad, 416.
  • Aïn Ali ben Ghiza, 131.
  •  —  Dalia, 105.
  •  —  el-Chaïl, 148.
  •  —  el-Guirar, 129.
  •  —  el-Tet, 239.
  •  —  Lefrad (Elfrad), 133.
  •  —  Mouça, 303.
  •  —  Simala, 92.
  •  —  Souar, 126.
  •  —  Toutou, 182.
  • Aït Adrim, 332.
  •  —  Amer, 332.
  •  —  Ba Aouran, 363.
  •  —  Boukou, 332.
  •  —  Bou Lesa, 332.
  •  —  Bou Taïb, 332.
  •  —  Iguaz, 333.
  •  —  Lougan, 332, 345.
  •  —  Melek, 332.
  •  —  Mesan, 315.
  •  —  Midik, 345.
  •  —  Mouça, 303, 332.
  •  —  Ouadrim, 345.
  •  —  Sali, 293.
  •  —  Yasa el-Garani, 332.
  • Akka, 99.
  • Alaméda de Gibraltar, 4.
  • Alcooliques (Les Mauresques usent de boissons), 156.
  • Aldana, 124.
  • Alerce, arbre, 338.
  • Algésiras (Baie d’), 3, 379.
  • Allemands (Les) au Maroc, 29, 454.
  • Alliance israélite universelle, 162, 456.
  • Amalâh, Amalât, 404, 409.
  • Amarzig, 387.
  • Ambassades au Maroc, 189.
  • Ambassadeur du sultan à Taroudant, 322.
  • Amhamid Farachi, 287.
  • Amicis (Edmondo de), 400.
  • Amil (Les) 411.
  • Amin, 411.
  •  —  el-Oumana, 415.
  • Ammiacum, 339.
  • Ammoniaque (Gomme), 339.
  • Ammon (Temple d’) 339.
  • Amr-el-Cherif, 405.
  • Amsmiz, 50.
  •  —  la Kasbah, 291.
  • Andjira (Pays d’), 63, 93, 382.
  • Anglais (Les) à Tanger, 26.
  •  —  (Instructeurs), 141.
  •  —  (Le ministre) au Maroc, 26, 452.
  •  —  (Politique des), 26, 452.
  • Anjou (L’), vapeur, 362.
  • Anti-Atlas, 306, 317.
  • Antonin, empereur, 206.
  • Arabes, 389.
  • Arabie Pétrée, 205.
  • Arachide, 448.
  • Arar (Arbre d’), 337.
  • Archimède (L’), vapeur, XI.
  • Architecture marocaine, 444.
  • Argan 301.
  •  —  (Arbre d’), 334.
  • Argania sideroxylon, 334.
  • Armée marocaine, 428.
  • Arrharasini, famille de Tétouan, 71.
  • Arseila, ville, 107.
  • Artillerie marocaine, 433.
  • Arts et sciences au Maroc, 458.
  • Askar el-Radim, 432.
  • Askiar, 431.
  • Asmir, oued et pays, 89.
  • Assassinat d’un employé espagnol de la Santé, 79.
  • Asserguin, 392.
  • Atlas (Chaîne de l’), 316.
  •  —  (Voyage dans l’), 299.
  • Autriche (L’) au Maroc, 30.
  • Aveiro (Duc d’), 124.
  • Ayadah, ceux qui portent des vœux de bonheur, 417.
  • Azaka (Oued Noun), 368.
  • Azimour, 366.
  • B
  • Bab el-Bouchloud, 148.
  •  —  bou Djeloud, 147.
  •  —  ech-Chamis, 329.
  •  —  ed-Dokanah, 281.
  •  —  el-Aïlahn, 280.
  •  —  el-Chmis, 280.
  •  —  el-Debbagh, 280.
  •  —  el-Djedid, 147.
  •  —  el-Djouka, 208.
  •  —  el-Fetouh, 147.
  •  —  el-Habis, 147.
  •  —  el-Hadid, 147.
  •  —  el-Hammam, 280.
  •  —  el-Kasba, à Taroudant, 329.
  •  —  el-Mahrouk, 147.
  •  —  el-Mandeb (Détroit de), 2.
  •  —  el-Tobihl, 281.
  •  —  er-Roumi, 281.
  •  —  es-Soudan, 367.
  •  —  Ezorgan, 329.
  •  —  Oulad-ben-Nouna, 329.
  •  —  Sidi-Fardjidah, 147.
  •  —  Targount, 329.
  • Bagdad, 254.
  • Bahariah, 434.
  • Ball, géologue, 318.
  • Barbeyrac-Saint-Maurice (De), XI.
  • Barka, 190.
  • Barre de Rabat-Selâ, 221.
  • Basalte (Montagnes de), 257.
  • Basra (Ruines romaines), 127.
  • Bastion de Fez, 168.
  • Bataille de Kasr el-Kebir, 121.
  • Bazars de Fez, 167.
  • Beaumier, consul de France à Mogador, 373.
  • Beit el-Mal, trésorerie, 426.
  • Bélem, cloître, 125.
  • Belgique (Représentant de la) au Maroc, 29.
  • Ben Abdeltif, 64.
  •  —  Hedoua, 148.
  •  —  Kiran, 148.
  • Benghasi, 190.
  • Beni Hessêm (Tribu des), 212, 410.
  •  —  Mada’an, 80.
  • Berbères, 387.
  • Bibaouan, 293, 304.
  • Binzel, 56.
  • Bir el-Araïch, 133.
  • Bismarck (Nouvelles de), 95.
  • Blasco de Garay, 368.
  • Bochari, 428.
  • Boman (Montes de), 94.
  • Bombylius, 339.
  • Borgnis-Desbordes, colonel, XI.
  • Bornou (Sultan de), 163.
  •  —  (Pays), 164.
  • Botanique (Exploration) de l’Atlas, 315.
  • Bouasa ben Hassan, 218.
  • Boudara, près de Tétouan, 81.
  • Bouita, source, 246.
  • Bous el-Ham, 217.
  • Brauer, conseil d’Allemagne à Mogador, X.
  • Brière de l’Isle, général, XI.
  • C
  • Cadi el-Amalâh, 406.
  •  —  el-Djmemmah, 406.
  •  —  el-Kabilâh, 406.
  • Cadix, 2, 326.
  • Cafés volants, 107, 167.
  • Cailloux roulés à Marrakech, 257, 313.
  • Calcaires (Formations), 177.
  • Caligula, 16.
  • Callitris quadrivalvis, 337.
  • Calpe (Mons), 2.
  • Canaries (Iles), 336, 365, 368.
  • Cap Bon, 317.
  •  —  Djoubi, 361.
  •  —  Malabata, 94.
  •  —  Marari, 82.
  •  —  Martin, 72.
  •  —  Negro, 82.
  •  —  Noun, 316.
  •  —  Sidi-el-Hadj-Mbarek, 318.
  •  —  Spartel, 51.
  •  —  Trafalgar, 59.
  • Carbalho (Don Diego de), 123.
  • Carbonate de chaux, 172.
  • Carbonifères (Formations), 78.
  • Casablanca, 117.
  • Caspienne, 3.
  • Castellanos (Manuel, Pablo), 121.
  • Catherine de Bragance, 18.
  • Cavernes d’Hercule, 51.
  •  —  de Tétouan, 84.
  • Ceuta, 17, 88.
  • Chalsem Sidna-Sliman, 451.
  • Chameaux (Achat de), à Marrakech, 277.
  •  —   —  au mougar de Sidi-Hécham, 352.
  •  —  (Dos de), 305.
  •  —  impropres aux voyages dans l’Atlas, 277.
  • Chalif, 397.
  • Chaouia, 239.
  • Chaouwiah, 410.
  • Charbilyin, 148.
  • Charles II d’Angleterre, 18.
  • Châtiments (Les) au Maroc, 407.
  • Chavanne, 316.
  • Chelch, 388.
  • Chelouh, 214, 292, 387.
  • Chemacha, 129.
  • Chera, 403.
  • Cheragra, 151.
  • Cherchel, 16.
  • Cherifi, village, 128.
  • Chichaouan, 86.
  • Chrétiens au Maroc (Les), 385.
  •  —  (Églises des), 38.
  • Chtîf, famille de Tétouan, 71.
  • Chtouga, 307, 332, 342.
  • Chwoumha, 67.
  • Cimetière à Fez, 175.
  • Citronnier (Bois de), 338.
  • Climat de Gibraltar, 6.
  •  —   —  Kasr el-Kebir, 115.
  •  —   —  Tanger, 44.
  •  —  du Maroc, 373.
  • Cœlopeltis insignitus, 333.
  • Colin, docteur, IX.
  • Commerce du Maroc, 445.
  • Commerciales (Stations) sur la côte atlantique du Maroc, 361.
  • Conglomérat, 107, 126, 135, 172, 176.
  • Conring, 121.
  • Consul américain de Casablanca, 217.
  • Consuls (Les) au Maroc, 404.
  • Cordoue (Mosquée de), 338.
  •  —  (Chalifs de), 397.
  • Corruption de l’administration au Maroc, 413.
  • Couscous (Préparation du), 242.
  • Crétacées (Formations), 298.
  • Cristobal Benitez, X, 80, 251.
  • Cypræa annulus, 163.
  • D
  • Dâʿairât, amendes, 418.
  • Dachman, cheikh de l’oued Noun, 350.
  • Dajib, cheikh, 138.
  • Darabala, 81.
  • Darakimacht, 294.
  • Dar el-Beida (Casablanca), 217, 392.
  •  —   —  port, 379.
  •  —  es-Sultan, 300.
  • Darb el-Cheikh, 148.
  •  —  el-Ma Abd errahman, 148.
  •  —  el-Remman, 148.
  •  —  el-Taouïl, 148.
  • Darbouisef, près de Tétouan, 81.
  • Dattes du Tafilalet, 25.
  • Dattiers (Forêt de), près de Marrakech, 257.
  • Déboisement de l’Atlas, 314.
  • Déjeuner solennel à Fez, 168.
  • Demnet, 340.
  • Dépenses du Maroc, 423.
  • Dette publique marocaine, 426.
  • Diar er-Rab, 234.
  • Djebel Aïaschin, 317.
  •  —  el-Akdar, 190.
  •  —  el-Kebir, 12.
  •  —  el-Tarik, 1.
  •  —  Habib, 107.
  •  —  Mouça, 4, 92.
  •  —  Mouley-Bousta, 131.
  •  —  Tissi, 300.
  •  —  Zatout, 89.
  • Djeich, machazniyah, 430.
  • Djellaba, 33.
  • Djema el-Fna, 261.
  • Djerboul, 191.
  • Djeziah, impôt sur les Juifs, 421.
  • Djirwan, tribu, 201.
  • Dniester (Ravins du), analogues à ceux près de Meknès, 181.
  • Dolomite, 68.
  • Domaines du sultan, 411.
  • Domitien, empereur, 206.
  • Dorema, ombellifère, 339.
  • Douanes marocaines, 412.
  • Dragonnier, 20.
  • Drummond Hay (Sir), X.
  • Dunes de l’Iguidi, 54, 380.
  • Dynastie marocaine, 197, 374.
  • E
  • Echrarda, tribu, 209.
  • Echzam, 148.
  • Edris, 165.
  •  —  ben Edris, 146.
  • Edrisi, 176.
  • El-Aâdouyin, 147.
  •  —  Adou, 148.
  •  —  Andalouss, 148.
  •  —  Araïch, 122, 449.
  •  —  Askar, 431.
  •  —  Assad, 148.
  •  —  Bochari, 428.
  •  —  Charbilyin, 148.
  •  —  Chlod, 111, 129.
  •  —  Filali, 130.
  •  —  Gharb, 208, 379.
  •  —  Gharbia, 111, 129, 210.
  •  —  Habisi, 129.
  •  —  Hadj Mouhamed Bennis, 147.
  •  —  Harkah, 434.
  •  —  Kamtyin, 147.
  •  —  Kasba, 148.
  •  —  Keddan, 148.
  •  —  Kofaïfat, 333.
  •  —  Ksima, 332.
  •  —  Lâbi, 148.
  •  —  Ma’asem, 81.
  •  —  Marschan, 32.
  •  —  Mesegouina, 332.
  •  —  Meskoudi, 147.
  •  —  Monte (Djebel el-Kebir), 43.
  •  —  Moudjimma, 132.
  •  —  Mouezzim, mosquée, 284.
  •  —  Oudeïa, tribu, 178.
  •  —  Outed, 108.
  •  —  Sajat, 148.
  •  —  Sidi Mouhamed el-Bagdadi, 147.
  •  —  Sour-Sour, 129.
  •  —  Tobdjiyah, 433.
  •  —  Yesi, cheikh, 129.
  •  —  Zizi, 148.
  • Elbounin, 67.
  • Elæoselinum, 339.
  • Emanuel, roi de Portugal, 17, 366.
  • Émeute à Taroudant, 320.
  • Émigration au Maroc, 455.
  • Emnislah, 307.
  • Emrorah, 67.
  • Éocène (Terrain), 12, 52.
  • Ërosion (Débris d’) dans l’Atlas, 313.
  • Éruptives (Formations), 257.
  • Es-Senoussi, 190, 254.
  • Eskir, 148.
  • Esouabha, 67.
  • Espagnols (Les) au Maroc, 27, 385, 453.
  • Essalah, foundaq, 329.
  • Essouaket ben-Safi, 148.
  • Eucalyptus, 61.
  • Euphorbe, 339.
  • Euphorbia resinifera, 340.
  • Euphorbiacées tropicales, 340.
  • Euphorbium, 340.
  • Euphorbus, 141.
  • Européens à Fez, 141.
  •  —  (Relations des) avec le Maroc, 396.
  • Exécution barbare à Tétouan, 79.
  • Exercices des soldats marocains, 167.
  • Exfoliation du calcaire en forme de coupes, 177, 289.
  • Exportation de bœufs à Tanger, 37.
  •  —  de Rabat-Selâ, 228.
  •  —  au Maroc, 446.
  • F
  • Faddoul el-Bour, 148.
  • Fâhs, tribu, 67, 106.
  • Faïences mauresques, 166.
  • Famine au Maroc, 33, 196.
  • Fanatisme des habitants de Meknès, 190.
  • Fantasias à Marrakech, 269.
  • Farachi, 355, II, 242.
  • Faschouk, 339.
  • F’dala, port, 236.
  • Femmes (Les) marocaines, 151.
  •  —  (Costume des) marocaines, 91, 109, 152, 249, 267.
  • Fernando (Don), 17.
  • Fer oligiste (Minerai de), 313.
  • Ferrugineuse (Source), 126.
  • Fête de l’Agneau à Tétouan, 83.
  •  —  de la naissance du Prophète, 265.
  •  —  du mariage du roi d’Espagne, à Tétouan, 87.
  •  —  à Marrakech, 265.
  • Fez (Arrivée à), 133.
  •  —  (Commerce et industrie de), 163.
  •  —  el-Bali, 145.
  •  —  el-Djedid, 145.
  • Fièvres à Kasr el-Kebir, 116.
  • Filali, 197, 374.
  • Finances marocaines, 415.
  • Flous, 105.
  • Flysch, 52, 65.
  • Forestière (Richesse) du Maroc, 438.
  • Forêt d’argans, 308.
  • Foscari, 124.
  • Fouki, 367.
  • Foulania, 188.
  • Foulani, Foulbé, 355.
  • Foum el-Hossan, 207.
  • Foundaq el-Yahoud, 148.
  • Français (Les) au Maroc, 28, 452.
  •  —  instructeurs, 226.
  • Franciscains au Maroc, 38.
  • Fretum Gaditanum, 2.
  • Fritsch (Von), 279.
  • Frost, consul d’Angleterre à Rabat, 225.
  • G
  • Gaba, ruines romaines, 310.
  • Gada, ville romaine, 348.
  • Gadès, 2.
  • Garde noire, 198.
  • Gatell, voyageur, 330.
  • Gelée, près de Fez, 179.
  • Genitra, 218.
  • Géologie de l’Atlas, 312.
  • Geroum, 343.
  • Ghetto à Tétouan, 71.
  • Gibraltar, 1.
  •  —  (Commerce et industrie), 6.
  • Giralda de Séville, 228.
  • Glaciers de l’Atlas, 313.
  • Glaoui, 304.
  • Gomme ammoniaque, 339.
  •  —  arabique, 339.
  • Gouertquessem (Agadir), 366.
  • Gouirlan, 392.
  • Goumiah, 332.
  • Gouvernement du Maroc, 397, 401.
  • Græberg von Hemsoë, 424.
  • Grant à Rabat, 226.
  • Grégoire XIII, pape, 122.
  • Grès, 54, 66, 107, 207.
  •  —  rouge, 82, 299, 314.
  • Guernis, 148.
  • Gumpert, 59.
  • H
  • Habisi (El-), 129.
  • Hachich (Kif), 230, 420.
  • Had el-Gharbia, 108.
  • Hadiyah, présents, 416.
  • Hadja, fille du cheikh Hadj Abdoullah, 234.
  • Hadj Abd el-Kerim Bericha, 415.
  •  —  Abd es-Salem, 31, 130.
  •  —  Abdoullah, 232.
  •  —  Ali Boutaleb, X, 84.
  •  —  el-Ghaliel Arfaoui, 148.
  •  —  Mouhamed, 148, 287.
  •  —   —  Bennis, 148.
  • Hadjera Cherifa, 133.
  • Hadjib el-Mazâm, 402.
  • Ha Ha, tribu, 311.
  • Had Tekkourt, 129.
  • Hakim er Roumi, 254.
  •  —  Omar ben Ali, 291.
  • Hamid ben Chefi, 247.
  •  —  es-Serara, 209.
  •  —  Salas, 64, 69.
  • Haoumat, quartiers, 416.
  • Haoussa, tribu, 88.
  • Hasel Gebirge, 172.
  • Hassan, 397.
  •  —  tour, 228.
  • Hassani, 397.
  • Hässner, X, 105.
  • Héraclès, 2.
  • Hercule (Colonnes d’), 2.
  • Herriz, tribu, 241.
  • Hommages des tribus à Marrakech, 266.
  • Hooker, 292, 315, 334, 339.
  • Hôpital de Tanger, 38.
  • Hortus Cliffortianus, 336.
  • Höst, 304.
  • Howara, tribu, 308, 323, 333, 341.
  • Huile d’argan, 335.
  • I
  • Ibn Batouta, 2, 146.
  • Ibn Djenoun, 176.
  • Ibn Djiloul, 227, 352, 355.
  • Icht, 354.
  • Ida Aougueran, 345.
  •  —  Boussian, 345.
  •  —  Garan, 332.
  •  —  Menon, 344.
  •  —  Oulad Bouzea, 332.
  • Idrar en-Drann (L’Atlas), 316, 374.
  • Idrides, dynastie, 130, 197.
  • Ilerh, 347.
  • Imintjanout, 293.
  • Importations au Maroc, 445.
  • Industrie marocaine, 442.
  • Inscription à F’dala, 238.
  •  —  à Fez, 165.
  •  —  à Volubilis, 206.
  • Instruction publique au Maroc, 455.
  • Irlabé, 364.
  • Irrigations (Canaux d’) au Maroc, 253.
  • Italie (Ministre d’) au Maroc, 29.
  • J
  • Jackson, James Grey, 207, 305, 339.
  • Jakob Azogue, 64.
  • Jean III, 121.
  • Joachimsson, X.
  • Jongleurs, 333.
  • Jouaïb, 92.
  • Juba II, roi de Mauritanie, 340.
  • Juif brûlé vif à Fez, 161.
  • Juifs espagnols, 390, 392.
  •  —  (Cimetière des) à Tétouan, 77.
  •  —  (Rivière des), 43.
  • Juives (Costume des), 159.
  • Julian (Comte), 60.
  • K
  • Kabilât, 406, 410.
  • Kabyles, 389.
  • Kaddour, 287, 345.
  • Kallalim, village, 88.
  • Kal-lalim, tour, 84.
  • Kanikra, 81.
  • Kanoun, 403.
  • Kaolin, 257.
  • Kara’ta, 113.
  • Karrenfelder, 92.
  • Kasba du caïd Kandja, 93.
  •  —  Douarani, 296.
  •  —  el-Hemera, 236.
  •  —  Kelaa, 252.
  •  —  Mensouria, 236.
  •  —  Meskin, 246.
  •  —  Ouled sidi ben Tanit, 246.
  •  —  de Rechid, 241.
  •  —  Seksaoua, 296.
  •  —  Sereret ek-Krofel, 236.
  •  —  de Tanger, 23.
  •  —  de Taroudant, 319.
  •  —  Temlalat, 255.
  •  —  Tmera, 232.
  • Kasr el-Faraoun, 200.
  •  —  el-Kebir, 111, 115.
  •  —  er-Roumi, 207, 300, 348.
  •  —  Faraoun, 205.
  • Kazneh el-Faraoun, 203.
  • Kif, 230, 420.
  • Kitan, 77.
  • Klöden, 383.
  • Konga, pays, 344.
  • Konza, 332.
  • Kourban Beïram, 416.
  • Koutiel el-Madan, 218.
  • Koutoubia à Marrakech, 257.
  • Ksâr, 111.
  • Ksôr, 29.
  • Ksor Djedid, 392.
  • L
  • Laayoun, 47.
  • Ladein, 49, 227.
  • Lalla Yedo, 216.
  • Lambert, 260, 360.
  • Larache (el-Araïch), 122, 449.
  • Leblid, 148.
  • Lehyayin, 147.
  • Lekouass, 148.
  • Lemprière, William, 305.
  • Leo Africanus, 334.
  • Lépreux (Colonie de), à Marrakech, 458.
  • Lettres (Poste aux) de Tanger à Rabat, 37.
  • Levante (Vent d’est), 3.
  • Lièges (Chênes-) du Mamora, 217.
  • Linné, 336.
  • Lions de l’Azaouad, 114.
  • Ljamba, 232.
  • Lœss, 129.
  • Loyola, 125.
  • Lxor, 113.
  • M
  • Macacus Inuus, 5.
  • Machazini, 64.
  • Machaznyiah, 411.
  • Machra er-Remla, 216.
  • Mackenzie, 361.
  • Madère, 336.
  • Madrid (Conférence de), 386.
  • Maghreb el-Aksa, 28, 372.
  • Maghrebin (Dialecte), 386.
  • Malaga, 89.
  • Maltzan (Baron de), 279.
  • Mamelouk (Le) (Abd el-Malek), 122.
  • Mamora (Forêt de), 217.
  • Mansour, sultan, 284.
  • Maoula Abd er-Rhâman, 431.
  • Maoula-Yacoub, 147.
  • Marbre, 251.
  • Marcha, 17.
  • Mardochai ben Serour, 99.
  • Mariages arabes à Tétouan, 74.
  •  —  juifs, 84.
  • Maribda tribu, 354.
  • Marine marocaine, 449.
  • Maroc (Le), 370.
  • Marrakech, 199.
  •  —  el-Hamra, 258.
  • Massacres des Chrétiens en Égypte, 47.
  • Mathews, consul américain, 361.
  • Maures, 149, 390.
  • Mauritania Cæsariensis, 16.
  •  —  Tingitana, 16.
  • Mauritanie, 16.
  • Mazagan, 237.
  • Mechra er-Remal, 181.
  • Médecins à Tanger, 38.
  • Médicale (Consultation), 247.
  • Méditerranée, 3.
  • Medouna, 239.
  • Meknès, 147, 176.
  • Melkart (Colonnes de), 2.
  • Mellah de Fez, 157.
  •  —  de Meknès, 187.
  •  —  de Marrakech, 264.
  •  —  de Taroudant, 319.
  •  —  de Tétouan, 71.
  • Mérinides, dynastie, 70.
  • Meskoudi, 148.
  • Meulières (Pierres), 52.
  • M’ghaïr, village, 129.
  • M’ghazan, 111.
  • Miknâs ou Miknâsa, 185.
  • Miltzin, 374.
  • Mimon, 276.
  • Minerais de l’Atlas, 313.
  •  —  dans le Mamora, 218.
  •  —  près d’Ilerh, 441.
  • Minéraux utiles au Maroc, 440.
  • Mogador, 262, 337, 373, 378.
  • Mohammed el-Filali, 406.
  • Moine mendiant de la Mecque, 220.
  • Monnaies marocaines, 450.
  • Monopoles au Maroc, 420.
  • Mons Calpe, 2.
  • Montagnes du Sahara, 63, 386.
  • Mont des Singes, 4.
  • Monte (Le), 12, 43.
  • Montefiore (Sir Moses), 282.
  • Montes de Boman, 94.
  • Mosquée (Grande) de Fez, 165.
  •  —  el-Koutoubia, 284.
  •  —  el-Mouezzim, 284.
  •  —  de Rabat, 228.
  • Mosquées (Revenus des), 421.
  •  —  (Défense d’entrer dans les), 41.
  • Mouça Tarif ben Malek, 60.
  • Mouflons, 247.
  • Mougar, 350.
  • Mouhamed Betar, 148.
  •  —  el-Abd, 121.
  •  —  Kaleï, 64.
  •  —  Kandja, 93.
  • Mouhammed, sultan, 367.
  •  —  es-Senoussi, 190.
  • Moukaddim, 416.
  • Mouley Achmid, 287.
  •  —  (Maoula) Ali, 259, 397.
  •  —  Ali, 287, 341, 429.
  •  —  Chérif, 397.
  •  —  Hassan, 196, 397.
  •  —  Idris Akbar, 190.
  •  —  Ismaïl, 196, 367.
  •  —  Rechid, 397.
  •  —  Yakoub, 172.
  • Moulouyah (La), 375.
  • Mouna, 96.
  • Mtouga, tribu, 298, 322.
  • Musique marocaine, 169.
  • Mzoudi (Caïd de), 294.
  • N
  • Nabatéens, 205.
  • Naïbah, 427.
  • Napoléon Joly, 48.
  • Nasr eddin, 225.
  • Nassau (Guillaume de), 122.
  • Nazir, 421.
  • Nègres esclaves au Maroc, 394.
  • Nezzim Serour, 99.
  • Nfys, rivière, 49.
  • Niks, octrois, 419.
  • Nummulites éocènes, 12, 180.
  • O
  • Oenge Djebel, 305.
  • Ogooué, 232.
  • Ogoulmin, 350, 361.
  • Omar Maklouf, 148.
  •  —  el-Haouass, 148.
  • Orange (Prince d’), 122.
  • Orangers, 245.
  • Ostræa, 172.
  • Ouadras, 67, 467.
  • Ouakil (Consuls), 423.
  • Ouazzan, 129.
  •  —  (Chérif de), 31.
  • Ouchr, 417.
  • Oudeïa (El-), tribu, 178.
  • Oudhar, près de Tétouan, 81.
  • Oued Afansa, 296.
  •  —  Agras, 69.
  •  —  Amira, 332.
  •  —  Amrah, 69.
  •  —  Asif el-Mel, 294.
  •  —  Bacha, 289.
  •  —  Bogara, 345.
  •  —  Bour, 200.
  •  —  Bousfeka, 69.
  •  —  Bouznik, 236.
  •  —  Charoub, 69.
  •  —  Cherat, 236.
  •  —  Chibaka, 368.
  •  —  Dfel, 67.
  •  —  Djitarin, 309, 342.
  •  —  Draa, 99, 326, 348.
  •  —  el-Abid, 250.
  •  —  el-Adjen, 178.
  •  —  el-Bet, 212.
  •  —  el-Bouregreg, 221.
  •  —  el-Fez, 136, 142.
  •  —  el-Fouarad, 218.
  •  —  el-Kous, 113.
  •  —  el-Lil, 88.
  •  —  el-Mel, 294.
  •  —  el-Melha, 132.
  •  —  el-Ndja, 178.
  •  —  el-Ouergha, 131.
  •  —  el-Ouslin, 182.
  •  —  em-Mehedouma, 181.
  •  —  er-Raba, 236.
  •  —  er-Rouman, 238.
  •  —  er-Rour, 113.
  •  —  Emrorah, 67.
  •  —  Figuig, 376.
  •  —  Guimguima, 200.
  •  —  Guir, 376.
  •  —  Hachouf, 107.
  •  —  Ikem, 232.
  •  —  Malah, 376.
  •  —  Mersa, 69.
  •  —  M’ghazan, 113.
  •  —  Mouça, 205.
  •  —  Moughaga, 106.
  •  —  Nabada, 129.
  •  —  Nfifich, 236.
  •  —  Nfys, 291.
  •  —  Noun, 317, 348, 360.
  •  —  Raz, 325, 345.
  •  —  Rdat, 129.
  •  —  Rdoum, 200, 210.
  •  —  Sechara, 200.
  •  —  Sfouy, 362.
  •  —  Sined, 67.
  •  —  Souani, 67.
  •  —  Sous, 342.
  •  —   —  (Danseurs de l’), 97, 275.
  •  —   —  (Pays de), 332.
  •  —  Oumerbia, 250.
  •  —  Zahroun, 200.
  •  —  Ziz, 376.
  • Oujda, 130, 147, 226, 384.
  • Oulad Arrou, 333.
  •  —  Chelouf, 333.
  •  —  el-Mouça, 111.
  •  —  Hafeïa, 343.
  •  —  Karroum, 333.
  •  —  Saïd, 333.
  •  —  Saïd er-Roumla, 344.
  •  —  Sechara, 200.
  •  —  Sed, 341.
  •  —  Sidi Ibrahim, 91.
  •  —  Taïsna, 333.
  • Ouled Aïssa, 131.
  •  —  Djemma, 132.
  •  —  el-Hadj, 147.
  •  —  Hadad, 113.
  •  —  Selema, 131.
  •  —  Sidi ben-Tanit, 246.
  •  —  Sidi Boksiba, 113.
  • Oumana, 411.
  • P
  • Pain biscuité, 277.
  • Palmiers nains, 88.
  • Panet, 361.
  • Pecten, 172.
  • Péninsule Arabique, 200.
  • Perez (Don José Alvarez), 360.
  • Personnel au départ de Marrakech, 286.
  • Petermann’s Mittheilungen, 383.
  • Petra, 205.
  • Phare du cap Spartel, 56.
  • Pharousiens, 17.
  • Phéniciens, 16.
  • Pietsch, Ludwig, 141, 180.
  • Pillage à Nioro, 286.
  • Pirates de Selâ, 222.
  •  —  du Rif, 449.
  • Pline, 5.
  • Podolie, 181.
  • Pol, lieutenant, X.
  • Politique (État) du nord de l’Afrique, 26.
  • Population de Fez, 149.
  •  —  du Maroc, 380.
  •  —  de Marrakech, 283.
  •  —  de Tanger, 32.
  •  —  de Taroudant, 330.
  •  —  de Tétouan, 70.
  • Porphyre, 317.
  • Port de Rabat-Selâ, 221.
  • Ports du Maroc, 378.
  • Portugal (Le) au Maroc, 29.
  • Poudre (Fabrique de) à Taroudant, 330.
  • Pourpre à Selâ, 222.
  • Présents (Renvoi de mes) par Sidi Housséin, 357.
  • Prisons au Maroc, 408.
  • Pseudo-Sébastiens, 125.
  • Pyrite de cuivre, 312.
  •  —  de fer, 172.
  • R
  • Rabat, 132, 221.
  • Raïsannah (Marché de), 112.
  • Ras el-Djenenat, 147.
  •  —  el-Ma, près de Fez, 142, 178.
  • Rauchwacke, 68.
  • Ravins pittoresques près de Meknès, 179.
  • Rdat, 129.
  • Recettes du Maroc, 422.
  • Rein et von Fritsch, 279.
  • Religieuses (Fondations) au Maroc, 421.
  • Représentants de l’Europe au Maroc (Les), 26.
  • Révolte dans les montagnes de Tétouan, 80.
  • Revue à Marrakech, 265.
  • Rhamnus pentaphylus, 334.
  •  —  siculus, 334.
  • Riadh Zittoun, 281.
  • Rif, 4, 318.
  • Rifiote, ancien Vandale, 16.
  • Rio-Asmir, 89.
  • Rissani, 392.
  • Rock People, 4.
  • Roderic, roi, 60.
  • Rohlfs (Gerhard), 129, 383.
  • Rouge (Eau colorée en), 131.
  • Roumi, 385.
  • Roussin (Docteur), XI.
  • Rouwafah, 388.
  • Ruines romaines, 111, 348.
  •  —   —  de l’Atlas, 300.
  •  —   —  de Basra, 127.
  •  —   —  de Kasr el-Faraoun, 200.
  •  —   —  de Kasr el-Kebir, 119.
  •  —   —  de Tanger, 18.
  •  —   —  de Tizgui, 348.
  • S
  • Saffi, 366.
  • Safr, 147.
  • Salines, 130, 170.
  • Samra, 147.
  • San Roque, baie, 8.
  • Sandaraque (Arbre à), 337.
  • Santa Cruz (Agadir), 366.
  •  —   —  de Marpequeña, 367.
  •  —   —  (Marquis de), 70.
  • Sapota, 336.
  • Schiste argileux, 88, 172.
  • Schmidl (Docteur), X, 64.
  • Schott, consul d’Allemagne à Gibraltar, X.
  • Sébastien, roi de Portugal, 29.
  • Sebbah, tribu, 232.
  • Sebou, fleuve, 131, 132, 375.
  • Sékah Oual-Ouchr, 417.
  • Sel Arbi Kardi, 113.
  • Selâ, 219.
  • Sfouy, rivière, 363.
  • Sideroxylon spinosum, 334.
  •  —  de Linné, 336.
  •  —  Mermulana, 336.
  • Sidi Abd el-Asyz, 281.
  •  —  Ayech, douar, 217.
  •  —  Bargach, 31.
  •  —  Binzel, 56.
  •  —  el-Hadj-Mbarek, 318.
  •  —  Guedar, 212.
  •  —  Hadj Ali Boutaleb, 98.
  •  —  Hécham, 168, 322.
  •  —   —  (Pays de), 345.
  •  —  Housséin, 349, 357.
  •  —  Ibrahim des Chtouga, 342.
  •  —  Kasem, kasba, 208.
  •  —  Mouhamed, 287.
  •  —   —  ben Hamid, 210.
  •  —   —   —  Djiloul, 287.
  •  —   —   —  Mouça, 334.
  •  —   —  Bargach, 80.
  •  —   —  el-Bagdadi, 148.
  •  —  Mouça ben Achmed, 401.
  •  —  Mouhamed Mouça Sered, 128.
  •  —  Mouhamed Omar, 140.
  •  —   —  Saïd, 209.
  •  —   —  Saïd ben Meza, 345.
  •  —   —  Sechan, 246.
  •  —   —  Sliman, 170.
  •  —   —  Soliman, 424.
  •  —  Yousouf ben Tachfin, 280.
  •  —  Zaouia, 210.
  • Sieda, tribu, 236.
  • Sierra Bullones, 89.
  •  —  Nevada, 313.
  • Silex (Rognons de), 126.
  • Singes en Europe, 5.
  • Si-Senoussi, 190.
  • Si-Sliman, 267.
  • Sliman, sultan, 207.
  • Smoud, 148.
  • Société Africaine d’Allemagne, IX.
  • Soko Ghmis Tizkin, 293.
  •  —  el-Atarin, 282.
  •  —  el-Chmis, 281.
  •  —  de Marrakech, 264.
  •  —  de Rabat, 229.
  •  —  de Smata, 282.
  •  —  de Tanger, 42.
  •  —  Oulad Sed, 341.
  • Solde des fonctionnaires marocains, 413.
  • Souchrah, 430.
  • Souk el-Khamis, 148.
  • Sour-Sour, 129.
  • Sousi, 277.
  • Spartel (Excursion au cap), 51, 55.
  • Spondylus, 172.
  • Sterling (Sir Thomas), 122.
  • Syphilis (La) au Maroc, 383.
  • Système d’isolement du Maroc, 25.
  • T
  • Taboubekirt, 392.
  • Tafilalet, 51, 99, 198, 392, 426.
  • Taïfi, village, 67.
  • Tamesloht, zaouia, 289.
  • Tandja, 16.
  • Tanger, 11.
  •  —  (Commerce et industrie de), 73.
  • Tapis de Rabat, 224, 443.
  • Tarifa, 60.
  • Tarik ben Zyad, 1, 60.
  • Taroudant, 298, 310, 319, 328, 341.
  • Tasodi, 216.
  • Taza, 147.
  • Tazzerkant, tribu, 352.
  • Tazzeroult, tribu, 359.
  • Tekna, 364.
  • Tell Algérien, 317.
  • Temenelt, 353, 356.
  • Tendouf, 354.
  • Tensift (Oued), 337.
  • Terrain neutre près de Gibraltar, 8.
  • Tésa, 384.
  • Thagat, 69.
  • Thalberg (Comte de), 122.
  • Thé (Préparation du) au Maroc, 75.
  • Thuya, 338.
  • Tietgen, X, 105.
  • Tingis, 16.
  • Tissot, 380.
  • Titli, 332.
  • Tlemcen, 147.
  • Tletza, Soko, 112.
  • Tobdjiyah, 433.
  • Tora, 403.
  • Trafalgar, 59.
  • Trent Care, 384.
  • Trésors du sultan à Meknès, 197, 425.
  • Tsami ben Souïna, 108.
  • Tsirâs, 430.
  • Tzlata Cheragha, 132.
  • U
  • Usages marocains pour les repas, 76.
  • V
  • Vallées longitudinales de l’Atlas, 255.
  • Vandales, 388.
  • Versailles marocain, 176.
  • Vêtements des Marocains, 34, 149.
  • Victoire (Mont de la), 2.
  • Vieux Fez (Fez el-Bali), 145.
  • Vieux Tanger, 19.
  • Vipera arietans, 333.
  • Vol à Taroudant, 326.
  • Vol au préjudice d’un membre de la légation française, 209.
  • Volcanique (Région) près de Marrakech, 257.
  • Volubilis, 201.
  • W
  • Weber, ministre d’Allemagne à Tanger, X, 20.
  • Wenzel, 56.
  • William Codrington (Sir), 5.
  • Y
  • Yambo, 397.
  • Z
  • Zalmadi, village, 81.
  • Zamenis hippocrepis, 333.
  • Zaouia el-Hadhar, 281.
  •  —  d’Ilerh, 349.
  •  —  de Marrakech, 271.
  •  —  de Meknès, 273.
  •  —  Mouley Idris Akbar, 200.
  •  —  Sidi-bel-Abbès, 285.
  •  —  Sidi Hamed ben Mouça, 350.
  • Zarhoun, 147, 208.
  • Zazourout, 81.
  • Zettat (Caïd), 245.
  • Znetsa, tribu, 236.
  • Zone neutre près de Ceuta, 89.
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